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Petits malins [delta d'Ofusecho, PV Towa/Misaka]

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Paris, futur proche.

Dans toute la ville, la sirène retentit. Encore! Je ne compte plus le nombre de fois où nous nous sommes fait rappeler à l'ordre par ce cri annonciateur d'un assaut ennemi. Ennemi oui, vous avez bien entendu! Comment en est-on arrivé là? Comment en est-on arrivé à utiliser ce terme pour nos semblables? Tout cela est totalement aberrant et inexplicable à mes yeux d'enfants. Moi c'est Mathilde, j'ai douze ans et je vis dans un monde devenu fou. Un monde dans lequel les nations se complaisent, depuis huit ans, dans une lutte de pouvoir sans merci. Une sombre histoire de gros sous. A une époque où quelques bouts de papiers font office de valeurs bien plus importantes que celles de la sauvegarde de toute espèce de vie. Ou de la planète elle-même. Un truc trop compliqué à comprendre pour une gamine m'a dit papa quand tout a commencé. Moi je crois qu'avec tout ce que je vis depuis tout ce temps, je suis bien assez grande pour comprendre beaucoup plus de choses que ce que les adultes veulent bien m'expliquer. C'est que ça forge un caractère de se réveiller tous les matins sans savoir si on va finir cette journée en un seul morceau. Les frontières ont été réinventées et barricadés. Mes voisins d'hier ne sont plus que les réminiscences d'un passé qui ne dessinera plus aucun futur viable. Nous vivions dans un monde où chacun pouvait circuler librement. Cette époque est révolue! Chacun est rentré chez soi. Enfin chez soi...Du moins, le chez-soi imposé par quelques grabataires bien pensants à l'ego surdimensionné. Ce monde n'est plus qu'une somme d'individualités incohérentes et incapables d'envisager sereinement un avenir commun. Si tant est qu'il en ait déjà été autrement. J'aime à le penser.

Je vous ai parlé de mon père. Je n'ai plus que lui. Ma mère et mon petit frère sont morts au cours d'un raid. Effacés de la surface de la planète par l'une des attaques aériennes que nous subissons régulièrement. J'en ai encore des frissons quand j'y repense. Nous étions partis rassembler quelques vivres qui devaient nous faire tenir un ou deux mois, confinés dans notre appartement. Une bombe a été lâchée sur la ville. En une seconde, tout a disparu. Ma mère. Mon frère. Tout le monde! Mon père et moi avons été soufflés par l'explosion. Ce qui nous a sauvé, c'est que nous étions pas mal à l'écart du point d'impact, en train de chercher la gourmette que maman m'avait offert en souvenir d'un monde meilleur. Quand on s'est relevé, on les a cherché. Mon petit frère était là. Un bras et les deux jambes arrachées. Il me regardait. Figé dans cette mort soudaine et abrupte. Chaque nuit, j'en fais des cauchemars. Moi, je n'entendais plus rien. Je ne comprenais plus rien à ce qui se passait. Mon père, titubant, m'a attrapé par le bras, en m'ordonnant certaines choses que je ne pouvais entendre, puis nous nous sommes mis à courir. Le plus vite possible. Le plus loin possible. Pour échapper aux frappes suivantes si c'était encore possible. Ce fut possible. Ce n'est qu'une fois à l'abri que les larmes ont coulés. Longtemps. Elles coulent encore quand j'y repense. Ce monde est devenu fou.

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Au coin de la rue, un crissement de pneus. Ou peut être est-ce le cri des bombes. D'un habile contre braquage, le conducteur évite in-extremis le lampadaire qui vacille déjà sur ses fondations, Ce n'est qu'un sursis. La mécanique se grippe. L'huile se répand, Le véhicule explose sous les rafales. Incessantes. Chirurgicales. Les cadavres se multiplient, Encore. Le chaos reprend. Papa me prend la main. Une fois de plus, nous courrons. Sans nous retourner. Portés par le besoin de vivre. De croire que les choses changeront un jour. Nous prenons la direction  de l'un des bunkers créés pour l'occasion dans les bas-fonds de la ville. Les gens s'y entassent. S'y bousculent même, quitte à se battre pour refouler ceux qui prendraient une place qu'ils jugent être la leur. Des enfants, des hommes, des femmes. Tout le monde s'y retrouve. Nous bifurquons à l'angle du boulevard Clichy et  de la rue des Martyrs, avant de nous engouffrer dans cette dernière. Quelle ironie! Un des abris se trouve au bout de cette rue. C'est là-bas que papa se fait molester par deux hommes en guenilles qui nous refusent l'entrée pour prendre la place. Les autres bunkers sont bien trop loin pour espérer les rejoindre. Tout autour, les bombes crachent leurs cris stridents au rythme des hurlements de douleur de ceux qu'elles éliminent. Les chairs calcinées dégagent une odeur nauséabonde. Cette fois c'est la fin. Mon cœur palpite à une allure que je ne lui connaissais pas. C'est donc ça sentir sa fin arriver? Tandis que nous déambulons au hasard des rues, dans l'attente d'une mort certaine, une porte s'ouvre, un bras en sort et nous ramène à l'intérieur. Puis la porte se referme.

-Suivez-moi en bas...Vite!

L'homme nous guide vers un abri aménagé par ses soins dans un sous-sol aux allures de surplus militaire, Sa chevelure blanche trahit un âge avancé tandis que, soutenu par une canne sculptée de dorures, il a le teint pâle de ceux qui ne mettent pas souvent le nez dehors. Tout en soignant les ecchymoses de mon père, il nous conte son histoire. Prénommé Rodolphe, c'est un ancien militaire. Il a décidé  de stopper sa carrière dès le déclenchement du massacre, en désaccord total avec ce qui était en train de se dérouler. Puis, après avoir été traqué pour désertion, il s'est réfugié ici avant de construire patiemment, pierre par pierre, son propre bunker. Celui dans lequel nous nous trouvons maintenant. Celui qui nous a sauvé la vie.

Après avoir été invité à prendre mes aises, je déambule dans la pièce située à l'arrière de la première, lorsque je tombe sur une immense bibliothèque, contenant des centaines d'ouvrages qui me sont inconnus. Le format est petit et lorsque j'en ouvre un au hasard, j'ai la surprise de découvrir que cette bande dessinée est dépourvue de couleur, si ce n'est sur la page de couverture. Lentement, je feuillette le livre, mais n'y comprend absolument rien, quand une voix amusée interrompt ma lecture.

-Dans l'autre sens petite...

Les yeux écarquillés, je retourne le bouquin. Maintenant, non seulement je ne comprends toujours rien à ce que je lis, mais en plus, avec les dessins à l'envers j'ai l'impression qu'il me prend pour une conne. Idée que son éclat de rire suivant ne fait que conforter. Sans doute attiré par la moue vexée que je lui offre, il s'approche, prend un autre livre dans la bibliothèque et s'adresse à moi d'un ton bienveillant.

-Comme ceci...me montre t-il en faisant défiler le sens de lecture avec son doigt...de la droite vers la gauche...tu n'as jamais lu de mangas jeune fille? Ce sont des bandes dessinées japonaises. Tu vas pouvoir te faire plaisir ici, cette bibliothèque en est remplie!

Je l'écoute attentivement, les yeux toujours grands ouverts. Le loisir n'est pas une denrée très courante ces temps-ci. Il saisit un troisième ouvrage et me le tend.

-Tiens, tu n'as qu'à commencer par ça. Ça s'appelle Dawn of Ninja...comme son nom l'indique, c'est une histoire de ninjas qui possèdent des pouvoirs incroyables, ça devrait te plaire...poursuit-il en me donnant une tape sur le dessus du crâne...le volume que je t'ai passé narre une mission mettant en scène deux personnages du clan Nara, un clan fameux pour sa manipulation des ombres, et le chef de leurs voisins Sarutobi, une femme aussi mystérieuse que puissante...quand tu auras fini ce tome je t'en conseillerais d'autre...fais-toi plaisir jeune fille, tu l'as bien mérité...

Il prend congé. Je repère un fauteuil qui semble douillet et m'y installe en lisant le titre du volume.

Petits malins

Petits malins:


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L'heure est aux préparatifs. Après avoir informé sa coéquipière qu'ils devront d'abord faire un détour par la plaine verdoyante de Karawar pour y récupérer Sarutobi Sarutobi Misaka avant de filer vers le delta d'Ofusecho où les attend le commanditaire de la mission, le chef du clan Nara, parapluie dans le dos, charge ses armes dans un sac prévu à cet effet, ainsi que la petite boîte contenant les scalpels qui lui servent tout autant d'outils médicaux que d'atouts offensifs. Sans bien sûr oublier la sacro-sainte salvia divinorum, une bouteille de rhum, une autre de saké et le violon, soigneusement rangé dans son étui. On n'est jamais trop prudent lorsque l'on part pour une durée indéterminée. Et pas sûr que là où ils allaient ils trouveront de quoi se ravitailler en denrées vitales. Du moins que lui considère comme vitales.

-KIKIRIKIIIIIIIIIIIIIII...

Sacré Kiriki. Le coq bancal qui fait office de mascotte du clan, se tient sur le pas de la porte lorsque Shika se juge suffisamment prêt pour partir. Le manipulateur d'ombre a beau avoir une dent contre le volatile, il ne peut s'empêcher un sourire bienveillant à son égard en le voyant ainsi saluer son départ. Cependant, à peine a t-il franchi le seuil de sa demeure, que la bestiole se jette sur la clope de sauge que le Nara est en train de se rouler, faisant choir le tout avant de s'en délecter.

-Oh bordel...Kiriki, je vais...

Finalement non, il n'a pas cœur à cela aujourd'hui. D'un pas décidé, il se rend jusque chez Towa qui sans aucun doute, organisée comme l'est, doit déjà être prête depuis un bout de temps. C'est donc de son éternel sourire qu'il accueille les retrouvailles, une nouvelle cigarette de son herbe au bec. La mission peut débuter. Reste à savoir quand et comment elle se terminera.
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Petits

Malins

Feat Shika & Misaka

Shika a reçu un ordre de mission pour arrêter des voleurs un peu trop pénibles et audacieux, mais aussi récupérer les objets volés. Apparemment, la mission doit prendre place au coeur du Delta d'Ofusecho, pendant les Grandes Enchères de Netsuretsu. Ce simple fait a réussi à motiver Towa qui rêve depuis bien b=longtemps d'assister à ces fameuses ventes aux enchères où elle sait que circulent des oeuvres antiques, voire mystiques. Pour cette historienne, cet endroit est une véritable mine d'or et, les pièces menacées doivent être des objets d'une valeur incommensurable. Elle aurait été stupide de refuser de se joindre à son ami. De plus, selon le Nara, une petite carte portant trois symboles : un oeil fermé, une oreille coupée et une bouche cousue, serait envoyée avant chaque forfait. Si le sens de ces symboles échappe pour le moment à la femme, elle compte bien percer le secret de cette énigme.

Ainsi, la belle a pris soin de veiller à l'entretien impeccable de ses armes, de son corps et de son esprit afin d'être prête le jour du départ. Depuis sa dernière mission effectuée avec Shika, la blonde a appris de nouvelles techniques et est devenue membre du Cercle de Bronze des Arpenteurs des Six Chemins, elle espère ainsi ne pas être un poids pour son ami d'enfance qu'elle sait bien plus fort qu'elle.
L'homme l'a prévenue qu'ils formeraient un trio avec la chef du clan Sarutobi. Elle ne la connait pas et aurait préféré ne travailler qu'avec des personnes qu'elle a déjà rencontré, mais ne souhaite pas contre-dire le chef de clan qui doit avoir une bonne raison pour ainsi vouloir travailler avec cette inconnue. Une alliance, peut-être ? C'est bien le genre de son ami. En tous cas, ils vont devoir aller chercher cette Misaka avant de filer aux enchères pour exécuter leur mission.

Le jour du départ, la kunoichi se vêtit d'une robe hanfu rouge et grise, au-dessus de laquelle elle met une cape grise, sous laquelle elle cachait son équipement shinobi, dotée d'une capuche. Elle porte des chaussures légères. Sa tenue bien que relativement raffinée -sous la cape-, n'est pas gênante pour les combats. La blonde vérifie qu'elle porte bien son pendentif Nara et son anneau de bronze, puis elle vérifie si son partenaire est enfin arrivé. La réponse s'avère être : non. Mais, ce n'est pas vraiment surprenant. Towa se prépare donc une tasse de thé qu'elle boit tranquillement avant de se saisir de son tessen et de sortir de chez elle.

"Tu m'auras fait attendre."

Le chef de clan est là, face à elle, en train de fumer l'une de ces herbes si particulières qu'il affectionne tant. La blonde se met en route, pour aller chercher le troisième membre de l'équipe.

"Tu pourrais me parler plus amplement de cette Sarutobi Misaka ? J'aimerais me faire une idée de sa personne avant de la rencontrer. "
Oeil pour oeil, dent pour dent et des chiens de chasse pour les voleurs un peu trop gourmands.


HRP:
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Sarutobi Sarutobi Misaka
Sarutobi Sarutobi Misaka
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Date d'inscription : 04/10/2018

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chef du clan Sarutobi - Rang A
Ryos: 125
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Petits malins [delta d'Ofusecho, PV Towa/Misaka] Left_bar_bleue247/2000Petits malins [delta d'Ofusecho, PV Towa/Misaka] Empty_bar_bleue  (247/2000)
Dans la casemate Lun 20 Avr - 6:28
Sarutobi Sarutobi Misaka
Dans la casemate
Nara Shika, Nara Towa, Sarutobi Sarutobi Misaka
Des livres, des armes, des vases et plein d'autres bibelots et témoignages du monde ! Des choses, des machins, des trucs, et plein d'autres bidules inutiles, selon Dogoi, un ancien auquel Sarutobi Sarutobi Misaka se réfère parfois pour des questions d'histoire. Lui ne jure que par celles de la région et répète qu'il y a assez à faire avec Karawar sans se compliquer la vie avec les affaires du monde extérieur, non pas qu'elles soient problématiques, mais elles envahissent les agendas, les calendriers, et ce inutilement, prétend-il. Un avis que partage la cheffe des Sarutobi avec le regret que ce vieil homme ne comprenne pas qu'elle collectionne les babioles pour leur vécu et leur pouvoir évocateur et non pour être la garante des autres cultures. Sans rien comprendre, en exagérant les intentions de sa cheffe, il déblatère encore et encore, jusqu'à ce qu'elle lève la main pour signifier qu'elle doit retourner chez elle.

Là l'attendent ses chers scalpels mais aucun corps. Personne à disséquer, fort heureusement, car c'est une épreuve qui ferait vomir plus d'un assassin à ainsi pénétrer l'intimité corporelle d'un être humain. Elle les range dans cette ceinture prévue à cet effet. Bien pratique que de s'être intéressée à la mode, la dirigeante a des notions de couture, de tannerie et sait ainsi commander avec précision ce qu'elle désire se procurer. L'air est frais dans ce logement, on sent un doux parfum de fleurs, celles du jardin dont son mari et elle s'occupent avec fierté. On n'y plante pas de tabac, mais des légumes et de quoi embellir l'extérieur comme l'intérieur. À côté des scalpels, un plateau de shogi, car elle a hier commencé une partie avec son époux, partie qui n'est toujours pas terminée. C'est une habitue de faire prolonger le jeu durant plusieurs jours lorsque l'on est occupé, chacun des joueurs faisant confiance à l'autre pour ne pas tricher en manipulant plus de pièces que ne l'autorisent les règles et à ce jeu, les deux se défendent bien. Et lui, très bien, cette fois, car Sarutobi Misaka tente de trouver un moyen de l'emporter, mais la partie semble à l'avantage de son homme. En faisant ceci, peut-être ? Non. Puis le temps passe, il passe et la cheffe de clan abandonne. Elle quitte la pièce pour rentrer dans une section plus intéressante de sa casemate. Illustrations et cartes, le coin des voyages. Elle a encore du temps pour consulter une dernière fois ses documents, si toutefois ses futurs compagnons de quête ne sont pas en avance.
Codage par Libella sur Graphiorum

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Petits malins


"Tu m'auras fait attendre."

D'un air faussement détaché, le leader du clan Nara laisse vagabonder son regard aux alentours en prenant soin de ne pas croiser celui de son amie, tout en fricotant de près avec une mauvaise foi certaine.

-Oui, je sais, je sais...désolé...tu devineras jamais ce qui s'est passé...alors que je me roulais tranquillement une clope de salvia avant de te rejoindre, histoire de ne pas sauter dans tous les sens parce que je sais que ça te fatigue...t'as vu comme je pense à ton bien être...on pourrait presque voir une auréole se dessiner au-dessus de la tête de Shika à cet instant, bien que les ailes qui l'accompagnent paraissent un peu bancales...et PAF, Kiriki m'a sauvagement agressé...de ses pattes griffues il a volé ma cigarette avant de se mettre à courir dans tout le domaine...forcément, tu te doutes bien que je ne pouvais pas laisser passer ça...il en allait de ma crédibilité de chef de clan de lui faire comprendre qu'on ne peut pas agir ainsi ici...du coup, investi par la responsabilité qui m'incombe, je l'ai poursuivi...et tu le connais, il a beau être stupide, il sait se mouvoir le bougre...voilà, tu connais toute l'histoire...faudrait peut-être penser à le glisser dans une casserole celui-là un de ces jours...

Si tout ceci n'est qu'une version édulcorée de la réalité et si le retard du Nara n'est finalement dû qu'à sa propre désinvolture, il tient là une vengeance qu'il considère comme bien méritée vis à vis du coq. Du moins, si Towa fait l'effort de le croire. Peu probable. Pour ponctuer le tout, il offre un grand sourire à sa partenaire avant de reprendre.

-Ça va être trop bien, un petit séjour en dehors du domaine tous les deux avec la cheffe de nos voisins Sarutobi. Avec un peu de chance on pourra en profiter pour se baigner un peu, vu qu'on ne devrait pas être trop loin de la mer une fois à Ofusesho...

Tandis qu'ils passent les portes du domaine en marchant l'un à côté de l'autre, la jeune femme saute sur l'occasion pour se renseigner sur la Sarutobi. Son camarade ne lui ayant rien dit sur la femme qui les accompagnera au cours de cette mission, elle est en droit de se demander pourquoi il a accepté de faire intervenir une étrangère. Faisant mine de réfléchir quelques instants, il finit par lui répondre.

-Hmmm...et bien à vrai dire je l'ai croisé pendant le concile et elle m'a paru bien sympathique bien que quelque peu neurasthénique...vous devriez bien vous entendre ah ah ah ah...

Conscient que toute sympathie mise à part, cela fait bien peu d'argument pour rassurer la kunoïchi, l'hyperactif reprend un peu de son sérieux avant de continuer.

-Tu n'es pas sans savoir que Sarutobi et Nara ont toujours entretenu des relations prospères, que ce soit avant ou pendant la guerre des clans...cependant avec tous les changements intervenus depuis la fin de la guerre nous nous sommes un peu éloignés les uns des autres afin de reconstruire chacun de notre côté...or, j'aimerais beaucoup renouer le lien et apprendre à mieux connaître celle qui les dirige...elle m'a paru bien mystérieuse la dernière fois, et tu sais à quel point les gens mystérieux et différents m'attirent...don finalement, quoi de mieux que la sueur et le sang pour savoir si l'on peut se fier à quelqu'un avec la certitude de ne pas se faire planter un couteau dans le dos...au moins, après cette mission, on en saura plus à ce sujet...

Le garçon marque une pause. Son regard se met à briller. Il tourne la tête vers sa compagne le visage illuminé d'un engouement tout particulier. Il trépigne.

-Sans compter qu'elle m'a parler d'un truc qui m'a mis dans tout mes états...tu te rappelles les histoires que les anciens nous racontaient quand on était mômes? Celles parlant de ses monstres avec plusieurs queues? Du fait que les Sarutobi en auraient croiser un? Et bien d'après les dires de cette femme, ce n'est pas qu'une légende, et j'ai tellement envie d'en savoir plus...et je suis sûr que toi aussi étant donné ton désir de connaître l'histoire avec un grand H...Non mais tu te rends comptes...un bijuu...UN BIJUU...ça existe vraiment ses trucs là...c'est juste incroyable...

Le chef du clan Nara n'est que joie et allégresse. Loin de montrer une quelconque attitude justifiant son statut, il ondule sur lui même tel une midinette se retrouvant face à son idole, avant de bondir tout autour de sa coéquipière. Il est à deux doigts de la prendre dans ses bras mais se retient pour ne pas froisser la pudeur de la fille.

Partis à l'aube, les deux Nara, ne hâtent pas leur marche plus que cela, préférant profiter des paysages qui s'offrent à eux. Pourtant, ils ne mettent que quelques heures à rejoindre la frontière entre Inari et les plaines verdoyantes de Karawar. Comme son nom l'indique, la région, bien que dépourvues de forêts aussi majestueuses qu'Inari, propose aux habitant une nature aussi chatoyante que ses sols sont fertiles. Ici, nombreux sont ceux qui cultivent le tabac ou la vigne. Les champs qui y sont dédiés s'étendent à perte de vue. En somme, un endroit rêvé pour Shika. Les Sarutobi étant réputés pour ne jamais refuser de partager une coupelle d'alcool entre gens de bonne compagnie, il tarde à l'hyperactif de pouvoir trinquer en compagnie de Misaka, dont il a déjà pu apprécier le bon goût en matière de spiritueux lors de leur dernière rencontre.

Le soleil est haut dans le ciel lorsque le duo arrive enfin aux portes du domaine Sarutobi. Il éclaire ce bout de terrain de sa chaleur printanière, douce et revigorante. Autour, les fleurs s'épanouissent par milliers, offrant un arc en ciel de couleurs aux yeux du garçon toujours autant émerveillé par cette renaissance annuelle. Il y a quelque chose de rassurant à constater que la nature poursuit son cycle, quelles que soient les exactions de l'humanité. Le binôme est accueilli par deux types aux allures de sentinelles d'une quarantaine d'années chacun. Le premier est armé d'un nodachi, le second d'un kusarigama. Ils viennent à la rencontre des deux intrus, le visage marqué par l'âpreté des combats menés tout au long de leur vie. A cet instant, Shika n'a qu'une envie. Leur demander comment ils ont réussi à faire face à Yonbi. Mais il s'abstient et considérant que son statut implique qu'il prenne la parole le premier, il fait un pas en avant et s'incline respectueusement.

-Messieurs, je me présente, Nara Shika...et voici Nara Towa, ma partenaire et amie...dit-il en désignant la blonde d'une main ferme...nous venons à la rencontre de votre cheffe Sarutobi Sarutobi Misaka, avec laquelle nous allons partir en mission...sans doute vous a t-elle déjà prévenu de notre arrivée...

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Petits

Malins

Feat Shika & Misaka

La femme croit halluciner quand son ami lui explique qu'il s'est fait volé sa cigarette par Kiriki et qu'il l'a poursuivi, justifiant son addiction à la Salvia par le fait que ce serait "pour le bien" de la kunoichi et donc par sa bonté légendaire. Elle n'y croit pas un seul instant et se frappe le visage de la paume de la main, dans un élan de désespoir. Cet homme devrait se reconvertir en bouffon, si l'on écoute les pensées de la belle. Elle tente de garder son calme et de ne pas le frapper pour lui avoir menti ou l'avoir fait attendre, car elle désire partir sur de bonnes bases et ne pas arriver aux enchères la tête emplie d'envies de meurtre. Mais, cela lui demande beaucoup d'efforts. Elle n'écoute que d'une oreille son histoire de séjour et de baignade, trouvant cela puéril et jugeant que cela ne mérite pas la moindre attention.

-Hmmm...et bien à vrai dire je l'ai croisé pendant le concile et elle m'a paru bien sympathique bien que quelque peu neurasthénique...vous devriez bien vous entendre ah ah ah ah...

Finalement, Towa frappe Shika d'un coup de tessen, sans vraiment se donner la peine de lui répondre, persuadée qu'elle s'énerverait encore plus. A coup sûr, le voyage va être très long pour l'historienne. Très vite, elle regrette de l'avoir questionné sur la Sarutobi. Non seulement il parle beaucoup trop et fait preuve d'une grande témérité dans ses propos, mais en plus il s'excite sur des légendes. Certes, ce qu'il vient de dire attise la curiosité de la blonde, mais elle garde son calme et tente de rester lucide.

"Qu'est-ce qui te dit qu'elle ne ment pas ? Comment sais-tu qu'il ne s'agit pas d'une légende transmise dans son clan ou d'une exagération des faits ? Tu devrais être plus méfiant."

