Tanzaku, ville commerçante réputée, connait son lot de déboire et de réussite. Mais il semblerait que depuis quelques semaines, cela touche énormément de Ota Ideki, "honnête" commerçant de tissus précieux. Depuis que ce dernier s'est lié au très célèbre Kamiko pour quelques affaires, son commerce n'a jamais été florissant... sauf qu'il semblerait avoir attiré quelques jalousies. Régulièrement, son étale est vandalisé par des voyous en plein jour. Parfois, ils s'en prennent la nuit à sa boutique à mettant à mal son stock. Si cela continue, il perdra tout le fruit de son travail. Ce dernier a fait appel à Konoha afin de s'occuper des vandales et protéger son commerce.
Commanditaire : Ota Ideki comerçant de Tanzaku Récompense :130 ryôs
En entrant dans le bureau du Hokage, tu te demandes bien quel genre de mission te sera attribuée cette fois. Intérieurement, tu te répètes que cette fois il s'agira d'une tâche plus intéressante, et à la hauteur de tes capacités, et non pas de simples missions ménagères. Mais plutôt réaliste, tu sais que pour un simple Genin, il est peu probable que l'on t'attribue quelque chose de trop dangereux, ou demandant force et expériences, choses que tu ne possèdes pas autant que tu le souhaiterais. Comme à son habitude, Yurikô t'accueille avec entrain et bienveillance, et si les premières fois, cela t'intimidait, tu te sentais de plus en plus à l'aise avec celle qui, non seulement représentait l'autorité suprême du village, mais restait, à tes yeux du moins, ton professeur. — Yurikô-sama. Hochant la tête avec respect, tu t'approches de son bureau, retenant à peine ton impatience. Un jour, celle-ci te perdra, te répète sans cesse ta mère. Ignorant son avertissement silencieux, tu attrapes l'ordre de mission, tes doigts tremblants d'excitation. L'Hokage t'explique que cette fois-ci, tu dois te rendre à Tanzaku. Ton coeur saute un battement ... hors du village ? Cela signifie clairement qu'il ne s'agit plus d'une mission de rang D ! Tu trépignes sur place, faisant preuve à ta froideur pour rester calme. Imbécile, penses-tu intérieurement, elle va croire que tu n'es qu'un de ces gamins impatients et stupides. Même si elle t'a déjà vu à l'oeuvre, et connait donc ton tempérament, Yurikô doit parfois trouver étrange la contradiction entre ton côté froid, calme, et ton impatience. Elle t'explique encore que le commerçant ayant mandaté votre village est régulièrement victime de vandalisme, d'autant plus qu'il est lié au clan Kamiko, avec qui il fait des affaires. Tu sais que ce clan possède plusieurs membres résidant à Konoha, sans toutefois trop en savoir. Et ta supérieure pour cette mission ne sera autre que Kamiko Raion ? Intéressant, même si tu aurais espéré partir en mission avec ton équipe, Shishio et Chōko, sans oublier votre Sensei, Yurikô. Tu as là une occasion de connaître un autre shinobi, même si tu ignores tout de cette Raion, en commençant par son grande, sa force, qui elle est. — Je ne vous décevrai pas, Nidaime-sama. Tu souhaiterais la remercier pour sa confiance et pour ses encouragements, mais tu ne te dévoiles pas avec facilité, et exprimer tes sentiments reste pour toi un exercice difficile. Mais une fois hors du bureau du Kage, un large sourire illumine ton visage enfantin ... tu vas partir pour une mission de rang C, en dehors du village qui est plus est !
