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La nasse de Fer

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La nasse de Fer Mar 28 Aoû - 0:37
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La Nasse de Fer

Nobushi Kisho fut (re)conduite sous bonne escorte au campement secret, la vieille malfaisante jouant négligemment avec une lame effilée, prête à la planter au moins signe de résistance.
Elle fini par arriver au campement, où la kunoichi subit une humiliante fouille en règle. On lui retira tout son équipement et ses vêtements, avant de lui apporter une tenue de prisonnier. Qui à l'odeur, avait déjà servit.
Un assistant de la cheffe du camp secret vint également apposé sur ces mains d'étrange kanji.
"Fuinjutsu." siffla la vieille d'un ton cruel. "Un dérivé amusant des parchemins explosifs. En moins stable. Ils ont tendance à sauter au moindre soupçon de chakra, donc à ta place, j'éviterais, hi hi hi."

D'un geste impérieux, elle chassa les assistants de la tente où elle avait décidé d'interroger la kunoichi.
"Bon. Tu as de la chance d'être en vie. Je t'ai fait une faveur, je n'ai pas, pas encore, mentionné tes jolis petits dons... explosifs. Fort désagréable et je suis sûre que cette dingue d'Akeru-chan adorerait expérimenter dessus. Mais je préfère, avoir des réponses. Et, dans mon jeune temps, des Otomo m'ont rendu services."
Elle soupira et alluma une cigarette, visiblement volée dans la réserve du Haut-Conseiller.

"On va commencer par les classiques. On est entre amie, non ? Pas besoin que je sorte les jouets tout de suite. Nom, prénom, affiliation, tout ça. Les vrais. Je saurais si tu mens. Je sens ses choses, là, hi hi hi ! Qui vous à engager et qui vous a conduit à ce campement ? Que sait Baransu à son propos ? Et si tu pouvais gentiment de décrire l'organisation des défenses de la cité et leur chef, je t'en saurais gré. Peut être au point de te renvoyer à ton mari à la fin de la guerre, si tu survis au Camp 13 bien sûr, pour qu'il te punisse lui-même... Et sans trop lui poser de question sur ta double-vie. Les hommes peuvent parfois être si aveugle... Alors, qu'en dis-tu ma belle ? N'était-il pas temps d'aider ta patrie et non un ramassis d'assassin et de profiteurs de guerre ?"

Dans une autre tente, plus tard, un Haut-Conseiller est extirpé de son cocon de soie sans ménagement. Il n’avait aucune idée du temps passé dedans.
Une demi-douzaine de samouraï en armure lourde s'empare de lui sans la moindre délicatesse et lui ôte son équipement et ses habits, sous la direction de la Prêtresse de l'Orage, Dame Akeru.
"Bon retour parmi-nous, bel inconnu." susurre-t-elle en minaudant, alors que ces sbires musculeux font subir une fouille approfondis au sunajin. "Je compte bien sûr sur votre entière coopération..."
Son sourire sardonique s'élargit une fois l'homme dénudé.
"Vous semblez peu ravi de me voir. Ma foi, on va mettre ça sur le compte du froid..."
Deux assistants s'avancent pour dessiner quelques traits de Fuinjutsu sur les mains du Haut-Conseiller captif.
La cheffe du campement secret désigne les dessins, alors que son escorte et ses assistants les laisse seul. Akihiko entend un hurlement d'homme non loin. Ses sens mystique de nouveaux disponibles, il ressentit l'imposante présence d'un chakra au moins égal au sien, bien que très perturbé.

"Bien... Un bel étalon maniant le Suiton et avec d'ample réserve de... fluide." minauda Akeru, tout en gagnant une table de travail pleine de notes, de parchemins mais aussi de moult instruments tranchants. "Les symboles sur vos mains exploseront violemment si vous utiliser ne serait-ce qu'une once de chakra. Je vous le déconseille. Vous avez de si jolies mains."

Elle sourit comme une enfant.
"Mais où sont mes manières ! Je ne me suis pas présenté, Akeru Fûko. Je suis une noble demoiselle en quête de savoir. Je suis sûre que vous allez répondre à toutes mes questions, n'est-ce pas ? Et m'aider dans mes recherches... Commençons par le plus évident : votre nom, votre matricule, qui vous envoie et comment vous nous avez trouvé. Est-ce que vous avez un attachement sentimental avec la petite Otomo ? Genre vous cocufiez son mari ? Oh, oui, je vous en sens capable... Elle pourrait vous dénoncer, vous faire porter le chapeau pour ça, vous savez ? Pour sauver les apparences, certains seraient près à la croire... Et la petite Uchiha ? Où avez-vous dégoté une Uchiha ? J'en veeeeux une ! Vous y tenez ? Laquelle des deux je peux donner à mes gardes ? Ils sont un peu rustre et nous sommes si seuls dans ce coin perdu, il faut bien qu'ils s'amusent un peu..."
Visiblement, il était tombé sur une grande malade... Encore.

 
Récapitulatif combat:
         

 
Feat.
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Re: La nasse de Fer Mar 28 Aoû - 1:40
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L'horloge tourne.
On me fouille, sans délicatesse ni pudeur, on me confisques mes vêtements et mon équipement, je ne tente même pas de dissimuler une dague cachée ou quelque comme ça dans ma longue chevelure charbon. Pétrifiée à l'idée de me faire éliminer alors que quelque part, je suis près du but! Que ce soit la peur de mourir, ou le conflit idiot qui ne m'a même pas effleuré l'esprit depuis le début de la bataille, je me rends compte que j'ai mes chances de ne pas avoir faire le choix. Ce choix! Celui qui est le pire pour un Kisho, celui d'avoir à choisir entre son employeur et sa famille, celui de se heurter à un dilemme aussi stupide que sanglant. Et comme par miracle de l'adrénaline, alors que j'enfile une tenue usagée et sale, qu'un assistant trace des kanjis sur mes mains, assommée dans la brume qu'est ma conscience, je me souviens de ce qu'il faut faire en tant que prisonnière. La loyauté est une valeur sacré chez les mercenaires, mais jusqu'à quel prix? Si j'y suis allé, en mépris total du danger pour ma famille, c'est bien entraîné par la situation, et aussi parce que je n'ai littéralement penser à rien. J'ai vu une occasion de sortir, je suis sortie, parce qu'il valait mieux ça que de probablement se faire violer et tuer par la horde de samouraï qui restent en dehors des murs. Je déglutis péniblement en comprenant qu'à défaut de m'en sortir indemne, en manoeuvrant avec assez d'habilité ma barque, je peux peut-être protéger les miens et même faire une fleur plus tard à son excellence si je suis assez douée.
Il n'est plus question de protéger Baransu, mais bien de défendre ma famille, mon clan et mon employeur principal : le haut-conseiller de Suna. J'essuie d'un très lent revers de main la goutte de sueur qui perle sur mon front et lâche un soupir de stress. Les jouets de la vieille femme m'impressionnent tout autant que la perspective d'une mort imminente, non, beaucoup plus qu'une violente et douloureuse, mais rapide.
Voyons le bon côté des choses, au moins elle pense que mon mari ignore tout de mes activités. Bon, il est l'heure de se mettre à table et de servir la soupe si je veux garder mes dents.

-Oui je vais aider ma patrie, votre excellence. Je vous remercie de la faveur accordée et tâcherai de m'en montrer digne. Suis-je en train de glapir tout bas, la gorge serrée par le stress. Otomo Nobushi, mariée à Keisatsu Otomo... Qu'est-ce que je raconte? Eh puis merde. Je suis née Kisho Nobushi à l'Enclave, j'ai hérité de ces dons explosifs de mon père. Je travaillais en indépendante pour le plus offrant. J'étais à Baransu pour le festival lorsque vous avez attaqué par surprise. Pour essayer de structurer un peu mes réponses je... Je prends une inspiration, je fais tout ce que le chef de clan réprouverait, je papillonne des yeux. J'ai été envoyé en reconnaissance sur ordre du seigneur Churitsu pour sonder les forces de l'Empire et comprendre si l'origine de cet orage était naturel. Baransu ne sait rien, nous sommes les premiers à avoir effectuer une sortie à but d'espionnage, ils ont envoyé une autre équipe quelque part, mais je n'ai aucune idée d'où ils peuvent être et des informations qu'ils ont amassé. Nous avons trouvé ce campement en utilisant les yeux de la Uchiha pour nous repérer et d'une triangulation de ma part. Nous nous sommes faufilés hors des murs par une sortie du système d’égout de la cité.  C'est peut-être pour ça d'ailleurs que je n'ai pas été incommodée par l'odeur des fringues qu'on m'a offert. Les défenseurs de la cité sont à bout de souffle, et ce n'est que par les tactiques combinées des samouraïs de Baransu et des ninjas venus des villages cachés que la ville n'est pas encore sous drapeau impérial. La situation est catastrophique. Apportez moi une carte, de quoi écrire et je poserai sur papier tout ce que je sais sur les défenses de la ville ainsi que l'état général des défenseurs. Mes mains tremblent, et en observant la cigarette sur laquelle tire la cheffe des yeux vigilants, je me rends compte que ça fait longtemps que je n'ai pas fumer. Je me mords les lèvres. Si... S'il vous plaît, je pourrais avoir une cigarette? J'ai peur de faire baver l'encre sur le papier si je tremble. Poser toutes les questions que vous souhaitez, j'y répondrai. Ce que je vais dire résume bien à quel point je suis dans les problèmes : jusqu'à la gorge. Entre sauver l'unité familiale et aider sa nation ou bien sa paie de la semaine, le choix est vite fait hein?

Il faut que je fume, ma pipe serait l'idéale, dans ma poche pectorale droite de ma chemise de combat, elle y est avec mon mélange de tabac et d'opium. Mais une clope fera largement l'affaire. Juste une bouffée, juste une, pour éviter de trembler comme une feuille.
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Re: La nasse de Fer Mer 29 Aoû - 15:03
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never give up

on your dreams



Nobushi & Kaori & Akihiko


Bien sûr que l’assaut foudroyant et tonitruant n’avait pas été utilisé par hasard. Akihiko s’en était douté, quand bien même ses idées n’avaient pas été effectifs dans l’immédiat. Des étincelles imprégnées de Raiton crépitaient ci et là, et un nouvel éclair. En quelques secondes, la chef du camp venait d’apparaître juste sous leurs yeux. Aussi, pour leur couper toute envie de fuir, cette dernière utilisa ses rets, paralysant leurs membres ainsi engourdis. De ce fait, les deux adultes venaient d’abdiquer, genoux à terre, tandis que la plus jeune allait bel et bien tenter de s’échapper, parchemins en main, encerclant le duo et leurs ennemis d’ans un cercle de feu. Restait à savoir… Comment allait-elle rejoindre les remparts ? Allait-elle utiliser toute la rapidité dont elle était capable ou tirer avantage de sa petite taille ? En attendant, Akihiko, lui, cherchait une idée pour se sortir de ce guêpier et il fallait croire que son nom et son charme allaient être la seule sortie probante…

La plus jeune fit un speech de type diplomate concernant leur reddition. Le blondin, en revanche, ne lâchait pas son sourire. A présent en gens raisonnables, cela n’empêcha pas la plus jeune des deux femmes de les toiser tout en faisant appel à ses samouraïs d’élite. Tous en armures dorées, Akihiko fit usage de ses talents mystiques et put remarquer que TOUS savaient manier le chakra, sans exception aucune. Quelle nation hypocrite… Autre chose inquiétait le Haut Conseiller : l’air pincé de la vieille harpie. Pourquoi ne pas se lancer à la poursuite de la Konohajin ? Tant de questions qui demeureraient sans réponse…
Bref, les troupes d’élites les encerclaient maintenant. Bien que déjà à genoux, tous les avaient en joug, sabres sur la nuque. Pourtant ils étaient paralysés et DEJA à terre. Des mesures excessives, probablement dans l’unique but de susciter l’intimidation et la persuasion. Rien qui ne saurait faire vaciller le blondin, cela dit.

Un visage ressortait du lot… Un visage dont il avait reçu les souvenirs quelques minutes auparavant, lorsque son clone avait disparu. Le cul béni qui avait fait son sermon anti shinobi, lors de la sauterie commune. Il suffit de le sonder que le bel éphèbe puisse être au courant de son chakra. En vue de toutes ces informations, en déduire qu’il était probablement un moine n’était pas une chose capillotractée. La cheftaine des Yeux Vigilants beugla encore une fois avant que le champ de captation du Sunajin ne se retrouvât saturé pour quelques instants. Une technique sensorielle, sans réel doute… Sentiment qui ne tarda pas être confirmé lorsque, de son doigt crochu, elle pointa dans quelle direction était la plus jeune de leur ancien trio. Ni une, ni deux, le religieux fusa (et Amaterasu savait à quel point sa vitesse était crescendo…) en sa direction alors que la décrépie demandait à ce que les cavaliers les plus rapides fussent envoyés à sa poursuite également, cors de chasses jouant leur sombre bruit.

Une voix provenant des fourrés résonna en leurs oreilles. La même que celle entendue avant… Une nouvelle Akeru ! Donc celle d’avant était probablement un clone, à en juger ce qu’il venait de se passer… L’esprit d’Akihiko n’eut besoin de faire qu’un tour pour comprendre le stratagème et ce petit spectacle lui avait donné quelques idées… s’il parvenait à s’en sortir. Ses doigts pianotaient sur le parchemin qui contenait à présent l’effroyable tsunami de l’onde du Désert, discréditant Kaori. Il fallait avouer que, dans le fond et dans l’absolu, elle n’avait pas tort. Une chose était sûre, la jeune capitaine avait un chakra supérieur à la moyenne rencontrée en ces différents camps, quand bien même il ne dépassait le sien. C’était, en quelque sorte, rassurant. Les deux femmes commencèrent à tiquer entre elles. Le concerné finit par arquer un sourcil lorsque l’on mentionna son chakra et… les jeux de la plus jeune. Bah, il allait probablement en entendre parler plus vite qu’il ne l’aurait réellement espéré…
Une des deux Akeru s’approcha d’eux, lança un clin d’œil au bellâtre avant de les élancer. Au vu de ses conjectures, il se doutait que ce n’était pas la faute. Il ferma les yeux, feignant d’apprécier le contact : il se préparait à la douleur qui allait le parcourir. En effet, cette dernière disparut alors qu’une décharge douloureuse les parcouru. Dire qu’ils avaient été capturés par une vieille chouette sénile et un vulgaire clone de Raiton… Il soupira quand une main douce se posa sur son torse ankylosé par la précédente décharge. Il sentit le chakra se concentrer dans la main de la jolie (il fallait l’admettre, tout de même) jeune femme qui se mit exclamer son incantation. Un Fûinjutsu ! Le plus frustrant dans tout ça c’est qu’il voyait les tissus former un cocon tout autour de lui, sans même pouvoir lutter ni bouger. Dire que cette technique était si facile à esquiver autrement…

Puis plus rien si ce n’était le néant. Plus aucune notion du temps, ni de la vue, ni de l’ouïe. Une mort cérébrale, en somme. De fait, il n’avait aucune idée de la direction prise lorsqu’il fut transbahuté dans cette tente ni du temps qu’avait duré le « voyage » … Sans ménagement aucun, il fut extirpé de sa soie fictive. En ouvrant les yeux, différents éléments lui sautèrent aux yeux : la cheffe du campement secret était présente mais il y avait également une bonne demi-douzaine de samouraïs au physique pour le moins… dissuasif. Tous vêtus d’armure lourde, les hommes du Shogun s’emparèrent bien vite du Haut Conseiller qui se vit rapidement démuni du moindre équipement ou vêtement. Chance (ou malchance) pour lui, son bandeau frontal était resté au village. Une fois de plus. C’était peut-être la raison pour laquelle elle n’avait pas tout de suite découvert sa véritable identité. Mais à ce rythme, il risquerait bientôt de ne plus avoir le choix, si ce n’était d’utiliser cette cartouche.
Minaudant et séductrice, la jeune femme avait déjà commencé à vouloir charmer le blondin qui avait subi une fouille des plus brutales et peu gratifiantes possibles. Mais il ne broncha pas et se laissa faire, galvanisé par les potentielles informations qu’il pourrait récupérer et ainsi redorer le blason de Suna auprès des Chûritsu. La belle commença à se jouer de lui en mentionnant ses capacités, concrètes comme ce qu’il pouvait bien cacher sous son pantalon. Du moins, s’il avait encore le sien. Autant ses oreilles pouvaient être captivées par la voix mélodieuse de sa geôlière, ses yeux ne pouvaient se détacher de l’attirail menaçant qui s’amoncelait sur son bureau, entre deux piles de parchemins. Il ne pensait pas qu’elle pourrait les utiliser dans l’immédiat, sauf si vraiment elle voulait sa coopération. Et elle l’aurait… à sa manière.
Puis il remarqua finalement les sceaux sur ses mains. En effet, il avait plus été bercé par ce qui avait pu se passer en son intimité que ce qu’il avait reçu aux mains… Deux sceaux, un sur chacune. Bien sûr qu’il se doutait de la nature de ces derniers mais il n’en connaissait pas les effets exacts : à peine oserait-il manifester son chakra que ses mains exploseraient. Comme le dit son interlocutrice : cela serait dommage que d’aussi belles mains ne puissent plus être exploitées…

« Si vous saviez de quoi sont capables ces mains… Murmura Akihiko. Et je ne parle pas que de chakra, ajouta-t-il, un clin d’œil ponctuant sa phrase. N’est-ce pas trop épuisant de travailler conjointement avec la directrice des Yeux Vigilants ? Elle a l’air d’être si rabat-joie et têtue, toujours à vous rabaisser… Il marqua une courte pause. Vous me semblez si tendue ; je suis persuadé que je pourrai vous êtes d’une grande aide. A défaut de me tuer, vous pourriez au moins recourir à mes services… spécialisés, susurra-t-il, jouant alors la carte de la séduction. »

Finalement, elle se présenta. Fûko Akeru, une noble demoiselle en quête de savoir. Voilà qui était intéressant. Il hocha la tête quant à sa première question.

« Il ne me semble pas d’avoir autre choix que de vous aider, à vrai dire… Il la regarda droit dans les yeux, un sourire aux lèvres. En attendant… Il soupira longuement. Si vous aviez l’amabilité de m’offrir une de mes propres cigarettes, suggéra-t-il. Ou plutôt, quémanda-t-il. Aussi fort fût-il, il était en position de faiblesse, bien qu’il refusât de l’admettre. Moi, cocufier un samouraï ? Allons… Nous, Kayaba Akihiko, en la qualité de Haut Conseiller de Suna, ne ferai jamais une chose aussi basse et disgracieuse. D’autres s’en seraient probablement chargés avant moi. Il soupira légèrement. Si nous sommes parvenus jusqu’ici, c’est notamment grâce aux pupilles maudites de votre jouet tant désiré et une simple triangulation de ma part. Il se fit mousser. Rien de bien sorcier, évidemment… Il continuait de lui sourire, tentant toujours de la charmer mais sans que ça ne fût trop insistant et repérable. Si vos hommes sont si rustres que ça, j’imagine que se défouler et se vider sur une jeune vierge ne devrait pas tant les gêner que cela… Quant à l’autre, vous feriez mieux de la garder sous le coude. Elle pourrait vous être utile, tout comme moi, j’imagine… Une autre pause. En tous les cas, je ne peux qu’être honoré de faire la rencontre d’une personne aussi délicieuse que vous, Dame Akeru… »


(c) AMIANTE

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Re: La nasse de Fer Mar 4 Sep - 21:49
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La Nasse de Fer

La vieille matoise des Yeux Vigilants devait se retenir de sourire, pour en pas gâcher l'impression de maitresse d'école-sévère-mais-juste-avec-une-pointe-de-mépris qu'elle affichait présentement en fumant le tabac du Haut-Conseiller de Suna pendant que Nobushi passait franchement aux aveux.

Moult jeunes interrogateurs qu'elle avait connus (des deux cotés de la salle de torture) voire hélas, formé, avait une petite tendance à sortir immédiatement poucettes, couteaux à écorcher, fers tarabiscotés et flammes.
Mais rien ne valait une bonne discussion, une approche plus délicate. Il serait toujours temps de venir à des méthodes plus... dramatique après, ou pour vérifier les dires d'un coupable ou si le temps pressait.
On pouvait échapper à la douleur, s'y préparer, bander sa volonté (souvent vainement) ou au contraire lâcher prise et attendre la mort... Mais lutter contre l'insidieuse pensée que, peut être, en jouant finement son coups, on pouvait y échapper ...
Il y avait un instinct, chez la plupart des gens, même les plus pessimiste qui leur faisait se dire "Non, ça ne peut pas m'arriver, pas à moi. Je vais m'en sortir !".
C'était sur ça qu'un inquisiteur doué devait agir.

Et bien sûr, c'était d'autant plus facile si le sujet avait de la famille. Cela marchait très bien sur les samouraï où les femmes, généralement.
Ne jamais être explicite, bien sûr. Laisser planer le doute sur leur futur sort (il serait toujours temps d'aviser après, une fois les renseignements obtenus). Offrir une vague porte de sortie, une opportunité de marchandage.
Ainsi, le sujet commencerait à dégoiser, à tester les limites de son interrogatoire, à rechercher une promesse, une compromission qui pourrait le sauver lui et sa famille.

Bien évidemment, les propos ainsi soutirés devraient être pris avec la plus grande des précautions. Le sujet allaient mentir, adoucir, atténuer, atermoyer. Forcement. Il allait tenter de jouer sur les deux tableaux : essayer de sauver sa vie et ne pas dévoiler ses secrets.
Mais la liste de ses mensonges et de ses omissions fournirait une logique, un partie pris, des indices sur son caractères, sur ce qu'il voulait vraiment laisser de coté.
Et, à l'inverse de ce que pensait moult petits malins paniqués mais confiant en leur bagou, mensonges et hypocrisies pouvaient être vérifiés. Investigation. Interrogatoires croisés. Recherches d'incohérences.
Il ne coûtait rien à l'interrogateur d'attendre et de déployer ses rets pendant que sa cible restait engeôler.
Au final, au bout d'un certain temps, l'inquisiteur saurait.
Il fallait doucement, subtilement le faire comprendre à la proie, qui réduirait ses boniments. Surtout après l'inévitable, cruelle et sans pitié punition.

C'est en gardant tout cela à l'esprit que la vieille harpie écoutait la confession de la kunoichi indépendante.
Chance, elle était tombée sur une bavarde ! Cela changeait du "nom prénom matricule" que certains fous s'enorgueillissaient de lancer en boucle à la figure de leur bourreau. Parfait, cela faisait gagner du temps et à son âge, après tout ces efforts, sa vieille carcasse lui en saurait gré.
Elle saisit nonchalamment un parchemin entre deux bouffée de sa cigarette (Délicieuse. visiblement le blondinet était un homme de goût, qui en plus avait les moyens).
L'ancêtre nota soigneusement les aveux, mais en style condensée (et codé), mémorisant d'abord les propos de la prisonnière avant d'apposer sa patte sèche sur le parchemin.
De fait, on aurait dit qu'elle ne faisait que cocher une liste de chose qu'elle savait déjà.

