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Le Banquet Maudit

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Le Banquet Maudit Ven 29 Mai - 1:57
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Suite directe à la demande de mission.

Des... Bases ??!

Masamune Chinoike était un homme simple. Il y avait peu de choses qu'il ne supportait pas et parmi celles-là il y avait le fait de ne pas être approché physiquement et .... de ne pas le sous-estimer.

Des ..bases médicales ?! Je suis médecin espèce de vieille peau !

Bien entendu il ne l'a pas dit de cette façon à Dame Fuyu. Il a plutôt dit quelque chose comme :

"Bien sûr."

La vieille afficha un sourire étrange avant de s'en retourner.
L'homme referma aussitôt la porte derrière elle et se jeta sur son sac. Il le posa sur son lit et le remplit de vêtements et d'objets en grommelant.

"Je t'en fouterais moi des bases.." Disait-il entre ses dents.

Une fois fini il mis son manteau et ses bottes et s'en alla de son alcôve direction celle de sa mère. Hors de question de partir comme un voleur.

Il y arriva en quelques minutes et ne fût pas surpris de la voir en compagnie d'autres femmes du clan.
En le voyant arriver, Harumi se leva, affichant un grand sourire avant d'enlacer le jeune homme.
Il ne s'attarda pas sur les femmes en arrière plan, il faut aussi dire qu'il s'en fichait complètement. Il attendit que sa mère le lâche avant de lui annoncer son départ soudain.

"Attend..Tu.. Tu pars ?" Fit-elle d'une toute petite voix.

"C'est pas définitif. J'ai une mission à faire, je reviens dès que c'est bouclé. C'est l'affaire d'une semaine ou deux maximum."

Sa voix était neutre, tranchant avec l'attitude chaleureuse de la femme.

"C'est pas dangereux hein ?" Fit-elle l'air inquiet.

"Non ne t'inquiète pas pour moi."

Elle fit la moue, visiblement inquiète. "Tu fais bien attention, hein?" Demanda-t-elle avant de l'enlacer une dernière fois.

"Bien sûr." Fit-il avant de partir, pour de bon cette fois. Il sortit rapidement du repère du clan Chinoike. La plupart des gens le regardait de travers quand il passait. Au milieu de tous ces yeux rouges il se sentait... différent. Pour tous dire il n'était pas mécontent de quitter cet endroit où il était traité comme un étranger. Il était vrai que les Chinoike avait les yeux rouge et les cheveux ou noir ou blanc. Il faisait comme ainsi dire tâche dans le paysage.

Il arriva à l'entrée du souterrain qui leur servait de repère. Il inspira profondément, profitant de l'air frais de la montagne. Ni une ni deux il ajusta son sac sur son dos et entama son voyage vers les plaines fertiles.
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Re: Le Banquet Maudit Ven 29 Mai - 15:54
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Avec des vêtements adaptés il lui fût plus simple de déambuler dans les montagnes que lors de sa première venue. Il passa d'ailleurs devant le village d'Ine où il avait été un court instant avant de rejoindre le repère. Bien qu'il était trop loin pour pouvoir le sentir, les relents de poisson lui remontèrent à la gorge comme un mauvais souvenir. Il s'en retourna sans demander son reste. Le lieu où il devait se rendre se trouvait au milieu des plaines fertiles, à l'ouest du continent. Il n'avait jamais été aussi loin de sa vie, ne connaissant que le pays de la Foudre et l'Isthme du Gel. Il avait bien sûr emmené une carte pour ce repéré sur ces terres inconnues.

Il mit plusieurs heures tout de même à passer les montagnes de l'Isthme du Gel. Il arriva ainsi aux marais de Kobie, endroit "charmant". Les routes étaient étroites et il se demandait comment deux charrettes étaient censées pouvoir passer en même temps. Il remarqua ainsi que son pays natal, la Foudre était ainsi naturellement protégée des agressions. Une tourbière impraticable rajoutée à des montagnes enneigées avait du dissuader plus d'une armée par le passé de s'y aventurer par le passé. Il n'était donc pas étonnant de faire le lien avec le fait que les échanges commerciaux avec le pays de la Foudre s'effectuaient par voie maritime.

C'est dans des moments pareils que Masamune remerciait le destin de lui avoir permis de maîtriser son châkra. Il put ainsi marcher sur la tourbe au lieu de patauger dans la boue qui pouvait monter jusqu'aux cuisses par endroit. Les arbres tortueux aux longues racines enfoncées dans la vase faisait un parfait habitat pour toute sorte de crocodiles, serpents et autres amphibiens. Heureusement pour lui ces animaux ne semblaient pas s'intéresser à lui. Il lui fallu deux jours complets pour traverser la région. Il ne pris pas le temps de monter un camp de fortune sur place et passa la nuit entière à marcher. Il préférait se reposer dans un lieu moins dangereux pour lui. De plus, une fois endormi il ne pouvait plus concentrer son chakra pour rester au sec. Il aurait pu chercher une zone surélevée pour se reposer mais cela lui aurait pris trop de temps à son goût.

Il arriva ensuite sur les Terres de l'Empire Tetsu de bon matin. La différence de décor état frappante. La tourbière impraticable avait été remplacée par des terres agricoles cultivant divers céréales. Il continua à marcher toute la matinée. Ce pays était un vrai bonheur à traverser. Les routes étaient larges, les nids de poules rares. Il pouvait marcher à allure lente et profiter calmement du paysage. Vers 16, 17h il fût interpellé par une jeune adolescente qui travaillait dans un champ bordait le chemin de terre qu'il arpentait. Celle-ci était visiblement surprise de voir une personne seule se balader ici, surtout venant ds montagnes. Le blond s'arrêta, voyant là une occasion parfaite de trouver un toit pour y passer la nuit. La jeune fille qui semblait ainsi ravie de faire une pause dans son travail, lui posa toute une flopée de questions comme : Qui êtes vous ? D'où venez vous ? Où est-ce que vous allez ? Pourquoi ? Etc...

Le Chinoike répondit clairement, ne voyant aucune raison de mentir à une campagnarde. Il lui releva son prénom et son prénom seulement ainsi que la raison de son voyage. Celle-ci parût émerveillée, vivant dans un pays gouverné par les samouraïs elle n'avait jamais vu de ninja. La jeune fille, très enjouée lui proposa naturellement de passer la nuit dans la ferme de ses parents, proposition que le Chinoike espérait entendre depuis le début de l'entrevue. Il accepta naturellement, et la jeune fille, affichant un large sourire et attrapant le ninja par le bras comme le faisait Harumi.

Un truc de fille sans doute.

Elle le conduisit jusqu'à sa ferme, ne s'arrêtant pas de parler en chemin. Elle lui racontait sa vie, ses petits soucis, ses histoires avec ses amis. Mais le ninja ne l'écoutait absolument pas, ces sujets de discussions triviaux l'ennuyaient au plus haut point. Il se contenter d'hocher la tête et de murmurer des "Humhum" de temps en temps, se concentrant plutôt sur le chant des oiseaux.

