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Le fil du destin [ft Fumetsu]

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Le fil du destin

Kamiko Fumetsu

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         Les tissus et vêtements conçus par le clan Kamiko sont connus dans le sekai. Ces gens-là sont les meilleurs et toutes leurs créations peuvent être considérées comme des oeuvres d'art. C'est un clan de marchands qui a su se faire un nom et maîtriser les arts ninjas. C'est un clan de valeur qui a rejoint le village de Konoha, il n'y a pas si longtemps, contrairement au clan Nara qui a pris le temps de décliné, avec soin, chacune des invitations qu'il a pu recevoir.
Towa respecte profondément ces gens et souhaiterait bien en savoir un peu plus sur leur histoire, sur la façon dont ils ont réussi à se faire un nom dans un monde tout le temps bouleversé par des forces surnaturelles des plus instables. Evidemment, elle regarde avec envie et admiration chacune des pièces Kamiko qu'elle peut voir ou entrapercevoir. Si la blonde est une kunoichi, elle sait apprécier les belles choses et ne souhaite pas oublier son identité de femme.

       C'est au petit matin que la femme se présente aux portes de Konohagakure, vêtue d'un kimono noir surplombé par un haori vert rappelant la forêt d'où elle vient -et orné du symbole de son clan-. Ses cheveux sont attachés en queue de cheval par un beau ruban, lui-aussi, vert. Son pendentif arborant le symbole Nara est visible. Elle s'approche d'un des gardes et s'incline.

"Salutation à vous, je suis Towa, une kunoichi du clan Nara. Je souhaiterais obtenir l'autorisation d'entrer et de rester au sein du village de Konohagakure pour la journée. J'ai actuellement rendez-vous avec Kamiko Fumetsu pour affaires."
       Elle passe une main sous son haori pour en tirer une petite lettre qu'elle présente à l'homme. Il lit le mot, toise Towa quelques instants puis soupire. Elle est un peu nerveuse, la kunoichi n'est jamais venue à Konoha auparavant et ces portes sont bien plus impressionnantes que ce qu'elle avait pu imaginer.
"Y a-t-il un problème ?"

"Aucun. Je ne m'attendais pas à voir une Nara blonde. Nous avons été prévenu de votre venue et, la personne chargée de vous escorter ne devrait pas tarder à arriver."

       La blonde ne réagit pas au commentaire sur ses cheveux, elle y est habituée depuis le temps, même si cela n'en reste pas moins agaçant que l'on remette en question sa condition alors qu'elle se comporte plus en Nara que bien d'autres crétins de son clan.

"Je vois, je vous remercie."

       Towa profite du temps d'attente pour formuler quelques prières aux dieux et apaiser son âme agitée. Bientôt, un Kamiko arrive et la fait entrer au sein de Konoha. Les yeux de l'historienne se mettent à scintiller lorsqu'ils se posent sur l'architecture des bâtiments et leur agencement. Soudainement, elle ressent la sensation de comprendre Shika et, en même temps, regrette de lui avoir fait des reproches pour être parti vagabonder pendant si longtemps. Elle observe la richesse humaine et culturelle du village avec admiration, comme un enfant qui déballe un cadeau. Sans qu'elle ne s'en rende compte, un sourire vient étirer ses lèvres.
Elle arrive aux portes du domaine Kamiko après quelques minutes de marche, déçue de ne pas avoir pu profiter davantage de la magnificence du village. Cependant, la beauté du domaine Kamiko est loin de la décevoir. Elle reste sans voix face à tant de raffinement, de richesse et de grandeur. Elle constate la valeur des matériaux employés pour la construction des édifices et la mise en place de la décoration avec effroi. Elle ne veut pas savoir combien cela a pu coûter...
Le domaine Nara est lui-aussi sublime, mais les deux domaines de clan ne détiennent pas la même beauté. Là où les Nara cherchent la splendeur naturelle, l'harmonie avec la nature et la la traditionnelle mais pure beauté dans la simplicité; les Kamiko font dans le grandiose, la performance artistique et la recherche de la perfection au travers d'exploits techniques. Ce sont deux mondes totalement différents.

      C'est dans la Galerie des Oeuvres Majeures que la kunoichi doit attendre son hôte. Elle ne sait pas combien de temps elle va devoir patienter mais s'en moque bien. Elle connait la valeur des services de cet illustre clan et a plein de choses à voir dans cette galerie. Son regard se perd sur les diverses oeuvres exposées qui sont toutes de toute beauté.
     

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Le fil du destin [feat Towa]
La demande de la noblesse clanique – voire certains non-claniques - ne se fait pas rare, certainement pas pour un clan dont la spécialité est la production d’œuvre textile parfaite. Denrées convoitées, d’une facture idéale pour autant de diplomates que de shinobis aux idéaux d’élégances dans le combat, les vêtements Kamiko étaient chers et nécessitent une présence du sujet, sur place. Ainsi, lorsqu’une certaine Nara Towa s’était enquise de la possibilité d’être la prochaine cliente du clan tisserand, Fumetsu s’était chargé de lui partager une invitation au village afin qu’elle puisse se rendre dans le domaine des Kamiko pour bénéficier d’une mise sur mesure, d’une étude des étoffes précieuses. Ces offres-ci ne résultaient pas, usuellement, de la responsabilité du jeune en shihakusho blanc mais une motivation ultérieure en avait changé la configuration. En effet, sa cousine était, officiellement, en recherche d’un bon parti, d’un époux. Quoi qu’elle aurait préférée avoir des sentiments pour son prochain mariage, ce choix n’était nullement le sien puisque c’était celui de Fumetsu, une responsabilité non-voulue donnée par le père – et ancien chef du clan – de la dénommée Kamiko Raion. Ainsi, ayant pris connaissance du nom de la future cliente, il s’était empressé de prendre en main la transaction afin d’instiller, par sa prestance, ses charmes et son esthétique naturelle, cette idée dans la tête d’un membre du clan.

Préparé à rencontrer la fameuse dame, il s’était paré de ses atours habituels, malgré quelques touches de liserés verts, couleur favorite du clan Nara, dans les manches. Délicieusement parfumé, d’un soin particulier, Fumetsu sortait de sa demeure au luxe outrageant, marchant en direction de la Galerie, un monument entier consacré aux grandes œuvres du clan ; un temple du chef-d’œuvre, en somme. S’égarant parmi les multiples jardins entretenus et soignés par autant d’usager, il cueillait, par-ci, par-là, une fleur aux teintes rougeâtres, bleuâtres ou même blanchâtres afin d’en composer un bouquet à la senteur complexe, variée mais agréable. Il aimait plaire et présenter une telle composition florale pouvait peut-être amener sa cliente à de plus larges dépenses, ou une écoute plus attentive, dans son cas. Les flatteries et autres jeux de séductions était devenus un art dans lequel le jeune Kamiko s’était initié avec brio, comptant davantage sur son physique gracieux et son visage atypique, détonnant de l’habituel. Il savait que ses charmes pouvaient lui apporter de nombreuses choses et aujourd’hui  n’était qu’un autre jour où ses-dits talents seraient de mises. Arrivant proche de la galerie, il s’assura que sa cliente, au vu de l’heure matinale, était bien arrivée, installée dans la première salle. Après un retour positif, il attendait, ainsi, quelques minutes afin de faire attendre son invitée, se faire désirer, en somme. Alors, lorsqu’il lui semblait que suffisamment de temps était passé, il pénétrait dans la pièce en grande pompe, un bouquet dans sa dextre, sa senestre plaquée contre son abdomen, comme signe de respect. Un sourire agrémentant l’agréabilité de son visage, les yeux rieurs, il s’adressait à la femme face à lui, d’une beauté époustouflante. « Si je m’attendais à une noblesse certaine, je ne m’attendais pas à une allégorie du rêve. Je pense que nous pourrons nous entendre à merveille tandis que nous travaillerons sur les étoffes que vous souhaiterez porter. Ainsi veuillez accepter un témoignage modeste de mes remerciements quant à votre venue. » Conscient qu’un tel cadeau pouvait s’avérer être un fardeau plus qu’un don appréciable, il plaçait le bouquet dans un vase de verre prévu à cet effet afin que la jeune femme puisse le récupérer en sortant. Puis, après cette cérémonie, étudiait sa cliente : cinq pieds sept de haut, une taille fine, une poitrine opulente, de longues jambes interminables, un grain de beauté idéalement positionné. Cette femme avait de quoi chambouler des centaines de cœurs, si bien, que Fumetsu abandonnait toute idée de charmer une telle créature aux atours si précieux, d’une beauté égale à la sienne, par sa simple prestance ; il devra déployer ses agréments par la voix et la suavité de ses propos. « Quelles merveilleuses idées avez-vous pour votre prochain vêtement ? Sachez, qu’ici, tout est possible. » N’attaquant pas immédiatement le vif du sujet, il préférait étudier la personnalité de la prénommée Towa.
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Kamiko Fumetsu

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         Towa ne manque pas l'entrée de Fumetsu Kamiko. Un regard lui est suffisant pour comprendre pourquoi cet homme vit de guerre et de tissu, elle comprend l'influence de ce clan et, saisit instantanément le talent de son hôte. C'est un expert, il n'y a aucun doute. Sa démarche, la théâtralité de son entrée, la complexité et l'élégance de la tenue qu'il porte, sans oublier le bouquet de fleur harmonieusement composé qui met en avant son soucis du détail. Un frisson parcourt l'échine de la femme : les Nara et les Kamiko ne vivent pas dans le même monde.