Evidemment, Kagamiko Mari nota le premier mensonge/omission/tentative de dissimulation de la kunoichi.
Triangulation, vraiment ?
A partir de quoi ?
Pour les pouvoirs des mythiques pupilles du clan Uchiha, elle ne pouvait se prononcer. Mais Akeru saurait.
L'Uchiha qu'elle avait entre-aperçut lui avait parue bien petite et jeune. Même si il s'avérait qu'il s'agissait d'un génie de ce clan maléfique, il était douteux qu'elle est pu remonter seule la piste de l'orage jusqu'ici.
Elle même disposait de sens mystiques plutôt efficace et à part en s'approchant du jouet d'Akeru, elle ne pouvait que vaguement sentir la présence de chakra dans les gouttes de pluie... Impossible de localiser le campement secret comme ça... Mais en s'alliant à la légendaire vision des Uchiha, peut être, peut être...

Cela voudrait donc dire qu'il y avait un Senseur parmi eux. La petite Uchiha elle-même...Humm... Possible, mais peu probable : madame Otomo avait parlé de triangulation, pas de ce faire guider. Rejeter la "faute" sur l'Uchiha aurait été logique dans ce cas. Et les membres du clan à l'éventail tiraient un orgueil irraisonné de leurs pupilles mythiques : développer d'autres moyens de traque ne leur ressemblait pas.
Nobushi... Kisho elle même, alors ? Envisageable, même si elle avait avoué posséder le rarissime Bakuton, un art peu subtil pour un traqueur. Mais pas impossible.
Le blondinet amateur de Suiton ? La vieille fouine mettait ses billes sur lui : il était resté à l'arrière, en surveillance, au lieu d'investir le camp, n'envoyant qu'un clone d'après les rapports. C'était une attitude prudente et d'après son expérience les utilisateurs de Suiton s'avérait souvent être particulièrement fourbe, même pour des ninjas...

"Qui est le Senseur de votre groupe ?" coupa soudain l'inquisitrice des Yeux Vigilants d'un ton impérieux.
Toujours garder une longueur d'avance. Toujours montrer qu'on en savait déjà plus.
Si elle répondait honnêtement (bien que la vieille chouette ne puisse pas savoir, pour l'instant, si elle mentait), elle lui donnerait une cigarette. Il fallait aussi se montrer ouvert de temps en temps pour établir une sorte de connivence.

Kagamiko Mari en savait déjà beaucoup grâce à la coopération de la kunoichi indépendante.
C'était aussi pour ça qu'elle aimait tant interroger (et torturer des ninjas). C'était des êtres veules, prompt à la trahison, encore plus que le samouraï ou le paysan moyen. Ou à l'inverse, de véritable bloc d'acier, à la fortitude mentale inébranlable (ou presque, ohohoh), qui requérait alors tout son savoir faire en manipulation et en interrogatoire, voire en torture.

La maîtresse des Yeux Vigilants se leva lentement (raaah, ces maudites blessures... Et ce corps qui s'usait) et manda un soldat pour qu'il apporte une carte sommaire de Baransu (rien, bien évidemment qui trahirait les visées et plans militaires de l'Empire).
"Je vous laisse avec le très noble samouraï Azuko Chiguro." déclara la vieille harpie en rassemblant ses notes. "Il jaugerait sans doute mieux que moi vos informations militaires..."
Faux, mais il fallait bien un peu flatter ces nouveaux favoris du Shogun, même si la langue de l'espionne avait un peu fourché. Avec ses sens mystiques, la vieille fouine savait à quoi s'en tenir sur eux. Ils étaient à mettre dans le même panier qu'Akeru et ses sbires.

Sur ceux, la maîtresse des Yeux Vigilants quitta un moment la tente où elle interroger sa captive.
Elle avait besoin d'un messager.
Il fallait qu'elle envoyer ses inquisiteurs farfouillaient un peu auprès des Otomo.
Cette... Kisho avait négligemment parlé de sa "paie de la semaine". Elle n'en était pas à son coup d'essai, donc. Ce n'était pas une kunoichi qui avait trouvé refuge dans les bras d'un samouraï de l'Empire pour éviter les rafles et qui se serrait ranger jusqu'à se laisser surprendre à Baransu.
Non. Il s'agissait d'une mercenaire, qui avait l'habitude de vivre de ses talents blasphématoires. Son mari et le clan Otomo savait-il ? Si c'était assez fréquent pour qu'elle en plaisante, c'était probable. Bah, il serait aisé de vérifier : elle allait lâcher sur ce pauvre clan non seulement ses assistants des Yeux Vigilants, mais des fouineurs encore pire, sans la moindre pitié ni scrupules : les comptables impériaux. Les finances du clan Otomo serait discrètement (ou pas) décortiqué. On verrait bien si cette Nobushi leur versait quelque argent que son mari acceptait de manière complice...
Il lui fallait impérativement prévenir le haut-commandement de ces découvertes. Et qu’elle se soigne et se repose un peu…


Dans une autre tente, le Haut-Conseiller de Suna était lui aussi soumis à la question par la chef du camp secret, qui d'après la longue expérience en matière de gent féminine du sunajin, était une franche psychopathe.
Elle rit gaiement à la mention des mains du ninja à l'ondoyante chevelure d'or.
"Oh, mais je me doute bien de quoi elles sont capables..." minauda-t-elle en prenant une pose outrageusement sexy. "J'ai bien vue quel degré... d'humidité vous étiez capable de générer. Même en présence de mon bel orage et de l'atmosphère saturée d'eau, c'est un bel exploit. J'ai grand hâte de tester vos limites !"

La mention de la vieille harpie des Yeux Vigilants la fit grogner de dédain.
"Ce vestige croulant du passé n'aura qu'un temps. Mais en attendant, elle a tout de même quelques talents utiles." grogna-t-elle d'un ton méprisant. "Mais nos... différents sont d'ordre politique et ne vous concernent en rien, ninja !"

Akeru rit de plus belle devant la proposition sous-entendue (enfin, pas temps que ça).
"Oh ouiiii, je trouverais sans nul doute matière à vous employer." susurra-t-elle à l'oreille du Haut-Conseiller, féline. "Mais sans doute pas de la manière que vous pensez..."
Elle s'écarta, déroulant tout un tas d'instrument tranchants d'aspect peu engageant, quoi que plus médicale que de torture (même si parfois les deux peuvent être interchangeable).

"Votre corps semble intéressant... Dommage que la médecine ne soit pas mon domaine préféré. Ce qui m'intéresse surtout, c'est votre chakra. Vous êtes un utilisateur de Suiton... C'est votre affinité primordiale ?" déclara-t-elle d'un ton badin, faisant courir ses fines mains sur le torse de Akihiko, s'arrêtant sur les zones noirâtres de sa maladie.
"J'espère ne pas saloper le travail pour mes collègues..."
D'un geste vif, elle écorcha littéralement une partie du torse du shinobi des sables prélevant un bout de sa peau malade avant de le déposer dans une boite de fer qu'elle scella dans un parchemin.
"Hmmmm... Je ferais des prélèvements en... profondeur plus tard. Mais vous disiez ?"

Elle écouta ensuite le sunajin qui répondait à ses questions, révélant alors sa position de Haut-Conseiller de Suna.
Ses yeux sombres papillonnèrent un instant sous la surprise, avant qu'un immense sourire carnassier dévore son visage parfait.
"Oh, oh, oh, voilà que l'on ne se prend pas pour n'importe qui !" ricana-t-elle joyeusement. "Soit il s'agit d'un mensonge éhonté pour mourir plus vite, soit on peut dire que j'ai tiré le gros lot ! J'avoue ne pas m'être particulièrement intéressé à la politique des rats du désert... Mais cette vieille peau de Mari saura sans doute dire si vous mentez..."

Elle soupira, rangea à regret tout son attirail médical de torture.
"J'imagine que vous allez réclamer le traitement qui sied à votre rang... Je me demande combien Suna sera prêt à débourser pour votre joli minois. Intact, j'imagine..."
Akeru soupira.
"Cela va encore faire tant de paperasse... Mais votre capture assurera sans nul doute ma position. Ne bougez pas, je reviens. J'ai quelques messages à envoyer ! Gardes !"
Un samouraï à l'impressionnante armure noir et dorée s'introduisit aussitôt dans la tente, la main sur le katana.
"Surveiller notre galant hôte, Hisaka-san. Il est apparemment plus important que prévus... Oh, et ne le laisser pas vous toucher ou vous séduire : c'est un charmeur !"
Sur ceux, elle quitta la tente à la recherche de sa tant honnis comparse, afin qu'elle confirme les dire du sunajin.
Une fois cela fait, elle avait des gens à prévenir... Et il faudrait aussi qu’elle se repose un peu : vu qu’elle ne pourrait sans doute pas jouer avec son prisonnier s’il était réellement le ninja d’importance qu’il prétendait, son excitation était retombée et elle ressentait la fatigue dû aux efforts qu’elle avait dû fournir.
Bah, il devait bien lui rester quelques stimulants ou, mieux encore, des assistants volontaires.


 
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Re: La nasse de Fer Sam 8 Sep - 18:18
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-Le senseur du groupe est le blondin qui était avec moi lors de la capture, Kayaba Akihiko.

Je récupère la cigarette et tire nerveusement dessus après l'avoir allumé à l'aide d'une chandelle posée sur la table. Avec les seaux que j'ai sur les mains, ça va être dur de faire quoi que ce soit, surtout face à un samouraï. Le vieille s'éclipse alors que le samouraï et moi sommes seuls, le tabac qui envahit mes poumons me fait reprendre une partie de mon calme, je serres les dents et la contraction de ma mâchoire se voit facilement alors que le puzzle commence à prendre des tournures sanglantes. Il faut que je joigne un message à Keisatsu sinon il risque d'avoir d'énormes problèmes, ce n'est pas uniquement ma survie qui est en jeu, c'est surtout celle du clan de mon mari, de sa vie et de celle de ma fille.
Est-ce que... Cela voudrait dire qu'il fasse preuve de la plus ultime dévotion? Ou alors ai-je encore des moyens de m'en tirer? Je réfléchis une seconde, qu'est-ce qu'on m'a appris lorsque que je m'entraînais aux côtés de Grêle d'Acier, au avec des membres de mon clan? Si on ne peut pas s'échapper, il ne sert à rien de tenter, cela ne ferait que renforcer les circonstances de sa détention, surtout s'il s'agit de l'Empire. Il faut que je compte sur une aide extérieure si je veux m'en sortir, et pour ça il faut que je gagne du temps, mais comment gagner du temps quand on a révélé tout ses plans à l'adversaire? Comment survivre quand on ne sait plus rien? Il faut réussir à toujours se montrer utile, toujours dispenser des informations, essayer de marchander ses services. Je suis une Kisho, mon rôle est de vendre mes bras au plus offrant, techniquement, l'Empire ne fait pas exception à la règle non?
Qui a dit que des samouraïs n'avaient pas besoins d'une artificière?
Je m'incline respectueusement face au samouraï. Si je ne suis pas une adepte du Bushido, je sais que la politesse n'est pas une chose qui lui est exclusive.
Je m’attelle à annoter la carte du mieux que je peux, traçant le schéma des troupes coalisées que j'ai pu croiser, de l'état des défenses, de la logistique déployée et du nombre d'officiers. Tout ce qui peut faire une différence pour l'empire finit coucher sur papier, quitte à coopérer, autant y aller pleinement. Le samouraï qui me fait face à l'air un peu bête, mais les apparences peuvent s'avérer ravageuses, à défaut d'essayer de le retourner contre l'ancienne, ou même d'essayer d'en faire une distraction sommaire, j'ai peut-être une chance de m'attirer sa pitié, ou même une pointe de compassion.
Le tout est de ne pas en faire trop.
Surtout face à un clan favori qui n'a jamais fait de vagues ces dernières années : ni fait d'armes, ni scandale, les Azuko n'ont pas vraiment resplendi ces derniers temps, mais rien non plus n'est venu ternir sa réputation. Je tente quelque chose de simple.

-L'Empereur doit avoir à cœur ce campement pour qu'il y poste ses hommes de confiance, peu de clans arrivent à se faire remarquer par leurs talents, celui de mon mari, peut trois fois hélas, le confirmer. Mes félicitations pour avoir achever cet exploit.

C'est basique, mais il faut bien présenter un os à ronger si on veut entamer la conversation non?
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Re: La nasse de Fer Lun 10 Sep - 15:17
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on my own



Nobushi & Akihiko


Akeru était une malade. Une grande malade. Une franche psychopathe. Akihiko en avait connues, des femmes dérangées. Mais alors elle… c’était littéralement le haut du panier. Même Okiko ne saurait lui arriver à la cheville ou égaler la plus soft de ses pratiques… tordues. A choisir, le blondin aurait largement préféré se faire capturer par Konoha. C’était dire à quel point cette sociopathe l’inquiétait… Dans une certaine mesure. Bien que son chakra était scellé (en partie), il ne doutait pas en ses capacités à endurer l’explosion si le besoin s’en faisait ressentir. Il était véritablement hors de question de se faire emmener dans un autre camp, il lui fallait donc profiter de sa quasi solitude en cette tente. Restait à savoir ce qu’il pourrait en tirer… Nu comme un ver et en compagnie avec cette érotomane, il n’arrivait pourtant pas à l’amadouer pour terminer dans son lit. D’où pouvait donc provenir son excitation et un tel niveau d’hygrométrie ? S’il y avait bien quelque de contre nature ici, c’était l’engouement de cette Kunoichi.
Une allumeuse borderline, voilà ce qui la caractérisait le mieux. Aussi, au vu de ses réactions, le Haut Conseiller de Suna avait littéralement abandonner l’idée de coucher avec l’ennemie. Même lui ne saurait s’il pourrait en ressortir entier… Et il n’avait pas envie de tester les limites de ce prédateur sexuel. En revanche, quand bien même ne voulait-elle pas goûter à sa Nature, elle réagit de manière prévisible à la mention des talents des fines mains du blondin, ce qui lui arracha un léger sourire lorsque cette dernière posa de manière effroyablement sexy.

Il se demandait bien qui était capable de la contenter au lit et de freiner, n’aurait-ce été qu’un peu, sa libido hors normes. En revanche, elle ne débordait pas à tester sa proie d’une nuit. Qu’est-ce qu’elles avaient toutes à vouloir comprendre d’où lui venait une telle maîtrise du Suiton ? C’était son affinité primaire, bien sûr qu’il l’avait optimisée et qu’il en avait un atout majeur lors de ses confrontations. M’enfin, pour l’heure, elle n’en tirerait probablement rien, et ce n’était sûrement pas en lui plantant des outils rouillés dans le corps qu’elle allait réussir à en apprendre plus que ça.
Ceci étant dit, Akihiko se demandait comment allaient se passer les événements prochains. N’oublions qu’il était supposé ramener des informations sensibles et cruciales plutôt que tenter de batifoler avec les nymphomanes cinglées de l’Empire du fer. D’ailleurs, un léger rictus émergea sur son visage lorsque la jeune femme réagit avec dédain à la mention de la vieille harpie des Yeux Vigilants. Il avait vraisemblablement trouvé un point sensible chez elle, un levier d’activation. Il garda cela en tête lorsqu’il nota qu’elle faisait le distinguo entre sa propre personne et les autres ninjas.

« Osez me dire que vous n’êtes pas une Kunoichi, Dame Akeru, susurra Akihiko à son tour. L’usage du Raiton n’est-il pas proscrit par les commandements des Hommes que vous servez si docilement ? Il marqua une courte pause. Je suis, pour ainsi dire, quasiment persuadé que vous avez dû leur sortir le speech bancal et réchauffé de la déesse maniant les éléments, et tout le tutti quanti. Le blond ricana doucement, un peu moqueur. Vous ne me la ferez pas à moi. Je me demande ce qu’il adviendrait de vous si la vérité venait à éclater… Et cela vaut aussi pour votre supérieure, l’ancêtre des Yeux Vigilants. Il fit mine de réfléchir. A moins que ne fassiez partie d’un clan, d’une tribu disparate qui se veut différente des samouraïs, ninjas et moines ? Ajouta-t-il finalement, bien qu’il se doutait qu’elle ne répondrait pas si facilement. »

Manière à l’employer ? Bah, s’il ne finissait pas dans son lit, il n’y pas beaucoup d‘autres possibilités : il allait finir sur le brancard, prêt à être réduit en charpie – si tant était qu’il accepterait pareil sort. Et ça, Akeru n’en avait aucune garantie. L’outrageante féline s’écarta et déroula un attirail d’outils peu conformes aux normes classiques, faisant s’arquer un des sourcils de l’onde bleue de Suna. Pensait-elle réellement tirer quoi que ce soit de sa personne par la torture ? Par Amaterasu, elle ne savait définitivement pas à qui elle s’attaquait… Alors que ses mains se baladaient, joueuses, son torse sculpté, l’hérésie lui demanda si le Suiton était son affinité primordiale. Il opina simplement, ne donnant que pour seule réponse un sourire satisfait, accompagné d’un hochement positif de la tête. Inutile d’en dire plus que cela.
Ses doux doigts s’arrêtèrent sur les zones noirâtres du bellâtre des Vents. Et merde. Il savait pertinemment ce qui allait se passer, aussi serrait-il les dents, quitte à se mordre la langue pour étouffer le grognement de douleur qu’il aurait pu émettre. Ni une, ni deux, la folle s’enquit de lui « prélever » un bout de beau, faisant une incision assez imposante. Il cligna deux fois des yeux, comme pour faire s’échapper la douleur, mais surtout ne rien trahir de ce qu’il avait ressenti sur le coup.

Peu après, ses dires et réactions confirmèrent au Sunajin qu’elle ne savait décidément pas à qui elle s’en prenait. Pour le coup, c’était plus risible qu’autre chose. Voire même pathétique, en un sens. Une femme de son importance, qui menait des légions de samouraïs et autres troupes d’élites pour fracasser du Shinobi, qui ne connaissait rien de la politique de ses ennemis ? Erreur de débutant. Un rire dédaigneux s’échappa d’entre les dents blanches et immaculées du haut dignitaire des Dunes : il allait peut-être pouvoir tirer parti de cette situation. Néanmoins, il la laissa soupirer, grommeler et râler, se rendant compte que l’excitation était retombée aussi rapidement qu’elle était venue. Cela cachait vraiment un truc, mais il était incapable de dire de quoi cela était dû. Aussi, avec ses talents innés, il mesura les environs : il pouvait ressentir au moins un chakra digne de Shinobi. Il ne pouvait donc pas encore faire le fou.
Akeru tourna alors les talons, lui intimant de ne pas bouger car elle avait des messages à envoyer. Il allait peut-être en profiter, tiens. Au moins pour fumer. Même si ses mains étaient scellées par quelque Fûinjutsu qui fut, il n’en restait pas moins libre de ses mouvements… Lorsqu’un samouraï relativement costaud pénétra en cette pièce, main sur le garde de son arme. C’était pour le moins… persuasif. Taquin et quelque peu joueur, le blond s’était relevé pour ensuite saluer avec quelque respect son nouveau geôlier.

« Kayaba Akihiko, Haut Conseiller de Suna, dit-il, sourire aux lèvres. Il se dirigea vers la pile non loin de lui, désireux de vouloir se rhabiller et choper son paquet de cigarettes au passage. Du coin de l’oeil, il observait l’homme en armure lourde, noire et dorée. Ne vous en faites pas, je ne cherche qu’à être présentable face à une lignée aussi noble que la votre, s’expliqua-t-il, ne l’ayant jugé que par la dorure de son accoutrement. Ce n’était sûrement pas le premier paysan venu de Susanô ne savait où. De plus, j’imagine que si vous osez ne serait-ce qu’érafler mon illustre corps, Dame Akeru se verrait… contrainte de vous vilipender, vous ainsi que toute votre famille. J’ose imaginer que ce n’était guère aisé d’atteindre pareil rôle… Aussi, vous avez tout mon respect pour un tel tour de force, le félicita-t-il presque sincèrement, ses mains venant ponctuer sa phrase avec quelques applaudissements. Une fois habillé, il fit virevolter sa longue chevelure dorée et mit enfin la main sur sa drogue de luxe. Il eut même la présence d’esprit d’en tendre une à son potentiel futur bourreau. Laissez-vous tenter, je vous fais le serment qu’il s’agit de cigarettes tout à fait banales… Bah, peut-être que leur qualité est bien supérieure à celle de vos contrées, j’en conviens, continuait-il de sourire. »

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Re: La nasse de Fer Sam 15 Sep - 22:34
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La Nasse de Fer

Aux accusations du Haut-Conseiller de Suna, Akeru éclata d'un rire enfantin joyeusement dérangeant.
"Ooooh ! Se pourrait-il que Sa Suffisance est benoîtement découvert que les gens pouvaient... mentir ? Et conspirer ? Diantre, milles pardons, Ô noble shinobi au cœur pur de bouleverser votre naïve vision d'un monde en noir et blanc ! Bouh, méchante utilisatrice du Raiton ! Mais mon cher monsieur de Suna, sachez que le Fer attirent la foudre..."
Elle rit de nouveau, méprisant ouvertement Akihiko et passa au... prélèvement.

Dame Akeru fut ensuite fort surprise quand son captif répondit à ses questions et annonça son titre prestigieux.
Et un peu déçu aussi : elle ne pouvait hélas plus en faire tout ce qu'elle avait envie...
"J'aurais cru que pour un sunajin, vous sauriez qu'on ne peut pas aisément jeter une arme mortelle, aussi détestable et inéquitable qu'elle soit..." ricana-t-elle, répondant aux propos précédent du sunajin

Bon, elle devait aller prévenir sa collègue et ses supérieurs (enfin, ceux qui croyait l'être : ça allait changer avec cette splendide capture).
Mais ce mécréant l'avait menacé. Intolérable ! Il se croyait sans doute protégé par son statu d'otage infiniment précieux... Qu'il répande moult rumeur sur cette vieille pie des Yeux Vigilants ne l'émouvait pas.
Elle même se gausserait des accusations (faîte par qui d'ailleurs ? Un ninja étranger d'un désert remplit de pouilleux ?) et n'aurait aucun soucis à les nier. Elles avaient des atouts dans ses manches et des amis dans els hautes sphère du pouvoir.
Bien vite, le Papillon Noir étoufferait ce genre d'histoires grotesques. Ses faveurs divines ne devaient pas être mises en doute ! Et si de ses serviteurs commençaient à douter... Les accidents, ça arrivent.

D'ailleurs... Elle ne pouvait pas décemment laisser passer ces menaces en l'air...Ce rustre shinobi, trop sûr de sa valeur avait besoin d'une leçon !
Le disséquer était excessifs, elle ne pouvait se contenter d'échantillons. La torture...Hmmmm... Envisageable. Mais ça avait tendance à ne pas trop marcher sur les ninjas. Et elle n'avait pas l'expertise en la matière de la vieille bique.
Ses yeux étincelèrent quand son cerveau tordus et brillant trouvèrent enfin le châtiment approprié.

Elle avança d'un air goguenard vers le ninja et lui caressa la joue, remonta sur son front pour écarter les méches de sa splendide chevelure.
Le repoussant sur le sol sans ménagement, elle s'installa à califourchon sur lui, une main caressant ses cheveux, l'autre jouant sur le torse imbibé de sang de son captif.
"Ooh, vous avez mit le doigt dessus, blondinet..." susurra-t-elle doucement à l'oreille du Haut-Conseiller. "Je sens que vous voulez voir mes divins atours ? Souhaitez-vous recevoir le cadeau du ciel ? Cela s'annonce... inoubliable..."

