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Ô Conseiller, apprend-nous tes savoirs.

Zhao Yu
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Six heures du matin.
Terrain d’entraînement de Suna.


Froid. Il faisait encore assez froid pour que Wataru trouve la température agréable. Cette journée commençait plutôt bien. Il avait été convoqué avec Yamamoto sur les terrains d’entraînement ce matin même par le Haut Conseiller. Pourquoi? Il n’en avait clairement aucune idée mais cette perspective le réjouissait. Frayer avec l’intelligentsia de Suna allait sans doute lui permettre d’étendre son réseau d’influence et de redorer le blason familial petit à petit.
Levé aux aurores, il avait peu dormi, bien trop excité en pensant à ce qui les attendait. Après tout, son équipe avec Yamamoto était nouvellement formée et Akihiko désirait sûrement faire un point avec eux. Pensant arriver le premier, il avait trouvé le vieil homme assis en plein milieu du champ d’exercice, méditant et effectuant d’étranges exercices de respiration.
Un sourire se dessina sous son masque. Jamais aucun homme de plus de cinquante ans n’aurait pu être aussi bien physiquement que Yamamoto Hidenori. Même s’ils se connaissaient depuis peu, le Tengu avait rapidement respecté cet homme au caractère bien tranché et à la musculature impressionnante. L’avoir comme leader ne le dérangeait en rien bien au contraire. Ce dernier semblait avoir une expérience du combat assez grande et le simple fait qu’il soit en vie en disait long. Il en apprendrait beaucoup à ses côtés et le supporterait au mieux de ses capacités, bien trop maigres à son goût.

S’asseyant en face du vieil homme, il entreprit de se mettre dans la même position que lui et d’effectuer les mêmes exercices de respiration. Le vieillard était avare de mots et il ne les dispensait qu’avec parcimonie. C’était là un reflet de son âge élevé. Puis comme il se dit chez les sages de Suna, la parole est d’argent et le silence est d’or.
Sans un bruit, ils ressemblaient tous les deux à deux statues, l’une de chair, l’autre de bois, immobiles au milieu d’un grand terrain vague. L’ascète face au yokai. L’homme face au surnaturel. Un tableau bien étrange vu de loin.

A l’abri derrière l’armure de bois, le Shirogane attendit que son senseï rompe sa méditation pour le saluer.

Bonjour Yamamoto-san

Des pas se firent entendre un peu plus loin tandis que le vieil homme hochait la tête pour le saluer. Sans doute Kayaba-sama arrivait-il. Se relevant doucement, il se tourna en direction des sons qu’il venait de percevoir. Un long cure-dent blondinet au teint pâle se dirigeait vers eux d’un pas nonchalant. Du peu qu’il se souvienne, il s’agissait du Haut Conseiller.
Que pouvait-il bien leur vouloir? Wataru passa ses mains dans son dos et attendit que celui-ci arrive à leur portée, légèrement en retrait par rapport à son chef d’équipe.
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Kamiko Fumetsu
Kamiko Fumetsu
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Kamiko Fumetsu



Cinq heures trente
Terrain d’entraînement

Enveloppé dans les multiples replis de mon shihakusho, je me dirigeais d’un pas lent vers le centre de l’arène. J’avais mal dormi, encore hanté par ces rêves étranges, le visage de ma défunte femme revenant sans cesse me harceler. Une trace psychologique indéniable du combat contre la femme d’Uzushio. C’était à cause de sa propension à me plonger dans les recoins ténébreux de mon propre esprit que j’avais transmis une demande au Haut-Conseiller d’enseigner la technique de dissipation des Genjutsu – le Kai - à l’équipe Sasori. Je ne voulais pas que mon protégé vive la même expérience que moi, à savoir être hanté par des cauchemars immondes de cruauté. Il pourrait penser que cette convocation était inutile mais allait me remercier plus tard, lorsqu’il pourra se sortir d’une situation épineuse. J’étais sorti de ce combat changé, troublé par la facilité qu’avaient certains ninjas à altérer la réalité. La dépense morale, supérieure à tout ce que j’avais vécu auparavant, m’avais marqué à vie.

Je m’assis, là, dans le sable, quelques grains se logeant dans mes chausses. Malgré le déconfort d’une telle intrusion, je me mis en tailleur, tentant de calmer mon esprit troublé. Ma respiration était lente, mes yeux clos. Tout d’abord, quelques images récurrentes venaient m’agresser, puis, le silence. Un silence assourdissant, paralysant, presque malicieux. Une sorte de voile noir cachant au monde ses horreurs. Les quelques trouées dans la noirceur promettaient souffrances et ignobilités. Inexorablement, telle la marée, les malicieuses réminiscences des craintes passées s’insinuaient en moi, scarifiant mon âme un peu plus, toujours plus. Ce combat m’avait brisé plus que je ne le pensais. Serrant les dents, je combattais le mal sinueux, tentant tant bien que mal de cicatriser les ouvertures laissées par les illusions puissantes de l’uzujin.

Six heures

Un lac paisible. De l’eau coulant depuis le haut d’une cascade gelée, transformant le paysage de l’hiver au printemps. Des pousses grandissant pour former la finalité de leur vie ; une rose magnifique aux pétales pourpres. Un arbre gargantuesque déployant ses branches vers le ciel inaccessible. J’étais en paix. J’ouvris les yeux. Un masque de bois rougeâtre, une marionnette à taille humaine, imitant mes faits et gestes. Mon cœur s’emballa et je faillis bondir sur l’ennemi mais je pus réfréner l’adrénaline pulsant dans mes veines. Le Tengu m’avait probablement imité par respect, au lieu de me sortir de ma méditation agitée. Son salut était sobre. Je répondais de même tout en me levant, craquant au passage les quelques articulations endormies. Il ne fallut pas attendre longtemps avant d’apercevoir le Haut-Conseiller de Suna apparaître avec une foulée précipitée, témoignant de son empressement presque naturel.

