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Tracer sa propre route, tisser son propre chemin. [Solo RP]

Invité
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« A la croisée des huit chemins là ou la destinée tresse ses fils dorés,
Chacune d’entre elles revêtait une conscience, unies d’un même corps,
Sur ces chemins où tout semblait tracé et chaque être finissait dévoré,
Des neufs montagnes naissait un être qui brillait par-delà le décor.

Des ténèbres naissantes, l’éclat d’une lame aiguisée,
Au-delà de tout soupçon, au-delà du panier tressé, là où chacun finissait piégé
Découpant également les huit têtes du serpent tisseuses du destin,
L’allure brave, le pas rapide traçant tout droit son propre chemin. »


***

Tu refermais le livre tandis que ton grand-père t’intimait l’ordre de dormir en ayant encore assez de souffle pour que sa voix résonne dans toute la maison de bois. La timide flammèche brillant par-delà son enveloppe de verre éclairait tes petites mains d’un blanc éclatant qui te réchauffait le cœur et le corps par-delà une température moins que chaleureuse par ces temps agités par le froid et les vents glaciaux. Tu n’avais qu’une envie à travers tous ces livres, du haut de tes dix ans et ce malgré Grand-Père Gyro qui t’avait éduqué et recueillie alors que tu avais été abandonnée sur cette île reculée et hors d’atteinte de toute influence humaine que tu n’avais vu qu’en livre... Quelque part en toi rugissait cette envie de découvrir le monde extérieur, de t’adonner aux plaisirs dont pouvait jouir les autres filles de ton âge. Un rêve, une chimère ? Ta petite tête fulminait d’idées et tu avais déjà tenté de parler à ton bienfaiteur de ton souhait de prendre la mer avant que celui-ci te réprimande sérieusement et te garde désormais constamment à l’œil.

Le matin tu te levais de bonne heure afin d’aller cueillir des herbes médicinales pour Gyro et tu ne devais pas te louper, combien de fois t’avait-il crié dessus pour lui avoir rapporté des plantes toxiques qui avaient tué une tortue qui devait être soignée ? Une expérience que tu ne voulais jamais revivre et pour ça tu savais qu’il fallait devenir plus habile et plus compétente, alors tu t’entraînais chaque jour à ta dépasser… non seulement pour ton Grand-père, mais aussi dans l’espoir un jour qu’il reconnaisse ta valeur et te permette de déployer tes ailes, parcourir ce Monde si vaste, et pourtant si distant… séparé par le vaste Océan qui te faisait face tandis que tu faisais le chemin du retour avec ton panier tressé rempli de plantes avant de te mettre au ménage, puis même à chasser avec Gyro, une vie remplie tout en simplicité. Attendais-tu quelqu’un pour te guider à travers ce Monde vaste dans lequel tu te perdrais sûrement ? Quelqu’un avec qui partager tes aventures ? Quelqu’un qui serait capable de briser les chaînes du destin et permettre de voler librement ? Mais tu devais avouer que la personne qui t’avait recueillie quand tu étais petite était celui qui t’avait tout apprit et à qui tu vouais un amour et une reconnaissance éternelle.

Du haut de ton petit mètre trente-cinq tu peinais à cueillir les fruits qui culminaient en haut des arbres et qui étaient ton quotidien en termes de nourriture en plus des poissons que tu pêchais au filet avant de relâcher tout ceux dont tu n’avais pas besoin. Tu n’aimais pas voir la vie gâchée de cette manière-là, et tu ne souhaitais à personne de périr pour rien, pas même aux poissons qui finissaient pourtant mangés par leurs prédateurs naturels, qui eux-mêmes finissaient chassés et mangés par les humains. Rarement tu avais le réflexe de te regarder à travers le miroir d’eau qui reflétait ton allure enfantine ainsi que les cieux et les quelques nuages qui décoraient la toile bleu et caressaient ton visage d’une douce brise agréable, un vent marin qui venait du Nord-Ouest et qui te poussait à lui tourner dos afin de retourner chez toi afin de préparer le déjeuner. Tu n’étais pas bonne cuisinière et tes plats se révélaient être un mix de tout ce que tu avais sous le coude mais les produits locaux étaient bien suffisants pour être nourrisseurs entre eux. La maison se situait dans une clairière non loin d’une cascade que l’on entendait de loin, l’eau se fracassant littéralement a la chute dans un bruit assourdissant. Papy refusait tout accès a cette Cascade et ce quoi que tu fasses et il était même davantage enclin à te laisser prendre la mer plutôt que de te laisser agir a ta guise. Tu étais quand même intriguée par ce tabou qui t’était imposé depuis très longtemps et tu t’approchais a chaque fois sans même t’en rendre compte tandis que sur ce même timing, la main de Gyro, toujours la même finissait par te retenir d’explorer les alentours de la cascade.