Et alors que le sunajin se demandait si finalement il n'allait pas avoir droit à une petite partie de jambes en l'air et confidence sur l'oreille, elle l'immobilisa d'une poigne de fer, lui broyant la gorge.
"Vous parlez trop..." siffla-t-elle, venimeuse et les yeux étincelants de folie. "Et de par ma sainte position, je définis ce qui est hérétique ! Shikoku Fuin !"
Une douleur effroyable brûla aussitôt le front du Haut-Conseiller l'espace d'un instant.

Puis, il fut libre : la garce s'était redressée et riait, appelant ses sbires. Un imposant samouraï à l'armure noir et or vint la remplacer comme garde-chiourme.
Akihiko put se redressait alors que la malfaisante sortait royalement de la tente. Il capta son reflet sur une boite métallique à échantillon de l'autre folle. Son front lui faisait affreusement mal.
Cette cinglée de Tetsu lui avait gravé de manière stylisée les kanji 忍者, le désignant (à jamais ?) comme ninja.

Pour se calmer, le sunajin avisa son paquet de tabac. Nul trace de ses autres affaires, mais la curiosité malsaine de Dame Akeru l'avait sans doute poussait à examiner les herbes séchées. Il constata qu'en plus que quelqu'un s'était déjà amplement servit dans ses cigarettes.
Il se présenta ensuite à son nouveau gardien.
Un homme, un militaire. Il semblait droit dans ces bottes, honorable et tout à sa mission. Bref, une vraie bouffée d'air frais comparée à la cinglée qui dirigeait apparemment ce campement secret.

"Azuko Hisaka, samouraï de Tetsu, troisième fils de l'honorable clan Azuko." répondit poliment (mais d'un ton un poil méprisant) le guerrier en armure. "Vous êtes autorisé à fumer, bien que je doute que le tabac d'un shinobi n'arrive à la cheville des raffinements de l'Empire. Il serait sans doute trop fort pour une personne aussi... délicate que vous."

A la menace des réactions d'Akeru, il ne put s'empêcher de rire à gorge déployer. Un peu trop fort.
"Vous êtes un marrant, Haut-Conseiller. Ou un désespéré... Si Dame Akeru a toute latitude pour diriger ce... projet, nous ne la craignons pas."
Toutefois, le sunajin put déceler un rien d'inquiétude derrière les rodomontades du samouraï. Il avait faillit jeter un coup d'œil vers la porte.
"Et s'il me vient l'envie de trancher votre illustre corps, rien ne m'en empêchera. Allez-y, fournissez-moi une occasion, ninja ! Vous êtes en effet un otage précieux. Mais je suis sûr que les diplomates de l'Empire trouveront une amusante formule de politesse ampoulée pour s'excuser auprès de votre sablonneux en chef des dégâts subit lors de votre résistance à l’arrestation . A Tetsu, nous faisons la guerre, et nos lames ne font pas de cadeaux. Je me demande si vous conserverez votre poste sans vos jambes. Ou votre langue."

La toile de la tente s'entrouvrit à la vieille Kagamiko Mari pénétra dans l'antre de sa folle rivale.
"Ne l'abimez pas trop tout de même. C'est une fascinante monnaie d'échange." siffla-t-elle, faisant se mettre immédiatement au garde à vous le samouraï.
"Oui, c'est bien lui. Aaaah, mes vieux yeux... Et dire que je ne l’avais point reconnu ! Bon sang, Akeru va être ingérable après avoir réussit ce coup là !"
"C'est surtout grâce à vous et votre rapidité d'action que nous avons put les capturer." flatta le samouraï.
"Espérons que le haut-commandement sera de votre avis et ne récompense pas trop notre chère déesse de l'orage..." ricana-t-elle, avant d'aller reprendre sans vergogne un peu de tabac directement dans les réserves du Haut-Conseiller.
"Surveillez-le bien. C'est un shinobi après to... Oh bon sang, Akeru, t'étais obligée de lui tatouer sur la gueule !"

Elle soupira longuement en se massant les tempes.
"Faîtes en sorte qu'il ne soit pas plus blessé. Ou au moins, pas démembré. Il a bon goût en matière de tabac..." ordonna-t-elle sèchement. "J'ai envoyé un messager et réclamer une escorte et de quoi l'évacuer."
"Nous le conduisons au Camp n°13 ?" demanda l'imposant guerrier en armure.
"Non. Il est trop précieux pour ça. Et il ne peut rester ici : notre très chère Dame Akeru serait sans doute aussi nocive à sa santé que le bon docteur Gareki... Nous allons le conduire à l'arrière et gagner l'Empire. Ainsi, il pourra être renvoyé dans ses pénates contre rançon, une fois la guerre terminée..."

Sur ce, la vieille se retira à son tour. Elle était fourbue et elle avait également les renseignements de l'autre captive à compulser. Et il faudrait également organiser son transfert vers une véritable prison.
L'idée de décapiter cette lâche et de renvoyer que la tête à son traître (supposé) de mari caressa l'esprit de la harpie des Yeux Vigilants.
Mais non. Elle avait besoin de toutes les billes politiques qu'elle pouvait ramasser. Ne serait-ce que pour contrer l'ascension de Dame Akeru et sa clique.
Le Haut-Conseiller de Suna ! Chierie ! Akeru ne devait pas récolter les lauriers pour sa capture !

 
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Re: La nasse de Fer Sam 22 Sep - 19:39
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feed the fire



Nobushi & Akihiko


Qu’est-ce qui pouvait être pire qu’une franche psychopathe qui n’avait cure de ce qu’elle pouvait bien faire subir aux mâles qui s’étaient malencontreusement retrouvés entre ses mains ? Toujours la même psychopathe, mais au taux d’hygrométrie hors norme, à l’instar de sa libido, et à la maturité somme toute relative. Chose qui s‘était encore une fois illustrée avec un sourire des plus enfantin… Qui en aurait presque été effrayant, vu le contexte. Bah, le mépris exprimé une fois de plus ne choqua guère Akihiko qui s’était préparé à cette éventualité. De toute façon, il n’avait juste eu la prétention (ni même l’idée pour une fois) de tenter de la remettre dans le droit chemin. Akeru était un cas désespéré (et désespérant), aussi tirer quoi que ce fut d’elle était une mission impossible. Même pour le roué Sunajin.

« Oh, mes excuses. Je ne voulais pas vous offenser à penser que pouviez avoir certaines… valeurs, lui répondit simplement le Haut Conseiller. »

Son sourire était toujours là, bien vissé à ses lèvres, et personne n’était capable de le lui ôter. Il y était bien trop attaché et c’était un peu là sa signature et le domaine dans lequel il excellait le plus (après les tsunamis à moindre coût et sa capacité à dégager des phéromones en tout un chacun). Et ce, même lorsque la cinglée passa au prélèvement de cette peau nécrosée et cancéreuse à souhait, dont seul le scénarium était encore visible et palpable. Bien sûr, la douleur était présente et ne pouvait être ignorée, mais il avait toujours été capable de ne montrer en rien ce qui l’affectait. Un mal pour un bien, en somme.
En revanche, ce qu’elle ajouta par la suite rendit le Kayaba quelque peu perplexe. Il ne comprenait trop où la pseudo prêtresse voulait en venir… Jeter une arme mortelle ? Parlait-elle de rejeter sa propre nature, d’abandonner ce pour quoi elle était douée pour être en harmonie avec le peuple du Fer ? Ou bien faisait-elle véritablement partie d’une tribu disparate, voire même propre à l’Empire, ce qui l’obligeait à faire usage du chakra et de manipuler la populace Tetsujin pour arriver à ses fins ? Il n’en saurait probablement rien, aussi continuer de chercher un quelconque sens à ses paroles serait plus une perte de temps qu’autre chose.

« Pourquoi vouloir jeter le Ninjutsu ? Il me semble pourtant que cela soit dans votre nature… A moins que votre entourage ne vous ait forcée à l’adopter, marmonna-t-il pour seule réponse. »

Peu après, la belle s’était de nouveau rapprochée de lui, goguenarde et moqueuse. Chose qui n’échappa pas au grand psychologue que pouvait être l’Onde Bleue de Suna. Toujours aussi sournoise, la rouée Kunoichi commençait à lui caresser la joue avant de s’emparer de quelques mèches de sa mirifique crinière. Le Sunajin restait là, impassible, ne cessant de sourire, bien que celui-ci s’était peut-être un peu affaibli, sentant que quelque chose de moins sensuel allait se passer. Rien de bien sorcier, il avait déjà commencé à l’analyser et savait pertinemment qu’il n’obtiendrait rien de charnel avec cette dernière. Ce qui, d’un côté, le rassurait un peu. Il commençait à en avoir marre de donner son corps pendant ses missions, ça en devenait redondant. A présent à califourchon sur lui, ce fut sans délicatesse aucune qu’elle le poussa au sol, minaudant, féline comme au début de leur « rencontre ». Il apprit alors avoir mis le doigt sur quelque chose : elle n’était ni une Kunoichi, ni une Tetsujin, ni une moniale, mais bel et bien un membre d’une de ces tribus disparates dont seules les légendes les plus reculées pouvaient avoir raison de leur nom. Sa curiosité s’activa alors de plus belle et un nouvel objectif vint se greffer à sa liste (pourtant déjà grande) : en apprendre plus sur cette dernière, quitte à devoir échouer cette mission. Les renseignements qu’il pourrait tirer de tout cela seraient bien plus importants que la récompense que Kaori gagnerait (quand bien même voir Konoha rafler tous les lauriers de cette quête l’emmerdait profondément).
Aussi proche d’elle et de son corps outrageusement sexy, le Haut Conseiller aurait pu éprouver bien plus que de l’envie à ce moment précis. Mais le contexte et les circonstances de cette mascarade ne déclenchèrent pas même une once de désir en lui. Et il eut raison : la psychopathe lui broya la gorge, arrachant ainsi son sourire, le forçant à se concentrer pour ne pas tomber dans les pommes à cause du manque d’air provoqué par la poigne de fer de la femme menue et ingénue. De par sa sainte position, hm ? Encore une de celles qui avaient le syndrome de la déesse… S’il l’avait pu, le conseiller aurait simplement soupiré, exaspéré qu’une femme aussi « respectable » put être victime d’un pareil mal. M’enfin, il fallait bien de tout pour faire un monde… Puis alors qu’elle déplora l’aisance relationnelle de sa proie, son index luit d’un bleu malsain. Cette même lueur s’approchait dangereusement de son front, avant de lui brûler et entailler la peau afin d’y graver quelques miséreux kanjis… Du ninja shaming. QUELLE MENTALITE. BRAVO TETSU. Enfin, la folle s’était relevée, ricanant une fois de plus, pour ensuite quitter la tente et laisser place au noble samouraï qui serait donc le nouveau gardien du bel éphèbe.

Après s’être lui-même présenté, le tas de conserve (stylisé, quand même) avait rendu la pareil au Haut Conseiller. Membre du clan Azuko… Ce qui ne dit rien à Akihiko. A vrai dire, aussi intelligent fût-il, sa culture de l’Empire était sacrément limitée. Entre temps, il avait réussi à trouver ses propres cigarettes, dans les réserves d’herbes sèches d’Akeru. La saloperie. M’enfin, il avait finalement retrouvé ce qui lui revenait de droit et put s’en griller une, soupirant de soulagement dès que la nicotine traversé son gosier.

« Vous ne devriez pas juger un homme à son apparence, Maître Akizuko, répondit simplement l’accablé. Bien sûr que vous ne la craignez pas… Il le regarda en coin, un sourire narquois aux lèvres. A en croire votre propension à regarder par la porte – peut-être pensiez-vous qu’elle allait traverser cet encadrement à la seconde où vous l’aviez mentionnée ? – je pense néanmoins que vous n’auriez pas les attributs nécessaires pour répéter et lui vomir votre courage au visage. Mais peut-être que je me fais de fausses idées… Ricana-t-il. Donc, si je comprends bien, vous seriez prêt à jeter l’opprobre sur votre propre famille et clan pour simplement vous amuser avec mon corps ? Vous êtes bien plus marrant que moi, Général Akizuko… Ou désespéré. »

Akihiko reprenait ses mots pour jauger ses réactions et voir jusqu’où il pouvait bien aller. Puis la vieille harpie des Yeux Vigilants pénétra la tente miteuse où il se trouvait emprisonné depuis quelques temps, faisant se mettre au garde à vous le samouraï orné d’or et de noir. Un samouraï qui respectait une vieille folle qui appartenait à la « secte » des shinobi, quel comble de l’ironie. Aussi se contenait-il de sourire sournoisement, sans rien ajouter de plus, et de prendre la température, curieux de voir quelle tournure aurait la conversation. Ainsi allait-il être transféré sous (très) haute surveillance, au cœur même de l’Empire. Il tâcha de ne pas dévoiler la joie éprouvée face à une telle idée… Quelle était la meilleure position pour obtenir des informations, si ce n’était en se trouvant au sein de même de l’organisation à démanteler ?

« Dites-moi simplement que votre supérieure cinglée ne partagera pas ma cellule… mima-t-il la pitié et le désespoir, s’adressant directement à la chef des Yeux Vigilants. »

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Re: La nasse de Fer Lun 24 Sep - 21:59
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La Nasse de Fer

Le samouraï  qui gardait à présent Akihiko n'eut que mépris devant les ricanements et sous-entendu du captif, prenant des airs de pucelle outragée quand il mit en doute son courage.
Mais sans démentir non plus : se dresser contre Dame Akeru, fusse par erreurs n'était pas de la bravoure, ni même de la témérité. C'était une erreur, probablement fatale.
En bon samouraï, il ne pouvait cependant pas laisser le moindre doute sur son honneur clannique.
"Silence, mécréant. Vous êtes peut être quelque figure d'importance pour les sous-hommes qui se terrent dans les ombres du désert, mais vous n'êtes rien ici ! Votre lâcheté me débecte, à brandir votre pseudo-titre pour sauver votre misérable peau. Un véritable patriote serait mort les armes à la main, au combat. Et si la capture s'avérait inévitable, il saurait se montrer digne et respectueux de la supériorité de l'ennemi et n'embarrasserait pas son seigneur !"

Il renifla bruyamment, avant de crachait un épais glaviot en pleine figure du Haut-Conseiller.
"Vous me répugnez, ninja !" tonna-t-il, la main blêmissante sur son katana. "J'aurais pu vous accorder une mort rapide pour racheter votre honneur. Je n'en ferais rien. Vous semblez tellement vous croire supérieur ! Complaisez-vous dans l'illusion de votre immunité. Je ne vous tue pas parce que votre corps vaguement intact sera un atout pour nos diplomates. Mais rien ne nous empêcherait de renvoyer à votre chef un conseiller muet ou cul-de-jatte !"

La toile de la tente s'ouvrit alors, livrant el passage à la vieille harpie des Yeux Vigilant qui recadra (un petit peu seulement) le samouraï.
Visiblement, le sunajin ne s'était pas fait un ami (un de plus).
L'ancêtre lui déroba le tabac restant.
Elle éclata d'un rire caquetant devant la pantomime du Haut-Conseiller qui la suppliait de le tirer des griffes de la princesse de l'Orage.

Mais la demande fit s'arrêter la vieille roublarde.
La capture du sunajin était un bonus inespéré dans cette guerre. S’il y avait le moyen d'arracher ses secrets à un shinobi de ce rang, Akeru ou le Papillon Noir le trouverait. Ils rendraient ensuite contre une rançon plus ou moins faramineuse cette loque à son maître qui trônait dans son désert lointain, se croyant à l’abri de l'ire de Tetsu.
Ainsi, la petite parvenue gagnerait sur tous les tableaux ! Intolérable !
Bon, elle n'allait pas laisser s'échapper une ressource aussi précieuse pour ses maîtres rien que pour contrarier l'arrogante puterelle...

Elle hésita : laisser le Haut-Conseiller de Suna dans les rets de la pimbêche ou pas ? Avec sa langue bien pendue, le blondinet risquait surtout de causer un accident.
Bon sang, elle l'avait déjà amoché et tatoué ! Cet homme ne devait avoir aucun sens de la retenue ou un ego tellement prononcé qu'Akeru et ses pulsions enfantines n'avaient pas pu résister au plaisir de lui rabattre le caquet...
Pas dit qu'il survive jusqu'à demain... Alors qu'elle avait déjà envoyé ses messages.

"La Prêtresse de l'Orage n'est point ma supérieure." l'informa la harpie du Fer d'un ton acide. "Mais dans ma grande mansuétude, je vais plutôt m'occuper de votre cas. Dame Akeru a d'autres attributions et ses domaines de prédilection ne sont pas la politique. Ou la retenue..."
Elle fit signe au samouraï qui gardait le sunajin, ainsi qu'à celui de faction en dehors de la tente.
"Conduisez-le dans les geôles du laboratoire. Il me semble que notre très estimée princesse des éléments à user ses derniers spécimens. Vous lui trouverez bien une cage. Et postez deux hommes de confiance pour le surveiller... Les ninjas sont des êtres retords. Ne vous laissez pas avoir par son apparence de bellâtre efféminé."

Elle soupira avant de se retirer en claudicant, cigarette du Haut-Conseiller au lèvre.
"Et maintenant, la tâche la plus dure de la journée, allez apprendre à Akeru-chan que je lui enlève son jouet. J'attend une lettre de remerciement du Kazekage pour ça..."

Akihiko fut donc conduit hors de la tente de Dame Akeru (ou sa salle de torture, allez savoir). Sans ménagement, il fut poussée, nu sous la bruine glaciale et les quolibets des tetsujin, jusqu'à une tente non loin du centre du campement où les ninjas n'avaient pas osé pénétrer.
En tout cas, il faisait encore nuit : il ne devait donc pas s'être écoulé tant de temps entre sa captu...reddit... son infiltration et son interrogatoire.
Là, il fut jeté brutalement dans une cage en fer. Le genre de chose à même de retenir un tigre ou même un ninja ayant une force renforcé par le chakra. Les barreaux étaient encore poisseux du sang de ceux qui l'y avait précédé et qui avait sans doute fini sacrifié à quelque projet dément de Dame Akeru.

"Bonne nuit, ninja." ricana le samouraï, qui s'installa dans un coin de la tente abritant les cages de fer. Dans le coin qui avait un petit poêle.
De temps en temps, venant du centre du campement, là où ses sens mystiques décelaient la présence d’un chakra aussi prodigieux que le sien, montaient des cris de douleur inhumains...
     

 
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Re: La nasse de Fer Dim 30 Sep - 15:39
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S‘il y avait bien une notion somme toute relative mais importante aux yeux des ninjas et des samouraïs, c’était l’honneur. A son sens, la brute épaisse qui tentait de le garder (il faisait surtout acte de présence pour le coup) était une fiotte dépourvue de la moindre once de courage, juste bon à fabuler sur les conditions du Haut Conseiller et qui n’oserait pas même se dresser face à Akeru. Akihiko, lui, l’avait fait. Mais que voulez-vous, il était bien plus facile de parler qu’agir. Cette boîte de conserve en était la preuve. Aussi le blondin n’avait de cesser de ricaner à chacun des pseudo arguments énoncés par ce dernier.

« Oh, parce que vous vous pensez supérieur à nous ? Il rit à gorge déployée. Mon pauvre simplet ! Vous n’avez du courage que la notion, les rudiments. Vous osez me traiter de lâche alors que vous n’êtes pas capables de vous montrer à visage et corps découverts ? Laissez-moi rire un peu avant qu’on ne me jette au trou. Vous n’êtes qu’un coquin couard. J’imagine même que vous devez avoir quelque chose à compenser. Une certaine diminution. Après tout, tel le plus petit des canidés, vous faites beaucoup de bruit, vous aboyez beaucoup, mais dès qu’il s’agit de passer à l’acte vous repartez la queue entre les jambes. Je comprends mieux pourquoi Dame Akeru semble être une « frustrée »… Il rit sournoisement. Bah, je ne vous en tiens pas rigueur, vous qui ne connaissez de la luxure que le lâcher de savonnette. Il marqua une courte pause. Et dire que vous vous croyez supérieur à nous alors que vos dirigeants, ces grands ponts que vous nommez prêtres et prêtresses, utilisent les mêmes techniques que celles dont je suis pourvu. C’en est hilarant ! »

Puis le noiraud renifla et envoya un sacré glaire sur Akihiko, qui s’empressa de prendre quelque bout de tissu dans la tente pour s’en défaire. Croyait-il vraiment que le Sunajin allait s’insurger pour si peu ? Allons bon, il avait connu pire. Bien pire. Des situations rustres, il en avait connues. Alors ce n’était pas un simple crachat qui allait l’importuner. Bien loin de là… Ce n’était pas ça, humilier un captif. Bien loin de ça. Les membres du Chrysanthème avait encore tellement à apprendre… Cette pensée le faisait soupirer. Vite, qu’on l’emmenât ailleurs. Il commençait à en avoir marre de cet abus de confiance en lui-même qu’avait son « geôlier » (si encore on pouvait le prendre comme tel).

« Bah, vous allez vous en remettre. Je ne m’en fais pas pour vous. Mais n’oubliez pas de changer vos draps et d’emporter une photo de Dame Akeru, vous en aurez besoin pour évacuer la frustration… Ajouta-t-il, un rire gras émanant d’entre ses dents. »

Puis la vieille harpie fit son entrée, recadrant son samouraï chétif, pour ensuite prendre les pauvres réserves de tabac du conseiller qui n’avait, pour une fois, rien demandé à personne. Lui aussi fumait, et il n’avait pas forcément honte de se trimbaler les attributs à l’air, partout dans la pièce, jouant avec sa fumée. Puis sa demande de ne pas être en proie à Akeru fit s’arrêter la caquetante, qui souligna que la jeunette n’était pas sa supérieure. Bien, elles se détestaient l’une autant que l’autre. C’était bon à savoir. Malheureusement, son plan n’avait pas fonctionné cette fois. S’il avait joué la carte de la pitié, c’était pour au final se retrouver à être interrogé par la grande psychopathe qu’était la soi-disant prêtresse de l’Orage. Pas pour se retrouver avec cette vieille peau… Mais pour l’heure, il allait surtout être éconduit de cette tente, avec pour seule compagnie le samouraï et un certain complexe qu’il s’efforçait de compenser. Ah, les hommes… Le man spreading, voilà ce que ça pouvait donner.  Une fois dehors, nu sous la bruine, Akihiko put voir qu’il faisait encore nuit. Cela ne faisait donc pas si longtemps que cela qu’il avait été scellé dans ce parchemin et qu’il avait perdu toute notion du temps. En tout cas, c’est ce qu’il se disait avant qu’on ne le jetât dans une cage à tigre. Ou à lion, animal qui collait plus avec sa chevelure resplendissante. Le samouraï lui souhaita alors bonne nuit… Bah, ça devrait aller.

