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Le Cerisier de l'aube.[Solo]

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Le Cerisier de l'aube.[Solo] Mer 16 Oct - 20:13
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Le soleil brillait si haut ce jour-là, malgré l’innombrable quantité de feuillage qui, elle-même ne parvenait pas à camoufler le soleil qui me privait ainsi de ma dernière moitié visuelle tandis que j’avançais à travers la forêt dense et dangereuse qui m’entourait, toujours un tonneau de Rhum sur le dos et ma pipe aux herbes que j’avais récupéré plus tôt dans les plaines qui surplombaient les lieux verdoyants que je devais franchir pour atteindre le Village le plus proche. Une boussole ? Une carte ? Quelle connerie, à force de m’aventurer toujours plus loin et par expérience je savais par instinct quels endroits éviter et vers lesquels m’orienter pour trouver mon chemin. Quelques branches craquelées et des traces plutôt inquiétantes me faisait dériver de ma course actuelle, plus tôt j’avais décidé de foncer droit dans les sentiers non battus, autant je me dirigeais vers le fleuve qui traversait la dominante verdoyante pour rester en lieu plus dégagé, et surtout plus sûr car même si j’avais acquis une maîtrise dans l’art de manier l’Epée, mon angle mort, mais surtout mon instinct purement sauvage me poussait toujours à hausser la garde pour ma propre survie et ce quelque soit le danger auquel j’étais exposé. Aussitôt le côté droit de la falaise qui abritait la forêt escarpée descendue non sans mal car devant faire preuve d’une extrême discrétion dans mon déplacement, je rejoignais le flux cristallin qui me montrait la voie à suivre de par son écoulement stable et doux aux oreilles. J’en profitais donc pour poser mon premier arrêt en une journée de marche, aucune menace ne semblait être aux aguets et le son apaisant des alentours me confortait dans l’idée que le moment pour reprendre des forces était maintenant, et me faisait signe de me poser… pour boire. Le tonneau qui pesait son poids et qui avait passé toutes ces bornes sur mon dos finissait sur la roche plate qui me faisait face et putain j’avais soif à ce moment-là ! La choppe bien en main, la droite précisément depuis le jour où j’avais insouciamment fait tomber mon verre parce que j’avais tenu le verre de la main gauche qui reste plus lâche que la droite, j’avais inclus dans mes instincts de toujours saisir ma choppe favorite de la même main, pour ne pas la perdre, et surtout ne perdre aucune goutte du délicieux nectar qui faisait son chemin au sein de mon corps déjà imbibé d’alcool.

Quelques boulettes de riz soigneusement volées à un péon qui passait dans le coin et le gosier suffisamment rassasié, je me remettais en route en longeant toujours la rivière mais plus léger que dans la matinée, j’avais fini le Rhum contenu dans le tonneau, ce qui se faisait ressentir dans ma marche plus approximative et ma posture beaucoup plus relâchée qu’à l’accoutumée ce qui rendait le voyage plus doux, plus agréable dans un état second où ma perception des choses était plus marrante, plus instable, plus excitante, cet état de légèreté, c’est sûrement ce qui m’avait fait plonger dans l’alcool une décennie plus tôt alors que j’écumais les mers du globe en tant que Pirate pour subvenir aux besoins de Mysa. Ah, ma marche s’arrêtait à la pensée de ce nom qui fut un jour celui d’une étoile, aujourd’hui éteinte par ma faute. Souvent, je faisais le même cauchemar, seul, dans le noir, dans la nature, profondément enfoui dans les ténèbres des forêts où dorment les bêtes et je repensais aux étoiles, je repensais à tout ce qui m’avait permit de retrouver un semblant d’humanité, je repensais à elle, à moi, ces soirées où elle me tenait contre elle quand j’étais seul, quand je ne savais plus pourquoi j’existais et elle donnait un sens à ma vie rien que par sa présence bienveillante. Je laissais échapper un sourire et je chérissais ce souvenir en me remettant en route, faisant fi des rayons aveuglants du soleil et profitant de sa lumière pour avancer le plus loin possible avant la tombée de la nuit qui devait survenir dans quelques heures. Concentrant une portion raisonnable de chakra dans la plante de mes pieds, je m’évadais du sol rocailleux qui venait littéralement de sauter sous la force de mon pas, d’une accélération qui me fit aller si vite qu’une poignée de feuilles de chêne étaient tombées que j’avais déjà rejoint la route que je cherchais, en moins d’une minute.

