Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Nord-Est :: Vallée des Nuages Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Dernier espoir (Mission A)

PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Dernier espoir (Mission A) Mar 18 Mai - 8:43
PNJ
Dernier espoir

Un camp se dressait dans la bordure de la région de Hommachi, à quelques kilomètres, il y avait le désert... À quelques kilomètres, il y avait le blizzard qui vitrifiait tout ce qui avait le malheur de se pointer dans le périmètre sans une bonne laine.

Des vallées froides et de longues plaines balayées par des vents froids rendaient le pays très pauvre. Rien ou presque n'y poussait naturellement. Ainsi, la vie y était très dure. Pourquoi se rajouter plus de malheur en allant se balader dans les méandres du Sekaï ?

La recherche de la vie éternelle.

Missionné par son village pour un contrat des plus rocambolesques, Omura Mifuyu pouvait constater à son arrivée l'effectif réduit de l'expédition du seigneur Asashi Hanzo. Une vingtaine de soldats, pour traverser les contrées gelées à la recherche de gros reptiles... Des tentes disposées de manière très stricte, avec des brasiers qui rapprochaient les hommes cherchant un peu de vie dans le blanc manteau qu'était leur cadre. Cela ne manquait pas de couleur, beaucoup de rouge dans les tissus utilisés pour la logistique chez Asashi, coupant énormément avec l'ambiance blanche et duveteuse de la région : Un fonctionnement militaire. En ouvrant l'œil on pouvait voir les types qui n'étaient pas en pause s'afférer à décharger de grands chariots et organiser les stocks en étiquetant, notant, charriant les vivres et le matériel pour les concentrer en un point fixe. Le but étant de retrouver efficacement les affaires. Il ne faisait pas bon vivre dans l'agglomération des vivants : Les flammes réchauffaient les corps, mais les cœurs restaient diablement froids... Et en proie au doute.

Une expédition inutile ?
Un conte pour enfant ?


Le seigneur vieillissant ne se faisait pas des amis parmi ses hommes en projetant de traverser le désert pour ses plans. En parlant de lui, il occupait la plus grande tente du camp, on pouvait penser que c'était tout confort, mais c'était surtout pour faire de son lieu de repos l'état-major de son action. Tout aussi militaire que l'ambiance, Hanzo ne se refroidissait jamais dans le repos ou quelques pitreries de feignant. Une paillasse sommaire et de grands rouleaux concernant la typographie de la région occupaient le côté "repos" de la tente, alors que le reste était jonché d'armes et d'armures. Une grande table avec encore plus de rouleaux représentait le seul meuble de l'espace, peut-être du camp. Qui sait ? Il ne partait pas à l'aveugle, il ne partait pas non plus mal accompagné. Son fils le suivait, fidèle parmi les fidèles. Il avait été bercé, tout jeune, par l'histoire qui motivait son père : Croyait-il dans tout cela, une partie de lui le voulait, l'autre s'inquiétait de l'obsession de son géniteur.

Physiquement, les deux Asashi étaient très proches : Grands, bruns, pourtant le patriarche représentait plutôt une figure tachetée de gris. Ce qui différenciait pas mal était aussi le nombre de cicatrices : Le seigneur était un grand guerrier et la guerre amenait son lot de marque indélébile sur le corps. La stature droite du soldat, un peu trop strict, coupait aussi dans la comparaison entre les générations. Le jeune homme était fier, même dans la place de son corps dans l'espace : Il était né fils de seigneur et sa position dans la hiérarchie représentait sa naissance, pas l'avancement d'une carrière commencé au plus bas.

Était-il pour autant un piètre combattant ? Un incompétent ? Qui sait ?

À l'arrivée de l'uzujin, qu'importe son moyen de transport, une première garde l'arrête pour demander la raison de sa présence : On est craintif, on n'a pas l'habitude dans le cadre froid et mort, de croiser des vivants autres que ceux avec qui on avait fait des concours de jet d'urine. Cette arrivée, certes attendu, stop l'activité dans le camp pour observer la nouvelle arrivante. Un soldat, en armure, plus vieux et semble-t-il plus aguerris se rapproche même pour voir ce qu'il se passait. Un chef ici ?

Libre à elle, une fois présentée, de fureter dans le camp en observant la constitution de cette expédition, de discuter avec les comméres du coin ou aller se présenter directement à son client.

C'était le début d'une aventure aux conséquences cataclysmiques !
Attention, Serpent danger !    

Asashi pére et fils
Revenir en haut Aller en bas
Omura Mifuyu
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
Messages : 493
Date d'inscription : 26/12/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A
Ryos: 1105
Expérience:
Dernier espoir (Mission A) Left_bar_bleue2719/2000Dernier espoir (Mission A) Empty_bar_bleue  (2719/2000)
Omura Mifuyu


Dernier espoir - feat PNJ
Parchemin de mission:

Son entrevue avec ce maudit pirate de Rinkusu avait rendue furieuse la Sorcière, qui n’aurait pas pu rêver pire intendant que celui qu’elle avait affronté le jour où il avait gauchement envahi le village – quoique la dernière phrase qu’il lui prononça laissa planer dans son esprit le doute d’un potentiel soutien, même si elle n’en voyait pas encore la raison. Quoiqu’il en fût, la doyenne, pour la première fois de sa vie, n’avait pas obtenu la mission qu’elle convoitait. C’était prévisible, évidemment, ayant plus ou moins perdu la confiance des autorités du village, mais tout de même, un tel affront faisait beaucoup de mal à l’ego d’une femme si orgueilleuse. On la prévint d’ailleurs qu’elle serait surveillée et qu’elle avait plus qu’intérêt à ne pas se laisser aller à un coup de sang, ce qui lui causa une grande fureur, teintant par la même occasion son visage d'écarlate. Elle accepta malgré tout la mission, se disant qu’il valait mieux ne pas faire de vagues pour le moment – et puis, les informations que lui avaient fournies le frangin du Kage ne semblaient pas inintéressantes. Il lui avait parlé, sans doute par hasard, des deux choses qui l’avaient amenée dans le bureau de Tsuri : la vie éternelle et une paire de créatures mythologiques qui pouvaient se trouver être des reptiles. Par ailleurs, elle y voyait également la première opportunité pour mettre à l’épreuve son nouveau corps, fruit d’une hybridation reptilienne.

Elle s’était aussitôt mise en route vers la région de Hommachi, où le commanditaire l’attendait. Il lui fallut quelques journées de voyage qui, mis à part l’inconfort des différentes auberges visitées, se déroula sans encombre. Une fois n’est pas coutume, elle avait privilégié autant que faire se peut la voie terrestre car, après quelques mois passés sur les îles des archipels, visiter un peu le Continent lui ferait le plus grand bien. C’était sans compter sur la grande fraicheur des lieux, ce qui la força à s’acheter un maigre kimono blanc qu’elle pouvait porter sur la blouse déjà blanche qui symbolisait son appartenance au clan médecin.

Elle avait eu du mal, à la dernière grande ville qu’elle traversa dans la région de Hommachi, à trouver un véhicule qui accepta de l’emmener jusqu’au lieu de rendez-vous. Elle avait dû payer son chauffeur grassement, courtoisie d’Uzushiogakure – c’était toujours mieux que de courir dans le grand froid et sur ces plaines tâchées de verglas. Il ne restait qu’à espérer que le chemin serait un peu plus praticable une fois qu’elle aurait rejoint le reste de l’expédition.

Bientôt, après de longues heures de voyage passées dans le silence, du chauffeur mais également de l’environnement, tout au plus entendait-on le cri de quelques oiseaux résistants aux températures extrêmes, la Sorcière des tourbillons aperçut enfin le campement qui l’attendait. Elle fut arrêtée à un premier poste de garde, où elle fut contrainte de congédier son chauffeur ; celui-ci, de toute façon, n’avait nullement l’intention de s’enfoncer davantage dans cette région au climat hostile. La vieillarde se présenta au soldat, quelque peu âgé derrière son armure, qui l’accueillit avec méfiance. « Je suis Omura Mifuyu, j’ai été envoyée par le village d’Uzushio pour assister votre seigneur. » Cette manière désuète de s'introduire avait été choisie pour rappeler la féodalité ancestrale qui régnait encore dans les sociétés de samourai. Après qu’elle lui eût montré le bandeau qui prouvait son appartenance au village et qu’elle portait comme un brassard, juste en dessous de l’épaule, le soldat l’autorisa à pénétrer dans le camp et lui indiqua sommairement où elle pourrait trouver Asashi Hanzo, son commanditaire. En réalité, ce ne fut pas chose bien compliquée étant donné que sa tente dominait en longueur comme en largeur l’ensemble du campement.