« Je vous remercie, monsieur Kayaba d’être venu à ma demande. C’est un honneur pour nous d’être vos élèves aujourd’hui. »


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unbreakable



Wataru, Hidenori & Akihiko


Il y a peu, un de mes messagers était venu à mon bureau, quelque peu affolé, comme s’il venait de voir le diable en personne. Non pas qu’il n’était pas spécialement habitué à voir les terreurs de ce monde, cela dit. Mais pour le coup, il est vrai que voir un Hidenori en sueur, fatigué psychologiquement et vraisemblablement au bout du rouleau doit quelque peu faire un choc. Surtout quand on connaît son lourd passif. En tout état de cause, j’ai pris la peine d’écouter tout ce qu’il avait sur le coeur (et il en avait gros). Tout en l’écoutant, j’ai pris le soin de tout consigner dans un rapport ; c’est important, surtout lorsqu’il s’agit d’une potentielle ennemie de Suna. Mais… une Uzujin ? Aussi proche de Suna ? Voilà de quoi éveiller toutes mes alarmes mentales. Une nation qui se veut pourtant « pacifique » et centrée sur l’économie…
Quelque chose semble se préparer, au loin… Du remue ménage. Une tempête ? Eh bien qu’elle arrive ! Qu’elle vienne, qu’elle goûte aux torrents courroucés de Suna la Belle ! Cette nation pleutre ne sait certainement pas dans quoi elle s’aventure. Ah ça non ! Un sourire presque malsain aux lèvres, je trace ces quelques lignes sur mon parchemin usé ; s’ils veulent la guerre, alors ils seront servis !

Mais pour l’heure, il est important pour moi de préparer mes troupes. Si le vénérable Yamamoto est, somme toute, un puissant guerrier, il ne semble avoir aucune affiliation, aussi subtile soit-elle, avec l’art mesquin et ville de l’illusion. Et pour preuve : il ne sait même pas s’en défaire… à l’instar de son élève, le Tengu de bois. Enfin, après m’avoir conté l’affrontement des deux « colosses », pour le citer, le messager m’a fait part de l’ultime requête du combattant : apprendre de quoi dissiper les ténèbres qui peuvent surgir sur simple volonté d’autrui. Qu’à cela ne tienne, je vais leur enseigner le Kai. Une technique qui, si elle semble simple de prime abord, grandit de concert avec la puissance de son utilisateur.
Hélas, je ne possède moi-même aucun réel talent pour déguiser la réalité ou encore changer mon environnement (si ce n’est en créant des océans temporaires…), aussi je dois prendre quelqu’un avec moi. Quoi de mieux qu’avoir à faire à une illusion pour apprendre à la dissiper, après tout ? Combattre le mal par le mal, telle a toujours été ma devise.
Toujours assis derrière mon bureau, je termine d’écrire le fameux rapport de Hidenori, aussi connu comme « Papychou » (merci Yuuki). Un surnom mignon pour un homme de sa trempe, j’en conviens. De quoi pouvoir me moquer s’il échoue, et peut-être pouvoir le motiver à continuer. Quant au Shirogane, eh bien… Cela peut toujours être utile de pouvoir se rappeler qui est celui supposé contrôler quoi que ce soit.

« Va demander à Masaro de me rejoindre demain matin, dès l’aube, au terrain d’entraînement. Je ne tolérerai aucun retard. Passe également le message à l’équipe Sasori, c’est pour eux que je prends de mon temps, dis-je d’une voix calme et posée. »

Le messager opine du chef et s’exécute, disparaissant en une volute de fumée. De mon côté, je reste encore niché entre le meuble de bois et mon balcon, tantôt perdu dans mes souvenirs, tantôt absorbé par la paperasse administrative, habituelle, mais tout de même nécessaire au bon fonctionnement du village. Bah, de cette façon, Senshi peut enfin profiter de ses enfants et de sa femme (et moi je n’ai pas à m’en occuper, accessoirement). Ainsi, la nuit passe rapidement. Alors que je décide de m’octroyer une pause bien méritée, accoudé à mon balcon de marbre et de nacre, je remarque le soleil qui se lève.
Par tous les dieux, c’est moi qui vais être en retard ! Enfin… J’ai encore le droit, mine de rien. N’est pas Haut Conseiller qui veut ; et encore moins intendant ! Aussi je profite de cette précieuse cigarette avant de me mouvoir d’un empressement naturel vers le terrain d’entraînement… vers l’arène que j’ai fait réserver spécialement pour l’occasion. Ainsi, personne ne serait capable de venir nous importuner et donc déconcentrer mes deux élèves du jour.

Masaro m’attend à l’entrée, juste face aux portes. J’imagine que le duo est déjà à l’intérieur. Je souris : parfait. Un hochement de tête (et donc d’un ondoiement de ma Source Dorée), je lui fais signe de me suivre. Ainsi marche-t-il dans mon ombre, discret, sans piper mot aucun. Douce satisfaction que ce silence matinal. La montagne de muscles se trouve déjà debout, les pieds écartés à hauteur d’épaules, comme à son habitude. Wataru, lui, est un peu en retrait, comme pour laisser plus de place aux paroles de son supérieur direct. Chaleureusement, je leur souris et feins une légère révérence. L’utilisateur de Genjutsu m’imite avant de se mettre sur ma droite, presque entre l’Ancêtre et moi-même. Mon océan papillonne et vogue entre les trois minois alors que la politesse du Sage prend le pas sur le reste. Machinalement, je sors une autre cigarette de mon paquet que je m’empresse d’allumer.

