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Fait la guerre, marie-toi. [PV Yuriko, Ao]

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-Que les autres fassent la guerre aujourd'hui, toi, heureuse Benkei, marie-toi. Commente Tetsuo avec un sourire.

Je rougis.
Non, je n'ai pas bu, non je ne viens pas d'être aspergée de sang, j'ai juste le sang qui me monte au visage alors que le chef de clan a un rire, Nakai continue de me tenir par la main alors que nous venons d'annoncé notre ambition. Le vieux commence à rédiger une missive à destination de je ne sais qui, les Yamanaka si je me réfère au maniérisme avec lequel il s'applique à écrire une lettre. Il ne compte pas inviter d'autres clans quand même?

-Si Benkei, c'est un mariage d'amour, pas arrangé et qui n'est même pas une émanation de travers financiers, c'est exactement pour ça que j'invite d'autres gens à venir. Parce que vous êtes la preuve que l'Enclave est capable de donner naissance à autre chose que des intrigues politiques et des mercenaires, nous pouvons aussi... Il prend une voix de fausset. Être des petites fleurs fragiles, qui croyons en l'amour.
-Suffit! Je ne suis pas une petite rose, je ne vais pas commencer à rougir de mon mariage ni même de mes sentiments, j'aime Hisao, point!

Tetsuo éclate de rire.

-Vous me rappelez quand j'étais jeune moi aussi, et mariée. Ma femme agissait tout feu tout flamme en publique, puis ensuite en privé, je suis une jolie fleur, viens me butiner mon gros bourdon.

Le mariage va être long, je le sens.

***

-L'amour, c'est être uni contre tout les autres! Voilà ma définition de l'amour.

Nakai ricane, Tetsuo a un sourire bienveillant, Nobushi est trop occupée à zieuter la tenue de chacun d'entre nous pour s'attarder sur ma remarque. Ma cousine corrige un plie sur mon kimono avant d'esquisser une mine satisfaite, contente de voir que tout est en place pour lorsque les invités arriveront.
C'est la première fois que la place principale de la forteresse m'est dédiée ; une place d'habitude dédiée aux cérémonies formelles, pour récompenser les meilleurs éléments du clan ou au contraire entraîner les nouveaux à marcher en rang et à faire régner la discipline. L'animalerie. Un sympathique surnom pour le grand espace à l'entrée du château avec au centre un chêne, les petites sculptures d'animaux qui ornent les gouttières sont censées représentées les grands du clan. Deux ou trois canidés, un chat, un tanuki, deux oiseaux, j'imagine que je m'inscrirai dans la tradition en prenant une grue. Après tout, c'est l'oiseau qui orne mon kimono de mariage.

-Ils arrivent non? Ma cousine hoche la tête.
-Tout va bien se passer, au pire je t'aiderai pour certaines questions. Je ne suis pas non plus une inadaptée sociale. Je peux m'en sortir pour une après midi non?

Puis les gens commencent à arriver.

-Vous avez invité beaucoup de monde?
-Non, juste quelques émissaires qui se sont portés volontaires et deux ou trois personnes des villages cachés.
-Comment avez-vous su pour Yuriko et les autres?
-Je suis vieux, pendant que tu fais la guerre et t'engueules avec tout le monde, je prends le café avec les autres vieux des autres clans et me préoccupe de savoir ce que mes bâtards deviennent. Kuro tape l'incruste oui.
Il fallait bien, après les événements du navire avec Tenryuu. Le haut-conseiller de Suna aussi. Eh beh.

Longue mais merveilleuse journée en perspective. La réception va être grandiose de gêne pour moi ; je n'ai jamais été doué pour converser de façon courtoise avec les gens, alors être aimable avec toute une tripotée d'abrutis que je ne connais pas.

-Combien d'invités?
-Entre deux et cent.
Glisse Tetsuo avec un sourire narquois.
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Tadake Yurikô
Tadake Yurikô
Hokage
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Fiche du Ninja
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Fait la guerre, marie-toi. [PV Yuriko, Ao] Left_bar_bleue4428/2000Fait la guerre, marie-toi. [PV Yuriko, Ao] Empty_bar_bleue  (4428/2000)
Tadake Yurikô
Fait la guerre, marie-toi.

feat. Kisho Benkei & Yamanaka Ao

" Les chaînes du mariage sont si lourdes à porter qu'il faut être deux. "




Les joyeux évènements étaient rares dans le monde shinobi, et bien plus encore pour les dits shinobis. Lorsque la jeune femme avait reçu l'invitation de Benkei, invitation officielle avec le jour précis de la cérémonie, Yuriko ne pouvait être plus heureuse pour sa camarade. Bien évidemment, elle était au courant de l'évènement puisqu'elle avait aidé cette dernière à trouver kimono et accessoires, mais le simple bout de papier qu'elle tenait entre les mains rendait les choses bien plus concrètes. Elle avait particulièrement hâte de s'y rendre et de pouvoir partager avec cette dernière ce moment de fête. La chose la plus formidable était qu'il s'agissait d'une union consentie et de nobles sentiments. Pas un arrangement organisé par le grand monde. Elle pourrait aussi satisfaire sa curiosité et rencontrer d'autres noms au sein du clan Kishô.

Qui disait cérémonie, disait élégante tenue. Afin de faire honneur à la mariée, la kunoichi avait mis des heures et des heures à trouver ce qui lui conviendrait le mieux, à la fois pour être convenable, mais aussi ne pas faire de l'ombre à celle qui se devait d'être le centre de l'attention : Benkei. Puisque la jeune femme porterait des tenues claires, Yuriko opta pour des couleurs plus sombres et passe-partout, dont un beau bleu nuit avec pour motif des fleurs de pivoines rosées. Pour l'occasion, elle portait aussi un obi de couleur jaune afin d'égayer le tout et un cordon en soie rose. Quant à ses cheveux, elle prit le soin de les relevés. Bref, elle choisit de jouer la carte du traditionnel.

Le jour J, la jeune femme arriva sans cavalier. D'une part parce que son frère ne pouvait l'accompagner, et d'une autre part, elle n'avait personne dans son entourage autre que son jumeau. Mais ne disait-on pas qu'il valait mieux être seul que mal accompagné? Les invités furent alors conviés à se rendre sur la place principale de la forteresse du clan - Yuriko avait remis son invitation à l'entrée pour prouver qu'elle était bel et bien invitée. Elle s'extasia devant l'architecture ses lieux, surtout celles des sculptures d'animaux. Cela dégageait quelque chose de particulière mystique qui lui plaisait beaucoup.

