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Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A]

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Senju Haruka
Senju Haruka
Konoha no Jonin
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Le Sage

sur la montage

Ft. Uchiha Nikkou, Senju Naoshige & Inuwashi Sora

Haruka se laissa raccompagner sans un mot devant les portes qui l’avaient accueillie, et longtemps après qu’elles se refermèrent, elle demeura sur leur pallier dans un état second.
Ce n'est qu'après de longues minutes qu'elle se retourna pour jeter une oeillade craintive à l’entrée du temple. Sans parvenir à se l’expliquer, l’intendante de Konoha ne voyait qu’une gueule béante, qui l’avait digérée avant de la recracher.
Bien que ce sentiment défiât la raison, il ne faiblissait pas : elle avait la conviction d'en être ressortie différente.

La jônin se recroquevilla sur elle-même, songeant à sa visite et aux individus dont elle avait fait la rencontre. De toutes ses figures, le Recteur aurait dû être la plus mémorable : grossièrement perfide, une face de comploteur à vous déclencher toutes les alarmes. Et pourtant, elle commençait déjà à l’oublier.
Seul le spectre du Père Supérieur, à la présence si effacée, planait encore au-dessus d'elle. Ou plutôt, la hantait.
Plus elle y pensait, plus la Senju était happée par la dérangeante impression d’avoir côtoyé la Mort en personne. À sa manière, il avait bercé son être d’une inexplicable quiétude, de celle qu’on ne ressent qu’au bord d’un trépas attendu, et ne lui avait laissé que le souvenir curieux d’une étreinte morbide, dépourvu d’un visage auquel sa mémoire aurait pu se raccrocher.
En son être, soudain poussé au bord d’un précipice insondable, était à présent apposée une marque indélébile.

La Senju se frotta frénétiquement comme pour se débarrasser d'une souillure invisible. Un Homme seul était-il capable de produire un tel effet ? À moins qu’il ne fut habité par quelque chose de plus grand, de plus terrifiant. Une force qui avait posé les yeux sur elle et qui attendait à présent quelque chose.
Le doute prit la kunoichi en tenaille. Irrationnel. Fou.
Peut-être que les dieux existaient, finalement. Peut-être qu’ils pouvaient la punir, et lui faire subir des tourments innommables. Voire réclamer son âme.

Une confusion effroyable défigurait à présent le visage de la dame de Konoha.
Elle sentit les regards de quelques passants la dévisager avec inquiétude, et une main fébrile se tendre dans l’intention d’agripper son épaule, avant de reculer sous l’effet une étrange frayeur.
Qu’avait-il fait ? Qu'avait-elle fait ?
Pantelante, elle commença à errer dans la ville sans prêter attention à ce qui l'entourait. Elle n'avait qu'une idée en tête : se laver de l'emprise que le Père avait coulé en elle avec sa langue vipérine.

Ça n'aurait dû être que quelques mots inoffensifs, gémit-elle en marmonnant.

Puis, posant les yeux sur les passants, elle se surprit à imaginer trancher la gorge de chacun d'entre eux. De la petite fille blondinette qui sautillait dans la rue, au vieillard impotent qui peinait à transporter son panier de légumes, en passant par le couple aux parures nobles qui riait en s'effleurant la main.
Elle voyait leur sang couler, partout, et la délivrance exquise qu'elle en tirerait.

Ce fut à ce moment qu'Haruka retrouva ses esprits, effrayée par ses propres réflexions. Elle posa alors une main sa bouche, comme pour retenir le cri muet qui éclatait en son for intérieur.
Il était temps qu'elle quitte ces lieux de malheur.
Sans plus attendre, elle réajusta son sac à dos et se dirigea à grandes enjambées vers les quartiers où elle avait pénétré la ville, comme si elle était poursuivie par une quelconque menace. Ignorant sa propre voix qui lui chuchotait qu'elle trouverait bien une victime de plus grande valeur ailleurs.
Ses équipiers et elle avaient décidé d'un point de rencontre une fois leur enquête terminée, et c'était là-bas qu'elle comptait se rendre sans plus attendre pour leur faire part de sa découverte concernant la Vallée d'Ishinokaosu.
Quant à son entretien avec les prêtres du temple... elle se garderait de rentrer dans des détails inutiles.

Mission - Rang B


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Le Sage sur la Montagne

Auprès des nomades


La sincérité patente de Sora, sa volonté de s'intégrer chez un peuple aussi libre que l'air fini par toucher les nomades.
Même si la vieillarde, sans doute à moitié sorcière (et donc devant maintenir un certain coté peu amène) continuait à marmonner des imprécations à son encontre et à faire quelques gestes de protections contre les démons, le reste de la tribus commença à accepter leur étrange visiteur.

La fort jeune shaman ou prêtresse du groupe en particulier, qui de part son jeune âge était friande de nouveauté, malgré les enseignement des anciens.
Elle était curieuse de ce que pouvait faire un shinobi, qu'on lui avait toujours décrit comme une sorte de monstre, égorgeur et empoisonneur pouvant cracher des flammes ou retourner la Nature contre les gens. Et elle adorait l'aigle du konohajin.

D'ailleurs, le compagnon de l'Inuwashi faisait forte impression chez les chasseurs de la tribu. Mais ils étaient un peu plus partagé.
Certains étaient visiblement envieux d'un tel animal, y voyant un compagnon parfait pour la chasse et un signe de bonne augure sous les ciels purs de la montagne.
D'autre y voyait un asservissement impies et donc un mauvais présage. Les animaux, tout comme les hommes ne devant pas être enchaîner ou vivre de façon contre-nature selon leurs préceptes.

Sora était également un ninja en mission. L'air de rien, il glissa quelques allusions aux légendes sur le Sage de la Montagne lors de la veillé.
La vieillarde lui lança un regard noir, mais fidèle à son rôle d'ancêtre, elle compta même quelques histoires se rapprochant fortement de ce que l'Inuwashi avait déjà entendu, même si dans ces récits, les nomades le nommé l'Ermite-Dragon de la Sagesse. Il n'était pas clair dans leur légende s'il était un humain ou une créature mythique enfermé sous forme humaine par un maléfice. Peut-être un sceau de Fuinjutsu ? Voilà qui semblait intéressant...

Sora hésitait : de ces quelques remarques en apparence innocente, la jônin de Konoha avait vite conclut que la tribus tenait en haute estime ce fameux ermite. Il semblait presque sacré à leur yeux... Et presque quelqu'un de vivant, de réel.
Mais pour le savoir, il lui faudrait poser plus de question... Au risque que les nomades des montagnes remarquent son intérêt pour leur saint-homme.
Et qui sait, une mauvaise questions ou une remarque déplacé pourrait faire penser à un blasphème. Nul doute que ces gens sauvages et pieux n'apprécieraient pas une curiosité déplacé, ni même une éventuelle rencontre entre un ninja et leur mythe.
La sorcière du clan serait la première à crier au l'impie et à exiger sa tête s'il se montrait trop direct et inquisiteur...

Kagayaki


Le chef du clan Senju et le Maître des Ours du clan Uchiha signèrent donc un pacte avec l'Archiviste d'Or.
L'étude des lignées de leurs clans shinobi légendaires en échange de l'aide de l'homme et de son église.
Les heures s'étirèrent alors que le vieil homme abreuvé les shinobi de questions, cherchant des noms, notant scrupuleusement mariages et naissance dont se rappelait les deux ninjas.

Bien évidemment, aucun des deux ninja de Konoha ne révéla directement quoi que ce soit sur leurs pouvoirs héréditaires.
Des lettres superbement illuminée furent rédiger et paraphé par Noashihe et Nikkou. Des bonzes volontaire les porteraient jusqu'à la capitale pour informer Konoha et demander l'envoie de divers documents.
L'Archiviste d'Or promis que bientôt il pourrait livrer un arbre généalogique complet des deux clans. Il espérait même remonter jusqu'au Sage des Six Chemins.

Puis vint le temps pour le religieux de tenir sa promesse : l'immense bibliothèque du monastère fut ouverte aux shinobi.
Ils trouvèrent bien vite des récits à propos du Sage sur la Montagne, une légende locale qui visiblement traversait les siècles.
Cependant, nulle trace de ces fameux Cinq Pics.

Cependant, même sans cela, les ninjas apprirent des choses. Déjà, ce personnage récurent dans le folklore local n'était pas toujours représenté au sommet d'une montagne.
Parfois, il se tenait sur une île au centre d'un lac gelé. Ou méditant sous une terrible cascade alimenté par la fonte des glaciers et rugissant comme mille dragons.
En tout cas, la plupart des récits les plus crédible indiquait qu'une épreuve ou une clef était nécessaire "pour ouvrir les portes de la Vérité".

Le passage le plus explicite et qui se rapprochait de ce que les ninja avaient déjà recoupé concernait un texte religieux du Temple de la Lumière Céleste.
Il racontait l'épopée d'un moine en quête de l'illumination divine et qui allait consulter le Sage Gardien des Chûtes de la Vérité. Hélas, le texte était ancien et abîmé.
Les konohajin recopièrent une partie de l'histoire qui leur sembla fort intéressante.

"Mon guide tremblant de peur m'annonça qu'il ne pouvait aller plus loin dans la Vallée du Dragon Endormi, craignant le courroux de ses dieux. Qu'importe, je progresserai seul, guidé par la Lumière Céleste.
Bravant les flots impétueux et le froid, je progressais vers mon but, à la recherche de l'Ultime Illumination et de son terrible Gardien.
Après des jours de marches, j'arrivais au lieu de ce qui serait sans doute ma première épreuve. Ma foi me guidait et je résolu l'étrange énigme des Cinqs Piliers de la Vérité.
Le soleil parcouru la Terre d'Est en Ouest, alors qu'humble Homme je méditais face au Ciel. Dans mon dos, pour lutter contre les ténèbres se trouvait le Feu Sacré."


Le texte se poursuivait après, décrivant sa rencontre avec le Sage des Sages. Il se faisait bien plus fouillis et semblait avoir été ré-écrit pour incorporer pas mal de charabia religieux et de "leçon de vie".
En tout cas, l'histoire se finissait encore une fois en demi-teinte : le moine rencontra le Sage sur la Montagne et lui demanda l'Illumination... Et y perdit la vue.
Mais ensuite, le bonze vécue longtemps, apprenant à suivre "les yeux de son cœur" et participa à la création du culte de la Lumière Céleste.
En tout cas, les shinobi n'en apprendrait probablement pas plus ici...

Plateau de Kagayaki


Ayant obtenu de nouvelle informations et une potentielle destination, Haruka quitta la capitale le coeur au bord des lèvres pour gagner le point de rendez-vous de l'équipe de Konoha.
La Senju n'était pas tranquille, l'ambiance oppressante du temple de Jashin refusant de ce dissiper. Et le sombre pacte qu'elle avait passé avec ces prêtres de la Divinité du Meurtre semblait lui ronger l'âme, lui dévorer son sommeil et sa tranquillité d'esprit.

Pourtant, Haruka était une kunoichi : une émissaire de la mort, une arme à louer. Elle avait déjà tué plus que son compte, ce n'était pas la vague promesse d'un meurtre de plus ou de moins qui aurait dû lui retourner l'estomac.
Et pourtant... Elle ressentait un insidieux malaise. Car ce n'était pas un assassinat commandité ou un combat à mort pour la plus grande gloire de Konoha.
Jashin lui réclamait une âme.

Ses sens mystiques en éveil, l'Intendante de Konoha ne pouvait s'empêcher de dévisager les rare passants ou marchands qu'elle croisa, se demandant lequel d'entre-eux pourrait satisfaire à sa terrible promesse.
Aucun pour l'instant.
Et cela était particulièrement perturbant pour la jônin : comment faisait-elle pour juger ? Qui serait digne d'être massacrer au nom d'un dieu obscur ? D'être sacrifier ?
Intérieurement déjà, la kunoichi du clan Senju sentait que cette horrible promesse ne serait pas facile à satisfaire. Qu'elle ne pouvait pas se contenter d'égorger un malheureux au hasard...

Mais alors, qui ? Comment ? Jashin lui enverrait-il un signe ? C'était encore pire comme idée !
D'un pas trop pressé, elle se hâta vers le point de rendez-vous à la fois impatiente de retrouver ses collègues de Konoha et un peu... craintive.
Car rien ne disait que ce ne serait pas l'un d'eux qui attirerait l'attention du Dieu du Meurtre. Et dans ce cas, que ferait-elle ? Obéir au pacte impie ou bien...
Quelle serait les conséquences pour elle, pour Konoha si elle refusait ?
L’énigmatique Grand-Prêtre de Jashin n'avait nullement parlé de conséquence en cas de refus... Ou d'erreur.
Mais Haruka était persuadé qu'elles existaient et qu'elles seraient particulièrement déplaisantes.

En tout cas, la konohajin gagna sans mal (à part ses tourments intérieurs) le point de rendez-vous. Un petit village se trouvait non loin, à peine en relais de marchands qui se reposaient entre deux traversés de col neigeux.
L'ombre du majestueux Pic de Motogumi semblait écraser les quelques bicoques. Et le bouddha de bois d'un petit temple attenant semblait la juger, ses sourcils peint froncé de manière déplaisante...
Et hélas pour l'Intendante de Konoha, aucune trace d'un chakra digne de shinobi dans les environs. Visiblement ses compagnons n'étaient pas encore arrivés.



Résumé:


 
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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.


 
Je ne perdais pas de vue mon objectif récolté des informations sur le Sage de la montagne, mais en même temps, j’étais tellement fasciné par ce type de culture et de tribu qui aspirait à un mode de vie qui me correspondait par bien des aspects. Je m’étais joint au groupe et petit à petit, je sentais les regards qui se posaient sur moi, beaucoup moins glacial qu’auparavant et je me retrouvais beaucoup plus à l’aise. Il faudrait que maintenant, je trouve une façon intelligente d’amener le sujet concernant l’ermite des montagnes. Il y avait un fort lien entre cet ermite et les nomades qui mettaient clairement cet homme à l’image d’un Dieu.

La vieille était une personne beaucoup trop prévenante, elle était celle qui était la plus difficile à faire confiance. La jeune par contre semblait intéresser dans ma vie. En même temps, elle était plus jeune, plus ouverte envers le monde. L’aigle venait de se poser sur ma tête sans même que je l’appelle. Il me parlait au travers d’un bruit assez aigüe :

« - Fais attention, le sage est vraiment quelqu’un de particulièrement précieux pour eux. Il faut que tu y ailles avec des pincettes. Évite d’être trop franc. »

Je posais ma main vers l’encolure de mon aigle qui projetait son cou vers la paume de ma main. Ma main caressait l’animal fier, il aimait cette proximité. Bon, il fallait que je réfléchisse comment amener ce sujet d’une manière intelligente. Je parlais avec le peuple de tout et de rien et je regardais cette jeune fille :

« - Puis-je vous demandez quelque chose ? Quelle est votre place dans la tribu ? Je vois bien que vous avez une place prépondérante dans ce village. Si bien sûr, vous acceptez de me raconter.»

Je savais qu’elle avait un lien avec la divinité de ce village. Il fallait comprendre son intérêt et sa véritable place. En se servant de sa position, je pourrais sûrement faire un parallèle avec le sage des montagnes. J’écoutais ses réponses avant de demander gentiment :

« - Et vis-à-vis du Sage as-tu un lien particulier ? Il est une sorte de divinité, vous lui offrez des offrandes ou le remercier de son existence d’une certaine manière ? J’aimerais pouvoir faire pareil que vous. Essayer de lui rendre hommage, les êtres divins méritent de recevoir notre foi. Vous n’êtes pas obligés de me répondre si je suis trop avenant.»


Je marchais sur des œufs, je savais que la vieille pouvait se mettre à me lancer un défi si j’étais trop violent dans mes propos. Mon aigle se remettait à voler au-dessus du feu de manière à faire danser les flammes d’une danse quasi hypnotique.
Recap:

Chakra: 98%
Santé: 100%

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Uchiha Nikkou
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The Mountain of the Five Summits
Thunder Sight
feat Senju Haruka, Senju Naoshige, Hyuga Nori & Inuwashi Sora



Dernière la stature militaire emblématique de son clan, le ténébreux Uchiha laissait en grande partie son supérieur hiérarchique répondre aux questions de l’Archiviste d’Or plutôt que de se prononcer d’emblée. Sous le couvert de sa jeunesse et de son manque de poids politique, il n’avait répondu qu’à demi-mot aux questions indiscrètes de l’Archiviste d’Or, préférant confirmer ou infirmer ses prétentions plutôt que de n’ajouter quelques détails plus croustillants. À quelques reprises, il avait énoncé certains noms dont la réputation au sein du Sekai n’était plus à faire, afin de satisfaire la curiosité étonnante de son interlocuteur, en profitant notamment pour réciter avec une exactitude fascinante certains exploits d’une figure de proue de son Clan, Madara Uchiha. Rien qui ne risquait de choquer les hautes instances de son clan, qui aimaient à faire l’éloge de ce personnage pourtant méprisé par Nikkou pour ses idées de conquête et de grandeur.

Le statut Chûnin ne lui permettait certainement pas d’en divulguer davantage sur la généalogie et les secrets immémoriaux de son clan, mais il ne put feindre une quelconque hésitation lorsqu’on lui demanda de signer la lettre destinée à ses supérieurs. Il acceptait de mettre sur la table les intérêts de son clan au profit de sa quête de pouvoir. Il en allait du plus grand bien et ce ne serait certainement pas quelques intérêts politiques qui le feraient hésiter si proche du but. Peut-être que les instances de son clan verrait dans cette recherche généalogique, quelques intérêts opportunistes. Après tout, quel clan n’aimerait pas être associé de manière officielle au Sage des Six Chemins…

Une fois les portes imposantes de la bibliothèque ouvertes, le poids de cette dette sur la conscience du jeune Uchiha disparut cependant aussitôt. L’immensité des lieux de savoir et le seul espoir de trouver les réponses à leur quête encore infructueuse suffie à écarter le moindre doute. L’objectif qu’il servait aujourd’hui était au bénéfice de chacun de ses pairs, Uchiha ou Konoha-Jin et rien ne devait le faire reculer. Et c’est avec un acharnement impressionnant que le Maître des Ours et le Chef du Clan Senju se lancèrent dans le déchiffrage des anciens manuscrits du Temple de la Lumière Céleste. L’érudisme liée à la discipline militaire leur avaient permis de trouver quelques extraits pertinents, mais plus particulièrement l’histoire du Sage Gardien des Chutes de la Vérité référant enfin aux Cinq Pics dont ils recherchaient la signification. Un autre nom pour la cible de leur recherche?

Relisant à de multiple reprises le récit émergeant de ce texte religieux, il ignora aux premiers abords les passages aux saveurs doctrinales pour se focuser sur les indices qui pourraient leur indiquer la prochaine piste à suivre, mais il n'était pas sceptique au point d'ignorer les nombreuses mises en garde du texte. « Daichi-sama, nous vous remercions de l’accès privilégié que vous nous avez donné à ces connaissances. Sous sommes malheureusement peu familier avec les enseignements du Temple de la Lumière Céleste et sa fondation. Dans le récit sur l'un des fondateurs du Temple, il est référé à différentes épreuves et à un Gardien afin d'arriver à l'Illumination. Avez-vous plus de détails sur ce type d'obstacles? » demanda Nikkou sur un ton référencieux. Après tout, toute histoire narrant la perte de facultés visuelles avaient des prétentions de prophétie pour tout membre du Clan à l’Éventail. Il demeurait également déterminer si le Gardien nommé référait au Sage lui-même ou à d’autres créatures aussi dangereuses.

« Serait-ce trop vous demander de nous fournir une carte afin de nous supporter dans notre recherche? Nous sommes peu familiers avec les environs du Pic Motogami et certains récits réfèrent à la Chute de la vérité et à la Vallée du Dragon endormi. Il pourrait nous être utile de voir les emplacements des cours d’eau et autres régions. » demanda Nikkou en ajoutant cette histoire à son calepin où déjà quelques fresques extraits de légendes recopiées. Les Chutes étaient certes un premier indice, et on référait de plus à des flots impétueux et autres surfaces aqueuses, sans compter sur la vallée nommée dans le récit. Au moins avaient-ils de nouveaux lieux à explorer et quelques indices des obstacles qui les attendaient sur le chemin de la réussite. Les deux Konoha-Jin pouvaient diriger leurs attentions vers d'autres sources d'informations. Les différents obstacles narrés dans le récit pouvaient peut-être mériter plus d'attention.

« Votre aide nous a été précieuse Archiviste-sama. Je dois vous avouer que nos recherches, et il est vrai ma propre curiosité pour le mystique, demeurent encore partiellement insatisfaits. Nous comprenons que d’autres parties du mystères pourraient résider au-delà de la Porte du Néant et, voir même, être gardé par un culte local. Le Culte du Verger Céleste, dont l’accès nous semble particulièrement restreint disons. Sauriez-vous comment nous pourrions accéder à ces lieux? » s’enquit le jeune Uchiha d’un ton empreint de quelques sous-entendus, sans outre gêne. Après tout, le prix payé par deux clans majeurs du Hi no  Kuni méritaient certainement deux services de la part de cet Archiviste et peut-être, pourquoi pas, un laissez-passé vers les lieux inconnus des autres pèlerins en quête de savoir. Encore valait-il mieux jouer carte sur table. De toute manière, si l'étude du quotidien de l'Archiviste d'Or démontrait bien une chose, c'était qu'il n'était pas de ces pieux moines à la moralité inébranlable.


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Senju Haruka
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Le sage

Sur la montagne

Ft. Uchiha Nikkou & Inuwashi Sora

Sens en éveil dans le petit village jouxtant le point de rendez-vous, l'intendante de Konoha avait attendu l'arrivée de ses équipiers une journée entière. Et au matin du lendemain, personne encore n'était venu la rejoindre. De toute évidence, quelque chose les occupait et la Senju ne pouvait guère se permettre de flâner un jour supplémentaire. Elle quitta donc la chambre qu'elle avait louée pour l'occasion et empaqueta de nouveau ses affaires dans l'idée de rejoindre Nikkou et Naoshige à Kagayaki, puisque partir en quête de Sora dans ces terres enneigées serait interminable, voire suicidaire.
Demandant son chemin à un passant, qui lui indiqua aimablement du bout du doigt la direction de la ville sainte, Haruka effectua ainsi son premier pas dans sa direction.

Depuis qu'elle avait quitté Amainetsu, la kunoichi avait eu le temps de méditer sur ce qui lui était arrivé. Elle avait pris un certain recul sur les choses et s'était habituée au poids de la chape invisible qui la recouvrait. Désormais, elle en était convaincue : tout ceci n'était que le fruit de son esprit vicié par les mots du Père Supérieur, voire d'un genjutsu quelconque. Car qui sait de quels artifices il avait pu user pour l'impressionner ? Définitivement, il ne s'agissait que de fantasmes ridicules induits par une vipère, et comme tout poison, il fallait attendre qu'il se décante pour redevenir progressivement maître de soi.