La manipulatrice des ombres ne souhaite pas s'emballer sans raison. Une fois qu'elle aura fait connaissance avec la chef de clan qui va les accompagner, elle décidera de la confiance qu'elle peut lui porter et, à ce moment-là, elle fera le choix ou non de commencer des investigations, en commençant par se renseigner auprès de quelques temples et d'Arpenteurs du Cercle d'Argent ou du Cercle d'Or.

La Nara profite de la beauté du paysage, pendant le voyage, songeant aux travaux scientifiques qu'elle pourrait mener en rentrant, mais aussi et surtout aux oeuvres qu'elle pourra voir aux Enchères de Netsuretsu. Elle se demande également s'ils n'auraient pas quelques thé de qualité, là-bas. Arrivée sur le territoire des Sarutobi, la femme se fait plus méfiante, elle veille à rester proche de son ami et observe les alentours avec un regard moins rêveur. Elle note néanmoins que Shika ne devra JAMAIS revenir ici, en constatant la culture massive de vigne et de tabac. Cet homme n'a vraiment pas besoin de ça. Et, ces cultures commencent à lui faire imaginer le pire scénario possible : qu'elle se retrouve seule avec deux drogués alcooliques pour effectuer une mission d'importance. Je saisis mon compagnon par le col, juste avant que l'on ne s'approche des sentinelles et le met en garde.

"Shika, on ne fait pas de pause ici. On récupère Misaka et on file immédiatement. Sinon, cette mission, ce sera sans moi !" Elle lui lance un regard noir. "Pas de réserve de tabac, on ne s'enfile pas de spiritueux et on en embarque pas non plus pour le trajet. Je te veux sobre et entièrement disponible à tout moment." Après avoir marqué une pause, le relâchant, elle poursuit. "On est rapide et efficace. Pas de distraction, on ne va pas aux enchères pour s'amuser."

Sur ce, Towa suit Shika et le laisse se présenter aux deux hommes. Elle lui saisit le bras, se collant à lui. Mais, la kunoichi ne fait pas vraiment ça par crainte ou affection, mais bien pour mettre la pression à son chef de clan et lui donner quelques coups furtifs -et fourbe- à ce dernier si elle juge qu'il s'écarte un peu trop du droit chemin.
Oeil pour oeil, dent pour dent et des chiens de chasse pour les voleurs un peu trop gourmands.


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Sarutobi Sarutobi Misaka
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Fiche du Ninja
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Interview Sam 23 Mai - 18:57
Sarutobi Sarutobi Misaka
Interview
Nara Shika, Nara Towa, Sarutobi Sarutobi Misaka
« Madame Sarutobi, on raconte de vous que vous avez longtemps voyagé et pourtant, vous menez une politique plutôt sédentaire. Pourquoi un tel changement dans votre manière de vivre ? Les nouvelles responsabilités qui vous incombent vous empêchent-elles d'être aussi libre que par le passé ?
- Ne vous attendez pas à une révélation de mon agenda. La fonction de cheffe de clan est chronophage, mais je n'ai pas de limitation, je peux tout à fait sortir de mon territoire et vous ne le saurez jamais.
- En effet, la discrétion est le maitre mot des ninjas, mais est-ce que cela n'influe pas sur les relations sociales ?
Tout peut influer sur les relations sociales. Les échecs, la réussite, l'argent et on ne peut jamais être sûr de la manière de réagir des personnes qu'on a en face de soi, même s'il s'agit de notre famille ou de nos amis, dit Misaka en levant un doigt en signe de bonne parole.
- Certes, mais vous n'êtes pas connue pour étaler votre présence dans les actualités. Ne craignez-vous pas que l'on oublie votre clan au risque que plus aucune mission ne vous soit confiée ?
- AHAHAHAHAHA ! Vous attaquez durement. Mais non, je veillerai à ce que le monde sache que nous existons. »


Elle a parfois en tête des scènes où elle s'explique, se raconte et se dévoile et ce même en plein jour ; nul besoin de dormir, la cheffe des Sarutobi se surprend à penser à cela en pleine journée, à de rares occasions, mais jamais lors de conversations. Quand elle parle, elle reste focalisée sur le sujet dont il est question, avec en tête des enjeux, des propos dérivés, mais pas un songe pareil. Elle ne pense à cela que des fois où le propos de sa condition de ninja lui vient en tête. Voici ce qui vient de lui arriver. Et elle reste presque immobile à fixer un mur sans le regarder, visionnant le film de sa vie. Une vie qui n'a pas encore été longue en comparaison à d'autres et dont elle se demande parfois si elle pourra parler d'accomplissement personnel. Cela lui donne envie de boire un jus de pomme et elle court dans le compartiment boisson pour percer un tonneau de cidre sans alcool produit dans une région voisine et dont elle raffole pour son gout de fruit frais. Le liquide, parsemé de bulles légères, a une mousse qu'elle estime sublime.

Mais alors qu'elle se délecte et repense à la kunoichi pas très bavarde qu'elle est, un soupir vient accompagné d'un silence pareil à son coeur, comme s'il manquait quelque chose. Elle ne dit rien et ne regarde rien. Puis reprend une nouvelle gorgée et saisit une plume au moyen de laquelle elle se décide à poser sur papier toutes ces pensées qui la parasitent. Une main sur la plume, une main sur le récipient, elle écrit frénétiquement, profitant de la fraicheur des souvenirs ! Mais à la troisième ligne, elle s'arrête. Elle pose ce qu'elle fait et, la veste pleine d'un kunai, un scalpel et un parchemin, va accomplir ce pour quoi elle a décidé de consacrer du temps : ne pas s'isoler. Les Nara doivent arriver d'un instant à l'autre et il est temps d'aller à leur rencontre.

« Elle sort alors et se rend au lieu du rendez-vous, à savoir le début du domaine Sarutobi, mais elle devine que même le chef du clan Nara ne sera autorisé à entrer car elle n'a prévenu que son cher mentor, Go. Lui seul sait qu'elle sera absente et à lui seul elle a confié la tâche de trouver un membre du conseil pour la remplacer pendant ce temps. Il a voulu esquisser un sourire, mais c'est une amertume visible qui s'est affichée sur son visage. Il comprend que sa cheffe ne souhaite pas que se répande le bruit d'une collaboration entre deux clans, mais la noiraude est un peu trop inquiète à son gout. Elle n'a pas su lui dire ce qu'elle craignait. « Trop de prudence signifie craintes infondées » selon lui et la femme est exactement dans ce cas. Mais il a accepté à contrecoeur, précisant bien qu'elle ne pourra se permettre d'agir ainsi dans le secret à chaque fois.

Le domaine n'est pas gigantesque mais suffisamment grand pour pouvoir perdre qui n'y est as habitué et même si les Nara connaissent les bois, sauraient-ils se repérer dans toutes les forêts ? Elle croise en chemin l'un de ses amis qui lui dit qu'elle est attendue. À son regard, il y a un problème. Il se confie vite et en effet, faire attendre un chef de clan en tant que gardien peut en effet sembler impoli, surtout après le siège de Baransu et la possibilité grandissante de voir les diverses régions repartir en guerre. La diplomatie est habituellement l'apanage des Sarutobi mais il s'agit là, surtout, de communiquer avec les siens. Et pour ce, la manière de se comporter avec autrui peut être importante, aussi va-t-elle jouer la carte de la soliste.

« Enchantée, madame, monsieur ! Je suis Sarutobi Sarutobi Misaka, cheffe du clan et du domaine des Sarutobi, dit Misaka en saluant les visiteurs. »

Affichant un léger sourire, elle tend la main droite en tentant de communiquer par le regard de la douceur tout en s'apprêtant à une ferme poignée de mains qui indiquerait bien qu'elle ne compte pas se laisser marcher dessus.

« Nara Shika, ravie de vous voir. Je vois que vous êtes accompagné. Ravie, de vous voir. Pour des raisons de discrétion, je n'ai prévu aucun protocole. Il ne s'agit pas d'une visite diplomatique mais d'une affaire avant tout privée. Cependant, vous êtes invités à partager avec moi une coupe de ce délicieux vin de la Côte d'Omui avec moi sur la route. Je suis désolée, mais au vu des événements de l'année passée, puisque nous n'avons rien commencé d'officiel, je préfère que le daimyo Fukuda ne pense pas que nous tentons de nous rapprocher alors que nous nous connaissons si peu. Le chemin nous permettra de faire plus ample connaissance de manière plus… privée. J'inclus bien sûr mademoiselle. »
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-Aïeuuuh...je préfère quand tu les utilises pour danser...

Le coup d'éventail a touché au but et le leader du clan Nara est bon pour une bosse supplémentaire. Comme à son habitude, Towa préfère rester la plus cartésienne possible. A l'inverse de son ami qui s'enthousiasme pour un rien elle aime prendre en compte toutes les données d'un problème afin d'arriver à l'hypothèse qui lui semble la plus probable. C'est sans doute ce qui fait leur complémentarité. Un brin de folie sur une dose de raison.

-Méfiant? Pour quoi faire? Ce n'est pas en étant méfiant avec tout le monde qu'on se fait des amis Towa-chan...regarde par exemple, étant donné ta personnalité, si j'avais été méfiant avec toi quand on était plus jeune, sûr que tous les deux on ne serait pas là en train de discuter de ça aujourd'hui...et puis après tout, elle n'avait aucune raison de me mentir, d'autant plus que mon père m'a déjà raconté cette histoire quand j'étais gosse...finalement elle a juste confirmé ce que j'imaginais n'être qu'un conte pour enfants en mal de sensations fortes...

Bien sûr, le jeune homme sais que sa coéquipière parle ainsi autant pour modérer des inquiétudes à la hauteur du dilettantisme de son leader, que par crainte que les ardeurs maladives de celui-ci ne le fassent passer pour un naïf aux yeux du monde et les discrédite lui et l'ensemble des Nara. Cependant, il n'en a cure, cette naïveté, qu'elle soit réelle ou surjouée n'est finalement qu'un moindre mal si elle permet de s'entourer de solides amitiés propres à se rassembler autour d'un projet commun. Pour le manipulateur d'ombre, le trajet se poursuit dans la joie et l'allégresse, passant presque trop vite pour profiter au mieux de ce tout ce qui l'entoure. Les échanges vont bon train et il n'hésite pas à s'émerveiller à haute voix à propos du paysage qui s'offre à eux. La vision des choses semble être un peu différente du côté de son amie, et c'est avec l'attitude de celui qui n'écoute que d'une oreille qu'il accueille les remarques de la kunoichi.

"Shika, on ne fait pas de pause ici. On récupère Misaka et on file immédiatement. Sinon, cette mission, ce sera sans moi !"

-Ouais ouais...

Avec un peu de chance la Sarutobi proposera elle-même un verre, ce qui rendra le refus plus compliqué pour Towa.

"Pas de réserve de tabac, on ne s'enfile pas de spiritueux et on en embarque pas non plus pour le trajet. Je te veux sobre et entièrement disponible à tout moment."

-Ouais ouais...

C'est vrai que ce n'est pas comme s'il y avait déjà une bouteille dans son sac. Disponible, pas de souci. Sobre c'est une autre histoire.

"On est rapide et efficace. Pas de distraction, on ne va pas aux enchères pour s'amuser."

-Nan nan...

Le mot d'ordre pour le jeune homme est simple. Ne pas la contrarier, aller dans son sens en toute circonstances pour faire bonne impression et finalement faire ce qu'il veut par la suite. Sans doute la meilleure tactique à adopter pour s'éviter une migraine à chercher une excuse qu'elle ne croira de toute façon probablement pas. C'est qu'il commence à la connaître la blonde après quelques temps de pratique.

Sur place, les deux sont donc accueillis par les gardiens du domaine Sarutobi, l'un d'entre eux s'empressant d'aller prévenir leur hôte. Towa en profite pour saisir le bras de son camarade et le serrer en se rapprochant de lui. Que veut-elle? Essaye t-elle de lui mettre la pression en insistant bien sur sa présence au moindre faux pas? A t-elle peur? Tente t-elle de se rassurer en profitant de ton incommensurable puissance? Ou alors fait elle preuve d'une marque de tendresse trop longtemps retenue pour celui qu'elle souhaite épouser? Les deux dernières hypothèses sont vite écartées par l'hyperactif qui octroie à son amie un grand sourire amusé avant de s'exclamer de manière à ce que tous les présents entendent ce qu'il raconte.

-Towa-chan, ma chérie...on s'était dit qu'on étalerait pas notre amour au grand jour...que ce n'était pas professionnel et que ça pouvait mettre mal à l'aise nos hôtes...peut-être te penseront-ils trop drogué à ma personne pour être lucide en mission...ah la la, t'es vraiment intenable toi quand t'es amoureuse...conclut-il en lui adressant une petite pichenette sur le front...                                                                                                                                  
Un nouveau sourire jusqu'aux oreilles pour agrémenter le tout. L'attente étant plus longue que prévue, Shika propose à la jeune femme de faire passer le temps plus vite, en lui faisant découvrir sa dernière trouvaille. Il s'installe en tailleur sur le sol et sors de son sac quatre plaques de bois rectangulaires ainsi que plusieurs pièces représentant différents personnages.

-Regarde ça, c'est un jeu de stratégie portatif de mon invention...dit-il en commençant à assembler les plaques les unes aux autres...alors ce qui est génial, c'est que ça ne prend pas de place vu que séparé en quatre et on peut assembler le tout à la manière d'un puzzle...les quatre morceaux s'imbriquent les uns dans les autres et tu peux y aller, ça ne bougera pas...une fois le tout en place, un damier composé d'exactement cent vingt et une cases se dévoile...j'ai appelé ça ''A l'abordage''...il y a les pirates et la marine royale...poursuit le garçon en installant les différents personnages à leur emplacement de départ sur le plateau de jeu, la marine concentrée autour de la case centrale et les pirates sur les bords extérieurs...les pirates sont en rouge comme le sang qu'ils versent et la marine royale en bleu comme la mer qu'ils protègent au péril de leur vie...la case du centre, c'est là où se trouve le navire des pirates. S'ils veulent avoir une chance de quitter l'endroit sains et saufs, il doivent le récupérer en se jouant de la marine qui elle, doit le protéger...pour cela, chaque personnage possède ses propres déplacements...dans un monologue aussi enthousiaste qu'interminable, le garçon commence à expliquer les mouvements possibles pour chaque pièce...voilà, pour le reste, d'un point de vue stratégique, c'est un peu comme le shoji...il est tout neuf, je l'ai fini avant-hier, donc j'ai pas eu le temps de le tester encore...aller, on fait une partie? Aller, aller, tu peux pas me refuser ça...hein ma chérie...glisse t-il finalement en accompagnant la parole d'un clin d’œil amusé.

Finalement, après plusieurs minutes, Sarutobi Misaka arrive enfin, sonnant le remballage de tout ce bazar.

''...Le chemin nous permettra de faire plus ample connaissance de manière plus… privée. J'inclus bien sûr mademoiselle."

Faire connaissance de manière plus privée? En incluant Towa? Qu'entend t-elle par là exactement? Compte t-elle aborder l'idée d'un rapprochement politique plus poussé entre les deux clans? Ou bien... Le Nara hyperactif  reste d'abord bouche bée avant de marquer un petit rictus amusé dès lors que son imagination commence à faire le travail. La cheffe des Sarutobi serait-elle plus libertine que son allure et sa sociabilité ne le laisse paraître? Ne jamais se fier à l'eau qui dort lui a t-on souvent répété. La phrase est peut-être bien en train de se vérifier. Si la fin de la présentation a particulièrement attiré son attention, le garçon n'en a pourtant pas éludé ce qui précédait et c'est avec satisfaction qu'il accueille les différents points abordés. Il s'incline respectueusement pour saluer la jeune femme puis laisse Towa se présenter, avant de plonger un regard triomphateur dans celui de la blonde.

-Qu'en penses-tu Towa-chan? On ne peut pas refuser l'invitation de notre hôte? Ce serait malpoli...puis se retournant vers Misaka...je vous en prie, ne nous formalisons pas pour si peu...je ne suis pas très protocolaire de toute façon, comme vous avez vous même pu le constater la dernière fois...c'est déjà fort sympathique de votre part de nous proposer de goûter à l'un des fameux millésime de la côte d'Omui...j'ai hâte de pouvoir laisser mes papilles s'en imprégner et je suis sûr qu'il en est de même pour ma camarade ici présente...n'est ce pas Towa?

Il adresse à la femme un sourire bienveillant. Curieusement, elle semble bien plus sociable que lors du concile, moins mystérieuse. Peut-être fait-elle parti de ces personnes que la foule rend paranoïaque et qu'elle s'exprime beaucoup plus aisément en petit comité. Ce ne serait pas si étonnant après tout. Et puis c'est pour cette raison que Shika a proposé de faire équipe ensemble sur cette mission. Les Sarutobi et Nara se connaissent et se côtoient depuis longtemps. Il serait dommage que leur bonnes relations finissent par tomber dans l'oubli pour un manque de communication. Tu as hâtes d'en découvrir plus à son sujet.

-Bon, et bien mesdames, à moins que vous ayez quelque besoin, je crois qu'il est temps d'y aller...

Le delta d'Ofusesho est la destination finale du trio. La vente aux enchères s'y déroule en ce moment même et nulle doute qu'il y aura là-bas quelques objets intéressants à découvrir, sinon à récupérer. Sans oublier d'enquêter sur les étranges disparitions d'objets de valeur. Plus au fait des différents raccourcis pour rejoindre la région voisine au travers de cette forêt, la Sarutobi ouvre dans un premier temps la route, les deux autres suivant de près. Le visage soudainement éclairé d'une lueur indiquant la bêtise à venir, Shika claque un coup de coude aussi léger que discret sur les côtes de Towa, avant de poser un regard malicieux sur sa partenaire et de lui chuchoter en souriant.

-Hey Towa-chan...elle a dit quoi là exactement? Tu crois qu'elle nous propose un plan à trois? T'es partante? Aller me dis pas que t'es fermée aux nouvelles expériences...hu hu hu...

Préférant ne pas attendre la réaction de sa partenaire, il rejoint Misaka par quelques petits bonds.

-Alors Misaka-chan...je peux vous appeler ainsi ou vous préférez Sarutobi-chan? Comment allez-vous depuis la dernière fois? Nous n'avons malheureusement pas eu l'occasion de trop discuter...du moins dans le sens pour apprendre à mieux se connaître...si vous saviez toutes les histoires que mon père a pu me raconter à propos de votre clan et du lien de respect qui l'unissait au notre...j'avais hâte  de passer ce moment en votre compagnie...les relations avec votre Daimyo sont elles bonnes? Vos propos indiquent que vous semblez vous en méfier...et aussi, à propos du bijuu dont vous nous avez parlé la dernière fois, auriez-vous la générosité de m'en dire plus? les yeux s'illuminant d'abord de quelques étoiles avant de jeter un regard mesquin en direction de Towa...voyez-vous, mon amie ici présente est du genre monstro-sceptique...si vous pouviez la convaincre que tout ceci est bien réel, ça m'enlèverait une épine du pied...

Le chemin vers Ofusesho s'annonçent sous les meilleurs auspices pour Shika. Ne reste plus qu'à voir si les deux autres seraont aussi loquaces que lui. Pour assurer la route, il se roule quelques cigarettes de salvia divinorum qui l'accompagneront jusqu'à destination s'il déborde un peu trop.

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Feat Shika & Misaka

Towa ignore royalement le commentaire de son ami concernant son caractère et le fait de se lier d'amitié ayant d'autres préoccupations qu'elle juge bien plus importantes. Le monde a besoin de tout, de gens comme elle mais aussi de gens comme lui.

-Towa-chan, ma chérie...on s'était dit qu'on étalerait pas notre amour au grand jour...que ce n'était pas professionnel et que ça pouvait mettre mal à l'aise nos hôtes...peut-être te penseront-ils trop drogué à ma personne pour être lucide en mission...ah la la, t'es vraiment intenable toi quand t'es amoureuse...

Elle écoute les bêtises de Shika un grand sourire suspendu aux lèvres, écrasant violemment le pied du garçon. "Pardon ? Qu'as-tu dit, chéri ?" Si elle n'a pas envie de se prendre la tête avec ce Nara et qu'elle n'a pas envie de répondre à sa provocation, persuadée qu'il trouvera un moyen de l'énerver d'autant plus. Cependant, la femme n'a pas envie de lui laisser l'ascendant, elle ne souhaite pas qu'il se dise qu'il a tous les droits et se laisse aller bien qu'elle accepte de jeter un oeil à sa création qu'elle trouve d'ailleurs plutôt sympas. S'il a des idées vraiment nulles, on dirait qu'il peut parfois se montrer créatif et concevoir des objets intéressants. S'il mettait son intelligence à contribution, s'en servant correctement, il serait certainement capable de faire vivre l'économie du clan et pas qu'un peu, ce qui toucherait positivement de nombreux paramètres. La kunoichi juge l'objet intéressant bien que les propos incessants du Nara enlève toute la magie du moment, mais elle accepte de jouer une partie ou deux avec lui.

La Sarutobi arrive, elle ne présente pas trop mal même si la blonde est plus que mécontente de constater que cette Misaka pourrait servir de compagne de beuverie à son chef de clan. Elle lui tend la main en fronçant légèrement les sourcils. "Nara Towa. Je suis supposée garder cet homme sobre et disponible pendant la totalité de la mission." Pas de "ravie" ou "enchantée", elle a d'autres chats à fouetter. L'Arpenteuse ignore royalement, une nouvelle fois, l'homme et attend patiemment que les deux soient disponibles pour partir. Alors que l'autre femme ouvre la voie, le manipulateur d'ombre donne un coup de coude à sa partenaire pour la questionner.

-Hey Towa-chan...elle a dit quoi là exactement? Tu crois qu'elle nous propose un plan à trois? T'es partante? Aller me dis pas que t'es fermée aux nouvelles expériences...hu hu hu...

Elle lui rend le coup, plus fort. Mais, elle choisit d'offrir tout de même une réponse à son interlocuteur :"C'est pas mon amie, je ne la connais pas. Comment je pourrais deviner ?" Marquant une pause, elle poursuit, toujours à voix basse : "Je ne suis pas trop femme. Je préfère les hommes." Si elle se refuse à un plan à trois avec cette femme, la blonde n'a certainement pas dit qu'elle était contre les plans à trois. Contrairement à ce qu'on peut penser, elle n'est pas totalement coincée. Cependant, son ami s'étant échappé pour rejoindre la Sarutobi, elle songe qu'il n'aura pas entendu ses propos mais, cela l'importe peu.

Towa accélère le pas pour entendre le terme "monstro-sceptique" qui fait sans aucun doute référence à elle. Elle se permet donc de réagir à cela : "Je dis juste qu'il ne faut pas se fier aux rumeurs et préférer les preuves tangibles." Elle ajoute, toujours aussi froide : "Un monstre pareil ne peut pas disparaître du jour au lendemain sans laisser de trace. Si cette histoire était véridique, il y aurait certainement des preuves." Bien sûr, croyant aux dieux, elle n'exclut pas la possibilité que cela relève du domaine du divin. "Evidemment, il pourrait s'agir d'un Dieu de la Destruction, mais dans ce cas, cela signifierait sans doute qu'il aurait été envoyé punir des pêcheurs." Elle n'avance pas que les Sarutobi sont des pêcheurs -pires que les membres de son clan- , mais cela reste une possibilité, à ses yeux. "Je serais cependant intéressée à l'idée de découvrir l'histoire et les légendes de votre clan au cours du trajet." En effet, la blonde ne peut abandonner son amour de l'histoire et son intérêt toujours plus important pour la recherche de la vérité de cet univers.
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Sarutobi Sarutobi Misaka
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Resserrer les liens Lun 15 Juin - 18:44
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« De manière plus privée » n'est pas vraiment ce qu'a voulu dire la cheffe de clan, qui ne revient toutefois pas sur ses mots. Elle soupire intérieurement et esquisse un sourire, taisant son regret et espérant que la maladresse de sa phrase ne sera pas relevée, quand bien même la mine satisfaite de l'homme en face d'elle peut sembler narquoise. Se dessine déjà une opposition de caractère entre ce cheffe et la blonde qui l'accompagne et semble plus proche de Sarutobi Misaka dans sa retenue, mais la manière de s'interposer est déplaisante à la cheffe de clan, qui préfère parler avant de tendre une main en retour.

« Et je ne compte pas saouler qui que ce soit. »

Elle sert la main de cette autre femme presque aussi grande qu'elle en gardant un air détaché cachant son envie de lui rappeler son rang, mais elle dit être en charge de la surveillance de son supérieur, donc cela mérite d'avoir ce désir de distance.

