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Tout là-haut. [Mission C, PV Towa]

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Aujourd'hui Towa est convoquée par les membres du conseil. Une mission capitale pour le bien-être de l'ensemble du clan lui a t-on dit. Les trois représentants du fameux cercle de décisionnaires, dont fait parti le père de Shika, lui ont donné rendez-vous chez les parents du chef de clan, et non dans les bureaux d'ordinaire dédiés à la fonction de shinobi. Curiosité. Lorsqu'elle arrive sur le pas de la porte de la demeure qu'elle commence à bien connaître, elle est accueillie par Ranmaru qui lui saute dans les bras.

-Grande sœur Towa...ça m'fait trop plaisir de te voir...s'exprime t-il instinctivement, un léger rose de satisfaction égayant ses joues au contact de la kunoïchi...viens avec moi, y a maman, papa, et les deux vieux bonhommes du conseil qui veulent te parler...ça a l'air grave, papa m'a dit que ça faisait deux nuits qu'il n'avait pas dormi...

Entraînée à la suite du frère de Shika, qui lui saisit la main pour mieux lui indiquer le chemin, la fille aux cheveux blonds se retrouve face à face avec les quatre personnes précitées par le jeune garçon. Immédiatement, les deux plus anciens la toise d'un air douteux surmonté d'un regard fatigué. Le plus à droite prend la parole.

-Es-tu sûr qu'elle fera l'affaire Yukimaru?

Le maître de maison ne répond pas tandis que sa femme se lève, et invite Towa à s'asseoir et se servir une tasse du thé préparé pour l'occasion. Yukimaru, les traits tirés, plante ses yeux mi-clos dans ceux de la manipulatrice d'ombre.

-Towa...tu sais combien nous apprécions ta résilience dans la famille. Je veux parler de cette capacité que tu as à maîtriser un tant soit peu les...hum...un coup d’œil furtif aux autres présents...hum...dispersions du chef actuel des Nara...

-De notre abruti de fils...ajoute Tami, au cas où la missionnée n'a pas encore compris de qui on est en train de parler.

-Hum...oui enfin bon, là n'est pas le sujet. Jusqu'ici, tu es la seule qui parvient à refréner un tant soit peu ses ardeurs.

-Au nom d'Inari, viens en au fait Yukichou...le ton est aussi sévère que le surnom est mièvre.

-Je t'ai déjà dit de pas m'appeler comme ça quand y a du monde...chuchote le père de famille d'un air blasé et le visage rougi par la honte, en accompagnant les mots d'un geste de la main s'agitant vers le bas.

Dans un coin de la pièce, Ranmaru ricane en observant la scène. Tami écarte son mari du bras pour passer devant lui et prendre la parole.

-Bon, ok, très bien! A ce rythme là on sera couché avant qu'elle ait sa mission alors je me lance. Tu connais Shika et ses lubies. Il s'est mis en tête de créer un grand parc d'attraction dédié à la nature au cœur d'Inari, et la première étape de ce grand n'importe quoi avant d'essayer de nous convaincre du bien-fondé de la chose, est de fabriquer des maisons dans les arbres et d'inviter des touristes civils pour les tester. Bien que difficilement, on a réussi à le convaincre de faire ses tests plusieurs kilomètres plus au nord, alors que lui souhaitait faire ça juste à côté de l'enceinte du domaine...mais voilà, les débuts sont chaotiques. Il semblerait que quelques personnes soient contre ce projet...comme c'est curieux dites donc...le plus ennuyeux étant qu'ils agressent et pillent les personnes qui sont accueillies. Le traumatisme est important chez certains...et risque de l'être encore plus pour nous, si on ne fait rien. Arguant une trop grande distance qui l'empêche de défendre ses invités correctement, l'hyperactif qui nous sert de fils est revenu à la charge et nous casse inlassablement les pieds à tous pour finalement faire son horreur comme prévu à l'origine, soit, ici-même...

Elle inspire un grand coup pour reprendre son souffle après avoir tout énoncé d'un trait ou presque, puis reprend.

-DONC...d'une part, il faudrait découvrir qui sont ces types...puis agir en conséquence de leurs réelles intentions et bien leur faire comprendre de ne jamais recommencer afin que Shika laisse ses trucs loin de nous et finisse de toute façon par oublier et passer à autre chose, comme à son habitude...voilà l'ordre de mission...

Elle tend le rouleau récapitulatif à la kunoïchi, puis serre fort les mains de cette dernière dans les siennes en l'implorant du regard.

-Nous comptons sur toi Towa, sauve nous...et par pitié, débrouille toi pour emmener Shika avec toi, ça fait presque une semaine qu'il nous soûle, on a besoin de repos...

Ranmaru intervient pour proposer son aide, mais la demande reçoit une fin de non recevoir, tandis que les deux plus vieux sont déjà endormis, épuisés par les jérémiades récentes du chef de leur clan.

Parchemin de mission:
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C'est hésitante que je m'avance vers la demeure des parents de Shika. J'ai été convoquée par le conseil du clan, chose qui est loin d'être triviale. Je crains qu'il ne soit arrivé malheur au chef de clan ou que les Nara soient en danger. Perdue dans mes pensées, immobile devant le pas de la porte, c'est Ranmaru qui me ramène à la réalité.

-Grande sœur Towa...ça m'fait trop plaisir de te voir...

Je suis embarrassée, comme à chaque fois qu'il m'appelle "grande soeur" bien qu'il n'ait que sept ans et que cela puisse lui sembler être parfaitement adapté de m'appeler ainsi, cependant je ne le corrige pas. Je passe une main dans sa chevelure, le remerciant silencieusement pour son accueil puis je m'avance pour rejoindre ceux qui m'ont convoqués. Le commentaire de l'enfant ne m'a pas apaisé, loin de là... Me voilà d'autant plus nerveuse.

Je reste silencieuse devant les membres du conseil. Je ne me permet de bouger et de parler qu'à partir du moment où la mère de mon ami m'invite à m'installer, la remerciant. J'attends que la sentence tombe, qu'une nouvelle révélation ne me soit faite. J'observe les maîtres des lieux avec une certaine curiosité. Yukimaru ne ressemble pas vraiment à son fils, Tami non plus, du moins au niveau du comportement. Enfin, il y a quelques similitudes, une certaine maladresse... Mais, il y a un certain calme, une certaine maturité et un aspect terre à terre chez ces gens que l'on ne retrouve pas chez leur progéniture.

Je ne sais pas si je dois être heureuse de savoir que Shika va bien ou si je dois être désespérée avant même de savoir ce qu'il a encore pu faire. J'ai envie de hurler que le chef de clan est un crétin et aussi de lui coller une baffe, accessoirement. On respecte ses aînés, ce qui implique qu'on doit oublier le harcèlement. Parfois, je me demande s'il n'essaierait pas d'atteindre de nouveaux records en essayant de faire toujours pire... L'idiotie a-t-elle des limites ? Sera-t-il un jour capable de grandir ? Je crains malheureusement que non et je soupire à cette idée...

-Nous comptons sur toi Towa, sauve nous...et par pitié, débrouille toi pour emmener Shika avec toi, ça fait presque une semaine qu'il nous soûle, on a besoin de repos...

Je ne peux qu'accepter leur mission et espérer que Ranmaru ne devienne jamais comme son frère. Il ne faut pas croire que l'hyperactif soit méchant, loin de là, il possède de nombreuses qualités mais aussi un certain nombre de défauts qui ne peuvent qu'exaspérer son entourage. J'ai l'impression de m'être inquiétée pour lui pour rien.

"Un parc d'attraction, hein..." Un nouveau soupire m'échappe tandis que j'attends l'arrivée du fauteur de trouble devant l'une de ses créations. S'il désire faire quelque chose de semblable, il pourrait au moins tenter d'obtenir les savoirs du clan Onryou qui est sans doute mieux placé que nous pour faire un parc à thème sur la nature. Enfin... Je pense qu'il serait capable de tirer une idée tordue de cette observation logique, raison pour laquelle je ne lui en ferai pas part.

Je pense à Shika, à son idée, puis à Baransu. Je regrette de ne pas être partie au festival d'ombre et de lumière. J'aurais dû être là-bas. J'aurais dû observer cette attaque de Tetsu, j'ai manqué un événement historique qui pourrait annoncer les prémices d'une sombre époque... Je m'interroge sur les intentions de celui qui a organisé l'attaque... J'aimerais étudier les stratégies employée par l'armée de samouraïs mais aussi ses effectifs... Shika pourrait-il m'offrir de telles informations ? Il faudrait les étudier, étudier tout ce que l'on sait sur cet assaut, sur Tetsu... Inari n'est pas si loin que ça du territoire des samouraïs et je crains que nous finissions par en pâtir. A trop coller le clan, je risque de l'étouffer... En me refermant sur les Nara, j'en oublie que le Sekai est complexe et mérite qu'on y prête attention pour se protéger. C'est frustrant d'être faible. C'est frustrant d'être inculte.

"Il faut que je cultive mon corps et mon esprit..." Je marque une pause avant de reprendre. "Il faut que je constate les dégâts causés à Baransu de mes propres yeux... J'aurais dû accompagner Shika..."
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Voilà déjà un mois que tu es rentré de Baransu, des questionnements pleins la tête. A peine as-tu franchi la porte du domaine que tu t'es effondré, les soins qui t'ont été apporté t'ayant tout juste permis de parvenir jusqu'ici. Tu as été recueilli par ton père et quelques membres du clan qui t'ont derechef conduit jusqu'à tes appartements, ta mère s'occupant de te veiller autant que nécessaire bien que tu lui aies intimé plusieurs fois de retourner à ses occupations, autant pour ne pas avoir à supporter ses remontrances que pour la rassurer sur ton état.Un mois entier, cloué au lit pour panser l'ensemble de tes blessures et Tami, toujours présente pour s'assurer que tu ne tentes aucune échappée. Insoutenable attente pour ton irrépressible envie de bougeotte. Bon au moins, pour une fois, maman Shika t'a épargné ses interminables sermons sur les effets néfastes de la salvia divinorum. Elle n'a jamais compris l'apaisement que la sauge te procure, mais cette fois elle s'est elle-même chargée de te confectionner de quoi la consommer sereinement, arguant les bienfaits anesthésiant de cette plante qu'elle honnit d'ordinaire.

Un mois de repos donc, à ressasser les événements qui ont eu lieu dans les rues habituellement dédiées au faste du festival d'ombres et lumières. Un mois à te triturer les méninges sur le pourquoi du comment, les raisons de cette attaque, les instances dirigeantes de l'offensive. Et cette lettre du shogun. Quelle blague! Peut-on réellement croire un type qui a passé sa vie à haïr les shinobis et leur manipulation du chakra? Un homme de cette envergure courberait t-il si facilement l'échine devant ses ennemis, se confondrait t-il en excuses s'il n'avait pas l'intention, par cette initiative, d'endormir l'adversaire pour mieux l'agresser à nouveau? La réflexion est tordue, mais tu es né dans un clan suffisamment rompu à ce genre de sournoiseries pour te méfier en ce sens. Et cette façon de tout mettre sur le dos de ninjas agissant soit disant contre sa volonté alors qu'il les héberge au sein même de son empire. Tu l'as vu toi, cette gamine du papillon noir, Beniko, prête à tout pour accomplir sa mission. La seule chose qui a paru l'en détourner a été sa rencontre avec toi et cette haine tenace enfouie en elle et visant les Nara et les Yamanaka. Haine cultivée depuis la plus tendre enfance au sein de son clan et fondée sur les réminiscences d'un passé pas si lointain.

Et au milieu de tout ça, il y a Inari et ses terres sacrées. L'empire du fer n'est pas bien loin, et nul doute que si vous avez remporté le premier round, l'une des menaces identifiées lors du concile il y a quelques temps de cela, ne tardera pas à frapper à votre porte, si l'idée lui prend de retenter sa chance de manière aussi subite. Le sekaï est en mouvement, les dangers affluent de tous côté. Si ton discours ne doit en rien être alarmant, tu ne peux cependant te permettre de regarder faire en restant les bras croisés. Tu l'as promis à tes compagnons en acceptant de tenir les rênes du clan. D'ici peu, il te faudra aller faire un tour chez les Yamanaka afin de rencontrer Ao et mettre en place la suite, si c'est possible. Lui parler de Nobushi aussi. Peut-on réellement faire confiance à Kisho Benkeï à partir du moment ou l'on a connaissance de la trahison de l'un des membres les plus éminents de son clan? Tu ressens une certaine amertume envers ta propre naïveté. Tu as invité ici, au cœur du domaine, tant de personnes que tu connaissais peu ou pas, si ce n'est de réputation. Et si d'autres possédaient des traîtres dans leur camp. Si tu refuses de te parer à nouveau du masque de tueur froid que tu as endosser pendant huit ans, tu ne peux continuer à mettre en danger le clan à cause de tes caprices.

Tu déambules dans le salon, l'esprit occupé par toutes ces pensées, que tu tentes d'atténuer en engloutissant quelques verres de rhum à chaque passage devant la bouteille posée sur le rebord du vaisselier, et auxquelles viennent s'ajouter l'amorce catastrophique de ton nouveau caprice justement. Le parc et ses invités qui se font piller par des individus non identifiés. Les membres du conseil, qui t'ont incité à installer les cabanes en altitude beaucoup plus au nord alors qu'à l'origine du projet tu souhaitais les édifier aux abords du clan, n'en démordent pas, malgré un travail de sape de ta part qui les a fait vaciller plus d'une fois cette dernière semaine.

-SHIKAAAAAAA...

Tu sors de ton état de transe, attiré bien malgré toi par le hurlement de ta mère qui n'a manifestement toujours pas compris les principes de fonctionnement du gong qui te sert de sonnette. Tu lui ouvres nonchalamment la porte coulissante et t’enquiers rapidement de la raison de ce raffut. Le visage radieux, bien que les traits tirés par la fatigue, elle te tend une lettre cachetée, un petit sourire aux lèvres, observation peu rassurante lorsque l'on sait que la chose est rare. Sans ajouter quoi que ce soit d'autre, elle détourne les talons et file à l'anglaise.

Après avoir décacheté l'enveloppe, tu constates qu'elle contient un mot de Towa qui t'intime de la rejoindre à l'endroit où se trouvent les maisons dans les arbres, dans le cadre d'une mission visant à expulser les pilleurs. Bien que tu trouves ça louche au premier abord, surtout si on fait coïncider la réaction de ta mère juste avant, tu apprécies l'idée d'enfin pouvoir te dérouiller un peu, malgré les séquelles encore apparente de ton dernier combat. Cependant, tu ne comprends pas pourquoi Towa ne t'a pas proposé de faire le trajet jusque là-bas ensemble. Tu gratifies la fin du message d'une moue vexée avant de le ranger et préparer tes affaires. En route pour ta première mission post Baransu.