Elle demanda par ailleurs au soldat plus âgé, qui semblait être une figure d’autorité en ces lieux, s’il voulait bien l’accompagner, le temps de lui poser quelques questions. « Ces créatures, quelqu’un les a déjà vues et sait à quoi elles ressemblent ? Votre Hanzo, c’est un bon général ? Excusez-moi de vous demander cela mais… a-t-il encore toutes ses aptitudes ? » demanda-t-elle pour se faire une idée un peu plus précise, au vu des informations quelque peu sommaires qu’on lui avait transmises.

En avançant dans le campement militaire, et en voyant tous ces soldats vêtus de rouge s’affairer sur la plaine teintée d’une blancheur infinie, celle que l’on appelait la Sorcière ne put s’empêcher de ressentir un élan de nostalgie, qui semblait être porté par la brise glacial qui faisait s’agiter les quelques chapiteaux dans lesquels logeaient les soldats. Toute cette organisation, en effet, lui rappelait la période de la guerre des clans et l’atmosphère d’émulation militaire qui lui était liée. Ce campement ressemblait tout particulièrement à ceux qu’avait l’habitude de monter son clan car, si la plupart des affrontements entre ninjas étaient caractérisés par leur grande mobilité, les Omura avaient toujours un camp, légèrement reculé, dans lequel ils pouvaient soigner les blessés des clans avec lesquels ils étaient alliés. Une seule différence ici cependant, c’est que les soldats ne semblaient pas bien nombreux – la réussite ou l'échec de cette mission reposerait probablement entièrement sur ses épaules.

En quelques minutes, la kunoichi, accompagnée du vieux soldat, atteignit la tente principale. Mifuyu fut la première à entrer en écartant légèrement le tissu pour se frayer un chemin vers l’intérieur. Elle s’inclina respectueusement devant les quelques personnes qui se tenaient là et, quand on lui proposa de prendre son ombrelle pour la décharger, elle insista pour la garder avec elle. « Omura Mifuyu, d'Uzushiogakure, enchantée. »

Elle détailla le vieil homme de la tête au pied. C’était donc lui, le fou qui avait cru en ce conte pour enfants – ou plutôt pour vieillards revenus à l’enfance. Il n’y avait qu’une seule immortalité et celle-ci n’était pas celle qu’il cherchait. C’était celle de Mifuyu, c’était la médecine, la vraie. Le changement de corps. C'était la femme devenue tellement plus qu'une femme, la femme devenue animale, la femme devenue déesse, la femme devenue nature.

Aussitôt les présentations passées, elle enchaîna avec un bref exposé de ses qualités, suivi des quelques questions qui la taraudaient.

« En tant qu’Omura, je serai capable d’assurer vos arrières en prodiguant des soins quand cela sera nécessaire – attention toutefois, mes capacités sont coûteuses, il vaut mieux les garder en cas de grandes difficultés. Du reste, ne vous en faites pas, je demeure avant tout une guerrière. Pouvez-vous m’en dire plus sur le contenu de la légende, sur notre destination et sur l’horaire de notre départ ? Je dois m’avouer inquiète concernant la météo. Et vos hommes, quel est leur état d’esprit ? »

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Dernier espoir

La neige, ce n'était pas la terre. On marchait dessus, mais le bruit ainsi que les sensations étaient totalement différentes.

L'attention d'une partie... Que dis-je... De l'ensemble du clan était tournée vers Mifuyu, et en dans "ploc ploc" des pas du soldat celui-ci rejoignit la nouvelle venue. Un bandeau montré plus tard, et une demande d'accompagnement, et le soldat se mit à marcher toujours dans le bruit détestable au côté de la Kunoichi.  

- Je suis Sonjiro, capitaine du seigneur Asashi. Devant les questions de l'Omura, le soldat resta stoïque : Il réfléchissait ? Pour autant, il prit un petit moment avant de répondre. Personne n'a jamais vu ces créatures, ce n'est pour l'instant que des contes... Mon maître vous en dira plus, mais guère. Le capitaine semblait vivre un déchirement intérieur en prononçant "pour l'instant". Le seigneur Asashi est le meilleur général qui soit, on ne peut pas rêver meilleur homme à suivre ! Cette fois, les morceaux étaient recollés. Ce type croyait vraiment dans le client de Mifuyu.

Sur le passage du duo, les murmures : L'attention était toujours portée sur la femme factice. Un bon nombre de soldats savaient que l'expédition était appuyée par un contrat avec Uzushio, mais la présence d'un unique ninja venu du village faisait grincer des dents, lever des sourcils et discuter sous les tentes. Le peu d'homme, cela s'expliquait par les conditions climatiques et les prérogatives de ravitaillement, mais le peu de shinobi... Pour certains, c'était la réponse ultime au fantasme de leur maître, pour d'autres... Il n'y avait pas d'autres. La différence se ferait sur la loyauté.

Arrivés à la tente centrale du camp, c'est Mifuyu qui ouvrit la danse en entrant et en saluant l'audience : Ici, il y avait Les deux Asashi, Hanzo et Yukahan. Proche physiquement, leurs tenues étaient aussi couplées. Une peau de loup, négligemment disposé sur les épaules, avec du tissu léger dessous. Qui copiait qui ? La mode n'était pas la priorité dans l'armée, pourtant il y avait vraiment un souci ici pour se ressembler.

Avec eux, un homme plutôt jeune, sans doute de l'âge de Yukahan, donc dans la vingtaine passée, qui arborait une barbe sommes toute assez longue et fournit. Un bon point pour les conditions climatiques du coin. Un long manteau caché la plupart de sa carrure, garnissant celle-ci d'un renforcement factice, et lui montait jusqu'à la gorge, engageant encore plus sa barbe. Des traits jeunes avec une allure plutôt vieille...

Tous suivirent l'Omura dans la salutation en inclinant la tête pour le client, l'esprit occupé par autre chose, et tout le corps pour les deux jeunes. Les manières séparaient le père et le fils. Le barbu s'approcha pour délivrer la belle de son ombrelle, mais elle refusa et il recula poliment. Le chef de l'expédition fut le premier à parler :

- Nous vous attendions Mifuyu, je suis Asashi Hanzo. C'est à cause de moi que vous êtes obligé de venir dans le froid. Il rigola franchement, se tournant vers son fils.
- Je suis Asashi Yukahan. L'héritier fit encore une courbette de la tête, peu à l'aise. Chose que son géniteur accueillit avec un petit ricanement avant de lui taper sur l'épaule. Subsistait une distance chez le seigneur, même s'il était là et qu'il donnait l'impression de rire, on voyait que son regard fuyait dans quelques recoins du Sekaï. Il cherchait, toujours.
- Pour ma part, je me présente également : Gokuara Nozoru. Un sourire, rien de plus. Il regardait son seigneur avec le même sourire. Le client reprit la parole.
- Je vois que vous avez croisé mon cher Sonjiro ! Il fit un mouvement de tête vers son capitaine, qui lui rendit avec un profond sourire.

Bien vite, la Kunoichi parla de ses capacités, accompagnant le tout de quelques questions. Avec l'exposée de Mifuyu, les avis étaient assez uniformes sous la forme de hochement de tête. Ils avaient confiance en leur capacité : De la puissance de feu couplée à des compétences en médecine, c'était un ajout intéressant. Vinrent les questions sur la mission : Le conte, le départ, la destination... Le seigneur aspira un peu d'air avant d'engager une réponse.