« Il s'agit là de ne prendre qu'une coupe. Ce vin n'est pas un spiritueux acheté par les ivrognes pour oublier, mais un digestif adressé aux gourmets. »

Elle jette toutefois, du coin de l'oeil, un regard teinté de mépris à Shika, ce pauvre dirigeant materné tel un gamin. Pauvre petit chef de clan incapable de raison ou alors d'autorité, ne pouvant partir seul au risque de se retrouver ivre. C'est là la première impression que donne le plus haut dignitaire des ninjas des ombres, mais tel portrait ne semble pas sérieux tant la gestion d'une rencontre entre divers représentants de clans n'est pas la chose la plus aisée à assumer. Certes, aucune réelle conclusion constructive n'est ressortie du concile, mais le Nara a su mener les discussions avec un esprit clair. Aussi, Towa ne dresse pas aux yeux de Sarutobi Misaka un portrait correct de celui auquel elle doit du respect. D'ailleurs, c'est bien lui qui sonne le départ après lequel la Sarutobi fait office de guide, mais avant de quitter sérieusement le coin, elle fait signe aux Nara de s'arrêter en évoquant une étape nécessaire pour s'aventurer seule dans les bois, sortant du creux d'un arbre un flacon, une gourde traditionnelle : un hyotan, ainsi qu'un sac dont elle sort trois petites coupes qu'elle remplit pour revenir vers ses hôtes.

« Chers Nara, voici le fameux vin de la Côte. À notre collaboration. »

Puis, levant la coupe, elle entame le nectar en reprenant la marche d'un pas vif. Attentive à l'appréciation du breuvage par Shika, elle ne le perd pas de vue car l'appréciation de la boisson peut peser dans les futures relations entre eux. Les récipients sont suffisamment petits pour tenir dans une poche, mais de l'alcool dans les habits, voilà qui ne conviendra pas. Une petite lampée supplémentaire. Rude, diraient certains. Mais pas âcre. Il est rude et fort, contrairement a des crus plus doux. Tout comme la Sarutobi est rude là où le Nara est plus souple. Et encore une fois, c'est lui qui amène la discussion.

« Sarutobi-dono, tout… »

Comme Nara-dono serait logique. Il aurait été pertinent d'attendre la réponse avant de poursuivre, mais l'homme a le débit de paroles important, tout comme le concile l'a montré et s'il n'a pas tu cela durant une réunion aussi importante, nul doute qu'en petit comité, cette particularité sera d'autant plus forte. La cheffe se doit de l'accepter car ce n'est, dans le fond, pas un défaut si les bonnes manières n'en pâtissent pas. Nara Shika n'a pas choisi de privilégier l'apparence, semble-t-il et l'intérêt pour les monstres à queues n'a pas été un moyen de trouver un point intéressant sur lequel orienter le propos des palabres entre hautes autorités, mais un réel centre d'intérêt qui fait presque oublier à Sarutobi Misaka que les liens entre les deux clans vient d'être abordé. Bien évidemment, parler d'un bijuu aux Sarutobi n'est pas sans provoquer une réaction et la noiraude fixe Shika, le regard grave.

« Pardon ? »

Oh, il semble que l'accompagnatrice soit plus pragmatique. Elle lui jette un court regard attentif puis, s'éclaircissant la voix répond :

« Pour commencer, Nara-dono, je reconnais qu'en effet il est triste que les amitiés passées ne soient plus. Il me semble que ni les vôtres ni les miens n'ont trahi l'autre par le passé et ce n'est pas sans raison que j'ai choisi de renouer le dialogue. Vous m'avez tendu la main deux fois, pour le concile et pour cette mission. Peut-être est-ce là un moyen de resserrer des liens, même si j'imagine que les précédents chefs et représentants ne sont pas allés aussi loin afin de tenter un rapprochement. Je vous poserais bien une question, mais continuons notre réponse. Les relations avec notre daimyo ne sont pas tendues. Ceci suffira. En revanche, vous êtes toujours aussi attiré par les monstres. »

Elle finit sa coupe et s'adresse à Towa.

« Certains Sarutobi eux-mêmes croient que ce ne sont que des fadaises. »

Il vaut mieux taire que certains anciens lui semblent garder des éléments sous silence même à leur cheffe.

« Je n'ai jamais vu ce monstre de mes propres yeux et en effet, certains croient à un châtiment. Mais les anciens ne le diront jamais, que ce soit vrai ou non. Ils affirment que Yonbi a vraiment existé. Et même, il leur arrive de refuser d'aborder le sujet car si leurs propos sont vrais… »

Elle s'arrête soudainement de parler et son visage se fige à la terrible pensée qui vient de lui traverser l'esprit. Si son souvenir est bon, Chinoike Etsu a mentionné la possibilité de se servir des bijuus comme d'armes. Une charmante idée qui a du marquer plus d'une personne dans l'assemblée et qui a de quoi glacer le sang de quiconque a été lié à la créature. Elle commence à trembler et, calmant son corps, dit à Towa.

« Nara-san… Navrée, mais je ne pourrai vous parler que de désespoir. »

Elle frappe du pied et saute sur la basse branche d'une arbre pour arriver sur une autre, plus élevée, puis sauter sur un autre arbre et ainsi avancer plus vite.

« De ténacité aussi, de bravoure, mais l'épisode de cette créature est essentiellement funeste. C'est pour lui que notre clan s'est petit-à-petit désengagé des guerres de clan. Que pensent les doyens qui croient nos anciens mythomanes, à votre avis ? "Des lâches !" Si nous avions des preuves, elles auraient éclaté au grand jour pour nous dédouaner, ce qui n'est pas le cas. Nous n'avons rien. »

Des récits de batailles ? Pour que les Nara apprennent que sans Yonbi, la puissance des Sarutobi serait excessivement supérieure à ce qu'elle est actuellement ? Le bijuu a profité de l'affaiblissement des guerriers, ceux-ci étant très dévoués dans les tâches accomplies. Pas un Sarutobi de frais, que des gens blessés et épuisés. Il sera aussi tombé à un endroit et un moment où les conflits étaient bien plus violents que d'ordinaire. Le pire moment pour le clan indigène, pris en tenaille entre le front et une créature d'une extrême puissance, épuisé. C'est du moins ce que prétendent les anciens auxquels Sarutobi Misaka a parlé de Yonbi.

« C'est comme s'il fallait faire une confiance aveugle en nos anciens. Et je crois comprendre qu'il vous faut des éléments plus tangibles, Nara-san. Non ? »

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"Pardon ? Qu'as-tu dit, chéri ?"

Ouch. Quelle peste! Dansant d'une jambe sur l'autre, c'est le pied endolori que Shika encaisse la remarque, un léger rose venant farder ses joues. Chéri! Voilà bien un nom qu'il ne s'attendait pas à se voir attribuer par son amie, quand bien même ce petit jeu n'est pas nouveau entre eux. Après avoir perdu deux orteils dans la bataille précédente, c'est au tour des côtes de récupérer leur dû, la jeune femme ne se gênant pas pour ponctuer cette relation masochiste d'un violent coup de coude pour toute réponse à celui que le chef de clan lui a donner dans le simple but de l'interpeller. Qu'arrive t-il à la Nara ces derniers temps. Elle semble encore plus vindicative que d'ordinaire. Commence t-elle à se lasser de devoir perpétuellement calmer les ardeurs de son compagnon? Ou, comme peut le laisser supposer ce qui est ressorti de leur entrevue chez Hiruka, a t-elle déjà la tête ailleurs? Le manipulateur d'ombre n'en sait rien, mais il est clair que quelque chose à changé chez elle et que pour en avoir le cœur net, il lui faudra lui aussi faire bouger certaines choses. Si bien que malgré son envie de rebondir sur le ''je ne suis pas trop femme'', il s'abstient finalement, accordant à sa partenaire un simple froncement de sourcils interrogatif tout en rejoignant la Sarutobi à l'avant du cortège.

Il ne faut pas longtemps pour que cette dernière marque une pause pour extraire d'un arbre le vin promis, puis que le Nara se délecte de la boisson avant d'abreuver la femme de questions en tout genres. Une fois le breuvage dans sa coupe, Shika la fait aller et venir plusieurs fois sous son regard attentif pour en apprécier l'opacité d'une robe écarlate, avant de prendre une grande inspiration nasale et s'imprégner au mieux de cette odeur si particulière de raisin fermenté. Il s'en humecte ensuite légèrement les lèvres avant de faire glisser le liquide dans sa bouche et de le faire rouler sur le palet par petites doses. Fruité, on n'en ressent pas moins une bonne teneur en alcool qui lui donne un corps des plus délectable. Somptueux! Une moue de satisfaction vient appuyer cette pensée. Et si le jeune homme ne se permet aucun verdict dans l'immédiat, préférant confirmer son premier ressenti par quelques gorgées supplémentaires, il ne manque pas d'exprimer son avis une fois l'échange entre les deux femmes terminées. Échange qu'il écoute avec attention tout en allumant l'une des cigarettes de salvia divinorum préparées à l'avance. Ainsi, prenant la suite de la cheffe du clan voisin, il bondit de branche en branche jusqu'à sa hauteur.

-Ce  cru est parfaitement délicieux, dame Sarutobi...aussi sensuel que la plus douce des mères et aussi dure que la plus noble des guerrières à la fois...je ne manquerais pas de m'en remettre à votre bienveillance pour en rapporter quelques bouteilles à Inari si nous revenons vivants de cette mission...

Puis il se tourne vers Towa en lui lançant un regard appuyé en signe de contestation au pragmatisme de la blonde, reprenant sa rhétorique pour s'immiscer dans la conversation.

-Quant à moi,  je dis juste que l'histoire des Nara...des clans...du sekaï tout entier est bâtie sur des rumeurs, ou plutôt des légendes et que c'est pas leur biais, que le monde a toujours évolué. Pourquoi demander des preuves à des amis de longue date? Par exemple, devrais-je quérir des preuves de ta fidélité à notre clan Towa-chan? Ne peut-on pas simplement faire confiance à ceux sensés assurer nos arrières? Toi même, ne crois-tu pas aux dieux qui protègent nos forêts? Je pensais pourtant que tu en étais la plus fervente partisane...les as-tu déjà vu pour autant? Ont-ils échangé avec toi?

Le Nara aspire deux bouffées successives sur sa tige salvatrice.

-De plus, ne peut-on pas juste rêver un peu et s'émerveiller des trésors que recèlent cet univers, aussi irréels puissent-ils paraître? Je n'ose croire que ni toi, ni vous dame Sarutobi n'avez un jour regardé ce monde avec des yeux d'enfants prêts à s'illuminer à la moindre once de magie, au moindre trésor...pourquoi perdre cela? Parce que nous nous devons d'être des ninjas accomplis faisant fi de leurs émotions? Notre condition de shinobis ne nous offre t-elle pas déjà bien assez de sang et de larmes? Doit-elle également nous ôter notre envie de rêver? La seule chose dont je sois certains c'est que nous mourrons tous un jour, que ce soit demain ou dans plusieurs années...lorsque cet instant viendra, que souhaitez-vous léguer à vos descendants?

Écrasant sa clope sur la semelle de sa chaussure avant de ranger le mégot dans un cendrier portatif prévu à cet effet, Shika en rallume une seconde presque immédiatement après.

-Bien sûr, hormis ceux qui y auraient été confrontés, personne ne peut assurer la véracité de l'existence de ces monstres à queues, mais que ce soit vrai ou non, la voie de la connaissance ne passe t-elle pas par l'acceptation de tout types de croyances, qu'elles viennent de l'est, de l'ouest, d'Inari ou de partout ailleurs? J'ai peut-être tort, mais ma croyance à moi se situe à ce niveau là d'acceptation des différences de chacun, sans me permettre de juger ou remettre en cause leur bon droit ou non...je souhaite que mes enfants et les enfants de mes enfants puissent vivre dans un monde de libre pensée sans être considérés comme des parias parce qu'ils voient les choses différemment de leurs voisins...

Embarqué dans cet échange pseudo ésotérique, le temps passe bien plus vite que le garçon ne l'aurait imaginé et finalement, sans qu'il ne s'en rende compte, le petit groupe est déjà arrivé à la frontière séparant les plaines de Karawar et le delta d'Ofusecho. La vente aux enchères ne se trouve désormais plus qu'à quelques encablures.

-Sarutobi-dono, y a t-il des choses qui pourraient titiller votre curiosité et que vous souhaiteriez trouver à cette vente aux enchères?

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Malins

Feat Shika & Misaka

« Il s'agit là de ne prendre qu'une coupe. Ce vin n'est pas un spiritueux acheté par les ivrognes pour oublier, mais un digestif adressé aux gourmets. »

Towa sait apprécier le goût de certaines liqueurs, mais elle trouve que ce n'est vraiment pas professionnel de boire avant ou pendant le travail -exception faite si c'est pour le bien de la mission-. Ainsi, elle choisit de ne pas prendre de coupe mais n'empêche pas les deux autres de le faire, se contentant de les juger et ce, fortement, tout en espérant qu'ils ne boiront pas dès qu'ils en auront l'opportunité. La belle attend patiemment que le trio puisse reprendre la route, c'est à ce moment là que les choses sérieuses peuvent enfin commencer. Les chefs de clan parle du rapprochement Sarutobi-Nara et de tendre la main à l'autre. La blonde n'écoute que d'une oreille distraite, il y a des choses qu'elle ne veut pas forcément entendre et, la politique ne l'intéresse pas le moins du monde.
Cependant, la kunoichi d'Inari regagne sa concentration et surtout son attention lorsque le sujet des bijuu est abordé par la Sarutobi, vaguement intéressée -ou plutôt curieuse- à l'idée d'entendre ce que cette dernière a à dire. Apparemment, même au sein de son clan, les avis sont partagés. A vrai dire, cela ne surprend pas vraiment l'historienne bien qu'elle soit tout de même déçue par l'ambiguïté qui demeure.

« Je n'ai jamais vu ce monstre de mes propres yeux et en effet, certains croient à un châtiment. Mais les anciens ne le diront jamais, que ce soit vrai ou non. Ils affirment que Yonbi a vraiment existé. Et même, il leur arrive de refuser d'aborder le sujet car si leurs propos sont vrais… »

La Nara n'aime pas quand les gens se stoppent en plein milieu de phrase, laissant leur auditoire seul avec ses fantasmes grotesques néanmoins, elle garde le silence. Elle considère que ce n'est pas à elle de prendre la parole, elle n'a rien à dire. Que répondre à cela ? Ce n'est pas une affaire qui la concerne véritablement. Mais, elle ne peux s'empêcher de tenter de deviner ce que la Sarutobi a voulu dire. S'attend-t-elle à ce que ces créatures funestes causent la fin du monde et l'extermination de la race humaine ? Pense-t-elle qu'il s'agit de dieux qui vont punir quelques hommes ayant commis des sacrilèges et que quelques massacres vont avoir lieu ? Ou alors que ces choses ont été invoquées par quelques cultes douteux ?

« Nara-san… Navrée, mais je ne pourrai vous parler que de désespoir. »

La manipulatrice des ombres ne s'est jamais attendu à entendre quelques douces histoires. Cela fait bien longtemps qu'elle a cessé de penser que le présent, le futur et le passé étaient tous roses. Son interlocutrice avoue qu'il n'y a aucune preuve, que des paroles, des promesses, au final, qu'une histoire de confiance.

« C'est comme s'il fallait faire une confiance aveugle en nos anciens. Et je crois comprendre qu'il vous faut des éléments plus tangibles, Nara-san. Non ? »

L'Arpenteuse hoche la tête. Comment pourrait-elle faire confiance à des gens qu'elle ne connait pas alors même qu'elle ne peut totalement faire confiance aux siens ? Ce n'est pas possible. Sans preuve rationnelle, la blonde ne peut tout simplement pas croire quelque chose d'aussi absurde. Mais Shika réagit alors, faisant un commentaire pertinent sur l'histoire et le monde, le tout bâtit sur des rumeurs. Ce n'est certainement pas faux. Cependant, Towa a envie de lui répondre que ces rumeurs ne sont qu'un poison venu enterrer si ce n'est déchiqueter la véritable histoire. De plus, elle n'aime pas vraiment le fait qu'il parle "d'amis de longue date" alors que le dialogue est orienté sur Yonbi et les Sarutobi que la femme ne considère pas comme des amis, mais tout juste comme des connaissances. Ni même le fait qu'il mette les croyances religieuses sur le même plan que l'histoire pure et dure. Elle soupire avant de prendre la parole à son tour mais, pratiquant une certaine économie de salive, n'ayant guère envie de tenter de convaincre son rêveur fini de supérieur.

"Il n'est pas question de jugement. Je dis juste que l'histoire et les croyances doivent être séparées et non pas mises sur le même plan."

Un certain sentiment d'impatience vient s'emparer de la femme lorsque celle-ci constate que les enchères ne sont plus très loin. Elle meurt d'envie de voir toutes les merveilles qui seront présentées aux enchères. Curieuse, elle écoute ce que Misaka a à répondre à Shika, puis elle accélère le rythme.

"Arrêtez de traîner la patte, il ne faudrait pas faire attendre Chihiko Gôshô !" La blonde se doute que c'est quelque peu osé de dire cela alors que les deux autres se sont certainement calés sur son rythme afin de ne pas l'épuiser, celle-ci étant sans doute le maillon faible de l'équipe. Mais, elle ne peut s'empêcher de se montrer froide, désagréable ou trop sérieuse pour ne pas dire coincée. "Avant que les enchères ne commencent, il va falloir étudier les cas de vol passés et mettre au point un plan d'action. Shika, tu as toujours été le meilleur stratège que j'ai connu alors reste sobre jusqu'à ce que tu nous aies pondu un plan, veux-tu ? Je tâcherais d'anticiper les variables et les pires scénarios possibles, comme je le fais si bien..."
Oeil pour oeil, dent pour dent et des chiens de chasse pour les voleurs un peu trop gourmands.


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Sarutobi Sarutobi Misaka
Sarutobi Sarutobi Misaka
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Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chef du clan Sarutobi - Rang A
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En approche Jeu 20 Aoû - 5:51
Sarutobi Sarutobi Misaka
En approche
Nara Shika, Nara Towa, Sarutobi Sarutobi Misaka


Savoir apprécier un nectar est une qualité que le chef des Nara sait exprimer sur un ton fort jovial, même si cette logorrhée peut sembler contenir des sous-entendus désagréables. Ceci ne serait rien s'il ne demandait pas en plus à son interlocutrice de faire les efforts nécessaires à le fournir en boisson, un comportement égoïste qui montre un total décalage avec la réalité tant l'on ne demande pas ainsi les choses avec quelqu'un qui est son égal politique dans une faction différente. Sarutobi Misaka dirige son clan et ne sert pas les Nara, aussi se sent-elle l'envie de refuser directement, mais la façon dont Shika a dit cela la laisse penser qu'il oubliera et passera vite à autre chose, comme il a été capable de le faire lors du Concile. Aussi choisit-elle le silence. Le même silence qu'elle garde lorsque le manieur d'ombres entame un discours philosophique mêlant pertinence et idéalisme. Léchant son palais, elle l'écoute parler de l'absurdité de douter de certaines personnes, dont les Sarutobi. Parler d'amis de longue date est oublier que ce clan a quitté le conflit des guerres de clans pour s'occuper d'un problème plus personnel. C'est pour elle un peu gênant. Que répondre à cela ? Elle a bien envie de renouer, mais cet homme semble faire comme si le contact n'a jamais été rompu. Elle veut parler mais se rétracte. Elle a envie de participer à la conversation mais sent que le moment n'est pas convenable, aussi tait-elle son avis et même son intention vis-à-vis des générations futures. Quoique…

« Les souvenirs du monde. De quoi comparer ce qui se faisait à ce qui se fait encore. »

Puis elle prend une profonde respiration et regarde droit devant elle en forçant un peu le pas et en fermant les paupières à moitié, sans sourire, sans bouderie, mais au fourreau, sans pour autant dégainer. Lorsque soudain quelque chose lui picote les oreilles plus que la fumée ne lui a jusque là picoté le nez. Elle se retourne vivement, yeux ouverts en grand, avant de calmement soupirer.

Mais déjà, le temps a passé et le groupe a grandement progressé.

« Le cas des Sarutobi est plus complexe que la simple croyance. Si des légendes ont été utilisées afin de tromper notre clan et de retirer nos troupes, alors nos anciens ont caché la vérité à tous. Et ils ont menti sur notre nombre, car nous devrions être l'un des clans les plus peuplés car moins ravagé par les conflits, ce qui est loin d'être le cas. Des anciens nous cacheraient donc la vérité sur autre chose. Comprenez la gravité de cette possibilité. »

L'on accélère alors en voyant Nara-san forcer le pas, et elle les amenant à leur destination comme une guide ayant fait des heures supplémentaires et tenant à rester dans les temps. Une fille pressée et assez sure d'elle pour défier l'autorité de son chef. À cela, la Sarutobi ne répond rien et préfère ignorer ce qui est interne aux Nara tant que ce n'est pas quelque chose d'important.

« Nara-san, Nara-dono, je vous prie de mettre de côté vos différends et vos personnalités. Nous devons au mieux nous effacer pour accomplir la mission, telle est la voie du ninja. Quant à moi, je vais mettre de côté mes envies, sauf si elles peuvent nous servir. Les objets anciens m'intéresse, mais tant pis. Ceci dit, si nous avons le temps avant de repartir, ou l'occasion, j'espère mettre la main sur le collier de Naruto. Il est lié à une prophétie et on dit qu'il aurait du rencontrer Yonbi lors d'une terrible guerre. Enfin, si l'occasion se présente. »

Le groupe progresse et un fumet arrive à ses narines. Cette odeur s'échappe d'une auberge et caresse les visages. Il s'agit à n'en point douter de pâtisseries alléchantes qui attirent l'attention de Sarutobi Misaka, comme cherchant à l'attirer. Celle-ci se reprend, mais peine à ne pas avoir les pupilles braquées dans la direction de la fragrance sucrée.

« Nara-dono… »

Elle fixe soudain son interlocuteur, s'arrête une seconde, bouche molle et regard hésitant, puis reprend, vivement :

« Nous comptons sur vous. Si Nara-san dit vrai, je suis prête à suivre vos instructions. Je sais faire mon chakra discret. »

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La fine équipe n'eut guère de difficulté à rejoindre Netsuretsu. Déjà parce qu'ils étaient tous des ninja expérimenté (parfois, malgré les apparence pour Shika), mais aussi parce que les Grandes Enchères étaient un événement certes discret et réservés aux connaisseurs, mais qui attirait du monde.
Pour ceux qui savait où regarder ou que chercher, il était facile de reconnaître nobles et riches bourgeois étrangers venus de tous le Sekai qui se rendait vers la citée marchande, généralement avec une lourde escorte.

La cité se dévoila rapidement aux yeux des ninja d'Inari au détour d'un méandre d'un des nombreux fleuves du Delta d'Ofusecho.
La ville était visiblement prospère, les habitations commençant à dégorger hors de ses splendides murs fortifiés... Et ce n'était apparemment pas la première fois, la ville comprenant plusieurs zones plus ou moins concentriques séparées par des remparts.

La première, que les habitants nommaient le Caravansérail, était justement ce pourtour d'habitations rustiques,de clôtures à bestiaux et étables, d’entrepôts, d'auberges et relais peu chers et petits commerces faisant un peu tout qui encerclait la ville.
La route principale s'y scindait en deux, une voie menant au cœur de la cité marchande, l'autre traçant directement vers son port, passant par une porte visiblement plutôt récente, immense et bien gardée : la Porte du Devoir (celle menant au bourg proprement dit était la Porte de la Prospérité).
Ce dernier, bien qu'à l’abri des murailles principales de la ville, faisait également parti du Caravansérail, tout comme les entrepôts et commerces qui l'entourait.

N'allait pas croire qu'il s'agissait d'un taudis où vivotait le bas-peuple et les parias. Le Caravansérail, bien que rustique et d'aspect plus pauvre que le reste de la ville, débordait d'activités et les affaires y étaient prospère.
Ce "quartier" était l'interface entre les négociants du fleuve et ceux des terres et moult routes commerciales y aboutissaient ou en partaient.
Même s'il avait une réputation d'agitation et de troubles, on y brassait pas mal d'argent en suant sang et eau de manière tout à fait honnête (ou pas). On disait qu'on pouvait trouver de tout au Caravansérail, que des fortunes changeaient de mains dans quelque gargote de nouille ou se pariaient aux dès dans d'obscurs tripot du port.
Le plus célèbre de ces derniers étaient le Vaisseau Échoué, un entrepôt du port reconvertit en taverne par le truculent Nowaki Roku, ancien capitaine (probablement corsaire et peut-être shinobi), qui avait perdu un bras en mer.
Les gens avaient somme toute une certaine vision romantique de l'endroit : un lieu étrange, bigarrée, promettant aventures et danger, mais aussi fortune pour les audacieux ou les acharnés.

