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Marche à l'ombre [entraînement - PV Hyuga Chiyo - clôturé]

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Technique enseignée:


“Toute la substance de l'ambition



n'est que l'ombre d'un rêve.*”


[ entraînement HAKKE KÛSHÔ _ rang C _ janvier de l'an 17 ] ( thème musical )

« — Ma chérie, tu veux bien porter les brioches qui sont sur la table, à Chiyo-sama, s’il te plait ? Pour la remercier de son aide. »

Aussitôt, mes traits revêtent une mine mi-surprise, mi-inquiète. Je prends appui contre le pied de la table et en profite pour basculer ma chaise vers l’arrière. In extremis, je passe ma tête par l’encadrement de la porte, qui délimite la salle à manger du corridor central de notre maison. Je vois ma mère qui me jette son éternel regard réprobateur depuis l’autre bout du couloir.

« — Tiens toi bien sur ta chaise, tu vas tomber. »

Je râle un peu avant de m’exécuter et me réinstalle normalement.

« — Je sors faire une course, je serais rentrée pour le dîner !
C’est ça. Je marmonne dans ma barbe imaginaire, avant d’hausser le ton pour être certaine qu’elle m’entende : A plus tard ! »

La porte coulissante de l’entrée claque contre le battant, et les pas de ma mère s’éloignent en passant sur le gravier, puis plus rien. Le silence retombe. J’ai les yeux rivés sur ces brioches fourrées aux haricots rouges, qui trônent dans une belle assiette en porcelaine, où un magnifique paysage de campagne a été peint au pinceau fin. Je ne peux m’empêcher de la repousser du bout des doigts avec un air de dégoût. C’est du maman tout craché. Ma mère a donc sorti la belle vaisselle pour l’occasion. C’est à ça qu’on reconnaît les invités de marque, qu’elle m’avait expliqué une fois lorsque j’étais beaucoup plus jeune. Sauf que là, elle en a trop fait, comme d’habitude. Ce n’est pas comme si Chiyo-sama venait à la maison… Je soupire et finis ma tasse de thé à la vitesse de l’éclair, puis pars récupérer un linge propre dans un placard de la cuisine. J’en profite aussi pour choper une assiette ordinaire -et surtout sans motif- sur l’égouttoir, avant de retourner dans la salle à manger. Avec des gestes précautionneux, j’essaye de transvaser les brioches encore chaudes dans la nouvelle assiette sans rien abîmer, puis j’emballe le tout avec le linge que je viens de trouver. Un travail plus difficile que j’aurais pu l’imaginer. J’hésite un instant sur comment bien nouer les bords de la serviette, mais ça ne dure guère très longtemps. Car je n’ai pas l’intention de me prendre la tête pour des détails futiles aujourd’hui. La minute qui suit, je me précipite dans l’escalier pour aller me préparer. Je récupère mon katana et son fourreau, posés dans ma chambre et que je replace à ma ceinture comme d’habitude. Puis je quitte la maison, mon haori sur les épaules et mon paquetage dans les mains. Il ne me faut pas longtemps pour parvenir jusqu’au dojo où nous avions pris l’habitude de nous rencontrer, Chiyo et moi. Aujourd’hui justement, marque notre deuxième rencontre ici, et aussi -surtout- le début de mon entraînement aux techniques du clan. Avec à la clef, la maîtrise du Hakke Kûchô, car c’est l’idéal que nous nous sommes fixées toutes les deux.

Notre première rencontre remonte à la semaine dernière. J’avais encore dû jouer les coursières pour rendre service à ma mère, mais cette fois parce qu’une amie proche lui avait demandé sa recette secrète pour l’élaboration de Kamaboko. Un mets typique du nouvel an. J’avais donc été bonne pour en transporter une assiette -normale celle-là- pleine, ainsi qu’une lettre soigneusement pliée et où ma mère avait retranscrit sa recette et ses astuces… Sur le chemin du retour, vers seize-heures, j’avais fait un détour par ce dojo, très calme, que j’adore fréquenter. Je ne m’attendais pas à y croiser Hyuga Chiyo ce jour-là. Je n’avais même pas eu le temps de faire marche arrière dans l’espoir de m’éclipser, que la descendante de la branche principale m’avait repérée et accostée. S’en était suivi une discussion pleine de banalités, jusqu’au moment où je lui avais confessé ma piètre maîtrise des techniques du clan. Suite à quoi, évidemment, elle s’était proposée pour m’apporter son aide. C’était ainsi qu’on en était venu à se donner rendez-vous, une semaine plus tard : même jour, même heure, même endroit.

Lorsque j’arrive aux alentours du dojo, je jette un dernier coup d’œil derrière moi, comme pour m’assurer que personne ne me suit. Que va-t-on penser, si on nous voit ensemble ? J’accélère le pas. Une fois la première volée de marches gravies, je marque une nouvelle pause, juste le temps d’activer mon Byakugan afin de trouver Chiyo-sama plus rapidement. Aussitôt, je crois la repérer dans l’une des cours aménagées sur le côté gauche du bâtiment. Je le longe depuis l’engawa et redouble de vigilance pour ne pas me faire remarquer, même si l’endroit semble désert. Il me suffit de tourner à l’angle du bâtiment pour pouvoir voir Chiyo-sama avec des yeux dépourvus de don. Elle semble s’entraîner, ou tout du moins s’étirer, seule. Sans doute pour tuer le temps, ou peut-être qu’il s’agit d’une habitude avant chacun de ses entraînements ? Je m’approche et m’installe au bord de l’engawa pour l’admirer. Il y a quelque chose d’élégant et d’impressionnant chez elle, je trouve. Je prends soin de ramener les bords de mon kimono sous mes genoux pliés et dépose mon paquet à côté de moi. Chiyo-sama poursuit avec deux ou trois enchaînements avant de finalement retourner son attention vers moi. Je hoche la tête dans sa direction pour la saluer.

« — Votre utilisation du haiden et vos mouvements sont d’une telle fluidité… Je suis certaine de pouvoir apprendre beaucoup de choses rien qu’en vous regardant vous exercer. »

Je jette sur un ton égal, pour débuter la conversation.

« — La température commence à chuter…pourquoi ne pas nous entraîner à l’intérieur plutôt ? »

Mon regard dévie une seconde sur le paquet à côté de moi, qui doit lui aussi avoir un peu refroidi sur le chemin. J’ai soudain un peu honte du motif du linge, plein de petites fleurs de cerisier.

