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Expédition sans retour ft Kamiko Fumetsu

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Expédition sans retour

De nombreuses légendes prennent leur source dans les récits parfois vaseux d’un homme ayant trop bu, mais celles entourant les Archipels Brumeux convergent toutes vers ce qui semble être une réalité : la mort attend quiconque voudra s’en approcher. Les hypothèses furent si nombreuses que l’on y attribua les premières tribus sauvages, des monstres protégeant des trésors gargantuesques, ou Otoroshi, gardien d’un temple à la religion oubliée. L’on entendait aussi qu’un homme à la barbe blanche et écumant les bars autour des Archipels en était revenu vivant et que les îles n’étaient remplis que de Tanuki ayant fini par rendre fou tous ceux qui y étaient venu. Quelle que soit la véracité de ces mots, quelle que soit la folie dont il semblait avoir été frappé, il était le seul à ne pas parler de ces lieux comme les autres, le seul à ne rien prêter à une légende brumeuse et incertaine. Il n’était pas question d’un Akashita monstrueux nous prenant toute chance, mais bel et bien d’être malicieux prenant toute raison à ceux mettant pied sur l’île… La solitude et les jours qu’il aurait passé sur sa malheureuse barque avant d’être sauvé par des pécheurs étaient peut-être la raison de cette folie et à bien l’écouter son discours n’est pas entièrement dénué de logique, il est juste… Fantasque, mais il n’a jamais différé… Les mêmes mots, chaque jour, la même malice… Il n’a jamais cessé de se répéter, jamais cessé de dire qu’il avait vu ces êtres ronger l’esprit de ses compagnons… Nul doute que ceux voulant en apprendre plus sur l’île devraient un jour s’asseoir et accepter d’écouter ses mots…

Le capitaine du bateau que le Kamiko avait emprunté pour rejoindre les archipels ne le conduit guère à destination. Sans doute l’homme ayant été mandaté par le dirigeant de la Compagnie des flots Pourpres aurait dû réclamer un transport auprès de celui-ci, mais il n’aurait sans doute guère accepté. Son fils avait l’esprit d’un explorateur, il était impétueux, il ne s’encombrait pas d’une légende de bout de comptoir, mais vivait pour l’aventure… Son père savait que les lieux étaient dangereux, il n’avait prit que tardivement conscience d’à combien il était dans le vrai. Il n’aurait été d’aucune utilité.

Amarrant le bateau à un quai, le marin se rendit simplement sur le pont pour trouver l’homme vêtu du blanc et l’informer, « Hé m’sieur, on est arrivé aux îles Taisei, moi j’vais pas plus loin, trop de d’pirate dans l’coin… Va falloir voir avec un autre gars. » déclara l’homme avant de reprendre sa route une fois le Jonin laissé sur les lieux. L’île était assez grande, s’ouvrant sur une mer brumeuse où l’on distinguait au loin quelques îles, mais surtout des épaves de navire. C’était à plusieurs lieues d’ici, mais l’atmosphère pesante semblait réussir à atteindre la plage. Quelque chose de lugubre hantés bien cette région reculée du monde. La ville côtière n’était pas très grande, une dizaine d’habitation, quelques rizières, et deux trois échoppes. Ce n’était pas une zone marchande, ça semblait à peine vivre, mais c’était l’endroit le plus proche de Tatsunosuke Yoite, le fils disparu de notre commanditaire.
   
Parchemin Mission:

 
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Kamiko Fumetsu
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Légendes, rumeurs et autres récits mirifiques mettaient en scène l’Archipel Brumeux comme une terre de dangers mais aussi de merveilles. Intéressé par un tel filet mensonger, le fils écervelé d’un riche marchand, directeur – que ça ! – de la Compagnie des Flots Pourpres, s’était élancé sans considération pour le danger de l’inconnu dans une quête absurde : trouver une mythique cité d’or, si ce n’était un Empire. Profondément sceptique, le Kamiko drapé de blanc, observant d’un regard distrait l’horizon où s’étirait une étendue maritime inviolée, sauvage et dangereuse, se remémorait les instructions éparses liées à la mission. Ce jeune homme, maintenant porté disparu, lui causait bien des tracas puisqu’il avait été dépêché pour le retrouver, ce, dans une mer vraisemblablement infestée de pirates, il allait donc devoir la jouer fine face à ses potentiels ravisseurs, la récompense à la clé était alléchante et il serait bien dommage de ne récupérer du jeune insouciant qu’une tête grimaçante. Apaisé, cela dit, par le roulis du bateau, il rêvait les yeux ouverts, en décalage avec la réalité ; il se demandait, réellement, si une telle civilisation extraordinaire pouvait habiter dans les recoins brumeux de cet archipel, voire même du monde. Et, si celle-ci existait, pourquoi ne pas se manifester ? Pourquoi ne pas pacifier la région et en faire un carrefour commercial important ? Tant de questions sans réponses et n’alimentant que son scepticisme quant à une potentielle réalité de la chose.

Compréhensif au discours du capitaine, il lui tapotait l’épaule, le remerciant par la même de l’avoir amené jusqu’ici et descendait du bâtiment avec son sourire habituel, ironique, contemplant la pauvreté de l’endroit : un village de pêcheur, tout ce qu’il y a de plus banal, agrémenté de quelques baraquements tandis qu’au loin s’agitait, dans les remous d’une mer cruelle, des épaves à l’aspect sinistre. L’ambiance pesait lourdement sur le hameau, assombrissant les mœurs, les regards et les visages, pourtant, il restait suffisamment de cupidité ou d’avidité pour réchauffer les cœurs s’il s’adressait à la bonne personne. Ainsi, se dirigeant vers une échoppe, seule élite marchande de l’endroit, visiblement, il pénétrait une boutique aux étals aussi étranges que divers. S’adressant au gérant, caché derrière des rideaux de perles trahissant l’exotisme de l’endroit – malgré la relative proximité d’une telle île avec le continent -, le Kamiko y mit les formes, espérant capter son attention.

« Bonjour mon ami, auriez-vous quelques informations sur un jeune fringant s’étant lancé dans une aventure des plus stupides ? Et, au-delà de ça, je cherche à reproduire son itinéraire, chose encore plus stupide si vous me demandez mon avis, avec une aide – qui sera rémunérée à la hauteur du service. Que voulez-vous, il faut bien vivre d’espoir… »

Se taisant, il attendait, le regard se posant sur la variété étrange de coquillages et autres crustacés séchés entreposés sur des étagères miteuses de bois humide. Souriant, il repensait à son envie irrésistible d’être surpris par une mission aux accents exotiques, l’intendante s’était surpassée cette fois-ci.

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L’homme avait débarqué sur cette île sujette à la pauvreté, il était élégant, proprement habillé et d’une prestance qui avait de quoi laisser pantois nombre de villageois. Impressionnées, les enfants s’étaient un peu regroupés dans son dos, l’observant avec leurs yeux grand ouvert. Qui était-il ? Et pourquoi était-il ici ? Pourquoi rentrait-il dans l’échoppe de Otako-San ? Ils n’eurent pas vraiment de réponse à leurs questions, à la place, ce fut l’homme tenant ce commerce qui eut le loisir un peu étrange d’accueillir les interrogations du Jonin de Konoha. Avait-il des informations sur un jeune explorateur ayant été dans les Archipels Brumeux ? Et connaissait-il quelqu’un pouvant l’y conduire moyennant finance ? Visiblement gêné de devoir apporter si peu de bonne nouvelle à un homme aussi joliment vêtu, l’homme inclina légèrement la tête avant de lui répondre, « J’crois que j’pourrais rien pour vous m’sieur. Vous savez on a pas trop d’gens fringant dans l’coin, on n’est pas assez bien pour les voyageurs fortunés… », il fallait dire que l’homme était vêtu d’un vieux vêtement et il semblait être sujet à la faim au vu des creux ornant ses joues. « Vous d’vriez aller au bar un peu plus loin sur la plage, les marins y vont plus souvent qu’ici… », ce qui semblait assez logique, rare étaient les hommes naviguant sur les mers et préférant les souvenirs à l’alcool.

Le Konoha-jin allait devoir s’avancer un peu plus sur le sable et ceux en étant sans doute suivi par ce groupe d’enfant fasciné par sa présence. Des informations et un trajet n’étant pas encore impossible à trouver ici, après tout, nombre de fois, le sake avait coulé à flots pour étancher les récits parfois fous de quelques marins. Mais surtout cette île avait déjà été hantée par l’un de ces rares survivants aux Archipels Brumeux… Quoi qu’avait-il perdu la raison non ? Pouvait-on dire qu’il s’en était sorti vivant ?



 
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Légèrement déçu, le Kamiko s’éclipsait hors de l’échoppe après avoir échangé un hochement de tête comme remerciement pour les informations, une marque de respect gratuite mais qui ne manquerait pas de lui faire plaisir. Suivi par une horde d’enfant, ce qui n’était pas pour déplaire à l’homme drapé tant dans sa superbe que dans son habit lumineux (il faut dire que le blanc réfléchit le soleil avec élégance). Ce beau petit monde se déplaçait alors dans des éclats de rires et de joies, une attraction rare, visiblement, pour la population d’une île sinistrée, pauvre et rarement visitée par des êtres aux bonnes intentions. Il se dirigeait, en troupeau, donc, vers le bar mentionné par le tenancier, à la recherche des informations – et, il l’espérait sincèrement, sinon la mission se verrait avortée avant même de commencer (il maudissait déjà cette éventualité) – propice à la disparition du jeune homme, ainsi qu’un batelier suffisamment courageux, ou fou, pour l’emmener dans ces contrées mystérieuses où contes et légendes affrontaient les mythes les plus furieux à l’instar des eaux troublées parsemant cette fameuse contrée.

