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La mer, qu'on voit danser… [MIssion A]

Miyamoto Aya
Miyamoto Aya
Uzushio no Genin
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Miyamoto Aya
Si le Kazekage avait décidé de s'occuper lui-même de cette mission, c'était pour une raison.

Monstres à queue est une organisation criminelle complexe, qui règne sur le port d'Omui sans vergogne. Si l'annexion du territoire devait se faire, alors Suna aurait besoin de ce lieu, qui serait sans doute le cœur des exportations et importations Sunajines, et surement l'un des joyaux économiques du "désert".

C'est pourquoi Senshi voulait faire un exemple des malfrats qui y résidaient. Jamais une telle institution ne pourrait espérer vivre sous sa vigilance à Suna, et si cet endroit devenait Suna, alors lui aussi devait appliquer ses règles.

Ainsi, le gardien du Désert avait décidé de tout simplement les exterminer, afin d'envoyer un message clair à tous ceux qui auraient des velléités criminelles, et également un message positif auprès de la population et du Daimyo. Si le Kazekage agit pour le peuple en personne, c'est que c'est quelqu'un de bien, non ?

Mais le Kage ne peut pas démanteler une telle association seul. (Enfin, avec un peu de bonne volonté il le pourrait probablement, mais là n'est pas le sujet.) Il avait donc choisi deux Sunajins pour l'accompagner, deux personnes au profil très différents, mais qui sauront fort bien l'épauler dans cette tâche.

A sa gauche marche Shigeru. Le Serika venu d'une famille isolée avait rejoint le clan tardivement, mais pourtant brillait à travers lui tout le savoir-faire des manipulateurs de sable. L'un des rares Serika à manipuler autre chose que le sable, il en avait fait sa force qui était même remontée aux oreilles du Kazekage. Son armure énigmatique y ajoutant, il semble mettre mal à l'aise les hautes instances du clan tout en accomplissant fort bien son devoir. Enfin, c'était un jonin, et donc un shinobi ayant obtenu la confiance totale de Senshi.

A sa droite se trouve Kalida. La jeune Akayuki s'était faite remarquer de par son caractère parfois explosif, mais aussi par son courage et son honnêteté. Bien qu'elle respecte la hiérarchie, elle peut parfois avoir tendance à prendre des initiatives, bienvenues ou non, ce qui est à double tranchant. Pourtant, elle restait une shinobi puissance, et un atout de poids dans la mission qui allait être jouée. De plus, Senshi voulait voir de quoi elle était vraiment capable sur le champ de bataille.

Durant leur voyage, le premier soir, Senshi ne laissa pas les shinobis se reposer calmement. Dès les campement levé, il les rassembla pour faire le point sur la situation avant d'arriver en ville. Ainsi, ils ne risquaient pas de se faire épier. Ils s'assirent donc en rond, autour du feu de camp, et le Serika commença à exposer son plan.

"Bien, faisons un point."


Le ton autoritaire du Kage ne le quittait jamais, et ce soir ne ferait pas exception.

"Je vous ai chargé de vous renseigner avant de partir faire cette mission, mais je doute que vous ayez eu des résultats. Moi même, je n'ai obtenu que des bribes d'informations. Cependant, vous n'êtes pas sans savoir que l'organisation "Monstres à queue" trempe dans le trafic humain, notamment dans des maisons closes. Nous pourrions quadriller la ville à la recherche d'informations, mais le temps risque de presser."

Le kage soupire, s'asseyant un peu plus confortablement sur le sol dur.

"C'est pourquoi on va faire efficace. Nous allons chercher un de leurs établissements, et Shigeru, tu te feras passer pour un noble voulant profiter de tous leurs... hm, plaisirs. On va te dégoter des habits haut-de-gammes pour que ça fasse vrai. Pour rajouter au réalisme, Kalida, tu te fera passer pour sa servante."
Sentant déjà les reproches arriver de la part de la benjamine, il enchaine sèchement. "Lorsque le moment de payer arrivera, Shigeru, tu te souviendras que "oh non, tu n'as pas un seul rond", et ils vont probablement t'amener devant le type qui gère le business. C'est là que les choses amusantes commencent."

Senshi esquisse un sourire.

"On les casse en deux, mais pas trop fort pour obtenir des informations. Je m'occuperai personnellement de lui faire nous révéler où sont ses potes. Dès qu'on sait, on y va et on en tue un maximum."

Le Kage enlève ses lunettes et les nettoie, dans un geste extrêmement doux comparé au discours sans pitié qu'il vient de prononcer. Il les remet, avant de préciser certains détails.

"Lors de l'affrontement à l'auberge, je ne serai pas présent physiquement. Cependant, je pourrai observer la scène en étant à l'extérieur, grâce à mon 3eme œil que tu porteras comme collier, Shigeru. Un œil doré, ça les trompera. Je ne peux pas rester avec vous car les risques qu'ils me reconnaissent son trop élevés. Cependant... Pour ce qui est de mettre un terme à leur vie, je serai là."

Le Kage plisse les yeux, comme s'il se rappelait un détail agaçant.

"Ah, et je compte sur vous pour jouer votre rôle. Si jamais vous échouez, on aura une petite discussion on rentrant à Suna..."


Il tape dans ses mains, soudainement plus enjoué.

"Bien ! Voilà qui est fait. Des questions ?"
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La mer, qu'on voit danser…

MISSION A




Les choses sérieuses commencent pour l'extension du territoire de Suna, et quoi de mieux pour Kalida que de participer à l'une de ces missions avec l'honneur de servir de coéquipier au Kazekage ? C'est le moment de montrer de quel bois elle se chauffe, et de constater également la grandeur des techniques de Senshi.

La rousse a depuis le début du voyage un sourire sur les lèvres bien affichées, impatiente que cette mission commence, même si elle n'avait pas vraiment pris le temps de complètement se renseigner sur la situation. Elle a juste compris qu'il fallait casser quelques rotules pour défaire un groupe mafieux dans un port. Son impatience se fait surtout remarquer sur la cadence de marche de la demoiselle lors de la première journée où elle avait tendance à vouloir aller plus vite que les autres quitte à se fatiguer un peu plus.

Le soir venu, le Kazekage expose le plan une fois que le campement est installé, Kalida, pendant toutes les explications se contente de faire des ouis de la tête de temps à autre avant de tiquer sur un point.

- QUOI ?!


Alors qu'elle veut exposer son mécontentement sur son rôle de « servante » à jouer dans la scène, le Kazekage ne lui laisse pas le temps à la parole pour continuer son exposition. Grinçant des dents, elle fait un bon gros doigt d'honneur au troisième membre du groupe « Le blond ». Elle l'a déjà rencontré auparavant, c'est un bon gars qui sait accueillir, on peut au moins lui donner ça. Quand Senshi demande s'il y a des questions, Kalida se précipite sur l'occasion pour reprendre son cinéma, pointant du doigt son partenaire en regardant Senshi dans les yeux, assez énervé :

- OUI ! POURQUOI J'DOIS FAIRE SA SERVANTE ?! KAGE-SAMA ?!

Cessant de pointer du doigt de façon malpoli, elle montre son biceps énorme et sec pour une femme :

- Yojimbo passe encore, mais servante ? Je pense pas que ça passera avec ça !


Bouillonnant sur place, elle regarde ensuite de nouveau son partenaire, se tournant vers lui pour de nouveau le désigner du doigt :

- Tu peux t'asseoir sur le « Sama » ! Tu auras droit à « Patron » et c'est marre !


Croisant les bras, elle s'assoit par terre, boudeuse tandis que la veine de son front gonfle un peu, visiblement sur les extrémités de la largeur des lanières de ses lunettes.

 


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Les informations sur ce fameux groupe des monstres à queues était vraiment difficile à trouver au village de Suna, à croire qu'ils prenaient bien soin d'éviter d'attirer le regard du Kazekage sur eux. Bon forcément au vu de la difficulté de la mission Senshi avait décidé de s'en charger lui-même mais le choix de Kalida était étrange aux yeux du jonin. Sans doute le plan allait être plus évolué que foncer dans le tas et extraire les informations, de ce qu'il savait de la chunin les accompagnant les missions d'infiltration et prise d'information était pas son point fort, sur le champ de bataille pur sans doute serait-il rassuré de l'avoir à ses côtés... maintenant... peut être le leader du clan au sable volant cherchait il a la tester?

