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De la personne humaine • solo

Myōshin Junko
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Date d'inscription : 18/05/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Arpenteur des Six Chemins du Cercle d'Argent
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Myōshin Junko

« Eh, Junko, c’est toi ? » Surprise d’entendre son nom, la dame se retourna, sourcils arqués. « Oh. » laissa-t-elle échapper, alors qu’elle reconnaissait l’homme qui venait de l’apostropher. Son visage se détendit alors et elle lui offrit un charmant sourire. « Cela fait longtemps, comment vas-tu ? » Il lui retournait son sourire, lui assurant qu’il se portait très bien. Il était content de la voir. Lui, c’était un professeur de l’Académie qu’elle connaissait bien, il s’était occupé de son intégration dans le corps enseignant lors de son arrivée à Uzushio. Il avait été le premier à comprendre la douleur de son histoire personnelle, en voyant son comportement avec les enfants. Mais il n’avait rien dit. Il avait enfoui ça tout au fond de lui et l’avait scellé à tout jamais. Pour cela, elle lui était reconnaissante. Ils n’étaient pas devenus amis, car la dame ne s’embarrassait pas de ce genre de relations, à l’époque, mais elle l’appréciait, humainement parlant. Il était compréhensif et indulgent. Il ne jugeait pas les autres et ne croyait pas au déterminisme des choses. « Si on le veut vraiment, on peut changer » disait-il.

« Tu donnais un cours aujourd’hui ? » lui demandait-il sur le ton de la conversation. Après tout, elle ne venait plus que ponctuellement à l’Académie, maintenant qu’elle était en charge d’une équipe de shinobis confirmés. Les étudiants et les genin, ce n’était plus tellement de son ressort, même si on l’appelait, de temps en temps, pour des cours pratiques lorsque ceux-ci entraient dans son domaine de compétence. Un peu gênée, elle hésita un instant, avant d’accepter de se confesser. « Non, je… Cherche une réponse à un problème qui m’a été posé il y a quelques jours. » Comme il l’encourageait à lui en dire plus, elle poursuivit : « Les clones d’ombre. Un élève m’a posé un problème métaphysique sur la personnalité de nos clones et la formation de leur esprit. Tu sais, paraîtrait-il que ces clones-là peuvent apprendre d’eux-mêmes et retransmettre leur savoir à leur créateur par la suite. Enfin… Je suppose qu’il se faisait passer pour un philosophe mais que tout ce qui l’intéressait, dans le fond, c’était de savoir s’il pouvait aller jouer pendant que son clone faisait son travail à sa place… » Elle eut un petit rire qu’elle dissimula derrière sa manche. Il lui sourit ; ce n’était pas rare, ce genre d’épisode. Les étudiants étaient souvent très créatifs lorsqu’il s’agissait d’esquiver les corvées et les devoirs.

Comme ils discutaient, il l’entraîna vers le terrain d’entrainement extérieur de l’Académie pour une balade sympathique. Le décor n’avait rien d’exceptionnel, mais la compagnie était agréable. Il était rassuré de la voir de si bonne humeur, à vrai dire. Il l’avait connu… Plus sombre. Perspicace, il faisait une remarque : « Tu ne maîtrises pas le Kage Bunshin, n’est-ce pas ? » Question rhétorique, car la réponse transparaissait clairement dans son discours. Elle n’avait visiblement pas su répondre à l’élève curieux, et n’était même pas certaine que ce qu’il avançait sur la personnalité des clones fût bien vrai. Il poursuivit, un sourire en coin. « Si tu veux, je peux te l’apprendre. Il y a d’autres façons de faire des clones avec une personnalité, mais ce serait déjà un bon début. » Puis, connaissant le fier caractère de son interlocutrice, il se justifia : « Et puis tu pourras découvrir toi-même la réponse à ton problème, comme ça. Tu ne seras pas obligée de me demander et de me croire sur parole. »

Elle eut un rire, de nouveau. Ah, quel impertinent ! Mais son offre était effectivement tentante, d’autant que la question attisait sa curiosité aussi. Comment se comporterait un double de sa personne s’il avait sa propre volonté, son propre libre-arbitre ? Elle accepta.