" Il y a... tant de monde... "

Yuriko n'était pas une amoureuse des grandes foules, cela l'incommodait. Toutefois, pour Benkei, elle prendrait sur elle. D'ailleurs, elle tenta de la percevoir en observant les environs afin de simplement se dire qu'elle devait se préparer. Elle viendrait à lui rendre hommage après qu'elle eut prononcé ses vœux et elle pourrait rencontrer le fameux élu.

Mais puisqu'il fallait jouer de patience, la jeune femme tenta de trouver une zone où elle se sentirait moins étouffer par le monde... et peut-être trouver quelque chose... à boire...

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  • Kisho Benkei
  • Tadake Yurikô
À l'amour, à la guerre
À quelques heures près, les derniers détails s’alignent sur ma peau, l’infâme réalité prend vie de nouveau. Les fleurs fibrées s’allongent sur le tissu coloré comme la chair d’un citron, de toutes les couleurs de l’amour. Une soie prisée, chassée, pliée, tissée à s’en faire saigner les doigts. Ça ne m’aura pris que peu de temps pour en demander la fabrication, mais des lustres pour qu’on puisse finalement me dire qu’il était prêt.

J’ai mangé des haricots pendant des semaines pour m’assurer de ne pas avoir l’air trop grosse, j’ai harcelé la tailleuse pour m’assurer qu’il m’aille bien jusqu’à la dernière damnée coutûre; hors de question d’avoir l’air débraillé ou d’être de travers d’un seul cheveu.

S’il y avait bien un mariage auquel je devais assister, c’était celui-là. Je ne l’aurais pas cru après tout ce que j’ai vu, lu et entendu de l’intendante Kisho si ce n’était pas de l’invitation officielle du chef. Pour la peine, j’ai même fait venir deux habilleurs en leur faisant trimballer non seulement tout mon bardas totalement essentiel, mais j’ai dévalisé mon propre jardin en faisant apporter au malheureux tous ces rouleaux pleins de beautés sauvages et taillées à la main. Pourquoi des rouleaux de stockage?

Si on venait à faire faner tous mes efforts, Jashin offrirait probablement une mort plus sereine et douce que celle que moi je donnerais, à grands coups d’explosions.

Le message remis aux émissaires Kisho avec mon cadeau coloré était bien clair; les dix gros rouleaux rouges contiennent des pétales de fleur à libérer quand l’union sera officialisée, et la douzaine de rouleaux noirs sont une surprise à déployer dans la chambre de Benkei.

Dans sa chambre. Devant sa chambre. Dans son lit. Dans son armoire à petites culottes.

Dans sa maison. Dans sa panderie. Dans sa cuisine.

À son bureau d’intendante. Sur le bureau. Sous le bureau.

À son bureau d’écrivaine. J’ai même fait remplacer le bureau.

Dans la chambre et la maison de l’époux aussi, car je n’y vais pas de main morte.

Partout. Des fleurs, de toutes sortes et de toutes couleurs. Partout!

Histoire que ce moment magique la suive jusque chez elle et plus loin encore, pendant au moins la prochaine semaine. Et ce n’est que quand j’ai vu la grande salle décorée aux animaux en inorganique que j’en suis venu à une très grande réalisation.

... Il y a assez de pétales dans ces rouleaux rouges pour que tout le monde en ait au moins jusqu’aux genoux. Malaise.

Bon, au moins ça fermera bien la cérémonie?

Et puis, en entrant et en regardant un peu, je finis par remarquer un visage famillier, que j’ai découvert au milieu des feuilles il y a quelques semaines. Je m’approche lentement de la femme en question, en prenant soin de la détailler. Mon Furisode pète la gueule de son kimono. Mon obi fait honte à son obi. Pour la décoration des cheveux, ça s’équivaut. Je juge donc que même si mon costume fait un peu prétentieux et manque d’attention, pour le reste ça va toujours.

J’approche encore un peu, en passant entre les autres invités habillés de manière drastiquement plus sobre que moi, essayant de m’approcher de Yurikô. Je n’en suis pas à ma première cérémonie du genre alors je sais à quel point ça peut vite devenir pénible si on ne connait personne. C’est mon cas, et je ne compte pas rester en avant (... si vous avez cru qu’Ao Yamanaka resterait dans le fond de la salle lors d’épousailles...) tout seul comme une feuille de thé tombé par accident dans une tisane (ou plutôt du saké aromatisé, dans ce cas-ci). Nous serons deux feuilles de thé. «Yurikô... Yurikô! Ça va bien? Ça te dérange si je reste avec toi pour la cérémonie au moins? Je ne connais pas grand monde ici..»

Si la réponse est positive, il est hors de question pour moi de la perdre de vue et de me retrouver je-ne-sais-où, comme à mon habitude... Sinon, j'irai probablement me perdre un peu dans la salle, pour essayer de rencontrer des gens.

Comme le blond, là-bas, qui veut, selon les apparences, faire une compétition de qui a la plus longue... tignasse. (...C'est moi.)

Event de rang S – MARIAGE // Ao, Benkei, Yurikô


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Don't call my name ♫
Wedding day ♫

Benkei & Shun ;


J'avais reçu cette étrange missive, un mariage. Le mariage de Benkei, je me demandais cela faisait peu de temps que j'avais vu Benkei, je préférai ne pas parler de la dernière fois que l'on s'était vu. Un sombre tableau, mais je connaissais maintenant l'endroit où il fallait se rendre et c'était mon premier mariage. Je ne savais pas réellement comment m'habiller et bizarrement, j'avais du mal à envisager que la puissante Kisho puisse se marier, mais elle devait sûrement se marier avec cet homme dont elle s'était métamorphosée la première fois que je l'avais vu. Je m'étais arrêté longtemps dans la salle de bain, j'avais noué mes cheveux de manière élégante. En haut, j'avais été acheté une veste noire et un joli petit nœud papillon que j'avais posé autour de mon cou. Pour ce qui était du pantalon, je portais un pantalon en toile noir. J'étais partie par la suite en route pour l'enclave le trajet était assez long. J'avais réussi à arriver à l'heure pour le mariage. 


Le mariage était une chose bien particulière, un pacte entre deux personnes qui se juraient de s'aimer pour la vie jusqu'à la mort, c'était assez démoralisant quand on y pensait. Une promesse qui parlait déjà de la dualité même de l'existence et du propos de l'être humain. D'un côté, on avait le bonheur cet état que tout un chacun tentait d'atteindre. A contrario la mort était ce qu'on pourrait assimiler le plus au désespoir, mais sans désespoir, il ne peut pas avoir de bonheur. Le mariage, c'était simplement l'existence même du Yin et du Yang. 