La criminalité y était bien sûr existante, malgré des patrouilles de samouraï de la famille Harushige (le Seigneur et dirigeant "officiel" de la ville). Mais à part les bandes de galopins coupeurs de bourses, il y était organisé et discret (enfin, pas aux yeux des ninjas, qui repéraient les messieurs tatoués et musculeux faisant de racket de commerce assez facilement).
En ce moment (dans ce lieu chaotique, tout changeait très vite), c'était la bande du Lotus Pourpre qui avait le plus d'influence dans les ombres. On la disait dirigée par une ex-moniale de Jashin, Murasaki Rengu.
De plus, l'endroit était le terrain de jeu de nombreuses guildes, comme celle des Forgerons&Palefreniers ou des Marins. Des hommes et femmes très soudés, durs à la tâche et têtus, prompt à l'emportement contre ceux qui menaceraient leur gagne-pain.

Enfin, la famille Chihiko, en accord avec le seigneur local, avait bien compris l'importance du Caravansérail et n'hésitait pas à y investir pour le garder sous contrôle, luttant contre la pauvreté, interdisant l'esclavage, faisant (un peu) respecter la loi, rénovant les maisons et les commerces parfois bâtit "à la vas vite" et fermant les yeux sur certains règlements de comptes.
Tant que l'argent coulait à flot, que la réputation de la cité marchande n'était pas ternie et qu'il n'y avait pas de troubles trop important, les autorités locales se montraient fort bienveillantes.

En raison des enchères, c'était dans ce quartier que logeait pas mal d'étrangers, les moins fortunés et les suivants, serviteurs ou même des commerçants peu argentés mais qui espéraient une vente ou voulait acquérir certains biens précis pour satisfaire leur passion.
Les ninja remarquèrent parmi eux quelques rônin, moine-guerrier sou shinobi qui, comme eux, devaient être là pour les Grandes Enchères, escortant leurs clients.
Ou, qui sait, étaient là pour un discret assassinat ou un vol.

Venait ensuite la cité proprement dîtes.
D'abord les quartiers de la Basse-Ville et de la Ville-Haute souvent nommée ensembles Quartier des Artisans, ce qui déplaisait fortement aux habitants. A ceux de la Basse-Ville parce qu'ils ne voulaient pas être associés à ces "parvenus" et autres "bourgeois grassouillets" de la Haute-Ville.
Et à ceux de la Haute-Ville parce qu'ils ne voulaient pas être regroupés avec les "péquenots" et "gagne-petits sans envergures" de la Basse-Ville.
Les deux quartiers étaient plus ou moins séparés par une muraille, mais cette dernière avait connu de meilleurs jours et n'était plus qu'un vestige historique marquant les limites de l'ancienne ville avant que sa population n'en déborde qu'autre chose.
Néanmoins, cette frontière restait bien présente dans l'esprit des habitants de ces deux quartiers et les vestiges des remparts et surtout les portes s'avéraient bien entretenus. Cédant aux pressions, le seigneur Harushige les faisait garder par ses troupes.

La Basse-Ville n'était que l'équivalent du Caravansérail qui se serait posé et embourgeoisé.
C'est là qu'on trouvait les commerces "en dur" ou d'artisans renommés. Les guildes de marchands y avaient pignon sur rue (même si beaucoup d'affaire se traitaient ailleurs). Les auberges étaient de meilleures qualités et ont trouvait de belles propriétés dans des rues au calme.
S'y trouvait également un petit temple, visiblement récent mais de plus en plus fréquenté, dédié à la foi Osmétiste et dirigé par Kazunaga Manabu un bonze charismatique formé au Temple du Bois Bleu.
La criminalité ne se faisait qu'en sous-main et les patrouilles étaient nombreuse, appréciées des locaux.
Les gens y étaient pragmatiques, plutôt humbles (bien qu'aussi souvent fier de leur réussite ou de leur commerce) et travailleurs mais aussi moins ouvert. Les habitants de la Basse-Ville vivaient surtout en vase-clôt, travaillant pour la cité et eux-même. Ils n'aimaient pas vraiment les étrangers, mais appréciaient leurs ryô. Du coup, les Grandes Enchères leur laissaient un goût mitigé dans la bouche.

La Haute-Ville étaient visiblement plus ancienne. Là se trouvaient les commerces qui avaient réellement prospérait et acquis une influence certaine. Légaux ou non. Les habitants étaient très fiers de leur succès, de celle de leur famille et s'enrageait facilement si on les traitait de parvenus ou si on laissait sous-entendre qu'ils n'avaient fait qu'hériter de leur richesse (ce qui était parfois vrai).
Vu la concentration d'argent, c'était aussi là que l'on trouvait les commerces de luxe ou de produit les plus rares. La sécurité et les patrouilles étaient évidemment au meilleur niveau.
Les hostelleries de qualité accueillaient splendidement les voyageurs, et notamment les richissimes marchands venus pour les enchères.

La Haute-Ville était aussi le fer de lance de la culture de la ville, promouvant les arts et l'éducation, mais aussi la religion.
On y trouvait ainsi le Temple des Cinq Cerisiers, un splendide et élégant édifice d'albâtre dirigé par Irie Akimi, haute-prêtresse du clergé de Karo, la déesse de la Créativité, de l'Amour et de l'Art.
Les érudits pouvaient également aller prier dans la plus sobre et discrète Ecole de l'Âme, un temple dirigé par le vieux sage Zenkô Yasihiro dédié à Mino, la Déesse de la Connaissance. Il était visiblement en "perte de vitesse" et survivait surtout en temps qu'école. Le haut-prêtre était un peu aigri, notamment à cause du succès de ces évaporés de disciples de Karo mais aussi par le succès récent de la foi Osmétiste dans les bas-quartier. Ironique, pour celui qui servait la Déesse du Changement.

Par ses accointance avec les Arpenteurs des Six Chemins, Towa savait que non loin de celui-ci se trouvait une discrète propriété attendant à la boutique d'un antiquaire. Sans même l'avoir rencontré, la Nara savait que le propriétaire, un certain Takara Satoru, porterait sur lui trois anneaux de bronze.
Elle n'avait pas contre pas la moindre idée de qui était exactement ce contact, ni même s'il pourrait être d'une aide quelconque dans la mission des shinobi.
Pire, avec leur curiosité maladive, les Arpenteurs pouvaient parfois même être une gêne...

Il existait un autre tout petit quartier de la ville, chevauchant à la fois la Haute-Ville, la Basse-Ville et le port (donc le Caravansérail).
C'était une rue unique, suivant un joli canal (la ville en bord de fleuve en possédait trois sillonnant la cité) bordé de saules pleureurs... Et de boutiques à la lanterne rouge.
On l'appelait la Promenade des Trois Cascades (il y en avait en effet une petite entre chaque quartier de la ville) et c'était le quartier des plaisirs de Netsuretsu, où l'on trouvait à la fois maisons de jeux et maisons-closes.
Le prix et le standing variait bien sûr selon qu'on se trouvait dans la Basse-Ville, la Haute-Ville ou sur le port, mais il régnait dans ce quartier un véritable "esprit de corps".

Bien que le Lotus Pourpre tente de contrôler les "affaires" dans la section du Caravansérail, c'était la Douce Étoffe, mi-guilde des artiste et geisha, mi-organisation criminelle  qui régnait en maître sur les lieux. Son nom ne prêtait pas à rire et si ses méthodes s'avéraient souvent diplomate, le nom de cette "association" venait initialement de ses célèbres garrottages de ses opposants.
Actuellement, il y avait un conflit feutrée entre cette dernière et les disciples du Temple des Cinq Cerisier, qui n'appréciait guère que l'Art et les femmes soient galvaudée dans un "commerce dégradant".
Mais la source réelle de ce conflit venait peut-être juste de la jeune et belle Irie Chiziru, fille de Irie Akimi qui s'était hissée à peine adolescente à la tête de la Douce Étoffe peut-être par pur esprit de rébellion contre sa moniale de mère...

Venait enfin le Fief du Héron (les gens disaient juste "le Fief" ou, pour les jaloux, "ces fieffés profiteurs").
Situé sur une haute colline dominant le fleuve et le reste de la ville, c'était le quartier noble et le centre du pouvoir local.
Ses rempart resplendissaient et le Château du Héron d'Argent semblait à la fois veiller sur la ville et servir de phare, avec sa magnifique statue argenté et ses tuiles laquées à son sommet.
Là se trouvait le siège du gouvernement, la citadelle de Harushige Bunmei. Bien qu'issus d'une famille connue pour ses hauts-faits militaires, on s'accordait à dire qu'il n'était qu'un faible, un dirigeant fantoche. Amateur d'art éclairé, calligraphe reconnu et au physique agréable, il faisait une excellente figure de proue, bien que timorée. Il aimait visiblement beaucoup sa ville et ses habitants, faisant tout ce qu'il faut pour sa prospérité, même si cela signifiait abonder dans le sens de la puissante famille Chihiko.

Il fallait noter tout de même un étrange haut-fait à son crédit, prouvant que, peut-être il avait plus de courage et d'intelligence qu'on lui prêtait : son mariage.
Il y a dix ans maintenant, il avait de manière totalement surprenante épousé Kaguya Botan, une puissante kunoichi cheffe d'une bande de guerre du brutal clan Kaguya.
Las des pillages et attaques incessantes des Kaguya sur ses terres, la légende racontait qu'il avait été la trouvée directement et lui avait offert sa main et une vie de luxe en échange de l'arrêt de leurs razzias.
Depuis, elle avait plus ou moins renoncé à son clan et en plus d'épouse, elle faisait office de chef des gardes et de la sécurité des Harushige. Sans elle, sa troupe s'était débandée et avait rejoint d'autres pillards Kaguya à la recherche de nouveau conflit ailleurs dans le Delta.

On trouvait également dans ce quartier l'immense manoir des Chihiko.
Bien que n'étant pas noble, cette richissime dynastie de marchands régnait en sous-main (voire quasiment ouvertement) sur la ville et nul ici ne remettrait en question leur droit de loger dans ce quartier (pas publiquement du moins, il y a toujours des jaloux).
Ils avaient des échoppes, ateliers et commerces partout dans la cité (et ailleurs dans le Delta d'Ofusecho, voire dans le Sekai) et avait des représentant tant chez les guildes les plus influente que dans la pègre. Des pourparlers étaient en cours pour leur intégration dans la Ligue Somei.
Pour eux, l'argent, l'art et le prestige comptait plus que tout et Netsuretsu était leur fief.
Les Grandes Enchères étaient une longue tradition de la famille, réminiscence des premier succès de leur ancêtres, d'habiles spéculateurs et aventuriers.
Actuellement, cette puissante famille bourgeoise était dirigée par Chihiko Gôshô. Arrogant et colérique, l'homme bedonnant était suffisamment rusé pour se douter qu'il y avait quelque-chose d'anormal dans ces vols odieux qui souillaient son événement.
Il avait donc décidé de faire appel à des shinobi.


   
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Après y être allée de ses quelques remontrances rabats-joies dès qu'elle voit les deux autres se délecter du fameux nectar, Towa ne se laisse pas distraire et apporte une preuve supplémentaire de sa divergence de point de vue avec son camarade clanique dès qu'il s'agit de surnaturel.

"Arrêtez de traîner la patte, il ne faudrait pas faire attendre Chihiko Gôshô !"

Sans déconner. C'est l'hôpital qui se fout de la charité! Le chef du clan d'Inari se demande ce que la jeune femme a bien pu bouffer aujourd'hui pour se comporter de la sorte. Si son austérité et son exigence sont usuels, il n'est pas dans ses habitudes d'être aussi tendue et irrévérencieuse. Un petit sourire ironique au coin des lèvres, tu plantes ton regard dans le sien.

-Vas-y, passe devant, on te suit...du moins si on y arrive...

«Nara-san, Nara-dono, je vous prie de mettre de côté vos différends et vos personnalités. Nous devons au mieux nous effacer pour accomplir la mission, telle est la voie du ninja. Quant à moi, je vais mettre de côté mes envies, sauf si elles peuvent nous servir. Les objets anciens m'intéresse, mais tant pis. Ceci dit, si nous avons le temps avant de repartir, ou l'occasion, j'espère mettre la main sur le collier de Naruto. Il est lié à une prophétie et on dit qu'il aurait du rencontrer Yonbi lors d'une terrible guerre. Enfin, si l'occasion se présente. »

Le collier de Naruto? Jamais entendu parlé du côté de l'hyperactif. Peut-être Towa en sait-elle plus par le biais de ses nouveaux copains arpenteurs. A sa façon de parler, la cheffe des Sarutobi semble être des plus studieuses. ''Telle est la voie du ninja''. La phrase fait sourire Shika. Autant pour son côté solennel, sorti tout droit d'un bouquin, que pour une pensée personnelle qui l'entraîne dans un délire vers lequel seul le manque de salvia divinorum peut l'amener.

-Euh...pardonnez-moi mais...interroge t-il avec un sourire amusé par sa trouvaille...n'y a t-il pas autant de ninja qu'il y a de voix...hmmm...à moins que vous disiez ça en  pensant à l'expression parler d'une même voix...dans ce cas, c'est vrai qu'on pourrait croire qu'il n'y a qu'une voix...mais bon, finalement l'important dans la voix, c'est le son qui en sort...l'hyperactif aurait pu arrêter là son délire, mais voilà qu'il rebondit sur une suite que le ton de sa voix fait apparaître comme la plus sérieuse du monde...Ceci dit, blague à part il y a aussi autant de voie qu'il y a de shinobis...j'ai toujours trouvé curieux qu'on généralise naturellement comme ça une chose aussi unique...comme si les ninjas étaient poussés à être LE ninja, comme si leur différences devaient être happées par le système qui régit le sekaï. Ne serait-ce pas ce que désirent les puissants finalement? Nous mentir dès l'enfance en nous faisant croire que l'on choisit un nindo qui fera de nous des personnes uniques pour mieux nous endormir et nous faire intégrer un moule établie depuis longtemps...

C'est Towa qui met fin aux élucubrations du garçon en lui demandant de mettre un plan en place, tandis que Misaka accepte qu'il en soit ainsi. Encore un de ces trucs chiants inhérent à la fonction de chef. Pour une fois que Shika espérait partager le fardeau avec un autre chef de clan, voilà que la Sarutobi s'en remettait à lui. Pas cool. En effet, s'il favorise le travail d'équipe et prône la synchronisation des membres la composant, le jeune homme a appris à travailler seul pendant toutes ses années à parcourir les routes du sekaï. C'est ainsi qu'il s'est débrouillé pour ne pas mourir, ni impliquer les personnes qu'il aimait. Ne faire confiance qu'à soi-même. Mais bon, les choses doivent évoluer, n'est ce pas ce qu'il répète sans cesse?

Ainsi, en fumant une énième cigarette de sauge des devins afin de rassembler ses idées vagabondes, il prend une grande inspiration puis soupire tout aussi largement, tandis que les portes de Netsu retsu font leur apparition sur la ligne d'horizon.

-Pour commencer, allons flâner tranquillement dans les rues, nous apprendrons sans doute quelques petites anecdotes croustillantes...il hésite d'abord, mais sa drogue ne faisant pas encore totalement l'effet escompté, il se laisse aller...quels sont les troquets qui passent la meilleure musique, ceux qui servent le meilleur alcool, quels sont les meilleurs établissement pour jouer, qui couche avec qui, qui fait cocu qui, qui est à l'affiche de tous les galas...ahahah...et bien d'autres choses ne vous inquiétez pas...conclu t-il pour se rattraper un peu.

Il ne faut pas longtemps au trio pour combler la distance les séparant encore de l'une des entrées de la ville, la porte du devoir plus précisément. Celle-ci est fortement gardée et après que Shika ait décidé de maintenir un tant soit peu son anonymat en usant d'un henge le temps de passer la muraille ainsi qu'en activant sa furtivité, les trois ninjas doivent montrer patte blanche en indiquant qu'ils sont ici sur l'ordre de Chihiko Gôshô. L'homme doit être sacrément influent puisque la simple évocation de son nom rend d'un coup les gardiens de la cité bien plus dociles. Plus qu'à se rendre chez lui en prenant le temps de errer dans les rues en quête de quelques informations de surface. Magnifique, l'endroit semble s'être érigé dans le faste et la prospérité. Tout ici n'est qu'esthétisme, tout est grand, voire grandiose et c'est en s'émerveillant à chaque pas devant tant de beautés architecturales que le Nara laisse traîner l'oreille ici et là après s'être séparé de ses partenaires et qu'ils se soient fixé un lieu et un horaire pour se retrouver. Les langues se délient facilement lorsqu'il s'agit de chanter la gloire de la cité, ainsi que les personnages qui en font la renommée et tant qu'on ne cherche pas à trop rentrer dans le détail. Une foultitude de hauts lieux et de grands noms parviennent ainsi jusqu'à toi, preuve à la fois que la ville connaît un essor extraordinaire et que les luttes de pouvoir y existent comme partout ailleurs, bien que la famille Chihiko soit au sommet de l'échelle quel que soit l'angle choisi pour appréhender celle-ci.

C'est ainsi qu'après avoir fait le tour de la ville, le garçon retrouve ses compagnons d'aventure au point de rendez-vous fixé, à une centaine de mètres de la demeure des Chihiko, et que tous trois peuvent échanger les différentes informations glanées. Silencieux, ce qui peut surprendre ses interlocuteurs, Shika s'installe en tailleur sur le sol, le visage et les yeux fermés, avant de rouvrir ces derniers et d'interpeller ses partenaires.

-Ok, voilà comment je vois les choses! A vous de m'arrêter si vous êtes en désaccord...le carvanserail semble être le point névralgique. Déjà c'est là-bas qu'auront lieux les enchères et en plus, le quartier semble rassembler quelques coquins à mêmes d'accomplir les vols relatés. Ensuite la basse ville, personnellement j'ai eu peu d'informations sur cet endroit, mais au regard de la méfiance de ses habitants vis à vis des enchères, il est possible que l'un d'entre eux tente de faire capoter l'événement. La haute ville ensuite, rassemblement des fortunes les plus importantes. C'est là-bas qu'on rencontrera la quasi totalité des investisseurs de la vente. Enfin le domaine Chihiko et le manoir du gouverneur Harushige Bunmei. Je pense que nous devons réussir à infiltrer au mieux les différentes strates de la cité...

Le Nara marque une pause pour rallumer sa clope qui n'a pas résisté aux premiers explicatifs.

-Sarutobi dono, puisque vous semblez porter un certain intérêt pour le collier dont vous m'avez parlé et que s'il doit se trouver quelque part, ce sera bien ici, je vous propose de devenir une riche commerçante et ainsi de crécher dans la haute ville et pouvoir enquêter au plus près des acheteurs tout en assistant chaque jour à la vente aux enchères...Towa, l'ami dont tu m'as parlé, peut-être en sait-il un peu plus...après avoir rencontré Gôshô, il serait intéressant que tu lui rendes visite...mais avant cela, fait en sorte de te faire embaucher par le seigneur Chihiko comme garde du corps personnelle et représentante du service de sécurité...comme cela, tu pourras participer chaque jour à la vente aux enchères toi aussi...ce rôle me semble être le plus judicieux pour toi car tu es la seule à ne pas pouvoir dissimuler ton chakra et qu'aucun senseur ne trouvera anormal qu'un shinobi fasse parti de la sécurité...en tant que garde du corps de Gôsho, essaye de te faire inviter à dormir chez les Chihiko eux mêmes et ainsi garder un œil sur la famille dominante de cette ville....on ne sait jamais...enfin, de mon côté, j'irais enquêter dans la basse ville et me ferais passer pour un acheteur lambda afin d'être également présent à la vente chaque jour. C'est là-bas que nous nous retrouverons chaque jour, chacun gardant sa couverture et prêt à soutenir les autres en cas de grabuge...nous devons tout faire pour déterminer s'il existe un lien entre toutes les œuvres volées et/ou les différents acheteurs qui ont été volés...je vous propose de communiquer à chaque vente par le biais de message codés...  

Shika écrase sa cigarette contre la semelle de sa chaussure avant de reprendre.

-Comme je n'aime pas mettre tous mes œufs dans le même panier et garder toujours une surprise dans la manche, je me demande s'il ne serait pas judicieux que vous ne vous présentiez que toutes les deux chez le seigneur Chihiko...pendant que de mon côté, je reste un inconnu, même pour les dirigeants du coin...ainsi, si jamais nous étions trahis d'une manière ou d'une autre, il nous resterait toujours cette carte là à jouer...qu'en pensez vous?

Enfin, en attendant l'approbation ou non du plan par les deux autres, Shika s'approche de Towa et dépose tendrement une main sur son épaule en s'exprimant d'une voix douce mais assurée.

-Ne t'inquiète pas autant Towa, tout se passera bien!


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« Nara-san, Nara-dono, je vous prie de mettre de côté vos différends et vos personnalités. Nous devons au mieux nous effacer pour accomplir la mission, telle est la voie du ninja... »

La femme à la blonde chevelure roule des yeux. Sa relation avec Shika a toujours -ou presque- était ainsi et, elle ne croit pas être plus proche de quelqu'un d'autre que lui. C'est son idiot préféré bien qu'elle ne le dira jamais par crainte que cela ne lui monte à la tête. Hélas, il s'emporte encore une fois et un déluge de paroles s'abat sur les kunoichi. Cependant, pour une fois, Towa ne peut qu'approuver ce que dit son chef de clan, dans une certaine mesure. Comme d'habitude, c'est la manipulatrice des ombres qui met fin aux propos de son partenaire en lui demandant de mettre au point un plan comme il sait si bien le faire.

Evidemment, il est obligé de faire le malin. Pour les gens sensés, il veut dire qu'avant de passer à l'action, il faut récolter des informations en tous genres. Après avoir passé la porte, les ninjas se séparent pour faire le tour de la ville et obtenir quelques premiers éléments afin de mieux comprendre le fonctionnement de l'endroit et les différentes "factions clefs". L'historienne se demande si elle ne devrait pas questionner les habitants sur le Lotus Pourpre qui semble être l'organisation criminelle assumée la plus influente du coin, au cas où elle pourrait être liée à tout cela. La femme se remémora la présence d'un contact arpenteur qui pourrait peut être lui venir en aide pour cette mission, même si s'adresser à lui peut être à double tranchant, les membres de l'organisation offrant rarement un service sans contre-partie et ceux-ci sachant se montrer avide.

Une fois de retour auprès de ses coéquipiers, la kunoichi écoute ce que son chef a à dire. Cette fois, il parle avec sérieux et l'Arpenteuse ne peut qu'agréer à ce qu'il dit.

"Le rôle que tu m'as attribué me convient très bien. Après avoir parlé avec le commanditaire, j'irai donc discuter avec Takara Satoru, un membre du cercle de bronze. Puis, j'espère que je pourrai entrer dans le domaine Chihiko en tant que représentante du service de sécurité et garde du corps personnelle de Chihiko Gosho. C'est un rôle qui me convient plutôt bien, je pense, étant donné mes aptitudes" Elle marque une courte pause avant d'ajouter : "Je pense qu'il serait préférable que tu restes en retrait, oui. Si Misaka possède quelques dons en matière de furtivité, elle pourrait jouer ce rôle mais tu es un médecin alors c'est mieux que tu prennes cette position. Comme tu l'as si bien dit, il est bien de garder un effet de surprise."

La blonde jette un regard en direction de la Sarutobi en attente de son avis sur la question mais n'ajoute rien, ayant déjà dit tout ce qui lui semblait pertinent. Son tessenjutsu est assez discret pour qu'elle puisse bénéficier d'un effet de surprise, détient quelques capacités d'anticipation et puis, elle n'est pas capable de camoufler sa présence comparée aux deux autres ninjas.

Une fois les échanges finis, elle se présente aux portes du manoir Chihiko et demande audience auprès du commanditaire ou de son représentant devant lequel elle s'incline et donne son nom avant de lui laisser prendre la parole pour exposer la situation actuelle.

