"illusions come from the truth" entrainement

Illusions come from the truth

Les mots avaient toujours eu une force propre, une existence pouvant les rendre terriblement dangereux, brutaux et violent pour ces utilisateurs. Les mots étaient des armes et j’en savais quelque chose. Je m’étais longtemps caché derrière des mots, derrière une attitude, mais c’était bien mes discours qui avaient fait le plus de dégât. Les discours de mon père en étaient une nouvelle preuve. Alors il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’une technique dans ce monde puisse donner plus de puissance à un discours. Kimagurena Sasayaki, une technique simple et pourtant plus compliquée qu’un simple Narakumi ayant pour seul objectif de créer une illusion sonore. Elle ne modifiait pas la voix, elle rendait simplement les mots plus véridique, plus forts. Elle permettait de répondre correctement aux attentes de l’autre, ce qui aidait à faire accepter les mensonges. Ce n’était qu’une aide, une illusion pour appuyer les mots, mais il fallait être cohérent, logique et ne pas se trahir, ce qui me semblait logique. C’était juste un moyen d’orienter une décision, ou une situation dans un sens, mais cela ne forçait en rien la main de la personne en face. C’était qu’une technique de plus pouvant s’implanter dans une stratégie de non-agression. J’aimais l’idée.

L’entraînement en lui-même me semblait assez simple, il suffisait que je croise des gens, que je leur parle et que je réussisse à semer un doute qui s’illumine comme une réalité dans leurs esprits. Avant, il était bien évident que j’allais devoir apprendre les quelques mudras nécessaires pour orienter cette technique, mais ce n’était qu’un détail, qu’une évidence même pour une technique se voulant aussi persuasive. En soit-il n’y avait là rien de très compliqué, la seule étape qui me faisait peur était celle de la mise en situation. Pour réussir, j’allais devoir me confronter à des gens de mon niveau, des gens que je connaissais assez pour que mes mensonges puissent en être. Aller voir quelqu’un qui ne me connaissait pas serait à mon sens la dernière étape de cet apprentissage. Celle ou j’allais devoir créer une vérité sans la moindre graine déjà plantée.

Un plan bien ficelé en tête, j’avais donc rejoins le coeur du village à la recherche d’ancien camarade de classe. On se connaissait, même si ni eux, ni moi n’avions eux de bonnes relations, l’on se connaissait plus que d’autres. Certes, j’avais déjà su faire illusion pour sortir premier, mais ici l’on parlait d’un autre style de manipulation. Trouvant donc quelqu’un que je connaissais, je l’interpellais pour engager une simple discussion. Cela semblait l’étonner, mais je fis mine de rien. Composant donc le plus furtivement possible quelques Mudras, je repris, « Tu savais que Hako était un homme ? », le froncement de sourcil qui accueille cette annonce m’indiqua l’échec auquel je venais d’être confronté. Recomposant donc rapidement, j’essayais d’insuffler plus de Chakra dans ma voix, comme pour guider l’illusion à naître d’ici, de mes mots. « Quelle femme s’habillerait comme ça ? Et puis, sa façon de se battre n’est pas féminine. », il sembla douter, mais fini par secouer la tête en m’invitant à me réconcilier avec elle au lieu de dire n’importe quoi.

J’allais devoir recommencer, ce que je fis encore et encore dans cette journée et à force d’essai, l’idée que Hako soit un homme commença à faire son bonhomme de chemin dans certains esprits. Le seul souci à présent, c’était bien que je sache insuffler la même illusion dans l’esprit d’inconnu, car là, ça serait sans doute moins simple.

ft. Akira

Illusions come from the truth

J’avais besoin d’être plus persuasif, d’être plus à même de faire passer cette idée. Ce qui impliquait donc d’y croire d’avantage. Rentrant chez Grand-mère pour la nuit, je refusais de forcer à nouveau, j’avais été trop épuisé par mes créations de technique pour vouloir retenter le coup. Il ne fallait pas s’épuiser, il fallait prendre le temps de se remettre de mon épuisement naissant. La technique était suffisamment gourmande pour que je fasse attention. À trop vouloir, l’on n’arrivait pas.

