So damn hot [Solo]

Techniques désirées :

Il fait chaud très très chaud... La Nara n'est pas habituée à pareilles températures, dans sa forêt, il fait toujours plutôt bon et la végétation est abondante contrairement à ici. C'est la première fois qu'elle se rend dans les plaines désertiques et elle commence sérieusement à regretter son choix. Pas de campement ou de village à l'horizon. Du sable, du sable et encore du sable... Le soleil tape sur la tête de la kunoichi malgré le tissu qu'elle a pris soin d'enrouler autour de sa tête afin d'être protégée de l'astre brûlant. Elle vient de finir l'eau de sa gourde, son corps est lourd.

Après quelques heures de marches supplémentaires, qui lui semblent durer une éternité, la femme croit apercevoir un homme, de dos. Elle se met à courir, tombe dans le sable à cause de l'instabilité du sol, se relève et reprend sa course. Arrivée à ce qu'elle croit être un individu, elle pose une main sur ce qui semble être son épaule. Elle pousse un cri de douleur. Elle vient tout juste d'empaler sa main dans les piques d'un cactus. Elle effectue un bond en arrière et pose les genoux dans le sable tandis qu'elle tente d'apaiser sa main et de retirer les quelques aiguilles qui ont décidé d'y rester cloîtré. Après avoir lâché quelques jurons, elle se relève et reprend sa longue marche.

Alors que la blonde aperçoit une oasis, un frisson vient lui parcourir l'échine et elle croit déceler un mouvement dans un angle de son champ visuel. Elle se retourne subitement pour n'apercevoir que son ombre. Ce n'est pas la première fois que cela lui fait ça. Mais maintenant, la kunoichi commence à s'inquiéter. Serait-elle en train de devenir folle ? Au moment où elle songe à cela, elle aperçoit une silhouette qui disparaît bien vite, nouveau mirage qui vient perturber l'esprit de la femme.

Finalement, elle parvient à l'Oasis où elle se désaltère et remplit sa gourde avant de se baigner. Quelle délicate sensation ! Quel pur bonheur que de sentir l'eau ruisseler sur son corps et parcourir ses muscles ! La blonde aimerait goûter à cette merveille pour toujours mais, le soleil étant sur le point de se coucher, elle se rhabille et reprend sa route.

La nuit est froide, bien plus froide qu'anticipée mais, la belle sort une cape dans laquelle elle peut s'enrouler et, elle marche ainsi quelques temps avant de décider de se reposer un peu. Elle a trouvé quelques branches d'arbres sèches et presque mortes avec lesquelles elle allume un feu. Elle sort de son sac un bout de viande qu'elle a conservé, au cas où elle ne trouverait pas grand chose dans le coin, et le mange.

Pendant un moment, elle observe les flammes...

"Elles sont chaudes mais elle ne semblent pas bien destructrices... Elles ne sont pas comme mon Katon..." Elle soupire et ferme les yeux. "J'aimerais tellement pouvoir contrôler le feu un tout petit peu mieux, transformer cette énergie destructrice en énergie protectrice..."

L'historienne a déjà entendu parlé de manipulateur du feu qui ne brûleraient pas tout, certains utiliseraient le Katon afin d'éclairer des chemins ou d'attirer l'attention avec de jolis spectacles, faire des armes de feu, des créatures, ce genre de choses avec un potentiel plus doux, moins violent.

Pourvue d'une certaine motivation et n'ayant rien d'autre à faire ni personne à qui parler, la femme décide d'essayer cette technique d'éclairage. Elle concentre son chakra au bout de ses doigts puis le transforme afin qu'il prenne les caractéristiques élémentaires du feu. La belle se brûle. "Aïe !" Elle n'est vraiment pas très habile avec cette affinité, surement parce qu'elle a peur du potentiel destructeur du feu, c'est pourquoi elle ne deviendra pas une maîtresse de cet élément. Mais, cela ne l'empêche pas d'espérer maîtriser un peu mieux cette affinité.