Si le trajet est long, tu en profites pour flâner et profiter au mieux de tes rêveries. Tu prends le temps pour jouer avec quelques daims croisés sur la route, tandis que l'apparition d'un cerf majestueux te laisse pantois et que tu décides de suivre ses mouvements pendant une demi journée. Si bien que c'est avec plus d'une demi journée de retard que tu parviens au point de rendez-vous. La nuit vient de tomber dans la forêt et une légère brume de saison s'est installée, annonciatrice d'un refroidissement qui sera probablement accompagné de quelques ondés d'ici peu. Ayant pris soin de faire la fin du trajet en bondissant le plus discrètement possible d'arbre en arbre, tu finis par repérer ton amie en contrebas. Réfléchissant au mauvais coup que tu pourrais lui faire pour la punir de t'avoir laissé venir seul jusqu'ici, tu poses tes fesses sur une branche en la contemplant. Il y a peu vous ne saviez plus quoi vous dire et si tout s'est arrangé après la fête de la régulation, tu ne l'as pas encore revue depuis ton retour du festival sanglant, ta mère ayant interdit tout droit de visite, en prétextant que tu avais besoin d'être seul pour mieux te reposer.

Elle a bien changé l'adolescente avec qui, plus jeune, tu partageais tes entraînements lorsque Mayä n'était pas disponible. Tu as appris à la connaître, et il faut bien dire que sa personnalité vaut le détour. Tu l'observes d'un regard bienveillant, un sourire tendre accroché aux lèvres. Sa chevelure blonde se perd dans la brume tout en ondoyant au gré d'un vent taquin. Ses mouvements sont fluides, ses déplacements gracieux, et bien que tu ne la vois que de dos, tu jurerais discerner de la réjouissance sur son visage. Un frisson remonte le long de ta colonne vertébrale tandis qu'une sensation de bien être t'envahit. Tu secoues vivement la tête de gauche à droite. Qu'est ce qu'il t'arrive Shika, reprends tes esprits! Remarque, tu pourrais peut être te servir de ça pour la mettre mal à l'aise.

Un rictus narquois plus tard, c'est le regard espiègle que tu mets ton plan à exécution, les bras chargés de fleurs que tu viens de cueillir aux alentours et de feuilles roussis par l'automne. Tu choisis une branche pile au-dessus d'elle, enroules et noues autour de ta taille une corde dont l'autre extrémité est attachée à la branche en question, puis écarte les bras d'un coup. Pétales et feuilles virevoltent ainsi jusqu'à la jeune femme qui est bientôt recouverte d'une pluie de nature que les couleurs automnale ne font qu'embellir un peu plus. Sa tignasse blonde est désormais bardée de rouge, de orange, de jaune et de vert, tandis que ses bras prennent les mêmes teintes. C'est le moment que tu choisis pour t'élancer dans le vide, retenu à l'arbre par la corde préalablement installée. Le fil se tend jusqu'à son maximum et ton visage s'arrête net à la hauteur du sien, les yeux dans les yeux, la tête à l'envers, un sourire traversant toute la largeur de ta figure.

-Towa-chwan... je me suis trop langui, d'avoir fait ce trajet, sans toi à mes côtés. Mon cœur a palpité, pour ce moment béni, d'accomplir mon envie...

Tu lui signifies l'envie énoncée en plaçant ta bouche en cul de poule, dans l'attente claire d'un baiser en retour, et dans un coin de l'esprit l'espoir que ta petite mesquinerie fera son effet.

Cependant, alors qu'elle est plantée là, face à toi, à quelques centimètres, elle ne semble pas avoir remarqué l'ombre cachée à l'abri d'un tronc plusieurs mètres derrière elle, un kunaï prêt à être lancé à la main. Si ton attitude t'a d'abord fait oublier l'essentiel, tu captes le danger du coin de l’œil et étire un kagemane discret jusqu'à l'adversaire qui se laisse surprendre. Toujours suspendu la tête en bas, tu invoques ensuite un kage kubishibari. Ton ombre s'étire encore un peu plus, s'enroulant à présent autour de la cible, à qui tu as fait lâcher son arme grâce à la manipulation des ombres. Enfin, une main se forme autour du cou de l'assaillant, se resserrant progressivement autour de celui-ci.

-Bon, apparemment, ce sera plus tard pour le baiser...mais je n'oublie pas hein...première leçon, comment mener un interrogatoire. Cette technique est bien pratique pour ça...l'étranglement de l'ombre...c'est plutôt persuasif...si tu connais pas, c'est le moment de t'y entraîner pendant que je le tiens...et après c'est toi qui mène l'interrogatoire...par contre je te serais vraiment reconnaissant de couper la corde qui me maintient dans cette position peu adéquate s'il te plaît...

En espérant qu'elle réponde favorablement à cette dernière requête, tu poursuis.

-Avant toute chose, il te faut utiliser le kagemane pour immobiliser ta cible...ici, étant donné qu'elle est déjà immobilisée, ça devrait être plus facile de prendre le relais...une fois ceci fait, il te faudra injecter un chakra un peu plus conséquent dans cette technique pour maintenir l'immobilisation tout en continuant d'étirer ton ombre en spirale autour de l'adversaire, avec pour objectif d'atteindre sa gorge...si tu parviens jusqu'à cette étape, alors tu pourras matérialiser une main d'ombre qui étranglera ta victime, en insufflant ensuite un chakra régulier pour que la main intensifie progressivement son étreinte...à ce moment là deux solutions, soit l'autre est une tête dure et tu accentues encore la pression, soit il panique et crache tout ce qu'il sait...vas-y à toi, et n'oublie pas la corde s'il te plaît...

Tu appuies un peu plus que la première fois sur la formule de politesse, légèrement inquiet que la manipulatrice d'ombres n'aie gardé une quelconque rancœur après ton embuscade florale.

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J'attends, comme une idiote, au point de rendez-vous. Des minutes, puis des heures passent et, toujours aucun signe de ce crétin de chef de clan. J'en viens même à me demander s'il a bien reçu mon mot ainsi que l'ordre de mission, mais je chasse vite ces pensées de mon esprit. Impossible que ses parents ne l'aient pas mis au courant, ils avaient tellement envie de se débarrasser de lui. A part si... A part si cet idiot de Shika a décidé de partir en voyage improvisé... Il en est capable, totalement capable... Malheureusement... Je ne sais pas comment il fait, il est capable du pire comme du meilleur. Tantôt il se montre extrêmement intelligent, tantôt il se comporte comme le dernier des abrutis. Il est imprévisible.

Shika est imprévisible, cependant il est plus vrai que les autres adultes. Enfin, c'est l'impression que j'ai... Il a gardé son âme d'enfant ou un fragment de celle-ci et c'est ça qui le rend vrai. Les enfants sont vrais, purs. Les adultes sont tout l'opposé et les Nara n'y font pas exception, mon ami me l'aura prouvé, tristement. Shika est entre les deux. C'est épuisant d'être avec lui, mais c'est rafraîchissant, en quelque sorte. Sauf quand il me fait attendre comme ça... Je dois avoir l'air d'une idiote, seule, adossée contre un arbre en regardant une des création de l'hyperactif. J'aurais dû aller le chercher, personnellement. En plus, il est hors de question que je m'éclipse ne serait-ce que dix minutes au risque qu'il arrive et reparte aussitôt. Je n'ai pas envie de lui courir après.

Poker Face, c'est un terme semblable au masque de fer ou d'impassibilité, un terme que j'aime car il renvoit à un jeu que je trouve assez stratégique bien que d'autres le considèrent comme un jeu de hasard mais je l'aime aussi parce que je revêt généralement une Poker Face. Même si, je l'ai actuellement laissé tomber. Je la reprendrai lorsque j'aurais de la compagnie. Mais, je me permet de dévoiler un visage doux et souriant au petit écureuil qui est en train de mettre un gland dans sa gueule minuscule. Le spectacle est magnifique. La nature est sublime quand bien même le début de l'automne signe le début de sa mort. Mais, la nature est éternelle ainsi qu'absolue et de cette mort naîtra de nouvelles beautés éphémères et pourtant éternelles. Que la vie est paradoxale...

Ce petit animal est mignon, je pense même, l'histoire de quelques instants, à le recueillir, avant de songer qu'il serait certainement malheureux. Je décide de m'approcher de lui de quelques pas, pour profiter de ces instants de calmes, quand des fleurs me tombent dessus. Le spectacle ne dure qu'une fraction de seconde, mais il est merveilleux. Mais alors que je me réjouis de celui-ci, une figure familière surgit de je-ne-sais-où, une corde attaché autour de la taille, me faisant sursauter. Cet homme est totalement inconscient... Stupide... Il m'a fait peur et la surprise a été telle que j'ai lâché un cri. Je pense être plutôt douée pour me contenir et cacher mes émotions, mais son talent naturel pour la bêtise semble dépasser mon sang-froid de loin.

-Towa-chwan... je me suis trop langui, d'avoir fait ce trajet, sans toi à mes côtés. Mon cœur a palpité, pour ce moment béni, d'accomplir mon envie...

Je recule d'un pas... Qu'est-ce qu'il me raconte celui-là... Il a... bu ? Pourtant il ne semble pas alcoolisé. Je ne sais pas ce qu'il a derrière la tête, mais s'il a pour but de me déstabiliser, alors il a réussi avec brio puisque je sens mes joues rougir. Néanmoins, je regagne mon calme lorsque je le vois étendre son ombre, puis je me retourne pour regarder ce que je suppose être une menace. Mon visage a regagné son masque de glace et mes yeux se veulent désormais perçant.

"Merci, Shika..."

Je serre les poings. S'il n'avait pas été là, je n'aurais peut être pas été en mesure d'échapper au shuriken de l'inconnu... Et Amaterasu sait dans quel état je me serais retrouvée... En tous cas, même s'il m'a ENCORE joué un sale tour, je suis heureuse de voir qu'il est toujours le même et qu'il a été retrouvé en un seul morceau.

-Bon, apparemment, ce sera plus tard pour le baiser...mais je n'oublie pas hein...première leçon, comment mener un interrogatoire. Cette technique est bien pratique pour ça...l'étranglement de l'ombre...c'est plutôt persuasif...si tu connais pas, c'est le moment de t'y entraîner pendant que je le tiens...et après c'est toi qui mène l'interrogatoire...par contre je te serais vraiment reconnaissant de couper la corde qui me maintient dans cette position peu adéquate s'il te plaît...

J'ignore sa requête pour observer l'individu qui s'était tapis dans l'ombre. Shika a parlé d'entraînement, je suppose donc qu'il va me faire une petite démonstration que j'attends avec impatience. Dans ma famille, personne ne connaît cette technique et je n'ai pas vraiment eu le temps, ces derniers temps, d'aller dans les sous-sols pour lire les inscriptions sculptées dans les murs. J'écoute donc les explications, les conseils de mon ami et sa requête. J'hésite à lui venir en aide. Mais, finalement, son "s'il te plaît" m'ayant fait pitié, je lance un kunai en direction de la corde, en espérant que Shika s'écrase par terre sous le coup de la pesanteur -car je ne peux pas non plus être trop douce avec cet idiot-. Puis, avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, je lui réponds.

"De rien."J'utilise ensuite le Kagemane sur la cible et questionne Shika."Au fait, je n'ai pas vu les mudras à employer, tu peux me dire desquels il s'agit ?" Je marque une pause avant de reprendre. "Et on doit obligatoirement employer le Kagemane ou on peut utiliser une autre technique telle que le Kageshibari ou le Kagemane Shuriken ?"

Dans ma tête, je me fais un listing des éléments importants pour la réalisation du jutsu : il faut immobiliser la cible tout en continuant d'étendre l'ombre et en resserrant la prise autour de son cou. Cela me semble demander une certaine finesse de sorte que je m'interroge d'avantage sur mon ami. C'est un génie incompris ? Un crétin chanceux ? Ou un intellectuel qui se fait passer pour un crétin et manipule tout le monde ? Un soupire m'échappe.

"En tous cas, je suis contente de voir que mon imbécile d'ami d'enfance est revenu en un seul morceau de Baransu, même si je vais maintenant devoir me creuser la tête pour lui faire payer cher ses sales tours."

Je n'ai pas oublié le sceau du silence et les révélations qui vont avec. Je n'oublierai jamais... Et, je suis encore un peu perdue. Mais, j'ai essayé d'y réfléchir. J'ai essayé de regagner mon calme et de prendre des décisions assez raisonnables dirons-nous. Pour le moment, je me dis que je peux toujours me raccrocher à Shika, à défaut de pouvoir accorder ma confiance à quelqu'un d'autre, ce qui est à la fois joyeux et triste puisque je ne saurais quoi faire s'il n'était plus là, alors même qu'il disparaît et apparaît comme cela lui chante, à l'image d'un caméléon...

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Malgré la brume, tout de même moins opaque au sol qu'en altitude, tu aperçois le rouge sur les joues de ton amie et ne peut réprimer un sourire de satisfaction en constatant cette réaction. Tout ce qui suit s'enchaîne très vite jusqu'à ce que tu demandes à ta coéquipière de te libérer de la corde. Demande qu'elle ignore une première fois, préférant concentrer son attention sur celui qui lui voulait du mal la seconde d'avant. Tu n'aimerais pas être à la place de celui-ci en ce moment.

Ta seconde supplique, plus implorante que la précédente, est finalement la bonne. Towa se saisit d'un kunaï qu'elle lance dans ta direction. Si tu t'inquiètes un instant, car on ne peut jamais connaître à l'avance la réaction d'une femme en colère ou perturbée, que celui-ci ne vienne te trouer la peau, tu remarques avec satisfaction que la visée est parfaite, le tranchant de la lame sectionnant d'un coup sec la corde. Tu te tiens prêt pour un enchaînement spectaculairement classe, le bras gauche en avant pour servir de premier d'appui et le corps légèrement basculé vers l'avant pour initier un saut de main ayant pour but de te faire retomber sur tes pieds, sans bien sûr oublier d'ajouter le regard qui va bien et le petit rictus en coin au moment de la réception finale. Tout ne se passe malheureusement pas toujours comme prévu.

Tu te situes à pas loin de deux mètres au-dessus du sol quand tu amorces ta chute libre. Comme prévu, ta main gauche vient se plaquer sur le tapis de feuilles, paume à plat, mais tandis que tu t'apprêtes à poursuivre ton mouvement en te propulsant vers le haut, ton bras cède sous la pression, les muscles le composant se tétanisant par réflexe, en réponse à la crainte neurologique de voir resurgir une blessure pas complètement guérie, tandis que ton visage se pare d'une grimace de douleur qui ne peut échapper à ta camarade si elle te regarde à ce moment là.

Tu t'écroules lamentablement par terre, ton menton s'écrasant dans un petit écrin de boue qui éclabousse une large partie de ta figure, avant que tu ne te redresses pour entendre la jeune femme t'accorder un sarcastique ''de rien'' auquel tu tentes de répondre par un sourire de circonstance, malgré le ridicule de la situation. Ça ne devait pas tout à fait se passer comme ça, mais c'est de bonne guerre, comme toujours. Heureusement pour vous, elle a étiré son kagemane juste à temps pour ne pas laisser votre proie s'échapper, le choc t'ayant pour ta part fait relâché la technique mise en place juste avant. Tu te remets debout en prenant appui sur le bras droit, tout en dissimulant au mieux que le gauche n'est pas au top de sa forme, puis essayes de retrouver un peu de contenance en te positionnant aux côtés de la Nara aux cheveux blonds.