C'est donc le coeur confiant qu'Haruka entama, après quelques heures de marche, la longue ascension des reliefs escarpés qui menaient à Kagayaki, dans lesquels étaient creusés des sentiers de fortune parfois fort dangereux. Plus elle approchait du but, plus ces derniers laissaient place à des escaliers aux airs millénaires taillés dans la roche, et plus la morsure du froid, allié au vent, engourdissait ses chairs.
En chemin, elle croisa quelques pèlerins grelotants sur le retour, auxquels elle jeta des oeillades encourageantes. Il fallait résolument avoir une bonne raison de s'infliger une telle grimpée, car les plus chétifs auraient eu vite fait de s'écrouler, exposés à la rudesse des éléments qui balayaient les environs et ses voyageurs comme des brindilles.
Ce ne fut l'affaire que d'une ou deux autres heures, et de quelques pauses autour d'un feu crépitant, pour qu'enfin d'imposantes demeures se profilent à l'horizon. Kagayaki trônait devant elle sur un plateau glacial, parée de milles flocons dansant au gré du vent et culminant à une hauteur vertigineuse.

Éprouvée et essoufflée, la dame de Konoha se traîna jusqu'à ses portes en affrontant d'ultimes bourrasques. Elle pesta : il y en avait plusieurs et elles semblaient mener à des quartiers clos. Il lui fallut donc se résoudre à éveiller ses perceptions mystiques sous le vent glacial de la montagne pour inspecter les lieux à la recherche d'un de ses partenaires, ce qui lui permettrait de décider où mettre les pieds.
Cette démarche lui demanda sans surprise un effort bien plus intense que d'ordinaire, requérant une concentration sérieusement mise à mal par son trajet et le climat qui lui rougissait douloureusement joues et tempes. Mais l'intendante de la feuille scruta discrètement la ville –faisant mine de contempler son écrasante majesté– avec succès.

Fort heureusement pour elle, la kunoichi avait gardé en mémoire les singularités du chakra du ténébreux Uchiha, aidée par leur familiarité tissée au cours d'une précédente mission. À son image, celui-ci était particulièrement intense et ne virevoltait pas tel un feu d'artifice comme elle avait pu le voir chez d'autres. Il formait au contraire un bloc monolithique qui en imposait à quiconque pouvait le percevoir, sombre et dense. Et cette aura si caractéristique se trouvait nichée, immobile, dans un quartier auquel on semblait accéder par l'entrée gravée du sigle "人". Bonne nouvelle, il n'était donc probablement rien arrivé à son détenteur.  

Grandes ouvertes, les portes de cette ouverture ressemblaient presque à deux énormes bras accueillants après avoir bravé de telles intempéries. Haruka s'empressa donc d'aller chercher leur étreinte en se présentant à ses cerbères. Elle leur expliqua la même chose qu'aux prêtres jashinistes : qu'elle était une simple archiviste de Konoha en quête de sagesse et qu'elle cherchait à rejoindre son partenaire, arrivé avant elle. Au passage, elle souligna combien elle était exténuée, feignant une fragilité qu'elle ne possédait pas, et en appela à leur hospitalité.
Lorsqu'ils grommelèrent leur approbation, elle s'inclina avec plus de respect qu'il n'en fallait témoigner, puis se glissa dans la ville. Guidée par le phare obscur que représentait le chakra de Nikkou, elle fut ironiquement amenée sur le pallier d'un temple immaculé, le plus majestueux des alentours. Il y avait fort à parier que Naoshige se trouve à ses côtés.

Délaissant ses perceptions subtiles, Haruka se présenta donc à nouveau, à ceux qui gardaient l'entrée de cet endroit cette fois, racontant son périple et le pourquoi de sa visite. Elle souhaitait simplement que l'on annonce son arrivée au shinobi qui avait pénétré ce lieu avant elle, et qu'on la conduise à lui si cela était possible.
Mission - Rang A


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Le Sage sur la Montagne

Auprès des nomades


Même si tous n'appréciait pas l'étranger, les nomades s'étaient peu à peu habitué à lui.
Surtout que le sauvage Inuwashi se fondait à merveille dans les rudes coutumes de ce peuple libre des montagnes. Son aigle imposait le respect ou susciter l'envie (ou parfois la réprobation, chez les membres de la tribus n'aimant pas voir un animal si fier inféodé à un ninja).
Le clan de sauvageons se déplaçait fréquemment, allant chasser (et même pêcher) dans de profondes forêt au cœur de vallées encaissé, franchissant de rude col montagneux glacés par des chemins que même un shinobi auraient eut de mal à découvrir.
D'ailleurs Sora ne savait plus trop exactement où il était. Seule l'énorme masse du Pic de Motogumi qui dominait l'horizon l'assurait de ne pas avoir quitter la région.

La tribus évitait sciemment les petits villages ruraux, les campement de mineurs, les rares chemins tracés à travers les bois ou les minuscules monastères qui fleurissaient ça et là sur un escarpement rocheux. Leur volonté de ne pas se mêlé à la population sédentaire, qu'il semblait plus mépriser que craindre, était palpable. C'était une existence sans confort ni compromission qui plaisait au chef du clan Inuwashi.

Profitant d'une autre veillée, il questionna plus avant la jeune Fukumi, notamment sur sa place dans la tribu.
"Je suis Celle qui Relie." répondit gentiment la jeune fille, qui semblait s'être vaguement entiché du shinobi et de son aigle. "Comme ma mère avant moi et la sienne. J’interprète les signes des Kami, je dirige les rites et j'honore les Dieux et la Nature."
Sora avait d'ailleurs pu la voir plusieurs fois à l’œuvre, chantant quelques litanies dans un langage oublié, bénissant un repas ou les chasseurs avant leur départ.
Parfois, elle lisait des signes dans les cieux, le vents, le vol des oiseaux et décrétait une halte. Et souvent la météo changeait alors du tout au tout. Ses intuitions (ou un savoir inconnu du konohajin) lui permirent d'éviter aux nomades d'affronter les vents déchaînées ou la pluie torrentielle et glaciale d'orages de montagne.

L'Inuwashi dévia ensuite la conversation vers le mythique Sage sur la Montagne, ayant jugé plus sage de questionner la sympathique et crédule gamine plutôt que la vénérable ancètre méfiante et prompte à désigner un blasphémateur.
Fukimi aussi les épaules avant de répondre.
"Mon peuple aiment ses légendes, qui parle souvent d’Équilibre... Mais à mon avis, il y a beaucoup d'enjolivure là dedans. Vous devriez questionner plutôt notre Baba, la vieille Nagatsuki. Même si je crois qu'elle ne vous aime guère. Mais elle n'aime personne.
En tout cas, elle et moi sommes apparemment apparenté à l'Ermite-Dragon. Il est son arrière-arrière-grand-père et elle est la sœur de ma grand-mère. Les légendes racontent que le Sage de la Montagne nous a souvent aidé dans le passé, pour échapper à des ennemis, de esclavagistes, à la famine ou à la maladie. En échange, nous lui apportons en effet des offrandes, à la pierre dressée du Lac des Âmes, près de la Vallée du Dragon Endormis qui sont ses terres sacrés. Et il lui est arrivée de prendre femme dans la tribu, puis parfois de nous renvoyer ses enfants bénis des Dieux..."


Sora nota les noms dans le coin de sa tête, tout en continuant de discuter l'air de rien avec le petite chamane.
Il s'avéra que Fukumi savait parfaitement se rendre à cette pierre dressée, mais était incapable d'en tracer une carte (le concept même lui était étranger). Et la tribu était frappée d'interdit concernant cette Vallée du Dragon Endormis, au bout de laquelle se trouvait "Les Cinq Pics de l’Épreuve" et la résidence supposé du Sage.
Apparemment tout ceux qui avait violé l'interdit avait périt d'horrible manière ou n'était même jamais arrivé à pénétrer la vallée.
Fukimi sourit en expliquant cela.
"Les étrangers ne pourront jamais déranger l'Ermite-Dragon. Ma mère disait que sa vallée était voilée de mystère, cachée aux yeux de monde par les Dieux craignant qu'il ne partage son savoir avec les humains."

La petite prêtresse sortit de sa tunique une breloque apparemment en bronze, un pendentif parmi les nombreux colifichets qu'elle affectionnait.
Il était effroyablement ancien et couvert de symboles complexes, extrêmement entrelacés... Et rappelait au ninja des calligraphies de Fuinjutsu.
"Cependant, notre tribus et quelques autres peuvent tenter d'obtenir audience auprès de l'Ermite-Dragon. Il faut que le Suppliant porte un médaillon de Vérité, comme celui-ci et prie à la pierre dressée. Y'a que moi, la vieille Nagatsuki et Noboru, notre chef."
Ses yeux étincelèrent de malice, ce qui rappela un peu trop Hako quand elle avait une idée derrière la tête à l'Inuwashi.
"Qui sait, tu en hériteras peut-être, quand tu auras pris femme dans la tribu et défié Noboru..."

Voilà qui allait poser problème.
Visiblement Fukimi (et peut-être d'autres nomades) s'attendait à ce qu'il les rejoigne définitivement.
Et elle portait apparemment en permanence sur elle un élément clef pour rencontrer le Sage sur la Montagne. Sora n'aurait normalement aucun mal à dérober ça à une petite fille, mais si cela s'apprenait, il aurait toute la tribus aux fesses.
La vieille harpie et le chef avaient eut aussi ce précieux sésame, mais sans doute en permanence sur eux également. Comment s'en emparer ? Vu qu'il s'agissait d'artefact sacré ou d'insigne de pouvoir, il était douteux que les nomades les cèdent volontairement.



Kagayaki


Dans l'imposante bibliothèque du plus riche temple de la ville, les ninja de Konoha poursuivaient diligemment leur recherche, secondés par l'Archiviste d'Or.
Une piste se dessina, obscure et empesée de jargon mythique et de liturgie. Une vallée perdue était nommée et les vieux texte déliquescent faisaient référence à cinq piliers, peut-être était-ce là les fameux Cinq Pics de la légende.
Hélas, malgré la diligence de l'Archiviste d'Or qui salivait déjà à l'idée de recevoir les arbres généalogiques des Uchiha, nulle trace de cette fameuse Vallée du Dragoin Endormis sur les cartes locales qu'avait sortis des archives le moine, même ancienne.  

"Il s'agit sans doute d'un nom d'usage, purement local." maugréa le vieux homme, n'aimant pas lui nom plus qu'une énigme lui résiste.
En compagnie de Naoshige, il passa de long moment à scruter les cartes et à analyser de vieux almanachs poussiéreux.
Au final, ils ne trouvèrent malheureusement rien de concordant.
Les fondateurs du culte de la Lumière Céleste avaient visiblement effectués moult pèlerinages dans la région du Pic de Motogumi et leurs récits étaient fragmentaires ou abscons.
La régions montagneuse et volcanique comptaient un grand nombre de vallées plus ou moins reculée set obscures, dont cinq pouvaient correspondre aux descriptions des écrits : le Vallée de Kurokyûryû, les Rapides Noirs de Genbugan, la Vallée d'Ishinokaosu, l'Enclave de Hibiware et la Vallée de Kuriakazan.

Hélas, aucun nouvel indice ne semblait permettre de départager ces choix.
"C'est rageant !" pesta l'Archiviste d'Or après une nouvelle journée de labeur (et de prières) passer à s'user les yeux sur les parchemins. "Ces légendes sont anciennes et datent toutes d'avant l'unification de la région et la standardisation, encore aujourd'hui inachevée, des noms des lieux. Je crains que vous n'en soyez réduit à devoir interroger la population locale de ces lieux ou les pillards nomades : la tradition orale aura peut-être conserver l'ancien nom de ces lieux..."

Le vieillard accepta que les ninja recopient une carte de la région, un trésor du temple que se serait arraché bien des marchands voire des seigneur samouraï. Mais bien évidemment, elle ne comprenait que la dénomination récente des points d'intérêt du pays.
Il répondit à la question de l'Uchiha d'un haussement d'épaules.
"Vous l'avez lu comme moi dans toutes ces légendes : bien souvent le Sage sur la Montagne impose un test ou des obstacles physiques, mythiques ou intellectuels se dressent pour mettre à l'épreuve le Héros venu chercher son savoir. Nous avons vu : une armée de soldats de terre cuite animés, un serpent géant, au moins trois fois un dragons, un anneau ou une cloche maudite ou parlante, un esprit du vent farceur, le Roi des Aigles, cinq divinités mineurs, un labyrinthe remplit de piège, une sorcière maléfique, des ogres... La liste est impressionnantes et je ne vois pas vraiment de point commun dans tout ça... Peut-être n'est-ce d'ailleurs que licence poétique pour pimenter le récit..."

Le chuunin du clan à l'éventail insista un peu, pressurant le vieil érudit... Qui se drapa dans sa morgue.
"Même les ninja tombent donc dans les rets du Culte du Verger Céleste, cet ordre féminin qui fait fantasmer tout nos novices ?" grinça-t-il, peu ravis qu'on ose mentionner un autre culte dans sa bibliothèque sacrée. "Ne croyez pas ces histoires de mystères féminin.  Certes, les moniales du Verger sont zélotes et aident les malheureuses en les accueillant dans leur couvent... Mais vous ne trouverez là-bas nulle sapience, juste des histoires de bonnes femmes et quelques remèdes de grand-mère !"
Quand à la mention de la Porte du Divin, le saint des saints de la ville, l'idée même que des ninjas s'y intéresse horrifia le vieillard.
"Nul ne pénètre dans cet enceinte sacré sans une bonne raison ! Cet endroit est pour les morts révérés !"
Il se ferma comme une huître et bien vite, d'imposant moines guerriers commencèrent à faire des rondes en présence des ninjas, sans jamais les quitter des yeux ni les laisser seul avec l'Archiviste d'Or.
Les deux konohajin sentirent que si on ne les chassait pas, il n'était en tout cas plus les bienvenus...

Quand Haruka se présenta aux portes du Temple de la Lumière Céleste, elle fut plutôt froidement reçu.
La traversée de la cité sacrée avait appris à l'Intendante de Konoha qu'ici se trouvaient parfois des gens) sachant manier le chakra. Moines-guerriers ou d'anciens érudits ayant étudiés les écrits du Sage des Six Chemins. Ici, les arts ninjas (ou de manipulation du Chi, du Ki,de l'Energie Vitale ou quoique ce soit de plus agréable aux chastes oreilles des hypocrites) était connue.
D'ailleurs en pénétrant dans l'immense bibliothèque du temple, la Senju pu ressentir le chakra digne d'un shinobi d'au moins deux personnes, en plus de celui de Nikkou et de Naoshige.
Un frisson secoua la kunoichi de Konoha au moment où une pensée insidieuse naissait dans les recoins les plus sombres de son esprit.
Qui serait digne de la lame de Jashin ?

Secouant la tête pour chasser ses superstitions induite par la mise en scène troublante des prêtre du Dieu du Meurtre, Haruka pénétra dans la salle, conduite par un novice peu ravis.
Un vieil homme, l'Archiviste d'Or regardait les konohajin en chien de faïence, plongé dans ce qui semblait être une étude généalogique.
Nikkou et Naoshige étaient à moitié enterré sous une pile de livres et de parchemins poussiéreux, essayant laborieusement de déchiffré les caractères contournés et ancien à demi effacé sur les parchemins.
Deux colosses armé de bâtons semblaient plus ou moins monter la garde, chacun dans un coin de la salle. C'est leur chakra que la Senju avait ressentit.

Le novice s'inclina et alla chuchoté quelques mots auprès de l’Archiviste d'Or, avant de se faire promptement chassé.
Le vieux moine se tourna vers l'Uchiha, un sourire contourné aux lèvres.
"Voilà la solution à votre dilemme, si vous souhaitez pénétrer le cloître du Verger Céleste... Mais tant de konohajin ici... Que cherchez vous vraiment, ninjas, dans ces vieilles légendes ? Quel complot tramez-vous ?"
Visiblement le vieillard semblait de plus en plus suspicieux et seule l'accord avec les clan Senju et Uchiha l'empêchait de vous faire jeter dehors (voire de la ville) par les moines-guerriers du temple.

Résumé:

 
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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.



La gamine s’était trouvé être la personne la plus ouverte à la discussion. Elle était pure et innocente, mais d’un autre côté elle possédait un savoir plus que nécessaire. Sous ses airs juvéniles, elle possédait une érudition bien plus avancée que la plupart des gens de notre village et surtout à cet âge-là. Elle était intéressante, d’une grande puissance et je pense que cette femme cache quelque chose de bien plus puissant que ce qu’elle voulait me montrer. Tout comme cette vieille dame qui ne m’appréciait guère. Dans ce village, c’était sûr que certains possédaient un don dans la manipulation du chakra même si je ne pouvais pas le percevoir. Le discours de la demoiselle m’apprenait pas mal de données sur l’ermite sage, même si tout restait vague certaines informations clé étaient à retenir. La gamine était celle qui reliait, elle était l’aspect religieux de cette tribu finalement elle n’était pas forcément très loin de mon rôle, elle tenait se pouvoir d’un héritage du sang. Elle dirigeait les rites, elle était bien jeune, mais finalement elle possédait le fardeau de sa lignée :

« - Je vois. Votre ascendance est finalement très ressemblante à mon histoire. Je suis devenu chef de clan parce que mon père avant moi l’était. Selon une légende dans mon clan, nous sommes les descendants d’un être qui avait hérité du pouvoir des aigles et c’est ainsi que nous cultivions depuis nos précédentes générations notre lien avec cet animal fier et majestueux. Nous ne contrôlons pas nos aigles, mais nous devenions finalement leurs serviteurs. Nous sommes des serviteurs du Dieu Saruta-Hiko. »

La suite de la conversation s’approchait autour du motif de notre mission. Cette femme possédait un lien de parenté avec le sage ermite tout comme la vieille Baba. Une chose était rassurante, elle n’aimait personne et donc ce n’était pas moi qui faisais qu’elle était sur la défensive et un peu à cran. La vieillesse avait tendance à faire devenir plus d’un homme ou une femme devenir aigri. L’adage qui faisait qu’on se bonifiait avec l’âge n’était pas forcément véridique (pardon Hako). Ce sage ermite était finalement comme tous les hommes ou dieu ou tout ce qui pouvait aux vices de l’humanité. Nourriture, luxure… 

Le sage des montagnes se trouvait au niveau des cinq pics de l’épreuve. Le nom ne donnait pas envie et en plus s’il y avait cinq pics, il fallait trouver lequel pouvait abriter cet homme. La suite était différente, une lueur d’espoir venait de pointer le bout de son nez. Un pendentif léger et en bronze qui venait d’apparaître le long de la tunique de la prophétesse. Trois personnes possédaient ces médaillons, l’un était à cette gamine, une autre à la vieille et c’était mort d’avance avec ce genre de femme. La dernière appartenait au chef de la tribu. Pour obtenir celui-ci, il me fallait épouser une femme et défier le chef pour devenir chef à la place du chef. Bon, je tentais tout d’abord:

« - Je suppose que tu ne me prêteras pas ton médaillon, le temps d’avoir une audience avec lui ? »

La réponse était courue d’avance, mais je pouvais toujours demander tout en souriant. J’ajoutais :

« - Quelle femme serait idéale comme concubine ? Si je n’ai pas le choix de devenir votre nouveau chef pour obtenir ce médaillon. Je le ferais, mais j’ai beaucoup de respect pour votre tribu et je suivrais vos coutumes. »


Une femme splendide semblait se trouver non loin de moi. Je n’étais pas doué pour draguer, mais j’étais prêt à donner un avenir à cette femme si elle acceptait de se lier à moi. Je m’approchais d’elle et d’un simple sourire, je lui demandais:

« - Que devrais-je faire pour que vous acceptiez de devenir ma femme ? »


Une question qui paraissait étrange, mais c’était ma seule solution. Une solution qui semblait viable, mais bon, j’allais sûrement entendre parler mon intendant, si je devenais chef d’une tribu nomade et que je venais de me marier avec quelqu’un sans son aval. Je n’avais pas le choix pour le bien de Konoha et pour la réussite de la mission, il faudrait que moi-même l’homme animal qui était indomptable puisse être dompté un instant par une humaine de sexe féminin.  
Recap:

Chakra: 98%
Santé: 100%

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Uchiha Nikkou
Uchiha Nikkou
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Fiche du Ninja
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The Mountain of the Five Summits
Thunder Sight
feat Senju Haruka, Senju Naoshige, Hyuga Nori & Inuwashi Sora



Les shinobis reclus dans les lieux de savoir consacrés au Temple de la Lumière Céleste avec l’Archiviste d’Or depuis déjà un moment, le Konoha-Jin avait pu observer et analyser le comportement du gardien des lieux, intrigué par cette attitude étrangère à la vie moniale qu’il connaissait de ses visites au Temple du Feu. L’image du moine ayant dédié sa vie à l’étude des secrets mystiques laissait peu à peu place à celle d’un homme avare de connaissance, ou de secrets, plus concerné par sa connaissance personnelle que par l’avancée de la foi céleste.

« Les enseignements transpirant des anciennes légendes sont toujours difficiles à déchiffrer. Au moins avons-nous eu la chance d’avoir votre aide, sans laquelle il aurait été difficile pour nous de coller les morceaux. » remercia d’un sourire poli le shinobi, inclinant la tête devant le savoir, ou plutôt l’égo, de son interlocuteur afin de calmer ses emportements.

Aux yeux du Uchiha, derrière toute la politesse dont il faisait preuve à son égard, l’Archiviste n’était pas un homme de confiance. Peut-être même bien une cible à éliminer. Pour l’instant cependant, dans ces lieux de haute sagesse, encore était-il préférable de jouer le jeu. Au moins avaient-ils su limiter les lieux de leur prochaine exploration à cinq lieux susceptibles de répondre aux descriptions de la la légende. Les lumières de ce dernier semblaient cependant s’arrêter à sa lecture des textes.

« Ahhh…toutes ces légendes et épreuves sont si loin de notre réalité Archiviste-sama. Nous sommes des hommes de terrain et avons peu de contact avec le véritable savoir, alors nous sommes heureux de pouvoir compter sur votre interprétation. Au moins savons-nous que nous partons avec toutes les informations existantes en vous ayant consulté le Gardien du savoir du Temple Céleste» avoua-t-il, flattant l’égo ecclésiastique de l’Archiviste au passage pour atténuer les méfaits de l’ignorance de ce dernier sur leur relation naissante et la maladresse dont il avait fait preuve en évoquant d’autres éléments emblématiques de la ville. Visiblement, le secret de leurs lignées n’était pas un prix suffisant pour que le Moine mette de côté l’égo ecclésiastique qui transpirait de ces lieux de savoir parés d’or.

Les Konoha-Jin entraînés aux arts de la guerre remarquèrent la présence insistante des Moines Guerriers prenant siège auprès d’eux malgré l’immensité de la bibliothèque. Leurs prochaines actions seraient déterminantes pour le reste de leur mission. Leur arrivée au sein de la ville était encore récente et il ne pouvait certainement pas se permettre de se faire éjecter de la sorte. D’autant plus que Nikkou doutait fortement que ces moines ayant choisis de s’isoler dans les montagnes loin de la protection des Clans Shinobi de la région étaient dépourvus de puissance militaire. Non, une telle cité sacrée avait plus des allures de forteresse que de capitale du savoir.

