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O.K. Corral • ft. Senzo - s'il ose

Myōshin Junko
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Date d'inscription : 18/05/2019

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Myōshin Junko

Junko fit rouler la missive entre ses doigts, fébrilement. Elle jeta un regard rapide au petit tube en bambou qui la transporterait. L’excitation la gagnait et on pouvait voir une flamme inhabituelle dans ses yeux. Pour la première fois depuis plusieurs mois, elle sentait que l’avenir lui souriait enfin. Mais alors qu’elle s’apprêtait à enfoncer le billet dans son logement, elle se ravisa. Elle éprouvait le besoin de le relire, encore une fois, comme pour s’assurer que chaque mot était à sa place. Alors, elle déroula frénétiquement le parchemin, et parcouru son écriture d’un œil sévère.


Cette situation n’a que trop duré, chef.
Rendez-vous demain à 16h, au terrain d’entraînement. Inutile de prévenir les enfants, cela ne les concerne pas.

Myōshin Junko

PS. Je vous conseille vraiment de venir. En toute amitié.



Oui, c’était bien ; un peu trop menaçant, non ? Non, c’était parfait, il n’y avait rien à redire. Cela dit, cela se voyait qu’elle n’appréciait pas la situation. D’un autre côté, c’était peut-être mieux ainsi ; clair et concis. Elle avait préféré un style direct, pour que le message soit facilement compréhensible par Senzo. Il ne perdait pas son temps, elle non plus. Et il avait intérêt à venir, sinon leur relation en serait terriblement affectée – si tant est qu’elle puisse être pire qu’à l’heure actuelle, du point de vue de Junko.
Elle ne savait pas réellement ce qu’il en pensait, lui. A vrai dire, elle se doutait que dans le monde de Nishimura Senzo tout allait pour le mieux, du moins en apparence. Pour ce qui était de ses sentiments réels, cela restait un mystère. Bien sûr, il pourrait dire ce qu’il voulait ; Junko ne le croirait certainement pas, car elle baignait en permanence dans un soupçon de paranoïa qu’elle appelait tantôt « lucidité », tantôt « esprit critique ».

Après une énième relecture et s’être faite la réflexion qu’à force de se relire on pourrait croire qu’elle hésitait, la dame finit par se résoudre à sceller le tube de bambou. Le sort en était jeté ; viendrait-il ?

[…]

Le lendemain, donc, Junko se présenta dès la mi-journée sur le terrain d’entraînement, lieu du rendez-vous. Elle n’avait pas vraiment prévu de s’y rendre si tôt, mais les événements de la nuit et de la matinée avaient précipité les choses. Elle avait eu le sommeil léger et, tandis qu’elle envisageait leur rencontre de toutes les manières possibles, elle s’était rendue compte que la situation n’avait pas tellement d’effet positif – elle était stressée ! Junko s’était alors résolue à sortir de son lit pour se trouver une activité qui occuperait autrement son esprit et qui, peut-être, calmerait ses palpitations. Ainsi, elle s’était retrouvée à déjeuner au lieu de dormir, à prier au lieu de déjeuner et à lire au lieu de prier. Une chose en entrainant une autre, elle venait d’arriver sur le terrain avec bien plus de 3 heures d’avance.

Cela n’était pas une si mauvaise chose, en réalité. Ses activités quotidiennes n’avaient pas suffi à faire disparaitre la tension de son corps. Elle se sentait un peu agacée, par ailleurs, car elle ne comprenait pas – ou ne voulait pas comprendre – pourquoi elle s’angoissait pour ce rendez-vous alors qu’elle était certaine de tout avoir sous son contrôle. La réalité, c’était qu’elle avait peur. Elle redoutait de se vautrer lamentablement et de se sentir humiliée. Elle prenait un risque énorme : elle mettait sa fierté en jeu. Et même si cela en valait la peine, elle ne pouvait s’empêcher de songer aux retombées terribles qu’un tel jeu pouvait avoir.

Finalement, pour occuper les heures qu’il lui restait à attendre, elle s’échauffa, s’étira, s’entraina vaguement au lancer… Puis se remit à faire des plans, qui la stressèrent d’autant plus. Elle avait envisagé, l’espace d’un instant, de faire ce qu’elle faisait toujours pour fuir une situation déplaisante : perturber ses propres sens, s’enfermer dans un monde imaginaire et rêver paisiblement. Mais cela reviendrait à gâcher une partie de sa réserve de chakra, ce qui était inimaginable, compte tenu de la situation. Elle souhaitait conserver toutes les chances de son côté ; chaque goutte de chakra était précieuse. Car, aujourd’hui, ce serait bien plus qu’un simple entraînement.

Ce serait un combat à mort, Senzo contre elle.
Que le véritable chef gagne.

L’heure tournait, lentement mais surement ; viendrait-il ?

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Nishimura Senzo

Faites l’Amour

Pas la Guerre !