"Si vous le permettez, je souhaiterais que vous m'acceptiez comme garde du corps pour les jours à venir mais aussi comme représentante de la sécurité. Cela me laisser une marge de manœuvre assez importante. Aussi, je serais comblée si vous acceptiez de me prêter une chambre le temps de cette mission." Marquant une courte pause, elle poursuit : "Quand aura lieu la prochaine vente ? Pourriez vous parler plus en détail du contexte de disparition des objets ? Auriez-vous des suspects ?"
Oeil pour oeil, dent pour dent et des chiens de chasse pour les voleurs un peu trop gourmands.


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Sarutobi Sarutobi Misaka
Sarutobi Sarutobi Misaka
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Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chef du clan Sarutobi - Rang A
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Sarutobi Sarutobi Misaka
En parlant de la voie du ninja, jamais la noiraude n'a invité au débat. Le cliché du Nara intelligent et ayant de la répartie est contrebalancé par une attitude qui fait se demander si leur personnalité correspond à leur clan. Shika, organisateur du Concile, est celui qui ouvre les discussions tel un Nara diplomate et par son retrait, la kunoichi de Karawar tend à se rapprocher du cliché de la professionnelle.

"Par 'voie du ninja', je ne parlais pas d'un idéal, mais d'une méthode. Agissons avec professionnalisme."

À ces  mots, elle ajoute un haussement d'épaules et un sourire, ce qu'il faut pour ne pas sembler si rabat-joie et tenter de la vraie communication. Alors que le groupe se rapproche de la cité, la noiraude se métamorphose en une personne à la tenue plus ordinaire, qui passe partout, que personne ne pourra reconnaitre afin d'admirer cette ville, d'ouvrir les narines et apprécier les senteurs des auberges s'échappant dans les rues, mais surtout d'observer les toits, les ruelles, les passages discrets permettant d'aller et venir des enchères par des voies permettant de se cacher. En ninja, Sarutobi Misaka scrute et examine, analyse le terrain, mais ne tourne pas non plus autour des mêmes endroits, pour qu'on ne la regarde pas d'un drôle d'air. Elle ne se colle pas à ses partenaires de travail, prrend même ses distances, leur ayant indiquer vouloir anticiper les trajets qu'effectuerait quiconque se rendrait sur les lieux par une voie peu conventionnelle, jusqu'à ce que les ninjas ne se revoient pour planifier la suite des opérations, qui consisterait à se séparer et profiter des compétences de chacun à un endroit précis.  La noiraude tiendrait, selon le metteur en scène, le rôle d'une femme fortunée. Elle qui a bien voyagé imagine alors plusieurs scénarii, diverses sources de richesse. Le Nara a de la suite dans les idées et la kunoichi approuve le plan. L'autre approuve aussi. Le manipulateur d'ombres montre enfin le Nara en lui.

"Je serai Dame Hinori, fille de Hinori Matsuda. J'ai fait fortune en investissant de l'argent aux bonnes places. Mais oubliez cela, je trouverai surement une meilleure couverture. Toutefois, il y a ici des personnalités pouvant potentiellement repérer un Henge. Je vais m'apprêter, m'habiller comme la mode des femmes riches l'exige et en dissimulant mon chakra. Je vais donc prendre le temps d'observer la haute-ville de loin pour m'apprêter. La Promenade des Trois Cascades sera parfaite, je ne pense pas que quelqu'un m'y repèrera. Dame Hinori et je préfère ce rôle à un autre. Je sais masquer mon énergie mais le collier de Naruto est un prétexte idéal pour me fondre chez les gens aisés. Nous donnons-nous lieu de rendez-vous pour partager nos renseignements ?"

Elle a volontairement tu ses compétences médicales en s'adressant à Towa, par discrétion et stratégie. Les deux clans ne sont pas vraiment amis, elle ne brisera donc pas toute la glace d'un coup. Et à l'ajout de Shiki, elle pouffe légèrement, l'imaginant devant les enchères, en larmes, ne pouvant entrer, sanglotant sous une fine pluie.

"Je serai aux enchères avec Nara-san."

Elle quitte donc le duo et se rend à la Promenade pour y regarder qui passe, quels vêtements sont portés du côté de la haute, si les grns riches et nobles aiment le montrer et à quel point leur manière de parler diffère de la basse-ville, discrètement. Après cela, elle ira s'habiller en y mettant le prix.

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Les shinobi n'eurent aucun mal à pénétrer dans la cité marchande enfiévrée par les enchères.
Même s'il y avait pas mal de contrôle renforcés aux différentes portes séparant les divers quartiers de la ville, les visiteurs étaient nombreux et il n'y avait pas réellement de ninja "à demeure" pour épauler les patrouilles municipales épuisées.
Ainsi, bien que plutôt bon, il fut facile pour Shika et Sarutobi Misaka de se déguiser et de pénétrer incognito dans la citée. Towa ne se donna pas cette peine : après tout, qui ici à part peut-être son contact chez les Arpenteurs des Six Chemins la connaîtrait ou pourrait l'identifier comme kunoichi du clan Nara ?

Toujours aussi hyperactif et bavard, Shika exposa plans et idées. Il nomma plus ou moins Towa garde du corps de leur employeur, la chargeant de prendre contact avec lui. Lui même allait se charger d'enquêter discrètement dans la partie basse du Quartier des Artisans et essaierait d'assister à diverse ventes aux enchères en se faisant passer pour un acheteur banal.
Il suggéra à Sarutobi Misaka de jouer le rôle d'une riche parvenue et d'ainsi pouvoir se glisser dans les salles d'enchères les plus cotés. Rôle que la kunoichi accepta avec plaisir.

Les ninjas se séparèrent donc.
Shika traîna ses guêtres dans la Basse-Ville. Bien vite, le chef du clan Nara se rendit compte qu'ici les gens n'étaient pas des fans absolu des Grandes Enchères.
Elles amenaient de riches parvenus, hautain et froid, souvent accompagné de brutes comme garde du corps. Des étrangers (dont la plupart devaient être lié à la pègre pour avoir tant d'argent à dépenser) qui aimaient étaler leur richesse et la dilapider dans des broutilles.
Enfin, vu qu'il était quand même possible de leur soutirer quelque menu monnaie, on n'allait pas non plus les chasser...

Visiblement étranger à la ville, le Nara se rendit vite compte qu'on lui surtaxait le moindre service ou produit. Pas honteusement et rien qu'une âpre négociation (le sport de l'endroit) ne pouvait régler, mais c'était toujours agaçant de se voir considérer comme un pigeon.
Posant négligemment quelques questions de touriste et acheteur potentiel, Shika apprit l'existence d'une salle d'enchère dans le quartier : le Hall du Fer.
Apparemment, la guilde des forgerons louait un grand local en face du temple osméiste, aménagé à grand frais. Il s'y échangeait des armes rares, des armures de samouraï exotique ou au passé chargé, des bannières de clan disparu et même apparemment la tête momifié (et encore dans son casque) d'un samouraï datant de la fondation de l'Empire du Fer.
De ce qu'apprit le chef des Nara, un des objets les plus convoité par les collectionneurs étaient les Griffes Noires, une paire de katana en fer météoritique d'un Inuzuka enragé qui aurait décapité dix-sept gradés de Tetsu avant de mourir, à la fin du siège de Baransu. La tête tranchée de Shimazu Tomoharu (avec son casque) était aussi particulièrement convoité.

On discutait ferme également à propos de Ketsueki, une armure peinte en rouge sang, dont les partie métallique aurait été forgé à partir du sang de victime (ou de membre, la légende était floue) du clan Chinoike. Toutefois, de nombreux amateurs doutaient à propos de cet objet, qu'en plus beaucoup considérait comme maudit. Un prêtre avait apparemment été appelé pour la garder, en plus des samouraï et divers services de sécurité embauché par les Chihiko.
Ces derniers avaient d’ailleurs réussit à minimiser les vols récents, mais des rumeurs à propos de "malversation" commençaient à se répandre...

Sous le pseudonyme de Dame Hinori, Sarutobi Sarutobi Misaka sillonnait la Promenade des Trois Cascades, se faisant parfois ouvertement draguée (surtout vers la partie lié au port).
En remontant jusqu'à la Haute-Ville, la kunoichi pu s'apercevoir que la mode du moment était aux kimono de couleur havane et argent, avec des motif de feuille d’érables. Le tout si possible ne soie Kamiko du Pays du Feu.
Chemin faisant, la kunoichi apprit l'existence de deux salles d'enchères réservée à l'élite.
Le Hall du Diamant était un théâtre reconvertit de la Haute-Ville pour l'occasion, non loin du Temple des Cinq Cerisier, où se déroulaient les enchères les plus coûteuse, présentant des pièces unique et hors de prix, souvent des œuvres d'arts ou des curiosités vraiment bizarres. Il ne semblait y avoir aucune limite à ce que l'on pouvait y trouver.
Par contre, il fallait dépenser cent ryô à chaque séance pour avoir juste le droit de pénétrer dans la salle.
La sécurité était triée sur le volet et on murmurait qu'en plus des samouraïs Harushige (qui serrait dirigé lors des enchères par la femme du Seigneur en personne), les Chihiko auraient fait appel à des assassins de la pègre locale et même à des ninjas...
C'est là qu'allait être proposé à la vente le Collier de Naruto, un précieux artefact saint d'un moine du Pays des Tourbillons qui aurait reçu les enseignement d'un Bijuu... Probablement une légende, mais le bijoux semblait avoir pas mal d'importance pour divers cultes.
Serait également proposé à l'achat Six Anneaux d'Or de feu Torifume Suguru(et la main réduite à l'état de squelette), Arpenteurs des Six Chemin. On racontait qu'ils contiendrait un enregistrement mémoriel de la défense de la porte de Baransu par Onryou Maho.
Enfin, un ensemble de dix rouleaux parchemins connu sous le nom d'Ecrits Divins du Soleil et de la Lune attiraient moult convoitises chez les historiens et amateurs d'art. Abondamment illustré à l'or fin et d'une calligraphie sans pareille, il s'agirait des premières versions de profession de foi du Temple du Bois Bleu.

Mais outre cette antichambre luxueuse et dispendieuse de l'Art et de la Culture, la kunoichi Sarutobi rouée apprit également l'existence du Hall des Ombres.
Il s'agissait du lieu des enchères les plus obscures, voire sordide et le plus intéressant pour les shinobi. Être accompagné de l'un d'eux semblait d'ailleurs être un pré-requis pour être autoriser à pénétrer dans ce lieux secret.
Situé dans la partie de la Promenade des Trois Cascades qui se mêlait au Caravansérail, il s'agissait d'un entrepôt qui ne payait pas de mine, mais était gardé conjointement par le Lotus Pourpre et la Douce Étoffe, collaborant de manière forcée mais efficace grâce à l'argent des Chihiko.
Serait mis aux enchère trois fioles (deux vides et une pleine) de Tueurs de Prince, un immonde poison stérilisant. Les doses présentées aurait mis fin à la dynastie du précédent Daimyo du Delta d'Ofusecho.
Le célèbre Kriss de l'Offrande, le couteau sacrificiel du fondateur du clan Kaigan serait aussi proposé à la vente, tout comme l'Éclat Foudroyant, une drogue ou un poison mis au point par des moines de la Vallée de la Foudre, qui permettrait d'atteindre une extase ou une puissance divine (ou de mourir dans d'horrible souffrance en essayant).

Towa de son coté se rendit au manoir Chihiko pour rencontrer leur employer.
Doté du parchemin de mission, il lui fut aisé de franchir le rideau de garde nerveux qui protégeait l'endroit. La kunoichi du clan Nara nota que tout de même, il n'y avait pas assez de soldat.
Visiblement, la plupart des guerriers embauchés par le clan (ou les samouraï exigé au Seigneur local) devaient être occupés à sillonner la ville ou protéger les enchères.
On sentait une certaine nervosité dans les troupes et serviteur du riche clan marchands : si les enchères se passaient mal, ce serait une catastrophe pour leur réputation !

Towa fut promptement conduit auprès de Chihiko Gôshô qui l'accueillit avec un mélange de soulagement et de nervosité.
Voire arriver une Nara, une kunoichi d'un clan renommé pour son intellect lui plaisait fortement... Mais elle était seule, ce qui était inquiétant : sa demande avait-elle bien été prise au sérieux.
Néanmoins, il la confirma bien vite dans les fonctions souhaitées et lui attribua sans soucis une chambre dans le domaine : Gôshô serait prêt à faire n'importe quoi pour que ses Grande Enchère soient un succès et qu'il ne perde pas la face (et beaucoup d'argent, assez pour menacer la position dominante de son clan dans la citée).
Colérique, l'irascible prince-marchand ordonna même à la kunoichi d'étriper en place publique les voleurs quand elle les aurait capturé.
Il demande toutefois si elle était la seule ninja à avoir répondu à son appel. D'après les échanges avec ses agents du monde souterrain qui avaient négocié celui-ci, elle aurait dû être accompagnée (ou elle était vraiment chère).

Gôshô répondit de son mieux aux questions de la Nara, présentant avec une fierté certain son événement légendaire.
"Il y a des ventes chaque soir, dès le coucher du soleil et durent toute la nuit." l'informa diligemment le maître officieux de la ville. "Selon le type de pièce, elles ont lieux à différents endroit, souvent simultanément. Dans la Halle de Fer, dans la Basse-ville, on s'intéressa aux armes, armures et objets liés à l'histoire militaire. La Ville-Haute abrite le Hall de Bois, dédié à la statuaire, aux objets religieux, d'arts et aux peintures. S'y trouve également le Hall de Diamant où s'échangent les objets et curiosité les plus rares et les plus chère. Sur le port, on trouve le Hall de l'Ambroisie, où l'on peut trouver les cru et mets les plus rares du Sekai..."

Il toussota nerveusement, hésita un instant avant de hausser les épaules : cette splendide jeune femme était après tout une kunoichi.
"Il s'agit là des salles d'enchères officielles..." murmura-t-il sur un ton convenu. "Il en existe deux autres bien plus officieuse... Et à la légalité plus... discutable. En tant que ninja, vous avez peut-être déjà entendu parlé du Hall de l'Ombre, où l'on échange les poisons et armes les plus viles nécessaire à votre art. L'autre est... le Hall de la Chair. Je vous laisse deviner ce qui s'y vend. Les deux sont situés dans le Caravansérail, l'un près la Promenade des Trois Cascades, l'autre juste après la Porte du Devoir."

On leur servit un thé fort mais délicieux dans un service exquis. Le maître des lieux sonna un majordome, qui revint avec deux petits morceau de papier cartonné posé sur un plateau d'argents; portant trois symboles : un œil fermé, une oreille coupée et une bouche cousue.
Sur le premier, le plus ancien, reçu au début des enchères, était le suivant
"Nul ne serait garder l’œil fermé devant la captivée. On n'emprisonne ni l'Hiver, ni la Nuit.
Seule l'oreille de l'artiste est digne d'une symphonie à la gloire de l'arbre de vie.
Le moine sage garde le bouche fermée même en présence de Nectar. Le Dieu devrait donc vivre plutôt d'Amour et d'Eau Fraîche."


Le Maître des Enchères soupira et expliqua la signification de ses mystérieuses strophes à la Nara.
"Nous avons reçu ce message au début des enchères, banalement au courrier. Honnêtement, vu la masse de travail que cette fête génère, nous n'y avons guère prêter attention jusqu'au surlendemain, quand nous avons constaté les vols... Quelqu'un a savaté un acheteur d'esclave dans le Hall de la Chair, l'a saucissonné dans un placard, lui dérobant ses habits et ses sauf-conduits que le voleur a utilisé pour prendre possession de biens achetés : deux esclaves de plaisir, des sœurs jumelles, l'une albinos, l'autre à la peau noire comme le jais... Ensuite, c'est le luth de prix, forgé par un Senju qui a été dérobé dans une salle scellé et gardé du Hall de Bois. Personne n'a rien vu, n'a rien entendu, mais en ouvrant la caisse, point d'instrument de musique... Quand au dernier objet... Il s'agit d'un baril de sake de luxe, brassé par des moines de la Côte des Sources Chaudes. Quand le client a voulu s'en servir une petite coupe, point d'alcool que de l'eau de source ! Et au prix où il l'a payé, il était furieux..."

Gôsho expliqua que malgré la gêne occasionné par ces incidents, il pensait à une sorte de farce. Ou une vengeance mesquine d'un quelconque rival marchand qu'il aurait offensé. Il pensait qu'on en resterait là. Il a diligenté une enquête, qui piétina et reçu dès le lendemain de la découverte des vols une seconde missive qu'il s'empressa de montrer à Towa.
"Le sage garde l’œil fermé face à la vanité de ce monde. Les belles du monde devraient prendre exemple sur les saints.
L'homme de vertu n'écoute ni rumeur, ni commérage, à l'inverse du séducteur et du mari trompé. Deviné qui aurait son action tranché ?
Quand votre rival s'attable pour faire preuve de joyeuses libations tout à coté de vous, surveiller votre verre et garder la bouche fermée."


Le Maître des Enchères soupira derechef, avant d'expliquer les vols en lien avec ce message sibyllin.
"On avait quand même pris des précautions, renforcé la garde, malmenée un peu les criminels du cru... Mais cela n'a pas suffit. Cette fois, c'est Dame Harushige Botan qui l'a trouvé posé sur son bureau. Je lui avais demandé son... expertise sur cette histoire. Elle ne décolère pas et croyez-moi qu'une fois que les coupables auront été trouvé, ils passeront un sale quart-d'heure. Bref : le surlendemain, rebelote,  trois objets étaient porté manquant. Le premier était un délicat petit miroir pour dame, au cadre d'argent ciselé de délicat motif floraux et sertit de pierre précieuses. L'acheteuse, une noble, l'a payée, puis un gamin l'a apparemment bousculé alors qu'elle flânait sur la Promenade des Trois Cascades et il en a profité pour lui faire discrètement les poches. Enfin, c'est ce que nous supposons : impossible d'obtenir la moindre preuve ou le moindre témoignage fiable. Le second objet est... très particulier. Il s'agit..hum... de.. l'organe mâle momifié du Seigneur Hiroteru Etsujirô, qui a été surpris par le Seigneur Fudure Chômei au lit avec sa femme. Il fut comme vous le deviner promptement châtié mais cela déclencha une belle série de vendetta, il y a quelques siècles. Cette... pièce unique, enfermé dans un de vos parchemins ninja, a là encore disparu dans un entrepôt scellé et gardé du Hall de Diamant. Le parchemin était toujours là, mais vide... Le dernier objet a été dérobé de façon excessivement visible et gênante durant l'enchère même au Hall de l'Ombre. Il s'agissait de la mythique Coupe de Fiel, un artefact étonnant en plus d'être un bel objet d'art. Apparemment, cette coupe est forgé dans un métal qui est toxique dès qu'il en contact d'un liquide. On lui prête au moins dix-sept morts lors de divers banquets. L'enchère se déroulait tout a fait normalement quand soudain l'estrade s'est effondré dans un trou béant. D'après nos expert et le public shinobi, il s'agirait d'une technique Dôton. Évidemment, vu que moult ninja assisté aux enchères, non seulement nous n'avons pu découvrir qui l'avait lancé. Et ça a déclenché une petite émeute, certains... clients se croyant attaqué. Dans la confusion, la coupe a disparue..."

Gôsho tendit enfin la dernière carte à la Nara. Il avait reçu cette dernière tout récemment et les vols n'avaient pas encore eut lieux. Les ninjas étaient arrivés juste à temps
"L’œil vif du chasseur expérimenté n'a pas besoin d'antique assistance pour exécuter un tir parfait. Toujours préférer la simplicité.
Écoutant les légendes, l'envieux convoite un tourbillon de puissance mystique. Il faut écarter la tentation et respecter les mystère de l'Autre Monde.
Le goût de la victoire est parfois aussi salé que les larmes. Enterrons le passé au lieu d'en profiter."


Le Maître des Enchères semblent à la fois las et nerveux.
"Depuis l'attaque précédente, nous sommes convaincu qu'un ou plusieurs shinobi sont impliqués. Il faut que ces vols cessent !" s'emporta Chihiko Gôsho, abattant un poing rageur sur la table. "Nous pensons avoir décrypté le message cette fois : le premier objet convoité par ces voleurs est l'Arc d'Airain, une arme d'un ancien maître archer-ninja du clan Gurain. Il est stocké au Hall de l'Ombre. Le second serait probablement le Collier de Naruto, un colifichet précieux du Pays des Tourbillons qui serait lié aux légendaires Bijuu... Nous comptons le proposer à la vente au Hall de Diamant. Enfin, le dernier serait une des dernières bouteille de sauce soja concocté par un cuisinier émérite du clan Akimichi, pour un dîner marquant la fin des Grandes Guerres Ninjas. Elle sera mise en vente au Hall de l'Ambroisie"

   
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Lorsque la femme se voit interrogée par le commanditaire qui aimerait savoir si d'autres ninjas seraient de la partie, elle lui répond un sourire en coin de lèvre : "Pour des soucis de sécurité et de discrétion, je ne peux vous exposer les mesures prises pour répondre à votre demande. Néanmoins, je vous assure que la mission sera accomplie avec brio et que vous n'avez pas à vous en faire."

Lorsque Chihiko Gôshô commence à apporter des informations à la Nara, suivant les questions de celle-ci, elle commence à se dire que les choses ne seront pas aussi facile que ce qu'elle aurait pu imaginer. Six halls différents pour trois objets convoités chacun situé dans un hall différent, si les conjectures de l'organisateurs sont correctes. Tandis que son interlocuteur parlait, elle examine avec attention les bouts de papier annonçant la cible du larcin.

Pour les premiers vols, nul indice n'a été laissé si ce n'est un acheteur d'esclaves saucissonné dans un placard, une caisse vide et un alcool interverti avec de l'eau de source. Pour les seconds vols, la kunoichi retient qu'une acheteuse a surement été volée par un gamin qui l'a bousculée. L'organe sexuel d'un seigneur a été dérobé dans un entrepôt scellé et nul indice n'aurait été retrouvé. La coupe, quant à elle, aurait été dérobée en pleine séance et le voleur aurait fait usage d'une technique Doton.

"Le vendeur d'esclave n'a pas vu son agresseur ? N'avez-vous pas de registre des participants aux enchères ? En les comparant, nous pourrions peut-être trouver des noms qui apparaissent lors de plusieurs disparitions. Le coupable est en tous cas au courant de l'existence de toutes les salles, ce doit donc être quelqu'un du monde de l'ombre." La blonde marque une courte pause avant de poursuivre : "Auriez-vous une idée de la raison pour laquelle c'est Harushige Botan qui a reçu le message du voleur ? Quel est son lien avec les ventes aux enchères ?"

Laissant quelques instants au commanditaire pour répondre, Towa en profite pour faire travailler ses méninges. Qu'est-ce qui pourrait être d'une utilité quelconque dans cette affaire ? Qu'est-ce qui pourrait totalement changer la donne ? Soudainement, quelque chose d'évident lui vient à l'esprit.

"Excusez moi mais pourriez-vous me livrer l'heure des enchères correspondant aux trois objets ciblés ? Pourriez-vous me lister les personnes qui ont accès aux entrepôts et me toucher quelques mots sur chacune d'entre-elles ? J'aimerais également que vous me parliez des mesures de sécurité des entrepôts et des salles des enchères. Comment avez-vous réussi à déchiffrer ces messages ?"

Une fois sa curiosité satisfaite, la femme présente de nouvelles excuses à Chihiko Gôshô pour la multitude de questions qu'elle a posé, justifiant cela par la nécessité d'avoir une vue globale des événements et toutes les clefs en main pour les comprendre. Puis, elle expose son besoin de s'éclipser quelques temps, histoire d'investiguer plus en profondeur. Elle demande évidemment si elle peut conserver les lettres du voleur.

Finalement, la Nara abandonne le commanditaire pour partir déposer un message codé sur le lieu de rendez-vous qui avait été décidé avec ses camarades un peu plus tôt. Dans ce message codé sont inscrites les différents halls aux enchères et leur localisation, avec les objets ciblés et leur hall respectif, sans compter les horaires des ventes. Au dos du mot, elle inscrit le nom des différents endroits où elle va se rendre chronologiquement -dont le fait qu'elle devrait repasser par là après son rendez vous avec sa connaissance locale-. Enfin, elle s'en va à la rencontre du Arpenteur présent à Netsuretsu, Takara Satoru.
Oeil pour oeil, dent pour dent et des chiens de chasse pour les voleurs un peu trop gourmands.