***

Cette enfant était vraiment trop curieuse et j’avais beaucoup de mal à la faire tenir en place. Je l’ai trouvée échouée sur une barque enveloppée dans des draps humides mais bien agencés par contre je n’ai jamais pu trouver quoique ce soit s’apparentant a ses parents. La petite était seule mais je l’ai élevé comme ma propre fille et dieu sait que cette tâche était des plus ardues. Au début je l’ai formé a trouver ce qu'il nous fallait pour vivre sur cette île coupée du reste du monde mais si verdoyante et abondante en ressources essentielles que la vie y était simple bien que rudimentaire. Quant à moi, de génération en génération, ma tribu changeait d’emplacement et était la gardienne d’une bien étrange légende ainsi que de sa manifestation dont l’aura pesait sur l’île, si toutefois on avait les dons pour le comprendre et le ressentir. Mon travail de gardien ne me prenait absolument pas de temps et même si des envahisseurs pointaient le bout de leur nez, le même sort qui déjà en avait tué un millier referait surface… derrière toute cette verdure se cachaient des milliers de cadavres.

Tohka avait bien grandie et avait déjà dix ans aujourd’hui tandis que mes os et mon corps se faisaient de plus en plus fragile, je n’en avais plus pour longtemps et j’avais espéré faire de la gamine mon successeur mais mon erreur avait été de la laisser fouiner dans la Bibliothèque que j'avais préservé depuis des décennies, des siècles et qui relataient l’histoire du Monde tout autant que ce que ma tribu avant moi défendait. Désormais c’est elle qui s’occupait de moi et je passais la plupart de mon temps allongé, ma condition physique se dégradait de semaine en semaine et mon souffle s’étouffait toujours un peu plus m’empêchant de préserver le peu de vigueur que j’aurais voulu conserver, au mieux, il ne me restait qu’un mois à vivre et il serait bientôt temps d’expliquer à Tohka ce qui bientôt viendrait toquer à ma porte, la mort, la mienne. Les jours passaient et miraculeusement je trouvais assez de force pour enfiler mon Kimono usé et ma canne en bois pour profiter de l’air marin qui berçait la plage sur laquelle j’avais accosté, enfant, il y a maintenant 80 ans. Je me posais alors sur un Rocher qui faisait face à la mer et je la regardais, affrontant mon destin qui me condamnait à mourir ici depuis la naissance, et si l’on me parlait de liberté je répondrais que c’est là une belle chimère qui berçait d’illusions les plus jeunes avant de vous rattraper, ah le temps, mon corps aux articulations hurlantes de douleur, il n’y avait rien à faire et c’était une chose certaine. Prenant une feuille d’arbre que le vent avait balayée jusqu’ici, je la contemplais dans ma main tandis que mon index gauche suivait l’innommable nervure de cette seule feuille. Il était impossible de prédire le destin, tout comme prédire l’emplacement où chaque goutte de pluie tombe sur terre, une goutte fusionne avec une autre pour en former une plus dense et petit à petit, toutes viennent s’assembler comme pour un puzzle et ne former qu’un flot unique, c’était bien cela, le destin.

Ma réflexion prit fin lorsque Tohka attira mon attention en poussant des cris inaudibles à cette distance et surtout avec mon ouïe bien trop affectée avec l’âge, une vraie relique. Je décidais tant bien que mal de me mettre debout avec l’aide de ma canne avant écarquiller les yeux d’une manière qui ne m’était plus arrivé depuis au moins quarante ans…

« Papy, Papy ! Un Homme est évanoui là-bas sur une barque, il respire encore viens vite !» hurla prise de détresse ma petiote.