Ils arrivèrent en un bon quart d'heure à la ferme. La jeune fille avait profiter du chemin pour se rapprocher "discrètement" du ninja et le tenait maintenant par la main. Harumi le prenait parfois par les mains aussi, il ne se posait donc pas vraiment de questions. Les parents n'étaient pas là, il fût accueillis par les aboiement d'un chien que l'adolescente fit taire immédiatement. La jeune femme se rua dans la maison. Masamune resta sur place, s’assit à la table pour l'attendre. Il posa son sac à terre et enleva son manteau qu'il posa sur le dossier de la chaise. La jeune fille revint, tout sourire, lui disant de rester sur place avant de ressortir en trombe de la maison. Avant de partir, elle lui montra le garde manger familial et l'invita à manger un bout.
Le ninja ne se fit pas prier et ouvrit en grand les placards pour y trouver du pain tranchés et autres denrées alimentaires. C'est en voyant ça qu'il se rendit compte d'à quel point il avait faim. Il pris du pain et ouvrit certains pots de confiture pour se faire ds tartines.

La jeune fille (dont il n'avait même pas retenu le nom) arriva quelques minutes plus tard accompagné d'un homme d'âge mûr à forte carrure.

Surement son père.

L'homme le regardait d'un œil suspicieux. La jeune fille le supplia de laisser l'inconnu rester chez eux pour lui. L'homme ne semblait pas d'accord. Masamune intervint aussitôt.

"Je peux vous aider dans votre travail jusque là." Fit-il. L'homme se détendit d'un coup et finit par opiner du chef, suscitant une véritable crise de joie de sa fille. Le Chinoike suivi aussitôt l'homme dans les champs pour l'aider jusqu'au soir. La fin d'après-midi se passa plutôt bien. L'homme ne lui adressa pas la parole et ça lui allait très bien. L'homme lui jetait toujours des regards étranges que le plus jeune n'arrivait pas à identifier. Il fit juste semblant de ne pas le voir.

Le soir arriva vite, les deux hommes cheminèrent ensemble sans le moindre mot. Masamune pris le repas avec les membres de la famille. La maîtresse de maison et les enfants semblaient contents d'avoir un invité, mais pas autant que l'adolescente elle même qui avait insisté pour s'asseoir à côté de lui. Directement après le repas, le Chinoike partit se coucher dans la pièce qui avait été préparée pour lui. Il s'agissait d'un petit débarras remplis d'outils et de caisses. Un fûton avait été déplié sur le sol. Il enleva ses chaussures et quelques vêtements avant de se glisser sous la couette. Il s'endormit comme une masse.

Il se leva le lendemain aux aurores, avant que le soleil ne se lève. Il quitta la ferme familiale avant que les habitants ne se lèvent, laissant derrière lui sa jeune bienfaitrice enroulée dans son fûton.

Il repris son voyage à travers les champs de l'Empire Tetsu, direction les plaines de Karawar.
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Re: Le Banquet Maudit Sam 30 Mai - 16:40
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Il passa plus de quatre jours à traverser les terres agricoles de l'Empire Tetsu. Le voyage se fit sans encombre, il dormit à la belle étoile et se nourrit de ses provisions personnelles. Le temps était clair et chaud, bien plus que dans ses montagnes. Il dût donc troquer ses grosses bottes et son manteau par des vêtements plus légers.

Il passa ensuite par la vallée d'Enokizu pour arriver directement à destination. Il lui fallut pratiquement deux jours pour passer la vallée. Le paysage était magnifique, très verdoyant et très calme. Il croisa étonnement peu d’autochtones. Il ne croisa que des caravanes marchandes, la vallée étant bien placée, entre le Pays du Feu et l'Empire Tetsu. Il garda néanmoins à l'esprit d'étranges aboiements dans le lointain qu'il ne parvenait pas à identifier, ne ressemblant pas aux cris de loups.

Il arriva finalement aux plaines de Karawar dans la soirée, vers 20 heures. Comme lors de son passage dans le pays des samouraïs, le paysage était recouvert de champs. Des petits villages avaient poussé ça et là. La différence se voyait tout de même dans le comportement des habitants. Si ceux de l'Empire Tetsu lui avaient semblé très sympathiques, les badauds qu'il croisait ici détournaient leur regard de lui. Son apparence n'était pourtant pas vraiment "étrange", des cheveux blonds, un teint halé comme il en avait croisé des dizaines. Pourtant les gens agissaient bizarrement à son égard. Il n'y prêta pas vraiment attention jusqu'au début de soirée. Il trouva une auberge sans grande difficulté.

Il poussa la porte de l'entrée et aussitôt tous les regards se tournèrent vers lui. Les clients s'arrêtèrent instantanément de parler entre eux et dévisageaient le nouveau venu. Un sentiment de malaise s'installa immédiatement dans la pièce. Même les serveurs le regardaient bizarrement. Masamune décida de l'ignorer et d'avancer jusqu'au comptoir. Il s'assit au bar, sur un tabouret et se tourna pour scanner la pièce. Bien qu'il était toujours épié de toutes parts, les bavardages avaient repris, accompagnés de murmures parlant surement de l'inconnu.

Un homme derrière le bar s'approcha du blond, l'air sec et les traits tirés. Il ne laissa pas le temps au ninja de commander qu'il lui cracha ces mots au visage : "Vous êtes qui vous ? Et qu'est-ce que vous foutez là !?"

Masamune fût... surpris de cet accueil. Il releva un sourcil mais ne perdit pas son sang-froid. Il lui répondit d'un ton monotone.
"Qui je suis et ce que je fait dans la région ne vous regarde pas." Son ton était plat et n'avait rien d'agressif. Néanmoins la réponse ne plût pas au restaurateur qui le regarda d'un air outré comme s'il avait été insulté de tous les noms.

"On aime pas trop les étrangers par ici !" Râla-t-il. Il fût suivi par l’approbation d'une bonne partie des clients de l'auberge-taverne. Masamune soupira intérieurement. Il sortit une bourse contenant quelques pièces et la posa sur la table.
"Je voudrais une chambre pour la nuit."
Malgré l'air renfrogné du propriétaire, la bourse contenait visiblement plus de pièces que coûtait une nuit dans son auberge.
Il renifla bruyamment et cracha un énorme mollard sur le sol. Il pris une paire de clé et les jeta sur le comptoir sans oublier de prendre la bourse d'un geste vif, toisant toujours l'inconnu.

"Au bout des escaliers, au fond à gauche." Marmonna-t-il.

Masamune saisit les clés immédiatement et emprunta les escaliers pour poser ses affaires dans son nouveau "palace".