Shigeru s'affairait à préparer un thé durant l'exposition du Kazekage, le renard d'acier était assez professionnel pour rester sobre toute la durée d'une mission. Alors que du bout d'un bout de bois il attisait les flammes, le vieil homme exposa un plan aussi fou, peut être voir plus que celui qui était né pendant le voyage dans l'esprit du Serika métallique. Un léger sourire naît sur son visage, non pas d'anticipation pour le temps plaisant qu'il allait s'offrir grâce à l'or de son aîné non... non loin de la... la raison allait bientôt se manifester.

Le blond aurait presque pu entendre un oiseau du désert croasser le temps que l'information soit digérée par la rousse. 3... 2... 1... et la voila qu'elle commença à protester de sa plus vive voix. Heureusement que c'est une infiltration et que leur accompagnateur n'était pas la personne la plus connue du village du sable hein? Kalida néanmoins réussis à arracher un soupir profond a la vue du majeur tendu en sa direction. Sans doute n'avait-elle pas encore compris qu'il y avait une différence profonde entre le Shigeru qu'elle avait rencontré sur le toit et celui qui accomplissait ses missions. La froide indifférence issue de ses longues batailles contre les shinobis renégats du désert et les divers bandits et pillards ayant émaillé son enfance et adolescence était revenue.

"Je n'ai pas vraiment de protestation sur votre plan. Bien que ça soit contre mes valeurs de payer ce que le coeur devrait offrir, si cela peut leur permettre a ces gens d'être libre ensuite je le ferais. J'avais une idée relativement similaire a vous kazegake-sama, a la différence que je n'avais pas songé au troisième oeil. J'avais songé à passer pour un noble peu scrupuleux a l'idée d'acheter des esclaves mais mon plan comparé au vôtre présente le défaut de laisser entendre que l'on sait qui ils sont... Ce qui pourrait leur mettre la puce a l'oreille."

Le jeune homme se lève pour récupérer la bouilloire qui avait commencé à siffler bruyamment avant de commencer à servir un gobelet du thé a la menthe du désert qu'il venait de finir de faire chauffer, la recette lui venant de Sumire, sa défunte femme. Saisissant son propre brevage, il laisse le liquide chaud réhydrater sa gorge irritée par le voyage dans le désert qu'ils venaient de faire. Peut-être était ce le bon moment pour aborder les détails sur la prestation qu'ils allaient devoir faire:

"Si l'on a affaire a des mafieux, on aura probablement en premier contact des larbins engagés dans les quartiers pauvres de la ville. Souvent leur vision du monde est pleine de clichés, j'ai pu voir des nobles prendre place dans l'auberge de ma mère lorsqu'ils se rendaient dans le pays du vent, je pense pouvoir abuser du rôle. Je veux dire par là que j'ai déjà vu des nobles se comporter comme s'ils étaient des dieux vivants, j'ai pris des taloches enfant parce que j'ai posé les yeux sur la fille de l'un d'eux. Mon idée Kazekage-sama c'est que je me noierais dans l'extravagance, usant et abusant de leurs services, faisant monter la facture comme ils ont jamais vu. Au moment où ils réclameront leur dû au lieu de faire semblant de ne plus avoir d'argent je ferais semblant d'avoir été volé, leur faisant un scandale le plus bruyant possible au point que les autres clients ne pourront l'ignorer. S'ils ont un zeste d'intelligence ils comprendront que s'ils attentent quelque chose contre moi ils ruineraient la réputation de leur cartel, après tout qui irait dans un bordel qui vole la bourse d'un noble? Néanmoins, il faudra que Kalida soit capable pendant ce temps de me traiter comme si j'étais une divinité sur terre, brisant les os de celui qui tendra la main vers moi ou giflant le premier qui essaie de me regarder dans les yeux. La crédibilité de mon rôle tiendra surtout a ça, si pendant que j'insulte les gens tu fais les gros yeux, tu soupires ou tu ris ou n'importe quoi d'autre ils n'y croiront pas et nous perdrons notre fenêtre. Plus tu auras l'air d'y croire toi, plus ils marcheront."

Le jeune homme se lève pour se dégourdir les jambes, soupirant en voyant la rousse bouder... la suite de son exposé n'ira sûrement pas pour lui plaire et il attendait l'aval ou le désaccord de leur chef. Réfléchissant encore il finit par achever sa présentation d'un ton a la limite du narquois:

"Le soucis viendra aussi de la tenue de Kalida, certes tu ne fais pas du tout feminine mais il ne faut pas non plus oublier les standards de la noblesse. Si tu as l'air d'une vadrouilleuse du désert ça sera complexe... Je pense que le meilleur entre deux serait un des kimonos dans le style de ceux que porte ma genin Kusaribe Rinka, si vous voyez de qui je veux parler Kazekage sama?"

Shigeru se remet en mouvement, allant pour récupérer la tasse de Kalida, se penchant doucement vers elle et lui chuchote à voix basse:

"Prends sur toi, il te teste sur cette mission, c'est sans doute la plus critique de la conquête d'Ormui. Si on réussit on gagnera beaucoup de temps, et beaucoup de vies seront sauvées"

Avait-elle raté quelque chose d'aussi évident? En théorie il avait parlé assez peu fort pour que Senshi n'entende pas ce qu'il lui dise, mais il n'était jamais sûr des capacités de l'homme du désert, sans parler que dans le village il était sûrement un des seuls dont il jouait a cartes égales.

"Vous savez oji-sama... si vous m'aviez remarié comme les anciens du clan m'ont laissé croire, vous ne seriez pas en état de quitter le village et mon père serait probablement en train de m'enterrer."

Ce n'était pas une menace, loin de la. Shigeru avait chuchoté cela d'une voix atone, si le chef du clan avait jeté un oeil a ses yeux il n'y aurait vu qu'un vide abyssal. Le manieur de fer n'était pas assez fou pour croire pouvoir vaincre le manipulateur d'or, mais ils savaient tous les deux qu'il était assez bon pour pouvoir potentiellement le blesser. Expliquer ses actions n'étaient pas du tout son style, mais laisser des malentendus en suspend était une chose qu'il tenait en horreur. Se redressant le gobelet de thé de Senshi vide, le visage de Shigeru reprends son masque habituel alors qu'il déclare d'une voix ayant retrouvé son enjouement habituel:

"Je prends le premier tiers de garde. Quelqu'un veut à nouveau du thé?"

Shigeru avait aimé sincèrement une fois et jamais il n'acceptera que quelqu'un prenne cette place... Il ne trahira pas Sumire il se l'était juré.


Spoiler:
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Feu de camp Dim 30 Aoû - 2:25
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C'est entre les courriers envoyés par les tribus et les rapports des chefs d'équipe que l'on peut trouver l'un des points de départ d'une opération nouvelle pour Suna : le rapport rédigé par Kayaba Akihiko, haut-conseiller de Suna et participant à l'opération la plus sérieuse lancée sur la Côte d'Omui depuis des années : une exploration de petite envergure ayant pour but de dénicher quelques renseignements sur la pègre locale. Des renseignements loin d'être introuvables, mais pour une raison inconnue, il semblerait que le village caché ait longtemps été arrêté par l'existence de la Ligne Blanche, cette suite de bastions et de forts blottis dans la chaine de montagnes qui sépare le Pays du vent de la Côte. En effet, envoyer une armée traverser les hauteurs serait une opération risquée et Suna compte des ennemis au sein-même du Pays du vent. Non pas que le daimyo soit un adversaire, mais des Kaigan sont cachés dans la nation, en petits groupes. L'opération ratée du sauvetage de la forteresse de Namida en témoigne bien et la perte du seigneur Tetsunori n'aura pas fait sourire grand monde. Sans compter qu'une jounin est morte sur le terrain et que cela a signé le départ de Suna par Zakuro, désormais traitre à son camp. Non, traverser la Ligne blanche avec de nombreuses escouades aurait laissé le village amoindri en terme de forces militaires, vulnérable face aux Kaigan enfouis et à tout ennemi potentiel venu du nord. Mais bien sûr, le retard de l'initiative d'explorer cette région peut s'expliquer par d'autres raisons : les négociations des divers clans pour intégrer Suna, des Fushoku aux Nozomo, les discussions avec les tribus et organisations du désert et les réticences du daimyo, beau-frère de Serika Senshi, qui craint les répercussions d'un conflit sur sa propre réputation. Isami n'aura d'ailleurs pas attendu que le conseil de Suna ne parle sérieusement de débuter quoi que ce soit pour faire part au kazekage de ce tracas. Quoi qu'il en soit, Suna a eu beau prospérer à sa manière, grace aux ryos empochés par ses ninjas, les ressources-mêmes ne seraient présentes en telle quantité sans importation, plusieurs conseillers n'auront eu cesse de le répéter. Suna est victime de l'importation de produits par l'est et de pierres précieuses par le nord. Si l'une des deux régions limitrophes se refuse à faire affaire avec le Pays du vent, celui-ci a de quoi se faire du souci. Trop de dépendance vis-à-vis des autres, certains conseillers le criaient avec verve. Et peu importe les raisons de la retenue du village, la coupe est pleine : en l'an 15 a été envoyée en reconnaissance une petite équipe chargée de revenir avec un petit dossier sur la pègre de la Côte. Si le but premier était de pactiser avec elle afin de faire chanceler le pouvoir en place par des méthodes vicieuses, le conseil de Suna a finalement opté pour la diplomatie : le port d'Omui étant une ressource économique essentielle, hors de question de partager avec des malfrats l'argent des taxes. Et Senshi n'a pas l'intention de pactiser avec le crime organisé de la sorte.

