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[FB] Les traqueurs seront les traqués - ft. Akihiko

Omura Mifuyu
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Les traqueurs seront les traqués

An 6, Futami – la forêt sans fin.


La doyenne sentait son cœur accélérer et sa respiration s'accentuer bruyamment. Elle y était enfin arrivée, elle l'avait retrouvé. Elle avait un petit pincement au cœur à l'idée de ce qu'elle allait faire, comme à chaque fois qu'elle effectuait une de ses missions. Jamais n'avait-elle eu à aller si loin pour l'une de ses traques, en revanche.

Cette forêt était réellement sans fin. L'atmosphère sombre, la nuit qui tombait, le vent bousculant les feuilles et les cris d'agonie des oiseaux, tous ces éléments créaient une certaine tension angoissante, même pour elle. Elle qui était la chasseresse, et lui la proie. Cela faisait des semaines qu'elle avait été mandaté par Leiko pour le retrouver. Un de ses anciens camarades, l'un des plus fidèles, avait décidé de fuir le village après la victoire des Ethiques. Plus que le village ou le clan, c'était en fait directement l'infâme sorcière qu'il fuyait. En effet, Mifuyu, après avoir condamné son ami Fusuke l'année précédente, était maintenant en charge de le retrouver, lui comme tous ceux de son "espèce". Ce sentiment de trahison la rendait amère. Elle se dégoûtait, car elle avait perdu tout sens de l'honneur. Toutes les valeurs qui l'avaient poussées en avant, elles les refoulaient au titre de sa survie. Que valait la survie d'une vieille dame accrochée à son passé contre de brillants cerveaux, qui auraient peut-être été responsables des plus grandes découvertes de leur génération ? Elle se consolait en se disant que c'était mieux pour l'avenir, que son heure viendrait à nouveau et que Leiko ne règnerait jamais réellement tant qu'elle était encore en vie. Elle ne comptait pas lui faire le plaisir de disparaître de sitôt, même si cela voulait dire anéantir sa propre faction. Elle représentait l'avenir, et personne d'autre. Plus tard, quand l'espoir renaîtra, elle reconstruira son armée de zéro. Aidée de la nouvelle génération, elle prendra les rênes du clan médecin et le mènera à la gloire.

Elle avait finalement atteint une clairière, au milieu de laquelle se tenait fièrement une modeste cabane, dont le toit délabré était timidement éclairé par le reflet de la lune. Elle savait très bien qu'il s'y cachait. On le lui avait dit et elle en avait le pressentiment. Elle pouvait d'ailleurs voir que la porte avait été enfoncée, probablement par une autre personne que son propriétaire légitime. Elle prit quelques instants pour reprendre sa respiration et se rapprocha doucement de l'édifice de bois.

Elle se voulait discrète, mais sa nervosité la rendait visible à des kilomètres. Elle essuya les gouttes de sueurs qui descendaient de son front et ouvrit d'un coup sec la porte, dévoilant devant elle l'ombre d'un homme, assis dans un coin de la salle. Elle ne voyait que son dos, mais cela ne pouvait être que lui. Elle l'affronterait, le combat serait rude mais elle finirait par l'emporter. Elle se savait plus forte que lui, plus forte que n'importe qui chez les Omura – et ce n'est pas l'un de ces lâches d'Ethiques qui lui prouveraient le contraire !

"Enfin je te retrouve. J'espère que tu sais à quel point je suis navrée d'en arriver là. C'est au nom de l'avenir, de ma renaissance."

Comme aveuglée par un voile d'ignorance, elle était persuadée qu'il la comprenait. Mais en réalité, comment le pourrait-il ? Elle n'était qu'une vieille folle arrogante. Elle croyait pourtant le moindre mot qu'elle venait de prononcer, elle croyait en son destin.

La vieillarde fit glisser de ses manches ses deux scalpels, qui lui tombèrent directement entre l'index et le pouce. Elle dégagea une aura meurtrière écrasante, qui aurait clouée sur place bien des shinobis. Elle s'avança vers son ancien allié d'un pas lent, presque cérémonial. C'était une démarche funeste qui allait se terminer par le sacrifice rituel d'une pièce de son ancienne vie, dont elle était forcée de faire table rase. Quand le parquet eût terminé de grincer, elle frappa. Elle trancha. Le coup était violent et directement dirigé vers la carotide. Si elle parvenait à l'atteindre, il ne serait déjà plus qu'un lointain souvenir.

