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La guilde des assassins.

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La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:07
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Ça fait combien de temps déjà? Combien de lunes sont venues éclairer la nuit de leur plénitude depuis la dernière fois où tu t'es retrouvé planté là, devant ces portes. A attendre qu'elles s'ouvrent pour te laisser entrer. Le rituel a toujours été le même. D'abord, gravir le pic des géants, une montagne située au cœur de la région du même nom, par son versant le plus abrupte. Puis vient une marche de plusieurs heures entre les épineux d'une forêt dense qui ne manquent pas de lacérer les chairs si on emprunte la mauvaise route. Enfin, dernier obstacle de taille, les douves. Tracées sur quelques centaines de mètres autour de la citadelle, elles se dressent entre la lourde porte et ceux qui souhaitent l'atteindre. En plus d'être bardées de pièges en tous genres, elles sont infestées de bestioles qu'il vaut mieux ne pas chatouiller de trop près. A dire vrai, il n'existe qu'un seul et unique chemin viable. Modifié à chaque soleil couchant, il n'est connu que par celui que tout le monde appelle le passeur de silences. Grand adepte des illusions, il apparaît devant ceux qui parviennent à atteindre la rive nord avec en main un ordre de passage en bon et due forme, estampillé guilde des assassins. Si tel est le cas, il leur prête une barque en même temps qu'il leur indique le chemin à suivre. Tous ceux ayant tenté de faire la traversée sans cet accessit, ne sont malheureusement plus là pour raconter leur périple, piranhas et autres sangsues dévoreuses d'énergie vitale s'étant chargés de les faire taire à tout jamais. Heureusement, tu as toujours ton pass.

Une fois ce parcours du combattant surmonté, il ne reste plus qu'à patienter, parfois plusieurs heures, au pied des remparts, gardiens de certains des secrets les plus troublants du sekaï. Haute de dix-huit mètres et large de onze, l'épaisse porte d'entrée est taillée dans le bois d'un arbre millénaire, auquel s'ajoutent plusieurs parchemins explosifs disséminés sur toute sa façade, ainsi qu'un gigantesque écusson en fer forgé représentant les visages d'un homme et d'une femme, mêlés l'un à l'autre et décomposés par la souffrance. Sous les figures, deux mains brandissent un katana, pointe vers le haut, au bout duquel est suspendue une balance en équilibre. Six alcôves épousent les contours de la voûte de pierre qui sert d'appui à la porte. A l'intérieur de ses renfoncements, six gargouilles, une pour chaque, aux traits inexpressifs, chacune tenant entre ses griffes un organe vitale dont elle se repaît. Le cœur pour la première en bas à droite, puis le foie, les poumons, le pancréas, les reins et enfin le cerveau à l'opposé, en bas à gauche. Les pigments rouges, utilisés pour représenter le sang dégoulinant entre les crocs acérés des monstruosités, sont les seuls à ajouter un peu de couleur à l'ensemble de la construction.

***

Ça fait bien six heures que tu patientes, fumant clope de salvia sur clope de salvia, lorsque les battants s'écartent finalement pour t'offrir un passage. Comme pendant toutes ses années, tu arpentes le long corridor en ligne droite qui mène vers le cœur de l'endroit, le dojo. Sur la droite, de nombreuses allées au bout desquelles se situent différentes salles dédiées aux plaisirs de toutes sortes et à l'entraînement, tandis que les chambres, cuisines et salles d'eau sont regroupées de l'autre côté. Sur les murs, plusieurs tapisseries et tableaux montrent des scènes d'assassinats et l'on trouve également dans le lot les portraits des plus illustres membres de la guilde, dont son fondateur et dirigeant, Maître Hito Hiro. Ayant gardé son surnom de ''maître assassin'', bien qu'il n'exerce plus sur le terrain depuis plus de dix ans, il gère l'ensemble de l'organisation avec une poigne de fer, et malgré une activité réduite, dispense ses conseils et ses savoirs à ceux avides de s'enrichir de ses enseignements. Omnipotent, il tient à être informé des agissements de chacun des membres et ne laisse à personne d'autre le soin de distribuer les missions.

Tandis que tu aperçois l'entrée de la salle à quelques pas, tes deux accompagnants, une femme et un homme entièrement dévoués au maître, ralentissent. Sans dire un mot. Ici, le silence est de mise et tes pas résonnent  sur la dalle de marbre qui te conduit jusqu'au dojo. La femme, à l'image de son compère, ne laisse transparaître aucune émotion derrière son visage encapuchonné. Elle t'indique de t'arrêter en plaçant une main devant ton torse, puis désactive promptement trois fuinjutsu assurant le scellement de la pièce, avant de t'inviter à entrer une fois le battant ouvert. Les deux disparaissent finalement en refermant la porte derrière eux. Un voile sombre scinde la salle en deux parties distinctes, la lumière d'une bougie dansant de l'autre côté, tandis qu'une odeur d'encens s'en dégage. Tu avances de quelques pas quand quelqu'un venant de derrière le rideau interrompt ta marche en avant.

-Tu es donc revenu...

Toujours aussi intimidante, cette voix rocailleuse, reconnaissable entre mille, est dotée d'un timbre à vous glacer le sang.
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Re: La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:12
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Technique en apprentissage:

-Ça fait bien longtemps jeune Nara...sept-cent-quatre-vingt-quatorze lunes précisément depuis la dernière fois...

Vieux de plus de soixante années, bien que personne ne puisse lui donner un âge précis, maître Hito est connu pour ses nombreux exploits. La légende raconte qu'il a jadis été trahi par ses coéquipiers, au cours de la seule mission qu'il a échoué. Sa première. Après avoir traqué et salement éliminé ceux qui l'ont vendu en les faisant auparavant souffrir pendant des heures, c'est de cet échec qu'est née la philosophie qu'il inculque depuis plusieurs décennies à tous les membres de la guilde. Pour lui, il n'existe pas de meilleur assassin que celui, dénué d'empathie, qui agit seul. Expert en kaikenjutsu, dont il maîtrise l'ensemble des techniques connues, en plus de quelques autres de sa création, il est celui qui t'a appris à maîtriser ce domaine de compétence, en plus de tas d'autres choses ayant rapport à l'art du combat.

-Viens Shika, rejoins-moi par ici...

Tu contournes le voile noir et vient t'asseoir en tailleur, en face du vieil homme. S'il a pris quelques rides supplémentaires, il n'a en rien perdu de son charisme, malgré une corpulence qui n'a jamais été particulièrement impressionnante. D'allure banale, il doit mesurer dans les cent-soixante centimètres, tandis que son visage est investit d'une épaisse moustache blanche tressée, retombant de plusieurs centimètres sous un nez aquilin, jusqu'à rejoindre une barbe toute aussi drue, entourant une mâchoire fine et allongée. Installé dans la position du lotus, ses bras reposent sur une table basse tandis que ces mains, liées entre elles, sont cachées par un ample kimono, sur lequel sont imprimées diverse motifs, représentant la faucheuse en pleine action. Les yeux mi-clos, il dégage ses mains et dépose devant toi une coupelle, dans laquelle il verse un fond de saké, avant de saisir la sienne et de la tendre dans ta direction, en plongeant son regard dans le tien.

-A ces deux longues années...que viens tu faire par ici? Finit-il par dire en trinquant.

Tu t'inclines en tenant ton récipient à deux mains, puis en bois une gorgée avant de répondre.

-Curieusement, pendant ces deux ans, j'ai oublié l'ensemble de ma maîtrise du kaikenjutsu...la mémoire ne me revient que depuis peu. J'aimerais que vous m'aidiez à parfaire mon entraînement en m'apprenant une technique de très haut niveau...lui déclares-tu en t'inclinant à nouveau.

-Je trouve cela bien prétentieux de ta part de croire que tu peux venir ici et avoir de telles demandes après avoir abandonné la guilde dans ses heures les plus sombres...

-Comment ça ses heures les plus sombres?

-Sans doute la faiblesse de l'âge...sourie t-il en reposant sa coupelle...il y a un peu plus d'un an, j'ai voulu prendre un peu de recul sur tout ceci en déléguant quelques responsabilités à mes plus proches disciples encore présents...il te lance un regard inquisiteur...avec l'acquisition d'un tel pouvoir, plusieurs se sont émancipés de leurs devoirs envers moi et se sont rebellés...la guilde n'a plus son prestige d'antan et plusieurs groupuscules sont maintenant disséminés un peu partout dans le sekaï sous l'autorité de personnes différentes...tu étais l'un de mes favoris Shika...pourquoi es-tu parti? conclues t-il laconiquement.

Confus, tu baisses les yeux en faisant tourner le saké dans son contenant.

-Je...mon clan avait besoin de moi...et je n'ai jamais caché que je ne m'imaginais pas poursuivre avec vous une fois ma vengeance accomplie...je sais que ça peut paraître égoïste, mais j'ai malgré tout beaucoup donné à la guilde pendant sept ans...

