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Konohajin comédie club [mision solo - rang D]

Invité
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“Le talent ça s'épanouit,



l'instinct, ça se perfectionne !*”


[ rang D _ décembre de l'an 16 ] ( thème musical )

« — Notre village a besoin de sourire et de rire. Je compte sur toi. »

Tels ont été les derniers mots que mon Hokage – accessoirement doublée de ma capitaine – m’a adressé avant que je ne quitte le bureau des demandes de missions. J’ai depuis quittée la tour de l’Hokage pour rejoindre le centre-ville de konohagakure, là où je dois rejoindre le petit groupe de comiques qui s’est récemment formé dans l’espoir d’égayer un peu le quotidien du village. Mes yeux d’un blanc laiteux n’ont de cesse de passer en revue les informations notées de façon manuscrite sur le parchemin de ma mission, mais je n’arrive pas à m’enlever les paroles de Yurikô-sama de l’esprit pour autant. Si je comprends parfaitement ce qui m’est demandé : le fait qu’il s’agisse d’une mission solo, dont le but premier est le bien-être de notre communauté… J’ai quand même la sale impression de ne pas être le profil le plus adapté pour en venir à bout. C’est quand même dingue de se dire que, à peine sortie du bureau des missions, les doutes m’asseyent déjà. Mais on ne peut pas non plus dire que je sois pleinement satisfaite par la mission qui vient de m’être assigné. Il existe deux raisons notoires à cela : la première étant que, au fond de moi, je m’attendais à un peu plus d’action. Ou au moins à avoir une occasion propice pour dégainer mon katana. Ne serait-ce qu’une seule fois, histoire d’en tirer un enseignement utile, ou au moins un soupçon d’entraînement… Et la seconde raison étant mon manque de sociabilité. Moi qui suis, d’ordinaire, plutôt du genre discrète, préférant la mettre en veilleuse, pour observer la situation à mon aise et intervenir uniquement si cela m’est nécessaire… Je ne me pense pas capable de sourire à tout bout de champ, juste pour faire plaisir.

Je laisse échapper un soupir tandis que je tourne à l’angle d’une ruelle pour rejoindre l’artère principale du centre-ville. En chemin, je croise un citoyen – sans doute âgé de la vingtaine bien tassée – avec une pile de prospectus en main. Après en avoir vu deux ou trois fichés sur des troncs d’arbres et des panneaux d’affichages, je comprends sans mal qu’il s’agit d’un membre du groupe de comiques. Autant se mettre au boulot le plus rapidement possible, je songe en m’approchant pour le saluer. S’il se montre perplexe au début, il me suffit de dégainer le parchemin de mission pour que son visage s’apaise. Il m’offre son plus beau sourire avant de me coller la moitié de sa pile de prospectus entre les mains.

« — Si on s’y met à deux, on en verra plus vite le bout ! »

J’acquiesce en essayant de lui rendre sa bonne humeur comme je peux. Nous nous divisons le travail, lui d’un côté de la rue et moi de l’autre, puis nous remontons ainsi tout le centre-ville en placardant nos affiches un peu partout – aux endroits où il nous est possible de le faire. Ce petit manège ne dure pas très longtemps, moins d’une heure sans doute, mais cela n’empêche pas Junji-kun de me poser tout un tas de questions.

« — Mais tu peux m’appeler Jun… Je comprendrais si tu ne veux pas te plier à cet interrogatoire… C’est juste pour briser la glace.
Je comprends, moi c’est Chōko. Et ton interrogatoire ne me dérange pas. »

Je tente pour le mettre à l’aise. Ça doit être la troisième phrase que je lui adresse, depuis que nous nous sommes trouvés, et je crois que lui aussi s’en est rendu compte parce que je n’ai jamais vu quelqu’un sourire à une quasi-inconnue comme il le fait présentement avec moi. Je lui en serais presque reconnaissante, si je n’étais trop absorbée à détourner les yeux de façon gênée, en me questionnant sérieusement sur mon penchant pour les hommes plus âgés.

