Fight to survive [SOLO]

Fight to survive

SOLO

La brise du vent souffle doucement à travers les plaines fertiles alors que la lune se montre déjà à l'horizon. Quelques feuilles s'envolent alors du peu arbres arborant l'endroit pour se laisser guider et au final se coincer dans une chevelure rousse qui passe par là. Kalida a décidé de reprendre l'entraînement avec cette fois-ci l'idée de perfectionner sa défense. Le combat contre Nori lui a prouvé une chose capitale : elle n'a pas énormément de technique d'évasion et d'esquive, chose qu'elle se doit de corriger pour ses futurs duels. 

Tout comme pour son apprentissage du Kenpo du Phoenix, la kunoichi s'est pris un bon nombre d'affaire personnel pour pouvoir vivre quelque temps en camping et quelques parchemins pour l'aider à guider son apprentissage. Parmi tout ce qu'elle a pu constater, deux techniques lui semble essentiel, la première étant purement du ninjutsu lui permettant de se déplacer à une vitesse phénoménal pour se dégager des situations périlleuses ou au contraire, arriver au corps-à-corps de manière imprévisible. Une technique versatile qui ne peut rester plus longtemps en dehors des connaissances de l'experte du Nintaijutsu Katon. 

Sur le papier, ça semble simple, mais dans la pratique, c'est toujours un monde complètement différent, l'utilisation du chakra pourrait s'apparenter à ce qu'elle connaît déjà, la marche sur l'eau ou l'envol du phoenix dans la manière de canaliser son chakra pour amplifier ses mouvements et donner une capacité surnaturelle à ces derniers. 

Se mettant à plusieurs mètres d'un arbre, le but de ce premier exercice est de se déplacer jusqu'au tronc avec cette technique. Simple comme bonjour encore une fois sur le papier, mais Kalida va tout de suite remarquer un problème. 

Fermant les yeux, ses mains effectuant le mudra de la chèvre qu'elle maintient pendant toute la canalisation. Elle essaye de visualiser le chakra traverser son corps pour le canaliser dans ses muscles, comme elle pourrait le faire avec sa force herculéenne ou une attaque typique de Taijutsu. Mais au moment de relâcher le chakra, la rousse se retrouve juste à bondir avec un cratère derrière elle. En définitif, ça ressemble plus à un assaut qu'à une véritable « téléportation », surtout que le point initial est plus que visible et remarquable...


 

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De nombreux essais ont été effectués, de nombreux échecs ont également été fait, le point de départ de Kalida est devenu un petit cratère à force de répéter le même processus à cet endroit unique. Il y a un truc que la demoiselle n'a visiblement pas compris dans la manière d'effectuer la technique. C'est donc après 24 heures que la kunoichi se décide enfin à se poser pour prendre les fameux parchemins et les éplucher comme elle est censée le faire depuis le début de cet entraînement.

La vitesse de lecture de la demoiselle est plutôt lente, de part le fait qu'elle n'a pas spécialement l'habitude de lire, mais aussi par crainte de louper un détail crucial dans les explications du parchemin. Après plusieurs et épuisantes minutes de lecture, Kalida se gratte le haut du crâne de façon un peu sceptique et lâche de façon franche :

- Putain mais je comprends rien... ça n'a pas de sens là ! Chiaaaaaant !

Recommençant la lecture depuis le début, la femme s'allonge dans sa tente avec le rouleau devant elle pour mieux se concentrer et être à l'abri du vent. La rousse change de position plusieurs fois pendant qu'elle épluche une nouvelle fois les indications pas si clair du parchemin avant de criser sous l'incompréhension.

La ninja sort donc de sa tente assez agacée avant de retourner à quelques mètres de l'arbre afin de d'effectuer une nouvelle tentative. Fronçant les sourcils, elle essaye d'appliquer tant bien que mal le peu de chose qu'elle a pu comprendre. En définitif, aussi bizarre que cela puisse paraître pour la jeune kunoichi, il n'est pas question de relâcher la quantité de chakra en une fois de façon violente pour se « téléporter », mais d'avoir une consommation sur la durée du trajet. C'est pour ça qu'elle fait depuis le début un mini-fossé dans le sol à chaque départ.