Il redescendit aussitôt et se réinstalla au comptoir. Le propriétaire le regarda revenir d'un oeil suspicieux.
"Il veut boire quelque chose ?" Ronchonna-t-il.
Masamune releva le nez et dit ceci : " Où se trouve la résidence d'Hiroshi Kôzô ?"

Aussitôt, un silence de mort s'installa dans la taverne. Les clients s'étaient arrêté de parler, les serveurs s'étaient arrêtés sur place et le patron le regardait avec des yeux exorbités.
S'en suivi un rire gras et général de tous les occupants de l'auberge, tous, sauf Masamune.
Ce fut le patron, qui essuyant ses larmes de rire, décrocha les premières paroles.

"Hahahah ! Ce sac à merde de Kôzô ! Vous entendez les gars ! Kôzô a embauché un samouraï pour soigner sa chiasse !"

S'ensuivit une autre crise de rire de l'ensemble des clients et du personnel, sauf Masamune.

Un samouraï ?

Il était vrai que "Masamune" était un nom très commun dans les clans samouraïs de l'Empire Tetsu.
Se reprenant de son rire le patron lui dit encore.

"Hahaha ! Ce sac à merde habite à l'extérieur du village, t'auras qu'à lever le pif tu peux pas l'louper !"

Il continua à rire, accompagné de toute la smala.
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Re: Le Banquet Maudit Lun 1 Juin - 3:47
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Le banquet maudit

▬ CHINOÏKE Masamune

Présentation / Fiche Technique


Masamune était très vite remonté dans sa chambre. Le confort y était plutôt sommaire, un simple lit avec une cagette en guise de table de nuit. De toute façon il n’avait pas besoin de plus. Il se déshabilla et se glissa entre les couvertures. Il s’endormit rapidement.
Il se réveilla le lendemain matin, bien plus tard que prévu. Le soleil, déjà haut dans le ciel, indiquait au moins dix heures et demi du matin. Masamune se redressa doucement, un bol de riz avec deux baguettes plantées dedans était posé sur la cagette. Il se saisit du bol et des baguettes et commença à manger. Il n’avait plus de temps à perdre. Il se leva et s’habilla en vitesse. Il se saisit ensuite d’une des baguettes pour s’attacher les cheveux. Il rassembla ses affaires et quitta sa chambre. La taverne était étrangement calme, il posa les clefs sur le comptoir et s’en alla directement, sans croiser le regard de quiconque.
Il prit la route et arriva en un rien de temps au lieu indiqué par le patron de la taverne. Il se retrouva nez à nez avec une luxueuse demeure dans le plus pur style traditionnel. Bien que son visage fût resté impassible, son cœur se serra en voyant le bâtiment. Cette luxueuse villa ressemblait énormément à celle où il vivait quand il était enfant.
Il respira profondément avant de s’approcher des grilles d’entrée. Les gardes, le voyant arriver, se murmurèrent quelques mots que le Chinoike n’eut pas le loisir d’entendre. Une fois arrivé à leur hauteur, un garde se positionna devant lui, les bras croisés.
« Qui êtes-vous ? » Demanda-t-il.
Masamune ouvrit une des poches de son sac à dos et en sortit le rouleau que lui avait Dame Fuyu. Il le déroula devant le nez du garde.
« Je suis le ninja que votre maître a embauché. »
Le garde regarda son collègue et tous deux acquiescèrent.
« C’est bon vous pouvez passer. »
Ils se déplacèrent sur le côté et ouvrirent les grilles. Masamune emprunta le chemin menant jusqu’à l’entrée, sous le regard des gardes. A l’entrée de la demeure, une servante en tenue traditionnelle vint à sa rencontre.
« Vous êtes le ninja que maître Kôzô a fait venir ? »
Celui-ci acquiesça d’un mouvement de tête. La servante sourit et lui dit « Suivez-moi je vous prie. »
Elle escorta Masamune à l’étage de la large demeure. Elle lui fit enfin signe d’entrer dans une chambre et lui ouvrit la porte. L’intérieur était étrangement cossu. Des tapisseries, tapis et linge de maison étaient finement brodés de soie qui devait coûter très cher. Il y avait plusieurs serviteurs affairés autour d’un homme plié en deux dans un lit à baldaquins. Celui-ci était habillé d’une tunique dorée et gémissait. Masamune vis l’étrange présence de sceaux et de piles de draps dans les coins de la pièce qui juraient avec la décoration.
« Maître Kôzô, voici le guerrier envoyé par... »
« Ah enfin ce n’est pas trop tôt ! » Cria-t-il.
Cela n’étonna pas vraiment Masamune, d’après ce qu’il avait entendu du personnage, celui-ci n’était pas très appréciés des locaux. Il agita furieusement le bras en criant.
« Cassez-vous tous ! »
Les serviteurs se regardèrent et se dépêchèrent de quitter la pièce. La servante qui avait guidé le ninja jusque là ferma la porte derrière les derniers partants.
Le dit Kôzô s’assit difficilement et releva le nez vers son visiteur.
Un frisson suivi de sueurs froides parcourut l’échine du Chinoike. Ce visage, oui, il l’avait déjà vu par le passé. Ce drapier… Hiroshi Kôzô… Ils s’étaient déjà croisés, quand il était encore enfant… Oui cet homme était déjà venu par le passé dans la grande demeure des Tachibana !
Kôzô le dévisageait maintenant. Et s’il l’avait reconnu ?
« Vous avez pris vot’ temps ! » Pesta-t-il.
Non, il ne semblait pas avoir fait le lien. Tant mieux.
« Le chemin entre l’Isthme et ici est assez long. » Fit Masamune d’un ton neutre. L’homme en face fit la moue.
« D’ailleurs pourquoi avez-vous fait appel à mon Clan sachant qu’il existe de nombreux clans de ninjas dans les environs sans compter le village de Konoha qui se trouve non loin de ce pays. Y-a-t-il des choses que vous me cachez monsieur Kôzô ?»
Kôzô semblait terriblement mal à l’aise.
« Je ne vous paye pas pour poser des questions ! »
Il fut repris d’une nouvelle crise intestinale apparemment car il se plia en deux de nouveau, gémissant de plus belle.
« Laissez-moi vous examiner. » Dit le Chinoike, s’approchant de son commanditaire. L’homme roula sur le dos, les jambes toujours pliées contre son abdomen, ressemblant fortement à une tortue.
Masamune ferma les yeux, concentra son chakra au bout de ses doigts. Une lueur verte entoura bientôt ses mains, il les appliqua sur le ventre de la victime qui se détendit aussitôt.
« Oh ! Oww.. Oooh.. Oui, continuez…Oooh »
Les intestins de cet homme étaient horriblement endommagés, mais rien qui ne pouvait être réparé. Il appliqua ses deux mains sur le ventre de la victime pour soulager la douleur, réparant les tissus de l’intérieur. Il se concentra encore, les tissus les plus abîmés étaient des cellules nerveuses, cela pouvait lui indiquer la nature du poison utilisé. En tout cas, l’empoisonneur n’était pas un amateur car la toxine semblait avoir entièrement été absorbée par l’organisme. La division cellulaire provoquée par sa technique de soin était étrangement lente…
Pourtant il était concentré et ne se sentait pas fatigué. Après un certain temps il retira ses mains, ayant fini de rafistoler son patient.
« Je.. Je n’ai plus mal ! » Le dit Kôzô semblait ravi. Il s’agenouilla sur sa couette et saisit les mains qui venaient de le guérir.
« Oh mon petit tu as des doigts de fées ! Tu as réussi en cinq minutes ce que ces incapables de toubibs n’ont pas réussi en une semaine ! Oh mon petit, aujourd’hui est ton jour de chance ! Le grand Kôzô te propose de devenir son médecin personnel ! Tu auras 500… Non, 1000 ryos par mois ! Qu’est-ce que tu en dit ? Tu n’auras pas de meilleure offre ailleurs je te le garantis ! »
L’homme semblait ravi. Masamune avait du mal à digérer tant de paroles à la fois. Il faut dire qu’il n’était pas habitué à ce que les gens autours de lui parlent aussi longtemps. Quand il était au service de son père, les mots échangés avec ses compagnons étaient rares, il s’agissait principalement d’instruction ou d’ordre, rien d’autre.
« Laissez-moi d’abord trouver la cause de votre maladie avant de vous donner ma décision. »
Masamune avait quelques idées concernant la cause de cette étrange maladie mais il lui fallait plus d’informations pour en être sûr.
« Dites-moi, vous avez gardé les restes du repas qui vous as rendu malade ? »
« Oui ! Oui ! Venez mon petit, je vais vous montrer ! » L’homme était maintenant plein d’énergie, il semblait presque renaître.
Kôzô ouvrit les portes de sa chambre d’un mouvement brusque. Immédiatement les serviteurs et médecins se jetèrent sur leur maître, étonnés de le voir en si bonne forme.
« Dégagez de là ! Et vous là vous êtes tous virés bandes d’incapables ! » Fit-il en pointant du doigts les médecins qui s’étaient occupés de lui. Ceux-ci se confondirent en excuses, s’étalant au sol comme devant un grand shogun.
L’homme de petite taille le guida en personne jusqu’à une pièce qui…. Puait la mort. La bouffe suspecte avait été entassée là jusqu’à son arrivée, c'est-à-dire une bonne semaine.
Masamune pris son écharpe et se couvrit le nez. Monsieur Kôzô fit de même avec un mouchoir qui a lui seul devait coûter plus cher que ce que le ninja portait sur lui.
« Akiko ! Vient là et montre lui mon assiette ! » Une petite servante habillée d’un yukata rose pâle se détacha du cortège qui suivait le riche propriétaire. Elle ne devait pas avoir plus de 13 ans. Elle se couvrit le visage de sa manche et lui dit un « Suivez-moi » étouffé par le tissu.
Le tapissier pris bien soin de se reculer le plus possible avant que la servante n’ouvre la porte du petit entrepôt, déchargeant dans le couloir l’odeur fétide de la nourriture en décomposition.
.