-C'est juste...mais il faut croire que le vieillard que je suis a la tête dure et espérait que tes envies ne feraient pas des actes...

-Je...je suis désolé de tout ce qui a pu se dérouler depuis mon départ...je vais m'en aller...pardonnez-moi de vous avoir dérangé pour rien...termines-tu en initiant un mouvement pour te relever.

Avec une vivacité déconcertante pour son âge, sa main te saisit le poignet pour t'indiquer de patienter. Ses yeux luisent d'une sombre lueur, à laquelle s'ajoute une humidité que tu ne leur connaissais pas.

-Reste...je vais t'enseigner...je vais t'enseigner une dernière technique...l'une des plus puissantes que je connaisse...s'exprime t-il d'un ton monocorde.

Bien que tu tiques légèrement sur les mots ''une dernière technique'', tu lui souries en te rasseyant, tandis qu'il agite une clochette. Le son est suivit de l'ouverture d'une porte dérobée, par laquelle entrent trois personnes masquées, deux d'entre elles soutenant la troisième, dont le masque est fendu. Salement amoché, il est habillé de guenilles et de nombreuses ecchymoses lui recouvrent le corps. L'homme est violemment jeté au sol par ses tortionnaires. Son masque se détache pour faire apparaître le visage bardé de cicatrices d'un homme au teint pâle.

-Yakiri Matsuo...reprend le vieux...l'un des rebelles...je les chasse un à un, et les tuerais jusqu'au dernier avant que la mort viennent me chercher...il se redresse et tend une main vers l'autre, paume vers le haut avant d'orchestrer plusieurs va et vient des doigts de cette main...viens Matsuo...défend-toi, repenti toi...et meurt!

Le Yakiri se met debout tant bien que mal, le visage rougi par la colère.

-Vos traditions débiles, il était temps de les changer...vous avez fait votre temps Hiro...vous êtes tellement obstiné et sûr de votre fait que vous n'avez jamais pris le temps de remarquer que le monde évolue...et que si nous ne faisons rien, il évoluera sans nous, jusqu'à ce que les vers viennent nous bouffer tous autant que nous sommes...il est temps de passer la main vieillard sénile...

A peine a t-il terminer qu'il se jette sur Hito. Le maître se met en position après avoir saisi les deux couteaux à sa ceinture, un dans chaque main, puis esquisse un mouvement de jambe vers l'arrière pendant que l'autre lance une technique de taijutsu appuyée par toute sa force. En totale maîtrise, Hiro fait un pas rapide sur le côté, laisse affluer le chakra dans son corps et dans ses bras, puis se rue sur Matsuo avec une vitesse indescriptible.

Chimamire No Saikuron

Avec une dextérité impressionnante, chaque frappe de l'adversaire est parée par l'ancêtre qui continue d'avancer vers sa cible déjà bien abîmée. Ce qui s'ensuit te laisse sans voix. Les coups pleuvent à une vitesse ahurissante. L'autre, bien moins vif, est vite dépassé par l'allure imprimée par son ancien patron et se fait taillader de toutes parts sans pouvoir réagir. Ton œil averti constates que les coups ne sont pas placés au hasard. Au contraire, chaque frappe touche avec une précision chirurgicale, tantôt un organe, tantôt un tendon ou le muscle qui s'y rattache. Une trentaine de secondes plus tard, Matsuo s'effondre dans un bain de sang qui signifie l'imminence de sa mort. Si tu n'approuves pas ce qui vient de se dérouler sous tes yeux, tu ne pipes mot et est bien obligé de reconnaître que cette technique est incroyable. Malgré ta propre vitesse, bien plus élevé que la moyenne et une maîtrise plus à prouver du maniement de tes scalpels, tu as eu du mal à suivre l'ensemble de la chorégraphie, terminée sur une double attaque en plein cœur pour porter l'estocade. Hiro essuie ses lames de plusieurs revers de manches avant de les ranger et d'indiquer à ses deux acolytes d'emmener le cadavre. Ce qu'ils font sans sourciller.

-Le cyclone sanglant...cette technique est basée sur la vitesse de l'utilisateur...c'est une véritable explosion de lames...bien évidemment, pour atteindre une telle rapidité, cela nécessite d'insuffler une énorme quantité de chakra dans tout ton corps, les lames n'étant que l'instrument de tes mouvements corporels...plus la vitesse sera importante, plus l'adversaire subira de dégâts, jusqu'à quasiment pouvoir le laisser pour mort en une seule attaque...cerise sur le gâteau, les mouvements de bras sont tellement rapides, qu'ils peuvent parer des techniques de bukijutsu ou de taïjutsu de bas niveaux...maintenant, à toi Shika...on la joue à l'ancienne...dit-il en se munissant d'une solide canne en bambou.
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Re: La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:16
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Technique en apprentissage:

Tu connais bien cet artifice pour n'y avoir que trop goûter à tes débuts dans l'organisation. Des coups secs, incisifs, cinglant les membres du corps qui ne font par leur boulot correctement. Si tu n'as jamais eu d'affinité particulière avec cette méthode d'apprentissage, tu n'en reconnais pas moins l'efficacité. Après avoir approuvé, d'un hochement de tête significatif bien qu'un peu à contrecœur, tu empoignes tes scalpels et te mets en position.

* Slash *

La baguette s'abat sur ton pied gauche.

-L'oisiveté t'aurait-elle fait oublier les bases jeune Nara? Ton pied gauche là, plus en arrière et moins raide sur la cheville...

* Slash *

-Et ton genou avant, plus souple et placé à angle droit, prêt à bondir, en avant comme en arrière...

On dirait bien qu'il se fait plaisir l'ancien. Le temps d'un soupir, tu satisfais à ses demandes en te replaçant avec application. Cette méticulosité, c'est ce qui a fait de lui le meilleur dans son domaine, avant que son arthrite ne rattrape ses réflexes, et s'il y a bien une chose que tu as pu apprendre à ses côtés, c'est qu'écouter ses conseils en terme de jutsus, ne peut qu'être bénéfique. Dans le vide, sans consommer de chakra, tu révises tes gammes en commençant par les plus anciennes, celles à partir desquelles tout le reste découle. Positionnement des jambes, des pieds, souplesse articulaire à tous les niveaux, angles d'attaques les plus appropriés en fonction de chaque situation. Tu sues à grosses gouttes lorsqu'il te propose de t'offrir un peu d'opposition en se munissant d'un Pao en bois que tu es censé frapper, tandis que de l'autre main, il agite toujours le morceau de bambou punitif. Tes mouvements s'accélèrent au rythme des déplacements du Pao. En l'air, au sol, en avançant, en reculant, en rotation, en sautant, tout y passe. Tes touches sont de plus en plus précises, au fur et à mesure que les coups de bâton viennent corriger chaque erreur commise, en te fouettant avec virulence. C'est le moment de placer du chakra dans l'attaque. Te concentrant, tu fais jaillir une énorme quantité d'énergie spirituelle qui se répartit dans ton corps de manière totalement désordonnée, rendant tes mouvements incontrôlés.

* SLASH *

Bien plus violente que les précédentes, la charge s'écrase sur ta joue, te faisant cracher une gerbe de sang qui accompagne ta chute. Étalé pour le compte, haletant, tu écartes les bras en croix pour reprendre ta respiration. Tu nages à présent dans une flaque de sueur qui s'étend sur le parquet, alors que ton regard se perd sur un plafond parsemé de peintures mortuaires. Malgré l'échec total de ta tentative, tu as pu considérer les effets sur ton corps d'une utilisation aussi importante de chakra, malgré des réserves au-dessus de la moyenne.

-Nara Shika, relève-toi immédiatement...tonne Hiro d'une voix qui ne laisse pas la place au doute...si tu n'es pas capable d'aller au delà de ça maintenant, tu n'a rien à faire ici...

Enfoirés de vieux, tous les mêmes. La tradition et l'effort avant tout. En même temps, il sait comment t'amadouer. Posant une main sur le sol en guise de béquille, tu te relèves d'un bon vers l'avant, après avoir rassemblé tes esprits.

-Ok maître, allons-y...

L'autre, un petit rictus en coin, t'exhorte a donner tout ce que tu as.