Domaine Nishimura, heure du souper. La famille est attablée et profite tranquillement d’un bon repas préparé par la matriarche, Sanada. Riz, légumes, poisson, un peu de porc et une petite soupe, de quoi se remplir l’estomac avant d’aller se coucher. La tribu était donc assise autour de la table, il ne manquait qu’une personne, Kaito. Le bougre avait tendance à arriver en retard pour manger et cela mettait la matrone hors d’elle, à tel point que ses tremblements d’impatience faisaient vibrer la table. Le bruit de la porte d’entrée calma les ardeurs de la mère, le cadet venait d’arriver. Celui-ci pénétra la pièce sous les regards inquisiteurs des femmes de la pièce, Senzo et son père étant plus attirés par la nourriture qu’autre chose. Une geta fusa à travers la salle en direction de Kaito, manquant de le rendre borgne.

« Tu ferais mieux de t’installer Kaito, la suivante ne te loupera pas ! »
Dit Senzo à son frère encore surpris.

« Ouais ouais, fais pas le mariole toi, tu ferais mieux d’expliquer ça à la mère.
Il lui lança un tube en bambou sur lequel était gravé son nom. Ça sent la femme, t’as enfin trouvé chaussure à ton pied ou t’as fait une connerie ? »

Senzo attrapa l’objet circulaire avec lequel il para un nouveau projectile. L’impact entre la geta et le bambou laissa une trace de brulé alors que la chausse finissait sa course en perforant la porte en papier de riz avant de s’enfoncer dans une poutre.

« J’espère pour toi que tu n’as pas mis la honte sur notre famille à cause d’une soirée trop arrosée Senzo, mon courroux serait terrible ! »
Fulmina Sanada.

« Mais où est-ce que tu vas chercher ses idées maman, je sais me tenir, l’alcool n’a pas ce genre d’effet sur moi ! » Rétorqua-t-il en rigolant.
« Regarde-moi ces deux ânes. » Chuchota Kana. « Irrécupérable. » Poursuivit Risa.

« T’es bien mon fi… »
Tenta de dire Egao alors que le regard courroucé de sa femme se portait sur lui.

Senzo profita du début de dispute entre ses parents pour filer en douce et s’installer dans les toilettes, sa cachette favorite quand il s’agissait d’esquiver les corvées. “Fils, faut faire la vaisselle ! Argh, j’ai mal au ventre. Fils, tu pourrais enlever les mauvaises herbes ?! Argh, le curry de ce midi ne passe pas !” Un virtuose de l’esquive.

L'aîné profita donc de ce répit pour observer ce contenant. Il la tritura quelques secondes avant de réussir à l’ouvrir et à faire sortir d’un petit interstice un bout de papier qu’il déroula.

Cette situation n’a que trop duré, chef.
Rendez-vous demain à 16h, au terrain d’entraînement. Inutile de prévenir les enfants, cela ne les concerne pas.

Myōshin Junko

PS. Je vous conseille vraiment de venir. En toute amitié.


Un long soupir pensif succéda à la lecture. Qu’est-ce que Junko pouvait bien lui vouloir ? Beaucoup d’idées se mélangeaient dans son esprit. Qu’est-ce qui avait trop duré ? Pourquoi le terrain d'entraînement ? Quand elle parlait des enfants, elle ciblait les deux frères ? Tout cela était suspect. Il lui fallait des réponses et le jônin avait trop la flemme de les chercher par lui-même, il irait au rendez-vous. Il prit soin de bien relire pour être sûr que le rancard n’était pas trop tôt puis sorti des latrines. Direction son lit sans finir son assiette, il lui fallait au moins une nuit et demie pour avoir la force de faire face à cette femme, quelle que soit de la raison de son invitation.

----

Une longue et bonne nuit de sommeil, rien de mieux pour requinquer un homme. Senzo avait rêvé de ce rendez-vous, s’imaginant tout en tas de scénarios, mais au réveil plus aucun souvenir. Il n’avait pas spécialement hâte d’y aller, mais il ne pouvait décemment pas se défiler. Il prit donc la route du terrain d’entraînement, ce n’était pas très loin et le trajet lui permettrait de se dégourdir un peu et de cogiter.

Était-ce dû à la mission à Asahi ? S’il était vrai que les deux n’avaient pas réussi à s’entendre, Junko avait conseillé une approche différente à Senzo, mais celui-ci avait préféré suivre son instinct, il ne pensait pas que cela nécessitait un entretien en face-à-face. Une simple discussion autour d’un verre aurait suffi. Le Nishimura haussa les épaules, inutile de se triturer les méninges, plus vite, il était au terrain, plus vite, il aurait ses réponses. Il traça donc la route et arriva bien vite au lieu convenu… si l’on peut dire. Le chef d’équipe aperçut sa collègue, il l’interpella en lui faisant signe de la main.