« Au moins je vais pouvoir dormir, le toisa Akihiko. Tandis que vous, vous allez encore être là, à surveiller un prisonnier diplomatique qui n’est pas suffisamment idiot pour tenter de se débattre, et qui finira par véritablement dormir alors que vous, tout ce que vous aurez comme compagnie, serait la frustration de ne pouvoir vous accaparer le pouvoir de cette harpie et les divins atours de votre pseudo prêtresse. Il s’allongea à même le sol, « lame au clair », et ferma les yeux. Bonne surveillance, samouraï. »

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Spoiler avec des  bisous, des coeurs, des licornes, du parfum et du chocolat:
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Re: La nasse de Fer Jeu 4 Oct - 23:18
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Les réponses méprisantes et insultantes du Haut-Conseiller de Suna ne firent plus ni chaud, ni froid au samouraï, qui ne voyait plus en lui que du bétail.
Normalement à abattre, mais que c'est maître voulait conserver vaguement vivant, domestiqué. Ou plutôt enfermé comme un animal pouvant encore mordre.
Les allusions sexuelles firent se tendre un peu la samouraï, mais son devoir l'empêcher de décapiter séance tentante l'impudent. Et ce n'était que des quolibets d'un homme aux abois, à la fierté blessée, à peine digne d'un garçonnet battus par plus grand que lui à l'école militaire.

Qu'espérait le ninja, à l'agonir ainsi d'injures et de propos orduriers ? Pourquoi s'acharnait-il à essayer de souiller la réputation de l'honneur de Dame Akeru ?
Espérait-il suscité un mouvement de révolte imbécile contre la dirigeante suprême du campement ?
Pourtant, il devait bien se douter qu'une telle chose était impossible.
Il s'agit d'un camp secret, mis en place pour déployer une arme secrète de l'Empire. Ceux qui le gardaient ou y travaillaient étaient trié sur le volet. Ou des quasi-esclaves craignant pour leur vie et aisément sacrifiables au besoin.

Bien évidemment, pour les gradés et les responsables du projet, il était évident que l'escouade de l'Orage faisait usage de ninjutsu. C'était un non-dit, une compromission certes mais un mal nécessaire. Même si retourner les armes de ces maudits ninjas contre eux et leur sympathisant de Baransu n'était qu'un juste retour des choses, il s'agissait d'un accommodement douteux avec les principes de l'Empire.
Voilà pourquoi le projet était sous le sceau du secret.

Les gens se faisaient une fausse idée des samouraïs. Ordre, rigueur, noblesse, esprit chevaleresque et discipline n'était qu'une partie du Bushido.
Ils étaient avant tout des guerriers, obéissant sans failles à leurs supérieurs, portant le fer et le feu sans la moindre pitié sur les ennemis du Shogun ! Ils mourraient pour lui, lutteraient de toutes les manières possibles et s'il fallait souiller leur âme, voir leur nom traîné dans la boue et leur famille exécutée pour lui, ils le feraient sans une once d'hésitation !

Le sunajin marqué fut donc conduit hors de la tente de la prêtresse de l'orage et jeter au cachot.
Le samouraï expédia le blondinet au fond de sa cage sans ménagement avec un plaisir non-feint, avant de lui souhaiter bonne nuit d'un ton acide.
Et bien évidemment, la petite gouape des sables l'ouvrit à nouveau, la moquerie étant sans doute la seule arme qu'il lui restait.

"C'est ça, reposez-vous bien, princesse !" ricana son garde-chiourme, rejoint par un collègue plus mince et taciturne qui se contenta d'allumer un petit réchaud et de mettre le thé à chauffer. "Je vous remercie de votre si aimable coopération."
Il s'étira bruyamment, faisant craquer muscle et armure avant d'aller rejoindre son camarade près du foyer (qui était hélas trop loin pour réchauffer la nudité du sunajin).
"J'ai l'impression que vous mépriser le concept de le surveillance. Aaaah, puis-je vous rappelez - ou apprendre, votre éducation semble avoir quelques lacunes, mais il est vrai que le désert n'est pas l'endroit le plus civilisé du monde - l'existence d'une chose merveilleuse appelée tours de garde. Croupissez ici, monsieur belle-gueule et quand vos attributs virils auront été réduite par le froid de cette nuit humide à de petites noisettes, je me retirerais dans ma tente où m'attend une literie douillette et confortable..."

Le samouraï abandonna ensuite toute envie de communiquer avec Akihiko, préférant prendre le thé en silence avec son collègue.
La sunajin avait connu (mais rarement) plus inconfortable comme couche, mais il parvint toutefois à trouver le sommeil.
Même si de temps en temps, il était réveillé par des hurlements. Torturait-on un autre prisonnier ? En tout cas, les cris en provenance du centre du camp qui déchiraient la nuit étaient indubitablement masculin, ce n'était donc pas Nobushi Kisho que l'on passait à la question.

Akihiko fut aussi temporairement réveiller par le changement de la garde. Deux autres samouraïs à l'armure noire et or remplacèrent son geôlier moqueur et son sous-fifre.
Puis, après quelques heures de repos supplémentaire, Akihiko se réveilla, notant malgré la pluie et la brume que la luminosité changeait.
L'aube était proche.  
Un des deux samouraïs, un homme entre deux âges qui semblait plus taillé pour la vitesse que pour le combat en armure lourde, à la fine moustache parfaitement cirée, nota son réveil. Il était donc particulièrement observateur. Sans doute un galonné.
L'autre, plus imposant (voir massif, voir un brin enveloppé pour un samouraï) ne leva pas les yeux du feu où chauffait une nouvelle provision de thé.

 
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Re: La nasse de Fer Ven 26 Oct - 10:56
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Quand bien même son Eminence le Haut-Conseiller pouvait, aux yeux de la plèbe, se trouver dans de beaux draps, il n’avait de cesse d’y trouver moult avantages, quitte à reprendre les dogmes vieillots de la ligne de conduite communément appelée « C’est génial ! ». Un concept farfelu, s’il en était, mais qui pouvait vous sauver de toute la misère du monde, mais surtout de la folie et donc de perdre pieds avec la réalité. Encore que, en un sens, il fallait avoir un perdu de sa stabilité, si ce n’était son intégrité, mentale. La voici donnée en mille : c’était parfaitement le cas de Sa Sainte Blondeur. Mais pourquoi fallait-il remplir de telles conditions ? Bah, avoir un monologue n’était pas forcément réputé comme étant sain d’esprit. Encore moins lorsqu’il s’agissait de s’inventer un interlocuteur. Voici un exemple :

« Je suis nu.
- Mais c’est génial que tu sois nu, tu peux sentir le vent sur toi !
- Tu as raison, je peux le sentir mais on m’observe.
- Mais c’est génial qu’on t’observe, ça signifie que tu intéresses moult personnes !
- Je les intéresse mais c’est malsain quand j’essaye de dormir.
- Mais c’est génial que ça soit malsain, tu peux dormir dans les pires conditions !
- Ah bah je risque même d’attraper froid.
- Mais ça aussi c’est génial, tu es sûr d’être vivant comme ça !
- Je vis mais j’entends un homme se faire torturer au loin.
- Mais c’est génial, vu que ce n’est pas toi qui te fais torturer ! »

Et ainsi de suite. Cela permet, certes, de ne pas perdre pieds avec la réalité, mais cela nécessite une certaine folie inhérente, intrinsèque. Autrement dit, il est préférable de n’avoir à jamais user de pareil exercice pour se rassurer, se cantonner à un état d’esprit moins morne, plus joyeux, plus « optimiste ». Un autre état d’esprit, une autre perspective, une autre vision. Un tout nouvel Akihiko. Ce qui pourrait surprendre même les plus aguerris. Mais tant qu’il gardait ce petit jeu, cette espèce de mascarade pour lui, alors tout irait bien. A peu près.
Le samouraï n’avait de cesse de répondre aux provocations et autres piques du roué Sunajin. Pourquoi alors se plaindre de la continuité de ces actions ? Il s’amusait – faisait surtout passer le temps – ainsi, de fait plus l’interlocuteur répondait et semblait affecté, moins le blondin s’arrêtait. C’était aussi simple que cela. D’autant plus que cela lui rappelait ses jeunes années, à l’époque où il pouvait pareilles « conversations » avec feu Aika. Ah, douce époque… Alors que l’usage de qualificatif féminin (et à la connotation fortement péjorative) accablaient le bellâtre, ce dernier ne donna pour seule réaction qu’un simple sourire dédaignant, conscient de son véritable statut et rappelant par la même quelle était la juste place dudit Samouraï.

« Disons plutôt que nous ne sommes pas taillés du même bois, pieux samouraï. En nos terres éloignées et chaleureusement sablonneuses, nous n’avons cure de la passation qui peut s’opérer en une nuit complète de surveillance, interrogatoire et torture. Nous pouvons aisément enchaîner le tout sans fermer l’œil de la nuit et être toujours aussi saillant et fort pour la journée qui s’en suit. Mais que voulez-vous, jamais vous ne pourrez comprendre pareil usage. »

Finalement, l’homme en armure noire et or finit par rejoindre son acolyte, autour d’un réchaud et de thé maintenant bouillant. Akihiko, lui, les fixa temporairement du regard avant de se laisser enlacer par Morphée, bien que cette étreinte pouvait être interrompue à multiples reprises ; notamment du fait d’hurlements inopinés et masculins (ce qui put le rassurer : il ne s’agissait vraisemblablement pas de Nobushi, à moins que quelques nouveaux attributs lui furent affublés en l’espace de quelques heures), ainsi que le changement de tour de garde. Le fameux. Mais l’Onduleuse onde bleue des sables ne tarda pas à retrouver le sommeil. Une fois pleinement réveillé, il ouvrit les yeux sans réellement attendre et pu constater qu’il avait pu retrouver un peu de ses forces… Mais toujours pas suffisamment pour espérer déferler l’entièreté de son courroux sur ce maudit campement. Bah, tant pis. En revanche, il remarqua que le moustachu élégant de cette nouvelle paire de geôliers avait également capté le signal de son réveil. Un œil de lynx ou simplement une heureuse coïncidence ?

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Récapitulatif de combat:
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Re: La nasse de Fer Mar 30 Oct - 21:11
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Peut être était-ce dû au changement d'équipe, ou alors c'était le charme du Haut-Conseiller dans toute la splendeur de sa mâle nudité, mais le samouraï moustachu se leva, un bol de gruau fumant à la main.
A travers les barreaux de l'infamante cage de fer, il le tendit au sunajin frigorifiée par une nuit plutôt humide et bien trop courte.

L'autre garde-chiourme, tout à son propre petit déjeuner (qui semblait plus consistant) n'eut qu'un reniflement de mépris, accompagné d'un regard noir.
"Il doit vivre jusqu'au palais impérial, Buichi. Il faut donc qu'il mange." rétorqua d'une voix douce et cultivé le plus fin des deux.
"Peuh ! Pourquoi gâcher ? Ces cafards de ninja peuvent sans doute rester sans manger des jours et des jours, avec leurs techniques démoniaques !" rugit l'imposant bonhomme en engloutissant ce qui semblait être une délicieuse viande grillée à l'appétissant fumet (une nouvelle torture psychologique de Tetsu ?). "N'est-ce pas sa tenue qui te rend si généreux, Takashi ?"
L'autre renifla de dédain, balayant par le mépris ce qui était visiblement une allusion peu subtile sur ses... préférences.

L'échange apprit une chose au Haut-Conseiller : si le dénommé Takashi avait tout d'un gradé, il en était donc de même pour l'autre brute. Jamais un soldat de rang inférieur n'aurait osé parler ainsi à un supérieur et mettre en doute sa virilité.
Pas sans risquer sa tête (et son honneur). Et à la façon féline de se déplacer du samouraï moustachu, son maintien et son équipement de soldat d'élite de l'Empire, celui qui le contrarierait ne le ferait sans doute pas deux fois. Il avait l'air effroyablement vif et observateur.
D'ailleurs, lui et son collègue avait un chakra digne de shinobi, tout comme presque tous les samouraïs favoris du Shogun qu'il avait croisé.

Peu à peu, le campement sembla se réveiller et s'animer doucement. Le sunajin pu bientôt déceler quelques reflets d'or malgré la pluie et la brume, indiquant que le soleil se levait.
Curieusement, Akihiko remarqua aussi que les cris en provenance du centre camps, bien que se produisant à intervalle extrêmement irréguliers, n'avaient toujours pas cessés. Et ils semblaient toujours provenir du même homme.
Tetsu torturerait-il quelqu'un depuis hier soir ? Étrange...

Au bout d'un petit moment, les gardes se redressèrent pour saluer. Dame Akeru passa non-loin des geôles, l'air concentrée, mais encore plus belle et pimpante (pour une folle homicide) que la veille. Elle ne lui accorda même pas un regard.
La cheffe du campement secret de l’Empire donnait des ordres à une troupe de sycophantes d'une voix impérieuse et sèche. Visiblement, il s'agissait de renforcer les défenses du camp et de préparer "le dernier élément" (quoi que cela puisse-être).
Akihiko l'entendit houspiller les deux sbires dont son clone avait surpris la dispute devant l'obélisque de pierre.
Le sunajin ne saisit pas tout, la pluie et la distance rendant l'espionnage difficile, mais il saisit le terme de "Fuuton" prononcé d'une voix ferme et sans équivoque par la Prêtresse de l'Orage.

Quelques temps plus tard, un bruit de cavalcade (plutôt lente) se fit entendre, ainsi que le grincement typique d'un chariot.
"Le carrosse du damoiseau est avancé !" ricana le plus imposant de ses gardiens.
"Et il faut justement quelqu'un pour le charger." fit une voix sèche dans son dos.
Pétrit d'horreur, le samouraï se retourna dans un garde à vous sec, son collègue ayant déjà adopté la posture réglementaire.

La vieille harpie des Yeux Vigilants donna un coup de menton sec en direction de la cage et Buichi s'élança pour aider quelques servant à bouger la cage et son précieux contenu.
Elle alluma sans pitié une des précieuses cigarettes du Haut-Conseiller en le saluant d'un hochement de tête.
"Bien reposé ? Un magnifique périple vous attend." l'informa-t-elle d'un ton mi-figue, mi-raisin mais dégoulinant de malveillance. "Vous êtes appelé à la cours du Shogun. Quelle chance n'est-il pas ? J'espère que vous serez sage sur le chemin, ces messieurs en armures sont parfois un brin susceptibles... Oh, au cas où vous seriez un galant chevalier : madame Otomo va bien et a été expédiée à qui de droit aussi. Dans un état... raisonnable. Pour l'instant. Sa coopération sans faille nous permettra d'abattre encore plus vite cette maudite citée... Qui sait, on va peut être même la laisser vivre pour fêter ça. Enfin, si le Shogun est mis de bonne humeur par votre glorieuse arrivée. J’espère que vous ferez bonne impression."
Elle salua le Haut-Conseiller de la main et s'éloigna dans un rire caquetant de vieillarde.

La cage du sunajin fut sortis de la prison et charger dans un chariot tiré par deux chevaux.
Quatre autres cavaliers l’escortaient, dont deux disposants d'inquiétantes armures noires aux masques grimaçant. Les sens mystiques du Haut-Conseiller lui apprirent que comme ses deux gardiens de la nuit, ils disposaient de réserve de chakra digne d'un shinobi. Les deux autres, ainsi que le conducteur du chariot n'avait rien de remarquable.

Au grand déplaisir de celui-ci, Buichi fut assigné à la garde permanente du sunajin, tout comme son collègue moustachu. Visiblement, cela ne l'enchantait guère, il ronchonnait sur les batailles qu'il allait manquer.
Son condisciple prenait ça avec plus de philosophie, même s'il fallait voyager dans le chariot avec la cage, ce qui ne leur laissait guère de place pour prendre leurs aises.
D’un claquement sec, l’équipage s’ébranla, commençant le long voyage qui les mènerait au cœur de l’Empire du Fer.

 
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Re: La nasse de Fer Ven 2 Nov - 16:41
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Nu comme un ver et salement attaqué par la pluie froide et battante, le Haut Conseiller de Suna parvint malgré tout à trouver le sommeil, quand bien même ce dernier se trouva perturbé par divers événements, comme un changement de garde ou alors un énième cri d’agoni poussé par Amaterasu savait quel inconnu. Bien qu’il eût connu bien pire comme châtiment et conditions de sommeil, il n’en restait pas moins légèrement en vrac et cassé, le moindre de ses muscles engourdi par les multiples positions qu’il dut trouver avant d’en trouver une… et les trente-six pactes passés avec le Diable pour pouvoir fermer les yeux convenablement.
Affamé comme jamais, la simple odeur du fumet dévoré par l’imposant samouraï (qui détonnait quelque peu avec son homologue, cela dit) le faisait saliver, voire même baver. Il rêvait d’un bon repas. Aussi pensait-il être, une fois de plus, sous le signe de la providence, puisque le moustachu bien plus frêle et menu lui apporta un bol de grumeaux (apparemment chauds, en vu de la fumée qui se dégageait du contenant).
Prisonnier slash infiltré, Sa Blondeur était un homme de bonnes manières et, surtout, un politicien chevronné. Travaillant depuis de nombreuses années aux côtés de Senshi, il fut souvent amené à prendre sur lui et appliquer la politique d’icelui, quitte à se plier en quatre devant ses interlocuteurs. Aussi sourit-il pleinement et pencha la tête en guise de remerciement, sans faire passer ne serait-ce qu’un mot. Il n’espérait pas forcément obtenir la grâce de ce nouvel interlocuteur, bien loin de là. Il souhaitait montrer l’humanité qu’il possédait encore et, pourquoi pas, engager la conversation avec le moustachu.

La montagne, quant à elle, n’arrêtait pas de montrer son mépris envers les gens de l’espèce de l’ondoyante chevelure de Suna. A quoi bon ? Ils avaient eu ce qu’ils voulaient, n’est-ce pas ? Voilà qu’un haut dignitaire Shinobi se retrouvait enfermé dans une infâmante cage, sans aucune possibilité d’utiliser sa sorcellerie démoniaque et dans la plus humiliante des tenues. Tout ça pour être livré à leur tant espéré Shogun. Puis il fit une remarque peu correcte concernant les préférences du plus fin. Est-ce que cela expliquait vraiment son acte de bonté infinie ? Probablement. En tous les cas, ce n’était pas quelque chose qui allait l’empêcher de vouloir enclencher quelque dialogue qui fût. Bien qu’attiré uniquement par la gent féminine, le Haut Conseiller n’était pas de ceux apeurés par la différence et n’était donc pas homophobe. Peut-être même allait-il en jouer, sans pour autant aller trop loin… Hors de question qu’un autre homme s’approchât de trop près de ses attributs virils et masculins.
En tous les cas, si Akihiko avait directement compris une chose venant de son bienfaiteur, c’est qu’il semblait gradé. En vu de son vocable, de son dialecte et de sa tenue, nul doute n’était possible. L’autre, en revanche, bien que plus imposant, parlait plus comme un charretier. Aussi penser qu’il était l’égal du prénommé Takashi n’avait pas forcément effleuré l’esprit du stratège des Sables. Mais après avoir constaté un tel échange et maintenant aux faits des procédures militaires et des différences hiérarchiques, force était de constater que la brute épaisse était lui-même en haut de l’échelle. Comme quoi il ne fallait pas se fier aux apparences et que ces dernières étaient trompeuses… et c’était sans compter leurs chakras dignes de Shinobi. Bah, cela ne surprenait plus le senseur qui avait remarqué la même chose chez quasiment tous les sbires du Shogun…

Puis la vie commençait à s’éveiller de nouveau au sein du campement. Un coup d’œil vers le ciel permit d’ailleurs au blondin de percevoir quelques reflets dorés au plus haut, signe que le soleil refaisait doucement surface. Il n’avait donc que très peu dormi. Sans geste brusque, il s’étira de tout son long (ou presque, la cage étant relativement étroite…) et fit craquer ses muscles et os encombrés. Aussi, et contre toute attente, les cris entendus la veille ne cessaient de retentir, quand bien même ce fût à intervalles irréguliers. Une torture qui durait toute la nuit ? Voilà qui était étrange. Personne n’était en mesure de tenir aussi longtemps. Même pour un Shinobi digne de ce nom, ce n’était pas chose aisée. Tous mourraient (ou craquaient) bien avant. Mais alors cet homme… Il ne pouvait pas non plus s’agir du rituel de l’orage puisqu’il fallait un sacrifice, une offrande à donner à la pierre angulaire de la stratégie de Tetsu. En tous les cas, seule une chose était sûre : les cris venaient du camp. Quant à leur origine (autre que celle de l’homme qui se faisait vraisemblablement maltraiter)… celle-ci était encore inconnue pour le blondin. Torture ou seulement une pauvre âme accrochée à un crochet dans la chambre de Dame Akeru ? Seule cette dernière le saurait.

Après quelques temps passés assis, les genoux croisés et en tailleur, la figure de proue de Suna remarqua que ses geôliers et autres fidèles et joyeux lurons de l’Empire se mirent tous au garde à vous, saluant une personne importante et emblématique. En effet, la Prêtresse de l’Orage, ou encore Dame Akeru, passait non loin des prisons (ou plutôt des cages) disposées ci et là. De fait, le captif put admirer qu’elle était bien plus fraiche que la veille, et surtout bien plus belle. Qu’il était dommage pour lui de n’avoir pu la rencontrer en d’autres circonstances. En revanche, ce qui s’était justement passé la veille n’avait pas quitté son esprit n’aurait-ce été qu’une seconde. Ses allures de franche psychopathe, le « ninja shaming » qu’elle lui avait subir, son « prélèvement » ainsi que toutes ses manières outrageusement sexy ne sauraient s’extirper aussi facilement de l’esprit d’un Homme. Alors de celui d’un Shinobi à la mémoire exemplaire… Ce n’était même pas la peine d’y compter. Une autre question le taraudait. Où pouvait-elle bien trouver toute son excitation ? Cela ne lui semblait pas naturel. Sa libido n’était clairement pas à plaindre, bien au contraire. Et pourtant, il avait la sensation amère de ne pas pouvoir lui arriver à la cheville. Aussi ne cessait-il de chercher une solution, une réponse à cette question devenue maintenant existentielle.
Dans tous les cas, Akeru n’était pas venue juste pour taper la causette ou asperger de son hygrométrie n’importe quel homme (ou femme, qui savait) de ses fluides sacrés et son hygrométrie divine. En effet, elle n’accorda pas même un regard au Haut Conseiller qui semblait pourtant être son centre d’intérêt principal la veille. Bizarre, étrange. Plus exactement, elle était venue donner des ordres à ses sbires : il fallait renforcer le campement (bah, des ninjas s’y étaient infiltrés, et pas des pseudos religieux alliés à Tetsu, non… des alliés de la ville assiégée) et préparer le « dernier élément ». Restait encore à savoir ce que cela pouvait bien être… Deux autres pauvres gens (enfin, pauvres…) se firent également alpaguer par la déesse du campement. Akihiko tendit l’oreille mais ne put obtenir autant d’informations qu’escompté. En effet, le vent et la pluie drue l’empêchèrent d’entendre plus qu’un seul mot (quand bien même capital) : Fûton. Peut-être que c’était ça, le dernier élément, auquel cas le Sunajin ne saurait être visé : il n’était pourvu que de Suiton. Il aurait tout de même voulu en savoir plus, voire enrayé toute cette machinerie mais… pieds et poings liés, et enfermé dans une cage (sans même savoir si celle-ci bloquerait ou non son chakra, d’ailleurs), il ne pouvait malheureusement rien faire.

