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| | J'ai ENFIN fini les tâches que l'on m'a confiée. A mon avis, entre mon départ du bureau et maintenant, d'autres tâches sont arrivées, mais elles attendront demain. Shun, un Chûnin d'Uzushio, avait promis de m'enseigner une technique ne figurant pas dans mon répertoire, en remerciement pour ce que je lui avais appris. Evidemment, je n'ai pas refusé sa généreuse proposition. C'est aujourd'hui qu'il est censé m'apprendre à employer le Dai Henge. Evidemment, je compte en profiter pour lui demander comment ça se passe, depuis Baransu... Il l'a connue, lui aussi, cette attaque.
Assise sur un coussin, autour d'une table basse, j'attends. Mon regard se balade au sein de l'établissement. La décoration traditionnelle est tout à fait séduisante. Cela me rappelle mon chez-moi, la partie du domaine de clan qui m'a été attribuée. Ouais... J'avoue, c'est pas aussi bien rangé chez moi... Pas du tout même, j'ai plein de papiers qui traînent partout. Mes parchemins de techniques sont mélangés avec les documents officiels du village et mes courriels. Je pouffe de rire. J'ajoute une cuillère de sucre dans ma tasse de thé avant de remuer le liquide. L'odeur est douce, des encens se trouvent ça et là, dans le petit commerce.
J'ai donné rendez-vous à Shun dans un petit restaurant traditionnel du centre-ville d'Uzushio. C'est toujours plus agréable que le terrain d'entraînement, car même si c'est un endroit que j'affectionne, ce n'est pas l'endroit le plus approprié pour se détendre. Oui, en soit, je vais m'exercer. Néanmoins, je vais aussi passer du temps avec un ami, un camarade. Et, je ne veux pas gâcher le peu de temps qu'il me reste pour mes amis.
Mes doigts tapotent la table énergiquement. Je suis impatiente qu'il arrive... Le patron du restaurant arrive avec une tête que je n'aime pas. On dirait qu'il ne voit que de l'argent quand il me regarde et c'est ultra gênant... Ça me donne tellement envie de lui mettre un coup de boule... Sauf que je ne peux pas sans que j'attire inutilement l'attention et que je risque de me faire mal voir.
"Est-ce que je peux prendre votre commande, Haruka-sama ?"
"Non merci, j'attends quelqu'un."
J'avale une gorgée de thé tandis qu'il me tourne le dos pour s'éloigner. Je tire une grimace à son attention, parfaitement consciente qu'il ne verrait rien. J'aimerais tellement lui arracher son sourire hypocrite à celui-là...
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Je n'oubliai jamais mes dettes. J'avais une dette envers la forte et douce à la fois Uzumaki Haruka. Pour une clanique et une femme de pouvoir, elle n'avait pas cette façon de parler que certaines personnes possédant un pouvoir exécutif important pouvait posséder. Ce bagout narcissique dont certaines personnes avaient le don d'utiliser afin de pouvoir manipuler n'importe qui afin de réussir où certaines personnes ne réussissaient pas. Dans tous les cas, pour revenir au présent, je me retrouvai à aller vers le restaurant dans lequel m'attendait l'intendante du village des tourbillons, elle était sûrement en train de m'attendre depuis quelques minutes, car j'avais voulu prendre un raccourci et étrangement, je m'étais perdu. Je n'avais pas forcément un très bon sens de l'orientation, surtout lorsque j'étais un peu fatigué.
Je me retrouvai devant le petit restaurant après avoir tourné à gauche sur une rue. Étrangement, je ne pensais pas retrouver le restaurant à cet endroit. J'explosais de rire en voyant l'affiche du restaurant comme quoi j'étais de pire en pire au niveau de la topographie des lieux. Je me calmais un instant et fis taire mon rire. Il fallait que j'imagine comment apprendre à l'Uzumaki la technique du Dai Henge, une technique dont j'avais hérité de la grande Benkei et par la suite, je me souviens l'avoir enseigné au doux et excentrique Sanada. La séance avait été assez cocasse, parce que jeune d'un aspect très burlesque était finalement attachiant.