Canalisant son chakra, Kalida sent le « momentum » arriver et envoie la technique pour se retrouver en une fraction en train de faire un calin à l'arbre de façon violente. La joue écrasée contre l'écorce solide, la femme glisse le long du tronc pour se laisser tomber le cul par terre, finissant par un léger « Aouch » d'exaspération.


 

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Une semaine s'est passée depuis la première « réussite » de la technique de déplacement instantané. Le nombre de fois qu'elle a pu se manger ce foutu arbre en pleine poire, c'est limite s'il n'y avait pas le profil gravé sur l'écorce façon égyptienne. Mais maintenant, c'est une autre histoire.

Le soleil se profile à l'horizon, et l'heure de vérité est enfin arrivée, Kalida a réussi la veille à se téléporter directement face au tronc sans se le prendre, son nez ayant frôlé d'un millimètre l'arbre. Maintenant, il fallait mettre ça en application mais sur un point plus particulier, une branche de l'arbre. Et pour pimenter le tout, la demoiselle s'est pris le luxe de reculer de quelques mètres pour tester ses limites.

Concentrant son chakra, la rousse visualise le trajet à effectuer, s'imaginant arriver sur la branche accroupie. Relâchant le chakra, Kalida se retrouve à se prendre la branche au niveau du bassin. Sentant son ventre s'enfoncer avec l'inertie, un filet de bave s'échappe de la bouche de la demoiselle avant de s'étaler sur le dos au sol. Les mains sur le ventre, la femme peste un peu contre le monde entier avant de se relever en toussant.

- Bon... On recommence... Dit-elle en grinçant des dents de rage.

La kunoichi reprend donc son calme en respirant profondément de façon régulière tandis qu'elle retourne sur sa position et répéter le processus. Kalida tient clairement le bon fil, il faut juste maintenant de la pratique, et c'est après plusieurs longues dizaines de minutes qu'elle arrive enfin à atterrir sur la branche sans perte et fracas. Restant un peu bête pendant un temps, un sourire vient doucement s'afficher sur son visage tandis qu'elle passe son index droit sous le nez :

- Gihi... On peut passer à la suite !

 

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- Mais... ?! Mademoiselle ! Vous ne pouvez pas embarquer mon fils comme ça ! Je ne vous connais même pas !

La rousse se gratte un peu l'arrière de la tête tandis qu'elle regarde d'un air un peu déçu la vieille femme devant elle :

- Rhaan, mais votre fils est le seul type un minimum costaud ! J'ai besoin de quelqu'un pour m'entraîner moi !

La mère regarde la kunoichi d'un air complètement désabusé en se demandant pourquoi elle ne demande tout simplement pas à son village de ninja de lui donner un vrai partenaire. Pendant ce temps, un grand dadais de deux mètres se trouve un peu plus loin, ce dernier se curant les oreilles d'un air pataud tandis qu'il regarde ses pieds.

- Rhooo ! Mais vous savez à combien de temps c'est le village de Suna ?! J'ai pas le temps moi ! J'dois m'entraîner ! Et puis je vous ai dit que je vous paierais si besoin ! Ou même un service ! Ce que vous voulez !

- Non ! Non ! Et non !

Se mettant la main sur le visage, la rousse commence doucement à perdre son calme tandis qu'elle sert les dents en même temps qu'elle parle :

- Ecoute la vieille, ton gugusse ne sait visiblement pas quoi branler de ses journées, je vais pas le taper ! J'ai juste besoin de quelqu'un qui m'envoie des coups de poing ! Et votre fils est le seul type qui a un minimum de condition physique ! Alors vous allez me faire le plaisir d'être un peu plus compréhensive parce que J'AI PAS ENVIE DE ME TAPER UN ALLER RETOUR POUR RIEN !

