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La culture du raffinement • ft. Haruka

Myōshin Junko
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Myōshin Junko

« Si ce caractère est la forêt, celui-ci devrait être… » Elle passait négligemment un doigt le long d’un de ses sourcils, tandis qu’elle réfléchissait. S’était-elle trompée et, plutôt que Forêt, fallait-il lire Coutume ? Elle soupira, un peu agacée. Ni l’un, ni l’autre ne semblaient convenir dans son interprétation des sinogrammes.
Elle releva la tête et jeta un œil autour d’elle. La bibliothèque était parfaitement silencieuse et seul le frottement du papier se faisait entendre, par intermittence. Quelques personnes s’étaient éparpillées dans la salle de lecture et étudiaient leur sélection de livres à la lueur d’une petite lampe de table. Elle-même avait disposé, sur son bureau d’étude, les principaux ouvrages sur l’Art des Sceaux. Mais peut-être le terme « principaux » était un peu faible, car elle avait littéralement dévalisé le rayon dédié au Fuinjutsu et avait empilé sur sa table, indistinctement, des œuvres aussi bien anciennes que contemporaines. Elle désirait apprendre une nouvelle technique et, pour cela, elle monopolisait, à tort ou à raison, le rayonnage complet. Si cela dérangeait quelqu’un, il faudrait qu’il ait le courage de venir lui réclamer le livre.

Le Fuinjutsu était un de ces rares domaines pour lequel elle privilégiait l’apprentissage théorique, par rapport à l’apprentissage pratique. Quand il s’agissait de Ninjutsu ou de Genjutsu, les choses étaient différentes. La théorie se résumait aux mudras, généralement, et toute la difficulté résidait dans la maîtrise du chakra, plus que dans la compréhension du fonctionnement de la technique. Pour ce qui était de l’art des sceaux, en revanche… Chaque symbole avait son importance et mésinterpréter un sinogramme pouvait conduire à un sceau affaibli, voire inutile. C’était la raison pour laquelle elle passait tant de temps à étudier la langue, son écriture et sa phonologie – à travers, notamment, le fameux Dai Kan-Wa Jiten. Et si la quantité de caractères et la diversité de lectures ne suffisaient pas, il fallait également ajouter la variété des écritures – traditionnelle, réformée ou autre variante – et les écrivains les plus anciens pouvaient être particulièrement pénibles à lire. Junko avait même remarqué que, parfois, d’un clan à un autre, l’ossature-même d’un kanji était modifiée.

De fil en aiguille, elle en vint à penser au clan des Uzumaki qui s’étaient imposés, à Uzushio, comme une référence dans l’art du scellement. Ils devaient certainement avoir une écriture très belle et particulièrement épurée… Ou peut-être n’était-ce qu’un fantasme de sa part. A vrai dire, Junko ne côtoyait aucun membre de ce clan et ne pouvait qu’imaginer ces choses-là. Pourtant, elle brûlait d’envie de se rendre dans leur temple, d’accéder à leurs secrets les mieux gardés et de partager avec eux cette culture et ce raffinement qui enveloppait le domaine du Fuinjutsu. La dame aurait probablement été heureuse de naitre Uzumaki – d’autant plus dans cette société où avoir un nom importait tant. Alors, pourquoi n’avait-elle personne de ce clan dans son entourage ? Outre le fait que ledit entourage était naturellement très réduit, cela s’expliquait par des sentiments ambivalents. Elle éprouvait une sorte de fascination craintive qui l’empêchait de s’approcher de ces gens qu’elle considérait comme des Maîtres – mais, évidemment, elle ne l’admettrait jamais publiquement. Elle préférait donc les admirer de loin, avec la même pudeur qu’une jeune fille secrètement amoureuse.

Peut-être un jour se rendrait-elle compte qu’elle n’avait rien à leur envier et oserait-elle faire le premier pas. En attendant, elle avait trouvé refuge dans cette immense bibliothèque et étudiait les textes accessibles à tous – et surtout à ceux qui ne portaient pas le bon nom, comme elle. Sa fierté en prenait un coup, mais elle ne s’en faisait pas trop ; si, déjà, elle parvenait à apprendre l’ensemble des sceaux mentionnés dans ces ouvrages, elle pourrait prétendre au titre de Référence, elle aussi.
Sur ces bonnes pensées, elle se pencha de nouveau sur l’étrange symbole qu’elle tentait de déchiffrer. Une clé dans la compréhension d’une nouvelle technique, elle en était certaine. Et pourtant, quelque chose lui échappait…

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Le Fuinjutsu était sans aucun doute l'art ninja le plus mystérieux, raison pour laquelle on avait tendance à se méfier des maîtres en la matière. Il était évident, pour moi, que l'inconnu effrayait l'homme et les ninjas étant des hommes malgré tout, ils se méfiaient de cet art si obscure que l'on aurait pu associer à de la sorcellerie. Je n'avais pas le moindre soucis à avouer que la recherche sur le chakra comme celle sur les sinogrammes était si complexe qu'elle semblait sans fin. C'était un art destructeur sublime lorsqu'employé par un maître de la calligraphie. Je n'ai jamais eu la prétention de me présenter comme tel, car même si mon coup de pinceau se voulait plus gracieux avec l'âge, l'expérience et la patience qui allait avec, j'étais loin de figurer parmi les meilleurs du clan, au niveau de la calligraphie.

Il y avait plusieurs bibliothèques à Uzushiogakure. Notre village était connu pour réunir des clans aux aptitudes très particulières et mystérieuses, à défaut de posséder une effroyable puissance brute... J'aurais certainement dit que tout tournait autour de la connaissance, des études approfondies et de la sagesse. Et cette pensée expliquait parfaitement la quantité d'ouvrages que nous possédions et la pluralité d'édifices en mettant à disposition. Si mon endroit d'étude préféré était l'académie, suivie par la bibliothèque des Uzumaki, cela ne m'empêchait pas de me rendre à celle du centre ville.

Cependant, un jour où je me rendais à cette bibliothèque afin d'apprendre un nouveau sceau, une femme eut pris en otage un bon nombre de parchemins concernant le Fuinjutsu dont un ouvrage que l'on m'avait conseillée. Je m'approchai donc de la kunoichi -mes dons sensoriels attestant que c'était une combattante aguerrie-.

"Pardonnez-moi, mais est-ce que vous pourriez me passer Chinmoku no Hana ?"