Était-ce encore le destin qui venait de frapper à ma porte ? Je n’en sais rien mais la présence d’un Homme ici n’avait jamais rien amené de bon en quasiment un siècle maintenant. Mettant momentanément tes craintes de côté, avec l’aide de Tohka, on faisait rentrer l’inconnu dans notre demeure pour le soigner.

***


L’orage battait son plein et le périple de Zenjuro après avoir pris la mer le menèrent a un rude combat contre les éléments. Le vent qui à lui seul avait la capacité de faire chavirer le petit bateau du matelot enragé qui luttait pour sa survie menacée par chacune des instances en l’instant. L’expérience qu’il avait en tant qu’ancien Pirate lui permettait de naviguer et instinctivement d’éviter d’aborder un mauvais cap en tenant fermement le gouvernail et en restant a bord en concentrant du chakra dans la plante de ses pieds pour tenir le coup tandis que les vagues de plus en plus tumultueuses firent danser le bateau dans un balai aqueux que le borgne aurait bien évité. Finalement et après bien des rebondissements, une vague trop imposante emporta le bateau et à son bord l'Épéiste qui sombra dans l’inconscience tandis que son chemin fut régit par les eaux qui le firent s’échouer sur une île.

La vie de Zenjuro lui repassait en mémoire pendant qu’il explorait les tréfonds de son inconscient a la recherche de lumière... Les marécages qui avaient forgé définitivement son corps en lui prenant sa tribu dont il n’avait déjà plus de souvenir et son œil ainsi que sa jeunesse, son exploration du Monde, qui lui avait donné une femme et un foyer, avant de tout lui reprendre brutalement. Le voile de ténèbres qui faisait sombrer peu a peu Zenjuro dans les abysses lui remémorent l’image de sa femme, assassiné sur le pas de la porte de leur foyer, son regard si perçant qui avait su voir en la bête pour en faire ressortir l’humain… désormais vide d’expression, vide de lumière, ses mains blanchies par la perte de sang et le temps qui étaient posées sur son ventre ouvert qu’elle avait essayé de protéger au péril de sa propre vie… leur enfant. A ce moment-là, « Zenjuro » était mort, le nom que lui avait donné sa femme, envolé avec tout leurs souvenirs et leurs aspirations… rien d’autre que le spectre de la mort et la fureur ne résidait en le voyageur. Il avait égorgé les Pirates qui avaient vendu sa famille, il avait empalé Homme, Femme, Enfants et tout ceux qui leur avait tout pris… et maintenant ?

Au milieu de tout ce tumulte des songes, le naufragé sentit une pointe de chaleur lui parcourir le corps, une chaleur vive, chaleureuse qui essayait de le ramener a la vie, ramener ce criminel, ce tueur qui n’avait plus de raisons d’être et qui n’avait survécu que parce que ses instincts taillés à vif l’avait maintenu en vie, et maintenant que la mort lui tend les bras, quelqu’un essayait de le ramener… qui donc ?... La première chose que son œil entrouvert voyait alors, c’est la toiture de l’humble demeure où résidait ses sauveurs. Une petite fille attira son attention et lui faisait réaliser que la chaleur de ses mains était sûrement ce qu’il avait ressenti en songe. Effrayée par le regard animal de Zenjuro, Tokha recula en se cachant derrière son Grand-père adoptif qui lui fit claquer sa canne sur le sol.

« Tu es réveillé jeune homme ? Si c’est le cas habilles toi et déguerpis d’ici, tu n’as rien a faire sur cette île »


« Papy ! Ce n’est pas sa faute laisses le ! »


Le ton était monté d’un cran tandis que Zenjuro constata l’absence de son Épée, la main posé au niveau de sa ceinture retirée évidemment puis aux alentours du lit sur lequel il avait longuement dormi. Le vieil homme ne tarda pas à comprendre ce que cherchait le borgne et jeta devant lui les restes de son Katana qui avait succombé au voyage.