Abandonnant son joyeux défilé sur le pas de la porte du bar susdit, il entrait dans un monde de débauche où l’alcool, dernier rempart face à la folie de ce monde, prenait une importance toute nouvelle, ancre affreuse où soulards et pauvres hommes – faibles psychologiquement – s’adonnait à des rêves éveillés, favorisés par les effluves grisantes paralysant leur sens, engluant les songes et les pensées négatives dans un tableau agréable. L’ambiance régnant ici était autant festive que sombre, les mines tirées et fatiguées chantaient tout de même, à cœur ouvert, des chansons paillardes propres aux marins en permission. D’autres tentaient tant bien que mal de faire abstraction du bruit afin de se concentrer sur une partie de dominos, si ce n’était une version bâtarde du jeu des osselets. Après un regard circonspect sur les énergumènes peuplant ce troquet, le Kamiko arborait son sourire ironique (nullement moqueur, cela dit) et se dirigeait vers le barman, en profitant pour glisser dans sa commande – une pièce de pain et un verre d’eau - une demande toute particulière.

« Connaitriez-vous quelqu’un ici s’étant rendu aux Archipels Brumeux ? Ou susceptible de s’y rendre ? Je cherche un jeune insolent s’y étant perdu dans une folie passagère et, par ce biais, je cherche un moyen pour l’y suivre. Je ne doute pas que nombre de prétendants aux mythes peuplant ces terres sont passés par le même chemin… »

Il fallait avouer qu’une réputation sinistre comme celle que revêtaient ces îles maudites avait de quoi intéresser plus d’un aventurier – à l’instar du fils de Tatsunosuke Shingo. Malgré lui, il paraîtrait comme un des leurs, une apparence lui étant pénible mais il devait surmonter cela pour le bien d’un jeune fringant écervelé, et pour le village, bien sûr.

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Le Konohajin avait suivi les conseils qu'on lui avait donnés, il s'était rendu dans le seul bar de l'île, il avait commandé et avait même réussi à arracher un sourire de fierté au gérant de l'établissement. Après tout ce n'était pas tous les jours qu'on recevait un homme aussi classe, malheureusement, le bonheur ne fut que de courte durée, le ninja posa une question, puis une seconde, et le temps sembla s'arrêter. Qui serait le fou qui voudrait se rendre aux Archipels Brumeux ? Tendu, l'homme déglutit difficilement avant de baisser les yeux et de murmurer « On connait personne comme ça m'sieur. » le silence retomba alors durant de longue minutes, jusqu'à ce qu'un enfant s'étant arrêté une fois la porte fermée, vienne à l'homme pour lui tirer la manche. Il insista, grandement, attendant que le ninja ne finisse par se mettre à son niveau.

Posant ses petites mains sales autour de sa bouche il s'approcha de l'oreille de l'homme pour lui souffler, « Si vous m'donnez vo'te pain, j'peux vous aider. » l'enfant ne semblait pas mentir, mais il semblait aussi affamé, assez pour inventer une telle histoire. C'était à l'homme de décider, soit il allait devoir se heurter à un mur, briser les esprits pour obtenir la réponse que personne semblait vouloir lui donner, soit il faisait confiance à la jeunesse et à la débrouillardise d'un enfant à peine en état de survivre à ce monde.

Le monde n'était pas des plus sûrs, mais les gens qui peuplaient cette île ne pouvaient pas être ignorant des légendes entourant les archipels. Ils savaient, inexorablement, mais la peur, peut-être de se voir forcer à y aller, les faisaient se taire. Il y avait dès lors de nombreuses façons d'arriver à ses fins, mais entre une information et un suicide pour une cause qui n'appartenait à personne... Il y avait un fossé, non, un ravin et personne ne semblait vouloir le franchir.
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Décidemment, il faisait choux blanc où qu’il aille dans cet archipel (ou plutôt cette île). Une moue trahissant cette déception, le jeune Kamiko regardait, dubitatif, le tenancier ventripotent, visiblement confus et apeuré, tandis qu’un garçonnet affamé quémandait, sur le ton du secret, en échange d’une information le pain de l’artiste. Alors, s’éloignant du bar où ses piliers humains semblaient engouffrer l’équivalent d’une année de salaire en boisson alcoolisé, Fumetsu alla s’asseoir, enjoignant l’enfant à le suivre. Rien ne l’empêchait d’aller se renseigner auprès des marins présents, de jouer de violence pour soutirer des informations, terroriser le lâche tenancier ou de faire simplement preuve de bonté envers le garçon famélique. Après tout, un peu de charité ne faisait pas de mal, quitte à faire le mal plus tard, autant s’acheter une conscience neuve (n’est-ce pas ?).

Rompant le pain, il lui glissait une tranche copieuse – au vu de la corpulence, il espérait avoir bien jaugé -, tout en en gardant une, au cas où il devait l’utiliser pour appâter de nouvelles informations, ou la manger lui-même (si son juvénile informateur le laissait tomber). Tandis que l’enfant mangeait, il buvait avec tranquillité son verre d’eau, jaugeant par là même les personnes présentes dans le troquet sur une échelle allant du plus susceptible de savoir quelque chose à l’ivrogne au cerveau ramolli à l’état de gelée. Petit à petit l’espoir d’une information quelconque lui échappait et il commençait à considérer la mission comme un futur avortement difficile ; il lui faudrait expliquer comment une petite bourgade de pêcheur assoiffé de vinasse furent plus effrayés par une légende que par un shinobi aux traits arachnéens et traîtres ; ou plutôt, expliquer pourquoi ce cher fils sera à jamais perdu dans les antres de l’Archipel Brumeux. Le gamin ayant terminé sa piètre pitance, l’orgueilleux artiste lui posa quelques questions, tendrement et calmement.

« Tu dis avoir des informations, des indices pour moi ? Est-ce vrai ? Si oui, de quoi s’agit-il ? Je serai une bonne écoute, ne t’en fais pas pour ça ! Puis, si tu m’es utile, tu auras aussi la fin de ce pain, promesse d’adulte. » Malgré son manque d’expertise dans le domaine de l’enfance, le Kamiko espérait faire les choses biens afin de l’amener à parler librement, sans peur. Souriant, il reposait son visage blanchâtre sur sa dextre, la senestre posée sur la table ; vigilant aux mouvements des alcooliques décomplexés, il restait tout de même sur ses gardes, imperceptiblement.


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L'enfant ignorait encore tous des jeux de vie et de mort, de la culpabilité a envoyer quelqu'un à la mort et aux terribles conséquences qu'une trahison surnaturel. L'enfant n'était qu'une âme en peine, affamé dans un monde ne laissant guère de place à l'innocence. Alors pourquoi aurait-il du se retenir de partager une information si cela pouvait lui apporter de quoi tenir une nuit de plus ? Cet homme il ne le connaissait pas, comme il n'imaginait pas pouvoir envoyer une âme au purgatoire. Il ignorait tout de ce monde. Prenant donc le pain qu'on lui lança, l'enfant hésita à partir en courant, à voler comme il en avait l'habitude, mais son appétit dépassant ce que son ventre pouvait accepter, il espérait encore pouvoir en obtenir quelques bouchées. Mangeant donc avec force, il releva les yeux vers l'homme lorsqu'il lui demanda si ce qu'il disait été vrai. L'enfant apprit même qu'il eut raison d'attendre car si ce qu'il disait lui allait, il aurait le droit de finir le pain. Sautillant nerveusement sur ses pieds face à tant d'espoir, l'enfant avala sa dernière bouchée avant de répondre aussi bien que possible à l'homme. Du pain était en jeu ! Peut-être qu'il pourrait manger deux jours de suite s'il était utile !

« Faut poser des question à Biru Biru-San ! Y racon'te t'jour plein d'histoire sur v'otre île ! » commença alors à raconter l'enfant. Il ne détenait pas d'information à proprement parlé, il n'avait entendu que des récits sur des archipels perdus dans la brume. Il ignorait si les légendes étaient vraies, ou si elles étaient fausses, il savait juste que l'un des fous du secteur en parlait à longueur de journée. « Y dit qui y'a des monstres et qu'on peut voir des Tanukis ! » et pour l'enfant, l'idée que ça puisse exister ne le dérangeait pas tant que ça. La rudesse de son existence le confronté déjà assez à la mort pour qu'il ne la craigne vraiment. Vivre un jour de plus était déjà une épreuve quotidienne. « Moi j'sais d'ou qu'il est ! » déclarat-il avant de saisir la manche du Kamiko pour le tirer de toutes ses forces jusqu'à la sortie. L'enfant n'allait pas se faire prier et si l'homme lui cédait, il serait traîné sur plus qu'un kilomètre jusqu'à une vieille cabane en ruine sur la plage.