« Si je m’attendais à une noblesse certaine, je ne m’attendais pas à une allégorie du rêve. Je pense que nous pourrons nous entendre à merveille tandis que nous travaillerons sur les étoffes que vous souhaiterez porter. Ainsi veuillez accepter un témoignage modeste de mes remerciements quant à votre venue. »

Un sourire se dessine sur les lèvres de la blonde. C'est un homme de manières, d'élégance. Il a su l'impressionner en quelques secondes seulement. L'homme pouvait sans soucis se mêler à la noblesse d'après ce qu'elle a pu constater, chose rare chez les combattants, si bien qu'elle compare mentalement le couturier à son ami d'enfance. Les voir l'un à côté de l'autre serait comme voir un chimpanzé à côté d'un Daimyo. Cependant, elle sait mieux que quiconque qu'un chimpanzé peut être des plus agréables compagnies tandis qu'un noble pourrait être des plus détestables. Towa sait faire la part des choses et, si l'homme lui inspire plutôt de la sympathie, elle est consciente que cela ne reflète pas la complexité de l'homme et qu'il pourrait être bien différent de ce qu'il montre. Tout le monde peut décider de ne montrer que ce qu'il souhaite montrer. D'une révérence, elle salue son hôte.

"Je vous remercie pour cette attention, votre bonté me va droit au coeur. Je pense également que nous pourrions nous entendre à merveille. Je dois vous avouer que toutes ces œuvres sont sublimes et que votre entrée est assez surprenante. JE me sentirait presque mal d'être venue ici ainsi vêtue."

La Nara, en constatant les efforts déployés par l'autre parti ne peut qu'en faire à son tour, malgré la simplicité de ses vêtements comparés à ceux du shinobi. Consciente qu'une erreur de sa part pourrait retomber sur le clan d'une façon ou d'une autre bien qu'elle ne soit pas une personnalité importante, elle sait se tenir en société, face à d'autres clans du moment qu'ils manifestent un minimum de respect et ne font rien de suspect. Cependant, il s'agit-là de quelque chose de bien différent. Et, ce n'est pas tant pour les Nara que pour elle ou les Kamiko qu'elle fait cela. Son respect pour le travail artistique effectué et pour les efforts fournis lui donnent une raison suffisante pour ne pas se cacher derrière un masque de glace quand bien même cela pourrait lui être néfaste.

« Quelles merveilleuses idées avez-vous pour votre prochain vêtement ? Sachez, qu’ici, tout est possible. »

D'une certaine façon, je comprends ce qu'il entend par-là et je ne peux que le croire lorsque j'ai, sous les yeux, tant de beautés à admirer. Les êtres humains sont si répugnants et pourtant si beaux, leurs ouvrages sont si maléfiques et pourtant si ensorcelants...
L'historienne n'est pas venue sans idées concernant la pièce qu'elle aimerait obtenir du clan Kamiko mais ses connaissances en la matière sont bien moins importantes que celles des membres du clan, ainsi elle espère tirer quelques conseils, recommandations...

"Je souhaiterais ajouter une robe hanfu à ma collection. Je sais que c'est une pièce assez spéciale, mais j'apprécie grandement la coupe de ce type de vêtement et cela est plutôt commode. Je sais que certains noble en portent, il y a des danseuses aussi et certains monastères adoptent ces robes. Je leur trouve une certaine légèreté et un certain raffinement sans que cela ne tombe dans l'excès. Si possible, il faudrait que le vêtement soit ample ou au moins assez flexible pour que cela n'entrave pas mes mouvements. Au niveau du style, je suppose que nous pourrions partir sur la coupe classique que prennent les danseuses étant donné que cela n'entrave pas les mouvement et que je danse. Pour les couleurs, à part celles de mon clan, je n'ai pas vraiment d'idée. Je ne désire pas un vêtement qui ne soit qu'accumulation de ornements, souhaitant garder cette idée de légèreté. Je suppose qu'il n'y a pas besoin de demander à ce que le rendu soit élégant, votre travail ne pourrait en être autrement..."

La blonde marque une pause avant de reprendre.

"Il va sans dire que je crois en votre expertise et que je compte prêter une oreille attentive à toutes vos recommandations. Concernant le matériau, je ne sais quoi en penser... Peut-être pourriez-vous m'éclairer ?"

     

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La plantureuse Nara savait se comporter en bonne société, si bien qu’elle ne dénotait pas dans un environnement aussi impressionnant que celui déployé en cet instant. Elle remplissait la pièce de son charme, de sa prestance naturelle, entrant en conflit directement avec son homologue masculin. A la différence prête que, cette fois-ci, il ne souhaitait nullement charmer mais plutôt convaincre. L’exceptionnalité de la situation l’empêchait de se comporter naturellement, même s’il ne se forçait à rien ni ne se transformait pour l’occasion. En effet, il n’aurait jamais dû endosser un rôle de vendeur, de créateur mais les circonstances n’étaient que trop propice à une telle prise de force. Les enjeux, aussi. Son expertise dans la confection de vêtement n’avait rien à envier aux spécialistes Kamiko mais il souffrait d’une tendance qui lui avait valu sa disqualification d’une telle branche ; une âme singulière, cherchant à imposer sa vision des choses face à la volonté du client, boudeur et capricieux lorsqu’il était contraint. Aujourd’hui, il avait la chance de composer avec une femme dont les simagrées ne seraient pas un problème puisqu’elle n’était nullement issue, malgré sa naissance, d’une noblesse pétulante et imbue. Appréciant cela, Fumetsu s’était approché, écoutant avec une oreille attentive le discours de la dame, préférant le silence à des réponses malavisées, prenant son temps pour proposer une analyse pertinente. Il se tenait droit, le regard aux yeux rieurs fixé dans celui de son interlocutrice, parfois se perdant dans ses pensées créatrices. Il répétait machinalement, intérieurement les velléités diverses mais simple de sa cliente. Malgré lui, il laissait échapper une moue, subrepticement, à l’évocation d’une robe hanfu n’imaginant pas une requête de ce niveau mais il appréciait le défi. Plus encore, il maudissait secrètement le père de Raion pour lui avoir imposé cette épreuve, préférant la compagnie de ses expériences – tant florales que médicales – qu’un atelier de confection.

Après étude de son spécimen de taille, il prenait la parole, de sa voix posée, suave et délicate, sans manquer de force, cependant. « Un vêtement de cette coupe vous mettrait en valeur, il est certain. Si en plus vous êtes danseuse, je n’ose imaginer l’ébahissement du public auquel il est dédié. » Son regard se perdant dans une esquisse que seul lui était capable de voir, il se tut un instant, laissant son interlocutrice accrochée à ses fines lèvres qui formaient, toujours, son même sourire agréable. « En terme de coloris, il me vient des associations élégantes – puisque vous employez le terme, laissez-moi vous le reprendre – mais il me faudrait savoir ce que vous comptez faire de ce vêtement : une parade, une danse, une représentation officielle, une fantaisie personnelle, un outil de collection… Voyez-vous, et je pense que vous le savez déjà, les couleurs sont vectrices d’idées, d’idéaux, si je puis m’aventurer. Me prenant pour exemple, voyez le blanc. C’est un signe de pureté, de perfection mais aussi d’hubris, amusez-vous à savoir ce que je représente, alors. Le noir, pour votre clan, peut tout autant signifier la mort, le désespoir comme l’austérité, l’autorité ou la rigueur. Ainsi, la couleur sera déterminante pour le type d’activité que vous souhaitez faire avec cet habit. Il est aussi possible de ne pas prendre cela en considération cependant. » Il prenait une pause après une première explication sommaire tandis qu’il bougeait, enfin, en direction du bouquet, jouant avec les pétales des fleurs entreposées là. « Pour ce qui est du matériau, nos créations peuvent être faites à partir de n’importe quel plante que vous désirez : coton, soie etc… Ou alors vous bénéficierez d’un traitement perfectionné : notre propre tissu issu de notre don clanique. Rassurez-vous, il est d’une texture parfaite, idéale pour la peau. Voyez par vous-même. » Sur ses paroles, il enlevait son long manteau blanc, confectionné dans cette même matière, et le déposait sur les épaules de la dame, humant, par là même, son parfum. S’éloignant de quelques pas, il attendait ses réponses avant de continuer.
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Kamiko Fumetsu

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« Un vêtement de cette coupe vous mettrait en valeur, il est certain. Si en plus vous êtes danseuse, je n’ose imaginer l’ébahissement du public auquel il est dédié. »

     L'homme sait manier les mots à la perfection. Il est d'une éloquence à laquelle la femme ne s'était pas préparée. Cependant, elle compte bien ébahir le public avec ses danses, elle songe en particulier à faire taire ce cher Shika... La danse n'est peut être pas un domaine d'expertise que l'on attendrait d'un assassin, mais les arts sont en réalité un moyen agréable et exceptionnellement efficace pour atteindre les objectifs d'une mission. Towa juge d'ailleurs qu'il est essentiel pour une kunoichi accomplie de maîtriser différents arts et, c'est pourquoi, elle s'est donnée la peine, au cours de son adolescence, d'apprendre la musique, la danse, le théâtre, la calligraphie avec l'écriture mais aussi la peinture. On peut aussi ajouter à cette liste la cuisine. Le clan Nara vie dans une certaine simplicité mais cela ne veut pas dire que l'éducation de ses membres est inférieure à celle de qui que ce soit d'autre, loin de là.