Elle était penchée sur autre chose, elle n'allait surement pas avoir besoin de ce parchemin avant un moment, soit le temps que j'en fasse une copie ou que j'apprenne le Zekka Konzetsu no In. On aurait pu se demander ce qui me poussait à apprendre une telle technique... La réponse était simple : je ne comptais pas être un bon petit solda toute ma vie. Je voulais être reconnue, que ma voix soit entendue. Je voulais avoir des responsabilités mais celles-ci avait toujours impliquées devoirs et sacrifices. Un certain niveau atteint nécessitait de pouvoir garder des secrets enfouis quitte à utiliser ce genre de technique sur moi-même ou sur un allié.
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« Hmm... » répondit-elle par automatisme, prêtant une oreille distraite à l’inconnue qui venait de l’apostropher. Dans le même temps, elle avait vaguement levé la main, comme pour demander à son interlocutrice d’attendre quelques instants. Elle était dans cet état second où elle se savait proche du but – elle pouvait presque palper la Vérité du bout de ses doigts, à travers le papier. C’était précisément dans cet instant critique qu’il lui fallait poursuivre son raisonnement jusqu’au bout, faute de quoi elle perdrait tout ; c’en devenait presque vital. Elle écrivit prestement : deux fois le caractère Arbre, puis une fois Montrer. Ce qui signifiait... « Chinmoku no Hana ? » souffla-t-elle doucement, tandis que son esprit achevait de traiter l’information. Elle secoua la tête, pour chasser les pensées parasites et reprit son étude : les caractères ainsi empilés signifiaient donc Interdire. Mais il était trop tard, malheureusement. Elle s’était interrompue dans son cheminement logique, et à mesure qu’elle essayait de reprendre le fil de ses pensées, elle s’en éloignait. Quelque part, le Chinmoku no Hana s’était imposé et l’empêchait de continuer à travailler. Elle se redressa subitement, l’air fortement contrariée, les sourcils froncés. Voilà qu’elle venait de perdre le fil de ses pensées, de la façon la plus stupide qui soit. On lui avait parlé, et les mots s’étaient lentement insinuées dans son esprit, jusqu’à l’occuper tout entier. Elle poussa un soupir agacé. « Il va falloir tout recommencer ! » Et, évidemment, elle tenait pour responsable la personne qui avait osé l’interrompre. Aussi se tourna-t-elle vers l’inconnue pour lui lancer un regard noir.

« Oh. » Junko se sentit pâlir légèrement, tandis qu’elle réalisait soudainement à qui elle avait affaire. Son regard s’était instantanément adouci et, bien qu’elle s’efforçât de garder contenance, le doute l’assaillait. Elle s’éclaircit la gorge. « Vous êtes… ? » Elle ne reconnaissait pas la demoiselle, mais ses cheveux flamboyants ne laissaient que peu de place à l’interprétation. Le roux et ses déclinaisons vers le pourpre étaient globalement associés au clan Uzumaki. Le fait qu’on lui réclame un document portant sur l’art des Sceaux était également un indice à ne pas négliger – ces éléments n’étaient pas des preuves suffisantes, mais bien des conditions nécessaires. Du point de vue de Junko, il valait mieux jouer la carte de la prudence, à ce stade. Elle n’oubliait pas l’importance que cela revêtait, pour elle, et se faire mal voir d’un membre de ce clan – quel que soit son statut réellement – était un écueil à éviter.

Junko posa son regard sur la pile de documents qui trônait sur le bureau. « Excusez-moi, je n’aurais pas dû monopoliser tous les ouvrages de la sorte. » Elle s’activa alors et se mit à fouiller dans la pile à la recherche dudit parchemin. Cependant, quelque chose l’intriguait. Que faisait-elle parmi le peuple ? De fait, Junko se serait attendue à ce qu’une femme de ce rang – au sens de son appartenance à l’un des clans les plus réputés – ne côtoie pas la bibliothèque du centre-ville, mais uniquement le très prestigieux temple Uzumaki. A croire qu’ils ne possédaient pas d’exemplaire de cet ouvrage en particulier… Faisant appel à ses souvenirs, Junko s’empressa de se remémorer ce que contenait le parchemin. Non seulement il fallait qu’elle rattrape son impolitesse, d’une façon ou d’une autre, mais elle était également face à une opportunité sans pareille de pouvoir échanger avec un des maîtres du Fuinjutsu. Connaître l’ouvrage lui permettrait de réaliser les deux objectifs en un seul coup. « Ah, je l’ai ! » s’exclama-t-elle, exhibant sa trouvaille. Une lecture rapide des premières lignes lui confirma son contenu ; elle se souvenait de l’avoir lu, effectivement. Alors, comme elle tendait le parchemin à Haruka, elle ajouta simplement : « J’ai travaillé cette œuvre et les techniques qui y sont mentionnées, alors… N’hésitez pas à me solliciter, si jamais certaines questions restent sans réponse. Ce sera un plaisir de vous aider. » C’était une tentative un peu maladroite, bien que sincère ; elle redevenait la jeune fille enamourée mais pudique, qui n’osait pas trop se mettre en avant mais qui espérait un jour se faire remarquer par ses qualités.

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Je haussai un sourcil.
Elle ne releva pas la tête et ne m'adressa pas la parole, se contentant de me faire un signe de main pour me demander de patienter. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi je devais attendre alors qu'elle monopolisait une partie de la bibliothèque. Je gonflai les joues, un peu agacée. J'aurais aimé me mettre immédiatement au travail. Je croisai les bras et attendis, silencieuse, que la femme accepte enfin de me faire face et de m'offrir l'objet tant attendu.

« Il va falloir tout recommencer ! »

Je me demandai si elle me blâmait mais gardai le silence. Je ne voulais pas qu'une dispute prenne place en ces lieux de culture. J'appartenais à un clan réputé pour son sang chaud et j'étais en effet de nature à m'emporter facilement. Je me contentai d'une grimace en guise de réponse à son exclamation.

« Oh. Vous êtes… ? »

Sa voix s'adoucit lorsqu'elle m'aperçut. Pour moi, sa réaction n'était pas si incongrue que cela. J'avais l'apparence typique d'un membre du clan Uzumaki et je ne cachais pas l'emblème de mon clan, situé sur la manche gauche de ma tenue. Les ninjas n'appartenant pas à un clan avaient trois façon d'agir : la première et plus répandue était de s'aplatir devant les claniques, la deuxième était de ne pas adopter de réaction spécifique -ce qui était relativement rare- et la dernière était de se placer comme opposant jalousant ou méprisant les claniques pour une raison ou une autre. Elle étudiait le Fuinjutsu, elle devait donc aduler, d'une façon ou d'une autre, les spécialistes du domaine que formait ma famille, ce qui expliquait sa réaction. J'inclinai le buste.