- Nous cherchons un lieu, où vivraient des créatures exceptionnelles. Personne dans le Sekaï n'en a vu, nous serons les premiers ! Asashi jeta un coup d'œil à ses suiveurs. Le conte parle d'une montagne située aux confins du désert blanc, ces créatures sont au nombre de deux, mais il suffit d'attraper une seule de ces bêtes pour gagner la vie éternelle : Un œil et un cœur. Une cérémonie permet de les additionner pour donner à celui qui mène le sortilège la vie éternelle. En racontant cela, il se mordait la lèvre. Il était excité alors que Sonjiro et Yukahan restaient neutres, habitué à ses élans ? Gokuara peinait à cacher ses sourcils qui se levaient, observant la réaction de Mifuyu. Nous devons chercher cette montagne, trouver l'une de ces créatures et revenir avec les morceaux cités. Pour l'horaire, avec votre arrivée, dès demain nous pouvons partir. Sonjiro eu un mouvement de recul, avant de reprendre une contenance en ouvrant la bouche.
- Dois-je lancer les préparatifs ?
- Oui. Un grand sourire éclairait le visage du seigneur, alors qu'il reprenait son élan. N'ayez craintes pour la météo, la région est connue pour ce type de climat et nous avons assez bien préparé l'expédition. Nous pourrions partir cet été, mais les neiges instables seraient propices à des avalanches... En mai, tout reste encore assez dur pour un trajet sûr. Gokuara sortit avec Sonjiro pour aller parler aux soldats et lancer la dernière ligne droite, il ne restait que Yukahan parmi l'auditoire.
- Mon père a tout prévu, il reste cependant le facteur humain... Le fils jeta un bref regard à son géniteur. Les soldats n'ont pas la ferveur que nous possédons. Il hésita sur le "nous". Ils parlent beaucoup du conte, ils n'y croient pas, avec les capitaines, nous devons nourrir un peu le courage des hommes. Sur ces mots, Asashi eu une moue de colère. Pour lui, c'était inconcevable de ne pas croire en ça. Pour vous prévenir, nous avons également un médecin, un capitaine également. Si vous voulez bien, je peux vous accompagner vers une tente aménagée pour la nuit, que vous vous installiez.

Un homme poli, qui sortit de la tente en proposant à la Kunoichi de le rejoindre quand elle aura fini de parler avec son père. Celui-ci c'était tourné vers sa carte et ses rouleaux. Si demain était le grand départ il devait vérifier les coordonnées devinées dans le conte, mais aussi les ressources et les effectifs. Il ne laissait rien au hasard, sauf concernant cette fiction qu'il suivait aveuglément...

Le cerveau au service du fantasme ?

- Les hommes ne croient plus, Mifuyu. Ils sont trop aspirés par la guerre et le quotidien, pourtant il existe des choses extraordinaires. Le chakra, le ninjutsu, les arts ninja... Vous savez, vous, que cela peut exister. C'est possible ! Il se retourna, l'air complice. Qu'en pensez-vous ? Parlez franchement, nous allons passer quelques jours ensemble, autant ne pas nourrir de mensonge.  

Expédition
Revenir en haut Aller en bas
Omura Mifuyu
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
Messages : 493
Date d'inscription : 26/12/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A
Ryos: 1105
Expérience:
Dernier espoir (Mission A) Left_bar_bleue2719/2000Dernier espoir (Mission A) Empty_bar_bleue  (2719/2000)
Omura Mifuyu


Dernier espoir - feat PNJ
Cela ne faisait que quelques minutes que la Sorcière avait rejoint le camp d’expédition et elle avait déjà eu le temps de se faire deux remarques. La première était que ces créatures étaient bel et bien issues d’un conte : personne ne les ayant jamais aperçues, c’était bien vers l’inconnu que toute cette charmante expédition se dirigeait. Au-delà du campement, cela était pratiquement certain pour Mifuyu, il n’y avait que d’autres plaines de neige et de glace, et pas la neige qui fait rire les enfants, mais bien la neige hostile et sombre, la neige symbolisant la tempête et l’absence de vie. La deuxième remarque était que si les généraux semblaient y croire ou au moins étaient motivés et fidèles à leur maître, cela était moins sûr du menu-fretin. Il lui faudrait s’en assurer. La chirurgienne, même après avoir pénétré la tente principale, pouvait encore sentir les regards interrogateurs des soldats, ces regards intrusifs et réducteurs qui semblaient dire que si Uzushio n’avait rien envoyé de mieux qu’une bonne femme, c’était que leur expédition n’était qu’une vaste blague – ou au contraire qu’elle était sans espoir de retour.

« Enchantée » répéta poliment Mifuyu à la suite des présentations du seigneur, de son fils et du troisième homme qui se trouvait avec eux. Ses suppositions furent malheureusement confirmées par les dires du commanditaire et de son fils, qui ne lui apprirent rien de plus si ce n’est une destination, à savoir la fameuse montagne située aux confins du désert blanc. Cela lui était tout à fait inconnu, n’étant pas familière avec la région, mais Hanzo avait l’air de savoir de quoi il parlait, à moins que ce ne soit sa trop grande ferveur qui lui donnât cet air de confiance.

La Jounin se contenta de hocher la tête à chacune des informations, signe qu’elle comprenait et n’avait rien à ajouter. Elle apprit qu’elle n’était pas la seule médecin sur les lieux, ce qui était pour le mieux, cela lui permettrait de se concentrer sur l’aspect offensif ou de réserver ses capacités aux blessures les plus importantes – des membres arrachés, par exemple. Après quelques minutes, Yukahan quitta la tente pour laisser la kunoichi seule avec son père, tout en lui précisant qu’il l’attendrait pour lui montrer la tente dans laquelle elle pourrait passer la nuit.

Aussitôt, l’atmosphère fut toute autre. Mifuyu s’approcha de la grande table sur laquelle était posée la carte et les rouleaux qui accaparaient l’attention du seigneur. Il ne restait plus que deux personnes relativement âgées, des hommes ayant vécu les guerres, attachés aux traditions, en bref deux créatures ayant suffisamment vécu pour savoir quel goût avait la vie et, surtout, quelle crainte on portait dans son cœur à l’idée de la voir s’échapper. La discussion se fit immédiatement plus sérieuse, alourdie par le poids des années et du temps restant, bien que ce temps soit désormais infini pour l’Omura, chose que le seigneur ignorait.

« Je pense aussi que je vous dois la vérité de mes pensées. » commença-t-elle d’un ton ferme qui annonçait la teneur de ses propos. « Je ne crois pas en cette légende. Je crois, comme vous dîtes, en beaucoup de choses, en le chakra, en certaines légendes, en des créatures fantastiques, mais je crois avant tout à la science. Seule la médecine a le pouvoir de prolonger la vie et je compte bien le prouver. » Elle se mit à marcher autour de la table, le temps de réfléchir un peu. « Ne vous inquiétez pas, je reste une kunoichi en mission, aussi je mettrai toutes mes capacités à votre service et ne laisserait pas mon scepticisme vous barrer la route. Je suis d’ailleurs prête à croire en l’existence de ces créatures, cependant, et j’en suis désolée, je ne peux croire qu’elles peuvent fournir la vie éternelle. Vous vous doutez bien que si tel était le cas, je les aurais déjà chassées il y a de cela vingt-ans. Et puis, si la légende s’avérait vraie, ces créatures devraient être d’une puissance monstrueuse. J’ai confiance en mes capacités, mais je doute de vos hommes. Accepteront-ils de sacrifier leur vie dans une telle lutte ? »

Laissant sa question en suspens, la Sorcière s’apprêta à sortir de la tente. Au moment de soulever le tissu lui dévoilant le reste du campement, elle se retourna une dernière fois, l’air grave.

« J'ai une dernière question. Dans le cas où la légende serait vraie et que nous serions en difficulté, que voulez-vous que je privilégie ? La vie de vos hommes, ou les organes de ces créatures ? »

Quelle que soit la réponse à cette question, Mifuyu hocherait simplement la tête et partirait. Elle n’était pas là pour juger, elle qui avait commis des actes ô combien plus odieux dans sa quête de la vie éternelle. Elle en était allée jusqu’à tuer ses petites-filles pour déplacer son âme dans leurs corps.

