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I'm a Cow-Girl | entraînement

Takeda Kyou
Takeda Kyou
Suna no Genin
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Takeda Kyou
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Le sable me fouettait le visage, le vent s’engouffrait dans mes vêtements et fermant les yeux, l’odeur de la terre battue m’enivra. Je restai là quelques instants, les yeux fermés à simplement humer cette odeur familière. Après plusieurs mois, me voilà de nouveau dans la lande, me voilà de nouveau dans le désert. Loin derrière moi, les remparts de grès de Suna paraissent minuscules, si bien que cette anomalie au milieu de la plaine ne paraissait plus être la prison effrayante que je m’imaginais lorsque j’étais dedans.

J’étais si heureuse d’être sortie, j’étais si heureuse de sentir les flancs de Marengo sous talons. J’avais l’impression d’être libéré et seule. J’avais envie de pleurer de joie, j’étais enfin de retour à la maison. Et songeant un instant, l’idée même de donner un coup rapide pour disparaître et ne jamais revenir me traversa l’esprit telle une lueur fugace, mais finalement, j’abandonnais cette idée.

Je rouvris les yeux et devant moi, à une dizaine de mètres, la silhouette fine et sec de mon père dressé sur énorme cheval s’imposa à moi. Je ne pouvais ni fuir, ni n’avais réellement l’envie de trahir mon père. Il était mon seigneur et exarque et je ne devais pas lui causer du tort. De plus, je sentais bien que mes capacités devenaient meilleures de jour en jour. Il était clair que je n’étais plus la jeune femme frêle qui était sorti de l’académie, j’étais une chasseresse. Mes capacités ne cessaient de se développer et je sentais bien que bientôt, j’allais probablement pouvoir passer chunin et ainsi pouvoir retrouver en partie ma vie calme. Finis les grands efforts, je pourrai de nouveau parcourir la lande, en échange de devoir faire seulement quelques missions de temps en temps. C’était finalement un train de vie rêvé. Je me voyais déjà ne pas prendre de risque et seulement combattre à distance. Mon Dieu, quel train de vie rêvé.

Je ne pouvais pas mentir, j’étais toujours terrifiée à l’idée de me battre et au lieu de fuir encore et encore, je m’étais alors découvert la possibilité de combattre à distance, fuyant ainsi tout risques. Comme une chasseuse, je restais au loin, abattant mes cibles, ne me rapprochant que pour prendre leur corps… Enfin, je n’avais jamais tuée d’humain et cette idée me faisait toujours aussi peur. Je n’étais pas une meurtrière, ni une soldate, j’étais chasseuse reconvertis malgré moi en shinobi et en tant que telle, je répugnais à tuer d’autre être humain.

Je secouai la tête et me reconcentrai sur le paysage angélique de la lande. Après tout, avoir le droit d’accompagner mon géniteur était un grand honneur à mes yeux. J’étais si habituée à ce qu’il me disputât et me cognât que j’avais oublié ce que cela faisait de simplement passer un agréable moment en compagnie de ce père que j’admirais autant qu’il m’effrayait. Cela me rappelait les premières années ou il m’avait parlé et avait posé son regard sur moi. Mon Dieu, que j’avais été fière à cette époque qu’il me parle. C’était avant que tous ses autres fils se fassent tuer, à l’époque où j’étais qu’une femme docile qui allait simplement devoir se marier… Tout cela aurait été bien plus simple. Mais, le désormais Jonin en avait décidé autrement et je devais me plier à ses souhaits, aussi désagréable et horrible que cela puisse l’être à mes yeux.

Il s’arrêta finalement et Akuma, son cheval qui faisait plus de deux mètres vingt de haut se stoppa et alors que Marengo et moi nous arrêtions à côté de lui, nous paraissions lui comme moi, petit et ridicule. La monture de mon père était une bête comme on n’en faisait plus, forte, agressive, violente, c’était un cheval au crin noir comme la nuit et ses prunelles ocre brillait d’une lueur malsaine. Personne n’avait jamais réussis à dompter cette bête à part mon géniteur, qui lui imposait une discipline militaire et le soumettait à sa volonté. Akuma était dangereux et je me souvenais avoir déjà vu le cheval rouer des chacals sans problèmes, les tuants sur le coup à cause de sa force inhumaine.