"Je suis Uzumaki Haruka"


Je ne trouvais pas que ce soit particulièrement juste de me traiter différemment à cause de ma famille, mais je n'en dis rien, à cause de mon orgueil. Elle s'excusa et chercha l'ouvrage que je désirais. Une fois trouvé, elle me le tendit. Je commençai immédiatement à y jeter un coup d'oeil.

« J’ai travaillé cette œuvre et les techniques qui y sont mentionnées, alors… N’hésitez pas à me solliciter, si jamais certaines questions restent sans réponse. Ce sera un plaisir de vous aider. »

Mon regard se plantai dans le sien. Mon visage, neutre jusqu'alors, vit apparaître un grand sourire sur mes lèvres.

"J'aimerais m'investir un peu plus dans la vie du village, aider à l'élaboration de projets, assister le Senkage... Ce genre de chose..."

Je marquai une pause tandis que je laissai mon regard se balader sur le parchemin. Tout en continuant de lire, je repris la parole, toujours souriante.

"Un ami m'a conseillé d'apprendre le Zekka Konzetsu no In, il m'a dit que cela pourrait m'être utile si je parvenais à atteindre mes objectifs avant de me confier que je pourrais le trouver dans cet ouvrage. " Je levai les yeux jusqu'à la femme. Elle est belle. Je repris en haussant les épaules. "Je trouve que les textes ne sont pas assez clairs, en général, je ne dirais pas non à quelques petits conseils."

Je posai le parchemin sur la table d'à côté et posai ma main sur l'épaule gauche de l'inconnue.

"Si tu m'aides, je pourrais peut-être t'aider à mon tour. Tu t'appelles ?"
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Sa proposition parut lui plaire, car l’Uzumaki se montra, elle aussi, soudainement bien plus engageante. Elle alla jusqu’à lui raconter ses ambitions politiques ; elle souhaitait servir son village autrement et, de ce qu’il ressortait de ses paroles, être donneuse d’ordre et non simple exécutante. La dame s’étonnait d’une telle confidence, car il lui semblait que ce milieu s’apparentait plus à une jungle et les secrets des uns faisaient les forces des autres. Typiquement, rien ne garantissait cette charmante jeune femme que Junko ne soit pas une ennemie – d’ailleurs, si Haruka avait réellement l’intention de coopérer avec le régime en place, elles se retrouveraient peut-être un jour face à face, car Junko avait des intentions belliqueuses bien éloignées du pacifisme bêlant, prôné par le Senkage. En revanche, il était toujours très intéressant de compter ces personnes dans son entourage et la dame devinait qu’elle avait tout intérêt à se lier avec Haruka, pour bien des raisons.
Finalement, elle se félicita d’être naturellement attirée par les membres du clan Uzumaki – alors qu’en d’autres circonstances, elle s’en serait tout de même voulu de frayer avec des aristocrates et de tenir le discours de l’égalité des chances aux enfants de l’Académie. Cela lui avait donné l’occasion de découvrir quelqu’un de tout à fait intéressant… Junko lui retourna son sourire. « Effectivement, cette technique me parait même fondamentale pour préserver nos secrets… Surtout en temps de guerre. » C’était juste une perche tendue, au hasard, pour tâter le terrain.

Ce que la dame n’avait pas totalement anticipé, en revanche, c’était qu’elle devrait certainement faire des concessions, pour obtenir ce qu’elle désirait le plus présentement – à savoir, partager le savoir de ce clan. Cette main, sur son épaule, le lui rappelait brutalement. Il fallait bien avoir à l’esprit que Junko n’était pas quelqu’un de tactile, elle aimait la distance autant que l’ordre. A ses yeux, ce geste simple revêtait plusieurs significations. Tout d’abord, la familiarité ; cela aurait dû être une bonne chose, pour quelqu’un qui souhaitait compter Haruka dans ses relations, mais cela lui semblait trop soudain, trop précipité, trop provoqué. Dans son monde à elle, les connaissances, les collègues et les amis ne se touchaient pas. Ou du moins, ne la touchaient pas. La seconde signification : la hiérarchie. De fait, la première entrainait la seconde. Puisque dans son monde on ne touchait pas son égal, c’était que nécessairement, celui qui posait ainsi la main sur son épaule était un supérieur. L’Uzumaki voulait-elle lui rappeler qu’elle était le Maître ici ? Etrangement, Junko se sentait plus à l’aise avec cette idée qu’avec celle de la familiarité ; après tout, elle avait bien conscience de sa situation.

Elle s’arrangea cependant pour se dégager de son emprise de la façon la plus polie possible et répondit : « Je suis Myōshin Junko. » Puis, s’intéressant à quelques documents de la pile devant elle, elle en tira un autre parchemin et se tourna vers son interlocutrice. « Le Sceau du Silence se base sur la théorie des hexagrammes. Il est vrai que le Chinmoku no Hana n’est pas très explicite à ce sujet, l’auteur présuppose que la théorie est déjà bien connue du lecteur. En revanche, le Yi Jing est l’ouvrage de référence si l’on veut se familiariser avec ces représentations. » Elle ne perdait pas de temps, faisant l’hypothèse que la plus grande difficulté de l’Uzumaki viendrait des hexagrammes. Peu de Fuinjutsus utilisaient ce concept, issu du domaine religieux et philosophique. Peut-être se trompait-elle et ferait-elle affront à la jeune femme… Ce n’était pas un pari très risqué, cela dit.
Évoquer le Yi Jing semblait avoir éveillé un certain nombre de souvenirs et Junko déroula le parchemin avec fébrilité. Une lueur s’était allumée dans son regard, tandis qu’elle essayait de décider par où commencer son explication. Finalement, elle trouva l’image parfaite pour illustrer son propos. « Voilà ! Ce diagramme-ci est appelé le Bagua. Il regroupe l’ensemble des trigrammes existants et il renseigne sur le pouvoir qu’ils représentent. Il y a le Ciel, le Tonnerre, l’Eau, la Montagne, la Terre, le Vent, le Feu et la Brume. Et pour construire un hexagramme… Eh bien, il faut empiler deux trigrammes ! C’est logique, n’est-ce pas ? » Elle s’interrompit, regardant Haruka comme pour attendre son assentiment avant de continuer. Alors, elle désigna l’autre parchemin, celui du Chinmonku no Hana. « Le Sceau du Silence est un hexagramme… Sa forme dépend donc de ce que l’effet recherché. Les trigrammes de l’Eau et de la Brume donnent l’hexagramme Limitation, mais ce n’est qu’une des 64 possibilités. Je pense que le mieux est de commencer par étudier cela, pour comprendre comment construire le Zekka Konzetsu no In. » Elle sourit. « Du moins, c’est ce que je ferais. » C’était même ce qu’elle avait fait, à l’époque. Un voile nostalgique passa dans son regard ; il lui semblait que le temps passait trop vite.