Alors que le descendant du Clan à l’Éventail se saisissait de la carte généreusement fournie par le vieillard, il remarqua au même moment le fixation du saint sur leur personne, malgré son désintéressement vindicatif pour leur quête. L’Archiviste n’était peut-être pas leur plus grand fan pour le moment, mais il demeurait toujours aussi fasciné par la rencontre d’un Uchiha et d’un Senju dans ces terres froides loins de la verdoyante contrée du Feu. Un élément à ne pas oublier, nota mentalement le jeune éphèbe en se saisissant d’un rouleau et d’un pinceau amené dans sa trousse.

Méticuleusement, Nikkou déplia le parchemin aux côtés de la carte de la région fournie gracieusement par le Temple de la Lumière pour délicatement placer le pinceau sur la fine toile du parchemin. Au moment où il s’apprêtait à mettre son art à l’oeuvre, l’éminence moniale des lieux vint se planter aux côtés de lui et de Naoshige, l’air plus suspicieux et acariâtre que jamais. Le sourire acrimonieux souligné par les rides sèches du visage de l’Archiviste inquiétaient d’autant plus le jeune Uchiha, reconnaissant le visage d’un vieux renard qui avait su trouver le moyen de coincer sa proie.

Incrédule aux premiers abords aux propos de ce dernier, Nikkou remarqua l’insistance du moine sur le nombre de Konoha-jin présents. Visiblement, ce n’était la seule présence du Uchiha et du Senju qui avait éveillé quelques soupçons. Et la mention du Culte du Verge Céleste ne pouvait signifier qu’une seule chose. L’Intendante était en ville. Et si la nouvelle réchauffait le coeur du jeune Nikkou, il devait apaiser les soupçons de ce personnage clef de la cité sacrée de Kagayaki. Et pour ce, il devrait jouer des intérêts propres à l’Archiviste.

« Daichi-sama…puisque vous aurez la chance d’étudier l’arbre généalogique de nos lignées, il ne sert à rien de cacher l’intérêt premier de Konoha à envoyer un membre du clan Senju et un autre du clan Uchiha. Certes Naoshige-san est intéressé par quelques sceaux mystiques oubliés, mais j’espère bien qu’il y a plus…» commença le diplomate Uchiha en plantant son regard sérieux dans celui de son interlocuteur, signe d’une conversation qu’il aurait préféré, semble-t-il, éviter. « Vous n’êtes pas sans savoir que nos lignées sont parmi les plus anciennes du Sekai…mais la vérité serait d’autant plus importante, remontant directement au Sage des Six Chemins. » dit-il en jouant de l’arrogance innée des Uchiha, exposant sans une once de doute le lien évident entre lui et l’une des plus grandes légendes du Sekai, lançant à la mer l’hameçon avec lequel il espérait prendre son poison, féru non pas seulement des mythes sacrés de son culte, mais du lignage ancestral des nouveaux venus.

« Or, nos historiens ont tracé des liens entre le Sage de la Montagne et le Sage des Six Chemins, ce qui n’est certainement pas une révélation pour vous. Il n’est pas encore certain quel lien existait entre les deux, mais nous savons que le Sage de la Montagne aurait hérité d’une partie du savoir du Sage des Six Chemins…et nos clans respectifs espèrent bien qu’il s’agira d’un pas de plus dans la découverte de l’origine de leur pouvoir. » avoua le jeune Uchiha, sans jamais mentir, mais en omettant la véritable raison pour laquelle ils recherchaient le savoir du Sage des Cinq Pics. Mais derrière ses propos, l’Archiviste ne pouvait ignorer l’intensité des propos du Ninja à la mention de la recherche d'arcanes oubliées.

Pour marquer ses propos, le ténébreux tourna son regard directement vers leur hôte, révélant ce que ce dernier avait réclamé plus tôt: six crocs acérés baignant dans le vermeille de ses deux iris. Le fameux Sharingan. « Notre échange tire à sa fin et nous vous avons promis une démonstration. Le Sharingan est une arme de combat, alors elle a peu d’utilité en ces lieux, mais il y a certains avantages à son utilisation. » Le regard démoniaque fixa un bref instant la carte à la manufacture de grande valeur dépliée sur la petite table de bois. Aussitôt, la main du shinobi qui tenait le fin pinceau s’activa à une vitesse difficile à suivre pour le commun des mortels, traçant d’une acuité surnaturelle chaque détail de cette carte confectionnée avec soin par un maître cartographe sûrement pendant d’intense heures de travail. La copie était parfaite. Une insulte au trésor sacré déployé devant eux, reproduite en toute exactitude sur ce vulgaire bout de parchemin sans prétention en quelques secondes.

Le travail achevé, Nikkou rangea soigneusement son « chef d’oeuvre » et ses notes manuscrites dans sa sacoche avant de se lever pour sortir. Les pupilles démoniaques toujours affichées pour satisfaire la curiosité du religieux. « Je crois que nous avons assez profité de votre hospitalité, Daichi-sama. Notre séjour à Kagayaki prendra bientôt fin semble-t-il, mais nous profiterons encore de votre cité. À moins que vous ayez quelque chose à ajouter? » exprima-t-il en plongeant le  regard démoniaque de ses ancêtres dans celui du vieillard. En d'autres lieux et en toutes autres circonstances, apercevoir les pupilles écarlates du Clan Uchiha était synonyme d'une exécution prononcée d'embléee, mais l'Archiviste avait le privilège aujourd'hui de les admirer dans toutes leur létalité. Il aurait été présomptueux, ou plutôt suicidaire, de prétendre vouloir les examiner plus en détail. Nul n'était sans connaître l'avarice des Clans à l'égard de leur Kekkei Genkai. Le Dojutsu à la couleur sanglante offert dans toute sa terrible splendeur en guise de cadeau d'au revoir, mais à la fois menace implicite indiquant que la conversation était terminée.

La conversation terminée, les deux envoyés de la Feuille saluèrent respectueusement leur hôte avant de se rendre à l'extérieur pour retrouver un visage connu. Une fois en lieux surs, les pupilles du jeune Uchiha redevenues de la couleur de l'ébène, ils firent discrètement un rapport de la situation. Au moins avaient-ils obtenu une carte de la région et cinq possibles endroits pour continuer leur quête en direction du Sage des Cinq Pics. Brièvement, ils mentionnèrent également quelques anecdotes et légendes retrouvées sur les différentes épreuves qu'ils étaient susceptibles de rencontrer, notamment l'existence d'une énigme et de gardiens sur lesquels ils auraient aimé obtenir plus d'information. Nikkou insista également sur la mention de la perte de la vue d'un des initiés du Sage et la référence aux "yeux du coeur", un certain malaise dans la voix. Rien n'était plus important pour un Uchiha que ses yeux. La seule autre source d'information, plus difficile d'accès, était le Culte du Verger Céleste. La suite de leur épopée restait encore à être déterminée.


Récapitulatif combat:
   



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Senju Haruka
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Le sage

Sur la montagne

Ft. Uchiha Nikkou, Senju Naoshige & Inuwashi Sora

L'intendante de la feuille pénétra ce sanctuaire de culture les yeux étincelants de curiosité. Partout, des enluminures scintillaient sous les lumières vacillantes des bougies, et les bibliothèques étouffées de parchemins s'élevaient jusqu'à des hauteurs étourdissantes. Quels secrets incroyables Nikkou et Naoshige avaient-ils dénichés ici ?
À cet instant, rien n'aurait pu gâcher son plaisir, pas même l'humeur acariâtre du novice à qui elle emboitait le pas, si ce n'est la présence de deux molosses au chakra imposant qui décrivaient des rondes menaçantes dans la pièce, et ne quittaient pas des yeux les trois personnes assises en son centre. Haruka reconnu immédiatement Nikkou et Naoshige, incapable de dire s'ils se trouvaient en mauvaise posture ou si la situation restait sous contrôle. C'est donc drapée dans une méfiance perceptible que la jeune femme s'approcha, se retournant vaguement pour toiser les deux gardes du coin de l'oeil, puis l'Archiviste.

Messieurs, grand Archiviste, salua-t-elle en s'inclinant avec respect. Est-ce que tout va bien ? Je détesterais assister à l'ébauche d'une querelle entre Konoha et le Temple de la lumière, voilà qui ne serait pas raisonnable.

L'avertissement à demi-mots, enrobé dans un ton volontairement suave, ne sembla pas faire son chemin dans l'esprit du grand Archiviste, manifestement happé par son interlocuteur. Il ne fallut pas bien longtemps à la jeune femme pour comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un soudain énamourement pour les deux shinobis de Konoha, mais d'un émerveillement indicible suscité par la contemplation des pupilles du Uchiha et des facultés de copie qu'elles lui permirent alors de mettre en oeuvre. Ce qui avait vraisemblablement suffit à détourner l'Archiviste d'Or de sa propre irritation, complètement évanouie. Elle jeta donc à ses équipiers un regard complice, teinté d'un soulagement visible et d'une certaine joie de les retrouver indemnes.

Joie rapidement troublée, néanmoins, par des pensées qu'elle croyait disparues pour de bon. L'espace de quelques battements de cils, le regard de l'intendante de la feuille s'enténébra, embrassant les lieux tel un gouffre à l'appétit insondable prêt à engloutir toute chose. Elle étudia minutieusement chaque personne présente, jusqu'à ce que son attention se fixe sur ses partenaires, qui semblaient faire l'objet d'une hésitation sibylline.
Après quelques instants d'absence, qu'elle espérait être passées inaperçues au milieu de l'échange entre l'Archiviste et le maître des ours encore attelé à la reproduction de la carte, la dame de Konoha couvrit son visage d'une main. Une chance qu'on ne puisse lire son esprit pour y déceler les horreurs qui s'y épanouissaient. Cela ne lui ressemblait pas, et ce n'était guère la fatigue qui lui jouait des tours. Elle en avait pratiquement la certitude à présent : tout était réel. Quelque chose essayait de l'orienter pour la pousser dans une direction terrible. Mais l'était-elle vraiment, si terrible ?

Tandis qu'une conversation sommaire naissait de la performance de Nikkou, la Senju méditait sur la question. Passé l'effroi du premier contact entre cette force et elle, les choses lui apparaissaient plus clairement. Même s'il était pour le moins surnaturel, on ne lui proposait rien de plus qu'un contrat aux termes bien définis, exigeant des pratiques peu différentes de ce dont elle avait l'habitude en tant que kunoichi. Le Père supérieur le lui avait énoncé explicitement : une vie contre une aide. Et quelle aide ! Quoi que fut la nature de cette force à qui elle avait affaire, un kami, un jutsu élaboré, un jashiniste surentraîné, elle lui promettait un coup de pouce qu'elle imaginait conséquent, si elle était vraiment bénie comme on lui avait laissé entendre. Mais si elle se fourvoyait, les conséquences seraient catastrophiques. D'autant plus que le choix de la cible l'inquiétait au plus haut point depuis que Nikkou et Naoshige avaient attiré son attention de la sorte. Jusqu'où serait-elle capable d'aller ? Le jeu en valait-il vraiment la chandelle ?

Haruka croisa les bras et vint saisir son menton d'une main. Elle avait besoin d'une preuve, d'une idée de ce qu'on pouvait lui offrir en échange de son geste. En son for intérieur, elle émit donc cette demande à l'intention de ce qu'elle imaginait être une force supérieure. Considérer sérieusement son existence relevait déjà de la bonne volonté pour la Senju, qui ne pu s'empêcher de se sentir ridicule en le faisant. Si elle n'obtenait pas de réponse, elle devrait accuser sa crédulité, ou se tenir prête à faire acte de foi. Une idée qui lui tira un sourire sarcastique.

Lorsque le bref échange arriva à son terme, l'intendante de la feuille pressa le départ de la fine équipe tout en faisant, à son tour, ses adieux aux moines du Temple de la Lumière.

Ce fut un plaisir, aussi court soit-il, affabula-t-elle poliment en se dirigeant vers la sortie, sous le regard suspicieux des moines. Nous ne vous dérangerons pas plus longtemps.

Elle devait à présent se concerter avec ses équipiers. Une fois à l'extérieur du temple, elle les écouta attentivement transmettre leurs informations durement glanées, qui rejoignaient heureusement les siennes. Elle leur confia donc ses propres découvertes : après un passage dans un temple Jashiniste, on lui avait désigné la Vallée d'Ishinokaosu comme endroit le plus susceptible de se révéler être les cinq pics de la légende. On l'avait également mise en garde à propos du Sage.

Nous savons donc où aller... mais ce n'est pas suffisant. Ce Sage sur la Montagne m'a tout l'air d'être un homme exigeant, n'est-ce pas ? La Senju croisa les bras. En ce qui me concerne, je n'ai aucune intention de subir le même sort que les pauvres malheureux qui se sont pliés à ces épreuves soi-disant spirituelles, ni de le laisser t'aveugler Nikkou-san, ou quoi que ce soit d'autre. Puisque je ne compte pas devenir moniale demain pour lui plaire ou m'attirer ses bonnes grâces, il y a fort à parier que nous devions prendre ce qui nous intéresse par la force ou la ruse sans demander son avis à ce Sage, même si cela implique de le soumettre. Ce qui signifie avoir un coup d'avance sur ses énigmes et autres âneries du genre.

Haruka soupira en levant les yeux au ciel à cette idée.

Plus facile à dire qu'à faire, je sais. On ne sait même pas si on est capables de se mesurer à lui, mais je reste confiante à ce sujet. Et puis, à moins de nous découvrir une foi soudaine en la "Lumière" dans les jours qui viennent, je ne vois pas d'autre solution. Il va donc nous falloir davantage d'aide de la part des moines, quelques uns doivent bien comprendre ces mystères et être capables de percer à jour ses secrets. Avec ces informations, nous saurons alors comme accomplir notre tour de force et nous pourrons nous diriger vers la vallée.

L'intendante de la feuille ne ressentait aucune peur à l'idée de défier un être que l'on jugeait quasi-divin, car les arcanes du Fuinjutsu lui avaient fait entrevoir que rien n'était impossible, que tout pouvait être contenu ou contrôlé. Fallait-il piétiner des dieux et des lieux sacrés au passage qu'elle l'aurait fait sans état d'âme. Tout ce qui l'intéressait était la puissance : la sienne et celle du Village. Voilà qui était bien plus concret que ces inepties "d'éveil spirituel", qui n'avaient jamais mené personne très loin. Ou en tout cas, cela ne conduirait pas un Village vers la gloire à laquelle il aspirait, et c'était bien pour cela –du moins en partie– qu'elle était ici.
Peut-être la perspective d'obtenir une contrepartie d'un dieu en échange d'un meurtre l'avait-elle quelques peu enhardie... Mais il en faudrait, de la hardiesse, pour mener à bien cette mission.

J'ai entendu l'Archiviste d'Or parler d'un certain "Culte du Verger", de quoi s'agit-il au juste ?

Naoshige et Nikkou sourirent à cette question, puis échangèrent un regard entendu tandis qu'ils l'entraînaient en direction d'une auberge locale, où ils pourraient tous prendre un peu de repos. Là-bas, ils lui expliqueraient tout, et le lendemain, elle se présenterait à ses portes.
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Le Sage sur la Montagne

Auprès des nomades


L'enfant semblait exaltée et curieuse des us et coutume des Inuwashi, de leur vues et place dans le monde, ainsi que de leur religion.
Visiblement, la petite Fukumi aimait bien Sora, ses réticences initiale devant la puissant et l'aura sanglante du ninja s'étant peu à peu effacées en voyant comment le konohajin s'intégrait à la tribu et en respecter les us et coutumes.
Aussi, elle le verrait fort bien rester parmi eux : il était un puissant guerrier et semblait pouvoir se faire à leur mode de vie libre et sauvage...
Et elle avait fournit d'intéressante indications en échange, sur sa place dans la tribus mais aussi ses liens avec le Sage sur la Montagne.
Des liens visiblement tenue, alliant superstitions et fait réels. Il n'y avait donc pas juste des légende là dessous...

Le médaillon sacré, relique qui permettait apparemment d'obtenir audience auprès du Sage, devint vite un objet de convoitise pour le ninja.
Sora commença d'abord par demander à l'enfant s'il pouvait l'emprunter, plus sur le ton de la plaisanterie qu'autre chose.
Elle rit et répondit évidemment par la négative.
"Bien sûr que non ! C'est un artefact sacré et il m'a été confié. J'en suis l'unique gardienne, la responsable. Ce n'est pas juste un bibelot !" rétorqua-t-elle en riant, portant la main à sa poitrine où dormais à présent sous ses vêtements le pendentif. "Il est le symbole de ma charge, je ne peux pas m'en séparer... Et de toute façon, rien ne menace la tribus. L'Ermite-Dragon serait sans doute très en colère d'être déranger pour rien..."

Mais le ninja inquisiteur décida d'insister, changeant son approche.
La petite shaman n'était après tout pas la seule à disposer de l'une de ces clefs mystérieuses... Dont il devait s'en emparer, il le sentait.
La gamine l'ayant diligemment informé d'une alternative au vol, le peu social Inuwashi tenta d'en savoir plus... Sans prendre de de gant.
Sans précaution, le ninja exposa ouvertement sa convoitise pour le médaillon, demandant qui prendre comme femme dans la tribu et comment défier le chef actuel pour s'emparer de son colifichet sacré.

Si sa première évocation du médaillon avait pu passé pour une plaisanterie, le ninja maladroit ne réussit pas à se cacher derrière l'humour cette fois-ci.
La petite était jeune, mais pas idiote.
En un instant, ses yeux se durcirent et le shinobi put même les voir luire de quelques larmes à grand peine contenues.
Une terrible déception se lisait à présent sur le visage de la pré-adolescence, soudain ramenée à la cruelle réalité. L'Inuwashi n'était donc qu'un étranger, uniquement motivé par l'appât du gain, comme tant d'autres hors de la tribu.
Singeait-il depuis le début de respecter leurs coutumes et leurs mode de vie dans l'unique but de dérober son médaillon ?
Les légendes comptaient les aventures de milles aventuriers sans scrupules cherchant à s'emparer de la sagesse de l'Ermite-Dragon pour leur usage personnel et le profil... N'était-il qu'un de ces truands sans âme ? Elle aurait dû se méfier : on racontaient les pires horreurs sur les ninja... Et c'était peu être des vérités.

Cependant, il avait été si gentil et respectueux jusqu'à présent... Bien loin du monstre assoiffé de sang, de l'assassin sans vergogne prêt à tuer pour un peu d'or que la sagesse populaire décrivait...
Elle en avait peut être trop dit, réveillant sa convoitise et ses plus bas instincts, c'était donc peut être sa faute... Son bon cœur de jeune fille voulait lui laisser le bénéfice du doute.

"Je ne puis juger quelle femme pourrais vous convenir. De célibataire, il n'y a que Akeko, Inoko et  Hidemi. La première est un peu âgée, mais est une chasseuse douée et sait tanner le cuir. La seconde est beaucoup plus jeune, mais est impétueuse avec ces airs de garçon et plutôt habile à la lance, surtout pour la pêche. Quand à la dernière, je dirais qu'elle a à peu près votre âge et...euh... est excellente cuisinière."
La voix de la jeune chamane se durcit quand elle poursuivit.
"Et je ne vous conseille pas de vous mesurer à Noboru. Je vous sais puissant, j'ai lu les signes, mais la tribu et les Kami pourraient ne pas apprécier. Surtout si vous souhaitez sa place juste pour vous emparer ce qui n'est pour vous qu'une babiole."
Sur ces derniers paroles, elle planta là le ninja, s'en allant d'un air boudeur.
Et si elle lui avait donné les noms des demoiselles libres de la tribus de nomade, elle ne lui avaient pas vraiment présenté ou désigné...

Du coup, Sora tenta sa chance un peu au hasard, n'ayant pas noté les noms de tout le monde dans le campement nomade.
Avisant une splendide amazone, il aborda sans la moindre grâce la demoiselle.
Et se prit un sévère aller-retour en réponse.
"Malapris ! T'as déjà bu ? Tu vois pas mon torque ? J'suis une femme mariée, moi ! Et fidèle à Hiromichi Tueur d'Ours, bras droit de Noboru ! Ouste !"

Visiblement, ce n'était donc pas une proie pour le ninja...
Se massant la joue, le konohajin décida sagement de plutôt s'enquérir du statut maritale de ces futurs conquête avant de débuter sa cours...
La tribus étant tout de même peu étendue, il ne fallut pas longtemps au traqeur Inuwashi pour repérer ses proies, les trois seules femmes en âge de se marier dans la tribus...

Akeko était occupé à dépecer avec art quelque gibier.
C'était une grande femme blonde, puissamment charpentée et qui avait facilement dix de plus que le ninja. Malgré un physique de guerrier, elle avait des formes généreuses et aurait pû être séduisante sans l'horrible trace de griffe qui balafrait son visage.
Quelques questions l'air de rien aux autres nomades lui apprirent qu'elle les avait gagné contre un ours des montagnes, qui avait hélas occis son premier mari, dont elle avait eut un enfant, un garçonnet de cinq ou six ans qui aidait stoïquement sa mère à désosser sa carcasse.
Personne dans la tribu n'avait encore oser lui demander sa main, sans doute rebuté par sa blessure et le fait de d'avoir écopé de l'éducation du marmot d'un autre...
Du coup, bien que sympathique, Akeko s'avérait souvent sarcastique et fataliste.

A l'inverse, Inoko était son opposée en de nombreux point : jeune (à peine seize ou dix-sept ans), vive et insouciante. Elle se mêlait sans vergogne aux chasseurs et plaisantait avec eux, riant aux plaisanteries vulgaires et même surenchérissant. Sans sa longue chevelure rousse en bataille, on aurait pu la prendre pour un garçon et un particulièrement agité et sans éducation tant elle rivalisait de paillardise avec les rude chasseurs nomades.
Apparemment, deux ou trois jeunes gens de la tribu aurait tenté de la séduire, mais sans succès, se faisant vertement envoyé promené et même insulté ou menacé par la lance ou le couteau. Visiblement, il n'était pas "digne" d'elle...

Enfin, il y avait Hidemi. Elle fut facile à trouver, ne quittant que rarement le camp, dont elle avait la charge de faire la tambouille.
Et on pouvait difficilement la manquer. Probablement d'un âge approchant celui du ninja, fortement charpentée, malgré ses longues tresses rousse, elle n'était pas un canon de beauté, mais une femme robuste et joviale, doté d'un fort sens pratique.
Sans être laide, elle avait manqué de chance chez ses courtisans, qui avait tous connu un terrible trépas avant le mariage. Elle se coltinait donc une sale réputation et nul ne la courtisait à présent.
Mais faisant mauvaise fortune bon cœur, elle se destinait à devenir la successeur de la vieille Nagatsuki, qui avait d'ailleurs commencé à lui apprendre les herbes.

Sora se doutait qu'il serait assez facile pour lui de séduire l'une de ces femmes. Akeko cherchait sans doute un père pour son gamin et un homme qui ferait fit de sa blessure.
Inoko, comme toute les jeunes filles de son âge, idolâtrerait sans doute un homme plus âgé et surtout fort doué au combat ou à la chasse.
Hidemi ne repousserait sans doute pas un homme à même de dépasser la superstition de sa soi-disant "malédiction" et son physique peu flatteur.