« — Ma mère vous a préparé des Manjû. Elle est bonne cuisinière, croyez-moi, vous ne risquez rien. »

* Citation de William Shakespeare, Hamlet (1603).

techniques utilisées et état:
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Hyuga Chiyo & Hyuga Choko

Marche à l'ombre

Marche à l'ombre [entraînement - PV Hyuga Chiyo - clôturé] Unknown

Janvier, an 17

Depuis qu’elle était kunoichi, Chiyo avait fait de remarquables progrès, sur bien des aspects, il fallait l’avouer. De plus en plus consciente de ce que le vrai monde était, elle n’attendait plus le mariage qui ferait d’elle une vraie Hyuga. Avec les mois qui passaient, elle avait appris que ce n’était pas cela qui en ferait une d’elle. Si elle voulait le devenir, elle n’avait pas besoin d’un homme derrière elle, mais simplement que de s’atteler à la tâche. Elle allait apporter à son nom la gloire qu’elle lui devait d’une autre façon : En maîtrisant ses arcanes les plus secrètes, les plus puissantes. En poussant ses yeux à atteindre leur paroxysme.

Depuis cette décision, la jeune femme n’avait cessé de travailler, toujours un peu plus sérieusement, toujours avec un peu plus de passion. Elle n’allait pas attendre que le destin lui tombe dans les mains, mais elle allait le saisir. Elle savait qu’elle en avait le potentiel. Bien sûr, parfois, elle regrettait d’avoir mis tant d’années à le découvrir, mais c’était probablement pour une raison. Peut-être que l’univers l’avait faite attendre parce qu’il lui fallait un certain timing pour devenir celle qu’elle devenait petit à petit. Non, ce n’était pas un probablement, c’était un définitivement.  Si elle avait perdu des années à fantasmer sur un potentiel mari, elle n’avait plus le temps pour ça.

Chaque journée devenait une nouvelle chance de devenir la kunoichi qu’elle avait toujours été destinée de devenir, chaque jour était à saisir, dès l’aube pour grandir et se perfectionner, pour se tailler une place bien à elle dans le domaine des Hyuga. Bien qu’elle ne fût que Genin, elle restait une kunoichi, elle restait une adulte dont la formation dans l’art du poing souple ne cessait de croître. C’était bien suffisant pour elle ou pour les anciens du clan pour commencer à lui confier des tâches de plus en plus importantes.

On lui avait d’abord demander de former les jeunes enfants du clan à l’art du juken. Après tout, c’était un entraînement qui commençait dès le plus jeune âge. Avec chaque jour qui passait, il lui était de plus en plus apparent qu’elle aimait cela. Elle aimait le contact avec les jeunes et leur enseigner. Lorsqu’on lui avait proposer cette idée, Chiyo savait déjà qu’elle n’allait pas détester cela. Cet entraînement qu’elle avait fait avec Ento lui avait un peu ouvert les yeux à ce sujet.

Et puis, une chose menait à une autre. Voulant être certaine d’offrir le meilleur à ses jeunes apprentis, la jeune femme s’entraînait un peu plus dans son art, et elle se retrouvait de pus en plus longtemps dans les dojos du clan ou sur les terrains extérieurs. Ce fut justement lors d’une de ses journées-là, où elle avait passé quelques longues heures à refaire les katas, à travailler ses gestes et leur précision qu’elle avait fini par croiser Choko. Évidemment, en pratiquant son art, il fallait que son Byakugan soit activé et elle avait repéré la jeune fille. Après un échange de banalité, il avait été évident pour l’aînée de comprendre que la fille n’avait pas de fortes bases avec les techniques claniques. Chiyo c’était donc fait la mission de remédier à cela. Elle allait lui enseigner tout ce qu’elle savait. Après tout, être ninja n’était déjà pas facile, si on n’avait pas tous les outils nécessaires, c’était commencer la course avec un kunai dans le pied.

Alors il avait été décidé que la petite demoiselle s’entraîne sous la tutelle de Chiyo. Un rendez-vous avait été donné, il ne restait qu’à laisser les choses aller. Une semaine après leur rencontre, à la même heure, au même endroit, la jeune genin était venue rejoindre son aînée, l’observant d’abord en silence. Il fallut à l’agile danseuse quelques instants avant de réaliser qu’elle n’était plus seule, alors qu’elle était encore bien prise par son propre échauffement, mais lorsque ses yeux laiteux se posèrent sur sa nouvelle pupille, l’enfant prit la parole.

Chiyo répondit avec un petit rire, et un air nostalgique, en repensant au petit garçon qu’elle avait rencontré tant d’années auparavant. Sa voix résonna, claire, cristalline :

« La danse aide, même si on en a pas l’impression au premiers abords. »

Puis, l’échange se poursuivit avec la proposition de se mettre à l’abris du froid. Le soleil descendait déjà et malgré le ciel clair, il faisait tout de même en-dessous des zéro degré. Pourtant, Chiyo secoua la tête à la demande de sa comparse.

« Pour une technique telle que le Hakke Kusho, je crois que de rester à l’extérieur malgré la température est pour le mieux, on pourrait accidentellement briser quelque chose à l’intérieur. »

Effectivement, ce qu’elle allait enseigner à sa cadette n’était pas quelque chose qu’elle était confiante d’utiliser à l’intérieur même d’un dojo. La puissance de la poussé de chakra pouvant peut-être abimer quelque chose qui ne le devrait pas. Chiyo s’approcha de sa lointaine cousine jettant un regard curieux sur ce qu’elle avait apporté, mais avant qu’elle ne pose ne serait-ce qu’une question, Choko lui expliquait déjà. Les yeux légèrement pétillants, la femme répondit :

« haha, je n’en doute pas le moins du monde. Remercie-la pour moi. Nous les mangerons lorsque nous ferons une pause et je nous ferai un thé pour nous réchauffer, qu’en penses-tu ? »

Mais, malgré que la conversation fût déjà bien entamée, Chiyo réalisa qu’elle n’avait pas fait preuve des banalités les plus classiques, ce à quoi elle décida immédiatement de remédier. Après tout, même si pour certains ce n’était que des civilités et qu’en fait beaucoup s’en fichait, il était primordial pour la princesse de la branche principal de s’en enquérir. D’abord pour savoir si sa pupille était dans les bonne disposition pour son apprentissage, mais également pour avoir une idée, même vague de son état. Après tout, c’était là les bases de la communication.

« J’espère que tu te portes bien depuis notre dernière rencontre. »

Une fois les banalités enquises, Chiyo passa au vif du sujet. Il faisait froid et rester immobile n’allait pas les aider à se tenir au chaud. Elle reprit donc la position qu’elle tenait quelques instants plus tôt, comme pour guider sa jeune apprentie.

« Avant que l’on commence, j’aimerais que tu prennes le temps de faire quelques exercices pour t’étirer et ensuite, lorsque tu auras terminé, prends la première position du Juken. Nous allons travailler de là. »  

Puis elle recommença, d’abord d’amples mouvements lents un peu plus rapides, étirant et échauffants ses muscles pour l’exercice à venir. On aurait presque dit une danse, une danse respectant les codes les plus basiques de l’école du poing souple que les Hyuga affectionnait tant.