« Bonjour à vous deux, Wataru-san, Hidenori-dono, je les salue. Je tends ma main vers la pièce maîtresse du jour. Je vous présente Masaro – peut-être le connaissez-vous déjà – qui sera mon assistant pour ce jour. Courte pause. Comment pourrai-je vous enseigner de quoi dissiper les illusions sans en avoir à portée de mains ? Je lâche, un brin taquin. »

(c) AMIANTE



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Zhao Yu
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D’être ses élèves? AH. Wataru avait dû mal entendre non? Se faire entrainer par le haut conseiller en personne? L’honneur qu’on leur faisait était-il bien réel? Le jeune Shirogane était déjà sensiblement troublé à la suite de cette déclaration. Pourtant, Yamamoto avait bien précisé qu’ils seraient les élèves d’Akihiko. Rien de tout cela n’était très clair jusqu’ici. Son cerveau tournait à cent à l’heure pour essayer de démêler ce qui était en train de se produire. Malgré tout, il perçut une différence chez son chef d’équipe. Quelque chose en lui était différent. Quoi? Il n’aurait su le dire, ne le connaissant que depuis peu. Son aura peut-être. L’impression qui se dégageait de cet amoncellement de muscles ne lui était pas habituelle. Pas cette fois-ci. Que pouvait-il bien lui arriver? Bien qu’en apparence froid, le Shirogane aurait donné cher pour pouvoir aider son chef d’équipe.

Soucieux, il écouta d’une oreille distraite ce qui suivit, caché derrière son masque.
Akihiko allait être assisté par un dénommé Masaro qui venait également d’arriver.
Rapidement, le Tengu le détailla. Un grand homme, cheveux bruns coupés courts, une petite quarantaine d’années bien marquées. Veste ninja standard aux couleurs de Suna, légère cicatrice sur le menton et paire de lunettes noires rondes avec regard sérieux. Un pur produit du village militaire. D’une discrétion bien plus importante que le voyant Haut Conseiller, l’individu se présenta rapidement en temps que ninja spécialisé dans le Genjutsu et les interrogatoires. Il édulcora sans doute son histoire mais tous comprîrent qu’il était maître dans la recherche “active” de renseignements auprès d’éléments étrangers. En d’autres mots, un spécialiste de la torture. Allons bon. Wataru ne jugeait pas spécifiquement ces personnes là et il en fut de même avec Masaro. Son air sérieux et son ton des plus professionnels laissaient transparaitre qu’il ne prenait aucun plaisir à son métier mais qu’il faisait cela par devoir. Tant mieux. Ils étaient dans de bonnes mains du coup.

Voilà aussi ce qui expliquait la mention du mot illusion dans les propos du Kayaba. Ils allaient réellement apprendre à dissiper des illusions. La mention de ce mot sembla faire frémir Yamamoto. Décidément, quelque chose semblait le tourmenter car il était moins calme que d’habitude. Sa respiration était irrégulière et son regard ailleurs. Le jeune Jônin en profita donc pour prendre un peu plus d’assurance et s’avança légèrement.

Je vous remercie de bien vouloir vous occuper de nos cas Kayaba-sama mais…

Il chercha ses mots quelques instants.

Pourquoi nous en particulier?

Plouf. Il venait de jeter son pavé dans la mare. Bien que cet entrainement soit fort bienvenu, il restait curieux sur la question de pourquoi seuls eux deux avaient droit à cela. Il doutait fort que le haut conseiller se déplace uniquement pour encadrer deux membres d’équipes pris au hasard. Il fallait donc tirer les choses au clair pour que le marionnettiste puisse s’exercer en paix. Rien de tel que de la clarté et un peu fraicheur.
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Kamiko Fumetsu
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Kamiko Fumetsu


Terrain d’entraînement de Suna

Il avait pris au sérieux ma requête. « Bien. » Un faible sourire m’éclaircissait le visage, un peu frémissant. Replonger au cœur des ténèbres allait être une expérience des plus désagréables mais il le fallait. J’observai l’individu qui se tenait fièrement aux côtés du Haut-Conseiller de Suna - homme aux surnoms élogieux et laborieux à la fois. Passe-partout, peu de signes distinctifs hormis la cicatrice au menton et une paire de lunette, sobre. « La pire des sortes » pensais-je. Sa présentation terminée, je pouvais concevoir les crimes commis. Il ne me semblait pas avoir une once de malice ou de cruauté en lui, chose d’assez extraordinaire pour les personnes comme lui. Peut-être était-il discret sur ses vices. Peut-être était-ce tellement ignoble que cela nous dépassait, Shirogane et moi. L’attente se faisait longue, contrairement à mon habitude, je rongeais mon frein quant au début de l’entraînement. Il me fallait entrer dans l’action, déjouer les illusions, combattre un ennemi. Reprendre le contrôle de mes pensées, de ma psyché. Un cri lointain. Un toucher morbide. Un regard vide. Mon aide en vain. Je secouais la tête, me concentrait de nouveau sur les professeurs du jour tandis que mon protégé posait la question fatidique. Son manque de tact était sans doute le plus à redouter pour cette séance. Evitant que l’intendant aux cheveux dorés ne réponde à ma place, j’expliquais.

« Il y a quelques jours, j’ai affronté dans les plaines de Karawar une uzujin. Une adepte des illusions. Du genjutsu. Il m’a fallu puiser dans mes dernières ressources pour la mettre hors d’état de nuire. Il m’était difficile de distinguer la réalité du fantasme imposé. C’est donc pour éviter que ce genre de situation ne se répète que j’ai fait la requête d’un entraînement au « kai » pour l’équipe Sasori puisqu’il m’incombe de protéger le groupe. Tu as ta réponse. Concentrons-nous maintenant. »

Je me taisais, d’un air grave, quelques images venant troubler ma vision, mais je me tenais prêt. Je décroisais mes bras, craquais quelques os endormis et attendis. Serrant la mâchoire, j’espérais de tout cœur ne pas revoir les mêmes horreurs qui m’avaient rendu à moitié fou. Je laissais soin à nos tortionnaires de nous plonger dans un monde où l’imagination devenait un outil de destruction.  