Tandis que son bras exécutait l'action, elle fut tout de même interpellée par les détails de son crâne qui se révélaient progressivement devant elle. Depuis quand avait-il de longs cheveux blonds ? Oh, merde.

Spoiler:

~
ft. Kayaba Akihiko


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i am



Mifuyu & Akihiko


Traquer. Pister. Venger. Se venger. Faire souffrir comme il lui avait été donné, comme elle avait pu subir. Se mettre à la place d’un monstre, abandonner toute son humanité. De nouveau, hélas. Faire fi de ce qu’il pourrait advenir suite à ça. Ne pas se poser de questions. Ne pas avoir d’états d’âme, de remords ou de regrets. La fin importait les moyens, et Akihiko en était conscient. Il l’avait toujours été, en somme. S’il était arrivé là où il était, cela n’avait jamais dû au hasard ou à la chance. De toute façon, cette dernière n’avait jamais de son côté, d’aucune forme que ce soit. Non voulu et issu d’une union non consentie, le Haut-Conseiller ne pouvait se targuer d’avoir eu une enfance normale, ou au moins suffisamment classique pour être considérée comme décente. Si, après six ans de calvaire, il avait été en mesure de se recentrer, de se reforger, et de trouver enfin une famille aimante, le Destin sembla lui réserver un autre coup du sort. Son géniteur – son pire cauchemar – était parvenu à s’introduire par Amaterasu ne savait quel moyen au cœur de Suna, dans le seul et unique but de les capturer, lui et sa fiancée.
Nul besoin de dire qu’un énième traumatisme vint frapper l’esprit déjà ébréché du Kayaba qui, malgré tout, était parvenu à garder une certaine salubrité d’esprit… qui était somme toute relative. Par après, la vie était revenue aussi calme qu’il en avait l’habitude et il pouvait couler des jours heureux avec sa chère et tendre dulcinée… Jusqu’à ce que la vie ne décida de lui ôter à nouveau. Hélas, cette fois… C’était pour toujours.

Brisé, délavé, désabusé, désillusionné et pourtant déterminé, l’intendant du Sable s’était lui-même mis en quête de retrouver cette créature infâme et de lui faire expier ses fautes et pêchés par la force. A cet effet, le blond avait effectivement abandonné tout ce qui pouvait faire de lui un être humain respectable. Il n’avait cure de ce que l’on pourrait raconter par après ; vindicatif, il n’avait coeur qu’à effectuer sa propre mission et son esprit n’avait pour seule résonance qu’un simple prénom. Aika.
Bien évidemment, les recherches furent longues et laborieuses. L’assassin présumé n’avait laissé aucune trace, si ce n’était le sang de la belle qui avait tâché sa peau blanche jusqu’alors immaculée. Aussi mettre la main dessus relevait probablement plus du miracle que de la chance et d’un dur labeur. Preuve en est : après une longue année de recherches, Akihiko n’avait jamais pu mettre la main sur quoique ce soit à même de faire avancer son enquête. Aussi, ce fut résigné et prêt à y mettre un terme qu’il était tombé sur Koko. Cette femme l’avait empêché de saboter sa propre existence et avait été présente pour l’écouter. Une épaule sur laquelle pleurer. Une âme à qui se confier. Un sac dans lequel tout vider, tout balancer. Un amour à prendre. Leur idylle fut somme toute courte, mais intense. Durant ce laps de temps, le politicien était parvenu à oublier – certes, qu’en partie – ses peines et à ne plus pleurer… Jusqu’à ce qu’il dût s’en séparer, à son tour. Dure vie qu’est celle de Shinobi influent de son état.