* Slash...slash...slash...slash...slash... *

Les coups de bâton se multiplient et cinglent tes chairs en même temps que le Pao se déplace de plus en plus rapidement, habilement orienté par le vieil homme. Répartissant ton chakra dans ton corps de manière beaucoup plus régulière que précédemment, tu augmentes ta propre vitesse pour tenir la cadence. Les scalpels fusent en tous sens, se plantant de temps à autres dans le bois de l'outil d'entraînement, avant que tu ne les ressortes, motivé par les claquements de la canne sur ta peau. Tu diffuses un peu plus de chakra pour enchaîner les frappes et tenter de prendre ton adversaire au dépourvu. Rien n'y fait et un énième coup de fouet t'attrape la cheville, avant que le sol se dérobe sous tes pieds. Une chute de plus sur le cul. Mais cette fois, tu ne prends pas le temps du repos, certains de finir par l'avoir à l'usure. Il semble moins serein que toute à l'heure, quelques suées se glissant entre ses rides. Pao en bouclier, il fonce droit sur toi pour te déstabiliser. Il n'y a pas moyen, tu ne lâcheras pas le morceau. Tu pares l'attaque en croisant tes scalpels l'un contre l'autre, bien que tes appuis ne soient pas maintenus dans un parfait équilibre. Tu tangues et le bambou fait son œuvre sur tes mollets. Tu n'en peux plus mais refuses de jeter l'éponge. Il doit te rester suffisamment pour faire une dernière tentative aujourd'hui.
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Re: La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:19
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Technique en apprentissage:

Plus diffus que la première fois, le chakra injecté juste avant te fait perdre en explosivité ce que tu gagnes en précision.

-Le plus compliqué pour ce jutsu est de parvenir à lier explosivité, vitesse et précision dans plusieurs mouvement successifs...tu as déjà réalisé les trois, mais jamais en même temps...tout vient de la répartition de ton chakra qui doit être égale pour chaque partie de ton anatomie, tout en étant libéré d'un seul coup...

Bingo. Tu as vu juste apparemment et tu comprends le concept. Reste maintenant à réussir les transitions. Le Pao virevolte au gré des déplacements fluides de l'ancêtre. Tu t'adaptes doucement à sa vitesse et frappe en libérant ton chakra par tous les tenketsus. Tu ressens des vibrations indescriptibles t'envahir, tandis que tes bras et tes jambes s'accélèrent. Un coup en bas, un autre en haut. Petit à petit, c'est toi qui mène le jeu, Hiro se contentant de se défendre contre tes attaques répétées plutôt que d'orienter lui-même tes coups.

-Chimamire No Saikuron...t'écries-tu en mettant tes dernières forces au service de la technique.

Ton senseï recule, esquivant de plus en plus difficilement.

-Trop haut sur tes appuis...et tu laisses trop d'espace au contre...

La tige claque une nouvelle fois ton flanc droit, te déstabilisant dans ta progression. Le scalpel de la main gauche rate sa cible tandis que tu bascules vers l'avant, avant de retomber sur les genoux, les deux mains en appuis sur le sol. Le souffle court, tu es à deux doigts d'abdiquer quand Hiro reprend la parole, après s'être épousseter le kimono et l'avoir remis en ordre.

-Ça ira pour aujourd'hui, tu peux profiter des plaisirs de la citadelle jusqu'à demain...rendez-vous ici lorsque les premiers rayons de soleil apparaîtront dans le ciel...

Exténué, tu acceptes la main tendue par le type qui vient de faire irruption dans le dojo. Il t'invite à le suivre, ce que tu fais en claudiquant, jusqu'à une salle dans laquelle on distingue toutes sortes de bains. Chauds, froids, à remous, parfumés, et autres. Une fois seul, tu ne tardes d'ailleurs pas à te mettre nu pour aller te prélasser dans le bain à remous, les bulles ayant un effet apaisant sur tes afflictions. Il ne faut pas plus de dix minutes pour que tes yeux se mettent à papillonner et que tu t'endormes finalement, avant d'être réveillé deux heures plus tard par l'entrée d'une jeune femme, qui te propose de la suivre jusqu'à la salle de massage. Après avoir enfilé à la va-vite un pantalon et une chemise, tu ne te fais pas prier pour lui emboîter le pas. Dotée d'une paire de jambes immensément longues, elle ne se gêne pas pour mettre ses attributs en valeurs. Un décolleté plongeant permet quant à lui de distinguer une opulente poitrine, soutenue par la fermeté d'un corps assurément entraîné. Sa longue et dense chevelure brune retombe de chaque côté d'un visage sur lequel apparaissent des yeux d'un vert émeraude à vouloir s'y noyer tandis qu'au dessous, se dessinent un nez légèrement retroussé et des lèvres fines et régulières, portées par une bouche à côté de laquelle s'exhibe fièrement un grain de beauté offrant un charme indéniable à l'ensemble. Alors que tu t'apprêtes à déposer une main sur son épaule pour tenter une approche, tu es surpris de constater qu'elle ne réagit pas. Malgré une beauté indéniable, elle ne semble animée d'aucune émotion, son visage restant neutre en toute situation. Refroidis par cet état de fait, tu laisses retomber ton bras.


-Ce n'es pas si souvent que l'on peut profiter d'un peu de chaleur...

Tu prends finalement congé en la saluant amicalement et marche en direction de tes appartements pour un repos bien mérité, en repensant à cette dernière phrase et au reste de l'attitude de la jeune femme.
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Re: La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:21
Invité
Technique en apprentissage:

Réveillé un peu avant l'aube au son lancinant du gong géant qui régit le temps qui passe dans la citadelle, tu as du mal à te tirer du lit, plus habitué au rythme si exigeant d'assassin de la guilde. La chambre qui t'a été cédé le temps que tu resteras ici, est un condensé de modernité et de modestie en même temps. Bien que peu spacieuse, elle offre tout ce dont tu as besoin pour te sentir à ton aise. D'abord, un lit sur lequel repose un matelas surprenant dans sa conception. Thermosensible à ce que l'on t'a dit, il épouse parfaitement les formes de ton corps tout en diffusant un parfum subtil qui régénère le chakra, ce qui a pu t'assurer une nuit paisible et vivifiante en même temps. Également,  un lavabo contenant trois robinets reliés chacun à des cuves différentes – une d'eau, une de bière et une de saké – une baignoire munie de jets puissants répartis un peu partout à l'intérieur et accompagnée de plusieurs sels de bains parfumés. Enfin, un grand tapis brodé. On peut y voir une femme masquée, trancher la gorge d'un type qui semble continuer sa discussion comme si de rien n'était, alors que le sang coule à flot de la plaie béante. Sans doute une manière de représenter la discrétion nécessaire à tout tueur au sang froid qui se respecte. En revanche, malgré ce confort certain, la pièce est vide de tout apparat pouvant détourner les membres de la guilde de leur objectif principal ; tuer. Gris, les murs sont vierges de toute décoration et aucune fenêtre ne vient perturber la sérénité macabre de l'endroit.

Tandis que tu fais tes ablutions matinales, tu t'interroges encore sur la femme d'hier soir, ainsi que sur la rapidité avec laquelle maître Hito a accepté ta présence ici après deux ans d'absence. Plus encore, tu es étonné qu'il ait acquiescé à ta demande d'entraînement. Tu as certes toujours été l'un de ses favoris, mais tu sais également qu'il goûte peu le fait de voir l'un des membres qu'il a formé quitter l'organisation sur un coup de tête. Il y a quelque chose qui t'échappe dans tout cela. Les premiers rayons du soleil ne vont pas tarder à poindre. Ta porte s'ouvre automatiquement, te laissant supposer qu'elle est close par un mécanisme qui ne permet pas de l'ouvrir manuellement. Il n'y a d'ailleurs aucune poignée installée sur la façade, et tu ne trouves aucun bouton capable d'actionner l'ouverture, malgré une inspection minutieuse. Tu n'as pas le souvenir d'avoir vu des chambres de cet acabit à l'époque où tu venais souvent ici. Il faudra que tu penses à poser la question afin de comprendre ce qui t'échappe.

D'un pas décidé, tu prends la direction du dojo et patiente devant les portes quelques instants avant que la même femme que celle qui t'a accompagnée à ton arrivée, ne désactive une nouvelle fois les sceaux qui y sont dessinés. Tu pénètres dans la pièce. Cette fois, une personne armée de tantôs t'y attend, un pied attaché à une chaîne longue de plusieurs mètres. En approchant d'un peu plus près, tu observes une silhouette fine et élancée habillée d'une large toge qui ne laisse transparaître aucune forme particulière. Elle porte un masque opaque n'offrant que deux ouvertures au niveau d'yeux que tu ne peux pas voir distinctement. La voix rocailleuse de Hiro retentit.

-Aujourd'hui, c'est avec cette personne que tu vas t'entraîner...donne tout ce que tu as...elle ne fera pas que se défendre comme moi hier...

Tu sais ce que représentent de telles paroles ici. En somme, si l'autre en a l'occasion, il ne se gênera pas pour te planter.

-Et les chaînes là, c'est vraiment obligé maître? Demandes-tu, hésitant.

-Tu es là pour t'entraîner ou poser des questions jeune Nara? Répond Hiro d'un air glacial...mais si tu tiens vraiment à savoir, cette chaîne est là pour te laisser un espace de repos...car elle ne lui permet pas de couvrir l'ensemble de la salle...