Aussi rassemble-t-il sous sa propre bannière une équipe de choc : le chevalier Serika et le brulante Kalida. Un caractère calme et l'autre explosif. Un blond, une rousse. Le fer et le feu. Le noble homme protégeant la vive princesse, si toutefois elle veut bien se laisser protéger et ne fonce pas tête baissée dans la bataille. Les deux ont eu trois jours pour se renseigner. Ont-il consulté le rapport du haut-conseiller ? Certes peu fourni en détails, il dispose de données intéressantes, surtout si l'on ne s'arrête pas au résumé. Monstres à queues est une organisation venant de loin. Autrefois, le port était tenu par des pirates sédentaires qui prélevaient des taxes pour leur propre intérêt. Puis, petit-à-petit, le contrôle du port est passé aux mains d'une mafia, mais ils ont gardé un côté ripailleur et festif. C'est là qu'intervient Katsuno. Membre, puis lieutenant de l'organisation, il arrive à sa tête et invite Dimire, son frère et chef d'un gang, à le rejoindre. La fratrie a désormais la mainmise sur l'endroit. À la prostitution et au commerce de drogues et d'alcool se sont ajoutés divers trafics, ceux d'objets d'art, de faux médicaments, d'esclaves, ainsi que les rackets. Il est mentionné qu'apparemment les anciens hommes de Dimire se chargent des rackets, évitant le regard de l'armée maritime lorsqu'elle passe.

Monstres à queues et une organisation contrariée par l'existence d'un autre groupe mafieux qui semble contrôler des fleuves et fait du traffic de contrefaçons, ce qui gêne sa vente d'objets d'arts volés. Cette organisation n'a pas de nom, mais ses membres sont vêtus de noir et seraient, selon leurs propres dires, mieux organisés que Monstres à queues, sans pour autant avoir «une hiérarchie de malades». Toutefois, Monstres à queues semble avoir été assez douée ou riche pour corrompre les autorités locales, ainsi que le ministre Ebeno Atsuki.

Kayaba Akihiko a pu rencontrer le patron d'un lupanar, un homme âgé dénommé Miya Shiki et qui semble n'être qu'un sbire. Ledit sbire a cependant révélé le nom de certains responsables de Monstres à queues, ceux que mentionne le parchemin de mission. Kahei semble cependant, selon ses mots, être comme le Chiffre au Pays du vent. Le Chiffre, une personne que Serika Senshi ne connait que trop bien, manieur de sous, maniaque des sources, le numéro trois du pays logeant non loin du daimyo lui-même.

Le voyage ne semble pas si mal se dérouler et Senshi fait lever un camp. Autour du feu, il expose son plan, écouté par ses deux ninjas, dont l'un ayant disposé plusieurs verres afin de servir un thé à la menthe pour la soirée. L'idée est simple : reproduire l'idée de Kayaba Akihiko et utiliser sa méthode de résolution des problèmes. La simple différence sera apparemment l'absence de suiton et donc d'inondation. Toutefois, l'idée n'est pas du gout de chacun, car Kalida se manifeste bien audiblement en adressant à son collègue un vif signe d'estime et de franche camaraderie, un geste qui n'obtient aucune autre réponse qu'un soupir. Le phoenix lève l'un de ses bras et fléchit son biceps, montrant que damn, c'est Akayuki Kalida et ce n'est pas un plaisir de vous entendre parler aujourd'hui ! Ce biceps, preuve de l'entretien du corps de la femme, est énorme et rond, si lisse que l'on peut se voir dedans. Shigeru constate alors, en voyant son reflet, à quel point il est beau gosse. Mais le phoenix est un oiseau qui boude et il retourne dans ses cendres, se plongeant dans le silence pendant que la bouilloire exprime le même mécontentement de par sa vapeur et son sifflement. Le blond vient d'exprimer son accord et verse l'eau dans une théière remplie de feuilles de thé, qu'il verse ensuite dans un gobelet dont il jette le contenu. Il réitère l'opération une fois, puis ajoute une troisième fois des feuilles de menthe et, ayant retiré l'amertume des feuilles de thé, il ajoute dans la théière du sucre et peut enfin servir le breuvage.

Le second Serika poursuit en donnant sa vision des choses. Sûr de ses atouts de séduction et de son jeu d'acteur, il souligne toutefois le tempérament et la tenue de Kailida, non sans tenter de lui faire comprendre que cette mission sera pour elle un possible tournant. Ou du moins, qu'elle a tout intérêt à tout donner, car elle est observée par le plus haut gradé en personne. Après quelques instants, il se propose de prendre le premier tour de garde. Son armure ne protégera pas que son bras, ni son corps, mais un trio entier. Le soir est déjà froid, mais la nuit, semble-t-il, le sera plus encore.

   


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Miyamoto Aya
Ah ! la jeunesse.

Senshi aurait pourtant du s'y attendre, avec une telle équipe. La jeune rouquine avait à peine fini d'écouter son aîné qu'elle se répand déjà en jérémiades incessantes, autant de bavardages insipides qui passent au dessus du Kazekage. Il a demandé si les shinobis avaient des questions, et non des protestations...

Pourtant, il ne la recadre pas, subissant ses critiques acerbes avec un petit sourire, observant la réaction du jonin. Shigeru tranche l'explosivité de la chuunin en affichant un calme absolu et un compromis, ce qui semble la calmer ? Contrairement à elle, il est déjà en train de réfléchir au plan proposé par le vieux Serika. Il y ajoute des subtilités, que le renard du désert se garde bien de contredire. Au contraire, il écoute le jonin, se satisfaisant de sa compétence.

Tout Kage qu'il soit, Senshi ne détient pas la science infuse. Il se sait sage, et c'est justement cette sagesse qui le pousse à l'humilité lorsque cela s'avère nécessaire. Toute bonne idée est une piste de réflexion, et toute mauvaise idée peut être débattue... du moins quand Senshi considère l'interlocuteur comme suffisamment compétent pour pourvoir tenir le débat.

Et visiblement, Shigeru vient de se prouver comme appartenant à ces individus.

Le Kage hoche la tête aux suggestions du Serika, acquiesçant silencieusement les modifications pertinentes qu'il propose, tout en sirotant le thé préparé par ce dernier. Il tique lorsqu'il aperçoit le jonin murmurer quelque chose à la chuunin, mais décide de ne pas réagir, notant toutefois ce détail dans un coin de sa tête. La provocation finale du Serika lui arrache un sourire hautain, doutant de son affirmation.

"J'aurai aimé voir ça..."
murmure t'il à mi-voix, plus pour lui même que pour le jonin, se souciant fort peu de savoir si il l'avait entendu. Tout fier de ses capacités qu'il soit, Shigeru n'a probablement qu'une once du talent de Senshi. En a-t'il seulement conscience ?

C'est après cette exposition de plan... agitée que le trio va se reposer, autant que faire se peut. Senshi prend le second tour de garde, laissant la chuunin veiller jusqu’à l'aube. Ça lui fera les pieds.

Le lendemain, les Shinobis se remettent en route, direction le port d'Omui. Senshi aurait pu leur parler de Miya Shiki, l'homme qui a fourni les rares informations sur "monstres à queue" que Suna possède, mais il se méfie.

Non pas de l’efficacité du Haut-Conseiller, mais bel et bien de l'homme en question. Avoir révélé de telles informations auraient pu mettre sa vie en péril, et si il n'est pas mort, c'est qu'il a sans doute passé un nouveau marché avec la pègre. Son établissement doit être surveillé, si il n'est pas tout simplement un gigantesque piège destiné à une équipe shinobi en provenance de Suna.

Le Kage avait songé un moment à s'engouffrer la tête la première dans le piège, afin de faire agir l'organisation, et la détruire en un clin d'oeil. Mais il emmenait des shinobis en sa compagnie, et il ne veut pas les mettre dans un danger qui les dépasserait. C'est pourquoi il trouverait des informations auprès d'un autre sbire... Et il saurait le faire parler de façon plus précise que son prédécesseur.