Dans cet amas de planches, cuvé un homme sale et pouilleux, une chevelure et une barbe blanche et des milliers des notes inscrites sur des parchemins accroché un peu partout sur les murs. Il serait le seul à pouvoir lui dire ce qu'il voulait entendre, mais encore fallait-il qu'il accepte d'aller au-delà du récit pour être vraiment utile.
 
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Kamiko Fumetsu
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L’enfant avait un débit de parole soutenu, excité, certainement, à l’idée d’une récompense permettant d’étancher son avidité de famélique. Le Kamiko n’eut jamais à mendier pour obtenir une portion quelconque mais comprit tout de même l’importance que cette promesse (même s’il s’agissait que d’un pauvre quignon de pain) pouvait revêtir pour un affamé. Amer à l’idée qu’il devait s’abaisser à écouter les balbutiements nerveux d’un enfant afin d’enfin tenir quelque chose de tangible dans son enquête, il ne rechignait pas pour autant, écoutant avec attention malgré un scepticisme visible qui put tout à fait être confondu avec l’attitude condescendante qu’ont les adultes envers les enfants. Promesse tenue, il faisait glisser le bout de pain dans les petites mains de son nouveau propriétaire tandis que celui-ci tentait de traîner l’esthète hors du troquet, ce qu’il fit sans se prier, ravi de quitter l’endroit.

Muet sur le trajet, il réfléchissait avec légèreté aux propos de l’enfant : monstres habitant une île hantée, donc. Légendes et rumeurs se bousculaient souvent dans l’univers marin mais il n’y avait pas de fumée sans feu, attisant alors la curiosité de l’artiste. Après tout, si cette rencontre ne donnait rien de concret, il pouvait toujours revenir sur ses pas et s’énerver un peu dans le but de dégoter quelques informations réelles cette fois-ci ; de fait, la vie d’un homme était en jeu et les habitants se rendaient complices, sans le vouloir, de sa disparition : personne ne reprocherait au Kamiko de brutaliser quelques badauds en échange de la vie d’un richissime héritier (telle était la loi naturelle qui régissait la hiérarchie de ce monde : personne ne naissait égaux et ceux qui prétendaient le contraire étaient, précisément, les plus avantagés).

Arrivé face à une cabane miteuse, trou à rat d’un ivrogne sans nom ni honneur, Fumetsu ne put s’empêcher de pousser un soupir résigné avant de jeter un coup d’œil aux parchemins. Manifestement, l’être était érudit, chose rare, surtout en ces lieux, et le Kamiko présentait ses hommages avec un respect réel, attisé par la curiosité qui le saisissait. « Bien le bonjour cher érudit, cet enfant m’a mené jusqu’à vous pour que vous puissiez me parler des légendes, des rumeurs ou de la réalité qui anime l’Archipel. Voyez-vous, je suis à la recherche de quelque chose de précis… ou plutôt quelqu’un qui s’est visiblement évaporé lors de sa recherche d’un certain Empire d’Or. Vous qui semblez connaître les secrets de l’Archipel, seriez-vous à même de m’éclairer, voire d’être mon guide au travers de ces îles ? » Il ne perdait pas de temps, sa voix n’exprimait aucune ambiguïté : il souhaitait découvrir la vérité, il avait faim d’aventure et comptait ardemment sur les lumières de l’érudit en manque d’hygiène.

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L'enfant avait eu ce qu'il voulait il n'y avait pas plus heureux que lui en cette heure. Il mangerait demain. Conduisant donc le Kamiko jusqu'à la cabane de Biru Biru-San, il ne lâcha pas vraiment le Konohajin, restant dans ses pattes alors que l'homme venait de pénétrer dans l'antre de la folie. Il expliqua la situation à un homme, lui qui était à la recherche d'un homme ayant disparu à l'approche des Archipels. Si l'homme en face de lui était bel et bien celui qui pourrait l'éclairer, la réponse qui lui apporta lorsqu'il lui demanda de l'aide ne fut sans doute pas celle espérée. Le vieillard éclata de rire. Quelle que soit l'origine de son hilarité, elle le poussa aux larmes et à l'asphyxie. Devant donc se reprendre après une quinte de toux à l'en décoller la plèvre, il regarda l'homme, révélant un oeil vitreux, une large cicatrice et de nombreuses marques semblable à des tatouages sur son corps. Seulement l'encre semblait avoir creusé sa peau, comme une vieille morsure... Le corps de cet homme révélait toute l'expérience qu'il put engrendrer. Se penchant pour saisir une bouteille, il en vida le fond avant de déporter son attention sur l'enfant, « Qu'est-ce t'as pu lui dire toi ? » baissant les yeux, le gamin se cacha un peu derrière le Jonin, sans jamais répondre, ce qui arracha un nouveau rire teinté de folie à l'homme. « T'es sûr qu'tu veux des réponses toi ? T'un n'homme il est sans douté déjà crevé dans un rafiot, moi j't'le dis. » et il semblait certain de ça.

« Les Archipels dont tu parle gamin sont pas qu'des îles... Les légendes c'est rien à côté de s'que j'ai vécu ! R'garde mon corps ! Ces saloperies ont voulu m'graille ! » souffla-t-il en passant une main calleuse sur ses flancs marbrés et tachés par son passé. « Y'a des Tanuki mon gars, y't'font voir des montres... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac...  » souffla-t-il presque hystérique alors que les poils de ses bras se dresser tel des soldats prêt à affronter l'enfer. « Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... », se mettant debout, il commença à fouiller dans ses affaires, retournant tout sans trouver ce qu'il cherchait. « Huit claquements si t'as de la chance, sinon ca t'graille sans qu'tu l'vois ! Dans le ciel ou sous la terre, dans tes chaussettes ou sous ta chair ! Ca t'graille ! », il avait des sursauts, mais ce fut pire quand il finit par trouver et plaquer une carte sur un bureau, une carte ou les archipels étaient barrés, rayé, raturé, avec tant de force qu'on les distinguaient encore à peine, « Les Tanukis aiment pas qu'on les diriges. C'est d'leur faute ! Faut pas exploiter les esprits ! Y vous graille après et ça y'a personne qui m'croit ! » se penchant alors vers le Kamiko, il souffla, non sans expulser la puanteur de sa décadence, « Tu m'crois toi si j'te dis ?! J'chuis pas fou ! Oh que non ! Ca t'graille ! »

Revenant à son bureau, il bu une nouvelle fois avant de sortir un compat de son pantalon et reprendre, « J'te conduits si tu'm'crois, si t'écoute et si tu'm'paye... D'avance ! Ca t'graille ! », avait-il seulement encore toute sa tête ? La folie n'était pas la compagne des alcooliques, du moins pas ce genre de délire. L'homme avait été quelqu'un avant de sombrer en enfer. « 8 tac ! 8 tac. Les Tanukis sont rentrés dans m'tête ! J'chuis pas fou. », désignant les Archipels d'un doigts tremblant, il reprit, « Y ont exploité l'île, s't'une mine d'or qui disait ! Plein de ressources, du travail ! Mais ca s'paye ! Tout s'paye ! Tu dois pas t'avancer ! Tu dois rester sur la rive ! Tu dois pas poser d'question ! Sinon ca t'graille ! », tête basculant dans tout les sens, il exulta avant de continuer, « Y ont tous peur, s'parce qu'on revient jamais ! On nous paye pas ! On s'fait grailler avant ! C'est les Tanukis ! Sont en colères, ils se vengent ! Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... Tac... »  frappant machinalement la table avec une baguette, il se tourna vers le Konohajin avant de conclure, « Ton gars y'ai mort, tu veux mourir ? », sans la boisson sans doute serait-il plus lucide, à moins qu'un bon bain puisse aussi le ramener sur terre, l'homme continuerait à délirer.
 
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Après un long moment d’hilarité (le Kamiko prit sur lui pour ne pas tourner les talons immédiatement, ou l’étrangler afin de le ramener à son sérieux), l’érudit – ou du moins ce que l’artiste eut pu considérer comme tel – pu commencer à le renseigner avec une intensité tout en crescendo, chose qui ne manqua pas d’attiser l’intérêt du Kamiko. L’homme écumait, roulait des yeux, parlait avec une folie qui lui était propre, fascinant le Fumetsu qui, au lieu d’être rebuté par la disgrâce évidente de l’être, y voyait une beauté incroyable, écoutant le discours bileux avec un intérêt non-négligeable. Son corps n’était que la manifestation concrète de sa folie, portant les marques d’un passé violent, terrifiant, ajoutant du crédit à son récit (rassurant légèrement l’esthète sur la véracité potentielle du propos teinté d’incohérence et de TOC lié au stress post-traumatique) par la seule considération physique de son vécu.