Elle se laissa ensuite guider par le fils de Hanzo jusqu’à la tente qui serait la sienne pour la nuit. Elle estimait en savoir suffisamment, aussi elle ne lui posa aucune question supplémentaire et se contenta de faire la conversation. L'homme était plutôt gentil, mais avait l'air faussement confiant, comme s'il tentait de se mettre au niveau de son père alors qu'il avait encore une moitié de vie devant lui avant de le rattraper. L'orgueil de la jeunesse amusait la vieillarde, qui ne partagea pas ses pensées à voix haute. Quant à la mission, le reste serait à voir sur le moment, elle n’avait nul doute sur le fait que le seigneur ait planifié avec talent cette expédition à laquelle il accordait tant de crédit. De son côté, il fallait se reposer de son voyage épuisant et réunir ses affaires pour être en mesure de partir à l’aube, en pleine forme.

Sa tente était identique à celle des autres soldats, bien que plus petite car individuelle. Cela lui allait parfaitement, elle n’avait pas besoin de traitement de faveur. Elle s’installa sans mot dire dans son lit de camp – c’est-à-dire à même le sol, réhaussé de quelques tissus épais – et mangea rapidement un reste du repas de midi – c’est-à-dire de simples boulettes de riz, agrémentées d'un peu de soja.

Le matin, elle fut réveillée avec l’ensemble du camp par le cor de guerre, ce qui ne manqua pas de la faire tressaillir. En effet, ce bruit, mélangé au sommeil dont elle s’échappait à peine, avait des allures de retour dans le temps : pendant quelques secondes, elle vécut à nouveau la pression de l’urgence, la peur de mourir, l’excitation du combat et la haine de l’ennemie. Elle vécut à nouveau ses plus belles années.

Elle réunit ses affaires en vitesse et se présenta à la tente principale, où l’attendait Hanzo. Elle était prête, bien que loin de se douter que cette mission changerait durablement sa vie.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Dernier espoir


Les capitaines:

La vie avait rendu Asashi assez dur avec le monde : Les gens se complaisaient dans l'hypocrisie, avec des belles phrases et des jolies courbettes pour se donner bonne conscience. La guerre, les combats, les trahisons... Son quotidien était un champ de bataille, depuis l'enfance, il avait eu une arme dans les mains et celles-ci s'étaient rapidement taché du sang de ses ennemis, mais également de ses alliés... La guerre, c'était aussi la protection des camarades et porter pendant des heures un blessé pour le sortir du guêpier où ils étaient fourrés.  

La proximité avec la mort avait rendu le seigneur assez prompt à porter ses idées, quoi qu'il en coûte. Il croyait dans le conte, qu'importe les mots des autres ou les arrière-pensées. Les gens parlaient, doutaient, lui il agissait.

Accueillant les paroles de Mifuyu, il sourit de manière patiente : Des paroles franches, teintées de professionnalisme. Elle était une femme qui avait ses opinions, mais elle restait là pour une mission. Elle ne l'oubliait pas, malgré le caractère informel qu'avait pris la conversation.

- Je vous remercie pour votre sincérité. Nous ne partageons pas le même point de vue sur la question, mais je peux vous considérer comme un atout parmi nous, maintenant. Des paroles énigmatiques, attendait-il plus de puissance de feu ? Quelqu'un de confiance ? Autre chose ? Hanzo se faisait vite une opinion des gens, à tort ou à raison. Il voulait aller vite, le temps coulait comme le sable dans un sablier. La mention des hommes présents en dehors de la tente, autant soldats que capitaines, arracha une grimace au fier guerrier. Ils feront ce qu'il faut, ces hommes m'ont suivi dans pire que ça...

Un mensonge à lui-même ? Une bataille, c'était du concret. Du solide. On voyait le bout à un moment... Une expédition dans une contrée hostile, à la recherche de créatures fictionnelles. C'était incomparable, il croyait dans son mensonge. Avant de sortir, la Kunoichi finit sur une simple question : Les hommes ou les organes ? S'il fallait choisir.

Un temps de pause. Un silence presque honnête.

- Sauvez mon fils, pour le reste... Je veux ces organes. Des paroles négligemment jetées alors qu'il se retournait vers les cartes. Faisons en sorte de ne pas arriver à ce choix. Mifuyu prit congé de son client.

Suivant Yukahan, elle ressentit de nouveau l'attention des hommes qui suivaient ses gestes : Avec l'audience dans la tente, ils attendaient à ce qu'elle parte, affirmant pour eux la bêtise des actions du chef mais... Non. Arrivée à sa tente, elle hiberna dedans après avoir vaguement discuté avec le fils du seigneur. La déception était grande, mais chacun repris son office : Il fallait préparer le lendemain, puis se reposer.

La soirée se passa sans heurt, Asashi avait autorisé les hommes à boire un grand coup avant de se lancer : Donner du cœur à la troupe passait par l'alcool, c'était sans doute comme ça. Cela donnait du courage aux plus faibles, mais éveillés parfois les conflits... Quelques bagarres, rien de plus. Malgré la ferveur questionnable de Hanzo, il savait tenir ses hommes. La journée suivante arriva vite, le seigneur fit sonner le départ par un réveil matinal au son du cor. Le monde était déjà un branle quand Mifuyu quitta sa tente, prête.

L'habitude ?

Asashi s'amusait d'observer la kunoichi. Il avait vécu de grandes aventures avec des ninjas : Des feignants, des actifs, des retors, des perplexes... Il avait appris d'eux, tout ce qu'il pouvait, mais était toujours admiratif des traits humains de ces individus qui partageaient des capacités comparables à des dieux. Il y avait bien des mystères dans le monde, mais ici l'ont trouvé le plus grand : Pourquoi ces hommes et ces femmes ne foutaient pas le monde à leur pied ? D'un signe de tête, il accueillit Mifuyu dans sa suite. Yukahan et Gokuara étaient dans le centre du convoi alors que Sonjiro gardait la queue du train. La configuration de cette petite troupe menait plutôt de l'armée que de voyageurs : Des chariots, tirant des vivres, mais également des outils et des matériaux de constructions. Le seigneur allait-il construire un bâtiment au pied de la montagne de son destin ?

Qu'importe, les hommes à pied avançaient deux par deux alors que certains cavaliers menaient leur dynamique seuls. Le rythme était bon : Peu de monde, donc moins de trainard. Les soldats voulaient en finir, c'était une question de jours.

Vraiment ?

Asashi, avec Mifuyu prés de lui, menaient la barque. Le vieux soldat proposa bien vite à la kunoichi de faire ce qui lui chante : Avancer pour servir d'éclaireur, aller sur les côtés, voire rejoindre le centre. La confiance dans son convoi ? Dans la femme ? En lui-même laissé seul ? Qui sait ? Avant même que l'Omura puisse faire ce qu'elle voulait, un cavalier blond, longiligne et quasiment féminin dans ses traits se rapprocha du maitre et de son garde, puis se présenta à la nouvelle venue.

- Bonjour, je suis Hinata Azamuku. Nous n'avons pas eu le bonheur de nous croiser hier, j'étais en train de régler quelques menus détails avec des fripouilles malades. Un sourire, des yeux séducteurs. L'homme était le médecin cité la veille, mais surtout tranché avec la carrure des capitaines rencontrés avant... Et même des soldats.
- Hinata est l'un de mes capitaines, un homme vaillant et sage. Le concerné accueillit les compliments avec une révérence de la tête, avant de se placer au côté de la Kunoichi.
- On m'a dit que vous étiez également porté sur la médecine. Est-ce vrai ? Ai-je enfin une camarade un peu moins rustre que ces... Il guetta derrière lui... soldats. Un dégout totalement feint dans son dernier mot. Il rigola en même temps que son maitre. Le médecin troublait d'apparence le cadre de la troupe, mais son caractère s'accordait avec les standards du genre.