Mon regard plus tôt distrait par l’alcoolémie et les plaisirs des caresses du vent relâchait à présent une aura plus sérieuse, les étoiles dans le globe oculaire avaient disparus et je me rendais à l’endroit où je venais d’entendre un bruit inquiétant. Des Hommes ? Des animaux ? Le bruit si distinctif des Lames qui s’entrechoquaient ne laissaient absolument aucun doute quant à l’origine de ce qui se passait plus loin, un combat se déroulait alors et intense alors que je pouvais entendre des échanges se dérouler avec une cadence entraînante de célérité. J’arrivais après quelques instants sur la scène du combat qui s’était terminé et dont le perdant honorait de sa contribution en tant que carpette. Ce sang, ces tripes qui avaient fait leur chemin en dehors du corps de celui qui fut leur hôte réveillait tout mes sens, tandis que j’avançais vers le perdant, la main sur la poignée de mon Nodachi, prêt à répondre à toutes formes de menaces comme je le faisais toujours lorsque j’aperçus un collier à la main du combattant agonisant à terre. Un souffle. Tout ce qu’il lui restait, il venait de le donner comme pour me sommer de lui porter son attention. « Qu’s’tu veux l’mort ? » laissais-je échapper sans aucune trace d’émotion, je ne le connaissais pas et de ce que je pouvais voir, son assaillant était fort et doté d’une technique remarquable, tout y laissait paraître, mais au final tout ça me passait au-dessus, je voulais juste rejoindre le Village le plus proche, je voulais boire un coup et me reposer, j’avais trop marché. Alors que je me retournais pour reprendre mon chemin, une main venait d’agripper mon pied ce qui bloqua mon pas, attirant mon regard sur son cadavre maculé de sang, sans doute en réunissant ses forces, il prononça quelques mots. « J.. J’ai plus qu’elles.. s..sauves les.. » Il crachait du sang tandis que mes poils s’hérissaient, tandis que mon teint devenait pâle et mon regard vide, plongé dans le passé, face à mes regrets, j’attrapais la main de l’Homme étendu là et je le posais contre un arbre en position assise. « Parles, qu’es’s’tu veu’dir ? Sauver quoi ? » J’avais crié malgré moi, et ça avait atteint son ouïe qui sûrement à l’instar de ses autres sens s’éteignaient peu à peu, il était trop tard pour lui mais jusqu’au bout, il me transmettait alors ses dernières volontés. « Ma.. femme.. ma fille.. j’suis.. déserteur.. ils vo..nt les tue..r. L’grand Ceri..sier, à l’Est… Dis…l…eu…r…de…fu…ir» Mes battements de cœurs s’intensifiant à cet instant faisaient écho à ceux du défunt qui venait de rendre l’âme non sans verser sa dernière larme sur ma Geta et en me laissant une mission qu’il n’avait pu mener malgré l’offrande de sa vie.

Je reprenais de bons appuis et en me relevant, le collier en main, je tournais le regard vers l’Est, l’air plus sérieux que jamais. Quelque chose en cet Homme venait de faire écho dans le cœur enfoui dans la sauvagerie de la Bête que je fus qui ne voulait que survivre aujourd’hui, quelque chose qui me faisais prendre ma meilleure impulsion avant de m’engouffrer à travers le voile d’arbres en sautant de branches en branches à une Vitesse qui faisait pâlir les prédateurs qui se mettaient sur ma route, je n’avais plus qu’une seule intention encrée dans mon esprit, retrouver ceux qui allaient briser encore une fois les maillons d’une famille qui ne voulait que vivre paisiblement.
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Une foulée, deux foulées, trois foulées. Je parcourais les bornes à une vitesse que l’on pouvait qualifier de démentielle et je ne voyais plus rien d’autre que l’Est, essuyant une par une les gouttes de sueurs qui perlaient de mon visage et d’un corps entraîné mais pas au point de traverser les forêts du Centre d’une manière aussi vive et sauvage, je ne prêtais plus qu’attention aux dernières parole de l’Homme qui m’avait confié la mission de toute une vie, ses rêves, ses espoirs, sa résolution, son futur, ce en quoi il avait tout donné. Par-delà mon aspect bestial et sans scrupules que pouvait aisément me donner chaque personne qui me voyait dépecer l’une après l’autre chaque créature, chaque personne qui faisait obstacle à ma vie paisible et simple parsemée d’embuches depuis ma reconversion dans les arts Shinobis, je ressentais une émotion, un sentiment, un malaise qui me traversait le cœur, les entrailles, je courais pour faire face au destin, comme cette nuit là où je n’avais rien pu empêcher, sous cette pluie battante, devant le cadavre de Mysa qui se tenait devant moi, étendue, les yeux vidés de leur essence, de la vie qu’ils avaient abrités, un regard qui me suppliait de revenir pour les sauver, elle et surtout leur enfant. Au diable mon corps, au diable mes entrailles, au diable mon âme, j’allais y parvenir avant les bourreaux et je ne faisais qu’avancer tout droit en découpant tout ce qui pouvait me faire perdre une seconde de temps. Arbres, Serpents, Oiseaux, bêtes sauvages, insectes, tout y passait tandis que je traçais de force un passage dans l’épaisse forêt qui me faisait perdre du temps, j’étais enragé, incapable de m’arrêter alors que mes côtes, mes jambes m’ordonnaient de me reposer après cette accélération qui défiait leur autorité après tout cette marche initiale, malgré et contre lui-même il continuait d’avancer, allant jusqu’à cracher du sang sans y prêter attention. « Pourquoi tu fais tout ça ? ». Une grimace se dessinait sur mon visage alors que dans un recoin de mon esprit je l’entendais parler, me parler. Il avait le chic pour faire ses apparitions à des moments que je n’attendais pas alors qu’il ne répondait jamais lorsque je l’appelais, soit, je lui accordais un peu de mon attention tout en continuant ma course. « Kestu veu’l’bou’d’fer ? J’sui occupé ! » soufflais-je intérieurement en maintenant une cadence de course aérienne qui n’avait à ce stade plus rien d’humain avant de me faire interrompre dans mon élan par une vive douleur qui me fit louper une branche dans mon appui et me fit chuter au sol dans un lourd fracas tandis que la voix enfermée dans le Nodachi maudit s’exprimait de plus belle ».