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Re: Le Banquet Maudit Mer 3 Juin - 16:38
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Le banquet maudit

▬ CHINOÏKE Masamune

Présentation / Fiche Technique


L’odeur était difficilement soutenable. La servante, s’avança dans la pièce et montra la place qu’occupait son maître lors de ce fameux repas. Après avoir indiqué l’endroit elle s’enfuit en trottinant. Ce qui était complètement compréhensible compte tenu de l’odeur nauséabonde. Masamune s’approcha du plat, sortit de son sac des sachets en papier pour prélever des échantillons. Mais pour ça il lui fallait lâcher son écharpe. Il fit la grimace, prenant une grosse cuillère pour y faire tomber la nourriture dans son sachet. Il en remplit trois, quatre de plusieurs plats différents. Il fût ensuite pris d’un haut le cœur incontrôlable et vomis son petit déjeuner sur le sol de la salle de réception tant la puanteur était insoutenable.
Il sortit ensuite de la pièce, encore barbouillé. Il tenait les sachets dans sa main et la jeune servante passa derrière lui pour refermer les portes.
Il tenta de reprendre sa contenance, faisant genre qu’il n’avait pas vomi comme un malpropre.
Monsieur Kôzô s’approcha de lui, les mains jointes, un sourire mielleux sur la face.
« Vous avez tous ce qu’il vous faut ? »
Celui-ci hocha simplement la tête, se sentant encore mal.
« Qu’est-ce que vous attendez pour débarrasser mon invité bande d’incapables !? » Hurla-t-il. A ces mots, les serviteurs s’accaparèrent autour du Chinoike pour le dépouiller de ses sachets, manteau et sac.
Les serviteurs partirent avec les affaires. Sur ce Kôzô s’approcha de Masamune qui avait toujours son écharpe sur le nez.
« Bien et maintenant allons soigner les autres malades. » Fit-il d’un ton calme et serein.
Le Chinoike écarquilla les yeux. Ce type ne manquais pas de toupet !
« Et y’en a combien des comme vous ? » Demanda-t-il, plus ennuyé que jamais.
« Oh trois fois rien je vous jure…. Une petite vingtaine ? »
Heureusement qu’il portait une écharpe sinon le commanditaire l’aurait vu se crisper. Il était venu s’occuper d’une affaire d’empoisonnement et le voilà qui devait jouer le rôle que les médecins auraient dû jouer depuis bien longtemps !
« Je suppose que je n’ai pas le choix… »
« Parfait ! » S’exclama Hiroshi Kôzô.
Il mena aussitôt le ninja aux chambres de ses invités. Il les soigna de leurs maux de la manière qu’il avait soulagé Hiroshi Kôzô. Ça lui pris facilement plusieurs heures pour soigner tout le monde. A la fin de la journée il était complètement épuisé. Il fût mené dans sa chambre par des serviteurs et s’écroula littéralement sur son lit. Il vit du coin de l’œil que ses affaires avaient scrupuleusement été rangées avant de fermer l’œil pour de bon.
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Re: Le Banquet Maudit Ven 5 Juin - 18:49
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Le banquet maudit
i>