« — Je m’étonne qu’ils t’aient envoyé seule pour cette mission.
C’est-à-dire qu’on manque de bras, enfin je crois. »

Je le vois pencher la tête devant moi comme pour essayer de récupérer un contact visuel. Aussitôt je fais en sorte de remonter le col de ma cape d’hiver par-dessus mes joues.

« — Tu suis un apprentissage ninja ? Tu es une genin, c’est bien ça ?
Hm, oui. E-Et vous ?
Par pitié, tutoies moi. J’ai l’impression de prendre vingt ans à chaque fois.
Excusez..excuse-moi. »

Nouveau sourire.

« — Tu m’as l’air un peu timide quand même, tu risques d’en baver aujourd’hui, avec les autres. »

Les autres ? Je relève le menton pour le regarder avec des yeux ronds et lui part dans un grand rire comme si je venais de faire un truc particulièrement hilarant. Je me rembrunis immédiatement.

« — Fais pas cette tête, va. Tu comprendras bien vite et par toi-même ce que j’ai voulu dire. »

Finalement, nous dépassons une petite échoppe de fleuriste, que je reconnais instantanément pour y avoir déjà mis les pieds à plusieurs reprises. Puis Jun s’immobilise devant la porte ouverte d’un petit entrepôt, accolé à la boutique. Il fait mine de vouloir m’arrêter, juste avant que je ne me reçoive son épaule dans la joue. J’entends son rire remplir l’air froid de ce début décembre à nouveau, avant qu’il ne penche la tête à l’intérieur de la pièce.

« — Hey ! Est-ce que quelqu’un sait où est passée Misato ?
Ah, Jun ! T’as terminé ? Misato est dans l’espace du fond, en train de bosser sur le réaménagement.
Ouais bah, j’ai comme qui dirait reçu un coup d’main précieux… Allez, montres-toi que je puisse faire les présentations.»

Je sens la main de Junji qui vient épouser mon épaule pour la presser doucement et m’obliger à rentrer dans la pièce. J’inspire un coup, hésite, puis courbe l’échine pour saluer la dizaine de bonnes âmes rassemblées à l’intérieur.

« — Ah, c’est miss Tadake-sama qui nous l’envoi ?
Voilà, t’as tout compris. Je vous présent-
Chōko. Je m’appelle Chōko. »

Les têtes commencent à se relever pour me scruter. Je reconnais deux ou trois visages de commerçants du coin, d’autres pour les avoir sans doute croisés un peu au hasard des rues du village, mais c’est bien tout. J’ai le droit à un accueil chaleureux, et à une floppée de « bienvenue dans la troupe du comédie club, Chōko-chan. » auxquels je réponds d’un petit hochement de tête, portée par ma retenue naturelle. Puis Junji, qui ne semble pas se formaliser du fait que je l’ai coupé plus tôt, vient flatter mon épaule de sa large paume, pour orienter mes pas vers le fond de la salle.

« — Aller, je vais te présenter à notre cap’tain. Tu vas voir, elle est aussi douce qu’un pétale de sakura ! »

Nouveau grand rire, partagé par plusieurs de ses comparses présents dans la pièce cette fois. Aussitôt ma curiosité est piquée à vif. Il me tarde presque de la rencontrer.

---

Des jours entiers se sont écoulés depuis que j’ai rejoint ledit « comédie club » dans le cadre de ma mission. Si la semaine touche déjà à sa fin, je ne l’ai guère vue passer. Le premier jour a surtout rimé avec distribution et collage de prospectus, un peu partout à Konoha. Il y a aussi, et tout naturellement, eu les présentations d’usage avec les membres du club. Et la dizaine de personnes présentes dans le local le premier jour n’était que la partie émergée de l’iceberg. Au fil des jours, j’ai eu la surprise de pouvoir constater que le comédie club rassemblait bien plus de monde sous son étendard, que ce que j’aurais pu imaginer. Pour autant, en prenant en compte les horaires et les activités journalières de chacun, il était rare que le local accueille plus d’une vingtaine de personnes en même temps… Alors comment envisager des travaux de réaménagement dans ces conditions ? Si j’avais été la première genin envoyée sur place, d’autres nous avaient rejoints au cours de la semaine pour nous prêter main forte, ne serait-ce que durant quelques jours. Malgré le fait que les tâches qui nous étaient octroyées se ressemblaient jour après jour, cela n’empêchait pas pour autant à chaque journée d’apporter son lot de nouveauté.