Mais que devait faire le ninja ? S'engager puis trouver un moyen de défier le chef de la tribu ?
Et que ferait-il dans ce cas de sa femme une fois le médaillon sacré en sa possession ?
Devait-il au contraire trouver un autre moyen de s'emparer de ce précieux sésame, quitte à se mettre la tribus à dos suite à un vol, voire un meurtre ?
La petite chamane était désormais sur ses gardes et suspicieuse des intention du shinobi... Il était peut-être même préférable de briser là sa relation avec la tribu et d'oublier ce médaillon. Il était un ninja et avec ses compagnons, il trouverait peut-être un moyen de s'en passer...

Kagayaki


Une partie de l'équipe de ninja d'élite de Konoha s'était finalement retrouvée au cœur de l'immense bibliothèque du fastueux Temple de la Lumière Céleste.
Nikkou et Naoshige y avait gagné, en échange de l'étude généalogique de leur clan, une carte de la région et diverses informations sur le Sage sur la Montagne et les épreuves qu'il imposait aux courageux en quête des mystères de l'univers.

Une démonstration des pouvoirs du mythique sharingan, quelques flatteries et la langue de miel de l'Intendante de Konoha permirent aux ninjas de rester dans les bonnes grâces de l'Archiviste d'Or.
Hélas, il ne semblait plus y avoir grand chose à tirer de son savoir et de sa bibliothèque.
La plupart des légendes sur le Sage sur la Montagne semblaient faire partie de la tradition orale ou être tellement ancienne qu'elles avaient donnés naissances à milles et un rejetons dans la culture populaire ou dans des ouvrages oubliés.
Difficile donc d'être certain des épreuves qui attendaient les ninjas une fois qu'ils auraient localisé la fameuse vallée où était censé se terrer l'ermite mythique.
Seul le récit du moine ayant participé à la fondation du culte de la Lumière Céleste semblait contenir quelques vagues indices.

Ayant épuisé ce filon d'information, les ninjas quittèrent sans regret le richissime temple de la Lumière Céleste.
D'autant plus que le regard perçant du vieillard n'arrêtait pas de suivre la Senju, comme s'il contemplait quelque insecte rare mais potentiellement mortel.
Malgré l'amabilité de Haruka, il se montra distant, évasif, presque fuyant, évitant de toucher la kunoichi. Étrange comportement qu'il n'infligeait pas à Naoshige, pourtant du même clan ou à l'Uchiha qui avait pourtant fait démonstration de ses dons terrifiants.
Peut-être que ce vieux bouc n'aimait pas les femmes ? Allez savoir avec les moines et leurs étranges interdits...

D'ailleurs, ses compagnons informèrent diligemment Haruka à propos du Culte du Verger Céleste.
Il s'agissait d'un ordre monacale, sans doute une branche séditieuse de la Lumière Céleste, les religieux étant prompt au schisme pour des vétilles, mais uniquement réserver à la gent féminine.
Visiblement son couvent accueillait les femmes battues, les rejetées, les orphelines et les épouses répudiées.
L'accès à leur domaine était donc sévèrement gardé et interdit aux hommes.

Parmis les disciples de ce culte, on recommandait de consulter Michiko Reita, dite la Cultivatrice des Cieux.
Bien que n'étant pas la mère-supérieure, il s'agissait d'une prêtresse de haut-rang initiait aux mystères du culte et qu'on consultait fréquemment pour sa sagesse, notamment en matière de droit.
On la disait ferme mais juste, toujours à même de démêler un mystère et lisant dans l'âme des gens pour y déceler le mensonge.

Après un bref repos (les moines se levant aux aurores et moult carillons ou appels à la prière déchirant l'air pur de la montagne dès l'aube), les shinobi usèrent de leur connaissance de leur bonne réputation auprès de l'Archiviste d'Or pour pénétrer à nouveau dans la deuxième partie de la cité via la Porte du Néant.
Naoshige était restait dans la ville-basse pour envoyer des messages à Konoha afin de formaliser leur accord avec le Temple de la Lumière Céleste.
De part son sexe, Haruka pouvait sans problème pénétrer sur les terres fortement gardé par de redoutable amazones du Verger Céleste et demander audience à la prêtresse.
Cependant, Nikkou ne pouvait évidemment pas l'accompagner... Du moins pas sans quelque déguisement.
Mais oseraient-ils avoir recours à un henge ? Ou même à un autre travestissement ?
L'Uchiha ne pouvait pas non plus faire le planton devant les portes du monastère des femmes... On risquait de jaser ou juste se méfier de lui...

En demandant audience auprès de Michiko Reita, la kunoichi devait aussi prendre une décision : devait-elle s'annoncer comme ninja ? Comme konohajin ? Comme Senju ? Voire proclamer son titre d'Intendante de Konoha ?
En tout cas, elle fut reçut et conduit dans un petite pièce à l'écart dans le couvent.
Ici, point de dorure extravagante ou d'étagère croulant sous les ouvrages antiques. Tout n'était qu'austérité et bois ciré avec un soins méticuleux.
De se qu'entre-aperçut la Senju, le monastère possédaient de grand jardin, en partie sous serre. Il régnait d'ailleurs ici une température fort agréable.
Son passage dans les couloirs du monastère souleva quelques murmures, la majorité des femmes portant l'habit (une tenue simple et noire, sans grâce).
Haruka nota que parfois, au détour d'un couloir, ses sens mystiques captait le chakra digne d'un shinobi chez une des moniales : chez une des amazones de faction, chez une rigide rectrice houspillant des acolytes ou même chez une simple enfant en train de biner la terre dure et froide des jardins extérieur.

Haruka s'attendait à être reçue par quelque antique sorcière, une vieille érudite au sourire mystérieux et aux yeux chassieux luisant de sagesse.
Mais Michiko Reita s'avéra être une femme d'âge moyen aux long cheveux bouclés noir et à la peau brune, prodigieusement grande, énergique et aux épaules carrés.
Avec sa démarche sèche et militaire, on l'imaginait plus facilement caparaçonnée de fer et nodashi à la main que sage prêtresse amatrice de légendes et d'herboristerie.
De plus la Senju sentait émaner d'elle un chakra digen d'un shinobi.
"Vous avez demandé à me voir ?" lança la moniale d'un ton rude et sans appel, le "et espérons que ça soit fichtrement important" à peine sous-entendu.
Ses yeux se plissèrent toutefois en découvrant Haruka, soudain remplit de suspicion.


Résumé:

 
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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.


 
Je m’étais perdu, je m’étais fourvoyé dans mon excitation à vouloir voir le sage des montagnes. Un Dieu Ermite c’était forcément quelque chose qui donnait envie, quelque chose qui pouvait donner des envies de merveilles à n’importe qui même à moi. J’avais perdu pied et j’avais un peu trop forcer auprès de la jeune femme, elle m’en voulait son regard s’était armée d’une violence hors norme. La femme que j’avais demandé pour un possible mariage venait de me congédier de manière assez violente. Un instant, je me demandais ce qui pouvait être le bon choix. Il y avait possiblement des femmes qui pourraient être des prétendantes possibles, mais en même temps je m’en voulais et c’était rare. J’avais déçu cette fillette et étrangement son avis m’importait. Je m’approchais de la fillette et m’asseyait devant elle:

« - Je m’excuse, je me suis laissé emporter par la possibilité de pouvoir rencontrer un véritable Dieu, j’ai honte. Je vais te dire la vérité, je suis faible. J’ai envie de rencontrer cette divinité pour un besoin égoïste. Plus de pouvoir pour sauver plus de monde. C’est naïf n’est-ce pas? Je vous envie, j’aimerai vivre comme vous dans cet endroit, mais je ne peux pas. De plus, personne dans cette tribu ne me donne envie de se marier à elle, à part vous, mais vous êtes bien trop jeune. Puis-je vous demander votre main lorsque vous serez en âge e vous marier ? En échange, je vous dirais tout pourquoi je suis ici et la vérité sur mon village. »

Je ne savais pas si cette fillette allait fonctionner, mais j’avais été en quelque sorte sincère. La cérémonie, un mariage, l’utilisation d’une personne pour atteindre un objectif n’était pas une mission très valorisante. J’appréciais cet enfant qui par bien des aspects représentaient l’espoir même du genre humain. Elle était différente de tout ce que j’avais pu rencontré dans ma vie. En cet instant je voulais faire en sorte de pouvoir lui donner un avenir peut-être différent de ce qu’avait décidé son destin.

Dans le cas où elle accepte la proposition de Sora:

Je tendais la main vers la demoiselle pour l’emmener à l’écart du peuple. Je lui expliquais alors la raison de ma venue:

« - La vérité est assez sombre et j’ai un peu honte. Je voulais avant toute chose être sincère avec vous, la vérité est que nous avons besoin du sage de la montagne pour lui demander l’obtention d’une technique pour acquérir un pouvoir et protéger notre village, mais je ne suis pas venu seul et si je veux pouvoir réussir à protéger ton peuple et votre Ermite de mes camarades, il faut que tu m’aides à aller prévenir le sage. Faire en sorte de le protéger ou bien de trouver une solution pacifique à tout ceci. Qu’en penses-tu? Ma bonne foi se montre dans cette promesse de pouvoir t’épouser un jour, si tu le souhaites bien sûr. Je ne suis pas du genre à forcer les gens de quoique ce soit. »

J’attendais sa réponse, j’avais été totalement sincère, je jouais franc jeu et me servait de cette possibilité de lui ouvrir une nouvelle alternative un moyen de voir l’avenir. Cependant, il fallait se demander si la demoiselle ne pourrait pas voir en cet instant une possible vision belliqueuse du jeune garçon. De toute façon, il fallait avancer, je ne pouvais pas attendre tellement de temps, la mission ne tenait pas et mes camarades devaient attendre des informations.


Dans le cas où elle n’acceptait pas la proposition:

Elle avait refusé, je n’avais pas le choix, il fallait que je trouve un moyen d’obtenir ce médaillon. Parmi les différentes femmes qui pourraient me permettre de m’unir à elles et de défier le chef. Une femme était différente, elle semblait être lourd de regards et personne ne semblait véritablement prendre note d’elle. Elle était la personne qui semblait la plus intéressante pour une potentielle épouse. Surtout qu’elle semblait avoir un lien avec la vieille dame et si elle me permettait d’obtenir le médaillon sans combattre le chef, mais par l’intermédiaire de cette vieille aigri. Beaucoup d’aspects et de variables restaient inconnus sur le tableau de l’équation de la réussite, mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour obtenir ce médaillon et faire honneur à mon village, mais une chose était certaine, je ne souhaitais pas faire de mal à ce village, mais j’espérais n’avoir contrarié aucune mauvaise âme dans ce village. 

Je m’approchais de cette femme et ma voix se faisait étrangement rassurante:

« - Pourquoi l’ensemble de ce village vous affable d’un regard un peu triste et de pitié vers vous? Je ne vois aucunement la trace d’un quelconque mariage? Aucun homme n’a pu trouvé le bonheur à vos côtés? Puis-je apprendre à vous connaître? Je me nomme Sora Inuwashi. Je ne vous veux aucun mal. Quel est votre nom ?»

Un simple sourire venait de se créer sur mon visage. Un sourire sincère qui tentait de rassurer cette femme qui pourrait trouver cela incongru de voir un homme parler à une femme esseulé. Recap:

Chakra: 98%
Santé: 100%

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Senju Haruka
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Fiche du Ninja
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Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A] - Page 2 Left_bar_bleue1184/2000Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A] - Page 2 Empty_bar_bleue  (1184/2000)

Le sage

Sur la montagne

Ft. Uchiha Nikkou, Senju Naoshige & Inuwashi Sora

Même si elle s’était effondrée de fatigue, le sommeil d’Haruka avait été étrangement peu réparateur, troublé par des rêves plus inquiétants les uns que les autres. Aussi avait-elle accueillit le carillon matinal de Kagayaki comme une délivrance, au lieu d'un irritant vacarme à vous donner l'envie d'étrangler quelques bonzes.
Si son corps s'était reposé, son esprit, lui, était resté embourbé une bonne heure dans un état de semi-confusion, heureusement dissipé avant qu'elle ne se présente à la Porte du Néant en compagnie de Nikkou.

La veille, ils avaient mené de brèves recherches complémentaires sur le Culte du Verger en posant des questions au personnel et aux pèlerins venus se restaurer sur leur lieu de repos. Assez pour avoir la certitude que la présence de Nikkou et son ostentatoire virilité gâcherait instantanément leurs chances d’accéder à des informations auprès de ce culte exclusivement féminin.
Posant une main réconfortante sur son épaule, accompagnée d’un sourire amusé, Haruka avait donc suggéré à son partenaire de se tenir éloigné des portes de leur temple, et de partir interroger les passants du quartier, tous des moines, tandis qu’elle s’occupait de s’entretenir avec Michiko Reita. On lui avait en effet désigné la moniale comme interlocutrice privilégiée dans sa quête de renseignements, une préférence confirmée par les membres du culte lorsqu’elle avait passé ses portes et demandé une audience.

Là-bas, les babillages élogieux étaient allés bon train sur cette honnête femme, que l’on disait stricte et surtout redoutablement perspicace. Patientant sur un banc de bois qui craquelait agréablement à l’oreille sous son poids, la Senju se préparait donc à son entrevue comme un stratège avant la bataille. Elle ne comptait pas mentir, mais elle ne tenait pas à tout dévoiler non plus. L’intendance l’avait habituée à ce genre de ruses réthorique, où distiller savamment l’information, puis l’enrober d'éloges polies mais véridiques, tout en appuyant les parties de son discours auxquelles son interlocuteur était le plus sensible, ouvrait de nombreuses portes. Elle comptait donc bien mettre en application ce qu’elle avait appris, ou l'art d'amputer la vérité.

Lorsque Michiko Reita arriva à grandes enjambées tel un buffle entrant dans l’arène, il fut tout de suite très clair que la dame de Konoha n’avait pas intérêt à ergoter. Ce genre de personnage aimait que l’on aille droit au but sans rien cacher, ou du moins, que l’on ait l’air de le faire… Hélas, le discours n'était pas la seule chose à peser dans la balance dans les rapports humains, et ce premier coup d’oeil permis à l'intendante de comprendre immédiatement qu’elle partageait sans doute peu de points communs avec son interlocutrice. Opposer dans une même pièce une femme de poigne, une guerrière dans l’âme valorisant l’authenticité, à une frêle jeune femme du genre à se languir dans le confort et les parures, et dont le sport principal était la manipulation politique, engendrait généralement tout le contraire d’une sympathie naturelle.
Haruka se mordit les lèvres, appréhendant le ton sec et le regard suspicieux de la moniale. Ses premiers mots ne devaient souffrir d’aucune erreur.

Merci de me recevoir, se réjouit-elle en se levant aussitôt. J’irai droit au but.

Elle s’inclina alors avec respect. Rigoureusement, mais sans trop d’emphase dans le geste.

Mon nom est Senju Haruka, glissa-t-elle à dessein tandis que ses pensées coulaient vers la nature soigneusement entretenue du domaine, je suis une kunoichi de Konoha à la recherche de vérité concernant la légende du sage sur la montagne, et l’on m’a vanté l’étendue de votre savoir un peu partout dans la ville. Je me demandais donc si vous accepteriez de m’aider à me préparer pour affronter les épreuves du sage en répondant à quelques unes de mes interrogations.

S’éclaircissant la gorge, elle poursuivit :

J’imagine que l’idée de délivrer ces informations à une étrangère peut vous déranger, mais j’ai fait un long voyage pour arriver jusqu’ici, qui ne saurait être accompli sans bonne raison. J’étudie le Fuinjutsu et ses légendes depuis des années maintenant, et j’aimerais à présent les approcher de plus près. Mes maîtres ont toujours moqué cette ambition, mais j’y crois. Or, je sais que je ne trouverai aucune réponse dans les bibliothèques de mon Village ou dans les esprits étriqués de ses shinobi.

L’intendante de Konoha avait sciemment utilisé le terme "maîtres", qui indiquait l’appartenance de ses mentors au sexe honni par le culte et leur ascendant. Quant aux critiques formulées contre ses pairs, elles n’étaient pas plus hasardeuses. Elle avait en effet l’espoir de passer, même juste un peu, pour une marginale dont les idées ne trouvaient nul bras pour les accueillir. Le genre d'individus dont ce culte semblait raffoler. Et si ces mots lui étaient venus de façon naturelle, c’est parce que cela avait été vrai dans une certaine mesure. Une vérité d’un autre temps, d’une adolescence emplie de frustration. Même si tout cela n’était plus exactement le véritable moteur de ses actions, aujourd’hui.

Si vous aviez des informations sur la nature des épreuves du Sage, et la meilleure façon de les surmonter, par exemple, cela me serait d’une aide précieuse. Ou même sur l’étendue de ses pouvoirs, afin de savoir à quoi m’attendre. Je n’ai glané que de vagues mythes sur lui et son emplacement, on y parle de dragons et d'autres choses tout aussi fantasques. Tout ce que je sais est qu’il se cache dans la vallée du "Dragon endormi". Qui pourrait être la vallée d’Ishinokaosu, du moins est-ce le lieu qui est revenu le plus souvent. Et qu’il semble préférable de taire ses désirs sous peine de se les voir exaucés d’une manière… inattendue.
Mission - Rang A

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Uchiha Nikkou
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The Mountain of the Five Summits
Thunder Sight
feat Senju Haruka, Senju Naoshige, Hyuga Nori & Inuwashi Sora



Les trois envoyés de Konoha avaient conversé jusqu’à tard dans la nuit afin de mettre en commun les trouvailles résultant de leurs différentes enquêtes. Naoshige et lui-même avaient su obtenir une carte détaillée de la région et quelques indices sur les prochains obstacles sur leur chemin, mais ils s’étaient retrouvés bloqués devant le voile de mystères et d’imprécision des légendes d’autrefois. Même les plus hauts lieux du savoir n’étaient pas en mesure de leur fournir une réponse  sur ce qui les attendait. Il fallait pourtant s’y attendre. Une mission fondée sur quelques mythes empruntés aux temps anciens ne pouvait trouver sa solution sur des faits concrets.  

L’Intendante de Konoha avait visiblement su obtenir des réponses plus précises que celles fournies par la Bibliothèque d’Or du Temple de la Lumière Céleste. Devant cet exploit, Nikkou ne put que féliciter la performance de sa partenaire, demeurant cependant surpris de voir de telles connaissances accessibles dans une ville pieuse plutôt que dans le centre religieux de la région. La réussite de son enquête ne pouvait qu'être due à des efforts plus demandant qu'à l'accoutumée. Lors de leurs entretiens, et même rapidement lors de leur entretien avec l’Archiviste d’Or, il avait décelé un comportement atypique de la Kunoichi, qu’il avait appris à connaître au travers de différents entretiens et missions. Rien de véritablement définissable. Peut-être simplement une courte absence. Mais il lui demeurait cette froideur à glacer les sangs. De ces froids qui vous surprennent la nuit tombée arrêtent jusqu'au battement de votre coeur.

Avant qu'il ne puisse l'interroger sur sa condition, elle reprit cependant bien vite son rôle de leader, faisant oublier au Chûnin toute autre impression. La Senju anticipait déjà la suite des opérations et le Chûnin ne pouvait qu’acquiescer à ses propos. Ils devaient mitiger leurs risques et pour ce faire, ils avaient tout à gagner à se renseigner au-delà de la Porte du Néant. Après tout, ils n’avaient pas fait attention de conserver les bonnes grâces de l’Achiviste doré pour rien.

Entretemps, les trois Konoha-jin devaient cependant se reposer et reprendre quelques forces avant de continuer leurs périples. Une excursion nocturne serait certainement mal perçue dans ces lieux de cultes, sûrement habitués aux pillards convoitant les trésors de ces temples aux moulures dorées. Dans son lit, l’esprit de Nikkou divaguait cependant entre les différentes révélations obtenues. Ils étaient plus proches que jamais des mystères de ce monde et s’approchaient dangereusement de forces occultes dont il ne connaissait que trop bien la puissance…mais il était trop tard pour reculer.

Au petit matin, il accompagna donc l’Intendante vers la prochaine étape de leur mission en laissant le Chef du Clan Senju gérer quelques paperasses à l’auberge. Pendant un bref instant, les deux Shinobi purent profiter du portrait dressé devant eux: une cité au calme serein surnaturel où l’air rare dans cette haute altitude lui donnait des allures de nature morte. Les différentes délégations des ordres religieux profitant de la tranquillité du matin ajoutait au charme sacré des lieux, où même les marchands faisaient preuve de discipline et de quiétude afin d’assurer la pureté sacro-sainte des lieux.

Dépassant le cercle de la Cité réservée aux pèlerins pour atteindre le second niveau fermé par la Porte du Néant, les deux Shinobi revigorés entrèrent alors dans le coeur de la cité moniale où la population civile était remplacée par les moines de différents ordres, arborant chacun une forme de piété distincte mais liée par leur dédication à leur foi. Aux abords des lieux réservés au Culte du Verger Céleste, les deux Konoha-Kin durent cependant se séparer. En bon soldat, Nikkou répugnait à l’idée de rester à l’écart d’une telle part de la mission aussi importante, mais toute tentative d’infiltration présentait un risque d’autant plus important et injustifié en présence d’Haruka. Les shinobi ne savaient que trop bien que la foi portée aux différents Kami et les miracles associés étaient souvent liés à une quelconque utilisation du Chakra, et il aurait été insouciant de tenter de tromper un ordre vénéré pour leur sagesse et leur connaissance de l’occulte à l'aide de leurs tours de passe-passe.

Le jeune Uchiha s’éloigna alors d’un simple signe de tête en signe d’entendement avec la Senju, l’un et l’autre sachant pertinemment qu’ils mèneraient à bien leur mission en solo. Il circula alors dans les allées au-delà de la Porte du Néant, un dernier mystère lui trottant cependant dans l’esprit. La Cité Sacrée était divisée en trois enceintes concentriques, et ils se trouvaient à présent dans le second cercle, avec un accès au troisième. La Porte Divine, un endroit de sépulture vénérable où un seul temple était érigé. Un lieu interdit, dont les mystères étaient cependant d'autant plus intriguants.

Si proche de l’entrée de ce lieu interdit, Nikkou ne pouvait donc pas manquer la possibilité d’aller explorer un peu plus proche et peut-être, qui sait, avoir la chance d’y pénétrer. En préparation, au détour d’une ruelle, le Chûnin invoqua donc son chakra dans ses globes oculaires pour éveiller le trésor démoniaque de son Clan: le Sharingan. Revêtant la capuche de sa tunique pour dissimuler son regard vermeille, le Shinobi dévala les quartiers moniaux en direction de la Porte de bois austère gravée des kanjis sacrés. De loin, il observa tout d’abord les lieux, où aucun bonze ou autre ornement n’était présent.