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one million voices



Wataru, Hidenori & Akihiko


Aujourd’hui est venu le temps, pour moi, de montrer mon savoir-faire basique à l’un des plus valeureux binômes du village. L’équipe Sasori a donc été convoquée par mes soins, après la demande expresse du Vénérable. Certains pourraient se demander si le duo est reconnaissant, admiratif, s’il peut se demander ce que cela peut impliquer… tout un tas de questions en somme. Tandis que moi… Je n’en ai cure. Vraiment pas. La politique de Suna a toujours claire et simple : une nation élitiste qui n’a pour guerriers que la crème de la crème. L’élite du Sekai. Il est hors de question de laisser quiconque jeter l’opprobre sur notre valeureux village, aussi m’incombe-t-il, parfois, d’aider mes fiers (et puissants) Shinobi à acquérir d’autres pouvoirs et savoirs. C’est pour cela que j’avais d’emblée accepté et répondu à la requête du Yamamoto.
Quant au Shirogane… Sa question est, somme toute, compréhensible. Et, de ce que je crois comprendre, il n’a pas spécialement été mis au courant ou briefé par son supérieur direct. Je continue de sourire alors qu’il laisse tomber un pavé dans la marre, attendant de voir si un chat va s’en approcher. Et c’est ce qu’il se passe. Le Doyen ne me laisse guère le temps de répondre et s’empresse donc de donner sa propre version de la chose. Aussi ne dis-je rien et me contente de hocher la tête, appuyant ainsi ses dires.

« Les Maîtres des Illusions, s’ils sont relativement rares en notre monde, n’en restent pas moins dangereux. Je pointe Hidenori du doigt. Preuve en est. A cet effet, je vais avoir besoin de votre concentration maximale. D’aucuns diront que déceler le rêve de la réalité est chose aisée face à pareil adverse. J’opine de nouveau du chef avant de me reculer pour laisser la place à Masaro, lui indiquant par un signe que c’est à son tour.
- Puisqu’il s’agit d’un entraînement afin d’apprendre le Kai plutôt que mes arcanes mystiques, considérez que la difficulté est réduite de cent niveaux par rapport à ce que vous pourriez rencontrer lors de vos futurs affrontements. Il marque une courte pause et réajuste ses lunettes. De mon côté, je sors une cigarette de mon paquet que j’allume illico. Il s’agit d’une illusion très puissante qui... bah vous verrez bien, hein. Il se tourne vers moi et arque un sourcil.
- Pour s’en défaire… Je souffle ma fumée. Il y a deux solutions. Soit le Kai – et encore, aucun effet immédiat ne saurait être garanti – soit la douleur. Je me tourne vers l’utilisateur de Genjutsu et courbe doucement l’échine. Très bon choix, surtout pour une première, le félicite-je. Tenez-vous prêts, j’ordonne aux deux élèves d’un soir. Joignez déjà vos mains comme je fais, indique-je en préparant l’unique mudra, et essayez de visualiser vos flux de chakra. Ensuite, imaginez comme une éruption de ce dernier sous votre peau, de sorte à perturber l’entièreté de vos sens. Maintenant… bonne chance.
- POUR SUNA ! Scande enfin Masaro, alors que je sens une pression de chakra tout autour de moi - surtout au-dessus, en fait -, avant que le ciel ne semble s'embraser et l'air devenir bien plus chaud. Une gigantesque boule de feu, comme prévu. Ni une, ni deux, je fais ce que je viens d’enseigner à mes élèves pour me sortir de l’illusion avant d’atteindre le point de non retour… Mais vont-ils y parvenir aussi rapidement ? »

(c) AMIANTE



Technique à enseigner:

Technique utilisée par Masaro:
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Une Uzujin? Le vieil homme avait affronté une Uzujin? Etait-ce la femme qu'il avait rencontré lui aussi dans les plaines fertiles? Il y avait peu de chances mais la coïncidence si c'était le cas était des plus fortuites. Apparemment, il l'avait mis hors d'état de nuire. Bon.

Il espéra que ce ne soit pas le cas de l'Uzujin qu'il avait croisé. Bien que visiblement dérangée, cela n'avait pas l'air d'être une mauvaise personne. Du moins, il ne l'avait pas perçu comme ça. Ils allaient donc s'entrainer au Kai. Une bonne idée s'il en était.

Cependant, le Tengu vit un soupçon d'inquiétude ou de tension émaner de son chef d'équipe. Que pouvait-il tant redouter? Avait-il eu tant de mal contre cette shinobi? Non, il ne pouvait pas le concevoir. Au vu de la puissance du Hidenori, peu de shinobis devaient déjà pouvoir lui tenir tête alors en venir à le troubler... Cela le laissa perplexe un moment. Juste ce qu'il fallut pour reprendre sa concentration tandis que Masaro déblatérait son discours sur les illusions.
Blablabla. Moins dangereux qu'en combat réel patati patata. Le Kai ou la douleur. Son oreille se dressa et il vit le Haut Conseiller parler de la technique à apprendre. Visualiser son chakra et le faire jaillir pour perturber ses sens et rompre l'illusion. Okay. Jusque-là, le Shirogane pensait pouvoir le faire.

Enfin... Il n'eut pas le temps de se faire une image de la technique que l'air prit feu, amenant sur eux une gigantesque boule de flammes. La chaleur semblait si réelle et Wataru douta un instant que ce soit un Genjutsu mais Masaro n'avait fait aucun mudra. Cela ne pouvait donc pas être la réalité.
Tandis que les flammes se rapprochaient dangereusement, le Tengu joignit ses mains sous son pantin de bois et se focalisa sur son chakra, tentant de le faire jaillir et bouillir au plus près de son derme et de ses yeux. Quand il sentit la boule de feu au plus proche, il s'écria.

