Kirogune est enfin sous les verrous, mais il a le bras long. Cet ancien commerçant riche a réussi à être placé à l'étage-même de l'entrée et on raconte avoir vu des gens louches s'affairer autour de la prison. Nous suspectons une imminente tentative d'évasion. Surveillez la prison et empêchez quiconque de permettre à Kirogune de s'évader, peu importe qu'il soit de Suna ou non. Kirogune doit rester derrière les barreaux.
Commanditaire : Conseil de Suna Récompense :100 ryôs
Et BOOM ! Tomei Ena en Solo
Le Haut-Conseiller lui avait lui-même confier cette mission, elle n’avait pas le choix de la réussir. Une priorité au-dessus de tout. Il fallait qu’elle se prouve à celui qui enseignait à sa tendre Yuuki, peut-être déciderait-il d’en faire un kunoichi de son équipe et ainsi lui permettre d’approcher de la jolie blonde avec un peu plus d’aisance et peut-être, même, elle pourrait se rendre utile, lui montrer qu’elle pouvait la protéger contre le mal et l’horreur de leur métier. Enfin, ce n’était que des rêves fous, mais Ena ne pouvait se les sortir de la tête.
La jeune Genin prit donc son attirail (ses parchemins explosifs) et se rendit sans attendre à la prison. Cette mission n’était pas d’une seule journée, mais jusqu’au procès de Kirogune. La jeune fille se retrouvait donc à jouer les gardiennes de prison pour quelques jours. Elle n’allait pas le laisser sortir, jamais, elle ne décevrai le Haut-Conseiller de qui d’ailleurs elle aimerait apprendre. Elle avait eu vent de ses exploits de ses Tsunamis destructeurs, des combats sans merci qu’il livrait, de son attitude … Elle ne pouvait s’empêcher d’admirer l’homme. On pourrait encore dire si c’était quelque chose de bien ou de mal, mais c’était un fait. Il ne fallait donc en aucun cas échouer.
Ena tapa ses joues de ses paumes. Elle était prête. Elle allait briller de mille et un feux. Peu importe qui se tiendrait sur son chemin, ils finiraient en poussière, et même leur cendre, elle trouverait une façon de les faire brûler. Oui, c’était un plan parfait. Il faudrait juste éviter de mettre le feu à toute la prison … mais ce détail n’était écrit nulle part … Enfin, il faudrait voir une fois que le moment viendrait.
Tout d’abord, elle décida de changer son horaire de sommeil. Dormir le jour et garder la nuit, les tentatives d’évasion étant de toute façon plus rare en plein soleil que dans les ombres de la nuit. Ensuite, il lui faudrait trouver une façon de garder la cellule. Seule, elle ne pouvait garder toute une prison, il lui fallait donc faire confiance aux gardiens habituels pour garder l’établissement. Mais une idée folle lui vint.
Sur le chemin de la prison, elle acheta de la corde. Rien d’extraordinaire, mais c’était essentiel à son plan. En arrivant, elle demanda à être enfermer avec l’homme. Le gardien la regarda d’abord, comme si elle était folle – peut-être l’était-elle réellement – mais lorsque la demoiselle éclata rire :
« Je suis très sérieuse. Enfermez-moi avec lui. Je pourrai mieux le surveiller de cette façon. »
Le gardien obtempéra, ne sachant pas réellement si l’idée était bonne ou simplement stupide. Kirogune la jaugea de son regard de vilain qui avait un plan. Oui la gamine était un obstacle, mais une fillette, vraiment ? Elle ne pourrait jamais l’empêcher de fuir … Enfin, c’est ce qu’il pensait, jusqu’à qu’elle lui colle un parchemin sur le ventre.
« Écoute champion, si tu détaches cette corde, j’ai un jutsu spécial qui me dira et le parchemin là. »
Son doigt appuya sur le papier alors qu’un sourire édenté poussa sur son visage.
« Ça va aller BOOM ! »
Un rire et elle reprit :
« Il y aura des morceaux de toi parrrrrrtout. Et c’est pas moi qui fait le ménage alors je m’en fout. Ils vont donner ça aux recrues de cette année si tu rends ça tout dégueu. »
Bon. Brutalité policière ? Un peu … si elle était une policière ou une véritable gardienne, mais Ena n’était ni l’un ni l’autre, alors … elle assumait qu’elle avait le champ libre. Elle s’attacha donc au pauvre type qui, d’un coup, regrettait vraiment qu’on lui a collé un psychopathe sur le dos.
« Oh ! est-ce que j’ai oublié de dire que si on tente de retirer ces parchemins, ils font aussi BOOM! »
Un autre rire. Si seulement c’était vrai. Enfin, l’important c’était qu’il y croit et l’air déjanté d’Ena était suffisant pour changer l’avis de plusieurs, surtout s’ils étaient sains d’esprit.
Les premières soirées furent mouvementées. L’homme n’appréciant pas sa nouvelle colocataire et ses menaces de tout brûler ou tout faire sauter, il n’hésitait donc pas à lui lancer des insultes et elle, elle n’hésitait pas à le menacer un peu plus.