Tu as rendez-vous dans une heure aux portes de Konoha, aussi cours-tu presque jusqu'aux quartiers de ton clan. Tu ignores combien de temps durera la mission, aussi prévois-tu un baluchon avec le nécessaire pour passer une nuit à l'extérieur. Rien de bien extravagant, tu restes un shinobi nécessitant de peu de choses, te contentant de peu. Tu vérifies toutefois que tes kunais et shurikens soient bien aiguisés et nettoyés, un conseil de ton père que tu appliques quotidiennement de manière rigoureuse. Pour lui, un ninja doit prendre soin de ses armes, et tu as toujours trouvé cela normal. Mais hormis cela, rien de spécial à signaler. La météo plutôt agréable, aucun nuage à l'horizon, et un ciel parfaitement bleu. C'est donc d'humeur joyeuse, et plutôt inhabituelle pour toi donc, que tu te présentes aux portes du village. Le problème, c'est que tu ne sais absolument pas à quoi ressemble cette Kamiko Raion. Ne l'ayant jamais aperçue, tu ignores tout de son apparence, de son âge, et même de l'emblème de son clan. Grimaçant en te rendant compte de cela, tu espères qu'elle reconnaîtra l'éventail cousu sur tes vêtements sombres, signe distinctif des Uchiha. En attendant, tu t'appuies contre l'imposant mur d'enceinte, scrutant les passants avec attention. Certaines équipes, dont tu reconnais des Genins, s'éloignent déjà, partant pour leurs missions accompagnés de leurs chefs, tandis que plusieurs villageois et autres civils entrent et sortent dans le village, vaquant à leurs occupations. Toi ? Tu trépignes d'impatience, intérieurement du moins.
Kamiko Raion
Konoha no Chunin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Chûnin - rang A Ryos: 2300 Expérience: (715/2000)
« C’est un de tes élèves qui vient de partir, non ? »
Posée dans l’encadrement de la porte, ses dossiers à faire signer sous le bras, Raion dévisage la Nidaime encore penchée dans ses papiers. Nouvellement élue à l’intendance, elle venait de prendre ses quartiers dans le bureau jouxtant celui du Hokage, tôt ce matin. Une bénédiction et une malédiction à la fois, puisqu’il n’avait fallu qu’une poignée de secondes pour que la jeune femme ne se mette en rogne devant le capharnaüm qui régnait dans ses locaux de fonctions. Piles de papiers, plumes d’oiseaux et autres joyeusetés, abandonnées par cet ingrat de postier, attendant sagement la Kamiko en vue d’un tri plus que nécessaire. Comment diable Sora avait-il fait pour se retrouver là-dedans ? C’était la question que la grande brune se posait encore, même maintenant, alors qu’elle avançait vers le bureau en chêne frappé du symbole du village.
« Tu peux travailler tranquille, je garderais un œil sur lui. »
Echangeant sa liasse de papier avec le rouleau de mission que lui tend sa supérieure, elle en profite pour lui notifier les changements majeurs à venir et les plans inachevés qui portait encore l’écriture presque fraiche du disparu. Raion, tout autant que Yuriko, ignorait où se trouvait le grand fou des oiseaux et la perte, bien qu’étouffée par le changement d’effectif, était bien réelle. Sora était un frère, un ami, dont l’absence restait comme une inquiétude sourde, en arrière-plan de leurs têtes bien remplies. Délaissant sa supérieure, la kunoichi franchit à nouveau le pas de la porte en sens inverse. Elle n’était pas du genre ponctuel mais elle ne pouvait pas, en sa nouvelle qualité d’intendante élue, faire preuve de caprice à ce propos et encore mois avec un enfant. Pressant le pas, elle quitta donc le QG des décisions du village, le nez plongé dans le déroulé de la mission qu’elle avait bêtement acceptée sans la lire. La moue, tranquille, se transforme alors en froncement de sourcil irrité. Un voleur, passe encore, mais un voleur de ses créations ? Pauvre fou, pense-t-elle en passant l’arche du domaine des ninjas tisseurs. Il allait avoir la surprise de sa vie, de découvrir la tête pensante de tout un empire commercial dans une boutique excentrée. Et elle allait, avec un plaisir certain, lui botter son sale fessier de concurrent déloyal.