-Hum...bien joué pour la transition...et oui, pardon, dans le feu de l'action j'ai été un peu vite dans mes explications...dis-tu d'un air désolé...en soit la technique est rapide à mettre en place, il n'y a que deux mudras à accomplir, celui du dragon puis celui du rat...ton regard s'illumine...rrrooooo...dragons...c'est trop classe les dragons, tu crois qu'ils existent? Ce sont peut être des cousins des bijuus...ou alors mieux ce sont leurs parents. Oh ! Ou les parents des Uchiha...ben ouais, après tout ils crachent du feu les dragons...ahahah...franchement, ça te fait pas rêver de t'imaginer en train de voler, posée sur le dos d'un dragon...bref...interromps-tu, des étoiles plein les yeux...revenons en à la technique, il faut aussi que tu saches que plus tu traîneras à faire la transition entre kagemane et kage kubishibari, plus ton chakra s'épuisera inutilement, nos techniques étant basées pour la plupart sur le maintien de la quantité de chakra dans la durée...pour ta seconde question, la technique est utilisable après une technique d'immobilisation pendant laquelle ton ombre est au contact de celle de ta cible...donc tu peux l'utiliser après un kage shibari si tu le souhaites, ou d'autres techniques apparentées...et pour le kage shuriken...le kage quoi?

Après un rapide haussement d'épaules, tu arbores une mine contrite, presque honteux de ne pas connaître ce jutsu parmi les basiques de l'hiden de ton clan. D'une voix blasée, c'est presque vexé par un manquement que tu refuses d'admettre que tu reprends.

-...peux pas t'dire pour c'truc de shuriken, j'connais pas la technique...puis d'une moue plus enjouée...mais si toi tu la maîtrises t'auras qu'à me l'apprendre un jour...le sourire désormais jusqu'aux oreilles...si tu as d'autres questions n'hésite pas...

"En tous cas, je suis contente de voir que mon imbécile d'ami d'enfance est revenu en un seul morceau de Baransu, même si je vais maintenant devoir me creuser la tête pour lui faire payer cher ses sales tours."

Tu accueilles ces paroles avec autant de plaisir que de crainte, car si tu sais ton amie sincère dans son soulagement de te voir en bonne santé, tu sais également qu'elle ne se gênera pas pour mettre sa menace à exécution. C'est comme ça que tu l'aimes Towa, la franchise et la sincérité de ses mots n'ayant d'égale que la patience nécessaire à sa sociabilisation. Tu lui souris tendrement.

-En un seul morceau c'est beaucoup dire...surenchéris-tu en regardant ton bras gauche d'un œil inquiet...mais étant donné le carnage de Baransu, c'est sûr que ça aurait pu être bien pire...ce que j'ai vu là-bas ne laisse rien présager de bon pour la suite...mais oublions cet épisode pour l'instant...à toi de jouer Towa, normalement tu as désormais toutes les bases nécessaires pour interroger notre invité...conclus-tu en tournant la tête vers votre adversaire nocturne.

L'autre en face essaye de se débattre, mais la kunoïchi démontre par la poigne de son immobilisation que de jour en jour, elle ne cesse de progresser. Elle est sans doute maintenant apte à partir avec toi sur des missions de plus grande importance. Vos retrouvailles ici, seront donc idéales pour ajuster votre travail d'équipe et parfaire votre communication, en vue des prochaines échéances.
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Je jette un coup d'oeil derrière moi pour observer l’atterrissage de Shika que j'espère brutal pour lui remettre les idées en place, en m'attendant à ce qu'il fasse une acrobatie pour se réceptionner correctement. Il effectue son acrobatie, néanmoins son bras le lâche et il tombe. Je crois avoir aperçu une expression de douleur sur son visage. Je retourne la tête soudainement pour regarder l'inconnu qui m'a attaquée, faisant mine de ne rien avoir vu, tout en me questionnant sur sa réaction. Je sais qu'il a été blessé. C'est pour ça qu'il n'a pas reçu la moindre visite et que personne ne l'a vu pendant un moment. Cependant, je m'imaginais qu'il était guéri quand ses parents m'ont demandée d'effectuer une mission avec lui... Je songe quelques instants que je pourrais peut être faire un effort et me montrer plus conciliante avec lui, mais je me ravise. Sans vacheries, la vie serait bien triste. Et puis, ses blessures ne l'empêchent apparemment pas e faire le crétin -raison pour laquelle l'idée de le renvoyer se coucher m'effleure l'esprit-.

Le chef de clan reprend les explications de se nouveau jutsu, comme si rien ne s'était passé. Je suppose que ça fait partie de son charme, cette capacité à faire abstraction de ce qui le dérange. Mais, ça doit aussi être la raison pour laquelle il semble incapable de ressentir la moindre once de honte.
...
L'homme qui nous fait face doit sincèrement nous prendre pour des bouffons, maintenant que l'autre espèce de... demeuré se met à partir dans un délire de dragons... En fait, la mission ne devrait pas être de l'aider à protéger ses projets, mais ça devrait plutôt être une cueillette d'herbes. Il est plus sage quand il fume... Et le voilà qui revient sur ses explications, faut le suivre...

-le kage quoi?

Et bien... Il semblerait que je sois pourvue d'une toute nouvelle mission : apprendre le classique Kage Shuriken à mon ami. Cela me désespère de savoir que cette technique ne lui dit rien, mais je ressens en même temps une certaine fierté, comme la fois où je lui avais offert le Kage Shibari contre le Kagemane, même si je garde le contrôle et ne montre rien.

-En un seul morceau c'est beaucoup dire..mais étant donné le carnage de Baransu, c'est sûr que ça aurait pu être bien pire...ce que j'ai vu là-bas ne laisse rien présager de bon pour la suite...mais oublions cet épisode pour l'instant...à toi de jouer Towa, normalement tu as désormais toutes les bases nécessaires pour interroger notre invité..

Je note dans un coin de mon esprit que parler de cet événement ne semble pas le déranger. Je reviendrai donc le voir, plus tard, pour qu'il m'en parle plus en détail. Mais, comme il me le fait remarquer, ce n'est pas vraiment l'heure de se préoccuper de ça, nous avons d'autres chats à fouetter. J'effectue donc le mudras du dragon, tout en continuant de fournir du chakra à mon ombre, puis celui du rat. Et, c'est là où j'envoie une nouvelle vague de chakra, plus puissante, pour étendre un peu plus mon ombre et la faire remonter jusqu'à la gorge du captif et commencer à resserrer mon étreinte.

"Et... main... tenant... ?"

Ce jutsu... C'est l'enfer de le maintenir... Mon corps est tendu, de telle sorte que ma respiration se veut plus difficile... Ou plutôt, je la retiens quelques peu afin d'éviter de perdre ma prise. Je ne suis pas habituée à cette technique qui me demande d'effectuer plusieurs tâches, nécessitant une certaine concentration, en même temps. J'ai réussi à employé le Kage Kubishibari, mais j'ai lâché prise à un moment et l'homme a été libéré.

"Désolée..." Je laisse Shika se charger de l'individu qui m'a servi de cobaye. "Je ne vois pas comment maintenir une prise ferme tout en étirant l'ombre..."

Je ne me suis pas encore assez améliorée... Même si j'ai réussi à renforcer quelques acquis...

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-C'est quoi cette magie? Lâchez-moi bordel...

L'autre, jusqu'alors silencieux, daigne enfin nous gratifier de quelques mots, alors que l'ombre de Towa s'enroule autour de lui et que plusieurs grosses gouttes de sueur commencent à ruisseler sur son front. La kunoïchi s'efforce de maintenir au mieux son étreinte tout en étirant son ombre le plus possible. Mais elle finit par lâcher, trahie par sa concentration. Or, cette technique en nécessite, comme elle nécessite une certaine finesse dans la manipulation du chakra afin que le tout soit le plus fluide possible et limite la consommation en énergie spirituelle.

Ainsi libéré, l'autre écarquille d'abord de grands yeux étonnés, avant de prendre la fuite. Du moins d'essayer. Priorisation des actions à effectuer. Dans l'ordre, récupérer le fuyard, tancer Towa, à ta manière bien sûr, puis trouver une astuce pour la faire progresser dans l'utilisation du kage kubishibari. C'est parti.

*Utsusemi*

-Tu comptes aller où comme ça? Cherche pas, y a pas d'issues, tu es totalement encerclé...et puis on a un interrogatoire à commencer...

Ta voix résonne de tous côtés, faisant croire au type, dont le teint se fait de plus en plus blafard, qu'il est effectivement entouré d'une multitude de toi. Il stoppe net sa course et fait demi-tour, tremblant, pour finalement se retrouver immobilisé à nouveau par le kagemane qui l'attend juste derrière-lui. Tranquillement, tu le ramènes auprès de Towa par l'intermédiaire de la manipulation des ombres, et utilise son poing, qui se ferme en même temps que le tien, pour asséner une pichenette sur le crâne de ta coéquipière, le sourire aux lèvres.

-Sans déconner Towa, c'est quoi cette exécution? Une petite moue mutine accompagnée d'un sourire espiègle...ralala, je comprendrais jamais ces gens qui peuvent pas rester concentrés plus de deux secondes sur leur objectif...

Foutage de gueule des plus volontaires.

-...sérénité, concentration, fluidité et finesse. Voilà tout ce dont tu as besoin!

-Mais bordel, vous allez arrêter de me prendre pour votre cobaye?

Le gars montre une impatience à la hauteur de sa peur du moment. De taille moyenne, il est encapuchonné sous une épaisse toge noire retombant sur les chevilles et ne permettant pas de distinguer correctement sa stature tandis que son nez, proéminent, semble prendre toute la place sur son visage et que sa voix nasillarde s'embrouille de plus en plus.

-...chuuut...tu vois pas qu'on discute la dame et moi? Et je serais-toi, vu la chiquenaude que tu viens de lui mettre sur la tête, je me tiendrais à carreau, parce que quand elle s'énerve c'est un véritable dragon...à l'attention de ta camarade...détends-toi un peu Towa, respire et ne te met pas trop de pression...l'air songeur...hmmmm...j'ai une idée, reprends ton souffle et attends-moi ici je suis de retour dans une minute...tu regardes ta proie...et toi tu viens avec moi!

Au pas de course, tu zigzagues entre les arbres jusqu'à trouver celui que tu cherches. C'est la saison des pommes et le pommier devant toi en est garni.  L'autre, qui a du accompagner ta course contre son gré, paraît essoufflé et te demande timidement d'arrêter. Avec son aide imposée, tu cueilles une dizaine de pommes bien rouges et fonce retrouver la jeune femme à peine deux minutes après ton départ. Courant à vive allure, tu n'es plus qu'à une quinzaine de mètres d'elle quand tu armes ton bras droit vers l'arrière, muni de l'un des fruits, et l'élance vers l'avant tel un lanceur au base-ball, la pomme filant droit sur la Nara aux cheveux blonds. Une deuxième, lancée en parallèle par l'immobilisé, prend la même direction.

-Tiens attrape ça...

Tu saisis également l'un de tes scalpels que tu plantes au pied de la fille en l'invitant à le récupérer. Puis, tu récupère la corde qui a servi à faire fonctionner ton petit tour juste avant et ligote votre ennemi au tronc le plus proche avant de relâcher ta technique.

-Donc, comme j'ai dit, finesse et fluidité...tu ne peux pas mettre autant de temps à enrouler ton ombre autour de ta cible, c'est pour ça que tu t'épuises aussi vite...prends cette pomme et pèle la en spirale, en laissant le minimum de chair accroché à la peau et en allant le plus vite possible. Si la peau se casse pendant ton découpage, tu recommences, et cela autant de fois qu'il le faudra...de même, si tu dépasses les trente secondes pour le faire, tu recommences...tu pourras manger celle que tu auras pelé comme il faut dans le temps imparti, les autres c'est pour moi...dis-tu en croquant déjà un énorme morceau dans l'un des fruits...mmmm...elles chont chuper bonnes...ch'vais m'achoir ichi et t'regarder pendant qu'tu t'ecjerche...

Tu t'adosses au tronc sur lequel est attaché l'homme et te laisse glisser jusqu'au sol. Tu avales ta bouchée après avoir bien mâché et reprends.

-Si tu réussis, tu pourras retenter le kage kubishibari en appliquant le même principe que pour la pomme...et pour la fin de la technique, ne te trompe pas, ce n'est plus de la manipulation, mais de la matérialisation de ton ombre pour étrangler l'adversaire...et ensuite tu passes à l'interrogatoire sans trop traîner, parce qu'il est déjà tard et qu'une bonne nuit de sommeil ne nous fera pas de mal...aller, go go go...

Techniques utilisées:
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Shika est parti à la poursuite du type que j'ai lamentablement laissé filer à cause de ma faiblesse. Je n'essaie pas de fuir mes responsabilités, je suis faible, c'est un fait, et cela ne dépend que de moi d'être forte. Et pourtant, je n'y parviens pas. C'est un échec, mon échec. Et cette faiblesse, comme elle a laissé filer cet homme, risque d'être à l'origine de bien des problèmes si je ne parviens pas à m'en défaire. Adossée contre un arbre, je me laisse glisser jusqu'à me retrouver par terre. Je lève une main vers le ciel et en observe la paume. Je serre le poing. Les deux zigotos ne tardent pas à revenir, mon ami a un sourire aux lèvres qui pue parfaitement la bêtise. Néanmoins, je ne réagis pas pus que ça, attendant de voir ce qu'il a derrière la tête. Si la pichenette de notre cobaye n'a pas vraiment d'effet sur moi, si ce n'est de me faire tirer une tête encore et toujours plus blasée, ce sont les propos du chef de clan qui me touchent.

-Sans déconner Towa, c'est quoi cette exécution? ralala, je comprendrais jamais ces gens qui peuvent pas rester concentrés plus de deux secondes sur leur objectif...sérénité, concentration, fluidité et finesse. Voilà tout ce dont tu as besoin!

Il ne peux pas sérieusement dire et penser ça, lui, Nara Shika.... Je suis sûre qu'il a fait ça pour m'énerver et franchement, il a réussi. Il a ce don pour s'attirer les foudres de l'univers... Et ce, consciemment ! Et,, s'il ne se rend pas compte de ce qu'il a dit, de la contradiction originelle de ses propos, c'est que sa bêtise a atteint des sommets que mon imagination ne me permet pas d'approcher, cela signifierait que son cas est désespéré mais surtout pire que ce qu'il m'est possible de me figurer dans mes pires cauchemars dominés par cet individu. Quoiqu'il en soit, il a allumé une flamme dans mon regard, celle de la colère et de la vengeance.

-...détends-toi un peu Towa, respire et ne te met pas trop de pression...hmmmm...j'ai une idée, reprends ton souffle et attends-moi ici je suis de retour dans une minute...et toi tu viens avec moi!