« Ton arme n’est plus mon garçon. Mais si tu pars sans mal alors je te donnerai ce que tu souhaites »


« … C'que j'souhaite ? Qu’es-tu dis l'fossile ? »

Se relevant de sa position allongée,le Kimono enfilé, l’œil du borgne se posa sur le frêle ancêtre qui lui faisait face, cependant ses instincts lui dictèrent de se méfier de lui… il était dangereux. Lui faisant signe de le suivre, Gyro ouvrit la marche, lente mais sûre, il semblait épuisé par le simple fait de se tenir debout ce que le voyageur ne voyait pas vraiment, trop intrigué par les propos de l’ancêtre pour s’en soucier. Leur marche dura une vingtaine de minutes et l’approche de l’endroit en question était caractéristique d’un bruit toujours aussi assourdissant, l’eau qui tombait tel une cascade qui cachait l’emplacement que le vieil Homme avait protégé pendant presque un siècle.

« Par delà cette chute d’eau, tu trouveras une Lame qui n’a jamais failli à couper, et qui permit jadis aux divinités de venir à bout de Yamata no Orochi… si tu t’en penses digne entres et fais la tienne. »


« Laisses moi deux minutes et j’te sors ça de cet’grotte ! »

L’Homme au Kimono bicolore entra à l’intérieur de la Grotte tandis qu’un sourire naissait sur le visage du vieillard, il n’avait en réalité pas même besoin de garder ce trésor, car le véritable gardien de la Lame était en réalité ce qui y est scellé, l’esprit du Guerrier qui dut devenir Démon pour vaincre le mal au péril de sa vie … Son esprit avait trouvé refuge dans ce Nodachi entouré désormais de chaînes et de talismans factices qui attirent l’attention des prétendants jusqu’à ce que ceux-ci posent la main sur la Lame, ensuite...

Un cri strident et brutal fit écho soudainement et contre toute attente, sauf celle de Gyro qui comprenait parfaitement ce qui se passait, Zenjuro était tombé dans un piège perfide et était désormais la proie du Démon qui se nourrissait de son hôte pour pouvoir espérer briser le sceau qui le gardait prisonnier et libérer sa haine contre le peuple qu’il avait protégé et qui l’avait laissé se changer en un tel être. Le borgne n’arrivait pas à lâcher le fourreau, comme aspiré corps et âme dans ce rude face à face qui lui fit pousser des hurlements tandis que des blessures surgirent d’un peu partout en laissant échapper du sang pendant exactement trois jours et trois nuits durant lesquelles l’Epéiste et la Lame maudite se firent guerre.

***

Tu ne savais pas ce qu’il se passait en voyant ton Grand-père revenir seul et sans un mot, et tu n’en avais pas appris davantage au fil de la première journée car il ne semblait pas vouloir se confier. Tu avais tellement de choses à demander à cet étranger, la société, la nourriture, les personnes comme elle et Gyro … Tu voulais en savoir plus et tu savais ce qui s’était passé même si au début tu ne comprenais pas pourquoi tout ces gens n’étaient jamais revenus vivants … C’est ton bienfaiteur qui les envoyait dans cet endroit sordide et qui les tuait par un moyen que tu ignorais. Les larmes perlaient de tes joues légèrement rebondies et blanches que tu essayais d’essuyer avec tes mains mais c’était trop. Tu avais tout fait pour changer l’état d’esprit de ton parent, mais lui ne voyait que le destin qui le liait à cet endroit et son cœur qui ne parvenait plus à s’ouvrir aux autres désormais…
Prenant ton courage à deux mains une nuit, tu te ruais à l’extérieur de la maison, tu devais en avoir l’esprit clair, tu devais savoir ce qui arrivait et pourquoi cela se passait.

