Nouveau départ || Pv : Uzumaki Otohime ||

«Oh cool, moi je suis Uzumaki autre-nom-que-t'as-déjà et c'est rare qu'on vienne me voir, encore moins qu'on me demande. Ça prouve que tu as beaucoup de respect, chose QUI SEMBLE MANQUER À BEAUCOUP DE GROS COLONS FINIS DANS CETTE FAMILLE HEIN!!?!?!???!» Cris-je en direction du terrain #4, là où mon frère voulait probablement se pratiquer à avaler une ou deux volées de kunai, ou peut-être se prendre un nodachi bord en bord du torse - il mérite juste ça. Pour ce qui est de Masami, quelqu’un de normal se serait rendu compte qu’elle n’est pas habituée à socialiser, mais… de un, moi non plus, de deux est-ce que je suis normale.

Que la vérité sorte, j’étais heureuse que quelqu’un veuille enfin me rencontrer. J’étais particulièrement contente quand j’ai su que c’était une chuunin avec beaucoup d’expérience qui semblait soit vouloir apprendre des meilleurs (moi) ou me convoquer en combat singulier (plutôt se faire ramasser à terre dans du reste de terrain d’entraînement). Ça me fait juste chier complètement que mon frère ait décidé de s’entraîner aussi, parce que ça veut dire que je dois essayer d’avoir l’air responsable et ne pas dire trop de trucs stupides (difficile) sinon "j’vais l’dire à maman". Il est plus vieux que moi et il choisit quand même de me suivre comme un petit chien.

J’ai un surplus d’agressivité depuis que je suis revenue de mission. J’ai pleuré aux Omura de me tripoter pour ravoir des cheveux et ça marche vraiment (je n’ai même pas eu besoin de prendre de vitamines, c’est tout dire), mais je suis encore particulièrement fâchée de pas avoir tué la vieille pie.

Passons.

J’ai mon gros sac plein de babioles qui font mal parce que je savais que je venais au terrain d’entraînement et qu’on ne me donnerait pas rendez-vous ici pour rien, et c’est quand j’ai vu le pléthore (vous êtes impressionnés? Je intelligence.) d’armes bien rangées que j’ai compris qu’aujourd’hui, c’est de l’entraînement. Je regarde la totalité de ce qu’elle a, je reconnais les fameux rouleaux classiques de l’académie, ceux avec lesquels on apprend à stocker les armes à relâcher pour les Dragons Jumeaux.

Je suis toute excitée, j’ai quelque chose à montrer pour étaler tout mon faux sentiment de supériorité!  «Je veux te montrer quelque chose; si tu sais utiliser le jutsu des Dragons Jumeaux, j’ai mieux! C’est la même chose, mais en plus violent, regarde!»

Je fouille dans mon bric-à-brac pour sortir mes rouleaux; viens ici le frère, on a à discuter!

«Le groupie qui me suit, là-bas, c’est mon frère, et je veux qu’il soit mort. Donc si tu es ici pour t’entraîner – ce que je pense, hein – tu me dis si c’est pas ça parce que sinon de la baston en règle ça aussi je sais faire mais c’est compliqué un peu parce que j’ai pas tout tout préparé- regarde bien ça, tu vas voir c’est cool.»

Sans perdre une seconde je me retourne et je cours vers mon frère, mon jupon coinçant langoureusement (?) dans le vent (…?).  «VIENS ICI SALOPARD!!!» Je file quelques mudras avant de sauter dans les airs et de déployer mes rouleaux, puis je cris : «ATTAQUE DES MILLES LAMES SUR TOI, SALOPE».

Oui, mon frère a soudainement changé de sexe. À croire quand il s’est mis à courir pour se cacher derrière une poutre du terrain. Brisons-la donc d’une pluie pénétrante de couteaux bien aiguisés et précis; ça force mon frère à foutre le camp d’un coup de technique ninja que je ne connais pas, comme s’il s’était téléporté. Au loin, j’entends le fameux "j’vais l’dire à-" «OUAIS RETOURNE PLEURER À M’MAN, P’TIT MERDEUX!».