Me détendre ? Ne pas me mettre la pression ? Je veux bien. Les yeux fermés, je souris. J'ai un grand sourire qui, accompagné d'une soif de sang palpable, veut clairement dire "t'es dans la merde mon gars". Il a osé dire à l'autre de faire attention parce qu'en colère, je suis un dragon. Comme si ça ne le concernait pas. Alors même que c'est de SA faute à LUI si j'ai actuellement envie de cramer de l'humain. Me détendre, me détendre, c'est plus facile à dire qu'à faire quand on est accompagné d'une personne qui s'amuse à tester les limite de ma patience.

Nota Bene : Si un jour je deviens cannibale, il faudra en vouloir à Shika.

Je soupire tandis que le binôme s'éloigne.

"Ma capacité à refréner ses ardeurs... hein ?"

Je n'ai pas l'impression de refréner quoique ce soit. Je m'emporte surtout. Sans vraiment comprendre pourquoi... Face aux autres, je ne réagi pas ainsi. Mon masque de fer, ne s'agirait-il pas d'une façon de me montrer plus forte que je ne le suis devant les autres ? L'excité, accompagné de son nouvel ami, est déjà de retour et me lance une pomme que je rattrape sans peine alors que je reçois l'autre sur la tête, n'ayant pas songé que son binôme faisait les mêmes gestes. J'ai regagné ma sérénité pendant leur absence et je fais comme s'il ne s'était rien passé, écoutant les explications de Shika.

-... mmmm...elles chont chuper bonnes...ch'vais m'achoir ichi et t'regarder pendant qu'tu t'ecjerche...

"Je ne vois pas à quoi va me servir ton petit jeu, mais j'accepte ton défi."

Ma voix, calme, est parfaitement contrôlé. Mes yeux n'exprime plus la passion que mon ami a su éveillé plus tôt. Je suis assise, le dos droit, et j'ai saisi son scalpel pour m'attaquer à son petit exercice pratique, ignorant la gloutonnerie dont il fait part. Il faudra que je réutilise le Kubishibari... Je soupire alors que j'entame ma quatrième pomme. Il veut déjà se reposer... Alors même qu'il est arrivé avec une demie-journée de retard... C'est qu'il fait fort, l'animal.

"J'espère que tu n'as pas oublié notre mission..."

Tandis que je m'adonne à la tâche qu'il m'a confié et que j'entasse les échecs, je réfléchis à la meilleure stratégie à adopter pour venir à bout de cette mission quand l'autre encapuchonné manifeste son mécontentement et me rappelle sa présence. Je réponds naturellement, mais d'une voix emplie de dédain.

"C'est vrai que tu es encore là, toi..."

Le défi de mon ami réalisé, je me lance dans un nouvel essai, sur Mister Capuche.

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Peut-être revigoré par ton impertinence, Towa ne se laisse pas abattre et malgré ses doutes, elle s'attelle à la la tâche, une pomme dans une main, le scalpel dans l'autre, tandis que tu te prélasses contre l'arbre choisi, gardant un œil tout de même avisé sur votre prisonnier.

Premier échec pour la kunoïchi, qui dans un moment de déconcentration sans doute généré par l'approche de la fin du chronomètre, voit sa lame déraper et trancher la peau du fruit d'un coup net alors que l’œuvre en était rendue à sa moitié. Tu tends une main vers la jeune femme, paume vers le haut, en la regardant d'un œil distrait.

-Celle-là c'est pour ma pomme...ah ah ah ah ah...

Tu éclates d'un rire aussi niais que le jeu de mots est facile, puis tu croques dans la chair juteuse de la pomme un morceau suffisamment large pour te remplir les joues, l'affaire rendant la mastication plus compliquée.

Neuf tentatives plus tard, soldées par autant d'échec, tu te retrouves étendus sur le sol après avoir glissé de ton reposoir improvisé, les bras en croix, une pomme à moitié rognée dans la main droite et la gauche posée sur un estomac gonflé par l'accumulation de nourriture. Quelques bruits étranges s'en échappent, tandis que plusieurs restes prédigérés tentent de s'échapper de ton gosier, comme pour te signifier une très probable overdose.

-Ch'en peux plus Chowa...pfaudrait ch'têt pencher à réuchir mainchenant...

Plusieurs pépins, involontairement expulsés de ta bouche, volent dans la direction de la kunoïchi en même temps que tu t'exprimes. Heureusement, le dixième essai est le bon.

-Pfiouuuu...bon achétit...lui dis-tu, content de ne pas avoir à ingurgiter un autre fruit car, si tu aurais pu tout simplement arrêter de manger, tu mets toujours un point d'honneur à respecter tes engagements du mieux possible.

La manipulatrice d'ombres retente immédiatement après la technique sur votre prisonnier. Tout paraît plus fluide, l'ombre se glisse, s'attache et s'enroule dans un mouvement continue jusqu'à ce qu'elle atteigne le cou de sa victime. C'est alors que plusieurs doigts apparaissent pour former une main d'ombre qui se resserre sur la gorge de l'autre. La matérialisation semble réussie. Maintenant, il ne lui reste plus qu'à maintenir la dose de chakra nécessaire.

Repu, tu te mets debout en t'aidant du tronc, qui offre un appui fiable. Non, tu n'as pas oublié la mission, même si tu commences à te demander si les membres du conseil n'ont pas fait en sorte de t'envoyer ici pour ne pas avoir à répondre de ta requête. Leurs esprits tordus et sournois se disent peut-être que si la menace disparaît, tu les lâcheras un peu avec ton envie de rapatrier les maisons suspendues près du domaine, ce à quoi ils sont farouchement opposés. Sans compter que tu doutes que vous ayez besoin d'être à deux pour régler le problème. Mais bon, tu n'as aucune raison non plus de renier cette bouffée d'air frais qui t'a été offerte alors que tu n'en pouvais plus d'être séquestré par ta mère.

Faisant aller ton regard alternativement de la kunoïchi à celui qui est sous l'emprise de son kage kubishibari, tu constates l'effort que la technique demande à la jeune femme et juges finalement opportun de prendre en main l'interrogatoire pour la laisser se concentrer, alors que le visage de l'homme bleuit légèrement sous l'effet de l'étranglement.

-Ok monsieur je sais pas qui, faisons simple...commences-tu en le fixant du regard...Qui? Pourquoi? Combien?

-Urrrggghhllllll...

-Qui s'attaque aux gens qui louent ces maisons, pour quelle raison et combien êtes-vous?

-Uuuuurrrghhhlllllllll...

-Relâche un peu Towa, je ne comprends rien à ce qu'il essaye de dire? Pour le gars...nous t'écoutons...

Malgré quelques hésitations, il lâche finalement quelques informations lorsque l'ombre de la Nara imprime une succession d'à coups autour du cou de sa victime.

-C'est...c'est un homme...Kuraishi qui dirige les opérations...un mercenaire...il dit que...que ces maisons sont sur son terrain de chasse...

-Terrain de chasse? Interroges-tu d'un air sévère.

-Aaarghhh...il...il...il chasse les daims pour les dépecer et revendre leur cuir aux artisans les plus offrant...

Le regard sombre, tu fronces un sourcil de colère et t’enquiers de la réaction de ta camarade que tu sais particulièrement sensible sur le sujet.

-Combien êtes-vous à l'accompagner?

-Une vingtaine...mais il est de loin le plus fort d'entre-nous tous...

-Quand a lieu la prochaine opération?

Il se tait d'abord mais le scalpel que tu lui glisses sous la gorge pour le motiver le fait réagir.

-A...arrêtez...c'est...c'est pour demain soir...sur les coups de minuit...

Vous savez maintenant ce qu'il vous reste à faire pour punir ce Kuraishi et ses sbires, non seulement pour les pillages à répétitions dont ils se rendent coupables ici, mais également pour leur sacrilège. Tout en ramassant du bois, pour allumer un feu, tu t'adresses à Towa.

-Il est temps pour nous de récupérer un peu Towa...fais ce que tu veux de ce type...

Pendant qu'elle fait ce qu'elle a à faire, tu aménages une couche auprès du tas de bois qui est maintenant en train de s'embraser, puis te retourne avec un grand sourire aussi taquin que sournois sur le visage.

-J'installe ton lit à côté du mien Towa-Chwan?
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Je ne sais pas ce que j'aurais fait si Shika n'était jamais revenu de Baransu. J'aurais du trouver une autre personne pour faire des blagues nulles à longueur de journée et pour s'empiffrer tandis que je fais mon maximum pour m'améliorer. S'il continue à manger tout mes échecs et qu'il m'entraîne avec de la nourriture à chaque fois, j'ai bien peur que le chef du clan Nara ne finisse par avoir la même corpulence que l'Hokage, chose que je m'imagine comme un handicape assez important quand on exerce un métier tel que ninja.

Mon Kageshibari est une réussite, comme d'habitude, et l'homme se retrouve donc privé de sa liberté de mouvement. J'enchaîne ensuite avec l'emploie du Kage Kubishibari et, au lieu de considérer mon enchaînement comme deux techniques distinctes, je choisis de les considérer comme deux composants d'un tout, soit une unité. Et, plutôt que de me concentrer sur plusieurs tâches à la fois, je fluidifie l'ombre, modifiant ses propriétés afin de pouvoir non seulement immobiliser ma cible, mais aussi pour pouvoir resserrer mon emprise sur sa gorge, au besoin. L'image de la pelure de pomme en tête, j'effectue le moins d'efforts possible pour arriver à mon objectif, en me concentrant sur la souplesse et le mouvement. Shika est indéniablement intelligent bien qu'il sache se montrer parfaitement puéril. Je l'envie un peu...

Quoiqu'il en soit, nous passons à l'interrogatoire, mon ami pose les questions tandis que je martyrise notre pauvre captif qui n'a franchement pas eu de chance en tombant sur nous deux. Mais, il n'a pas de chance d'avoir un patron comme le sien. Lorsqu'il parle de la chasse de daim et de dépeçage, je m'énerve, en silence, et je resserre mon emprise instinctivement. Je manque de lui briser la nuque de peu. Je ne sais pas ce qui m'a retenue, ce n'est pas l'envie qui me manque. Je reste silencieuse et j'attends que mon camarade ait fini de questionner le déchet d'Inari, avant de mettre fin à sa vie.

"Je fais quoi du corps ? Je le brûle ? Le crucifie ? L'enterre ? Ou le donne à manger aux bêtes sauvages de la forêt ?"

Ma voix est froide, sèche. Quelqu'un qui me connaît bien, comme Shika, ne doit pas avoir de mal à saisir que les confidences de l'homme m'ont mise hors de moi. Une fois débarrassée du corps, dont la vue m'est insupportable, je dormirai. Je n'ai même pas envie d'avaler quoique ce soit. En attendant que le chef d'équipe aie pris une décision, car je préfères lui refiler la responsabilité du choix, je m'assois autour du feu et profite de la chaleur réconfortante qui en émane. Je n'aime pas le froid...

"Laisse tomber."

Je change d'avis. Enervée, je deviens parfois inconstante. Je me lève soudainement et j'incinère son corps, en espérant que son âme soit banni du sicle de réincarnations et condamné à errer dans ce monde, souffrant éternellement. Je joins mes mains pour prier. Je ne prie pas pour lui, pour son âme, je prie pour les bêtes que les siens ont tuées.

-J'installe ton lit à côté du mien Towa-Chwan?

"Ne t'embête pas."

Je retire mon haori, me met en boule autour du feu, non loin de Shika, et repose mon haori sur moi, m'en servant de couverture.

"Demain, je t'apprendrai le Kagemane Shuriken, pour que l'on soit quitte."

Je regarde les flammes danser, attendant que le sommeil vienne me chercher.

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Le sort du type est scellé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Ce sera la mort. Une mort que tu supposes douloureuse en constatant la colère qui transparaît sur le visage de celle qui sera son exécutrice. A dire vrai, il est condamné depuis l'instant où il s'est lui même impliqué dans la chasse aux daims, car quand bien même la kunoïchi aurait hésité, tu t'en serais chargé toi-même, ton empathie ayant malgré tout ses limites.

Sans concession, l'autre est incinéré devant tes yeux, dans le feu installé un peu à l'écart des matériaux les plus inflammables de l'endroit. Dubitatif mais silencieux, une fois n'est pas coutume, tu regardes la chair calcinée se décomposer peu à peu, avant que ton amie ne réponde à ta question concernant sa couche nocturne que par un insipide et distant ''ne t'embête pas''. Manifestement, ce n'est pas le moment de la faire chier avec tes taquineries. Quand elle est dans cet état d'énervement, mieux vaut lui laisser le temps de redescendre avant de surenchérir.

Elle aménage son endroit puis se dévêtit en partie, s'allonge dans une position fœtal et se laisse tranquillement happer par des flammes censées l'entraîner dans un sommeil réparateur et apaisant, en te promettant de t'apprendre le jutsu pour lequel tu t'es vexé peu avant. Toi, tu restes assis là, ton regard se perdant dans les méandres d'un feu désormais crépitant. Tu laisses tes pensées vagabonder au gré d'une joie propre à l'apprentissage de toute nouvelle technique ninja, ton hyperactivité et ton engouement reprenant bien souvent le dessus dans ces cas là.

Plusieurs précautions valant mieux qu'une et tes réflexions du moment t'y faisant penser, tu te relèves, puis décris au pas de course un périmètre, autour duquel tu installes trois parchemins avant de revenir à ton point de départ. Sanfu kekkai. On n'est jamais trop prudent et cette technique devrait vous assurer une nuit tranquille, ou du moins vous prévenir en cas de danger. Enfin totalement serein, tu poses ton regard sur ta coéquipières qui a fini par s'endormir. Tes yeux parcourent sa longue crinière dorée avant d'épouser les traits de son visage, puis de redescendre lentement vers...hum...non! Mauvaise idée Shika! Tu t'attendris finalement de l'image qu'elle te renvoie.

S'il lui arrivait quelque chose, tu ne te le pardonnerais pas. De même d'ailleurs que s'il arrivait quelque chose à un membre du clan dont tu as pris les rênes il y a un peu plus de six mois. Si ça t'arrange bien que les autres te prennent pour un abruti, tu n'en oublies pas moins les raisons qui t'ont poussé à vouloir être à la tête des Nara. La gloriole, tu t'en tapes foutrement. Qu'ils te prennent pour un débile profond, idem. De toute façon il y a des choses que tu ne contrôles pas et pour lesquelles tu ne fais aucun effort de contrôle. Oni Bakuren t'avais dit un jour, alors que vous concluiez une méditation longue de six heures.

''...ce n'est pas dans les paroles, mais dans les actes que les gens sont jugés...''

Ce à quoi il avait ajouté, en te tendant un verre de saké fabriqué au sein du temple du bois bleu selon un procédé traditionnel.

''...que les autres te prennent pour un idiot ne pourra que leur faire oublier qu'ils doivent se méfier de toi...''

Tu es bien d'accord avec lui. Sans compter qu'attirer l'attention sur toi par l'intermédiaire de tes frasques permet de donne un peu d'air à ceux que tu souhaites protéger, et tant pis si cela cristallise l'attention de tes propres compatriotes.