▬ CHINOÏKE Masamune

Présentation / Fiche Technique


Le Chinoike ne rouvrit l’œil que le lendemain matin. Il se redressa dans son lit et s’étira, reposé. Il avait utilisé énormément de chakra la veille et s’était écroulé de fatigue. Maintenant il se sentait frais comme un gardon et près à prendre le taureau par les cornes. Il avait pus voir le même type de lésions sur tous les patients. Au cours de son ancienne vie de ninja pour le pays de la foudre il avait déjà eu l’occasion d’effectuer lui-même des assassinats par empoisonnement. Il avait donc une petite idée sur le type de poison utilisé.
Après un bref étirement, il remit ses vêtements et sortit de la pièce. Aussitôt la servante d’hier l’interpella, cette fois vêtue d’un yukata bleu clair.
« Bonjour monsieur Chinoike. » Fit-elle avec un sourire rieur. Elle avait un chignon décoré d’une fleur de lotus. Masamune se retourna vers elle, toujours aussi inexpressif. Il se contenta d’un hochement de tête.
« Mon maître vous invite à prendre le déjeuner en sa compagnie. » Le ninja répondit d’un « Hum » sonore avant d’emboiter le pas sur celui de la jeune fille.
« Vous avez trouvé quelque chose concernant l’étrange maladie de monsieur ? » Demanda-t-elle d’un air purement innocent. Masamune redressa un sourcil sans répondre, il ne lui devait rien et de plus il n’appréciait pas les petites fouineuses.
Celle-ci eut l’air déçue. Elle murmura un « Je vois. » avant de continuer sa route vers la salle à manger où se trouver son maître. Une fois arrivés elle lui ouvrit la porte et entra derrière lui.
« Monsieur Chinoike est là monsieur Kôzô. » Fit-elle en se baissant respectueusement devant son maître.
« A te voilà ! » fit-il la bouche pleine. « Tu as été formidable hier mon petit ! » Il tapota bruyamment la table en bois, faisant trembler les bols de nourriture et de sauce. Masamune ne se fit pas prier et s’assit à sa table, saisissant un bol de riz simple.
« Alors vous avez trouvé quelque chose ? » Demanda le marchand de tapis, la bouche pleine.
Masamune s’empêcha de rouler des yeux devant l’impolitesse de ce nouveau riche. Il n’était pas étonnant qu’il ne soit pas apprécié des nobles de la région.
« On peut dire ça oui. » Il posa ensuite ses baguettes et regarda son interlocuteur dans les yeux.
« Monsieur Kôzô… Auriez vous une idée de qui pourrait vous vouloir du mal ? »
L’homme redressa les yeux. Ses joues étaient gonflées de tous le riz qu’il avait englouti. Il avala bruyamment avant de parler.
« Ah ben ça ! Déjà y’a les nobles de la région ! Ils sont tous mielleux devant moi mais je sais bien qu’ils me traitent de parvenu ! C’est d’ailleurs pour ça que j’ai fait appel au clan de ninja le plus loin que j’ai pu trouver ! »
« Vous pouvez m’en dire plus ? »
« Hé bien ces derniers mois il y a eu… Une succession de malchance on peut dire ! Des cargaisons de soies m’arrivaient complètement abimées et inutilisable ! Après tu me diras que la soie est très fragile et que ce n’est pas si étonnant que ça… Et tu aurais raison ! Mais ce qui m’avait étonné c’est que ce n’était pas seulement quelques étoffes qui avaient pourries mais des caisses entières ! De toute ma carrière je n’avais jamais vu ça ! Puis il y a eu une cargaison attaquée par des brigands, puis deux, et d’autres incidents en tous genres. »
« Je vois… Etrange coïncidence en effet. Pourquoi ne pas avoir fait appel à un clan plus tôt dans ce cas ? »
« Pfff ! Il en faut plus pour me faire peur ! Je ne suis pas comme toute cette bande de rupins qui paniquent à la première difficulté ! Ah ça non ! »
A ses mots l’homme, fier de lui-même ouvrit un éventail et s’éventa avec un grand sourire.
« Ah ça ! Ma réussite a dû en déranger plus d’un ! Surtout ces pauvres Kujo ! Hahahha ! »
S’ensuivit une crise de rire qui rappela fortement l’homme du bar au ninja.
« Kujo ? »
« Hum… Ah ça ! Ne t’en occupe pas ! Ils n’en valent pas la peine, ce sont les nobles qui possédaient les terres où on se trouvent avant que je les rachète. Ils n’ont plus de noble que le nom, il ne leur reste plus le moindre ryo ! Hahaha ! »
Masamune ne renchérit pas, il réfléchissait.
« Bien, merci pour ces informations monsieur Kôzô, je m’en vais analyser la nourriture que j’ai prélevé, je reviendrais vous voir quand j’aurais du nouveau. »
Le Chinoike remonta donc dans sa chambre et s’attela à sa tâche. Pour mieux se préparer à sa mission il avait emporté avec lui un kit rudimentaire d’analyse. Il sépara la nourriture en plusieurs petits tas et les glissa dans un tube à essai. Il en laissa un et fit des expériences sur les autres. Il n’obtint aucuns résultats concluants.
« Ce n’est pas possible… La nourriture est parfaitement normale ! »
Attablé à un bureau en bois devant ses tubes à essais, il posa sa tête entre ses mains, posant ses lunettes sur la table.
« Ce n’est pas vrai ! »

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Re: Le Banquet Maudit Jeu 16 Juil - 1:38
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Le banquet maudit
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▬ CHINOÏKE Masamune