Cela dit, le contenu caché derrière l’incohérence du monologue restait probant aux yeux du Kamiko, il y avait bel et bien une logique derrière le mutisme des habitants de cette île et il n’y avait, en effet, pas de fumée sans feu : qu’il fût sujet de Tanuki, ces divinités forestières tantôt généreuses, tantôt maléfiques, ou d’un repaire de bandits, une des îles était occupée par le danger et c’était vers le danger que l’esthète devait se diriger. De fait, il n’avait cure des mises en garde répétées de l’ivrogne, son orgueil prenant le pas sur la prudence (même s’il avait enregistré les différentes plaintes afin de ne pas se faire surprendre si d’aventures elles s’avéraient réelles) et il se contenta de lui répondre d’un ton enjouée, ravi de prendre quelques risques après la longue inactivité qui l’avait paralysé. « C’est votre jour de chance, la mort est un voyage qui vaut la peine d’être vécu. Rassemblez vos esprits, vous me guiderez vers vos Tanukis. Vous serez payé en avance, évidemment. Vous en profiterez pour me parler plus en détail de ce qui vous tourmente afin de me préparer à les éviter, les amadouer ou à les affronter. »

En réalité, le Kamiko n’était guère enchanté d’avoir comme guide un alcoolique doublé d’un fou dont le stress post-traumatique faisait de lui une ombre intangible, gesticulante avec fièvre. Cependant, il n’avait pas le choix, il fallait être fou pour se plonger dans les Archipels et il venait de s’en dégoter un. Si sa cible était belle et bien morte dans l’une des îles, il faudrait le prouver et ramener le corps si possible. Si elle était encore en vie, et bien il fallait le ramener en vie. L’esprit (et le corps) tourné vers les îles de l’Archipel, Fumetsu réfléchissait aux créatures, aux monstres, ces Tanukis, comme aimait le dire le fou : quels monstres pouvaient « bouffer » un homme ? Entrer dans leurs têtes, dans les chaussettes, sous la chair ? Qui cliquetaient comme une montre ? Qui attaquaient depuis les cieux et la terre ? Mettant tout cela sous le coup des élucubrations d’un ivrogne hanté, il haussa les épaules, gardant ces informations dans un coin de sa tête. Il attendait que son guide l’emmène, maintenant, les yeux rivés vers le large, un sourire tranquille sur ses lèvres.  

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L'homme n'avait-il pas entendu ce qu'il venait de dire ? Comment pouvait-on courir vers la mort sans un regard en arrière ? Le vieux fou fut surpris le temps d'un instant avant de rassembler quelques affaires comme un furieux pour dépasser l'homme et sortir de la hutte. Au passage il saisit le bras de l'enfant pour l'entraîner avec lui, avec eux. Ô clairement il n'avait aucune bonne intention envers lui, il ne pensait qu'aux Tanukis qu'il faudrait occuper et n'ayant que peu d'affection envers les habitants de cette île, il se voyait bien le jeter en pâture au monstre. Au moins il serait deux à pouvoir mourir pour lui non ? Rejoignant alors une embarcation qui n'en avait que de noms, il attendit que le ninja le rejoigne avant de détendre la voile pour commencer le voyage. Il ne voulait pas y aller, mais l'argent qui ne venait pas de cette île ne devait pas porter malheur, du moins il l'espérait. « J'veux d'l'argent, et si l'gosse il survit, bah lui faudra del nourriture ! Et j'veux aussi des vêtements ! Vous'etes chic. », l'homme avait de l'expérience, mais il ignorait sans doute que sa vie pourrait être saisie alors qu'aucun ryos n'eussent touché sa main. Comment le Kamiko pouvait le payer en pleine mer ? Il n'y avait sans doute pas pensé.

Ils étaient partis depuis plusieurs minutes à présent et déjà la plage semblait être une minuscule chose. Le voyage vers les Archipels dans un bateau aussi petit pourrait prendre des heures, heures qu'il faudrait passer sans eau, sous un soleil de plomb avant de subir les tempêtes qui bordés généreusement les îles. D'ailleurs les nuages étaient déjà visibles tels une masse noirâtre et menaçante. S'en approcher ne les épargnerait que du soleil. Quelle magnifique idée avaient-ils eu d'ainsi partir à l'aventure, sans vivre, sans eaux... La précipitation n'avait définitivement pas du bon quand la destination était la mort. Si le vieux s'acharnait à pagaille, l'enfer en revanche jouait avec l'eau, d'ailleurs cette dernière semblait même être sensible à ses actions en virolant avec lui. Les hommes des îles n'avaient-il pas d'affinité avec l'eau ? Après quelques minutes d'un silence de plomb, l'homme finit par briser son silence pour donner quelques indications fantasques à ses compagnons du jour, « Les Tanukis faut pas les r'garder dans les yeux, dans aucun des yeux ! Si tu les vois t'es fini ! Mais ces saloperies sont rapides ! », et il s'en rappelait très bien, « Moi j'ai fait l'erreur, j'ai vu la mort ! Encore et encore, ca m'a graille l'esprit ! » dit-il en secouant la tête, « Y'en a eu huit ! Huit tac ! » répéta-t-il le regard perdu.

« V'tre homme il est mort, il est mort, on sort pas d'là bas, soit c'est eux, soit c'est les Tanukis ! » affirma-t-il, « Ils z'aiment pas l'feux, ni la lumière, mais y'a pas d'lumière dans cette archipel, c'est couvert, et pas qu'des nuages. On voit rien, on s'perd, faut rester sur la côte... » dans sa folie des vérités se révélaient, il ne fallait pas s'avancer, il ne fallait pas aller dans le centre, mais le Konohajin était loin de savoir pourquoi, « J'vais pas dans l'centre, t'façon même en y allant on trouvera rien, les Tanukis vont nous graille... Vont nous graille ! », au Konohajin de guider les pensées chaotiques de l'homme à présent, du moins si il ne mourrait pas d'une insolation avant la fin... La précipitation est une vilaine amie.
 
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Précipitation et folie, cette mission prenait une tournure des plus poétiques, chose qui ravissait l’esprit dangereux du Kamiko qui voyait de l’esthétisme et du romantisme dans la mort : il n’y avait rien de plus beau que la rigidité cadavérique, la souffrance d’un ascète ou la folle dangerosité du péril mortel. Ecoutant attentivement le vieil homme, il comprit que l’enfant fut embarqué comme un appât pour ces monstres qui continuaient à occuper l’imagination de l’ivrogne. En parlant de ces monstres, le guide lâchait de nouvelles informations quant à ces créatures ; ne pas les regarder dans les yeux, aucun des yeux (ils devaient donc en avoir plus de deux et provoquer des hallucinations de sorte que l’on pouvait voir la mort – il fallait avouer que cette mise en garde ne rendait que plus curieux l’esthète qui voulait bien, lui, voir la Mort), elles n’aimaient pas le feu ni la lumière et elles étaient rapides. Etrangement, le Kamiko commençait à comprendre de quoi il en résultait mais n’osait pas encore mettre des mots sur ses pensées. Tout en ramant, aidé par le fol et par les remous surnaturels, il gardait les yeux rivés vers la lisière d’une forêt luxuriante, tropicale, chose fréquente au vu de la région. Ce qui l’étonnait, cependant, ce fut la hauteur des arbres : au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de l’île, les majestueux piliers de la terre s’élevaient à plusieurs mètres de haut, si bien qu’il pouvait facilement atteindre la dizaine - si ce n’est bien plus - de mètres. De plus, le toit vert semblait particulièrement touffu ; l’érudit au lourd passé avait raison : l’obscurité devait régner au sein de l’île.

Prenant la parole pour la première fois depuis qu’il eut quitté l’île, le Kamiko posait quelques questions (tout en ne se fiant pas totalement aux réponses qui lui seront données) à son allocutaire. « Physiquement, ils ressemblent à quoi ces Tanuki ? Pourquoi ne faut-il pas les regarder dans les yeux, ils hypnotisent ? Qu’est-ce qu’il y a au centre de l’île ? » L’artiste ne savait pas réellement si ces questions allaient produire une réaction indésirable chez l’homme mais il le savait suffisamment accroché à la vie pour ne pas renverser la barque (puis, à vrai dire, même si ce fut le cas, le Kamiko pouvait aisément s’en sortir). Soucieux, cependant, des nuages noirs qui s’amoncelaient autour de l’île, il faisait confiance à son rameur (peut-être ne devrait-il pas) pour savoir où débarquer sans risquer de se faire déchiqueter par des récifs trop imposants – ou renverser par des lames de fond.

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Le vieil homme secoua la tête aux réponses de l’homme, il ne pouvait pas répondre, ou ne voulait pas se souvenir, la barrière était trop mince pour que l’on puisse seulement deviner. Il se contenta de ramer, encore et encore, répétant le destin funeste qui les attendait. L’obscurité tombait à mesure qu’ils s’approchaient, il ne restait plus qu’une dizaine de mètres, un œil avisé pourrait d’ailleurs remarquer l’étrange voile laiteux qui couvrait les arbres, qui les entremêlaient, les reliaient les uns aux autres. Tremblant, l’homme fini par porter l’embarcation sur les berges d’un sable sombre, presque noir, il ne voulait pas y aller, il sursauta même lorsqu’un craquement se fit entendre au coeur de l’île. « ‘Sont déjà là, vont nous graille ! » souffla-t-il avec empressement. Gardant le gosse contre lui, il n’osait pas avancer. « V’ot gars y’est mort. » assura-t-il alors qu’il fixait la forêt devant lui. Un premier froissement se fit entendre, comme si une lame touchait le sol, puis une deuxième, suivit d’une troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième et avant qu’un huitième coup de tonnerre ne touche le sol, des voix s’élevèrent du chaos, « Ca a repéré un truc ! Rive Sud ! Allez vérifier ! », sans plus tarder quelque chose d'énorme sembla s’ouvrir, comme une large porte que la végétation couvrait. Le vieillard, effrayait, se mit à courir avec le gosse dans le sens opposé.