*
Arrivée, finalement, sur la place des départs, la couturière, armée d’un gigantesque rouleau de transport de marchandise frappé de l’insigne de son clan, plisse les yeux à la recherche de son petit camarade de mission. Elle finit par le trouver après une poignée de minute, ses yeux tombant sur l’insigne, caractéristique, des Uchiha. Le jeune garçon, bien qu’à peine sorti de l’enfance, semblait déjà prêt à en découdre et son enthousiasme encore innocent tire un sourire à la terrible jeune femme. A sa manière, le brun lui rappelait ces petits cousins impatients et turbulents dont les cris de jeu lui parvenaient parfois par la fenêtre de son bureau dans l’enceinte du clan. L’excitation de l’aventure chevillé au corps, il furetait de droite à gauche, visiblement à sa recherche, et semblait bien loin de l’image humble et tranquille qu’il s’était forcé à conserver en allant chercher sa mission auparavant. Il lui donnait l’envie, irrésistible, de lui ébouriffer les cheveux pour qu’enfin, il cesse de gesticuler. Avait-il, comme les autres enfants, toujours ses grands yeux pleins de rêves et de curiosités ? Avec un sourire, la jeune femme s’approche du genin sur la pointe des pieds. Est-ce que toute la team quatre était à son image ?
« Uchiha Kiseki ? » La question est neutre mais le ton doux et, lorsque le dénommé lui montre sa frimousse, la Chunin le salue d’un mouvement de tête. « Kamiko Raion, je supervise ta mission aujourd’hui, enchantée. »
Aussitôt, elle lui tend une main amicale, d’égal à égal. Le mouvement, loin de toute rigueur militaire, lui offre une bonne occasion d’observer son apprenti du jour. Bien que plus petit d’une tête, le garçon entamait le processus, lent, discret, du passage de l’enfance à l’adolescence. Il avait, d’ores et déjà, le visage neutre et sûr que ses grands frères Uchiha portait comme des masques mais l’étincelle d’enthousiasme qui brule au fond de ses yeux bruns laisse deviner son état présent.
« Si tu es prêt, mettons-nous en route. » Ils emboitèrent alors le pas au cortège d’équipe franchissant la grande porte du village. Raion salue les sentinelles d’un geste de la main, puis se recentre sur son compagnon de route. « Tu es déjà sorti du village, Kiseki ? »
Peu causante par nature, elle laisse le loisir à son interlocuteur de s’emparer de la conversation qu’elle venait de lancer, sans trop savoir sur quoi le jeune garçon dériverait. Elle le relançait parfois, lui demandant comment se passait les missions, comment était ses camarades d’équipes, pour mieux le laisser continuer. Le temps, clément, accompagne leur marche vers Tanzaku avec une légère brise, faisant remuer les feuilles des gigantesques arbres qui bordent la grande route commerciale. Parfois, alors que les caravanes marchandes se glisse paresseusement à leur niveau, Raion lui montre quelques une des denrées du Pays du Feu, lui indiquant aussi leur origines et destinations probables, pour ne pas laisser le silence s’installer trop longtemps entre eux, consciente qu’il était parfois difficile de tenir une discussion avec une personne inconnue et, lorsque les sujets vinrent à lui manquer, le duo s’était déjà avancé sur une bonne moitié du chemin. La lionne décida qu’il était peut-être enfin temps d’entrer dans le vif du sujet.
« Alors, que penses-tu de la mission ? »
Lâchée sur un ton désinvolte, la brune darde un regard vers son cadet. C’était peut-être un brin mesquin de sa part, mais elle voulait le voir réfléchir. Elle ne pensait pas que la mission serait particulièrement difficile et, auquel cas, elle était là pour faire office de filet de sécurité. Avait-il déjà réfléchi à quoi faire et comment le faire ?