Les pupilles démoniaques fixèrent sous le couvert de la capuche les lieux,  l’acuité surnaturelle du Dojutsu analysant les détails de l’endroit et de son environnement, enregistrant jusqu’au type de rocher et la couleur de la terre aux alentours. Ce qui l’intéressait demeurait cependant d’apercevoir qui serait en mesure de rentrer dans cette aire réservée. Il en profita pour observer les personnes aux alentours, mais plus particulièrement les moines à la tenue lambda qui frôlait les lieux, sans s’y aventurer, mais auxquels on ne portait aucune véritable attention. Malheureusement, il ne pouvait s’éterniser et passa rapidement devant les lieux, sans attirer l’attention.

Au détour d’une ruelle, Nikkou s’arrêta enfin  un instant pour former un mudra connu de tous les aspirants Ninja. Et dans les ombres, dissimulé à la vue des passants, un nuage de fumée masqua un instant l’apparence du Maître des Ours pour dévoiler finalement une physiologie plus typique de la région. Les cheveux courts et ternes, des vêtements amples de moine à la couleur se fondant dans le décor gris des lieux et un visage dont aucun trait ne marquait l’esprit. L’apparence d’un homme sans histoire. D’un homme sans visage. Et plus important encore, un homme aux yeux vitreux d’un blanc méconnaissable et caractéristique seulement des aveugles venus chercher piété face au destin les accablant.

Sous le couvert de son Henge, Nikkou retourna en direction de la Porte Divine, après quelques détours afin de se familiariser avec son déguisement d’aveugle et feignant la difficulté de déplacement. Le pas lent du personnage arboré lui permettait d’observer de loin avec détail les lieux et le manège des personnes autour afin de s’assurer de se fondre dans la masse. Une fois aux abords de la Porte dans le déguisement approprié, il fit comme tant d’autres avant lui et s’assit pour faire quelques prières à l’instar des autres moines venus priés sur les lieux, empruntant une attitude invisible pour se fondre dans les environs. À la différence près que son regard vide dissimulait des pupilles à la forme de virgules acérées à la recherche de tout indice dans les flux de chakra susceptible de l'avertir de pièges ou autre protection et recherchant un moyen d'y pénétrer.


Récapitulatif combat:
   



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Le Sage sur la Montagne

Auprès des nomades


La jeune prêtresse soupira lourdement suite aux excuses et à la proposition impromptue de l'Inuwashi. Une lueur de tristesse résignée passa un instant dans ses yeux. C'était l'espoir et les illusions de la jeunesse qui mourraient.
"La soif de pouvoir est bien connu chez les vôtres." répondit la minuscule shaman d'un ton ferme, presque un peu dur mais ou surtout perçait une sourde résignation. Sora l'avait déçue : lui qui s'était jusqu'à présent si bien adapté aux coutumes de la tribus...
Qui sait, d'ici quelques années, elle aurait peut-être pu prendre au sérieux sa demande. Et répondre oui. Mais le shinobi avait affichés ses vrais couleurs et elle ne pouvait désormais plus se mentir ou se réfugier derrière des rêves d'enfants.
Néanmoins, elle était la lumière de la tribu : elle se devait de laisser une chance au ninja.

"Vous l'avez dit vous même : il s'agit d'un besoin égoïste. Vous pouvez le draper dans tous les jolies histoires du monde, prétendre que c'est pour le bien de tous, pour sauver des gens... C'est peut-être même vrai chez certains saints... Mais la plupart des hommes convoitent le pouvoir pour eux-même ou pour les avantages qu'ils en tirent. Vous souhaitez non pas l'Illumination ou la Vérité, mais une arme..."
Elle tapota gentiment la main de Sora avant de poursuivre d'un sourire doux.
"Même si j'ai été égoïstement flatté moi aussi, c'est non. Je ne vous épouserai pas, ni ne vous confierai mon médaillon... Vous êtes déjà assez fort, Sora, je le sais. Vous n'avez besoin ni d'elle, ni de l'Ermite-Dragon. Si vous restez avec nous et qui sait prenez épouse, vous apprendrez. Nous devons rester à notre place, vivre en harmonie avec la Nature et les Dieux. Pas chercher à dérober leurs secrets."
Témoignant toujours d'une certaine confiance dans le ninja, la gamine lui donna tout de même les noms et description des femmes célibataires de la tribu.

La toute jeune prêtresse ayant refusé, le konohajin s'en alla donc chercher une épouse ailleurs, dans l'espoir d'obtenir ce mystérieux médaillon sensé lui ouvrir le chemin jusqu'au Sage sur la Montagne.
Sora jeta donc son dévolu sur Hidemi, une demoiselle bien en chair de son âge. Elle avait visiblement la charge de cuisiner pour le clan, surtout lors des occasions spéciales.
De plus, la vieillarde acariâtre avait apparemment décidée de la prendre sous son aile pour en faire son apprentie. Et d'après les dire de la petite chamane, la vieille disposait elle aussi d'une amulette sacrée...

Sora s'approcha directement de la cuisinière pour la questionner sans la moindre pudeur.
Aux yeux un peu fuyant et aux légères rougeurs sur les joues de la matrone, il était clair qu'elle n'avait pas l'habitude d'être courtisée, ni même questionnée par des hommes.
"Je me nomme Hidemi, chasseur à l'aigle..." balbutia-t-elle en interrompant la préparation d'un ragoût qui sentait délicieusement bon. "J'ai l'habitude de ces regards... En effet, je ne suis pas mariée... Les hommes n'ont trouvé que le malheur à vouloir partager ma couche. Même si j'suis pas un canon de beauté, j'ai les hanche robuste qui promettait de s fils vaillant. Par trois fois, je fut promise. Par trop fois mon futur trépassa par accident ou volonté des Kami. Comprenez donc qu'on ne me propose donc plus beaucoup de baguenauder dans les fourrées !"

Négligemment, elle tendit sans doute par réflexe un délicieux bol de gruau au ninja.
"Mais j'm'y suis fait." continua Hidemi, même si son ton démentait un peu ses propos. "C'est la vie. Qui sait, c'est peut-être vrai que les Dieux ne souhaitent pas me voir mariée et avec des gamins... La tribu a toujours besoin d'une Baba qui connaît les herbes et les vieilles histoires. Notre bonne vieille Nagatsuki n'est pas éternelle. Mon avenir est donc assuré."

Un avenir qui visiblement, elle n'avait pas si acceptée que ça. Il serait aisé pour le ninja de la séduire : Sora était splendidement battît, disposé d'un prestigieux animal-totem qui lui donnait une petite touche mystique et plus de son exotisme d'étranger à la tribu.
Et apparemment il n'aurait pas de concurrent.
Hidemi accepterait de tout façon sans doute n'importe qui pour ne pas finir vieille fille. Elle semblait trop joviale et bon vivant pour devenir une sorcière acariâtre comme Nagatsuki.
Mais pourrait-elle conserver son statut d'apprentie si elle se mariait ? Au moins le temps que le shinobi trouve un moyen de s'emparer du médaillon de la vieille...

Kagayaki


Les informations récoltés par Nikkou et Naoshige venait corroborer ce que Haruka avait appris auprès des croyants du Dieu du Meurtre. Ce n'était peut-être pas de bonne augure...
En tout cas, ils avaient désormais une destination : la Vallée d'Ishinokaosu.
Mais avant de s'élancer en direction de ce lieu reculé, les konohajin avait décidé d'essayer d'en apprendre un peu plus sur le Sage de la Montagne et des soit-disant épreuves qu'il pouvait imposer à ses héroïques visiteurs.

L'Intendante de Konoha profita donc de son sexe pour demander audience à Michiko Reita, la Cultivatrice des Cieux, une prêtresse de haut-rang du Culte du Verger Céleste, renommé pour sa sagesse.
Quand la kunoichi exposa ce qui l'amenait dans ces lieux sacrés, la rude moniale... éclata de rire.
"Pardonnez-moi..." souffla cette dernière une fois son calme revenu. "Avouez tout de même qu'il n'est pas courant qu'une tueuse patentée vienne s'enquérir auprès de nonnes à propos d'un conte pour enfants..."

Néanmoins, après cet éclat, la moniale écouta patiemment et même avec intérêt le récit et les questions de l'Intendante de Konoha.
Était-ce par égard à son titre ? Ou parce qu'elle était une femme ?
"J'aurais tendance à penser comme vos maître et vous conseiller d'éviter de perdre votre temps avec ces fariboles. Contes et légendes, même avec un éventuel et douteux fond de vérité, ne doivent pas nous détourner de la réalité et de la cruauté du monde actuel. Mais on dit aussi que la sagesse s'arrête quand on commence à se moquer des croyances d'autrui... Vous m'intriguez, kunoichi et vous représenter après tout une forme dévoyé et meurtrière de l'idéal que mon ordre poursuit... Ainsi, je consens à vous aider."

Elle soupira, l'air vaguement désolé, avant de poursuivre d'un ton presque amusé.
"Hélas, mon savoir ne vous seras pas d'une grande aide. Je suis quelqu'un de beaucoup trop terre à terre. Mais notre couvent héberge toujours de romantiques hurluberlus..." déclara la haute-prêtresse, avant de frapper à la porte, derrière laquelle l'attendait sans doute quelques gardes.
"Qu'on aille me chercher Momo, et au trot !"

Suivant l'ordre impérieux, quelques rectrices ressemblant vaguement à des vautours en robe noire ne tardèrent pas à traîner dans le bureau de la Cultivatrice des Cieux une adolescente boulotte, la figure rougeaude mangée d’acnés et barrée par d'impressionnante lunettes lui donnant l'air d'une taupe.
La jeune fille n'en menait pas large.
"Il se trouve que Momo ici présente est notre... petite rêveuse. Vous connaissez le genre : férue d'occultisme et de légendes, dormant quasiment dans la bibliothèque... et totalement incapable de survivre par elle-même. Mais elle a une tête bien faîte et, pour une fois, ses connaissances seront peut-être utiles."

D'un ton impérieux, Michiko Reita transmis les questions de la Senju à sa jeune protégée qui n'en menait pas large.
Mais bien vite, le malaise évident de l'adolescent disparu quand, premièrement elle comprit qu'elle n'allait pas être gronder d'une façon ou d'une autre et qu'ensuite on parlait de ses sujets de prédilection.
Et alors, elle devint intarissable et assomma Haruka sous un véritable déluge verbal.
"Les légendes sont vagues et sans doute embellies sur les pouvoirs exact du Sage sur la Montagne. Immortalité, don de double vue, sagesse issus des Dieux eux-même, capacité à lire les esprit ou à chasser ou enfermer les démons ou les hommes cupides. Un pouvoir sur les éléments, le plus souvent l'air ou la foudre, parfois la terre. La capacité de disparaître ou d'apparaître... Vous êtes ninja ? Maintenant que j'y songe beaucoup de ces talents pourraient ressembler à du ninjutsu... Les épreuves semblent aussi extrêmement variés selon les textes. Parfois, il n'y en à même aucune. Mais la plupart du temps, elles sont aux nombres de trois, illustrant un cheminement, une quête tant physique de spirituelle. La première est d'approcher la demeure du Sage, que l'on dit parfois voilée aux yeux des impies, des barbares, des lâches, des bellicistes portant des armes de fer ou des femmes non-vierges. En tout cas, le Héros doit prouver la justesse de sa cause pour voir s'ouvrir le chemin. Il est parfois fait mention d'une preuve de cette pureté, remis sous la forme d'un bijoux ou d'une lettre de marque, voire un tatouage ou un simple contact d'un émissaire du Sage, voire de celui-ci déguisé.
Ensuite vient souvent une énigme ou un puzzle, mettant à l'épreuve l'intellect du Héros. C'est rarement la violence et le sang qui ouvre les portes du Palais du Dragon (un des noms de la Demeure Céleste du Sage ou son Temple Pur Sur La Montagne).
Enfin, la dernière épreuve est la pire de toute, celle qu'impose le Sage pour répondre à une question et conférer son savoir. Là, c'est quasiment quelque-chose de différent à chaque fois selon le demandeur. Mais elle a toujours pour but de tester la détermination du demandeur et elle est souvent cruelle, le torturant psychologiquement ou le faisant douter de sa Foi. Fréquemment, elle confronte le Héros à ses doutes, ses peurs et lui demande un sacrifice afin d'accéder au saint des saints... Et bien souvent, même en résolvant toutes les énigmes, même avec les réponses donnés par le Sage, le Héros se retrouve insatisfait. Souvent parce qu'intérieurement il avait déjà ses réponses."


Pendant que l'Intendante de Konoha questionnait les moniales, Nikkou s'en était allé visiter la cité sainte, s'approchant de sa porte ultime.
Déguisé, l'Uchiha se fit un devoir se scruter la mystérieuse porte de bois avec son mythique sharingan à trois tomoe.
Le Maître des Ours n'en était pas certain, mais il lui semblait qu'il y avait un flux de chakra centré sur le symbole de la porte et se rependant sur celle-ci, voire dans les murs.
Un Fuinjutsu d'alarme ? Un Genjutsu destiné à chasser les gens ? Nikkou était bien incapable de le dire.

Et malgré une patiente observation, l'Uchiha ne vit personne franchir la Porte du Divin, qui semblait éternellement scellée et gardée.
Mais le Maître des Ours eut de la chance et une rencontre lui permit d'en apprendre un peu plus.
Croyant avoir affaire à un bonze local, des pèlerins de la secte du Vide Intérieur (un culte austère prônant méditation et pauvreté) lui demanda s'il était possible de visiter le tombeau de leur maître, gisant derrière la Porte du Divin "parmi les saints hommes, culminant au plus près des Cieux."
Visiblement, derrière la dernière porte se trouvait en fait une nécropole, un mausolée qui abritait les dépouilles des moines les plus purs et les plus estimés. Un lieu sacré ou nul être vivant n'avait le droit de cité.

Néanmoins, il devait bien y avoir quelques personnes en ville capable de franchir cette porte. Ne serait-ce que les haut-prêtre de chacun des différents cultes qui avaient un élu enterré là-bas.
Ou, plus banalement, quelques serviteurs quasi-invisible, des fossoyeurs et autres petites mains soigneusement sélectionné pour entretenir les tombes.
Il ne restait plus qu'à les trouver... Si jamais l'Uchiha voulait pénétrer dans ce cimetière.
Même sans cela, il restait un shinobi du clan à l'éventail : nuitamment, il pourrait enjamber le mur d'enceinte et s'y couler discrètement.
Il faudrait alors préférentiellement désactiver l'éventuel [i]Fuinjutsu[/] d'alarme ou de protection, histoire de ne pas voir débouler une foule de moine-guerrier en colère... Mais même ça, s'il était assez rapide ou discret, il aurait peut-être le temps de fouiller le mausolée...

 
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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.


 
La fillette ne semblait pas vouloir de mes excuses, elle n’acceptait pas mes différentes propositions, j’avais été trop présomptueux, trop rapide dans ma façon de m’exprimer. Un instant, je m’en voulais, mais en même temps je savais très bien que je n’étais pas l'être le plus sociable et le plus adéquat pour manier les mots de manière à ne froisser personne. Parfois, j’enviais Naoshige et son charisme politique, ainsi que sa rhétorique. Une chose m’avait choqué dans les propos de la jeune prophétesse, « j’étais déjà bien assez fort ». Est-ce qu’elle pouvait définitivement sentir le chakra? Je ne m’étais pas trompé en pensant que cette jeune femme avait des dons de perception du chakra.

Il fallait que je me reprenne, le mariage pouvait être une bonne option, mais tellement chronophage et c’est ce qui me chagrinait le plus, la femme qui pouvait être la parfaite épouse était plutôt proche de la vieille femme qui servait de chaman, elle aussi devait posséder des pouvoirs dont je n’avais pas encore la connaissance. Il fallait s’en méfier, cependant je ne voulais pas les voler ou qu’en dernier recours. Cependant, je ne voulais pas blesser non plus cette femme dont le destin semblait avoir matériel cruel envers sa pauvre condition d’humaine. Je ne me sentais pas de détruire une nouvelle fois son espoir. Je souriais envers cette personne et lui disait d’un ton amical:

«- Tu trouveras quelqu’un j’en suis persuadé… Le destin ne peut être aussi cruel sans aucune raison. »


Une idée vint me traverser l’esprit, cette tribu était extrêmement pieuse et si je me faisais passer pour un Dieu ailé, comme les légendes que mon clan raconte de génération en génération. Je fis un signe et l’aigle vint se poser sur mon épaule. Je me posais sur un petit promontoire:

« - Moi Kami des cieux, je suis venu à votre rencontre sous la forme d’un humain pour vous tester. Je suis le Dieu Ailé celui que certains d’entre-vous appeler Tengu. Un dieu qui voulait vous mettre à l’épreuve… »


D’un geste, mes mains joignaient l’aigle et dans un nuage de fumée, nos corps s’assemblèrent pour former un majestueux Griffon. Un animal ailé et magnifique, ma voix se mettait à s’élever de nouveau, mais dans un écho étrange. Nos pensées ne formaient plus qu’un Amerika et moi-même, nos mots étaient qu’un seul et même être:

«- Votre tribu est selon vous un peuple pieux. De ce que j’ai vu à part votre prophétesse qui a mérité d’être l’émissaire des Dieux. Aucun de vous excepté elle, n’a remarqué ma puissance et mon attrait divin, elle n’a pas succombé à la cupidité qu’un homme d’une extrême beauté pouvait amener dans son sillage. Hidemi, je vous promets que le destin sera plus clément pour vous, mais je ne peux me permettre d’être la réponse à vos attentes. Un homme vous attend quelque part, un homme qui restera à vos côtés toute votre vie. Montrez-moi comment vous honorez vos DIeux… »

Je me mettais sur mes deux pattes arrière, puis je me mis à battre des ailes et martelait le sol de mes pattes. Je ne voulais pas les blesser, mais dans le pire des cas, j’avais des moyens de leur faire peur. Je me devais de les intimider un Dieu, n’étais pas faible. De plus, la puissance de mon chakra permettrait de justifier mes informations et je comptais sur cette prêtresse qui pouvait sûrement distinguer le chakra de justifier que mon chakra ressemblait à celui du Dieu Dragon.
Recap:

Chakra: 98-10 (S en Chakra) = 88%
Santé: 100%



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Senju Haruka
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Konoha no Jonin
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Fiche du Ninja
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Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A] - Page 2 Left_bar_bleue1184/2000Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A] - Page 2 Empty_bar_bleue  (1184/2000)

Aube

Écarlate

...

Haruka n’avait pu contenir un haussement de sourcils lorsque la moniale lui avait ri au nez. Ce n’était clairement pas le résultat escompté.
Il lui sembla toutefois l’avoir déridée pour le meilleur. Personne ne craignait les naïfs, alors peut-être se trouvait-elle à présent au-delà de tout soupçon ou presque. De fait, la dame de Konoha n’avait rien dit, se contentant de feindre l’embarras et d’accepter ce dénouement quelques peu humiliant, mais favorable. Mieux valait qu’on égratigne son ego plutôt que sa mission.  

Michiko Reita ne lui apprit rien, hélas, si ce n’est à ravaler sa fierté. La jeune fille que l’on convoqua sur le champ pour remédier à ce problème, et qui prit maladroitement la parole, apporta toutefois quelques précieux détails. Une dénommée Momo.
Ha. Elle lui rappelait sa cadette, Momoe, de bien des manières. Une petite brindille rêveuse, la tête toujours plongée dans des livres, là où se trouvait son monde. Une réalité faite d’arcanes obscures et d’esprits menaçants.
L’intendante de Konoha s’était toujours demandée si elle lui avait transmis cette passion, d’une manière ou d’une autre, tard le soir lorsqu’elle se faisait surprendre le nez dans des parchemins. Éclairée à la faible lueur des bougies et parcourant du doigt le contour de créatures calligraphiées, elle avait souvent aperçu du coin de l'oeil une silhouette enfantine l'épier dans l'ombre des couloirs.
Aujourd’hui, Momoe avait très certainement surpassé ses propres connaissances. Cependant, contrairement à elle, sa soeur possédait une tare qui l’empêcherait à jamais d'aller plus loin et d'atteindre l’apogée de ces savoirs occultes : elle éprouvait des remords.

Haruka opina du chef à chaque explication de Momo, écoutant attentivement la jeune fille, ses deux iris perçants, avides, braqués sur elle.
Pas besoin d’être un génie pour comprendre que le sage manipulait les arts ninja à un niveau qui n’avait rien à envier aux élites de Konoha. Sensorialité, Fuinjutsu, Raiton, Fûton, Dôton, Furtivité. En un mot : coriace.
Avant de penser à l'affronter, néanmoins, se dressait une première difficulté dont le mystère ne désépaississait pas malgré les précisions de Momo : le lieu de retraite du Sage, voilé aux yeux du monde. Un fuinjutsu de dissimulation ? Probablement. Il semblait que tout allait reposer sur sa sensorialité pour dénicher cet endroit, à moins que Sora n'eût une piste. Et puis...
La Senju s’empourpra.
À entendre ces légendes, son manque d’expérience amoureuse serait peut-être lui aussi un atout.
La seconde difficulté qui se présentait à eux seraient les épreuves en elles-mêmes, qui selon les dires de cette jeune ingénue, les empêcheraient d’user de la force comme elle avait imaginé le faire.
Tant pis. Elle ne se sentait pas plus démunie face à des énigmes que face à un opposant redoutable, mais cela serait plus pénible.

Petit à petit, le flot d’informations de la jeune moniale se décanta jusqu’à ce qu’enfin, elle n’ait plus rien à lui dire. Cela avait été plus que suffisant et, Haruka savait désormais qu'elle n'en apprendrait guère davantage de temples en temples.
Son enquête achevée, la kunoichi s’inclina poliment.

Je vous remercie infiniment, votre aide m’a été plus utile que vous ne l’imaginez.

Elle se redressa, un sourire aux lèvres, une étincelle chaleureuse dans le regard –savamment calculés– puis salua Michiko Reita.

Je n’abuserai pas davantage de votre temps.

Échangeant quelques salutations d’usage, les trois femmes se quittèrent et l’on escorta la Senju.

Tandis qu’elle traversait les couloirs du domaine, l’esprit d'Haruka faisait lui aussi son chemin. Momo lui avait été utile à sa façon. Elle avait accueillit ses mots comme s’ils avaient été ceux de sa soeur, frappée alors par une certitude absolue qui avait été le gain le plus notable de leur conversation, peu profuse en informations nouvelles sur le Sage. Les plus grands accomplissements avaient un prix. Soit on était prêt à le payer, soit on ne l’était pas. Et si on ne l'était pas ? Alors, l'on était condamné à finir sa vie comme sa chère soeur, et comme cette fillette. À sécher et moisir au milieu de vieux rouleaux, entouré de rêves poussiéreux, l’esprit asphyxié et radotant. Accueillit comme l'idiot du village.
Elle refusait ce destin effroyable, et cette peur l’emportait sur toutes ses considérations morales, du peu qu’il lui restait.
Combien de ceux qui les avaient entrevues avaient osé franchir les portes qui ouvraient sur les mystères de ce monde ? Si peu. Ils restaient là, inertes, à les contempler en rêvassant. Ils avaient trop peur de saigner pour en trouver la clé.
Haruka n'était pas faite de ce bois. Elle souhaitait plus que jamais ouvrir cette boîte de pandore, contenant autant de fragments de la réalité, en cage, cachés, attendant d'être libérés pour dévoiler à tous la véritable nature de ce monde.
Rien ne l'empêcherait de remédier à cela.