HRP:
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En arpentant les ruelles de la basse ville, en plus de se faire arnaquer plus souvent que de raison, le chef du clan Nara a la confirmation que les habitants de cette partie de Nerutseru ne sont pas de grands fans des enchères, pour diverses raisons. Loin de se laisser décourager par aussi peu d'engouement, il s'arrête dans chaque commerce traversé, chaque taverne. Tavernes dans lesquelles il ne se fait d'ailleurs pas prier pour se remplir modérément le gosier par l'intermédiaire de quelques boissons alcoolisées désaltérantes. Ainsi, il interroge les artisans et tenanciers à propos des vols, après avoir grossièrement dessiné sur un papier un œil fermé, une oreille coupée et une bouche cousue, en se basant sur les informations données par le parchemin de mission. Croquis qu'il agrémente de quelques paroles récurrentes.

-Auriez-vous une idée des enchères où j'aurais le plus de chance de tirer à bon prix des objets rares?Avez vous entendu parlé des différents vols qui ont eu lieu lors des ventes aux enchères? Existe t-il selon vous un lien entre les différents objets dérobés? Ces objets pourraient t-ils avoir une quelconque importance pour des personnes vivant dans les environs? Ou alors représentent t-il un danger? Puis montrant le papier...Ces trois signes vous rappellent t-il quelque chose, même un souvenir lointain? Y aurait t-il dans les environs des illusionnistes ou autres capables de priver autrui de la vue, de l'ouïe ou de la parole?

A chaque fois que ses interlocuteurs lui demandent plus de précisions sur sa personne, il se présente en tant que Midori Furakoshi, assureur en objets volés et modeste amateur d'histoire et d'art, profitant de son travail ici pour acquérir quelques œuvres au meilleur prix. L'interrogatoire lui prend une bonne partie de la journée et après avoir ratissé l'ensemble de la basse ville, il décide de se rendre au repère décidé avec Towa et Misaka, une petite auberge sur la promenade des trois cascades, pour y déposer sous forme de codes les infos glanées, ainsi que récupérer celles éventuellement laissées par ses partenaires.

Après avoir grimpé les escaliers menant au premier étage, Shika se dirige vers une ligne de casiers individuels et s'arrête au niveau du numéro treize qu'il ouvre à l'aide d'une petite clé reproduite en trois exemplaires. Il extrait ce que Towa y a déposé, puis pénètre dans la chambre la plus proche, louée pour l'occasion, afin de prendre connaissance du contenu en toute discrétion. Une fois le tout parcouru, il le remet à sa place afin que Misaka y ait accès et appose une clé de sol à l'encre noir en bas à droite, juste à côté de celle dessinée par Towa. Celles-ci sont là pour indiquer combien de personnes ont déjà lu le message et faire comprendre au troisième lecteur qu'il pourra détruire le dit message une fois lu, afin de ne laisser aucune preuve inutile derrière le petit groupe. Il en sera de même à chaque échange. En même temps, il place dans le casier son propre message, comprenant les informations à sa disposition ainsi qu'une petite note pour Towa lui expliquant qu'il serait peut être judicieux de demander à Chihiko Gosho de leur céder un peu d'argent pour pouvoir accéder aux enchères qui nécessitent un quelconque droit d'entrée. Il ajoute également qu'il se rendra au hall de l'Ambroisie pour la prochaine vente. Façon comme une autre de conforter la kunoïchi Nara dans la fausse idée selon lui que son chef de clan est un alcoolique. Outre le fait qu'il lui paraît logique de laisser le collier de Naruto à la Sarutobi, l'idée d'en savoir peut-être un peu plus sur la manière dont le sekaï a façonné la fin des grandes guerres ninja ne lui déplaît pas.

Une fois tout ceci réalisé le plus discrètement possible, il ressort de l'auberge et se renseigne sur les horaires des enchères pour le hall de l'ambroisie et le hall du fer. En effet, s'il en a la possibilité, il ira également faire un tour dans le second nommé, curieux de voir s'il ne pourrait pas récupérer une bannière du papillon noir qui pourrait lui servir pour plus tard.

Récapitulatif:
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Sarutobi Sarutobi Misaka
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Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chef du clan Sarutobi - Rang A
Ryos: 125
Expérience:
Petits malins [delta d'Ofusecho, PV Towa/Misaka] Left_bar_bleue247/2000Petits malins [delta d'Ofusecho, PV Towa/Misaka] Empty_bar_bleue  (247/2000)
Les halls Dim 6 Déc - 23:34
Sarutobi Sarutobi Misaka
Les halls
Nara Shika, Nara Towa, Sarutobi Sarutobi Misaka


La Promenade n'a rien de bien particulier, quand elle y pense. Elle sépare la haute de la populace, mais ce n'est pas forcément si visible, car on pouvait observer une graduation dans l'allure précieuse des gens, mais les remarques lourdes ou flatteuses ne se limitent pas aux marins en chaleur. Là où elle aurait été lasse il y a cinq ans de cela, elle se contente de montrer la paume de sa main pour retenir les ardeurs de certains et dans le cas des plus insistants, c'est par un regard hautain ou un rire moqueur qu'elle réagit avant de signifier non de l'index gauche et de continuer sa route en accélérant. Elle ne fait pas de vague et ainsi progresse vers les hauts quartiers qui, sur le plan de l'apparence, font vraiment voir que le standing n'est plus le même. On s'y habille bien et la cheffe des Sarutobi observe du coin de l'oeil, avec curiosité, les habitudes vestimentaires. Elle a bien visité la région trois ans auparavant sans passer toutefois par la ville, la mode a bien changé depuis là. En l'an 13, l'on aimait l'allure samouraï, que ce soit par du cuir dur, par des matières aussi luisantes que certains métaux, mais aussi en portant de petites épaulettes ou en arborant, de manière stylisée, des blasons existants ou non. Bien sûr, le siège de Baransu est passé par là et ce style fait maintenant mauvaise façon, mais il était avant cela arboré par des nobles comme par des gens de simple condition, ceci dans des standards différents, avec des matières à la portée des gens, mais il y avait alors une tendance à vouloir avoir dans sa garde-robe un élément évoquant les samouraïs. Une mode disparue puisque la mode ici semble aujourd'hui plus portée vers le précieux en soie de Kamiko, s'il vous plait. C'est un prix à payer, mais il semble élevé, cette soie ayant bonne réputation. Toutefois, lorsqu'elle aura obtenu les renseignements qu'elle désire, elle ira se vêtir à la mode d'ici afin de se fondre dans le décor.

Être Dame Hinori lui servira de parfaite couverture lorsqu'elle portera son costume et sera maquillé en conséquence et le rôle à jouer aura comme théâtre un théâtre. Quelle ironie ! Le hall des diamants, car c'est ainsi qu'on l'appelle, est la scène idéale pour une dame fortunée et habillée à la mode d'un kimono de bonne facture. L'achat en vaudra la peine. Elle ne manifeste rien à l'entente du prix de l'entrée, mais se demande d'abord s'il y a là quelque chose de caché, un renseignement à trouver. Mais quoi d'autre que l'appât du gain, quelle raison expliquerait mieux le coût de l'entrée du hall ? Il est à ajouter que même si le commanditaire paie bien, il devrait ne pas rechigner à faire passer ceci pour des frais de travail, même si les ninjas discrets pourraient s'introduire par des voies plus professionnelles. Peut-être est-ce d'ailleurs ce qu'il faut faire, entrer subrepticement pour avoir accès à la scène de vol depuis un endroit que des voleurs pourraient privilégier. Jamais le multi… Pardon ? A-t-elle bien entendu ? Elle se fige presque à l'entente de ce nom : le Collier de Naruto. Il est si proche et il semble si logique de pouvoir le toucher en y mettant le prix. Cet objet n'est peut-être qu'un bobard, mais si tout est vrai, alors Yonbi pourrait le reconnaitre et l'approcher deviendrait dès lors peut-être moins dangereux dans un premier temps, pourrait intriguer la créature. Il ne faut pas s'emballer, mais la kunoichi écoute attentivement ce qui est dit, avec une passion dévorante. De plus, il s'agit d'un objet de collection qui a quelque chose à raconter et la noiraude est collectionneuse, amatrice d'histoire qui, pour ne pas s'éloigner des siens, n'a jamais pris le risque de faire partie des Arpenteurs des Six chemins. L'idée lui est bien passée par la tête, mais elle risquera de se perdre en expéditions et recherches personnelles et chronophages sans avoir de réels objectifs, simplement car elle aime les récits.
Elle entend aussi parler des Six Anneaux d'or du comte de Saldagne, petits bijoux, le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou. Cet achat aussi, pourrait être intéressant si aucun Onryou n'est présent dans la salle, car si vraiment des souvenirs de guerre sont enregistrés, ils pourraient intéresser des seigneurs de guerre, mais aussi le clan des hommes-animaux, qui pourrait souhaiter que ses techniques secrètes le restent et que nul ne puisse se servir de ces renseignements contre eux. Si un membre du clan Onryou est présent, mieux vaut ne pas attiser de colère entre les Sarutobi et eux. Si, par contre, une personne n'appartenant pas à ce clan fait montre d'intérêt pour ce lot, lutter pour l'obtenir vaudra la peine, car rendre la mémoire d'un combat à son clan ne pourra que faire du bien à ses membres et une entente cordiale pourrait commencer. Pourquoi ne pas profiter de cette mission pour fortifier les liens avec quelqu'un d'autre que les Nara ? De même avec cet objet que pourrait convoiter le Temple du Bois Bleu. L'important dispositif de sécurité ne fera peut-être même pas peur aux cambrioleurs, qui ont l'air de disposer d'un atout non-négligeable qui expliquerait pourquoi Chiriko ne fait pas confiance à la simple présence d'une dame ayant anciennement été ninja au sein des Kaguya. Mais payer les plus grands experts est chose impossible, sans quoi une mission supplémentaire n'aurait pas été organisée. Si tous les chefs de gros clans étaient présents, cela suffirait amplement à effrayer tout voleur farouche, mais tel n'est pas le cas et Towa occupe la place qui sied surement le moins à l'accomplissement de la mission mais qui permet sans doute aussi de glaner le plus de renseignements.

Cependant, le hall des ombres semble a de quoi donner des sueurs froides tant il semble être un cliché dans les objets que l'on peut y trouver, comme si tout ce que le monde d'accorderait à considérer comme impropre à la morale était concentré en un seul endroit : là-bas. De toute manière, les voleurs indiquent toujours où ils frapperont et le trio doit focaliser son attention sur les endroits touchés. Ensuite viendra tout profit personnel.

Il n'est pas encore temps d'enfiler le costume, Sarutobi Misaka est consciente qu'il faudra attendre le moment propice : s'apprêter de manière à être parée une demie-heure avant le début des enchères afin de ne pas être repérée auparavant mais aussi de profiter de ces minutes sur place, au hall des diamants, pour observer les lieux, même si elle est confiante dans l'idée que la jeune Nara pensera à faire le tour du propriétaire. Savoir tâter le terrain, un élément que chaque professionnel connait, mais qu'il est difficile de bien mettre en pratique.

Elle use alors de toute sa discrétion pour observer de l'extérieur le hall de diamant, espérant noter toutes les fenêtres visibles. Elle prend même le risque de s'aventurer dans une ruelle et de profiter de la proximité des murs pour sauter sur l'un, puis sur l'autre, puis sur l'un, puis sur l'autre, jusqu'à atteindre les toits. De là, elle concentre aussi ses efforts sur sa respiration et observe furtivement ce qui se passe en bas afin de trouver l'endroit le moins fréquenté par-dessus lequel sauter. Afin que l'on ne l'observe pas, elle prend des précautions jusqu'à arriver sur le toit voisin de celui du hall. Elle observe de loin afin de ne pas être attrapée par des membres de la sécurité embusqués, mais espère voir une porte sur le toit ou des conduits quelconques qu'elle n'aurait pas vus depuis la terre.

L'exercice fini, elle redescend et fait le même exercice autour de l'autre hall dont elle a entendu parler, qui semble surveillé de manière moins officielle et espère que les deux établissements ayant des intérêt dans ses enchères se servent de méthodes différentes qui ne donneront que peu d'ouvertures à des ninjas cambrioleurs. Il s'agit donc pour la kunoichi d'observer ce qui a été mis en place afin de se mettre dans la peau de quelqu'un de mal intentionné. Cependant, il doit y avoir des traitres, des gens soudoyés qui n'ont pas l'air tranquille. Mais qui aurait l'air calme alors que des vols ont lieu et que les bras armés du commanditaire semblent dépassés ? Comment distinguer quelqu'un de louche ? Tout le monde doit suspecter tout le monde et observer chacun.

Après cela, elle décide de se rendre au lieu décidé avec les deux Nara pour y déposer un message codé, comme les deux autres l'ont déjà fait. Et c'est là que le bas blesse, les voleurs sont assez organisés pour effectuer autant de vols que cela. Il faudra donc obligatoirement couvrir plusieurs zones. Mais cela permettrait à des clones de mieux préparer un piège à des voleurs. Le mode opératoire des voyous diffère et ils semblent créatifs, aussi discrets que rusés. Le cerveau de la cheffe de clan est mis à rude épreuve, car elle imagine déjà cent plans possibles, mais le plus évident semble d'espérer se faire dérober quelque chose sur soi. Mais qui croirait que la dame qu'elle veut être viendrait sans garde du corps ? Sauf si, bien sûr, elle porte sur elle une épée et fait comprendre qu'elle sait se défendre, justifiant ainsi une certaine insouciance. C'est encore ce qui semble le plus viable. Elle jouera la riche et créera des clones afin de couvrir une plus large zone. En espérant que Shika et Towa repasseront par ici afin de lire ce qu'elle désire faire. Mais elle ne sait pas encore quel rôle prendra son vrai corps. Les indices, eux, seront détruits par le feu, lorsqu'elle sera dans un endroit discret où elle pourra, par le chakra nagashi, faire disparaitre les preuves et clés de sol. Un symbole amusant s'il n'était important pour minimiser les risquer d'être vue. Tout comme la location d'une chambre afin de rester discret, un plan qu'appliquerait tout bon Nara qui se doit et c'est sur eux que la noiraude doit se calquer, car l'ennemi est malin et a plus d'un tour dans son sac. Elle appose une clé sur le message laissé par Shika pour la jeune blonde et précise qu'après tout échec, elle se rendra au lieu du second vol prévu. Elle quitte l'endroit pour détruire le document en le mangeant au lieu d'utiliser le chakra nagashi et économiser son énergie. Lors du moment opportun, elle créera une série de quatre clones.

Récapitulatif combat:

Codage par Libella sur Graphiorum

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Anxieux et vindicatif, Gôshô se fit un devoir de répondre aux questions de la Nara, non sans avoir passer un (trop) long moment à détailler les milles et un châtiments qu'ils réservaient aux voleurs si jamais la kunoichi arrivait à mettre la main sur eux vaguement vivants. Towa sut désormais pourquoi cette région était le fief du clan Kaguya.

"Non, l'acheteur n'a pas vu son agresseur. Il a été frappé de dos, d'un seul coup sec. D'après ceux qui ont examiné ses blessures, c'est un travail de professionnel... Ou d'une brute particulièrement chanceuse. Il maintient qu'il n'a vu arrivé personne et rien sentit avant de se faire estourbir." reporta l'organisateur des enchères, avant de pousser un profond soupir de lassitude. "Quant au registre... Nous n'en avons pas. Beaucoup de nos clients viennent masqués et tiennent à leur anonymat. Certains... objets ont parfois des réputations douteuses, voire sont carrément illégaux dans certaines parties du Sekai. De plus, jusqu'à présent, ce relatif anonymat  était aussi un gâche de sécurité pour les acheteur : il ne tenaient pas à voir débarquer chez eux un frustré qu'ils auraient battus aux enchères ou un voleur..."

Gôshô ne le dit pas, mais à n'en point douter jusqu'à présent il se fichait un peu de qui participaient à ses enchères et acheter quoi. Tout au plus il devait connaître quelques richissimes bourgeois qui aimait s'afficher avec des raretés, mais sans plus...
Il proposa pour les séances suivantes de mettre en place une espèce de "livre d'or" que les gens pourraient signer sur la base du volontariat ou d'organiser une petite loterie festive, afin de collecter les noms.
Car bien évidemment, vu l'ambiance déjà tendue des Grandes Enchères, il ne se voyait pas imposer un recensement à ses acheteurs. Cela risquait de les faire fuir d'avantage.

"Quant à Harushige Botan, je me suis ouvert à elle de ces problèmes. Elle... connaît le monde des ombres, en plus d'assumer le poste de cheffe des garde de la ville. J'ignore si vous le savez, mais elle fut une kunoichi du clan Kaguya avant d'épouser le doux Bunmei qui mâta on ne sait comment la bête. Chez ceux qui connaissent son origine, j'espérais qu'elle instillerait la peur. Pour les autres, savoir que la cheffe des gardes et l'épouse du seigneur des lieux s'occupait en personne du problème les rassurerait peut-être. Hélas, visiblement nos vils félons ont eut vent de tout ça et ont décidé de se moquer d'elle et de moi par la même occasion en parvenant à lui glisser ce message malgré sa vigilance et ses talents... Voilà pourquoi j'ai décidé de faire appel à des ninjas en plus."

Le maître des enchères claqua ensuite des doigts, convoquant quelques serviteurs pour répondre aux demandes de la kunoichi.
"L'heure exacte de la vente de ses objets précis n'est pas connu avec précision. Cela varie en fonction de l'activité. Parfois la salle s'enflamme et les acheteurs bataillent âprement. Parfois, quelqu'un fait une offre inouï qui tue l'enchère et c'est expédié. Néanmoins, les enchères qui nous intéressent au Hall de l'Ambroisie devrait ouvrir aux alentours des 18-19h. Le collier devrait être mis en vente vers 21h-22h, quand à l'Arc, il me semble qu'il devrait être disponible vers minuit ou une heure du matin. "

Gôshô commença à griffonner des notes sur un bout de parchemin portant les armes de sa famille. Il lui remit également un laisser-passer frappé de son sceau lui permettant d'accéder à tous les Hall d'enchères sans débourser le moindre centime. Néanmoins, le riche marchand l'invita à la discrétion : il ne souhait pas non plus afficher trop ouvertement l'emploi de ninja.
"Pour la liste des personnes ayant accès aux entrepôts, je ne l'ai pas sur moi mais il existe un régisseur ayant toute ma confiance. Ils pourront vous renseigner. Je vous ai notés leurs noms là.
Niveau sécurité, nous allons renforcer les patrouilles dans les quartiers ciblés et déployer une escouade de samouraïs à l'intérieur de chaque hall d'enchères. Cette dernier comprendra un archer en poste sur les toits à l'extérieur. J'ai demandé également l'assistance de certains... groupes fort influents dans ces quartiers."

Comprendre : la pègre locale, qui devait aussi s'estimer flouer de ces voleurs qui ne leur versait pas le moindre écots et ne partager pas leur butin, tout en semant le désordre qui amenait bien trop de garde dans les rues.
Concernant le déchiffrage des messages, il s'agissait apparemment d'un consensus entre Gôshô, Botan et les régisseurs des enchères.

Towa termina son entrevue avec leur commanditaire aux alentours des 15h. Il lui rester donc deux ou trois heures avant le coucher du soleil et le début officiel des différentes enchères...
La Nara alla donc tout d'abord poser un message codé au lieu de rendez-vous, afin de prévenir ses collègues et leur transmettre ses informations.
Elle décida ensuite d'aller rencontrer son collègue Arpenteurs des Six Chemins.
Le soi disant antiquaire était plutôt débordé quand la kunoichi débarqua : malgré les menaces, les enchères restaient une attraction prisé et loin du tumulte des grands halls, d'autres objets un peu moins précieux, un peu moins rare changeait de mains ou, dans le cas de la boutique de Takara Satoru, se faisait évaluer par ses yeux experts.

Reconnaissant une collègue, il s'empressa d'expédier les affaires courantes et de chasser ses clients sous un prétexte fallacieux.
Bien que la boutique ne payait pas de mine, elle regorgeait de bibelots de prix, savamment dispersé au milieu de la camelote.
L'homme entre deux âge était fort bien habillé, de vert sombre et de marron orné de dorure. Il portait un chapeau conique masquant sa calvitie et portait une courte barbe et une moustache... Assez mal d'ailleurs : cela ne lui allait pas, il n'arrivait visiblement pas à les faire pousser assez.
Ses yeux sombres luisaient d'intelligence, de malice même. Sa voix était susurrante, obséquieuse et il s'empressa de servir un excellent thé à la Nara.
Tout chez lui faisait hurler l'âme de la kunoichi au traitre sournois et visqueux.
"Très estimée collègue, que me vaut l'infinie plaisir de votre présence ? Êtes-vous en quête pour quelque œuvre repoussant les limites de la Connaissance ? Avez-vous traqué quelque antique artefact jusqu'à ces lieux de perditions ? Ou bien... seriez-vous là mandatée, pour peut-être régler les... problèmes qui semblent accabler les Grandes Enchères de cette année ?"

Pendant ce temps, le chef du clan Nara courrait les tavernes et menait sa petite enquête sous couverture.
Déjà, dès qu'il aborda le sujet des vols, les visages se fermèrent. Visiblement la plupart des gens ne voulaient pas avoir affaire à cette histoire.
Certains les déploraient, d'autres dans le quartier des artisans de la Basse-Ville, estimait que c'était "un peu bien fait pour ces salauds d'bourgeois qui dépensent des milles et des cents pour des babioles".
Hélas, Shika ne découvrit (pour l'instant) nul groupuscule révolutionnaire visant à saboter les enchères pour miner le pouvoir en place.
Concernant de l'argent à ce faire, les avis divergeaient, mais la majorité des gens semblait croire que les "meilleurs" objets s'échangeait au Hall de Diamant à des prix scandaleux.

Son dessin n'attira que des regards vide chez la majorité des passants.
Un petit vieux à l'air érudit (ou moitié) fou lui tint cependant la grappe un bon moment, déblatérant à propos de civilisation perdue utilisant religieusement de pareils symboles, d'un culte oublié et d'un soi disant Temple d'Okkin.
Ce qui était amusant c'est qu’apparemment le vieux fous situerait ça dans la forêt d'Inari ! Très intéressant pour le Nara ! D'autant plus que ce soi disant mystérieux culte vénérait (ou avait provoqué la chute c'était assez flou) du Dieu-Cerf !
Néanmoins, il était difficile de tirer un tout cohérent des péroraisons du vieil homme. Ce dernier d'ailleurs fini par s'endormir au milieu d'une phrase sur la grandeur et la décadence des Cultes des Fauves (probablement les Onryou, mais Shika n'était pas certain), ayant bu trop de vin aux frai wdu chef des Nara.

En arpentant les rues, Shika fini par croiser un moine qui prêchait et faisait l’aumône, visitant aimablement tout les petits commerces et atelier d'artisan alentour. Il était visiblement trés apprécié et on remplissait sa sébile sans soucis. Par ailleurs, il n'hésitait pas à donner un coup de mains, avec son physique de forgeron.
L'homme était un véritable titan à la barde poivre et sel fournie, avec des bras musclés et bronzés plus épais que les cuisses de Shika.
Chauve mais tatoué de rouge, il était vêtus avec une simplicité ascétique d'un uniforme monastique blanc. Il portait également un imposant collier de perle de bois.
En l'abordant, le Nara apprit qu'il s'agissait Kazunaga Manabu un prête itinérant du Temple du Bois Bleu, qui avait ouvert une mission en ville il y a moins d'un an.

Le bonze s'avéra aussi érudit qu'imposant physiquement.
"On dirait une représentation stylisé, fort mal, ressemblant à l'allégorie picturale des Singes de la Sagesse : Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal. Selon la croyance de certains crédo, suivre ces préceptes apporterait le Bonheurs. Il y a moult interprétation philosophique et débat là-dessus... Si cela vous intéresse, passer donc au temple, nous pourrions en discuter et discuter du salut de votre âme... shinobi."
Sans ajouter un mot, l'homme se retira pour poursuivre ses visites et sa quête. Il ne semblait guère intéressé par les enchères et l'agitation qui en découlait.
Peut-être ne voulait-il pas voir le Mal, ni en entendre parler...

Un petit homme tout sec, à l'air suspect avec sa tête de fouine s'approcha également de Shika lors de ses pérégrinations dans la Basse-Ville. Il lui indiqua que s'il cherchait quelqu'un à même de privé autrui de la vue, de l'ouïe, de la parole ou même de faire "disparaître quelqu'un sans laisser de trace", il connaissait des gens à qui s'adresser, lui donnant l'adresse d'une taverne louche près de la Promenade des Trois Cascades et l'enjoignant à gagner le Hall de l'Ombre...
Visiblement un membre de la pègre locale, qui avait peut-être mal compris ses intentions et le croyait à la recherche d'un assassin ou de poison.