Le professeur se lançait alors dans quelques explications théoriques, nécessaires à la compréhension de la technique. En particulier, il fallait bien comprendre de quelle façon le Kage Bunshin se distinguait d’un simple Bunshin, maîtrisé par tous les étudiants à la sortie de l’Académie – et par Junko, également. Dans un cas, le clone n’était qu’une image intangible de l’utilisateur, sans autre utilité que celle de diversion. Dans le cas du Kage Bunshin, en revanche, il s’agissait véritablement d’un double, capable d’utiliser les mêmes techniques, de bouger, de communiquer, d’être palpés… « Donc je vais devoir couper mes réserves de chakra en deux à chaque fois ? » demandait Junko, interpellée par la question de l’utilisation des techniques. Ce point-là l’inquiétait un peu ; le chakra était précieux, elle envisageait difficilement de devoir se séparer de la moitié de ses réserves. « Ah, ça, non, non. Heureusement ! Hum… Disons qu’il existe un lien entre le chakra présent dans ton corps et celui que va utiliser le clone. Il puise dans tes réserves mais il n’a pas besoin de transporter le chakra avec lui.1 » Elle restait songeuse un instant. « Alors, qu’est-ce qui, dans l’invocation du clone, diffère d’un simple Bunshin ? Jusque-là, pas grand-chose visiblement, et pourtant le résultat est bien différent… » Il eut un rire ; Junko allait plus vite que les explications, à l’évidence. Mais c’était son erreur, il avait cru qu’elle se comporterait comme ses élèves. Elle était une kunoichi accomplie, inutile d’y aller aussi lentement, c’était vrai.

Alors, il se pencha vers elle et souffla, les yeux brillants : « La personnalité, justement. Ce n’est pas qu’une image, c’est un deuxième toi. Et pour y arriver, il faut vraiment bien se connaître, tu ne crois pas ? »

_______
1Je sais, ce n’est pas vrai dans le manga. Mais c’est ce que laisse sous-entendre la description de la technique sur ce forum, j’y peux rien :]



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Qui était-elle ? Qu’est-ce qui la définissait, en tant qu’être humain, physiquement et mentalement ? La dame faisait les cents pas, bras croisés, l’air visiblement contrariée. C’est qu’elle venait de passer un bon moment à s’imaginer, de toutes les façons possibles et imaginables, sans parvenir à produire de clone d’elle-même. Son collègue s’était éclipsé, une idée en tête, lui promettant qu’il revenait très vite et elle se retrouvait donc à tourner en rond.

En soi, le physique ne lui posait pas trop de problème, croyait-elle. C’était plus dans l’esprit… Quelle image avait-elle d’elle-même ? Ah, il ne valait mieux pas demander, honnêtement. Elle était certainement pleine d’orgueil, mais il suffisait de quelques instants d’égarement pour qu’elle se rende compte qu’au fond, elle ne s’aimait pas. Difficile de se trouver des adjectifs positifs, lorsque l’on avait une piètre opinion de ses actes. Elle se trouvait injuste, mauvaise, cruelle et belliqueuse. Elle était une mère ignoble, incapable d’aimer, de surcroît. Elle eut un frisson ; et si tout ce qu’elle parvenait produire, c’était un double maléfique ?

« Je suis une femme compétente, libre et indépendante. » affirma-t-elle à voix haute, comme pour s’en convaincre. Il lui sembla que c’était un bon départ. Alors, elle joignit les mains, comme le lui avait montré son professeur du jour et s’exécuta. La difficulté ne résidait pas dans la maîtrise du chakra et encore moins dans les signes. Rapidement, elle libérait son chakra et apparut, dans un nuage, une silhouette. Sans conviction, elle portait son regard sur ce que son esprit venait de produire… Elle poussa un soupir. Evidemment, si elle pensait à une femme forte, c’était un humanoïde dont le physique n’était pas sans rappeler Omura Mifuyu qui apparaissait devant elle. « Pourquoi cet air déçu ? » Oh, et qui avait la voix d’Uzumaki Haruka, qui plus est ! Dépitée, elle rompit le sortilège. A vrai dire, il n’y avait pas beaucoup de femmes dans sa vie (curieusement, me direz-vous), mais ces deux-là avaient une place certaine dans son estime… L’une était intendante d’Uzushio alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente, l’autre lui avait démontré toute son intelligence et sa compétence par le passé – alors qu’elle aussi se trimbalait dans le corps d’une enfant. Ce n’était donc pas si étonnant que ça de les voir mélangées à l’occasion de ce pseudo-clonage.

« Junko ! » Elle releva la tête. Il était revenu ; tout fier de lui, il portait par-dessus sa tête un objet plat et long, encore non identifié compte tenu de la distance. Lorsqu’il arriva à hauteur de la jûnin, il planta l’objet devant elle. Alors, elle découvrit son reflet. Ah… Pensait-il vraiment qu’elle ait besoin de ça ? « Regarde-toi, pendant que tu parles, que tu bouges. » dit-il, coupant court à toute réflexion de la part de la dame. « Qui tu es, ce n’est pas que dans la tête. »

Ton visage est très expressif.
Quand tu parles, tes sourcils bougent beaucoup. Cela te contrarie ? Ils se plissent en avant.
Plus tard, tu auras la glabelle fendue d’une ride, à force de te vexer pour tout et n’importe quoi. Peut-être aussi autour des lèvres, car tu les pinces souvent.
Les rides du rire seraient plus jolies à porter, mais tu n’es pas quelqu’un qui rigole beaucoup.
Tu es fière, cela se voit. Ton port est droit, ton regard soutenu.
Mifuyu et Haruka ne sont pas les seules femmes fortes. Toi aussi, tu l’es.