« Bonjour Junko ! Me voilà. Qu’avais-tu de si important à me dire pour que ce soit fait de manière si formelle ? »



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Myōshin Junko

Un sourire se dessina sur les lèvres de la dame, alors qu’une voix familière l’apostrophait. Elle se retourna prestement, pour confirmer l’identité de celui qui pénétrait l’enceinte du terrain d’entrainement. Il était là ; Senzo était venu. Et tandis qu’elle réalisait ce que cela signifiait, elle sentit son estomac se nouer et son cœur palpiter jusque dans ses oreilles. Elle ne pouvait plus se défiler. Mais étrangement, le voir pour de vrai ne lui faisait pas le même effet que dans son imaginaire. Le voir si serein, si naturellement détaché en dépit de la situation, la confortait dans sa décision. A sa vue, elle semblait se souvenir des raisons précises qui l’avaient amenée à demander cette rencontre. Alors, du stress naquit une excitation toute particulière : elle allait le détruire. Elle ôterait, une bonne fois pour toute, son flegme à ce faux chef et elle révèlerait sa véritable nature. On verrait bien ce qu’il cachait, ce beau noir si désinvolte.

« Senzo… » Elle le salua d’un bref signe de tête. Il y avait quelque chose d’étrangement mauvais dans le regard qu’elle lui portait. Elle brûlait de se jeter sur lui, de le soumettre à sa volonté et de le faire se confesser. Mais elle avait conscience que cela n’arrangerait en rien sa réputation – elle craignait tant l’opinion des autres. D’autre part, elle avait le désir de faire les choses de la façon la plus « réglementaire » possible. Il fallait que ce duel soit fait à la loyale pour qu’il ait une valeur symbolique forte. Sans quoi, le premier venu l’accuserait de tricherie et tous ses efforts se retrouveraient vains.

Jugeant qu’il n’y avait pas de temps à perdre dans une effusion de paroles, elle s’expliqua très brièvement. « Plutôt que des mots, je préfère des actions. Il y a quelque chose que j’aimerais confirmer et, pour cela, je réclame un duel. » Joignant le geste à la parole, elle se plaça face à lui, à quelques mètres seulement. Elle continua : « J’avais peur que vous refusiez, mais maintenant que vous êtes là, vous n’allez pas vous défiler, n’est-ce pas ? » Elle songeait, effectivement, que si elle lui avait fait la demande directement il aurait trouvé l’une ou l’autre excuse pour ne pas relever le défi. « Alors… Bonne chance, je suppose. »

Et soudainement, alors qu’elle achevait des mudras, ce ne fut pas une mais une multitude de Junko qui encercla le Jûnin. Les unes se jetèrent sur lui, tandis que les autres formaient un amas compact de telle sorte qu’il était difficile d’y voir clair. Avec cette technique, Junko ne comptait pas tellement sur l’effet de surprise – après tout, elle avait été relativement claire sur le fait que le combat débutait. En réalité, elle avait bon espoir qu’il réplique rapidement et se débarrasse de quelques-unes de ses assaillantes. Cela lui permettrait, avec un effort minimal, d’avoir un premier aperçu de ses capacités – tant du point de vue des techniques qu’il employait que de sa capacité à réagir rapidement. En outre, il serait certainement surpris de constater que ses « clones » se reformaient aussitôt détruits. C’était la particularité de ce jutsu : il ne s’agissait pas d’une technique de clonage.

Dissimulée parmi ses copies, il lui fallait agir vite cependant, car cette technique ne servait généralement qu’à gagner du temps – elle avait un point faible assez significatif. Alors, elle s’exécuta prestement ; elle concentra toute son attention sur Senzo. Son objectif, pour l’instant, était de récolter un maximum d’information sur son adversaire pour ne pas se laisser surprendre. Et pour cela, elle avait la technique parfaite : ôra no bunseki.

Junko avait probablement cette réputation d’être quelqu’un d’impulsif et de belliqueux et certainement qu’on s’attendrait à ce qu’elle profite de la mêlée générale pour foncer sur le pauvre shinobi. En réalité, elle avait surtout tendance à s’adapter au niveau de ses interlocuteurs – et, en cela, sa propension à sous-estimer les autres n’aidait pas, évidemment. Elle agissait comme un animal lorsqu’elle faisait face à des êtres faibles – sa rencontre avec Shun était l’exemple récent le plus parlant. Pour ce qui était de Senzo… Au fond, elle avait conscience du danger qu’il puisse représenter. Si elle remettait en question sa capacité à être chef, elle ne doutait pas cependant du fait qu’il mérite son rang. Alors, non, elle ne se jetait pas dans la mêlée. Elle se plaçait en retrait, elle faisait preuve de patience, utilisant son cerveau plutôt que ses poings… Jusqu’à ce que dans son esprit se dessine le plan parfait et qu’elle sache, avec une précision redoutable, de quelle façon elle le détruirait.


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