"Kai !"

Soudain, tout redevint comme avant. Plus de boule incandescente, plus de danger imminent. Son échine était pourtant bien dressée comme à l'affût d'un danger réel et il regarda l'armure un instant pour voir s'il n'avait pas été touché. Cette boule de feu n'aurait pas détruit l'armure mais elle lui aurait quand même sans doute fait quelques dégâts. Inquiet, il regarda Yamamoto pour voir si celui-ci s'en tirait à si bon compte.

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Kamiko Fumetsu
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Kamiko Fumetsu


Terrain d’entraînement de Suna

J’écoutais avec avidité les consignes, comme si ma vie en dépendait. Fatalité, c’était bien la marque d’une réalité ; je n’avais pas été capable de me défaire efficacement des illusions perfides de l’uzujin et j’avais failli y laisser ma peau. Je notais mentalement chaque étape à suivre : le mudra, le sentiment d’éruption cutanée chargée de chakra. Il ne me restait plus qu’à le mettre à l’œuvre, confiant dans ma capacité d’assimilation mais moins dans l’illusion provoquée. Crispant ma mâchoire à son paroxysme, j’attendais avec une impatience ne m’étant pas familière, tendu. Le cri du dénommé Masaro résonnait dans l’enceinte de l’arène lorsqu’une vague intense de chaleur vint m’envelopper. Je levais les yeux au ciel. Une vision d’enfer. Un crachat de lave. Une extinction de l’humanité. Mon cœur commençait à se battre follement mais je m’interdisais de paniquer. J’étais en exercice. M’apaisant, j’utilisais la technique enseignée afin de me défaire de l’illusion. Le mudra. La malaxation du chakra afin de le repousser vers ma peau, de l’intérieur à l’extérieur. Les yeux dirigés vers le ciel, paupières fermées. Je poussais un grognement provoqué par la liquidation progressive de mes entrailles. La vision infernale s’estompa dans les airs, aussi surnaturellement qu’elle était apparu. Je poussais un soupir. Mon esprit avait été trop affecté par ce combat mais je ne pouvais me laisser aller. Serrant les poings, je reportais mon attention sur l’auteur du genjutsu.

« Mon ennemi m’emportait dans des torrents de peur, de haine, de douleur avec une puissance inouïe, que je n’avais jamais ressenti auparavant. Je vous suggère de m’attaquer avec la même force de destruction si vous voulez que j’apprenne à réagir efficacement contre ce genre de situation. »

Je m’étais exprimé avec une force tant animée par les séquelles psychologiques laissées par le combat que par l’envie sincère de vouloir affronter plus fort encore afin de me perfectionner. Je savais intimement que le marionnettiste ne m’en voudrait pas d’une telle demande, j’avais confiance en lui.

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kishuu



Wataru, Hidenori & Akihiko


Non sans quelques doutes, le binôme s’est révélé être à la hauteur de cette première étape d’entraînement. Non pas que j’ai pu foncièrement douter de leurs capacités, bien au contraire. Je sais simplement qu’apprendre le Kai n’est pas forcément donné à tout le monde, surtout face à des techniques aussi insipides qu’insidieuses comment peuvent l’être les illusions d’un maître du Genjutsu. Preuve en est, d’ailleurs : il avait fallu quelques temps au Doyen pour se remettre de son affrontement avec la fameuse Uzujin. Quant à Wataru, eh bien… Je ne connais pas grand-chose de lui, alors il m’est dur de pouvoir véritablement le juger. En tous les cas, ils ont réussi à se défaire d’une illusion de bas rang et je ne peux que saluer leur efficacité.
Mais alors que je m’apprête à le faire, après avoir doucement applaudi, c’est au dégarni de reprendre la parole. Là, il nous explique ce dont était véritablement capable son adversaire d’un temps et quels ont été les effets sur son pauvre esprit peu habitué à pareille torture. Sensiblement, je tourne la tête vers Masaro qui me gratifie simplement un hochement de tête ; j’ai ainsi son approbation.

« Comme je le disais, il y a deux manières pour se sortir d’une illusion : le Kai – comme vous venez de le faire – et la douleur. Il y a, malheureusement, certaines illusions desquelles vous ne pouvez vous sortir naturellement et contre lesquelles la technique susmentionnée ne vous serait d’aucune utilité. Je marque une courte pause, le temps qu’ils assimilent. Ceci étant dit, si vous êtes suffisamment puissants, vous pouvez utiliser la dissipation SUR vos alliés, de sorte à contrecarrer l’incapacité dont vous affublent ces illusions ô combien puissantes et destructrices.
- C’est donc ce que nous allons faire, intervient Masaro alors que je sors des bouchons d’oreille de ma veste. Prêt ? Il marque une pause à son tour, patientant et attendant que les deux élèves donnent leur aval. Là, j’enfile les bouchons afin de ne plus rien entendre du tout. POUR SUNA ! Je vois ses lèvres s’articuler. »

Dès que je commence à sentir le chakra dans l’air, je retire ma protection ; je sais que je ne suis pas pris dedans. Je profite de ce court instant de répit pour sortir une nouvelle cigarette que je m’empresse d’allumer pour tirer dessus. Alors que je souffle une forme quelconque de ma bouche, je regarde les deux – enfin, surtout le doyen, c’est que c’est compliqué de percevoir quelque chose chez le Tengu – à la recherche du moindre signe de traîtresse. Bientôt, ils ne tarderont pas à être comme six pieds sous terre, ensevelis par la haine et la peur, comme l’a si bien dit Hidenori. Je m’approche de lui alors qu’il ne me voit probablement pas et sors un Kunai. Prestement, je le lui plante dans la jambe avec force afin de m’assurer que la douleur vienne rompre l’illusion.