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« Effectivement, cette technique me parait même fondamentale pour préserver nos secrets… Surtout en temps de guerre. »

L'idée de guerre ne me plaisait pas vraiment. Pourquoi ? Tout bonnement parce que cela signifiait que le village, ses ninjas et ses civils risquaient d'être mis à mal. La sécurité de ce village qui m'avait vu grandir et de ces gens avec qui j'avais pu rire et pleurer avait énormément de valeur à mes yeux, plus que ma propre vie. Cependant, ce que disait cette femme était parfaitement vrai. C'était un mal parfois nécessaire pour protéger quelques secrets. L'un de mes doigts vient caresser ma joue maladroitement, dévoilant que je n'étais pas très à l'aise avec ce concept. Ma philosophie était semblable à celle du Senkage à de nombreux égards, cet homme ayant été mon idole pendant bien longtemps. Je gardai donc le silence face au commentaire de Myōshin Junko.

La kunoichi accepta de m'apporter son soutien. Elle commença donc par me présenter la base de ce jutsu, en m'expliquant pourquoi le Yi Jing était un ouvrage plus intéressant, présentant la théorie des hexagrammes qui permettaient ensuite de mieux comprendre le fonctionnement du Zekka Konzetsu no In. On m'avait déjà parlé de la théorie des hexagrammes il y a un moment, mais c'était resté bien flou à mes yeux, car nous n'étions pas rentré dans les détails et que je ne comprenais pas vraiment ce mélange philosophique et religieux. Je soupçonnais d'ailleurs le Hakke Bansho, dont la conception m'échappait, d'être basé sur cette théorie obscure. Oui, j'étais une Uzumaki et mon clan se spécialisait dans l'usage et le développement du Fuinjutsu, nous avions même quelques sceaux que nous gardions secrets néanmoins, cela ne nous empêchait pas d'avoir quelques faiblesses, bien que les anciens du clan devaient connaître cette théorie et la maîtrisait "avec excellence".

Quoiqu'il en soit, j'écoutais la Jonin avec la plus grande attention du monde, essayant de saisir ce qui m'avait échappé jusque là. Elle semblait secouée... Etait-ce de la passion qui l'habitait ? Je l'ignorais. Cependant, je sentais le vécu et je me fis emporter par son cours. La formation d'un hexagramme était logique, à mes yeux, je hochai donc la tête. Néanmoins, je me permis d'interrompre la femme lorsqu'elle me parla d'assembler deux trigrammes.

"Pourquoi assembler l'Eau à la Brume formerait l'hexagramme de Limitation ? Y a-t-il une explication ou est-ce quelque chose à connaître par coeur ?"

J'aimais à penser qu'il y avait un sens. Parce que donner du sens rendait la chose plus facile à intérioriser.

" Est-ce que tu peux me parler plus amplement des hexagrammes et m'expliquer comment ils impactent cette technique ? Il y a une dimension religieuse, ça doit se manifester d'une façon ou d'une autre, non ?"


Etudier, ça pouvait être vite barbant. Mais, lorsque c'était lié d'une façon ou d'une autre au Fuinjutsu, je dévoilais une grande curiosité et me montrais particulièrement assidue.
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La dame fut agréablement surprise de voir qu’elle avait réussi à capter l’attention de son auditoire. L’Uzumaki témoignait de son intérêt pour la théorie sous-jacente au Zekka Konzetsu no In, et n’hésitait pas à poser des questions, à pointer du doigt les zones d’ombre de son discours. Mieux encore, elle s’interrogeait sur la portée philosophique et religieuse des hexagrammes. Là où d’autres se seraient contentés de mémoriser les symboles et de les reproduire, la jeune femme désirait comprendre leur construction et leur raison d’être dans le sceau. Junko la considéra un instant ; elle se retrouvait dans cette façon de penser, dans ce désir d’aller au fond des choses. Elle lui sourit avec tendresse, comme si elle se découvrait une amie.
La théorie des hexagrammes en tant que telle suffisait à comprendre et à utiliser le Sceau du Silence. Mais, comme le pressentait Haruka, elle faisait partie d’un tout beaucoup plus grand : un concept à la limite entre religion et philosophie – un art de vivre, somme toute –, auquel Junko s’était intéressé, car pas si éloigné de sa propre religion. Mais comment résumer simplement cette vision de la vie ? Elle parut songeuse, se taisant un instant.

Quand elle reprit la parole, sa voix s’était faite étrangement douce. Il n’y avait plus trace de l’ardeur qui l’animait, quelques minutes auparavant, en évoquant le Fuinjutsu. Chacun de ses mots était choisi avec soin afin de traduire, au mieux, sa pensée. Elle commença : « Il existe un courant de pensée selon lequel notre monde s’organise autour de la notion d’équilibre. Je crois d’ailleurs que certains clans basent leur style de combat sur cette philosophie. Cependant, équilibre ne signifie pas immuabilité. La Nature change, se transforme, mue. Ces transformations sont le fait de puissances. Le Ciel, la Terre, le Vent… Toutes ces choses que j’ai nommées précédemment constituent les puissances modifiant notre monde. » Elle désigna le Yi Jing. « Cet ouvrage est appelé Livre des Transformations, car il décrit les états du monde et leurs changements. De cette façon, un hexagramme représente une mutation, le passage d’un état d’équilibre à un autre. »