Sur la fin de la phrase, Kalida s'est rapproché de l'oreille de son interlocutrice pour lui faire comprendre qu'elle lâchera pas le morceau aussi facilement. Grognant un peu, elle croise les bras en levant le menton vers le ciel comme si elle est en train de bouder la vieille. Cette dernière reste muette pendant quelques temps avant de soupirer :

- Bon... D'accord, mais vous me le ramenez à chaque fois avant la tombée de la nuit c'est clair !

Un grand sourire s'affiche alors sur le visage de la kunoichi avant de faire un pouce de validation à la vieille femme :

- Compris m'dame !

Elle se dirige alors vers le grand baraqué qui visiblement compte les cailloux, l'attrapant par le poignet avant de le trainer en dehors du petit village qu'elle a trouvé il y a maintenant plusieurs heures.

- Allez, vient par là King Kong, j'ai de quoi t'occuper !

Le type regarde avec incompréhension la rousse sans pour autant protester ou même dire un mot, lâchant juste une onomatopée de questionnement. Une fois le duo plus en extérieur, la phoenix se tourne vers son sparring partenaire avant tapoter son épaule :

- Bien ! C'est pas compliqué ! Je veux juste que tu me donnes des coups de poing quand je te le demande, d'accord ? Je dois travailler un mouvement très spécifique pour l'esquive. T'es...

N'ayant même pas le temps de finir sa phrase, le grand dadais met un coup de poing immédiatement dans le nez de la femme qui ne bouge pas d'un pouce. Serrant les dents, Kalida dégage le poing de l'homme de son visage, le nez visiblement un peu rouge :

- Nan mais ça va pas ! On coupe pas les gens comme ça ! Et j'ai pas dis que tu pouvais y aller !

L'homme penche la tête sur le côté, ne disant aucun mot, tandis que sa main droite vient gratter le dessus de son crâne. Soupirant, la rousse se masse le nez :

- Je crois que ça va être long... Bon... Quand je dis « GO », tu cognes, ok ?

Le gorille fait un oui de la tête mais ne prends absolument pas de position de combat, restant debout comme un radis avec le regard d'un poisson rouge sur la rousse. C'est... assez déstabilisant mine de rien :

- Bon... GO !

Le fils à maman tente alors de mettre un crochet du droit de toutes ses forces, Kalida, elle, semble vouloir esquiver le coup en sautant. Prenant appui sur le bras de son adversaire, basculant tout son corps vers le haut pour se retrouver la tête en bas. Kalida n'a cependant pas du tout calculée que sa tête est restée à la même hauteur et se prend de plein fouet l'attaque, se retamant sur le sol comme une vieille crotte :

- Oh ça m'gonfle...
 

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Les heures passent, le soleil commençant doucement à terminer sa course dans le ciel pour se coucher dans les heures qui suivent. Le vent souffle fort sur le terrain d'entraînement improvisé de Kalida et de son nouveau sparring-partner quelque peu benêt. Ce dernier d'ailleurs semble attaquer de façon plus lente suite à une demande de Kalida, comme pour répéter une scène au ralenti.

Plusieurs fois, le grand dadais envoie son poing vers le visage de Kalida pour que cette dernière exécute toujours et encore ce même geste de saut par-dessus l'épaule de l'adversaire. Puis, au fur et à mesure des répétitions, la cadence à la fâcheuse tendance à augmenter, un peu comme ces batteurs amateurs qui accélèrent la musique sans le vouloir. La rousse suit le rythme tant bien que mal mais à un moment, finit par avoir le réflexe de mettre ses bras devant elle pour bloquer le nouveau coup de poing en criant un « STOP ».