J'ai l'impression de découvrir un autre monde. Cet homme est véritablement surprenant et les enseignements qu'il me dispense, en m'interrogeant sur le vêtement dont je rêverais, me donneraient presque envie de me lancer dans la couture. Presque, car j'ai l'intime conviction que j'insulterais la magnificence des oeuvres du clan Kamiko si je venais à tenter de me confectionner un vêtement. La couture est un monde à part entière, un monde empli de subtilités que je ne pourrais jamais saisir sans une éducation adéquate or, je ne pense pas que pareille éducation puisse m'être accessible dans cette existence. Je trouve que les propos de l'homme contiennent une certaine vérité si bien que je ressens un sentiment de légèreté, de joie. Je crois que je commence à comprendre pourquoi notre chef de clan veut s'ouvrir au monde, conclure des alliances. Il y a tant de choses à découvrir et, même si l'être humain peut être détestable, il contient une partie de la vérité de l'essence de la nature et du monde. Je veux saisir ces fragments de vérités.

"Je suppose que l'on peut considérer qu'il s'agit d'une fantaisie personnelle. Et bien au contraire, je trouve que le symbolisme des couleurs est magnifique bien que je ne m'étais jamais vraiment donnée la peine d'y songer."


Concernant son analyse des couleurs, la Nara comprend ce qu'il veut dire. Le noir de son clan est fortement lié à la mort, mais il est vrai que l'on peut aussi rapprocher cette couleur à la sobriété de ces gens et de leur mode de vie. Concernant Fumetsu, Towa trouve qu'il est encore trop tôt pour pouvoir poser un verdict définitif sur la nature de l'homme cependant, elle a l'impression que c'est un perfectionniste mais aussi quelqu'un qui fait justement dans l'hubris ou la démesure. Elle ne voit pas cela comme quelque chose de mal, jamais elle se permettrait de porter un tel jugement. Mais, si elle apprécie le Kamiko, elle ne peut pas non plus considérer que c'est positif. Concernant la pureté, elle ne la lui attribue pas. La pureté, selon elle, est la plus parfaite innocence qui soit et n'en ressent pas l'élément essentiel en cet être.

"Pour le matériau, le tissu de votre clan me semble être idéal. Si j'ai décidé de me déplacer pour demander les services des meilleurs experts, il serait dommage de ne pas aller jusqu'au bout des choses." Caressant le long manteau blanc que le shinobi a déposé sur ses épaules, elle ajoute. "Il est vrai que cette texture est des plus agréables, cela me procure un sentiment doux et me ramène à de bons souvenirs." Le regard bleu ciel de la belle se pose sur les créations Fumetsu. Contemplatrice, elle lâche finalement : "Je me demande comment un être humain peut réaliser quelque chose d'aussi beau. Il existe des hommes vraiment talentueux... Parfois, j'envie ce talent quand bien même je sais qu'il s'agit d'un sentiment vain..."

Ce qui relève de l'émotion est incontrôlable, irrationnel... Ce n'est pas commode. Les hommes ne sont pas commodes.
     

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La Nara ne cachait pas ses mots, appréciant humainement les talents déployés devant ses yeux. Etait-ce des frasques de vendeurs ou était-ce une courtisanerie insolente ? Même le jeune Kamiko lui-même ne le savait, trop absorbé par des considérations d’artiste, préparant, mentalement, avec soin, sa prochaine œuvre. Il disséquait machinalement les mensurations de la dame, d’un regard sans pudeur, tandis qu’il réfléchissait à la manière, sournoise, de dévoiler ses propres intentions, gardant à l’esprit, tout de même, son objectif premier : la vente de sa cousine. Il reprenait, alors, d’une voix égayée par les réponses de son interlocutrice, de sa cliente, de sa proie, de l’objet de ses désirs immédiats.

« Une fantaisie personnelle… Du rouge et du gris, donc. Notre tissu, très bon choix… »

Il souriait, réellement, à l’idée du vêtement qu’il allait confectionner, espérant secrètement ne pas avoir perdu la main de sa tendre enfance. Ses talents, cependant, ne rivalisaient nullement avec les quelques créateurs de la Branche dédiée à ce genre de commande. Ainsi, à la fascination de la Nara quant aux œuvres exposées dans la galerie, il rit d’un éclat cristallin, de gaieté de cœur. Reprenant la parole, détourné de son projet, il lui répondait d’une voix amusée mais non moqueuse.

« Seul l’humain est capable d’accomplir de telles choses ; il faut une sensibilité profonde, un esprit d’une acuité terrifiante et des sentiments violents pour créer. Ces œuvres – qui ne sont nullement les miennes -, reflètent leurs créateurs : rage, indignation, amour, désespoir et j’en passe. Seuls les humains peuvent déployer ces sensations virulentes dans une, ou des, créations artistiques. Les plus talentueux, de fait, sont les plus humains d’entre nous, ceux qui ont soufferts, ceux qui rêvent, ceux qui espèrent. Il ne sert peu d’envier, alors, la torture psychologique que peut ressentir un artiste ; vous entreriez dans un torrent inextricable. »

Finissant son propos, sa voix s’était éteinte progressivement, presqu’étranglée sur sa propre hypocrisie. Il était la représentation physique de l’envie, de la jalousie, de la haine de ces êtres exceptionnels qui façonnaient, chaque jour, Konoha. Amer, il s’était vaguement laissé emporter par ses émotions et malgré toute la maîtrise de soi dont il pouvait faire preuve, cela s’était vu, le visage quelque peu déformé par la tristesse de son propre état. Secouant la tête, dodelinant son chef avec absurdité, il présentait un visage ravi à la dame, cherchant à détourner toutes questions piquantes. Se retournant, alors, il commençait la préparation de l’établi où serait confectionné l’habit de la Nara – il n’avait nullement besoin de prendre les mesures, mais plutôt de préparer les coloris et le mannequin, ce qui fut fait d’une rapidité experte. Profitant de cet instant de silence, il le brisait avec une question au ton anodin, presque naturel.

« Si je ne m’abuse, les Nara sont un clan indépendant aux villages ? N’avez-vous jamais voulu intégrer un de ceux-ci avec la perspective d’une alliance ? Les temps changent et j’ai bien peur que la bellicosité de nos voisins commence à prendre le pas sur la diplomatie et les belles choses… »
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« Une fantaisie personnelle… Du rouge et du gris, donc. Notre tissu, très bon choix… »

Du rouge et du gris... Ce sont des couleurs parfaites et pourtant, je n'aurais jamais songé à les marier au sein d'une commande de haute couture. Elles représentent tellement plus que l'idée de fantaisie personnelle, à mes yeux. Le Kamiko fait bien plus qu'un travail artistique, c'est un travail humain qui lui permet de s'immiscer dans l'intimité d'autrui. Lorsque l'on en arrive là, l'âme et le coeur deviennent palpable de sorte qu'il est aisé de blesser, manipuler ou soigner. C'est effrayant de se savoir à la merci de quelqu'un que l'on connait à peine, alors même que l'on tente de barricader ses sentiments et émotions.

Un frisson parcourt son échine. Oui, c'est terrifiant. Mais, cette crainte disparaît bien vite de son esprit lorsqu'elle observe les oeuvres du clan des maîtres du tissu. Lâchant un commentaire maladroit issu de quelques pensées subitement apparues dans mon esprit, la Nara suscite une réaction chez son hôte. Celui-ci explique que les artistes les plus talentueux sont les plus humains mais surtout les plus torturés, puis il parle de la jalousie, sentiment que la belle a dit ressentir vis à vis des personnes talentueuses.