Soit. Tu dois bien reconnaître qu'avec la débauche d'énergie demandée par la technique, quelques plages de repos ne seront pas de trop. Alors que tu acquiesces d'un hochement de tête, ton adversaire se met en position, en faisant tournoyer ses armes entre ses doigts à une vitesse impressionnante. La guilde a toujours eu le don de dénicher des ninjas de talent. Au regard de certaines personnes croisées ici, tu n'a toujours été qu'une goutte d'eau au milieu d'un océan de puissances.

Sans plus attendre, l'autre se met à courir dans ta direction. D'abord surpris, tu esquives son attaque de peu en te baissant, ses lames tranchant net une de tes dreadlocks en effleurant le haut de ton crâne. Il ne plaisante pas. Agilement, tu te retires du corps à corps et bondis en arrière sur plusieurs mètres pour te rendre compte de la surface dont tu disposes pour marquer des pauses. Les coups de tantôs cessent au moment où la chaîne tendue stoppe la course en avant  de ton opposant. Attaché au centre de la pièce, le lien t'offre approximativement trois mètres de répit sur tout le contour de celle-ci. Bon à savoir. D'abord, tester l'adversaire pour pouvoir adapter ta tactique de combat. En prenant soin de rester à la limite inatteignable de la marge de sécurité, tu cours au plus vite de ta vitesse en suivant les murs. L'adversaire t'embraye le pas. Sans jamais se laisser distancer, il accélère au fur et à mesure que tu en fais de même, bien décidé à ne pas te laisser t'échapper. Ce n'est qu'une fois à ta pleine vitesse que l'autre commence à montrer des signes de fatigue, tout comme toi. Tu ralentis pour reprendre ton souffle. Manifestement, à très peu de choses près, vous devez être aussi rapide l'un que l'autre. Au tour de la vitesse de bras. Face à ton partenaire d'entraînement, tu entres dans la mêlée, en assénant un coup de scalpel plongeant vers son épaule gauche. Promptement, sa main du même côté glisse vers le haut pour parer avant que tu n'enchaînes par une attaque de l'autre main, ta lame fondant vers son genou. Une fois encore, il pare habilement l'offensive et loin de s'en laisser compter, contre-attaque par un piqué au visage que tu esquives difficilement d'un pas sur le côté. Le cliquetis de vos armes s'entrechoquant résonne dans toute la pièce pendant plusieurs minutes avant que tu ne rejoignes d'une glissade ta zone de confort. Le souffle court, tu te redresses un instant pour jauger l'état de forme de ton opposant. A peu près identique au tien, si tu t'en réfères aux légers soubresauts décris par son corps. Sauf erreur, il possède la même vitesse de mouvements et environs les mêmes caractéristiques que toi. Très bien, on passe à la technique maintenant. C'est pour ça que tu es là Shika.

Souple sur tes appuis, les genoux en flexion, tu impulses un peu de chakra dans tes pieds pour accentuer un chouïa ta vitesse et miser sur l'effet de surprise. Bien en garde, l'autre pare le premier assaut, puis le deuxième avant de t'envoyer son pied en plein sur le flanc gauche. Tu vacilles, mais reste suffisamment lucide pour parer la pluie de pointes qui s'abat sur toi, avant que d'un coup de pied balayant, tu l'obliges à reculer. Le dos à moitié recourbé comme s'il était en train de reprendre son souffle, l'autre se redresse et se rue sur toi en recouvrant l'une de ses armes de chakra.

Tanken Furashu

Une ouverture. Rappelle toi Shika. Explosivité, vitesse et précision. D'un coup tu laisses transpirer ton chakra par tous les pores de ta peau.

Chimamire No Saikuron

Explosif, tu fonds à une vitesse hallucinante sur ton adversaire, bloquant chacun des assauts de son jutsu avec dextérité. Cependant, plusieurs fois tu perds le fil. Une telle énergie déployée aussi rapidement demandant une concentration de tous les instants pour en maintenir le contrôle, certains écarts rendent la précision de tes coups aléatoire. Malgré tout, ton adversaire est dans une position instable, son état d'esprit belliqueux ayant été anesthésié par la violence de l'attaque. Il cède du terrain, parant comme il peut, et surtout quand il peut. Un scalpel vient fendre son kimono, qui s'envole avant de retomber un peu plus loin, tandis que tu prends soin de ne pas appuyer tes coups trop profondément. Quelques gouttes d'hémoglobine giclent ici et là, mais ta cible est toujours debout et profite d'un moment d'inattention de ta part pour frapper. L'un de ses tantôs s'abat sur un bras gauche que tu ne peux totalement retirer à temps, la lame ayant le temps de te couper sur un centimètre au niveau de l'avant bras. D'une galipette arrière suivie d'un salto, tu regagnes la zone de repos improvisée, une main sur le bras touché.
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Invité
Re: La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:26
Invité
Technique en apprentissage:

La destruction du kimono a laissé apparaître un habit en cuir moulant qui permet de découvrir un corps de femme élancé, à la poitrine opulente. Une femme donc. Tu comprends mieux pourquoi tu trouvais ses déplacements graciles.

-Il y a du mieux pour les deux premières étapes, mais la précision laisse à désirer...une fois la technique lancée, tu dois adapter ton regard à la vitesse de ton adversaire et à tes propres mouvements pour ne pas en perdre le contrôle...s'immisce Hiro avant de poursuivre...et tu ne devrais pas être aussi clément Shika, si tu hésites, elle n'hésitera pas à te blesser...pause déjeuner...

Arrêtant les saignement par l'intermédiaire d'une technique d'Iroujutsu, tu récupères les deux sandwichs et les deux pommes que le maître te lance.

-C'est tout ce qu'il y a pour le moment...

Assise au centre de la pièce, près du piquet au bout duquel la chaîne est reliée, la femme reste immobile, assise en tailleur et les bras le long du corps. Surpris de constater que Hiro ne lui a pas donné de nourriture, tu interroges.

-Vous ne donnez plus à manger à vos disciples maître?

-Ça dépend lesquels...mais libre à toi d'agir selon tes convictions...on recommence dans trois heures...répond t-il d'un air distant, avant de s'enfermer dans une transe méditatoire.

Tu sépares ton menu en deux et en apporte la moitié à ta partenaire d'entraînement.

-Par contre, pour manger il va falloir que tu enlèves ce masque...souris-tu en faisant semblant d'esquisser un mouvement vers son visage.

D'un revers sec de la main, elle écarte la tienne et se retourne. Pas commode la donzelle. Tu reprends finalement ta place et dégustes ton maigre repas avant de t'allumer une cigarette de salvia divinorum.

Comme convenu, la pause dure cent-quatre-vingt minutes, pas une de plus,  pendant lesquelles tu t'octroies une sieste de deux heures après avoir mangé et fumé, afin de récupérer quelques forces. Tout entraînement rigoureux nécessite d'être dans les meilleures dispositions possibles. Et vu que la femme qui te fait front semble déterminée à donner tout ce qu'elle a, tu vas devoir en faire autant. Le gong retentit alors que ton opposante est déjà debout depuis quelques minutes et arpente les recoins accessibles du dojo, en s'agitant comme un lion en cage, avide d'en découdre à nouveau. En même temps qu'il sort de sa méditation, le vieil homme sonne le signal de départ pour la kunoïchi qui bondit sur toi, tantôs en avant. Tu empoignes fermement tes scalpels et te mets en position, prêt à l'accueillir comme il se doit. Le masque qu'il lui recouvre tout le visage ne laisse rien transparaître, ses cheveux, si elle en a, étant également enfermés à l'intérieur. Sans dire un mot, elle abat ses deux armes en même temps, frappant de haut en bas, chacune se dirigeant vers une épaule. Tu croises les bras et cales tes mains au niveau des épaules, pour ainsi bloquer les lames adverses. Elles viennent se fracasser contre le fer de tes scalpels, imprimant une pression qui te demande toute ta force pour y résister. Elle a l'avantage de la taille avec ses tantôs, ce qui demande une rigidité sans faille à tes poignets pour ne pas céder. C'est le moment d'être malin. Inclinant tes outils médicaux vers l'extérieur, tu fais riper sur leurs lames, les armes de l'autre, qui glissent de chaque côté, avant que tu ne décroises rapidement tes bras dans l'idée de lui taillader le torse, ou du moins de l'effleurer suffisamment pour lui donner envie de quitter le corps à corps. Bien campée sur ses jambes, c'est ce qu'elle fait en esquivant d'un bond vers l'arrière avant de reculer encore de quelques pas.

