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Croissance forcée

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Croissance forcée Ven 17 Jan - 1:51
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Croissance forcéeSolo
Être membre du clan Senju veut dire un millier de choses. Des commentaires, des regards, des attentes, mais aussi un immense protectorat de notre Godai Sheishitsu Henka. Notre mokuton est devenu un trésor que le clan veut absolument protéger. Je dois avouer qu’il est utile, mais étant ce qu’il est, le clan le perd petit à petit, ce qui glorifie encore plus ceux qui ont l’habilité de l’utiliser … J’ai la chance – enfin selon les vieux croutons du clan – d’être de ceux qui ont été choisis pour le transmettre. Bien que j’aie essayé quelques années auparavant de le cacher, mon secret a finit par exploser au grand jour et j’ai littéralement été enfermé dans une pièce jusqu’à ce que j’en apprenne suffisament sur le mokuton. Enfin, je ne suis pas là pour me souvenir de cette époque sombre, mais plutôt pour la traverser de nouveau. Comment expliquer la situation délicate dans laquelle je me retrouve ? Disons que je passe trop de temps avec mes élèves pas suffisamment à chercher une épouse ou peaufiner mon habilité …

Alors, une fois plus, me voici enfermer avec pour seul but de pratiquer les techniques de mon clan et de les maîtriser. Étant un ninja d’expérience, cet enfermement est plus symbolique qu’autre chose, car, je suis certain que je pourrais m’enfuir si l’envie me prenait. Après tout, même si je n’en suis pas le plus puissant, chez les cavaliers de Konoha, c’est moi qui ai été mis à leur tête … D’ailleurs faudra que j’aie voir Masaru bientôt, je dois lui parler d’un truc …

La salle est vide et les parchemins de la bibliothèque sont parfaitement ordonnés. L’envie de tout foutre au sol, de briser cet ordre implacable me traverse, mais je n’en fais rien. Ça ne m’aidera pas. Au contraire, ils demanderont encore plus de moi et, ça, il n’en est pas question.

Je m’assois donc au centre de la pièce en position de méditation. Je ne sais pas sur quoi commencer, où regarder, que chercher … que tenter de maîtriser. Le mokuton n’a jamais été mon domaine de prédilection et pas simplement parce que j’ai appris le katon d’abord, simple pour ce qu’il représente. Il n’a jamais éveillé en moi la flamme que le taijutsu et l’entraînement physique ont faire. Mais à quoi bon se questionner. Je serai pris ici tant et aussi longtemps que je ne serai pas … meilleur ? Ce n’est pas le mot. Enfin, pour moi, mais pour les ancêtres sans cervelle qui sont les gardiens de nos coutumes et mœurs, alors oui, plus je maîtrise le mokuton, meilleur je suis …

Je me laisse tomber sur le dos, contemplant le plafond. Il faut que je m’active, mais l’idée même de bouger me répugne. De bouger pour ça. En soit, je trouve le mokuton bien pratique en mission et surtout pour gérer l’équipe deux, mais je n’y arrive pas. Rancœur tenace dirons-nous.

La première heure passe, je n’ai toujours pas bougé. Mon regard dans le vague, mon esprit tourné vers les récents événements. Tout se bouscule dans ma tête et je sais que j’ai besoin d’acquérir en puissance. De nombreuses raisons me motivent, mais l’en d’entre elle, bien sûr, c’est de pouvoir être le modèle dont mes élèves ont besoin pour grandir et faire la tête maintenant ce n’est pas très digne de mon rang.

Je me retourne sur le côté et étire ma vers l’étagère, mais mon bras ne se rend pas. Faudra faire autrement. Je finis par me lever et attrape le premier rouleau à ma portée et c’est d’un regard désintéressé que je lis les premières lignes. Très rapidement, je réalise sur quoi je suis tombé et l’utilité de cette technique.

Je savais ce à quoi j’allais employer mon temps.

:copyright:️ DABEILLE


Technique apprise:
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Re: Croissance forcée Ven 17 Jan - 2:16
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Croissance forcéeSolo
Les lignes que je lis ne servaient à rien. Au mieux, elle ne décrive que ce à quoi la technique ressemble, mais pour la réaliser, j’ai besoin d’un peu plus que sa description physique et ses possibles utilités. Oui, bon, de savoir que cette technique est aussi bonne à distance qu’au corps à corps est important, mais ça ne me dit pas comment faire pousser les lances de bois sur mes épaules. Alors me voici tel un idiot à lire et relire un truc inutile.