Présentation / Fiche Technique


Après un moment de réflexion, Masamune se leva et alla à la rencontre de son commanditaire. Cette fois Akiko ne l’attendait pas devant sa porte. Les serviteurs semblaient le regarder d’un œil étrange. Il se rendit dans le grand salon mais ne vit aucune trace du maître Kôzô. Le ninja soupira.
« Hey toi ! » Fit-il à l’attention d’un serviteur qui faisait la poussière.
« Tu sais où est Kôzô ? »
Le serviteur le regarda avec des yeux écarquillés.
« Mon maître ? Et bien… Il devrait être dans son bureau à cette heure-ci. »
« Tu peux m’y conduire ? » Fit le blond, levant une main.
« Bien sûr bien sûr ! Suivez-moi monsieur ! » Fit-il, tenant son plumeau à deux mains.
Il fit une courbette de politesse et trottina vers la porte d’où venait le ninja. Masamune le suivi sans hésiter une seconde. L’homme, de petite taille, se déplaçait rapidement et le mena en quelques minutes à peine à l’autre bout de la gigantesque demeure.
« Voilà le bureau de mon maître. » Dit-il, se courbant respectueusement. Masamune s’apprêta à ouvrir la porte quand celle-ci s’ouvrit brusquement devant lui. Deux femmes sortirent de la pièce. L’une d’elle n’était qu’autre qu’Akiko qui se courba immédiatement devant lui quand elle remarqua sa présence. L’autre femme était… Comment le dire poliment.
Elle était bien plus grande que la servante qui l’accompagnait. Elle portait un kimono noir aux motifs dorés somptueux. Un vêtement de soie cousu de fils d’or qui devait couter une petite fortune. Son kimono était… Très ouvert et offrant une vue panoramique sur ses arguments. Le nœud de son obi était placé sur son ventre. Elle avait les cheveux et les yeux noirs, dans le plus pur style de l’est. Elle avait un chignon travaillé maintenu avec plusieurs épingles avec pendants, du style que portait Harumi avant l’exil des Chinoike. Ses yeux et ses lèvres étaient peins de rouge vermillon. Elle agitait avec souplesse un magnifique éventail.
« Hum… Qui est-ce ? » Fit-elle d’une voix sulfureuse qui se mariait parfaitement avec son physique.
« Il s’agit de monsieur Chinoike madame, le ninja que maître Kôzô a employé. » Expliqua Akiko.
« Je vois… » Fit la femme.
Soudain, elle replia son éventail et le plaça d’un geste rapide sous le menton du Chinoike.
« Joli minois~ »
Utilisant deux doigts de sa main droite, il décala l’éventail de la belle femme pour l’éloigner de sa gorge.
« A qui ai-je l’honneur ? » Demanda-t-il d’un ton neutre.
« Humpf ! Quel toupet pour oser me parler ainsi ! » Son air s’était renfrogné et elle ouvrit de nouveau son éventail qu’elle plaça près de son visage, ne laissant plus apparaitre que ses yeux.
« Je me nomme Yukio. Kôzô Yukio, je suis l’épouse d’Hiroshi. »
L’épouse !?
Pensa aussitôt Masamune. Ce monsieur Kôzô devait avoir ou minimum une soixantaine d’années alors que cette magnifique femme ne devait pas en avoir plus de la moitié.
« Enchanté madame Kôzô. » Fit-il, toujours du même ton.
Celle-ci plissa les yeux derrière son éventail.
« On se reverra. » Fit-elle d’un ton empli de mystère avant d’emboiter le pas. La petite Akiko trottina derrière elle.
Sans plus attendre, le jeune homme entra dans la pièce et y trouva comme il l’espérait, le commanditaire affairé avec sa paperasse. Plusieurs serviteurs étaient affairés autour de lui, à lui présenter divers papiers.
« Ah c’est toi mon petit ! Tu as trouvé quelque chose ? »
« Peut-être… Mais pour en être sûr j’aurais besoin d’un échantillon de votre sang. »
A ces mots les serviteurs se retournèrent, le regard horrifié, vers le ninja.
« Du… Du sang ?! » Fit Hiroshi. Il était visiblement terrifié.
Masamune hocha la tête, sortant de sa sacoche une seringue.
« Vous… Vous êtes sûr ?? » L’homme tremblait d’effroi.
« Parfaitement sûr. »
« Je vous en prie monsieur Chinoike, reconsidérez ! Notre maître a une sainte horreur des piqures. » Expliqua un vieux serviteur qui avait les bras chargés de rouleaux.
Sans lui répondre, Masamune s’avança vers Hiroshi.
« Oh non, non, non, non, non ! » Il se leva et courut à l’autre bout de la pièce. Le ninja soupira. Il concentra son chakra dans ses jambes pour sauter directement à l’autre bout de la pièce. Le pauvre drapier ne vit rien venir et d’un geste d’une grande précision, le ninja médecin planta sa seringue dans du patient à travers les vêtements.
« Aaaah !!! » Hurla celui-ci comme s’il venait de se faire amputer.
Masamune retira immédiatement la seringue, maintenant remplie du précieux liquide.
« Non mais ça ne va pas ! » Hurla l’homme, se tenant dramatiquement l’épaule.
« Merci, c’est tout ce dont j’avais besoin. »
Malgré les protestations de l’homme, Masamune sortit de la pièce avec le précieux liquide. Il se dirigea bien évidemment vers la chambre qui lui avait été allouée. Une fois seul dans la pièce, il alluma une bougie et ferma les rideaux. Il déversa le contenu de la précieuse seringue dans un tube à essai. Ce fut dans ce genre de moments qu’il remerciait la nature d’être né Chinoike. Avec sa panoplie basique il n’avait pas de quoi analyser correctement le sang mais c’était sans compter sur les talents naturels hérités de sa mère.
Il effectua rapidement quelques mûdras pour s’aider à concentrer son châkra dans ses yeux. La douleur ne fut pas tardive. Il rouvrit les yeux en instant. Sa sclera avait passé du blanc au rouge sang ainsi que sa pupille qui arborait maintenant un motif comparable aux yeux d’une chèvre.
Comme à chaque fois que son dôjutsu était actif, Masamune retira ses lunettes, maintenant inutiles. Cet effet étrange était que son dôjutsu semblait corriger ses gros problèmes de vue. Comme à son habitude il remonta ses lunettes sur sa tête et se concentra sur le sang de Kôzô. Il sépara ensuite le plasma des globules rouges et blancs et fit glisser le précieux liquide dans trois tubes différents du premier. Il sortit de sa mallette plusieurs bandes de tissus comportant différents agents chimiques pour les tester dans les tubes adaptés. Entre chaque test il fallait attendre plusieurs minutes. Ça lui prit donc plusieurs heures pour avoir enfin un résultat positif.
« J’en était sûr ! »
Il se leva de sa chaise. Enfin un de ses tests était positif. Il s’essuya le front d’un revers de la main. Il remit ses lunettes sur son nez et se rua vers le bureau de son commanditaire.
« Monsieur Kôzô ! »
« J’espère que tu as trouvé quelque chose ! » Hurla aussitôt le drapier, apparemment toujours traumatisé de sa piqûre.
« Il me faut un cheveu ! »
« Un cheveu ?? » L’homme le regardait avec des yeux ronds, il le prenait sans doute pour un fou.
« Mais qu’est-ce que vous allez en faire ?? »
« J’ai besoin d’un de vos cheveux pour déterminer depuis combien de temps on vous empoisonne ! »