Je reviens en courant vers Masami, mes rouleaux léchant (!) sensuellement (?) la magnifique brise printanière (uwu) sur mon passage, ondulant (c’est ça le mot que je cherchais quand je parlais avec ELLE) avec élégance (burp).  «Tu as vu?! Tu vois ce qu’il reste du morceau de bois? Tu as envie d’apprendre comment on fait?» J’ai l’air heureuse et motivée, très fière de moi, comme un cochon qui se roule dans sa propre marde. Je suis prête à être une institutrice, je vais pouvoir pratiquer mes méthodes d’enseignement comme ça Haruka n’aura plus jamais à vivre des heures d’effort en vain.

technique à enseigner:

«OKAY! Moi c’est les explosions!» Je tape dans mes mains pour ponctuer en même temps que la leçon commence, puis je l’écoute avec grande attention pour répondre à ses questions. On m’a toujours dit que c’est plus facile quand on écoute. Ses questions me crient que, contrairement à Haruka qui travaille plutôt sur les sceaux, elle est plus habituée au maniement lui-même. C’est une technique qui mélange les deux, et je devrai montrer à Masami en quoi le sceau est différent, comment il marche.

Avant, répondre aux questions!

«On va prendre tes rouleaux en exemple vu que les sceaux ne sont pas vraiment pareils, je te prêterai mes rouleaux pour pratiquer j’en ai plein. Si tu utilises du fil avec les couteaux tu peux les bouger après coup, mais c’est pas quelque chose de nécessaire, on peut faire sans.

Je prends un de ses rouleaux et un des miens à la va-vite (je ne suis pas habituée à demander avant de prendre, j’y travaille mais c’est dur pour quelqu’un qui oublie presque toujours de respirer) puis je déroule les deux par terre, un à côté de l’autre. Je me place devant et je lui fais signe avec mon bras : «viens voir, on commence par la partie endormante mais ça vaut la peine!»

Je sais qu’apprendre les sceaux c’est emmerdant, c’est souvent des petites différences qui font des... grosses différences. «Tiens, regarde là! Tu vois que les symboles ne sont pas exactement les mêmes? Ceux de ton parchemin, on les appelle Sceaux de Libération, ceux du mien sont des Sceaux à Éjection. Si tu passes ta main sur ton parchemin et que tu mets du chakra, tes armes vont sortir et tu les lances à la main. Si tu passes ta main sur le mien et que tu fais la même chose, les couteaux vont se propulser en dehors.»

C’est de la petite théorie simpliste mais c’est à peu près tout ce qu’il faut savoir pour la base; si elle veut refaire des rouleaux plus tard pour ranger des kunai de plus, il faudra qu’elle sache la différence. C’est un peu con que les sceaux ne soient pas les mêmes, mais il y a une raison à ça; le but est de frapper fort, oui, mais aussi vite. On ne veut pas laisser à un ennemi le temps d’esquiver.

Je prends mon rouleau de papier et je pose une main de l’autre côté du sceau; je ne vise pas vers le haut, pas vers Masami, mais bien vers un arbre pour lui montrer la différence d’effet. Un couteau sort abruptement avec un petit peu de fumée et se plante directement dans le tronc. On l’entend fendiller.

«Essaie, juste pour sentir la différence; prends mon parchemin et vise l’arbre ou quelque chose – pas moi –, ça te donnera la chance de tester le dosage de ton chakra; si le couteau sort comme un pet humide et qu’il tombe par terre, c’est qu’il faudra en utiliser plus. Essaie un kunai à la fois okay?»

J’ai appris de mon erreur avec Haruka, je lui ai fait pratiquer autre chose avant de revenir sur mes pas alors cette fois je change un peu l’ordre, pour voir si c’est plus facile. Je tends le papier, toujours déplié, pour qu’elle essaie elle aussi. Je n’hésiterai pas à lui dire de recommencer jusqu’à ce que l’arme aille là où il faut et à une vitesse plus que correcte, donc jusqu’à ce que son dosage de chakra soit bon.

«Ah, ouais, j’suis un peu conne j’ai pas trop expliqué...»

… Typique.

Je regardais la fille avec des étoiles plein les yeux en espérant qu’elle comprenne en hyper génie qu’elle était surement (parce que tout le monde à côté de moi peut se targuer d’avoir une intelligence supérieure, ou au moins ne pas avoir le même quotient intellectuel qu’une huitre), mais… c’était pas trop ça.

Masami est ordinaire, mais c’est déjà plus que bien parce qu’elle admet qu’elle ne comprend pas, donc je sais quoi lui faire travailler pour apprendre. «Okay.» Une tape dans les mains pour monopoliser l’attention et dire que la leçon commence. «Je vais te montrer la différence exactement comment on me l’a montré, mais je manque trop de vocabulaire pour te sortir le langage qui va bien t’aider à comprendre.»