Mais s’il était prêt à jeter l’éponge, son esprit changea à nouveau dès qu’il pénétra le fameux oasis proche de Suna. En effet, moult souvenirs resurgirent en son esprit, le détruisant à nouveau, comme rouvrant une plaie qu’il pensait pourtant fermée en son coeur. La douleur s’était alors de nouveau emparée de lui, comme si l’on avait pris quelque monstrueux outil pour le poignarder encore et encore, sans pour autant lui accorder le repos éternel. Le Kayaba se sentait comme maudit, comme si le Destin n’avait de cesse de prendre un malin plaisir à le faire souffrir chaque jour un peu plus.
Parviendrait-il seulement à trouver la paix en son âme et esprit ? Il n’y avait jamais cru, et le doute s’instillait encore un peu plus en lui. Pris d’une rage frénétique, il s’était alors réfugié dans ce qu’il pensait être un campement abandonné. Seul, il tergiversait lui-même avec ses démons, quand une troupe nomade arriva et le « dérangea ». Non pas qu’ils pouvaient le prévoir… Néanmoins, aussi instable qu’était le Haut-Conseiller, il fut pris d’une rage dantesque et les massacra tous, un à un. Tâché d’un sang qui n’était pas le sien, il s’échappa de ce théâtre macabre, sans même prendre le soin de nettoyer son méfait. Avait-il seulement eu conscience de son acte ? Probablement pas. Aveuglé et voilé par sa propre haine, sa réalité semblait s’altérer depuis quelques temps déjà.

Nonchalant et désireux de ne croiser aucune vie humaine, le bellâtre avait décidé de n’emprunter que les sentes rocailleuses et hostiles, quitte à devoir chasser pour sa propre survie. Il n’avait que faire du bien que pouvait lui apporter la civilisation, la ville. Il devait se mettre à la place du fugitif, et c’était ainsi qu’il se transformait un peu plus chaque jour en une bête sauvage assoiffée de sang. Pourtant, force était de constater qu’il n’obtiendrait pas le moindre indice de la sorte. Néanmoins, il continuait sur sa lancée. Il n’y avait plus rien de bon en lui, c’était comme si tout son panier avait été pourri par le fruit de la mort d’Aika.
Finalement, ses pas le menèrent doucement dans un des coins les plus reculés de ce monde, au Nord-Ouest du Sekai. Les plus connaisseurs de la géographie mondiale nommait ce coin la « Vallée Rocheuse ». Autant dire qu’elle portait bien son nom ; de la rocaille à perte de vue, des plateaux aussi secs que mornes… Il n’y avait rien qui saurait rendre meilleur Akihiko. Soudain, il tomba sur un bosquet, l’orée d’une forêt bien plus touffue qu’il n’aurait pensé en voir en pareil lieu. Curieux et affamé, il s’y était engouffré afin de trouver de quoi se mettre sous la dent. Rapidement, une meute de loup le prit en tenailles, réveillant un peu plus ses bas instincts. En moins de temps qu’il n’en fallut, Son Ondoyance convoqua un puissant tsunami qui tua les bêtes sauvages sur le coup. La peau détrempée, il lui fallut quelques temps pour en venir à bout et les dépecer avant de les faire cuire tant bien que mal.

Puis il s’enfonça un peu plus profondément dans ce bois touffu aux allures sinistres et morbides. Etait-il effrayé ? Pas le moins du monde. Au contraire, il se sentait même en harmonie avec cette atmosphère sombre, comme si cela allait parfaitement avec son état d’esprit. Ce fut d’ailleurs là qu’il remarqua un brin de lumière, un peu plus au loin. Celle-ci semblait naturelle et crépitante, comme si l’on avait fait du feu. A quatre pattes et courant sur ces dernières, le jeune adulte observa la maisonnette qui s’offrait à lui, planqué derrière un buisson. Il ne lui fallait que peu de temps avant de comprendre qu’il s’agissait d’un endroit habité. Pourtant restait-il là, prêt à sauter. Son hostilité transpirait, son envie de meurtre dégoulinait. Ce monstre était devenu insatiable, maintenant qu’il n’avait pu se mettre grand monde sous la main.
Un sourire de monstre vint lui barrer le visage alors que sa victime s’approchait du fameux feu de camp. Ses longues mèchent cachant ses yeux, il commença à armer ses jambes et sauta d’un coup d’un seul sur la pauvre personne qui n’avait pourtant rien demandé. Hélas, il s’agissait cette fois d’un Shinobi, aussi la lutte fut rude, si ce n’était dantesque. Et pourtant, le Kayaba n’avait utilisé que ses puissants bras et son fidèle arsenal ninja. Jamais n’avait-il utilisé le Suiton, du moins pas ses techniques fétiches ; il voulait prendre possession de la cabane, pas la détruire.