Le lendemain arriva plus vite que je ne l’aurais cru, ma nuit avait pourtant été bonne, mais pas assez longue. Avalant un rapide petit déjeuner, j’étais sorti sans plus attendre pour cette fois si me confronter à des inconnus. Je ne voulais pas répandre des choses trop graves, je voulais juste qu’on croie quelque chose de faux. Alors j’arrêtais le premier civil que je croisais pour lui affirmer qu’il était interdit de manger des ramens avant la nuit. Il n’y crut pas, mais à force d’essayer encore et encore, quelqu’un se laissa prendre au piège avant d’avaler tous les autres mensonges que j’aurais pu imaginer. Bien, ça fonctionné sur les gens que je connaissais, et sur les civils. Il était à présent temps de m’en prendre à des ninjas, des personnes pouvant être assez expérimenté pour peut-être ne pas se laisser avoir. Ce fut une nouvelle fois un échec, quelque chose dans ma voix, dans le contact que l’on établissait n’était pas bon. Du moins c’était ce que je croyais, mais il s’avérait que l’homme était un Jonin et qu’il était assez habitué à ce genre de technique. Cela me permettait de tracer des limites. Des gens plus fort que moi ne pouvaient pas se laisser berner. Il fallait donc tromper des gens à mon niveau, ce qui était sans doute un peu plus compliqué. Non pas que la technique perdait de son intérêt, mais j’aurais préféré avoir une plus grande marge de manœuvre en mission. Tant pis, je suppose qu’en grandissant, en gagnant en puissance, cette technique en ferait de même et que ce genre de désagrément ne serait plus aussi courant. Bon après, très clairement, je n’allais pas subitement devenir bon, mais je n’étais pas aussi mauvais que je l’avais longtemps pensé, alors peut-être qu’un jour, cet homme pourrait-être trompé.

Me rabattant donc sur un chuunin de l’académie, j’avais quelques doutes sur le fait de l’avoir, mais il était de notoriété publique que l’homme n’était pas très fort, il était juste extrêmement pédagogue. Me présentant donc à lui, j’avais alors commencé une discussion ayant pour seul intérêt de le piéger. Le premier essaie fut à moitié concluant, mais à mesure que la conversation avançait, je réussis à faire passer des couleuvre de plus en plus grosse. Certes, tout ce qui touchait la logique ne passait pas, mais c’était déjà indiqué dans le livre de Genjustu, j’avais juste voulu en avoir la certitude. « On dit que vous êtes le chuunin le plus prometteur de votre génération, c’était un honneur ! » concluais-je un peu bassement. L’homme approuva toutefois, assurant qu’il l’avait toujours su, mais que l’entendre de la part d’un Uchiha était d’autant plus gratifiant. Il n’était peut-être pas que question de mensonges visant à obtenir quelque chose, mais peut-être qu’au final, l’on pouvait aussi réchauffer le coeur avec un mensonge évident, mais rassurant.

Prenant tous simplement congé, j’étais retourné assez épuisé à la maison, une nouvelle technique pouvant me servir à réussir une mission en poche. J’étais peut-être pas assez tactique, pas assez offensif, mais c’était évident qu’une mission ne se basait pas uniquement sur la force, une grande partie de cette réussite venait d’une bonne stratégie. Dans le pire des cas, je m’intéresserais à quelque chose de plus utile en combat la prochaine fois.

ft. Akira

Illusions come from the truth

Je n’étais pas vraiment quelqu’un de parole, du moins j’en avais l’impression, car en feuillant un des recueil de Genjutsu de la bibliothèque, je m’arrêtais sur le Kasumi Jusha qui n’était pas exactement la technique la plus offensive du monde, voir même absolument pas. Elle était là pour épuiser la personne prise au piège, elle était là pour user tout le chakra d’une personne et donc lui porter un coup violent. Autre chose importante, c’était un Genjutsu de zone, autant dire quelque chose n’était pas aussi facile à rompre qu’un simple Genjutsu et puis on pouvait piéger plusieurs personnes, ce qui n’était pas négligeable en combat. Il était d’ailleurs noté qu’on pouvait se confondre avec eux pour essayer de rendre les coups difficiles à éviter, ce qui était un peu offensif au final non ? C’était un bon moyen d’araser quelqu’un, bon moyen de surprendre tant la masse de l’illusion pouvait-être importante. Alors ce n'était peut-être pas ce que je m’étais promis de faire, mais c’était déjà plus utile que convaincre quelqu’un que je disais la vérité. Après je voyais déjà les gens me dire que c’était aussi une perte de temps que je pouvais éviter, mais trop tard, c’était ainsi que je fonctionnais, je voyais l’utilité générale avant l’utilité au combat.

Prenant donc quelques notes sur une feuille, je quittais les lieux un peu plus rapidement que d’habitude pour essayer de retrouver Mugetsu. C’était un Genjutsu, même si il était de zone, j’avais besoin de quelqu’un pour l’essayer et c’était qu’à lui que je pouvais demander. Il savait ce que je faisais, il avait connaissance de mon amour pour les entraînements, mais surtout pour les Genjutsu et il ne me jugerait pas. Attendant donc sagement dans le clan, je le vis rentrer chez lui après ce qui avait été visiblement une mission fatigante. Heureusement pour lui, ce qui allait se passer ici ne serait pas très épuisant pour lui. Sautant donc de mon perchoir, j’atterrissais devant lui, un sourire désolé sur les lèvres, « Quoi encore ? » souffla-t-il. « Kasumi Jusha… » répondis-je simplement. Soupirant alors, il me fit signe de le signe vers un endroit plus reculer, un endroit ou l’on pourrait y être tranquille. S’arrêtant donc au milieu de nul part il reprit, « Je maîtrise pas la technique, mais je la connais. Donc vas-y. ». Y aller ? J’avouais non sans mal ne pas trop savoir par ou commencer, mais là, très clairement, il ne m’aiderait pas, il serait juste un cobaye.