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[ entraînement HAKKE KÛSHÔ _ rang C _ janvier de l'an 17 ] ( thème musical )

Le petit rire qui vient agiter les épaules graciles de Chiyo-sama me prend de court. Je n’ai fait qu’énoncer des banalités, je ne m’attendais pas à ce qu’elle réagisse de la sorte. J’ai bien conscience que je ne dois pas avoir l’air très maligne, à ouvrir de grands yeux comme ça en la dévisageant de la sorte, mais c’est plus fort que moi. Sa voix me répond, avec une infinie douceur qui réussit à me mettre à l’aise tout à fait. Je sens la tension qui habitait mes épaules me quitter complètement, comme si la simple présence de mon aînée suffisait à me calmer. Bientôt mon sourire s’éveille pour répondre au sien. Nous échangeons quelques mots et lorsque Chiyo-sama me fait remarquer qu’un entraînement en intérieur ne serait pas le plus adapté à la technique qu’elle s’apprête à m’enseigner, je sens mes pommettes me démanger horriblement : je rougis, c’est sûr. Je n’avais même pas songé une seconde à cet aspect technique de notre futur entraînement. Pourtant cela avait semblé couler de source aux yeux de mon aînée, ce qui accentue d’autant plus ma honte sur l’instant. J’esquisse un geste plein te gêne en allant me gratter l’arrière du crâne d’une main.

« — C’est vrai, vous avez sans doute raison… Je n’y avais pas pensé. »

Je murmure pour me justifier. Au même moment Chiyo fait mine de s’approcher et je vois ses yeux se poser sur les brioches que je viens de libérer de leur paquetage de fortune. Avec un sourire, j’en profite pour faire glisser l’assiette en direction de la kunoichi. Elle glisse le long de la latte en bois sur laquelle elle repose dans un petit bruit. Malgré le caractère laiteux des yeux de ma vis-à-vis, propre aux gens de notre lignée et qui peut parfois paraître un peu difficile à déchiffrer, je crois y lire de la curiosité. Et la voir réagir ainsi ravive mon âme d’enfant. Au fond, j’ai un peu l’impression de partager un moment privilégié avec une grande sœur… Ouais, voilà. Même si, sur le plan hiérarchique strict, nous en sommes bien loin… Je m’en fiche. J’en profite pour vanter les capacités de ma mère, comme je le fais si souvent quand l’occasion se présente à moi – parce que j’en suis très fière, oui. Chiyo esquisse un second rire élégant, comme elle seule en a le secret, avant de me répondre avec douceur. Je l’écoute dans un silence religieux, puis penche un peu la tête sur le côté avant de lui répondre tout sourire :

« — Parfait ! Impeccable même ! »

Je n’ai pas envie de cacher ma joie aujourd’hui, pas avec Chiyo. Parce que je sais que ça n’en vaut pas la peine. Avec elle je n’ai pas peur d’être naturelle, elle est bien plus compréhensive et joviale que les trois quarts du reste du clan – toutes branches et niveaux hiérarchiques confondus ! Je sens soudain un regain d’énergie tel que je serais prête à déplacer des montagnes rien que pour mener à bien cet entraînement ! Mais je prends quand même le temps de ré-empaqueter les brioches et l’assiette avant de sauter sur mes pieds pour rejoindre Chiyo dans la grande cour. J’entends celle-ci me questionner à propos de mon état actuel et je ne peux m’empêcher de lui retourner un regard un peu surpris. De quoi ai-je l’air pour qu’elle me pose cette question de but en blanc ? Ou bien est-ce ce que la bienséance aurait voulu ? Si déjà tu étais un peu plus érudite à ce sujet, ma pauvre fille, je songe à mon propre sujet avant de hausser les épaules avec nonchalance.

« — Je…vais bien, merci. »

J’hésite une seconde à lui retourner la question, mais en même temps je crois qu’il serait mal venu de ma part de la questionner à propos de son quotidien au cœur de la Sōke. Surtout que je ne suis pas certaine de vraiment vouloir mettre mon nez dans leurs affaires, à eux. Non, vraiment, mieux vaut éviter le sujet en présence de Chiyo-sama. Et sans doute que cette dernière l’a sentie parce qu’elle ne cherche pas à pousser la discussion plus loin. Au contraire, je la vois s’éloigner vers le milieu du terrain et se replacer telle que je l’avais trouvée quelques minutes plus tôt : dans une position à mi-chemin entre la danseuse pleine de grâce et l’héritière du clan Hyuga, prête à en découdre. Les premières instructions à mon attention fusent, j’en profite pour me défaire de mon katana que je dépose précautionneusement à côté de mon paquetage. J’ai soudain une petite pensée pour le thé, que Chiyo m’a promis de nous concocter après l’entraînement pour nous réchauffer efficacement. J’essaye d’utiliser cette pensée pour me donner un coup de fouet et pour me motiver à me montrer consciencieuse durant mon apprentissage. J’inspire un grand coup, bloque ma respiration au fond de ma poitrine, bombe le torse puis pars rejoindre Chiyo au milieu du terrain tout en expirant doucement. C’est ma petite technique pour calmer le jeu et pour me concentrer. Je crois que je vais en avoir bien besoin aujourd’hui ! Mon regard s’égare une seconde au-dessus des épaules de Chiyo-sama qui me fait face. Le soleil, qui décline, à l’horizon, pare le ciel d’une multitude de nuances orangées… Je n’ai pas très envie d’utiliser le byagukan dans ces conditions, parce que je sais que le soleil rasant a toujours tendance à indisposer mes yeux quand j’y ai recours.

« — Je démarre par deux ou trois tours de piste, si vous n’y voyiez pas d’inconvénients, Chiyo-sama. »

Mêlant le geste à la parole, voilà que je me mets à trottiner le long des limites érigées de part et d’autre du terrain d’entraînement, par la verdure et les bâtiments. J’essaye de trouver la bonne foulée, adaptée au débit d’air qui ne me laissera pas sur les rotules dès la fin du premier tour. Puis lorsque, après trois tours, je sens mon sang pulser dans mon cou et mes muscles réchauffés, j’enchaine directement par quelques étirements. Je courbe l’échine, me penche dans un sens, puis dans l’autre et fait de mon mieux pour n’oublier aucune partie de mon corps histoire de ne pas en payer les pots cassés par la suite. Je sens le regard affuté de Chiyo sur moi. C’est sûr qu’on est loin de la belle danse qu’elle m’a présentée un peu plus tôt, j’ai plutôt l’air d’un chevreuil tout juste né, et maintenant obligé d’évoluer sur une plaque de givre en prime du reste : ça n’a rien d’élégant. Néanmoins ça semble porter ses fruits, car bientôt je ne ressens plus les morsures du fond d’air frais. Je marque une pause en vidant complètement mes poumons, en profite au passage pour tirer mes cheveux en arrière en attachant mon ancienne frange maintenant devenue un amas de mèches rebelles depuis quelques mois… D’ordinaire je n’aime vraiment pas dévoiler mon visage de la sorte, parce que je trouve que ça met trop en avant le sceau présent sur mon front. Mais en même temps je me dis que Chiyo doit être habitué à le voir. Alors s’il y a bien une personne avec qui je peux me le permettre, c’est sans doute bien elle. Alors tant pis pour cette fois. Mes yeux retournent chercher le regard doux de mon aînée, comme en quête de nouvelles directives. Je me dandine un peu d’un pied sur l’autre en jetant :

« — On est partis ? »

Puis, comme elle me l’a demandé, je me place dans la première position du Juken tout en veillant à laisser deux bons mètres entre nous… Manqueraient plus qu’on se touche accidentellement au cours de l’entraînement ! Et j’ai beau avoir une bonne maîtrise de mon chakra, maladroite comme je le suis, tout peut arriver. Mes gestes sont malhabiles, parce que je n’ai pas l’habitude de recourir aux techniques du clan, mais je fais de mon mieux pour ne rien laisser paraître.