 Attends une minute, un mariage ça veut dire une masse de monde. L'horreur, j'avais toujours beaucoup de mal avec des foules aussi énorme. Cependant, je devais bien à Benkei d'assister à son mariage, le témoin d'un bonheur immense. Mon corps se retrouvait devant la salle et j'entrapercevais une grande assemblée de gens, je n'aurais jamais imaginé que la dame que je connaissais aimait tant de gens. Dans l'assemblée, je cherchais du regard des gens que je connaissais, je repérais les différents proche dans le clan des Kisho, je les avais vu qu'une fois, mais cela ne faisait pas très longtemps, donc j'arrivais à me souvenir des visages de ces différentes personnes. Dans l'assemblée, je remarquais Yuriko, au moins une tête que je connaissais, je me dirigeais vers la demoiselle qui était accompagné d'un étrange garçon ou une fille, je n'arrivais pas réellement à le savoir qui était dans une sorte de kimono. Tellement de mauvais goût, mais bon chacun aimait son style de vêtement. Je regardais la jeune Tadake et lui dis : 

« - Oh très cher Yuriko quel délice de vous rencontrer dans pareil endroit, tant de monde me perturbe. Puis-je rester avec vous et votre ami. Je me présente Shun et vous êtes ? » 




b l a c k f i s h
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-Par les kamis, vous êtes la! A mon grand soulagement, les trois là.

Je ne manque pas de cacher mon grand plaisir de les voir, les trois que je voulais voir ici sont réunis. Avec tout les émissaires de tout les clans qui se sont pointés pour ce mariage (sauf ceux qu'on a pas invité, pour des raisons diverses et variées). Quel plaisir et quelle satisfaction de croiser des visages amicaux et pas tordus par des rictus diplomatiques, Yuriko avec des couleurs sombres et des fringues qui j'ai l'impression me font passer pour une gueuse. Pas vraiment parce qu'ils seraient plus détaillés où mieux faits que les miens, plutôt qu'elle a cette grâce et cette aisance naturelle qui me font défaut, même si, mon kimono est censé être un peu plus pratique que ce que le veut la coutume. Clan militariste, tenues pratiques après tout.
Mais quand même, je me sens un peu gourdasse idiote avec mon kimono bleu clair avec des grues et mon obi noir. Pas nécessairement vulgaire où manquant de qualité, plutôt un léger manque de détail par rapport à elle, qu'importe, j'ai un détail qu'elle n'a pas : un béret. J'étais extrêmement réservée sur le fait d'avoir un couvre chef au début, mais c'est Nobushi qui m'a convaincue ; un peu tassé en arrière pour laisser le front dégagé et mettre un peu de relief pour le visage, un béret rouge sanglant avec une broche à l'effigie du clan. Le petit détails éminemment militaire, idéal pour une intendante comme moi j'imagine.
J'ai quand même envie de foncer dans ma chambre enfiler quelque chose de plus pratique, ma tenue de combat par exemple.

-Yuriko, quel plaisir de te revoir. J'espère que tu as fais bon voyage. Quant à Ao.

Ao putain, autant Yuriko elle passe parfaitement dans le décor, autant Ao est un feu de signalisation, il fait de l'ombre au soleil avec sa tenue. Si je suis le soleil de cette journée, c'est le volcan en éruption juste à côté, pour être franche je n'arrive même pas à comprendre comment il arrive à marcher avec ce niveau de détail, mais soit. J'imagine qu'à l'instar de la magie secrète des Kishos qui est de toujours apparaître là où il y a de la bagarre, c'est le ninjutsu secret des Yamanaka que de débarquer en volant la vedette.
Ce qui m'arrange, au moins je suis assurée qu'au moins un tiers de regards ne seront pas sur moi. Même si ça fait un pédé ce qu'il porte. Très pédé même. Trop.
Mais bon, est-ce que j'en ai quelque chose à taper étant donné que Nakai est hétérosexuel ? Non.

-Ao, j'ai un certains mal à te regarder tellement tu réfléchis la lumière et en jette.

Shun est beaucoup plus sobre, j'imagine que tout le monde n'a pas les moyens de se payer un kimono à quelques centaines de ryos (et surtout pas moi quand je peux faire passer ça pour un frais diplomatique du clan, merci la trésorerie gargantuesque de Tetsuo!) Au moins il ne risque pas de faire de l'ombre à mon chéri et il se fondera bien avec les autres Kishos ; je suis l'une des rares qui ne suis pas en ninja.
Enfin, les autres diront qu'ils ont enfilé leurs tenues de cérémonies parce que pour une fois, leurs fringues sont propres, repassées et les plus zélés auront même mis une fleur ou deux à leur col pour signifier le jour de fête.
Sauf Tetsuo, qui a mis sa plus belle tenue pour célébrer une union qui je n'en doute pas le moins du monde, a dû attendre depuis un bail, il le savait pour envoyer aussi vite autant de missives. Ça ne trompe pas.

-Shun, tout dans la sobriété. La cérémonie va bientôt commencer, je me permets de parler un peu avant de... De me marier. J'ai un sourire qui va d'une oreille à l'autre, quelle journée magnifique. Ao, je voulais juste te dire que j'ai parlé avec le chef, il a changé d'avis et est ouvert à... Partir sur le territoire des Yamanaka et fondé le village caché des jolis fleurs et des papillons? La forteresse secrète des esprits frappés? La grande réunion des attardés post sommet Nara? J'hésite toujours sur la façon d'appeler ce projet. Ce qui a été abordé, pour permettre un rempotage. Je ne vais pas aborder ce sujet sous le nez d'une Konohajin et d'un Uzushiojin quand même. En parlant de ça, les pétales Ao, on tire tout où alors juste la moitié des parchemins rouges suffira? De plus, j'imagine que vous passez la nuit ici au moins, vu la distance que vous avez dû faire.
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Tadake Yurikô
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feat. Kisho Benkei & Yamanaka Ao

" Les chaînes du mariage sont si lourdes à porter qu'il faut être deux. "




Le monde affluait de minute en minute, et le regard de la jeune femme se promenait sur les gens comme si elle désirait pouvoir accrocher celui d'une connaissance. Mais cela était peine perdu. Elle n'avait pas souvenir que Benkei connaissait d'autres konohajin, d'autant plus qu'elle devait être une sorte d'agent de liaison entre son clan et son village. Elle fut particulièrement déçue de l'échec de leur association, mais heureuse d'avoir pu conserver des liens amicaux avec cette femme remarquable. Sous bien des aspects, elle l'enviait beaucoup.

Alors que la kunoichi était prête à accepter la terrible évidence qu'elle demeurerait seule pour la soirée entière - car elle imaginait bien que la mariée serait bien trop occupée et accaparée pour pouvoir lui tenir compagnie - un large sourire apparut sur son visage quand elle perçu Ao Yamanaka. Il était diablement élégant et on voyait clairement qu'il avait voulu faire honneur à cet évènement... au moins que son propre kimono paraissait... un peu fade. Mais heureusement pour Yuriko, elle ne possédait pas le terrible défaut de la comparaison. Ao était Ao, et elle était heureux de le voir.