Finalement, le reste de la cavalerie se fit entendre, puis apercevoir. Le grincement typique des chariotes agressa les tympans du Haut Conseiller tandis que le gros frustré le railla encore une fois. Mais il n’en avait cure et ne se sentit pas concerné le moins du monde. A vrai dire, tout venant de ce sous homme lui passait par-dessus. Akihiko, de là où il était, pouvait apercevoir ce qui arrivait derrière le bon gros géant. Aussi se mit-il à afficher un sourire satisfait lorsque l’autre harpie fit son apparition et s’empressa de ramener le lourdaud à sa juste place… et demander à ce que l’on chargeât la cage dans ledit carrosse. En la voyant, Akihiko se redressa (avant que quiconque ne touchât à son abris de fortune), bien que légèrement arque bouté pour ne pas se cogner, et fit une courbette en guise de salutations envers la vieille folle.
Buichi accumula toute la masse nécessaire à porter son poids et s’élança aider ses frères d’armes à porter l’heureux tribut du Shogun. La chef des Yeux Vigilants, quant à elle, alluma une des cigarettes volées sans vergogne à leur propriétaire avant de le narguer. Mi figue, mi raisin, elle ne restait pas moins suintante de malice et de et de malveillance. Rien qui ne pouvait choquer le blond cela dit.

« Parfaitement reposé, si vous voulez tout savoir, s’enquit de répondre le prisonnier. La cours du Shogun ? Répéta-t-il plus pour lui-même que son interlocutrice. Quel honneur ! Répliqua-t-il, feignant une véritable joie sur son visage. Vous ne m’apprenez que de bonnes nouvelles, très chère, ajouta-t-il. Autant dire que cela change grandement de votre mine d’hier… j’aurai tendance à dire que vous êtes vous-même resplendissante. Puis, il pensa de nouveau à Akeru. Mais pas autant que notre mirifique prêtresse, sourit-il. Faire bonne impression, vous dites ? Pour cela, j’ose imaginer que des vêtements, même les dépouilles d’une pauvre âme – qui aurait été suffisamment débilitée pour vous tenir tête – feraient l’affaire, opina-t-il, fermant les yeux. »

On ne tarda guère à le sortir de la prison pour charger la cage dans la charrette prédisposée à le recevoir pour ensuite l’emmener aux confins (et au cœur) de l’Empire. Même s’il était captif (et ce, dû à sa bonne volonté), le Sunajin avait hâte de voir à quoi pouvait ressembler le Chrysanthème vu de près, et de l’intérieur. Après tout, pour l’instant il ne connaissait des samouraïs que Nobushi, la régulière du clan Otomo, et un autre tas de conserve avec qui il avait partagé un cœur humain. Rien de forcément précis ou attitré, pour reprendre Nobushi, on de bien attirant et intelligent, pour Orochi.
Quatre autres armures noir et or le surveillèrent et tous étaient pourvus de chakra dignes de Shinobi. En les comptant, ils étaient donc six, puisque Takashi et Buichi étaient contraints à le surveiller en permanence. Si le plus fin des deux semblait s’en contenter (et à raison), le plus guerroyant des deux se lamentait, grognait et râlait tout son saoul, notamment parce qu’il allait rater bon nombre de batailles. Akihiko arqua un sourcil et voulut le provoquer sur ce terrain mais il préféra s’abstenir. Si Akeru avait été magnanime et avait organsiné une rencontre avec le Seigneur, il n’était pas certain que ses nouveaux gardes-chiourmes allaient faire preuve d’autant de soi-disant bonté.
Néanmoins, l’ambiance était oppressante et pesante au possible. Le captif voulut briser la glace, réchauffer un peu cette atmosphère mais il n’était pas certain d’être en mesure d’y parvenir. Aussi se racla-t-il la gorge et fixa Takashi dans les yeux, tout sourire.

« J’imagine être mal placé pour poser pareille question, mais peut-être cela nous permettra-t-il au moins d’échanger quelques mots : à quelle distance et combien de temps nous faut-il compter pour arriver à destination ? »

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Re: La nasse de Fer Sam 24 Nov - 0:00
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La Nasse de Fer

Dès l'aurore l'étrange équipage se mit en branle, sinuant lentement dans une forêt profonde qui masquait le camp secret de l'Empire.
La sente boueuse ne méritait même pas le nom de chemin et les tetsujin et leur captif devait avancer avec prudence, la carriole transbahutant le Haut-Conseiller de Suna ayant même du même à se frayer un passage.

Les samouraïs avaient attaché la cage de fer, mais cela n'empêchait pas Akihiko d'être méchamment secouer avec tous les cahots de la route. Au point de presque regretter le petit-déjeuner généreusement offert par l'un de ses geôliers.
Concentré, tout le monde gardait le silence en ce début de journée maussade.
Le temps étaient toujours à la pluie, ou plutôt à une bruine froide qui détrempait les vétements (que le sunajin n'avait pas) et gêler les os. On sentait que l'été était bel et bien fini...

Le chariot, son prisonnier et son escorte finirent par déboucher derrière un bosquet non-loin d'un campement d'ashigaru et de là gagnèrent une petite route plus carrossable.
Ils y croisèrent qu'un seul cavalier, visiblement un courrier de l'Empire au super cheval de guerre qui dû faire un écart pour éviter le convoi sortis de nulle part.
Toujours attentifs même dans les pires situations, le Haut-Conseiller de Suna remarqua que l'un des hommes en armure sombre et inquiétante avait levé un poing impérieux  pour signaler le cavalier bien avant que celui-ci ne paraisse.
Instinct du guerrier, sens aiguisée ou bien étaient-ils dotés des mêmes perceptions mystiques que le sunajin ?

L'arrivée sur une voie de circulation certes encore bourbeuse mais plus praticable détendit un peu l'équipage.
Écoutant les maigres échanges entre les hommes du fer, le Haut-Conseiller en apprit plus sur ces gardes-chiourmes.
Le mastodonte en armure noire et au casque de démon grimaçant qui avait été le premier à déceler le courir à cheval s'appelait visiblement Mumei et était le moins loquace du groupe et restait souvent en retrait. Son collègue aussi doté d'une sinistre armure sombre s'appelait Reita. Impossible de voir sous son masque d'oni mais sa voix chevrotante laissé supposer quelqu'un d’âgé, encore étonnamment en forme. Il était poli, voir distingué, mais ne cherchait visiblement pas non plus à faire la conversation.
Bien vite, Akihiko comprit pourquoi, à écouter les murmures des autres. Ces deux inquiétants personnages appartenaient à une division spéciale de l'armée du Fer, appelée les Chasseurs Funestes. Et ils semblaient fort craints.

Les deux samouraïs à cheval étaient aussi du clan Azuko, comme Buichi et Takeshi, qu'ils connaissaient visiblement, bien que moins gradés qu'eux. Ils portaient en plus de leurs katana, des arcs ceinturés sur leur dos.
Le Haut-Conseiller constata qu'il perdait la main : l'un de ces deux nouveaux gardien s'avéra être une femme.
Enfin, avec un peu d'imagination. Elle se prénommait Reiko et sa carrure rivalisait sans mal, ainsi que sa face carrée, ses manières de soudard et ses cheveux hirsutes.
Le sunajin comprit bien vite qu'elle et l'autre, prénommé Tomoharu (plus jeune, à l'air plus agile) avait surtout été embauchés dans cette aventure pour leurs muscles et leur obéissance fanatique aux ordres.
Le dernier membre du convoi était le conducteur de l'attelage qui transbahutait la nasse de fer, un homme frustre et un peu pataud et qui répondait au nom de Asatarô. Il était visiblement superstitieux (ayant fait un signe de protection contre les démons en direction de Akihiko) et oscillait entre le malaise et la joie de l'honneur qui lui était fait de transporter pareil prisonnier.

Profitant du calme retrouvé sur le petit chemin, le Haut-Conseiller échangea quelques mots avec Takashi, qui semblait l'avoir pris en sympathie. Ou qui semblait être la personne la plus polie et responsable du groupe.
"Ah, j'imagine que vous êtes pressés de gagner les prestigieuses prisons pour hôtes de marque du Shogun, avec leurs bains, leurs masseuses et leur fastueux banquets ?" ricana le moustachu, ayant toutefois l'air ravis que quelqu'un meuble un peu le morne silence du voyage.
"Et bien, cela devrait nous prendre quelques jours. Sans doute deux ou trois."

"Plus que ça, m'sieur." coupa alors le conducteur de l'attelage. "Sauf votre respect, avec cette tempête, les routes sont détrempés et le passage de l'armée à pas arrangé l'état des routes... Et on va sans doute devoir attendre à certain guet ou dans les cols : y'a encore pas mal de nos fiers guerriers qui arrivent pour bouter d'l'impie !"
"Sans parler des barrages et autres formalités frontalière en temps de guerre. Je sens qu'on va passer un moment sur les routes, finalement..." soupira longuement le samouraï. "Mais la gloire est à ce prix !"
"Nos sauf-conduits et l'importance de notre prisonnier hâterons notre passage." intervint Reita de sa voix de vieillard, qui se fit presque grondante. "Nul ne se dresse sur le chemin des Chasseurs Funestes."
Cela jeta un froid et après avoir déglutit, le chauffeur et Takeshi tombèrent d'accord pour un trajet de cinq-six jours, une semaine au pire. Le silence revint.

La carriole et son escorte finie par déboucher sur une route digne de ce nom, bien que visiblement labourée par les sabots des chevaux de guerre et les pas des fantassins.
La matinée s'avançait, toujours un peu pluvieuse et grise, mais les brumes matinales commençaient à se dissiper, d'autant plus qu'ils s'éloignaient de Baransu.
Au détour d'une petite colline, Akihiko put alors contempler l'incroyable spectacle du siège imposé par l'Empire à la cité. Le nombre de troupe déployées dans la plaine était impressionnant.

Et il en arrivait sans cesse : leur chariot croisait désormais bien souvent des patrouilles, voire des troupes entières de samouraï ou d'ashigaru.
Bien peu osait regarder les deux membres des Chasseurs Funestes dans les yeux, mais certains officiers s'arrêtaient pour saluer les nobles samouraï du clan Azuko.
Au grand déplaisir de Akihiko, il fut montré du doigts, voire exhibé comme une bête. Buishi n'hésitait pas à se vanter, presque à croire qu'il aurait capturé le ninja à lui seul.
Il commit même une terrible erreur : nommer le prisonnier et son titre, avant que Takeshi ne le reprenne.

Mais las, la rumeur était lancée : bien vite, toute l'armée de Tetsu saurait que le Haut-Conseiller de Suna avait été capturé.
Cela serait peut être humiliant pour Akihiko si des sunajin l'apprenaient (encore qu'ils pourraient peut être concocter quelque histoire crédible), mais peut être qu'ainsi des compatriotes pourraient l'apprendre et venir lui porter assistance (non qu'il en ai besoin, mais on ne dit jamais non à un coup de main).

L'étalage s'engagea ensuite vers une route menant vers le Nord. Le terrain se changeait en collines qui allaient devenir de plus en plus abruptes.
Au sommet de l'une d'elle, les samouraïs firent une pause pour déjeuner. On tendit au Haut-Conseiller un bol de gruau et un peu d'eau à travers les barreaux.
Là, il put écouter une âpre discussion entre Takeshi, Buishi et les Chasseurs Funestes.
Il s'agissait de choisir la suite de l'itinéraire.
Takeshi craignait que l'indiscrétion de l'autre samouraï mettent des ninjas sur leurs traces et suggérait donc de prendre un itinéraire détourné et imprévu. Mumei semblait d'accord avec lui.
Buishi quand à lui, soutenait qu'au contraire mieux valait remonter les colonnes de soldats, en suivant la route principale : ce serait plus rapide et qui oserait s'attaquer à Tetsu ? Reita abondait dans son sens.
Pour l'instant, aucun des autres n'avait émit d'avis. Celui qui aurait sans doute le plus de poid et ferait pencher la balance serait sans doute le conducteur de l'attelage...

 
Feat.
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Re: La nasse de Fer Jeu 29 Nov - 11:15
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Nobushi & Akihiko


Si le Haut Conseiller était un Shinobi roué et habitué à dormir dans les plus piètres conditions, il n’en restait pas moins un Homme avec les défauts, voire faiblesses, qui lui étaient inhérentes, intrinsèques. Ce genre de désagréments dont il ne pourrait jamais se débarrasser, même en y mettant tous les efforts du monde. Seulement, il était trop tard pour regretter de s’être fait embrigader dans pareille lubie. Récolter des informations au plus profond de l’Empire ? Voilà qui était tentant. Très tentant. Surtout après avoir fait la rencontre de Dame Akeru. Le blondin restait persuadé qu’il pourrait lui arracher le terrible secret qui la maintenait aussi en forme et l’obligeait à jouer de ses divins atours… Et pourquoi elle semblait si excitée en permanence. Sauf le matin où la chariote plia enfin bagage… bah, peut-être un excès passager de libido ? Qui sait… En tous les cas, le Kayaba regrettait amèrement de ne pas s’être fait éconduit directement (par Shunshin, idéalement) dans les prisons de son Eminence le Shogun. Voyager dans cette soi-disant diligence relevait carrément de la torture pour lui ! Foutu mal des transports… Si le repas offert par le moustachu sonna comme la providence dans son esprit, il regrettait maintenant de n’en avoir fait qu’une bouchée. Aussi se devait-il de se concentrer comme si sa vie était en jeu (Akihiko aimait faire dans le drama…) pour ne pas rendre ce précieux met.
Et pour ne rien aider à sa situation, le temps était toujours aussi maussade et morne. La chaleur Sunajin et l’aridité des déserts lui manquaient terriblement. Il en était presque nostalgique ! La pluie le transperçait la chair et le froid lui gelait les os, à défaut de détremper les vêtements dont il ne reverrait probablement jamais la couleur. Ce qui signifiait qu’il allait devoir faire un tour dans quelques échoppes locales une fois ressorti de ces horribles cachots… Si encore ils y arrivaient un jour. L’onde soyeuse de Suna en était même venue à prier tous les dieux pour que cela arrivât même plus vite que prévu afin de finir d’être balloté dans tous les sens, se rompant les os contre les durs barreaux de cette cage infernale.

Finalement, après quelques temps de voyage et de souffrance (physique comme psychologique), la caravane et son équipage (slash prisonnier) semblèrent déboucher sur un bosquet. Ou plutôt, derrière, après avoir passé un campement. De ce que pouvait apercevoir le conseiller de par la faible lucarne qui s’offrait à lui, le camp n’était pas si grand que les précédents et seul un cavalier vint les rencontrer. Puis le senseur remarqua qu’un des hommes en armure lourde, noire et ô combien ténébreuse avait levé le poing, signalant l’arrivée du cavalier. Quelque peu interloqué, le Shinobi se demandait là s’il n’y avait pas encore un imposteur de plus au sein de l’Empire. Après la Prêtresse de l’Orage et la cheftaine des Yeux Vigilants, plus rien ne saurait l’étonner. Mais sans confirmation ou preuve concrète, toutes les possibilités pouvaient être balayées. Sens aiguisé de la vue ? Ouïe digne du plus sensible des canidés ? Sensorialité ? Instinct fortement développé ? Le blondin n’en savait absolument rien, aussi préféra-t-il ne pas trop spéculer. De toute façon, il était bloqué dans cette cage et ses mains étaient scellées… Et, en regard de la journée passée la veille, il était parfaitement incapable de tous les maîtriser en même temps. D’autant plus que les types en armure noire ne semblaient pas être de la petite frappe non plus…
Bien sûr, il aurait pu tenter une noyade exprès dans la diligence de bois qui le transportait, mais il ne savait pas de quoi était faite la cage. Vu les méthodes sadiques et insipides de Tetsu, il n’était pas impossible que ces barreaux soient chargés de chakra, empêchant alors tout Ninjutsu de passer au travers. Une connerie du genre. Aussi le maître du Suiton soupira doucement, mais longuement, trouvant le temps long quand même. Il fallait dire qu’il n’y avait guère de quoi s’occuper dans cette cage, ni même dans ce véhicule. De plus, personne ne parlait et vu comment il avait été reçu précédemment, il préférait s’abstenir tant qu’il n’y avait pas été invité. C’est qu’il savait se tenir, le gaillard !

Finalement, le convoi déboucha sur une route, certes, embourbée mais tout de même praticable et bien plus engageante que le reste. L’estomac d’Akihiko pouvait enfin souffler et se reposer. Il n’était néanmoins pas le seul à être un peu plus détendu. Détendu mais tout de même aux aguets, il restait attentif à la moindre chose et écoutait d’une oreille très intrusive ce que ces gardes avaient à dire ou marmonner. L’espace confiné lui facilitait drastiquement la chose. Il apprit alors plusieurs choses. Déjà, le plus costaud des types en armure sombre se prénommait Mumei et ne semblait pas être le plus à même d’échanger avec ses comparses. Souvent en retrait, il détonnait avec son homologue Reita, quand bien même ce dernier n’était pas non plus forgé pour la discussion. Masqué à l’instar de Mumei, Akkihiko ne saurait miser sur leur âge. En revanche, la voix chancelante du dernier semblait confier un âge avancé mais trahissait également une grande forme. C’est après coup qu’enfin il comprit qui ils étaient vraiment : les chasseurs funestes. C’était un peu le commando d’élite de Tetsu, aussi n’étaient-ils pas à prendre à la légère.
Les deux Tetsujin à cheval semblaient connaître Buichi et Takashi. Cela se confirma lorsque Sa Blondeur entendit qu’ils faisaient tous quatre partie du même clan de Samouraï. En revanche, il fut bien trompé : l’un des deux nouveaux était en fait une femme ! Encore qu’il était aisé de s’y méprendre, à en juger par sa chevelure hirsute, sa carrure massive et sa gueule carrée… Clairement pas quelqu’un qu’il s’amuserait à séduire pour choper des informations. Bien au contraire. Elle s’appelait vraisemblablement et l’autre, plus fin, agile et techniquement souple, Tomoharu. Il était également plus jeune que tous les autres. Peut-être Akihiko pourrait jouer de sa naïveté latente ? Il décida de garder ça dans un coin de sa tête pour l’appliquer en temps voulu… Si l’occasion se présentait. Il était très compliqué pour lui d’obtenir un moment seul à seul avec quiconque était chargé de le surveiller. En tous les cas, s’il comptait s’échapper (quitte à sacrifier l’usage de ses mains temporairement), il devrait se défaire d’eux en premier : deux arcs étaient visibles, accrochés dans leur dos.
Et enfin, le conducteur. Celui-ci ne semblait pas noble du tout ; frustre et quelque peu pataud, son nom était Asatarô. Superstitieux, il ne portait définitivement pas Akihiko dans son cœur et semblait même effrayé par sa simple présence : il avait projeté quelques « protections anti-démons » contre l’illustre chevelure. Aussi, Akihiko n’en doutait pas : il n’y aurait rien à faire de ce dernier. Il soupira de nouveau, se concentrant sur la suite des événements.

Le chemin se faisait plus tranquille, aussi le moustachu et le chevelu en profitèrent pour échanger quelques mots, quelques bribes de paroles. En effet, ce dernier avait demandé une approximation de la distance à parcourir et donc du temps que cela prendrait. Vite, qu’il puit sortit de cette engeance du démon ! Aussi son interlocuteur se mit à ricaner, mentionnant les loges pour invités de luxe du Shogun, les bains, les banquets et les masseuses. Akihiko sourit légèrement aux paroles de son geôlier mais le laissa continuer avant d’y répondre. Politesse obligeait. Mais le reste de la réponse l’effara, quand bien même il n’en montra rien. TROIS JOURS ?! Voilà qui était impensable. De toute façon, il était obligé de subir. Aussi haussa-t-il les épaules, ne quittant pas son sourire.

« Qui ne serait pas pressé de jouir d’accortes escortes entre quatre barreaux, hm ? Ironisa le Haut Conseiller qui se dit que faire de l’esprit pouvait être acceptable pour Takashi. Trois jours, vous dites… Il fit mine de prendre un air songeur. Dans ce cas, j’espère que vous saurez tous vous accoutumer à mon humble présence, tenta-t-il de détendre l’atmosphère. »

Puis le conducteur annonça que, finalement, la route serait bien plus longue et tumultueuse qu’escompté. Ce qui dérangea véritablement l’illustre prisonnier. Néanmoins, le concerné ignora les lubies du conducteur. Bouler de l’impie ? Bah voyons. Ils avaient cette propension à sous-estimer les Shinobi, à Tetsu… C’en était presque maladif. Finalement, Takashi reprit la parole et mentionna les barrages auxquels ils allaient devoir se confronter. Le plus âgé des Chevaliers Funestes coupa court en indiquant que l’importance de leur tribut faciliterait le passage et que, de toute façon, personne ne se dresserait sur la route de leur unité spéciale. Akihiko émit quelques doutes quand même, sans pour autant en informer ses surveillants. Il n’était pas franchement motivé à les titiller plus que de raison. D’autant plus que les affirmations de Reita avaient jeté un sacré froid sur l’ensemble du Chrysanthème ici présent, aussi le moustachu et le frustre s’accordèrent pour un trajet d’une semaine au grand maximum.
Finalement, le convoi déboucha ENFIN sur une route pas trop en mauvais état, au grand bonheur d’Akihiko. Même s’il s’était plus ou moins accommodé (nous mettrons l’emphase dessus), il n’en restait pas moins malade à chaque nouvelle bosse ou nouveau trou dans lesquels s’engageaient les roues boisée de la charrette. La matinée avançait tout de même à bon rythme, malgré le silence pesant, et le Kayaba put remarquer que plus ils s’écartaient de Baransu, plus la brume disparaissait elle aussi. Etait-ce dû au Ninjutsu de l’Orage ? Peut-être. Il pouvait également s’agir d’une simple coïncidence mais ça, il en doutait. Enfin, au détour d’une colline, le politicien des Dunes put admirer l’horrible tableau d’une Baransu encerclée et assiégée comme jamais. Quel triste spectacle… Mais dans son grand individualisme, il espérait surtout que Suna n’était trop menée à mal (bah, il n’y avait pas de raison que pour que ça arrivât) et surtout que l’on ne viendrait pas à mal interpréter son infiltration sous forme de capture.