« — En quoi consiste la prochaine étape ? »

Les pontes du clan n’ont qu’à bien se tenir ! Miss Chōko est disposée à en découdre sévère !
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Hyuga Chiyo & Hyuga Choko

Marche à l'ombre

Marche à l'ombre [entraînement - PV Hyuga Chiyo - clôturé] Unknown

Janvier, an 17

La fille avait définitivement plus d’énergie que son aînée, s’échauffant à la place avec quelques tours de pistes. À chacune sa façon de faire, pensa Chiyo, alors qu’elle reprenait les mouvements qu’elle venait de commencer. Il était normal que Choko n’aie pas les mêmes méthodes d’échauffements, après tout, elles n’avaient pas le même bagage. Chiyo avait dansé toute sa vie, les tours de pistes n’étaient pas quelque chose avec quoi elle était familière, mais elle savait reconnaître l’efficacité de l’exercice. Elle n’insista donc pas que les choses soient faites à sa façon, même si secrètement, elle trouvait que c’était bien plus digne d’une Hyuga.

« C’est bien. Nous allons commencer par prendre la bonne position et travailler le mouvement. Pas de chakra, ou quoi que se soit, à la place on va se concentrer sur la technique. »

Par technique, il était clair qu’elle ne voulait pas dire l’ensemble du Hakke Kusho, mais plutôt les mouvements impliqués, la position, tout ce qui était en réalité nécessaire individuellement avant la réalisation de la technique.

« D’abord, lors de l’éxécution du Hakke kusho, il faut placer ses pieds en conséquence. Le hakke Kusho est en fait une poussée de chakra. On s’en sert généralement pour repousser un ennemi du corps à corps, gagner un peu de temps. Alors, lorsqu’on se positionne, il faut garder en tête qu’il faut être stable. Personnellement, j’opte plus pour cette position-là, comme ça je ne perds moi-même pas de terrain et le contre-coup de la poussée est absorbée par tout mon corps. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Chiyo glissa un pied un peu derrière elle avant de plier un peu les genoux pour plus de stabilité. Le pied qu’elle avait glisser à l’arrière d’elle était perpendiculaire avec l’autre, maintenant avancé de quelques centimètres pour allonger la posture. Le reste du corps de la jeune femme se penchait un peu vers l’avant alors que son poids était sur la jambe qu’elle avait un peu glisser vers l’arrière.

« Commençons donc par prendre cette position-là et la tenir un peu. Normalement tu devrais sentir les muscles de tes cuisses compenser un peu. »

Elle attendit donc que sa jeune élève prenne la position avant de venir corriger les petits détails qu’elle pourrait avoir omis. En soit, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus difficile. Même le geste en lui-même ne demandait pas réellement de force physique. Alors, ce ne fut pas bien long avant que Chiyo ne reprit la parole.

« Pour la suite, j’aurais besoin que tu me parles de ton juken. À quel point le maîtrise-tu ? Quel kata connais-tu ? Quelle dose de chakra es-tu habituée de travailler avec ? »

La belle Hyuga fit une pause un instant, ses yeux laiteux posés sur sa jeune apprentie du jour. Malheureusement, pour lui enseigner le Hakke Kusho, il fallait qu’elle sache d’où elle partait et elle savait que la jeune demoiselle n’avait pas les bases habituelles d’une kunoichi du clan, alors il fallait qu’elle sache exactement où se situait Choko pour continuer.

« Il n’y a aucune honte à avoir du retard, moi-même, je dois avouer que j’en ai pas mal. »

Elle ne parlait pas de sa maîtrise du juken, qui excédait de loin ce qu’on s’attendait de son rang, mais surtout de son manque d’expérience, du retard qu’elle avait lorsqu’elle avait commencé son entraînement un an plus tôt. À vingt-deux ans, elle n’avait pas grand-chose d’une kunoichi et pourtant, en une année seulement, elle avait appris à maîtriser son dojutsu à ce niveau. Elle ne doutait pas que la jeune fille allait y parvenir aussi si elle y mettait du sien. Mais plus que cela, Chiyo espérait sincèrement mettre Choko en confiance. Elle voulait la rassurer et lui faire savoir que ce n’était pas grave si elle commençait plus et plus tard que les autres Hyuga de son âge. Évidemment, si la jeune fille se montrait réticente, il faudrait une autre approche. Elle laissa donc un silence planer un instant, le temps de voir la réaction de sa cadette.

Technique à enseigner:
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[ entraînement HAKKE KÛSHÔ _ rang C _ janvier de l'an 17 ] ( thème musical )

Ô Chōko, douce Chōko… Déjà perdue au bout de la troisième phrase d’explication que lui offre son aînée ; c’est sans doute ce que vous venez de vous dire à l’instant ? Et bien figurez-vous que non…enfin pas tout à fait. Au prix d’un gros effort pour rester concentrée sur ce que me raconte Chiyo-sama, je crois bien que je tiens le bon bout. Même s’il est vrai que je comprends brusquement beaucoup mieux pourquoi les techniques du clan ne m’ont jamais plus intéressé que ça… Est-il vraiment nécessaire de rendre une simple technique de répulsion aussi compliquée ? Moi qui pensais pouvoir boucler cet entraînement en deux, ou trois heures, tout au plus… Je sens que ça ne va pas être du gâteau. Mais alors, pourquoi m’échiner à apprendre cette nouvelle technique, alors que j’en connais d’autres similaires grâce au Kenjutsu ? Eh bien, la réponse est aussi simple que la question : admettons que je me retrouve désarmée durant un combat un jour, comment pourrais-je me défendre à mains nues ? Certes, l’apprentissage du Kenjustu m’avait permis de renouer avec mon aspiration de devenir kunoichi, sans avoir à me reposer sur mon bagage héréditaire – et ce, notamment en me prouvant que j’en étais capable.
Mais maintenant que c’est chose faite, maintenant que j’ai pu atteindre le grade de genin et que je sais quelle voie emprunter pour pouvoir un jour frôler mon fameux rêve du bout des doigts… Je pense qu’il est venu le temps pour moi de renouer avec mes origines : à savoir les spécialités des Hyuga.