«... Il ne sert peu d’envier, alors, la torture psychologique que peut ressentir un artiste ; vous entreriez dans un torrent inextricable. »

Le regard de la blonde descend vers le sol tandis qu'elle ose poser une question qui pourrait être qualifiée "d'indiscrète", persuadée que pour connaître aussi bien ces deux situations, l'homme doit au moins en avoir vécu ou être en train d'en vivre une. Il est également possible qu'il est vu un proche s'auto-détruire à cause de l'un de ces états.

"C'est lequel ? L'humanité la plus totale et la souffrance ? Ou, le torrent inextricable de la jalousie ?"

Si elle a questionné l'artiste, la kunoichi ne s'attend pas forcément à une réponse, bien que cela l'intéresserait d'en savoir un peu plus sur son interlocuteur qui, a son goût, connait déjà beaucoup de choses sur sa propre personne. Elle l'observe, silencieusement et en respectant une certaine distance que l'on qualifierait "d'espace personnel", préparer le nécessaire à la confection d'une pièce pour la cliente venue de la belle forêt d'Inari.

« Si je ne m’abuse, les Nara sont un clan indépendant aux villages ? N’avez-vous jamais voulu intégrer un de ceux-ci avec la perspective d’une alliance ? Les temps changent et j’ai bien peur que la bellicosité de nos voisins commence à prendre le pas sur la diplomatie et les belles choses… »

La blonde ne s'est pas attendue à ce qu'on lui pose cette question. Elle avait l'impression que Konoha avait laissé tomber son idée de faire déménager le clan Nara, mais il semblerait qu'elle se soit trompée, à moins qu'il ne s'agisse que de curiosité. Après tout, les habitants du village de la feuille ne doivent pas ignorer que le clan des manipulateurs d'ombre a refusé, ignoré ou repoussé de nombreuses invitations du Shodaime Hokage. Et, il est vrai que la situation actuelle, sur le plan mondial, est quelque peu préoccupante, bien que nous ne soyons pas en guerre officielle.

"Nous sommes effectivement indépendants et, si la perspective d'alliances, que ce soit avec d'autres clans indépendants ou avec des villages, intéresse un certain nombre de Nara dont l'actuel chef de clan qui est une personne très extravertie et ouverte sur l'extérieur, d'autres Nara sont plus réticents surtout s'il s'agit de quitter Inari. Je figure parmi ces personnes réticentes. J'ai peur que devenir un rouage d'un village ne dévore progressivement nos coutumes et nos libertés. Et, plus que cela, Inari est une terre sacrée pour les miens. Très peu de membres du clan, même parmi les personnes progressistes dirons-nous, accepteraient de quitter cet endroit. Ainsi, une alliance serait certainement appréciable, à condition que le clan garde son territoire et son autonomie, je pense."

Marquant une pause pour faire le tri dans mon esprit, je reprends.

"Nara Shika, notre guide et chef de clan, a déjà organisé un concile, avec des représentants officiels de différents clans issus du monde entier. Nous avons même accueilli des Chinoike, le trajet a dû être long. Il y a fort à parier qu'après tout cela, Shika cherche à signer des traités pour former des alliances afin d'assurer la pérennité du clan sans pour autant nous laisser engloutir par une entité plus importante."

La belle se remémore quelques mots échangés avec Chinoike Etsu, femme tout à fait appréciable, sur les coutumes, le mode de pensée des clans. Souriant, Towa ajoute d'une voix plus posée et douce :

"Les Nara tiennent à la liberté et au calme. Nous ne sommes pas faits pour être enfermés dans un monde avec des règles qui ne nous correspondent pas. Et pourtant, plus que jamais, nous avons besoin des autres, de personnes qui ne partagent pas forcément nos valeurs."

Finalement, elle demande.

"Pourquoi ces interrogations ? Est-ce la première fois que vous croisez quelqu'un issu d'un clan indépendant ? Trouvez-vous un quelconque intérêt au clan Nara ?"
     

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Afféré sur son établi, préparant avec soin les fils de chaîne et de trame sur le plateau, mariant les couleurs avec expertise, il ignorait superbement la remarque de la Nara quant à ses propres troubles. Cela dit, ses entrailles se comprimaient sous la douleur d’un tel sentiment, poignant, le faisant grincer des dents, enlaidissant les traits de son visage, encore délicat. Il mit cela sur les quelques disfonctionnement de l’atelier de tissage et espérait secrètement qu’elle ferait de même. Après quelques minutes, toujours écoutant le discours de la belle dame, il avait terminé de préparer motifs et formes, lignes de coupe et fixations. Il ne restait plus qu’à travailler le tissus, refermer les goupilles et user du talent héréditaire des Kamiko afin d’en faire la perfection vestimentaire dont ils se targuaient de produire. Cela dit, cela restait un secret de fabrication dont ils avaient la fierté de protéger farouchement, ainsi, il se tournait enfin, plantant ses yeux clairs – paupières à demies-fermées - dans ceux de son interlocutrice et cliente, et lui répondait, avec un sourire enjôleur.

« Afin de préserver le secret de fabrication et autres mystères, je vous propose de continuer notre discussion à l’extérieur, dans nos jardins ; je terminerai l’œuvre cette nuit et viendrai vous l’apporter en main propre, demain, dans votre domaine de clan, si vous le souhaitez, ou alors vous pouvez séjourner sur place, dans ma demeure, afin de pouvoir repartir avec, soit en la revêtant, soit dans un paquet soigneusement ficelé. »

Puis, laissant sa voix en suspens, comme s’il s’apprêtait à dire quelque chose, son regard se voilait et se perdait dans le vide. Son sourire prenait une forme nouvelle, un rictus joyeux, comme à la mention d’une très bonne nouvelle. A vrai dire, il ne savait pas très bien quoi dire, happé un instant par une chaleur surnaturelle qui lui embaumait le corps ; il se sentait léger et content, pour une raison qui lui échappait. Revenant, après un délicat silence, à lui-même, il reprenait son discours alors qu’il se dirigeait vers la porte de la galerie, laissant ainsi l’établi à l’abandon, enjoignant son allocutaire à le suivre d’un geste arachnéen, aérien.

« Excusez ma curiosité, je vous avouerai que je n’ai que très peu de connaissance sur le monde des clans, hormis ceux de Konoha et quelques autres que j’ai pu croiser au gré de mes tribulations. Les Akuma sont particulièrement intéressants, un clan dont l’idéologie libertaire et spirituelle entre en conflit réel avec les conceptions hiérarchiques, autocratiques, réellement, de notre monde… Il n’est donc pas étrange de voir que l’envie de liberté entre en conflit avec la construction progressive d’entités politiques puissantes menaçant d’engloutir toutes les particularités que vous avez énoncées. »

Etant sorti et maintenant en plein dans les jardins, le Kamiko drapé de blanc se libérait des contraintes imposées par le cadre de la vente et autres considérations purement mercantiles. Il appréciait la tournure de la conversation et n’hésitait pas à le montrer, inconsciemment, ou sciemment, offrant un aspect séduisant à la Nara. Etirant son sourire et ouvrant les yeux dans un regard gentil, il continuait.

« Je trouve toujours intéressant de converser avec les représentants de clans différents ; les us et coutumes changent selon les régions, la météorologie de l’endroit, de la géographie, aussi, les traditions etc. il est des plus passionnants de connaître toutes ces facettes. Surtout lorsque l’on souhaite en faire une œuvre reflétant l’unicité de la personne qui nous fait la commande. Comprenez ma démarche comme intéressée, évidemment mais c’est le propre de l’Homme ; nous sommes égoïstes dans notre altruisme. Cela dit, si votre chef souhaite une alliance, ma cousine, cheffe des Kamiko, cherche mari. »

Riant, ajoutant une légèreté au propos, pourtant teinté de vérité, Fumetsu semblait réellement apprécier ce moment, pour une raison qui lui échappait. Manipulation ? Séduction partielle ? La sensation d’être une araignée tissant sa toile autour de sa proie ? Cela allait au-delà de ça mais il ne pouvait se permettre de doutes, préférant s’amuser, un instant, avant de retourner à la morne violence de son quotidien ignoble.
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Kamiko Fumetsu

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La blonde accepte de poursuivre la conversation dans les jardins, comprenant la volonté de l'homme de préserver les secrets de son clan. Elle en profite pour annoncer à son interlocuteur qu'elle préfère rester sur place jusqu'à ce que la confection de la pièce tant attendue soit finie. Ainsi, la belle espère pouvoir en apprendre davantage sur Konoha et ses coutumes, elle espère pouvoir être encore surprise par ce village et ces habitants. Et, elle serait ravie de retourner chez les siens vêtue de la belle robe conçue par un Kamiko de talent. Peut être qu'ainsi, elle étonnerait quelques mauvaises langues ou Shika.

Towa écoute avec attentions les propos de Fumetsu. C'est un homme intelligent qui semble comprendre l'importance de la liberté et de ne pas se laisser engloutir des clans indépendants. Pourtant, ce n'est pas tout le monde qui parvient à se mettre à la place de ces gens-là, ce qui prouve qu'il est doté d'une certaine sagesse d'esprit. La belle est étonnée d'apprendre que le Konohajin a déjà fait la connaissance d'un membre du clan Akuma. Cela lui rappelle la journée de babysitting qu'elle a dû faire avec son ami.