Ce qui allait forcément arriver maintenant qu’il avait été vu et montré du doigt par toute la plèbe du Fer, surtout après que le gros sac de Buichi avait donné son identité. Les rumeurs étaient toujours réputées pour être répétées, amplifiées et déformées. Aussi, si les soldats du Vent se trouvaient proches de la frontière des campements d’Ashigarus, nul doute qu’ils seraient bien vite au courant de tout ça. Et dire que l’autre se vantait quasiment de l’avoir capturé tout seul. Mais quelle blague. Mais le pire dans tout ça, c’était bien qu’ils risquaient de lui envoyer de l’aide. Et ça, Akihiko refusait catégoriquement. Cette décision était sans appel. Qu’il eut été moqué était une chose, mais qu’on en vînt à penser qu’il était en position de faiblesse ? Jamais de la vie.
Finalement, l’attelage s’engouffra dans une route menant vers le Nord (plein Nord), après avoir passé encore quelques collines. Au bout du compte, tous décidèrent de s’arrêter pour faire leur pause déjeuner. Somnolant, Akihiko fut surpris lorsqu’on lui donnât de quoi se sustenter un minimum : un peu d’eau et de gruau, de quoi lui tenir à l’estomac quelques heures et l’empêcher de tomber dans les vapes par famine. Le Sunajin remercia son bienfaiteur, qui que ce fût, et dévora à rythme plutôt lent ce qui lui avait été gracieusement offert. C’est là qu’il entendit une discussion quelque peu houleuse entre Buichi, Takashi et les chasseurs funestes. Quel chemin prendre ? Valait-il mieux opter pour la route plus rapide, remontant les routes empruntées par les soldats ? Ou au contraire, opter pour un itinéraire improvisé et hors des sentiers battus (au grand dam du malade des transports) pour éviter de tomber sur une troupe de ninjas ? Le prisonnier aurait aimé ne pas avoir à intervenir, mais au vu des circonstances, il se dit qu’il était tout de même de son devoir d’agir ainsi. Et puis, si ça lui permettait d’être un peu plus considéré…

« Ahem, se racla-t-il la gorge. Si je puis me permettre… Je pense qu’il serait préférable de passer par la route improvisée, comme vous l’avez suggéré Takashi-dono, Mumei-dono, énonça-t-il. En revanche, mon estomac me supplie de prendre la route la moins tumultueuse, confia-t-il, dans un faux élan de faiblesse dévoilée. Mais j’imagine que seule la parole de Asatarô sera prépondérante, ajouta-t-il finalement. »

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Re: La nasse de Fer Dim 2 Déc - 1:31
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Les samouraïs de l'Empire discutaient au calme (et toujours sous une fine bruine particulièrement désagréable en cette fin d'été) pour décider de la route à suivre.
La route principale ou les chemins de traverses ? Pour l'instant, les avis étaient partagés.
Le Haut-Conseiller essaya donc diplomatiquement de s'en mêler. Histoire de rester un humain, en non une banale chose brinquebalée dans une cage sur des routes de montagnes pour être livrer en cadeau au Shogun et à ses bourreaux.

Le ninja du désert souffla les chauds et le froid sur les deux camps, révélant au passage son estomac délicat.
Le conducteur de l'attelage eut un mouvement de recul quand le shinobi du désert prononça son nom et fit appel à son expertise.
Après avoir ouvert les yeux ronds et fait un nième geste de protection contre le mauvais sort (les ninjas étaient des anormaux, amoraux et émissaire de la mort, ils devaient donc évidemment porter malheur), il secoua la tête.
A l'inverse des autres, c'était un simple soldat, un ashigaru certes de confiance, mais affecté à l'intendance. Il est vrai qu'il connaissait mieux les chemins et les routes de la région, mais de là à oser se mêler d'une conversation entre noble samouraï... Bien sûr, si on lui demandait son avis, ce serait une autre histoire...

Mais ce fut la confession d'Akihiko sur son mal des transports qui au final fit basculer la balance.
Buichi lui dédia un sourire mauvais avant de prendre la parole, se délectant d'avance des souffrances du shinobi.
"Finalement, c'est vrai qu'un itinéraire discret aurait ses avantages... Je reconnais mes tords : j'ai eut la langue un peu longue. Transporter discrètement notre prisonnier rendra le périple plus sûr. Après tout ces damnés ninjas sont les maîtres du déguisement et visiblement ont déjà infiltré notre armée..."
"Sage décision." approuva son collègue moustachu. "Certes, nous n'auront pas de renfort de l'armée, mais nous serons plus discrets..."
"Et surtout, cette capture et son escorte jusqu'au palais du Shogun ne serait alors que de notre fait ! Ah ah !" explosa gaillardement de rire la brute en armure. "Asatarô, existe-t-il quelque sente discrète qui serpentent dans la montagne ?"

Le conducteur déglutit et répondit. Il aurait préféré rester sur les routes principales, où le chariot et son lourd fardeau serait plus maniable, mais impossible de s'opposer sans soutien à l'imposant samouraï bedonnant.
Bah, de toute manière, ce n'était pas vraiment important.
Il réfléchit donc, comme demandé, regardant les forêts et les collines dans la brume.
"On peut passer par le Bois aux Loups Blancs. Une forêt épaisse, mais depuis peu exploitée par ces traîtres de Baransu et quelques voies ont donc été dégagées. Elle ne doivent pas apparaître sur les cartes, à part les plus récentes..."
"Dangereuse ?" demanda le plus massifs des Chasseurs Funestes.
"Pas vraiment. C'est sauvage, mais il n'y a pas de brigand. Vu l'exploitation, on voit de moins en moins de ces loups blancs descendre des montagnes..."
"Des animaux ne sont rien face aux samouraïs de l'Empire !" tonna Buichi en se claquant la panse. "Et on pourra même chasser plutôt que se contenter de nos réserves. Aaaaah, de la venaison !"
"Ne soyons pas gourmand. Nous avons un prisonnier à livrer." coupa le vieux Reita. "Il serait malséant de faire attendre le Shogun. Poursuivez, jeune homme..."

"Ensuite, on pourrait passer par le Col des Trois Paons..."
"Magnifique bataille que ce fut, sept shinobi périrent sous ma lame quand nous brûlâmes le bastion du clan Gakunin." glissa Reita, nostalgique.
"... Justement, depuis il a été laissé à l'abandon et comme le chemin n'était pas particulièrement sur une route commercial, personne ne s'en sert plus ou presque."
"Parfait !"
"Pour finir, au-delà du col, je connais un endroit... C'est...hum... La Trouée des Diamants Noirs."
"Jamais entendu parler, mais qu'est-ce, je vous sens hésitant..." intervint Takeshi, curieux des atermoiements du charretiers.
"Et bien, messires, c'est... hmmm... Une voie d'accès qu’utilisent les contrebandiers pour entrer et quitter en douce les terres du clan Shimazu et notre noble Empire. Bien évidemment, je n'en ai entendu parlé que par des racontars de taverne !"

Et il se proposait pourtant de les y guider. Le mensonge était transparent, mais les samouraïs décidèrent de ne pas le relever.
L'itinéraire ayant été décidé, l'équipage se remit en route une fois le repas expédié, quittant la route principale en suivant un chemin rocailleux entre deux bosquets.
Buichi souriait de toutes ces dents au ninja captif, déjà ravis de voir tanguer le chariot.
"Prenez vos aises, shinobi, la route va être longue !" ricana-t-il méchamment.
"Cela ne va-t-il pas nous ralentir ?" demanda alors Takeshi au chauffeur de l'attelage.
"Pas vraiment..." rétorqua ce dernier avec un haussement d'épaule et un claquement de fouet à destination des chevaux. "La route serait bien évidemment plus mauvaise et compliquée, on avancera moins vite certes, mais ces chemins sinueux sont des raccourcis pratiques pour ceux qui les connaissent... Au final, on va s'y retrouver."

Ils s'enfoncèrent bien vite au travers des arbres qui devenaient de plus en plus impressionnant. Au moins, cela les protégeait un peu de la pluie constante.
La vision du champ de batailles, de l'imposante armée qui semblait déferler sans fin sur Baransu disparut.
La ville elle-même semblait un lointain souvenir et bien vite, même la civilisation semblait avoir disparue.
La carriole et son précieux chargement passait à peine, frôlant les branches, rebondissant sur les pierres jonchant la voie à peine tracée et manquant de s'embourber dans les flaques de boues traîtresses.
Mais le charretier connaissait son métier et malgré le coté sauvage de la voie (sans doute une sente tracée par des bûcherons ou des chasseurs), le convoi progressé lentement mais efficacement.

A la nuit tombée, la forêt sembla les engloutir totalement. Takeshi donna l'ordre de halte quand il discerna une trouée dans la futaie. Ils camperaient ici pour ce soir, avant d'attaquer l'ascension vers le Col des Trois Paons demain, à travers les collines.
Les samouraïs coupèrent du bois et formèrent un foyer avec une efficacité  toute militaire et bien vite une bonne flambée s'éleva, sur laquelle fut placée quelques gamelles et marmites.
Hélas, les délicieuses flammes étaient un poil long de la cage de fer et de son captif. Dans sa splendide nudité, Akihiko pouvait sentir s'annoncer une très fraîche nuit...
Néanmoins, le toujours prévenant Takeshi lui réserva encore une part de soupe pour le dîner. Si son estomac pouvait le supporter, bien sûr.
Le Haut-Conseiller de Suna put écouter les samouraï discuter des tours de gardes.

Ayant déjà veillé pas mal précédemment, cette nuit Takeshi et Buichi prendrait un repos bien mérité. Le conducteur de l’attelage, dont la vigilance devait être toujours constante vu les chemins de traverse de leur périple ne seraient lui non plus pas concerné.
Se serait donc Azuko Reiko, la samouraï hommasse et le vieux démon Reita des Chasseurs Funestes qui monteraient la garde au début de la nuit. En effet, au grand déplaisir des samouraï, les Chasseurs Funestes avait insisté pour qu’au moins l’un d’eux soit toujours de vieille.
La fin de la garde serait donc assuré jusqu’à l’aube par le sinistre et silencieux Mumei et le jeune et vif Azuko Tomoharu.
Dès le lever du soleil, leur équipée reprendrait par une montée dans les collines qui se changeaient peu à peu en montagnes.


 
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Re: La nasse de Fer Lun 3 Déc - 15:23
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Le débat concernant la route à suivre battait son plein. Le convoi devait-il passer par la route la moins branlante ou, au contraire, s’entraver dans les pires des chemins de traverses afin d’être sûr de n’y croiser personne, et encore moins des Shinobi ? Telle était la question que tous les éminents (-ISH) membres de Tetsu étaient en train de se poser. En tous les cas, une telle discorde entre personnages d’une même faction faisait doucement rire Akihiko. Et ils voulaient s’attribuer tous les lauriers de sa soi-disant capture ? Bah voyons. Néanmoins, et ayant prémédité la chose, le Haut Conseiller s’immisça diplomatiquement dans leur espèce de querelle, interpellant le conducteur de l’attelage qui le targua d’un nouveau signe de protection contre les démons, provoquant un léger soupire de la part du concerné. Cela dit, il était toujours préférable d’être considéré comme un démon plutôt qu’un simple tribut au Shogun, à défaut d’être considéré comme humain à part entière.
Aiguillant la troupe à sa manière, le blondin confessa alors préférer la route classique à cause de ses troubles digestifs (entendre par là : maux de transport) mais que le trajet sinueux restait préférable au regard de leurs objectifs propres. Le preux (ou pieux) conducteur hocha machinalement la tête tandis que Buichi s’avança pour prendre la parole, lui dédiant son plus mauvais sourire.

En plein dans le mille. Akihiko savait pertinemment qu’en dévoilant intentionnellement une de ses faiblesses, les samouraïs (surtout la grosse bedaine) s’y engouffreraient. Mais pensaient-ils vraiment que le blond avait agi de la sorte sans se douter des conséquences que cela aurait sur son métabolisme ? Il fallait croire que oui. Aussi roula-t-il des yeux, comme pour narguer et provoquer le mastodonte, alors qu’il ne cessait de se confondre en excuses. Pataud comme pas deux, il utilisait même un niveau de langage qui ne lui seyait guère. Décidément, le Tetsujin était bien plus imbu de sa personne que ne pouvait l’être le politicien des sables. Dire que l’égaler n’était déjà pas une mince affaire… Le voilà stupéfait. Néanmoins, en un sens, cela ne le surprenait pas plus que ça dans la seule et unique mesure où il avait déjà bien vu et observé leur fierté ès camps qu’il avait pu infiltrer.
Aussi la masse qu’il était avoua « reconnaître ses tords » - ce qui faisait, encore une fois, doucement rire Akihiko – avoir eu la langue longue. Le prisonnier se retint de lui balancer quelque pique qui fût afin de ne pas trop le repousser dans ses retranchements ; ainsi meurtri dans son ego, il aurait pu être imprévisible tel un animal blessé. Il ne put d’ailleurs s’empêcher de moufter suite aux tristes constats du samouraï quant aux capacités idoines des ninjas pour s’infiltrer et se déguiser.

« Plutôt deux fois qu’une, lâcha-t-il, nonchalant, en référence aux deux camps qu’il avait visité, un regard espiègle planté sur le gros en armure. »

Evidemment, Takeshi acquiesça. Le contraire était impensable. Si celui-ci était un être remarquablement poli et empli de bonnes manières, il restait tout de même fidèle au Shogun et au Chrysanthème ; aussi, quand bien même pouvait-il être attiré par la splendide nudité du captif, jamais il ne saurait aller en son sens. Du moins, pour l’instant. Le stratège pensant alors qu’il avait encore quelques cartes à abattre sur la table du moustachu.
Et l’autre qui reprenait de plus belle, se vantant de nouveau que sa capture était de leur fait à eux. Même si cela faisait mal au blond de l’avouer, il était tombé sur un os en tentant de séduire et charmer Akeru… Si bien qu’elle s’était retournée contre lui et que la prêtresse de l’orage avait très clairement marqué sa domination (et donc fait de lui son appartenance) en lui gravant quelques diffamations sur le front. Alors, le nudiste malgré lui se racla une énième fois la gorge, comme pour attirer leur attention. Puis il se repositionna dans sa cage, histoire de ne pas trop rouiller. C’était vraiment inconfortable à souhait, mais au moins il pouvait se reposer.

« Il faut rendre au Shogun ce qui est au Shogun, Buichi, l’interpella-t-il, sourire plus mesquin que taquin aux lèvres. Il s’agirait donc de ne pas vous attribuer tous les lauriers induits par la capture de ma sacrée personne, ajouta le Haut Conseiller. Après tout, vous n’êtes que les hommes de mains du Shogun et commandités par Dame Akeru – la seule et unique responsable de ma présence entre ces barreaux. Buichi, pensez-vous réellement que cette dernière apprécierait de voir sa gloire ainsi rabrouée ? »

Maintenant que le type de chemins à emprunter était décidé, il fallait que la jolie troupe s’enquît de savoir quel itinéraire précisément emprunter. A cet effet, le plus orgueilleux du lot (et pourtant, Amaterasu savait combien les Chasseurs Funestes semblaient également l’être) s’adressa au menu conducteur, lui demandant l’existence de quelques chemins plus discret que les autres. Aussi son interlocuteur prit la parole, après avoir dégluti, et mentionna le Bois des Loups Blancs. Sans surprise, cela ne disait rien au blondin, malgré sa connaissance relativement vaste du monde. Mais, hélas, il n’avait jamais pu s’aventurer par delà les frontières du Fer, aussi était-il excusé. S’ensuivit ensuite une description des lieux par le dénommé Asatarô qui ne lésinait guère sur les détails. Le brave homme semblait au courant de tout ce qui pouvait se tramer autour de l’Empire. Un poil trop, d’ailleurs. Si Akihiko était du Chrysanthème, il y avait fort à parier qu’il se serait montré suspicieux au possible. Puis le plus costaud desdits chasseurs demanda si la route à emprunter était dangereuse. Rapidement, le conducteur le rassura, lui assurant, justement, qu’il n’y avait rien à part quelques brigands et loups. Fatalement, Buichi, semblant n’être capable de réfléchir qu’avec son estomac, s’empressa de penser (et baver) sur la future venaison dont il se goinfrait. Mais Reita balaya bien vite cette illusion d’un revers de la main, rappelant son objectif au pansu.
Il poussa Asatarô à continuer. Ce dernier mentionna de nouveau un emplacement inconnu de Sa Blondeur. Le Col des Trois Paons ne lui disait absolument rien. Encore une fois, rien d’étonnant. Le vieil homme mentionna alors une ancienne bataille durant laquelle plusieurs Shinobi trépassèrent sous son épée. Bah, le trait était probablement grossi et, même s’il disait la vérité, cela n’allait clairement pas déstabiliser le roué Sunajin. A l’écoute des indications informelles de leur guide, l’estomac du Kayaba se crispa un peu plus : une route peu délabrée et préparée, encore moins que les autres… le voyage allait définitivement être des éprouvants.
Et pour finir, la bande de joyeux (presque) lurons franchirait, par delà le col, ce qui s’appelait la Trouée des Diamants Noirs. Un point de passage inquiétant à en croire la méfiance et l’incertitude de celui qui s’aimait à expliquer l’itinéraire, chose que Takeshi s’empressa de relever, et donc d’en faire dire plus. De fait, le simplet s’embourba dans quelques mensonges qui ne furent néanmoins pas relevés par l’ensemble des gardes, au grand étonnement d’Akihiko. Bah, il venait d’apprendre qu’il y aurait peut-être une porte de sortie pour lui à cet endroit. Quoi de mieux pour lui ?

Buichi ne savait pas en louper une pour moquer le blondinet. Bah, rien d’étonnant, même si cela perdait de sa saveur à chaque fois. Dommage. Fort dommage. Puis un claquement se fit entendre et le malade ferma brièvement les yeux : il allait falloir s’accrocher. Il sentait le moindre à-coup, la moindre pierre, le moindre trou, la moindre branche qui pouvaient perturber les roues de bois de son majestueux carrosse. Aussi se retenait-il tout le temps de ne dégobiller, même si cela était des plus durs. Même pour lui. Bien vite, les épaisses forêts les recouvrèrent complètement, les protégeant au moins de la bruine qui tombait sans discontinuer. Bientôt, la civilisation, Baransu elle-même ou les champs de bataille disparurent totalement.
Finalement, le crépuscule fondit sur eux, la nuit les englobant alors totalement. Sans réelle fenêtre de vision (excepté peut-être les sens aiguisés du Haut Conseiller qui n’allait certainement pas leur faire l’honneur de les aider) ni lumière, Takeshi ordonna l’arrêt immédiat du chariot. Au grand plaisir du Kayaba qui allait enfin pouvoir se reposer et tenter de manger un morceau, avant d’attaquer le fameux col présenté par Asatarô, une fois l’aube levée. Les guerriers allèrent donc couper du bois afin de préparer un feu, non seulement pour se réchauffer en vue de la fraîcheur omniprésente, mais également pour faire chauffer leurs gamelles. Comme il s’y attendait, le bel éphèbe ne put malheureusement guère plus profiter de la chaleur, les flammes un poil trop loin de sa magnifique cage. Dans sa tenue d’Adam, il put donc constater à quel point la nuit allait être fraîche pour lui… Mais pour compenser, dans son infinie bonté et générosité, le moustachu offrît gracieusement une assiette de soupe au captif qui la bu tant bien que mal, l’estomac encore en vrac. D’ailleurs, il est bon de noter que le blondin s’était permis de glisser deux mots, en toute discrétion, à son bienfaiteur lorsque le met lui fut servi.

« Non pas que je veuille abuser de votre infinie bonté, Takeshi-san, chuchota Akihiko, mais puis-je me permettre de vous demander une cigarette ? Ou un soupçon de tabac… De quoi taire un minimum mon addiction à fleur de peau, lui glissa-t-il, toujours en toute discrétion. »

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Re: La nasse de Fer Jeu 13 Déc - 22:08
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Les samouraïs se préparaient à passer la nuit dans la Bois aux Loups Blancs quand le Haut-Conseiller de Suna essaya d'assouvir son vice auprès de Takeshi en quémandant quelques miette de tabac auprès du moustachu.
Le testujin haussa les épaules d'un air désolé.
"Pas de tabac, malheureusement..." confirma le samouraï, éploré lui aussi. "Nous sommes en service et Dame Akeru, dans son infini bonté, ne nous guère laisser le temps de nous approvisionner... L'intendance allait nous en livrer bientôt, mais nous avons hélas été un peu débordé par votre... soudaine apparition."

A regret, il laissa le shinobi des sables dans sa cage, méditant un instant sur le travail face au plaisir, le devoir face à l'honneur. Son regard mélancolique avait tendance à s'attarder un peu trop sur la nudité du sunajin...
Après avoir attendue que le ninja du désert termine son maigre repas, il récupéra bol et couvert, comme le voulait les instructions (on ne laisse jamais le moindre ustensile à un ninja : allez savoir ce qu'ils étaient capables d'en faire !) et rejoignit les autres auprès d'une belle flambée (hélas un peu trop lointaine aux yeux du Haut-Conseiller).

Buichi lança quelques plaisanteries salaces, fanfaronnait beaucoup en jouant de ses muscles (plutôt impressionnant malgré sa bedaine). Visiblement, tous n'étaient pas rebutés par l'aspect hommasse et la machoire carrée de la seule demoiselle des samouraïs du clan Azuko.
Cette dernière avait déchiqueté la viande séchée de son repas à belle dents, presque sauvagement.
Mais malgré son manque de manière évident, les insinuations douteuses et forts peu voilées de Buichi la mettait mal à l'aise.
Raide et un peu rougissante, elle ne se fit pas prier pour aller patrouiller sous le prétexte de commencer son tour de garde.
Takeshi soupira lourdement, consterné, ce qui fit rire le vieux Reita. Le plus âgé des Chasseurs Funestes avaient fini par oté son casque grimaçant de démon, tout comme son compagnon silencieux, ce qui avait un peu détendu l'atmosphère. C'était bel en bien un homme âgé, sans doute même plus que le Kazekage, à la peau parcheminée de ride et tannée comme le cuir couturée de nombreuses cicatrices.
Il engagea une partie de dé avec Buichi et le conducteur de l'attelage, un peu intimité mais très vite mit à l'aise par le samouraï bedonnant et sa grosse voix paillarde.
Takeshi et le plus taciturne des Chasseurs Funestes ne tardèrent pas à aller se coucher.

La nuit se déroula sans incident, les gardes se relayant autour de la cage d'Akihiko et du feu.
Dès l'aube, l'équipage se remit en route, après un bref petit déjeuner (et cette fois, on ne proposa rien au sunajin, mais c'était peut être après tout une bonne chose vu l'état des chemins bourbeux et tortueux).
Le Haut-Conseiller avait passé une sale nuit, nu dans sa cage de fer. L'été était bel et bien terminé, surtout qu'ils commençaient à monter peu à peu. Avec l'humidité qui trainait et l'air vivifiant des collines, le shinobi de désert était transit de froid.
Rien qui menaçait sa santé... Pour l'instant.

La carriole et son précieux chargement sinua longuement sur de petites routes et des chemins de traverses aux milieux des bois, dodelinant entre vallées encaissée et collines aux pentes de plus en plus pentues.
La journée s'acheva et les samouraïs firent une pose pour admirer le coucher du soleil. Le temps commençait à se dégager et ne pleuvait plus que rarement.
Les tetsujin poussèrent encore un peu, tant que la luminosité le permettait, mais bien vite il fallut de nouveau dresser le camp.
Le repas fut le même, Takeshi insistant pour que Akihiko est sa part (même s'il n'eut pas droit à de la viande).
Les tours de gardes furent de nouveau établit à l'identique et la nuit (toujours aussi fraiche pour le prisonnier) se passa sans problème.

Le lendemain, l'ascension reprit, toujours à par de petit chemin et autres raidillon qui mettait à mal l'estomac malmené du sunajin.
Au cours de l'après-midi, Tomoharu dégaina promptement son arc après avoir aperçu un mouvement dans les fourrée et abattit un faisan ou quelque gros oiseau local. Cela ravit Buichi au plus haut point qui n'arrêta pas de féliciter le garçon à grand coup de tape dans le dos.
Voilà de quoi améliorer l'ordinaire ! Enfin, celui des samouraïs...