Souriant de manière fière et embrassant du regard tout ce qui se trouvait devant lui, mon père déclara alors :

« Cet endroit sera parfait pour t’apprendre quelque chose gamine ! »

Je me stoppai alors qu’un frisson me parcourait l’échine. À cet instant précis, je me sentais stupide de ne pas l’avoir remarqué avant, il était bien étrange que mon père m’emmène me balader s’il n’avait pas une idée en tête et de toute évidence, c’était pour m’entraîner. J’étais à la fois fière, car c’était un honneur incroyable qu’il me faisait là, mais d’un autre côté, je savais mieux que quiconque sa sévérité, surtout envers moi sa fille. Je savais pertinemment que ce ne sera pas une partie de plaisir et je déglutissais déjà.

Me tournant vers mon père, je demandai humblement, une pointe de crainte dans la voix :

« Que voulez-vous m’apprendre père ? »

Le soixantenaire se mit à glousser et me désignant mon cheval d’un coin de l’œil, repris :

« Je vais t’apprendre à dompter ton cheval pour qu’il démonte tout ce qui s’approche de lui. »

Je plissai les yeux en espérant comprendre, mais je ne voyais pas. Voyant mon incompréhension, mon exarque repris :

« Avoir un cheval, c’est à la fois une chance et une faiblesse. Ça en fait une cible facile à atteindre au corps à corps. C’est pour cela qu’il doit être capable de repousser les attaques et se défendre ! »

J’ouvrais alors de grands yeux, comprenant l’utilité paradoxale et pratique d’un tel allié. Voyant mon air, mon géniteur se mit à sourire alors qu’il me faisait signe de m’éloigner. Donnant un petit coup sur le flanc de son propre cheval, il s’approcha d’un arbre rachitique et d’une ruade absolument spectaculaire, l’étalon noir pulvérisa l’arbre, de ses pattes arrière, le déracinant au passage pour qu’il aille rouler une dizaine de mètres plus loin. Je restai les yeux écarquillés devant un spectacle d’une telle violence. Faisant dresser son canasson, mon père tenant les rennes d’une main se rapprocha de moi, puis stoppant son cheval, siffla entre ses dents :

« Bien entendu, je ne m’attends pas à ce que tu réussisses une ruade pareille pour l’instant. Tes réserves en chakra et ton cheval ne sont probablement pas encore assez fort. Cependant, tu devrais déjà être capable de faire de belle chose. »

Et comme pour me montrer ce qu’il attendait de moi, il s’approcha d’un cactus et d’un petit bond en arrière, Akuma pulvérisa le cactus. En voyant une telle performance, je voyais bien que mon propre cheval en était capable, cependant, je voyais bien qu’il y avait quelque chose en plus. Un cheval normal n’avait pas de telles capacités en général, c’était comme ci leurs capacités avaient été augmentés. Mais, je n’y pensais déjà plus, trop excitée à l’idée de tester ce nouveau coup avec Marengo.

Je serrai les cuisses un peu plus sur les flancs du mon cheval, puis d’un léger coup sur ses hanches de mes éperons, je me lançais vers un cactus et arrivant à proximité, je tirais les rennes pour faire tourner mon cheval et d’un coup vif dans les flancs, tirant d’un coup la bride, mon cheval s’ébroua, mais ne donnais pas de coup de pattes en arrière. Je le calmai alors en le flattant songeant à comment le faire bouter. Il ne me fallut que quelques nouveaux essais, cette fois-ci en allant à la voix et moins aux éperons pour que celui-ci boute. Ce fut déjà un peu plus concluant, bien que le coup ne fût pas aussi fort que ce qu’Akuma avait été capable.

Et c’est alors qu’un détail me revint en tête, celui sur les capacités augmentées et je me figeais alors. Mon géniteur en remarquant cela s’avança et souffla alors, moqueur :

« A voire ta gueule, on croirait que tu viens de découvrir quelque chose ! Partage donc avec moi ! »

Plissant les yeux, je répondais alors presque sûre de moi :

« Si je ne me trompe pas, pour faire cette technique, il s’agit avant tout d’infuser son chakra dans les muscles du cheval. Les ruades sont bien trop violentes pour n’être l’œuvre d’une attaque dénué de chakra. Et tu ne m’as rien dit… »

Mon pris alors une tête attristée et fit exprès de paraître triste avant de balancer :

« Tu m’accuses moi de ne pas t’avoir tout dit ? Essaye donc et tu verras si je ne t’ai pas dit. »

Je fronçais les sourcils, voyant bien qu’il se moquait de moi, mais je décidais de ne pas notifier en sachant que je pourrai payer très cher une rebuffade, surtout qu’il était de bonne humeur, mieux valait qu’il reste comme cela !