« Je ne t’ai pas choisi pour tes caprices de gosse ! Une femme et un gosse vont crever, et alors ? Ne pense qu’à toi. Ils finiront par te trahir et tu mourras Zenjuro. Ta femme a claqué parce que t’étais trop faible, parce que tu montres tout ces sentiments qui me filent la gerbe… »

« FERM’LA ! ».
Cassant. Sec. Aussi tranchant qu’une Lame aiguisée. Je me relevais de ma chute, hors de moi et j’adressais à ma Lame toute ma haine, toute ma rage. Inconsciemment j’avais dégagé des entrailles de la bête que j’étais un souffle Assassin qui fit se taire les vibrations du Nodachi, tandis que je reprenais appui sur mes jambes en remettant mon arme qui était tombée dans ma ceinture et me retournant en direction de l’Est. « J’fai’ preuv’d’faibless’ et y son morts, tou’les deux. L’gar’ là, quan’j’le voi’, y’m’ rappel’ c’lui qu’j’étais. Tou’d’suit’, j’peu’ fair’ quelqu’chos’ pour ça… et j’vai’l’fer, avec ou sans toi, Nono’ ». La résolution la plus ferme encrée dans mon cœur, je reprenais ma course effrénée, tandis que l’aura sinistre de la Lame que je portais s’atténuait jusqu’à ne redevenir qu’une Lame comme une autre, trop grande pour être populaire. Le soleil commençait à se coucher et je n’avais qu’un peu de temps dont j’ignorais l’étendue, j’ignorais même si j’avançais dans la bonne direction, n’ayant qu’un Cerisier en guise de repaire mais que je ne voyais pas à travers ce brouillard de verdure qui faisait obstacle à ma vision. Qu’importe, j’enjambais le plus gros des obstacles et m’en servais d’appui pour renforcer mon accélération, et ma trajectoire qui faisait honneur à ma réputation de rentre dedans qui faisait en un sens ma fierté et une part de ma propre identité, la vie ne m’avait jamais laissé le choix, aussi impitoyable qu’elle fus, elle m’avait au moins laissé le choix de foncer tout droit et malgré toutes mes chutes, j’avais un but cette nuit.
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« Qu’e’c’que ? Rose ? »
Alors que je traversais toute l’étendue des forêts du Centre du Sekai en traînant mon corps et mon Nodachi contre leur volonté, venait de se déposer un pétale de fleur de Cerisier pendant que mon occupation première avait été de cisailler la moindre brindille pouvant me ralentir dans cette course acharnée contre les écrits du Livre que représentait la Destinée. Je manquais de peu de me prendre un tronc d’arbre que j’esquivais souplement en m’y accrochant avec ma main gauche et m’en servait d’appui pour me plonger toujours plus dans le chemin semé d’embûches qui me menait là où ma propre destinée voulait me conduire, je remarquais de plus en plus de pétales dispersés sur le sol boueux de la Forêt qui était sous les arbres que je chevauchais pour avancer. Je touchais au but alors que les derniers rayons de soleil qui m’aidaient dans ma tâche semblaient m’accorder une dernière fleur en me montrant celles-là, je remontais pas à pas de géant les indices que me laissait le Cerisier en pleurs jusqu’à sortir après deux jours d’errance des forêts du Centre. Une explosion ? Je voyais a quelques dizaines de mètres une maison et des ombres, des torches qui éclairait une scène que je ne pouvais qu’entrapercevoir de loin, trop distant pour y faire quoi que ce soit si ce n’est foncer dans le tas et tirer les choses au clair. Si je n’écoutais que mon corps, j’aurais tout aussi bien pu tomber au sol et laisser les maux qui me rongeaient faire leur œuvre pour me laisser enfin à la quiétude qui était bien dû à des membres qui n’avaient que trop travaillés durant le Voyage dont j’étais le Maître. En bon instrumentaliste, je refusais de laisser mon œuvre s’interrompre en plein chœur et je raccourcissais la distance, assez pour apercevoir une femme, une enfant, ensanglantées aux mains de trois Hommes masqués et vêtus de capes Noir comme le voile sombre qui me séparait d’eux.