Le chef des Nara cessa finalement de baguenauder et alla au point de rendez-vous récupérer les informations des autres et y déposer les siennes.
Il se dirigea ensuite doucement vers le Hall de l'Ambroisie, qui ouvrirait dès le coucher du soleil, probablement vers 17h30-18h.
Le Hall du Fer ouvrirait visiblement plus tard, aux alentours de 20h. Il n'avait par contre pas entendu parlé de bannière du Papillon Noir qui serait en vente là-bas.
En un sens, ce n'était pas vraiment étonnant : même si ce clan n'avait pas été exterminé, pareille chose devait être rarissime. Comme les Nara et les Yamanaka, ce n'était pas un clan à charger sabre au vent et en affichant ostensiblement ses couleurs...

De son coté, Misaka fit quelques achats et observation préliminaire au rôle de dame de la haute qui lui avait échue. Elle allait donc pouvoir autant s'afficher qu'être délicatement discrète.
Elle décida ainsi d'observer le Hall de Diamant, l'endroit où s'échangeaient apparemment les curiosités les plus rares et les plus hors de prix.
L'endroit était solide, gardé par une dizaine de samouraï alors que les enchères n'avaient même pas commencé.
L'oeil expert de la kunoichi repéra un discret archer savamment positionné sur les toits, à l'affût. Sans doute un tireur d'élite.

La porte magistrale du lieu était de bois solide cerclé de fer, il faudrait un bélier (ou un ninja particulièrement puissant pour l'enfoncer.
Les fenêtres du lieu étaient hautes et pour l'instant fermé (chose rare dans ce quartier). L'escalade semblait possible, mais toute donnait sur la rue et même la nuit il y aurait beaucoup de passage sur ces larges avenues qui seraient brillamment illuminé par moult lampions et lanternes. De plus, les patrouilles semblaient fort nombreuses.
Quand à l'entrepôt jouxtant ce hall des ventes, c'était un véritable bunker, percer juste de quelques aérations, fort haute et trop étroite pour que même un enfant affamé puisse s'y glisser (en escaladant la façade avec ses arts ninja pour les atteindre, Misaka pourrait à peine y passer un bras ou une jambe.
Deux mastodontes en armure de samouraï complète à l'air peu jouasse montait la garde devant la porte, qui n'avait rien en envier à l'entrée principale niveau solidité. Il n'aurait pas étonner la kunoichi que du Fuinjutsu est été déployé pour en renforcer la résistance.

La Sarutobi arrivée fort en avance pu observer la procédure d'entrée dans l’entrepôt.
Un conducteur de chariot, livrant sans doute quelques objets de moindre importance dû présenter un parchemin (avec sans doute un sceau précis), subir un fouille minutieuse lui et son convoi, avant d'être autorisé à entre, accompagner de quatre nouveaux gardes en armes.
De ce que pu voir la kunoichi, l'entrée à l'intérieur n'était même pas direct : on accédait juste à une salle de déchargement. La marchandise étaient débarquée puis prise en charge par des serviteurs locaux, soigneusement surveillé par pléthore de gardes. Seuls quelques-uns semblaient pouvoir pénétrer dans l'espace de stockage proprement dit.
Pourtant, malgré toutes ces précautions, un vol avait déjà eut lieu dans ce saint des saints...

La Sarutobi alla poursuivre son inspection au alentour du Hall des Ombres.
L'endroit était plus discret et bien moins imposant, en payant pas de mine et ressemblant juste à quelque établissement de plaisir cossu comme tant d'autre sur la Promenade des Trois Cascades.
Là encore, la kunoichi repéra des patrouilles samouraï (quoique moins nombreuse), ainsi qu'un archer tapis sur un toit d'où il jouissait d'une large vue sur les lieux.
De ce quel apprit, cette salle d'enchère n'ouvrirait que tard dans la nuit, à l'heure du crime, mais les objets mis en vente serait déjà à l'intérieur, sous bonne garde dans un entrepôt dissimulé quelque-part dans une pièce secrète de l'imposante bâtisse.
L'établissement faisait salons de thé, mais ce n'était qu'une couverture et vus la façon de ce mouvoir féline des clients et des servantes, c'était peut-être même un piège pour des voleurs souhaitant se renseigner ou infiltrer l'endroit...

L'oeil exercée de la kunoichi repéra également un peu trop d'hommes et de femmes, certes en kimono élégant, mais avec parfois des tatouages, des muscles un peu saillant ou même des armes dissimulés. Ils rodaient aux alentours, organisant visiblement leur propre patrouille tout en évitant soigneusement les samouraï.
Discrètement camouflée, la Sarutobi put assister à l'arrivée d'une jeune femme, plutôt petite et menue, à peine une adolescente au kimono pastel et au sourire enjôleur... Accompagné par quatre brutes en kimono noir à têtes de dernier truand qui s'amusaient à étrangler des chiots pour le plaisir.  
Son arrivée causa agitation et moult courbette de la part de la populace locale. Elle se déplaçait autour du Hall des Ombres comme une propriétaire ou au moins une inspectrice, donnant des ordres secs qu'hélas Misaka ne pouvait entendre.
Visiblement une figure importante de la pègre locale, sans doute cette Irie Chiziru de la Douce Étoffe dont elle avait entendu parlé...
La kunoichi décida de prévenir ses collègues avant de passer à la suite.


Résumé:

 
Feat.
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Feat Shika & Misaka

Towa commence déjà à réfléchir au genre d'opposant sur lequel ou lesquels le trio risque tomber. Elle appréhende la rencontre, ayant l'impression que l'ennemi risque être une personne dotée d'un certain talent en matière de furtivité. Elle s'inquiète également du fait que cet adversaire puisse être un manipulateur d'arme aguerri ainsi qu'un bon utilisateur de Doton. Ce combo de compétence serait plutôt mauvais, à son goût pour Shika et elle. Cependant, elle salue les efforts effectués par son commanditaire pour renforcer la surveillance et la sécurité des lieux.

Rangeant précautionneusement le parchemin et le laisser-passer, elle dit à son employeur : "Je vous remercie, je saurai me montrer aussi discrète que possible." D'une certaine façon, la kunoichi est rassurée par les mots de l'organisateur lorsque celui-ci lui donne le nom des régisseurs des différentes salles et qu'il lui donne les horaires du début de chaque enchère. La blonde sait alors qu'elle devra commencé par le Hall de l'Ambroisie, enchaîner avec celui de Diamant pour finir avec celui de l'Ombre, information qu'elle ne manquera pas de transmettre à ses alliés.

Bien qu'elle ait pas mal de temps devant elle, deux-trois heures environ, elle se dépêcher de rallier le lieu de rendez-vous pour déposer ses informations avant de reprendre son investigation. Après tout, il lui reste au moins trois-quatre personnes à rencontrer sans compter qu'il serait bien de faire un petit point avec ses alliés avant le début des enchères.

Elle ne tarde pas trop à arriver au petit commerce de Takara Satoru. La blonde joue avec l'anneau prouvant son appartenance aux arpenteurs, espérant attirer l'attention de son collègue bien qu'il lui paraisse surchargé. Bientôt, remarquant la Nara, il chasse ses clients.

"Très estimée collègue, que me vaut l'infinie plaisir de votre présence ? Êtes-vous en quête pour quelque œuvre repoussant les limites de la Connaissance ? Avez-vous traqué quelque antique artefact jusqu'à ces lieux de perditions ? Ou bien... seriez-vous là mandatée, pour peut-être régler les... problèmes qui semblent accabler les Grandes Enchères de cette année ?"

Towa vient s'installer autour du thé que son collègue a bien voulu lui préparer. Elle n'aime pas vraiment le ton de l'homme, au même titre que son apparence... Tout en lui inspire la traîtrise, l'arnaque et puis, elle se doute qu'il n'acceptera pas de partager d'information sans qu'elle n'ait quoique ce soit à lui fournir en échange. Elle porte la boisson à ses lèvres et répond ensuite : "J'ai effectivement été mandatée afin de résoudre quelques problèmes... Et, je ne pouvais ignorer la présence de l'un de mes remarquables confrères." Elle marque une courte pause et adresse un sourire d'une élégance certaine à son interlocuteur avant de reprendre : "Je pensais que quelqu'un de votre qualité serait à même de me faire partager un peu de son expertise alors, je me suis permise de me présenter à vous en cette journée." 

La manipulatrice d'ombre ne souhaite pas tenter de faire usage de la force pour convaincre son interlocuteur de l'aider, elle n'est pas en mesure de faire ce genre de chose et préfère donc jouer à son jeu pour voir jusqu'ou cela pourrait la mener, sans oublier de garder la notion du temps. 

"Je trouve cela vraiment dommage que de véritables trésors soient ainsi dérobés et que des enchères de cette qualité soient ainsi gâchées. En tant qu'historienne et amatrice d'artefacts et d'objets anciens en tous genres, je ne peux laisser passer cela et j'en appel à votre âme d'antiquaire pour me porter main forte dans cette tâche."
Oeil pour oeil, dent pour dent et des chiens de chasse pour les voleurs un peu trop gourmands.


HRP:
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Petits malins


Au cours de sa tournée des bars de l'endroit, la petite enquête du Nara dans la basse ville n'est pas des plus fructueuses. Du moins en ce qui concerne la récupération d'informations susceptibles de dégrossir le problème posé par la mission en cours. Parce qu'en revanche, s'agissant de la découverte de nouveaux spiritueux, la prospection est une franche réussite et bien qu'il décide de garder une certaine modération dans sa consommation, il ne manque pas d'acheter deux bouteilles aux saveurs jusqu'ici inconnues, afin de garnir sa collection d'alcool régionaux. Sans perdre espoir, il poursuit cependant ses recherches jusqu'à tomber sur un moine d'un certain âge aux allures de sage et à la carrure impressionnante, non sans avoir auparavant croisé un vieil illuminé qui attire son attention en rapprochant les symboles à ceux utilisés par les dignitaires d'un culte oublié qui résiderait à Inari. Intrigué, il se promet de vérifier la véracité de cette information une fois de retour sur ses terres. En attendant, après avoir déposé une pièce dans la sébile du bonze musculeux, il engage la conversation avec l'homme pour apprendre que celui-ci, Kazunaga Manabu de son nom, est un éminent représentant du temple du bois bleu, installé depuis peu dans la région pour y développer son culte et prêcher la bonne parole.

-Temple du bois bleu? L'interroge t-il le regard lumineux...un bon ami à moi y réside, peut-être en avez-vous déjà entendu parlé...Oni Bakuren, un vieil homme un peu lubrique mais aux talents indéniables, à qui je dois beaucoup sur le chemin de la spiritualité...

C'est avec une attention toute particulière que Shika écoute le récit de l'érudit lorsqu'il accepte de lui expliquer avec assurance la signification des signes représentés sur son croquis. Les singes de la sagesse. Voilà une information fort intéressante, bien que le manipulateur d'ombre ait du mal à faire un lien entre les vols des enchères et des singes, quand bien même ceux-ci soient réputés pour être plus intelligents que la plupart des animaux. Mais de là à s'organiser pour perpétrer de tels méfaits dans un lieu aussi bien gardé, il y a un pas que le Nara se garde bien de franchir, préférant ranger cela dans un coin de sa tête pour le moment. Peut-être ses coéquipiers auront-ils d'autres idées à ce propos lorsqu'ils auront le renseignement. L'autre prend finalement congé. Le résident d'Inari s'incline respectueusement, tout en acceptant sa proposition.

-Je ne manquerais pas de passer vous rendre visite au temple pour écouter vos récits, dès que j'aurais terminé mon tour. Et si je peux vous être d'une aide quelconque dans vos divers travaux, n'hésitez pas à me le faire savoir Manabu dono...

Puis il se retire à son tour pour poursuivre sa route dans les multiples ruelles de la basse ville. Il ne faut d'ailleurs pas longtemps avant qu'un autre type, patibulaire mais presque, l'aborde, pour lui proposer quelques vilenies, une adresse et une injonction à se rendre au hall de l'ombre, sans doute pour y rencontrer ses supérieurs. D'un sourire amicalement méfiant, il le remercie pour son aide et accepte également les propositions de son interlocuteur avant de se rendre à l'auberge de la promenade des trois cascades, lieu désigné pour la transmission d'information entre ses collègues ninjas et lui. Il y récupère les renseignements déposés par ses compagnons et y dépose les siens avant de ressortir discrètement et de s'installer sur les marches d'un petit escalier dans une ruelle un peu plus loin, à l'écart de tout regard indiscret. D'un air songeur, il sort tout son nécessaire à salvia et s'en roule une cigarette qu'il allume derechef, afin d'orienter sa réflexion sur l'objectif à atteindre. Les priorités, hall de l'ambroisie, hall de diamant, hall de l'ombre. Le hall du fer n'apportera manifestement pas grand chose, autant l'oublier pour le moment. Le hall de l'ambroisie sera celui qui ouvrira à priori en premier. Shika laissera le soin à Towa d'interroger les différents responsables, sa position assumée au sein de la sécurité lui donnant des accès plus évidents pour accomplir une telle tâche. En revanche, il doit tout de même se rendre là-bas, afin de repérer par lui-même ce qui s'y déroule. A propos de Towa et de Misaka, il aurait bien pris le temps de les rencontrer de visu avant de lancer l'opération, mais les aléas de temps comme d'actions à accomplir rendent la chose difficile. Tant pis. Avec un peu de chance il les croisera aux différentes enchères et ils pourront trouver un moment pour échanger en direct.

D'un prompt mudra, il fait apparaître quatre clones de lui-même. Il indique au premier de se rendre au hall de l'ambroisie en tant qu'acheteur, au second de prendre la direction du hall de diamant, au troisième d'aller à la taverne de la promenade des trois cascades et au quatrième de se rendre au temple de Kazunaga Manabu, les trois derniers dans le but premier de rassembler un maximum d'informations. Quant au vrai Shika, il se rendra également au hall de l'ambroisie, mais en gardant une certaine distance. Il se positionnera sur un toit voisin lui permettant d'avoir une vue d'ensemble sur l'extérieur de la salle des enchères, dans l'idée de pouvoir observer la façon de procéder des voleurs et de prévenir toute fuite éventuelle, quitte à le prendre en chasse les voleurs s'ils parviennent à sortir avec ou sans leur butin. C'est ainsi que, après avoir activé sa furtivité, l'original se pose à couvert, au sommet de la bâtisse face au hall, une clope de salvia au bec et le regard affûté, tandis que les clones s'activent à réaliser les tâches qui leurs ont été confiées.
Le premier kage bunshin, muni du laisser passer récupéré par Towa, pénètre la salle des enchères à l'heure dite et s'installe confortablement au premier rang, son œil aiguisé observant toute l'estrade sur laquelle les objets vont transiter, tout en cherchant Towa et Misaka du regard, au cas où elles seraient également présentes.
Le second clone arrive à destination et fait le tour du hall de diamant, sans dire un mot, afin de repérer si quelque chose se prépare. Il prend note des différentes sorties possibles ainsi que de la sécurité mise en place.
Le troisième Shika, une fois à la taverne,  demande à rencontrer la dirigeante de la pègre locale, une certaine Irie Chiziru d'après les informations récoltées lors de leur arrivée, tout en indiquant que quelqu'un rencontré dans la rue l'a orienté vers cette adresse. Il en profite pour montrer le dessin qu'il a réalisé avec les différents symboles. Il espère ici que la dirigeante pourra lui en apprendre un peu plus sur les enchères du hall de l'ombre et qui sait, sur les vols. Pour se faire, il n'hésitera pas à proposer ses services à la pègre.
Enfin, le quatrième kage bunshin, parvient au temple avec un objectif double. Aider Manabu dans ses tâches et en apprendre un peu plus sur ces fameux singes de la sagesse dont il lui à parlé un peu plus tôt.

Récapitulatif:
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Sarutobi Sarutobi Misaka
Sarutobi Sarutobi Misaka
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Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chef du clan Sarutobi - Rang A
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Clones Dim 7 Mar - 22:10
Sarutobi Sarutobi Misaka
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Nara Shika, Nara Towa, Sarutobi Sarutobi Misaka


En un coup de sabre, le fil de la vie est coupé.
En un geste, un objet raffiné, l'accomplissement de longues années de travail, est dérobé.
Et pourtant, c'est sans faire couler le sang que quelqu'un a réussi à faire disparaitre des objets précieux, non ?
Quels habiles voleurs pour parvenir à franchir l'infranchissable, mais quels imprudents d'avoir commis l'irréparable, car Sarutobi Misaka le sait, de grosses sommes sont en jeu et de grosses pointures sont entrées dans la danse. S'ils sont arrêtés, les cambrioleurs perdront leur tête. Que des halls, que de halls ! Mais que de populations différentes aussi et certaines pourraient réclamer vengeance. Tous pourraient réclamer vengeance. Et les ninjas, eux, ne s'inquiètent pas de cela.

La Sarutobi aura regardé avec intérêt le convoi arriver au hall des diamants. Et le hall des ombres. Un archer sur l'un, un autre sur l'autre. Des samouraïs partout, mais à chaque hall ses spécificités : les armures pour les diamants, les tatouages pour les ombres. Le hall semblant le plus riche semble disposer d'une organisation plus harmonieuse, mais aussi d'une couche de protection impénétrable sans procéder à un véritable décapage. Il semble donc évident à la Sarutobi que le Collier de Naruto ne se montrera pas, les voleurs auront profité des trois jours pour se focaliser sur cet endroit sans doute, ce lieu où la garde est plus professionnelle surement, où la haute est plus présente et cela justifie politiquement de prêter à cet endroit une attention toute particulière. Elle a observé attentivement les précautions prises, des précautions intéressantes qui auraient pu lui arracher un sourire de satisfaction s'ils étaient applicables au monde des ninjas. Et le domaine des Sarutobi est un domaine ninja. Point d'armures, des samouraïs trop visibles. Là où les gens des halls semblent être préparés à la guerre, elle regarde la chose avec un certain dépit : le ninja semble convenir à la guérilla. Une guérilla efficace ? Elle ne le sait, car elle n'a pas eu l'occasion de se confronter aux soldats servant l'Empereur. Mais en tout cas, face à un monstre véritable, face à la destruction incarnée, une armée, des commandos, des guerriers isolés, tout cela semble ne pas suffire. À côté des ravages, de l'anéantissement, de l'annihilation, la pénétration du hall des diamants semble être une partie de plaisir. Sarutobi Sarutobi Misaka a assisté au spectacle, les yeux rivés sur quiconque entrait. Elle a fixé. Puis elle a baissé les yeux et soupiré avant de rester trois secondes à ne plus savoir à quoi penser. Puis elle a quitté les lieux.

L'heure tourne. L'on ne peut savoir le mode opératoire des bandits, tant il diffère. Towa devra rester attentive à l'intérieur, mais le hall des diamants a déjà été visité et sans doute les voleurs ont-ils profité pour prendre leurs renseignements ou planter des graines pour la suite des opérations. Ils sont organisés et ont du prévoir que la sécurité des halls s'adapterait. Il est à espérer que Towa saura se méfier du dispositif-même et saura prendre des initiatives. Le plus intéressant serait bien sûr qu'elle puisse vérifier si le Collier de Naruto qui est entré dans le hall est authentique, mais à cet exercice, la cheffe de clan se doute bien que la jeune fille ne sera pas en mesure de fournir une expertise certaine. Ni même d'approcher la relique d'aussi près.

Sarutobi Sarutobi Misaka doit être prête pour prendre son rôle.
Sarutobi Sarutobi Misaka doit inspecter le hall des diamants.
Sarutobi Sarutobi Misaka doit être présente au premier hall.
Sarutobi Sarutobi Misaka a l'intention de rencontrer la personne en charge de la protection du hall des diamants afin que cette dernière s'assure en personne que le Collier de Naruto est authentique.
Sarutobi Sarutobi Misaka espère s'adresser à son commanditaire directement.
Mais où ira l'originale ? Un clone sera Hinori Emi, car elle devra être une femme aisée mais suffisamment forte et n'aura nul besoin de masquer son chakra, son entrainement au sabre justifiera qu'elle dispose d'une énergie certaine. L'inspection du hall de diamants risque de ne pas être nécessaire si la sécurité vérifie elle-même l'authenticité du collier. Mais la noiraude au aussi écrit qu'elle se rendrait sur les lieux du premier vol. Le lieu du premier vol ! Elle ne l'a pas encore exploré et il reste si peu de temps ! Si l'objet à voler est bien à sa place et n'a pas été remplacé, autant se concentrer sur lui ! Il s'agit en effet de se concentrer sur le premier hall ! Mais en cas d'échec, il faudra que l'originale soit à l'extérieur et puisse agir. L'originale ne sera donc pas une cliente, ni du hall des diamants, ni du hall de l'ambroisie. Elle ira rencontrer Gosho directement et tentera de lui suggérer de placer Towa à côté de la pièce à protéger en permanence après avoir vérifié qu'il s'agisse de la sauce véritable, si toutefois il y a un moyen de faire cet examen.

Et l'on se planque dans un coin discret. Et l'on se multiplie. Un clone deviendra riche. Un autre ira au hall d'ambroisie. Un autre ira au hall des ombres afin d'inspecter les lieux. Un autre ira aussi au hall des ombres et ils joueront le binôme de samouraïs. L'originale, elle, doit rendre une petite visite à l'homme qui a choisi d'employer des ninjas. Ou mieux. Elle ira inscrire sa suggestion sur le morceau de papier que Towa doit encore lire. Il ne reste que peu de temps, aussi file-t-elle à l'auberge et, toute discrète qu'elle est, répète les mêmes gestes que plus tôt et ajoute, à l'attention de la blonde, qu'il serait de bon ton de vérifier l'authenticité des objets avant toute chose et de faire en sorte qu'elle ait un oeil sur l'objet sûr dès qu'elle saura qu'elle protège un trésor qui n'est pas factice. C'est bien plus simple que de se montrer à découvert.

Shika a des renseignements. Elle lit ce qu'il a écrit. Elle est perplexe, car c'est maigre, mais ce peut être un indice quant à l'identité des voleurs, voire un message passé. L'idée lui traverse l'esprit : et si au travers de ces vols, les auteurs cherchent à apaiser le coeur de ceux à qui ils ont ravi des biens ? Une leçon de philosophie ? Oh, il s'agit peut-être simplement d'un message narquois, elle le sait, mais elle sourit doucement à l'idée que ce soit un véritable message. Mais à l'attention de qui ? De la ville ? Du seigneur ? De Gosho lui-même ? L'une des personnalités de la ville aurait-elle des problèmes ?
Narguer. Ce peut être une motivation : narguer.
Mais elle garde à l'esprit qu'il y a peut-être une motivation personnelle.
Peut-être. Quelque chose de plus personnel qu'une révolution.
Peut-être.

Elle se trouve maintenant sans plan. Chacun de ses clones n'est pas à même de recevoir ses renseignements. Que faire ? Que faire ? Que ferait un voleur ? Et où entreposerait-il son butin ? Dans des parchemins de stockage ! Ou, par chance, dans un entrepôt véritable. Car il y a un entrepôt véritable en ville, il y en a même plusieurs ! Le Caravansérail est plein d'entrepôts. Et l'un d'eux a bien changé, il s'agit d'une taverne. Mais l'endroit doit être assez spacieux et bien aménagé pour bénéficier de caches, comme certains lieux de stockage, le genre de planque qui évite de payer trop d'impôts en minimisant les chiffres sur les données administratives. Sarutobi Sarutobi Misaka, la vraie, inscrit donc sur papier son intention et se rend au Vaisseau Échoué en espérant avoir eu du flair. Celui de trouver la planque des voleurs. Un pari risqué auquel ne se risquerait jamais la noiraude seule, mais en compagnie de deux Nara, elle ose s'autoriser un écart. Elle se coupe les cheveux en chemin au moyen de son sabre et cache sa signature de chakra. Il est hors de question de montrer qu'elle appartient au monde shinobi avant d'avoir vu de plus près à quoi ressemble l'endroit et si le tenancier semble occupé. Un rapide passage en simple boutique aura permis un déguisement sommaire, mais l'important est de changer de tenue, aussi a-t-elle opté pour quelque chose d'indémodable, une jupe noire simple arrivant jusqu'aux mollets. Elle reste d'abord éloignée de l'établissement pour évaluer sa taille et entre. Est-il plus grand vu de dehors que de dedans ? Sans doute, il y a des cuisines, des caves. Et le tenancier ? Elle regarde autour d'elle en tournant les yeux, mais bien vite elle choisit de passer commande avec un sourire volontairement oscillant entre le timide et le discret.