Mudra du Tigre, flux de chakra, légère fumée ; un nouveau clone. Cette technique consommait pas mal de ressources, l’air de rien. Il faudrait l’utiliser avec parcimonie, à l’avenir. Elle porta son regard sur la silhouette nouvellement formée. « Qui es-tu ? » Et, levant un bras dans sa direction, elle porta la main au visage de la femme qui se tenait devant elle. La sensation était étrange, mais pas désagréable. Ce n’était pas qu’une image, il y avait une réalité à ce clone. Comme c’était bizarre, de se voir face à soi. « Tu ne me connais vraiment pas ? » lui répondit le clone. Junko pouffa, malgré elle. « Hum, c’est vrai. Tu as l’air aussi imbuvable que moi. Beau travail. »

« C’est vrai qu’il te ressemble, celui-là ! » intervint son collègue, mettant fin à ce moment privilégié de découverte de soi. Junko fut rappelée à la réalité, alors qu’elle était absorbée dans sa contemplation de son double. Il lui sourit. « C’est rigolo, hein ? Tu peux en faire plusieurs maintenant, tu devrais essayer. »

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Myōshin Junko

Faire un seul clone lui avait pris pas mal de temps et d’énergie déjà. Elle songea à son collègue qui était resté-là, à lui donner des conseils, alors qu’il aurait pu utiliser ce temps pour autre chose. Elle le remercia  sincèrement, lui assurant qu’elle lui en serait redevable. Pour la suite, elle se débrouillerait, lui assurait-elle. Elle ne voulait pas trop empiéter sur son temps. Ils convinrent d’aller manger ensemble, à l’occasion – elle l’inviterait.

Elle se retrouvait donc seule, de nouveau. Elle avait fait disparaître son clone, un peu plus tôt. Il lui fallait travailler plusieurs points. Tout d’abord, la rapidité d’exécution. Jusqu’à présent, elle prenait son temps pour s’imaginer, visualiser ses formes et avoir une bonne idée de sa personnalité. Tout ceci devait être fait plus spontanément, dans l’immédiateté. Ensuite, elle devait réussir à multiplier ce travail par le nombre de clones qu’elle désirait créer. Ce n’était pas une mince affaire.

Les premiers essais furent peu convaincants. Dans la précipitation, le clone ressemblait plus à un brouillon d’elle-même qu’à une véritable copie. Elle se surprit à en haïr un, tout particulièrement, qui faisait ressortir bon nombre de ses défauts. Mais rapidement, elle comprit son erreur. Lorsqu’elle créait un clone d’elle-même, elle voulait qu’il soit parfaitement identique à l’original. Or plus elle multipliait les traits de caractère et les détails physiques, moins la copie lui ressemblait. A trop vouloir en faire, tout se mélangeait.
Finalement, elle décidait de ne se focaliser sur quelques traits, les plus importants. Pour le reste… Disons que cela ferait l’originalité du clone. Ce seraient les petits détails qui distingueraient les copies entre elles.
Alors, elle put gagner en efficacité. Certains clones étaient plus ou moins bien réussis, mais dans l’ensemble elle était assez satisfaite. Le sacrifice de quelques détails lui permettait de gagner sensiblement en rapidité de clonage. Elle les faisait apparaître, un par un, les évaluait, et les dissipait.

Lorsque ce point fut bien maîtrisé, elle s’intéressa à la seconde partie de son entraînement personnel : le clonage multiple. Effectivement, jusqu’à présent, elle n’avait fait que répéter la technique plusieurs fois de suite, pour invoquer plusieurs clones. Mais c’était une absurdité, ne serait-ce que pour la consommation de chakra. Son collègue lui avait bien dit « plusieurs en même temps ».
Contre toute attente, cet aspect-là fut plus facile à appréhender que ce qu’elle s’imaginait. Elle ne mit pas longtemps à se rendre compte qu’il lui suffisait d’adapter légèrement la répartition du chakra lors de l’exécution de la technique, pour en produire plus d’un coup. Un clone, deux clones, trois clones, quatre clones… Arrivée là, elle atteignit sa limite, cependant. Quatre individus, c’était le maximum qu’elle pouvait générer et gérer.

Le principe de cette technique était intéressant et… Instructif. L’air de rien, elle apprenait beaucoup sur elle-même, au contact de ses doubles. Ils étaient tous différents et tous semblables. Quelque part, c’était rassurant ; elle n’aurait pas supporté d’avoir une copie parfaite. Elle voulait être unique. Elle était unique.

Quant à la question de lui avait posé son étudiant, elle pensait bien pouvoir y répondre, à présent.

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