Elle déroula le parchemin, cherchant de nouveau quelque chose. Son doigt s’arrêta au niveau d’un hexagramme – celui de la Limitation. Elle lut : « La brume est sur le lac, risque d’inondation, d’incertitude, les débordements doivent être contenus. » Regardant de nouveau Haruka, elle expliqua : « La brume est sur le lac… Le Lac, ici, c’est le trigramme de l’Eau. Il est en-dessous de celui de la Brume. Dans cette configuration, il va y avoir un débordement. On a donc besoin de la Limitation, pour avoir un équilibre. » Elle avait conscience que tout ceci pouvait devenir vite pénible, d’autant plus lorsque l’on n’était pas naturellement porté vers ces notions. Pour la croyante qu’elle était, cela avait été une véritable source d’inspiration – et un défi, également, de mettre sa propre religion en défaut pour le bien d’une technique. Elle poursuivit : « Lorsque l’on combine deux trigrammes, il faut se demander quel changement cela implique et où se situe l’équilibre. Si l’on souhaite que quelqu’un garde le silence, cela peut être parce que sa parole va provoquer une séparation, une division. Dans ce cas-là, les trigrammes du Ciel et de la Terre sont tout indiqués. Ils représentent une contradiction, une opposition. L’équilibre est trouvé à l’horizon. Une ligne immobile, immuable. Comme le silence. »

« Je crois, si l’on compare les textes, qu’il existe plusieurs possibilités d’hexagramme, pour ce sceau. Tout dépend de ce qui est menacé par la parole et de l’équilibre que l’on recherche. » Elle s’inclina alors, comme pour s’excuser. « Ma connaissance de cette philosophie s’arrête là, malheureusement. J’ignore si la personne qui a créé ce sceau sur la base des hexagrammes avait d’autres motivations et si sa relation avec la religion va au-delà de la simple notion d’équilibre… » Pour répondre à ces questions, certainement qu’il faudrait que la jeune femme consulte ses propres ancêtres, du clan Uzumaki. Junko savait reconnaître son ignorance, en particulier sur ces questions. Elle sourit, encore. « J’espère ne pas vous avoir barbé avec toutes ces explications. Cela peut devenir vite ennuyant, surtout si l’on n’est pas particulièrement attiré par les religions. »

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Le sourire de la femme se métamorphosa suite à mes questions et à ma requête. J'étais plutôt contente, certains n'auraient pas hésité à m'envoyer bouler, à sa place, prétextant que c'était des connaissances futiles, que cela ne les intéressait pas ou tout simplement qu'ils avaient autre chose à faire. Mine de rien, le Fuinjutsu et sa compréhension prenaient du temps, c'était pourquoi je n'étais pas sûre d'obtenir ce que je désirais de mon interlocutrice.

Personne ne pouvait assurer comprendre le créateur d'un jutsu, le sens caché derrière les symboles qu'il utilisait et pourtant, il était possible de s'approcher de la vérité en menant des recherches qui se traduisaient par une analyse détaillée du sceau et bien souvent des échanges avec d'autres spécialistes. Chaque interprétation était une pièce d'un puzzle géant. Et mon clan se spécialisait justement dans la résolution de ces puzzles. Enfin, ça, c'était ce que me répétait sans cesse ma mère, lorsqu'elle ne me grondait pas. Dans notre domaine, nous détenions une bibliothèque, imposante et que nous gardions à l'abri des regards, exclusivement constituées de recherches en fuinjutsu ou autour de notre Hiden.

J'écoutais Junko avec une attention presque religieuse, buvant ses mots sans la moindre modération. Je me nourrissais de sa sagesse comme les sangsues s'abreuvaient de sang. Le courant de pensées dont elle parlait, je n'étais pas au courant de son existence en tant que tel et pourtant, je le connaissais. La notion d'équilibre dont elle faisait mention, revenait souvent sans que je n'en comprenne la raison véritable. Comme si l'équilibre était un fait absolu, une chose qu'il fallait maintenir et dont il fallait toujours se souvenir. Le livres des transformations... Voilà des idées bien complexes qu'elle m'exposait là. J'avais peur de faire un contre-sens tandis qu'elle m'ouvrait les portes de la connaissance et pourtant, je ressentais une joie véritable qui ne faisait que s'intensifier, en même temps que les battements de mon coeur s'accéléraient.

« La brume est sur le lac, risque d’inondation, d’incertitude, les débordements doivent être contenus. »

Pour moi, cette phrase était comme une formule magique. J'avais compris le sens de ses paroles et je comprenais mieux la formation du fuinjutsu dont je regardais le schéma les yeux brillants. Cette femme était une magicienne. Les spécialistes des sceaux, en général, possédaient un pouvoir extraordinaire et j'étais fière de figurer parmi ces gens-là.

« La brume est sur le lac… Le Lac, ici, c’est le trigramme de l’Eau. Il est en-dessous de celui de la Brume. Dans cette configuration, il va y avoir un débordement. On a donc besoin de la Limitation, pour avoir un équilibre. »

Un sourire fou, avide, se dessinait sur mon visage tandis qu'elle continuait ses explications. J'avais l'impression que le destin nous avait réuni, non pas comme il aurait réuni deux amants, mais comme il aurait réuni deux soeurs. Je pouvais ressentir une certaine passion animer mon enseignante, une passion dont j'étais également victime. J'avais l'impression qu'en ces instants, nous pouvions nous comprendre à défaut d'être comprises par le reste du monde.

« Ma connaissance de cette philosophie s’arrête là, malheureusement. J’ignore si la personne qui a créé ce sceau sur la base des hexagrammes avait d’autres motivations et si sa relation avec la religion va au-delà de la simple notion d’équilibre… »

Je n'avais pas interrompu la femme n'était-ce qu'une fois pendant qu'elle parlait. Je n'aurais pas osé. Je ressentais beaucoup trop de respect pour cela.

« J’espère ne pas vous avoir barbé avec toutes ces explications. Cela peut devenir vite ennuyant, surtout si l’on n’est pas particulièrement attiré par les religions. »

Je m'appuyai brusquement sur la table sur laquelle reposait de nombreux ouvrages, les yeux enflammés.

"Non !"

Un certain nombre de regard se posèrent sur nous, ayant été un peu trop bruyante dans un temple de savoirs et de calme. Je m'assis donc  pour reprendre plus posément, m'éclaircissant la voix après que l'embarra fut légèrement retombé.

"Tu ne m'as pas du tout ennuyée. J'ai trouvé ça extrêmement intéressant et... je te respecte beaucoup." Je passai une main derrière la tête, me grattant l'arrière du crâne. "Tu as beaucoup de connaissances et on voit que tu es vraiment passionnée par le sujet. Je trouve ça super, y en a qui ne comprennent pas la magie du Fuinjutsu et qui ne s'en servent qu'en tant qu'arme sans penser à tout ce qu'il y a derrière. J'ai appris beaucoup de choses grâce à toi et je t'en suis reconnaissante."