" Yurikô... Yurikô! Ça va bien? Ça te dérange si je reste avec toi pour la cérémonie au moins? Je ne connais pas grand monde ici. "

" Ao-san! Que je suis heureuse de te voir ici... je pensais que je ne verrais aucun visage familier. Je serais honorée de rester en ta compagnie, bien que je pense que je ne te ferais pas honneur. Tu es vraiment très en beauté. "

Lorsqu'elle avait rencontré l'intendant des Yamanakas, Yuriko avait été très surprise par sa lumineuse personnalité. Il faisait partie de cette catégorie de personne qu'elle qualifiait de solaire, comme son frère. Mais son monde s'illumina un peu plus quand elle reconnut un autre camarade, Shun.

" Oh très cher Yuriko quel délice de vous rencontrer dans pareil endroit, tant de monde me perturbe. Puis-je rester avec vous et votre ami. Je me présente Shun et vous êtes ? "

Le sourire de la konohajin s'étira et salua d'une petite révérence son ami artiste qu'elle n'avait jamais vue aussi bien vêtu - parce qu'elle l'avait vu sous bien d'autres lumières.

" Shun-san! Vous ici! Je suis bien heureuse. Je serais ravie de vous savoir rester à nos côtés, vous qui êtes si élégant en ce jour. "

Yuriko laissa son camarade Ao faire sa propre présentation, car il saurait très bien être à la hauteur de cette charge, surtout avec les titres qui sont les siens. Mais ils n'eurent guère le temps d'entrer dans les détails que la principale attraction de la fête vint à leur rencontre, visiblement rassurée de les savoir présent : Benkei.

La jeune femme fut ravie, et tellement satisfaite de la voir si belle, bien qu'il était facile de noter qu'elle ne se sentait pas à l'aise dans un kimono. Montrant son soutien pour une journée qui allait s'annoncer bien compliquée pour elle, Yuriko se permit de lui prendre les mains.

" Benkei, tu es vraiment superbe et encore toutes mes félicitations pour ce si beau jour. "

Elle lui rendit ses mains qui seraient bientôt destinées à Nakai.

" Il est vrai que pour l'occasion, il serait imprudent que nous repartions si rapidement après la cérémonie. Il faudra bien nous remettre de nos émotions car j'en suis certaine, il y en aura. "

Et peut-être que la jeune femme se laisserait aller à la boisson afin de lutter contre ses angoisses de foules... ou bien tout simplement parce que la soirée serait bonne.

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À l'amour, à la guerre
Je jalouse un peu fort les tourtereaux du jour du coin de l’oeil, j’observe le petit régiment aux teintes sobres et aux allures classiques. Peut-être, je dis bien peut-être, que j’en ai fait un peu trop... Ça m’étonne un peu, mais je mets ça sur le compte des goûts de la région, un peu plus frigide que mon propre petit coin de monde; au moins, l’effort a été fait et, même en voyant la simplicité de l’évènement, on ne pourra pas dire que je n’ai pas pris ça au sérieux.

«Toi aussi, tu es aussi impeccable que lors de ma visite à Konoha! Puis, ne dis pas de bêtises, de nous deux c’est moi le moins bien préparé.» On dit toujours que les vêtements sobres sont les plus parlants, et ça contraste grandement avec ce sarcophage en tissu hors de prix. Par contre, ça fait quand même plaisir qu’on le complimente, j’ai eu à laisser aller une foule de ryos dessus.

Je fais un peu la conversation, jusqu’à ce que nous soyons approchés par une autre personne. Je laisse Yurikô et l’inconnu parler un peu, échanger leurs politesses tranquillement, puis je finis par me présenter moi-même, suivant le modèle de l’homme. J’incline un peu la tête; un geste tout simple.

«Ao Yamanaka. Ravi de faire votre connaissance, monsieur Shun!» Je tique à un détail peu anodin; il n’a donné que son prénom. Ou nom de famille, peut-être... C’est assez rare de se présenter ainsi, de manière incomplète. Je n’en fais pas un cas, mais je note qu’il ne me porte pas spécialement d’intérêt.

Ce qui, en voyant la mine de la reine de la soirée, est une très bonne chose.

La réponse à mon look ne me surprend pas, mais tant que j’en jette, moi ça me va. «Toi aussi! Tu es très élégante, mais ça fait drôle de te voir hors de ta tenue de combat.» Son habit est très bien aussi, et je saurais distinguer une pointe de reconnaissance dans sa voix malgré le piquant de son regard (sans doute parce que je suis encore une fois un peu trop .... fanfreluché?); si je monopolise assez l’attention, ça ne serait pas trop mal.

Je la regarde dans les yeux du mieux que je peux; sa taille ne m’aide pas, mais je fais avec. «Pour le changement de jardin, j’en parlerai au chef, mais on commence à être un peu à court de pots... Je dois bien pouvoir vérifier si y’a pas un moyen d’en avoir de chez les voisins...» J’essaie d’être un peu subtil, tout en donnant au moins une réponse, qu’elle puisse transmettre si jamais je n’ai pas la chance d’expliquer davantage. Par contre, pour les fleurs, on a un gros problème... «Juste... c’était sensé être une surprise, les rouleaux... Je sais pas qui est venu te le dire, mais.. enfin, c’est comme tu veux; si tu veux rigoler, ouvre-les tous. Si tu veux que tout se passe bien, ouvre-en trois ou quatre.» Plus qu'à espérer qu'elle n'est pas au courant pour le tiroir. Et le bureau. Et le lit. Et la chambre. Et tout le reste.

J’accepte rapidement l’invitation; si on pense que je vais me retaper tout le trajet juste après l’avoir parcouru en vitesse... «Je veux bien rester après la cérémonie, mais tu devrais finir de te préparer, ça devrait pas commencer bientôt?»



Event de rang S – MARIAGE // Ao, Benkei, Yurikô


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Wedding day ♫

Benkei & Shun ;


La frivolité d'un mariage dénotait fortement avec mon état d'esprit des derniers mois. La morosité, je n'avais cessé de ressasser ces mauvais moments que j'avais pu ressentir en ces lieux, mais cette journée-là pouvait peut-être me permettre de nouer un sentiment de bonheur aux murs de cette battisse. Je me demandais comment le monde pouvait célébrer des mariages alors que le reste courrait dans une agonie certaine, mais au fond de moi, j'étais heureux pour elle. C'était une femme qui avait subit pas mal de choses et qui avait survécu à ces différents phénomènes et elle était constamment aller de l'avant et c'était quelque chose de génial qu'elle puisse se marier. Puis cela me permettait de me rendre compte que je n'étais pas si vide que ça, j'arrivais encore à exprimer quelques sentiments enfin la plupart des sentiments étaient avant tout pour les autres, mais c'était déjà un début. 