Je jette un regard un peu perplexe à Chiyo-sama qui se met en place avec un naturel qui frôle l’irrespect à mes yeux. Par mimétisme, je glisse un pied vers l’arrière pour m’assurer un bon appui au sol. Les muscles de mes jambes se bandent et je m’essaye même à balancer le poids de mon corps d’avant en arrière, juste histoire de vérifier si je suis bien stable. Rien à signaler. Je lâche un soupire un chouille dramatique, comme si je venais d’achever un niveau particulièrement compliqué, et tâche de ne pas trop m’attarder sur la question pour ne pas me déconcentrer. C’est dommage, quand même… J’aurais bien aimée utiliser un peu de chakra histoire de voir de quoi je suis réellement capable avec cette technique…. Et pas seulement me familiariser avec la posture.
Ah bah tient, c’est le moment précis que choisit Chiyo-sama pour me questionner à propos de mon kata et de mon niveau de chakra habituel. Je prends le temps de la réflexion, en me redressant complètement et en recommençant la posture qu’elle vient de me montrer deux ou trois fois pour me familiariser avec.

« — Bonne question, hmm… Il faut que tu saches que d’ordinaire, je pratique surtout le kenjutsu…mêlé au raiton. Et j’ai cru comprendre des dires de mes professeurs à l’académie que j’avais une bonne maîtrise de mon chakra et que sa quantité était sans nul doute l’un de mes points forts… Mais d’ici là à quantifier le tout avec des chiffres…je serais bien en peine d’essayer… »

Je rejoins à nouveau Chiyo dans la même posture que la sienne, le poids de mon corps stabilisé entre mes jambes écartées, une en arrière et l’autre en appui à l’avant.

« — Je crois que de toutes les techniques que je gère déjà, c’est celle du shunshin qui est la plus consommatrice de chakra. Ah et, j’ai pour habitude de recouvrir la lame de mon katana d’un flux de chakra quand je le manipule… Peut-être que cette information pourra t’aiguiller sur comment aborder l’exercice avec moi...j’espère ? »

Je lui offre un sourire un peu penaud, comme pour m’excuser du dur labeur qui l’attend en me formant.

« — Comme j’ai une bonne réserve de chakra je ne me prive jamais d’y avoir recours… J’aime beaucoup le manipuler, le malaxer selon mes besoins, tout ça… »

Je sens le poids du regard de mon aînée peser sur moi avec plus d’insistance encore que le soleil qui décline au loin. Toute cette attention tournée vers moi me met assez mal à l’aise je dois dire, mais j’imagine que je vais devoir apprendre à faire avec si je veux un jour pouvoir m’améliorer grâce à l’aide de quelqu’un.

« — Il n’y a aucune honte à avoir du retard, moi-même, je dois avouer que j’en ai pas mal. »

Cette remarque me prend de court si bien que je retourne vers elle mes yeux arrondis par la surprise. Que veut-elle dire par là ? Fait-elle illusion à mes maigres capacités en ce qui concerne le Kekkei Genkai de notre clan ? Il est vrai que le jour de notre rencontre, dans un élan que je ne m’explique toujours pas à ce jour, je lui avais expliqué ne maîtriser que le Byakugan et le kakudai kansatsu dans leurs formes initiales…

« — Je… Ahem… C’est sûr que je ne brille pas par ma maîtrise de l’art des Hyugas… »

Aussitôt je prends conscience qu’avoir utilisé le terme « des Hyugas » au lieu d’un autre plus filial ou possessif tel que « notre clan », par exemple… est typiquement le genre de maladresse dont j’ai du mal à me décrocher. Mais qui retranscrit à la perfection comment j’ai pu voir le clan jusqu’à maintenant : c’est-à-dire d’un point de vue extérieur, presque pas concerné.

« — Lorsque j’essaye d’utiliser le Hakke Kûshô pour m’entraîner… je crois que je mets trop de chakra parce que dans ma tête : plus tu en mets et plus loin tu peux repousser l’adversaire. Alors que je sais pertinemment que ce n’est pas le bon raisonnement… Au final, j’ai beau avoir le meilleur appui au monde, je finis toujours par glisser vers l’arrière. Et c’est encore pire si je me trouve sur un sol humide, ou naturellement propice au glissement. »

Je préfère détourner les yeux pour ne pas avoir à soutenir le regard laiteux de Chiyo.

« — Au début, il m’arrivait souvent de me réceptionner sur les fesses. Mais maintenant que j’atténue ma concentration de chakra dans ma main ça va mieux, j’arrive à tenir sur mes jambes. Je glisse, certes, mais au moins je ne tombe pas. »

Je hausse les épaules en essayant de me donner un air détaché alors que j’ai un peu honte de confesser tout ça à une aînée appartenant au même clan que moi.

« — Je ne pense pas que ma gestuelle soit mauvaise, mais comme je n’ai pu apercevoir un hakke kûshô réussi que de loin pendant l’entraînement d’autres membres du clan… Je crois que ce sont les explications qui me font défaut… Sur comment bien acheminer le chakra jusqu’à ma paume, et comment réguler la quantité, ce genre de choses… Et peut-être aussi un tout petit problème de concentration. »

Enoncer ce dernier point à haute voix me coûte si cher que je l’ai expédié en deuxième vitesse comme dans l’espoir que cela suffise pour que Chiyo n’en prenne pas note.

« — … Désolée, on ne peut pas dire que je soi un cadeau… J’ai esquivé l’art du clan pendant de trop longues années. J’ai conscience d’en payer les pots cassés aujourd’hui. »

Et puisque l’on dit souvent que les gestes peuvent parfois être plus parlants que les mots, je me décide à lui offrir une petite démonstration. Je me relève tout à fait, agite mes jambes dans le vide, l’une après l’autre, pour dénouer mes muscles des tensions parasites. Puis j’inspire un grand coup pour me donner le courage nécessaire, et me remets en place comme elle me l’a montrée. Ma jambe directrice, la gauche, glisse vers l’avant en gardant bien le pied dans l’axe de mon corps. Le second glisse vers l’arrière de la même manière, puis je lève ma main gauche en l’air devant moi, dans l’alignement de mes épaules. La paume bien ouverte et les doigts serrés, je ferme les yeux pour me concentrer. J’active mon byakugan pour pouvoir mieux gérer l’afflux de mon chakra qui remonte le long de mon bras jusqu’à s’accumuler au centre de ma paume. J’essaye de visualiser le centre précis de ma main pour m’aider, en pensant que de cette façon mon chakra évitera de partir dans tous les sens en un courant diffus. Lorsque enfin je me sens prête, c’est-à-dire après avoir accumulé la quantité de chakra que je veux exactement, je m’imagine comme un bouchon en liège qui quitterait brusquement le goulot d’une bouteille - ici, ma main - à cause de la pression et qui volerait bien en face de moi. Aussitôt, une vague de chakra quitte ma paume comme un ballon de baudruche que l’on viendrait d’éclater. La puissance du contrecoup me force à maintenir mon bras à l’aide de ma main libre, tandis que mes pieds glissent sur le sol lisse de la cour sur plusieurs centimètres vers l’arrière.