Je dis tout ça en regardant les sceaux, puis je sors un rouleau vierge (je ris encore à ça, en passant). Après, je relève les yeux vers Masami et je lui glisse ouvertement ce que je pense, en riant : «… faque ça fait un super bon tutoriel maintenant, hein?»

Elle est mieux d’être bonne, sinon elle va en arracher avec une prof qui ne peut même pas articuler. Je pointe du doigt le premier sceau, celui de libération : «R’garde, y’a un rond pour mettre l’arme dedans, pis au dessus y’a trois lignes connes. En dessous aussi. Y’en a pas sur les côtés.»

Simple. Efficace. Même moi je comprends.

«Lui, y’a des lignes connes tout le tour du rond; quand tu mets du chakra sur un sceau ça passe dans les lignes connes. Plus y’a de lignes connes, plus il faut de chakra pour les remplir, mais plus ça force l’arme en dehors du rond.»

Je l’invite à essayer et elle se rend exactement compte de ce que je voulais lui dire. «OUI, C’EST EXACTEMENT ÇA. JE SAVAIS QUE J’ENSEIGNE BIEN. JE LE SAVAIS QUE J’ÉTAIS DANS LA BONNE DIRECTION.» JE SUIS PARFAITE ET L’ACADÉMIE DEVRAIT ME VOULOIR COMME PROF. On pense que je suis conne; je sais peut-être pas lire mon alphabet, mais je sais lire un sceau!

C’est sorti tout seul, mais c’était vrai; elle vient de valider ce que je voulais lui montrer. «Scuse, j’étais trop énervée. T’as compris exactement ce que je voulais dire! Un sceau de libération a une limite de chakra : en mettre trop c’est du gaspillage, ça sert à rien. C’est à ça que ça sert, un sceau à éjection; tu peux genre doubler la quantité de chakra que tu mets dedans, et tes armes se lancent toutes seules.»

Je l’invite à essayer encore jusqu’à ce que son dosage s’améliore, puis je lui donne différents éléments sur lesquels travailler : «Les mudras, faut les faire avant de sauter dans les airs… Haruka avait pas compris ça la première fois. Les mudras sont les mêmes que pour le dragon jumeau… les dragons jumeaux!»

Encore assise, je réfléchis à quelque chose qui serait différent pour qu’elle puisse essayer. Je pense fort et je fais des gros HMMMM savants, comme si je sais au fond de quoi je parle «OUI C’EST VRAI! T’attrapes pas les kunai pour les lancer, tu utilises ton chakra pour les sortir pis les guider dans une seule direction!»

Je lui fais un okay avec les doigts quand elle me dit qu’on pourrait travailler ensemble, signe que j’étais particulièrement d’accord puis je continue de la regarder faire. Trop excitée, elle échoue encore, mais je sais pourquoi et je le comprends.



Après, Masami me demande s’il faut faire attention à autre chose avec la technique pour que ça marche bien, pis je repense exactement à ce que j’ai dit à Haruka. En effet, il faut une chose essentielle quand on utilise les mille lames.

«Oui. C’est une technique faite pour tuer du monde. Tu peux pas juste te tripoter les mains, dérouler des rouleaux pis garocher des couteaux en pensant que ça va marcher.» Ça, c’est dit. J’avais l’air très sérieuse quand je l’ai dit, aussi.

Je vais lui faire un Haruka.

Je m’approche d’elle pis je pointe mes yeux avec mes doigts. «Faut que tu regardes. Faut que tu vois ton ennemi pis que tu essaies de le tuer. C’est pas une technique gentille. Tu regardes ton ennemi...» Je dirige mes deux doigts vers un arbre en tournant la tête, puis je le pointe. «Pis tu lui pète la yeule.»

Je repointe mes yeux, puis je repointe l’arbre. «Pis Tu Lui Pète La Yeule. Encore une fois.» Yeux, doigts, arbres, doigts. «TU LUI PÈTE LA YEULE. On va réessayer pis tu vas l’avoir regarde bien.»

Je tends la main vers l’arbre. «Pense à ton pire ennemi. Imagine celui que tu détestes le plus de toute ta vie. Tue-lé. Fais tout ce que je t’ai montré PIS TUE-LÉ!!! GO!!!»

***

Elle avait compris et je l’ai félicité. Après, je lui ai expliqué que mon point moins fort (pas faible, jamais) c’est que «je suis pas très adroite quand je lance des couteaux, j’ai toujours beaucoup d’ouvertures et je sais pas comment me protéger.»