Certainement des Shinobis, et bien entraînés, l’un des Hommes en Noir lâchait ses deux proies en me voyant fondre sur lui à une vitesse qui indiquait bien que je n’étais pas qu’un simple marchand de tapis et se tourna vers moi accompagnés de son autre compère avant que je ne voie apparaître face à moi un véritable mur de flammes qui semblait vouloir m’accueillir, accompagnés d’un déluge de Roches qui pouvait donner l’impression de véritables blocs de Lave qui se dirigeaient sur moi. Ni une ni deux, je freinais ma course en ligne droite et j’armais ma nouvelle course sur le flanc gauche qui me laissais assez d’espace pour échapper aux flammes si j’étais assez rapide pour m’y faufiler mais dans cette voie paraissait aussitôt un déluge de Shurikens tirés par l’acolyte de l’utilisateur de Katon qui avait pris plus de distances, sûrement pour mieux jauger ma course et m’y intercepter en plein élan. Quelques projectiles vinrent se planter dans ma chair, preuve en fut le grognement strident mais étouffé mais le grincement de mes dents, le plan était simple, inexistant, autant se le dire, rentrer dans le tas, et quitte à manger quelques denrées métalliques, le but était de couper la tête du type qui me faisait face avec ses joujous en fer. Je profitais de la surprise de l’expéditeur pour mener une véritable accélération et lui trancher la tête d’un seul coup, mais à peine parvenais-je à franchir le mur de Shuriken qu’une Lame vint me barrer la route, ce qui me força à me replier en sautant d’un pas en arrière, imité par l’autre bretteur qui se fit rejoindre par ses deux compagnons. « R’lâchez l’femme et la p’tite. » Je profitais de la fin de notre premier échange de coups, retirant un à un les six shurikens qui venaient de me planter un peu partout sur le corps pour imposer ma volonté à mes ennemis. « Je ne sais pas qui tu es, mais tu en as déjà trop vu, tu mourras avec ces épouses de traître, pour le bien du Village, elles doivent disparaître. »

On aurait juré des Shinobis, tout cet attirail de bordel élémentaire et leurs instruments de combat, surtout leurs paroles ne me laissait pas le moindre doute, chose qui faisait apparaître sur mon front et sur les mains qui me faisait tenir mon arme des veines, et des gouttes de sang qui s’écrasaient au sol tandis que je fixais les trois individus masqués. « Ell’vouz’on rien fait ! L’ssez les partir ! » Ma voix se faisait plus emprunte d’injonction mais ma réaction n’avait fait que pousser la haine à ces trois soldats du devoir dont l’un s’empressa de se retourner et de cracher un nouveau mur de flammes mais cette fois en direction de la femme et sa fille dont les cris atteignirent les oreilles de Zenjuro qui venait littéralement de se mouvoir en passant la garde des deux autres masqués pour attraper d’une traite la petite et sa mère dans ses bras et s’élancer sur la gauche en faisant écran de tout son deux mètres de hauteur et son corps robuste pour encaisser les résidus de Katon qui passèrent outre sa Vitesse et qui venaient de lui brûler le dos tandis qu’il retombait plus loin en laissant tomber les victimes de ces meurtriers à l’abri juste devant son corps allongé par la douleur et la fatigue. « P…pourquoi ? Nous sauver, Monsieur, relevez-vous je vous en prie ! Sauvez-vous !» La voix cristalline et sanglotant de la veuve accompagnée des larmes du désespoir, d’un être qui s’était déjà préparé et avait accepté la mort sans espérer aucune aide vu sa condition, et qui sûrement savait déjà que son mari avait péri pour les protéger de ces meurtriers, se retrouvait avec un Homme qui faisait écran de son corps pour leur permettre de partir. Sous mes yeux, elle saisit sa fille et s’empressait de rejoindre la Forêt en voyant mon regard, mon sourire, accompagné de gouttes de sang les pousser vers la fuite devant ces scènes de meurtres abjectes. J’allais réussir, j’avais pu faire face au Destin et les sauver de la mort… mais mon corps ne bougeait plus, ne faisant que trembler de douleur et de fatigue, je n’en pouvais… plus.