La conversation vagua autour de Hinata, qui cherchait étonnamment à en savoir plus sur la femme mandatée par le village de Uzushio pour les accompagner. Une partie de la matinée passa ainsi, avec un moral qui se levait comme le soleil sur les plaines blanches, quasiment spectrale, où les quelques brins d'herbes qui perçaient la neige et la glace ne faisaient pas long feu... Un paysage vide, désertique, sans le vent qui caressait le sable comme autour de Suna. Ici, la mort ne prenait pas l'apparence de mirages ou de dunes : Une franchise mortelle qui n'effleurait même pas, encore, la troupe lançait. Si bien que la première difficulté du voyage fut accueilli de manière assez philosophique :

Une crevasse, au milieu du chemin.

Celle-ci courait de bout en bout dans l'horizon où vaguaient les observations des soldats pour un quelconque détour : Il fallait traverser, au risque de chuter plutôt que de longer cette cicatrice du monde en perdant de précieuses heures, voire un jour ou deux. Asashi soupira, mais garda un sourire confiant devant le point de rencontre avec les entrailles du monde. Cinq bons mètres séparaient les deux lèvres de la plaie béante, l'obscurité embrassait le regard de ceux qui jetaient un regard au fond.

- J'avais prévu ce genre de tracas. Il exécuta un geste de la main et les soldats se macèrent autour des chariots pour tirer des cordes, des marteaux et des clous. J'ai besoin de quelqu'un pour atteindre l'autre bout de la crevasse, afin de faire courir une corde pour stabiliser mes hommes qui vont construire un petit pont pour les chevaux et les chariots. Une simple corde ou un pont fait en nœud pouvait faire l'affaire pour des voyageurs, le convoi se composait de choses lourdes et encombrantes... Il fallait faire avec. Des volontaires pour un peu d'escalade ?      

Hinata :

Asashi pére et fils
Revenir en haut Aller en bas
Omura Mifuyu
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
Messages : 493
Date d'inscription : 26/12/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A
Ryos: 1105
Expérience:
Dernier espoir (Mission A) Left_bar_bleue2719/2000Dernier espoir (Mission A) Empty_bar_bleue  (2719/2000)
Omura Mifuyu


Dernier espoir - feat PNJ
Les ordres étaient clairs. Sauver le fils, pas les soldats. C’était l’objectif de la mission qui primait avant tout. Mifuyu ne l’en blâmait pas, bien que cela démontrât une nouvelle fois l’orgueil des seigneurs et la futilité des guerres ninjas qui, bien souvent, prenaient la vie de milliers d’âmes innocentes simplement pour régler un différend entre deux hommes bornés. La Sorcière connaissait bien le coût de la vie, aussi se réservait-elle le droit, malgré ces belles paroles, de sauver ses fesses si la nécessité se présentait. Elle n’était pas de ces idéalistes prêts à se sacrifier pour leur village, bien au contraire.

Au petit matin, donc, elle sortit de sa tente après avoir été réveillée par le cor de guerre signalant la mise en marche des troupes. Elle fut sidérée en voyant l’organisation efficace du petit clan, qui ne devait pourtant pas excéder plus de vingt ou trente soldats. On sentait, dans chacun des gestes des hommes, dans chacune des paroles des capitaines, une grande expérience du terrain. Pas un, à vrai dire, n’avait l’air d’être affolé par les conditions climatiques, tandis que c’était la préoccupation principale de la doyenne – il faut dire qu’elle n’avait jamais combattu dans ces contrées. Elle en fut donc rassurée, d’autant plus que les troupes traînaient avec eux de longs chariots qui devaient contenir tout l’équipement nécessaire pour survivre dans ces conditions difficiles, en plus de vivres et de réserves d’eau.

Assez naturellement, la kunoichi, après avoir inspecté du regard les actions des hommes qui s’affairaient autour d’elle pour préparer le départ, rejoignit la tente principale, où elle retrouva à nouveau les deux membres de la famille Asashi, le paternel et le fils, pour les dernières explications avant le départ.

Quand cela fut fait, tout le monde s’organisa de nouveau et, enfin, les hommes et Mifuyu – elle semblait être la seule femme – s’engagèrent dans cette expédition. Les troupes avançaient par binômes et quelques cavaliers les entouraient. Mifuyu fut placée à l’avant du groupe, aux côtés d’Hanzo, à qui elle sourit le plus chaleureusement qu’elle le pouvait ; c’est-à-dire, pas très. En effet, cette femme savait apprécier un seigneur qui osait s’avancer sur le front plutôt que de se cacher derrière ses hommes ; elle-même appartenait à cette catégorie, bien qu’elle ne fût pas seigneur au sens noble du terme. Derrière eux, les binômes de soldats se succédaient. Au centre du convoi, Yukahan, le fils d’Hanzo, et Gokuara, l’un des capitaines du petit clan. Après cela, encore des soldats. Derrière se trouvaient quelques hommes qui poussaient des chariots ainsi que des mules portant quelques vivres supplémentaires. Sonjiro, le premier capitaine qu’elle avait rencontré, fermait la marche.

La Sorcière fut ravie de cette organisation efficace et de la dynamique qui se mit en place. Si elle était tentée d’aller plus vite, grâce à son entraînement ninja, il fallait avouer que l’ensemble du groupe avançait à une bonne allure compte tenu des charges qu’il portait. Si certains hommes ne croyaient pas en la légende et avaient montré des réticences à suivre leur seigneur, une fois en action, ils semblaient les avoir tout à fait oubliées.

Alors que Mifuyu s’apprêtait à faire une petite expédition en éclaireur, afin d’avertir la troupe de potentiels dangers, elle fut arrêtée par un homme qui s’interposa entre elle et son objectif. Bel homme au regard clair, légèrement efféminé, il se présenta à elle comme étant le médecin du groupe. Elle ne retint pas son nom car, à vrai dire, elle n’en avait franchement rien à faire. Par ses paroles, elle sentait qu’il essayait de la charmer, de l’amadouer, peut-être ne voyait-il en lui que la belle femme trentenaire sans savoir que derrière ce masque se cachait une veuve de quatre-vingt-neuf ans ; ou peut-être était-il simplement de ces personnes qui, se sentant supérieures aux autres, se montrent trop polis pour feindre l’humilité, et présentent ainsi un masque d’affabilité. N’appréciant pas les flatteurs, la Sorcière se contenta de répondre évasivement à ses différentes interrogations.

« Oui, je suis médecin. J’appartiens au clan Omura, vous avez dû en entendre parler, même dans ce désert de glace. »

La conversation entre Mifuyu, Hanzo et le médecin continua pendant le reste de la matinée, bien que la kunoichi se montrât en retrait, affectant d’être concentrée à repérer les dangers. Elle eut bientôt l’occasion de montrer ses compétences et de s’extirper de l’emprise du médecin, qui semblait déterminer à lui faire conversation durant l’ensemble du trajet, soit parce qu’il était heureux d’avoir trouvé quelqu’un de moins rustre que les soldats, soit parce qu’il souhaitait la courtiser. Dans les deux cas, son erreur, s’il persévérait, pourrait lui coûter gros.

En face d’eux, une crevasse. Un trou dans le sol, une fissure dans la glace. Ils furent les premiers à l’apercevoir. Une crevasse est comme une plaie béante, elle s’infecte et se propage, elle est la maladie de la terre. La contourner prendrait trop de temps, il était impossible d’attendre la cicatrisation, cela fatiguerait les troupes et les réserves de nourriture. Il fallait appliquer le pansement maintenant ; c’est-à-dire construire les ponts nécessaires à l’enjambée de la crevasse par les chevaux et les chariots.

« Je m’en occupe » répondit la doyenne à l’interrogation de Hanzo. Pas de temps à perdre pour ce genre de choses, il convenait d’agir vite et de prouver ses capacités par la même occasion. D’un mouvement rapide, la doyenne composa le signe incantatoire pour napper ses pieds d’une fine couche de chakra, et ainsi adhérer sans problème à toutes les surfaces. Ainsi, elle ne glisserait pas à l'atterrissage, ni ne perdrait appui en tirant sur la corde. Corde qu'elle attrapa d'ailleurs après qu'elle lui fut tendue par les soldats se trouvant derrière Hanzo et qu’ils avaient tirés de l’un des chariots qui, visiblement, contenait toutes sortes d’outils pour lutter contre les obstacles de l’environnement.

