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La loi du plus fort • ft. Shun

Jin Wei
Jin Wei
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Jin Wei


« Shū ! Shūūūū-ūūūū-ūū ! » Le cri ressemblait étrangement à un pleurnichement… Une voix familière l’appelait, tout en sanglotant. L’intéressé releva vivement la tête, lançant quelques regards furtifs autour de lui. Rapidement, il localisa la chose qui gémissait son nom : sur son passage, les herbes hautes s’aplatissaient, témoignant de son trajet hasardeux. Il eut un sourire. Elle ne grandirait jamais, décidément… Les années passaient et elle ne dépassait toujours pas des herbes sauvages. « Eh, je suis là ! » lança-t-il à la chose qui courait dans tous les sens sans trouver son chemin. En l’entendant, celle-ci s’arrêta un instant puis fit volte-face et repartit de plus belle en courant vers lui. « Shūūū ! » La chose finit par émerger des herbes et s’agripper à sa jambe. Grimaçant soudain, le jeune homme l’attrapa et essaya de l’en décoller. « Eh ! Eeeh ! Ah, tu m’énerves ! Qu’est-ce que tu veux ? » Ses yeux rencontraient alors une bouille pleine de larmes et de morve : la petite dernière du clan, une gamine capricieuse mais attachante. Elle faisait souvent ça, dernièrement… Ils partaient se promener et il suffisait qu’une plante lui pique le doigt ou qu’un papillon s’envole trop haut, et elle revenait le voir au galop, toute larmoyante. Il la gratifiait alors d’un regard mi boudeur, mi ennuyé – mais au fond, cela l’amusait un peu.

Pourtant ce jour-là, ce n’était ni une plante ni un papillon qui était la cause de ses pleurs, sinon un être humain. Voyant que la petite ne se décrochait pas de sa jambe, comme pour se protéger de quelque chose, et qu’elle pleurait de plus belle, le jeune homme avait fini par s’inquiéter. Descendant à sa hauteur, il inspecta minutieusement ses mains, ses bras, et ses jambes. « T’es tombé ? T’as mal où ? » demandait-il alors, ne voyant aucune écorchure. « Eh, pleure plus, je suis là tu sais. Je te protégerai ! Un chien t’a fait peur ? » continuait-il, au hasard, cherchant désespérément ce qui pouvait bien la mettre dans cet état. Il savait que, parfois, des chiens sauvages rodaient dans les parages. Pour autant, il n’avait entendu aucun aboiement, donc il n’était pas bien certain que cela soit ça. Mais sa sollicitude finit par toucher le cœur de la gamine qui osa lever la main et pointer du doigt l’endroit par lequel elle arrivait. « Un… Un… » commença-t-elle, sanglotant. « Un monsieur. » Les sourcils du dénommé Shū se froncèrent subitement. « Quel monsieur ? » dit-il alors, soudainement très sérieux.

Un inconnu, un étranger. Elle ne le connaissait pas, mais il s’en était pris à elle. Shū se releva, portant son regard dans la direction qu’elle lui indiquait. Qui osait s’en prendre à une enfant sans défense, qui plus est fille du clan Kaguya, et sur leur territoire ? Cet inconnu était-il fou ?! Serrant le poing, il tenta tant bien que mal de contenir sa colère. Ce n’était pas tant que l’on traverse son territoire qui le préoccupait, sinon que l’on soit un être abject au point de maltraiter une gamine. Cette enfant, il la connaissait bien maintenant : c’était son rayon de soleil, elle était aussi chiante qu’attachante. Il fallait être sans cœur pour vouloir lui faire du mal…
Mais il arrivait parfois que des groupes d’individus pénètrent le territoire Kaguya pour semer la zizanie… Ces gars-là cherchaient la merde intentionnellement, ils voulaient provoquer le clan, se battre, asseoir leur domination… La faute à la réputation belliqueuse des Kaguya, assurément. Ce que ces imbéciles ne comprenaient pas, c’était qu’à la base de toute réputation, il y avait un fond de vérité – et, dans le cas des Kaguya, ce n’était pas que le fond. Ils étaient un peuple barbare qui aimait autant se battre que danser. Et ils aimaient vaincre encore plus.

Shū n’aimait pas cela, en revanche ; il n’avait jamais aimé ça. Des années durant, il avait plutôt été du genre à esquiver les entraînements autant que possible et à se laisser battre par son père. Il reporta son attention sur la gamine qui refusait toujours de lâcher sa jambe, pleurant toujours. Mais maintenant… Maintenant il ne savait plus. Quelqu’un avait réussi à briser sa volonté et il portait physiquement les marques de sa lutte – acharnée, mais vaine.
Sa mâchoire se serra, comme il tentait désespérément de refreiner ses ardeurs. Il ne voulait pas céder, pas cette fois, pas encore. Il ne voulait pas être comme le reste des Kaguya (car à sa place, les autres n’auraient pas hésité, certainement, et l’étranger ne serait déjà plus qu’un tas d’os et de chair informe). « Tu-Tu vas me pro-protéger, dis ? » La remarque lui fit l’effet d’un coup de poignard, d’autant qu’elle se remettait à pleurer de plus belle. En y réfléchissant un peu, la question ne le surprenait pas : elle avait beau n’être qu’une enfant, elle restait une Kaguya et son éducation observait scrupuleusement les règles du clan. Par « protéger », elle entendait « venger ». Alors il eut l’impression de devenir fou, tiraillé entre ses propres valeurs et celles de son clan – de son sang et de sa chair. Pris au dépourvu, il lança spontanément : « Retourne à la maison. Je m’en occupe. » Et repoussant la fillette fermement, il s’élança en avant.

Il avait foncé dans la direction qu’elle lui avait indiquée, sans plus réfléchir. C’était comme s’il venait de débrancher son cerveau, comme si seule la vengeance comptait. Il ne savait même pas à quoi ressemblait l’homme qu’il traquait – un brun, assez jeune, avait-elle réussi à se souvenir. Un étranger. Cette idée s’imposa à lui : il s’arrêterait de courir au premier inconnu qu’il rencontrerait…

Et cet étranger fut un jeune homme à l’air totalement innocent. Qu’il soit réellement innocent ou qu’il joue un rôle, cela n’avait pas d’importance aux yeux du jeune Shū. Il avait fait une promesse, il la tiendrait. « Eh, toi là ! Tu te prends pour qui ? Tu sais où t’es là ?! » hurla-t-il en se jetant sur l’intéressé. « T’es un homme mort. » Et il le roua de coups, sans hésitation.


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