Tu sais combien beaucoup ont déjà soufferts d'un proche disparu à cause du monde dans lequel vous vivez. Ce monde dans lequel la violence entraîne de la rancœur, et où la rancœur, qui peu à peu se transforme en haine, génère de la violence. Tu penses notamment à Yutsuki, cet éternel fainéant. Il a perdu deux frères l'année où Mayä est morte. C'est arrivé de la même manière. Des shinobis. Encore et toujours des shinobis. Cette fois, tu n'as pas été là pour l'accompagner dans sa détresse, trop embourbé dans ton propre malheur. Peut-être aurait-il évolué différemment si tu avais fais le nécessaire. Plus jamais.

C'est donc au milieu de tout cela que vos enfants grandissent, qu'ils se forment. Jusqu'à se formater. Bien sûr c'est sacrément hypocrite de ta part de penser comme ça, alors que toi-même tu contribues à cet état de fait en accomplissant ton devoir de ninja. Mais tu te dis qu'il y a sans doute de meilleures utilisations possibles du chakra et que si ton passé de tueur te classe dans la catégorie des irrécupérables, il n'en est pas de même pour les plus jeunes. Eux peuvent encore être sauvés. Ranmaru, ton petit frère, peut encore être sauvé. C'est lorsque tu l'as rencontré pour la première fois, après huit ans d'absence, que tu as compris que ta décision était la bonne. C'est ton devoir d'essayer de faire évoluer les mentalités. Et tant pis si tu dois tout porter sur tes épaules. Tu feras en sorte qu'elles soient assez larges pour tout le monde, quel qu'en soit le prix à payer, quels que soient les sacrifices à accomplir pour supporter le poids d'un sekkaï qui a de plus en plus les allures d'un cimetière bien trop encré dans l'état d'esprit collectif. Tant pis si tu dois mourir pour une cause qui te paraît juste. De toute manière, tu t'y es déjà préparé. Tu as supprimé suffisamment de gens jusqu'à aujourd'hui pour ne pas devenir capricieux devant la grande faucheuse quand elle viendra pour toi.

Tu jettes un dernier regard bienveillant sur ta partenaire, puis t'étires en baillant, juste après avoir écrasé ta troisième cigarette de salvia divinorum consécutive. Tu t'allonges en gardant un œil posé sur la jeune femme, comme pour t'assurer qu'elle est toujours là, puis clos tes paupières.

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-KIIIIAAAAAAAÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏ...TOWAAAAAAAAAAA-CHAAAAANNN...DEBOUUUUUUUT...

Si les premières gouttes ont à peine eue le mérite de te faire grogner, tu bondis carrément lorsque la pluie se met à tomber à torrent. Aveuglé par l'ondée, tu brailles à ta coéquipière un réveil qu'elle risque de désapprouver si elle n'est pas déjà debout. Après t'être essuyé les yeux, tu lui offres d'ailleurs ton plus beau sourire préventif, histoire de l'enjôler au mieux si elle ressent quelques griefs à ton égard, puis l'entraînes à l'abri d'un chêne dont le tronc a été creusé au fil du temps en une sorte de voûte assez grande pour vous accueillir tous les deux. Revigoré par tes pensées de la veille, tu prends un ton enjoué et autoritaire en même temps.

-Bon alors, c'est pas tout ça, mais maintenant il est temps de penser à comment appréhender l'arrivée des troubles-fêtes...on a la journée pour se préparer...priorité au travail d'équipe...chacun propose ses idées...et me casse pas la tête avec des histoires de chef ou autre...les adversaires ne paraissent pas assez coriaces pour que j'ai besoin de me sacrifier pour toi...ponctues-tu d'un sourire espiègle avant de reprendre.

-On utilise la matinée pour se mettre en place, on se fait un pique nique en altitude dans une de ces maisons pour s'imprégner de l'ambiance, après ça on voit pour le kagemane shuriken dans l'après-midi et ensuite on se repose avant d'accueillir comme il se doit les blasphémateurs...des objections?

Tu marques une pause, te prends le menton dans une main pour théâtraliser ta réflexion, puis plantes ton regard dans celui de Towa. Tu restes ainsi quelques instants, le visage adouci, puis continue...

-Pour les préparatifs, je te propose dans un premier temps de placer des pièges un peu partout, qu'ils soient issues de techniques ou de nos mains...je peux masquer mon chakra, ce qui me permettrait aisément de passer pour un touriste, quant à toi, en étant cachée un peu plus loin, tu pourras les prendre à revers et découper autant de tueurs de daims que tu voudras...

Faire vibrer la corde sensible, en appuyant bien ici sur les termes ''tueurs de daims'', est toujours un bon moyen de s'assurer la motivation des troupes.

-Je t'écoute maintenant...et ensuite, on se met en action...

Tu arques un sourcil, pour signifier qu'une idée lumineuse vient de surgir.

-...et si tu es blessée pendant cette mission, tu me devras un dîner aux chandelles...lâches-tu finalement en souriant très largement.

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J'ai rêvé. J'ai rêvé du passé, de nos entraînements à Shika et moi, quand nous étions plus jeunes, avant qu'il ne se mette à voyagé, avant que je ne me rende compte que l'humanité était pourrie de l'intérieur. C'étaient de beaux jours, de doux jours. Parfois, j'aimerais revenir à cette époque et jouer avec mon ami comme la gamine que j'étais. C'était tellement agréable de vivre sans se préoccuper du monde, de la politique, de la puissance et de toutes ces petites choses qui déterminent sa vie ou sa mort. Ignorante ou égocentrique, je ne sais pas comment me décrire, mais il n'y avait que le présent qui m'importait et cela rendait le quotidien assez... magique. Maintenant, tout est terne, gris à l'exception de Shika. Mais, je me dis que je participe à la création d'un environnement de vie paisible pour les générations futures, à moins que je ne me contente de vivre dans le passé en m'inclinant devant nos dieux et ancêtres. C'est surement un peu des deux.

J'aimerais continuer à rêver de ce passé qui s'est envolé, cependant quelque chose me tire de mes fantasmes. Un truc qui ressemble à un cri. Un porc qu'on égorge ? Non... C'est une voix humaine... Une voix familière, celle du chef du clan Nara. J'ouvre les yeux et m'appuie sur mes mains pour me redresser et m'asseoir. Les cheveux totalement emmêlés et ébouriffés de sorte que des mèches viennent me barrer la vue, je baille et ne réalise pas vraiment qu'il pleut. Totalement apathique, je me laisse simplement emporter par le vent qui répond au nom de Shika et qui s'agite au sujet des gouttes d'eau qui tombe. Cependant, si je suis à moitié endormi, le débit de parole de mon camarade mêlé à son énergie débordante a le don de me réveiller.

J'essaie de me démêler les cheveux à la main tandis que l'hyperactif détermine le programme de la journée, puis je m'assois en tailleur et je baille une nouvelle fois avant d'attraper une des pommes restantes pour me remplir l'estomac. Le réveil a toujours été un moment difficile pour moi. La dernière fois que l'on m'a réveillée en hâte -si on met de côté les fois où mon réveil s'est fait dans une ambiance assez mortelle-, je me suis pris un mur.

-Pour les préparatifs, je te propose dans un premier temps de placer des pièges un peu partout, qu'ils soient issues de techniques ou de nos mains...je peux masquer mon chakra, ce qui me permettrait aisément de passer pour un touriste, quant à toi, en étant cachée un peu plus loin, tu pourras les prendre à revers et découper autant de tueurs de daims que tu voudras...

Je grogne en entendant l'expression "tueurs de daims", mais je ne me met pas dans une colère explosive ou plutôt glaçante. Le sommeil aura eu pour qualité d'apaiser mon esprit et de clarifier mes pensées, si on fait abstraction de mes rêveries, même si cela n'efface pas mon envie de tueur ces gens-là. Du coup, ce grognement a plus pour effet d'acquiescer que d'exprimer de la rage ou un certain mécontentement. Je vais les tuer, mais mon sentiment vis à vis d'eux est devenu une décoration, un détail négligeable et manipulable à l'aide d'un peu de bonne volonté.

-Je t'écoute maintenant...et ensuite, on se met en action..et si tu es blessée pendant cette mission, tu me devras un dîner aux chandelles...

Je lui envoie mon trognon de pomme à la figure et me lève pour poser des pièges, sans manquer de me retourner vers Shika pour répondre à son défi.

"Comme si des brigands de seconde zone pouvaient m'égratigner."

D'un côté, je creuse un trou que je recouvre de feuilles, d'un autre, je place des fils par-ci par-là. J'installe également un piège d'emprisonnement, puis je retourne auprès de mon camarade.

"Je suppose que c'est l'heure de t'enseigner le Kagemane Shuriken."

J'envoie un Kunai imprégner de mon chakra droit sur l'ombre d'un écureuil de passage, qui se retrouve aussitôt immobilisé.

"Il faut imprégner une arme de ton chakra et la lancer sur l'ombre de ton ennemi pour l'immobiliser comme si tu employais un Kagemane classique. Le retrait de la lame ou la disparition de l'ombre suffit à briser le jutsu."

Je retire le kunai de l'ombre de l'animal qui s'enfuit alors en courant, un gland stocké dans la bouche.
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Le trognon d'une pomme prédigéré par la Nara vient s'écraser sur ton visage en même temps que fuse la réplique de la jeune femme.

"Comme si des brigands de seconde zone pouvaient m'égratigner."

Tu éclates d'un rire sonore devant l'ensemble de la situation, tandis que tu regardes le trognon retomber à tes pieds, d'un air songeur. D'une main tu le récupères par la tige et lui fait décrire, devant tes yeux, un mouvement de balancier hypnotique, en l'observant sous toutes ses coutures, pendant que des paroles du vieux Bakuren te reviennent en mémoire. Chaque instant, pour être pleinement vécu et apprécié doit être accompagné d'une naissance. La nature nous a déterminés procréateurs, alors rendons lui hommage à chaque moment de notre vie. Une naissance est le plaisir le plus absolu qui soit. Donner la vie est un instant qui restera gravé dans ton esprit jusqu'à la fin de tes jours, dans ses détails les plus précis. De sages paroles, même si cette fois là, il a cru bon d'ensuite énumérer l'ensemble de ses conquêtes, d'un air lubrique.

Le morceau de pomme oscillant toujours de gauche à droite devant toi, de ta main libre tu en extrais les deux pépins qui semblent les plus vigoureux, puis t'assois dans la boue, les jambes tendues et légèrement écartées, avant de creuser un trou suffisamment profond pour y enfouir les graines récupérées puis de les recouvrir de la terre préalablement dégagée.

-Si Inari le veut, ce sera notre naissance à nous Towa-chan...t'exprimes-tu d'un sourire amical.

A peine as-tu fini ta phrase que la fille aux cheveux blonds prend congé pour accomplir la tâche que tu vous as confié, sans qu'elle ne rechigne. En ce qui concerne le sérieux, elle est un exemple. Une personne sur laquelle tu sais que tu pourras toujours t'appuyer en situation de crise. Encore plus si Inari et sa faune sont menacées. Tu laisses échapper un soupir de soulagement, agrémenté d'un petit sourire bienveillant. Du coup son exemplarité faisant foi, tu dois t'y coller aussi.

D'un bond tu te redresses et prend la route en commençant par la cabane qui t'abritera pour la nuit, afin d'y déposer un parchemin d'immobilisation, pile sur le seuil d'entrée, ainsi qu'un filet fait de fibres synthétiques d'une grande élasticité, rempli de la moitié de tes makibishis et que tu suspend au-dessus de la porte en laissant pendre une ficelle sur laquelle tu tireras pour expulser les armes le moment venu. Tu gardes l'autre moitié de tes petites pointes ninjas avec toi. Tu décris également une zone de trente mètres de diamètre autour de l'arbre qui t'accueillera et déclenche un fuinjutsu qui vous permettra de déterminer l'arrivée des adversaires tout en vous donnant l'avantage de l'effet de surprise du à une fumée opaque. Quelques pièges plus classiques sont également placés un peu partout autour, tels qu'une dizaine de trous profond de quelques mètres et recouverts d'épais feuillages. Si bien que tu te dis que tu as intérêt d'être précis avec Towa quand tu lui indiqueras les emplacements de ceux-ci. Tu as également intérêt à t'en rappeler toi-même si tu ne veux pas te faire prendre à tes propres pièges, comme cette fois où ta coéquipière t'as appris le saut d'immobilisation. Très bien, tout devrait être en place maintenant. Plus qu'à retourner auprès de ta camarade et appréhender la suite, après lui avoir expliqué toute ta mise en place et t'être enrichi de la sienne.

Apparemment fringante malgré la pluie battante qui ne cesse de vous inonder, elle ne perd pas un instant pour te donner les premières consignes d'apprentissage du kagemane shuriken. Toujours frustré et boudeur de ne pas encore compter cette technique de base de la manipulation des ombres parmi tous les jutsus que tu maîtrise dans ce domaine, tu fais mine de ne l'écouter que d'une oreille distraite, orientant tes actions à toute autre chose, avant de reprendre sa phrase d'un grommellement sarcastique dont elle n'est pas censée comprendre la teneur.

-Il faut imprégner une arme de ton chakra et la lancer sur l'ombre de ton ennemi pour l'immobiliser comme si tu employais un Kagemane classique. Le retrait de la lame ou la disparition de l'ombre suffit à briser le jutsu...et bla et bla et bla...Shika a douze ans...Shika retourne à l'école...t'as pas plus scolaire que ça? Conclues-tu ironiquement.

Un sourire. Une idée. Tu lèves l'index au plus haut de tes possibilités, planté sur la pointe des pieds, en agitant frénétiquement le bras.

-Moi maîtresse..moi, je sais...

En même temps, tu saisis un kunaï pendant que tu laisses aller à son gré le chakra dans ton corps, puis le synchronise avec les tenketsus dédiés à la manipulation des ombres, avant de le rediriger vers ta main et enfin ton arme.

-Dis maîtresse, c'est bien comme ça qu'il faut faire hein?

Bon par contre, il vaut peut-être mieux ne pas trop insister sur le maîtresse, il ne faudrait pas non plus qu'elle s'imagine des trucs. Tu parcours du regard les alentours, à la recherche d'une proie pour tester la technique mais force est de constater que la pluie à fait fuir les animaux du coin, sans doute partis se chercher un abri digne de ce nom. Tu remarques bien quelques écureuils qui sortent leurs petites têtes des troncs d'arbre, mais se ravisent bien vite devant l'ampleur de l'orage. Finalement, c'est un cerf qui se présente. Si farouche que cet animal puisse être, il ne manquerait en aucune façon la saison du brame pendant laquelle il a tendance à se montrer un peu plus que d'ordinaire.

Tu écarquilles de grands yeux ronds.