La forêt se fit moins dense, l'air devenait encore plus vivifiant (enfin, pour Akihiko), les pentes plus raides. Les collines cédaient la place à des contreforts montagneux.
En fin d'après-midi, l'équipage escortant le captif s'engagea sur un sentier entre deux petits sommets : le fameux Col des Trois Paons.
Le vieux Reita donna un petit cours d'histoire sur l'origine de ce nom : apparemment il y a quelques siècles, trois communautés monastiques  dominaient la région. Vaniteuses et arrogantes, elles luttaient d'influence pour imposer leur seul culte dans les vallées alentours, construisant monastères somptueux et statuaires imposante pour montrer leur richesse et leur puissance. Des conflits limités éclataient périodiquement, chacun accusant alors les autres de les avoir provoqués, d'être des "barbares".
Et puis un jour l'une des communautés décida de passer aux choses sérieuses et s'accoquina avec des shinobis qu'elle embaucha pour éliminer leurs rivaux.
Ce qui fut fait.

Mais en voyant la richesse des moines, les ninjas décidèrent que la paye n'était pas après tout suffisante. Ils rasèrent les trois communautés et s'emparèrent de leur richesse pour fonder le domaine du clan Gakunin. Chose amusante, le peuple les vit comme des libérateurs, après qu'ils se soient débarrassés de ces fanatiques religieux qui passaient leur temps à se disputer ou à les écraser d'impôts...
"Ces idiots de ninja croyaient que leur richesse les sauverait de notre courroux vengeurs." termina le vieillard des Yeux Vigilants. "Dans sa mansuétude, le Shogun leur offrit la vie sauve en échange de l'abandon des leurs arts impies. Ils proposèrent un pot de vin faramineux à mon frère, alors envoyé du Shogun. Celui-ci fit mine d'accepter et revient avec toute l'armée de Tetsu leur apporter une réponse... définitive ! L'honneur de ne s'achète pas !"

La nuit tombant, les samouraïs décidèrent de camper en bord de route, dans un coin abrité du vent (enfin, un peu trop sommairement aux yeux d'Akihiko) que connaissait le vieillard qui ressasser ses souvenirs de guerre.
De là, on pouvait encore deviner dans une vallée en contrebas les ruines d'une imposante bâtisse détruite par le feu... Le bastion du clan Gakunin.
Le repas fut particulièrement agréable, agrémenter de la volaille (bien sûr, pas pour le sunajin) et, rassasié, Buichi ne protesta même pas trop quand Takeshi offrit une couverture miteuse au shinobi du désert. Après tout, il devait le garder en vie...

Les samouraïs discutèrent à nouveau des tours de gardes.
Comme toujours, le conducteur échappa à la corvée.
Cette fois, la première vieille serait assurée par Takeshi et le vieux Reita, la seconde par Buichi et le taciturne Mumei. Les deux autres samouraïs Azuko obtenant une vraie nuit de repos.
Le lendemain, l'équipage attaquerait le dur chemin à travers les montagnes, pour gagner la fameuse Trouée des Diamants Noirs.

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Re: La nasse de Fer Ven 21 Déc - 22:12
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the shattering



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Si le Haut Conseiller était somme toute habitué à vivre des missions dans les pires circonstances qui pouvaient être imaginées, le manque de tabac était néanmoins quelque chose contre quoi il avait énormément de peine à lutter. Bah, se débarasser de ses addictions était aussi compliqué que de ne plus penser à ses vieux démons. Pour lui, c’était simple : c’était impossible. Il lui FALLAIT du tabac mais, hélas, le samouraï ô combien attiré par sa tenue d’Adam semblait aussi affligé que lui : nulle trace de tabac. Encore moins du sien, donc. Cela signifiait, dans l’absolu, que s’il parvenait à s’enfuir de là (avec quelques informations fort bien goûteuses quand même) alors il devrait passer en acheter directement. Aussi, pour seule réaction à Takeshi et sa justification un poil trop honnête (et patriote, les rôles étaient inversés et il n’aimait pas ça), haussa-t-il les épaules. La mélancolie du moustachu frappa le Haut Conseiller de plein fouet qui, peu de temps après, remarqua où s’attardait son regard. D’un geste qui se voulait doux, habile mais surtout rapide, il recouvrit l’objet des convoitises de son (seul et unique) interlocuteur, comme pour ne pas trop le frustrer – il fallait également que c’était gênant, à la longue.

Suite à quoi, le blondin retourna à ses affaires : manger. Festoyer, même, vu comment il avait été traité la veille. Une fois ceci fait, il vit son bol et ses ustensiles se faire débarrasser – bah, il n’allait pas vraiment s’en servir contre tous ces types armées jusqu’aux dents, ça serait du suicide – et commença à s’installer contre les barreaux de sa cage, de manière à ne pas s’accabler lui-même d’un terrible torticolis. La cage était certes raide, froide, poisseuse et trempée, mais il parvint tout de même à trouver une position moins douloureuse que les autres. Naturellement – surtout par fatigue – et assez rapidement, il ferma les yeux, voulant profiter de ce court moment de répit… qui lui permettrait également de commencer à récupérer son chakra. Et ça, c’était vraiment important. Il était loin d’être devin mais, aussi intelligent fût-il (et surtout vu le merdier dans lequel il s’était embrigadé), il se doutait que récupérer quelques maigres informations allaient nécessiter moult prises de risques.
Encore fallait-il parvenir jusqu’à la maison impériale du Shogun… Son Empire, le Chrysanthème. D’un côté, même s’il n’y parvenait et que, malgré tout, la providence lui permettait de rentrer à Baransu, il pourrait se vanter d’avoir vu du paysage.

Malheureusement, sa nudité ne sut être capable de trouver le sommeil instantanément. La faute à ses conditions, au froid, aux flammes qui léchaient à peine les barreaux et surtout la grande gueule du sac de Buichi et ses blagues beauf comme pas permis.
Finalement, les festivités (et prises de paroles du pansu) se calmèrent petit à petit, lui permettant de se concentrer sur autre choix que sa voix paillarde et grivoise. Quelques temps plus tard, voilà que le blondin s’endormit, emmitouflé dans ses longs cheveux et recroquevillé sur lui-même pour garder le peu de chaleur corporelle qu’il pouvait encore espérer produire.
Le lendemain, le groupe reprit son ascension dans le col (ou plutôt à travers la dense et épaisse forêt). Durant tout le trajet, Akihiko ne prêta guère attention à sa morne compagnie. La seule chose qui capta son intérêt fut le déploiement d’arc et la mort subite de quelque animal bougeant dans les forêts ; il valait mieux pour l’utilisateur du Suiton de se concentrer pour ne pas trop subir les effets du mal des transports qui le hantait depuis toujours. De plus, l’air était meilleur (sa qualité semblait l’être, en tout cas), de quoi faire aller un peu mieux ses poumons.
En fin d’après-midi, le convoi hautement surveillé et protégé atteignit le Col des Trois Paons. Ils ne devraient plus trop tarder maintenant, quelques jours tout au plus… Même s’il ne le montrait pas, le captif était pressé d’arriver. Au plus haut point. Même si une fois sur place il risquait de subir moult humiliation de la part du Seigneur… Si encore ce dernier acceptait de lui accorder quelque précieuse audience. C’est à ce moment-là, et sous cette unique condition, qu’il pourrait sortir le grand jeu. D’une oreille distraite, il écoutait néanmoins le vieux Reita conter l’histoire de ce col, ne faisant pas même allusion à la pseudo supériorité des samouraïs qui vinrent tout rafler lors d’un conflit somme toute inutile (aux yeux du Sunajin).

L’ambiance et la luminosité se firent, à force, un peu plus sombre. Le crépuscule guettait de bientôt couvrir l’ensemble du territoire, aussi le vieux guerrier les mena-t-il dans un endroit sommairement abrité du vent pour la nuitée. Si le vent lui chatouillait quand même les parties, Akihiko ne s’en plaint pas. En revanche, quelle ne fut pas sa surprise en voyant Takeshi lui rapporter une couverture ! Le remerciant avec un grand sourire et une courbette comme il savait si bien les faire, il se couvrit de tout son être, tentant au passage d’oublier son envie de fumer. Ce que c’était pénible ! Puis, au bout d’un court moment, il parvint à trouver le sommeil. Une nouvelle fois. C’était mieux ainsi : plus il pourrait se reposer, plus ses réserves seraient pleines une fois sur place. Ainsi, si l’occasion se présentait, il aurait de quoi fuir et abattre quelques régiments d’Ashigarus… Si encore l’Empire n’avait pas envoyé l’ensemble de ses troupes sur le champ de bataille. Mais il n’y avait que trop peu de chances ; si cela faisait moins d’une semaine que tout avait commencé, le boulot amont semblait dantesque, gargantuesque. Désabusé, Akihiko n’en restait pas moins désillusionné : jamais pareil personnage n’aurait été capable de commettre une erreur aussi grotesque.

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Re: La nasse de Fer Dim 23 Déc - 15:05
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La nuit fut fraîche au Col des Trois Paons et le Haut-Conseiller pu bénir les dieux et l'attirance pour les hommes du samouraï qui lui avait généreusement passé une couverture.
Malgré l'inconfort, le sunajin captif pu prendre un peu de repos en prévision de l'épuisant voyage du lendemain où son estomac fragile allait une fois de plus être mis à rude épreuve.
La nuit se déroula sans incident notable : l'endroit était plutôt sauvage et isolé (voir même, peut être, portant malheurs vu qu'il avait été habité par des ninjas) et les tetsujin montaient une garde efficace.

Le convoi de prisonnier se remit en branle dès l'aube sur des chemins de plus en plus montagneux.
Zig-zag et pierrailles sur la voie mirent en effet l'estomac du Haut-Conseiller en vrac, tant la cage de fer brinquebalait.
Parfois, au loin, au fond d'une vallée on pouvait apercevoir les longues colonnes de troupes de Tetsu qui gagnait le champ de bataille. On s'en retirait, allait savoir.
Sinon, le voyage se passa sans incident, même si de temps en temps pousser le chariot lourdement chargé de son précieux contenue sur quelque sente particulièrement ardue s'avéra compliqué.

La nuit tombait vite et le groupe dû s'arrêtait un poil plus tôt que prévus pour camper aux cœurs d'imposantes montagnes, dès qu’ils trouvèrent un endroit assez large et abrité du vent.
Même si on n'était qu'au début de l'automne (les forêts en contrebas des contreforts commençaient à se parer d'or et de feu) et que loin de Baransu le ciel s'était pas mal dégagé, ils étaient maintenant dans les montagnes.
A cette altitude, le fond de l'air était bien frais et le ninja du désert serra fort sa couverture rêche qui puait le cheval. Sans elle, c'était la pneumonie assurée...

Après une journée de labeur sur les petits routes de montagnes, personne n'eut la force de chasser et les samouraïs se contentèrent des rations, à base de viande séché et de quelques victuailles portaient par les chevaux dont ils tirèrent un gruau simple mais consistant et nourrissant.
Sous l'impulsion de Takeshi, un bol fut de nouveau proposé au Haut-Conseiller (qui n'y avait pas eut droit lors du repas de midi. De toute façon, son estomac aurait été contre). Mais il sembla tout de même au sunajin que l'on avait sciemment coupé sa part à l'eau...
Ensuite, les samouraïs se répartirent à nouveau les tours de garde, sortant des sacoches de leurs chevaux d'épaisses couvertures laineuses. Eux, aucun risque qu'ils attrapent froid !

Le lendemain, l'éprouvant voyage reprit. Le froid avait un peu gêné le Haut-Conseiller, mais il avait tout de même pu se reposer.
L'épreuve des routes tortueuse reprit, la troupe de l'Empire s'enfonçant de plus en plus dans les montagnes, qui se faisaient plus hautes et imposante. On devinait une couronne de neige sur les sommets les plus majestueux.
ça et là, ils purent entre-apercevoir des petits villages nichés au fond de profondes vallées ou sur quelques plateaux.

Après avoir fait péniblement franchir un torrent de montagne gonflé par le luie récente, le conducteur fit claquait sa langue et tourner le chariot, longeant un instant la rivière en cru avant de bifurquer à travers une forêt de petits pins, suivant ce qui ressemblait plus à une sente d'animal à travers les broussailles. La progression chaotique fut particulièrement désagréable pour le Haut-Conseiller, balloter de tout coté dans sa cage.
"Nous approchons..." informa alors le charretier de l'Empire, guidant les samouraïs à travers des éboulis pierreux.
Longeant une falaise (où le sunajin se demanda un instant ce qui arriverait si la cage basculait dans le vide), ils finirent par déboucher face à un étrange spectacle.

Un effondrement titanesque avait eut lieu, libérant une véritable trouée dans la roche, un tunnel étroit (bien que suffisant pour qu'un étalage comme le leur puisse l'emprunter lentement et prudemment) serpentant longuement au cœur d'un chaos rocheux.
Les samouraïs essayèrent de presser le pas, mais l'état du chemin sauvage ne leur permit pas d'arriver avant la nuit.
Le conducteur les guida jusqu'à un endroit assez plat et abrité du vent pour qu'il campe une fois de plus avant de s'engager dans la faille rocheuse.

"Voici la Trouée des Diamants Noirs." indiqua alors Asatarô alors que les samouraïs préparaient le repas près d'un feu fort revigorant (mais pas pour le Haut-Conseiller, toujours à l'écart dans sa cage). Cette fois, Reiko avait réussit par chance à abattre d'une flèche un lièvre  lors de leur pérégrination dans les montagnes. Ce petit surplus de viande fraîche ravis les Tetsujin, qui complimentèrent longuement la rustaude demoiselle jusqu'à la faire rougir.
L'ambiance était d'ailleurs plutôt à la détente (seul l'énigmatique et silencieux guerriers des Chasseurs Funestes restait imperturbable) : les samouraï sentait leur but approché.
Après la Trouée des Diamants Noirs, il serait nous plus à la frontière sauvage, mais chez eux, sur le territoire du clan Shimazu.

Déjà, Buichi rêvait de festin (notamment les fameux poissons du lac près de la capitale des Shimazu) et de célébrité. Takeshi se demandait s'ils allaient être reçu et félicité par le Shogun en personne et espérait qu'il pourrait mander un page pour aller chercher son armure d'apparats et des vêtements plus décent.
Les deux autres samouraïs Azuko espérait une promotion et ils taquinèrent la seule femme du groupe en faisant ressortir que cet exploit militaire lui donnerait assez de prestige pour se dégotter un mari. Un grognement fut sa seule réponse, mais Akihiko aurait pu jurer l'avoir vu rougir depuis sa cage.
Le vieux Reita essayait de composer quelques poèmes ou chanson sur leurs exploits pour ajouter à sa légende, mais en ricanant il trouva cela bien dur de rendre épique leur périple où il n'avait fait que convoyer un pauvre captif impuissant.

Le conducteur, intimité de partager le repas de temps de nobles soldats de l'Empire (et certain particulièrement inquiétants avec leur armures sombres aux casques de démons grimaçants), leur raconta les légendes sur ce lieu.
Il avait été découvert il y a une quinzaine d'années par deux frères, des mineurs qui cherchaient du charbon (d'où le nom du lieu) ou d'autres métaux précieux.
Constatant qu'il s'agissait d'une voie discrète entre les terres du clan Shimazu et la frontière de l'Empire, ils turent au départ leur découverte et organisèrent un réseau de contrebande.
La nouvelle se répandit alors chez les contrebandiers et autres passeurs, mais pas avant que les deux frères n'aient amassé une fortune. La légende voudrait que maintenant ils vivent dans l'opulence et le luxe à la capitale, ayant réalisé d’incroyables profits.

Buichi rit de l'histoire (Akihiko pu remarquer que le joyeux drille avait débouché du sake pour fêter son succès prochain), alors que les autres samouraïs, moins permissifs envers l'illégalité et les trafics du petit peuple, se renfrognaient un peu.
Le vieux Reita demanda à Asatarô s'il ne risquait rien à révéler ainsi un accès secret de la pègre.
Le conducteur du chariot haussa les épaules : l'existence de cette passe avait été éventée depuis longtemps dans ces montagnes. Il n'avoua pas qu'il était presque certain que les Shimazu en connaissaient l'existence et "taxait" les contrebandiers qui l'employait encore aujourd'hui.

"Mon devoir m'obligeaient à vous en parler, messeigneurs., même si ce genre de délit est plutôt l'affaire de la milice..." déclara-t-il pompeusement, espérant tout de même ne pas risquer le courroux de l'Empire. Cela ne serait sans doute pas le cas s'ils arrivaient à bon port grâce à lui. "Je n'avais bien évidemment jamais visité ce lieu en personne, juste entendus des rumeurs. Bien évidemment, nous reporterons tout ça à qui de droit une fois arrivé."
Mensonge évident : leur guide connaissait trop bien l'endroit et savait où tourner pour gagner la discrète faille entre les montagnes et savait où camper en lieu sûr. Toutefois, reconnaissant envers leur guide, les samouraï ne relevèrent pas.

Reita pressa quelques questions sur l'endroit et sa formation, que le chauffeur de l'attelage donna de son mieux. Le vieux guerrier émit alors l'hypothèse que l'effondrement qui avait ouvert cette trouée pouvait avoir été causé par les contrecoups du terrible affrontement de légende entre les mythiques Uchiha Madara et Senju Hashirama. Le Pays du Feu avait beau être fort loin, Leur terrible bataille finale avait ébranlé le Sekai et ravagé le paysage et la nature.
Nerveux, les samouraïs Azuko lancèrent un regard inquiet vers le Haut-Conseiller dans sa cage.
Reita explosa de rire, satisfait de son histoire effrayante. Il rassura les jeunes recrus en affirmant que ce n'était que peu probable et que de toute façon, il n'existait plus de ninja de cette trempe.
"Dommage. J'aurais aimé les tuer." coupa alors le silencieux Mumei. Son ton monocorde semblait indiqué qu'il ne plaisantait pas.

Son intervention mit fin au repas et les tours de gardes furent décidé pour la nuit.
Takeshi et Mumei prendrait la première veille, ils seraient ensuite relayé par Buichi et Reita. Les deux plus jeunes recrues du clan et le conducteur pourrait donc se reposer avant qu'ils s'enfoncent dans la Trouée des Diamants Noirs le lendemain.
La nuit s’annonçait particulièrement froide pour le ninja du désert : sa fine couverture et les repas chiche l’avaient maintenue en vie, mais à cette hauteur, il allait souffrir de sa nudité…
Mais bon, il était après tout un ninja d’élite : il n’en mourrait pas. Mais rencontrer l’élite de Tetsu nu, marqué et la goutte au nez allait nuire à son image…


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Re: La nasse de Fer Jeu 18 Avr - 18:51
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a thousand miles



Nobushi & Akihiko


Si Akihiko n’était certainement pas dans les meilleures des conditions, il pouvait néanmoins s’estimer chanceux dans son malheur. Si le regard attiré du moustachu aurait pu en mettre plus d’un mal à l’aise, le blondin remerciait les dieux qu’il eût été ainsi fait : ainsi, il avait pu obtenir une fine couverture qui l’empêcherait de mourir transi par le froid, là, au Col des Trois Paons.
Maintenant habitué au manque évident de confort de son lieu de couche, il ne tarda guère à trouver le sommeil pour se reposer du mieux qu’il le pouvait, en prévision de la longue route qui attendait la jolie bande de joyeux lurons dès le lendemain matin…

Dès que le soleil commença à chatouiller les uns et les autres de ses rayons de plus en plus timides, le groupe se mit en route. Chemins biscornus, pierres abruptes, dérapages et autres virages en épingle à cheveux furent de mise, ne ménageant à aucun moment le pauvre et fragile estomac du Haut Conseiller qui, s’il n’avait pas pareille volonté et abnégation, s’en serait voulu d’avoir cette idée de se rendre pour s’infiltrer au plus profond des lignes de l’Empire. Il avait intérêt à ne pas repartir bredouille ni à coûter trop cher à Suna, autrement… Quel échec cuisant cela serait ! Son ego ne s’en remettrait probablement jamais… ni sa fierté, d’ailleurs. Aussi restait-il les yeux clos afin de se concentrer sur sa propre respiration et éviter de rendre les maigres repas qui lui avaient été fournis.

Plus le temps passait, plus l’atmosphère se rafraîchissait. Qu’elle était loin, la période estivale… Presque nostalgique, Akihiko ouvrit de nouveau les yeux et se rendit compte que la nuit commençait déjà à tomber, ce qui signifiait qu’ils allaient bientôt s’arrêter pour manger et dormir. Parfait. Non pas qu’il avait spécialement faim – il était plutôt barbouillé – mais son estomac lui hurlait intérieurement d’arrêter de se faire trimballer de la sorte. Enfin un peu de répit !
Et bien sûr, c’était sans compter le froid intrinsèque à l’environnement dans lequel le blondin se trouvait. Bien en hauteur, dans les montagnes, les températures se faisaient bien moindres que là où il se trouvait avant. Agrippé à sa couverture empestant l’équidé, il priait Amaterasu de ne pas attraper une maladie rare et grave qui aurait pu sécher le plus vaillant des ninjas.
La troupe de samouraï festoya à sa façon (encore qu’il s’agissait d’un repas bien plus pauvre que la veille, les ferreux n’étant guère motivés à chasser après pareille journée à parcourir les escarpements) et un bol – salement coupé à l’eau – fut offert au maître des océans. D’un hochement de tête, il remercia son « bienfaiteur » et s’enroula peu de temps après dans sa seule couche de « linge » (si encore on pouvait la considérer comme telle).

La nuit passa et au réveil il se sentit un poil moins fatigué que les autres nuit. L’habitude, probablement. Mais en plus, son chakra commençait à redevenir important, si bien qu’il n’aurait eu aucun mal à se débarrasser d’au moins un tiers de la troupe… si son chakra (et ses poignets) n’étaient pas ainsi entravés et scellés. Hélas, les routes à emprunter n’étaient pas plus clémentes que la veille, aussi son estomac fut de nouveau mis à rude épreuve. Encore une fois, le voilà obligé de fermer les yeux pour être sûr de ne pas dégobiller dans sa propre cage. Aussi manqua-t-il une potentielle occasion de s’échapper : le convoi longea un instant un magnifique cours d’eau qui aurait pu lui être ô combien indispensable en cas de fuite, même si cela signifiait perdre quelques facultés au niveau de ses poignets.
Somnolant bon gré mal gré, le Haut Conseiller fut sorti de sa torpeur lorsque le conducteur prit la parole, indiquant qu’ils approchaient. A cet instant, le prisonnier ouvrit les yeux et se rendit compte de l’état du chemin : longeant une falaise, il se demandait dans quel état il pouvait finir si la cage venait à céder et tomber…. Heureusement pour lui, cette dernière semblait suffisamment bien arrimée pour qu’un malheureux incident ne survînt.
Finalement, l’attelage arriva dans un plateau abrité du vent (non sans complication), manifestement incapable d’aller aussi vite qu’escompté. Le maître des équidés commença à leur expliquer ce qu’était cet endroit et quelles saugrenues légendes pouvaient bien le hanter. Il était curieux que lui, un simple civil (Ashigaru?) fût au courant de tout ceci, mais aucun ne releva. Pas même Akihiko qui ne se sentait pas forcément assez vif pour lancer une pique à ce pauvre homme qui ne faisait que son travail. Enfin bref, tout le monde put manger à sa faim (Buichi eut même la prétention d’ouvrir une bouteille de saké – illégale – sous les yeux du pauvre captif) tandis que Sa Blondeur n’avait pour seule compagnie qu’une pauvre couverture.