A l'intention de l'animateur:
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Tous les ryos du monde ne valaient pas le marathon que j'étais entrain de me taper. J'aurais du le savoir, un vieux conseiller puant ne m'approchait jamais avec une bonne nouvelle. Pourtant je ne demandais que ça. Pourquoi fallait-il toujours que les officiels vinssent me voir pour me demander un truc ? J'étais là bien tranquille, posé sur un toit du village, me délectant d'un petit mélange d'herbes aromatiques, quand un vieux machin sortît de nul part. Déjà comment avait-il grimpé jusqu'ici ? M'enfin bref, incapable de lui cracher ma fumée au visage à cause du fameux "protocole", je me retrouvai, idiot du village, à préparer à la va-vite un sac de voyage pour jouer les pigeons voyageurs. Mes outils de ninja dans ma besace, quelques vivres pour la route, j'étais enfin prêt pour l'aventure.

Evidemment, il ne s'agissait pas de simplement rejoindre le trio en cours de route… Oh que non. Il était prévu que je cavalai toute la nuit, en plein désert. Au moins pouvais-je me féliciter de ne pas avoir emmené ma gourde géante avec moi. Et ben au moins je me souviendrai de cet épisode lorsqu'il faudra promouvoir la vie de ninja à l'académie. J'avais certainement connu pire, mais il fallait avouer qu'on ne stressait pas assez l'importance de la course à pied dans la voie du ninjutsu.
Je pris toutefois le temps d'une pause, tout d'abord parce que le sommeil c'était important, mais en plus il me fallait tout de même lire la paperasse fournie avec ma missive. J'ignorais pourquoi la présence du Kazekage était requise, et le parchemin n'aurait pas été scellé que je ne me serais pas gêné. Cependant cela devait être suffisamment grave pour qu'il abandonnât sa mission actuelle, une mission qui avait poussé le légendaire Serika Senshi à s'enlever les doigts du cul. J'ignorais qui avait cru bon de m'envoyer à sa place, sans doute fus-je la seule personne disponible. En tout cas c'était bien la mission la plus importante qui me fut confiée depuis mon retour, hors de question de faire mauvaise figure. D'ailleurs je n'avais pas emmené une seule goutte d'alcool, et la clope pendue à ma bouche ne contenait qu'un innocent mélange de chanvre et de tabac.

J'arrivai donc sur les traces du trio dès l'aube, les repérant relativement aisément de par les informations données par le village. Galopant avec la grâce d'une mule, je m'approchai du trio sans tarder. Un rapide examen des environs m'assura que l'endroit était sûr, aussi agitai-je le bandeau de Suna, car il s'agissait de ne pas me faire bombarder à vue d'œil.

" Kazekage-sama, chevalier servant et Kalida-chan, enchanté ! "

Je les saluai d'une voix enjouée et légèrement sarcastique, faisant au passage un clin d'œil à ma très chère Kalida. Notre dernière rencontre fut sans doute suffisamment épicée pour qu'elle se souvint (agréablement) de ma tendre personne. Tendant rapidement la missive au Kazekage, le regard de ce dernier confirma l'importance de celle-ci. Il prit toutefois le temps de discuter d'un nouveau plan, s'assurant ainsi que j'en susse autant que mes coéquipiers.
Avec l'absence de fameux Senshi, la technique du bulldozer n'était plus vraiment une option. Certes, aussi proche de l'océan, mes capacités n'étaient pas à plaindre, mais je restais à des années lumières des prouesses du maître de Suna. Nous décidâmes donc d'une nouvelle approche, le nobliau accompagné de sa garde du corps laissant place aux trafiquants d'esclaves fortuné. Dépenser une fortune dans un bordel de luxe était pour moi un rêve devenu réalité, d'autant plus que cela me permettait de traiter en toute impunité le paladin Serika et la sulfureuse Kalida comme mes inférieures. Mes deux partenaires me serviront de gardes du corps, seulement là où le chevalier servant ne serait qu'un loyal mercenaire, la demoiselle prendrait la casquette d'une esclave.

" Kalida, tu es sure ça ira ? "

J'avais passé la majorité de ma vie dans la servitude. Peu de gens le savait, et je ne comptais pas changer la donne aujourd'hui. Ceci dit je comprenais parfaitement la réticence que l'on pouvait avoir à abandonner sa liberté, ne serait-ce que pour quelques heures. M'enfin, après quelques préparatifs (faire disparaître toutes traces d'appartenance à Suna, réarranger la tenue de Kalida pour la faire passer pour une ancienne gladiatrice), nous étions fait prêts.
Pour ma part, jouer les riches désabusés m'étais d'une facilité déconcertante. J'entrai donc dans la ville la tête haute, un sourire narquois aux lèvres, et un air satisfait sur le visage. Trouve le lupanar n'était pas un problème, mais nous primes volontairement notre temps pour y arriver. L'adversité m'avait doté d'une excellente vue, et je comptais bien en profiter.
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Le noble, le loyal et l'esclave



Ah, la politique ! Tout un art que cela ! Elle peut faire faire l'impensable, comme remplacer le shinobi représentant la puissance-même par un homme étonnamment frais et disponible mais dont il aurait été permis de douter de la fiabilité. L'exemple à ne pas suivre en terme de style de vie est là : Nori. Un kage contre un chuunin. Le dirigeant des forces du village du sable prend donc le chemin inverse à celui de Nori, fraichement arrivé.

C'est donc là que le plan change légèrement, non pas par sa cible mais bien par les intervenants. Avorté, le plan du noble et de sa servante, voici maintenant un noble et deux gardes du corps, l'un employé, l'autre esclave. Et la casquette d'esclave revient bien évidemment à Kalida, qui manque définitivement de chance lors du tirage au sort des rôles. Mais acceptera-t-elle de se plier à la décision des deux mâles ? Il existe certes des gens qui se font volontairement esclaves afin de ne pas perdre leurs possessions ou par honneur, mais la colère et la fierté raisonneront-elles Kalida en ce sens ou une colonne de flamme s'élèvera-t-elle pour extérioriser la frustration ? Cependant, le plan est tel.

L'on se prépare, l'on s'apprête, l'on se met dans son rôle. L'on sait que la rousse ne passera jamais pour une esclave faible et affamée et de toute manière, il serait absurde d'affamer une garde du corps, non. Aussi est-il choisi de profiter du corps sculpté de l'Akayuki pour la grimer en ancienne combattante. Un rôle taillé pour elle, ses biceps en sont la preuve vivante. On cache les bandeaux et on n'arbore le pas le symbole du village du sable, on se fait convaincant. Nori, lui, laisse voir ses brulures et Shigeru, lui, arbore son armure.

Le port d'Omui est une cité portuaire, l'un des endroits les plus importants sans doute de la Côte, un point économique capital, un accès direct à la mer, un lieu donnant accès à ces immensités bleues et liquides, le clé vers le large. On y sent un vent des plus agréables, d'un sel tout particulier, qui apporte les senteurs marines au creux des narines. Entouré d'eau par le sud et l'ouest, il est entouré de roches à l'ouest et au nord. Si l'on ne souhaite pas prolonger sa marche par les hauteurs, deux espaces sans roche existent : le premier est un sentier passant par le nord, traversant une partie de la ville qui n'est pas à l'intérieur de la protection naturelle du port et qui longe l'arrivée du fleuve. L'autre est un sentier passant par l'est. Aucun barrage, rien n'empêche à priori d'aller et venir dans l'agglomération où les maisons sont nombreuses. L'essentiel des bâtiment est de forme rectangulaire et les tons dans les bruns, rouges, beiges, surtout. Les appontements ne sont pas tout près des entrées mais couvrent une large zone du sud du port. On trouve aussi des auberges et des bars devant lesquels des marins braillent et picolent, montrant à quel point les établissements doivent être pleins. Et qu'est-ce que ça cause ! Mais heureusement, le vent ne transportent pas les bruits de ces soiffards, leurs rots, leurs pleurs et leurs chants.

Dans les rues, on peut voir des soldats patrouiller. Certains ont l'air sérieux, d'autres semblent n'avoir que faire de leur travail, mais ils portent tous un uniforme gris et un écusson représentant un nanten au centre d'un cercle blanc. Les soldats patrouillent mais ne semblent pas porter une attention particulière à quoi que ce soit. Ils semblent toujours être en trinôme.