« Je vous avais prévenu : seule la douleur peut parfois vous sortir d’une illusion… Si encore vous avez la volonté de le faire. Mon ton peut sembler glacial, pourtant je n’agis qu’en simple instructeur. Maintenant, vous allez pouvoir apprendre ce que je vous ai dit : vous allez utiliser le Kai sur Wataru. Je vous sais plus puissant que lui et que cette illusion. Peut-être n’y arriverez-vous pas du premier coup, Hidenori-dono, mais je sais que vous en êtes capable ! Cette fois, je me veux rassurant et tente de le galvaniser. Ceci étant fait, je me recule à nouveau et contemple encore une fois la scène, profitant de ma nicotine. »

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Technique à enseigner:

Technique utilisée par Masaro:
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Zhao Yu
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AH. AH. AH. Attaquer avec la même force de destruction? La chaleur avait été bien trop réelle aux yeux du Tengu pour qu'il se permette d'en redemander plus. Pourtant, le Hidenori en voulait encore plus. A croire qu'il avait affronté un démon à queues. Un frisson parcourut le dos du Shirogane en imaginant les monstres qui se terraient dans le reste du Sekai. Etait-il à la hauteur? Une longue coulée de sueur lui mouilla le dos tandis qu'il se remettait assez sérieusement en question. Fallait-il qu'il continue à être ninja? Qu'il parcoure le monde pour affronter ces... choses? L'attitude sérieuse de Yamamoto l'inquiétait bien plus qu'il n'en laissait paraître.

D'autant plus que Masaro semblait vouloir en rajouter une couche. Enfin tout se passa trop vite pour que le Shirogane se ressaisisse. Il avait encore l'impression de sentir sa peau grésiller sous la chaleur intense façon poulet braisé. Ses yeux brillaient encore de la lumière de la flamme qui se dirigeait vers eux, apôtre de mort et de chaos. Un peu groggy, il vit le Haut Conseiller s'épandre en bons conseils sans leur laisser le temps de se reprendre. Soit ça soit il était à la traîne. Mais genre vraiment à la traîne. Ses mains tremblaient dans la marionnette. Il eut juste le temps d'entendre Masaro crier une nouvelle fois POUR SUNA. "Mais putain qu'est-ce qu'il a ce type?" s'entendit dire tout bas Wataru avant que les choses ne repartent de plus belle. Et puis c'est quoi cette histoire de douleur merde? Il n'était pas venu ici pour souffrir okay?

Trop tard. Le monde venait de se faire nuit autour de lui. Ouïe, vue. Tout était troublé. Il avait l'impression de marcher au milieu du vide. Soudain, une grande partie de la toile visuelle se déchira. Du sang. Du sang qui coulait. Comme une rivière de sang et un corps qui flottait. Des cris. De la haine. Sa famille en pleurs. Wataru était comme vidé de ses forces petit à petit. Prisonnier de son esprit, il s'effondra à genoux, sapé de toute volonté.

Il était en train de revivre la mort de son grand-père. Enfin son retour grièvement blessé au village. Il revoyait chaque grain de poussière, chaque mine surprise sur les visages des membres de leur famille. Les rictus des traîtres, le regard fuyant des lâches. Il se sentait faible. Comme à ce moment-là... Les larmes se figèrent au coin de ses yeux. Revivre ces instants de sa vie lui fendait littéralement le coeur. Son esprit ne se rendait même plus compte qu'il était dans une illusion.

Grand-père ! Grand-père !

Les cris, la stupeur générale. Ses mains pleines du sang maculé sur l'armure. Un sang poisseux, gluant. Une des caractéristiques du poison qu'il avait identifié. Enfin, il ne l'avait toujours pas reconnu à date. Ce foutu poison. Il n'avait toujours aucune idée de sa nature si ce n'est de quelques de ses caractéristiques globales. Une fois frappé par celui-ci, il faisait sombrer l'être affecté dans un état de léthargie ou de coma selon les doses. Ses effets n'étaient pas "nocifs" à proprement parler car ils neutralisaient uniquement la cible, la faisant sombrer dans le néant pour un temps non-limité. Sans assistance médicale, la mort était rapide.

Jamais il n'avait pu retrouver les coupables. Les coupables? Un interrupteur venait de s'activer au fond de son esprit. Non. Il ne pouvait pas céder avant d'avoir retrouvé les coupables. Un sentiment rendit la couleur au monde qui l'entourait. La rage. Une rage primale, profonde. Celle qui était venue après que tout le monde avait rabaissé sa famille plus bas que terre pour récupérer un quelconque avantage personnel. Ses entrailles avaient chaud. Faim. Soif. De vengeance. Oui, il allait se venger. Mais d'abord...

Oui, le Genjutsu. Il était dans un Genjutsu. Se redressant en chancelant, il joignit ses mains en laissant le chakra exploser à l'intérieur de son corps en faisant le signe du Kai. Son flux de chakra certes perturbé montait en régime très rapidement. Il n'était plus très conscient de ce qu'il faisait. Il sentait juste l'armure vibrer sous l'afflux d'énergie.

"Assez..."

Son énergie continuait d'être drainée et il luttait pour ne pas se laisser repartir. Le monde reperdait en couleur, comme s'il s'assombrissait à nouveau. La nuit tombait sur ce monde tandis qu'il revoyait une dernière image de son grand-père, le visage à moitié dans la poussière, contrit de douleur. Cette expression s'était gravée dans son esprit et le faisait exploser à chaque fois qu'il y repensait. Son corps se raidit tandis qu'il rugit.

"J'ai dit... ASSEEEEEEEEEEEEEZ!"