L'arpenteuse fait une nouvelle tentative. Mais, elle insuffle trop de chakra et manque de se brûler le visage en plus de la main. Elle essaie une nouvelle fois, en mettant moins de chakra. Cela brûle toujours, mais c'est déjà mieux. Elle observe le feu quelques instants, puis elle ferme les yeux en essayant de le "sentir". C'est une chaleur douce, apaisante. C'est un éclat de lumière dans les ténèbres. Towa se remémore certaines expressions populaires mais note intérieurement que celles-ci ne présentent que rarement le feu comme un éléments péjoratif. Elle réessaie en y allant plus doucement, en songeant à tous ces gens qui vénèrent le feu et le soleil, qui les adorent.

Finalement, la belle n'a pas réussi à illuminer la nuit d'un petit coup de Katon, avant d'aller se coucher. Aujourd'hui, il fait toujours aussi chaud et elle continue à marcher au soleil, essayant de protéger sa peau comme elle le peut. Elle voit de nouveau des mirages, mais fait plus attention à sa réserve d'eau.

Vers dix-huit heures, elle arrive dans un petit village et prend la direction des étalages afin d'acheter quelque chose à manger. Elle tend également l'oreille, à la recherche de rumeurs ou d'informations fiables susceptibles de l'intéresser. Des enfants viennent l'aborder, remarquant visiblement qu'elle n'est pas du coin et lui demandant de lui raconter des histoires. Towa n'a pas prévu de jouer à la nounou mais elle s'assoit tout de même dans le sable et se met à partager quelques connaissances amassées au fil des années, elle leur parle également de cette forêt qu'elle aime tant, cette forêt de là d'où elle vient.

Elle reprend sa marche quand le soleil s'est couché, après s'être un peu reposée. Elle essaie encore et encore de produire une flamme douce pour illuminer son chemin. Au bout d'un moment, elle y parvient alors qu'elle se trouve dans un état de sérénité, alors qu'elle songe à des souvenirs plaisants qui lui réchauffent le coeur, alors qu'elle n'insuffle qu'une toute petite quantité de chakra. Malgré son calme apparent, si ce n'est sa froideur, la femme est parcourue d'émotions et de sentiments ardents, passionnels. Avec un peu de recul, elle trouve un certain charme poétique à sa situation. Towa a l'impression d'être seule au monde, de n'avoir besoin de se préoccuper de rien et, elle peut profiter de la sublime vue du ciel étoilé, de l'infinité d'éclats de lumière qui le parcourent.

En regardant le bout de ses doigts, qui ne la brûle pas, l'Arpenteuse trouve un certain charme à ces petites flammes douces. Elle continue d'avancer et essaie d'insuffler un peu plus de chakra tout en essayant de garder cette douceur. Les flammes éclairent un peu plus, augmentant la visibilité autour de la kunoichi. Elle songe que c'est une bonne technique pour le Kagemane car l'ombre est le pendant de la lumière et que sans lumière il ne peut y avoir d'ombre.

A défaut de pouvoir être fière de ses prédécesseurs, la blonde est fière de cet Hiden qui lui permet de manipuler, de façonner les ombres. C'est cette fierté et ce besoin, car elle a bien besoin des talents de son Hiden pour se protéger, qui la pousse à continuer ses études de la manipulation des ombres alors même qu'elle a décidé de partir en voyage pour se ressourcer et revenir plus puissante et sage. Une fois qu'elle en a marre de marcher et qu'elle juge qu'il serait bon de se reposer, la femme allume un feu et sort un manuscrit dans lequel elle note quelques idées et théories avant de tomber dans les bras de Morphée.