Le trio cherche donc un lupanar et aucun besoin de demander à qui que ce soit, car une femme à la fenêtre d'un immeuble semble bien peu habillée et en y regardant bien, les volets sont clos aux étages, même si une chouette ambiance souhaite émaner de l'entrée près de laquelle se trouve un grand type semblant faussement nonchalant, assis sur une chaise, le regard apparemment braqué sur la porte. En s'approchant, on entend jouer… de quoi ? Une légère mélodie de cordes parvient aux oreilles, mais c'est bien discret. Sans doute pour ne pas envahir l'atmosphère. L'établissement n'a rien de bien suspect en cette matinée et un barbu d'âge mûr quitte l'endroit la mine satisfaite mais le pas rapide, jetant un coup d'oeil aux alentours avant d'enfiler une capuche. D'autres indices confirment qu'on est au bon endroit, comme cette femme à la tenue attrayante qui vient fumer une cigarette en terrasse, lourdement maquillée. Comme cette odeur de parfum qu'elle amène avec elle. Comme sa bonne tenue et son enseigne : "Sirènes à l'horizon".

Le trio entre alors en scène. Accompagné de deux guerriers plus grands que lui, le noble Tengoku, sans doute un ancien officier ou alors la victime de ces sales pillards du désert au vu de ses brûlures, est là. Son fidèle protecteur ouvre la marche, intimidant quiconque se trouve sur son passage. Il ouvre la porte et entre pour voir, à gauche et à droite de la porte, deux gars bien costauds et, deux mètres plus loin, une hôtesse d'accueil au long vêtement brodé qui se courbe à son arrivée. Il s'écarte pour laisser apparaitre son patron : Nori, un homme au visage brûlé. À sa vue, la fille a un sursaut trahissant un bref frisson. Elle se courbe une nouvelle fois.


Bienvenue aux Sirènes à l'horizon. Que puis-je faire pour vous ?




Le regard acéré de Nori distingue toutefois, par l'entrebâillement d'une porte, un homme au regard sombre qui semble intrigué par cette apparence et surtout intéressé par la magnifique armure portée par le loyal serviteur. Il a une main devant sa bouche, mais le ninja distingue que l'homme semble esquisser un sourire en regardant le Serika. Les trois shinobis sont au centre de l'attention, en pleine lumière. De la gauche émane de la fumée : le coin fumeurs, apparemment. La fragrance se mélange à celle de nourriture. Le regard de l'hôtesse est maintenant sur Kalida.


Désirez-vous une table pour trois ? Fumeur ou non-fumeur ? Souhaitez-vous un endroit tranquille ?



Et là, trois notes terminent un morceau. Trois notes de konghou.

      
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La mer que l'on voit danser [Mission A]


Porter son armure était d'une importance cruciale et Shigeru l'avait très vite saisi. En plus de faire qu'il était prêt au combat à chaque instant, le jeune homme apportait une couche de crédibilité supplémentaire... qui irait imaginer un shinobi marcher en armure de plaques dans le désert au vu de tous les désagréments que cela apporterait? Si cette armure n'était pas fabriquée grâce a son affinité il savait qu'il cuirait dedans, mais le ninjutsu avait ses secrets que la raison ignorait!

C'est donc ainsi que le chevalier de Suna aborait une expression sérieuse bien contraire a ses habitudes, décidant de laisser la partie patibulaire a Kalida qui était assez douée au naturel pour être sans doute un épouvantail à pickpockets efficace... peut être que la lance que Shigeru portait calée contre son épaule était aussi pour quelque chose mais il devait avouer une chose: passé la phase de relooking ils étaient crédibles dans leurs rôles et même Kalida a son plus grand étonnement. Il espérait juste qu'elle ne décide de ne pas trop en faire à sa tête.

Conformément aux idées trouvées sur le chemin, ils n'avaient pas été directement au lupanar ciblé. En parfait noble désabusé, c'est avec un sourire narquois qu'il interagissait avec les gens surprenamment bons dans le rôle tien... peut être meilleur que Shigeru l'aurait lui-même été? Il ne saurait dire. En tout cas Shigeru bien qu'à contrecœur exécutait son rôle, poussant même le vice jusqu'à s'incliner lorsque la procédure l'exigeait et écartait la foule a bout non létal de sa lance en réclamant que le passage soit fait pour Tengoku-sama.

Néanmoins les choses se compliqueraient dans l'établissement et Shigeru le savait. Sauter dans la gueule du loup avec un saut a l'élastique afin de ne pas se faire dévorer lorsqu celui-ci claquerait ses mâchoires était un exercice périlleux mais la mission l'exigeait. Ouvrant et tenant la porte pour son "seigneur", le chevalier s'inclina profondément sur son passage comme l'exigeait l'étiquette du Sekai. Par réflexe ses yeux font le tour de la pièce comme tout garde du corps se respectant, en dehors de l'hôtesse deux hommes armés de a droite et à gauche, précaution standard dans ce genre d'établissement mais une porte entrebaillée attire rapidement l'oeil de l'homme armuré mais il ne parvient pas à distinguer ce qui s'y cachait. Détails qu'il oublia lorsque la magnifique créature a l'accueil commença a demandé ce qu'ils voulaient:

"Mon maître voudrait disposer d'une table tranquille dans un endroit préservé des... clients... De plus il aimerait que vous sortiez de vos caves la meilleure bouteille que vous ayez ainsi qu'une description du menu lorsqu'il sera installé."

Est ce que la maladresse de cette hôtesse avait été volontaire? Normalement tout être normalement constitué socialement comprenait qu'il venait de déclarer que Nori allait manger seul. Tout d'abord cela allait être plus simple s'ils étaient victimes d'une tentative d'empoisonnement que shinobi adepte du suiton soit le seul touché. De plus, même un enfant savait que dans un tel établissement un seigneur ne mangeait pas a la table de ses serviteurs et a aucun moment avec une esclave. Test ou maladresse grossière? Il n'en avait aucune idée... Néanmoins cette mise en scène de Shigeru ou Kalida en tant que porte parole en plus de renforcer l'aura de Nori lui permettrait de leur chuchoter si besoin des informations qu'il obtenait avec sa vue. Une pierre deux coups.


"Tengoku-sama est très pointilleux sur la qualité de l'alcool servi..."

Shigeru était resté un peu en arrière et avait discrètement soufflé cette information a l'hôtesse, fils d'aubergiste, il savait que certains n'avaient aucun scrupule à couper a demi voir plus leur alcool avec de l'eau. Il espérait ainsi renforcer davantage leur crédibilité alors qu'il rejoint son prétendu maître et la fausse gladiatrice.


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Après toutes ses années de servitude, qui l'eut cru que jouer le noble me serait si aisé ? Non pas que je ne me croyais pas réellement supérieur à mes deux collègues, cela ne faisait aucun doute, mais le temps d'une heureuse mascarade, ils seraient forcés de le reconnaître.
Je balançai donc mes affaires de voyage à l'un de mes serviteurs, et pénétrai dans la ville avec la suffisance d'un prince. Je vivais sous la bannière du sarcasme, aussi n'eus-je que quelques légers ajustements à faire. Gardant mon regard désabusé, j'agissais comme si la ville m'appartenait, car après tout dans cette fantaisie, rien ne m'était inaccessible.

Nous n'entrâmes pas directement dans l'auberge, oh non ! Je pris le temps de me balader, examinant avec un intérêt non dissimulé la faune locale. Entre les jeunes femmes que j'abordais avec la grâce d'un éléphant, et les rires bruyants que je fis en observant les piteux commerces locaux, notre entrée n'aurait su passer inaperçue. Le temps vint néanmoins de reprendre notre tâche, et au vu de la belle créature qui fumait en terrasse, je ne me fis point prier pour pénétrer le lupanar.
Malgré les apparences je ne m'oubliais pas complètement dans ma nouvelle peau. En pénétrant les lieux je pris le temps d'observer l'endroit, profitant de l'initiative du Serika pour jouer les nobles curieux. Pour avoir visité une multitude de bordels, l'endroit ne me parut pas particulièrement douteux. Bien-sûr il y avait quelques gros-bras, il fallait bien refroidir les client(e)s trop excité(e)s (ou fauché(e)s), et l'hôtesse qui nous accueillît présentait les atouts usuels : un corps jeune et plaisant, et des vêtements suggestifs.  Si je me contentai de sourire lorsque la belle sursauta à ma vue, je ne pu hélas rester silencieux face aux âneries déblatérées par mon garde du corps. Comment ça une table isolée ?! Et les sirènes alors ?