« Si on récapitule bien, nous avons affaire à des vols et des saccages. Le premier systématique la nuit, le second uniquement le jour. » Le laissant ruminer les informations, elle s’étire et change son rouleau de sens pour ménager son épaule droite endolorie. Elle-même avait une petite idée de comment résoudre le problème mais elle voulait une version différente, plus neuve, pour étayer la sienne avant de lui donner son idée. « D’après toi, quel serait le meilleur plan d’attaque avec ce qu’on sait ? »
Tu vois tout à coup une jeune femme, bien qu'ayant sans double plus que deux fois ton âge, s'approcher de toi. C'est sans doute ta supérieure pour cette mission. Tu peux voir sur un énorme rouleau de transport de marchandises un emblème, sans doute celui du clan Kamiko. Tu l'observer marcher dans ta direction avec un grand sourire, son visage encadré par de longs cheveux sombres. Lorsqu'elle te questionne sur ton identité, même si elle a d'emblée deviné que tu es le jeune shinobi placé sous ses ordres le temps de la mission. — Oui. Enchanté, Raion-san. Tu n'as que peu l'habitude de t'ouvrir aux autres, encore plus envers quelqu'un que tu n'as jamais rencontré. C'est sûrement pourquoi tu parais souvent froid et distant aux premiers contacts, mais tes proches savent qu'avec le temps, tu t'ouvres plus volontiers, te montrant même capable de faire preuve de camaraderie. C'est de toute façon une chose indispensable pour tout ninja espérant travailler en équipe, tu en es bien conscient, et c'est pourquoi tu tentes souvent de te faire violence, de te montrer plus sociable que tu ne l'es en réalité.
C'est peut-être pour tout ça que lorsque Raion te tend la main, tu es un peu surpris de son geste, qui contraste avec la rigueur qui règne bien souvent entre les ninjas du village, mais encore plus au sein du clan Uchiha. Peu habitué à ces gestes, tu esquisses un maigre sourire en lui serrant la main, d'un geste que tu tentes sûr et confiant, autant que tu l'es en abordant cette mission. Mais sentir que Raion ne te considère pas comme un vulgaire subordonné, tu ne peux pas nier que c'est très plaisant. Combien de fois n'as-tu pas soupiré devant des adultes pensant que ton âge t'empêche de réaliser quoique ce soit ? Ou qu'ils ne t'éloignent des discussions en pensant que tu ne comprendrais rien aux paroles "de grands". Hochant la tête, tu emboites le pas de la Chûnin, vous joignant aux nombreuses équipes quittant le village en ordres de missions. Raion semble connaître pas mal de monde, saluant les gardes à la grande porte, mais après tout c'est normal pour une kunoichi de son rang : si tu te souviens, ce rôle est régulièrement attribué aux ninjas moyennes-classes. Un poste indispensable à la sécurité du village, et donc d'une importance capitale. — Moi ? Étonné qu'elle ne t'ignore pas alors que vous vous éloignez de Konoha, tu réfléchis quelques secondes avant de lui répondre. — J'ai pu sortir une fois seul pour une mission aux bains. Tu rougis légèrement, contre ton gré, en repensant à cette mission de rang D. Une famille de tanukis avait creusé son terrier juste à côté des bains, n'hésitant pas à faire trempette à leur guise. Les déloger avait été plutôt ... folklorique, surtout quand la tenancière des bains avait insisté pour que tu réalises la mission tout en respectant la nudité des bains. Heureusement personne ne t'avait vu avec le ver de terre à l'air, sans quoi ton ego en aurait été encore plus écorché. — Nous avons aussi escorté des civils jusqu'à Baransu, avec Yurikô-sama, Chōko-chan et Shishio-kun. Et au passage, combattu une bande de brigands pensant qu'attaquer des civils endeuillés par le siège de Baransu était une bonne idée. Mais ce voyage aux côtés de ton Maître, et Hokage par la même occasion, avait été extrêmement enrichissant pour toi, notamment sur le fait de t'intégrer à ta nouvelle équipe.