Nous vous souhaitons un bon voyage, où que vous mènent vos pas, lui souhaita cordialement une des deux moniales qui venait de la raccompagner aux portes du temple.

La Senju eut un sourire, et hocha la tête en guise de remerciement.
Pour sûr ils la mèneraient loin, car déjà, intérieurement, elle formulait ce serment limpide : aussi vaines et illusoires que puissent paraître certaines actions, elle les accompliraient par principe. Parce qu'il y avait au moins, dans chacune d'entre elles, une petite chance d'être menée vers les réalisations qu’elle désirait tant, et ainsi de fuir l'inertie sclérosante de ceux qui jamais n'osent.

Le métal et le bois qui structuraient la porte du temple grincèrent bruyamment en se refermant sur Haruka.
La voilà qui se trouvait à nouveau sur le pallier d’un sentiment désormais familier. Au bord d’un gouffre qu’elle ne redoutait plus, mais dans lequel elle s’apprêtait à plonger, épurée de ses doutes. À nue, enlacée par cette obscurité qui lui offrait ses bras : elle s'abandonna. Elle se laissa envelopper par ce délicieux frimas, et soudain, le permafrost des montagnes se fit comme une caresse revigorante sur sa peau.
Elle n’avait plus mal, ni à ses souvenirs, ni à ses actions à venir.
Là où bouillait auparavant le tourment de l'effroi et des scènes rouges comme le sang, tout était… clair et calme.

Naoshige, susurra-t-elle, menton levé, comme si elle confirmait au ciel qu'elle avait obtenu sa réponse.

Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A] - Page 2 86bb6a14ff3d3abb456b3b10fd732d91

***


Le prix à payer avait à présent un nom et un visage qui se dessinait nettement dans l'esprit de l'intendante de Konoha. Elle l'avait estimé, admiré. Au détour d'un feu de camp, il était même possible qu'elle l'ait apprécié comme un ami. Pourtant, elle n'éprouvait aucune peine.
Naoshige était désormais la clé qui lui permettrait peut-être de franchir une porte aux horizons extraordinaires. N'était-ce pas un honneur que de revêtir une telle importance ? Pour le village, pour un dieu ? Il s'agissait là d'un noble devoir.
Dans sa macabre folie, elle avait l'espoir qu'il le comprenne au moment où elle lui assènerait le coup de grâce.

Marchant d'un pas lent, qui ne laissait rien entrevoir de l'excitation qui l'enivrait, Haruka quitta l'enceinte de la Porte du Néant.
Elle songeait à , et comment. Pour en finir discrètement, la surprise était sa seule option face à un tel shinobi, mais cela ne suffisait pas. N'avait-il pas un point fai–

Si, il en avait un.

Traversant la Porte des Hommes, noyée au milieu d'une foule de quidam en bout de pèlerinage, une jeune femme se glissait à présent dans les artères délaissées de Kagayaki. Y végétaient quelques soûlards et pauvres hères affligés, venus dissimuler honteusement leurs vices, ou leur maladie, à l'ombre des pierres froides et grises des ruelles. Ils relevèrent à peine la tête lorsqu'une silhouette féminine défila devant leurs yeux hagards, et l'un d'entre eux pensa bien voir trouble quand, après avoir rassemblé assez de volonté pour la distinguer dans la pénombre de l'allée, cette dernière lui apparut en quadruple avant de disparaître. Il en conclut simplement qu'il était grand temps pour lui d'arrêter la boisson.

Une dizaine de minutes s'écoulèrent après cette étrange hallucination, quand soudain, la cloche de la ville sonna, à la grande surprise des passants qui échangèrent des regards confus. Il était bien trop tôt pour annoncer la troisième prière de la journée, mais en dépit de ce constat, tous s'exécutèrent docilement, entreprenant de rejoindre les différents lieux de recueillement à disposition des moines et des pèlerins. Tous, y compris les tenanciers d'auberges... et leur personnel.
Lorsque le dernier ivrogne de la ruelle eût finit de claudiquer jusqu'à un temple, et que les avenues furent entièrement vidées, une ombre se glissa hors de sa cachette.
À son bras se trouvait une sublime jeune fille aux cheveux de jais et aux yeux d'albâtre, enrobée de flocons immaculés.

***

Des bruits de pas, rythmés au son du glas qui résonnait encore dans l'air pur de la sainte cité, se rapprochaient inexorablement d'une chambre encore occupée par un homme, au nez plongé dans une poignée de lettres manuscrites. Grommelant, sans toutefois prendre la peine de quitter des yeux son labeur, il s'était aussitôt exclamé :

Non, je n'ai besoin de rien, merci.

La porte avait coulissé, en même temps qu'Haruka lui avait rétorqué d'un air inquisiteur :

Naoshige, aurais-tu l'obligeance de m'expliquer ce qu'elle fait là ?

Interloqué, le chef Senju s'était retourné pour découvrir une jeune fille, poussée avec brusquerie dans sa direction. Pour quiconque avait déjà observé un homme transi d'amour, il avait été aisé de voir que son coeur avait bondit avant même qu'il ne saute de sa chaise, parfaitement stupéfait.
Il avait alors ouvert les bras pour la rattraper délicatement.

Yume ?! Qu'est-ce que tu–

Avaient été ses derniers mots.
Un chuintement aiguë fendit l'air, ne lui laissant guère le temps de rationaliser cette vision, et du sang coula abondamment le long de son cou, accompagné d'effroyables gargouillis étouffés. Son regard s'était pétrifié de douleur, d'incompréhension.
Maladroitement, ses mains se joignirent pour préparer un shunshin et son corps fut transposé dans le couloir, où il tituba en serrant sa gorge.

C'est fini..., asséna l'intendante de la feuille en le poursuivant, une compassion étrange dans la voix.

À peine avait-il aperçu son visage dans l'entrebâillement de la porte que Naoshige avait alors, sans préavis, brutalement perforé le crâne de la kunoichi d'une multitude de pieux de bois, mobilisant le peu de forces qu'il lui restait.
Le corps de la jônin s'était liquéfié sous l'impact, retombant en une flaque qui se mêla aux traînées écarlates imprégnant le sol.
Sérieusement affaibli par l'hémorragie, le Senju s'était alors effondré à son tour, percutant lourdement le parquet tel un poids mort.

Je voulais que tu puisses mourir en contemplant son visage, confia son bourreau aux yeux d'ivoire, sortant de la chambre à la suite de son clone.

Deux pieds arrivèrent à hauteur de ses yeux, évitant soigneusement la mare visqueuse et cramoisie qui se formait autour de son visage, défiguré par la rage. Du coin de l'oeil, il vit un Kunaï sanguinolent, fermement serré dans une main délicate, être fiché violemment dans la paume de sa main droite, tandis qu'un autre lui transperçait la main gauche. Puis, un genou compressa sa poitrine haletante.
Un cri de douleur monta dans sa gorge, mais une suffocation gutturale, secouée de quelques spasmes, fut tout ce qui s'en échappa.

Je dois prendre mes précautions, s'excusa-t-elle en se penchant au-dessus de lui, son regard plongé dans le sien.

Elle sourit, lui offrant un spectacle effarant pour quiconque avait un semblant de raison. Lisse, vierge de toute émotion, sa face était pareille à une étreinte glaciale, habitée par une paix morbide.

Tout va bien. Regarde, ne me quitte pas des yeux. Tu ne meurs pas en vain. Ton sacrifice sert un but plus grand que toi et moi. Il fera la gloire du village, louait-elle en prenant son visage dans ses mains.

Cette conviction illuminait ses pupilles de lait. Et Naoshige ne pouvait plus, en les contemplant, éprouver de colère. Il ne l'écoutait plus. Alors que le monde sombrait dans le néant tout autour de lui, il ne voyait plus que ces lunes magnifiques. Ce visage, dont chaque sillon, chaque relief, avait composé un paysage idyllique où il avait aimé se perdre.
Oh, il savait bien que ce n'était pas elle. Pourtant, en cet instant critique, son esprit ne se dispersait guère en questionnements ou rancoeurs inutiles. Il ne parvenait plus qu'à une chose : se raccrocher à ce qu'il avait de plus cher que sa propre vie. Un doux et captivant mirage.
Quelques-un de ses cheveux d'ébène glissèrent de son épaule pour venir chatouiller sa joue et, il se laissa aller à la joie profonde que lui procurait cette sensation. Il n'avait encore jamais réalisé à quel point... à quel point...
Ses lèvres s'étirèrent une dernière fois.

Je savais que tu comprendrais, murmura-t-elle en accueillant son dernier souffle comme une bénédiction, elle qui ne voyait en cet ultime rictus de bonheur qu'une sage approbation.

Quelques hoquets d'agonie ponctuèrent son départ. Puis, plus rien. Lorsque le silence –presque religieux– s'abattit, et que son visage arbora finalement les traits figés de la mort, elle se redressa.
Détaillant fixement le corps inerte de ce qui avait été son chef de clan, son équipier, il y a encore quelques minutes.
Interdite.

Vide de toute pensée, de toute expression, elle se pencha pour apposer un parchemin sur sa poitrine et s'en retourna dans la chambre afin de saisir les andon disposés dans la pièce.
Elle revint.
Soigneusement, elle recouvrit la pièce de l'huile contenue dans les lampes, ainsi que son cadavre raide, généreusement.
Puis, elle y mit feu.

Tandis les flammes léchaient les murs et dévoraient de plus en plus intensément la chair de Naoshige, qui devenait méconnaissable, Haruka joignit ses mains. Geste commun s'il en est pour un shinobi, mais il ne servirait pas cette fois à composer des mûdra.
Cette fois, ses doigts s'assemblaient pour mieux appuyer une sobre prière. Paupières closes.
Lorsqu'elle sembla satisfaite, elle tourna les talons en direction d'une fenêtre arrière, ne laissant derrière elle que du feu et des cendres.

Une poignée de minutes plus tard, une explosion retentissait dans Kagayaki.


Le Sage sur la Montagne [Mission Event Rang A] - Page 2 Myf7

Mission - A


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Uchiha Nikkou
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The Mountain of the Five Summits
Thunder Sight
feat Senju Haruka, Senju Naoshige, Hyuga Nori & Inuwashi Sora



Le coeur de la cité moniale abritait donc le lieu saint des saints. Le mystère éternel aussi incessible pour les grands moines de la cité de Kagayaki que pour le commun des mortels. Derrière la simple porte de bois résidait un lieu qui n’avait besoin d’aucune fioriture pour faire foi de son caractère sacro-saint. L’Au-Delà demeurait interdit à tout vivant, eut-il été shinobi sanguinaire ou prêtre immaculé.

Et Nikkou, sous les traits d’un pauvre disciple handicapé, ne pouvait prétendre à la sainteté de ces lieux. Accroupi sur la terre rocheuse dans toute son humilité, le shinobi attendait en vain sa chance de percer les défenses de l’Au-Delà pour satisfaire les besoins de sa cause, ou peut-être simplement de sa curiosité malavisée. Qui aurait pu donc résister aux mystères d’un lieu de sépulture au carrefour des mythes et des religions? S’il avait jamais existé une frontière avec l’au-delà, elle résidait certainement au creux de ces montagnes perdues dans les cieux. Mais pour les fins de sa mission, il devait continuer à espérer que les disciples du Sage des Cinq Pics avaient su laisser quelques traces des reliques leur ayant permis d’atteindre les secrets du divin.

L’esprit curieux, ou opportuniste, du shinobi ne pouvait laisser passer une telle occasion de frôler les secrets du mystique, mais il demeurait hors de question de forcer son entrée dans un tel lieu sacré. Pas que le Maître des Vents soit si superstitieux qu’il eut peur de quelques malédictions, mais il désirait éviter d’avoir à ses trousses l’ensemble des cultes du plus grand centre mystique de la région. Il ne doutait certes pas de ses capacités combatives ou de celles de ses camarades, mais en terrain inconnu, il préférait éviter tout acte de stupidité. Après tout, les Ninja étaient avant tout des espions et assassins de l’ombre.

L’observation à l’aveugle lui avait appris peu, mais suffisamment pour passer à la seconde phase de son exploration. L’enquête sur le terrain. Sous le couvert de son déguisement, le Uchiha se leva doucement, feignant toujours la cécité qui parait son regard de couleur vermeille. Les passants l’ignoraient vertement, indifférents à son handicap ou évitant simplement l’inconfort d’être confronté à la misère agaçante. Déambulant d’une démarche anodine, Nikkou en profitait alors pour se fondre dans ce monde invisible, celui peuplé des petits gens qu’on ne voyait pas. De simples figurants qui se refusaient jusqu’au moindre signe d’existence pour laisser place aux acteurs principaux de Kagayaki. Les serviteurs et autres domestiques qui s’évertuaient à nettoyer les recoins des lieux saints sans importuner les hautes instances exerçant leur piété. La concentration de temples et de lieux saints requérait certainement une équipe particulière assignée à l’entretien minutieux du sacré, et certainement encore plus particulière pour un lieu de sépulture.

Flânant dans les alentours de la Porte du Néant, le Ninja aux yeux écarlates recherchait à tâtons toute personne en charge du cimetière interdit. Quelques croque-morts ou fossoyeurs, peut-être même des prêtres de moindre importance assignés à l’entretien ou la garde des tombes. Ou peut-être plus simplement de simples jardiniers engagés pour assurer la sobriété des lieux de sépulture. L’un d’entre eux aurait certainement un moyen d’accès qu’il pourrait dérober à l’aide de son regard enjôleur.

Une pelle ou une stèle de pierre seraient des indices faciles à repérer, mais le regard acéré du Sharingan restait à l’affût du moindre signe funéraire distinctif. Après tout, si les simples visiteurs étaient interdits, il demeurait que les rites funéraires devaient demeurer important dans un lieu tel que Kagayaki. Les symboles classiques seraient faciles à repérer. L’encens qui appelait les bons esprits au soutien des défunts. Ou le sel purificateur chassant les mauvais esprits. Voire quelques agencements floraux en guise de cadeau aux défunts. Avec un peu de chance, il serait témoin du déplacement du bois nécessaire pour préparer un bûcher funéraire. Une proie plus facile à repérer.

Un peu plus tôt, une explosion avait retenti entre les murs de la ville, appelant la majorité des serviteurs civiques à se rendre à la Porte de l’Homme pour pouvoir aider devant l’ampleur des dégâts. Ignorant des raisons ou des implications d’un tel événement, Nikkou ne pouvait cependant que remercier les cieux de cet événement impromptu. Les lieux vidés des serviteurs de premier rang, seul le personnel spécialisé demeurait au poste et s’apprêtait à poursuivre leur journée sans autre heurt. Et dans cette commotion, il lui serait facile de l’amener à l’écart pour lui voler quelques secrets utiles à sa quête à l’aide de son regard de braise.



Récapitulatif combat:
   



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Le Sage sur la Montagne

Auprès des nomades


Conscient de sa supériorité intrinsèque sur de simples nomades superstitieux, Sora décida de changer de plan pour s'accaparer leurs talismans sacrés.
La toute jeune shaman était devenue suspicieuse envers le fascinant étranger quand il s'était intéressé de beaucoup trop prêt et de manière insistante sur leur trésor faisant le lien avec le mythique Sage sur la Montagne.

Il changea donc de cible, jouant au ninja fasciné par la culture sauvage et libre de la tribu, cherchant à s'établir et se lier à eux par des épousailles.
L'Inuawashi jeta son dévolu sur Hidemi, une femme rondouillarde et marqué par un destin cruel, une supposé malédiction.
Devenue bien malgré elle source de ragots suspicieux, elle avait néanmoins réussit à trouver une place dans la tribu en devenant l'apprentie de la sorcière des nomades. Et la vieillarde acariâtre disposait apparemment elle aussi d'un de ces mystérieux médaillons sacrée tant convoité par le shinobi...

Un homme bien mit, musclé, disposant d'un fier aigle et de talent sans pareil pour la traque comme Sora n'aurait eut aucun mal à séduire la cuisinière-apprentie-sorcière.
Mais l'Inuwashi avait d'autres idées en tête : il n'était pas venue là pour culbuter des donzelles ou chercher épouse. Pour le konohajin, seule sa mission comptait.
Il abandonna donc l'idée de s'intégrer à la tribu, brisant à jamais les maigres espoir d'Hidemi.

Devant sa pas-future-femme, Sora appela son aigle et de quelques mudra se métamorphosa en terrible griffon.
Le ninja métamorphosé s'adressa aux nomades stupéfiés d'une voix de stentor, se faisant passer pour quelque dieu ailé.

Les réactions furent diverses : certains nomades s'enfuyant, d'autres empoignant arcs et lances pour mettre en jour la créature terrifiante qui venait d'apparaître à la place de l'étranger.
Un ou deux commencèrent à se prosterner en murmurant quelques prières.
Mais la majorité regardait le griffon avec une extrême méfiance, plus comme un animal sauvage dangereux que comme une divinité. Ou un démon.
Cependant, ils n'attaquaient pas.

Le battement d'ailes de l'imposant griffon envoya au sol une Hidemi choquée. L'énorme chaudron de ragoût fut renversé alors qu'elle fuyait en rampant la créature titanesque.
Sortant d'une tente où pendait herbes séchées et étranges colifichets, la vieille Nagatsuki se porta au secours de sa disciple.
"Arrière, créature !" siffla la vieillarde après que la cuisinière eut balbutier quelques explications, dont le ton rude fit se reprendre (un peu) les guerriers de la tribu. "Qu'es-tu, démon ? Sache que nous bénéficions de la protection des Dieux et de l'Ermite-Dragon !"
Elle brandissait devant elle comme un talisman de protection un pendentif en bronze, comme celui de la jeune prêtresse.

Qu'allait faire Sora ?
Visiblement beaucoup doutait de sa "divinité". Cela faisait après tout plusieurs jours qu'il cohabitait avec la tribus : les nomades savaient qu'il était un shinobi, un assassin aux pouvoirs impies et voilés de mystères. Il avait mangé, bu et s'était comporté en tout point comme un humain et non quelque saint-homme.
Malgré tout, sa transformation avait tétanisé les nomades, qui ne savait que faire. Car après tout, aussi improbable que cela soit, il était possible que l'Inuwashi métamorphosé soit bien un émissaire divin...

Pouvait-il exiger de la sorcière qu'elle lui remette le médaillon en offrante ?
Elle ne l'avait jamais aimé et doutait de lui. Sa longue vie, son expérience et sa méfiance instinctive lui soufflait sans doute que le ninja mentait. Mais elle restait une sorcière de village, pieuse et environné de légende. Quel le prenne pour un dieux ou un démons, il pourrait peut-être exiger un tribut.

Sora pouvait aussi opter pour la violence.
Sous sa forme de griffon, il n'aurait sans doute aucun mal à déchiqueter la vieillarde en l'accusant de blasphème. Il pourrait s'emparer du médaillon et fuir avant que les guerriers superstitieux du clan ne puissent réagir.

Après que le konohajin métamorphosé est pris sa décision, une petite voix retentit.
"Il vous ment ! Ce n'est pas un dieu ou un démon ! Ce n'est qu'un tour de ninja, de voleur !" hurlait la jeune shamane visiblement furieuse et haletante. Elle cueillait des herbes quand elle avait entendu le charivari.
"Guerriers! Abattez l'impie ! Il nous ment depuis le début pour pouvoir nous voler !"
Elle était malgré tout en larmes. De rage envers Sora qui l'avait trahis et qui blasphémait. De honte, de lui avoir fait confiance et de l'avoir accueillit tout d'abord. De désespoir, car malgré tout son jeune cœur avait bien aimé discuter avec le shinobi.
Il y eut un petit instant de flottement, puis la tribus poussa un cri de guerre.
Plus question désormais de diplomatie : Sora avait définitivement perdu la confiance de la jeune prêtresse et donc de la tribu.
Une volée de lances et de flèches s'envolèrent vers le faux-dieu.



Kagayaki


Pendant que l'Intendante de Konoha avait rendez-vous au couvent, Nikkou enquêtait sur le cimetière sensé se trouver au delà de la Porte Divine.
Bien vite, l'Uchiha déguisait déchanta : nul serviteur, ni croque-mort, petite main ou "impurs" ne semblait jamais franchir ces lieux.
Pire encore : il ne tarda pas à remarquer que moult autres temples dans le second cercle de la cité disposaient de leurs propres cimetières et cérémonies. Et ceux-là étaient actif.
Visiblement, les sépultures se trouvant au delà de la Porte Divine étaient "spéciales". D'une sainteté qui allait bien au delà de celle des gens du commun, religieux ou non, et qui dépassait les distinction de culte.

L'Uchiha en conclut que ceux qui reposaient derrière ces murs mystérieux étaient les saints des saints, quasiment des dieux.
Et évidemment, ce n'étaient pas fréquent qu'un tel parangon de pureté (ou de malévolence, il y avait sûrement des jashiniste dans le tas) fussent enterré.
Quelques questions en apparence anodines apprirent en outre à l'Uchiha que l'entretien n'était effectuée que par les haut-prêtre des cultes de la cité sainte, à tour de rôle en signe de respect et d'humilité envers les très saint morts.
Il y avait aussi deux cérémonies un peu plus "publiques" (même si elles ne comprenaient que l gratin des religieux) lors des solstices et de la nouvelle année, mais c'était tout. Et évidemment, aucune bientôt.

Bien que ne faisant pas de manière visible les plantons comme devant les autres Portes,  l'endroit s'avéra aussi fort bien surveillé. Les gardes de l'endroit étaient  apparemment aussi "spéciaux", recruté parmi les plus "purs" et les plus intransigeant des moines-guerriers de différents ordres de la cité, qui devait un an de service à patrouiller le long du mur d'enceinte. Impossible de savoir par contre s'ils patrouillaient aussi à l'intérieur ou s'ils avaient même le droit d'y pénétrer.
Le poste était vu à la fois comme un honneur et une épreuve (et devait être extrêmement ennuyeux).

Ailleurs dans la cité sainte, un drame se jouait.
Haruka avait obtenu quelques autres informations et légendes sur le Sage de la Montagne et les épreuves qui les attendraient sûrement.
Ils avaient une destination, des indices... Mais intérieurement de noires visions soufflaient à la Senju qu'il lui manquait encore quelque-chose.
Il y avait un prix à payer. Un prix terrible.

Et en bonne kunoichi, l'Intendante de Konoha décida de s'en acquitter sans faillir. Elle savait.
Un plan terrible se mit en place et l'amour apporta la mort.
Haruka sacrifia Naoshige, scellant son pacte avec le culte de Jashin.
Après l'assassinat promis au dieu sombre, elle incinéra les preuves dans un incendie ravageurs. Des explosions retentirent alors qu'elle s'éloignait.

Haruka était déjà loin du lieu de son crime, pourtant un débris rougeoyant attérit en tourbillonnant dans la neige froide juste devant elle.
Un kunaï de Naoshige, passant du rouge flamboyant au noir impénétrable en refroidissant dans la neige, tordu, presque semblable au croc d'une bête immonde.
Machinalement, sans pouvoir s'en empêcher, la Senju s'en empara.
L'arme était étonnamment lourde et encore chaude, comme du sang. D'étranges ombres semblaient danser dans les reflets du métal sombre. Des cranes abjectes et rieurs, des crocs et des griffes, un dragon... Mais peut-être n'étaient-ce là que des jeux de lumières...
Elle empocha l'arme sordide, convaincue que c'était important.
La Senju savait aussi qu'il faudrait vite quitter la ville sainte. Trop de gens étaient au courant de la présence des konohajin et les religieux allaient poser des questions avec ce brasier...