« — Houlà ! »

Je laisse échapper une exclamation un peu alarmée et finis par lâcher ma position. J'esquisse quelques pas sautillants vers l’arrière, histoire de ne pas me ramasser sur le cul une nouvelle fois – pas aujourd’hui, c’est hors de question ! - et dès lors que je repli le bras que j’utilisais pour la technique, le flux de chakra s’interrompt et tout semble revenir à la normale. Je soupire de soulagement puis part dans un petit rire qui trahit ma honte à cet instant.

« — Ahah, pas très réussi, hein. »

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Hyuga Chiyo & Hyuga Choko

Marche à l'ombre

Marche à l'ombre [entraînement - PV Hyuga Chiyo - clôturé] Unknown

Janvier, an 17
Chiyo ne pouvait s’empêcher de trouver les réactions et réponse de la jeune fille adorable. Elle avait un certain entrain, un désir de réussir qui donnait envie de faire son mieux pour lui transmettre ce petit morceau de savoir. De plus, sa façon d’exprimer son affinité avec le chakra, de chercher à le quantifier ainsi … Impossible de résister, la jeune femme ne pu retenir le léger sourire attendri qui vint se pointer sur son visage.

« Je ne crois pas qu’il soit possible de quantifier le chakra en chiffre, mais si tu me dis que tu n’as normalement pas de mal avec ça, ça va faire l’affaire. »

Alors que la jeune fille cherchait encore ses mots, qu’elle expliquait de son mieux ce qu’elle pouvait faire, comment elle le faisait et surtout l’étendu de ce que son énergie spirituelle pouvait faire, Chiyo jaugeait le positionnement de sa pupille. Elle l’avait bien, mais l’exercice physique ne semblait pas être un soucis pour la petite demoiselle, donc ce n’était pas réellement surprenant de la part de Choko.

« Hum … dans ce cas on va devoir partir sur un concept que tu ne connais pas du tout, mais ce n’est en aucun cas difficile. Lorsque l’on manie le chakra hors de son corps, d’en faire une poussée est tout de même ce qui vient le plus naturellement. »

La voix de Chiyo semblait un peu pensive, alors qu’elle cherchait déjà dans son esprit une façon d’expliquer la technique qu’elle cherchait à présenter à sa cadette. Mais la jeune fille continua, révélant une affection à manipuler le chakra. Le sourire de Chiyo ne l’avait toujours pas quitté. Quelle différence en elles deux. À son âge, la gracile danseuse de la branche principale avait comme passion tout ce qui n’était pas les arts ninjas. D’entendre une fille aux mêmes yeux qu’elle révéler qu’elle aimait manipuler son chakra … C’était différent. Pas mauvais, mais pour Chiyo, ce n’était pas quelque chose qu’elle avait imaginé possible.

« Ça va nous aider. »

Puis bien sûr, la belle Hyuga présenta, peut-être un peu trop maladroitement, son avis sur le fait d’avoir un retard sur ses pairs. Immédiatement, en entendant la réponse de Choko, Chiyo répondit avec un ton empressé, à la limite de l’embarras.

« Oh ! Je ne disais pas ça pour te viser ! Pas du tout même. Simplement … Rien n’est impossible, même si on part d’un peu plus loin. Pardonne-moi si je t’ai offensée. »

Mais sa cadette poursuivit. Cette fois-ci, elle parlait de ses habiletés directement liées à ce que Chiyo se devait de lui ensigner. Heureuse de voir le sujet mis de côté, l’aînée du duo reprit la parole, répondant à sa apprentie d’un jour.

« Oui, même si le Hakke Kusho est une technique de poussée du chakra, il faut un certain contrôle. »

Plus Choko parlait, plus il semblait évident que ce n’était pas une première fois pour elle et qu’elle s’était déjà penchée sur le concept. Ce n’était donc pas entièrement nouveau pour elle que de faire des pousser de chakra. Les joues de Chiyo rosirent un tout petit peu, pensant que quelques instants plus tôt, elle avait parler d’un nouveau concept dans son entièreté, chose qui n’était aucunement vrai en fin de compte.

« Ne t’inquiète pas pour ça, nous allons travailler ensemble sur ce qui te bloque et nous finirons bien par trouver une solution. »

La princesse de la branche principale avait tenté de dire le tout sur un ton rassurant, mais elle n’était pas exactement certaine de ses habiletés à enseigner encore. Surtout considérant qu’elle était en réalité que très peu expérimenté dans ce domaine. Chiyo était heureuse d’enseigner et aimait sincèrement le faire, mais elle n’avait pas l’expérience de certains de ses pairs, considérant que cette responsabilité était toute nouvelle pour elle.

La dernière phrase de sa lointaine cousine laissa un goût amer à la danseuse. Elle, elle avait évité les arts du clan autant que possible, n’apprenant que ce qu’on exigeait qu’elle apprenne, répugnant le moindre effort. Ce qu’elle avait appris, c’était par nécessité … jusqu’à maintenant. Choko, selon Chiyo, n’avait pas à considérer qu’elle attendu trop longtemps. Mais les vies de Choko et de Chiyo n’étaient définitivement pas les même et celle qui avait attendu encore plus longtemps que sa cadette avant de se lancer sincèrement dans son apprentissage ne le savait que trop. On n’attendait pas la même chose de la branche principale que de la branche secondaire. Le sourire de Chiyo fondit un tout petit peu à cette idée et elle ne se tenta même pas à répondre à l’affirmation de la jeune fille.

Heureusement, Choko se lança dans une démonstration de ce qu’elle avait réussi à apprendre, comprendre et pratiquer d’elle-même. En voyant cela, ce ne fut guère compliqué que de voir le problème de sa cousine. Sautant sur l’opportunité pour changer le sujet et avec un certain entrain qui sembla la surprendre elle-même, elle se lança dans une explication, dans une réponse qui selon elle aiderait grandement sa pupille du jour.

« De ce que je vois la position est bonne, comme tu le pensais. Ce n’est pas la posture ou les gestes, c’est certain. Tu te concentres trop sur la puissance. Je ne sais pas ce que tu fais à ton chakra, mais il est trop concentré et la puissance qu’il dégage est trop centrée. Malgré ta position, la façon dont tu l’expulse rend la position, bien que stable, inutile. J’ai plus l’impression que ce que tu fais, c’est un projectile de chakra. »

Chiyo fit donc une pause, laissant à Choko le temps de digérer les dernières phrases et de confirmer ou infirmer ce qu’elle pensait. Puis, la délicate Hyuga reprit, s’attaquant maintenant à l’explication théorique et concrète du Hakke Kusho.