Yuriko semblait être contente de voir et l'homme à la chevelure étrangement chimique, surtout elle n'avait rien de normale. Il avait un visage plutôt beau, mais cette couleur synthétique ne me donnait absolument pas de le dessiner. Dommage, car un homme avec un si joli visage et une certaine prestance bien qu'avec un goût un peu trop féminin à mon goût méritait en quelque sorte d'être peint, mais cette couleur bleutée parasitait mon instinct d'artiste. J'avais limite une nausée à trop fixer ses cheveux, heureusement la belle et forte hôtesse de ce mariage vint à notre rencontre, elle me saluait et me complimentait sur ma tenue, une certaine sobriété, mais en même temps je n'étais clairement pas habitué à m'habiller de la sorte et cette tenue était, à mon sens, bien trop extravagante pour mes goûts, mais en même temps à comparaison de l'homme aux cheveux bleus, j'étais vraiment très sobre. Son nom à cet homme avait quelque chose de commun, de connu. Il avait ce côté un peu prétentieux et pompeux, encore une personne qui avait conscience de son côté clanique et prétentieux. Cependant, Yuriko et Benkei semblaient l'apprécier, c'est qu'il valait peut-être quelque chose finalement. Je souriais et m'approchais de la belle Yuriko avant de lui susurrer à l'oreille : 

«  Qui est cet homme exactement ? »


Puis je ne comprenais pas toute l'histoire entre la mariée et les propos de l'homme, mais je souriais à la mariée en lui disant : 

« - Je ne pensais pas te voir dans cette tenue, un jour, mais cela te va plutôt bien. » 



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Invité
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-Je comprends Ao. j'hoche la tête avant de répondre aux autres invités.  Un peu rougissante à la simple idée que Yuriko (cette femme qui incarne la classe et la féminité à l'état pur, là où j'incarne largement mieux la rage de vaincre et le pragmatisme). Recevoir des compliments de l'experte en la matière prouve que je n'ai pas gaffé, pas trop au moins. Je te remercie Yuriko. Fis-je en lui offrant une petite courbette. Merci beaucoup Shun. Oui je devrai aller me préparer, même si je dois avouer ne pas être très pressée. Il y a tant de monde et je crains que cela ne se ressente dans mon attitude : je n'aime pas être le centre de l'attention dans une tenue aussi... Jolie? C'est le mot, je porte un joli kimono de mariage alors que très honnêtement j'aurais préféré plus pratique et plus militaire. Mais il faut bien rendre honneur à la plus belle des coutumes non? Je suis navrée mais je vais devoir vous laisser ; je crois que ça va être l'heure pour moi. J'ai un sourire nerveux, je souris jusqu'aux oreilles alors que d'habitude m'arracher un sourire en coin est déjà un miracle même pour Nakai.

Au final, j'approche de mon homme qui m'attend en compagnie du chef, Tetsuo a un sourire ; il a dû croire à un moment que je me suis enfuie, mais aujourd'hui hors de question de me soustraire à mon devoir. C'est l'officialisation d'une relation qui compte plus que tout à mes yeux ; celle entre Nakai et moi, aujourd'hui ce n'est pas mon second et je ne suis pas sa chef. Nous sommes deux petites étincelles dans le grand brasier de la vie tel que l'a créé Amaterasu. Je fais valoir mon union avec lui devant le regard de la société mais aussi des kamis.
A une époque, ce mariage n'aurait jamais été envisageable ; Nakai était un pauvre bougre qui a rejoint le clan très tardivement, adopté par un mourant, moi la fille d'un clanique de sang n'aurait jamais dû avoir des attentions à son égard. Pourtant, à chaque fois que les triomphes m'ont porté à un nouveau cran de la hiérarchie, je me devais de le faire monter avec moi, parce que c'était mon allié, puis mon ami, puis mon amant.
...
Un jour, Tetsuo m'a dis que je ne devais pas me battre parce que je détestais les impériaux, que je haïssais ce qu'il y avait en face de moi. Mais que je me devais me battre pour ce que j'aimais, ce qu'il y avait derrière moi, ceux qui comptaient sur moi pour leur faire voir le paradis sur Terre. Est-ce que c'est ça l'amour?
Êtres unis contre tout les autres?
Est-ce que ce que j'ai fait pour Nakai est une preuve d'amour? Avoir vengé sa famille des esclavagistes qui avaient bradé sa famille à l'Empire pour une bouchée de pain? J'ai violé un homme avec une lance, j'ai assassiné une esclavagiste, j'ai décimé une famille entière enfant compris pour ça.
Je porte une main à mon ventre. Quand j'y repense, c'est sans doutes ça qui m'a fait comprendre que je devais l'épouser ; pas forcément l'envie de consacrer notre union en prévision de faire un enfant. Non, plutôt cette nécessité impérieuse de lui prouver que c'était à la vie à la mort entre nous deux, que nous n'étions pas simplement deux collègues qui se voyaient en dehors du travail, mais un binôme contre le destin. Pourtant ça m'empêche pas de repenser à eux. A la famille Kagura, comment j'ai transformé en statues de cristal ses deux enfants et sa femme avant de les attaquer au marteau, de détruire dans la maison tout ce qui pouvait leur donner une identité, à attendre des heures installée devant la porte d'entrée à prier pour que la porte s'ouvre.
En faisant ça, j'ai compris que les liens du mariage n'avaient que la force qu'on voulait leur attribuer. Je compte bien faire de mon mariage une chaîne de prison. Un mariage volage est comme une forteresse avec ses portes grande ouvertes ; ça n'a aucun intérêt, ça ne sert à rien. J'ai décimé une famille pour obtenir une vengeance, pour lui prouver mon amour.

Il pleut ou je rêve?

-Benkei? Hein?
-Hein? Je reprends conscience du monde autour de moi.

Les invités qui se mettent en place, Tetsuo qui me regarde un peu suspicieux, l'attention qui se porte petit à petit sur nous. J'ai une sensation étrange sur une joue, de l'eau? Nakai fait disparaître la larme d'un petit geste, prenant mon visage dans sa main au passage.
Unis contre tout les autres.

-Mon amour. On s'embrasse.

Silence de mort.
Si tu entends le silence, c'est que tu as survécu ma très chère sœur, soit heureuse du silence. Même si tu es couverte de sang, même si tu marches sur le corps encore chaud de tes ennemis, tu es en vie. Les autres n'ont pas eu cette chance.
Petit rire de Tetsuo.