Il avait survécu ici, il avait de l’instinct, car quelques secondes plus tard deux hommes, visiblement des pirates, sortirent d’un bosquet, armes à la main, sourire sur le visage, « Elles ne se sont pas trompé, voilà de la chair fraîche... » souffla le premier, « Occupe toi de cet idiot, je vais chercher les deux fuyards ! » et sans attendre il se mit à courir, dépassant le Kamiko pour partir à la poursuite du guide et de l’enfant. Le premier étant resté, il fonça sur l’homme pour lui porter deux coups d’épée rapide. Nul doute qu’il voulait tuer, nul doute aussi que l’homme s’y connaissait en art ninja. Il était très clairement moins puissant que le Konohajin, mais il faudrait s’en méfier.



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Les couleurs et les odeurs s’empilaient tel un kaléidoscope des sens, au fur et à mesure que la barque, trop chargée et grinçante, s’acheminait lentement de l’île qui s’enveloppait d’une aura terrifiante, édifiante d’un surnaturalisme extrême qui laissa le Kamiko bouche bée, tant effrayé qu’impressionné. Il en oublia ses questionnements, ses raisonnements, ses stratégies, sa mission, il se leva et posa le pied sur la berge d’un sable noir plus sombre que la noirceur de la nuit, les yeux toujours rivés sur le dôme laiteux, soyeux qui revêtait le monde arboré d’une nappe blanchâtre. Humant l’air à son arrivée, il ne pouvait discerner autre chose que le sel marin, la rugosité caractéristique du sable et, plus diffus, l’humidité spongieuse de la mousse verdâtre qui devait s’épanouir plus loin, dans la dense forêt. Un premier craquement - somme toute naturel dans une jungle aussi épaisse que celle-ci – et le vieil homme tremblait de peur, serrant l’enfant contre sa poitrine comme il le ferait d’un bouclier. Cependant, la suite n’échappa pas à l’esthète qui compta huit bruits sourds successifs, comme huit pattes touchant le sol après avoir été suspendues et en un éclair, le monde s’ouvrit face à lui, des voix montèrent bruyamment et deux hommes surgirent de la porte végétale, armés et dangereux, hurlant menaces et ourdissant malheurs aux nouveaux arrivants. Lames au clair, le premier se précipitait sur le vieil homme et l’enfant, le second sur l’artiste.

Dans son orgueil, le Kamiko ricana, amusé de l’insulte mais son cœur palpitait sauvagement, emplit d’une nouvelle intensité tandis que son adversaire improvisé, et imposé, l’attaquait avec une expertise qui surprit légèrement l’esthète (il ne l’avouerait jamais) ne pensant pas affronter un épéiste initié aux arts délicats. Ce-dernier mordit la chair, transperçant par la même le précieux vêtement blanc, de sa lame en deux fine lignes dont le sang ne tarda pas à perler, s’épanouissant en fleurs rougeâtres. D’un sourire étirant ses traits fins et charmeurs, l’artiste n’attendit pas que l’assaut continua pour agir ; fouettant le sable de son pied gauche, il sortit le tantō caché dans un repli et fondit sur sa cible avec une effroyable rapidité afin de lacérer le corps de son offenseur. Ne perdant pas de temps – et jaugeant qu’une capture serait perdre du temps, d’autant plus qu’ils étaient deux, l’un ou l’autre en captivité ne changerait probablement pas la quantité de renseignements qu’il pourrait en tirer -, il décida de prolonger l’assaut avec un coup direct, violent (qui égala la grâce avec lequel il fut exécuté – c’est-à-dire d’une violence inouïe pour un homme, voire n’importe quel Homme), destiné à irrémédiablement endommager le cou de son assaillant. Sur ces entrefaites, il ne permit pas à sa proie (le Kamiko était passé de proie à prédateur) de se reposer ou d’arrêter là le combat – surtout pas -, il prolongea une autre fois l’agression avec une estocade experte : une fente vers l’estomac suivit d’un estoc raffiné et précis, destiné pour le cœur. S’écartant quelque peu de sa victime il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire ironique, penchant la tête sur le côté afin de jauger les blessures de son malheureux adversaire. Dans un recoin de sa tête, il espérait secrètement que son précieux guide à l’esprit tourmenté et l’appât (l’enfant) se portait bien, l’esthète avait bien besoin d’eux pour pénétrer l’épaisse jungle s’étendant derrière lui.

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L’homme n’était pas du genre à se laisser abattre, il avait pris le coup, sans doute surpris de faire face à quelqu’un maîtrisant l’art ninja, mais il ne se laissa pas abattre, bien au contraire. Les blessures avaient presque glissé sur lui comme une feuille glissait sur l’eau. Seulement l’homme était puissant et à peine avait-il accusé les coups qu’il en renvoyait d’autres, plus puissant, plus surprenant encore. Le pauvre pirate n’avait aucune chance. En un battement de cil il se retrouva exsangue, au sol, la poitrine percé à de multiples endroits alors que son sang coulé jusqu’au sol. Il n’avait rien prévu, rien anticipé. Il avait… Il allait succomber, quoi qu’il arrive il ne s’en sortirait pas vivant. Cet homme qui venait d’arriver sur son île était dangereux, alors dans un mouvement désespéré, il sortit un sifflet, soufflant dedans comme pour prévenir ses alliés, ou autre chose, que la situation lui échappait. Il ne se faisait aucune illusion, vraiment aucune, s'il avait ainsi souffert d’un seul assaut, ni lui ni son camarade s’en sortirait.

« Vous ne vous en sortirez pas... » souffla l’homme avant de lancer son sabre dans les airs et de foncer vers le Kamiko. Il allait se suicider, c’était une certitude, mais il le ferait pour une cause, pour son équipage, pour les autres. Personne n’osait jamais s’opposer aux siens, la peur était trop grande, il ne pouvait pas laisser la moindre brèche s’ouvrir, pas face à…

De son côté, le vieux fou avait réussi à maintenir son adversaire à distance en usant d’un Fuinjutsu connu sous le nom d’Isshi Tôjin, une barrière protectrice qui empoisonnait sa cible et lui sans que quiconque puisse bouger. Le vieille homme se rappelait d’eux, de comment ils avaient prit le contrôle de cette île, s'il ne pouvait les battre, il ferait tout pour protéger l’enfant, et ce même si la peur le tétanisait. Il les sentait, elles étaient là. Ce sifflet qu’il venait d’entendre ne serait pas sans conséquences… Ils devaient partir car même si de nouvelles voix sortaient du silence, le plus terrifiant vient de la forêt et de ses craquements de plus en plus sinistres.

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La plainte stridente du coup de sifflet agressa le silence éphémère qui s’était installé entre le Kamiko et le pauvre pirate gisant sans grâce ni élégance dans une mare de sang grandissante. L’esthète s’était attendu à un combat à sens unique mais voilà que son adversaire se relevait, l’écume aux lèvres, la tempe palpitante de désir meurtrier, le regard fou de douleur – ou de rage ! Un tel spectacle ne put que réjouir l’artiste qui souriait tendrement comme on sourirait à un enfant, attendant avec circonspection mais impatience la prochaine tentative de l’homme bientôt exsangue devant lui. Celui-ci se jetait avec force dans son dernier assaut, une ultime bravoure à la mort qu’il regardait en face, d’un courage inégalé malgré la fatalité. L’issue ne se fit pas attendre : la morsure de l’acier rompit les chairs d’une gorge déployée, emportant avec l’amplitude du geste un sang vermeil frais éclaboussant le sable noir d’une nouvelle lampée de vie. Le vêtement blanc de l’esthète se tinta de rouge par endroits, et l’homme gesticulant à genoux, les bras tendus, les yeux écarquillés, cherchait à s’y raccrocher, dernier espoir pour ne pas chuter dans le gouffre infini de la Mort. Un sourire presque compatissant sur les lèvres, l’élégant artiste s’écarta à peine pour qu’il soit hors de portée et regarda, d’un œil distrait les derniers instants d’un téméraire ennemi.