J'entrai dans le bâtiment avant d'effectuer une simple courbette envers le serveur et me dirigeai vers ma camarade de repas :
« - Désolé du retard, je me suis perdu. Je crois que j'ai un peu un problème avec l'orientation et la topographie des lieux... »
Je m'asseyais en face d'elle :
« - Que me conseilles-tu dans ce restaurant ? Je ne connais pas ce petit établissement... »
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| | | Je regarde l'horloge présente dans le restaurant, mon ami est en retard. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé de grave, peut être est-il occupé avec les orphelins dont il m'a déjà parlé, une fois. Je me demande d'ailleurs comment ça se passe, avec eux. Il a bon coeur, c'est quelque chose que j'aime beaucoup chez lui. Par chance, il y a un certain nombre de ninjas bienveillants dans ce village, en dépit des moments difficiles auxquels ce genre de personnes font face. Je tourne la tête lorsqu'une voix familière m'interpelle.
« - Désolé du retard, je me suis perdu. Je crois que j'ai un peu un problème avec l'orientation et la topographie des lieux... »
Mon visage s'illumine instantanément et, après avoir pouffé de rire en entendant son excuse, je me lève pour faire un câlin au Chûnin. Il n'est pas arrivé au village le mois dernier, avec le temps, il aurait du apprendre à reconnaître les lieux, mais soit. Chacun a ses propres défauts.
"Y a pas de soucis. Je suis ravie de te revoir. Comment te portes-tu ?"
Je me rassois et l'homme s'installe face à moi.
« - Que me conseilles-tu dans ce restaurant ? Je ne connais pas ce petit établissement... »
Je prends quelques instants de réflexion. C'est une amie Fuma qui m'a présentée ce restaurant il y a quelques temps déjà, les noms sont donc plutôt barbares pour certains, mais c'est tellement bon... Y a tellement de plats exquis que je ne sais pas trop quoi lui conseiller...
"Leurs nouilles sautées sont excellentes, mais on en trouve partout... Je pense que tu devrais goûter leur Mapo Tofu si tu es adepte des épices et du piment. Sinon, leurs Baozi, pains fourrés à la viande, sont tout simplement un délice. Mais, il y a aussi les Jiaozi, meilleurs raviolis que j'ai mangé... Si tu veux, on leur demande de nous faire un plateau avec un peu de tout pour que tu puisses goûter à toutes leurs spécialités."
J'interpelle un serveur qui vient aussitôt prendre notre commande. En attendant que nos plats arrivent, avant que mon camarade ne décide de m'enseigner le Dai Henge, je décide de discuter un peu, de prendre un peu de temps pour avoir de ses nouvelles.
"Quoi de neuf ? Tout se passe bien, dans ton équipe ? Et les orphelins dont tu m'avais parlé, ça va ? Tu t'en sors avec tes sceaux ? Tu es sorti du village pour partir en mission, dernièrement ? On a pas vraiment eu le temps de parler de Baransu ensemble, tu y étais, je crois... Alors ? Tu comptes te présenter, à l'examen Jônin qui sera organisé prochainement, après l'examen Chunin ?"
Depuis la dernière fois qu'on s'est vu, je suis sûre qu'il a plein de choses à me raconter. D'accord, j'ai peut être un peu abusé au niveau des questions... Mais, ça prouve que je m'intéresse à mes amis. Et puis, ce ne sont pas des questions stupides.