Pendant près d'une demi-heure, les coups échangés sont d'une rare violence, bien que tu fasses toujours attention à ne pas la blesser trop profondément malgré son comportement apparemment opposé. Les armes s'entrechoquent, les corps se meuvent dans l'espace en décrivant des trajectoires dignes d'un ballet dans lequel vous tenez le premier rôle. Un piqué avant pour sa part, accompagné pour la tienne d'un mouvement d'épaule vers l'arrière, contré par une tentative de frappe à la main, qu'elle enroule avant de la repousser. Vous êtes d'un niveau plutôt équivalent et seul une technique de haut rang semble pouvoir vous départager. Manifestement, elle n'en connaît pas sinon, étant donné la fougue dont elle fait preuve, elle l'aurait déjà utilisée. A moins qu'elle ait reçu des consignes.

D'un geste de la main le Hito arrête le combat et vous demande de regagner vos places de départ, loin l'un de l'autre. Après avoir glissé quelques mots à l'oreille de la fille, il fait signe de reprendre. Ton adversaire t'impose une attitude différente de ce qu'il t'a montré jusqu'ici, adoptant une garde que tu ne connais pas, sans bouger d'un millimètre. Il y a quelque chose d'anormal.

-Nara Shika...t'invective, l'ancien...si tu n'as pas prévu de mourir aujourd'hui, c'est le moment de tester le cyclone sanglant...

Tu ne tardes pas à comprendre ce qu'il te dit. Plus vive que jamais, la femme fond sur toi, lançant un tantô que tu esquives, avant qu'il ne viennent cogner le mur derrière toi. Elle profite du moment de distraction offert pour placer la main libérée sur le sommet de ton crâne, puis pousse sur ses jambes afin de te contourner en passant par au-dessus, avec souplesse et fluidité. Elle se retrouve finalement derrière toi et te plante son second tantô dans le dos.

Uchiro Ni Tsukisasu

-AAAAAAAARGGGGHH !!!

C'est quoi ce bordel. Elle compte vraiment te tuer? Et cette technique? Elle est d'un tout autre niveau!  Bordel!!! Y a pas moyen que tu crèves ici! Tu rassembles tes forces pour faire basculer ton corps vers l'avant afin de dissocier son arme de ton dos. Puis continue ton mouvement de quelques pas vers l'avant avant de te retourner. Tu lui lances un regard noir qui rapidement se transforme en un regard vide d'émotions et fixé sur la cible à éliminer.  L'instinct de tueur, celui que tu n'as plus caressé depuis près de deux ans. Elle est ta cible. Elle doit mourir. Maintenant! Tu libères une quantité impressionnante de chakra que tu répartis équitablement dans tout ton corps avant d'en injecter une partie plus importante dans tes bras et tes scalpels. Alors qu'elle se  met à tourbillonner dans ta direction en utilisant la technique Dansu Uzumaki Shi, tu gardes les yeux fixés sur elle et en usant d'une vitesse exceptionnelle, tu ne lui laisses aucune chance.

Chimamire No Saikuron

Tu pares d'abord sa technique, interrompant son tournoiement, puis abat sur elle un véritable déluge de coups contre lesquels elle ne peut rien faire. Plusieurs filets de sang jaillissent de son corps. Ses chairs sont tranchées. Ses mains, lacérées, ne sont rapidement plus aptes à tenir une arme qui retombe sur le sol à ses pieds. Telle un pantin désarticulé, elle subit le cyclone sans pouvoir agir sur autre chose que les dernières pensées qu'elle souhaite avoir avant de mourir. Son masque vole en éclat, libérant une épaisse chevelure brune et un visage aux airs connus. Le sang coulant abondamment de ta blessure au dos, tu cesses ton attaque. Elle titube une fraction de secondes, puis son corps retombe sur le sol, immobile. Ta vision se trouble, tu as toi-même perdu trop d'hémoglobine et trop de chakra. Tes yeux se posent sur des traces d'aiguilles parsemant ses bras, puis ont tout juste le temps d'attraper son regard émeraude, qui semble te dire adieu et merci en même temps, avant que tu ne tombes à genoux.

-Qu'est-ce-que...marmonnes-tu, égaré.

-Une rebelle de plus...te répond le vieux maître...une rebelle de plus...

Tout est de plus en plus flou. Tes forces t'abandonnent en même temps qu'un parfum subtil se répand autour de toi. Plus tu inhales et plus ça tourne. Un gaz. Tête la première, tu viens te fracasser sur le sol et perds peu à peu connaissance.
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Re: La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:29
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Ce mal de crâne qui ne veut pas s'en aller... Tiens, curieux, ton dos ne te fait plus mal lui... Par contre ça tire sur les bras et les jambes... Il s'est passé quoi? Depuis combien de temps est-tu là? Aucune idée... Mais sûrement un petit bout si ton dos va mieux... Pourquoi avais-tu mal au dos déjà? Envie de te gratter... Envie de te réveiller... Ah oui, c'est ça... Un coup de tantô... Une femme... Cette femme... Que faisait-elle là? Masseuse? Assassin? Morte! Tu n'as pas eu le choix... C'était elle ou toi... Bordel, pourquoi ça tire autant sur le bras... Et ce mal de tête putain! Tu en invoquerais presque Inari pour qu'il te laisse tranquille... Ça cogne trop fort... C'est tout noir là-haut... Une épaisse brume s'est installée dans ton cerveau... Tu dois sortir de là... Hé ho, il y a quelqu'un? C'est un cauchemar... Un cauchemar morbide... Son regard au moment de mourir... Ce regard vert... Tu jurerais qu'il te remerciait... Pour quoi? Pour la soirée partagée tous les deux? Ou pour avoir mis fin à son propre cauchemar? Tu ne voulais pas la tuer... Pas comme ça... Elle ne t'a rien fait... Tu t'étais promis... Pourquoi elle? Qu'a t-elle à voir là-dedans? Et pourquoi es tu venu ici déjà? Maître... Où êtes vous? Que se passe t-il? Es-tu sûr de vouloir le savoir? N'en as-tu pas une petite idée? Es-tu aussi naïf? Hiro avait sans doute raison, l'oisiveté t'as fait oublié les bases... N'avoir confiance en personne... Towa... Sa présence te rassure... Elle apaise tes propres angoisses... Celles que tu dissimules derrière ce masque d'imbécile heureux... Tu lui fais confiance à elle pourtant... Ne devrais-tu pas? Et le clan que tu diriges... Tous peuvent se retourner contre toi, à tous moments... Non... Plus de méfiance... Plus de cette vie solitaire à épier si quelqu'un n'est pas en train d'essayer de te planter un couteau dans le dos... A surveiller si un parchemin explosif n'a pas été planqué dans ton lit... Tu as mieux à faire... C'est pour cette raison que tu es rentré... Pour cette raison que tu veux partager tes connaissances avec ceux qui comptent... Yutsuki, ce garçon a besoin de toi... Ranmaru... tes parents... Dento... Tous les autres... Et Towa... Encore elle... Tu dois être présent pour faire en sorte qu'ils vivent assez longtemps pour raconter l'histoire des Nara à leurs petits enfants... Qu'ils vivent le plus longtemps possible... Voilà que ça se met à couiner dans ton crâne... A moins que ce ne soit le bruit d'une porte qu'on ouvre... Ton esprit est toujours aussi embrumé...  Et pourquoi n'arrives-tu pas à bouger tes jambes...  Pourquoi... Bordel c'est quoi ce délire... Tu te noies... Tu...

***
 
Le brouillard confusionnel se dissipe progressivement. Tu bats deux trois fois des paupières avant de lentement ouvrir les yeux sur un décor flou, au milieu duquel se tient une silhouette qui prend forme au fur et à mesure que tu reprends tes esprits. C'est finalement un visage notoire qui se présente devant toi. Maître Hito Hiro t'offre un sourire mesquin. Tes pieds et tes mains sont solidement ligotés à une croix placée en X, tandis que l'eau qui te rafraîchit le visage te laisse supposer que c'est de cette manière que l'on t'a sorti de ta léthargie. Tu fixes le vieux d'un regard sombre.

-Pourquoi ce regard Shika? Ne t'ai-je pas dis qu'il était prétentieux de ta part de revenir ici comme si de rien n'était? Il prend une chaise et s'assoit au centre de la pièce, face à toi...t'ai-je déjà raconté ce que représentent les différentes sculptures  de la porte principales de la citadelle?

Tu restes immobile, sans lui donner aucune réponse.

-On dirait bien que non... poursuit-il d'une voix posée, bien que toujours marquée de ce timbre si particulier...mais en soit c'est normal, la plupart de ceux qui sont au courant n'ont pas vécu assez longtemps pour pouvoir le répéter...il sirote une coupelle de saké avant de plonger son regard dans le tien...je vais te conter l'histoire du jeune Hiro, fils de Mayushi et Muro Hito...

Si tu as encore des doutes sur les intentions de l'ancêtre, cette dernière phrase est lourde de sens. Tu arques malgré tout un sourcil de curiosité en gesticulant pour essayer de libérer les membres immobilisés. En vain.

