Les arbres filaient à vive allure tandis que le Kamiko menait son équipe à travers monts et marées jusqu’au point de ralliement prévu : le village de Monburan, village où se trouvait l’objet de leur mission. Fumetsu tenait en haute estime tous ceux qui, au nom de l’art, agissait pour son bénéfice et il s’imaginait déjà tenir entre ses mains une pièce de haute valeur, objet de toutes les convoitises depuis que la rumeur de son vol fut ébruitée : un service à thé du Shogun de l’Empire du Fer. Aussi insignifiant cela pouvait-il paraître, l’importance politique et esthétique d’un tel artefact l’avait ému. Un antiquaire – autant antiquaire que ne le serait un cordonnier – aux doigts de fée, du nom de Nijiko Teru, venait de réaliser l’impensable, le larcin impossible. C’est en cela que l’esthète le respectait. La cupidité de cet individu servait alors un plus grand dessein, un dessein que lui-même comprenait malgré la raison initiale qui le poussa à dérober un objet de si grande valeur. C’est donc le sourire aux lèvres qu’il s’élançait avec urgence à la rencontre de l’homme. Il ne prêtait nulle attention à ses ouailles qui, tant bien que mal, le suivaient. Parmi eux, son enfant adoptif – qui le boudait certainement encore depuis l’affaire du pont – mais aussi deux individus nouvellement rattaché à son unité : un Hyûga et un Tadake. Tous deux prometteurs, ils avaient su éveiller la curiosité intrinsèque à l’imagination du Kamiko qui voyait en eux un potentiel ravageur pour son œuvre finale. Après tout, qu’étaient-ils d’autres que des coups de pinceaux sur une toile plus large que leur esprit étroit permettait de concevoir ?
Arrivé au pied de la montagne où se trouvait, niché, le village de Monburan, Fumetsu s’arrêta net pour se tourner vers ses camarades. Son visage radieux, il attendait patiemment que ses protégés finissent par reprendre souffle et esprit. « Comme vous l’avez lu, notre objectif n’est autre que l’escorte d’un service à thé à l’importance capitale. Peut-être êtes-vous sceptique quant à l’intérêt porté à un simple service à thé mais celui-ci revêt une symbolique qui dépasse l’entendement et je vous prierai, chacun d’entre vous, de me croire sur parole. D’après nos informations, cette mission ne sera pas de tout repos – et tant mieux ! – puisque l’Empire de Fer est en alerte constante afin de récupérer son artefact. Soyez prêt à toutes les éventualités dont le combat mais la priorité de la mission reste absolument de protéger cet artefact. Ce, même si certains d’entre nous doivent mourir. Amusant, n’est-ce-pas ? »
Comme pour appuyer son propos, il plissa ses yeux de contentement primaire. Décrochant le bandeau de Konoha de son bras, il le cacha dans les replis de son vêtement blanc et enjoignit ses élèves à faire de même. « Nous ne serons pas des shinobis, ici. Ce serait trop risqué. Des questions, ou suggestions, avant de commencer ? » Le soleil commençait à se dérober au-delà des montagnes, projetant sur le monde une ombre annonciatrice de méfaits.
Mission:
Porcelaine impériale
Nijiko Teru, un voleur et contrebandier à la petite semaine, vient de réussir le coup du siècle : pat quelque miracle, il a réussit à mettre la main sur un service de thé du Shogun de l'Empire du Fer. Sa fortune est assurée... Mais il est actuellement coincé dans un bourgade montagneuse de l'enclave, avec des samouraï suspicieux qui rôde. Il veut convoyer son très fragile et reconnaissable trésor jusqu'à la région de Shimo-kobi où l'attend déjà un client. Sa tête mise à prix, il n'a d'autre choix que vous confier la livraison qui devra passer par des routes de montagnes dangereuses et om les conditions climatiques seront sans merci.
Commanditaire :Nijiko Teru, "antiquaire" de l'Enclave
Le vent fouettait mon visage tandis que nous progressions à travers les montagnes, la destination de notre mission en vue. Kamiko Fumetsu, mon nouveau sensei, semblait enchanté par l'objet que nous devions protéger, un service à thé du Shogun de l'Empire du Fer. Pour lui, cela représentait bien plus qu'un simple artefact. Il voyait dans cette mission une signification plus profonde, une occasion de servir un dessein plus grand.