Il parvint donc à se défaire de son ennemi et lui trancha la tête. Ayant dû s’y prendre à plusieurs reprises tant cette partie du corps est dure à sectionner, il y avait du sang partout sur lui et le sol de la maison. De plus, la coupure était loin d’être nette et plutôt sale. Très sale, en fait. Vainqueur, il se tenait sur une chaise au beau milieu de la pièce, les jambes croisées. Il contemplait le crâne sans vie qu’il venait d’arracher… quand son sixième sens l’avertit d’une présence. Un chakra digne de Shinobi, dans un coin pareil ? Voilà qui raviva sa flamme sordide. Le visage à nouveau barré par un rictus malsain, il attendait cette personne avec impatience. Kunai en main, il était prêt à lui raire regretter d’être arrivé aussi loin et de venir le déranger lui.
La personne se mit à parler. Une femme… assez jeune, à en croire son ton. Mais cela ne fit aucunement changer l’état d’esprit dans lequel le conseiller se trouvait. Soudainement, il put ressentir toute l’hostilité et soif de meurtre de sa « comparse cinglée », comme il s’aimait à le penser sur le coup. Voilé par ses instincts les plus primitifs, il n’écouta guère ce qu’elle avait à dire et patientait, doucement, à mesure que sa démarche nonchalante le menait à lui. D’un geste prompt, il prit le crâne sous son bras et exécuta quelques mudras afin de se téléporter derrière sa victime alors qu’un scalpel s’apprêtait à l’effleurer. Ce fut là qu’il comprit qu’il n’avait probablement pas à faire à n’importe qui. Mais maintenant qu’il se trouvait dans son dos, il lui glissa sa propre arme sous la gorge et l’appuya, espérant faire couler un léger filet de sang. Se léchant les lèvres, il lui présenta le crâne qu’il avait détaché de son corps.

« Mort, susurra-t-il d’une voix sinistre. Ta cible est morte, mon enfant, continua-t-il, persifleur. Attendez, quelles étaient ces marques de sutures ci et là ? »

(c) AMIANTE




Récapitulatif de combat:
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Les traqueurs seront les traqués

La silhouette aux longs cheveux blonds s'échappa à sa vue en un instant. Il n'était pas l'homme qu'elle recherchait, et il était bon. Ah ça, dans quel merdier s'était-elle encore fourrée ? Et surtout, comment un homme comme sa cible pouvait avoir autant d'ennui ?
Ce n'était pourtant là aucune sorcellerie qu'elle ne maîtrisait. Elle pensa qu'il venait d'utiliser le Shunshin pour se soustraire à son attaque, ce qui n'était pas surprenant. Tout shinobi de qualité en aurait fait de même. Ce qui l'était plus, en revanche, fut la sensation qu'elle ressenti en sentant sa lame effleurer sa peau. Un kunai sous la gorge, elle comprit qu'il ne souhaitait que la menacer et non la tuer. Puisqu'il n'était pas sa cible, elle aussi préférait éviter le combat.

Un crâne aux cheveux bruns, les yeux ouverts et injectés de sang, pendouillait maintenant devant ses yeux ébahis. Elle n'eut besoin que d'une ou deux secondes pour le reconnaître. Alors, il se cachait bien là. Et ce type m'en a débarrassé. Mais pourquoi ? Cela lui faisait un travail pénible en moins à achever, mais comment cela se faisait-il qu'elle n'avait pas été la seule envoyée pour l'éliminer ? N'avaient-ils toujours pas confiance en ses capacités ? Elle avait pourtant prouver à Leiko qu'elle n'avait eu aucun remord à traquer ses plus fidèles alliés, et encore moins quand il en venait à leur mise à mort.

Elle ne pouvait plus décrocher le regard de son cou écorché, encore dégoulinant de son fluide vital. Le bruit des gouttes de sang s'écrasant sur le sol la fit revenir à elle et elle inspecta plus en détail la blessure. Sa mort avait été donnée à la hâte, sans aucune précision. Le boulot d'un amateur. Une experte comme elle n'aurait jamais massacré son visage de la sorte et aurait fait l'effort d'arrêter le saignement. Cela avait été fait par un homme rempli de haine, il n'y avait eu aucune compassion dans son geste. La victime avait dû beaucoup souffrir et le simple fait de garder un trophée d'un tel méfait remplissait la vieillarde de dégoût. Non, elle n'avait pas été la seule à le traquer, mais elle n'avait rien en commun avec le blond. Lui était un barbare, elle était une chirurgienne.