Vous continuez votre chemin en discutant, Raion menant volontiers la discussion. C'est très bien pour toi, peu bavard avec les gens que tu ne connais que peu. Vous aviez parlé principalement de toi et des quelques missions déjà réalisées, ainsi que de ton équipe. Cette marche aux côtés de Raion est très instructive, et tu te laisses émerveiller par les denrées méconnues qu'elle te présente lorsque vous croisez des caravanes marchandes, qu'elle t'en explique les origines, les utilités. Cloîtré la plupart du temps dans les quartiers de ton clan, c'est pour toi un monde de découvertes que tu observes de tes yeux sombres. Et au final, toi qui appréhendais le voyage avec une inconnue, tu ne te rends même pas compte que vous aviez sans doute déjà atteint la moitié du trajet lorsque Raion aborde la mission.
Sa question, franche et directe, te surprends. Résumant à nouveau les deux types d'attaques subies par le marchant, subissant des dégradations et à des vols de nuit comme de jour, la Chûnin te demande comment tu t'y prendrais pour appréhender la mission. Tu avoues ne pas trop y avoir pensé jusqu'à maintenant, pensant que Raion t'imposerait son plan. Fronçant les sourcils, en pleine réflexion, tu continues à marcher à ses côtés en replaçant une mèche de cheveux échappée de ton bandeau. — Nous pourrions surveiller l'échoppe en étant Henge et appréhender les coupables, mais nous serions alors démasqués. Et si il ne s'agit pas des mêmes criminels rendant visite au marchand de nuit, alors vous seriez grillés et perdriez l'initiative. — Alors il faudrait suivre le coupable, sous couverture, jusqu'à son repaire, avant de revenir surveiller l'échoppe pour la nuit. Vous découvririez alors l'identité du brigand nocturne, et pourriez la coupler, ou pas, à celle de celui, celle, ou ceux, s'amusant à vandaliser l'étal du marchand en plein jour. Selon toi, il s'agit du même coupable, mais mieux vaut se montrer prudent dans ce genre d'affaires, non ? — Si j'ai bien compris, ce marchand fait affaire avec le clan Kamiko ? Peut-être faudra-t-il que nous cachions le fait d'être des ninjas de Konoha ? Car aux emblèmes reconnaissables sur vous ainsi que le sigle de Konoha, par exemple sur ton bandeau, vous seriez bien vite repérés par d'éventuels guetteurs, ou du moins tout oeil attentif. Levant ton regard sur Raion, tu espères que ton plan, quitte à ne pas être adopté, ne sera pas moqué.
Kamiko Raion
Konoha no Chunin
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La Kamiko croise les bras, son air avenant troqué par une réflexion, intense. Le petit marquait un point, ils étaient éminemment reconnaissables – d’autant plus qu’elle n’était pas si inconnue que ça, à sa décharge – et elle n’avait aucunement envie que les petits plaisantins puissent avoir la moindre occasion de ficher le camp. La grande brune avait pensé à une brève infiltration, motivée par l’idée qu’il serait plus simple pour son compagnon de se mêler au fonctionnement de la boutique, si elle le faisait passer pour une nouvelle recrue. Jusque-là, le Genin rejoignait son plan initial et cela lui convenait à merveille.
« Il me sera, je pense, impossible de dissimuler mon identité de Kamiko. » Raion avoue, franchement, le point négatif principal du plan. Sa tenue à elle seule était bien trop spécifique, sans parler du rouleau de transport. Ce combo, véritable plaie pour leur infiltration, avait un arrière-goût amer dans la bouche de la Chunin mais la perspective amusante de voler l’apparence d’un certain Sunajin rendait le tableau bien plus amusant que prévu. « Mais ça pourrait jouer en notre faveur… » Avisant son équipier et sa petite frimousse d’enfant, elle se met à réfléchir une fois de plus. Comment pourrait-elle en faire un parfait Kamiko en l’espace de l’heure de trajet restante ? Après un long silence, la voix de la jeune femme reprend la discussion. « Bien. Nous allons procéder de la manière suivante : nous allons effectuer une livraison comme n’importe quel Kamiko. Nous resterons prêter main forte à la boutique en tant qu’employés. Cette nuit, nous resterons à l’intérieur de la boutique pour les attendre en embuscade. »
Le laissant prendre conscience du plan général et ajuster selon ses capacités, Raion se met elle-même à préparer mentalement la liste du nécessaire qu’il allait falloir réunir pour procéder. Ses talents de senseurs pourrait être utiles, mais il allait falloir bien plus que ça, s’ils voulaient s’en tirer. Elle manquait, tristement, de puissance de feu mais peut-être pas son petit protégé du jour. Ce qui lui laissait donc son option préférée : orchestrer avec toutes les données possibles à sa portée. Ni une ni deux, la jeune femme se met à signer devant son cadet et, une poignée de seconde plus tard, le regard d’acier, déjà tranchant, de la Kamiko retombe sur son acolyte.