Mes pensées vagabondaient alors que je marchais en silence derrière lui. À ses côtés se trouvait mes deux camarades, Shin, le plus ancien de l'équipe et un Tadake qui lui aussi a été fraîchement intégré à notre unité. Tous deux étaient prometteurs, mais je restais encore méfiant. En effet, je ne donnais pas ma confiance aussi facilement, mais je devais rester concentré sur la mission à venir.
Nous arrivâmes au pied de la montagne où se nichait le village de Monburan, notre destination. Fumetsu, le visage radieux, s'arrêta pour nous adresser la parole. Il parlait avec passion de l'importance de notre mission, de la symbolique derrière cet objet en apparence banal. Il nous mit en garde contre les dangers qui nous attendaient, notamment les forces de l'Empire de Fer qui chercheraient à récupérer leur bien.
Il retira son bandeau de Konoha, cachant ainsi notre identité en tant que shinobis. Nous étions en territoire hostile, et il était temps de nous fondre dans la masse. Sa manière d'aborder cette mission avec un mélange de sérieux et d'amusement me rappelait la complexité de sa personnalité.
"Personnellement, je suis prêt. Et si on passait à l'action ?"
Je n'avais pas de questions ni de suggestions à ce stade. J'étais prêt à faire tout ce qui était nécessaire pour protéger cet artefact, même si cela signifiait affronter la mort elle-même. Nous étions en territoire inconnu, avec une mission importante à accomplir, et je n'avais d'autre choix que de suivre les directives de Fumetsu. Le soleil se couchait lentement derrière les montagnes, annonçant une nuit pleine de dangers et de mystères.
Récapitulatif:
Santé
100%
Chakra
100%
Résumé -
Techniques et objets utilisées :
-
Shin
Konoha no Genin
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La moue boudeuse et déterminée, j’avais levé la main comme si nous étions encore sur les bancs de l’école, tandis que chacun rangeait son bandeau reluisant. Sans attendre que le jûnin ne me donnât le droit de parler, je déclarai alors de but en blanc : « Ça ne vous dérange pas, vous, qu’on aide un voleur ? Tout ça pour… une partie de ce qu’il va gagner en revendant le bien d’un autre ? Pourquoi nous donne-t-on ce genre de missions ? » J’avais planté mon regard droit dans celui de Fumetsu, avec la ferme intention de ne pas faillir cette fois. Il s’était déjà joué de moi en mission, il n’était pas question que je fasse avoir de nouveau, pensais-je. Et quel meilleur moyen pour cela que de rallier mes nouveaux compagnons à ma cause ! Du moins, c’était ce que j’imaginais.
Je ne voulais surtout pas me faire publiquement remonter les bretelles par le Kamiko et me mettre à pleurer devant eux, mais il fallait admettre que cette question me rongeait depuis l’instant-même où j’avais lu l’ordre de mission. Pourquoi, encore une fois, aidait-on celui qui causait du tort à autrui ? Lors de notre précédente mission, nous avions aidé un seigneur cupide à détruire le pont de son rival, et maintenant nous devions aider un criminel à rapatrier le trésor qui allait le rendre riche. Je n’étais pas devenu shinobi pour semer le désordre ! Je voulais aider ceux qui en avaient véritablement besoin. Et, cette fois-ci, le Kamiko allait avoir du mal à se réfugier derrière le prétexte d’une guerre civile… C’était plutôt nous qui allions en déclencher une si l’on se faisait prendre !
Profitant du petit effet qu’avait provoqué ma question, j’ajoutai dans la foulée, me sentant pousser des ailes : « Et j’ai une autre question, aussi. Est-ce qu’on pourrait se présenter et faire connaissance ? J’aimerais savoir quelle est votre spécialité. Moi, je fais du Taijutsu. J’ai été adopté par le clan Kamiko, mais je viens d’un temple, très loin dans les montagnes. »
C’était vrai, après tout… Fumetsu nous avait traîné jusqu’aux portes de l’Enclave sans même nous laisser le temps de discuter un peu. Peut-être que les autres avaient l’habitude, mais moi c’était ma toute première équipe. Et si la perspective de partir en mission avec mon mentor ne m’avait guère réjoui, celle de faire la connaissance avec d’autres genins du village m’avait à l’inverse grandement motivé. Mais voilà que le Hyûga avait fait tout le trajet en silence ! J’étais un peu frustré par la situation, à l’évidence.