"Les Akuma sont intéressants, oui. Mais, leurs enfants sont de véritables petits monstres."

C'est d'une voix rieuse que la Nara prononce ces mots. Elle a toujours aimé les enfants et, si l'expérience avec les petites Akuma avait été épuisante, elle en garde tout de même un bon souvenir. Un jour, il faudrait qu'elle aille prendre de leurs nouvelles. En tous cas, elle trouve ces échanges rafraîchissants, si ce n'est enrichissant. Le seul problème avec cet homme, c'est que la femme ne parvient pas à le sonder. Or, elle sait qu'il n'y a rien de plus dangereux qu'un individu très intelligent qui cache bien son jeu.

« Je trouve toujours intéressant de converser avec les représentants de clans différents ; les us et coutumes changent selon les régions, la météorologie de l’endroit, de la géographie, aussi, les traditions etc. il est des plus passionnants de connaître toutes ces facettes. Surtout lorsque l’on souhaite en faire une œuvre reflétant l’unicité de la personne qui nous fait la commande. Comprenez ma démarche comme intéressée, évidemment mais c’est le propre de l’Homme ; nous sommes égoïstes dans notre altruisme. Cela dit, si votre chef souhaite une alliance, ma cousine, cheffe des Kamiko, cherche un mari. »

La belle apprécierait décidément bien de conserver quelques liens avec cet homme, une fois qu'elle aura quitté cet endroit. Perdre contact avec une personne aussi éclairée serait une véritable perte, aussi intéressée puisse-t-elle être. Car, l'historienne ne comprend que trop bien à quel point la connaissance peut être aimée pour sa propension au pouvoir et à l'influence. Savoir est dominer mais aussi et surtout vivre. Réfléchir et agir intelligemment donne l'ascendant sur n'importe quel être qui agirait trop par instinct.

"Avez-vous déjà vu la forêt d'Inari ? N'avez-vous jamais songé à y faire un tour ?" Towa marque une pause avant d'ajouter, une expression de douceur visible sur son visage. "Le climat y est agréable, la végétation est abondante, si bien que nous ne craignons pas de mourir de famine. La flore est plutôt diversifiée de sorte que nous avons un nombre non-négligeable d'herboristes parmi les nôtres. Certaines plantes rares ne peuvent être trouvées que là-bas, après tout. L'eau est pure. Il y a bon nombre de bêtes qui vivent à nos côtés bien que nous ne vénérions véritablement que les cervidés qui sont des animaux sacrés à nos yeux. Faire du mal à l'une de ces bêtes peut être passible de mort." Portant sa main à son pendentif Nara, elle poursuit. "Nous avons un mythe créateur, connu de tous les Nara, qui explique cet sacralisation du cervidé, même si cela peut sembler d'aucune importance pour les étrangers."

Secouant la tête, elle songe à cette histoire de mariage, évoquée par le Kamiko. Shika et elle sont en âge de se marier depuis longtemps. Peut être devraient-ils songer à se trouver un parti... Épouser une konohajin afin de sceller une alliance sans toute fois abandonner notre indépendance, voilà quelque chose qui pourrait lui ressembler bien que cela soit éloigné de toute notion de romantisme. Mais, cette conception du mariage semble bien trop s'éloigner des coutumes du clan, aux yeux de la belle. Même si elle accepterait un mariage arrangé si celui-ci était décidé par Shika dans l'intérêt du clan.

"Je lui parlerai de votre cousine. Mais j'éviterai de me prononcer sur la réponse de notre chef de clan, il est insaisissable comme l'air."
     

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La belle Nara ne s’offusquait pas de la proposition, au contraire, l’appréciait discrètement. Un bon point pour les deux personnages qui pouvaient maintenant discourir et discuter paisiblement de divers sujets sans être pressé par le temps. Seule la nuit devrait mettre fin, s’il fallait attendre jusque-là, à la conversation, puisqu’il faudrait, alors, s’affairer à la confection de l’habit. Cela dit, il se savait suffisamment efficace – et talentueux, cela allait sans dire – pour terminer le chef d’œuvre dans un temps d’une heure, voire deux (pour l’ajout de subtilités inutiles mais somme toute agréable – et cela dépendait entièrement du lien fondé entre la Nara et le Kamiko, réellement).

Ayant trouvé un banc délicieusement ouvragé, dans un bois d’ébène, l’homme drapé dans son shihakusho blanc s’asseyait, écoutant avec intérêt les propos de la dame. Il fallait avouer que son discours sur la nature même de la forêt où étaient issus ces fameux Nara avait de quoi l’intriguer réellement. Lors de la description, il ne pouvait s’empêcher de rêvasser légèrement à la mention de la végétation abondante, luxuriante, offrant abondance et luxe aux habitants qui la respectait comme entité quasi-divine. Le récit onirique avait de quoi enchanter le jeune Kamiko qui, pour la première fois depuis des lustres, se laissait aller dans un monde où ses craintes, ses envies, ses jalousies et autres afflictions terrifiantes qui l’emportaient que trop souvent dans des divagations – et autres tribulations - nocturnes et morales. S’imaginant un monde affranchi des responsabilités, uniquement consacré à la pratique de l’Art, oubliant progressivement ses sentiments gangrénant sa moralité et sa sanité, le Kamiko se taisait, les yeux perdus, derrière ses paupières presque fermées, un sourire ironique et rêveur.

Après un long moment – et l’évocation d’un mariage -, il se passait la dextre dans les cheveux, ébouriffant légèrement sa chevelure argentée (ou blanche selon les reflets), se rappelant de ses responsabilités ; il aimait, quoi qu’il en dise, ce monde de démesure et ce, quelle que soit la promesse de liberté utopique. Se raclant la gorge, il reprenait la conversation sur un ton léger, favorisé par sa voix suave et faussement mélodieuse, conservant, alors, cet aspect charmant qui le seyait à la perfection, derrière son sourire ironique et mystérieux.

« Je n’ai jamais eu la chance de pénétrer cette forêt, il faut avouer que mes déplacements sont très profondément liés à mes missions, qu’elles soient officielles ou officieuses, militaires ou claniques. Cela dit, vous avez piqué ma curiosité et je n’hésiterai pas à passer vous voir vous, ou les Nara, afin de bénéficier d’un tel paysage que je ne peux que m’imaginer resplendissant et apaisant, loin de tout. Vous parliez d’un mythe créateur lié au cervidé, quel est-il ? Si ce n’est pas indiscret, cela dit… » Après une petite pause, il reprenait. « Il faut avouer que cela n’a guère de charme que d’arranger une alliance par un mariage, condamnant, du moins en apparence, deux êtres à partager une vie commune tandis qu’ils devront apprendre à s’aimer, faute de mieux – ou évitant le pire. De même, ma cousine n’est pas forcément des plus agréables mais étant donné que cela vient de moi, l’une de ses victimes préférées (j’exagère, rassurez-vous), n’y prêtez aucune attention. » Riant, il s’arrêtait alors de parler dans un sourire authentique, très beau, adoucissant ses traits déjà doux, embellissant, globalement sa personne, le faisant rayonner d’un charisme apaisant.

Prenant un instant afin d’apprécier la réponse de la Nara, il se replongeait dans un monde d’écoute, bercé par la beauté de l’instant, entre poésie de la réalité, récit du merveilleux et pensées tortueuses et vilaines.
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Kamiko Fumetsu

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La blonde s'assied sur le banc, juste à côté de son hôte pour répondre à ses interrogations et le renseigner sur le clan dont elle est issue. Ses traits s'adoucissent lorsqu'elle parle de la forêt d'Inari mais aussi quand elle évoque la mention d'un mythe fondateur. La belle a toujours raffolé des mythes et légendes, elle a toujours adoré l'histoire et la dépoussiérer afin de démêler le vrai du faux. Les terres du clan Nara sont véritablement verdoyantes, la végétation y est abondante et personne ne manque d'eau, la cohabitation avec les animaux y est véritable. Ainsi, les mythes fondateurs de son clan gagnent en authenticité, dans l'esprit des personnes qui y demeurent. Towa peine à imaginer un endroit plus propice à la vie.

Aimant conter des récits, notamment ceux qui sont liés à ses origines, l'historienne ressent un sentiment d'euphorie l'envahir lorsque le Kamiko la questionne sur ce mythe et indique qu'il aimerait bien voir ce paysage idyllique de ses propres yeux. Elle se met alors à rechercher, au plus profond d'elle, les bons mots pour présenter cette histoire tandis que son interlocuteur prononce quelques mots supplémentaires sur cette idée de mariage. Puis, lorsqu'il conclut, la kunoichi observe le shinobi rire. Son sourire, à ce moment-là, n'est pas semblable à celui qu'il avait quelques minutes plus tôt, il semble bien plus naturel et lumineux. La femme se demande alors ce qu'il se cachait derrière son autre sourire mais n'en dit rien. Elle n'aimerait pas briser l'atmosphère apaisante de l'instant.