-C'est bien les jeunes, on sent que vous êtes fous amoureux l'un et l'autre. Mais si vous pouviez me laisser parler histoire que la cérémonie se fasse ça serait bien, je sais que vous aimez brûler les étapes mais aujourd'hui faites une exception. Glousse-t-il.

Rire du public.
Chacun retrouve sa place. Je décrirai bien la cérémonie, comment malgré ma révision du protocole j'ai l'impression de tout faire de travers ou au contraire, comment Nakai qui préférait être naturel fait tout comme s'il était sorti d'une pièce de théâtre ou un roman d'amour. Son assurance alors que je serre sa main à m'en faire pâlir les phalanges, persuadée que sa main va m'échapper alors que les bandages autour de ses doigts se trempaient de sueur. Tout ce que à quoi je peux penser est bien le vieux poème que me récitais ma mère quand j'étais enfant. Une prose mal écrite sur l'idée de défendre l'Enclave, d'être une héroïne dans un clan machiste.
Les hommes égalent les femmes.
Je ne suis qu'une messagère.
Une survivante de notre ère.
Une pauvre âme.

Elle me disait souvent de bien réfléchir, quand je lui disais que je voulais devenir kunoichi, que c'était tout une symbolique que j'enveloppais. Un jour, elle m'a dis qu'elle avait détesté mon père pour ça, pour le fait qu'il voulait faire de moi une ninja. Je la trouvais trop traditionnelle, elle me disait souvent que j'étais trop chétive pour espérer devenir une grande ninja.
L'armée de zélotes.
Les assassins de la raison.
Les regards aveugles et ensanglantés.
Les opportunistes parmi les nations.

Tetsu, ses assassins, ses prêtres illuminés, les ninjas qui ont renié leur nindo pour devenir des samouraïs, pour se refaire une nouvelle vie. L'ennemi ultime, ceux qui en veulent à nos montagnes.
Ces idiots et ces orgueilleux.
Ils ont tout brûlé sur cent lieux.

Les rafles de Tetsu sur l'Enclave, sur la région que nous avons juré de défendre.
Oublies-toi.
Fait le pour vivre.
Fait ton devoir.
Ils doivent croire en toi.
La liberté nous apportera le désespoir.

Tout sacrifier, au nom du ninjutsu, au nom de l'Enclave et pour l'Enclave, les hommes doivent avoir foi en moi car je suis leur intendante, tout ce que nous faisons à un prix et c'est celui du sang, celui de la bataille contre l'Empire.
Tout pouvoir ne nous aidera pas. Je ne comprenais jamais cette dernière phrase.
Pour moi, avoir le pouvoir nous sauverait tous. Après tout, l'Empire n'est qu'une masse faites d'hommes et de femmes, de chevaux et d'esclaves, avec à sa tête un Shogun. Je lui disais, elle me répondait en souriant que je comprendrai quand je serai plus grande.

-Cette fois-ci, vous pouvez vous embrasser avec la bénédiction de tous ici.

On s'embrasse.
Ma langue effleure un instant les lèvres de Nakai, il les a gercé, j'ai un petit gout de sang dans la bouche et je comprends tout.
Les hommes égalent les femmes. Violées, assassinées, torturées.
Je ne suis qu'une messagère. Une kunoichi esseulée, qui en a trop vu.
Une survivante de notre ère. Celle qui a réussi à raccrocher avant l'inéluctable.
Une pauvre âme. Qui voit sa fille prendre le même chemin.

Est-ce que maman a déjà dit un jour que j'avais raison, quand je disais que c'était un poème sur les héroïnes?
L'armée de zélotes. Suna
Les assassins de la raison. Tetsu
Les regards aveugles et ensanglantés. Konoha
Les opportunistes parmi les nations. Uzushio

Se pourrait-il que ça ne soit pas une épopée sur la lutte des femmes du clan contre l'Empire mais celle de vétérans qui sont livrés à elles-mêmes?
Ces idiots et ces orgueilleux.
Ils ont tout brûlé sur cent lieux.

Un jour, quelqu'un s'est-il préoccupé de nous? Y-a-t-il eu un seul jour où quelqu'un a songé à secourir l'Enclave et ses ninjas de Tetsu? Y-a-t-il un seul jour où nous avons pu regarder un étranger et dire de lui que c'était un ami?
Oublies-toi. Renonce à ce rêve.
Fait le pour vivre. Tu n'es pas assez forte, ils t'anéantiront sinon.
Fait ton devoir. Reste à cette place qu'on t'impose.
Ils doivent croire en toi. Ton homme doit avoir une raison de se battre.
La liberté nous apportera le désespoir. Le ninjutsu te volera ta vie.

Nobushi, ninja de carrière, n'a jamais eu d'enfant, a vainement tenter de concilier un mariage, une famille et son état de kunoichi sans grande réussite. Des femmes de mon âge ont déjà des enfants assez murs pour comprendre le ninjutsu, le chakra, mais elles n'ont jamais réellement tenté hardiment de devenir les meilleurs. Une occupation plus qu'un art de vivre. Suis-je en train de perdre ma chance d'être une mère et une bonne épouse pour celle de devenir une légende?
Pire encore, suis-je en train de voler les dernières années de Nakai pour une quête qu'il ne partage pas forcément, au lieu de les passer avec lui, nous sommes un binôme de choc en mission. Est-ce vraiment ce que je veux pouvoir lui dire une fois devant sa tombe? Désolé, nous avons vécu des instants mémorables et des expériences enrichissantes, mais nous n'avons jamais pris le temps de nous poser pour profiter l'un de l'autre. Nous aurions dû, ça n'est pas arrivé par ma faute, j'aurais pu jouer à la kunoichi plus tard.
Tout pouvoir ne nous aidera pas. La ressource la plus précieuse est le temps, personne n'en n'assez, les arts ninjas en prennent beaucoup et n'en donnent jamais.
Faire tout ce qu'on veut, comme les hommes ; mourir comme les hommes, saigner comme les hommes, se battre comme les hommes, voir le temps et la violence prendre leur dû sur nous comme les hommes.
Se battre pour avoir le droit de subir les mêmes merdes que les hommes?
On nous applaudit. Des "vives les mariés" fusent.