Après une longue inspiration et un soupir de fatigue, la ninja se passe la main gauche sur son avant-bras droit qui a absorbé le choc, réfléchissant quelques secondes. Parfois, certaines situations pousseront la rousse à ne pas pouvoir faire le sacrifice précoce, avoir ce genre de parade pour mieux encaisser est peut-être une bonne alternative. Et puis, pouvoir répondre avec une attaque de front, ça serait aussi une excellente chose. Gardant l'idée en tête, la jeune femme retourne donc se mettre en position de garde devant son partenaire, cependant, ce dernier semble rêvasser en regardant le ciel.

- Hé... On reprend ! T'es quand même pas fatigué quand même !

Suite à ces paroles, l'homme regarde le soleil et décide de partir vers le village en disant avec une voix un peu nigaude :

- Ma maman m'attend à la maison, je vais me faire gronder si je ne rentre pas.

La rousse reste bouche bée devant cet abandon du géant, les yeux écarquillés, les bras tombants tout comme sa mâchoire. Après quelques secondes, Kalida serre les dents et contracte ses bras de frustration avant de se gratter la tête de façon frénétique :

- Et je fais comment sans toi moi ?! Reviens ! Le soleil est pas encore sur le point de se coucher !

Visiblement les paroles du phoenix partent plus dans le vent qu'autre chose puis que le fils à maman ignore complètement ses dires et rentre chez lui.

Soupirant de frustration, la rousse regarde aux alentours, trouvant un muret assez haut pour s'entraîner au saut. Elle va donc passer le reste de sa journée à sauter par-dessus le mur de la même manière qu'avec le géant.

Fight to survive

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Un long et bruyant ronflement se fait entendre des mètres à la ronde, ce bruit vient tout simplement de la tente de Kalida qui s'est installé pas si loin du village pour pouvoir aller chercher rapidement le fils à maman dont elle ne connaît toujours pas le nom. Ce matin, la demoiselle a une envie de grasse matinée qui lui prend, ou plutôt, les rayons du soleil n'ont pas eu raison du sommeil de la guerrière.

Cependant, ce sont des hurlements qui se font entendre, réveillant en sursaut la rousse qui sort de sa tête avec juste un short et une brassière cachant sa poitrine, une tenue d'entraînement comme une autre qu'elle n'a même pas pris le soin de retirer pour se coucher. Certains peuvent trouver ça « négliger », pour elle c'est surtout de la flemme sur l'instant de devoir se changer pour se reposer après une journée entière d'entraînement.

Sans une once d'hésitation, Kalida se projette dans les airs par sa technique du vol du phœnix, rejoignant le village le plus vite possible à vol d'oiseau. Après quelques secondes, la rousse ne peut constater le début des dégâts, un groupe de bandits a visiblement choisi ce village pour cible de leur raid.

Grinçant des dents, la rousse se propulse vers le premier qui passe, fondant sur lui comme un rapace sur un lapin. Le poing armé, l'impact est si violent qu'un cratère se forme sur la zone d'atterrissage, la poussière s'envolant en grande quantité pour former un épais nuage.

Les autres bandits sortent leurs armes en hurlant des questionnements sur la situation. Tous se rassemblent autour d'un nuage de fumé mais Kalida sort rapidement du nuage en se propulsant de nouveau à l'aide de ses flammes pour mettre son poing dans la figure d'une deuxième victime.

Un homme armé d'un katana charge vers elle de façon assez désespérée pour asséner un coup latéral, dans un réflexe sur lequel la rousse travaille depuis quelques jours, Kalida esquive le coup en sautant par-dessus son assaillant, attrapant l'épaule de l'agresseur. Les pieds vers le ciel, elle utilise sa propulsion pour plaquer l'homme au sol pour lui faire manger la terre en utilisant sa main libre sur son crâne.

Visiblement, cette intervention commence à semer le doute dans l'esprit des bandits qui commencent à se carapater dans tous les sens. Comme si on vient de donner un coup de pied dans une fourmilière, Kalida ne peut qu'admirer le chaos qu'elle a pu créer dans toute cette organisation.

