Même si elle était officiellement une kunoichi, une discrète (*kof* *kof* faut le dire vite) tueuse rodant dans les ombres, Hako aimait la célébrité. Même si elle n'avait pas remporté le Tournois d'Art Martiaux du Festival d'Amanogawa, son style de combat à la fois vicieux, brutal, flamboyant et...hum ... explosif lui avait apporté une certain renommé et un large soutien populaire. Et puis les gens étaient toujours ravis de voire une gamine exubérante et joyeuse envoyer paître de gros mastodontes musclés. Du coup, dès qu'elle fut sortie de l’hôpital charitablement mis en place par les moines du Temple du Bois Bleu, la kunoichi vert-pomme se fit rapidement entraîner dans les festivités. Et se fit payer des coups par des admirateurs ou parieurs (plus ou moins enthousiastes).
La tournée des bars avaient d'ailleurs était un poil délicate : on avait beau être une adorable machine à tuer et à broyer du mécréant, pas facile d'avoir l'air crédible quand on a l'apparence d'une petite gamine aux joues roses habillée en vert grenouille et froufrou. C'est ainsi que pour profiter du repos du guerrier et des libations les plus délurées, Hako s'était fait lentement mais sûrement conduire dans des bouges un peu plus éloigné, un peu plus louche et un peu moins regardant sur le "mais tu es perdu petite ? Où sont tes parents ? Tu as quel âge ? Pourquoi ton poing luit ? OH MON DIEU NOOOON !".
C'est ainsi que le lutin vert de Konoha se retrouva donc au comptoir d'une auberge dont elle avait déjà oublié le nom mais qui avait accepté de la servir en alcool. Elle refaisait le monde et les combats avec son vocabulaire fort imagée et peu chaste, pour le plus grand plaisir de son public. Hako buvait un peu trop, pour diverse raison. Déjà parce qu'en avait pas souvent l'occasion : outre le fait que la vie de ninja ne se prêtait pas à ce genre de libations et célébrations, son physique de fillette compliquait les choses. Et ses senseï ou Yume, qui se montrait bien trop prudes sensés et responsables.
Ensuite car malgré ses fanfaronnades, elle avait perdu. Encore une fois en finale en plus, comme lors du l'examen chuunin commun avec Uzushio. Et l'air de rien, ça picotait un peu l'ego pas si petit que ça de la minuscule Aburame. En plus, être entouré d'admirateurs l'encouragé à festoyer et à noyer ses doutes dans l'alcool...
En bien évidemment, comme bien trop souvent dans ces cas là, le lutin vert de Konoha eut des mots qui dépassait (... peut être...) sa pensée. "Ouaaiiis, mais Uzushio, j'comprend... Leur village y veut paraître tout sucre, tout miel et ils croient qu'on peut tout résoudre en discutant ou en arrosant de fric... J'ai d'jà fessé leur jeunesse à l'examen qu'on a eut en comment alors j'm'attendais pas à de grands exploits de leur soi-disant combattant..." balança négligemment la kunoichi vert-pomme de sa voix suraiguë qui portait si bien, surtout avec un coup dans le nez.
"Nan, mais c'est surtout Suna qui m'a déçu. Z'ont rien fait ! Z'ont rien pris au sérieux ou quoi ? On me les avait vanté comme des durs à cuire, d'puissants guerriers du désert, sauvages et indomptables ! Et... Rien ! De la gnognotte ! Encore un Village Caché qui est tout dans l’esbroufe, rien dans les tripes ! Bref : des nazes !" Évidemment, ces propos si délicats et diplomatiques ne pouvaient pas laisser indifférent au moins un sunajin de l'assemblée...
Nozomo Yukio
Suna no Jonin
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Difficile de flamboyer à Amanogawa quand on était sorti de piste aussi vite... Si tôt le premier tour terminé, une étape supplémentaire avait été ajouté et je m'étais retrouvé contre une bonne femme qui m'avait littéralement explosé. Un verre en main, je me remémorais la douleur et les quelques heures à l'hôpital où les prêtres de Amenko m'avaient soigné du mieux qu'ils pouvaient. Malgré tout, je sentais une raideur dans mon dos quand je levais mon bras gauche... "L'alcool va résoudre ça." J'étais assez frustré, il fallait le dire, mais savoir que mon opposante avait éliminé mon grand frère, plus fort que moi, et était maintenant la grande gagnante de ce tournoi me permettait de relativiser :
Elle était juste plus forte.