Resserrant alors ma prise sur mes rennes, je m’élançais, d’un coup vif, détourna Marengo de sa course et fermant les yeux, posant ma main droite sur la nuque de mon cheval et me concentrant, laissait mon chakra se diffuser dans le corps de mon cheval, le laissant envahir les fibres musculaires. Et rouvrant les yeux, siffla :

« Attaque ! »

Et alors que le cheval faisait un demi-tour et levait les pattes, je sentis bien que ces mouvements étaient forts rapides et emplis d’une force que je n’avais encore jamais vu en lui. Le cactus se fit littéralement atomiser alors que des morceaux traînaient désormais partout. Mon propre cheval semblait étonné de ce qu’il venait de faire. De toute évidence, le chakra était la clé.





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Je fus sorti de mes pensées par les applaudissements de mon père qui me félicita :

« C’est bien gamine, t’as trouvé l’astuce facilement. Mais, je suis bien persuadé qu’avec Marengo, tu peux aller plus loin. Dégommer des cactus, c’est bien beau, mais il faut apprendre à frapper plus fort et en voyant comment tu as facilement réussi, je ne doute pas de toi, ne me déçois pas ! Tu vas faire mieux ! »

Je restai pensive et perplexe quelques instants. Je ne savais pas trop comment je devais réagir. Quand il m’indiqua que mon attaque devait être plus forte, je réfléchissais déjà à comment faire. De toute évidence, si je voulais plus de force, je devais infuser plus de chakra dans les muscles de mon compagnon. Cependant, infuser une telle quantité de chakra n’était pas chose aisé. Je me doutais bien qu’il fallait infuser avec précision et douceur pour avoir un plus grand rendement. Je ne pouvais pas faire autrement.

Cependant, je ne me voyais pas réussir aussi facilement. Je voulais savoir quelle dose de chakra et quelle force était nécessaire. Je me tournai donc vers mon père et je m’inclinai légèrement :

« Voulez-vous bien me faire une petite démonstration pour que je voie quelle force je dois user pour répondre à vos attentes ? »

L’exarque souriait et d’un mouvement de la tête, m’invita à le suivre. Nous galopâmes quelques minutes, jusqu’à trouver un arbre autour d’une petite étendue d’eau. Et avec Akuma, mon père s’élança et d’une ruade fluide percuta l’arbre qui se déracina avant d’être envoyé à quelques mètres de là. De toute évidence, la puissance placée dans cette attaque était assez incroyable et bien suffisante pour faire bien des dégâts.

Cette démonstration me convenait car j’avais alors une vision du niveau auquel je voulais arriver. Je connaissais déjà le mouvement de la ruade, il me fallait donc désormais simplement apprendre à infuser le chakra au bon endroit. L’infuser sans aucune finesse permettait un joli boost, cependant, avec un peu de qualité en plus, cela devenait tout simplement supérieur.

Je descendais alors de Marengo et alors que je tenais sa bribe, je passais ma main sur les muscles de ses pattes arrière, je sentais là où chaque muscle commençait, comment il vibrait sous la volonté de faire de l’exercice. Je sentais les fibres musculaires se raidir et se détendre sous le crin sur lequel, la paume de main était posée. Je fermai alors les yeux, laissant infuser peu à peu de plus en plus de chakra dans ses muscles, je voyais alors à l’intérieur de ma tête, se former le réseau de ses veines, de ses capillaires, qui devenait de plus en plus étendu. Cela gagnait ensuite les muscles. Dans ma tête, une carte mentale de l’arrière-train de mon compagnon se formait. Et finalement, après plusieurs minutes à scruter chaque muscle, à sentir leur utilité à tous, j’arrivais à percevoir quels muscles étaient nécessaires pour la ruade et l’attaque qui m’intéressait. Le lien avec mon cheval était si fort que rien qu’en ayant gardé ma main sur son corps noueux, j’avais compris ce qui était à l’œuvre et c’était assez fantastique.