« Imagine un mur, un cône de chakra qui part de ta main. Le but du Hakke Kusho, c’est de repousser l’ennemi, une attaque en un point précis peu faire mal, certes, mais elle ne repoussera pas, donc de faire un projectile ne sert en rien la technique. En formant un mur, tu crées une pression sur tout le corps, forçant ton adversaire à reculer, car tu appliques une force sur une plus grande partie de son corps. De plus, de le faire de cette façon, en y allant progressivement avec ton chakra diffuse la force initiale et donc ne met pas en péril ta position et ton équilibre. Tu applique la même force sur l’adversaire, sans te prendre le contre coup d’une détonation. »

Technique à enseigner:
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[ entraînement HAKKE KÛSHÔ _ rang C _ janvier de l'an 17 ] ( thème musical )

« — Ne t’inquiète pas pour ça, nous allons travailler ensemble sur ce qui te bloque et nous finirons bien par trouver une solution. »

Ces mots-là, qui avaient été prononcés par mon aînée quelques minutes auparavant, me reviennent subitement à l’esprit lorsque ma petite démonstration touche à sa fin. Chiyo fait de son mieux pour m’expliquer ce qui n’avait pas été. Aussitôt un sourire vient flirter avec la commissure de mes lèvres à l’écoute de ses mots. Car il me semble déceler chez elle une profonde gentillesse. Une telle douceur que je me sens presque instantanément apaisée. Aucun passage de sa longue tirade ne m’a heurté ; une véritable prouesse lorsqu’on connait mon côté un peu soupe-au-lait sur les bords.

J’écoute en avalant avec avidité chaque détail que veut bien me céder mon aînée, notamment à propos de l’utilisation assez hasardeuse que je fais de mon chakra. Il s’agit pourtant du domaine qui me tient le plus à cœur durant les entrainements, mais j’imagine sans mal qu’en tant que genin le chemin qu’il me reste à parcourir est encore long. Un projectile de chakra ? L’idée n’est pas mauvaise en soi, dans le sens où : plus je retourne cette information dans ma tête et plus j’en viens à la même constatation. Chiyo a simplement su trouver les mots justes pour souligner une réalité. Peut-être que je cherche trop à miser sur la quantité de chakra exploité et expulsé en dehors de mon corps, plutôt que sur son juste dosage… En tout cas, cette piste mérite d’être exploitée.

Je hoche la tête sans un mot et, tout en laissant à Chiyo le temps de reprendre son souffle après sa longue tirade d’explication, je prends le soin de me replacer dans une posture qui m’est plus naturelle. Bien équilibrée sur mes deux jambes, j’essaye de visualiser ce qu’elle me dit.

« — Imagine un mur, un cône de chakra qui part de ta main. »

Je hausse un sourcil surpris. Décidément, Chiyo sait trouver les mots justes pour imager au mieux ce qu’elle essaye de m’expliquer. En tout cas, l’idée du cône de chakra me parle, à moi et à cet instant précis. Je laisse mon aînée poursuivre son explication avant d’entamer mon premier retour sous forme de suggestion :

« — Hmm… Je crois que je visualise le truc… Mais ce serait peut-être plus simple si j’avais quelque chose de tangible, contre lequel utiliser cette technique… »

L’idée m’est venue naturellement, avec la frustration de m’exercer dans le vide, au beau milieu de la cour de ce dojo éternellement vide et silencieux. Mon regard part ausculter les environs pendant un court instant, avant de se fixer sur le tronc d’un vieil arbre centenaire à deux pas de nous. Probablement un cerisier. C’est en tout cas ce que j’aurais pu avancer sans sourciller, compte tenu de mes connaissances en matière de flore locale qui sont aussi arides que celles que je cultive à propos des techniques propres à notre clan. Avec un geste un peu désinvolte, je finis par pointer l’arbre du pouce pour attirer l’attention de Chiyo jusqu’à lui.

« — Et si j’essayais sur ce tronc-là ? Techniquement, vu son épaisseur, je doute de lui faire grand mal… A moins que tu sois fermement opposée à la maltraitance végétale… Mais je crois que cela m’aiderait grandement, d’avoir un adversaire digne de ce nom contre lequel expérimenter mon entraînement. »

Ma tirade s’accompagne d’un regard de cocker malheureux, qui part directement se perdre au fond des pupilles laiteuses de ma consœur, comme pour mieux l’amadouer.

« — Et je ne tiens pas particulièrement à m’exercer contre toi. Pas dans l’immédiat, en tout cas ! »

Avec de petits pas agiles, je me mets à sautiller en direction du fameux arbre – probablement centenaire. Une fois arrivé à sa hauteur, je laisse courir ma paume le long de son écorce, comme pour en éprouver la dureté. Car je n’ai pas menti en expliquant à Chiyo que je ne souhaitais pas abîmer le décor du dojo. Je jette un dernier coup d’œil par-dessus mon épaule pour jauger la réaction de ma « mentore » pour la journée, avant de finalement m’éloigner d’une dizaine de pas jusqu’à retourner vers le sol lisse de la cour.

D’abord, un test dans le vide, pour jauger des conseils de Chiyo.

Ce qui, en somme, devrait laisser tout le temps nécessaire pour que cette dernière puisse me rappeler à l’ordre si mon idée lui parait trop hasardeuse ou dangereuse. Ou si elle en a une meilleure à me proposer, dans l’optique de sauvegarder ce malheureux tronc qui n’a rien demandé à personne, tout bonnement.

Mes pieds retournent à leurs anciennes positions, celles propres à la technique que nous travaillions déjà depuis quelques heures. Celle du Hakke Kûshô. Puis, lorsque je suis certaine que mes appuis sont aussi solides que du minerai naturel, je lève les bras devant à la hauteur de ma poitrine. Ma paume droite part recouvrir mon poignet gauche pour m’offrir plus de stabilité – comme je l’ai fait un peu plus tôt lorsque j’ai commencé à perdre le contrôle de mon essai. J’inspire un grand coup avant de bloquer à nouveau l’air au fond de mes poumons, puis je puise dans mes ressources naturelles de chakra pour en propulser une vague douce le long de mon bras tendu. Je sens très distinctement le flux remonter jusqu’à ma paume gauche toujours grande ouverte. Et j’ai beau visualiser tant bien que mal une forme de cône, dont le sommet prendrait racine au creux de ma main tendue ; je ne suis qu’à moitié satisfaite par le résultat final. Certes il y a du mieux. Par exemple : je n’ai pas perdu l’équilibre cette fois-ci. Mais en résultante, la vague de chakra que je viens tout juste d’expulser est bien inférieure à toutes celles que j’avais pu invoquer jusqu’ici durant l’entrainement.