Son cri résonna dans tout le terrain d'entrainement tandis que l'illusion se déchirait littéralement. Il semblait avoir réussi. Haletant, il posa le genou à terre, sans bruit. Yamamoto avait-il réussi? Il n'en avait rien à foutre pour le moment. Se relevant péniblement, il regarda Masaro et le Haut Conseiller et éructa:

"Messieurs... C'est la dernière fois que vous vous permettez ce genre de jeu avec moi. Tenez-vous le pour dit."
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Kamiko Fumetsu
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Terrain d’entraînement de Suna

Ce même chant. Cette même terreur. Ce même voile. Tel un spectateur plasmique, chassé de mon propre corps, je me vois m’enfoncer dans les abysses, plongé ainsi par des mots marquant au fer rouge mon âme. Conscient du phénomène, je n’ai pourtant pas les forces de rompre l’illusion, emprisonné dans un carcan d’appréhension. « Elle arrive… » Seul dans un gouffre sans fond, d’une noirceur inégalée, je l’attends avec crainte. Un battement de cœur. Un second. Le monde ralentit. Le voile se déchire. Mes tripes se nouent. J’hurle, prêt à combattre le fléau. Mes mains s’activent, le chakra se malaxe faiblement, d’abord, puis de manière désordonné ensuite. J’ai peur. Une douleur. Lumière. Du sang chaud coule. Le Haut-Conseiller me fait face. Il a porté le coup. Pourquoi ? « Traître. » Une sensation étrange m’emporte ; incrédule. Encore à demi endormi par les mots illusoires du dénommé Masaro, je ne savais que faire de la réalité. Palpant la blessure, je sentais encore le kunai planté dans ma jambe. Sans même prendre le temps de faire attention à un potentiel aggravement de la plaie, je le retirais sauvagement, serrant les dents, secouait la tête pour chasser la sensation diffuse – ressentie même dans ma bouche pâteuse – et sautais sur mon assaillant. Tentant de l’empoigner pour le soulager de sa vie infâme, tâchée de l’affront ignoble de la traîtrise, je repris soudain conscience, aidé par son discours aux accents froid. J’arrêtais instantanément l’affront, plantais le kunai dans le sol en tombant à genoux, tête baissée. Ecoutant avec attention les instructions de l’intendant, je me relevais et observais mon coéquipier au masque teinté de rouge. Il était immobile, tel un arbre à l’âge séculaire. L’impression d’immobilisme était renforcée par le manque d’expression physique observable, caché entièrement par son armure. Je m’approchais de lui, lentement, répétant dans ma tête la technique enseignée. Il y avait un enjeu bien supérieur, cette fois-ci, il ne s’agissait pas de se libérer soi-même mais de l’aider, lui, afin qu’il ne souffre pas. Multipliant l’effort de concentration, mon esprit était rentré en ébullition, tentant de faire abstraction des gémissements à peine perceptibles du tengu. Ses supplications m’empoignaient le cœur ; j’étais le témoin d’une perte terrible et un intrus dans l’intimité de mon estimé équipier.

Inspirant et expirant au rythme lent d’une vague, les yeux fermés ; mudra, malaxation du chakra, explosion des sens, le tout dirigé vers ma cible. Rien ne se produisait. Rien. Le Shirogane était toujours prisonnier de son esprit. Je réessayais. Mudra. Malaxation du chakra de l’intérieur vers l’extérieur. Explosions des sens. Rien. Crispant ma mâchoire à en blesser mes dents, je persistais. Mudra. Chakra. Sens. Sensation nouvelle ; tel un courant d’électricité passant d’un corps à un autre. Le tengu sortait de l’illusion comme s’il perçait la surface d’une eau qui le noyait, goûtant avidement l’air d’une réalité chérie. Sa colère était légitime alors je ne tentais pas de le retenir mais je le raisonnais.

« Ne blâme pas nos instructeurs pour ce qu’il se passe, nous sommes en entraînement et il nous faut souffrir pour s’améliorer. Il nous faut apprendre par la douleur ; maintenant tu sais de quoi cette illusion est faite et tu sauras la maîtriser avec une meilleure efficacité. » Je me tournais vers le Haut-Conseiller et le dénommé Masaro, puis repris : « Quelle est la suite des festivités ? »

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kishuu



Wataru, Hidenori & Akihiko


L’entraînement des techniques de base, comme le Kai, est réputé simple, classique. C’est d’ailleurs sur ceci que j’étais parti à la base, avec Masarô pour lancer des illusions, en étant simplement incapable. Néanmoins, afin de vérifier la bonne compréhension et méthodes du binôme d’élèves sous ma tutelle ce jour, je n’ai eu d’autre choix que de passer à l’étape supérieure. Surtout lorsque le Doyen nous a expressément demandé d’utiliser une technique à même de le faire défaillir, ce même type de Genjutsu dont il avait été victime par la fameuse Uzujin il y a seulement quelques jours. Aussi, si ce dernier semble plus réceptif à ma manière d’enseigner, Wataru m’a l’air plus… réticent. Probablement la faute à son jeune âge ; la fougue de la jeunesse, pour singer les plus âgés.
De fait, je m’étais mis d’accord avec mon acolyte afin d’utiliser un Genjutsu des plus destructeurs, notamment sur le plan psychique. Ce genre de technique est à même de faire plier les puissants ; Hidenori en est la preuve ; faisant choir quiconque l’entend dans les ténèbres les plus sombres et absolues. De ceci ne ressort que le désespoir et l’envie d’en finir avec sa propre vie. Sur certaines personnes, cela peut même avoir des répercussions plus dramatiques, leur faisant voir ce qu’ils redoutent le plus au monde, faisant resurgir leurs pires cauchemars. Infâmes visions d’horreur.