-Il y a bien longtemps, en l'an moins cinquante-et-un, naquit un jeune shinobi du clan Hito, clan paisible vénérant l'astre lunaire et ayant trouvé refuge dans les arides contrées du pays du vent. Ses parents le prénommèrent Hiro et le gamin fut élevé dans la bienveillance d'une famille aimante, qui n'avait d'autres préoccupations que mettre ses connaissances médicales au service du plus grand nombre...dès l'âge de cinq ans, le gamin montra des prédispositions au-dessus de la moyenne dans l'art de soigner les gens, si bien qu'il ne fallut pas longtemps pour qu'on lui promette un avenir radieux dans ce domaine. Beaucoup imaginèrent même qu'il serait peut être  capable de rivaliser avec les obscurs Omura. Puis, au cinquième mois de sa septième année, la guerre des clans fut officiellement déclenchée. Les Hito furent parmi les premiers à en subir les conséquences. Experts en Iroujutsu médical, ils furent incapable de se défendre face aux premières vagues offensives des clans aux alentours...il marque une pause, un soupçon de nostalgie se mêlant à une pincée d'amertume...le clan fut éradiqué en l'an moins quarante-trois par un groupe d'homme maîtrisant le ninjutsu. Seuls les enfants de huit ans et moins furent maintenue en vie. Jusqu'à cet âge, les tortionnaires considéraient que l'esprit des êtres humains restait encore facilement malléable et que ces enfants feraient une parfaite chair à canon une fois entraînés. Les gamins épargnés, dont faisait de peu parti Hiro, furent enchaînés dans des cabanons pas plus larges qu'un box à cheval, n'ayant le droit de manger qu'un jour sur six pendant les premiers temps. La fréquence fut accentuée à un jour sur trois quand les moins résistants finirent par passer l'arme à gauche. Chaque jour que la lune faisait, était marqué par les souillures, l'humiliation et l'entraînement qui, la plupart du temps laissaient les mômes à moitié morts. Il y avait aussi ce matraquage psychologique pendant lequel on leur rabâchait que l'intérêt du clan devait passer au-dessus de tout le reste et que les sangs purs devaient être protégés en priorité. Tout ceci n'avait qu'un seul but, conditionner à être de bons soldats à la solde de ce nouveau clan. Ceux qui montraient le moindre signe de faiblesse ou de rébellion, étaient immédiatement exécutés. Si bien qu'à l'aube de son dix-septième printemps, le jeune Hiro, Alizae et Yasuru, une fille et un garçon plus jeunes que lui d'un an, étaient les trois derniers Hito encore en vie. Tous trois furent envoyés en mission pour la première fois, accompagnés d'un membre du clan au sang pur, chargé de les superviser. La mission fut un fiasco, tandis que Hiro se retrouva aux portes des enfers après avoir été trahi par Alizae et Yasuru eux-même, qui ne firent qu'obéir aux ordres en abandonnant leur ami de toujours...

Si le type en face de toi n'était pas un psychopathe fini, tu aurais presque versé une larme sur cette histoire.

- Quel rapport avec la porte? Râles-tu en gigotant toujours.

-Ne sois pas si impatient jeune Nara, j'y viens...l'homme se remet debout et s'approche de toi. Il se cale à un mètre à peine, droit comme un I, son regard noir restant impassible...Hiro, après avoir fait pansé ses blessures, se jura de ne plus jamais faire confiance à personne et partit en chasse. Une traque longue de six mois pendant laquelle il retrouva et tortura ceux qu'ils considérait comme des frères et qui lui avaient fait faux bon. A l'aide des scalpels offerts par ses parents pour ses six ans, le regard embué de larmes, il les disséqua longuement, en prenant soin qu'ils restent suffisamment conscients pour voir ce qu'il leur faisait subir. Enfin, juste avant que la douleur ne devienne trop intense pour les tenir plus longtemps éveillés,  il leur ablata chacun des six organes vitaux, puis les plaça en arc de cercle autour d'eux...

Tu es à deux doigts de vomir. Espèce de taré!

-...tu comprends maintenant? Les gargouilles représentent ce que l'on fait aux traîtres...et les visages ne sont que le reflet de leur ignominie...

-Pourquoi toute cette mascarade alors, si depuis le début vous aviez l'intention de me tuer? Pourquoi avoir accepté de m'enseigner cette technique?

-Je te l'ai dit Nara Shika...tonne t-il, d'un air plus grave...tu a toujours été l'un de mes préféré, si ce n'est mon préféré...j'ai toujours envisagé de grandes choses pour toi...malheureusement il a fallu que tu renies tes engagements, qui n'étaient mus que par ton désir de vengeance...ne crois pas que c'est avec plaisir que je vais te tuer...cette technique que je t'ai enseigné est juste un cadeau d'adieu...il faut croire que l'âge m'a rendu magnanime...et puis, je pouvais bien te récompenser d'être toi-même venu à moi...

Shika, t'es vraiment un con!

-Et cette femme, pourquoi est-elle morte? Qu'avait-elle à voir là-dedans?

-Elle aussi était une dissidente...elle croyait pouvoir former sa propre guilde...mais je lui ai laissé une chance, car tout comme toi elle était parmi mes favorites...si elle parvenait à te tuer, elle était libre de reprendre sa place au sein de la guilde...n'as tu pas apprécié ta nuit avec elle? C'est fou ce que certaines drogues peuvent rendre les gens dociles...malheureusement pour elle, tu t'es montré plus compétent que je ne l'imaginais après deux ans d'inactivité...dommage pour toi aussi...

-Pourquoi avoir soigner ma blessure au dos si votre intention était de me voir mourir sous ses coups?

-Parce que tu as survécu...pour le pire...et que je me verrais bien ennuyé de te voir tourner de l’œil dès le premier coup de semonce...la torture est un art qui ne s'apprécie pleinement que lorsque le torturé est en pleine possession de ses moyens...conclus t-il d'un rire glauque...je te laisse une heure pour y réfléchir pendant que je pars méditer...Koburo se chargera de veiller à ce que tu restes tranquille jusque là...il est l'un des rares en qui je puisse encore avoir totalement confiance...

Le vieux quitte la pièce alors qu'un homme masqué prend sa place.
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Re: La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:31
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Seul le maître connaît les membres de la guilde par leur nom. Entre vous, et ce, même quand vous partiez en mission à plusieurs, vous ne vous appelez que par vos noms de codes. Toi, c'est l'ombre assassine. C'était, plutôt. Rien de très original, mais relativement efficace pour faire trembler le quidam lambda. Habituellement très discret sur le sujet, c'est sans doute parce que tu vas bientôt mourir qu'il a lâché celui de Koburo.

Une heure, c'est tout ce qu'il te reste avant de passer l'arme à gauche. Tu as beau réfléchir, tu ne voies aucune issue. Tes scalpels et le reste de tes armes sont posés sur une petite table dans un coin de la pièce. Encerclée de murs sombres et entièrement dénuée de vie, cette dernière semble close de l'extérieur. Le dénommé Koburo reste immobile pendant que tes yeux continuent de chercher une échappatoire. Si seulement tu pouvais aller choper ton arsenal, les choses seraient plus équitables.

-Hey toi...oui toi là-bas, t'es aussi tordu que ton maître? Tu vois pas que si personne ne fait rien, tout le monde va finir comme ça? Le vieux est en train de perdre la boule. Il était déjà pas très sain d'esprit, mais là ça part en vrille depuis que certains l'ont trahi...

L'autre extirpe un couteau de sa ceinture et avance dans ta direction. Et merde. Il est aussi cinglé que son maître et veut sûrement prendre un peu d'avance. Une fois près de toi, il oriente son arme vers ton pied droit, et d'un coup tranchant, cisaille l'ensemble du cordage enroulé autour de la cheville.

-Hein?

Les yeux ronds de surprise, tu le regardes faire la même chose de l'autre côté avant qu'il ne découvre un visage juvénile derrière son masque. Il déboutonne également sa chemise pour faire apparaître une cicatrice qui s'étire de l'épaule droite jusqu'à la pointe de l'aine. Ce visage. Cette cicatrice, tu les connais.

-Vent du nord...te souffle t-il en remarquant que tu essayes de rassembler tes souvenirs, avant de t'asséner un coup plongeant qui te taillade le torse en lieux et places de sa propre balafre.