-Au sein du clan il y a une petite tradition qui est que celui qui célèbre le mariage, quelqu'un qui doit être un ami proche du couple, a le droit de poser une question à chacun des mariés. Alors, Nakai, d'homme à homme, ça fait quoi d'avoir épouser la future taulière? J'ai jamais été marié alors je suis curieux, en plus t'arrives à la supporter. J'ai jamais réussi non plus. Balance-t-il sur un ton presque rigolard. Mon chéri serre ma main, j'ai un sourire, lui aussi.
-Je n'ai pas épousé la future taulière, j'ai épousé celle qui sera à jamais l'Onna Bugeisha de mon cœur. Le rouge me monte aux joues.
-Benkei, ou plutôt, "Onna Bugeisha de Nakai Kisho", quand vous aurez des enfants c'est qui qui veillera sur eux? J'ai l'impression que vous êtes toutes les deux des poules. Bourrin mais pertinent.
-Moi, j'ai envie de lire des poèmes à ma fille.
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Tadake Yurikô
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Fait la guerre, marie-toi.

feat. Kisho Benkei & Yamanaka Ao

" Les chaînes du mariage sont si lourdes à porter qu'il faut être deux. "




Le Yamanaka se montra modeste lorsque Yuriko se permit de le complimenter sur son élégance. Il fallait dire qu'il savait choisir des pièces de qualités et il pourrait rendre vert de jalousie n'importe quelles femmes présentes. Il s'engagea ensuite à se présenter à son autre ami, Shun, qui se montra d'une grande courtoisie avant que l'héroïne de la soirée ne fasse son entrée. La konohajin se permit de la complimenter avant de la laisser en compagnie de Ao qui lui parlait d'un sujet qui lui était étranger, tout en la conseillant sur l'utilisation des présents qu'il avait amené. Au milieu de cet échange, l'artiste d'Uzu se pencha vers elle pour lui murmurer quelques mots à l'oreille.

" Qui est cet homme exactement ? "

De la même manière, Yuriko se rapprocha de lui pour lui répondre le plus discrètement possible.

" Ao-san est l'intendant du clan Yamanaka. Il est un homme illustre de son clan. "

Ce fut sur ces brefs échanges que la mariée fut rappelée à son devoir, et que les invités furent conviés à prendre leur place le temps de la cérémonie.

" Messieurs, me feriez-vous l'insigne honneur de vous avoir à mes bras? "

Souriante, la jeune femme leur tendit ses bras pour se faire accompagner par ces deux camarades afin de rejoindre leur place parmi la foule présente. Et il fallait dire qu'il y avait en effet du monde, un monde oppressant pour la kunoichi dont la présence des deux hommes à ses côtés avait au moins l'effet de la rassurer, sans compter qu'elle estimait avoir les plus élégants en sa compagnie. Le plus ironique dans tout cela était de noter l'étrange association qu'ils représentaient à eux trois: un indépendant, une konohajin et un uzujin. Cette étonnante réunion, ils le devaient à Benkei et ce formidable aparté dans leur vie de shinobi que constituait son union avec Nakai.

Une fois que les jeunes gens trouvèrent place et que le discours du représentant du clan commença, ce dernier fit un trait d'humour qui détendit les convives rapidement. Mais pendant sa déclaration, les pensées de Yuriko se perdirent dans les méandres de ses questionnements. Des tels moments de paix étaient rares et donc précieux, mais ils la ramenaient aussi à une réalité qu'elle déplorait et qui la poussait à envier son amie. En effet, Benkei avait réussi à trouver le compagnon de sa vie, celui qui partageraient douleur et bonheur en sa compagnie, celui qui remuerait sans doute terre et ciel pour lui permettre de sourire chaque jour qui leur sera permis de vivre ensemble. Et il n'y avait qu'à les regarder pour le comprendre, les échanges de leur regard amoureux, leurs jeux de mains malicieux. Ils respiraient le plus noble des amours dans un monde aussi brutal que sauvage. I

Cela ramenait forcément la konohajin à s'interroger sur sa propre vie, ses accomplissements, ses rencontres, ses doutes et ses peines. Elle n'avait jamais eu le bonheur de connaître un sentiment identique à ces jeunes mariées, ou tout du moins, son existence de shinobi ne le lui en avait jamais laissé le temps. Chacune de ses histoires avaient eu un début mais jamais de fin. Chacune de ses histoires lui avaient laissé un goût amer car elle n'aurait jamais de réponse. Elle ne saurait jamais si cela aurait pu déboucher sur une grande histoire, elle ne saurait jamais si les hommes dont elle se pensait capable de s'éprendre auraient pu bouleverser sa vie. Ils avaient été de la même matière que les rêves, des chimères, des fantômes d'une tendresse qui demeureraient suspendu dans le temps, des promesses qui laisseraient une fêlure sur le cœur... jusqu'à sa rencontre avec lui. Peut-être que tout pourrait être différent parce qu'il était si singulier, si éloigné du genre d'homme qu'elle fréquentait. Que cela soit sa manière de parler maladroite, son attitude d'ours mal léché, son regard quand il se posait sur elle... Si elle se laissait prendre par le courant, peut-être... alors oui peut-être qu'elle découvrirait quelque chose de nouveau. Il pourrait devenir ses bras dans lesquels elle rêvait de se blottir, l'épaule sur laquelle se reposer... peut-être devrait-elle clairement lui parler de toutes ces choses... Mais le voudrait-il seulement, elle qui était une shinobi de konoha?

Benkei serait épargnée de toutes ces questions car elle avait trouvé celui qui lui fallait en ce si beau jour. Tout le monde pouvait le constater, et tout le monde put applaudir quand ils scellèrent leurs vœux par un baiser. Yuriko applaudit avec joie, et non sans avoir une petite larme au coin des yeux.

" Vives les mariés. "

La petite voix émue de la jeune femme se perdit sous les applaudissements et sous la joie.

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-Hourra. Le chef de clan a un pas en arrière alors que les applaudissements fusent.

Les membres du clan qui assistent à la cérémonie sont évidemment un peu plus bruyants, Nobushi m'offre un sourire bienveillant tandis que ma sœur se contente de sa moue pensive habituelle, même si elle targue d'un poing levé lorsque nos regards se croisent, un sourire en coin vient l'illuminer l'espace d'une demi seconde.
Merci Kanade d'approuver ce mariage.
Les festivités s'amorcent, des efforts ont été fait pour faire bonne impression auprès des étrangers (si ça n'avait tenu qu'à moi, je me serais torchée au saké avant de partir en lune de miel dans mes quartiers), les amuses gueules, l'alcool, les claniques les plus sociables qui font la discussion et essaient de distraire les invités.

-Je vais aller m'asseoir un petit peu. Comment ça?

Il n'est pas en train de perdre ses esprits ou de faire une rechute aujourd'hui quand même? Mes inquiétudes doivent se voir puisqu'il secoue la tête en allant se poser à l'ombre des arcades de la cour principale. J'hésite une seconde sur la suite avant de m'installer à ses côtés, il a un raclement de gorge un peu glaireux, j'ai une grimace, il fait comme si de rien n'était.