« Bonjour tavernier, je voudrais… votre établissement a l'air original. Qu'est-ce que vous avez à proposer à quelqu'un qui n'a jamais osé essayer d'alcools, de sakés qui sortent de l'ordinaire ? »

Elle marque un temps et regarde autour d'elle pour tout de suite se focaliser sur le tavernier et sa réponse. Elle pose les coudes sur le bar et regarde à gauche, puis à droite, jambes croisées, clignant régulièrement des yeux, espérant marquer comme un malaise, puis elle décroise les jambes et se calme un peu.

« C'est vrai, ce qu'on dit ? Le patron d'ici a été un vrai capitaine ? »

Pendant ce temps, le clone se chargeant de visiter le hall d'ambroisie fait le tour du propriétaire de l'extérieur. Il observe et se demande quel est le chemin qu'il prendrait pour s'échapper s'il devait s'enfuir de là. Garder les parchemins à l'oeil. Deux autres clones prennent le chemin du hall des ombres. Il s'agira de voir si la situation a changé devant le passage de la dame devant laquelle l'on se courbe.

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Boutique d'antiquité de Takara Satoru


Ayant reconnue une collègue, l'Arpenteur des Six Chemin se fit tout miel avec Towa. Presque un peu trop. Et comme beaucoup d'homme, son regard avait tendance à glisser vers les courbes sensuelles de la Nara...
Néanmoins il lui offrit le thé, ne se faisant pas prier pour répondre à ses questions et parler un peu boutique avec une séduisante confrère.
Fidèle à la réputation de l'organisation, Satoru se montrait aussi particulièrement curieux de la présence de la kunoichi dans cette ville, enrobant ses questions sous un ton moelleux.

Il ricana quand elle le qualifia de remarquable, agitant un instant ses trois anneaux de bronze.
"Oh oh oh ! Le chemin de la connaissance est encore bien long et je me fais vieux... Mais d'un autre coté, bientôt je passerais peut-être pour un vieux et mystérieux sage ! J'imagine donc que vous êtes là pour cette sinistre affaire de vols bizarres."
Il soupira, avant de se resservir en thé et de poser un long regard pensif sur sa boutique aux milles objets mêlant camelote et rareté.
"Je suis... dubitatif à ce propos. Les Enchères sont en partie la raison de mon installation ici. Plutôt que d'aller déterrer quelque antique trésor sous le sable de Pays du Vent ou de crapahuter dans la profonde Forêt d'Inari à la recherche de quelque ruines riche en relique... A mon âge, je préfère attendre que ces trésors anciens viennent à moi. Cependant... Même confortablement installé à présent, je reste un shinobi, Arpenteur des Six Chemin en plus. Je ne peux me permettre de juger quelque fougueux collègue qui auraient des méthodes plus musclées ou sournoises pour s'emparer de ce qu'il convoite. Après tout, j'ai fait pareil dans le temps, sur commande ou selon mes envies !"

Quand la Nara lui demanda plus explicitement son aide, Satoru pris un air de chien battu, visiblement partagé entre l'idée d'aider cette collègue passionnée à la poitrine opulente et ne prendre aucun risque.
"Croyez-moi, les trésors finissent toujours par ressortir tôt ou tard. Un collectionneur, même paranoïaque, fini toujours par se vanter auprès de ses pairs. Et ces œuvres d'arts ont déjà traversées les siècles, changeant de main de manière souvent brutale ou contre des sommes indécentes. Même si ces vols me... gênent, c'est essentiellement parce qu'ils nuisent aux enchères, donc au brassage annuel des curiosités parmi lesquelles je déniche parfois quelque perle... De plus, je suis âgé et mes talents de combattant sont loin derrière moi. Niveau rumeurs, je ne peux guère vous parler que de querelle de voisinage, sans doute sans rapport avec ces friponneries... Je n'ai guère envie non plus que mon magasin devienne la cible des voleurs..."

L'antiquaire n'en savait guère plus sur les vols que ce qui avait déjà été rapporté à la Nara. Lui même était convaincus qu'un ou plusieurs shinobi était à l’œuvre. Il n'avait pas connaissance d'opération de "récupération" des Arpenteurs des Six Chemins concernant les objets des enchères : l'organisation ou l'un de ses membres ne devait sans doute pas être impliquée.
Voulant cependant rester en bon terme avec Towa, il lui fit part de quelques "hypothèses de travail".
"Je vois plusieurs personnes qui pourraient s'amuser à faire ça... Même si c'est un peu tiré par les cheveux. Le ou les coupables ou plutôt leur mandataire doit être quelqu'un d'assez influent et riche pour embaucher des ninjas. Et assez culotté pour se dresser contre le dirigeant de facto de notre belle cité corrompu, Chihiko Gôshô." annonça-t-il en préambule, faisant tourner pensivement sa tasse de thé.

"Mon premier suspect serait notre seigneur, le très noble Harushige Bunmei. Les vols affaiblissent l'influence des Chihiko. Les gens vont chercher l'ordre et la sécurité, dont les samouraï sont l'incarnation. Il a peut-être enfin décidé de reprendre en main sa ville. De plus, Botan, sa femme, est une Kaguya, une ex-pillarde : elle peut avoir contact avec le monde des ombres et savoir quels spécialistes en larcin embaucher... Même si les vols tournent en ridicule la garde, cela nuit surtout aux propriétaires et organisateur des enchères. De plus, en se mêlant de l'enquête et de la sécurité, Botan aurait un accès parfaits aux protocoles de protections et aux entrepôts gardés..."
Satoru reconnu par contre que tout ceci relevé bien de la théorie du complot, sans réel fondement. Bunmei était connu pour être un timoré (à la rigueur un diplomate), à l'exception de son étonnante femme.
En vérité, l'Arpenteur ne le voyait pas en criminel, ni en révolutionnaire défiant les richissimes Chihiko.

"Mon second suspect serait la jeune Irie Chiziru, dont le groupe de malandrins poudrés a acquit une certaine réputation dans les bas-fond... La fillette est gourmande et aime s’opposer à sa mère, la haute-prêtresse de la Déesse de la Créativité et de l'Art. Dérober des chefs-d’œuvres pourrait être une provocation de plus, tout en fournissant de futures mânes pour la Douce Étoffe. Bien évidemment, comme tout les puissants de la pègre locale, elle s'est montré indignée face à ces larcins sauvages et à jurer de protéger le Hall des Ombres... Mais cela n'est peut-être qu'une façade. Et comme pour Botan, cela lui permet d'être à l'intérieur du dispositif prévu par les Chihiko..."
L'antiquaire ricana un petit moment, s'amusant de ce cliché des adolescents rebelles. Il ne prenait pas vraiment au sérieux son hypothèse, qu'il jugeait seulement amusante mais peu crédible.

"Enfin, là nous entrons dans le roman, mais j'aime exercé mon esprit. Mon dernier suspect serait mon vieil ami, Zenkô Yasihiro, le haut-prêtre de la déesse de la Connaissance. Son temple et ses enseignements sont en perte de vitesse, n'attirant plus guère. Je sais qu'il a des talents dignes d'un shinobi et il a peut-être vu là l'occasion de renflouer les caisses de son temple... Mais je le vois plus embaucher des ninja ou des malandrins, leur concocter un plan sournois pour qu'ils dérobent des objets précieux, puis les confondre et se poser en sauveur, dénichant les coupables suite à un raisonnement savant et s'attirant reconnaissance et faveur, ainsi que la publicité pour son culte..."

Satoru éclata ensuite de rire, agitant la main pour faire signe à Towa de ne pas prendre trop au sérieux ses propos.
"Je n'ai aucune preuve de rien, pas même une intuition : je ne vous ai offert que quelques scenarii issus de mon vieux cerveaux tortueux... Vous feriez plutôt mieux de vous concentrer sur les faits... Tiens, c'est une maxime de Zenkô, ça..."
Même s'il restait à disposition de la Nara pour répondre à d'autres questions, l'antiquaire lui fit comprendre qu'il ne tarderait pas à aller manger, avant de se rendre au Hall du Fer, où il espérait apparemment acquérir une armure et quelques autres babioles.
Si Towa décidait d'en rester là, en se hâtant (ou en prenant son temps pour les enchères plus tardives) elle pourrait rejoindre le Hall de l'Ambroisie ou un autre pour assister aux enchères.

Vaisseau Échoué


Ayant dispatché ses ordres et ses clones, la véritable Sarutobi Misaka Misaka s'offrit une petite coupe de cheveux et décida de se rendre à la taverne du Vaisseau Échoué suite à une intuition.
L'endroit fut aisé à trouver, ayant pignon sur rue et malabars rigolards déjà à moitié saoul sur le pas de sa porte.
La taverne était un gigantesque entrepôt reconvertit, s'ouvrant largement de ses portes colossale sur la rue d'un coté et sur le fleuve de l'autre. Elle semblait en outre disposer d'un grenier (peut-être reconvertit en chambre pour le personnel ou en lupanar).
Moult marins et quelques visiteurs venus s'encanailler mangeaient et buvaient bruyamment. Nul ne remarqua la Sarutobi qui se frayait un passage jusqu'au bar.

Son œil expert évalua les convives et la grande salle : la soirée n'avait pas encore réellement commencé et la taverne était loin d'être pleine.
L'ancien entrepôt avait été divisé en plusieurs salles, dont certaines servaient sans doute à la cuisine et au stockage des vivres et de l'alcool.
Quelques dîneurs se hâtaient visiblement... Et c'était généralement ceux les mieux habillés et qui faisait les moins "locaux" : sans nul doute des participants aux enchères qui s'apprêtaient à partir pour les différentes salles de ventes.

Le bar était immense, à la hauteur de la salle commune au sol recouvert de sciure.
Misaka héla donc un barman pas trop débordé pour passer commande et entamer la conversation.
"Pour une demoiselle comme vous, j'vous conseille plutôt la liqueur de prune de la maison !" recommanda un grand rouquin dégingandé au cheveux longs. Il lança un clin d’œil canaille à la kunoichi, non indifférent à ses charmes mis en valeur par sa tenue... Ou plus probablement, il faisait ça à toutes les clientes. "Sinon, en sake nous avons le choix ! Le Delta a de nombreuses rizières. J'ai un Koshu de vingt ans d'âge absolument délicieux ! Plus doux, j'ai du nigorizake de qualité, on a l'impression de boire un nuage ! J'ai aussi la cuvé du patron, mais c'est plus une boisson d'homme, surtout si vous n'avez pas l'habitude..."

Il ne se fit pas prier pour répondre à ses questions en la servant. En bonne kunoichi au regard de lynx, Misaka constata sans surprise que les boissons que le tavernier lui avait conseillée s'avéraient être les plus chères.
"Ah ah, encore perdu !" ricana au passage une serveuse plantureuses (enfin, plutôt rondouillarde) aux cheveux roux bouclé en bataille qui avait entendu la question de la Sarutobi. L'air de famille et la moquerie la désignait sans doute comme une sœur du barman. "C'est toujours le cap'taine qui a du succès auprès des midinettes !"

Haussant les épaules, le barman sourit tout de même de toute ses dents à la kunoichi avant de lui répondre.
"Ouais, d'où l'nom de l'endroit... Dernière escale de Nowaki Roku, grand capitaine de feu la Perle Noire. Vous pouvez pas l'manquer avec son tricorne et son bras en moins... Payez-lui à boire, beaucoup et il vous donnera le mal de mer avec ses vieilles histoires ! Mais méfiez-vous, c'est un sacré loup de mer et un sacré charmeur ! Tenez, d'ailleurs, le voilà !"
Le barman commença à lever le bras pour alpaguer son patron qui traversait présentement la salle. Mais son geste mourut soudain quand ses yeux se posèrent sur la femme qui l'accompagnait.
Chauve et tatouée, il suintait d'elle une aura de perversion et de menace sournoise. Sans atteindre la qualité de la noblesse, sa tenue et ses bijoux indiquait une position aisée, tout en étant suffisamment pratique pour aller au combat.

L'air renfrogné et dédaigneux, elle se laissait conduire par un homme entre deux âges au favori fournit (mais virant au poivre et sel), gouailleur et jovial qui tentait (vainement) de la déridé. Vêtu d'un tricorne élimé et privé de son bras droit, nul doute qu'il s'agissait de Nowaju Roku.
"... Enfin, p't'être pas maintenant, il a de la visite." maugréa le barman avant de retourner à ses affaires.
Du coin de l’œil, Misaka pu voir que le capitaine ouvrait une porte de service à coté du bar pour conduire sa visiteuse dans un lieu plus privé.

Temple Osmétiste

La doublure de Shika était parti à la recherche du bonze que son original avait déjà croisé dans la Basse-Ville.
Trouver le temple fut plus facile : il avait visiblement bonne réputation dans le quartier. Et impossible de se tromper, le symbole arborescent du Temple du Bois Bleu était gravé sur la porte.
Bien que populaire, le temple osmétiste n'était pas très étendu. Un portail, une petite cours intérieure avec un jardin sec et un bâtiment central qui devait à peine pouvoir accueillir une quinzaine de fidèle.
Cependant, le double du Nara nota d'imposant travaux sur le coté de l'établissement : visiblement fort du succès de sa religion, les osmiens allait "convertir" un ancien théâtre.

Le clone n'eut par contre pas de chance : un novice paniqué l'informa que Kazunaga Manabu avait promptement dîner, avant de repartir prêcher la bonne parole en ville.
Il avait annoncé qu'il rentrerait tard, devant rencontrer des mécènes potentiels.
Les autres religieux à demeure plus gradé que le petit novice étaient présentement en méditation recluse... Il y en avait apparemment pour quelques heures, si le double de Shika avait la patience d'attendre. Mais ensuite, ce serait l'heure du coucher et donc tout entretien avec les bonzes ne pourraient qu'être bref.

Le novice s'excusa à nouveau, supposant que son maître avait lancé l'invitation pour le lendemain, ne s'attendant pas à ce que le Nara lui rende visite aussi tôt.
Il se dandinait sur place, affreusement gêné et lançant parfois un regard vers un balais posé dans un coin : il était visible qu'en plus de l'affoler, la présence du faux Shika l'interrompait dans ses corvées.
Par ailleurs, le jeune disciple ne savait rien à propos des Trois Singes de la Sagesse, conseillant plutôt d'en discuter avec plus gradé et cultivé que lui, humble apprenti...

Taverne louche de la Promenade des Trois Cascades


Un autre clone de Shika (s'estimant le plus chanceux) se rendit à la taverne du quartier rouge indiquait par l'homme suspect qu'il avait croisé.
L'établissement ne payait pas de mine, ou plutôt si mais patibulaire, vu la gueule des deux mastodontes tatoués qui faisaient le pied de grue devant l'estaminet.
Un peu à l'écart mais pas trop, l'auberge semblait un peu sombre et peu accueillante dans ce quartier pourtant rieur et enchanteur.
Visiblement, on ne venait pas ici par plaisir, mais pour affaire.

A l'intérieur, la clientèle semblait particulièrement aimé les alcôves discrètes et les coins sombres. Et le tabac, voir... Oui, il flottait là quelques relents d'opium. L'alcool était simple et fort, servit en quantité généreuse mais pas excessive, avec des plats sommaires mais nourrissants.
Des simili-geisha passaient prendre commandes, mais elles semblaient plutôt défraîchies et les clients ne leur accordait guère d'attention. Le simili-Shika nota toutefois qu'elles se déplaçaient de façon un peu trop souples et un brin étrange : elle devait porter des armes dissimulés sur elle. La sécurité du lieu ne reposait apparemment pas que sur les deux brutes forts visibles...

Même si on le scruta ouvertement avec sa gueule d'étranger, on fit plutôt bon accueil au clone. Enfin, on ne l'agressa pas ni ne le jeta dehors.
Sa demande à rencontrer Irie Chiziru fit se plisser des yeux de suspicions.
Néanmoins un factotum alla "se renseigner".
Après une petite attente, une femme plutôt âgée et au regard dur rejoignit le double du Nara. Elle alluma une longue pipe et dévisagea longuement son visiteur. Vu le respect que lui montrait les brutes et le personnel, nul doute qu'elle avait un rang élevé dans la guilde de la Douce Étoffe ou était la propriétaire des lieux.
"Mademoiselle Irie n'est hélas pas disponible pour l'instant." laissa finalement tomber la vieillarde d'un ton poli mais un peu trop sec. "Je n'ai pas retenu votre nom...Mais moi, Ayaki Fuyumi, je suis à votre disposition pour vous aider à résoudre vos... problèmes. Nous disposons d'un large panel de spécialistes à même de satisfaire vos.. désirs. Il est néanmoins possible de prendre rendez-vous avec Mademoiselle Irie si votre affaire le justifie. Mais cela ne sera pas avant demain."

Hall de l'Ombre (fermé)


Deux doubles de Sarutobi Sarutobi Misaka était parti observé le Hall de l'Ombre pour surveiller les lieux.
L'heure n'était pas encore venue pour cette salle des ventes d'ouvrir.
Il était cependant évident que la sécurité avait été renforcé : à l'inverse des autres bâtiments, des samouraï au couleur de la ville faisait le planton devant l'entrée. Ils étaient plus ou moins distraits par quelques splendides geisha... Qui leurs tournaient autour de manière bien trop fréquente et insistante.
L’œil exercé de la kunoichi dédoublée remarqua certain plis caractéristiques au kimono des belles : elles portaient des armes dissimulées. Et leur façon gracieuse de se mouvoir trahissait autant les danseuses que les spécialistes en arts martiaux...
Dissimulée sous le fard et les kimono de fête, voilà un nouveau pan de la sécurité de la guilde de la Douce Étoffe.
D'autres miliciens patrouillaient dans les rues alentours, étonnamment désertes. Ce qui pouvait s'expliquer par la présence de messieurs à la carrure et aux tatouages impressionnants qui n'hésitaient pas à prendre à partie et interroger durement les malheureux passants.
Visiblement, il avait pour but d'effrayer les badauds et touristes... De toute façon, les enchères au Hall de l'Ombre ne concernait pas le tout venant, mais plus des gens de l'ombre qui s'amuserait de ces scénettes jouées par les gros-bras locaux.

Néanmoins, cette vigilance compliquait la tâche des doubles de la Sarutobi.
Si pour l'instant il y avait encore assez de trafic dans les rues (malgré les butors) pour qu'elle s’éclipse avant de se faire remarquer, plus le temps passait et la nuit approchait, plus il serait facile, notamment pour l'archer qu'elle avait déjà repéré sur les toits, de remarquer deux demoiselles identiques qui tournait de manière fort suspecte autour de la salle des ventes...
Et il ne faudrait pas compter sur l'obscurité nocturne : on était en train d'installer tout un tas de lampion pour illuminer les rues autour du Hall de l'Ombre, comme pour un festival.

Hall de Diamant (fermé)


Même en prenant son temps et en marchant à pas posés comme la grande dame qu'elle était, Hinori Emi ou plutôt le clone de Sarutobi Sarutobi Mikasa trouva le Hall de Diamant clôt.
La salle des ventes n'ouvrirait que plus tard dans la soirée. Sur le chemin, elle avait fait tourné bien des têtes mais à présent qu'elle s'était rendu dans le quartier le plus huppé de la ville, la doublure était plus dans son élément et pouvait (vaguement) passer inaperçu.
Un factotum lui conseilla divers restaurant et établissement de bon goût (et ruineux) pour prendre une petite collation afin de patienter jusqu'à l'ouverture des portes.
Cela faisait un parfait prétexte pour se balader un peu aux alentours...

La sécurité était exemplaire (et a été déjà détaillé plus haut). Moult samouraïs en armure, patrouille, archer sur les toits, portes épaisses...
Un clone de Nara Shika faisait néanmoins le tour en silence, cherchant la faille.
Et ce fut une flèche qu'il trouva, s'abattant soudain à ses pieds.
"Monsieur, merci de ne pas faire de geste brusque et de bien vouloir nous suivre..." tonna alors un samouraï en armure complète déboulant du coin de la rue avec quatre assistants tout aussi de fer vêtu.

Visiblement en hauteur un des archers avaient noté le repérage du faux Nara et l'avait jugé du plus au suspect.
Il devait avoir avertit une patrouille, avant de lancer un tir de sommation au pied du clone.
Les gardes sur les nerfs avaient la main sur le katana et ne semblait pas d'humeur particulièrement diplomatique et conciliante... Et en cas d'esclandre, le clone risquait de prendre un mauvais coup et de se dissiper.

De son coté, le double de Misaka vit sortir une femme à la carrure impressionnante et à la longue chevelure d'albâtre. Richement vêtue, elle dégageait cependant une aura de guerrière. Il faut dire qu'avec son serre-tête décoratif orné de corne, elle ressemblait à un Oni.
Elle marchait d'un pas rapide, martial et son visage trahissait une certaine excitation, voire une certaine soif de sang. Elle se dirigeait vers un petit attroupement de samouraï non loin...
Et là, la doublure de la Sarutobi reconnu Nara Shika, visiblement fort suspecté par les gardes locaux. Il faut dire qu'en plus sa tenue faisait un peu négligé pour le quartier...

Hall de l'Ambroisie


Le véritable Nara Shika avait péniblement escaladé un des bâtiments donnant sur le Hall de l'Ambroisie et s'y terrait.
Il avait noté sur le toit de la salle des ventes un samouraï armé d'un arc.
D'autres miliciens patrouillaient dans les rues et une escouade de cinq hommes se tenait fermement autour de la porte principale du bâtiment, comme avait également pu le constater le clone de Sarutobi Sarutobi Misaka.
Il y avait une entrée secondaire, mais elle donnait directement sur un canal menant au fleuve : seul un ninja marchand sur l'eau ou une barque aurait pu passer de ce coté là. Et se serait difficile à rater. Par contre, cela constituait un merveilleux moyen de fuir pour un shinobi peu regardant dans la discrétion.
En parlant de ninja, du haut de ses hauteurs, Shika reconnu sa coéquipière Sarutobu qui faisaient elle aussi le tour des lieux.

Sur les bords du canal se trouvaient pas mal de marins aux muscles épais, qui discutaient parfois avec des hommes louches amateurs de capuches et de discrétion.
Sans doute des membres du Lotus Pourpre la pègre locale... Qui semblait s'être entendu avec divers marins bien costaud pour surveiller le Hall de l'Ambroisie, les quais et les rues encore bien populeuses qui le jouxtaient.
Visiblement, les vols ne faisaient pas qu'agacer les richissimes Chihiko.

L'ambiance semblait malgré tout plutôt bon enfant et bien vite des rires et plaisanteries s'élevèrent. Et aussi quelques protestations : visiblement, on fouillait les gens sans ménagement et toutes les armes devaient être laissé à un vestiaire, sous clef. Un colosse en armure de samouraï complète avec un nodashi montait expressément la garde devant. La pièce n'avait qu'une entrée et elle passait par lui.
Un double de Shika s'avança dans la cohue pour gagner le premier rang de la salle d'enchère. Il n'avait de toute façon pas besoin d'armes. Il était une arme.
Hélas, c'était aussi vrai pour moult autre shinobi...
De son coté, la doublure de Misaka devait vite faire un choix : rentrer dans le Hall de l'Ambroisie comme acheteuse ou rester dehors. Les places étaient chères et la vente n'allait pas tardé à commencer...

L'objet convoiter par les malandrins aux messages sibyllins seraient le troisième à être présenter par Daigen Kawaki, le maître de cérémonie, un petit homme grassouillet et chichiteux.
La vente aux enchères débuta sous les applaudissement du public dans ce qui rappelait un confortable théâtre aux sièges larges et moelleux.
Le maître-priseur fit quelques annonces sans intérêt avant d'appeler le premier objet à soumettre à la convoitise des convives.
Derrière un rideau se trouvait sans doute un accès à un entrepôt où étaient stockés les pièces de la soirée.
Au premier rang, Shika nota la présence de deux mastodontes en armures juste derrière le rideau, prêt à jaillir.
Deux splendides demoiselles aux allures de geisha présentèrent au public deux bouteilles cristallines remplit d'un liquide opalescent.
Il s'agissait des Larmes d'Elune, une cuvée d'alcool rarissime brassé par des moniales du clan Kusaribe lors de l'intégration de ce clan à Suna.
Visiblement, vu le nom, certaines ne devaient pas être totalement ravie... Suivrait ensuite le service à thé d'un Daimyo puis les mystérieux condiments que convoitaient les voleurs...

Résumé:

 
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Acte II -  Infestation