***

C'était il y a quatre ans. Tu avais entendu parlé d'un gamin de quatorze ans qui ne brillait pas par ses compétences martiales et que le maître avait envoyé sur une mission d'infiltration pour l'aguerrir un peu. Pour s'assurer que le travail serait bien exécuté, tu avais été chargé de le surveiller et de remplir le contrat à sa place s'il échouait. Bien sûr, s'il était encore en vie, tu avais également pour objectif de ne laisser aucune trace de votre passage en l'éliminant. Sans qu'il ne s'en rende compte, tu l'avais donc suivi nuit et jour, jaugeant au passage ses qualités et ses défauts. Il avait finalement été fait prisonnier, puis tabassé par un groupuscule appartenant à la pègre des îles Tenro. Tu étais intervenu avant que ses tortionnaires ne l'achèvent et l'avait sorti de là avant de tout cramer. Face à son destin, il savait que tu n'étais pas là par hasard. Il ne te supplia pas une seconde, attendant juste que la sentence s'abatte sur lui. Un gamin, juste un gamin. Scalpel en main, ton bras s'élança vers l'arrière avant de frapper son buste. La lame glissa en travers, lui octroyant la cicatrice qu'il porte désormais. Tu lui indiquas que tu ne dirais rien au maître et qu'il était libre de s'en aller s'il le souhaitait. L'autre ne broncha pas, mais se releva et te suivit, après t'avoir remercié et indiqué qu'il n'avait nulle part où aller. Tu ne racontas jamais à Hiro ce qui s'était passé, et le gamin travailla d'arrache-pied pour se hisser au niveau requis.

***

Apparemment, lui non plus n'a pas oublié qu'il t'en doit une. A moins que ce ne soit un subterfuge. Il termine de couper tes liens avant de prendre la parole.

-Maintenant nous sommes quittes...et oui, le maître s'est laissé entraîné par sa propre folie depuis que certains membres ont émis le souhait de voler de leurs propres ailes...

Ta blessure au torse piquant un peu, tu en arrêtes les saignements, mais te refuses à la résorber totalement pour que l'échange reste équitable. Immédiatement après, tu ne te fais pas prier pour récupérer tes armes.

-Il est impossible de sortir d'ici quand on est à l'intérieur et le maître va revenir d'ici quarante-cinq minutes...mais il sera précédé de l'apôtre assassin, qui vient pour recueillir les dernières paroles du condamné à mort...il est aussi fou que le maître, mais moins puissant...je t'aiderais à sortir de là...

Plus qu'à patienter et te tenir prêt. Tu saisis un kunaï dans chaque main et te glisses dans l'angle mort de celui qui rentrera, tandis que Koburo reprend sa position initiale, de manière à ce que l'autre soit confronté à la vision de son dos massif avant de pouvoir remarquer ta disparition. Après quelques minutes d'attente, le mécanisme qui maintient le verrou clos se déclenche et lentement, la porte s'ouvre.

-Omnipotens Deus et dimissis hoc purificator peccator effundens sanguinem in dulce...prononce un type dans une langue inconnue, la tête penchée sur le bouquin qu'il tient entre ses mains.

Il ne semble prêter aucune attention à ce qui se passe, et pourtant, d'un petit sursaut en arrière, il évite le kunaï que tu lui lances et le regarde passer devant lui. Plusieurs petits pas rapides sur le côté et le voilà déjà sur toi, tantô en avant, prêt à te trouer la peau, après t'avoir balancé son bouquin à la figure. Chargé en traître, mais fort d'une vitesse manifestement supérieure, tu utilises l'autre kunaï pour parer le coup, mais il compense largement son manque de vélocité par une finesse d'esprit qui lui permet d'interrompre son mouvement pour user de sa jambe droite et te balayer. Surpris par ce changement subit, tu te fais prendre et te retrouves sur le cul. Tu ne dois qu'à un judicieux réflexe de ne pas te faire planter, lorsque ta main se plaque au sol pour te propulser sur le côté. L'autre marque une pause, arque un sourcil de surprise et t'interpelle.

-Lorsque l'on fait face à quelqu'un qui voit, il vaut mieux savoir cacher son chakra, triste pécheur. Repentis-toi et meurt...ici et maintenant...de la main de notre seigneur tout puissant...

Voilà pas qu'il se prend pour dieu ce con! Sans compter qu'il braille un peu trop fort à ton goût. Faudrait pas en plus qu'il rameute ses acolytes. Le pire dans tout ça, c'est que bien évidemment il a fallu que tu tombes sur un senseur. Tu as bien pensé à cette possibilité, mais plutôt dans l'autre sens. Utiliser ta furtivité maintenant aurait  alerté les senseurs du coins en leur dévoilant l'étrangeté de ta disparition. En somme, tu t'es fait avoir à ta propre stratégie. Pathétique. Heureusement que les autres Nara n'assistent pas à ça. Le crâne dégarni et affublé d'une barbichette, ton adversaire se retourne et bondit vers la porte.

-Oh non. Certainement pas! Reviens ici!

Bien trop malin pour vivre longtemps, le petit génie a l'intention de refermer la porte sur vous, ce qui scellerait définitivement ton destin. Tu lances ton second kunaï, droit sur le mollet du prêtre de pacotille. Touché. Il trébuche mais continue d'avancer avant que Koburo ne lui envoie un coup de pied monumental sur le flanc, avant de le saisir pour le ramener de l'autre côté d'une projection incisive. L'autre retombe sur l'épaule tandis que tu étires ton ombre le plus vite possible jusqu'à entrer en contact avec la sienne. Ainsi immobilisé, il ne tarde pas à succomber aux assauts répétés de ton partenaire du moment, avant de finir un couteau en plein cœur. Tu récupères tes armes et reprends ton souffle. C'est maintenant que l'exfiltration commence!

Tu remercies Koburo pour son aide et d'un commun accord, maquilles sa trahison en lui plantant plusieurs coups de scalpels, tout en prenant soin de ne toucher aucun organe vital ni aucune artère. L'autre s'effondre et ferme les yeux alors que tu hurles un SOS avant d'utiliser la technique du caméléon et d'activer ta furtivité. Invisible, tu sors de la pièce et croises quelques gardes provenant du côté opposé, alertés par ton cri. Tu te mets rapidement hors de portée et continue ta route dans le dédale afin de te frayer un chemin vers la sortie.
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Re: La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:34
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Technique en apprentissage:

Enfin, après une heure passé à tourner, tu bifurques sur un endroit que tu connais, après avoir grimpé les quelques marches d'un escalier en pierre. Le quartier des chambres. Au bout de celui-ci, tu rejoindras le corridor central. Une fois sur place, un dernier problème à surmonter. Trouver ce qui actionne cette foutue grand-porte.

-Si tu te demandes comment ouvrir cette porte Shika, et bien sache qu'il n'y a que moi qui puisse le faire...

Une voix que tu ne connais que trop bien s'élève derrière ton dos pendant que quatre types armés de lances se plantent en arc de cercle devant toi.

-Je serais curieux de savoir comment tu as réussi à t'enfuir de la morgue...mais si tu sais bien, cette salle dans laquelle tu étais enfermé...

Tu ne dis rien et hésite sur le placement à adopter. Vaut il mieux avoir dans son dos quatre lanciers de niveaux moyens ou un vieux fou terriblement impressionnant. Tu optes pour les lanciers, Hiro face à toi,  en prenant garde de ne pas répondre à sa question.

-Maître...je ne souhaite pas me battre contre vous...je ne souhaite plus tuer juste parce qu'il faut le faire...juste parce que quelqu'un a décidé que quelqu'un d'autre devait mourir...vous voyez la trahison là où je vois l'indépendance...les divergences de points de vues doivent-elles être sources d'homicides?

-Un assassin voue sa vie au dieu de la mort...il tue pour lui...il meurt pour lui...nous ne sommes que ces instruments et sans nous il ne peut dispenser sa justice...comment ferais-tu si une partie de ton corps décidait de reprendre sa liberté? Si ton cerveau pensait qu'il était capable de vivre seul...C'est pareil pour lui...nous sommes ses mains, ses pieds, ses doigts, nous sommes un tout et il est nous...c'est pour cela que nous n'avons pas de visage...que nous en avons plusieurs...il est omniscient...

-Arrêtez un peu vos conneries...t'emportes-tu...   vous êtes en train de devenir cinglé maître...c'est du fanatisme et rien d'autre ce que vous me balancez là...

-Fanatisme ou non, tu vas mourir ici...

D'un mouvement de tête, il fait signe à ses comparses de s'occuper de toi. Les quatre piques sont élancés droit devant en même temps. Tu les évites d'un rien en courbant le dos au bon moment, avant de te retourner.

Farandole de lames

D'un niveau plus que banal, les lanciers sont désarmés en même temps que blessés par les lames acérées de tes scalpels. Ils se relèvent et se préparent à faire front quand l'ancêtre les interrompt. Tu te tournes de nouveau vers lui alors qu'il retire son kimono et s'empare de deux scalpels.

-Et oui, c'est aussi mon arme de prédilection...comme je te l'ai déjà dit, le clan Hito était un expert en Iroujutsu...c'est peut-être pour cela que je t'appréciais tant...Laissez, je m'en charge...ordonne t-il à ses subordonnés...c'est maintenant que tout se joue jeune Nara...en garde...