Elle se retourna lentement vers lui, pour lui faire comprendre qu'elle ne souhaitait nullement l'attaquer, mais simplement discuter. Se faisant, elle sentit le kunai lui déchirer un pan de peau le long de sa gorge. La blessure n'était pas profonde, mais elle était douloureuse et un peu de sang coulait maintenant sur sa tunique blanche. De même, elle souhaitait lui montrer qu'elle n'était nullement impressionnée par sa petite démonstration de force et qu'elle n'était pas une "gamine" comme les autres.

"Qui es-tu ?" demanda-t-elle sobrement, lui rendant le même irrespect avec lequel il s'était adressé à elle. Elle ne supportait pas être tutoyée, elle était bien trop importante pour cela. Elle n'était pas une gamine, mais plutôt la kunoichi vivante avec la plus grande expérience.

Elle ne le reconnaissait pas, pourtant elle doutait que les Omura puissent aller quémander l'aide de mercenaires extérieurs au village des tourbillons. S'ils souhaitaient garder une affaire secrète, c'était elle qu'ils appelaient, personne d'autre. Non, la situation était définitivement étrange. Elle était consciente du manque de confiance qu'exerçait Leiko à son égard, mais elle doutait qu'elle soit derrière tout cela. L'homme devait avoir d'autres ennemis.

"Qui t'a demandé de l'éliminer ?" continua-t-elle. Elle parlait vraiment proche de son visage, à tel point qu'il pouvait sentir son souffle chaud. L'ancienne ne semblait pas vouloir se dégager ni décrocher son regard du sien. Il n'avait qu'à essayer de la tuer s'il le souhaitait. Elle pouvait toujours compter sur le poids de son expérience pour se sortir de toute situation difficile. Elle était également une experte des duels, alors il ne pourrait pas la surprendre.


~
ft. Kayaba Akihiko


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full moon



Mifuyu & Akihiko


La bête sauvage qu’était devenu Akihiko se fichait éperdument de l’homme qu’il venait d’abattre avec hargne et haine, tout comme il n’avait vraiment cure de l’enfant qui se trouvait aux prises de ses mains rongées par la hargne et de son kunai émoussé par le ressenti. Le blond avait toujours eu un plan en tête et c’était uniquement dans cette optique qu’il était en chasse depuis des années durant. Hélas, pour l’heure, il n’avait rien à se mettre sous la dent. Pas un indice, pas une rumeur, pas une revendication. Rien qui ne saurait diriger un tant soit peu sa haine pour l’instant focalisée sur quiconque viendrait se dresser sur son chemin.
Mais s’il était bien indifférent aux deux personnes susmentionnées, il n’en restait pas moins psychologiquement abattu. Mort à l’intérieur, il se laissait consumer par l’ensemble de ses démons alors qu’il n’arrivait absolument pas à démêler ce puzzle au million de pièces. Pourquoi Aika était-elle morte ? Comment ? Par qui ? Tant de questions qui, pourtant, demeureraient sans doute à jamais sans réponses…

En tout état de cause, il avait été prêt à se venger du Destin sur la première personne qui croiserait son chemin. L’homme décapité en était d’ailleurs la preuve. Pourtant, alors que la gamine se trouvait toujours avec une arme sous la gorge et qu’il maintenait la tête dégoulinante de sa précédente victime, le conseiller réalisait que cela ne rimerait à rien de l’assassiner elle aussi. Plus encore, ses sens mystiques lui indiquaient encore qu’elle possédait un chakra digne de Shinobi… une quantité faramineuse, cela dit, car égale à la sienne. Intérieurement, son subconscient cherchait à éviter l’affrontement ; ses réserves étaient faibles et il n’était pas non plus au plus haut de sa forme physique. S’il voulait effectivement prendre la vie à celui (ou celle) qui avait osé ôter celle de sa bien aimée, alors il devait éviter tout acte inutile et dangereux, aussi enragé et barbare pouvait-il être.
Nonobstant ses instincts primaires qui lui intimaient de se battre, la providence semblait être de son côté. En effet, la petiote ne montra aucun signe d’hostilité à son égard. Se faisant, et alors que le sang ne cessait de s’écraser à même le parquet miteux de la sordide cabane maintenant assiégée, la jeunette tourna lentement la tête, s’arrachant inévitablement quelques lambeaux de peau. La lame froide pénétrait ses chairs aux dépens de la volonté de ton possesseur, permettant à un léger filet de sang de s’écouler et de tâcher sa tunique blanche, immaculée, aseptique. C’était grâce à la lenteur (ou la précaution) de son geste que le Sunajin comprit qu’elle ne souhaitait nullement s’affronter. Pour autant, Akihiko resta sur ses gardes et continuait d’appuyer sa lame contre elle, afin de s’assurer qu’elle n’allait certainement pas le prendre en traître.