D’un bond quasi-félin, la vieillarde au corps d’Aphrodite atteignit l’autre côté de la crevasse. Elle tira férocement sur la corde afin qu’elle fût le plus tendue possible et constituât un appui solide pour les hommes qui furent missionnés de construire le pont servant à faire passer les charges lourdes. Mifuyu n’était pas la plus puissante des kunoichi en terme de force brute, rien à voir avec la Nidaime Hokage dont on vantait la force physique jusque dans le pays des tourbillons, toutefois elle restait bien plus puissante que la moyenne et, il y avait fort à parier, plus puissante que les hommes l’accompagnant dans cette expédition.

Durant les minutes qui suivirent, elle assista, muette, à la construction de l’édifice qui permettrait au petit clan d’achever sa route vers la légende. Vers la vie éternelle.

Ou vers la mort.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
PNJ
Dernier espoir


Les capitaines:

Hinata :

D'un sourire, le seigneur accepta l'initiative de la Kunoichi. Croisant les bras, il guette les actions de la belle qui lui a été envoyé par les instances de Uzushio... Des mudras, collant ses pieds au sol par le chakra, puis un saut... Un bond, quasiment inhumain qu'il est pourtant témoin. Plus la scène avance, plus le sourire de l'homme s'agrandit.

Un atout, oui.

D'un geste puissant de la main, il invita ses hommes à profiter des compétences de Mifuyu pour se mettre au travail : Des planches, des clous, des armatures de fer pour rendre solide le tout et un pont fut réalisé... Un ou deux courageux le test en premiers et arrivaient sans peine du côté de l'Uzujin. S'engagea alors Hanzo et son médecin de compagnie, qui avait constaté également le talent de la dame. Celui-ci se doutait bien qu'elle représentait l'une des meilleures ninjas de son village, puisque envoyé seul pour un contrat aussi juteux que celui demandé par son maitre, mais le prompt de la réaction honorait l'Omura. Après les cavaliers, une procession de chariots fit grincer les planches et abaisser la construction. Le poids restait un paradigme traitre et perdre si tôt des vivres ou du matériel pouvait signer la fin de l'expédition... Ou sa suite dans des conditions effroyables.

Dégageant le côté pour laisser arriver le convoi, Hanzo honora la kunoichi d'un signe de tête reconnaissant avant de marcher pour reformer la dynamique de l'avancée sans s'agglutiner comme des fourmis autour d'un précipice. Certains hommes, en tête de pont, imitaient leur chef avec des signes de tête ou de main pour remercier la dame qui a mâché le travail pour les escaladeurs, qui auraient pu laisser deux ou trois de leurs compagnons sur le carreau. La marche reprit, même si la queue du peloton proposa des hennissements timides, mais présent : On mettait les chevaux les plus craintifs derrière pour éviter une ruée désastreuse si une menace se présentait.

La peur derrière soi, c'était limite un credo pour les guerriers qui fonçaient vers le danger.

La pause construction prit bien quelques heures, et quand le convoi reprit son manège l'après-midi était déjà bien entamé. Le soleil entamé sa descente dans un horizon glacé... Il ne fallait pas s'y tromper, le froid attaquait plus violemment qu'une meute de loup et la chute de l'astre, comme de la température, était annoncé, mais pas moins craint. Hanzo déclara qu'une heure de plus serait consacré à la marche et que le camp allait s'installer ensuite. Quelques soldats grommelaient, mais rien de gênant... Le passage facile de la crevasse fut un signe de bonne chance pour le voyage. Hinata continua, prudemment, d'interroger la Omura sur ses capacités puisqu'il avait été témoin de son acte.

Le seigneur, souriant, mais muet, assistait au dialogue qui prenait des allures de monologue. Avait-il l'habitude de ce genre de comportement chez Hinata ? Il devait être rassuré d'être pour une fois un observateur et non une victime de la pie bavarde qu'était son capitaine. Dépliant son bras, finalement, le vieux soldat tapa gentiment sur l'épaule de son "camarade" sur son cheval :

- Cesse d'interroger Dame Omura, tu sais très bien ce qu'elle fait. Le regard du vieil homme se posa sur la Kunoichi. Nous sommes tous formés, plus ou moins, aux arts ninjas. Sur ces mots, Hinata fit la moue avant de se ressaisir. Manifestement, son sujet de conversation venait de tomber à l'eau.

Le reste de la marche fut dans un silence complet, marqué par la tonalité du trot et des pas dans la neige. Un "crouch crouch" caractéristique qui se voyait ajouter, parfois, un bruit strident comme de la glace que l'on brise... Des plaques, sous la neige. Un joli piège pour une patte de cheval : On ne pouvait se tromper, avec ce bruit on entendit également des hennissements et un bruit fort dans le dos de notre héroïne. Quelques bruits de discussions et une lame qui tailladait l'air, et sans doute autre chose. Un cheval à la patte brisée, en fin de journée de marche, on ne prenait pas le temps d'essayer de le soigner.

Finalement, l'heure de la fin arriva : D'un geste expert, les soldats montèrent les tentes et allumèrent des feux avec du bois stocké sur des chariots. Le camp quitté au matin reprenait vie et l'on surmontait même quelques chariots de foin pour les bêtes. Hanzo s'éclipsa dans sa tente pour voir le chemin parcouru : Savait-il combien de kilomètres ils avaient fait ? Quels étaient ses instruments de navigation ? En avait-il, au moins ? Qui sait ?

Sonjiro se rapprocha bien vite, accompagné de Yukahan et Gokuara, pour parler à Mifuyu et demander comment avait été le voyage du premier jour. Le vieux soldat, avec sa lance, démontrait un dégout profond pour ses pas dans la neige alors que les jeunes combattants appréciaient le cadre vide même si un bon feu ne faisait pas de mal. Le premier soldat qu'avait rencontré l'Omura dans le camp été tombé avec son cheval, la cause était une plaque de glace et il avait dû euthanasier son destrier et continuer à pied : Lui qui détestait marcher dans la neige, il allait continuer l'expédition à pied ne voulait pas priver l'un de ses hommes de sa monture pour une faute qui n'incombait pas à ce pauvre soldat. Les autres s'amusèrent de la situation de leur ainé avant de s'éclipser pour un repos bien mérité.

Qu'allait faire Mifuyu ? Se reposer ? Allait voir le chef de l'expédition ? Faire un peu la causette avec les soldats autour du feu ?

Le lendemain, quoi qu'est fait notre héroïne, le réveil ressembla au précédent : Un cor de chasse, des gestes millimétrés et un départ avec moins de chevaux, mais aucune perte humaine. Hinata avait échangé la place avec Yukahan qui siégeait à côté de son père, celui-ci imperturbable, avait son regard posé vers l'horizon. Une silhouette agressive se tenait dans le fond de la "vallée", cachée par les flocons et la grisaille glacée de la région. La montagne ? Le fils Asashi était moins causant que le médecin, mais il profita quand même de la marche pour demander à la belle quelques informations sur sa vie : Ce n'était qu'une conversation de confort, pour interrompre un peu la monotonie, pour lui, de la cadence militaire et du sifflement du vent dans les oreilles. La vie au village ; le clan Omura ; le climat océanique... Il était curieux de tout cela, avait-il connu autre chose que la neige et le froid ?

La journée se passa sans encombre : Des chutes de chevaux, mais aucune lame qui fendait l'air. Un chariot eu sa roue cassée par l'usure, mais on laissa vite le convoi repartir. Tout se passait bien, jusqu'au milieu de l'après-midi et la découverte d'une autre crevasse... Une énorme, d'une vingtaine de mètres qui s'étendait à la vue de tous. Un trou, une limite, en Hanzo et son rêve. Celui-ci furibond, bondit de son cheval pour se placer proche du précipice et regarder au fond :

"Quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour."