Le soleil levée, elle reprend son chemin après avoir grignoté quelques biscuits. Suite à quelques heures de marches, la belle se stoppe à un point d'eau et se rafraîchit avant de débuter un entraînement. Tout d'abord, elle réessaie de faire apparaître une petite flamme qui ne soit pas offensive, ce qui réussit tout à fait. Puis, elle s'approche d'un arbre mort et forme le mudra du singe, suivit de celui du rat, elle tente ainsi de lier son ombre à celle du végétal afin de matérialiser, une fraction de seconde, une ombre. L'Arpenteuse aimerait apprendre à appliquer une pression psychologique sur un adversaire en jouant avec les vraies ombres matérielles et de simples silhouettes. Car oui, dans un futur proche, la demoiselle compte bien s'entraîner afin d'être capable de matérialiser une ombre qui puisse véritablement la soutenir en combat.

Peu à peu, la femme s'habitue au climat bien qu'elle reste toujours aussi méfiante vis à vis du soleil, ne souhaitant pas que sa peau soit marquée par des brûlures solaires, en plus d'être marquée par quelques inévitables cicatrices. Elle poursuit son entraînement après s'être rafraîchi au point d'eau, liant son ombre à celle de ce même arbre. Certes, ce n'est pas très représentatif de ce que la technique donnera en combat mais, cela lui permet de solidifier ses bases face à une cible qui ne bouge pas avant de passer à la pratique, plus difficile, sur cible mouvante. Pour le moment, la silhouette n'est pas assez rapide et facile à créer pour que Towa puisse la matérialiser en combat. Sans doute essaie-t-elle de mettre trop de détails alors qu'il n'y a besoin que d'une forme approximative.

Lorsque le soleil commence à décliner, la Nara reprend la route pour arrivée à un petit campement de nomades, à la tombée de la nuit. Elle est relativement bien accueilli par les gens du sable. Là, elle entend des rumeurs intéressantes sur un certain "Temple du Soleil" qui serait maintenant en ruine et autour duquel un certain nombre de personne aurait disparu. Ce n'est pas une mission et la kunoichi ne peut donc pas s'enrichir en allant par-là, mais peut être pourrait-elle trouver quelques bribes d'informations intéressantes, voire quelques objets antiques dignes d'intérêt.

La belle ne va pas se coucher en même temps que tous les autres, elle préfère recréer ces petites flammes chaleureuses qu'elle a appris à maîtriser afin de ne pas perdre la main, pour faire de cette technique un automatisme. Puis, elle pose quelques notes sur papier, afin de ne pas oublier ce qu'elle a entendu ou les progrès qu'elle a fait. Ce voyage est assez ressourçant bien qu'il n'en soit qu'à son commencement. Elle apprécie la solitude à laquelle elle est pas mal confrontée, mais profite d'autant mieux des rencontres qu'elle fait.
Au réveil, la blonde tente de manipuler l'ombre d'un enfant proche d'elle afin de tenter son nouveau jutsu, mais il s'éloigne et échappe à sa portée avant que la silhouette ombrageuse n'est pu se manifester. Elle retente l'expérience avec un adulte qui ne se déplace pas beaucoup, faisant du rangement. Cette fois, l'ombre se manifeste, mais elle ne semble pas apparaître dans la périphérie du champ visuel de l'individu. Vulgaire erreur de calcul qu'il faut rectifier. La manipulatrice des ombres déplace légèrement la silhouette afin qu'elle puisse être détectée par le nomade qui sursaute alors, avant de se retourner vers ce qui l'a surpris pour ne rien apercevoir, la fourbe ayant fait disparaître l'ombre.

A priori, la technique devrait fonctionner. Il va juste falloir faire un essai ou deux supplémentaires, ce que la kunoichi ne manque pas de faire. Elle ne perd pas de temps et se choisit une nouvelle cible parmi les gens présents. Elle choisit une femme. Employant le mudra du singe, puis du serpent, elle lie son ombre à celle de sa cible pour matérialiser une silhouette ombrageuse dans la périphérie de son champ visuel. A priori, cela fonctionne. Elle fait une dernière tentative, sur une autre personne. C'est également une réussite.

La belle se sépare ensuite du groupe de nomades pour prendre la direction du Temple du Soleil...