L’impression que m’a laissé mon chakra lorsqu’il a quitté ma paume en une vague diffuse, m’apporte comme un arrière-goût de frustration au creux de la trachée. Comme si je n’avais pas réussi à le contrôler comme il l’aurait fallu. Peut-être parce que, dès lors qu’il s’agissait de chakra, puisque cela avait toujours été mon point fort ; j’étais plus pointilleuse.

Ouais, voilà, peut-être que le réel problème vient de là : suis-je seulement capable de lâcher prise ?

« — Non, vraiment. Je crois que ça irait nettement mieux si j’avais un mannequin à maltraiter. Ne serait-ce que pour pouvoir doser mon chakra. »

Je lance alors à ma tutrice attitrée pour la journée, tout en abaissant mes bras légèrement ankylosés à force d’avoir été trop sollicités.

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[ entraînement HAKKE KÛSHÔ _ rang C _ février de l'an 17 ] ( thème musical )

Ce dernier mois m’avait semblé avoir défilé à une vitesse folle. Rythmé de façon assez erratique je devais bien l’admettre, par les multiples missions que j’avais eu l’occasion de mener en groupe avec d’autres personnes que la sempiternelle équipe n°4 – à laquelle j’appartenais depuis quelques mois déjà, en bonne compagnie puisque l'équipe comptait aussi deux nés Uchiha. Le tout sous la scrupuleuse tutelle de l’Hokage, Yuriko-sama.
Cependant, pouvoir faire l’expérience du terrain avec d’autres ninjas du village, n’appartenant pas à notre équipe et souvent plus âgés et bien plus rodés que je ne pouvais l’être moi-même… m’avais beaucoup aidé à progresser. J’avais presque l’impression d’avoir gagné en maturité, même si je doutais fort que cela soit plausible en si peu de temps.
Mais il n’y avait pas eu que cela, non. Si je pouvais aujourd’hui me vanter d’avoir réussi à évoluer, c’était aussi grâce aux nombreuses sessions d’entraînements que je m’étais appliquée à suivre jusqu’à présent. Que ce soit en âme solitaire ou judicieusement accompagnée d’un mentor – comme la jolie demoiselle de la Soke, autrement nommée Chiyo Hyuga, qui m’avait suivi tout au long de mon apprentissage du Hakke Kûshô.

Notre toute première séance d’entrainement remontait maintenant à un mois en arrière, courant janvier. Mais depuis, de nombreuses autres séances avaient vu le jour. D’abord sous le regard vigilant de ma mentore attitrée ; puis menées en solitaire dès lors que cette dernière m’avait jugée suffisamment rodée pour me le permettre. La majorité du temps mes entraînements solo avaient rimé avec des séances assez courtes d’une quarantaine de minutes environ, mais néanmoins spartiates. A raison de trois fois par semaine, lorsque mon emploi du temps s’y prêtait et surtout dans les cas où une autre technique ne venait pas éclipser celle du Hakke Kûshô dans mon esprit assez volatil par nature.

Plus les semaines avaient défilé, nombreuses, plus je m’entêtais à remplir mon objectif premier : renouer avec le répertoire de techniques propres à mon clan. Mes séances personnelles, couplées à celles que je continuais à suivre auprès de Yume et de sa cadette, finirent par porter leurs fruits. Je m’étais parfois surprise à vouloir jeter l’éponge lorsque le moral n’était pas au beau fixe, ou lorsque j’avais la vicieuse impression de ne plus progresser. Mais chaque fois les remords m’avaient cueilli aussitôt ; ne serait-ce que par égard pour tout le travail que Chiyo avait abattu dans l’unique but de m’apporter son aide. Et lorsqu’il m’avait semblé ne plus pouvoir dénicher de solutions par moi-même, ma mentore avait toujours répondu présente afin de m’aiguiller ou, tout du moins, me changer efficacement les idées grâce à de douces paroles offertes autour d’une délicieuse tasse de thé. Ces derniers mois, Chiyo avait été dans mon quotidien pareil à une petite bouffée d’air frais qui m’avait permis de relativiser durant les moments difficiles. Car j’étais bien décidée à maintenir le cap que je m’étais fixé et à renouer avec la flamme propre aux « nés Hyuga », qui dansait en moi comme dans le cœur de n’importe quel membre de notre grande lignée.

Chiyo qui – et elle était la première à le reconnaître – était-elle aussi était partie de loin aux prémices de son apprentissage ninja et qui avait dû apprendre à combattre ses propres démons, dans l’espoir d’évoluer malgré le retard qu’elle avait accumulé… J'aurais difficilement pu rêver meilleure mentore qu’elle, dans l’optique de me mettre le pied à l’étrier pour démarrer mon apprentissage des techniques du clan. J’en avais eu conscience tout au long de mon apprentissage du Hakke Kûshô.
Des prémices jusqu’à ce fameux jour de mi-février où j’avais, pour la première fois, réussi à effectuer un enchaînement parfait – et ce, sans même abîmer l’ombre d’un tronc ou d’un mannequin d’entraînement, comme il m'était arrivé de le faire plusieurs fois jusqu'à présent.

Comme à mon habitude depuis deux mois, je m’étais rendue au dojo en quête de sérénité, pour mener à bien un énième entraînement en solitaire. La grande cour extérieure était déserte à mon arrivée et c’est ce qui m’avait conforté à jeter mon dévolu sur cette dernière. Après quelques tours de circuit menés à petit trot, j’avais repris les étirements que m’avait montré Chiyo de nombreuses fois, afin de m’assurer que mon corps était bien chauffé. Puis j’avais travaillé ma respiration un temps avant de réussir à trouver mon rythme. J’avais épousé la position propre au Hakke avant de me concentrer sur le flux de chakra qui parcourait mon corps comme un véritable réseau sanguin parallèle au premier. Les yeux clos, j’avais fait affluer mon chakra jusque dans ma main gauche tendue que je soutenais grâce à mon autre paume. Aussitôt, une vague de chakra s’était déversé depuis ma paume jusqu’à épouser une amplitude de deux ou trois mètres en esquissant la forme d’un cône. Exactement comme me l’avait expliqué Chiyo elle-même durant notre premier entraînement. Evidemment, j’avais instantanément crié victoire, alors que les deux autres essais qui avaient suivi s’étaient soldés par des versions plus brouillonnes, qui m’avaient valu de belles glissades sur le sol lisse de la cour. Un problème de concentration de chakra, sans doute causé par l’euphorie d’avoir réussi un essai parfait au petit hasard la chance. Mais je ne m’en étais pas inquiétée, car je savais que d’autres entrainements suivraient celui-là, dans l’optique de me perfectionner au Hakke Kûshô. Avoir réussi une fois prouvait bien que j’en étais capable ; le reste ne dépendrait plus que de ma persévérance.

[ ENTRAINEMENT TERMINE SUITE AU DEPART D’UN JOUEUR ]

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