" Et ben Shigeru fais pas le timide ! Ces charmantes demoiselles sauront surement quoi faire avec l'espadon que tu caches sous cette armure ! Mettez-nous au milieu des Sirènes ma jolie. "

J'intervins à gorge déployée, agissant avec l'assurance du propriétaire des lieux. S'il y eut quelques doutes, mon vocabulaire cru m'enlevait tout de suite de l'aristocratie, me plaçant d'avantage vers l'ancien militaire (au mieux) ou le lascar fortuné. Certes la référence à l'anatomie du Serika ne fut pas nécessaire, mais être en mission ne signifiait pas qu'on ne pouvait pas s'amuser ! Et puis s'il pensait que je ne voyais pas au travers de son petit jeux. Comment ça je serais le seul à picoler ? J'avais l'air d'un gouteur peut-être ? Oh que non, ils allaient poser leurs fesses à mes côtés, et boire en bon petits esclaves ce que je leur ordonnerais de boire .

La charmante hôtesse nous accompagna jusqu'à notre table, et je pris un malin plaisir à me positionner à quelques centimètres de sa personne. Si certain spécimen de la gente féminine savait apprécier mes cicatrices, la majorité ne supportait guère ma collection de brulures. J'avais depuis longtemps appris à m'en amuser, ce que je démontrais en ce moment même. Suffisamment proche pour l'indisposer, je ne fis néanmoins pas le moindre mouvement déplacé, il ne s'agirait pas de commencer tout de suite les hostilités.
Une fois assis, j'appelai mes deux compagnons d'un claquement de doigt, leur susurrant quelques mots au sujet du type louche aperçu en entrant, puis je fixais Kalida avec un énorme sourire sur les lèvres, tandis que Shigeru s'en alla, feignant de transmettre les raisons de mon chuchotement à l'hôtesse.

" Et Tigresse, tu t'es bien débrouillée pendant le trajet. Prends toi un petit quelque chose. "

Mon ton se voulait complaisant, tout comme un maître parlant à son chien, je traitais ma partenaire en esclave. J'aurais pu être bien pu dur avec elle, mais j'avais déjà un passif avec la fougueuse Akayuki, et je n'avais aucun doute qu'elle craquerait rapidement si je ne faisais pas un tant soit peu attention.
J'analysai avec l'acuité d'un lynx tout ceux croisant mon regard, profitant de mon évident appétit pour les dames pour justifier mes yeux baladeurs. En attendant le menu je pensais encore au sourire de cet homme. Il n'y avait rien d'extraordinaire à ce qu'un quelqu'un réagît à l'armure de Shigeru, cependant que ferions-nous s'il s'agissait d'autre chose. Il était fort probable qu'un groupe mafieux employa des Shinobis, et auquel cas nous ne pouvions occulter la possibilité d'un senseur dans leurs rangs. Je me devais donc d'avoir une explication en poche.
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La mer, qu'on voit danser… [MIssion A] Tumblr_mip3xwp8dT1s6vxtgo1_500
La mer, qu'on voit danser…

MISSION A




Quel enfer pour la kunoichi, la voilà réduite à devoir porter des vêtements élimés, sableux, à puer la transpiration et pour couronner le tout, devoir obéir aux ordres de ce « type fini à la pisse » comme elle a pu le qualifier lors de leur première rencontre. Disons que le visage de la rousse peut exprimer un peu près n'importe quoi de négatif. 

Évidemment, une fois arrivé sur place, c'est à elle de devoir se trimballer toutes les merdes que pouvait avoir Nori à travers toutes les putains de ruelles de l'endroit. Les dents serrées, on peut clairement sentir une certaine animosité et au final, ça marche plutôt bien avec son rôle d'esclave ancienne gladiatrice. En tout cas, rien qu'avec sa trogne, les quelques passants qui approchent le trio décident rapidement de s'écarter de plusieurs pas. 

Kalida n'a aucunement fait attention à l'entourage, aux gardes et autres potentiels indices tellement qu'elle bouillonne intérieurement. Être la seule femme du groupe et en plus finir en tant que pseudo esclave, c'est vraiment beaucoup pour elle. Une fois dans le bordel, la rousse souffle un peu et repose doucement les affaires de son « propriétaire » en laissant faire le sketch de Shigeru. La femme se fait cependant ne pas désirer pour observer un peu les corps ravissant des créatures présente dans l'endroit. Ce n'est clairement pas souvent qu'elle a l'occasion de mater sans gêne des femmes et ça doit être tout aussi rare qu'elle rencontre quelqu'un jouant dans la même court qu'elle. 

La guerrière se fait rapidement rappeler à l'ordre une fois que Nori prend place à une table et que ce dernier lui propose « gentiment » de prendre quelque chose à consommer. Si vous vous posez la question, oui, elle demanderait bien à consommer quelque chose d'autre qu'une simple boisson, mais bon, ça serait déplacé et surtout en mission sous couverture d'esclave. Grommelant un peu, la femme s’assoit lourdement à la place qu'on lui a désignée avant de voir ce qu'elle peut commander. Pas d'alcool de préférence, même si elle adore ça, la mission est trop importante pour boire ne serait-ce qu'un verre. 

- Juste de l'eau... Tengoku-sama...

Visiblement, elle sert bien les dents au « sama » comme si ça lui arrachait vraiment un rein de dire ça. Mais bon, ça reste toujours crédible qu'un esclave soit mécontent de sa position, elle se fera juste punir plus tard certainement...

 


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Le port d'Omui Mar 13 Oct - 7:06
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Le port d'Omui


Avant de continuer notre récit au lupanar, il convient de revenir sur l'arrivée des protagonistes dans le port. L'entrée ouest étant la plus évidente car la moins gardée et la plus facile à contourner par une petite marche au travers d'une petite montée - et donc d'un descente - rocheuse, les ninjas n'ont eu aucune peine à être sur les lieux. Aucune ! Et c'est alors que Nori a baladé ses esclaves aux yeux de tous, observant les lieux. Il aura certes pu se familiariser avec l'endroit et l'une des grosses surprises que n'aura pas mentionné le haut-conseiller dans son rapport est la présence d'un stade. En y regardant mieux de l'extérieur, on pouvait voir un panneau interdisant l'accès aux enfants qui semble toutefois ne pas être véritablement fixé mais plutôt accroché, comme s'il devait pouvoir facilement s'enlever et se remettre. Sans doute les programmes de l'établissement sont-ils suffisamment variés pour proposer des spectacles tantôt pour les jeunes, tantôt pour un public plus averti. En y regardant mieux, on peut voir qu'on trouve de tout : des courses, du théâtre, des concerts, des conférences, des discours, des combats, des grands concours, des défilés, des lotos et plein d'autres choses ! Le programme de ce matin est la représentation du Garçon-singe, une classique malheureusement peu joué, supplanté par d'autres pièces éphémères qui ne résisteront sans doute pas aux affres du temps. Elle est aussi peu jouée car les descriptions des décors de l'auteur nécessitent un budget faramineux et l'on dit que chaque représentation de cette pièce est somptueuse, mais il n'est pas étonnant qu'un tel coût rende frileux les producteurs. Le programme de cet après-midi, lui, est une suite de trois combats dont le match attendu opposant Kakoi Idema au nouveau membre des Berserkers, Koto Daiko. Nul doute que des amateurs d'arts martiaux feront le déplacement pour voir comment la jeune recrue de ce groupe connu saura se défendre face à cette monstruosité d'Idema.

Les appontements sont au sud et bien évidemment, la plupart des bars le sont aussi. Auberges, bistrots, des endroits où l'on voit des marins et pirates de tout poil se ruer sur des pintes de bière. Deux bordels, par contre, c'est tout. On pourrait penser plus intelligent de concentrer tous ces établissements là où arrivent des hommes avides de chaleur humaine, mais non, le port d'Omui a étonnamment réparti ses établissements.
On croise des types louches, mais qui ne l'est pas ? Entre les ivrognes, les drogués, les crétins, il y a de quoi être perdu, non ? Et Nori de chercher des yeux des traces de racket, mais rien d'ouvertement visible de loin.

Plus au nord, on peut voir que les soldats viennent et sortent d'un lieu commun. La caserne du port est grande, imposante, un bâtiment massif sans chichi ni froufrou qui devait avoir une capacité immense et un nombre d'hommes conséquents parmi ses étages et disposer d'une quantité d'armes capables toute aussi importante. La force militaire du port n'est donc absolument pas à mésestimer. Et voilà qu'un nouveau trio de soldats entre d'un pas nonchalant.

Les ninjas ne commettent pas l'imprudence de rester trop longtemps sur place afin de ne pas éveiller les soupçons, mais cela empêche de totalement apprécier l'endroit et d'analyser. Nori sait que sur l'autre berge, il y a des maisons et sans doute des choses intéressantes, mais même s'il y a moins de pontons, il y a des bateaux amarrés et des maisons plus grandes que d'autres.