- On pourrait passer avec un autre pont, mais ça va être compliqué pour le construire ex nihilo et le faire tenir avec le poids des chariots. Soupirant, en colère, le chef tapa du pied au sol alors que ses méninges chauffaient. Se retournant, il regarda la troupe qui composait la tête de son convoi. Un bond, même prodigieux, n'amènerait pas de l'autre côté.
- Et si l'on construisait deux grandes planches que l'on poussait de l'autre côté ? L'idée de Yukahan n'était pas bête, mais dangereuse puisque question solidité ce n'était pas fameux. Ne pensant même pas à des détails comme si le pont pouvait tomber, le jeune proposa une autre limite : Le temps. Faire ce genre de choses, ça va nous prendre un bon moment et la journée est bientôt fini...

Un brainstorming extrême était en train de se dérouler sous le regard de Mifuyu, qui pouvait sans doute proposer une solution, appuyer une idée ou avancer d'autres problèmes dans les plans bancals.
Asashi pére et fils
Revenir en haut Aller en bas
Omura Mifuyu
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
Messages : 493
Date d'inscription : 26/12/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A
Ryos: 1105
Expérience:
Dernier espoir (Mission A) Left_bar_bleue2719/2000Dernier espoir (Mission A) Empty_bar_bleue  (2719/2000)
Re: Dernier espoir (Mission A) Ven 18 Juin - 11:20
Omura Mifuyu


Dernier espoir - feat PNJ
La crevasse ralentit l’expédition durant quelques heures, heures que la doyenne passa d’abord à tirer fidèlement sur la corde avant de laisser la main aux quelques soldats qui l’imploraient de la laisser les aider, une si jolie dame ne devant pas s’abîmer ses mains délicates avec ces cordes rugueuses. Ses mains, ils l’ignoraient, avaient vu et accompli bien plus d’horreurs que les leurs, toutefois elle se garda bien de tout commentaire et accepta le répit qu’on lui proposait.

La structure manqua par moment de s’effondrer et de laisser tomber hommes et vivres au fond de la crevasse, mais finalement l’ensemble du groupe s’en tira sans rien de plus qu’un ralentissement. C’est dans la seconde partie de l’après-midi qu’ils purent reprendre la route en suivant une formation similaire à celle du matin.

Ils marchèrent une bonne heure avant que le froid et la nuit ne s’installent sur leurs épaules fatiguées. De cette heure, la Sorcière retint la tentative de discussion du médecin qui fut avortée par Hanzo, qui informa la kunoichi qu’elle n’était pas seule ici à disposer d’un savoir ninja. Voilà qui était une bonne nouvelle. Il y eut également un ralentissement momentané quand un cheval se brisa la pate en déchirant le lit de glace qui s’était jusque-là tenu tranquille sous ses sabots. Ce fut avec peine, mais également avec rapidité, que les soldats mirent fin à ses souffrances, répartirent les quelques charges qu’il portait sur les autres équidés, et se remirent en route, son cavalier devant continuer à pied.

Le camp fut rapidement monté par les soldats, nul doute qu’ils avaient l’habitude de ce genre de tâches pénibles. L’Omura ne participa pas à ces préparatifs, là n’était pas son rôle, et se contenta d’accueillir avec plaisir la tente que l’on monta pour elle, à savoir la même que celle de la veille. Elle discuta quelque peu avec le vieux soldat qu’elle avait rencontré le premier jour et qui avait perdu son destrier durant la marche. Quand celui-ci demanda son opinion sur le trajet du jour, Mifuyu lui répondit qu’elle était impressionnée par la capacité du petit clan à avancer sur un terrain aussi dangereux à un tel rythme, même si elle regrettait qu’ils aient tant été ralentis par les éléments.

Elle se rendit ensuite dans la tente principale, où elle répéta peu ou proue le même discours à Hanzo et son fils. Elle leur demanda également s’ils avaient une estimation de la distance qu’il restait à parcourir, ou du moins du nombre de jours. Quand elle obtint sa réponse, à la différence de la veille, la doyenne décida de se mêler aux soldats qui se réchauffaient les mains autour du feu en mangeant une tranche de lard.

Un silence se fit quand elle arriva, sans doute ces messieurs ne s’attendaient pas à ce qu’une femme si distinguée ne daigne les rejoindre. « Je peux avoir une tranche ? » demanda-t-elle en s’asseyant, s’efforçant de sourire même si, en réalité, elle était légèrement dégoûtée par ces hommes qui acceptaient d’être les larbins d’un seigneur aux fantaisies si dangereuses ; en plus du fait qu’en tant que membre d’une famille illustre, bourgeoise et de médecins, elle déplorait le manque d’hygiène que devait entraîner la vie de ces soldats.

Enfin, toujours est-il qu’elle ne laissa rien de tout cela transparaître et essaya de glaner quelques informations sur la légende aux soldats, conversant avec quelques-uns en entamant la discussion avec des phrases comme : « Vous y croyez, vous, à ces créatures ? » ; « Pourquoi suivez-vous votre chef alors que vous ne savez même pas ce que vous cherchez ? », et quelques autres ouvertures du même esprit.

Après avoir obtenu ou non les informations qu’elle désirait, et surtout après avoir tâté le moral des troupes, elle prit la direction de sa tente et n’en sortit qu’au souffle du cor de guerre, le lendemain matin.

Durant la marche qui s’ensuivit, Mifuyu discuta quelque peu avec Yukahan, le fils de son commanditaire. Bien qu’ils échangeassent des banalités sur leur vie respective, la doyenne se gardant par ailleurs bien de lui révéler trop d’informations d’ordre privées – et surtout dérangeantes – la conversion fut plus intéressante qu’avec le médecin, sans doute parce qu’aucun des interlocuteurs ne la forçait outre-mesure.

La journée se déroula sans encombre, sans trop de bruits non plus, et bientôt sous leurs regards se dessina une imposante silhouette, encore trop éloignée pour la distinguer avec précision. La chirurgienne espérait vivement que ce fussent les fameuses montagnes de la légende, que cela permette de mettre fin à cette mascarade ou au contraire que cela amène son lot de sang : tout sauf continuer à marcher dans cette boue neigeuse et glissante, dans ce ploc ploc qui l’avait d’abord amusée avant de devenir à la limite de l'insupportable.

Arriva finalement un pépin : une crevasse immense, bien plus profonde que la précédente, probablement impossible à enjamber de la même manière que la précédente. Aussitôt, la doyenne se tourna vers ce pauvre Hanzo qui semblait si désemparé devant le risque de voir son rêve s’envoler dans les nuées. Les éléments étaient contre lui, il lui faudrait lutter contre ciel, neige, crevasses et tempêtes s’il voulait atteindre la vie éternelle ; un bien léger prix à payer, si on le compare à ce que fit Mifuyu dans son temps.

La Sorcière aimerait pouvoir aider, malheureusement elle ne possédait aucune aptitude pouvant être utile dans ces circonstances. Elle ne pouvait qu’aider avec ses bras et son esprit pour participer à la construction du nouveau pont. Constatant que beaucoup de regards convergeaient maintenant vers elle, comme si les soldats et autres généraux s’attendaient à ce qu’elle bâtisse un pont en terre par la simple pensée, elle se sentit obligée de répondre et de s’esquiver.

« Malheureusement, ma maîtrise ne me permet pas de résoudre cette situation. Je vais prendre un peu de hauteur et observer si la crevasse ne rétrécit pas dans les environs. Si je trouve une zone plus favorable, peut-être pourrions nous y bâtir un pont. »

La doyenne ne laissa guère le temps aux hommes de répondre et bondit sur la branche d’un arbre voisin. Malgré le froid hostile, certains arbres avaient réussi à percer la couche de neige et à s’élever à quelques mètres au-dessus du sol, de quoi offrir une vision plus dégagée à Mifuyu. C’était une maigre forêt de conifères et tous étaient couverts d’un épais manteau de neige, ce qui ne facilitait pas ce genre de déplacements.

Bientôt, l’Uzujin s’immobilisa pour observer les environs : y avait-il un endroit plus favorable pour que l’expédition ne passe sans dévier de trop leur trajectoire ? De toute façon, il fallait se résoudre à perdre du temps et des vivres dans cet effort, car il ne fait nul doute que cet obstacle allait les occuper pendant un temps. Peut-être même faudrait-il laisser les chevaux et réduire le nombre de membres de cette expédition – et pourquoi pas la laisser terminer seule, elle qui, ivre de sa force depuis qu’elle avait obtenu un nouveau corps, se sentait capable de déplacer des montagnes.