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Un câlin, le contact amical de cette femme me paraissait quelque peu étrange, je n'étais pas forcément quelqu'un qui était très penché affection de type tactile, mais en même temps, c'était sympa de ressentir cette chaleur qu'on pouvait ressentir dans les bras de quelqu'un. J'avais très peu connu ce genre d'affection un peu maternel et amical, les seuls câlins que j'avais pu expérimenter était plutôt de type « torride ». Pour une fois, cette femme, qui n'était pas très loin de mon âge, n'avait aucune propension charnelle à mon égard. Comment j'allais ? Ma voix se faisait simple et assez perdue :
« - Hum, je vais bien, je crois. Enfin, ma vie est un peu compliquée dernièrement... J'ai réussi une mission grâce à un certain Zenjuro. On a perdu dans la mission Kaito et Lavi, je n'arrive pas à m'ôter l'idée de la tête que si j'avais été plus fort, j'aurais pu les sauver et que c'est de ma faute s'ils sont perdus... »
Mon regard s'assombrissait un instant, j'étais faible et je le savais. J'avais essayé de devenir plus fort et le résultat était d'avoir été un chef débile qui avait causé à mon équipe une souffrance atroce. J'ai perdu tout ce que j'avais pu construire, finalement tout était chimère. Rien ne restait dans le temps tout était que simple fumée aussitôt arrivé, aussitôt reparti. Elle me conseillait différents plats, je trouvais ça intéressant et mon choix se portait sur le Mapo Tofu épicé. Je souriais un instant et répondais d'un air un peu absent :
« - Le Mapo Tofu épicé me semble le meilleur choix... »
Par la suite, les diverses questions commençaient à relancer pas mal de souvenirs assez puissants dans ma psyché. Je n'arrivais pas à hiérarchiser les différentes idées de manière intéressante et avoir un discours cohérent. Je répondais comme je pouvais :
« - Mon équipe, je crois que cela va. Je suis avec mon frère, parce que vois-tu, j'ai appris que Tsume était mon frère jumeau. Junko est assez tortionnaire comme personne, mais je pense qu'au fond d'elle, c'est une personne d'une grande bonté, elle cache juste tout sous une immense carapace. Pour les orphelins, ils vont bien. J'essaye de rester fort pour eux, ils me voient comme un héros que je ne suis pas, mais c'est l'innocence des enfants. Une respiration, une pause pour reprendre mon souffle qui allait se couper d'un moment à l'autre comme mon cœur qui se peinait petit à petit. Pour Baransu, j'y étais, on a réussi à effectuer une certaine mission, ce fut comment dire éprouvant par chance Mifuyu était présente et nous a bien aidé... J'ai remarqué que l'être humain et plus particulièrement les Sunajins sont des êtes abjectes. Je comptais me présenter à l'examen jonin, mais je ne suis plus sûre de rien. »
Ma main se passait dans mes cheveux d'un air un peu honteux. Je me grattais ce qui me servait de tête. Un instant, ma pensée se comblait d'une certaine joie avant de reprendre sa teinte morose.
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| | | « - Hum, je vais bien, je crois. Enfin, ma vie est un peu compliquée dernièrement... J'ai réussi une mission grâce à un certain Zenjuro. On a perdu dans la mission Kaito et Lavi, je n'arrive pas à m'ôter l'idée de la tête que si j'avais été plus fort, j'aurais pu les sauver et que c'est de ma faute s'ils sont perdus... »
Mon regard s'assombrit, c'est vrai qu'il était sur cette mission. Il a eu beaucoup de choses à gérer. Shun doit avoir connu un moment difficile, s'étant retrouvé dans une situation assez complexe.
"Tu sais, Lavi et moi, on se connaissait bien. C'était mon ami et mon élève. Ce n'est pas ta faute. Et, ce n'est pas en te lamentant que tu te sentiras mieux. Je suis sûre que ces deux-là ne le désireraient pas, ils voudraient que tu ailles de l'avant et que tu te souvienne de cette mission pour ne pas reproduire les mêmes erreurs." Je marque une pause, regardant la table finement sculptée avant de reprendre. "Tu sais, j'ai fait pas mal d'erreurs et, tous les membres originels de mon équipe sont morts ou ont décidé d'aller voir ailleurs. Il y a un mort qui me reste d'ailleurs en travers de la gorge. Cependant, je n'ai pas le droit de m'arrêter, parce que le monde ne pas pas arrêter de tourner pour moi. Pour les gens qui sont morts, que ce soit de mes mains ou à cause de mes erreurs, je dois vivre pour les faire vivre au travers de moi."
Ces paroles ne sont pas toutes issues de moi, de mes pensées. Cette dernière phrase que j'ai prononcé est en effet ce que m'a dit Ao-jiji quand je suis venue me lamenter chez lui. Je trouve cette phrase magnifique. Uzumaki Aoshi est impressionnant. Il reste neutre dans les conflits internes du clan, mais il est le meilleur conseiller qui soit. Il maîtrise l'art de la rhétorique mais plus que cela, il est d'une rare sagesse.