« Que de la gueule hein, petite merde ? Tu ne nous empêcheras pas d’aller les tuer. Le Monde est ainsi fait l’inconnu, les secrets doivent être gardés, et nous sommes les armes Shinobis à ce service. » Sans aucun scrupule, et tandis que l’utilisateur de Kenjutsu se dirigeait vers l’endroit d’où venait de partir la veuve et sa progéniture, je me retrouvais au seuil de la mort. Deux Shinobis m’entouraient et levaient leurs armes contre moi, je ne sentais plus mon corps, l’œil entrouvert, je voyais seulement la silhouette de ce tueur et les cris stridents de la Maman qui courait en combattant. « Que de la gueule, je suis d’accord, Zenjuro. » Un ricanement provenant du tréfonds de mon âme m’empêchait de sombrer totalement dans l’inconscience, me faisant atterrir dans l’un de ces moments où l’on ne sent plus rien, où l’on pense, où la seconde qui dure semble infinie, dans ce fameux instant, l’esprit du Nodachi, irradiant de noirceur et se frayant un chemin jusqu’à mon esprit faiblissant semblait me parler. « T’es arrivé jusque là en me traînant. T’es arrivé jusqu’ici après avoir survécu à plus d’un million de combats, tu vas vraiment renoncer ici ? Soit, mais je ne te laisserai pas te reposer, laisses toi guider, tu vas morfler comme jamais mon con ! ». Un flux anormalement sombre venait de se dégager en l’espace d’une seconde de mon corps, ce qui fit reculer mes deux assaillants, l’instant d’après, je tenais dans ma main l’une des deux têtes qui voulaient la mienne, et je venais de trancher sauvagement en deux le second masqué qui venait d’assister à la renaissance de la Bête. Je pissais littéralement du sang par la bouche, et mes autres plaies me faisaient souffrir à un point que je ne pouvais même pas m’imaginer, mais tandis qu’il consumait mes forces, la soif de meurtre du Nodachi fit s’élancer mon corps jusqu’à sa cible certaine, qu’il rattrapa au moment où celui-ci allait tuer ses propres cibles, faisant alors croiser les deux Lames une nouvelle fois dans un fracas qui souleva les couvertures de feuillages jonchant le sol.

D’une envergure sans précèdent, ni commune mesure se tint un affrontement à l’Epée qui dura en tout et pour tout sept heures et qui ravagea la Forêt dans laquelle se déroulait le match à mort entre l’Assassin et moi-même. A mesure que les échanges se faisaient, au fur et à mesure que je mettais toute mon âme dans cet ultime combat, je n’éprouvais à mesure plus rien, pourtant, je ne tombais pas le moins du monde. Ne faisant qu’un avec Nono’, la Lame maudite me renvoyait sadiquement du chakra dévoré et volé à mon adversaire pour permettre à l’arme maudite de faire couler plus de sang, provoquant en elle des frissons dont l’aura aurait pu tuer de stress les plus enclins à la peur. Le dernier échange, d’un bruit assourdissant qui avait réveillé la faune, déraciné la flore environnante et emporté avec la tête et les restes du Katana de mon adversaire, je rengainais ma Lame avant de me laisser tomber sur le sol, enfin délivré des pulsions meurtrières de celui qui m’avait aidé dans mon combat contre tout ce que j’avais toujours fui : le Destin. Les yeux fixés sur moi, les deux femmes pouvaient apercevoir le voile de pétales de cerisiers qui accompagnaient les premiers rayons du soleil qui se levait timidement, comme pour refermer le rideau d'une scène que j'avais pu sauver, tandis que mon souffle se faisait plus faible plus apaisé, d’un bon repos j’avais bien mérité.
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