-Tout va bien?
-La fatigue, je me suis retenu toute la cérémonie de tousser.
Ah! Le bougre c'est qu'il m'a embrassé en retenant un vieux glaviot au fond de ses poumons.
-Bandit. Il a un rire, moi non.

Le soleil est encore haut dans le ciel mais j'ai l'impression que Nakai est déjà au bout de ses forces pour aujourd'hui, à moins que ce ne soit qu'une impression. J'espère que mon intuition est dans le faux.

-Tout se passe bien de ce que j'entends.
-Tout est en ordre.
-Alors ce soir nous aurons du temps pour nous.
Je glousse, il ricane. Je croyais que tu n'avais pas le temps pour ce genre de chose. Lance-t-il sur un ton faussement outré.
-J'ai tout mon temps pour toi.
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" Les chaînes du mariage sont si lourdes à porter qu'il faut être deux. "




La cérémonie avait été remarquable, voire même touchante pour un clan dont la réputation brutale et machiste n'était plus à faire. Fière et heureuse pour sa camarade, elle essuya négligemment la petite larme qui avait perlé au coin de ses yeux. Yuriko se surprenait elle-même de se laisser prendre par ce genre d'émotion. Bien sûr, au fond elle, elle était prête à reconnaître qu'il se cachait une petite part de romantisme mais elle ne se permettait jamais de se laisser surprendre par une telle émotivité. Mais quelque part, cela ne faisait que lui signifiait qu'elle était finalement plus touchée par ce qui lui manquait, par la présence d'une personne à ses côtés, et pas uniquement son propre frère qui - elle ne le savait que trop - finirait bien par fonder sa propre famille. Cela lui ressemblait tellement.

Puis ce fut le temps de la fête, de la bonne humeur et bien sûr le temps de boire et de manger. Si les trois shinobis s'étaient retrouvés, bien rapidement le tumulte des rires et des rencontres nouvelles eurent raison de leur séparation. Si l'intendant des Yamanaka partit de son côté pour vadrouiller après les avoir poliment salué, Yuriko perdit le contact avec Shun quand la foule des Kishos s'anima. Une séparation bien malheureuse car la jeune femme, n'aimant pas le monde, aurait bien apprécié avoir son bras chevaleresque à ses côtés.

Perdue parmi tous ces inconnus, la kunoichi qui ne désira pas déranger le couple de jeunes mariés, alla se réfugier près du banquet. Là, timidement, elle se laissa tenter par quelques amuse-bouches qui avaient tout de fameux. Rien n'avait été laissé au hasard. Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu'un homme - vraisemblablement un Kisho, il était grand - vint à sa rencontre après l'avoir aperçue sans compagnie.

" Qui a osé vous laisser toute seule! Et sans verre en plus! Tenez! Il faut fêter ça dignement! "

La jeune femme n'eut pas le temps de répondre que ce dernier lui tendit un verre. Yuriko regarda le contenant avec inquiétude.

" C'est pas empoisonné vous savez! Cela ferait mauvais effet! Hahaha! C'est une boisson de chez nous, du pur fait maison. "

" Oh. Je ne voulais pas vous froisser.... pardonnez-moi... merci pour ce verre. "

Yuriko était coincée. Cela sentait l'alcool à plein nez. Mais le Kisho la regardait, et attendait qu'elle but. Si elle ne le faisait pas, ce serait faire un affront au clan, non? Il lui avait apporté le verre par politesse, elle ne pouvait dignement l'envoyer balader, pas le jour du mariage de son amie. Seulement, est-ce que la situation ne tournerait pas de manière plus terrible si elle se mettait à boire? La kunoichi finit par sourire, leva son verre.

" A la santé des mariés. "

Yuriko vida son verre d'une traite, chose qui fit rire le Kisho.

" Hahahaha! Sacré descente pour une dame! "

A cet instant, les joues de la konohajin rosirent bien rapidement, ses yeux se mirent à briller et le sourire qui s'étira sur son visage, bien plus convivial que son apparente timidité, montrèrent que les effets étaient déjà en action. Sur le fond, la boisson était pas mauvaise mais ses conséquences imprévisibles. Visiblement plus détendue, le Kisho lui proposa un autre verre, chose qu'elle accepta. On était plus à un près, la limite avait déjà été franchie.

Plusieurs verres plus tard, tout comme les Kisho, la plus improbable des situations naquit. La fierté de chacun, eux les claniques et elle la konohajin, les poussèrent à se lancer des petits défis. S'ils auraient pu s'en tenir à simplement enchaîner les verres, cela aurait été largement suffisant... mais non.

" Oh! Messieurs! Ainsi vous vous moquez? Parfait! Je suppose que cela ne vous offensera pas de relever le défi d'une femme? Que diriez-vous d'un petit bras de fer? Vous ne craigniez rien après tout, non? "

Yuriko avait un air de défi amusé, et un large sourire qui laissait comprendre que ce n'était qu'un jeu. Dans un premier temps, les quelques hommes présents se mirent à rire mais finalement, l'un d'eux, osa relever le challenge.

" Allez! Pour vous faire plaisir! "

" Ne me laissez pas trop facilement gagner! "

L'esquisse de la kunoishi s'étira et on trouva une petite table ainsi que deux chaises pour que les deux adversaires s'installèrent. Là, délicatement, Yuriko remonta la manche de son kimono et posa son coude et entendit la main du Kisho. Son regard était tout à fait déterminé. Quant à l'homme, il affichait d'avance un sourire victorieux ce qui ne fit que nourrir d'avance la joie de la jeune femme. Le Kisho se mit donc en place, n'osa pas trop serrer la main de la shinobi et lorsqu'on lança le "top".... BOUM. Yuriko l'étala. Elle conserva son sourire.

" Et bah mon vieux! Tu aurais pu au moins faire semblant de lutter un peu? Hahahaha! "

" Que... et bah... "

Ce dernier regarda Yuriko avec un air surpris.

" On peut recommencer si vous voulez? "

La fierté du Kisho avait été piquée. Il se remit en place. BAM! Même résultat. Les autres convives se mirent à rire alors que celui qui venait d'être battu cessa de sourire. Il commençait à comprendre.

" Bah... arrêtez de rire et allez-y! Vous allez moins vous marrer! "

" Pffff! Allez! Laisse-moi faire! Mademoiselle, moi je n'aime pas perdre donc... "

" Parfait! Moi non plus! "

BAM! Et un autre de battu. BOUM! Et un autre! La jeune femme les enchaina comme elle put, tout en gardant le sourire. Qu'on le croit ou non, Konoha avait de la ressource. Surtout ces femmes.

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