Lorsque le patron arrive, je lui demande un Mapo Tofu pour le Chunin et des Jiaozi pour moi-même. J'écoute ensuite mon camarade répondre à mes questions avec une certaine patience que d'autres n'auraient certainement pas eu. L'envie de l'interrompre me vient parfois tellement je suis surprise ou ma curiosité est titillée par ses mots. Cependant, je me contiens. Cela se voit sans doute sur mon visage ou par ma tension que j'ai envie de bondir comme ça d'un coup et d'attraper une réponse au vol. Mais, je reste calmement assise. Jusqu'à ce qu'il parle de l'examen Jônin.
"HEIIIIIIIIIIIIIIN ?!" Je me lève d'un coup et frappe les poings sur la table, attirant l'attention des trois quarts des personnes de la salle. "C'est quoi cette histoire ?! C'est pas possible ! Je suis pas d'accord ! T'es fort, t'es intelligent et tu commences à avoir de l'expérience. Tu mérites de passer ce satané examen et de devenir Jônin. Si tu le fait pas, attention. Je vais me mettre en colère et ça va piquer." Je remonte mes manches et essaie de lui lancer un regard méchant, tout en gonflant les joues. Non mais oh ! C'est pas possible ça. On a prévu d'organiser un examen Jônin inter-village avec Konoha et moi, je veux pas me retrouver à envoyer que des types qui vont se ridiculiser. Il faut qu'il y ait un quota de bons éléments et si Shun n'y est pas, c'est sans doute mort. Je tourne la tête et remarque les regards qui se sont posés sur nous, je m'excuse donc avant de me rasseoir, puis je chuchote quelques mots à mon ami. "Tu veux quand même pas rester Chûnin à vie, si ?"
Bon enfin bref... On va pas rester là-dessus trop longtemps. Du coup, j'essaie de me remémorer tout ce qu'il a dit. Humain, Sunajin, abjectes. Je ne comprends pas trop pourquoi il a dit que les humains sont abjectes, moi, j'aime bien les humains... Par contre, pour les Sunajin, je comprends parfaitement bien que j'aimerais savoir ce qu'il s'est passé.
"Qu'est-ce qu'il s'est passé, avec des sunajin pour que tu les vois ainsi ?"
Perso, j'aimerais bien qu'il me parle de la blondinette de Haut Conseiller et qu'il me sorte qu'il lui a trouvé quelques points faibles. Ce type, j'aimerais tellement lui coller mon poing dans la face...
"AH OUI ! Le plus important, j'oubliais le plus important." Je me penche en avant, vers Shun, le visage sérieux. "Le nudiste de l'hôpital est VRAIMENT ton frère jumeaux ?"
Tsume et moi, c'est une longue histoire gênante....
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Elle avait raison, on ne devait pas s’arrêter sur le passé, mais on devait avancer pour se plonger dans le futur, cependant, il était extrêmement difficile d’oublier ces bribes de passé qui sont d’une douleur infinie. Je répondais avec la tête baissé :
« - Pardonne moi, j’avais oublié que Lavi était un de tes élèves. Tu as sans doute raison, il faut que je me focalise sur le futur. C’est cependant difficile de ne pas oublier ce qui vient de se passer. »
Le patron était venu prendre notre commande et la jeune Uzumaki avait pris la commande pour nous deux. L’odeur de nourriture semblait délicieuse, les différentes saveurs commençaient à emplir mon nez par différentes odeurs d’un étrange et savoureux effluve. Mon estomac commençait à gargouiller, je vis la Jonin souvent très calme s’énerver à la mention de mon incapacité à devenir un Jonin. D’un côté, je ne voulais pas forcément qu’elle s’énerve de cette manière :
« - Si tu le dis Haruka. Ne t’énerve pas, j’essayerai quoiqu’il arrive. Je ne suis pas forcément un très bon combattant, mais je sais me rendre utile, enfin, j’essaye. »
Elle se rasseyait de manière à ne pas trop attirer l’attention, nous avions attiré un instant l’attention auprès de tout le monde et c’est vrai que c’était en quelque sorte très gênant. Pour sa question sur le fait de rester Chunin toute ma vie. Un instant, je me demandais si cela n’était pas une si mauvaise alternative :