Faque c’est ça. Je sais déjà ce que je veux lui demander, d’un coup qu’elle pourrait m’aider : «t’aurais-tu A) quelque chose qui fait tellement mal pis qui lance tellement d’armes que personne va pouvoir se venger, ou B) quelque chose de tellement rapide et qui fait peur que personne va oser s’approcher de moi? J’essaie d’apprendre des nouvelles affaires mais je suis plus bonne en explosifs qu’en lancers, faque...»

C’est un peu triste qu’elle me montre pas comment faire les grosses affaires, mais je comprends ce qu’elle me dit et je suis pas fachée qu’elle ne traine pas avec elle assez de munitions pour détruire un quartier, surtout quand on est au village.

Y’a pas mal juste moi qui fait ça ici. Si tu peux pas menacer quelqu’un dans la rue avec tes armes parce que tu sais que tu es meilleure que lui, elles servent à quoi? Elle a bien assimilé la leçon du jour; la haine des gens ça porte loin, surtout quand on a des couteaux.

J’ai applaudi devant sa réussite, parce que pour moi c’était bien fait et l’arbre était plus que mort.

Quand elle me dit qu’il y aura une autre fois, je souris. Je pointe mes yeux avec deux doigts, puis je pointe les siens de la même manière en hochant une fois la tête. Signe qui veut dire oui, pis on se comprend.

… En théorie.

«La Théorie… des fois je me dis que je devrais essayer de déménager là-bas, parce qu’en Théorie y’a jamais de problèmes… enfin.» J’aime ça dire des conneries, j’suis bonne là-dedans il paraît.

Elle m’explique que j’ai pas besoin de dessiner ou d’utiliser mon cerveau, pis que j’ai juste à me twister en l’air pis lancer des affaires; elle me montre comment et d’amblée je lui dit que «c’est bon j’va le faire c’est facile!» Je suis particulièrement confiante de mes capacités à sauter dans les airs, pour la majorité de mes autres coups je saute dans les airs; tourner en plus ne devrait pas être si difficile que ça.

Donc je saute, ignorant totalement les lois de la physique; j’arrive à tourner en me donnant un élan avant de quitter le sol, ça ça va.

J’ai mal partout pis j’me peux plus. Jashin est en train de me déchirer toute la cage thoracique (oui, je sais c’est quoi) avec des clous. «OUCH AYOYE MES SEINS OUCH–!!!» Je lache les kunai que j’avais dans mes mains, déconcentrée et incapable de me tenir. Je suis une petite précoce.

En retombant, la physique se décide de me donner une leçon et je me prends un pain par une de mes multiples personnalités. Rendue à terre, je me laisse tomber à genoux et je me tiens la face. J’ai vraiment mal à la face, comme si je m’étais cogné le front sur un tonneau…

«Ouch… okay… la féminité c’est pas super quand on joue à la toupie...»

Ce que ça coûte pour être une vraie ninja, hein.

Mes seins ont l’air de gros jambons juteux au travers de mes vêtements, on voit le marquage des fils qui me ligotent à peu près. Respirer, c’est quoi ça? Ça se mange-tu? Non, laissez faire, je pourrais même pas manger quelque chose arrangée demême. Je lui avais dit qu’«il faut ce qu’il faut, vas-y» en m’essuyant l’oeil, mais clairement j’étais pas prête à ça.

Mais je suis une grosse conne masochiste il faut croire, parce que je lui ai dit que «c’est bon je suis prête à faire le tourbillon» après m’être fait expliqué la procédure. Je vais me faire lancer des couteaux d’sus, mais c’pas grave j’suis pas une lopette; on apprend pour vrai ou on apprend pas.

J’suis une danseuse anyway.

Oui; les gens le savent pas, mais je dansais beaucoup quand j’étais petite, pour "canaliser mon agressivité", pis j’ai déjà fait des pirouettes au sol. Ça allait bien quand j’étais naine, j’avais pas la puberté dans le chemin pour m’empêcher de vivre.

Alors je tourne et je tourne et je tourne.

J’essaie de le faire à un pied au début avant de me rendre compte que ça marche pas vu que j’ai besoin des deux pour accélérer. C’est logique parce que si tu veux sauter et tourner en même temps, à une jambe tu demandes de te péter la gueule, c’est juste que je n’y ai pas pensé. J’ai passé un bon moment à voir si ça marchait par contre.