Un soupire d’exaspération se laisse entendre. J’en ai déjà marre. Je veux faire ce truc et avoir la sainte paix. Mais comment réussir ? Si le rouleau est là, quelqu’un dans le clan doit bien connaître cette technique non ? D’un geste sans la moindre grâce ou attention, je mets le rouleau dans l’une de mes poches et m’enfuis par la fenêtre. Je trouverai quelqu’un qui connait cette technique pour partager avec moi ses secrets. Je sais à quel point partir de rien du tout nuit à l’apprentissage, mais aussi à quel dans ces temps-là, il est facile de se percuter à un mur.

Me voilà donc à déambuler dans le clan, repassant les ancêtres dans ma tête, me demandant lequel d’eux pourrait connaître cette technique. Mais rien ne me vient en tête. Rien du tout. De ce que je me souviens, ils ont toujours été vieux et inutiles. Difficile de savoir qui pourrait m’aider dans ses circonstances …

Devrais-je aller les voir un à un ? Non. Non, ils vont me rendre fou. Tout simplement fou à force de jacassage. C’est, donc, hors de question.

J’ai l’impression de tourner en rond.

« Daiki ? »

Cette voix … ne me dites pas que …

Je me retourne et tombe face à face avec la personne que je désire le moins voir sur cette terre : mon père. Son air sévère et ses yeux furieux me fixent, me brûlent sur place. J’en ai marre. Très. Pourtant, aucun son ne franchit mes lèvres … enfin sauf cet unique mot cracher avec une certaine hargne :

« oui ? »

Ses sourcils déjà froncés se froncent un peu plus. Mon expression s’assombrit. Ça va recommencer, je le sens.

« Dans ta poche, c’est quoi se rouleau ?
- La technique que je vais étudier …
- Montre. »

Il a reconnu les rouleaux du clan, pas le choix, sinon il ne serait comme ça, il me dirait de faire quelque chose de mes deux mains. Je lui tends donc le rouleau, certain qu’il n’a aucune idée de comment faire. Ce sera une petite vengeance personnelle de l’apprendre et qu’il ne sache pas comment la faire.

« Hum … cette technique, je me rappelle quand je l’ai apprise moi-même. Viens, je vais te donner quelques trucs. »

Quoi ? Sérieusement ? Je ne suis pas d’accord. Il n’est pas question qu’il le sache. Quoi que … Ce qui concerne le mokuton le fascine et passionne à un autre degré, peut-être que ça explique …

« Il faut faire comme lorsque tu crées des outils de bois, enfin, presque. Tu donnes formes au bois sur tes épaules et avec une impulsion de chakra, tu les détaches. »

J’arque un sourcil, il le remarque.

« Tu restes mon fils, même si tu es aussitôt têtu. »

Il ne voulait pas simplement dire têtu. Je le vois dans ses yeux. Arrogant, frustrant, casse-couille, irrespectueux … j’en passe, mais en général, nos conversations sont plus tendues que celle-ci.

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Re: Croissance forcée Ven 17 Jan - 2:38
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Croissance forcéeSolo
Il me dit ça comme ça, comme si c’était aussi simple que cela. Il le fait sonner tellement facile, mais je me doute bien qu’il y a anguille sous roche. Il ne le dit pas, mais c’est impossible qu’une telle technique soit aussi simple à apprendre. Et pourtant, il ne dit rien de plus. Dans son regard il est clair que je dois essayer. Je prends donc le chemin jusqu’au jardin de mes parents, celui que ma mère entretient avec passion tous les jours. Une fois arrivé, je lance mon chandail sur la véranda. Si je suis pour faire pousser des trucs sur mon dos, mieux vaut ne pas détruire mon chandail en le faisant.

Je compose le mudra pour de la technique Tsuru Mokuzai et visualise les protubérances que devrait être ces épieux. La partie difficile de la technique n’était pas de les faire pousser, ça relève du mokuton de base. C’était de les détacher et les lancer ou s’en servir comme arme, donc de les délier de mon corps pour les rendre utiles autrement. Chose qui, je sais, sera un défi en lui-même.