« - Non, enfin, je ne sais pas. Je suis un planqué. J’aime fuir et combattre de loin. »
Je rigolais, je me faisais tellement traité de pleutre de ma façon de combattre, mais en même temps, c’était le principe lorsqu’on utilisait le genjutsu ou bien le fuinjutsu, et même mon Art particulier qui dépend d’une certaine distance. Pour la partie sunajin, comment expliquer… J’essayais :
« - Si tu veux durant la mission, j’essayais d’être pacifiste et de pouvoir éviter de tuer un homme, j’étais à deux doigts, mais un Jonin de Suna a fait tout foiré et on a été obligé de tuer cet homme… »
Par contre la suite de la conversation était tout bonnement incompréhensible… Le nudiste de l’hôpital, étrangement je comprenais qu’on pouvait assimiler Tsume à un nudiste, il avait le don pour se trimballer à poil. Je répondais :
« - À mon avis c’est la triste vérité, qu’est ce qu’il a fait encore ? »
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| | | Je soupire bruyamment, comme un ballon qui se dégonfle. Il me désespère à se rabaisser comme ça. Il faut des ninjas de tous types : des gens manipulant les éléments avec dextérité, d'autres tendant de fourbes pièges, certains s'assurant de la survie de leurs compagnons, quelques uns se forgeant un corps des plus puissants. Shun ne fait pas partie de ce qu'on appelle les brutes épaisses, mais moi non plus. Ma force physique est plus basse que celle de la plupart des ninjas de mon niveau, même si mon endurance est légèrement supérieur. Je ne suis pas non plus une rapide. Je n'ai pas de véritables techniques offensives pour le moment, j'ai principalement des techniques de protection et de soutien. Alors, je n'aime pas que le Chunin se dévalorise ainsi, alors même que je nous sens proche, d'une certaine façon. Malgré mon désaccord fondamental, je n'ajoute rien -quitte à devoir partir le coeur lourd-. Nous ne nous voyons pas si souvent et je n'ai pas envie que l'on se quitte sur une mauvaise dispute, d'autant plus que cette réunion est censée être un entraînement, pour moi.
Par chance, le sujet de conversation dérive et nous en arrivons au cas sunajin. Je n'aime vraiment pas ce village. A vrai dire, je hais le désert, je hais les personnes violentes qui ne pensent qu'au pouvoir et ce Kayaba Akihiko ne m'inspire rien de bon. Je ne crache pas sur une raison supplémentaire de me méfier des gens de là-bas, même s'il existe des ninjas du désert qui semblent être d'assez bonnes personnes.
« - Si tu veux durant la mission, j’essayais d’être pacifiste et de pouvoir éviter de tuer un homme, j’étais à deux doigts, mais un Jonin de Suna a fait tout foiré et on a été obligé de tuer cet homme… »
Les Jiaozi devant moi, je saisis mes baguettes et goûte un ravioli. C'est tellement bon ! Je dois avoir l'air d'une gamine qui déballe ses cadeaux, mais ce n'est pas grave. L'une de mes baguettes se brise en entendant la fin de l'histoire. Cela ne m'étonne pas de la part de ces gens... Et pourtant, j'espérais entendre autre chose.
"Des barbares... Ce sont de véritables barbares..."
Nous ne nous étalons pas sur le sujet et je reprends ma dégustation -près qu'on m'ait apporté de nouvelles baguettes- tandis que Shun m'annonce qu'il pense que Tsume est vraiment son frère jumeau.
"Vous ne vous ressemblez VRAIMENT PAS ! Je veux dire... Il est trop trop trop trop trop bizarre ! Et toi, t'es quelqu'un de calme, posé, normal. Lui, il se balade cul nu dans un hôpital, exposant ses parties génitales au village entier, sans ressentir la moindre gêne. Et puis, je crois qu'il a essayé de me draguer ! Bref, trop gênant..." Je marque une pause avant de reprendre. "Mais, il n'a pas l'air méchant..."