-Wooooooaaaaaaaahhh Towa-chan...regarde par là un peu...tu m'en voudras pas si je m'exerce sur lui...le regard plein d'étoiles...rolala, j'ai toujours rêvé de monter sur le dos de l'un d'entre eux...tu crois que c'est faisable? Hey, et peut être qu'il parle. Y a une fille de Konoha qui m'a dit un jour qu'elle connaissait quelqu'un qui discutait avec des ours dans son village...peut-être que c'est possible avec des cerfs aussi, tu crois pas? Brûlant d'impatience...en tout cas, je tente ma chance, et si il s'enfuit tu peux lui faire une petite parade, vu la saison j'suis sûr qu'il rapplique en moins de deux...ah ah ah ah...termine-tu en éclatant d'un rire débile.

Pointant ta lame imprégnée de ton chakra en direction de l'ombre de l'animal, difficilement détectable à cause du temps, tu vises au plus juste en t'assurant de ne pas toucher malencontreusement la bête. Le kunaï se plante à une vingtaine de centimètres du cerf, qui esquisse un mouvement de tête dans ta direction, les bois au garde à vous, avant de prendre la fuite, malgré un court instant de panique montrant que le jutsu a en partie fonctionné. En partie car en y réfléchissant bien, il te manque également une donnée.

De nouveau, tu lèves un doigt sarcastique.

-Et dis maîtresse...toi qui détiens le savoir absolue de super maîtresse...insistes-tu lourdement...il se passe quoi une fois que j'ai lancé mon arme? Je peux me tourner les pouces? C'est une technique de fainéant en fait ce truc? Je veux dire, comment j'utilise la manipulation des ombres à distance? Enfin...je demande parce que là concrètement, l'ombre n'a pas disparue et le kunaï n'a pas été retiré, et pourtant...ben moi j'ai plus ma monture...ponctues-tu d'une grimace faussement boudeuse.

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Il rit. Je ne comprends pas sa réaction, ce qu'il y a d'amusant dans mes propos. Surprise ? Moquerie ? Je l'ignore. Shika est toujours comme ça. Il est difficile à cerner, que ce soit conscient ou pas. Tantôt sérieux, tantôt beaucoup trop enfantin. C'est quelqu'un d'insaisissable et mystérieux, en ce sens, il est semblable aux ombres. Seul le clan Nara peut le restreindre ou le faire dévier de sa trajectoire, l'espace d'un instant. Le manipuler ? Il est futile d'essayer. Mais, est-ce qu'il est véritablement possible de contrôler une ombre ? Je ne pense pas, il est bien plus probable de se faire dévorer par celle-ci.

Je m'approche, intriguée par son comportement. Il s'assoit dans la boue pour planter, dans le sol fertile de notre somptueuse forêt, les pépins qu'il a récupéré du trognon de pomme que je lui ai lancé.

-Si Inari le veut, ce sera notre naissance à nous Towa-chan...

Il me laisse sans mot. Cet homme est véritablement imprévisible. Être capable d'alterner si vite entre faire des singeries et prononcer de si belles paroles, il n'y a que lui pour ça... Mon regard va de son sourire chaleureux à la terre. Je suis silencieuse. Je me retourne et m'éloigne, pour accomplir ma tâche, ne m'autorisant à sourire qu'une fois que je me situe hors de son champ de vision. Il est fatigant de passer du temps avec quelqu'un comme lui...

Lorsque nous nous retrouvons, je partage avec lui quelques connaissances sur le Kagemane Shuriken, auxquelles il répond en marmonnant quelque chose d'incompréhensible. Enfin, incompréhensible... Je saisis quand même, grâce à la mélodie de sa voix, qu'il doit dire quelque chose qui ne me plairait certainement pas. Je décide de passer outre, quand son attitude me dit clairement que j'aurais jamais du lui proposer de lui enseigner ce jutsu.

-Moi maîtresse..moi, je sais...

Ce n'est pas l'envie de lui flanquer un coup qui me manque, mais je tente de me calmer en me disant qu'il serait indécent de frapper son chef de clan aussi stupide puisse-t-il être. Ma main droite vient se plaquer contre mon front tandis qu'un air désespéré se dessine sur mon visage. Je sens venir le mal de tête.

-Dis maîtresse, c'est bien comme ça qu'il faut faire hein?

J'essaie de faire abstraction de son "maîtresse" et j'observe attentivement le Nara pour pouvoir le conseiller du mieux possible s'il encontre le moindre soucis dans la réalisation du jutsu. Intérieurement, je m'excuse auprès du cerf qui doit lui-aussi supporter la voix de Shika sur-excité et qui, en venant ici, s'est désigné comme cible de choix pour l'hyperactif. Je soupire. Je me demande VRAIMENT comment ses parents ont pu croire, ne serait-ce qu'une seconde, que j'avais le pouvoir de le tempérer.

- Y a une fille de Konoha qui m'a dit un jour qu'elle connaissait quelqu'un qui discutait avec des ours dans son village...peut-être que c'est possible avec des cerfs aussi, tu crois pas? en tout cas, je tente ma chance, et si il s'enfuit tu peux lui faire une petite parade, vu la saison j'suis sûr qu'il rapplique en moins de deux...ah ah ah ah...

Je hausse un sourcil, interrogateur, lorsqu'il fait mention d'un homme discutant avec des ours. Cependant, ce sentiment de curiosité disparaît bien vite derrière une émotion de colère. D'abord calme, je me baisse pour ramasser une poignée de cailloux que je m'empresse de lui jeter dessus, avant de le critiquer ouvertement. Comment ne pas s'emporter en entendant son rire d'attardé ?

"Quel crétin !" Je marque une pause pendant laquelle je prends une grande inspiration, pour me calmer, avant de reprendre. "Tu ferais bien de te sortir cette idée de la tête si tu ne veux pas que ce soit TOI qui lui fasse une petite parade."

Malgré tout, je respecte mon engagement et reste auprès du Nara pour l'aider à maîtriser ce jutsu, assistant à son sublime échec. C'est méchant de se réjouir de ce genre de chose, je le sais, mais en même temps, il l'a bien mérité avec ses idioties. Je reste néanmoins silencieuse, en essayant de lui faire comprendre que je suis quelque peu mécontente. Avec d'autres membres du clan, je me serais contenté d'ignorer tout ce qui peut me déplaire -la paresse absolue mise à part-, indifférente, mais Shika est différent dans le sens où nous nous connaissons bien et que... c'est Shika. En fait, cela en devient un jeu, lui qui m'embête et moi qui me venge... Un jeu qui n'est pas forcément compris par tous.

-Et dis maîtresse...toi qui détiens le savoir absolue de super maîtresse...il se passe quoi une fois que j'ai lancé mon arme? Je peux me tourner les pouces? C'est une technique de fainéant en fait ce truc? Je veux dire, comment j'utilise la manipulation des ombres à distance? Enfin...je demande parce que là concrètement, l'ombre n'a pas disparue et le kunaï n'a pas été retiré, et pourtant...ben moi j'ai plus ma monture...

Je regarde d'abord le ciel, en tapant du pied, avant de ramener mon regard jusqu'à mon camarade, en entendant " savoir absolue de super maîtresse". J'écoute ses interrogations, constatant qu'il a relativement bien écouté mes explications de départ, puis je lui réponds.

"Comme quoi ce jutsu n'est pas fait pour les imbéciles..." Je soupire. "Tu ne trouves pas ça bizarre d'envoyer un kunai et d'attendre que ton jutsu tombe du ciel ?" Je lui laisse quelques secondes de réflexion avant de reprendre. "C'est un peu comme balancer un parchemin explosif sans utiliser le Katsu pour le faire exploser, parfaitement inutile. Le chakra que tu as insufflé dans l'arme, tu dois veiller à ce qu'il se déverse, dans l'ombre de la cible." Je m'approche de mon ami et rentre dans son jeu. "Est-ce que tu veux que Towa, ta super maîtresse te tienne la main ?"
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"Quel crétin ! Tu ferais bien de te sortir cette idée de la tête si tu ne veux pas que ce soit TOI qui lui fasse une petite parade."

Reflets de son courroux, plusieurs petits cailloux maculés de boue viennent ponctuer la remarque, en finissant leur course sur l'arrière de ton crâne. Traîtresse. Légèrement recroquevillé, tu fais rouler ton regard sur les alentours, à la recherche d'une présence alliée, mais ne trouves rien ni personne susceptible de venir à ton secours en cet instant. Finalement, tes yeux terminent leur route face à la kunoïchi, sur le front de laquelle apparaît une petite veine qui ne laisse rien présager de bon. Tu déglutis tel l'enfant prit la main de le sac, en t'imaginant dandiner de l'arrière-train, pendant que tu passes et repasses devant un cerf interloqué de voir un humain se mouvoir ainsi devant lui. Puis, tu chasses rapidement l'image peu, voire pas racontable, qui s'invite immédiatement après dans ton esprit, une grimace de dégoût inscrite sur le visage. Towa est bien capable de mettre ses idées à exécutions si tu pousses le bouchon un peu plus loin, et tu n'as pas du tout envie de finir comme ce que ton imagination t'a laissé paraître. Tu adresses finalement à ton amie un grand sourire faussement désolé, toutes dents dehors.

C'est parti pour l'entraînement. Première tentative, premier échec, accompagné d'une mine désabusée de la part de ta senseï du moment. Vindicatif, tu lui demandes une justifications en bonne et due forme, râlant de voir ta monture prendre la poudre d'escampette. Les explications cinglent.

-Tu ne trouves pas ça bizarre d'envoyer un kunai et d'attendre que ton jutsu tombe du ciel ? Répètes-tu dans un grognement teinté d'amusement, alors qu'elle marque une pause dans sa phrase avant de continuer.

"C'est un peu comme balancer un parchemin explosif sans utiliser le Katsu pour le faire exploser, parfaitement inutile. Le chakra que tu as insufflé dans l'arme, tu dois veiller à ce qu'il se déverse, dans l'ombre de la cible."

Super maîtresse te prend pour un cancre. En même temps, tu lui as donné du grain à moudre. Tu répliques instantanément.

-En même temps, le kunaï il tombe bien du ciel hein...maugrées-tu d'un air blasé, marqué d'une mauvaise foi évidente...et puis les mudras, c'est vachement surfait de nos jours...poursuis-tu, les yeux plissés, un sourire espiègle au coin des lèvres et une main sur l'arrière de la tête.

Bon d'accord, tu aurais pu prendre le temps de réfléchir deux secondes par toi-même, mais c'est beaucoup plus amusant de jouer un rôle et d'essayer de s'y tenir, surtout quand on s'attaque à un truc pas toujours passionnant, comme peut l'être l'apprentissage de techniques. Ce que la jeune femme vient de te dire n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. En quête d'attention et de sérieux supplémentaires, tu t'allumes une cigarette de salvia que tu consumes paisiblement, en visualisant mentalement les différentes étapes du jutsu. En toute logique, c'est le mudra du rat qui doit être utilisé, comme pour les techniques de base de la manipulation des ombres. Après tout, le kagemane shuriken n'est autre qu'une réplique du kageshibari mais à distance. Donc, si tu récapitules, d'abord tu cibles une ombre dans laquelle planter une arme, puis tu malaxes ton chakra avant de le rediriger dans la lame. Ensuite tu lances le kunaï, le shuriken ou quelque arme pointue que ce soit, puis au moment où il se plante, tu réalises le mudra du rat pour expulser le chakra dans l'arme et le faire se répartir sur toute l'ombre adverse. Super pratique cette technique en fait. Bien aidé par un calme spirituel retrouvé, tu envisages déjà une petite dizaine d'utilisations possibles pour cette technique.

La pluie ne cesse de s'abattre, redoublant même de violence. Complètement détrempé, tu t'apprêtes à appliquer le schéma imaginé juste avant quand la manipulatrice d'ombres place une approche invisible, digne des plus grandes parties de shoji.

"Est-ce que tu veux que Towa, ta super maîtresse te tienne la main ?"

-Hein? Quoi? Intuitif...oui! Réfléchi...non! Égaré...je sais pas...

Pris de court et totalement apaisé par la sauge des devins, celle-là, tu ne l'as pas vu venir. Contrairement à ses habitudes, la blonde entre dans ton jeu. Mieux, elle te prend à ton propre jeu, tes joues rosissant légèrement devant la spontanéité de la chose. Aller, reste pas planté là. Trouve une réplique pour vite passer à autre chose. Tu regardes sa main, puis la tienne, au bout de laquelle la cendre s'accumule sur l'extrémité de la cigarette incandescente. Tu lèves les yeux vers la fille, interrogatif.

-Tsssss...tu tires une lattes...hum...une autre bouffée de fumée...hmmmm...un petit sourire en coin...c'est une demande en mariage? Finis-tu par interroger en tournant les talons sans attendre sa réponse.

Une question sur une autre question, c'est pas mal aussi quand tu es pris au dépourvu. D'ailleurs, ta phrase te donne une idée.

La pluie ruisselle sur ta tignasse puis s'égoutte au bout de chacune de tes dreadlocks pendant que tu furètes un peu partout, en imitant maladroitement l'aboiement de la biche. Il est là, à une cinquantaine de mètres de ton point de départ, planqué derrière un fourré. Il n'a pas fuis bien loin finalement. Il ne faut jamais sous-estimer l'abnégation d'un cerf en période de reproduction.

Afin de prendre un peu de hauteur, tu t'agrippes à la première branche venue, t'y hisses d'un mouvement agile, en maintenant une distance respectable entre l'animal et toi, puis imprègnes l'un des kunaï de ton chakra. Alors que tu ajustes ta visée le plus précisément possible, le bois sur lequel tu te trouves, rendu glissant par l'humidité, se dérobe sous tes pieds. Ton arme part n'importe comment et vient se figer à deux bons mètres de l'animal qui bondit avant que tu n'aies eu le temps de réaliser ce qui t'arrive. Tu retombes sur le cul, deux mètres plus bas, couvert de boue. Bordel, le voilà qui se remet à gambader. Pas question de le perdre de vue cette fois. Tu remontes prestement sur ta branche avant de poursuivre l'animal en sautant d'arbre en arbre. A plusieurs reprises,  tu manques de déraper à nouveau, mais te rattrapes de justesse à chaque fois.

L'autre se sentant menacé, ne semble pas décidé à s'arrêter, ce qui rend la technique plus difficile à appréhender. Un peu de challenge, ça ne fait pas de mal. Tu aimes ça. Ainsi, après quelques minutes de course poursuite, tu juges ton angle de visée assez sûr pour retenter l'expérience. Tu insuffles à ton second kunaï un peu de ton chakra et vise avec justesse une zone située à une trentaine de centimètres de la bête, en prenant en compte sa vitesse de déplacement. Au moment où la pointe se plante, tu réalises le mudras du rat, stoppant net la marche en avant du pauvre cerf, tout étourdi par l'imprévisibilité de ce qui lui arrive. Immobilisation réussie. La classe.  Un animal c'est bien, mais un humain c'est mieux pour totalement valider ta réussite. Tu auras bien l'occasion de tester ça plus tard dans la journée, pendant la mission. En attendant, tu as tout ce qu'il te faut pour assouvir ta gentille vengeance.

Lorsque tu réapparais devant Towa, tu es suivi du cerf, qui semble résigné et t'accompagne bien malgré lui, tenu en laisse par un kagemane. Tu plonges ton regard dans celui de la kunoïchi, un air mutin accroché au visage.