Incendie, explosions. Les dieux avaient-ils bénit l'Uchiha ?
En toute cas, cela offrait une magnifique diversion à Nikkou pour tenter de s'introduire par delà la porte Divine.
En effet, voyant les flammes s'élevaient, les rares patrouilleurs non-loin de la Porte Divine se tournèrent vers l'incendie, hésitant à aller voir. Profitant de leur indécision et aidé de son légendaire sharingan pour anticiper leurs actions, Nikkou se coula derrière eux et se glissa en silence sous la petite porte. L'ombre le dissimulait pour l'instant, mais il fallait faire vite.
Elle n'était pas fermée, il le sentait.
Mais il restait le problème d'un éventuel Fuinjutsu d'alarmes (ou pire).
Devait-il profiter de l'occasion ? Prendre le risque ?
D'ailleurs qu'était cet incendie ? Les explosions ressemblaient à celle de parchemins explosifs... Une bataille ? Haruka et Naoshige seraient-ils en danger ?
Est-ce que les abandonner pour visiter d'un cimetière, certes sacré, allait apporter quelque-chose à la mission ?

Résumé:


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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.


 
Tout ce travail pour finir dans un élan de fureur et de violence, personne n’avait compris que je cherchais une manière pacifique pour résoudre ce conflit. Malheureusement, il semblerait que je ne puisse rien faire d’autre que de tuer l’ensemble de cette tribu. Mon cœur s’enhardissait d’une lourdeur qui n’avait jamais pénétrer auparavant mon âme. Je n’avais aucun souci de base à tuer des gens, mais en cet instant, j’avais de la peine à devoir les tuer et à récupérer le médaillon. Je n’avais pas le choix, de mes deux pattes, je composais des mudras et de ma gueule vint sortir un épais nuage de pois, ce nuage violet vint devenir de plus en plus épais et gros. Mon regard se faisait dur et violent, je devais les tuer, tous sans réellement pouvoir faire de distinction. Le nuage avançait vers les ennemis, puis je me mis à planer vers la vieille dame et de ma patte, je me mis à asséner un coup vers celle-ci. Je devais récupérer son médaillon, c’était la seule solution pour ne pas ternir la réputation de mon clan. J’avais dû choisir mon village au rêve de pouvoir voyager avec cette tribu toute ma vie.

J’assénais des coups de pattes à toutes personnes qui venaient à tenter de me planter avec, une lance ou bien des flèches. Le poison avait dû faire le ménage, mais il resterait sûrement le chef de la tribu qui me paraissait plus puissant, ainsi que la jeune fille. J’avais fait en sorte de ne pas toucher avec mon gaz la personne qui aurait pu être ma femme. J’implorais la clémence de mon kami, la mort n’était pas une chose qu’il appréciait, mais en cet instant, je le faisais en tant qu’offrande.

Ma voix se portait :

« - Où est votre Dieu qui vous a donné sa protection ? Vous contredisez ma puissance et mon ascendance divine, mais personne ne vous protège en cet instant… Vous osez mettre en doute ma divinité, je vous accorde la mort. A moins que vous revenez sur votre parole et que vous implorez mon pardon. »

Mon cœur tremblait de rage, je n’avais pas envie de commettre un génocide d’une population, cependant, je n’avais pas le choix. Mon cœur se serrait de plus en plus fort, mon âme vibrait d’une aura bien trop néfaste. Mon cœur pleurait, alors qu’il avait pleuré qu’à la mort de mon père. La rage n’était plus… La tristesse m’animait de plus en plus, j’avais l’impression que le monde pleurait dans le creux de mon ventre. S’il vous plaît, Kami faite que la tribu accepte de se rendre et de me donner le médaillon sans vouloir continuer à se battre…



Chakra: 88-5= 83%
Santé: 100%



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Uchiha Nikkou
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The Mountain of the Five Summits
Thunder Sight
feat Senju Haruka, Senju Naoshige, Hyuga Nori & Inuwashi Sora



Sous les traits tourmentés d’un vieillard handicapé agité par les bruits de l’explosion, Nikkou observait la commotion d’un œil inquiet. Les prêtres de plus haute stature s’indignaient avec véhémence de cet attentat en pleine ville sainte, s’énervant et exigeant des moines guerriers (caste inférieure en termes de spiritualité pour plusieurs) de faire leur travail pour une fois. Les soldats quant à eux demeuraient hésitants. Devaient-ils quitter leur poste pour aider les civils en proie aux flammes et au chaos ou demeurer en poste afin d’accomplir leurs fonctions sacrées? Une chose cependant demeurait, personne ne portait plus attention à la Porte de Bois derrière laquelle reposait le savoir des plus anciens.

Il n’y avait pas de doute, le Uchiha ne pouvait demander mieux comme diversion. Le corps guidé par des années d’entraînement agit alors par pur réflexe, se glissant dans les ombres environnantes avec une vitesse effarante pour se rendre derrière les gardes prostrés aux alentours. Dissimulé dans les lieux bien étudiés depuis les dernières heures, aux abords de la Porte tant désirée, le Ninja avait prit le dessus sur la raison, son attention fixée uniquement sur le but de sa mission. Quels secrets pouvaient donc nécessiter un domaine complet pour assurer leur protection ? La sépulture sacrée gardait-elle un ancien savoir susceptible de contrer les menaces mystiques qui sévissaient?

Doucement, la main du Shinobi s’approcha de la poignée nue de toute serrure, son entrée offerte sur un plateau d’argent à l’habile assassin de l’ombre. Il ne lui suffirait que d’une petite poussée, une ouverture et un mouvement à la vitesse instantanée pour accomplir ses desseins sans outre interférence. L’attention des gardes étaient détournées par les cris et les hurlements des civils et leur vue était obstruée par cette lueur incandescente étrangère à ces monts aux nuages grisâtres. Il savait pertinemment que l’explosion était sa seule chance d’avoir accès au lieu saint.

Et la main du Shinobi de stopper sa progression devant cette scène issue de cauchemars refoulés. L’écho des cris de ses plus chers alliés emportés dans l’oubli par le souffle démoniaque ayant ravagé les forêts du feu. Les corps calcinés des villageois laissés à eux-mêmes au Grand Bazar du Festival de Baransu. Et le poids lourd de la mort qu’il avait porté sur les rempart de la Porte Est, arrivé trop tard pour sauver le Gardien d’Inari de son terrible destin. Devant l’hésitation, les yeux carmins se fermèrent un instant, cherchant réponse dans le fond de son âme au genre d’homme qu’il était et aux différents choix formant la route pavée de son destin.

Les pupilles sanguines se rouvrirent alors que le bas du corps de Nikkou se chargeait de chakra pour déguerpir dans un mouvement trop rapide pour être perçu. Le Shunshin l’avait amené aux abords de la Porte de l’Homme, le quartier résidentiel où les feux avaient pris et où la panique résidait. De retour dans ses quartiers, Nikkou laissa tomber le déguisement grotesque pour arborer ses propres traits pour assumer ses nouvelles intentions. Il n’était ne serait pas le genre d’homme à profiter du malheur des autres pour accomplir ses propres buts.

Le choix décidé et les doutes désormais dispersés, tout espoir d’entrer derrière la Porte du Néant vains, Nikkou pouvait se concentrer sur la situation. Le bruit de l’explosion l’avait surpris, mais avec une certaine familiarité. Il s’agissait d’un bruit commun pour tout adepte des combats shinobi. Un parchemin explosif visiblement. Le feu qui léchait le ciel de Kagayaki n’était cependant pas aussi caractéristiques des parchemins explosifs. Un autre Shinobi, visiblement adepte du Katon, devait sévir dans les parages. Mais pour quelle raison?

L’esprit calme devant la panique des alentours, Nikkou s’évertua à aider les autorités locales à diriger les personnes en sécurité, s’approchant à la course du lieu identifiable comme origine de l’incendie par la colone de flammes et de fumée noire qui s’élevait dans le ciel. Et plus il s’approchait, plus ses craintes se confirmaient. Il s’agissait de l’auberge dans lequel lui et ses alliés résidaient. La théorie d’un Ninja adverse venu contrer leurs efforts était de plus en plus probable. Les Konoha-jin étaient donc responsables de la situation et des causalités potentiels. Mais plus encore, ses alliés étaient peut-être également en danger. Nikkou fit le tour de l’immeuble jusqu’à la petite fenêtre arrière qui donnait sur la chambre réservée par lui et ses coéquipiers (sans savoir que c’était de cette même fenêtre par laquelle la meurtrière s’était enfuie). D’un bond, il sauta dans le brasier, sans se douter de ce qu’il y trouverait.

Au milieu de la pièce, couché dans son funeste lit, le cadavre calciné de Senju Naoshige reposait, le haut de son corps ravagé par le souffle d’un explosion. Les flammes continuant de dévorer son corps comme un hommage à un dieu occulte, teintant les murs de lueurs orangées parsemées de nuages noirs aux allures maléfiques. Immobile, le Chûnin resta sans voix devant cette scène issue de ses pires cauchemars, ignorant même la température accablante de la pièce qui faisait déjà roussir sa peau. Il était trop tard. Le chef de cette mission, partenaire de trajet et haut shinobi avait été emporté dans les affres de la mort.

S’il s’était écouté, Nikkou se serait laissé tomber. Il aurait accepté cet état d’éveil inconscient où il aurait pu répudier la réalité, refuser d’en accepter les faits et bannir le vide croisant qui le dévorait. Peut-être lui-même aurait-il fini par se laisser dévorer par les flammes, dans un ultime adieu à ce monde qui lui avait déjà tout prit. À quoi bon s’évertuer à obtenir la puissance nécessaire, si tous finissaient par mourir dans cette quête vaine? Le jeu en valait-il vraimet la chandelle? Pourquoi ne pas profiter de quelques jours heureux et simplement accepter la fatalité qui lui incombait? La mort était inévitable lorsqu’on était Shinobi.

“À l’aide!! Papa! Maman!”

Le petit cri étouffé le sortit immédiatement de sa léthargie, forçant son regard à se détacher du massacre infernal qui avait eu lieu dans cette pièce. La voix était faible, visiblement étouffée par la fumée noire qui emplissait désormais l’auberge pourtant vide. Plus faible encore, comme si avat même ces événements, cette petite voix avait été affaiblie. Il n’était pas rare après tout que des parents vertueux amènent avec eux leur enfant malade pour bénéficier des faveurs divines, laissant leur enfant reprendre des forces alors qu’ils s’abandonnaient à la piété de la prière. Après tout, il n’existait nul danger dans la ville sainte de Kagayaki. Du moins, avant l’arrivée des Konoha-Jin.

D’un seul bond, Nikkou quitta le cadavre et défonça la porte de la chambre pour se diriger en direction de l’origine de la petite voix. “Tu n’es pas seule! Où es-tu?” cria le shinobi avant de laisser sortir une toux rauque provoquée par la fumée. S’il écopait déjà de la situation, un civil ne ferait pas long feu. Sans réponse, Nikkou défonça la première porte à sa droite, sans n’y trouver personne. Pas plus de chance avec la seconde. Et c’est de peine et de misère qu’il continua vers la troisième, ses poumons prêts exploser sous la température infernale. Toujours rien. La fin du couloir approchait et, avec elle, la rencontre imminente entre lui et un énième victime des tourments du monde ninja. Il ne pouvait quitter les lieux avant de s’assurer qu’il n’y avait pas d’autre victime de cette désolation.

Et enfin, à la cinquième porte, le Maître des Ours trouva la petite forme d’une fillette au corps menu, visiblement rongé par la maladie. Le corps reposait sans vie sur le plancher, une main tendue vers la fenêtre en signe de salut. D’un seul bond, Nikkou se précipita pour la ramasser et s’élança sans autre précaution en direction de la fenêtre, la défonçant de son pied avant de laisser la chute le ramener au sol, la petite fille recroquevillée dans ses bras. Rapidement, les civils aux alentours vinrent à sa rencontre, mais avant de leur porter la moindre attention, il déposa le corps sur le sol et ouvrit sa bouche pour lui faire le bouche-àbouche, forçant l’air pur de la nuit à remplir ses poumons meurtris d’asphyxie. Et enfin, la petite se mit à tousser faiblement et à respirer bruyamment l’air des montagnes, sauvée de justesse.

Les larmes aux yeux, Nikkou laissa l’enfant se reposer un instant appuyé sur sa cuisse, s’empêchant de penser à la mort brutale de son camarade pour saluer la vie épargnée. Bien vite cependant, les parents de la fillette arrivèrent en pleurs, remerciant le Shinobi et les divinités (pourtant peu utiles) qui avaient sauvé la vie de leur petite fille. Alors, laissant la famille à leurs prières, le Chûnin porta son attention sur l’auberge et les flammes qui menaçaient d’engloutir le reste de la ville. Le corps fort et endurant du Shinobi fut mis au travail pour aider les citadins à arrêter les flammes, assurant le transport de l’eau à un rythme surprenant devant la fatigue des gens ordinaires. Il était certes trop tard pour Naoshige, mais Nikkou entendait s’assurer qu’aucune autre victime ne succomberait aux flammes en cette nuit, maudissant cependant les cieux de ne pas lui avoir donné le pouvoir de contrôler les eaux mais au contraire seulement celui de brûler les toits des innocents. Mais où était donc passé Haruka?



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Le Sage sur la Montagne

Auprès des nomades


L'affaire avait tourné au désastre.
Si l'incroyable métamorphose du konohajin avait un instant statufié la tribu, ses revendications divines peinaient à s'affirmer.
Il avait en effet vécu parmi les nomades un certain temps, manger avec eux, dormir avec eux et se livrer à toute sorte d'activité triviale et humaine.
Si les plus naïfs avaient commencé à s'agenouiller, la vieillarde en charge des contes et légendes de la tribus hésitait. D'autres réagissaient en purs chasseurs : un monstre menaçait leur foyer et les être aimée, il devait être abattu !

Sora ne correspondait à aucun dieu ou esprit qu'elle connaissait.
De plus, il avait avoué être un shinobi : il pouvait simplement s'agir d'un de leur odieux tour...
Mais le temps qu'elle prenne une décision, le griffon avait fini sa manœuvre : soufflant un terrible poison, il se débarrassa à la fois de ses premiers courageux agresseurs mais aussi de quelques "fidèles" qui avaient cru en ses mensonge.
En un instant, le nuage engloutit une bonne portion de la tribu nomade, femme et enfant qui n'avaient pas fuit assez loin compris. Les corps s'abattirent dans d'horribles convulsions, le visage bleuté et congestionné, vomissant du sang.

Sora s'envola dans un battement d'ailes terrifiant, insensible à la toux et aux râles des condamnés, brisant sans mal les lances et écartant les flèches des malheurs défenseur qui se jetèrent sur lui de rage.
Il plongea sur la sorcière de la tribu qui brandissait en tremblant un des médaillons sacré tout en l'abreuvant d'un mélange d'injures et de sutra de protection tout aussi inutile les uns que les autres.

D'un coup de patte, le monstrueux griffon brisa presque la vieillarde en deux, l'envoyant à terre.
Son bras, tranché par les serres de la terrible chimère s'abattit sur le sol, accompagné de puissant jets de sang. Vu son âge, malgré sa connaissance des herbes, le vieille Nagatsuki était condamnée sous peu.
Hidemi, miraculeusement épargnée par le poison, hurla, voyant la seule personne qui lui avait donnée un avenir se faire presque hacher en deux par Sora.
De nouveau sa "malédiction" frappait... Elle qui avait en plus osé rêver quand le bel étranger avait commencé à lui parler. Elle l'avait trouvé beau...
C'était un monstre.

L'Inuwashi métamorphosé s'empara sans coup férir du médaillon : les survivants de la tribu étaient en proie à la panique, fuyant le gaz et la créature démoniaque. Mais l’œil d'aigle de Sora repéra des guerriers et des chasseurs furieux qui s'armaient, les traqueurs de gibiers revenant en toute hâte vers le campement dévasté, menés par le chef des nomades.
Sora tonna ses menaces et clama de nouveau sa toute puissante divinité, espérant au moins effrayer les nomades restant pour ne pas avoir à totalement exterminé la tribu.

C'était sans comptait la jeune shamane, qui découvrit en pleur l'état de son peuple massacré par l'horrible poison et les serres de l'Inuwashi.
Au comble de la fureur, la petite sainte ordonna à ses troupes d'abattre le griffon.
Une vieille main sèche et accusatrice se leva à ses pieds, alors que les dernières paroles de la vieille sorcière s'élevait comme pour le maudire une ultime fois.

"...Tu...n'as... rien... compris..." ânonna péniblement l'antique Nagatsuki gisant aux pieds de Sora dans une mare de son propre sang. "...Libres... Toujours libres... Respecter les dieux...Mais... jamais... s'agenouiller... Pas...devant... les Kami... Pas devant... Le Sage... Pas devant... Les hommes... Jamais... devant... les... ninja... Meurt... avec moi !"
D'un dernier geste, elle claqua au sol une fiole de verre tirée des replis de sa robe noire ensanglantée puis elle expira dans un dernier râle.
Aussitôt un nuage verdâtre toxique s'éleva en grésillant. La vieille avait de la ressource et savait visiblement concocter de terribles poisons !

Cet ultime geste de défi de la sorcière de leur tribu galvanisa les nomades. Noboru le chef des chasseurs hurla ses ordres, dispersant le peu de troupe qui lui restait dans le campement tout en ordonnant aux femmes et aux enfants de fuir avec la jeune Fukumi. Le chef de la tribu était malin : ainsi ses hommes offraient des cibles bien séparées au ninja, pour éviter de tous se retrouver étouffés par un nouveau nuage de poison.
Les flèches ne tardèrent pas à décoller, ratant d'abord le shinobi : les rares nomades restant étaient furieux et désespérés, frappés en plein cœur par leurs pertes.
Pleurant la perte de son mentor, Hidemi ramassa une lance et se rua pour tenter de percer un flan de la monstruosité qui avait ravagée la tribu.
Le chef de la tribu ordonna une salve de flèche pour essayer de la couvrir et d'abattre le monstre.
Il bande ses muscles et expédia une lance luisante de chakra vers le griffon.

Sora avait ce qu'il convoitait : le médaillon sacré des nomades. Ou du moins l'un d'eux.
Il pouvait très bien fuir et arrêter là son massacre, après avoir peut-être briser encore un ou deux nomades et en essuyant leurs flèches vengeresses...
Mais il avait confiance en ses talents de ninja et de forestier : avec sa vitesse et son entraînement, il les sèmeraient bien vite.
Ou bien... Il pouvait les affronter et tirer encore davantage parti de la situation !

La jeune prêtresse en possédait encore un médaillon sacré. Devait-il la poursuivre pour lui arracher également, par la force ou en menaçant d'exterminer les femmes et enfants survivants qui fuyaient dans la forêt ?
La chef de la tribu en détenait un également... En l'affrontant, il pourrait aussi probablement s'en emparer. L'homme semblait savoir se battre, mais il ne ferait sans doute pas le poids contre un ninja de Konoha. Cela obligerait par contre l'Inuwashi à exterminer tous les chasseurs survivants, privant de forces vives et de défense les derniers nomades survivants...
Ils pouvaient même faire les deux ! Abattre le chef et ses défenseurs, puis forcer la jeune chamane (ou l'occire aussi) à lui remettre le sien.
Ainsi, l'Inuwashi en aurait trois... Presque un pour chaque shinobi de la mission !


Kagayaki et au-delà


L'Intendant de Konoha avait tenue sa sinistre promesse. Par la traîtrise, le fer et les flammes, le chef du clan Senju avait disparu. Son meurtre devait ravir Jashin. Peut-être.
En tout cas, l'incendie et les explosions avaient semés le chaos dans la ville sainte.
Nikkou hésita : c'était le moment idéal s'il voulait percer les secrets par delà la dernière porte de la cité sacrée.
Mais non : tel n'était pas sa mission. Piller d'antiques tombes de quelques vieilles barbes religieuses n'aideraient en rien l'accomplissement de leur tâche. Sans doute.
De toute manière, il n'allait pas risquer de se retrouver avec la ville entière à dos pour ce blasphème sans la moindre garantie de découvrir quoi que ce soit de probant. Qui savait quelles alarmes ou protections les moines avaient pu déployer dans leur saint des saints ?
Certains homme pieux maniaient fort bien le chakra et avaient des connaissances en Fuinjutsu rivalisant avec celles des Uzumaki. Le risque était trop grand et le ninja de Konoha était inquiet pour les siens suite à cet incendie.

Surtout que l'Uchiha avait reconnu les détonations caractéristiques des parchemins explosifs.
Ses coéquipiers affrontaient-ils quelque menace ? Des rivaux ? Avaient-ils attiré l'ire de ninja étrangers ou locaux, voire de quelque ordre de moines-guerriers fanatique ?
Nikkou se rua donc vers les flammes. Oui, c'était bien leur auberge qui était en feu !
Sans se soucier du danger, l'Uchiha se jeta dans le brasier... Pour découvrir dans leur chambre ravagée le corps déjà incinéré de Naoshige.
Mort de manière injuste, pour peut-être une simple légende...

Le cri d'une enfant ramena le konohajin tétanisé à la réalité et à son devoir.
S'il ne pouvait plus rien faire pour son ami et collègue, il restait d'autres captifs des flammes qu'il pouvait sauver !
Son clan n'avait vécu jusqu'à présent que pour la guerre et une course à la puissance effroyable sous le regard écarlate du sharingan... Mais Konoha avait changé cela.
Usant de son physique supérieur mais sans montrer toute l'étendue de son pouvoir à une populace prompt à s'apeurer ou à chercher des boucs émissaires, l'Uchiha aida vaillamment à la lutte contre l'incendie.
Des bonzes de toutes les congrégations s'unirent avec lui pour étouffer peu à peu le brasier qui menaçait la cité sainte.

Quelques heures plus tard, il ne restait plus que des ruines fumantes de leur auberge.
Par miracles, il n'y avait eu qu'un seul mort. Naoshige.
Après bien des exploits à sauver des innocents menacés par les flammes, un Nikkou qui sentait la fumée et la sueur retrouva Senju Haruka.
Cette dernière discutait avec des responsables locaux, organisant le rapatriement de la seule dépouille calcinée qu'on avait tiré des décombres.
Le chef de son clan.
Elle rédigea une courte missive pour le Hokage pour accompagner le corps.
Car ils devaient continuer. Le sacrifice de Naoshige ne pouvait rester vain.