Tu n'as plus le choix, il va falloir affronter celui qui t'a appris l'art du kaikenjutsu dans un un combat à mort. Il est temps que cette folie cesse. Animé d'un instinct du tueur retrouvé, tu te munis de quatre kunaïs que tu lances dans sa direction. Finalement, il a eu ce qu'il souhaitait l'ancien. Le temps d'un combat, tu va redevenir celui qui se bat pour tuer.

Tes armes de jet sont parées sans aucune difficulté par Hiro qui d'un prompt shunshin se retrouve face à toi, prêt à te taillader les chairs. Surpris par la vivacité de ton adversaire, tu réponds à son accélération par la même technique pour éviter les lames qui fondent sur toi. Suffisant pour te retrouver derrière lui, pas assez pour ne pas voir ton épaule gauche se faire amputer de quelques lambeaux de chairs. Tes scalpels glissent de tes avant bras à tes mains, puis tu tentes de lui percer le dos d'un poinçon bien placé. Il bloque en amorçant un saut de main vers l'avant, son talon frappant la main qui l'agresse pour dévier la trajectoire de l'attaque. Après une vrille en l'air, il retombe sur ses pieds et fonce dans ta direction, une lueur assassine dans le regard. Tu esquives ses premiers assauts en calquant tes mouvements de tête sur le rythme de ses offensives. A droite, à gauche, à droite, à droite, à gauche. Tu n'es pas assez vif sur le coup suivant, il va faire mouche. Ta main droite se place au niveau de ta joue pour bloquer sa lame en utilisant la tienne, tandis que son visage se retrouve à vingt centimètres du tien, tes yeux à hauteur des siens. Pendant une seconde, vous vous défiez du regard avant que ne débute le round suivant. S'ensuit un affrontement titanesque. Plusieurs séries d'attaque défense pendant lesquelles vos lames se heurtent à une vitesse folle, faisant jaillir quelques étincelles ici et là. Vos déplacements, tout aussi rapides,  font voler la poussière sur les lanciers, lorsque vous vous approchez d'un peu trop près.

-Chimamire no Saikuron...énonce le maître de sa voix rauque.

Une tornade de lames s'abat sur toi, te faisant flageller puis repousser sur le cul, le corps couvert de coupures plus ou moins profondes. L'autre profite du fait que tu sois à terre pour se jeter sur toi. Tel un chat il bondit, scalpels en avant et finit par planter ses deux pointes dans un grand vase en porcelaine qui éclate à l'impacte. D'un judicieux kawarimi, tu te retrouves en lieu et place du récipient dont les morceaux s'éparpillent dans la pièce. Pas moyen que tu crèves ici. Étonné, le vieux n'est pas en place quand de nouveau tu uses de la même technique que lui.

Chimamire No Saikuron

C'est à ton tour de lui rentrer dedans, malgré la douleur que tes blessures t'infligent. Les coups pleuvent, de plus en plus rapidement. Et s'il réussit à détourner les premières frappes, il se retrouve peu à peu acculé, ses parades se faisant de plus en plus aléatoires. Jusqu'à ce que les premières volées parviennent à se faufiler dans sa garde pour le toucher. Il lâche l'un de ses outils médicaux après avoir été propulsé contre le mur derrière lui. Haletant, il se relève doucement, en essuyant d'un revers de manche le filet de sang qui s'écoule de sa bouche.Sans marquer aucune expression, il se remet en position pendant que tu prends le temps de reprendre ton souffle. Plusieurs petits pas plus tard, il est de nouveau devant toi et enchaîne les mouvements de bras pendant que tu recules en les parant les uns après les autres avec la plus grande difficulté du monde. Peut être que l'âge ne joue pas en sa faveur, mais tu remarques que plus le temps passe et plus sa vitesse d'exécution ralentit. Tu t'adaptes désormais beaucoup mieux à ses enchaînements. D'un coup de pied ascendant donné au bon moment, tu le repousses en arrière après l'avoir touché à la pointe du menton et lui lances un kunaï, auquel tu lies un parchemin explosif, qui siffle à ses oreilles avant d'aller se planter dans le tableau derrière lui. Tu fais quelques signes de mains et le parchemin explose en faisant trembler les murs, quelques pierres s'effritant ici et là avant de tomber au sol avec fracas. Les lanciers ont pris de la distance pour se mettre à l'abri et une épaisse fumée recouvre désormais l'endroit quand Hiro surgit du brouillard pour t'asséner plusieurs coups vifs et précis à l'aide de sa lame restante. Pris au dépourvu, et fort d'une vitesse à présent supérieure à la sienne, tu parviens à bouger pour éviter le pire. Néanmoins, le fer de son instrument médical se plante plusieurs fois dans ta chair, faisant gicler l'hémoglobine.

Le visage à moitié brûlé, il recule de quelques pas en titubant, puis pose une main pour aider à maintenir un équilibre suffisant. Tu l'entends grogner, mais aucun cri de douleur ne sort de sa bouche alors qu'il doit souffrir le martyre. Tu n'as cependant pas le temps de te préoccuper de lui. Une marre de sang se forme à tes pieds et tu commences à voir flou. Tu poses un genou à terre. Vos regards se croisent et ne se lâchent plus, chacun semblant dire à l'autre que l'heure est venue.  Il se relève sans te quitter des yeux. Tu en fais de même, tout aussi difficilement que lui. Tu laisses transpirer le chakra par tous les pores de ta peau. La sensation qui t'étreint est grisante. Cette saveur toute particulière, à la fois enivrante et répugnante, ça fait longtemps que tu ne l'as plus ressentie. Tu rediriges le chakra dans tes jambes, puis tes mains et tes scalpels alors que tu constates la même concentration dans son regard. Tu sais qu'il n'y aura pas d'assaut supplémentaire. Maintenant, c'est lui ou toi. Concentré comme jamais, tu bondis. Il t'imite.

Chimamire No Saikuron
Hatôpiasu

CLASH
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Re: La guilde des assassins. Lun 25 Nov - 10:37
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T'es où déjà? Ah oui, cette foutu citadelle. Si on compte Baransu, tu n'as décidément pas beaucoup de chance avec ce genre de foteresses. Ça fait mal en bas. Juste là. Le bras inerte de Hiro empoigne toujours solidement l'arme plantée dans ton estomac. Tu la retires et titubes de quelques pas en arrière, jusqu'à ce que ton dos touche le mur. L'appui est idéal pour te laisser glisser sur les fesses, tandis que les lanciers et d'autres hommes attirés par le vacarme se portent au secours du vieux maître.  Il te reste tout juste assez de chakra pour créer une orbe médicale qui devrait cautériser les plaies les plus dangereuses, du moins si les personnes qui sont désormais amassée autour du Hito t'en laisse le temps. Curieusement, ils te laissent tranquille alors qu'une voix semble émerger du tas, en même temps qu'un bras ensanglanté.

-Jeune Nara...

La foule s'écarte pour vous laisser une dernière fois face à face, à peine à deux mètres l'un de l'autre.

-Kuf kuf...tu as toujours eu cette capacité à apprendre vite...c'est l'une des raisons pour laquelle un vieux fou comme moi s'est attaché à toi...kuf kuf...j'avais de grands projets pour toi...j'espérais qu'un jour tu reprendrais le flambeau de toute une vie...kuf kuf...c'était écrit, tu devais prendre ma place...mais tu en as décidé autrement...tous les regards se tournent vers toi et quelques types se lèvent pour venir en finir avec toi, mais d'une voix chevrotante, Hiro les arrête...cessez cela...kuf kuf...si tu le souhaites, la proposition est toujours d'actualité...

Tu reconnais bien là la ténacité de l'ancien. Tu lui souris et répond en t'exprimant au mieux que ton état te le permet.

-Je...je vous remercie pour cette proposition, mais je vais être obligé de décliner...je vous l'ai dit, je ne compte plus répandre le sang juste parce que c'est comme ça...je pense que nous sommes dans l'erreur en pensant comme cela...si votre dieu de la mort pense que c'est aujourd'hui qu'il doit venir me prendre, alors qu'il le fasse...je préfère mourir ici que m'enchaîner à une vie dont je ne veux pas...

La quinzaine d'hommes et de femmes présents se réapproprient leurs instincts meurtriers.

-Je vous ai dit de cessez...kuf kuf...soit Shika...quand je serais en enfer, je serais curieux d'observer jusqu'où ton ambition te mènera...kuf kuf vous autres, laissez-le partir, telle est ma dernière volonté...adieu jeune Nara...kuf kuf...fait bonne usage de ta liberté...

Le bras toujours tendu vers toi, il inspire profondément et dans un dernier souffle s'exclame.

-LA GUILDE DES ASSASSINS EST DÉSORMAIS DISSOUTE! VOUS TOUS...VOLEZ DE VOS PROPRES AILES ET RÉALISEZ DE GRANDES CHOSES DANS CE MONDE!!!

Il t'accorde un dernier regard, te sourit, puis son bras retombe, inerte. Hiro Hito est mort en te rendant ta liberté.
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