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| | | Le repas à deux, la rousse qui me faisait face était d’une puissance un peu décadente. Le début avait été fort en émotion, puis maintenant nous nous trouvâmes dans un cycle de mauvais sentiments et de reproche, mais il fallait avancer, il fallait prendre le taureau par les deux cornes afin d’essayer de faire la conversation et que tout le monde puisse avancer. Elle était d’accord avec moi, les Jonins de Suna sont extrêmement barbare et peu recommandable, je m’inquiétais par bien des aspects la paix entre nos villages était forcément amoindri lorsqu’on pouvait penser que parmi les grandes puissances, il existait un village comme celui de Suna. Un village rempli de barbare et d’une soif sanguinaire hors norme. Il fallait détruire ce village si un jour, on voulait tenter de créer une véritable paix durable, puis il existait de plus en plus d’organisation qui commençait à faire l’apparition et parmi elles certaines étaient pavés de mauvaises intentions…
Puis, elle semblait bloquer sur le fait que je sois le frère jumeau de Tsume, en même temps nos personnalités étaient assez antinomiques. Lui était quelqu’un de très extraverti et pour ma part, j’étais quelqu’un de plus taciturne, plus pudique et plus réfléchit. Il aurait essayé de draguer Haruka j’explosais de rire cela ne m’étonnait guère tout ce qu’elle venait de dire sur cet homme, je l’avais déjà remarqué. Il était très comment dire très fier de son corps et il aimait l’exhiber à le vu de tout le monde. Je reprenais mon souffle un instant pour répondre à la demoiselle :
« - Et pourtant nous sommes bien frère jumeau. Nous sommes différents par bien des aspects, mais je pense que la principale différence est causée par l’éducation qu’il reçut. Il fut élevé par les Omura et je pense qu’on a fait pas mal d’expérience sur lui. Il est vrai que par contre, il adore se balader nu comme un ver et draguer un peu tout ce qu’il bouge. Imagine il m’a même dragué au début ne sachant pas notre lien fraternel. Il est adorable, il est juste entier et un peu extrémiste sur les bords parfois. Et toi comment est ta famille ? J’ai appris que je descendais d’un clan qui avait été décimé, le clan Kudo. Un clan d’érudit qui maniait l’encre qui fut exterminé par les Kaguyas… »
Je soupirais une fois de plus, les Kaguya je me demandais si finalement ce n’était pas le clan lui-même qui était venu dans l’orphelinat à la recherche de terminer ce qu’ils avaient commencé l’extermination complète et totale de notre clan. |
| | | « - Et pourtant nous sommes bien frère jumeau. Nous sommes différents par bien des aspects, mais je pense que la principale différence est causée par l’éducation qu’il reçut. Il fut élevé par les Omura et je pense qu’on a fait pas mal d’expérience sur lui. Il est vrai que par contre, il adore se balader nu comme un ver et draguer un peu tout ce qu’il bouge. Imagine il m’a même dragué au début ne sachant pas notre lien fraternel. Il est adorable, il est juste entier et un peu extrémiste sur les bords parfois. Et toi comment est ta famille ? J’ai appris que je descendais d’un clan qui avait été décimé, le clan Kudo. Un clan d’érudit qui maniait l’encre qui fut exterminé par les Kaguyas… »
Une expression d'incompréhension se dessine sur mon visage lorsque Shun dit que Tsume l'a déjà dragué, après avoir confirmé qu'ils sont frères. Cette histoire m'a l'air particulièrement compliquée, surtout quand il ajoute qu'il est un des seuls survivants d'un clan décimé, portant le nom de Kudo. Je me gratte la tête, avant de questionner mon ami.
"Mais comment t'as appris que Tsume était ton frère ? Et comment tu peux savoir que tu es issu d'un clan décimé ? Et comment t'as su pour les Kaguya ? Et puis, tu connais tes parents ? "
Cette histoire m'a l'air d'un vrai casse-tête, mais je crois que les devinettes et autres défis de type intellectuel, c'est le truc de Shun. Peut-être qu'il saurait m'expliquer ça simplement ou que pour lui, tout ceci n'est qu'une formalité. En tous cas, je trouve que son jumeau est bien étrange... Adorable... Etrangement, je n'aurais pas employé ce terme pour définir cet homme. Je me demande comment il a pu devenir comme ça.
"Tu sais pourquoi il est comme ça ?"