Ses mots jetèrent un froid dans la pièce. Les serviteurs s’étaient arrêtés de faire ce qu’ils faisaient et regardaient le ninja avec des yeux écarquillés. Le maître des lieux était choqué. Il s’était littéralement paralysé sur place, la bouche entrouverte.
« On..On m’empoisonne ? »
« Je ne peux pas en dire plus maintenant, il me faut un cheveu ! »
L’homme tremblait de peur. Le Chinoike s’approcha et lui arrache un cheveu avant de disparaître aussi vite qu’il était entré. Il courut dans les couloirs et escaliers jusqu'à sa chambre. Il ouvrit sa porte et se rua à l’intérieur. Il lui fallut encore plusieurs heures pour analyser le cheveu.
« Mon dieu… » Fit-il.
Secoué par sa récente découverte, il se rendit aussi vite qu’il put jusqu’au bureau de monsieur Kôzô. Il ouvrit la porte avec force. A son arrivée, ledit drapier, tout en sueur, devint blême.
«A… Alors ? » Bégaya-t-il.
« Tout le monde dehors ! » Fit le ninja. A ces paroles, les serviteurs présents dans la pièce se ruèrent vers la sortie, se regardant entre eux d’un air apeuré. Le blond attendit que tous partent avant de reprendre la parole. Le claquement lourd de la grande porte précéda un silence pesant entre les deux hommes.
« Hiroshi Kôzô… Ca fait au moins 3 ans qu’on vous empoisonne. »
Le drapier resta sans voix. Même, l’homme qui se tenait debout s’effondra au sol, tombant sur les genoux.
« C’est… C’est pas possible.. »
Masamune courut vers lui, s’agenouillant devant l’homme, posant sa main sur son épaule.
« Je suis désolé pour vous… » Fit-il pris d’une bouffée d’empathie pour le pauvre homme.
« Je… Je vais mourir ?! » Le drapier, les yeux remplis de larmes, s’accrocha aux vêtements du ninja.
« Non.. On vous a intoxiqué au mercure. Ce produit est utilisé pour tuer ses victimes à petits feu pour rendre la mort moins « suspecte » en général.. »
L’homme tremblait.
« Mais.. Mais comment ?? »
Le blond à lunettes respira profondément avant de répondre.
« La nourriture me semblait parfaitement normale, je pense que c’est l’eau qui a été empoisonnée. »
Il marqua une pause avant de continuer.
« Lors de ce fameux banquet l’empoisonneur a du en avoir marre d’attendre ou s’est juste trompé de dosage et en a mis beaucoup trop, ce qui a rendu tous le monde malade. »
L’homme semblait toujours aussi choqué. Masamune l’aida à se relever.
« Vous allez bien ? » demanda-t-il, plus par habitude qu’autre chose, n’espérant pas une réponse positive de la part de l’homme.
« Deux ans vous dites ? » Fit-il, le regard dans le vide.
Masamune acquiesça. Peut-être que son commanditaire avait une idée de qui pouvait bien être l’auteur de ces méfaits.
« Vous avez une idée de qui est derrière tout ça ? »
L’homme resta silencieux un moment. Le silence pesait dans la pièce. Masamune lâcha le bras de l’homme et se recula d’un pas.
« Mais c’est impossible… »
Le ninja ne dit rien, l’information devait être difficile à avaler.
« Yukio… Non c’est impossible… »
« Yukio ? Vous parlez de votre épouse ? » Masamune n’était pas plus surpris que ça, cette femme lui avait semblé louche dès qu’il avait posé les yeux sur elle.
« Non ! Je ne veux pas croire que ce soit elle ! Je l’ai épousé il y a deux ans et… Et c’est vrai que les évènements étranges se sont enchaînés depuis lors… »
Il n’en fallait pas plus. Le ninja guida l’homme encore sous le choc vers la chaise de son bureau et l’invita à s’y asseoir.
« Restez tranquille monsieur Kôzô, je m’occupe du reste. »
L’homme répondit par un murmure à peine audible, des larmes commençaient à se former dans ses yeux. Masamune eut pitié de lui. Il était vrai que le caractère du drapier n’était pas facile à vivre mais être trahi ainsi par un être cher… Le Chinoike ne le souhaitait à personne.
Il quitta le bureau et se dirigea vers la porte. Il se mit ainsi à la recherche de la dite Yukio pour l’interroger. Il dut faire un rapide tour du manoir pour enfin trouver la femme. Celle-ci était dans un petit salon en train de prendre le thé avec quelques dames de compagnies. Akiko était là aussi, debout derrière Yukio. En voyant Masamune entrer celle-ci le regarda comme s’il était un zombie avant de vite se mettre à fixer le sol, les joues rougies. L’homme n’y prêta pas attention, pas plus que sa maîtresse qui n’avait même pas daigné tourner la tête en entendant la porte s’ouvrir.
« Madame Kôzô, venez avec moi. » Dit-il d’un ton lourd de sens.
Les femmes se turent. Yukio Kôzô posa délicatement sa tasse sur la table et se tourna vers le malotru.
« Comment osez-vous me déranger dans ma propre demeure ?! » Fit-elle d’un ton plein d’agressivité malgré un visage impassible.
« Ne m’obligez pas à utiliser la force. »
A ces mots toutes les dames de compagnie ainsi que les servantes se regardèrent d’un air inquiet. Toutes sauf Akiko et Yukio. La première avait les yeux fixés au sol tandis que l’autre toisait durement l’homme.
Après un instant d’hésitation, la belle jeune femme se leva, toujours sans lâcher des yeux l’impudent ninja. Elle marcha jusqu’à lui, le toisant durement.
« Akiko ! » Fit-elle d’un ton dur. La petite servante, toujours aussi pétrifiée, garda la tête baissée pour rejoindre sa maîtresse.
« Suivez-moi. » Fit alors Masamune, ne quittant pas des yeux la femme.
Il se retourna donc et quitta la pièce, suivi de Madame Kôzô et d’Akiko. Il les mena dans une petite pièce au deuxième étage. Celle-ci servait de bureau secondaire au drapier et servait rarement. De ce fait, même si le ménage était fait tous les jours et qu’il n’y avait aucune trace de poussière, tous les meubles semblaient neufs et n’avoir jamais servis.
Sans attendre d’y être invitée, Yukio Kôzô s’asseya sur le seul siège de la pièce. Masamune s’assis sur le petit bureau, surplombant ainsi l’épouse du drapier. Akiko était collée à la porte, cette fois le regard tourné vers sa maîtresse.
Ce fut Yukio qui prit la parole la première. « A quoi rime tout ceci ? » Fit-elle, les sourcils froncés. Elle croisa ses jambes.
«N’essaie pas de t’enfuir, la porte est verrouillée. »
Yukio releva un sourcil, étonnée. Elle n’avait pas bougé de son fauteuil et regarda le ninja avec étonnement. Celle-ci se retourna enfin, remarquant la servante, collée à la porte.
« Akiko ! Que fais-tu !? » Tonna-t-elle.
La servante se paralysa une nouvelle fois, dos à la porte, cachant au mieux le fait qu’elle ait la main sur la poignée.
« Kôzô Yukio, Akiko est votre servante depuis deux ans exactement n’est-ce pas. »
Ce disant l’homme retira ses lunettes qu’il posa sur la table. Il se leva également, se dirigeant vers les deux femmes.
« Exact. » Répondit sobrement la femme.
« Et la connaissiez-vous avant cela ? »