Je n'aimais pas mentir et ne le faisais qu'en de rares occasions, lorsque je n'avais pas d'autres choix. J'avais donc été parfaitement franche avec Junko, je lui avais dit ce qui me passais par la tête, parce que j'eus jugé que ce fut une nécessité que de lui révéler cela. Il était essentiel, à mes yeux, qu'elle entende cela -au cas où personne n'aurait prononcé ces paroles devant elle auparavant-. Après avoir laissé un léger rire s'échapper de mes lèvres car je m'étais emportée, je me recentrai sur l'apprentissage de la technique qui m'intéressait.

"Pour le jutsu, je suppose qu'on doit insuffler du chakra sur la cible pour créer le sceau, non ? Niveau quantité de chakra, c'est plutôt violent ou non ? Y a-t-il des caractères dans lesquels il faut en insuffler plus ?"
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Myōshin Junko
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L’exclamation de la jeune surprit Junko qui la regarda, légèrement interloquée. Puis, tandis que les lecteurs silencieux leur lançaient des regards réprobateurs, elle inclina prestement la tête, à plusieurs reprises, pour excuser la fougue de son élève du jour.
En soi, elle pouvait déjà se féliciter d’avoir provoqué une telle émotion : c’était une grande réussite, autant à titre personnel (compte tenu de son manque de pédagogie, en d’autres circonstances) que professionnel (en tant qu’utilisatrice avertie du Fuinjutsu). Mais les compliments qui suivirent la transportèrent complètement. Elle ne se sentit pas gênée d’être louée de la sorte – elle avait de toute évidence une haute estime de soi –, cependant que les mots viennent d’une Uzumaki lui faisait un effet certain. Haruka gonflait l’orgueil de Junko – et d’autant plus que cela semblait désintéressé et sincère –, au point que cette dernière commençait sérieusement à croire en son rêve d’amitié (purement professionnelle cela dit, car cela ne lui ferait pas oublier ses griefs contre eux) avec le clan Uzumaki.

Elle se contenta d’un sourire engageant et d’un merci poli, sans dévoiler son état de jubilation intérieure. Puis elle ajouta : « Je vous remercie également pour votre écoute attentive. Je crois que nous avons cette passion en commun, et c’est un plaisir de partager mes connaissances avec vous. » Du reste, les dernières questions de la demoiselle concernaient des aspects bien plus pratiques que théoriques. Elles quittaient donc les pensées philosophiques pour retourner ainsi dans le monde réel. « Oui, effectivement, il faut un contact avec celui qui portera le sceau, et lui injecter une quantité de chakra assez conséquente. La répartition de ce dernier parmi les symboles importe peu, je dirais. Mais puisqu’il s’agit de mettre la vie de la cible en jeu, je suppose qu’il vaut mieux ne pas être avare à ce niveau-là. » Elle posa son regard sur l’enfant, marquant une pause. A vrai dire, elle se demandait si Haruka avait bien conscience de ce qu’impliquait ce sceau et c’était la raison pour laquelle elle venait d’insister : si la cible parlait, elle mourrait. Cela ne pouvait pas être une grande révélation, parce que c’était l’Uzumaki qui avait souhaité apprendre cette technique en premier lieu, mais Junko essayait d’en savoir un peu plus sur l’état d’esprit de son interlocutrice. Elle continua alors, l’air de rien. « D’ailleurs, à ce propos, je ne pense pas qu’un tel sceau puisse être apposé sur quelqu’un qui n’en a pas la volonté. Du moins, je ne sais pas ce que cela donnerait. Il vaut mieux qu’il l’accepte, cela rendra l’insufflation du chakra d’autant plus simple et efficace. »

Elle songea alors qu’elles avaient probablement fait le tour du principe de fonctionnement du jutsu, et elle s’étira, la mine satisfaite. Elle avait perdu la notion du temps, depuis qu’elle s’était lancée dans ses explications, et à présent qu’elle prenait le temps de regarder autour d’elles, Junko eut l’impression qu’il s’était écoulé une éternité. Ses tempes pulsaient légèrement, signe qu’elle avait fait fonctionné son cerveau à toute vitesse – c’était une impression un peu étrange, à la limite du désagréable mais dont elle tirait une certaine satisfaction. Bien sûr, elle restait à la disposition d’Haruka, si jamais celle-ci avait de nouvelles questions – mais cela la surprendrait, elle avait l’air vive d’esprit et certainement avait-elle bien cerné le déroulé de la technique. Songeant alors que, généralement, après la théorie venait la pratique, elle s’autorisa un trait d’humour. « Je vous aurais bien proposé de tenter une utilisation du sceau, mais je crains de trop tenir à ma liberté d’expression et la vie en général. » Puis, plus sérieusement : « Mais si vous connaissez une technique permettant la création de clones consistants, je pense que vous pourriez vous exercer sur eux, puisqu’ils parlent… » Cela lui était venu soudainement, tandis qu’elle bavardait, mais maintenant qu’elle y réfléchissait, ce n’était pas une si mauvaise idée. Certaines personnes pouvaient créer des clones avec une personnalité. Junko ne pouvait pas jurer que cela fonctionnerait cependant, elle-même ne l’ayant jamais essayé – pour la simple raison qu’elle était bien incapable de faire un clone consistant.

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Junko me remercia à son tour. Nos idéaux divergeaient peut être, mais nous parvenions tout de même à nous comprendre par le biais de cette merveille qu'était le Fuinjutsu, le plus puissant et terrifiant de tous les arts ninjas -si on mettait de côté les secrets du clan Omura-. Cependant, je remarquais que plus je m'intéressais au Fuinjutsu, à ses secrets et à ses limites, plus je découvrais des techniques que l'on pouvait considérer comme sombres. Le Hakke Banshô et le Jigô Jubaku No In en étaient. Mais, malgré cette noirceur, cette cruauté et cette violence que je percevais dans ces sceaux, je mettais à profit toute énergie que j'avais à disposition afin de les maîtriser. Lentement mais surement, je perdais de vu l'importance de la vie humaine et le dégoût que m'eut inspirée la violence. Il m'arrivait d'être révoltée en assistant à certains spectacles, mais j'étais plus violente dans mes gestes, moins hésitante. Et pourtant, ma volonté de protéger Uzushio, de promouvoir la paix, ne s'était pas émoussée.