Hochant donc la tête je sortais mes notes pour vérifier si j’avais bien compris la base. Il ne fallait pas modifier l’environnement, juste ajouter des clones immatériels de moi pour créer une zone. Composant quelques mudras j’essayais une première chose à savoir de créer un autre clone de moi. Une autre version de la réalité se créa alors. Je commençais à connaître le fonctionnement des genjutsu de zone, je savais dupliquer mon image, mais ce n’était qu’une seule autre personne. Ca ne ferait pas la masse nécessaire. Toutefois, ça faisait chaud au cœur de se dire que pour une fois, j’arrivais à quelque chose assez rapidement. Peut-être que je devenais enfin doué ? Bon, ma joie fut que de courte durée, car lorsque je voulus faire plus, il n’y eut rien. Je n’avais pas la bonne image en tête, il fallait que je vois plus clairement ce que je voulais faire et pour ça, il me fallait un peu de temps.

ft. Akira

Illusions come from the truth

Je devais étouffer les personnes coincées dans cette zone, je devais les submerger de ma présence, je devais être une masse. Il y avait une nette différence entre les clones que je pouvais créer avec du ninjutsu et ce que je pouvais créer ici, avec du Genjutsu. Certes, aucun de ces clones n’était matériel, mais ils se reconstituaient après avoir été frappé, sauf s'ils étaient anéantis d’un coup. Ici, ils étaient cloisonnés à la limite de la zone. Ils étaient un bouclier, une illusion de plus pouvant cacher ce que je pouvais faire réellement. Alors après plusieurs dizaines de minutes à réfléchir à la meilleure chose à faire, je me concentrais de nouveau sur la technique, sur mes clones et après un essai, je suis en faire deux. Recommençant encore et encore, je finis par créer une vingtaine de copies de moi qui me rendrait presque invisible. Le Chuunin qui était resté jusque-là silencieux fini par sortir de son mutisme pour me demander ce que je comptais faire. Ne répondant pas, je réfléchissais à ce que j’avais lu. Si les clones ne pouvaient pas harasser l’ennemie, ils pouvaient suivre mes mouvements et porter des coups en même temps que moi. Enfin, je n’étais pas certain qu’ils fassent des dégâts, mais ils rendraient pour sûr mon attaque compliquée à éviter.

Gardant donc mes clones actifs avec moi, j’essayais de faire un mouvement vers l’homme, sans pour autant être suivi, j’étais seul, seul contre tous. Il fallait que j’use de mon chakra pour actionner un mouvement, comme si tous étaient unis à moi pour frapper en un seul et unique point. Il fallait que j’imagine une sorte de tapis sur lequel chaque illusion était rattachée et obligée de suivre le mouvement sans pouvoir lutter. Il fallait que je crée une unité. Me concentrant donc pour réussir à en prendre le contrôle, je commençais à essayer de charger une fois, puis une deuxième. Rien. Ca n’avait pourtant rien de compliqué en soit, il suffisait d’articuler les bons mouvements, d’être cohérent et rationnel. Si j’arrivais à faire bouger un clone classique, il n’y avait aucune raison de ne pas réussir à arriver, sauf peut-être qu’il était plus difficile de doser et animer une illusion qu’un simple flux de chakra. Ici c’était plus complexe, plus précis.

Reprenant tout depuis le début, je commençais lentement à m’épuiser, si bien que je commençais à remettre en doute ma capacité à y arriver. En soit, si j’étais davantage téméraire, j’y arriverais, mais si cette fois cela ne suffisait pas ? Non, jusqu’à présent j’y étais arrivé, à force de travaille, j’avais su apprendre des techniques, il n’y avait pas de raison que cela cesse aujourd’hui.

Reprenant une grande inspiration, j’essayais, encore et encore. Dans un premier temps je sus faire suivre un double, puis un second et ainsi de suite jusqu’à ce que tous finissent par suivre le mouvement. La masse était étouffante, mais elle me permit de pouvoir frapper le Chuunin, une simple tape sur l’épaule pour acter ma réussite. « Recommences. » souffla-t-il. Il était resté immobile jusqu’à présent, mais il semblait bien vouloir bouger cette fois-ci. Recommençant donc, j'exécutais la technique, mais à peine m’étais-je élancé sur lui qu’il envoyait tout paître avec une seule technique de zone qui me révéla. Il voulait que je retravaille ma capacité à régénérer mes clones, j’en étais sûr. M’éloignant donc, je recommençais, me montrant de plus en plus rapide jusqu’à ce que le nombre ne lui permette plus de s’en défaire aussi facilement. J’arrivais de nouveau à le toucher, mais j’arrivais surtout à mes limites. Épuisé, aussi bien physiquement que mentalement, il me fit une tape sur l'épaule avant de me laisser là. Ce n’était peut-être pas parfait, mais ce qui était décrit dans ce livre était maîtrisé. J’y étais arrivé… Je devais dormir à présent.

ft. Akira