Vint alors la mention du combat entre Uchiha Madara et Senju Hashirama. Un duel de titans qui en avait ébranlé le monde entier, si bien que certains semblaient croire qu’ils étaient responsables de la création de cet endroit. La nudité incarnée haussa les épaules, quand bien même on ne prêta certainement pas attention à ce qu’il pouvait bien faire. Ces samouraïs avaient une certaine propension à croire que les ninjas étaient véritablement le mal, la gangrène de cette terre…
Bah, qui étaient-ils pour juger ? Mumei, qui était bien souvent silencieux, en avait profité pour annoncer qu’il aurait bien aimer les tuer. Pris d’une crise de fou rire, le Sunajin n’essaya pas de le réprimer et planta ses yeux océans envers ce pauvre fou.

« Pensez-vous vraiment que votre couteau à beurre aurait pu venir à bout de ces légendes ? Vous êtes bercés d’illusions, mon pauvre ! » Lâcha-t-il avant de chercher une position pour dormir, prêt à affronter le froid glacial de cette nuit qu’il espérait être la dernière…

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Re: La nasse de Fer Dim 21 Avr - 22:42
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Alors que la fine équipe de samouraï (et leur chauffeur) se comptaient quelques distrayante histoire au coin du feu (un feu si désirable mais bien trop loin pour réchauffer les os glacés de Akihiko), le Haut-Conseiller de Suna lança une petite pique à Mumei, le sombre guerriers des Chasseurs Funestes regrettant de n'avoir pu se confronter aux shinobis légendaire du passé.

Le mastodonte en armure noir se levant lentement, sans un mot, s'approchant à pas lent de la cage du sunajin.
Pendant un long, très long moment, il contempla le prisonnier frissonnant entre les barreaux de fer.
Les autres n'osaient rien dire.
Toutefois, Takeshi fini par se racler la gorge et se hasarder à interrompre le puissant et craint Chasseur Funeste qui dégainait affreusement lentement un sabre à la lame effroyablement effilée.
"Messire... Puis-je vous rappeler qu'on doit ramener vivant notre captif ? Sinon Dame Akeru..."
"Je ne crains pas Akeru."
"Eh, Mumeï ! Tu ne vas pas laisser les crachats d'un misérable prisonnier l'emporter sur la mission ?" intervint le vieux Reita en ricanant.
"Non. Mais mépriser le tranchant de ma lame réclame une correction." déclara sentencieusement le massif samouraï. Son katana jetait des éclairs sous la lune. "Pas la langue, il devra parler. Une oreille ? Un pied ? Ou ses attributs virils ?"
"Euh... Si on pouvait se dispenser d'une boucherie..." coupa alors Azuko Reiko, le seul membre féminin du groupe. "En plus, si vous l’abîmez trop, pas dit qu'on arrive à le garder vivant... Il a l'air plutôt fragile, pour un ninja."

Le guerrier titanesque sembla peser le pour et le contre, avant de finalement rengainé sa lame.
"Soit." laissa-t-il tomber, dévisageant le Haut-Conseiller. "Une chance que vous ayez su succès auprès des dames, ninja. Ne vous avisez plus de vous moquez de mes armes ou de mes capacités martiales. Pas si vous tenez à vos appendices. Le reste de votre vie s'annonce déjà assez bref, inutile de le passer comme eunuque ou handicapé."
Pesamment, il retourna s'asseoir prêt du feu, morose.
On put sentir un soupir de soulagement collectif.

Le reste de la nuit se passa sans histoire, les samouraïs montant la garde tour à tour, pendant que le Haut-Conseiller, nu et peu habitué au froid mordant de ces montagnes se pelotonner au mieux contre sa maigre couverture mitée pour essayer de se reposer.
Il parvint difficilement à trouver le sommeil et fut réveiller avant même l'aube par la troupe qui se remettait en marche dès qu’une vague lueur pointant sur les montagnes.

Le chariot brinquebalant s'enfonça à grand peine dans la Trouée des Diamants Noirs.
Le vent hurlait dans la fente déchiqueté entre deux parois de pierre. La caravane devait progresser prudemment, le terrain étant particulièrement chaotique et étroit, parfois à la limite d'un véritable tunnel.
De fait, les samouraïs progressait en file indienne : tout devant Reita, le vieux Chasseur Funeste, vétéran de mainte campagne, il savait contrôler sa monture à la perfection et éviter les éboulis traîtres.
Suivait Reiko, puis Buichi et l'attelage, avec son conducteur et son précieux chargement brinquebalé sur les sentes sinueuses.
Takeshi suivait derrière et n'arrêtait pas de pestait contre le chemin défoncé, lui-même précédé par le jeune et agile Tomoharu qui donnait quelques conseils respectueux à son aîné moustachu.
Mumeï, véritable gargouille en armure ténébreuse, fermait la marche.

Même en s'étant lever à l'aube, franchir la passe prit pas mal de temps et c'est avec soulagement que les samouraïs finirent par s'extraire de la trouée en début d'après-midi.
Il y avait même quelques plaques de neige et le sunajin bien loin de son désert était transit de froid.
Curieusement, les guerriers de l'Empire ne s'arrêtèrent pas pour déjeuner, continuant de chevaucher dans les cols montagneux, cette fois-ci en descente.
On sentait une certaine allégresse, une impatience générale.
Et au grand dam de Akihiko, en descente la cage était encore plus brinquebalée... Mais au moins, la température remontée, alors même que le soleil baissait.

Au détour d'un bois, l'équipage fini par tomber sur une véritable route et non une sente de montagne ou un chemin de coureurs de bois.
Cris de joie généraux : ils avaient réussit ! Ils étaient maintenant véritablement chez eux, sur les terres Shimazu. La civilisation ! Et bientôt pour eux, la gloire dans tout l'Empire.
Trop loin pour que le Haut-Conseiller de Suna puisse l'entendre, les samouraïs tinrent un petit conciliabule.
Mais le sunajin en devina vite la teneur quand Buichi ordonna à Asatarô de pousser les chevaux.
En un claquement de fouet, l'attelage s'ébranla à pleine vitesse, transformant la cage en véritable battoir pour le malheureux Akihiko, envoyé rebondir contre les barres de fer.
Visiblement, les samouraïs voulaient faire vite.

Au détour d'un virage et profitant d'une (très légère et trop courte) accalmie dans la rudoyante chevauchée, Akihiko et son escorte pure admirer le paysage qui se déployait devant eux.
Après les forêts profonde et les montagnes, quelques collines entourant des champs cultivés. On discernait un réseau de routes et des villages. Et dans le lointain, le scintillement sous le soleil couchant d'un lac au bord duquel se dressait la capitale des Shizuma.

L'astre du jour disparu bien vite, mais cette fois visiblement pas question de s'arrêter. Les samouraïs sortirent torches et lanterne, sans ralentir. C'est Mumei pris la tête pour ouvrir le chemin.
Pas de repas, pas de repos : l'équipage continua à dévaler les montagnes puis les collines sur des routes de mieux en mieux entretenues (au grand soulagement de ninja du désert).
A un moment, Mumei fit sonna un cor de guerre et un bruit similaire lui répondit. Encore quelques minutes de folle chevauchée et un bastion se dressa, non loin d'un paisible village.
Les samouraïs mirent immédiatement le cap dessus.

Il s'agissait visiblement d'un poste frontière ou d'une garnison avancée veillant sur la région.
Les portes en bois du petit camp militaire s'ouvrirent en grand lorsque le Chasseur Funeste fit une nouvelle fois résonner son cor.
Là, dans la cours de la bâtisse, le chariot s'arrêta enfin.
Des samouraïs en armures laqué de bleu et vert se précipitèrent. Visiblement, on les avait tiré du sommeil du juste et leur commandant aux épais favoris gris fulminait, prêt à en découdre en descendant du bastion.
Il s'apprêtait à vertement tancer ces impétueux parvenus d'Azuko pour leur manque de manières.

Sa superbe et son ire se fanèrent quand il vit s'approcher Mumei et Reita, avec leurs célèbres armures noires des Chasseurs Funestes.
Le vieillard, vite rejoint par Azuko Takeshi, expliqua la situation. Les yeux du commandant de ce petit poste avancée s'écarquillèrent, avant de lorgné vers le prisonnier dénudé.
Le sunajin remarqua alors que lui seul parmi les gardien de ce fortin (une douzaine d'hommes, de ce qu'il pouvait percevoir) avait un chakra digne d'un shinobi.

Reita demanda l'hospitalité pour le peu qu'il restait de la nuit, ainsi que la dépêche de messagers vers la capitale des Shizuma.
Il fallait annoncer à tous leur glorieuse capture !
Le vieux grigou sourit, sentant là l'occasion de se greffer au succès des Azuko et des sinistres Chasseurs Funestes.
En quelques ordres secs, il envoya deux coursiers à cheval vers la capitale. Il promit non seulement des chevaux frais aux samouraïs, mais également une escorte de ses hommes.
On réveilla les cuistots et on envoya quelques bleues au village non loin chercher de quoi améliorer l'ordinaire de ces "héros de guerre".


Quand à Akihiko, on le laissa dans sa cage, sur la carriole dés-attelée qu'on conduisit dans une écurie.
Le bastion n'était pas grand et ne disposait qu'une d'une petite cellule, actuellement occupé par un braconnier à la petite semaine. Et le cachot n'était guère plus solide que la cage de fer.
Le ninja fut donc copieusement moqué, insulté et craché dessus par la garnison.
Mais au moins, il dormirait ce soir au chaud, avec un toit sur la tête. Même si ça sentait un peu le crottin.
Il ne fut toutefois pas laisser seul : Reita et Mumei exigeant de monter la garde plutôt que se reposer comme le proposait le commandant du fortin.
Et nul ne contestait les ordres des Chasseurs Funestes.

Les autres membres de l’équipage par contre, ne se firent pas prier pour profiter de l’hospitalité de la civilisation. Qu’il était bon d’être de retour dans l’Empire !
Demain, ils seraient à Mizushizukan, la capitale des Shimazu, l’un des clans fondateurs de Tetsu. De là, qui sait, ils pourraient même se débrouiller pour escorter leur précieux prisonnier jusqu’au cœur de l’Empire… Peut être même que le Shogun en personne les recevraient pour les féliciter de leurs exploits !

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Re: La nasse de Fer Jeu 2 Mai - 0:00
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LUVORATORRRRRY!



Nobushi & Akihiko


Vouloir s’infiltrer à ce point dans les rangs ennemis était définitivement une mauvaise idée. Si Akihiko pensait qu’avec un peu de chance il pourrait choper des informations sur Akeru, la sainte pute prêtresse qui l’avait tatoué et fait du Ninja Shaming sur sa belle, il commençait maintenant à réaliser qu’il s’enfonçait un peu dans plus dans les lignes ennemies pour rien. Mais alors vraiment rien du tout. Que dalle. Nada. Du coup, il devrait vraiment se barrer de là, et vite. Très vite. Hors de question de rester enfermé dans cette foutue cage une journée de plus !
Evidemment, il pensait que le type accablé de ses provocations péterait les plombs et perdrait patience… Mais c’était sans compter sur la bonne parole de ses comparses. Et évidemment, non content de s’être attiré les regards fugaces et intéressés d’un samouraï moustachu, il fallait aussi que la camionneuse du groupe. n’y avait-il donc aucune proie féminine, dans les rangs de ces boîtes de conserves ? Pour seul réponse au provoqué, La Source Prodigue de Suna soupira longuement. Très longuement. Non pas de soulagement, non… Mais de désespoir. Déjà qu’il était dans une cage digne des pires BDSM du coin, il pensait tirer ça à son avantage avec quelque jouvencelle apercevant sa nudité. MAIS RIEN DU TOUT.
Rien n’allait, il en était affligé. En plus de ça, voilà qu’il crevait de froid. La pneumonie n’était plus très loin et il espérait vraiment pouvoir bientôt dormir au chaud, quitte à ce que ce fût au sein d’un campement Tetsujin.

De fait, Sa Blondeur finit par s’endormir – et non sans mal : c’est qu’il faisait froid, déjà, ensuite c’était inconfortable au possible, même après plusieurs nuits, et en plus de ça sa couverture ne lui servait plus à rien. Murphy, si seulement tu avais pu t’abstenir cette fois… Aussi la nuit fut courte pour le captif : il n’avait dormi que quelques heures et en plus de ça, il s’était réveillé peu avant l’aube ; le convoi reprit la route bien matinalement.
Et quelle route… De plus en plus scabreuse et délabrée, son estomac fut encore une fois mis à contribution. Heureusement (en un sens), le Haut Conseiller n’avait guère mangé ces derniers jours. Ainsi ne vomit-il pas plus que ça et se retenir se révéla plus simple que prévu. Il fallait toujours relativiser pour ne pas tomber dans le désespoir et la dépression, c’était la règle universelle ! Donc, progressant en file indienne, la joyeuse compagnie mit de bonnes heures à traverser la Trouée des Diamants Noirs.
Néanmoins, fait surprenant, la clique ne s’était pas arrêtée pour déjeuner sur les coups de midi. Avaient-ils pris du retard ? Ou, au contraire, étaient-ils presque arrivés ? Dans tous les cas, le Sunajin crevait la dalle, c’était indéniable. Mais il était un fier et fidèle ninja, il était habitué à vivre dans des conditions difficiles !
M’enfin, voilà que survint le drame : une. Putain. De. Pente. Déjà que sa cage était intrinsèquement branlante, descendre ainsi de la montagne à che… en cage était mille fois pire. Sans exagération aucune. Finalement, au détour d’un bois, voilà qu’un vrai chemin (pas une sente insalubre) s’offrit à eux. DU plus profond de son coeur et de son âme, l’Oasis Doré soupira de soulagement. Enfin il allait arrêter de se maudire ! Mais est-ce que cela signifiait qu’il allait bientôt devoir agir ?
Probablement.

Tout l’équipage s’écria de joie : ils étaient arrivés en leurs terres, celles des Shimazu. Akihiko sourit : lui aussi était content d’apprendre qu’il allait bientôt arrêter d’être ainsi ballotté. Ceci est une expérience à ne pas reproduire chez vous, les enfants. Puis, le groupe fit un léger aparté, prenant grand soin d’être hors de portée d’écoute du Shinobi. Bah, il n’allait pas tarder à comprendre puisque le conducteur fouetta bien comme il fallait ses chevaux qui détalèrent au grand galop. Main devant la bouche et bras sur l’estomac, il priait tous les grands dieux pour ne pas dégobiller aussi proche de l’arrivée. Quelle belle bande de brutes… Bah, au moins les températures étaient plus douces. Il avait presque chaud sous sa couverture miteuse… presque étant le mot important.
Au détour d’un virage, la vitesse se calma quelque peu. Aussi, le blond prit grand soin d’admirer le paysage (et de prendre quelques points de repères) : il nota ainsi les éléments marquants, comme les collines, les arbres, la présence d’eau (ou non)… Bref, tout ce qui pourrait favoriser son esprit ingénieux en cas de lutte (spoiler alert : il ne parviendrait pas à se barrer sans en noyer quelques uns) par ici.

Le soleil commençait déjà à s’estomper. Cela signifierait qu’il se battrait de nuit, si cela arrivait. Cela avait ses avantages comme ses inconvénients. Il était habitué à travailler en n’ayant que pour unique amante la lune, mais de là à se battre dans de pareilles conditions dans un terrain dont il ne connaissait rien… Moins convaincu. Aussi les hommes en armure sortirent ce qu’il fallait pour s’éclairer : torches et lanternes semblaient faire leur office. L’amoureux des dunes déplora encore une fois l’absence de repas. c’est qu’ils devaient être sacrément proches. D’ailleurs, ça se ressentait dans sa cage : les routes étaient vraiment de plus en plus stables et praticables. Aussi souriait-il bêtement, profitant véritablement du changement de terrain. Puis un cor résonna non loin d’eux : c’était Mumei qui signalait leur arrivée. On ne tarda pas à lui répondre et le chariot se remit en branle à pleine vitesse : ils approchaient.
Quelques minutes plus tard, un bastion aux allures imprenables se dressa devant la troupe. Nouveau souffle, nouvelle réponse. On ne tarda ensuite pas à venir les chercher. Tous commencèrent à discuter avec la plèbe locale et les dirigeants Shimazu, à en croire leurs équipements et comportements. Finalement, quelques plébéiens vinrent moquer le bellâtre du désert ou lui cracher leurs mollards à la tronche. Une fois sûr qu’ils avaient fini, il utilisa la couverture qui lui avait été offerte pour s’essuyer. Il avait tellement, MAIS TELLEMENT, hâte de prendre une douche… Quitte à se plonger lui-même dans son Suiton.

Mais si Akihiko sentait la bonne nourriture qui allait être servie aux « héros » du jour, il se doutait pertinemment qu’il n’en goûterait pas un seul traître morceau. Tsh. Quelle torture. Enfin, la cage dés-attelée fut conduite dans ce qui était un… enclos. Il était donc vraiment considéré comme une pauvre bête.
Mais s’ils savaient… S’ILS SAVAIENT ! Quel dommage, il projetait de s’éclipser (enfin, toute proportion gardée) la seule soirée où il avait un toit. Il allait devoir la jouer fine, surtout quand les deux qui le surveillaient étaient les chasseurs funestes. Dame Fortune n’était clairement pas de son côté. Bah, il fallait qu’il essaye un truc.

«  Il prit son aspiration, réfléchissant à un moyen de se barrer sans trop amocher l’enclos pour espérer voler un cheval. Il pourrait aller plus vite comme ça. Puis il se rappela que ses mains étaient scellées et qu’elles exploseraient en cas d’utilisation de chakra. La cage n’avait pas l’air ultra solide non plus, aussi devait-il essayer. Suiton ! Mizu Rappa ! Scanda-t-il alors en visant un des deux bonhommes. Bingo : les sceaux explosèrent et affaiblirent la cage. Heureusement qu’il s’était préparé, l’explosion, les dégâts, la fumée et la détonation ne le surprirent pas tant que ça. Ni une, ni deux, il s’empressa de donner un coup de double latte dans les barreaux. Puis, n’ayant pas besoin de main, il se décida d’attaquer les deux chasseurs funestes avec une technique de son crû. Suiton ! Ja no Kuchi ! Cria-t-il par la suite. L’affreux animal s’éleva alors avec pour seule volonté : déchirer les deux ennemis du nouvel étalon… qui s’était déjà empressé de se barrer pour chevaucher un canasson et se barrer fissa. ENFIN ! »

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Re: La nasse de Fer Sam 11 Mai - 20:23
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Les soldats de Tetsu avaient installé la cage de fer dans l'écurie du bastion frontalier. Le fortin festoyait avec les vainqueurs, hormis les deux et terrifiants Chasseurs Funestes.
Les membres de la division de l'Empire chargée de traque les ninjas n'avaient pas la sociabilité exacerbée et étaient tout à leur mission. Pas de relâche pour eux.

Malgré leur surveillance, ce soir le Haut-Conseiller de Suna avait décidé de faire faux bond à l'invitation du Shogun.
Akihiko attendit patiemment son heure et quand le colossal Mumei lui tourna le dos lors de ses déambulations, il lui expédia un puissant jet d'eau sous pression.
La Source d'Abondance du Désert avait pour idée que le mastodonte mettrait un peu de temps à se redresser, engoncé dans son armure ténébreuse.
Le massif Chasseur Funeste fut totalement prit par surprise et envoyé inélégamment au sol enduit de crottin de cheval. Bah, au moins, l'onde d'Akihiko nettoierais au passage la souillure de son armure.

L'usage de chakra déclencha bien évidemment les sceaux apposés sur les mains du sunajin captif, le blessant cruellement et rendant ses doigts déchiquetés incapables de signer des mudra. Le shinobi du désert avait fait en sorte que la double explosion endommage au passage aussi la serrure de sa cage d'acier.
Mais ce n'était pas ce qui allait arrêter un jônin de Suna. Serrant les dents sous l'affreuse douleur, Akihiko explosa la porte désormais branlante de la nasse de fer.

Le vieux Reita fit lui aussi pris par surprise par la déferlante de violence de leur captif qui s'était jusqu'ici bien tenu à carreau.
Immédiatement, le vétéran de l'Empire se mit en garde, kanata dégainé en un éclair... Pour se faire accueillir par la puissance prodigieuse d'un gigantesque serpent aqueux déchainé par le Haut-Conseiller.
L'homme fut englouti et un hideux craquement s'éleva des courant annelés du Jörmungand liquide.

Déjà, Akihiko s'élançait malgré la douleur de ses mains mis au supplice, à la recherche d'un canasson à enfourcher. Pas le temps de seller une monture : il allait falloir montrer à cru, nu et ça allait être douloureux.
Les bêtes hennissaient, prise de panique à cause des explosions et de la technique monstrueuse du Maître du Suiton. Akihiko arriverait-t-il à dompter un cheval de l'Empire affolé par son seul charisme (et surtout sa poigne de shinobi) ?

Le sunajin n'eut pas à se poser la question : alors qu'il s'avançait vers une des bêtes, Reita jaillit à la vitesse de l'éclair hors de la mortelle prison aqueuse du serpent.
Le craquement que le Haut-Conseiller avait entendu n'était pas les os du vieillard, mais sa terrible armure noire festonné de démons grimaçant qui se fendait.
Bien qu'emporter par l'eau libérée par la technique, le vieillard n'alla pas bien loin, arrêter par les murs de l'écurie.
Libérer de son carcan de métal qui avait absorbé toute la puissance de l'attaque de l'Oasis Dorée, le tetsujin faillit comme un diable en boite, sabre en avant.
"Yôjimbo !" s'exclama le vieil homme en portant un assaut d'une vivacité stupéfiante au shinobi de Suna.
Un mouvement de toute beauté. Pas de chichi, pas de discussion : le vieux Chasseur Funeste se lançait à l'assaut pour tuer, mutiler au mieux.

Plus qu'expérimenté, le vétéran de l'Empire enchaîna immédiatement.
"Ikiwonomu !" grogna-t-il, feintant un violent assaut à main nu alors qu'il balançait un puissant coup du fourreau de son sabre vers l'estomac du Haut-Conseiller pour lui couper le souffle.

Derrière le sunajin, le puissant Mumei se redressait en grognant, s'appuyant sur son lourd nodashi.
Plutôt que de joindre le combat, le colosse attrapa un paquet à sa ceinture qu'il expédia en l'air vers la sortie de l'écurie, avant de le trancher en deux en plein vol d'un mouvement d'épée rageur.
Une pluie de petites étoiles de fer aux pointes acérés s'abattit en pluie sur le sol de l'étable. Des Makibishi !
Visiblement le Chasseur Funeste voulait couper cette voie de sortie au nudiste de Suna...
Un sourire mauvais aux lèvres, il tira également de son barda son cor de guerre et souffla à plein poumon dedans, sonnant l'alarme.


Récapitulatif combat:
         



Feat.
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Acte II -  Infestation