Un dernier bandit semble vouloir s'enfuir par la route principale en courant, comme il est à une distance moyenne, Kalida concentre son chakra par un mudra, et se propulse par une technique de Sunshin directement dans le dos du fuyard afin de le capturer.

Cependant, l'impact de sa main directement sur son crâne est peut-être un peu trop fort, sans parler de la surprise, l'homme finit inconscient au sol. La femme s'empresse de regrouper les bandits qu'elle a mis hors d'état de nuire pour les attacher avec des cordes gentiment donnés par les villageois.

Hélas, le village a subi des dégâts et des pertes matériels, heureusement, aucune perte à déplorer chez les villageois. La rousse va donc rester quelque temps pour aider à la sécurité du village et à sa « remise en condition ». Le travail manuel, ça la connaît, et puis, elle est tout de même responsable d'un joli cratère en plein milieu du village... Quant aux criminels capturés, ils sont restés prisonnier dans une maison à part le temps que des responsables de l'ordre les récupère. Un des villageois est parti avec un missive pour avertir les forces de l'ordre de ces terres.

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La paix et le calme est revenue dans le village, Kalida a su se faire un minimum accepter malgré tout ce que l'on peut dire sur Suna et ses ninjas. Une occasion d'effacer un peu cette image de mangeur d'enfants pour laisser place à celle de ninja préoccupé par la sécurité des civils.

La vieille dame a donné son autorisation pour que la rousse puisse « emprunter » son fils autant de fois qu'elle le souhaite le temps qu'elle reste ici. Ses deux techniques à l'origine de sa venue dans ces contrées maintenant acquises, la rousse réfléchie tout de même à profiter de cet avantage pour apprendre de nouvelle chose. Et puis, ces bandits peuvent très bien décider de revenir suite à la branlée que Kalida leur a mise.

Pour commencer, son corps a besoin de s'endurcir encore plus, le coup de poing qu'elle a parée la dernière fois avec son avant-bras lui a fait prendre conscience qu'il faut savoir encaisser. Et l'attaque des brigands lui montre aussi qu'une arme blanche peut se montrer redoutable entre de bonnes mains, une technique de désarmement serait idéale à apprendre. Cependant, pour la dernière technique, elle préfère avoir un véritable shinobi maîtrisant le Kenjutsu.

Pour l'heure, Kalida a demandé à son gorille favori de prendre une branche solide et frapper le plus fort qu'il peut les bras de la femme. Les deux avant-bras collés devant elle avec les poings vers le ciel, la rousse se laisse battre avec le bâton pour endurcir son corps.

Les pieds parallèles, les jambes pliées, les abdos gainés, la phoenix encaisse les coups, expirant à chaque impact de la branche sur ses bras. Solide comme un roc, elle ne bouge pas d'un seul centimètre, ne râle pas de la douleur, sa détermination mise à l'épreuve.

Après une demi-heure, Kalida arrête la série, baissant les bras maintenant rouge sang. Certes elle ne saigne pas, mais la douleur et présente et les nerfs font trembler constamment ses avant-bras. Limite, même bouger ses mains lui faisait mal mais c'était une habitude à prendre. L'entraînement ne va pas se faire en une journée par contre...

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Des hurlements réguliers se font entendre à travers les plaines, le même genre de cri que l'on pourrait entendre sur un terrain d'entraînement d'une armée. Le grand dadais, armé d'une barre de fer, continue de frapper avec régularité et force la rousse qui hurle à chaque impact un « AH ! » pour se donner du courage et expirer. Dans la même position de la dernière fois, voilà plusieurs jours que Kalida se fait maltraiter volontairement telle une masochiste qui en redemande constamment.