Si le premier jour j’avais amené mon katana avec moi, portée par la force de l’habitude, Junji me fit rapidement comprendre que je n’en aurais guère besoin.

« — Ne t’encombre pas de ça demain, le but de cette mission est aussi de te changer les idées, en te sortant un peu de ton quotidien d’apprentie ninja, tu n’penses pas ?
Moi, ce que je crois surtout, c’est que notre Hokage cherche à vérifier si je sais m’acclimater à un nouvel environnement et à de nouvelles têtes. A jauger ma capacité d’adaptation.
Il est vrai qu’il s’agit là d’une qualité importante pour vous autres… En tout cas, tu peux compter sur moi pour t’aiguiller au besoin. Tu vas voir, on peut paraître assez extravagants, enjoués ou frivoles au départ… Mais on n’est pas méchants.»

Je me rappelle avoir hésité une seconde, en relevant les yeux vers les siens, avant de lui répondre avec honnêteté :

« — C’est justement ça qui fait votre force, je trouve. Pour vous avoir fréquentés pendant une semaine, je peux le dire maintenant : votre bonne humeur fait du bien à tous les habitants du village. »

Alors, ses yeux s’étaient un peu arrondis, de la même façon que les miens le jour de notre rencontre. Puis son éternel sourire était revenu flirté sur ses lèvres et sa main était passée dans mes cheveux pour y foutre le bordel.

« — Toi aussi, tu t’es déridée depuis, crois-moi. »

Et il était vrai que, j’avais eu moins de mal à lui rendre son sourire, cette fois.

Chaque matin, je quittais la maison, parfois même en oubliant de prendre mon petit-déjeuner, pour rejoindre directement le local. Et grande nouveauté : sans prendre mon katana avec moi. J’avais presque l’impression de redevenir une citoyenne lambda de konogakure l’espace d’une semaine. C’était un peu comme entrevoir une possibilité d’avenir…différent… Ce que j’aurais pu devenir si je n’avais pas fait le choix d’épouser les arts ninjas. Et bien que cela soit irrémédiablement plus serein comme atmosphère au quotidien, cette expérience ne fit que m’encourager à persévérer en tant que genin. Maintenant, je comprenais mieux pourquoi les ninjas de notre village, tous grades confondus, se donnaient autant de mal pour protéger konoha et l’ensemble des citoyens – de la vie – qu'ils représentaient en définitive.

Si au départ, Junji m’avait pris sous son aile, ne me quittant pas d’une semelle et redoublant d’effort pour m’aider à m’intégrer et pour rattraper les pots cassés – lorsqu’il m’arrivait de faire une erreur pendant les travaux, par exemple… On me laissa assez rapidement en autonomie, vaquer aux tâches que l’on me confiait. « Parce qu’il n’y a rien de plus formateur que le saut direct dans le grand bain. »

Souvent, lorsque j’arrivais au local, je pouvais avaler sur le pouce une ou deux sucreries et brioches apportées par la boulangère, elle aussi fervente admiratrice du comédie club, ainsi qu’un lait tout droit issu d’une exploitation du coin. Puis il fallait aller coller les affiches dans tout Konoha, sans oublier d’en parler aux passants que l’on croisait sur sa route, pour favoriser le bouche à oreille. Cela se faisait à binôme, ou alors seul suivant les situations. Mais dans les grandes lignes les citoyens étaient réceptifs, notamment les jours de marché où il était plus facile de toucher tous les membres d’une famille. Les petits s’enthousiasmaient à l’idée d’aller voir la prochaine représentation comique, qui survenait les premiers dimanches du mois. Et les parents, ou dans certains cas les grands-parents, étaient heureux de trouver une activité pour occuper leur progéniture… Non, vraiment, les jours de marché étaient comme du pain béni pour le comédie club. Ça, je l’avais vite compris.