Un second enchainement de mudra et la silhouette féminine de la grande brune se brouille. Ses épaules s’élargissent, sa stature s’ajuste et ses long cheveux sombre se raccourcissent à vue d’œil. En un battement de cil, la jeune femme emprunte les traits d’Akayuki Shirokuma et, testant à nouveau l’attache de son rouleau de marchandise, avise de se tenue jaune vive en faisant la moue. Elle préférait des vêtements plus discret, mais ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine satisfaction à l’idée que la rumeur revienne aux oreilles de son prétendant. Une dernière, discrète, altération et le symbole Akayuki disparait, remplacé par la fière fleur de Wysteria des Kamiko. Fin prête et armée de son demi sourire d’emprunt, Raion adresse un clin d’œil enjoué à son camarade Genin.
« Tant que tes cheveux sont noirs, blanc ou extrêmement colorés, nous n’avons pas de type d’apparence plus particulier. » Elle acquiesce alors que le jeune garçon module sa nouvelle apparence. « As-tu des questions ou des suggestions, avant qu’on y retourne ? »
S’étirant dans sa nouvelle apparence, la lionne fait mine de réfléchir quelques instants de plus puis reprend la route avec son compagnon fin prêt. Elle hésitait sur la marche immédiate à suivre, finalement repoussant la prudence à plus tard. Il leur faudrait plus de temps pour arriver à Tanzaku que sa technique n’en durerait et le gâchis de chakra n’était pas, pour ainsi dire, sa marque de fabrique. Relançant la discussion par réflexe, elle offrit au jeune Uchiwa quelques conseils sur l’éducation que recevait les enfants du clan Kamiko, ponctuant son exposé un brin lassant par des petites anecdotes à mesures que d’autres caravanes marchandes les croisait. Ce n’est qu’arrivés à la porte principale de Tanzaku que Raion troque son discours instructif pour un silence de circonstance.
« N’hésite pas à trainer un peu avant qu’on arrive, on est pas si pressés. »
Elle ne développa pas de raison particulière, laissant le garçon fureter à sa guise en le suivant paisiblement. Moins il en savait, plus cette reconstitution artificielle de promenade entre cousins aurait l’air naturel et viendrait renforcer leur petite mise en scène, si d’aventure les malfrats surveillaient l’entrée de Tanzaku. Ils traversèrent alors les allées en suivant la foule prise d’un besoin effréné d’investir dans le tout et rien qu’offrait les différentes échoppes locales. Silencieuse, son sourire gravé sur le visage, la chef de clan ignore les quelques regards qui s’attarde sur son déguisement, son regard attiré par l’architecture locale. L’ambiance des rues lui rappelle un petit Konoha miniature et l’excitation de certains acheteurs, serrant contre leur cœur des paquetages en tissu coloré, lui donne une sensation de satisfaction immense. Elle aime voir les civils se réjouir et, encore plus, savourer leur vie paisible. Elle aimerait pouvoir capturer ce moment de quiétude mêlé d’excitation qu’elle voit dans les traits des enfants qui les frôle en jouant avec des masques de Yokai peints. Elle aimerait pouvoir concentrer toute cette bonne humeur dans une seule tenue à offrir, mais se doit de renoncer à l’idée pour le moment. Son esprit vagabonde, tandis qu’elle continue de suivre Kiseki, jusqu’à ce que leur pas les guide, finalement, à la boutique d’Ota Ideki.