Le village la soigne gentiment entre chaque session à l'aide de pansements, d'herbe et de divers médicaments mineur. Et surtout, beaucoup de saké le soir pour calmer ses douleurs ! Heureusement, la demoiselle a les os très solides, ayant eu plusieurs fois des os brisés ou cassés, ces derniers sont beaucoup plus résistants qu'un civil lambda. La femme est même devenue une forme d'attraction pour certains parieurs du village qui se sont installés façon pique-nique pas très loin pour savoir quand la rousse craque.

Quelques enfants également émerveillés de voir une telle personne résister à Nuguri, le grand gorille accompagnant la kunoichi dans ses entraînements depuis tout ce temps. Elle a même pas osé lui demander son nom depuis le début pour ne pas s'y attacher mais ce sont les enfants qui l'encouragent qui ont fini par vendre la mèche.

La machoire contractée, les dents crissant à force d'être serrées, Kalida sent la sueur de son front perler et couler jusqu'à son menton. Chaque coup qu'elle reçoit met à rude épreuve son corps et son esprit. Mais c'est dans la difficulté et la douleur qu'on apprend le plus sur nous-mêmes et qu'on s'améliore le mieux.

Le colosse, toujours avec ce même regard bovin, continue sans cesse d'administrer ses coups violents aux avant-bras de la femme qui semble visiblement s'y rôder malgré elle. Après de très longues minutes, si ce n'est pas des heures, Kalida arrête la session, regardant ses avant-bras tremblants avec presque admiration. Aller jusqu'à se meurtrir ainsi, ça faisait un petit moment qu'elle n'a pas fait ça, quelque part, ça lui rappelle ses entraînements avec son père. Mémoire qui ravive sa hargne tandis qu'elle sert ses poings avec vigueur, ne ressentant plus la douleur dans cette contraction.

Elle lève alors les yeux vers Nuguri, déterminé à passer à la suite :

- Ok... à partir de demain, tu vas viser là.

La femme point du bout de son pouce sa glotte avant de baisser les bras le long du corps. L'endurance est présente, maintenant il faut le geste et la rapidité.

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C'est bête à dire, mais pendant tout ce temps, Nuguri a pu profiter également des conseils de Kalida pour mieux frapper, se défendre et sur son positionnement. C'est qu'il se débrouille bien le bougre maintenant en combat ! Ses poings proches de son visage comme un boxeur professionnel, le voilà en train de partir à l'assaut contre la phoenix du désert qui compte bien mettre en pratique ses nouvelles défenses.

Voyant un coup de poing direct venir lui chercher le bas du visage, la rousse lève les bras en croix pour parer l'attaque. Par la puissance du colosse, Kalida voit ses pieds faire un léger sillage dans le sol tandis que le reste de son corps reste immobile. Baissant les bras, la rousse fait un petit geste de la tête de surprise, comprenant que Nuguri peut aussi se montrer assez violent s'il s'entraîne un minimum.

Restant sur la défensive, la kunoichi laisse le grand benêt revenir à l'assaut avec un coup de pied horizontal directement dans le flanc. Pivotant à 90°, la rousse fléchit ses jambes et mets son pied fort vers l'arrière pour réceptionner le coup avec ses deux bras en croix une nouvelle fois. Sans crier gare, Nuguri enchaîne avec un coup de poing marteau alors que Kalida est toujours à moitié à terre.

Surprise, Kalida esquive de justesse pour sauter par-dessus le titan pour effectuer un Hayani en bon et du forme. Après tout, ça ne fait pas de mal de consolider l'apprentissage de cette technique aussi. Mais l'heure n'est pas à la réflexion, le combat va durer plus d'une dizaine de minutes pendant lequel la femme va éviter constamment les attaques incessantes de son adversaire.

A la fin de la journée, la femme n'a plus grand-chose à faire dans les parages selon elle et il faut bien rentrer au village de Suna avant qu'on ne pense qu'elle a désertée. D'un salut de la main, la phœnix quitte les villageois qui lui font des "au revoir" chaleureux tandis que le vent souffle de nouveau dans les cheveux flamboyant de la rousse.