Plus au nord, il y a bien un passage, mais les regards des gens semblent se poser avec méfiance sur quiconque passe par là et sans faire preuve de discrétion, il semble peu prudent d'aller voir là-bas.

Finalement, il vaut mieux ne pas trop insister au risque de griller la couverture et entrer dans un établissement des plaisirs, à l'éclairage tamisé et aux murs parés de fausse fourrure mais bien imitée, seul Nori est capable d'identifier la supercherie sans avoir à y regarder de trop près. Un bur, bien éclairé, qui propose toutes sortes de boisson, on voit quelques tableaux sombres ou suggestifs, et une porte se ferme. Le visage mystérieux a disparu derrière elle et déjà l'hôtesse, intimidée par la taille du Serika et l'évidence de sa réponse, invite le trio à la suivre. En traversant l'établissement, l'on passe à côté d'une grande pièce où dansent des filles autour de barres de métal sous les cris de spectateurs.


Ne vous en faites pas, seigneur, vous n'aurez pas à traverser une telle pièce, nous vous invitons à l'étage, parfaitement insonorisé. Vous pourrez gouter notre meilleur crû, issu des meilleures vignes des Plaines désertiques.


Les vignes de la Côte sont en effet réputées pour faire concurrence avec le marchand de vin le plus fameux du monde, une performance qui rend le daimyo de la région fier de ses vignerons, capables de grandes choses même dans de telles conditions climatiques. C'est donc de ce cru qui est servi et disposé au noble, qui a toutefois en tête cette fille. Se dandinant autour d'une barre de pole dance, une femme aux lunettes cachant un visage si doux. L'a-t-il déjà aperçue dans un établissement moins coté ? Le vin finit de couler, juste un fond ; monsieur Tengoku est invité à dire si cela lui convient. Mais alors, le riche s'entretient avec ses acolytes et Shigeru vient vers l'hôtesse, la faisant presque sursauter. Tengoku-sama est très pointilleux sur la qualité de l'alcool servi.


Je… je vous promets que nulle part à la ronde vous ne trouverez meilleur vin que celui-ci. Les vignes du domaine Shiki sont les plus belles de la région. Vous avez ici un véritable nectar !


Elle tend les bras, montrant de plus près la bouteille au chevalier blond tandis que Kalida semble ne souhaiter que de l'eau. Aux oreilles de l'hotesse, cela sonne mal, mais peut-être n'est-ce pas dû à la qualité du service. Elle pourrait tenter de proposer à Nori l'une des formules deluxe.


Désirez-vous un divertissement privé ? Notre établissement offre à nos clients importants la représentation d'une de nos danseuses devant votre table-même. Vous pouvez aussi disposer de la compagnie du nombre d'hôtes et d'hôtesses que vous désirez.


      
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Chose promise chose due, ce vin était une pure merveille. Pour être honnête je ne m'y connaissais pas tant que ça en grand cru, mais mon palet était suffisamment éduqué pour pouvoir apprécier une bonne bouteille. Après avoir posé le verre à mes lèvres, je fis donc un signe à Shigeru, un sourire carnassier dirigé vers l'hôtesse montrant mon appréciation. Je me gênais pas le moins du monde pour la déshabiller du regard, tout autant que la charmante danseuse que je jurais avoir déjà vu quelque part… Pour un vagabond patenté, se souvenir d'une donzelle signifiait qu'elle s'était élevé au dessus d'une masse de danseuses, filles de ruelles et de joie.
Mes yeux se plantèrent toutefois de nouveau sur l'hôtesse, tandis que sa voix fluette prononça enfin quelques mots dignes d'intérêts. Mon sourire s'agrandit, et tandis qu'une lumière perçante illuminait mon regard, je lui répondis d'une voix ne laissant aucun doute quand à mon… appétit.

" Une ? Pourquoi donc se limiter au galent sexe, une jolie danseuse mérite un charmant partenaire non ?! Un duo serait à mon goût, et pourquoi pas cette créature à lunette qui s'agite si bien sur cette barre là-bas ? "

J'énonçai cela tout en dévorant l'hôtesse du regard, tentant de lui transmettre toutes les merveilles (selon le point de vue) que je pourrais lui faire découvrir si elle osait quitter le plateau de service. Bien-sûr que j'étais trop insistant, mais mon expérience d'esclave m'avait démontré que l'argent se moquait des mœurs. Quand au reste du menu, je laissai à Shigeru le soin de nous commander de quoi accompagner ce vin. Un fromage léger ou de la charcuterie, je m'en foutais un peu pour tout dire. Non seulement je n'avais pas faim, mais mes envies étaient pour l'instant bien plus charnelles.
Profitant de ce moment de calme, je réfléchis sur notre précédente promenade, mon attention se portant particulièrement sur le stade, et l'étrange passage que tous semblait éviter. Ce dernier contenait surement quelques secrets, mais pour l'instant je songeais au stade. Tout comme le personnage qu'incarnait maintenant Kalida était une gladiatrice esclave, il y avait surement quelques informations à tirer des combattants. Entre les paris, la drogue, et les trafics humains, l'arène attirait tout autant que les bordels les mains du monde de l'ombre.

En attendant nos futurs compagnons, je me rapprochai de la sulfureuse Akayuki, attrapant sa main avant de glisser ma main sur sa joue, d'une façon suffisamment sensuelle pour qu'on le prit pour un simple examen de la marchandise.
Pourtant tandis que ma bouche s'approcha de son oreille, ce fut les mots d'un shinobi, et nom d'un propriétaire libidineux qu'elle entendit.

" Laisse-toi un peu aller. Si on semble trop sur nos gardes, ils se douteront de quelque chose. "
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La mer, qu'on voit danser… [MIssion A] Tenor
La mer, qu'on voit danser…

Mission rang A



Une danseuse ? Réellement ? Prenant son verre d'eau, elle regarde l'intérieur de manière un peu suspicieuse. Ce genre d'endroit son aisément capable de droguer leurs clients pour pousser à la consommation ou délier les langues. Kalida se contente donc d'une gorgée pour se déshydrater un peu. Regardant les alentours de manières un peu bourrues et sans gêne, un peu comme une barbare à qui on n'aurait rien appris sur les manières. 

La demoiselle se fait alors subitement attraper par la main par son « propriétaire », ce dernier s'approchant beaucoup trop à son goût. De la même façon qu'un chien se méfie d'un vétérinaire, c'est limite si la rousse ne montre pas les crocs en grognant à son contact et sa tentative de rapprochement.

Les paroles de Nori la perturbent tout de même un peu, se laisser aller ? Dans un endroit pareil ?! EN MISSION ?! C'est plutôt compliqué ce que le brûlé vient de demander au phoenix. Tournant la tête brusquement pour dégager la main du shinobi de son visage frustré, Kalida se dandine sur les fesses pour pivoter afin de se mettre de profil à Nori. Elle met ensuite doucement ses jambes en tailleur puis poser son coude droit sur son genou tandis que la paume de la main vient accueillir son menton. Une fois dans une position confortable à son goût, la rousse ne se gêne absolument pas pour mâter les différentes « artistes » se trouvant dans le bordel. Lâchant un bruit de soupire plutôt guttural, Kalida semble plus attendre la suite des événements en tant que suiveuse qu'actrice de la mission.

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Aux Sirènes à l'horizon Dim 29 Nov - 2:17
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Aux Sirènes à l'horizon


Une mission, deux attitudes. Celle de Nori, tout à fait à l'aise dans son rôle, qui se fond dans le décor et semble ne pas se gêner de rester au premier plan tandis que Kalida est obligée de suivre le chef de groupe au risque de tout faire capoter et c'est bien là la difficulté. Femme d'action, elle a plus eu l'habitude d'être proactive que passive. L'observation est certes une phase importante lors d'une infiltration, mais ici, elle n'a pas grand chose à analyser, pas beaucoup d'éléments sur lesquels se baser pour tirer quelque conclusion que ce soit, elle ne fait que subir le souhaite de l'autre chuunin de se laisser aller au jeu et cela semble ne pas être à son gout, mais contrairement à ce que certains auraient attendu d'elle, madame ne fait pas de caprice et garde en elle toute frustration. Le bien de la mission a l'air de passer avant la satisfaction personnelle, à son grand dam.