-Pfiouuu...ça y est super maîtresse-chwan, je l'ai enfin eu, et en plus grâce à la technique que tu m'as enseigné...tu veux monter dessus? C'est mon cadeau de mariage...tu déploies un grand sourire avant de reprendre...bon, je crois bien qu'on a mérité un peu de repos, faut se recharger un peu. Étant donné la pluie, vaut mieux qu'on s'abrite dans l'une des cabanes...proposes-tu en pointant du doigt la plus proche des constructions...je te montre la chambre nuptiale? Hu hu hu hu...ricanes-tu, avant de relâcher l'animal et de grimper par l'échelle de corde.

Une fois là-haut, tu retires tes habits jusqu'à te retrouver en sous-vêtements, les essores abondamment, puis les étends sur un fil adapté à cela, avant de t'allonger, prêt pour une petite sieste régénératrice. Ce n'est que deux heures plus tard que tu rouvres les yeux. Tu te rhabilles, prends le temps de vérifier que tout est en place et invites Towa à se mettre en position. A l'extérieur, la pluie a enfin cessée. Elle laisse apparaître un soleil couchant qui se réverbère sur plusieurs gouttes d'eau se balançant au bout des feuilles encore accrochées à leurs arbres.

-Il est temps Towa, mets-toi en place, nous n'avons plus que quelques heures devant nous, et vu qu'on n'est jamais assez prudent, autant anticiper...

Tout est en place lorsque le fuinjutsu annonciateur d'envahisseur, placé dans l'après midi, se déclenche. Une épaisse brume se répand dans la zone couverte par la technique, tandis que quelques bruit de pas se mettent à résonner dans le silence de la forêt. Une dizaine d'hommes à tout casser.

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-Tu ne trouves pas ça bizarre d'envoyer un kunai et d'attendre que ton jutsu tombe du ciel ?

Un son situé entre le soupire et le grognement s'échappe de mes lèvres. Je n'ai clairement pas besoin d'un perroquet. Heureusement que la bêtise n'est pas contagieuse puisque dans le cas contraire, le clan Nara n'existerait déjà plus à cause de la bêtise transmise par cet homme et, l'espèce humaine toute entière serait en déclin. Heureusement que Shika n'existe qu'en un seul exemplaire. Enfin... un exemplaire, hein ? Cet homme détient malheureusement les secrets du Kage Bunshin, autrement dit, il peut créer des clones aussi...Shika que lui... Je me demande d'ailleurs si nous n'aurions pas fait quelque chose pour fâcher les dieux...

-Hein? Quoi? oui! non! je sais pas...

Malgré le temps pluvieux, un sourire triomphant presque lumineux apparaît sur mon visage. J'ai réussi à déstabiliser mon ami, et pas qu'un peu. Je suis plutôt fière de mon coup, ce n'est pas tous les jours que j'obtiens une telle réaction. Cependant, si je me suis laissée aller quelques instants, je me reprends aussitôt, songeant à ma double mission : éloigner Shika de ses parents pour qu'ils aient la paix pendant un moment mais aussi et surtout chasser ou tuer les bandits qui ont élu domicile dans les environs.

-Tsssss...hum...hmmmm...c'est une demande en mariage?

"..."

Mes joues rougissent. Insupportable, ce grand enfant... Je reste immobile, sous la pluie, laissant l'eau s'infiltrer sous mes vêtements pour ruisseler le long de ma peau. Je le regarde s'éloigner. Puis, lorsqu'il disparaît de mon champ de vision, je vais m'installer contre un arbre. Les yeux fermés, je songe à ce que je ferai en rentrant chez moi, après cette mission. Je prendrai un bon bain chaud, je lirai quelques poèmes et je dormirai pour pouvoir me pencher, le lendemain, sur la création d'un nouveau jutsu de manipulation des ombres. Le chef de clan réapparaît, au bout de quelques minutes, accompagné du cerf qu'il a laissé fuir, un peu plus tôt.

-Pfiouuu...ça y est super maîtresse-chwan, je l'ai enfin eu, et en plus grâce à la technique que tu m'as enseigné...tu veux monter dessus? C'est mon cadeau de mariage...bon, je crois bien qu'on a mérité un peu de repos, faut se recharger un peu. Étant donné la pluie, vaut mieux qu'on s'abrite dans l'une des cabanes...

Malgré les rougeurs sur mes joues, je garde mon calme et tente de m'exprimer d'une voix claire et assurée.

"Ce n'est pas trop tôt."

C'est le commentaire suivant qui achève de me déstabiliser, glissant avant de m'écraser par terre. Mes vêtements sont maintenant recouverts de boue. Je garde le silence et me relève d'un bond, accélérant le pas jusqu'à une cabane, différente de celle indiquée par le Nara. Une fois à l'abri, j'essaie d'arranger un temps soit peu l'état de mes vêtements et je m'allonge, fermant les yeux pour me reposer, sans pour autant me laisser tomber dans les bras d'Inari. Au bout d'un moment, Shika vient me chercher...

-Il est temps Towa, mets-toi en place, nous n'avons plus que quelques heures devant nous, et vu qu'on n'est jamais assez prudent, autant anticiper...

Je hoche la tête et me prépare aussi vite que possible avant de vérifier les pièges déjà mis en place et de me positionner à un lieu stratégique. J'ouvre l'oeil et tend l'oreille. Bientôt, le Fuinjutsu placé par l'hyperactif annonce la présence d'intrus. La chasse est ouverte. Je ne bouge pas de ma cachette, j'attends. Mon partenaire est un peu plus loin. Au moment même où un brigand passe devant moi, un kunai lui fond dessus. Il sont venus sur le territoire Nara pour chasser du cerf, soit, ils n'ont qu'à en assumer les conséquences. Cruelle, moi ? Oui. Injuste, certainement. Mais, quand le monde et les hommes sont pourris, il faut parfois savoir l'être un peu pour survivre. Et puis, peut-on véritablement considérer le fait de protéger un être sacré en éliminant ceux qui le chasse comme mauvais ?

Je sors de ma cachette pour m'installer un peu plus loin et ainsi éviter d'être immédiatement localisée, grâce ou à cause -selon le point de vue- du cadavre. Je vois bientôt s'approcher un petit groupe. Ils sont trois. Silencieux. Cependant, il y en a quelques uns qui s'excitent, de l'autre côté. Je hausse les épaules... Ils sont surement tombés sur Shika. Je descend de mon perchoir et me place sur la route du petit groupe qui a croisé mon chemin.

"Est-ce que parmi vous trois se situe le chef des macaques attardés que nous sommes venus chasser, moi et mon camarade ?"

En regardant leurs têtes d'abrutis je dirais que je suis tombée sur la mauvaise pioche...
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Toujours aussi soucieuse du travail bien fait, Towa ne tarde pas a acquiescer avant de s'exiler pour se mettre en position. Elle possède cette qualité inhérente au personnes les plus consciencieuses, on peut lui faire confiance lorsqu'il s'agit de protéger ce qui lui est cher. C'est notamment l'une des raisons pour laquelle tu lui confierais la sécurité d'Inari et du domaine les yeux fermés. De ton côté, toute lumières éteintes, tu t'installes dans la position du lotus, face à la porte d'entrée, la ficelle devant actionner le jet de makibishis à la main et tu actionnes ta furtivité au cas où. Les bruits de pas émergeant du silence se dispersent rapidement en plusieurs groupes et il ne faut pas plus de cinq minutes pour que tu entendes l'échelle de corde cliqueter contre l'écorce de l'arbre qui soutient la cabane dans laquelle tu patientes. Un, deux. Ils sont trois à grimper, aucun doute là-dessus. Tu ouvres grand les yeux quand apparaît devant toi le premier du trio. Un grand type à la gueule cassé, les cheveux plaqués en arrière et doté d'une composition dans la norme. Si les balafres qui parcourent son visage ne sont pas de nature à rassurer ceux qui lui font face, tu n'as pas besoin d'être senseur pour jauger qu'il ne représente pas une grande menace.

-C'est le moment de passer à la caisse...tonne t-il en accompagnant son invective d'un rire gras.

Malin ou juste chanceux, il vient d'éviter le piège d'emprisonnement placé sur le seuil quelques heures plus tôt et se dirige vers toi, couteau à la main, pendant que l'un de ses acolytes se hisse à son tour sur le petit balcon qui offre un point de vue confortable sur la forêt environnante. Massif, il n'en représente pas pour autant un adversaire de qualité à première vue. Tandis que le premier te menace toujours de son arme en tendant l'autre main, persuadé que tu vas rapidement lui céder les trésors que tu es sensé cacher, tu tires sur la cordelette qui libère les makibishis. Les petites pointes ninjas filent dans sa direction, certaines se plantant dans ses chairs quand le reste vient s'éparpiller au sol, tout autour de lui. Le second se met à brailler en avançant d'un pas.

-Salopard, tu fais qu...

Il n'a pas le temps de finir que plusieurs bandelettes de papier s'enroulent autour de sa jambe pour l'immobiliser dans un cri de surprise mêlé d'inquiétude.

-Qu'est ce que?

Au moment même où le troisième pointe le bout de son nez, d'un bond tu te redresses et fonce droit sur ta première cible, qui t'offre une petite danse improvisée en se piquant la plante des pieds sur tes makibishis, un air bien moins serein que précédemment accroché au visage. D'un coup d'épaule, tu repousses le contrevenant sur son camarade de derrière, toujours immobilisé, avant d'asséner pour chacun un coup de la tranche de la main sur la nuque pour les assommer simultanément. Le troisième, un type aux joues creusées par l'âge et une malnutrition palpable, se rue sur toi sans réfléchir. Faisant bonne utilisation de ta vitesse très largement supérieure, tu l'esquives d'un pas sur le côté et places une jambe sur son chemin en posant une main dans son dos pour accélérer un peu plus son mouvement. Il bute sur ton pied et chute la tête la première, le choc s'accompagnant d'un bruit sourd au moment du rebond. Il se redresse, tremblant sur ses maigres jambes.

-T'qui toi? J'veux pas d'ennuis mais j'pas eu l'choix...l...l'temps sont durs et m'famille a b'soin d'manger...

-Et après? Vous êtes ici sur une terre sacré sur laquelle il ne fait pas bon chasser le cervidé...quiconque s'y essaye repart les deux pieds devant...dis-tu d'un ton monotone et froid, un œil noir plongeant dans ceux de ton opposant, avant de poursuivre...quant à ces cabanes elles m'appartiennent et les gens qui y séjournent sont sous ma protection...

L'autre hésite, tremblant de tout son être.

-Mais je...je...balbutie t-il.

-Va t-en d'ici et ne reviens plus...je te promets de faire tout mon possible pour que ta famille et toi mangiez à votre faim, alors pars et oublie daims, chevreuils et tout ce qui s'en rapproche de près ou de loin...reprends-tu, ferme mais compatissant.

Ses yeux se remplissent de larmes qui finissent par couler le long de ses joues.

-Je ne regarderais pas des êtres humains mourir de faim sans réagir si j'en ai la possibilité...conclues-tu, d'une voix redevenue plus douce, à l'image des traits de ton visage.

-J'voulais pas ça m'sieur...j'vlais pas ça...marmonne t-il, ses mots se perdants dans ses sanglots tandis qu'il retombe à genoux.

Tu l'aides à se relever et lui montre la sortie, qu'il s'empresse de rejoindre avant de disparaître dans la nuit. Tu ligotes solidement les deux autres ensembles avant de les suspendre dans le vide à la branche la plus proche. Si tu peux faire autrement, tu n'as aucune envie de les tuer. D'autant plus si tous sont comme celui que tu viens de laisser fuir, motivés par des raisons qui leur échappent. Pas sûr que ta coéquipière soit aussi magnanime, mais en ce qui te concerne, seule la tête compte. Trouver leur chef, apparemment plus apte à combattre que ses comparses si l'on s'en tient aux informations recueillies la veille, et lui faire mordre la poussière. C'est lui qui tire les ficelles et le stopper devrait mettre un terme  à toute cette mascarade.

Au loin un cri a retentit. Un cri d'homme. Sans doute l’œuvre de ta coéquipière. Curieusement, plus personne ne vient par ici. Un mauvais pressentiment. Tu t'empresses de regagner la terre ferme, te diriges vers l'endroit d'où provient le hurlement de douleur entendu un peu plus tôt, puis te hisses sur une branche pour finir la route en sautant d'arbre en arbre. Une succession de bonds simiesques que ne renieraient pas vos voisins Onryou. Si le chef du groupe ne s'est pas pointé par chez toi, alors soit il se planque, soit il est du côté de Towa. Arrivé dans la zone recherchée, tu scrutes les environs et finis par tomber sur la kunoïchi Nara aux prises avec plusieurs autres brigands qu'elle semble maîtriser aisément, lorsque le tronc sur lequel elle se trouve s'enflamme sous les assauts répétés de plusieurs boules de feu à l'attention de la jeune femme. Tu es encore trop loin pour intervenir, mais prend soin de repérer l'endroit d'où provient l'attaque avant de te diriger vers le lieu en question, sans toutefois pouvoir voir la personne qui vient de passer à l'offensive avec ce que tu apparentes à une technique Katon. Sans doute le chef recherché.
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"C'est pas parce que t'es bien foutue que tu vas t'en sortir comme ça !"

"C'est toi qu'a tué notre pote ?"

"File-nous ton oseille !"

Immobile, les bras le long du corps, dans une posture neutre, je les observe. Je ne réagis pas à leurs propos. Ils n'ont vraiment pas l'air de compter le chef parmi leurs rangs. Ils semblent stupides, ils sont pathétiques. Ce n'est pas avec ce comportement qu'ils vont me convaincre de les épargner.

"..."

Un brigand se jette sur moi en hurlant comme un attardé, je fais un pas de côté et je pivote sur mon pied droit. Ma main gauche saisit le poignet droit de l'individu que j'envoie par terre à l'aide d'une prise d'aïkido. Bien que je ne sois pas adepte du Taijutsu, maîtriser les mouvements élémentaires du combat au corps à corps est un impératif pour un ninja. Ils n'ont pas l'air de savoir maîtriser le chakra. Ils ne méritent même pas que j'emploie mon chakra contre eux.
Un second adversaire arrive, je pare un coup de poing avec la paume de ma main droite, puis un autre avec la gauche. Le dernier vilain canard se positionne derrière moi pour m'assoner un coup d'épée, il reçoit un coup de pied dans l'estomac. Puis, l'autre en reçoit un à son tour, après que j'ai esquivé son coup de boule.
D'un bond je grimpe sur une branche d'arbre. J'observe les trois idiots qui se relève tant bien que mal tandis que ma main caresse le parchemin explosif caché sous mes vêtements. Devrais-je prendre mon temps ou plutôt en finir vite ? Ces gens ont commis une faute impardonnable en chassant des cervidés et en ayant l'intention de le faire. Or, quiconque ose faire du mal à une de ces créatures sacrés encourt la peine de mort.