Alors que je m'égarais dans un flot de pensées incontrôlable, la femme me ramena à l'instant présent en répondant aux questions pratiques que je lui avais posé.

« Oui, effectivement, il faut un contact avec celui qui portera le sceau, et lui injecter une quantité de chakra assez conséquente. La répartition de ce dernier parmi les symboles importe peu, je dirais. Mais puisqu’il s’agit de mettre la vie de la cible en jeu, je suppose qu’il vaut mieux ne pas être avare à ce niveau-là. »

Ce sceau mettait la vie du porteur en jeu... Mon regard s'obscurcit. Je voulais protéger ce village, je ne voulais pas que le Senkage porte seul le poids de toute cette responsabilité. Ce jutsu, je désirais l'apprendre pour le remercier, en quelque sorte pour le soutien qu'il m'eut apporté, et le délester d'un certain poids. La gentillesse n'exclue pas la colère, la violence... Ma vie, j'étais prête à la mettre en jeu pour Uzushio et je ne doutais pas que d'autres personnes dans ce village ressentaient les choses ainsi. Je hochai la tête. Apprendre le Zekka Konzetsu no In, j'en étais capable. L'employer sur quelqu'un était une autre histoire qui n'était plus du ressort de ma collègue Jônin.

Je notai dans un coin de mon esprit qu'il fallait que la cible soit consentante pour assurer le bon fonctionnement du sceau. C'était dommage, mais compréhensible. Maintenant, je sentais que j'avais toutes les clefs en main pour réussir à faire appel à ce sceau, il ne me restait plus qu'à pratiquer, chose qui s'avérait certainement plus compliquée puisque cela nécessitait l'accord d'une personne qui me servirait de cobaye.

« Je vous aurais bien proposé de tenter une utilisation du sceau, mais je crains de trop tenir à ma liberté d’expression et la vie en général. »

Je fus surprise par la touche d'humour de Junko, ce qui ne m'empêcha pas de lui offrir un sourire conciliant. Impossible de lui en vouloir pour cela. Elle me propose cependant un recourt des plus intéressant bien qu'inaccessible pour moi.

"Je ne sais pas créer de clone consistant, bien que cela me serait certainement utile. Je ne peux donc pas effectuer ce test, malheureusement..." Je marque une pause avant de reprendre. "Tu ne pourrais pas en invoquer, toi ?"

Plutôt que m'entraîner à paralyser des personnes grâce à ma simple présence, parce que je trouvais ça amusant -et utile mais surtout amusant-, j'aurais peut être dû m'entraîner à faire des clones. Mais bon, je suis jeune, j'ai le temps d'apprendre ça.

"Après, si tu ne peux pas, j'irai voir quelques connaissances quand je te quitterai... Mais, tu veux peut être que je t'aide à travailler quelque chose ?"
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La dame eut un air désolé. « Nous sommes dans la même situation, malheureusement. » Junko ne doutait pas de l’utilité d’une telle technique – et de bien d’autres qu’elle ne maîtrisait pas plus – mais elle avait fait des choix, dans son apprentissage et dans sa carrière, et elle n’était pas vraiment surprise que l’Uzumaki ne sache pas non plus produire des clones inconsistants, à vrai dire. Lorsque l’on dédiait sa vie à des causes telles que le Fuinjutsu, beaucoup de techniques « basiques » pour les combattants passaient à la trappe, par manque de temps ou manque de conviction. C’était aussi pour cette raison que Junko était bien incapable d’utiliser des techniques purement Ninjutsu : elle n’y voyait pas d’intérêt, ni pour elle, ni pour son art. Elle préférait utiliser son cerveau que de gaspiller son chakra comme pouvaient le faire les élémentalistes.

Elle s’apprêtait donc à lui faire ses adieux, puisque leur session de réflexion sur le Zekka Konzetsu no In s’achevait prématurément, lorsque la jeune femme lui proposa son aide. La dame la regarda légèrement interloquée comme si, soudainement, elle prenait conscience qu’effectivement, avant leur rencontre, elle-même était en plein travail personnel sur quelques sceaux dont elle avait entendu parler. Son regard se tourna vers les documents éparpillés çà et là, au fil de leur discussion. Il lui sembla émerger d’un rêve ; la jeune Haruka l’avait embarquée dans un monde parallèle, celui des Hexagrammes, au point de lui faire oublier la raison première de sa présence ici – et le fait que, techniquement, l’Uzumaki l’avait interrompue dans ses recherches.

Cela dit, puisque la demoiselle se proposait, Junko n’allait pas refuser. C’était une occasion en or et, immédiatement, elle entreprit de faire de l’ordre dans les documents qu’elle traitait un peu plus tôt. « A vrai dire… Vous pourriez certainement m’aider. » Elle tourna rapidement les pages de son carnet personnel, sur lequel elle prenait des notes au cours de ses travaux de recherche. Puis, posant son regard sur Haruka, elle s’expliqua : « Voyez-vous, j’essaie de me diversifier un peu, je m’intéresse donc à des techniques que je n’ai pas l’habitude de manipuler, comme les barrières ou les sceaux sur parchemins… » Ce qui sous-entendait, très clairement, qu’elle ne maîtrisait globalement que les sceaux sur les êtres vivants. Et en y réfléchissant bien, des sceaux particulièrement agressifs, en général, puisqu’il s’agissait de paralyser ou de contraindre la volonté, d’une façon ou d’une autre. Elle eut un sourire, malgré elle ; ses techniques traduisaient bien son caractère, après tout.

Cependant, de récents événements l’avaient convaincue qu’il fallait qu’elle se montre plus prudente – ou du moins, qu’elle soit plus modulable dans ses actions. Ironiquement, il aurait fallu qu’elle s’intéressât un peu plus au Ninjutsu, dans sa jeunesse. Néanmoins, elle croyait avoir trouvé un moyen de palier à son manque de techniques élémentaires, justement par le biais d’un Fuinjutsu. Elle montra une page pleine de gribouillis à son interlocutrice. « J’essaie de comprendre comment sceller des techniques dans un parchemin. Un auteur fait mention d’une telle technique pour sceller des armes, mais le passage d’objets inertes à techniques élémentaires est délicat. Certains symboles ne doivent pas être les mêmes… » Et, plus grande difficulté, elle avait l’habitude d’utiliser les sinogrammes relatifs au corps humain et appartenant au domaine du vivant, ce qui n’était clairement pas le cas ici. Dans ce cas-là précis, on souhaitait sceller une matière inerte dans une autre matière inerte. Elle interrogea l’Uzumaki du regard. « Vous sauriez m’aider ? » Junko espérait que la jeune femme soit plus à l’aise qu’elle avec ce genre de techniques.