Ensuite survint une tâche plus délicate : celle des travaux du local. Certes, je savais manier un katana avec plus ou moins de dextérité – pour ne pas passer pour la fille imbue de ses capacités – mais il ne suffisait pas de me donner un pinceau ou du mortier pour que je sache en faire de même dans toutes les situations… Il avait fallu abattre un mur entier, pour le repousser de plusieurs mètres et agrandir la pièce annexe du local. Puis le reconstruire depuis ses fondations, y ajouter des fenêtres et repenser une partie de la charpente et du toit pour s’assurer de la bonne descente des charges propres à l’édifice. Même sur un si petit bâtiment, cela pouvait vite se montrer ardu. Mais aussi assez rationnel. Evidemment, si j’eus l’occasion de jouer du marteau et de toucher à un peu toutes les activités propres au chantier, les adultes m’épargnèrent dans un premier temps les tâches considérées comme trop difficiles pour une enfant de treize ans. Jusqu’à ce que je finisse par me rebeller, lorsque j’en eus marre d’être résumée à mon genre et à mon âge. Rapidement, les adultes comprirent mon malaise et me traitèrent comme n’importe quel membre du club.
Je n’étais pas forcément celle qu’on envoyait en première ligne pour engager la conversation avec les citoyens du village, dans l’optique de louer les représentations du club. Mais à la fin de la semaine je pu me vanter de ne plus avoir peur de faire le premier pas vers les autres, que ce soit pour aider, ou justement pour plébisciter le comédie club.

Lorsque la semaine toucha à sa fin, les membres du comédie club me firent promettre de venir assister à la prochaine représentation, ne serait-ce qu’en tant que spectatrice. Et je mis un point d’honneur à leur répondre avec tout l’enthousiasme que j’avais pu puiser à leur côtés ces derniers jours. Allant jusqu’à leur promettre de les aider avec les préparatifs, si mon emploi du temps me le permettait. S’en fut fini lorsque les travaux touchèrent à leur fin et je dus retourner au bureau des missions pour rendre mon parchemin. Junji, dont j’avais appris que le métier était charpentier, m’ébouriffa les cheveux de sa paume calleuse, pour la centième et dernière fois. Hana-chan, la boulangère, me glissa pendant notre accolade que je serais toujours la bienvenue pour venir prendre mon petit-déjeuner au club, peu importe le jour de la semaine. Et Misato me remercia chaleureusement pour toute l’aide que je leur avais apporté, malgré la fenêtre cassée, les finissions à l’enduit un peu maladroites par endroit et les autres maladresses du même acabit que j’avais pu faire durant mon séjour auprès d’eux.

---

Le poids de mon katana, que je n’avais plus été passé à ma ceinture depuis plusieurs jours, me fait du bien mine de rien. Lorsque j’atteins le bureau des missions, mon écharpe passée par-dessus ma tête et solidement attachée autour de mon cou pour me protéger du froid ambiant, c’est Yurikô-sama en personne qui me fait le plaisir de m’accueillir. Je prends le temps de chasser les quelques flocons accumulés sur mes épaules avant de m’avancer dans la pièce pour déposer mon parchemin sur son bureau. Après les salutations d'usage, je ne perds pas de temps avant d’entrer dans les détails lorsqu’elle me demande comment s’est déroulée la mission :

« — Miraculeusement bien… Bien mieux que ce que j’aurais pu espérer au début. Les membres du comédie club son rafraichissants, j’ai beaucoup appris en les fréquentant, cette semaine. Que ce soit à propos du village, du rôle essentiel de chacun, tout comme sur mes propres capacités à vrai dire. Je suis contente d’avoir pu les aider… Je ne saurais dire qui a le plus apporté à l’autre dans l’affaire. »

Je termine, en me grattant l’arrière du crâne avec un peu de gêne suite à la prononciation de mes derniers mots. Cependant, un sourire profondément joyeux vient ourler mes lèvres, typiquement le genre de choses que j’avais appris grâce à eux.

Parchemin de la mission:
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