Sobrement et vraisemblablement sans peur, elle lui demanda son nom. Le visage barré d’un sourire carnassier, le preneur d’otage ferma légèrement les yeux et ne répondit pas directement. Il continuait de jauger sa prise et, en outre, il analysait le moindre de ses mouvements et la moindre sensation qu’il pouvait percevoir. Comme son pouls, par exemple. Il fût déçu : celui-ci ne s’était jamais accéléré, signe qu’elle était dotée d’un calme olympien. En revanche, le roué calculateur ne pouvait s’empêcher de penser aux nombreux fils qui parcouraient le corps de la jeune fille. Autant de points de suture… Ce n’était pas normal. Clairement pas. Mais il ne saurait se targuer d’avoir les connaissances médicales pour en comprendre l’étendue ou même se douter un seul instant qu’il pouvait éventuellement y avoir une sombre histoire se cachant derrière chaque point.
Puis elle renchérit et l’accabla d’une nouvelle question. Qui l’avait éliminé ? Ah, ça… Si elle savait. Mais si elle savait. Un léger rire psychotique s’échappa alors des lèvres du blond élancé qui continuait de contempler les fils de la caquetante. Personne ne lui avait demandé de l’éliminer. A quoi bon ? Cela faisait des années qu’il errait, après tout. Pourtant, cette question lui tenait visiblement à coeur. Peut-être pourrait-il en tirer parti. Qui savait…

« Qui je suis, répéta Akihiko d’une voix qui trahissait toute la perturbation de sa psyché. Je ne suis que le reflet des démons qui me consument. Peut-être vivant, peut-être mort… Qui, si ce ne sont les kamis, peut le dire ? Répondit-il d’un rire malsain. Et le commanditaire… La réponse semble te tenir à coeur, n’est-ce pas ? Pris d’un élan de supériorité, il relâcha légèrement l’étreinte qu’il pouvait effectuer, pensant (à tort ou à raison) qu’il aurait forcément l’avantage si un esprit belliqueux venait à se manifester chez elle. [color=#B27700]J’accepterai de te répondre à une condition… Si tu daignes me répondre. Il marqua une courte pause, laissant un silence lourd et pesant s’instaurer entre eux. Qui es-tu exactement ? Ou plutôt, qu’es-tu vraiment ? Je ne suis pas médecin et j’en ai vues des atrocités… Mais pourtant... Rien ni personne ne peut avoir une aussi grande forme et fougue avec autant de points de suture, lâcha-t-il. »

Malgré la bestialité qui s’était emparée de lui au fil des années, le Kayaba restait un homme fidèle à lui-même et à ses torts… Il avait toujours été curieux et, pour le coup, la condition de la petite fille avait plus que titillé ce côté, cette facette de lui-même. Et il disait vrai : avec toutes les personnes qui périrent de sa main et toutes celles qu’il avait pu côtoyer, jamais il n’avait rencontré quelqu’un parsemé d’autant de points. En soit, cela lui donnait l’impression de s’adresser à une poupée de chiffon, celles-là même qu’on recoud sans cesse afin qu’elles pussent perdurer dans le temps…

(c) AMIANTE

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Les traqueurs seront les traqués
~


Mifuyu sentait toujours le métal froid au contact de sa gorge. Elle avait également cette désagréable sensation du sang qui cherchait à s'échapper par la brèche qui s'était creusée dans sa peau. Baissant le regard quelques secondes, elle vit les gouttes tomber une à une sur sa tunique, dégouliner puis s'écraser à nouveau, cette fois contre le vieux sol en bois. Cette vision ne l'inquiétait pourtant pas. Si la propreté de sa tenue était primordiale à ses yeux, elle était en ce moment surpassée par l'étrangeté de la situation. Elle voulait absolument savoir qui était cet homme et pourquoi il s'en était pris à un Omura. Elle-même était venue pour l'abattre, certes, mais le fait qu'un étranger puisse être en chasse de ses congénères la mettait dans une colère noire.