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Junko était elle aussi incapable de créer des clones consistants, comme quoi ce jutsu n'était pas un impératif bien qu'il semblait tout de même très utile. J'avais même entendu dire que certains Uzumaki maîtrisait un jutsu terrifiant qui portait le nom de Taju Kage Bunshin et étaient capable de créer une petite armée de clones pour combattre à leurs côtés. Cependant, il semblerait que cela consomme une quantité de chakra colossale. Enfin bref... J'avais maintenant les bases du Zekka Konzetsu no In, il me manquait juste la pratique sur un être humain pour en observer véritablement la réussite puisque je m'étais avérée apte à créer le sceau sur un objet, en l'occurrence la table, entre quelques mots échangés. Un ami accepterait peut être e me servir de cobaye en échange d'un service.

« A vrai dire… Vous pourriez certainement m’aider. »

Je mettais un point d'honneur à remercier les personnes m'ayant aidée. Elle m'avait aidée. De ce fait, j'avais pour devoir de lui rendre la pareille. Je l'écoutais donc, avec une grande attention, pour savoir ce qu'elle recherchait et prendre connaissance de ses difficultés potentielles.

« J’essaie de comprendre comment sceller des techniques dans un parchemin. Un auteur fait mention d’une telle technique pour sceller des armes, mais le passage d’objets inertes à techniques élémentaires est délicat. Certains symboles ne doivent pas être les mêmes… »

Le Funyu... Il s'agissait du premier sceau que l'on m'avait enseigné, de sorte qu'il m'était presque devenu naturel de l'employer. J'aimais d'ailleurs penser qu'il ne demeurait plus le moindre secret dans cette technique, pour moi, même si c'était assez présomptueux d'une certaine façon.

« Vous sauriez m’aider ? »

Je hochai la tête, puis j'attrapai un parchemin vierge. Je commençai à inscrire quelques symboles.

"En fait, il existe de nombreuses déclinaisons de cette technique." Je montrai une partie du sceau que j'avais fini d'inscrire. "Il est essentiel de laisser cet espace vide, c'est ici où la technique sera aspirée et où apparaîtra les symboles la représentant. Tout autour se situent les symboles des divers éléments, faisant partie d'un tout, le sceau, qui se compose des traits d'absorption et de libération." Je marquai une pause avant de reprendre. "Il faut faire attention, cela demande une certaine concentration de sceller un jutsu en plein combat. La consommation de chakra dépend de la puissance du jutsu à sceller ou libérer."
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Quelle ne fut pas la joie de la dame lorsque l’Uzumaki confirma maîtriser la technique qu’elle-même s’acharnait à comprendre. Rapidement, elle dessina plusieurs symboles, plusieurs sinogrammes, une portion du sceau lui-même. La lueur dans l’œil de Junko s’intensifia, tandis que son cerveau s’activait furieusement. Comme si c’était devenu vital, il fallait qu’elle imprime ces symboles dans son esprit, qu’elle les intègre, qu’ils deviennent une part d’elle-même. Elle écoutait les explications jusqu’au bout, hochant la tête par instants. « Ah, bien sûr ! Les éléments… » A présent, tout paraissait évident, pourquoi n’y avait-elle pas pensé toute seule ? En remplaçant les symboles correspondant aux corps inertes par ceux des affinités de chakra, on pouvait simplement passer d’un stockage d’objets contondant à un stockage de jutsu élémentaires. Elle se sentit un peu bête de devoir demander à l’Uzumaki un conseil sur une technique qui finalement ne comportait pas de grande difficulté… Mais, dans ce moment de grande réflexion sur l’art du scellement, certainement que Haruka ne lui en tiendrait pas rigueur – après tout, elle avait démontré sa valeur sur un sceau bien plus complexe, a priori.

Avec une avidité non dissimulé, la dame s’emparait d’un parchemin vide et traçait d’un geste fluide les divers caractères du sceau, autour d’un cercle, comme venait de lui montrer la jeune femme. Elle contempla son œuvre, non mécontente et se tourna vers sa collègue. Sceller en combat ? Elle eut un sourire ; c’était amusant comme, d’un shinobi à un autre, les utilisations des techniques pouvaient varier. Elle avait déjà remarqué cela, lorsqu’elle avait mentionné l’utilisation du Zekka Konzetsu no In en temps de guerre – la jeune n’avait pas semblé très à l’aise avec cette idée. A présent, Haruka sous-entendait que l’on pouvait voler les techniques des adversaires, chose à laquelle Junko n’avait même pas pensé lorsqu’elle avait souhaité apprendre ce sceau. De son côté, elle avait plutôt songé sceller des techniques avant le combat et les libérer le moment venu. Elle hocha la tête : « Je comprends, oui… Cela doit prendre un certain temps, qui plus est. Je m’y essayerai lorsque j’en aurais acquis une plus grande maîtrise, je pense. » Mais pour l’heure, il fallait encore s’assurer de l’efficacité du sceau hors combat. Elle passa doucement la main sur le parchemin. Que pourrait-elle bien sceller… A vrai dire, elle connaissait bien un jutsu élémentaire – qu’elle avait appris sur le tas, pour « aider » Sanada.

Elle replia le parchemin ; elle ferait ça en extérieur, compte tenu de la nature du jutsu, elle ne voulait pas prendre le risque d’inonder la bibliothèque et d’abîmer tous les précieux écrits qu’elle renfermait. Elle se leva, posant son regard sur l’enfant aux cheveux de feu : « Eh bien… Merci à vous. » Et elle s’inclina légèrement, avant de poursuivre : « Je crois que nous avons toutes deux à faire, à présent, pour ce qui est de la pratique ! » Et, avec un sourire amical : « Ce fut un plaisir, et si jamais vous avez besoin d’aide, ou seulement des questions sur un Fuinjutsu, à l’occasion, vous savez où me trouver. » Il ne devait pas y avoir des masses de Myōshin Junko, dans ce pays.

Alors pressée de mettre en pratique ce qu’elle avait appris, elle fit rapidement du rangement dans les ouvrages qu’elle avait « empruntés » et disparut en direction des terrains d’entrainement. Voilà qui avait été une rencontre fort intéressante…

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