Assez vite lassé d’une agonie interminable, il l’enjamba afin de rejoindre le vieil homme qui se défendait férocement face à un ennemi entravé par des liens que le Kamiko en connaissait que trop bien. Sifflant joyeusement entre ses dents, il prenait son temps, presque dansant d’une valse raffinée tandis qu’il s’approchait. « Puisque tu es là pour un certain temps, mieux vaux te poser quelques questions. Qui sait, si tu possèdes les réponses que je cherche, tu pourrais m’être utile, nous, être utile. Est-ce que vous avez capturé un jeune homme répondant au prénom de Yoite ? Yoite Shingo ? Un imbécile heureux cherchant l’Empire d’Or ou quoi que ce soit d’autre. Je te jure que si tu me dis ce que je veux savoir, tu resteras en vie. Ah, et qu’est-ce qui se cache dans cette jungle qui terrorise à ce point mon ami ? Tu dois bien savoir puisque tu en viens. » Les yeux plissés, rivés sur le second adversaire, il ne pouvait ignorer les craquements sinistres qui résonnaient dans la demeure végétale au dôme laiteux. Inconsciemment, il savait pertinemment ce qui s’y cachait mais il fallait que quelqu’un le dise, que quelqu’un rompe ce silence, ce tabou, quelqu’un autre que lui. Il les sentait, derrière son dos, des milliers de paires d’yeux fixées sur eux…

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L’homme ne faisait aucune pitié, il tua son ennemi sans trop de cérémonie avant de se rendre là où son compagnon d’infortune avait immobilisé un ennemi. Il était là, immobile, attendant la mort tel un tribut dans l’attente d’un sacrifice. Mais ni la mort, ni la souffrance n’arrivèrent. Le Kamiko s’arrêta, profitant des talents de son coéquipier pour se lancer dans un interrogatoire. Si la mouche englué dans une toile de Fuinjustu acceptait de parler, elle aurait la vie sauve. Dans le cas contraire… Le Konohajin pensait-il l’homme assez stupide pour croire de telle propos ? Il serait compliqué de le savoir, mais la réponse tomberait bientôt, « Yoite vous dites ? » souffla l’homme tremblant, tétanisé par une fin qu’il savait inévitable. « On a coulé son navire il y a de ça un moment, je sais même pas s'il reste quelqu’un dans nos prisons… Ce qui terrorise votre ami est… Vous devriez avoir aussi… Elles sont… Elles vont... » l’homme semblait avoir toutes les difficultés du monde à parler, il semblait secoué de spasme, ses yeux se révulsaient peu-à-peu alors que la bave semblait couler le long de ses lèvres, « Fuir… Prenez moi… Je ne… Veux… Pas… Pas par elles… Fui... », les voix que l’on entendait s’élever au loin cessèrent brusquement lorsqu’un tremblement chaotique secoua toute l’île.

Durant un instant, tout semblait figé, le silence devint pesant et finalement, la forêt se secoua. Brutalement, avec violence, les arbres craquèrent et les bas feuillages se secouèrent dans un bruit assourdissant. Il y eut quelques hurlements, des ordres de repli et puis le peu de luminosité disparu face à une marée grouillante et menaçante d’araignée. Pas milliers, peut-être par million, elles sortirent de la forêt, galopant, sautant en direction des trois hommes et de l’enfant. Nul doute sur l’avenir qu’elles réservaient à ceux qui tomberaient sous leurs crochés. Elles avaient trop attendu, elles semblaient même avoir reçu un ordre, impérieux, un ordre terrifiant de mort.

Il fallait fuir, mais vers où ? Ce qui semblait être un port camouflé par les feuillages et qui serait encore accessible même aux moins rapide était un repaire de brigand et de pirate où il était probable de trouver ce pourquoi le Konohajin était venu. De l’autre, une plage, à perte de vue, une course éreintante à mener dans un sable fin et rougeâtre, mais où aucun ennemi les attendait. Et puis il y avait cet homme, convulsant, semblant être la cible de quelque chose de terrible et qui pourtant pouvait-être encore utile. Il connaissait mieux l’île, il ne souhaitait pas mourir, pas ainsi, alors peut-être serait-il enclin à parler si ce destin si funeste lui était épargné. Du moins si il pouvait en échapper… Quoi qu’ils décident, il faudrait fuir, échapper à cette vision horrifique des enfers. Courir, courir pour sa vie.

Fuyez pauvres fous.



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Patient, malgré l’effroyable impression d’être épié par nulle autre chose que l’abysse lui-même, muni de mille paires d’yeux rougeâtre aux teintes blafardes, un aspect mortuaire ignoble qui ne manquait pas de faire frissonner d’excitation morbide le Kamiko qui écoutait, sagement, le pirate parler pour sa vie. Ainsi, le navire du jeune fringant, stupide et arrogant de surcroît, trône au fond de l’océan, frappé par la fougue malavisée de pirates sanguinaires et idiots, appâtés par un gain fantasmé et évidemment invisible. Fumetsu n’eut que du mépris pour cet homme dont la seule existence ne se résumait qu’à la survivance inutile et futile, dont le sens ne prenait forme que grâce à la rapine et au viol. Infâme et sans esthétique, il se convulsait dans de sombres excuses n’ayant ni queue ni tête, ne faisant que gonfler de haine l’être suprême qui tenait sa vie dans le creux de sa mien : le peintre, le tisserand le haïssait progressivement, mû, probablement, par la paranoïa grandissante qui régnait au fond de son âme alors qu’il se sentait happé au sein de cette jungle impénétrable et infinie dont le dôme blanchâtre reposait sinistrement sur les cimes agglutinées. Maintenant sanglotant et inutile, il sombrait dans des balbutiements enfantins et exécrables, accompagnés par un spectacle de bave, que le Kamiko souhaitait faire taire, s’armant de sa lame si tranchante – elle goûta le sang une fois, elle pouvait le goûter une seconde fois et s’en repaître mais, avant d’en avoir l’occasion, la dense forêt s’ouvrit dans une violence frissonnante et absurde, libérant une masse affreuse et terrifiante de créatures affamées de chair et de sang.

Fasciné, bouché bée face à une telle apparition, le Kamiko ne put que sourire béatement, il prenait enfin note, maintenant si visible, si tangible, de la nature de son ennemi. Lui qui ne put mettre de mots sur la menace à cause d’une honte, d’une barrière incomprise ou plutôt, d’une peur si précise, si parfaite tant elle est liée à une excitation terrifiante pour lui, tant fasciné fut-il par cette chose honnie, ce concept qui va au-delà de l’animal en lui-même. Heureux, mais effrayé, il hurla de bonheur, un bonheur réfréné par la sanité qui lui restât. Exultant d’une joie horrifique, un visage convulsé par un plaisir coupable et inavouable, il tranchait la gorge du pirate d’un geste leste et s’enfuyait, prenant dans sa dextre la main de l’enfant. En quelques coups d’yeux il reconnut les différents axes qui s’offraient à lui : vers la plage, il ne savait combien de temps courir mais ils pourraient survivre, vers le port, ils seraient offerts en pâture aux innombrables pirates qui s’y cachaient, vers la mer, ils ne pouvaient survivre décemment dans une eau fourbe. Ils courraient alors, essayant d’échapper avec grâce et élégance – bientôt réduit à néant – à la horde effrayante d’araignées. Prisonnier de son esprit, le Kamiko laissait place à un autre homme, une autre pensée terrifiante ; la folie s’emparait de mon corps.

Je me souvins, être éthéré de souvenirs et de regrets, penser quelques tribulations nerveuses et passionnées par rapport à des choses honnies, des concepts horrifiques que seule la frontière entre idée et réalisation permit d’éviter. Je me souvins que sur cette plage d’un noir obscur, je courus à en perdre haleine, fou d’une douleur affreuse, fou d’une pensée abjecte qui me torturait, m’empêchais d’être complet, de comprendre ce qui se tramait au fin fond de notre monde, terre d’araignées, d’accepter l’être terrifiant que je fus et que je serai. La barrière entre sanité et folie s’étiolait d’une rapidité effroyable, me libérant, moi, pensée libérée et sans limite, pourtant, d’un fou combat, il me repoussait, encore accroché à une quelconque considération.

Il fuyait alors vers la plage d’un sable noir sans espoir, tirant avec force sur l’enfant, accompagné d’un fol vieillard, échappant à une horde infâme d’araignées alors qu’il riait, il riait fort, pleurant aussi : son destin si brillant, si funeste, se réduisait-il à sa nouvelle passion ?, se réduisait-il à sa collection primaire et presque parfaite ?, se réduisait-il à cette mission ? Il n’en savait rien mais n’osait contredire cet instinct si prédominant qui l’entraînait vers la plage, vers l’espoir alors qu’il se rêvait vêtu de multiples membres et d’yeux, courant après un être vêtu de blanc tirant un enfant et accompagné d’un vieillard.

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La fuite avait donc été le choix du Konohajin qui, après avoir tranché la gorge de la seule personne saine d’esprit pouvant le guider sur cette île, se mit à courir un enfant au bout du bras et vieillard sur les talons. Cette course sembla éternelle, cette plage n’en finissant plus, l’horizon ne semblant pas avancer. Peu-à-peu la nuée noire qui les poursuivait les rattrapèrent et c’est épuisé et sans jamais avoir trouvé l’espoir que le tisseur et ses compagnons furent avalés par les créatures. Ils furent mordus, de nombreuses fois, chaque membre, chaque muscle recevant une dose de poison, ils furent rapidement bien incapables de bouger, de lutter, ou même d’espérer sans sortir. Ils étaient prisonniers, contraints à attendre leur sort.

Sans voir la lumière du jour, ils furent emportés jusqu’au cœur de la forêt, jusque dans l’antre d’une créature cruelle et impitoyable. Eux, ces inconnus, avaient osé pénétrer sur une terre maudite et ils allaient en payer le prix. Le grouillement des araneaes finit par cesser, ils étaient envie, englués dans une toile centenaire, dans une nid blanc dans lequel la lumière du jour peinait à rentrer. Les créatures qui les avaient emmenés ici n'étaient plus, elles avaient disparu pour les laisser dans ce piège où la mort les guettait déjà sans qu’il ne puisse la voir. Nul ne sortais jamais vivant d’ici et chaque mort étaient un trophée, d’ailleurs, un peu en contrebas, trônait le corps sans vie de celui qui avait péri des mains du Konohajin.