La Sorcière essayait tout de même de demeurer calme malgré cette situation tendue. L'homme, tenant toujours à la main la tête sectionnée de sa cible, semblait de facto être quelqu'un de dangereux. Dans le doute, elle, qui venait justement d'échapper à la mort et qui cherchait désormais à regagner sa place dans le monde des vivants, préférait éviter l'affrontement. Ce qu'elle voulait, c'était des réponses. Puis, si l'envie de se battre la prenait, ce serait avec son commanditaire et non avec lui. Le blond n'était visiblement qu'un homme de main qui ne semblait avoir aucune attache avec celui qu'il venait d'éliminer.
Malheureusement, l'homme contourna sa question pour se réfugier dans des explications abstraites. Il était visiblement une âme torturée, comme elle l'avait été récemment. Il y a seulement quelques années, perdue dans une situation qui semblait sans issue, elle avait eu l'impression de devenir folle. Pis encore, elle avait craint la mort à chaque fois qu'elle ouvrait les yeux au petit matin. Mais elle s'était relevée, car elle était forte. Était-ce le cas de cet homme ? Si l'on demandait à la doyenne de prédire son avenir, elle vous répondrait sans doute que la démence s'était déjà emparée de lui et qu'il était trop tard pour le sauver. Elle soupira, profondément insatisfaite de sa réponse.

Elle fut toutefois soulagée de le voir relâcher son étreinte. Libérée de son emprise, elle pouvait à nouveau respirer normalement. Sans quitter le blond du regard, elle porta lentement sa main droite à sa sacoche et garda la gauche en l'air, afin de lui montrer que ce qu'elle cherchait n'était pas dangereux. Quand elle atteint enfin le petit sac de toile qui était accroché à sa taille, elle y fouilla quelques secondes avant d'en sortir un fin bandage de tissu blanc. Elle le déroula, puis l'appliqua délicatement autour de son cou. La matière s'imbiba instantanément de sang, provoquant une tâche rouge grandissante qui ne se stabilisa qu'après une bonne vingtaine de secondes.
Elle se racla ensuite la gorge péniblement, lui causant une légère douleur au niveau de sa blessure. "Ce que je suis, répéta la femme-enfant en reprenant la formule employée par le blondinet, est ce que la nature a bien voulu me laisser après avoir été consumée par mes propres démons. Elle lui sourit avec malice, fière d'être restée aussi énigmatique qu'il ne l'avait été. Une règle de base chez les shinobi était de ne pas révéler son identité avant de s'assurer qu'il n'y avait aucun danger. Si elle lui disait d'où elle venait, il pourrait sûrement faire le lien avec les Omura. Elle ne lui avait toutefois pas menti, ayant été en relation étroite avec les plus grands démons de ce monde pendant bien des années. Qui, à moins d'être possédé par une force étrangère malveillante, pouvait de son plein gré assassiner trois de ses descendants directs pour habiter leur corps ? Mes sutures, puisque cela t'intéresse tant, sont les cicatrices immortelles laissées sur mon corps par la guerre. Si elles sont tant visibles, c'est parce que je me suis recousue moi-même à de nombreuses reprises. Je suis médecin, dit-elle pour se justifier. L'explication n'était pas véritable, mais toutefois suffirait à satisfaire la curiosité d'un voyageur. Du moins, elle l'espérait. Maintenant, réponds-moi et fais-le vite. Qui t'a demandé de t'en prendre à cet homme ?"

Son regard mauvais était à nouveau plongé dans les yeux de celui qui deviendrait le Haut-Conseiller des sables. La patience n'était pas la qualité première de cette femme au tempérament infâme, or, elle exigeait de lui qu'il lui présente ses explications.


~
ft. Kayaba Akihiko


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Acte II -  Infestation