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
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Les yeux rivés vers l’horizon, l’esthète écoutait, quoiqu’avec une certaine lassitude, les questions de Shin. Ses réticences, certes louables après tout, commençaient à irriter le Kamiko. Cette humeur passagère se voilait en même temps que le soir couvait, le soleil se mourant derrière les montagnes. Passé un instant, son regard revenait vers celui de l’adolescent turbulent pour s’y figer, un air impassible sur son visage rehaussant étrangement la joliesse de son visage.
« Shin. Baransu te dit-il quelque chose ? Nous y avons perdu de nombreux hommes d’honneur, comme tu es appelé à le devenir. Pas seulement des membres de diverses nations mais aussi des frères et sœurs. L’empire de Tetsu est responsable de cette attaque et ils conduisent, encore aujourd’hui et malgré leur défaite – somme toute relative – des exactions au cœur de nos terres. Aider un voleur, comme tu l’appelles, ne me paraît pas, en regard de leur brutalité, une offense si grande qu’il faille rebrousser chemin. Puis, c’est un pied-de-nez aux plus hautes instances de cet empire et si nous la jouons finement, personne, cette fois-ci, ne devrait souffrir de ton inaction et de tes remords. Sauf, toutefois, si ton inconstance et tes états d’âmes occultent que trop ton jugement et te poussent à la faute. Pour finir à ce propos : cet artefact vaut plus que nos vies réunies, autant symboliquement que financièrement. Il est vital, tu le comprendras, que tu sois en paix avec toi-même pour ne pas faire échouer cette mission. Maintenant, passons aux présentations puisque tu y tiens tant. »
Faisant une pause dans son discours afin de se tourner vers le Hyûga aux étranges vêtements, il se présenta.
« Enchanté, Hyûga Haiko. Je suis ton chef, Kamiko Fumetsu, autant que je suis le chef du clan auquel j’appartiens. »
Il fit un geste las de la dextre lui enjoignant à faire de même malgré son impatience grandissante à l’idée de mettre la main sur ces bijoux.
J'écoute attentivement les paroles de Shin et la réponse de Fumetsu. Le jeune Shin exprime ses préoccupations quant au fait d'aider un voleur dans cette mission. Ses questions sont légitimes, mais il semble que Fumetsu ait une perspective différente sur la situation. Pour lui, il s'agit de défendre un artefact de grande valeur et de tenir tête à l'Empire de Fer, qui a déjà causé beaucoup de souffrance.
D'un côté, je peux comprendre les inquiétudes de Shin, ce dernier ne m'a pas l'air très courageux. D'un autre côté, je reconnais l'importance de cette mission pour protéger un artefact qui peut avoir une signification bien plus grande que ce que nous pouvons imaginer. Cependant, en ce qui me concerne, mon but est simple. Réussir cette mission et passer à la suivante.
Après les paroles de Fumetsu, il est temps de passer aux présentations. Shin s'est déjà présenté et il est temps pour moi de faire de même.
"Je suis Haiko, et je viens du clan Hyûga. Ma spécialité est donc le Byakugan, mais je me débrouille dans d'autres domaines. Je suis ici pour accomplir cette mission. Shin, arrête de te poser des questions et passons à la suite. On perd du temps."
Je ne veux pas paraître méchant. Mon but est de lui faire comprendre qu'il faut terminer cette mission et ne pas l'a ralentir.
Je prends une profonde inspiration, me préparant mentalement à la mission à venir. Fumetsu est maintenant mon sensei, et je suis prêt à suivre ses directives. Mon regard se pose sur Shin, curieux de savoir ce qu'il va dire après les explications de Fumetsu. Nous sommes une équipe, et il est essentiel que nous soyons sur la même longueur d'onde pour mener à bien cette mission complexe.
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