Et il ne pouvait rester ici.
Nikkou craignait un nouvel assaut de quelque ninja ennemi. Haruka craignait les questions des moines locaux.
Ils avaient appris de nombreuses choses à Kagayaki, mais ils ne pouvaient attirer d'avantage l'attention sur leur quête... Il était temps de se mettre en route.
Haruka réussit à dégotter un autre aigle messager. Elle lui confia un message pour Sora. L'Inuwashi et son clan avait toujours eut une affinité pour ces aigles : il pourrait peut-être le retrouver dans ses montagnes.
La missive était courte, annonçant le décès du chef des Senju et la destination de l'Intendante de Konoha et de l'Uchiha : la Vallée du Dragon Endormis, aussi appelé Vallée d'Ishinokaosu et au bout de laquelle devrait se trouver les mystérieux Cinq Pics.
Haruka examina longuement la carte, avant de tapoter du doigt un petit lac de la vallée alimenté par les torrents. Là. Son instinct lui soufflait d'en faire leur point de rendez-vous.
Son instinct ou les étranges murmures glacés qu'elle semblait parfois percevoir, montant du kunaï noircis qu'elle avait ramassé. Qu'elle se trouvait incapable de jeter.

Ils partirent donc à toute hâte, abandonnant la cité glaciale à ses malheurs, fuyant presque la ville-sainte.
Malgré les craintes de Nikkou, nul ne les arrêta et ne sembla les suivre.
La seule ombre qui planait étaient celle sur le cœur et l'âme de l'Intendante de Konoha.
A vitesse de shinobi, atteindre la vallée ne fut pas difficile : la région étaient extrêmement sauvage, dépourvue de routes, de villages ou de monastères. Le climat y était rude, avec moult orages de montagne et de terribles blizzards en hiver. Une terre pas spécialement fertile ni accueillante, à peine traversée par les nomades des montagnes. Oubliée et ignorée de tous. La région n'était pas particulièrement giboyeuse, creusée de reliefs complexes par des torrents impétueux et glacé randant son exploration et son exploitation difficile. Son intérêt stratégique ou commercial était nul.
Bref : l'endroit parfait pour se dissimuler.

Après quelques jours de voyage, les shinobi débouchèrent dans un havre de calme : un beau lac de montagne, entourée de forêt de pins impénétrables.
L'oeil exercée de Nikkou repéra sur ses berges un monticule discret, à l’abri d'un bosquet. Une immense pierre y avait été levé, sans doute quelque lieu de culte primitif... Désert, apparemment, même si en s'approchant on pouvait y voir pourrir des offrandes.

L'oeil exercée de Haruka s'intéressa bien vite au monolithe de basalte noir. Le roc effroyablement dur avait été soigneusement gravé. Les symboles et calligraphies abondaient, étranges et dérangeant. Lui rappelant quelque antique Fuinjutsu.
A hauteur d'homme, une série de gravures particulières attira son attention. Un cercle étonnamment lisse. Comme en attente d'un autre élément, peut être une paume ensanglanté ou un sceau quelconque.
Autour de lui, des dessins d'hommes agenouillés. Au dessus, des gravures représentant des nuages ou de la brume... Puis encore au dessus, la sculpture de cinq crocs, puis celle d'un dragon stylisé qui semblait dormir.


 
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Feat.
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Senju Haruka
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Le Sage

Sur la montagne

Ft.Uchiha Nikkou & Inuwashi Sora

Lorsque Nikkou l’avait questionnée sur les circonstances du drame, Haruka avait haussé les épaules de désarroi. Aussitôt après avoir découvert l’incendie, elle avait présagé du pire et entreprit de parcourir la ville à la recherche d’une silhouette en fuite, d’une présence singulière. Mais, rien.
Celui ou celle qui avait réussi à abattre un shinobi tel que Naoshige était forcément un maître de la furtivité, qui les avaient suivis durant leur périple. Quant à son objectif, elle n’avait pas l’ombre d’une piste.
L’intendante de la Feuille avait servi le même couplet aux bonzes locaux, qui semblaient à présent regretter aigrement d’avoir laissé entrer des shinobis dans leur sacro-sainte cité. Aussi firent-ils comprendre aux deux Konohajin qu’ils n’étaient plus les bienvenus. C’est à peine s’ils ne tentèrent pas de les chasser à coup de bâton, tant leur attitude était devenue hostile.
C’est donc sans s’épancher davantage et feignant l’affliction qu’Haruka avait pressé son partenaire de quitter Kagayaki, laissant les moines s’occuper du corps du chef Senju, pour leur propre sécurité.

Soutenir la comédie d’un deuil amer et déchirant pendant le reste de leur voyage avait été particulièrement pénible. Lorsque Nikkou lui avait adressé des attentions de circonstance, elle avait eu le plus grand mal à camoufler la joie grisante qui se tapissait en son for intérieur. Craignant d’être ainsi percée à jour, elle avait évité autant que possible de deviser avec son équipier Uchiha, se murant dans un silence qu’il mettrait probablement sur le compte de la tristesse.

Lorsqu’enfin ils atteignirent la vallée, l’excitation et la frustration d’Haruka se trouvèrent à leur paroxysme. Ils touchaient au but, mais impossible de dévorer du regard le temple de ses rêves les plus fous, sous peine de se trahir de la plus sotte des manières.
La Senju cilla donc à peine lorsque le lac de montagne se dévoila devant eux, fardant son regard d’une morne indifférence. Puis, bien qu’elle songea à se ruer sur le monolithe que découvrit par la suite Nikkou, elle n’en fit rien, s’approchant d’une allure courbée par le poids de la peine.

Ses doigts effleurèrent délicatement les gravures qui donnaient vie à ce bout de pierre, auquel on avait visiblement accordé des soins tout particuliers. Des arcanes mystiques habillaient sa face et ses contours, comme s’il eut s’agit d’une idole maudite. Des symboles plus ou moins explicites surmontaient également un cercle lisse.
Enfin, elle se tenait devant l'une des portes des mystères de ce monde.

Cinq crocs pour cinq pics… c’est forcément ici, avança-t-elle sans parvenir davantage à contenir son enthousiasme en désignant le dessin. Mais on dirait qu’il nous manque quelque chose.

L’intendante de Konoha plaça la paume de sa main sur le cercle creux qui trônait au milieu des ornements, désoeuvrée. Elle n’avait pas fait tout ce chemin et mis à mort son chef pour se voir arrêtée par le renfoncement d’un vulgaire caillou.
Emportée par une détermination rageuse, elle tira de son paquetage la dague sordide qui occupait  soudain ses pensées.

Nikkou-san, tiens-toi prêt, je n’ai pas la moindre idée de ce que ça va donner, exposa-t-elle avec aplomb au digne Uchiha qui attendait le compte-rendu de ses observations.

Comme les figures représentées sur sa devanture, la dame de Konoha s’agenouilla face à l’impérieuse roche de basalte, qui semblait presque la toiser d’un regard invisible.
Dans le secret de son esprit, alors, elle énonça cette convocation simple :

Accepte, en guise d’offrande, le sang d’une vierge qui a sacrifié un ami et un chef pour te rencontrer.

Sur ces mots, d’un geste vif et précis, elle entailla la paume de sa main droite à l’aide de la sombre dague, avant de l’apposer sur l’emplacement tout désigné que représentait le cercle.
Le fluide écarlate s’écoula généreusement le long de la pierre, tandis qu’Haruka serrait les dents de douleur, mais aussi d’appréhension. Guettant impatiemment et sens en éveil, forte du sang sur ses mains, le résultat de son initiative.
Mission - rang A


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Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!

Sora

I want to be free.


 

La forme de Griffon n’avait pas été suffisante, elle avait été même la clé de voûte qui avait fait tombé la scène dans un champ de bataille ou de massacre sans nom. La plupart des nomades gisaient sur le sol, mon visage s’était brisé, le masque continuait petit à petit à se fissurer. L’âme que j’avais au fond de moi semblait se ternir, se détériorer. La dualité du paraître avec la réalité, j’avais tout fait pour me faire accepter dans ce village pour finalement tuer. Chasser le naturel, il revient constamment en pleine face pour nous faire comprendre le monstre qu’on pouvait être. J’avais l’impression d’être l’incarnation d’un monstre d’un autre univers, un vertige exprimé, une douleur violente. Je ne savais plus quoi faire, je ne pouvais plus m’arrêter et surtout maintenant que le massacre était commencé. J’avais l’impression que le sang appelait le sang, l’inhumanité de ma psyché s’incarnait, le regard qui avait un tant soit peu été humain pour la première fois venait de se teinter d’un aspect démoniaque. Un rouage défectueux dans mon plan avait fait que tout s’était brisé, le robot de combat venait de prendre la part sur tout le reste. 

La vieille dans un dernier espoir de vie, semblait ne vouloir pas abandonner. Elle crachait un vil nuage de poison, ma vitesse et mon intellect robotisé avait fait que je m’étais échangé avec le corps d’une dépouille, une femme plus faible en corpulence que moi-même sous ma forme humaine. J’avais esquivé la dernière volonté de la vieille femme. Son apprenti, celle qui aurait pu être ma femme, dans une réalité alternative, cependant l’ancrage était définitif et cette réalité ne pouvait pas être détourné.

L’élève, la femme dont la malchance semblait être légendaire, tentait de me frapper avec un coup de lance, le corps ailé esquivait d’un bond avant de planter mes serres dans son corps ;

« - Je t’avais dis de partir… »

Mon regard un instant contemplait le sang de cette femme s’envoler dans les airs, mais la suite semblait extrêmement dangereuse. Une volée importante de flèche vint se ficher dans l’ensemble de mes plumes. Puis, une lance vint se ficher à toute vitesse dans mon flanc… Le sang de mon corps commençait à apparaître. Il fallait forcément que je compense le sang que je faisais couler par le mien. Hommage à Jashin, la mort doit se faire dans la douleur.
Mon corps se mit à se mouvoir, il fallait d’abord tuer le chef. Sans le chef, le moral des troupes serait amoindri. D’un énorme bond, je me mis à sauter toute serres dehors vers l’ennemi. Un bond tellement puissant pour finir par terrasser celui qui avait le rôle de leader. 

L’esprit d’Amerika vint sonner dans ma tête :

« - Sora, tu dois éradiquer tout le clan. Sinon, il y aura des soucis pour Konoha. Je sais que tu es meurtri, mais tu dois les éradiquer. »


Mon âme s’assombrissait de plus en plus… Mon corps se retrouvait sur l’homme, j’assénais plusieurs coups de serres sans forcément réfléchir. Par la suite, je devrais me déplacer pour tuer les autres, rapidement pour que par la suite, je puisse rattraper le reste des nomades… Amerika avait raison, je devais éradiquer toute la tribu pour protéger mon village. Je n’étais pas mieux qu’un Inuzuka, mais je n’avais pas le choix.


Chakra: 83-2-25= 56%
Santé: 100 Constit Rang A -10= 90%



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Uchiha Nikkou
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The Mountain of the Five Summits
Thunder Sight
feat Senju Haruka, Senju Naoshige, Hyuga Nori & Inuwashi Sora



Le corps élancé du shinobi tranchait de son ombre mouvante les feux incendiaires qui ravageait le quartier populaire de la cité de Kagayaki. Au cœur du brasier, il continuait de couvrir le plus large de territoire pour empêcher les feux de se propager et d’amener à la ruine la vie des pauvres gens qui avaient eu l’erreur de ne pas voir le danger que représentait quelques voyageurs étrangers. Le corps couvert d’un mélange poisseux de suie et de sueur, il s’évertuait à payer une dette inconnue à la cité sacrée qu’ils avaient profané de leur seule venue. Où shinobi il y avait, la mort rodait.

Le visage sévère et les traits tirés, Nikkou n’avait pas laissé transparaître le moindre inconfort après la mort du Chef du Clan Senju. La mort était certes inévitable pour tous, mais elle était d’autant plus familière pour les ninja. Ils la semaient à tout vent, mais la récoltait également en abondance. Enfant né dans les affres de la guerre, sa jeunesse volée au profit de ses sévices, le Uchiha avait écarté les sentiments fleurissant à la découverte de cette mort. Le temps n’était pas à se morfondre. Au contraire, son esprit entraîné avait pris le contrôle, lui donnant la force nécessaire pour venir en aide aux pauvres civils visiblement victime des causalités d’une rivalité entre deux clans Shinobi.
Les flammes apaisées et les dommages réalisés, la suite logique des événements se dessina rapidement dans son esprit. Il n’avait certes pas le temps de se morfondre ou encore moins de s’adonner à quelques poursuites dans la cité. Si le chef du clan Senju avait été ainsi abattu, Haruka et lui étaient en danger. Et si toutes les fibres de son corps appelaient à la vengeance, ils devaient au plus vite quitter la cité et de ses cendres encore fumantes. Devaient-ils encore cela aux pauvres hermites venus proférer leur foi dans ces lieux reculés.

Dès leur retrouvaille, les Konoha-Jin s’étaient donc mis en route malgré leur chagrin encore à vif. De bon sentiment, Nikkou avait évité de trop questionné l’Intendante. Après tout, plus qu’un simple compagnon de voyage, pour elle Naoshige-san était un proche et, qui plus est, le Chef de son clan. Haruka mieux que quiconque pouvait témoigner des prouesses de ce shinobi de haut rang et comprenait le danger inhérent à sa mort. Ils n’étaient plus en sécurité à Kagayaki, et Kagayaki n’était plus en sécurité en leur présence. La mission devait se poursuivre. Senju Naoshige ne serait pas mort en vain, Nikkou s’en était fait la promesse.

Dans la nuit, les Shinobi s’élancèrent de leur vitesse surnaturelle vers leur prochaine destination, la Vallée du Dragon Endormis, espérant que le secret de la puissance tant convoitée leur serait enfin révélée. La première partie de leur route avait été sans un mot, Nikkou scrutant sans cesse l’horizon pour déceler la moindre trace d’une menace ennemie et insistant pour se dissimuler à quelques reprises pour confondre l’ennemi. Sans aucun résultat, et ce, à son plus grand désarroi.

La vallée sauvage qui s’étendait à perte de vue était d’une effroyable beauté. Une beauté dangereuse et solitaire rappelant les versants désertiques de l’astre lunaire. Un paysage étranger pour ces deux Konoha-Jin venus des forêts luxuriantes du Pays du Feu. Au sommet d’une montagne, entre une pente couverte d’une fine couche de neige et un cours d’eau givré, Nikkou resserra le col de sa cape pour s’offrir un peu plus de protection face aux intempéries hivernaux qui semblaient avoir choisi ces lieux pour demeure officielle.

Peut-être était-ce son séjour dans cette cité mystique ou encore simplement le deuil encore frais à sa mémoire, mais Nikkou ne pouvait s’enlever l’idée qu’ils avaient franchis le seuil d’un autre monde. Un monde hostile à l’humanité, un simple voile les séparant de la demeure céleste des anciens dieux. Et enfin, ils parvinrent aux abords de cet oasis divin. La Vallée du Dragon Endormi s’étendait sous leurs yeux. Repère de quiétude et de solitude dont les forêts feuillues et le lac brillant d’un éclat solaire apaisèrent un instant l’esprit enhardi et le cœur meurtri du jeune Uchiha.

Un lieu idéal pour payer ses hommages au défunt Maître des Forêts. Et alors, Nikkou ferma les yeux et d’une petite pensée, il pria pour l’âme de son ami tombé en mission, implorant les divinités qu’il connaissait de l’amener auprès de ses ancêtres. Le lieu semblait approprié. Le cœur plus léger, il rouvrit les yeux pour apercevoir aux abords du lac un monticule semblant faire office de Chaire dominant les alentours, ou peut-être au contraire un accès plus haut pour s’adresser à quelques divinités.

À son approche, les deux shinobi purent remarquer qu’il s’agissait d’une pierre de la couleur de la nuit, gravé de quelques symboles inconnus aux yeux du jeune Uchiha dont il laissa l’admiration à sa consoeur versée dans les arts mystiques du Fuuinjutsu. Le Maître des Ours continua plutôt son observation, notant les offrandes qui reposaient sur l’autel. Il s’agissait donc bien d’un lieu de culte…visiblement encore utilisé, éveillant alors les soupçons du Uchiha qui éveilla d’une impulsion de son Chakra son Sharingan pour observer les alentours de sa vue magnifiée, avant de reporter ses pupilles mystiques sur sa coéquipière.

“Prêt? Mais il n’y a rien aux…” commença Nikkou avant d’apercevoir la noble Senju tranché sa main d’un kunai à la couleur de suie. Étrange. Mais avant qu’il puisse formuler quelques soupçons sur l’arme en question, ses yeux écarlates s’écarquillèrent devant le geste cérémonieux de sa comparse. Il avait entendu assez de contes pour savoir qu’un offrande sanglante était plus souvent annonciatrice d’une histoire tout aussi sanglante…

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Le Sage sur la Montagne


Auprès des nomades


Dans son dernier souffle, la sorcière de la tribu de nomades des montagnes maudit Sora et tenta de l'emporter dans les ombres avec elle, éclatant au sol une fiole de verre qui libéra un hideux nuage de poison.
Mais l'Inuwashi transformé n'était déjà plus là, esquivant avec promptitude la fumée délétère.

L'apprentie de la vieillarde, aveuglée par la rage contre ce massacre inutile et injuste chargea la monstruosité qui avait fait un carnage parmi les siens.
Mais sa lance maladroitement brandit ne rencontra que le vide : même sous sa forme de griffon gigantesque, le konohajin restait bien plus rapide et souple qu'une cague cuisinière un brin potelé qui s'y connaissait plus en herbes et aromates qu'en art de la guerre.
D'un coups de patte presque négligeant, Sora brisa la lance de Hidemi alors que les serres du ninja métamorphosé lui labouraient le corps, ouvrant de profond sillon sanglants dans ses chairs.
Sous l'impact, elle fut propulsé contre une tente et s'effondra, sonnée. Le coups n'avait cependant pas été mortel, même si la femme soi-disant maudite garderaient à jamais d'ignoble cicatrice si elle s'en sortait.

Sora avait ce qu'il convoitait et avec sa forme aviaire et sa vitesse de ninja, il n'aurait eut aucun mal à fuir ce lieu dévasté.
Les guerriers et chasseurs survivants du clan raffermirent leur détermination. Lances et flèches ne tardèrent point à voler, ciblant le monstre.
Sous la houlette de leur chef enragé par la perte des siens, même ceux qui avaient douté, qui avait vu en l'Inuwashi une incarnation divine empoignèrent leurs armes et se ruèrent au combat.
Bien peut pensait survivre à la confrontation contre une pareille monstruosité, mais leur sacrifice servirait peut-être aux femmes et aux enfants de fuir avec la jeune shaman de la tribu.

Avisant le chef, le plus dangereux et charismatique des nomades, Sora chargeant furieusement le guerrier qui réclamait une nouvelle lance à un de ses comparses.
En un instant, l'Inuwashi métamorphosé fut sur lui, brisa les os et déchiquetant les chairs. Le sang éclaboussa le sol alors que le puissant Noboru se retrouvait presque broyé par la masse imposante du griffon.
"T-t-tirez ! M-mais tirez donc !" hoqueta le chef des chasseurs, ordonnant à ses compatriotes de lâcher une nouvelle volée de flèche sur le monstre alors qu'ils hésitaient de peur de le toucher.

Après un instant de flottement, les guerriers survivant du village ouvrir le feu. La volée était cependant moins dru : quelques guerriers avaient fuit ventre à terre en voyant leur plus grand guerrier ainsi malmenée, mais surtout les chasseurs les plus expérimentés avaient envoyé les jeunes vers la forêt, ne voulant pas les sacrifier inutilement.
Noboru avait raison : ils avaient bien plus de chance de toucher le massif homme-oiseau que leur chef.
Ce dernier se tortilla et cogna les pattes de Sora pour se dégager alors que les flèches s'abattaient autour de lui.
L'Inuwashi remarqua l'éclat d'un médaillon qui brillait sur son torse ensanglanté aux côtes brisés. Il semblait identique à celui dont il s'était emparé sur le corps de la vieillarde.

Sifflant de douleur et crachant du sang, le chef des chasseurs serra ses poings sur sa lance, se redressant pour se mettre péniblement en garde.
Noboru avait un physique de brute, mais il n'était pas stupide : il était bien conscient que ce monstrueux ninja l'avait quasiment éventré en une seule attaque... Ce combat semblait perdu d'avance.
Son regard enfiévré tomba sur les corps inanimé de sa tribu. Hommes, femmes, enfants, le visage violacé, le corps hideusement crispé. Leur horrible agonie dans le nuage de poison du konohajin avait été à la fois terrible et effroyablement douloureuse.

Noboru raffermit sa prise. L'honneur, la vengeance... Il devait abattre ce monstre !
Il concentra sa puissance, comme son père lui avait apprit pour utiliser son ultime attaque. Une technique que lui avait transmit son père, qui le tenait de son père avant lui et qui selon sa légende l'aurait acquis auprès d'un des héros venu consulter l'Ermite-Dragon.
"Pour la tribu ! Meurs ! Hagane no Kôsoku !" beugla-t-il en tenter d'empaler l'énorme griffon.
Cela serait-il suffisant ?

De son coté, en larme, Fukumi avait obéit aux ordres désespéré de son chef.
Elle savait que malgré sa vaillance indéniable, il ne faisait pas le poids face au ninja. Elle pouvait le voir. Les hommes allaient se sacrifier, dans l'espoir de stopper le monstre ou plutôt de le ralentir assez longtemps pour que les femmes et les enfants survivants puissent fuir et se cacher.
Quelques pisteurs et chasseurs, les plus jeunes la rejoignirent, rouge de honte et de colère.
Il n'avait pas fuit : leurs aînés les avaient simplement renvoyé, ne voulant pas les sacrifier inutilement dans leur lutte désespérée contre l'homme-rapace.
Les survivants auraient besoin d'homme pour la chasse, s'ils parvenaient à échapper au monstre...

Fukimi les guida dans la forêt de pin la plus proche : les arbres offriraient une certaine couverture et les fourrées ralentiraient la... créature.
Et dire qu'elle lui avait fait conscience ! Qu'elle l'avait accueillit à bras ouvert !
La  toutejeune shamane serra son petit poing contre son torse, là où dormait le dernier médaillon sacré de la tribu. La cible  tant convoité de cet ignoble voleur, de cet assassin sans âme qu'elle avait invité à leur table.
Et dire qu'elle s'était opposé à cette vieille acariâtre de Nagatsuki et au méfiant Noboru ! Aucun des deux n'aimaient les étrangers... Mais effrayé par l'aura du ninja, mais surtout curieuse de cette nouveauté, de cette vision d'un monde plus grand que leurs montagnes, elle s'était portée garante du shinobi.

Fatale erreur qu'elle se promit de réparer au mieux. Les tribus des montagnes vivaient dans un environnement dur et hostile, aussi elle ne s'affrontaient que rarement. Mais leur sang restait sauvage et ils connaissaient le concept de vendetta...
Elle ordonna la dispersion des survivants de la tribu en petit groupe, leur donnant rendez-vous dans quelques jours. Cette... chose immonde était seule : elle ne traquerait peut-être pas tous le monde.
Quant à elle, elle savait où était son devoir.
D'un pas résolue, escorté par un unique chasseur qui n'avait même pas encore de poil au menton, elle pris la direction du Lac des Âmes, composant une série de signes secrets que la précédente shamane lui avait enseignée avant de prendre la main de son jeune protecteur.


 
Récapitulatif combat:
 

Feat.
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