"Bien qu'elle ne soit pas des plus agréables selon vous, vous semblez tenir à elle... Ainsi, ce doit être une personne de qualité malgré ses défauts."

Sur ces quelques mots, la maîtresse des ombres se décide à éclairer Fumetsu sur le clan Nara et ses histoires.

"Il faut savoir qu'il existe plusieurs écoles au sein même du clan Nara et qu'il existe donc plusieurs versions du conte originel. Je vais vous en compter deux, les plus répandues. La première version est hautement liée au domaine dans lequel nous vivons car elle trouve sa place dans un fait réel." Elle marque une pause, pour laisser le temps à l'homme de se préparer et pour signifier le début de son récit, puis elle poursuit, le regard perdu dans le vide, la voix grave. "Le terrain d'entraînement s'apparente à une clairière composée de deux prés circulaires de tailles différentes, entourés de forêts mais au milieu desquels aucun arbre ne pousse. Certaines légendes Nara racontent que c'est ici que le Rikudo aurait décidé d'ériger une sépulture pour sa monture décédée, un cerf nommé Nara sur lequel il aurait voyagé à travers le sekaï. Il aurait par la suite donné à Inari le statut de terre protectrice pour l'ensemble des cervidés, et aurait fondé le clan du même nom que l'animal en rassemblant les quelques badauds du coin un tant soit peu aptes à la manipulation du chakra. Cela explique pourquoi ces deux prés circulaires sont baignés de lumière et qu'il est impossible d'y voir pousser un arbre, le lieu ayant été béni par le grand sage.

Towa se stoppe, posant délicatement ses mains sur ses genoux et prenant une grande inspiration avant de repartir dans le monde des mythes et légendes pour faire voyager son interlocuteur et lui faire saisir quelques bribes de vérité sur les manipulateurs d'ombre.

"Voici la seconde histoire la plus courante : Les guerres mondiales des clans ont commencées il y a quarante six ans cependant, les conflits sont bien plus anciens... Ils remontent à la nuit des temps... Il y a bien longtemps de cela, le fondateur Nara, grièvement blessé à la suite de violents affrontements, à l'agonie, aurait été sauvé par un cervidé. Ce dernier l'aurait amené en sécurité, à l'abri de ses ennemis, au sein de la forêt d'Inari. Etrangement, l'homme aurait survécu, ses blessures auraient été mystérieusement guéries. Personne ne sait s'il s'agissait des animaux de la forêt qui lui avaient sauvé la vie ou les dieux, mais il n'en avait que faire. Les herbes médicinales présentes sur les lieux et la présence de ces animaux, ses sauveurs, qu'il a perçu comme des messagers des dieux, ont été des raisons suffisantes pour qu'il décide de s'installer là. Ce domaine devait être bénit pour détenir les richesses qu'il a pu observer. Il a créé notre clan et, petit à petit, nous avons sécurisé ces terres. Pour nous, Inari et les cervidés, qui ont accepté notre présence, sont sacrés. Attaquer l'un ou l'autre est un sacrilège qui doit être puni."

Se perdant dans ses pensées, la Nara continue à parler, d'une voix douce, emplie de sentiments, laissant paraître tout l'amour qu'elle porte à cet endroit et à sa culture.

"Les Nara ne sont pas belliqueux de nature, nous pensons que les choses peuvent être faites autrement que par la violence." Un sentiment de lourdeur l'envahit alors qu'elle se remémore le secret que Shika a partagé avec elle. "Evidemment, la guerre des clans ne nous aura pas épargnée et il nous arrive de verser le sang au cours de missions, mais nos techniques existent à la base pour restreindre les mouvements des personnes dotées de mauvaises intentions, d'une rage trop importante." Elle prend un instant pour retrouver ses esprits et se concentrer afin de ne pas trop dériver, puis elle continue. "C'est pour cela que nos coutumes vise à la paix et au calme intérieur. Par exemple, deux fois par an, nous nous réunissons pour la fête de la régulation au travers de laquelle nous réglons nos conflits par le biais de divers petits jeux. Lors de la dernière édition, j'en voulais un peu à notre chef de clan et il a pris un bain de boue bouillante. Cette petite vengeance m'a fait du bien et nous sommes repartis sur de bonnes bases."

La Nara s'excuse de s'être autant emportée. Elle espère que tout cela n'aura pas ennuyé son interlocuteur... Mais, lorsqu'elle parle de choses qu'elle affectionne, elle peine à s'arrêter...
     

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S’étant lancée dans le récit de la cosmogonie, la Nara parlait avec passion. Alors, profitant de cet élan, le Kamiko se rencognait confortablement sur son séant, fermant les yeux complétement, se laissant bercer par le conte de l’historienne. Etrangement, il y avait quelque chose d’agréable à pénétrer un mythe créateur comme un simple témoin, aussi curieux soit-il, nullement intéressé par la conception spirituelle mais considérant celui-ci comme une histoire avérée. L’idée que les divinités arpentaient le monde au milieu des humains, leur création, que ce soit sous une forme animale ou fantasmagorique, avait un certain cachet que le Kamiko aimait. De temps en temps, Fumetsu laissait échapper une expression de son intérêt, un raclement de gorge ou un léger rire cristallin, sincère. Il souriait vraiment à l’idée d’une rixe entre un simple membre de clan et son chef, l’humiliant dans un bain de boue ; il y avait de quoi rire, rien qu’à son évocation.

Rouvrant les yeux à la fin du récit, il restait pensif, cherchant dans son esprit les quelques images s’étant formées durant le discours de la Nara dans un dernier effort pour vivre de songe et de rêve, bien loin de la violence qu’il infligeait aux autres et qu’on lui infligeait – ou qu’il s’infligeait. Grattant machinalement sa cicatrice à l’abdomen à travers le doux tissu de son shihakusho avec sa dextre, il se levait, jetant un œil à la femme partageant son banc d’ébène blanc. Usant de son talent si particulier, il défilait une fleur, en extirpant des fils puissants ; ce faisant, il parlait amèrement, happé par son ressentiment envers lui-même, plantant son regard dans celui de la rousse à la beauté époustouflante. Sa voix avait perdu de son charme naturel, crissant tel le cliquetis de mandibules gigantesques.  

« Nombre de capacités extraordinaires ont été détournées de leur but premier : si les ombres sont des parures éternelles, elles peuvent étrangler aussi sûrement qu’elles suivent éternellement son possesseur. Regardez-nous, regardez-moi : mes fils ont autant servis pour la création que la destruction. »

Se laissant aller à un rire amer, agrémenté d’un sourire ironique qui se voulait rassurant mais ne faisait que trahir son mal-être, l’espace d’un instant, il continuait alors, sa voix perdant de ses modulations, révélant une gravité insoupçonnée, une tristesse violente pointant.

« N’êtes-vous pas rebuté à l’idée de porter un vêtement tissé dans les mêmes fils qui ont étranglés ou mutilés nombres de personnes ? Je le suis. Pourtant, c’est avec fierté, avec défi, que je porte ces vêtements pour me rappeler, chaque jour, qui je suis, quelles horreurs j’ai commis et commettrai avec ce don fait pour sublimer le monde. »

Se taisant, il plongeait son regard dans celui de la Nara. S’étant ouvert légèrement, suffisamment pour la Nara s’y engouffre avec entrain, il bouillonnait intérieurement ; manipuler quelqu’un par les émotions, les sentiments, brisait toujours plus le Kamiko, drapé dans sa superbe. Une partie de lui le faisait avec sincérité, heurté par sa propre folie, démesure, une autre, le faisait que par profit, par la promesse de la reconnaissance d’un homme dont l’avis ne l’importait que peu, finalement. Il était perdu, sans le reconnaître lui-même.
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Le fil du destin

Kamiko Fumetsu

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La kunoichi observe une réaction inattendue de la part de l'homme qui écoute son récit de la fête de la régulation, elle en tire donc la conclusion qu'il ne trouve pas l'histoire déplaisante et, qu'au contraire, il entend avec curiosité les contes Nara. Comme d'habitude, la belle ressent un sentiment de légèreté et d'euphorie en exposant ces épisodes de la vie et de l'origine du clan. Son sang bouillonne. Malgré le sentiment d'indignation que la femme ressent, elle reste une membre de ce clan, son corps le sait, il le sent et ce, même si son esprit n'a pas envie d'y croire.

La demoiselle regarde le Kamiko se lever et défiler une fleur, répondant à la remarque qu'elle a fait concernant la déformation de certaines techniques secrètes qui ne sont pas créées, à l'origine pour détruire. Il emploie donc pour exemple sa maîtrise du fil qui lui permet de créer des oeuvres de toutes beauté comme de mettre un terme à la vie d'une personne. Ce sont des fils ensanglantés, au même titre que les ombres que manie la femme.