De plus, aucun sunajin n'avait vraiment brillé... Hayato, Ogawa, moi... On avait tous été sortis avant la finale, mais le colosse roux était arrivé contre une demoiselle avec qui il s'était pétrifié. "On serait mort contre Nôka s'il avait fait ça..." Curieux, mais sans genjutsu signalé par les arbitres, on ne pouvait mettre sa défaillance que sur le compte de l'âge et de... De quoi d'autres ? Vulnérable, ses parties intimes avaient été douloureusement prises à partie par un coup de pied sournois, mais efficace. Je n'aurais pas fait mieux, si j'étais arrivé à ce point de la compétition...
Une moue grave sur le visage, je prenais encore une gorgée. Une de plus. Une de trop ? Pour un compétiteur comme moi, c'était aussi impactant qu'un coup de pied dans les valseuses, de perdre ainsi et de n'être qu'un spectateur. Alors, comme un poltron, du genre à se cacher derrière un comptoir dans une auberge obscure, j'avais ravalé mes aigreurs, accompagné de quelques bières et d'un alcool fort dont le nom m'échappait déjà sobre alors complétement pété... La seule lueur d'espoir que j'avais eu, après ma fracassante défaite, avait été de rencontrer Tadake Masoru qui m'avait appris, pendant toute une nuit, une technique de son crû. Je n'allais pas partir de l'île complétement ruiné... Quoi que...
Du bruit.
Dans le bouge, il y avait des sons, des gens bruyants, des éclats de voix et des bruits de verres qui s'entrechoquaient, parfois même jusqu'à se briser. Les festivités rendaient le coin extrêmement populaire et certains, trop à mon avis, venaient se cacher dans des endroits un peu moins ouverts au grand public dans la périphérie de la cité. Effet de foule, encore, l'auberge où j'avais pris mes quartiers étaient devenus, comme le reste des établissements du festival, une fourmilière. Seulement, içi, quelqu'un provoquait plus de bruits... Me tournant, vaguement, sans tomber, ce qui était déjà un exploit en soi, je ne pus cacher ma surprise de voir la finaliste du tournoi... "Ha... Hako ? Putain, j'ai plus son nom..." Elle vociférait et buvait tout son saoûl, mais là où moi je me faisais tout petit, car j'étais un perdant, elle criait à qui le voulait ses commentaires sur les villages, à travers les combattants.
"Quel enfer..."
Les gens buvaient ses paroles comme je buvais ma bière et cela rendait la jeune fille, et son discours, totalement imbuvable. Crissant des dents, je me retenais à mon tabouret (aussi car je ne voulais pas tomber) et malgré moi, je tendais l'oreille pour écouter. Les premières victimes des quolibets furent les uzujin, des histoires d'examens commun auquel la kunoichi avait participé et perdu, encore, en finale... Pour un type comme moi qui n'avais jamais pénétré dans l'enceinte d'un village, cela me rendait un peu jaloux. Les liens entre Uzushio et Konoha étaient si bons que ça ? Les railleries étaient justifiées ? Je choisis de m'en taper allégrement le coquillage, ce n'était pas mon village et chacun défendait son honneur puisque... "Elle parle de Suna ?" Dans un langage corporel presque subtile, je tendais ma tête vers la foule pour bien entendre et comprendre qu'elle se moquait allégrement de ces guerriers du désert qu'elle traitait ouvertement de naze.
Ni une, ni deux, je me levais (péniblement) de mon assise pour venir fendre la foule, un peu trop vigoureusement pour certains, jusqu'à me planter à côté de la Konohajin :
- Hop hop hop ! Faudrait pas dire des bêtises lo ! Mon verre toujours à la main, mes gestes devenaient un peu larges et j'arrosais parfois, de ma consommation, les spectateurs qui souriaient maintenant de ma prestation. On n'a pas eu de chance, c'est tout ! Mais on se rattrapera ! Pis, moi je suis sûr que je te bats !
C'était la phrase à dire pour que les témoins, excité par des jours de compétitions et un peu d'alcool, ne commencent à scander des "Duel ! Duel ! Duel !" et qu'un cercle se forme à l'intérieur de l'auberge pour nous laisser la place d'en arriver au poing. Le problème était que le tavernier n'était pas de cet avis et d'une voix rauque, il cassait la dynamique de la foule pour dire : "Pas dans mon établissement ! Il y a des arènes pour ça..." Pour le coup, il avait refroidi l'ambiance. Moi, les yeux posés sur la petite kunoichi, qui devait surement m'avoir répondu dans ce tonnerre de vocifération, j'attendais un mouvement alors qu'un autre petit homme, vieux, mais quand même minuscule, se dégageait de la meute de chiens enrageaient pour se rapprocher de nous...
- J'ai peut-être une solution. Un grand sourire, visiblement malhonnête même pour un mec alcoolisé comme moi.
Sphinx. Yukio 021
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