« Hum.. Non, elle s’est présentée à mon ancien manoir pour trouver du travail, je ne l’avais jamais vue avant cela. »
« Donc, juste après vos fiançailles. »
« C’est… Exact. » Fit-elle, pinçant les lèvres.
Il avait maintenant dépassé la hauteur de Yukio et se rapprochait de la servante. Celle-ci le regardait, l’air terrifié. Elle se recroquevilla sur elle-même, collée contre la porte. On pouvait entendre la poignée s’abaisser et se relever frénétiquement.
Masamune arriva enfin à sa hauteur. Il l’attrapa par le col et la repoussa violemment contre la porte.
« Mais que faites-vous !? » S’offusqua la maîtresse de maison. Celle-ci était restée dans son fauteuil mais s’était penchée en avant, tentative inconsciente de s’éloigner de l’être violent.
« Votre chère servante s’est servie de vous pour empoisonner monsieur Kôzô. »
La petite servante s’était accrochée au bras du ninja dans une tentative de le faire lâcher sa prise.
« Qu… Qu’est-ce que c’est que ces histoires !? Akiko ! »
Masamune relâcha l’étreinte sur la petite civile. Celle-ci posa sa main sur sa gorge, reprenant péniblement son souffle. Elle releva les yeux sur l’homme puis sur sa maîtresse.
« P…P…Pardon madame, j..je.. je n’avais pas le choix… »
Le visage de Yukio se décomposa. Masamune saisit le bras de la jeune fille et sortit une clé de sa poche. Il déverrouilla la porte et s’en alla avec la coupable. Yukio les suivit sans dire un mot.
Ils se dirigèrent vers le bureau principal ou les attendait le drapier. Celui-ci était affalé sur le bureau, certains dossiers étaient tombés au sol et l’homme n’avait pas pris soin de les ramasser. Yukio ferma la porte derrière eux, le regard dans le vide.
A leur arrivée, Kôzô leva les yeux, cherchant immédiatement le regard larmoyant de sa femme.
Masamune lâcha le bras de la servante. Celle-ci, terrifiée se jeta au sol, face contre terre.
« Pardonnez-moi monsieur Kôzô ! » Fit-elle fasse contre terre.
L’homme releva un sourcil et fixa Masamune, ne semblant pas comprendre la situation.
« Mais… Yukio ? » Balbutia l’homme.
La maîtresse de maison releva le nez, les yeux humides. Elle accourut auprès de son mari et le serra dans ses bras.
Hiroshi Kôzô regarda Masamune, ne sachant comment réagir.
« Elle n’y est pour rien. » Répondit-il.
Ses yeux s’humidifièrent. Il serra en retour sa femme contre lui.
Le moment était particulièrement émouvant.
Après leur embrassade, Yukio se retourna vers la servante, toujours à terre.
« Akiko… Comment as-tu pu ?! »
La servante releva la tête, penaude.
« Je suis désolée Madame… Je.. Je n’avais pas le choix… Mes parents m’ont forcé à faire ça. »
« Mais pourquoi ?! » S’écria Hiroshi Kôzô, se levant de sa chaise, ayant retrouvé son énergie.
« Ces terres appartenaient à mes parents… Quand vous êtes arrivé ils ont tout perdu, ils… ils m’ont obligé..Je suis désolée ! »
« Akiko…. » Murmura Yukio.
Hiroshi s’assis de nouveau. Il soupira. Il appela les gardes qui se tenaient devant sa porte.
« Enfermez-là dans la réserve le temps que je décide quoi en faire. » Ceux-ci hochèrent la tête et prirent la jeune fille avec eux. Il fit également signe à son épouse de quitter la pièce. Elle hocha aussi la tête, l’air triste avant de s’en aller.
Les deux hommes restèrent seuls l’un face à l’autre.
Ce fut Hiroshi Kôzô qui prit la parole le premier.
« J’avais cru que… C’était Yukio. »
Masamune lui sourit.
« Honnêtement moi aussi… Puis j’ai réfléchi à la question. Madame Yukio n’est pas le genre de femme à s’approcher de la cuisine n’est-ce pas ? » Ajouta-t-il avec un sourire.
Hiroshi éclata de rire. Ce n’était pas forcément très drôle mais l’homme devait avoir besoin d’évacuer la tension.
« Hahahaha ! C’est bien vrai, ma Yukio n’est pas une manuelle ! »
Il rit un bon coup. Le ninja sourit également. L’homme avait retrouvé le sourire et toutes ces mésaventures étaient finies.
L’homme se leva et s’avança pour rejoindre le ninja.
« Merci pour ton travail Masamune. » Dit-il avec un sourire.
« De rien Mon- » Le ninja s’arrêta net. Il… n’avait jamais dévoilé son nom complet. Des sueurs froides commencèrent à couler le long de sa nuque.
L’homme d’âge mûr lui fit un clin d’œil.
« Tu pensais que je ne t’avais pas reconnu ? »
Masamune resta sans voix. Son sang s’était glacé dans ses veines. Il paniquait en silence, si son père venait à apprendre qu’il était encore en vie les conséquences en seraient désastreuses ! Il voyait déjà dans sa tête des images des armées du pays de la Foudre envahir le domaine enneigé des Chinoike, tuant tous ceux qui restent de cette famille.
« Tu ne te rappelle sans doute pas de moi, tu étais très jeune.. »
« Si, je m’en souviens… »
Un silence pesant s’installa.
« Je suis désolé pour ce qui s’est passé… » L’homme pris un air sombre. Il devait faire référence à l’exil des Chinoike et au massacre de ceux-ci par les Uchiha.
Masamune baissa la tête, se remémorant les heures sombre de son enfance et de son adolescence depuis ce tragique évènement. Encore perdu dans ses pensés le ninja à lunettes sentit quelque chose l’enlacer. Reprenant brièvement ses esprits il remarqua que l’homme plus âgé le serrait contre lui.
« … » Le blond ne savait pas comment réagir à ça. Il restait pétrifié, ne sachant que faire.
Après quelques secondes l’homme d’âge mûr relâcha son étreinte.
« Ton père sait que tu es vivant ? »
« Monsieur Kôzô, je vous en pris ne dites à personne que vous m’avez vu, personne ne doit savoir que je suis encore en vie ! Et surtout pas lui ! » Le jeune homme eut l’air terrifié. Il avait prit l’homme par les épaules. Il le lâcha soudainement, réalisant qu’il s’était emporté.
« Je comprend… » Fit le drapier visiblement peiné. Il saisit la main du plus jeune dans la sienne.
« Tu peux rester ici si tu veux. »
Le plus jeune sourit avant de secouer doucement la tête.
« C’est très gentil mais non merci, il y a quelqu’un qui m’attend. » Dit-il.
Kôzô eut l’air surpris avant de cligner de l’œil d’un air étrangement suspicieux.
« Oww, je vois ! »
Masamune releva un sourcil interrogateur, ne comprenant pas la réaction du drapier.

Quoi qu’il en soit le Chinoike repartit dès le lendemain matin. Hiroshi Kôzô avait ajouté à la prime prévu plusieurs belles étoffes brodées pour « la jolie fille qui t’attend » avait-il dit en faisant d’étranges expressions faciales. Yukio, qui était aussi présente, avait alors pris un air exaspéré.
S’il y avait un sous entendu, Masamune ne l’avait pas compris. En tout cas il savait que ces étoffes allaient beaucoup plaire à sa mère qui adorait coudre. Il ne s’intéressa d’ailleurs pas au sort que le couple réservait à l’empoisonneuse. Après tout cette affaire ne le concernait plus.



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