Le nid était une large poche d’une vingtaine de mètres de diamètre, il trahissait l’ampleur de ce qui s’y abritait. En haut, là où le soleil réussissait à percer, se trouvait un large tube de soie remontant le long des arbres. Un peu partout autour d’eux, des tunnels lugubres semblaient offrir des sorties, mais impossible d’ignorer la mort qui s’y trouvait. À mesure que cette prison se révélait sous leurs yeux, leurs membres sortaient de leur torpeur, de cette anesthésie qui les avaient jusque-là paralysés. Sortir de la toile n’était pas impossible, mais chaque mouvement semblait agiter l’intégralité de cette cathédrale, quoi qu’ils fassent, l’erreur n’était plus permise.


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Kamiko Fumetsu
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Tout alla si vite : une immondice rampante, une marée noirâtre aux yeux tantôt vermeils, tantôt d’opale, un dôme laiteux, spongieux dont la puanteur de mort me glaçait le sang et paradoxalement, l’ébouillantait d’une excitation nerveuse, celle que l’on ressent frénétiquement lorsque nous allons au-delà des frontières habituelles de la normalité, de ce que la pensée peut admettre comme songes. Les yeux mi-clos, je me remémorai chaque morsure, chaque seconde du cheminement infâme d’un venin incapacitant et virulent, combattant chaque once de mon corps et de son instinct de survie ; mon corps meurtrit, suspendu dans le vide, seulement retenu par quelques soieries collantes et malodorantes, suintant de chairs et de sécrétions animales, vivait un calvaire de feu, un martyre sublime qui, sans que je puisse encore l’admettre, me remplissait d’une extase odieuse. Il y avait, dans ce supplice, une forme de performance artistique où douleur et plaisir prenait une tournure agréablement délicate et sensuelle. Quelques râles éructaient de ma bouche tordue par la paralysie partielle qui entravait mon corps, un filet de bave disgracieux pendait tel le fil sectionné d’un funambule : autant de choses qui aurait été impensable pour le Kamiko, l’esthète malavisé et pédant, mais qui me paraissait somme toute si belle, aujourd’hui. Imaginez ceci : lévitant au-dessus du monde, dans cette cathédrale de soie blanchâtre, le corps tordu dans des angles improbables, tantôt aigus, tantôt obtus, et emprisonné par la seule volonté de cette toile sublime, inanimée – telle une peinture mirifique –, le visage blafard et à demi contracté par des résidus d’un poison perfectionné par la Nature elle-même et que seuls les tressautements intempestifs des muscles libérés permettaient de donner un semblant de vie, de couleur, à cette blancheur éclatante, ce tunnel éclaboussant que l’on voit lorsqu’on meurt. Je me souviens de cela, libéré un instant, goûtant cette fraîcheur incroyable mais voilà qu’il me happait, de retour dans un monde scabreux et froid, repoussé au fin fond de son esprit si abscond, si abject et plein de retenue.

Le Kamiko s’éveillait, sortant d’un rêve atroce aux huit yeux aveugles et roulants d’une haine, d’un frémissement excité qu’il ne se connaissait que trop bien. Dégoûté de lui-même, il lutta contre le cheminement d’un fourmillement horrifié qui courait le long de sa colonne vertébrale et se concentra sur ce qui l’entourait. Il ne fallut pas plus d’une trentaine de secondes pour constater son échec et celui de ceux qui avaient osés pénétrer ces lieux. Souriant d’un faible rictus, il écoutait, les yeux clos, à la recherche de quelconques bruits de pattes gigantesques – à l’échelle de cette toile gargantuesque –, mais n’entendit rien. Chuchotant légèrement, à peine audible mais suffisamment pour ses camarades d’infortunes qui devraient être en train de se réveiller d’un long cauchemar. « Chut. Ne paniquez pas, pas un geste déplacé ou elles viendront rapidement. Elles préfèrent quand on s’agite, ces si belles créatures, si dangereuses créatures… » Concentré sur le battement de son cœur, il attendait, sagement, patiemment, refoulant avec force l’instinct fou qui lui brûlait les entrailles, suppliant de sortir avec véhémence.

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Le Kamiko n’allait pas rentrer dans le jeu macabre que l’on attend de lui. Il se calme, beaucoup trop facilement, demande le silence et rompt le pact silencieux que la maîtresse de maison attendait d’eux. Il est intelligent, bien plus qu’elles l’avaient estimé et après un silence glaçant, la toile se tendit finalement, tremblant avec violence alors que les soubresauts de vieillard trahissaient au combien, il craignait l’avenir. Il savait. Dieu qu’il savait, mais rien ici ne pourrait plus le sauver. Une fois dans cette toile, la mort était assurée.

Après une mélodie interminable, une créature gigantesque sortie des ténèbres. Dans la pénombre, ses pattes aux reflets d’or luisaient du sang frais de ses victimes, le corps mauve. Elle devait mesurer dix mètres de haut, pour tout autant de large, mais étrangement, ce n’était pas elle qui semblait la plus dangereuse, c’était ce qui la chevauchait. Une femme, une hybride, une chimère mi-femme, mi-araignée aux mêmes couleurs que sa monture, à l’exception près que sa peau blafarde et grisatre trahisait des années d’une vie obscure. Dans son dos, une toile tissée comme une couronne redescendant sur une poitrine visible. Ses mains difformes étaient en partie couvertes par des manches délicates et en soie, aux couleurs de cette carapace que l’on devinait déjà tranchante. « Ne nous crains-tu donc pas ? » demandait-elle d’être voix presque humaine, douce et pourtant raisonnant sur chaque fibre de cette toile. « Je préfère entendre les cœurs battre à tout rompre, s’emballer et se fendre par peur de la mort… Ne me prive pas de la plus belle des mélodies… Ton ami ne m’en fait pas l’affront. » presque maternelle, elle s’avançait, lentement, avec grâce et douceur. Elle était presque à taille humaine par rapport au monstre dans son dos, elle devait mesurer deux mètres, un peu plus peut-être. La regarder dans les yeux nous ferait presque oublier quel sort elle pourrait réserver à ses proies… Presque, car ses iris étaient démultipliés comme le monstre qu’elle était vraiment.

« Qui es-tu et que fais-tu ici ? Souhaites-tu mourir ? Car je peux t’y aider… Il me suffirait d’une seule caresse… Juste une... » une proposition murmurée alors qu’elle s’était approché, qu’elle était devant lui, face à lui, le bras à présent tendu, luisant d’une étrange matière noire semblant sortir de son corps, de chaque pores de sa peau. Le contact serait sans doute mortel, fatal. À défaut d’avoir gagné une rencontre avec son créateur, le Konohajin venait de gagner un entretien avec la faucheuse.

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Kamiko Fumetsu
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Délicate comme une fleur à peine éclose la voix de la gigantesque chimère effleurait les âmes étendues sans défenses dans sa toile. Promesses susurrées et menaces murmurées emplissaient la conscience du jeune homme qui ne semblait pouvoir se détacher de la femme à demie enchâssées dans cette moitié d’araignée. Plus il observait avec attention l’être qui lui faisait face, suintante d’un pus noirâtre des plus suspects, moins il comprenait ce qu’elle était. Plusieurs fois il voulait prendre la parole dans ce souffle caractéristique d’une question imminente mais il se ravisait aussitôt, trop impressionné par la créature. Non pas effrayé ni même dégoûté, Fumetsu était fasciné. « Elle a réussi ! La symbiose est possible ! Mais comment est-ce possible ? » Cette beauté humaine mêlée à la beauté arachnéenne reflétait alors cet univers de possibilité qui n’existait que dans la frontière de l’irréel, cette fine ligne d’horizon qui se tapissait au fond de la conscience endormie du tisserand. Son cœur s’emballait alors sous les assauts d’une violente adrénaline mais une ouïe développée, ou connaissance similaire, reconnaîtrait l’excitation presque enfantine d’un homme qui renoue avec une joie l’ayant depuis longtemps quittée. L’eurêka aussi soudain qu’inespéré agitait maintenant le jeune homme qui commençait à rire nerveusement, impossible de contrôler les soubresauts d’une âme apaisée. Oublieux de ses compagnons il préférait se consacrer tout entièrement à un dialogue égoïste avec cette manifestation de la perfection arachnéenne et humaine : le pinacle de l’évolution.  