« P’tain de merde, sale gosse ! Si tes supérieurs savaient, je sais que tu … - Que je quoi ? Ils m’ont jamais dit que j’ai pas le droit. Mes ordres … Simple. Tu sors pas. Si tu sors … J’te crame. Toi et tes potes et même vos cendres et ensuite leurs enfants et les tiens si tu en as. Et ta femme aussi. Est-ce que tu as une femme ? Moi oui. Elle s’appelle Yuuki. Elle est parfaite. Sa peau et la plus sombre et probablement la plus douce qui existe. Ses cheveux sont encore plus beaux que de l’or et ses yeux … Deux joyeaux. De la citrine, je suis certaine ! C’est la plus belle femme du monde. Mais dis-lui pas que je t’ai dit ça ! Je voudrai pas l’embarrassée ! »
Une petite pause, réalisant ce qu’elle venait de dire.
« Et si tu la regarde une seconde de trop … On ne trouvera même pas les restes de ton corps pour les funérailles. »
Le ton de voix de la jeune demoiselle n’avait jamais été plus sérieux qu’à ce moment. Kirogune ferait bien d’écouter Ena s’il tenait à la vie. On ne riait pas lorsqu’il était question de Yuuki.
Et puis, vint cette soirée, celle juste avant le procès, la dernière journée de garde d’Ena. Déjà une semaine s’était écoulée depuis qu’elle dormait dans la prison, attachée au prisonnier, lui promettant une mort lente et douloureuse s’il la faisait échouer cette mission. Cette nuit-là, bien qu’étant la dernière, ce fut la plus mouvementée. Pourquoi ? pourquoi lui avait-on fait cela ?
Ena était pourtant prête, lorsque les ombres se faufilèrent dans le couloir, mais elle n’était pas attentive, racontant un millième succès de la sublime Kusaribe qui n’avait aucune idée d’à quel point elle était surveillée – disons plutôt … gardée, protéger … oui, c’est mieux dit ainsi. Tellement prise dans son histoire qu’elle ne vit pas un des hommes se faufiler derrière elle, explosif à la main.
Ce fut lorsque tout explosa dans son dos, la brûlant au passage qu’elle réagit. Projetée avec les débris elle percuta le mur du fond de la prison. Et les intrus demandèrent au captif de les suivre … Mais il ne bougea pas. Sa main se posant vers le parchemin sur son ventre.
« Saloperie ! »
Un des hommes s’approcha et d’un geste arracha le papier de kirogune.
« S’pèce de grosse merde ! Tu sais pas tous les efforts que j’ai fait pour lui faire croire qu’il allait faire Boom si on touchait à ça. JE TE HAIS GROS CON ! »
Un mudra et une autre explosion. Tout ce bruit avait bien sûr rameuté les autres gardes de la prison qui virent une scène des plus improbable : une jeune fille ensanglantée par une explosion, une cellule explosée, un bras manquant, du sang partout, un home qui hurlait, un captif attaché à la jeune adolescente qui hurlait de frustration, insultant de mille et un noms les imbéciles qui avaient causé tout ce bazar.
« J’vais te faire cramer. Tu y croira pas. Non. Je vais te découper en rondelle avant et après te faire cramer et je te servirai en repas à tes enfants, juste pour prouver qu’on ne me fait pas chier ! »
Le deuxième homme qui était là leva les mains en reddition à l’arrivée des autres gardes, mais la petite Genin ne les avait pas vues … ou les avait ignorées plus que volontairement.
De nouveaux mudras. Un garde cria de cesser que les criminels c’était rendu, mais il était un peu tard. Ton poing de feu s’écrasait déjà sur l’homme qui avait un bras réduit à l’état de spaghettis et dont certains de ses morceaux seraient à jamais prit dans les murs et le plancher de la prison.
Un garde tenta de l’attraper, mais elle lui donna un coup de tête sur le menton et un coup de pied … dans l’entre-jambe. Elle n’avait pas fini, il restait le dernier. Alors que d’autres tentaient de venir à la rescousse de la jeune fille, d’autres flame sortirent d’elle, de sa bouche cette fois-ci et en plusieurs petites balles de feux qui frappèrent le pauvre homme qui se rendait déjà.
Les conséquences ne seraient pas légères, mais la mission était un succès.
La Genin fut plaquée au sol, attachée, relocalisée plus loin dans la prison, loin de celui qu’on lui avait ordonné de garder et mise en garde à vue pour le reste de la journée, on lui envoya bien sûr un médecin qui devrait s’assurer qu’elle ne meure pas de ses blessures et un rapport pour violence excessive serait envoyé dès la première heure sur le bureau du Haut-Conseiller ainsi qu’une plainte pour le mauvais caractère de l’adolescente qui n’avait pour seule défense que « ce n’était pas précisé qu’il fallait pas tuer et tout brûler ».
La fin de cette histoire … Personne n’allait l’entendre de si tôt.
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