Pour être sûre de mes conjectures, après avoir infusé un peu de chakra dans ses cuisses, d’une petite claque sur l’arrière, je l’invitais à faire quelques pas. Je ne fus guère déçue, car les premières secondes, il était bien plus rapide qu’il ne l’avait jamais été. Cependant, cela ne dura pas, cela me faisait prendre conscience que la ruade ne pouvait marcher qu’avec moi sur son dos. C’était obligatoire.

Mon père qui était resté là, siffla alors et gloussa :

« Faut croire que tu n’es pas aussi cruche que tu veux me le faire croire… Enfin, j’attends toujours la démonstration. »

De toute évidence, ma stratégie de mieux connaître les muscles de mon cheval n’était pas mauvaise, car on me félicitait presque. J’étais accro aux marques d’affection de cet homme et je décidais alors de lui montrer ce que je valais.






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Je sautais sur le dos de mon cheval et je fis quelques pas, pour nous réhabituer un peu. Posant ma main sur le haut de son flanc droit alors que je tenais les rennes de la main gauche, j’infusais un peu de chakra en continu. J’habituais peu à peu mon propre cheval à la présence d’un chakra concentré dans ses muscles.

Celui-ci réagit, sentant bien le regain de force que cela était. Il se mit à trotter avec vitesse. Et après quelques minutes, je relâchais le flux de chakra. J’estimai qu’il s’y était assez habitué. Je me tournai alors avec mon canasson vers un arbre pas trop loin de là, qui était, comme celui que mon géniteur avec délogé, profondément enfoncé dans la terre sèche du désert.

Je m’élançais alors d’un coup d’éperon dans le flanc et tenais les rennes à une main, je profitais de la ligne droite pour poser la main sur son flanc et infusais le chakra. Tel un regain d’énergie, mon cheval accéléra et pile au moment où il allait frapper, avait déjà utilisé tout son chakra. Je fis la moue, de toute évidence, je l’avais infusé trop tôt.

Il me fallut pas mal d’essai pour maîtriser, il était le temps de bien tout comprendre. Mettre le chakra trop tôt, c’était risquer de ne plus en avoir et ainsi de faire des dégâts ridicules. En mettre trop tard, c’était risqué que non habitué à cet afflux de force, Marengo perdent le contrôle et vise mal. Il s’agissait aussi de bien doser le chakra. Car il était coutume pour moi de ne pas en mettre assez et le résultat était à peine brillant. Je n’arrivais jamais à en mettre trop et quand c’était le cas, Marengo, non habitué ne gérait pas.

Ce fut bien l’affaire de plusieurs heures pour maîtriser la bonne infusion au bon moment. Lorsque j’infusais sans faire attention une petite quantité, c’était beaucoup plus simple que là maintenant. La preuve, en changeant seulement quelques paramètres, je perdais un peu la main et c’était quasiment tout recommencer depuis le début.

Mais, finalement, après tant d’échec, Marengo et moi étions prêt. Je serrai bien fort les rennes. D’un petit coup de talon dans les flancs, Marengo démarra sa course au quart de tour et profitant de cela, je plaçais ma main sur le flanc de mon ami et j’infusai le chakra assez longtemps pour ensuite d’un mouvement vif des deux mains, tirer sur la longe d’un côté. À cet instant précis, booster par le chakra, Marengo se retournait en un instant et enfonçait ses sabots dans l’écorce de l’arbre, qui sous le choc, se brisa, fondant en deux le pauvre végétal avec que les racines s’ébrouaient assez pour le faire ressortir d’au moins cinq centimètres du sol.

Je me stoppai ainsi et jetant un regard en arrière, je percevais alors que j’avais réussi. À cet instant précis, une vague de fatigue m’envahit et je me sentais toute désorienté d’un coup. Je me sentis alors tomber, mais je ne touchai pas le sol, car en rouvrant les yeux, mon géniteur était devant moi, un sourire sur les lèvres, me portant dans ses bras. Il me félicita alors :

« Tu as bien réussi ma fille. Tu devras retravailler un peu tout ça, mais c’est du bon travail. Je suis fier de toi. »

À ces mots, je sentis les larmes me monter aux yeux et j’entendis un soufflement exaspéré, je l’ignorai et sanglotai alors de joie :

« On peut rentrer à la maison père ? »

Le soixantenaire hocha la tête et déclara :

« Bien sûr ma fille. »

Et ce fut entouré des bras de mon père, sur son cheval que je rentrai, suivis par Marengo qui nous suivais comme un chien docile.









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