Une odeur de feu parvient à mes narines tandis que je sens le tronc de l'arbre se fragiliser. Je saute sur le côté. Il s'effondre sur deux des trois brigands. Il est brûlé. Je fronce les sourcils. Cet impact... Ce n'est pas naturel et ne peut être créé par une action de friction ou autre moyen humainement possible. Une technique Katon ? Surement. Mon regard parcourt les environs. Je suis aux aguets. Je m'éloigne de quelques pas de l'arbre. Le chef du groupe ? Cela semble possible... Mes yeux se posent sur les trois idiots l'espace d'une fraction de seconde.
Une boule de feu fond sur moi. Cependant, un tronc d'arbre se substitue à mon corps qui repose maintenant sur une branche d'arbre, quelques mètres plus loin, caché par le feuillage aux couleurs d'automne. J'ai repéré, approximativement, l'endroit d'où provient l'attaque. Or, si ce n'est pas l'envie qui me manque de donner une bonne correction à celui qui a osé mettre le feu à cette sublime forêt et m'attaquer dans le dos, je ne peux abandonner les trois autres brigands ainsi. Je saisis donc mon unique parchemin explosif et l'accroche à un kunai que j'envoie vers les trois idiots. Je sors de ma cachette et me dirige vers la zone où je soupçonne que se tient l'homme.

J'aperçois Shika du coin de l'oeil... Un sourire discret se forme sur mes lèvres. L'autre ne doit pas avoir vu mon ami. Son attention étant centrée sur moi, il ne va certainement pas le remarquer aussi facilement, lui offrant ainsi la possibilité de se glisser derrière lui. Je m'arrête donc pour le distraire et gagner un peu de temps.

"Est-ce que je pourrais avoir l'honneur de connaître le visage de l'être qui m'a vilement attaqué ?"
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Au sens propre comme au figuré, ça sent le roussi. Calé sur ta branche, tu observes Towa se débarrasser  de quelques faibles profanateurs, tandis que l'arbre à côté continue de flamber. La kunoïchi en rajoute une couche en faisant sauter un parchemin explosif, pendant que tu tentes de lui indiquer ta présence, furtivité toujours active. Elle finit par te repérer, puis tente de faire gamberger celui qui se cache dans les ombres offertes par la nuit, identifié comme le chef du groupe.

Il n'est manifestement pas très réceptif aux demandes de la jeune femme. En bon ninja, il n'a pas du tout l'air décidé à exhiber sa tronche devant la première personne venue et préfère répondre par une volée de senbons munis de clochettes qui filent droit sur leur cible, avant de finalement apparaître au-dessus d'elle quelques secondes plus tard, après avoir rapidement atteint la mi-hauteur de l'arbre encore en bonne santé le plus proche. Sans laisser le temps de la réflexion à la Nara, il se laisse tomber dans sa direction, muni d'un parapluie qu'il ouvre pour ralentir sa chute – c'est du moins ce qu'il laisse croire – puis fait rapidement tourner l'objet sur lui-même avant de le lâcher en signant quelques mudras.

*Jouro senbon*

Toujours dans le même axe de rotation, le parapluie transformé en arme pour l'occasion, se met à craché une pluie de senbons sur ta partenaire. Après que tu l'ais distinctement repéré, tu parviens à te placer derrière lui, toujours perché sur une branche d'un arbre voisin, juste au moment où il atterrit sur ses pieds, prêt à enclencher sa prochaine attaque. C'est le moment.Tu saisis deux kunaïs et malaxes ton chakra avant de le redirigé vers l'une des pointes. Tu lances d'abord celle vierge de toute énergie spirituelle, immédiatement suivie de la seconde, imprégnée de ton chakra. Alerté par ses dons shinobis, d'un réflexe surhumain, il parvient à éviter la première lame qui poursuit sa route jusqu'au premier tronc sur sa route. Cependant, cette esquive à au moins l'avantage de lui faire interrompre son offensive à l'attention de ton amie. Jugeant le second couteau ninja bien trop loin de sa position, il ne daigne même pas bouger pour s'en éloigner, préférant concentrer toute son attention dans la recherche de celle ou celui qui l'a attaqué dans le dos.

Lorsqu'il découvre enfin ta cachette, il est déjà trop tard pour lui. Le kunaï planté dans la boue, à une trentaine de centimètres de ses pieds, tu en termines avec les mudras nécessaires à la technique.

*Shuriken kagemane*

Le chakra insufflé à la lame fait son office en se mêlant à l'ombre de ton adversaire qui se retrouve tout surpris d'être ainsi immobilisé. Tu enchaînes immédiatement par un kagemane pour prendre possession de ses déplacements, un petit sourire aux lèvres. Blême, il essaye bien de se libérer en s'agitant, mais rien n'y fait.

-Lâchez-moi immédiatement...s'insurge t-il les yeux exorbités par la colère d'avoir ainsi été ferré.

Plutôt que de répondre à sa demande, tu fais silencieusement quelques pas dans sa direction, pour stopper ta marche à un mètre de lui.

-C'est bien ambitieux de venir de nuit sur un territoire où résident des manipulateurs d'ombres...qui plus est pour y chasser des cerfs pendant le brame et piller des baraques qui sont notre propriété!

Tu détournes la tête pour chercher ta coéquipière du regard en l'interpellant.

-A toi de jouer Towa...

Après t'être enquis de l'état de la kunoïchi, tu remarques qu'elle a habilement évité les attaques de votre opposant. Si tu es bien évidemment heureux de la savoir saine et sauve, tu n'en rages pas moins en pensant au repas aux chandelles qui est en train de s'envoler. Tu plonges ton regard dans celui de la fille aux cheveux blonds et lui adresses ton plus beau sourire mesquin. Celui qui sous-entend la connerie à venir. D'un coup, tu t'élances vers la kunoïchi et, alors que tu passes à deux bons mètres sur sa gauche, l'autre, toujours lié à ton kagemane, s'élance en parallèle, droit sur elle, paume de main visible et prête à lui envoyer une gifle bien sentie, sans qu'il comprenne réellement ce qui est en train de se dérouler.

Qu'elle en finisse avec lui certes, mais il ne faut tout de même pas déconner. Il est hors de question que ce dîner te passe sous le nez sans avoir tenté quoi que ce soit. Si l'autre n'est même pas capable de l'égratigner, tu vas lui filer un coup de main.

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*SPLAF*

Les yeux écarquillés, le visage orienté vers la diagonale gauche, je suis silencieuse. Une rougeur est apparue sur ma joue droite. Une sensation désagréable de picotements a envahi cette zone de mon visage. Je reste immobile quelques instants avant de lever le regard vers Shika, une expression d'incompréhension plaquée sur ma face. Les lèvres entrouvertes, aucun son ne s'échappe de ma bouche. Je suis sans mot, bouche bée... Mon regard se pose sur l'ombre de mon camarade et parcourt toute son étendue pour arriver aux pieds du chef des brigands.
Je rêve ou...
Il vient de me mettre...
une gifle ?
Je me redresse avant de poser ma main droite sur ma joue. Je marmonne quelques mots, inintelligibles pour les deux hommes, comme une incantation magique, avant de lâcher un hurlement.

- SHIKAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !

Que s'est-il passé ? Ayant aperçu Shika avant l'ennemi, j'avais décidé d'attirer son attention, pour qu'il n'aperçoive pas mon ami, afin que ce dernier puisse venir à bout du brigand en un temps minimum. J'ai esquivé, comme je le pouvais, les assauts du bandit qui ne mit pas bien longtemps avant d'être immobilisé par mon partenaire. Cependant, celui-ci a décidé, pour une raison que j'ignore, de me gifler par le biais de l'autre idiot.

Je tousse. J'ai crié tellement fort que je m'en suis fait mal à la gorge. Cela fait des années que je n'ai pas ainsi crié. Mais, personne ne m'a jamais ainsi humilié. Je n'ai plus l'âge de recevoir des gifles. J'aurais pu le comprendre si j'avais fait quelque chose de mal... Mais jamais par le biais d'une personne sous l'influence d'un Kagemane. J'emploie une technique de ma conception pour créer une faux à partir de mon ombre, décapitant le bandit.
Mes muscles tremblent, alors je resserre la prise de ma main droite sur mon arme, faisant fi du sang qui a giclé sur mon visage. Je ferme les yeux. J'inspire. J'expire. Je penche la tête sur le côté, en ouvrant les yeux avant de prendre la parole, calmant mes tremblements.

"Tu veux bien m'expliquer ce qu'il s'est passé ?"

Je sais ce qu'il s'est physiquement passé, mais je veux savoir ce qu'il avait dans le crâne. Je reste silencieuse quelques secondes avant de rire. Mon ombre reprend sa forme initiale tandis que je me rapproche du Nara, l'air incrédule. Je ne vois qu'une seule raison qui aurait pu le pousser à faire ça, son histoire de dîner.

"Ne me dit pas que c'est pour cette histoire de dîner aux chandelles ?"

Que ce soit à cause de ça ou non et, même avec son intervention, le brigand m'a touchée. Et, je n'ai pas dit que je refusais de jouer au jeu de Shika. J'ai donc acquiescé par défaut. De ce fait, je lui dois un dîner aux chandelles. C'est un Nara, un habitant d'Inari. Or, je ne dois mentir à Inari ou la trahir et, par extension, je ne peux trahir un Nara ou un habitant de la forêt.
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Le chef du petit groupe se retrouve être le pantin de la manipulation des ombres, et tandis qu'il s'approche à grands pas de la kunoïchi, tu retiens ton souffle. Le dîner supposé est au bout de cette action. Et VLAN.

-Oups...

Alors que tu as utilisé la main du chasseur de daim pour viser l'épaule de la kunoïchi et ainsi lui éviter l'humiliation d'un visage rougi par une gifle aux allures parentales, la jeune femme, sans doute surprise de voir l'autre fondre sur elle, a initié un léger et malencontreux mouvement. La claque résonne sur sa joue, avant qu'elle ne pousse un hurlement à réveiller les morts, qui ne présage rien de bon pour ta pomme dans les heures à venir. Votre adversaire, le visage couvert des postillons d'une Towa un peu trop énervée, écarquille de grands yeux ronds quand une faux d'ombre s'abat sur lui. Sa tête roule sur le sol, tandis qu'après avoir dissipé ton kagemane une demi seconde avant l'impact, tu t'émerveilles devant la technique employée. En voilà une que tu n'as jamais vu. Somptueux. Nul doute que tu tanneras un jour la Nara pour qu'elle te l'enseigne. Mais vu son état spasmodique et les regards courroucés qu'elle te lance, l'heure n'est assurément pas à l'apprentissage. Les yeux fixés sur tes pieds, tu te recroquevilles, tel l'enfant qui n'ose avouer sa faute bien qu'il ait été pris la main dans le sac. Ou sur la joue, c'est selon.

"Tu veux bien m'expliquer ce qu'il s'est passé ?"

De quelques mouvements de tête de la gauche vers la droite, tu lui réponds par la négative, la mine contrite et silencieux comme jamais, ajoutant à la panoplie du parfait innocent un rapprochement de tes deux index, qui  se frottent l'un contre l'autre d'un air gêné, pendant que tu tentes de fuir le regard de ton amie en sifflotant légèrement. Ne manque plus que l'auréole et les ailes pour parfaire le tableau.

"Ne me dit pas que c'est pour cette histoire de dîner aux chandelles ?"

-Hum...euh...d'accord...je ne te le dis pas...

N'empêche, aussi sournois soit le procédé, maintenant elle ne peut plus se débiner, du moins l'espères-tu. Tu hésites franchement à prendre tes jambes à ton cou, mais d'une part cela scellerait définitivement ta culpabilité, si tant est que celle-ci ne soit pas d'ors et déjà actée, et d'autre part tu ne peux tout de même pas laisser une tête et un corps, dissociés l'un de l'autre, souiller ce lieu dédié à la nature et au tourisme Maintenant que votre mission paraît accomplie, vous vous devez de faire un peu de ménage pour rendre l'endroit accueillant.

En gardant un œil concentré sur les réactions de la fille, tu te redresses puis creuses dans la boue une fosse commune,  avant d'enterrer les différents cadavres à environs trois mètres de profondeur, puis de relâcher les survivants en leur intimant de ne plus jamais remettre les pieds ici sauf s'ils ont l'intention de voir leur vie raccourcie de quelques années.

-Tout va bien Towa-chan? Interroges-tu à demi-mots en contemplant la rougeur toujours présente sur sa joue.

Tu ajouterais bien quelques vannes à ce propos, mais la veine qui grossit sur son front t'indique qu'il est encore préférable d'éviter cela pour le moment. Si bien que tu embrayes sur le fameux repas en tête à tête, après t'être raclé la gorge pour lui offrir ta voix la plus mielleusement victorieuse.

-Hum...je ne te l'ai pas dit, mais n'empêche...hum...j'ai gagné mon dîner...finis-tu par lâcher en lui souriant à pleines dents.

Tu prends ensuite le temps d'arranger les environs pour effacer toute trace restante des affrontement, sans rien lui demander de plus, préférant attendre qu'elle soit un peu plus calme pour lui adresser à nouveau la parole. Après avoir fait place nette pendant plusieurs minutes, tu reprends.

-Bon ben voilà...c'est ce que j'appelle une mission bien remplie...bravo, c'était un très bon travail d'équipe, même si on peut encore améliorer tout ça...tu m'as impressionné...hum...quel sang froid...finis-tu par lancer en retenant un ricanement stupide...en tout cas c'est une technique de grande classe que tu nous as sorti là...tu es décidément pleine de surprise...ne t'étonnes pas si je te harcèle pour que tu me l'apprennes un jour...j'espère que tu ne l'utiliseras jamais contre moi hein...en même temps si tu en arrives là, c'est que j'aurais vraiment fait quelque chose de fourbe...pouffes-tu discrètement...

Tu détournes les talons et prends finalement le chemin du retour en te promettant d'insister encore auprès du conseil pour rapprocher ces maisons dans les arbres du domaine Nara. Et qui sait, si l'aspect touristique de la chose n'est pas retenu, peut être que tu pourras y trouver une utilité à même de convaincre les anciens. Cela offrirait par exemple la possibilité d'avoir plusieurs postes avancés pour mieux veiller sur les alentours.

-Aller c'est parti. Il est temps de rentrer Towa-chan...on en a au moins pour la nuit, alors autant faire un peu la causette...tiens d'ailleurs, je sais pas si je t'ai parlé de mon idée pour améliorer l'attractivité des cabanes...je pensais proposer aux Onryou de gérer le côté animation...imagines le truc...poursuis-tu en faisant de grands geste sensés mimer les actions du clan voisin...on propose une sorte de thème vie sauvage, les gens se baladent sur les sentiers forestiers et paf, Maho et ses potes débarquent dans leur version mi homme  mi animal pour effrayer tout le monde...un grand singe par là, un renard par-ci, le top...on pourrait même utiliser Miraï et Jiyruu pour occuper les enfants...conclus-tu dans un large sourire...tu crois que c'est une bonne idée?

Inénarrable, tu déploies des trésors d'imagination pour proposer des idées toutes plus farfelues les unes que les autres. La route du retour s'annonce longue pour Towa.
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