Ce Konohajin ne nie pas ses crimes, il ne nie pas l'horreur que constituent ces fils qu'il emploie si souvent. Et, il assume qu'il arbore ses vêtements avec fierté, demandant ce que la femme pense de cette situation. Etrangement, elle n'est rebuté à cette idée, contrairement à ce qu'aurait pu penser l'homme.

"Pourquoi serais-je rebuté ? " Elle marque une longue pause tandis que son regard descend sur son ombre, sa meilleure amie qui lui a maintes fois sauvé la vie mais aussi sa pire ennemie. "Les ombres sont envoûtantes. Elles partagent la couleur du ciel étoilé et pourtant, elles sont profondes et dangereuses, il est facile de s'y noyer." Se levant, elle se déplace de quelques mètres pour que son ombre bouge. "Ces ombres ne nous quittent pas, elles sont perpétuellement là et menacent de nous engloutir à tout instant. Ces ombres sont nos espoirs, mais aussi nos pires craintes. Elles ont tous les visages du monde sans en avoir aucun..."

Le regard bleu ciel de l'historienne vient caresser la masse noire comme les abysses qui suit l'homme au shihakusho blanc, son double obscure. La belle ferme les yeux et se remémore certains cauchemars et certaines hallucinations dont elle a été victime.

"Ces ombres, malgré leur âme propre, sont une part de nous et, à chaque vie que nous fauchons, ces ombres que nous maîtrisons se recouvrent de sang et deviennent plus monstrueuses. Peu à peu, nous nous transformons nous-même en monstre."

Towa saisit fermement son pendentif avant de poser son regard droit devant elle, dans le vide, tournant le dos à Fumetsu.

"Ce vêtement aux fils souillés de sang que vous me créez, il me servira de garde-fou au même titre que ce collier. Il me rappellera qui je suis et m'empêchera de me faire engloutir. Alors, comment pourrais-je en être rebutée sans être rebutée par moi-même ?"

     

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Kamiko Fumetsu
Le fil du destin [feat Towa]

Elle faisait sens, sa beauté rejoignant son intelligence et sa candeur avec harmonie, la même harmonie naturelle que son clan possédait avec la nature, la même harmonie liant la nature avec elle-même. La Nara ne semblait alors pas s’embarrasser des mêmes considérations que le Kamiko qui exprimait quelques regrets quant à ses agissements (dont certain bien plus noirs que la jeune femme puisse imaginer, même le responsable en avait parfois du mal) ; ou du moins, elle les exprimait de manière différente, à sa manière propre, unique. Fumetsu écoutait le discours de son allocutaire et cliente avec attention, prêtant un œil intéressé – ne cachant guère l’envie qui régissait sa vie et ses pensées – à l’ombre de la dame, comme si elle fut mue d’une autonomie propre, d’une conscience terrifiante. Comme lui, elle possédait une ancre matérielle qui rattachait son soi spirituel, fragmenté par les horreurs de la vie, à son soi matériel, humain : chez elle, ce pendentif, chez lui, ce manteau. Fort était de constater que la femme faisait forte impression auprès de l’orgueilleux artiste, qui s’épanchait constamment de son talent, en étant un témoin, une personnification de l’humilité, chose que ne possédait point le fringant Kamiko. Cette belle impression permettait à Fumetsu de se dévoiler par morceaux, à la recherche d’une humanité brisée, refoulée par endroit par des péchés inexpiables ; il avait déjà évoqué des remords liés au sang versé, maintenant, il laisserait place à sa conception de la beauté, de la crainte, du monstre.

« Tout cela ne fait rejoindre nos propres idées reçues de ce qui est bien, de ce qui est mal, comme si le monde est régit par une dichotomie aussi fragile que celle-ci. Selon la perspective que l’on prend, on peut décrier ou louer telle ou telle pratique ; entre monstruosité et beauté, il n’y a qu’un pas. Ces ombres vous transformant ne vous rendent-elles pas fortes ? Puissantes ? Ne vous transforment-elles pas en ce que vous êtes réellement ? La recherche sempiternelle de la beauté de l’âme, de la pureté amène à de bien nombreux vices installés en nous : la cruauté pour sauver l’honneur, la haine de la différence pour préserver la communauté, et j’en passe. Ne faudrait-il pas accepter la part ignoble de nous-mêmes afin de la vaincre – ou d’y céder. Les pulsions régissant nos vies, sont-elles si malfaisantes ? Ou sont-elles la manifestation de ce que nous sommes réellement ? » A demi-mots, il s’excusait lui-même, en toute connaissance de cause, de sa propre malfaisance ignoble, de ses expérimentations odieuses visant à le transformer en égérie magnifique d’une beauté qui, finalement, n’avait sens que pour lui. Ainsi, il expliquait son égoïsme probant, il justifiait son ignominie.

« Et vous ? Quelles sont vos craintes ? Quel est ce monstre qui vous fait si peur qu’il vous faut un garde-fou ? » Curiosité maladive ou mal placée, le Kamiko faisait pourtant preuve d’un réel intérêt, attiré par les réponses souvent pertinentes de la Nara. « Toujours est-il, je vous remercie de votre confiance, c’est chose rare en ces temps. Vous ne regretterez pas porter un tel bijou, je vous l’assure. » Se taisant, le Kamiko laissait la parole à son allocutaire.
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Le fil du destin

Kamiko Fumetsu

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La femme à la blonde chevelure se dévoile petit à petit au Kamiko en lequel elle croit percevoir quelques similitudes. Elle a la douce impression que l'homme peut la comprendre et qu'il ne la jugera pas pour ce qu'elle est ou ce qu'elle pense. Il est un vent frais qui vient enjoliver sa journée et son voyage jusqu'à Konoha. Ici, dans ce village, elle a l'impression qu'il demeure quelque chose qu'elle ne pourra pas trouver au sein de sa forêt bien-aimée, peut-être qu'elle ne pourra trouver cette "chose" nulle part ailleurs.

En tous cas, la Nara écoute avec la plus grande attention chaque mot prononcé par le couturier. Son discours est tout à fait convaincant, elle peut y voir cette logique et cette raison qu'elle aime tant mais, elle ne peut se résoudre à s'abandonner à la monstruosité et au vice. Elle aurait trop peur d'être engloutie par son ombre... Non, elle aurait trop peur de découvrir ce qui est tapit au fin fond de son coeur, de son âme, elle aurait trop peur de découvrir une personne ignoble, de succomber à la noirceur qui vit en elle.
La kunoichi ne pense pas que toute pulsion soit bonne à bannir cependant, elle ne peut s'empêcher de songer à ce que serait le monde si chaque être humain laissait ressortir tout ce qu'il y a de pire en lui. Ce n'est pas cela qu'elle recherche. Elle aimerait soigner les maux de ce monde afin de bâtir un lieu où les enfants pourraient jouer en paix, où ils ne seraient pas réduits en esclavage, ou personne ne leur fera du mal. Un endroit où ils pourraient sourire et s'épanouir loin de la violence. Towa ne veut pas avoir d'enfants. Pas dans ce monde malade. Elle ne veut pas donner naissance à un être qui devrait suivre la même voie qu'elle pour vivre ou survivre.
La belle n'a pas la moindre réponse à donner à Fumetsu concernant le vice, la recherche de la pureté. Elle se contente d'un silence. Absence de réponse ne rime pas avec absence de réflexion, bien au contraire. Il existe une infinité de réponses, à moins qu'il n'en demeure pas une valable lorsque l'on prend en compte les paradoxes de la nature et de l'homme, de la singularité et de l'universalité.

« Et vous ? Quelles sont vos craintes ? Quel est ce monstre qui vous fait si peur qu’il vous faut un garde-fou ? »

Les peurs, la manipulatrice d'ombre ne connait que cela. Elle a toujours connu la peur et, c'est en partie pour la combattre qu'elle a voulu devenir kunoichi. Dans son âme même s'entremêlent des pensées et sentiments antagonistes, des craintes infondées. Les paupières de la belle se ferment quelques instants tandis que la voix de l'homme lui parvient une nouvelle fois jusqu'aux oreilles.

« Toujours est-il, je vous remercie de votre confiance, c’est chose rare en ces temps. Vous ne regretterez pas porter un tel bijou, je vous l’assure. »

La Nara trouve les remerciements du Kamiko injustifiés bien que ses propos parviennent à la touche, elle a l'impression qu'elle lui doit bien plus que cela et ne doute pas un instant que l'oeuvre de son interlocuteur sera à en couper le souffle. Elle serre les poings tandis qu'elle ouvre les yeux, incapable de savoir comment elle pourrait exprimer toute la reconnaissance qu'elle ressent. C'est cela qu'avoir rejeté pendant bien longtemps le contact avec autrui. Son regard se perd dans le vide tandis que ses lèvres s'entre-ouvrent afin de former une réponse.