« Qu’importe la raison pour laquelle je suis ici puisque la réponse à mes questions me font face. Comment est-tu née ?, fus-tu créée ?, est-ce une bénédiction ou la malédiction d’une folle divinité ? Oh… Serais-tu toi-même une divinité ? » A la merci de la titanesque chimère, le Kamiko ne pouvait que s’émerveiller dans l’attente – il l’espérait – de réponses qui lui apporterait paix et certitudes. Un autre pan de sa conscience lui disait de séparer les fils qui l’enserraient dans la toile mais il pensait bien n’avoir aucune chance au combat. Puis, il n’était que trop intéressé par cette femme mi araignée pour tenter de la tuer sans avoir essayé de percer son secret, secret qui l’obsédait. « Je n’ai que ceci comme dernière volonté, avant que tes bras m’enserrent vers mon dernier voyage : permet moi de connaître la vérité, permet moi de comprendre, permet moi de t’imiter comme déjà je ne le fais que piètrement. » Fumetsu parlait avec empressement, d’un ton soufflé, les yeux fixés, immobiles, sur la huitaine qui ornait le visage de la dame. Et joignant parole et geste, il tissait avec tendresse sa propre toile, d’une qualité inférieure de celle qui le retenait. « Allez, livre moi tes secrets. Offre moi l’accomplissement de mes ambitions. »

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Elle fut intriguée par les réactions de l’homme. Elle espérait l’effrayer, mais à la place elle trouva de la fasciation, de l’émerveillement. Il voulait savoir comment elle avait pu naître, quelles étaient ses origines, en fait il voulait la découvrir avant de mourir, il voulait lui ressembler. Et il avait de quoi y arriver, c’était amusant de se dire que cet homme qui se refusait à elle était au final une pâle copie de ses filles. « Je suis né avant que les hommes n’apprennent à manier le feu... » souffla la créature d’un ton mielleux. Posant une main sur son visage, des marques semblèrent y apparaître, comme si un poison pénétrait sa peau. C’était en réalité une réaction normale, celle d’un corps luttant contre un parasite « Personne ne nous crée… Nous ne sommes pas des objets... », et ce fait semblait important à ses yeux, tout comme l’art du jeune homme.

« Comment fais-tu ça ? As-tu volé mes filles ? », personne n’avait jamais usé de ça devant elle. C’était une première, un début à tout assez étrange et perturbant. Ca justifiait peut-être qu’il soit encore en vie. D’ailleurs, elle le décrocha, laissant les autres dans leur prison de soie pour attirer le Konohajin dans son antre. C’était un cocon d’une dizaine de mètres dans lequel se mêlait luxe et tissage d’une rare pression avec des restes humains, des cadavres. « Montres m’en en plus, tisseur. » sa vie se déciderait sans doute ici car elle ne faisait rien par hasard. Elle était froide, méticuleuse, brutale et pourtant d’une rare délicatesse.

Elle ne craignait d’ailleurs pas spécialement l’homme, après tout qu’était-il ? Un mortel ? Gringalet ? Certes il ne fallait pas se fier aux apparences, mais les nombreuses pattes de cette créature lissaient d’un liquide visqueux qui ne laisserait aucune chance à ceux s’en approchant. Qu’il déploie ses plus belles créations ou qu’il meurt.


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Si la seule joliesse d’une telle créature enchantait le jeune tisserand, il ne fallait pas oublier la grisante sensation qu’une mort imminente pouvait susciter chez lui. L’adrénaline qui coulait à flot dans ses veines le rendait heureux et béat devant une forme qu’il considérait comme le pinacle de la beauté, le summum de la perfection malgré la taille gargantuesque de la bête. Mettant de côté des conceptions tribales et archaïques que l’instinct voulait – survivre, le Kamiko s’approchait sans crainte, libéré de sa prison de soie arachnéenne, face au monstre qui le surplombait de sa grandeur ignoble mais séduisante. Il respirait par à coup, tantôt pétrifié par ce qu’il voyait comme happé par sa raison, tantôt admiratif comme grisé par sa folle envie. Sans brusque geste et avec force de calcul précis et minutieux, le bel homme s’exerçait alors à la volonté de sa tortionnaire – bien qu’il n’eut pas pensé un instant être captif. « Socle de connaissance, tu me livreras tes secrets de gré ou de force. Ta beauté et ma fascination ne sont que des obstacles à ma force et à ma violence… Tu penses m’utiliser mais je découvrirai, tel un haruspice, tes secrets en ouvrant tes entrailles s’il le faut. Je ne reculerai devant rien… Non. Rien ! » Les yeux grand ouverts laissant apparaître un regard ambré d’une étrange lueur de joie irrépressible, le Kamiko s’activa donc à montrer au monde arachnéen son aptitude plus que convenable bien que pâle imitation.

« Je n’ai pas volé tes filles, Reine. Je les entretiens convenablement et avec fort luxe, pour être honnête. Je les ai étudiés, je les chéris mais j’en ai besoin pour vivre puisqu’elles se sont transformées en obsession. Obsession déraisonnable, folle envie ridicule mais qui fait battre un cœur mort de sa jalousie implacable et tortionnaire. Pardonnez ma déraison. » Sur ces mots doux, il sourit tendrement et se laissa donc tisser avec précision et vitesse une toile de capture, une technique qu’il affectionnait et qu’il utilisait souvent.  

« En êtes-vous ravie ? Il ne s’agit là qu’une once de ce pouvoir calqué sur votre naturelle aptitude. Mais, par ailleurs, rassurez-vous, il m’est tout à fait naturel de produire – non pas à votre hauteur, et cela je le regrette – ces fils. Maintenant, pouvez-vous répondre à mes questions ?, surtout avant de commencer une lutte affreuse où nos peines et nos hontes sortiront sans mal de nos plaies. » Sardonique, il se savait plus ou moins condamné mais il ne pouvait mourir ; c’était écrit dans son prénom, prénom honni donné par des parents le condamnant à cette même envie, cette même jalousie qui l’entraînait vers sa mort, si ce n’est physique, morale. « Quels sont vos secrets ?, dîtes moi tout de vous et de vos filles. Si je ne suis pas votre serviteur ni votre apprenti, j’en reste curieux et votre prisonnier… Enfin, je crois. »

Progressivement, il sentait qu’il commençait à oublier quelque chose, ou plutôt quelqu’un.

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Le petit homme que la bête tenait, face à sa paire d’yeux d’un bleu glacial et inquisiteur, l’intriguait quelque peu. Il paraissait bien plus intéressant que ceux qu’elle avait pu observer sur son île et ses alentours, ne serait-ce que par son manque de cris et de supplications, auxquelles l’intégralité de ses proies l’avait habituée, à une notable exception. Quelle joie pouvait-il bien trouver, en tant que captif, destiné à devenir un plat parmi tant d’autres ? Au vu de ses propos, ses questions et maintenant, ses aptitudes, elle sentait bien que ce n’était pas de la folie. Ca, elle y avait déjà suffisamment assisté pour le reconnaître d’un simple coup d'œil.

Le Konohajin dégageait une impression de puissance toute différente, par rapport au commun des mortels et il n’était sans doute pas à prendre à la légère, même s’il paraissait totalement farfelu qu’un humain puisse représenter la moindre menace. S’il n’était pas fou, alors était-il à ce point sûr de ses capacités ? Avait-il moyen de faire une analyse correcte de ce qu’elle représentait, ou s’agissait-il simplement de témérité frôlant la désillusion ? L’Araignée n’aimait certes pas les pleutres, mais n’était pas non plus friande d’arrogance, en dehors de ce qui constituait ses repas. Son invité avait donc intérêt à se montrer particulièrement habile, tant au niveau de ses compétences que de ses mots peu orthodoxes.

L’arachnide écouta les réponses à ses questions, tout en observant ce que préparait le tisseur, le sourcil droit arqué au-dessus de ses multiples orbites. Même si les temps avaient relativement changé, la bête avait déjà été vénérée comme une déesse et retrouvait quelque chose d’assez similaire, chez l’étrange bambin qui gesticulait devant ses yeux. Toutefois, aucun de ces fanatiques n’avait développé un pouvoir aussi proche du sien… La coïncidence semblait presque trop grosse pour pouvoir y croire. Le Kamiko avait refusé de lui divulguer la raison de sa venue et semblait plus fasciné que surpris par cette rencontre. S’était-il jeté sciemment dans ses filets ? Plus le temps passait et plus elle avait de questions, pour cet inhabituel personnage, qui ne cessait d’essayer de la flatter.

Elle l’écouta jusqu’au bout, avant de lever les yeux vers le plafond vertigineux et laisser un rire sardonique et acerbe se répandre, avec un puissant écho, dans son antre. Elle termina son ricanement par un long soupir, à la fois amusé et exacerbé, qu’elle accompagna en agitant son index devant le visage de l’humain.

« Nos corps et nos plaies ? » Répéta finalement l’hôte des lieux souriante, avec insistance. Son air enjoué devint subitement menaçant et lourd de sens, son sourire transformé en un rictus qui dévoilait ses canines pointues et suintantes de poison. « Tu parles et respires encore, car tu nous divertis, pour l’instant, gamin. ne l’oublie pas et reste à ta place. Tu es bien trop curieux pour ton propre bien, ne joue pas avec notre patience. »

Se sentant tout de même d’humeur joueuse, elle s’approcha encore en avançant sur ses longues pattes inhumaines, jusqu’à en utiliser deux pour attraper la toile que venait de fabriquer sa proie. Elle la porta jusqu’à son visage, l’étira quelque peu, avant de la déchirer d’un geste sec et d’en jeter les restes sur le côté, ses bras humains et difformes croisés sous sa poitrine. Intéressant, mais bien trop basique, surtout pour quelqu’un prêt à se vanter de son obsession pour les arachnées. Intéressant, mais guère impressionnant.  

« Si tu souhaites vraiment obtenir des réponses, ce ne sera pas gratuit. » Expliqua-t-elle avec malice, avant de froncer les sourcils, bondissant en avant pour pointer le bout de ses pattes sur le cou du shinobi, sans pour autant initier le moindre contact. « En attendant, tisse et cette fois-ci, applique toi. Nous ne prenons pas de notre temps, pour discuter avec les nourrissons. »

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