Dans le cas où elle trouverait une zone plus favorable, elle transmettrait ces informations à Hanzo. Elle pourrait également s’éloigner légèrement du groupe pour inspecter en détails les environs ; pas trop loin non plus, car il s’agissait avant tout d’une mission d’escorte et qu’elle ne pouvait pas laisser ce petit groupe seul. Autrement, si elle ne trouvait rien, elle se contenterait d’attendre, de mettre les mains à la pâte, tout en évoquant la possibilité de laisser quelques chariots ici, quitte à réduire le nombre de membres de l’expédition. Après tout, n’étaient-ce pas les montagnes contées par la légende, qu’ils apercevaient au loin ? Ils ne devaient plus en avoir pour trop de temps de marche. Enfin, elle l’espérait.

Son impuissance l’enrageait. Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie !

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ
PNJ
Messages : 2353
Date d'inscription : 16/03/2017
Re: Dernier espoir (Mission A) Sam 19 Juin - 17:12
PNJ
Dernier espoir


Les capitaines:

Hinata :

Trois hommes cherchaient un peu de réconfort auprès du feu, la nature avait créé la chaleur pour tenir dans les climats les plus hostiles... Et faire griller de la viande, aussi. Se frottant les mains près de l'intense flamme, ils discutaient de la journée en rigolant de la cabriole de l'un dans la neige et les points de côté d'un autre... La première journée de marche n'avait pas vraiment altéré l'humeur générale, même si la première nuit en campement sauvage pouvait créer, le lendemain, les premières gueules d'enterrements.

Pour l'instant, ils scrutaient avec méfiance la dame qui s'asseyait à leurs côtés, demandant négligemment une tranche de jambon... Elle n'était pas des leurs, pour autant elle était là alors... Quoi faire ? Un petit lieutenant blond, athlétique sans avoir une prédisposition certaine pour la guerre au niveau de la taille, tendit une précieuse tranche de lard à la convive : Elle méritait une part pour l'aide concernant le pont. Pour autant, personne n'oubliait qu'elle était la seule ninja amenée par Uzushio. Une preuve de plus que le seigneur était sur une fausse, piste, une fausse route, un fantasme... On parlait beaucoup de fantasmes, comment en dire autrement ?

Un conte, et c'est ce que répondu le voisin du blond : Un grand colosse, brun et le teint de craie soulignant le foncé de ses cheveux :

- On n’y croit pas, en tout cas je n'y crois pas, moi. Je crois dans mon chef... Une hésitation évidente, mais il cherchait à être sincère. On l'a toujours suivi.

C'était la réalité des choses : Un soldat était une personne simple, dans le sens qu'il faisait confiance à celui qui l'aidait, celui qui le guidait, qui le tenait en vie... Sa fidélité allait avec la sécurité. Le mythe du guerrier prêt à se sacrifier pour un rien n'était que fadaise... Un homme restait un homme, il lui fallait à manger, à boire et un coin chaud pour dormir. Tout au plus la certitude de retrouver ça demain. Asashi donnait à ses troupes cette certitude : Il passait devant, ouvrant la marche. C'était un guerrier, celui qui inspirait les cœurs et les âmes... Oui, mais si le guide se trompait de route ?

Patatra, le doute. Le pire ennemi de la certitude... Aujourd'hui, cela se passe bien, mais ensuite ? Demain ? Le soldat était un homme simple, aujourd'hui il survit et laisse le doute à demain, mais une fois un nouveau jour levé ?

Aux mots du grand brun, le blond hoche la tête et le dernier compère, un vieux qui laissait deviner une calvitie bien appuyée sous son casque se mit à parler :

- Moi, j'y crois. Il a bien cherché, il ne peut pas se tromper ! La fidélité était encore haute pour les trois bas de plafonds, mais les autres ? Fallait-il interroger chacun ? Pourtant, personne n'avait d'informations pour la kunoichi. Le conte était assez flou sur le lieu de résidence des grands reptiles, il fallait peut-être redemander au chef de l'expédition ?

Discutant en silence sur le pourquoi du comment cette viande faisait dans le sac du blond, la soirée passa presque amicalement. Réchauffer les cœurs, ce n'était pas que de la physique... C'était aussi du relationnel.

Le lendemain, devant la gigantesque faille dans le sol, ils faisaient moins les malins... Fatigués de la marche, ils étaient fatigués d'être statique. Comme des enfants, ils discutaient en cherchant la réaction du seigneur : Le bouche-à-oreille faisait son jeu de la tête à la queue du convoi. Un obstacle insurmontable ?

En tout cas, pour Mifuyu, ce n'était pas dans son domaine de compétence et la déception combla la partie la plus avancée du convoi : Un ninja de Uzu et rien pour aider ? Elle chercha néanmoins une solution, en proposant de partir en éclaireuse pour accéder à un endroit plus praticable. La phrase fut suivie par un petit ricanement de la part de Yukhan qui fut très vite interrompu par son père.

- Eh bien ! Il va falloir faire des sacrifices ! La belle, déjà partie, ne sut pas de quoi il parlait.

Celle-ci, cherchant encore et encore, ne finit jamais par trouver une bonne route... Un rétrécissement ou quoi que ce soit d'intéressant. La faille, comme une plaie béante, suintait la glace et le désespoir... C'était la fin du voyage ? Non, bien sûr que non. Voulant repartir pour  rejoindre le reste des troupes, elle entendit un faible craquement près de sa position... Rien de bien lourd, mais dans le vide du désert blanc, tout ce qui n'était pas le sifflement du vent devenait une alarme intense dans les oreilles. Un jour et déjà elle était habitué a ce cadre sonore...

Une panthère des neiges, appréciant le relief, avait suivis la kunoichi dans son isolement stratégique : Attaquer la proie seule, c'était dans l'instinct animal, mais cette fois-ci, il était sûr que la nature était mal faite... Sans un bruit, apprenant tel un humain de ses erreurs, la prédatrice se jeta sur... L'autre prédatrice ? Une lutte acharnée s'engagea.

Du côté de Asashi et fils, on avait fait ce qu'il fallait : Perdre du temps était une chose, mais autant rendre tout cela productif. Démobilisant plusieurs chariots, ils utilisèrent le bois pour former une grande planche en bois qu'ils espéraient assez grande pour pouvoir servir de pont de fortune... Solidifier tout ça ? Peu de solution. Il fallait espérer que cela tienne. Tous les chevaux furent utilisés pour porter les affaires et vivres qui ne pouvaient plus être chargés autrement : Tout le monde à pied, dans la neige... "Crouch crouch".

Premier vrai obstacle, première réponse contraignante. Un petit coup au moral...
Le dernier ?

DICE:

Asashi pére et fils
Revenir en haut Aller en bas
Omura Mifuyu
Omura Mifuyu
Uzushio no Jonin
Messages : 493
Date d'inscription : 26/12/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A
Ryos: 1105
Expérience:
Dernier espoir (Mission A) Left_bar_bleue2719/2000Dernier espoir (Mission A) Empty_bar_bleue  (2719/2000)
Re: Dernier espoir (Mission A) Mar 13 Juil - 21:52
Omura Mifuyu
Petit lancer de dés pour la mission :
1er lancer : Combat contre la panthère
2nd lancer : Le pont
Revenir en haut Aller en bas
Rikudô Sennin
Rikudô Sennin
Admin
Messages : 1204
Date d'inscription : 15/03/2017
Re: Dernier espoir (Mission A) Mar 13 Juil - 21:52
Rikudô Sennin
Le membre 'Omura Mifuyu' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Dé 100' :
Dernier espoir (Mission A) Roulea13
Résultat : 1, 1
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dawn of Ninja :: Zone Rp - Le Sekai :: Autres Régions :: Nord-Est :: Vallée des Nuages-
Sauter vers:

Cliquez sur une technique de la Bibliothèque pour obtenir son code !
Il ne vous restera plus qu'à le copier-coller ailleurs.

Acte II -  Infestation