La petite bicoque, qui de loin ne payait que peu de mine, débordait de divers tissus et surtout, de quelques modèles à la mode au village caché que Raion reconnu immédiatement. Sur la petite vingtaine exposée, elle en avait facilement créé le quart et constate avec une certaine surprise que les couleurs locales sont différentes des premiers croquis qu’elle avait pu faire. Là où les couleurs mauves, vert, orange et rouge pastels avait été terriblement tendance à Konoha, les habitants de Tanzaku semblait préférer des nuances plus vives et froides, comme s’ils avaient souhaité se mêler aux arbres et à la nature qui bordaient la ville. Par habitude, la jeune femme croise un bras sur sa poitrine et repose l’autre, point fermé, devant sa bouche en s’arrêtant devant la boutique. Devait-elle prendre note de cette préférence locale et lancer une gamme plus naturelle ? Et si elle se lançait dans une collection plus magique, plus féerique ? Comment appelait-on les esprits de la forêt déjà … ?
« Je peux vous aider messieurs ? - Kodama. »
Le réflexe, idiot, la fait aussitôt se mordre la lèvre alors qu’elle s’incline devant le commerçant pour dissimuler sa bêtise.
« Kodama Kamiko. » Rectifie-t-elle immédiatement avant de tendre une main à son interlocuteur. « Nous sommes ici pour prêter main forte à Ideki-san à la boutique sur ordre de la Branche Création. Voici mon petit frère, Kiseki. »
Le visage de l’employé s’illumine en voyant les deux « couturiers ». Il saisit fermement la main de Raion et la secoue avec vigueur, manquant de faire grogner cette dernière devant tant d’enthousiasme, avant de les inviter à entrer dans la boutique. La première partie du plan se déroulait relativement bien. Il ne restait plus qu’à attendre, patiemment, alors que la jeune femme procédait au descellement des marchandises, le moment où elle pourrait glisser à son compagnon d’aventure, de quoi les aider pour la tâche qui s’annonçait au mieux particulièrement longue, au pire terriblement harassante. Elle ignorait ce qu’en pensait l’Uchiha mais elle trépignait d’ores et déjà, à l’idée d’attraper les petits plaisantins qui pensaient pouvoir se faire de l’argent sur le dos de l’un de ses partenaires commerciaux.
Lutèce Factory, Copyright
Récapitulatif:
Santé
100%
Chakra
94%
Techniques utilisées :
HENGE 【PERMUTATION】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
E
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur prend l'apparence d'une personne ou d'un animal d'une taille proche de la sienne et qu'il a déjà pu observer, tant qu'il reste parfaitement concentré (une distraction ou une douleur trop forte rompra la transformation) et qu'il dispose d'une réserve de chakra. Cette transformation ne peut tromper qu'un ninja de rang inférieur à celui de l'utilisateur et l'odeur n'est pas imitée. Quelqu'un ne connaissant pas bien la personne imitée, puisque les mimiques, habitudes et paroles ne sont pas copiées.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très faible, mais continue.
ÔRA NO BUNSEKI 【DONNÉES COMPLÈTES】
DOMAINE :
Sensoriel
RANG :
B
PORTÉE :
Faible
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur concentre ses dons de senseurs sur une cible afin d'analyser finement son chakra, dont il mémorise la signature. Il détermine ainsi non seulement assez précisément la réserve de chakra de la cible, mais également son affinité élémentaire primaire, ainsi que les éventuelles autres affinités élémentaires utilisées par la cible (à l'exception de celles conférées par un Godai Seishitsu Henka). Si l'utilisateur est de rang A ou supérieur, il découvre aussi les affinités élémentaires multiples de type Godai Seishitsu Henka. Ainsi, l'utilisateur ne sera pas surpris par des techniques de la cible utilisant ces éléments (à moins qu'elles soient trop rapides ou d'un rang supérieur au sien).
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