Donc maintenant, à deux pieds; ça marche pas, et après quelques essais je me rends compte que ma propre agilité, bin… elle suffit pas. Je ferme les yeux et me concentre sur mes jambes, rassemblant mon énergie dedans pour voir si ça pouvait faire une différence.

Je me donne un swing, pis un bon.

Ça tourne vite, vite, vite et encore plus vite. «Okay… le tourbillon ça passe, faut juste y mettre du sien…» Je lui fais signe que j’ai besoin d’une seconde en me mettant une main sur le front et en levant l’autre vers elle, parce que j’ai un petit cerveau qui flotte dans mon crane faque si je tourne je le cogne pis ça me fait mal à la tête je pense.

Encore, je suis pas une scientifique.

«Okay on reprend, mon cerveau arrête de vouloir me ressortir par les oreilles. Prépare tes kunai ma fille parce que c’est maintenant que ça se donne, j’va sauter!» Je suis très sérieuse pis ça paraît; je me place en pliant mes genoux pour faire un mouvement de ressort, mes jambes sont prêtes. Je laisse mon chakra circuler dedans, puis je me lance; mon corps tourne plus vite de bord que n’importe quel vieux pervers devant des petites loli de 15 ans – ça veut dire très très vite- et je me prépare à sauter en mettant encore plus de force dans mes jambes.

Une fois dans les airs  je commence à reGRETTER OH JASHIN PROTÈGE-MOI AAAAAAH ON ME LANCE DES COUTEAUX DESSUS JE SAVAIS PAS QUE C’EST ÇA QUE J’FAISAIS AU MONDE OH MON SAGE DES SIX CHEMINS J’VA TELLEMENT MOURIR À L’AIDE À L’AIIIIIIIIDE!!!

Tombant sensuellement sur le cul, je me rends compte qu’à part de mon coccyx (oui, encore, je sais c’est quoi), mon corps me fait pas mal. J’attends une ou deux minutes que ma vie (vraiment plate) arrête de défiler devant mes yeux et que l’adrénaline redescende pour m’examiner.

«Oh bin maudite marde regarde ça j’suis même pas morte!» J’ai jamais eu l’air aussi heureuse de toute ma vie, pour vrai. J’ai fait quelque chose que je pensais jamais être capable de faire; bloquer un coup. J’ai jamais été aussi fière demême---

«WOOHOO J’SUIS PAS MORTE!»

Je me relève par étapes en mettant mes pieds à plat sur le sol et en m'appuyant les mains sur le sol puis les cuisses; on est fier de moi toutes les deux parce qu'au fond je savais que j'étais pas assez arriérée pour échouer à tourner dans les airs même si j'ai eu la peur de ma vie. Problème; quand je me lève, je sens que mon cul veut se détacher de mon corps.

Oupidou.

J'ai mal aux fesses là.

«Ouch je me suis pas manquée!»

J'me sens comme si je m'étais faite rouler dessus par un Akimichi en rut pour son assiette au barbecue. J’vais être correcte : pas morte, mais pas forte. Elle avait bien raison de dire que j’y mets du mien, c’est tout ce que je sais faire, faire des efforts!

C’est pour ça que même en me frottant le fessier, je fais clair que je veux continuer : «on peut continuer je vais être okay!» À part ça, elle a l’air contente de continuer et on reprend mais on va lancer des couteaux sur des choses, moi aussi je lui fais un pouce en l’air.

J’ai pas trop compris de quoi elle essayait de me prévenir, je vais juste lancer des kunai et voir ce que ça va faire comme résultat, garder les bras près du corps c’est pour les pingouins (pis je suis pas un pingouin). «On va essayer pis je vais mieux comprendre ce que tu veux me dire après!»

J’attends qu’elle s’éloigne pis je me prépare à me lancer : je prends des grandes respirations et je garde plein de kunai dans mes mains et là où je peux les saisir (non, pas dans ma brassière – y’a pas la place pour ça anyway –, autour de mes hanches). Okay Otohime t’es capable, tu sais lancer des choses tu l’as déjà fait plein de fois pis chaque jour de ta vie. T’as déjà lancé des pots de fleurs, des chaises, des tables pis des mannequins d’entrainement, t’es capable de pitcher des couteaux au bout de tes bras.

«OKAY! UN DEUX TROIS GO!!!»