"J'ai peur d'oublier qui je suis en me perdant dans quelques stupides quêtes utopistes, passant à côté de ce qui est vraiment important. J'ai peur des fantômes du passé et des péchés de mes prédécesseurs qui embrassent ma silhouette et murmurent à mes oreilles quelques mots doux, essayant de me faire renoncer à mon humanité. J'ai peur de me retrouver seule au monde, ou plutôt, seule face au monde... J'ai peur... J'ai peur de l'inconnu..."

Towa est quelque peu embarrassée à l'idée de se confier ainsi à un parfait inconnu. Elle sait que certaines personne la prendraient pour une idiote après qu'elle aie tenu pareils propos. Néanmoins, elle croit que cet individu est capable de la comprendre, de ne pas la juger pour ce qu'elle est ou ce qu'elle peut dire. Malgré l'affection si ce n'est l'amour infini qu'elle porte à Shika et Yutsuki, elle ne pourrait pas se confier ainsi à eux. D'une certaine façon, elle a pris l'habitude d'être la brute des trois, la femme forte à la volonté de fer qui les secoue et les met cruellement au travail. Elle ressent une certaine harmonie dans cette place que les trois ont pris et ne souhaite pas la changer par quelques propos maladroits, quelques craintes infondées.

"A vrai dire, je crois que vous n'avez pas à me remercier. Je pense que vous m'avez déjà beaucoup donné alors que je ne possède pas encore votre ouvrage. Sachez que je saurai me souvenir de cette journée et que je traiterai le vêtement que vous me confectionnez avec la plus grande précaution."

Elle marque une pause pendant laquelle elle cherche le regard de Fumetsu.

"Je ne peux pas savoir ce que vous avez vécu ni ce que vous allez vivre. Cependant, je pense qu'il ne faut pas que vous vous abandonniez face aux vices, ceux qui suivent la lumière et croient en la vertu seront bien souvent récompensés et pourront mourir emplis de fierté. Vous m'avez l'air de quelqu'un de bien, j'apprécierais grandement compter quelqu'un de votre qualité parmi mes amis. Ce serait pour moi un plaisir que de vous présenter la belle Forêt d'Inari."
     

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Kamiko Fumetsu
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Konoha no Jonin
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Etrangement, parler à un inconnu quelque peu semblable dans les émotions ou les pensées provoquaient aussi bien une perte d’inhibition mais de beaux moments de confessions. La Nara se dévoilait grandement, les dernières réticences pudiques s’envolant, présentant avec humilité ses peurs les plus profondes. La délicatesse d’une telle démarche ne manquait pas d’émouvoir le Kamiko qui ne put que boire ses paroles, recueillant avec tendresse ses secrets intimes. De fait, les peurs avouées résonnaient profondément chez l’esthète qui faisait face, lui aussi, à la vanité d’une quête insurmontable, utopique – mais la cruauté et l’infamie en supplément. La peur de s’oublier, la peur de n’être plus qu’un fantôme, la peur d’être seul, tout cela, l’artiste le comprenait que trop bien mais sur un plan inférieur, manifestement. Son esprit divaguant lorsque la Nara se tut une première fois, une idée germa en lui : il savait comment rendre un ultime hommage à cette discussion par le biais du vêtement à confectionner ; un sourire naissait alors sur ses lèvres, étirant ses traits avec joliesse.

Le Kamiko fut flatté des derniers propos de la prénommée Towa et le contenu le rappelait sur terre ; malgré l’agréabilité de la conversation et de son allocutaire, il lui fallait remplir son office. Alors, prenant la parole pour mettre un terme, malgré lui, à l’échange, il lui présenta un sourire franc et sincère, le regard tendre (les paupières relevées, on pouvait y voir l’éclat de ses yeux, chose rare). « J’en serai fort honoré. Sachez que vous pouvez compter sur ma présence les temps prochains, si je peux me libérer avant. Maintenant, permettez-moi de vous laisser seule quelques instants, le temps de vous confectionner le vêtement que vous attendez depuis tout ce temps. Je peux vous proposer d’attendre ici, je vous ferai amener quelqu’un pour qu’il puisse satisfaire vos envies : il pourra vous apporter des amuse-gueules, des parchemins, des livres, ce que vous souhaitez. » D’un geste de tête et de main, il partait maintenant d’un pas décidé, l’esprit encore pâteux d’une telle conversation mais la perspective de l’exprimer librement dans une œuvre filée le mettait en joie.

* * *

L’œuvre terminée, le Kamiko se rencogna dans son siège, observant avec fierté l’ouvrage qui lui faisait face : d’un alliage de gueule et de gris, parée de quelques fantaisies qu’il savait d’une acuité parfaite – et qui plairont manifestement à la Nara, jouant justement sur le ressenti profond de la femme, lui permettant de porter le vêtement avec fierté tel une bravade à ses peurs intrinsèques. Ravi, souriant avec malice, il caressait le hanfu de ses doigts fins et délicats, meurtris par la pratique d’une telle activité ; la douceur du matériau l’étonnait toujours, il portait lui-même un shihakusho confectionné par ses soins. Hésitant sur la démarche à suivre, il ne voulait pas l’envelopper dans un pauvre papier, il voulait – par orgueil – observer la réaction de la blonde. Jetant un coup d’œil à travers l’une des fenêtres perçant l’atelier, il se rendait compte de l’heure tardive et soupirait. Se décidant alors, il entreposait le vêtement sur un mannequin prévu à cet effet, préparait quelques calbombes ouvragés pour mettre en valeur – par un jeu de lumière – le tissu. Ainsi, rejoignant la Nara, il l’invitait à aller admirer (il n’y avait pas d’autres choix possible, évidement) le chef d’œuvre.
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« J’en serai fort honoré. Sachez que vous pouvez compter sur ma présence les temps prochains, si je peux me libérer avant...»

Cette simple phrase arrache un sourire à la blonde qui est bien-heureuse d'avoir pu entretenir une discussion avec quelqu'un d'aussi réfléchi  et sensible que le Kamiko tandis que la suite des propos de l'homme à la chevelure d'argent lui fait éprouver une curiosité et une impatience certaine, comme une enfant qui n'attend que de pouvoir déballer son cadeau. Elle songe que c'est un véritable gâchis que pareil artiste et savant ne soit pas né au sein de son clan même si cela aurait voulu dire qu'il aurait partagé les péchés des Nara passés.

« Je peux vous proposer d’attendre ici, je vous ferai amener quelqu’un pour qu’il puisse satisfaire vos envies : il pourra vous apporter des amuse-gueules, des parchemins, des livres, ce que vous souhaitez. »

Docilement, la belle hoche la tête tandis que le ninja s'éloigne d'elle afin de lui confectionner l'habit qu'elle souhaiterait obtenir. Elle n'attend pas bien longtemps avant que quelqu'un ne vienne à sa rencontre. Assise sur le banc, Towa demande s'il serait possible qu'on lui apporte quelques collations et ouvrages phares de Konoha. Elle aimerait s'imbiber un peu plus de la culture du village. C'est ainsi qu'elle passe le temps alors que le Kamiko se met à l'oeuvre, elle se documente sur les coutumes et légendes de l'endroit tout en grignotant et buvant quelques spécialités du coin.

Le soleil n'est plus trop présent lorsque Fumetsu vient à la rencontre de la kunoichi afin de lui annoncer que son ouvrage est achevé. Elle le suit donc jusqu'à l'espace où il a exposé son chef-d'oeuvre. Elle s'immobilise lorsqu'elle aperçoit le hanfu entreposé sur un mannequin. La femme se retrouve comme hypnotisée par le vêtement. Sa coupe est tout bonnement sublime. Son rouge et son gris sont d'une beauté envoûtante. La blonde reste bouche-bée face à pareille merveille.

Ce n'est qu'après quelques secondes de contemplation que la Nara décide de s'approcher de l'oeuvre afin de caresser le tissu du bout des doigts. La sensation est tout bonnement exquise. Son regard s'oriente vers les mains du Kamiko. Elle se demande comment ces doigts peuvent avoir fait une merveille pareille mais ne peut que croire la complexité de l'homme et son âme d'artiste.

"Je ne sais comment exprimer par des mots la splendeur de ce hanfu... C'est parfaitement incroyable. Vous êtes un génie... C'est à en couper le souffle."

Les yeux de la femme scintillent. Elle a toujours rêvé d'avoir une pièce de qualité mais n'aurait jamais songé pouvoir posséder semblable création... Elle se tourne vers l'homme et formule une requête : "Si vous me le permettez, j'aimerais bien mettre ce vêtement aussitôt que possible et vous donner l'opportunité de voir le résultat de votre dur labeur sur votre humble cliente. Serait-il possible de me donner accès à quelque vestiaire ?" Suite à cela, les salutations ne tardent pas à se faire et les ninjas se séparent... Ce voyage n'aura pas été vain, pour la blonde, elle y aura gagné bien plus que tout ce qu'elle n'aurait pu espérer...
     

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