L'hôtesse note bien la demande du grand brulé, se sachant observée par lui. Oh, c'est qu'elle a l'habitude. Même un jour de travail donne le ton, mais elle est employée ici depuis un peu plus longtemps, elle a su se faire à bien plus pénible et sait déjà se faire à cette situation. C'est dans l'action qu'elle a su montrer quelques faiblesses et une timidité pas invisible, mais son joli minois sait souvent l'excuser. Elle jette cependant un petit sourire à l'Akayuki lorsqu'elle entend parler d'un duo, notant toutefois que la gladiatrix n'est pas une grande consommatrice de boisson. L'employée effectue une légère révérence.


Il sera fait selon votre désir, seigneur. Souhaitez-vous que nous rendions l'atmosphère plus vivante par nos magnifiques panneaux de couleur ?


Elle pointe le plafond et les ninjas peuvent observés, accrochés, lesdits panneaux tenus par des cordes qu'un système de poulies semble permettre d'abaisser.


Ces panneaux viendront devant les feux de la pièce afin de colorer les murs de lumière. Qu'en pensez-vous ?



Elle attend la réponse puis elle tourne les talons, s'en allant d'un pas vif. C'est maintenant Shigeru qui est mis à contribution, chargé d'amener à son maitre de quoi se sustenter lors du spectacle. Il se retire aussi, laissant les deux chuunins seuls, l'un songeur, l'autre s'ennuyant. Le phoenix n'est pas bien loquace mais note que la sobre décoration ne fait que mettre en valeur la petite "scène" de leur salle privée, où sont installées trois barres de pole dance. Une scène éclairée par des feux doux. Une ambiance idéale pour permettre au chef de groupe de se rapprocher doucement de son esclave et de lui susurrer un conseil qui provoque une réaction, point violente, mais qui place Kalida en position d'attente. Elle commence alors à bouder, lorsqu'entrent deux belles créatures dans la salle privée.


Seigneur ! Je ne vous savais pas riche. T'aurais-je manqué, mon grand ?


C'est elle. Des cheveux bruns courts, des lunettes rectangulaires aux angles arrondis, des piercings aux oreilles et une présentation toujours aussi peu classique. Oh oui, c'est elle ! Avec son col roulé et ses deux manches indépendantes, ce vêtement sans corps, mais son corps si peu maigre, mince au niveau des cuisses mais un peu plus en rondeurs au niveau du ventre ! Ses collants à plumes blancs, cette ceinture épaisse qui ne tenait rien et à laquelle étaient accrochées des petites figurines d'anges et d'onis. Shanon ! Cette belle garce qui semble plus jeune qu'elle ne l'est ! Un caractère sympathique et conciliant, une grande souplesse et un désir d'apprendre très présent qu'elle a elle-même expliqué comme une manière d'embrasser son travail pour oublier tous ses aspects négatifs, en faire un emploi plaisant dans lequel elle s'implique. Elle se sera montrée créatrice lors de la rencontre de jadis avec Nori, tant dans ses déguisements que dans la confection de petits fours préparés par ses soins. C'est bien elle qui passe l'encadrement de la porte, sans apéritif gustatif, mais un compagnon plus grand qu'elle d'une tête. Un beau gosse aux yeux verts fait son entrée. Cheveux courts, oreilles bouclées, un menton triangle parfaitement rasé et un regard d'ange. D'une voix de crooner, il s'adresse au seigneur en avançant d'un pas assuré et calme, avant de plonger son regard dans celui du phoenix.


Seigneur, mes hommages. C'est un honneur de vous servir en accompagnant une dame telle que vous.



Puis il ôte immédiatement sa veste verte pour sauter sur la barre de pole dance et s'y accrocher avec les jambes, se penchant en arrière tandis que Shanon pouffe et s'assoit à côté du chuunin mâle.


Mais peut-être suis-je trop hâtif.



Il descend de la barre et enfile à nouveau sa veste sans la fermer, laissant voir son torse luisant et puissant. Il se rend au bar et en sort quatre coupes qu'il dispose sur la table pour offrir aux clients un alcool transparent qui semble épais tant il s'écoule de son flacon par des espèces de flots. Son odeur est comme curieusement inexistante, mais tremper les lèvres suffit à ressentir la fraicheur d'une plage du désert un bon matin. L'alcool est comme légèrement salé et envoute. Telle est la réputation du cru d'Ibiki.


Voici un saké qui nous vient du pays du feu. Un cru fort particulier, mais qui saura vous faire découvrir les passions du port d'Omui.



Il finit de verser le liquide plie les genoux pour servir sa coupelle à la rousse tout en gardant son sourire sous le regard amusé de Shanon, qui lève sa coupe.


À sa seigneurerie et à sa belle accompagnatrice ! Et au port d'Omui et à son saké délicieux ! Tu verras, il va à merveille avec le vin que tu as commandé !


Elle s'est presque levée, tiens, Nori a du le sentir, mais elle est s'est retenue et tend au client son saké. Elle prend des initiatives, c'est bien ce dont se souvient le Sunajin, mais elle aime aussi tutoyer ses clients pour ne pas ressentir le poids de son travail dans toutes les phrases prononcées. Ça, elle l'a bien dit lors de la première rencontre et ça n'a pas changé d'un pouce. Elle adresse d'ailleurs à son hôte un regard malicieux tout en posant son index sur son épaule.


Alors comme ça, tu es riche ! Bienvenue à la Côte d'Omui ! Vous êtes arrivés ici depuis longtemps ?



En un instant, la main de Shanon est toute sur l'épaule de Nori et son avant-bras allant du torse à sa côte droite. Mais immédiatement, elle se lève et entame, avec son partenaire, une danse de salon de moins de trente secondes au bout desquelles le beau gosse enlace Shanon à la ceinture et la penche en arrière, figeant le couple.


Tu me surprends, coquin !




Les deux partenaires reviennent vers leur client respectif et le beau gosse s'assoit lentement, glisse à gauche de Kalida, proche d'elle.


Est-ce que tu étais déjà si aisé la première fois ?




Alors qu'elle dit ça, elle pose sa main droite sur le bras droit de Nori. Mais alors qu'il n'a pas le temps de répondre, le chevalier revient. Il porte un plateau de fruits, de fromages et de pains, tandis qu'un homme plus vieux lui emboite le pas. Les cheveux blancs et le regard semblant sévère, il fait un vieux sourire bienveillant ou forcé, il est difficile de le détecter. De blanc vêtu, il est chargé d'un autre plateau sur lequel est posé la bouteille du fameux vin de Shiki entourée de viandes, de charcuteries et de quelques rondelles de légume.


Bienvenue aux Sirènes à l'horizon.




Le grand brulé le reconnait. C'est ce même homme qui les a observé tout à l'heure, caché pour une raison inconnue. Shigeru et cet homme déposent sur la table les deux plateaux et l'inconnu prend la parole, s'adressant à Nori.


Je suis Hikiyo Nonobo, le patron de cet établissement. Je vous souhaite de prendre tout le plaisir que nous saurons vous offrir, mes seigneurs.



Il fait une vraie révérence et prend congé de la bonne compagnie. Le chevalier Serika le regarde s'en aller et, ferme la porte pour prendre un air concerné et suspicieux. Il vient par derrière et place sa tête entre celles de Nori et Kalida afin qu'eux seuls entendent.


Il m'a demandé si nous étions ici depuis longtemps. Il a voulu savoir si vous étiez un homme d'argent ou de pouvoir, d'où venait votre argent et ce que vous veniez faire ici. Il pensait que Riruka serait gladiatrice, un des combattants de dernière minute contre… Kaga Torodeo, ou alors il a envisagé que vous veniez faire l'acquisition d'une pièce unique auprès du collectionneur Aseo. Il a continué par « Ou… », comme pour une autre réponse. Je lui ai répondu que nous venions prendre du bon temps, mais je ne sais pas s'il m'a cru.



Il se retire et vient s'assoir à côté de Shanon. Le vouvoiement est de mise, si jamais les deux professionnels entendent des bribes, il ne faut pas qu'ils soupçonnent un lien de collégialité entre les ninjas. Le surnom est aussi bienvenu, par discrétion.
Maintenant, le groupe de ninjas sait que Nori passe bel et bien pour un homme fortuné, mais il apprend aussi qu'un homme riche pourrait avoir des intérêts à plusieurs autres activités dans ce port : le combat, l'art, mais aussi d'autres choses. Mais les ninjas ne connaissent que peu la Côte. Tout ce qu'ils savent est le contenu du rapport du haut-conseiller, ainsi que les quelques observations de la ville, plus tôt. Mais cela sert-il pour l'accomplissement de leur mission ?

Le beau gosse se saisit d'un couteau des plateaux, s'agenouillant.


Désirez-vous quelque chose ?



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