Tourner : Check.
Élan : Check.
Chakra partout : Check.
Saut dans les airs : Check.
Cris de panique : Check.
Yeux fermés et ne pas voir où on lance les couteaux : Check.
Couteaux : Check.
Couteaux lancés : Check.
Échouer : Check.

Quand je me suis retrouvée à terre (mais sur les jambes cette fois!), j’ai ouvert les yeux pour voir que mes kunai se sont retrouvés un peu partout, mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser que je me suis plantée parce que j’ai été une trop grosse tapette et que j’ai pas regardé ce que je faisais.

«...»

Je réfléchis à ce que j’ai pas fait de correcte, puis ça devient évident; l’entrainement ça part du mental! Faut que je sois en état d’apprendre et que j’arrête d’être une petite larve qui braille à terre. Faut que je sois un magnifique papillon de colère qui vole dans le ciel et qui lance des couteaux.

Je cours vers Masami pour du soutien moral. «Okay Masami je pense que je l’ai, mais j’ai besoin d’aide. Frappe-moi dans’face.» Je lui explique pourquoi : «faut pas que je ferme les yeux, faut que j’affronte le danger sans plier pis pour ça, faut que je me fâche. Fâche-moi pis frappe-moi dans’face!»

Faut que j’envoie des kunai dans une direction, pas au hasard; j’ai besoin de voir ce que je vise, c’est comme toutes les autres techniques… faut juste pas que j’aie peur de me fracasser le crâne quand je vais faire la tornade de la mort.

Quand j’aurai le courage (et la haine), on va recommencer!

La BANANE que j’ai mangé ce matin me remonte dans mon œsophage pis j’ai la mâchoire en feu, faque je ravale pour que ça redescende pis je crache du sang. Je me ramasse à terre mais je sens LA PUISSANCE QUI MONTE EN MOI CRAIGNEZ OTOHIME LA TERREUR DES SEPT MERDES!!!

OUI! ÇA MARCHE!!!

J’ai beau être une super sexy POULETTE juteuse comme ça se peut pas, c’est quand je suis fâchée au point de pousser du monde en bas des ESCALIERS que j’apprends le mieux : être en tabarnak ça donne beaucoup plus de motivation qu’on pense.

Par exemple, quand j’étais petite et que j’étais fâchée après mon frère pis que j’ai mis ma SAVONNETTE dans une chaussette pour le frapper jusqu’à ce que mort ou punition parentale s’ensuive, c’est là que j’ai eu l’illumination divine de donner des coups de poignet pour réussir la technique du Soshuriken.

Entéka. (Traduction : En tout cas, anyways, bref…)

BOMBARDEMENT ULTIME SUR LA BIIIIIIIIITCH ♫♫♫  

Cette fois-ci, je suis plus que prête! Je vais trouer tout ce que je vois comme mon frère a fait avec ma poupée de CHIFFON quand j’avais quatre ans!

On se replace comme tantôt, prêt à faire le grand saut pis à tout péter dans ce champ de ruine à en devenir; les arbres vont mourir, les roches vont mourir, toute va mourir!

Les yeux grands ouverts, je me lance; d’un bon élan tourbillonnant, je saute dans les airs et je j’amorce la DANSE SENSUELLE DU PAPILLON TUEUR. Cette fois-ci, je vois absolument tout et même si je tourne rapidement, j’arrive à me saisir avec vivacité de mes kunai et de les lancer quand il le faut pour les planter dans la pierre et dans le bois, mais je fais attention à ne pas viser mon amie.

J’entends le métal crasher contre tout ce qu’il y a autour, j’ai à peine le temps de les lancer qu’ils se plantent dans quelque chose, et c’est seulement quand je redesends au sol que je constate de la violence de ce que je viens de faire.

Un champ de bataille vide et mitraillé de couteaux, des lames plantées dans les arbres et des marques un peu partout sur les grosses pierres du terrain.

«OUIIIIIIIIIIIIIII!!! REGARDE MASAMI REGARDE JE L’AI FAITE R’GA’DE!!!!»

Mais la joie n’était que de courte durée, parce que c’est en courant vers elle à bras ouverts que je me suis rétamée face première sur le sol, avant de cracher ma banane du matin pis ravaler du sang. J’avais marché tout croche, pis je savais pourquoi. Je ne saurais dire combien de tours de manège j’ai fait cet après-midi, mais je peux dire que c’est beaucoup…

«Urh… ventre… dodo… agonie… plz halp…» I need medic, aidez la conne.