De fait, au regard de l’effet escompté de la technique, penser à rompre soi-même l’illusion avec le dissipateur est tout simplement impossible. Même si la victime se veut plus puissante que l’utilisateur, la défense universelle que je leur enseigne est inutile. Le désespoir est tellement palpable et omniprésent que toute envie de résister, de prouver qu’on existe et donc de se défendre se voit happée par ce sempiternel Enfer. La douleur peut éventuellement en sortir, mais à une condition… que l’on soit prêt à se blesser relativement gravement, comme prêt à se débarrasser de sa propre vie. C’est pour cela que j’avais planté ce kunai dans la jambe du Yamamoto. Est-ce que je m’attendais à une réaction amicale de sa part ? Pas le moins du monde. Je me doutais que son ressenti serait important, aussi ne suis-je pas surpris quand je vois ses mains puissantes tenter de se resserrer autour de mon cou. Implacable, je lui dicte quoi faire pour empêcher le Shirogane de tomber dans la folie et la démence, mais cela semble trop tard.
Le vieillard finit par retirer l’arme et la planter dans le sol, ayant chu sur ses genoux. Puis il se relève, apparemment déterminé à sauver son disciple. Je continue de le fixer d’un regard perçant, presque inquisiteur, attendant de voir la suite. La Barbe Légendaire de Suna se relève et s’approche de son jeune ami et plaque sa main sur le sarcophage du Tengu. Mes sens activés, je sens son chakra s’activer ; j’imagine alors qu’il se concentre pour utiliser la technique nécessaire pour le sauver. Mais rien ne se passe, le jeunot hurle toujours autant. Puis dans un râle ultime, l’illusion semble se dissiper autour de lui : Papychou a réussi.

Sans grande surprise, le marionnettiste nous en veut et nous fait part de ce qu’il ressent. Suis-je affecté ? Pas le moins du monde. Pour simple réponse, je hausse les épaules et tourne le regard vers le pro-Genjutsu et le gratifie d’un hochement de tête ; ainsi congédié et remercié, il retourne vaquer à ses occupations. A Hidenori de reprendre Wataru et de s’enquérir de la suite des événements. Un sourire froid leur est adressé alors que mes yeux sautent d’un à l’autre alors que je m’approche du plus jeune et plante derechef mon regard en lui, comme pour lui faire l’effet d’un poignard.

« Penses-tu vraiment que ton grand-père serait fier de savoir combien tu pleures pour un entraînement, Wataru ? Si vraiment tu ne sais encaisser une vulgaire session comme celle d’aujourd’hui, je ne donne pas cher de ta peau face à l’inconnu ou l’ennemie de ton comparse. Je me tourne justement vers ce dernier et le gratifie d’un hochement de tête. C’en est assez pour aujourd’hui, jamais votre ami marionnettiste ne saurait en supporter davantage. En tous les cas, je pense que vous avez pu apprendre l'essence de cette technique, tout en voyant à quel point le Genjutsu peut être bien plus meurtrier que le Taijutsu ou le Ninjutsu. Je commence à leur tourner les talons. Vous pouvez continuer de vous entraîner si vous le souhaitez, vous avec le champ libre. Puis, marchant vers Suna : Et tâche de ne plus me décevoir de la sorte, Wataru. »

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Zhao Yu
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Ridiculiser. Le Shirogane venait de se ridiculiser devant le Hidenori et le Haut Conseiller. Rougissant de gêne et de fureur, il supposa que le jutsu que l'on venait de leur lancer était tout de même quelque chose de plutôt difficile à se dépêtrer. Non pas qu'il se prenne pour un génie mais en général il n'était pas le plus inutile des shinobis qui soient et donc finissait généralement par s'en sortir tout seul.

Pas cette fois. Yamamoto venait de le sortir de l'illusion et lui expliquait sèchement les bienfaits d'un entrainement par la douleur. Imbécile. Voilà ce qu'il pensa tout au haut tandis que le vieil homme finissait son discours. C'était le premier point sur lequel il n'était pas d'accord avec cet homme. La douleur n'apportait que ruine et échec. Certes elle était un signal qui prévenait le corps de ses limites mais bien que ces limites dussent être sans cesse être franchies, d'autant plus pour des shinobis, ce n'était pas là le maître mot de l'entrainement. L'effort. L'effort était l'essence de l'entrainement. Se lever sans cesse, jour après jour, répéter les mêmes routines, les mêmes mouvements, rentrer dans le même moule, remettre l'armure, le même masque. Oui. Il était certain que l'effort était la quintessence d'un entrainement réussi.

Amer, il s'abstint de le dire à son chef d'équipe pendant que ce dernier demandait une suite à ce délice de tourments. Frissonnant encore de colère, Wataru essaya de se contenir pendant que les deux hommes plus vieux conversaient. Enfin, que le Haut Conseiller ne le violente une nouvelle fois. Par les mots cette fois-ci. Parler de son grand-père...
Ses mains se crispèrent à l'intérieur de la marionnette. Le sang lui monta à la tête dans un afflux de rage grandissant. Se calmer, souffler, expirer. Oui. Retiens-toi. Il lui fallait se retenir de sauter à la gorge du haut conseiller, de le frapper au sol encore et encore jusqu'à ce que son fin visage ne soit plus qu'une pulpe rouge en attente de devenir violacée. Il l'avait fait oui. Plus tôt. Au début de son deuil, quand il n'arrivait pas à l'assumer, à le supporter. Quand ses émotions ne pouvaient plus se contenir et qu'il fallait expurger tout ce qui était en lui.

Cette période-ci était révolue. Il avait certes explosé sous le Genjutsu mais il saurait se corriger. Le Haut Conseiller cracha ce qui aurait pu passer pour quelques dernières gouttes de fiel. Sans grincer, le marionnettiste prit son poing dans sa paume et s'inclina.

"Je m'excuse Akihiko-sama. Hidenori-san. Merci pour vos lumières sur les illusions."

Restant un instant dans cette position quelques instants, il attendit que le Haut Conseiller et Masaro s'éloignent pour se redresser. Il salua également Yamamoto et prit congé. Il allait lui faire des efforts. Mais après tout, il n'était pas venu ici pour souffrir okay?

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