Du coin de l’œil, je vois ma mère qui s’approche. Elle nous observe curieusement. Elle aussi ne comprend pas. Après tout, mon père et moi-même sommes eau et feu, doton et raiton. Ça ne marche tout simplement pas. Il est donc évident qu’elle s’inquiète. J’imagine déjà ce qu’elle peut penser : « vont-ils se battre ? Ça y est, ils ont pété un câble. Ils vont s’entretuer, c’est certain. » Ce qu’elle ignore, c’est que notre rencontre est due au mokuton. Mon père est toujours plus flexible lorsqu’il en est question … Enfin …

Les pieux de bois sur mes épaules, j’en saisis un et comme l’a dit mon père, avec une impulsion de chakra, le sépare le bois de moi … résultat ? Je tiens un court bâton au bout plat. Ce n’est pas vraiment ce que je cherche à faire. J’entends mon père soupirer. La journée sera longue.

Je recommence, cette fois-ci, j’attends un peu avant de séparer le bois de mon corps, mais le résultat n’est toujours pas celui espéré. Je tiens maintenant un large bâton au deux extrémités aussi plate qu’un galet. Si ça continue de cette façon, je ne parviendrai qu’à me faire des bâtons inoffensifs.

« Ton chakra, tu le fais mal. L’impulsion ne doit pas être au début et elle ne doit pas être d’un coup, sinon tu obtiendras toujours la même chose. »

Oui, j’ai remarqué, merci papa. Un peu plus de précisions ou je me débrouille ? Mais il ne parle pas davantage. Il me faudra donc faire avec ces maigres informations.


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Re: Croissance forcée Ven 17 Jan - 2:56
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Croissance forcéeSolo
Il me fixe toujours, l’air de plus en plus exaspéré. J’en suis à me dixième tentative et le bois s’accule à côté de moi. Je souffle de plus en plus fort, la sueur perle sur mon front. Mon chakra me supplie de ralentir la cadence, de lui donner une chance et de prendre une pause, mais mon père est là, il me fixe et attend. Je n’y peux rien. Le regard lourd, chargé et sans compassion de mon paternel me rappelle tout simplement trop pourquoi je ne voulais pas du mokuton étant adolescent.

Reste concentré Daiki. Les commentaires de ton père et ce qu’il pense, il y a bien longtemps que tu ne t’en soucis plus. Me recentrer, il faut que je e recentre et souffle un peu, mais je ne peux pas, ne veux pas. J’ai cette putain d’orgueil qui ne me laissera pas faire. Il faut que je lui remette au visage que je prouve que je ne suis plus celui que j’étais avant. Il faut que je prouve que je ne suis pas que des paroles vides.

Un onzième échec et un instant de faiblesse. Mes mains agrippent mes genoux. Je souffle comme un bœuf. Non. Je me redresse et refais les mudras. Je ne lui donnerai pas la satisfaction d’avoir eu raison tant d’années auparavant.

Je recommence, cette fois-ci, j’ai mieux contrôlé le chakra alors que le pieux quittait mon corps. Bien que le bâton ait l’air comme les autres le bout du bas est pointu … ish. C’est du progrès, non ? Bien que cela semble sorti de nulle part, je comprends enfin ce qu’avait cherché à me dire mon père plus tôt, quand il me parlait de mieux maîtriser le chakra, de le réduire plus lentement. Il me fallait visualiser un cône. Un cône et couper tout doucement le chakra pour en faire un long pieu.

Chose que j’essaie.

Je n’ai jamais vu le résultat. Je me suis réveillé à l’hôpital, ma mère à mon chevet, tenant ma main droite avec son air inquiet. Lorsque j’ouvre les yeux, elle est endormie en me serrant la main et mon père entre.

«  Je t’ai réveillé ?
- Je ne sais pas, qu’est-ce qui c’est passé ?
- Tu as trop poussé la limite. Ta mère m’en veut encore.
- Est-ce que …
- Oui. Tu as réussi. Tu as compris comment faire. »

Échange murmuré, tous les deux nous avions eu la décence d’épargner ma pauvre mère qui avait probablement passé tout le temps à mon chevet, comme si j’allais mourir. Bien que mon père ne m’ait pas félicité ou encore encouragé, j’ai senti quelque chose dans sa voix, quelque chose qui s’apparentait à de l’approbation. Pour l’instant, c’était suffisant.

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