Tes petites jambes te portèrent aussi rapidement que possible vers cet endroit que tu as toujours voulu explorer pour cette même raison, et qu’on t’a toujours interdit d’approcher, mais cette fois c’était beaucoup trop, tu ne voulais plus voir des meurtres se faire et surtout tuer des gens qui ne cherchaient qu’un refuge et un peu d’aide sincère, de la compréhension, c’était trop ! Tu t’engouffrais dans la chute d’eau en sachant pertinemment que ton Grand-Père te mentait et après avoir surmonté ta peur face à des cris que poussaient le naufragé, tu parvenais enfin à ses côtés dans un lieu reculé de la Grotte caché par la Cascade… Des squelettes, des cadavres d’Homme morts par votre faute, et un encore vivant mais plongé dans une transe intense entre la vie et la mort, il avait perdu beaucoup de sang et continuait à se débattre contre l’entité qui faisait trembler la Grotte de tout son soul tandis que ses forces se régénéraient grâce à l’imprudent qui avait osé sortir la malédiction de son sommeil. Soudain, un craquèlement dans la roche, plus intense que les précédents, le sol venait de s’ouvrir sous tes pieds tandis que ton regard apeuré criait au secours, mais tu n’avais pas Gyro à tes côtés, et le seul être vivant ici souffrait de tout son être et était en transe… tu faisais face à la mort et la gravité rattrapait ton corps pour le faire descendre dans le néant… !

***
 
Zenjuro n’était pas inconscient, la scène bien en face de lui se déroulait, Tohka tombait tandis que le vide lui tendait les bras et il était incapable de bouger, le temps semblait dans son état passer, se dérouler au ralenti tandis que son cœur se remémorait la chaleur que dégageait les mains de cette petite, son esprit sombrait peu à peu autant que son corps et une voix lui murmurait à l’oreille tandis que son seul œil venait de s’ouvrir, plus intensément que jamais.

« Zenjuro… »


Une larme perla le long de la joue couverte de poussière de la bête, tandis qu’il pouvait voir et sentir la présence de sa femme à ses côtés, n’ayant plus assez de forces pour même ouvrir la bouche, tout son corps le faisait souffrir et bouger un doigt reviendrait à se faire castrer dix fois de suite de la manière la plus brutale qui soit, il était comme paralysé dans un espace-temps où cette scène ne dura que l’espace d’un clignement de sourcil.

« Je suis … si heureuse d’avoir pu changer ton cœur… J’aurais voulu, pouvoir te souhaiter bon retour et te serrer dans mes bras comme je le faisais toujours … ! Je n’ai pas su protéger notre enfant, notre demeure… notre maison mais je t’en prie, ne laisses pas tomber la chaleur qui t’a guidé vers la vie, elle veut te sauver la vie, alors bats toi ! »


Grinçant des dents et revenant à lui, la lueur du Nodachi avait changé, le Borgne poussait le plus long râle de détermination mêlé à sa souffrance tandis que ses jambes pissaient du sang à mesure qu’il se relevait, la Lame étincelait d’un Noir de Jais. Il ne pouvait plus faire machine arrière, ses peines, ses joies, sa vie d’avant, tout ce qu’il a vécu ainsi que toutes les choses que Mysa avait faites pour lui, son souvenir n’allait pas périr ici au milieu de cette Grotte jonchée de cadavres.

La main que tendait Tohka finit par trouver celle ensanglantée de Zenjuro qui haletait, respirait pour contenir le râle de douleur, la réponse et les signaux du cerveau criant d’ardeur tant la douleur était insoutenable pour tout son être. Sa main elle ne tremblait plus malgré son état, ses doutes s’étaient volatilisés et avec ses dernières forces remonta la fillette à la surface sous les yeux du vieillard qui l’avait envoyé à la mort qui se mit à genoux, les larmes aux yeux. Cet être nuisible l’avait non seulement libéré de son lourd fardeau mais il avait porté secours au seul être que tu chérissais de tout ton cœur.

Quelques jours après cela, « Ame No Habakiri » à la ceinture, le borgne assista aux derniers instants de Gyro qui partit avec un sourire sur le visage, la légende l’avait sauvé et la Lame maudite avait fini par retrouver son idéal initial, permettre aux Hommes de trancher les liens du Destin et permettre aux gens de vivre librement selon leur gré. Accomplissant la promesse du vieillard et étant guidé par Tohka, Zenjuro put retrouver son chemin et revint à Uzushio, laissant la petite aux mains expertes d’un Orphelinat qui allait permettre à cette petite de pouvoir découvrir le Monde et se faire des amis. Quant au sauvageon, il reprit sa route et s’enfonça de nouveau dans la Forêt, avec un nouveau compagnon, bon ou mauvais, seul le temps pourrait lui dire et il n’y avait pas même pensé.
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