Même les Omura ne sont pas aussi étranges, même si leurs techniques sont assez dégoûtantes. Je poursuis et achève ma dégustation, écoutant avec attention les réponses de mon camarade, avant de répondre à son interrogation.
"Si tu parles de mon clan, c'est comme tout le monde le pense. Les conflits internes sont nombreux, surtout entre les différentes générations et si certains Uzumaki ont l'air calme, ils ont le sang chaud et sont hyper têtus... C'est animé, d'une certaine façon."
Je lâche un long soupir en repensant aux nombreuses joutes verbales où des têtes rousses en sont venues aux mains. Au final, qu'est-ce que "bien s'entendre" ? Si le clan tient toujours à peu près sur pieds, c'est forcément qu'on doit bien s'entendre, même si notre façon de nous exprimer et de nous mettre d'accord laisse un peu à désirer. Personnellement, je pense qu'il n'y a rien de plus sportif en ce monde qu'une réunion où des Uzumaki se parlent entre-eux.
"En ce qui concerne ma famille de sang, je ne vois plus trop mes parents puisque je me suis installée au sein du domaine Uzumaki et que je suis très occupée. Mais, mon père est un type plutôt cool et chaleureux, comme mon grand frère. Mon petit frère, lui, est super silencieux voire même timide, mais c'est quelqu'un de sérieux. Ma petite soeur, elle, est super mignonne, elle est toute innocente." Un frisson de terreur parcourt mon corps lorsque je songe à la femme qui m'a donnée naissance. "Ma mère est... assez spéciale, je suppose ? Tu vois, elle est flippante... C'était une kunoichi très très forte avant d'abandonner les armes pour fonder une famille. Comment dire ? C'est... une grosse brute... beaucoup plus colérique que moi... et hyper exigeante."
Il faut me comprendre, ce n'est pas que je n'aime pas ma mère... Néanmoins, je la vois parfois un peu comme un monstre. C'est peut être juste parce qu'elle a toujours été assez brutale avec moi. Je sais cependant qu'elle m'aime comme elle aime les autres membres de la famille. Un sourire maladroit suspendu aux lèvres, j'essaie de changer de conversation, ce qui nous ramène à la raison première -ou secondaire- de ces retrouvailles.
"Et du coup, la technique que tu as dit que tu m'apprendrais ?"
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| | | Comment j’ai su qu’il était mon frère jumeau? C’était assez étrange, parce que finalement ça ressemblait plus de la métaphysique et de l’instinct qu’autre chose puisque je n’avais réellement aucune preuve matérielle. J’ai simplement compris par nos ressemblances physiques, par ce lien particulier qu’on avait pu ressentir en passant du temps ensemble. J’avais eu des étranges souvenirs, des bribes, des flashs du passé qui m’étaient revenus et j’avais compris tout cela par le phénomène étrange qu’était le cerveau. Maintenant, il fallait trouvé un moyen de lui expliquer et ce n’était pas simple: « - Hum… C’est un peu compliqué à expliquer. Je n’ai pas de preuve réelle de ce lien de parenté, mais on en est persuadé tous les deux. Lorsqu’on est ensemble j’ai des souvenirs qui me reviennent, on a une sensation particulière. De plus, on a des ressemblances physiques. Pour ce qui est de notre clan, le nom de famille provient de Tsume. Les Omuras ont réussi à faire le lien entre notre don et ce clan. De plus, nous possédons tous les deux l’art de manipuler l’encre. Pour les informations que j’ai récupéré sur mon clan tout était dans des livres… Mon ancien clan était des érudits par chance, il semblerait qu’ils avaient noté beaucoup de choses dans les parchemins. Ma vengeance contre les Kaguyas est simple, dans un livre il a été écrit qu’une rivalité profonde s’était créé entre les Kudo et les Kaguyas et c’est le clan des manipulateurs d’os qui ont décimé ce clan. De plus, j’ai assisté au jugement de celui qui a brûlé mon ancien orphelinat et qui a tué la famille qui m’a élevé. Pour ce qui est de mes parents, je ne sais rien de plus qu’ils sont morts quand j’étais bébé.»Elle me demandait si je savais pourquoi il était comme ça. Un instant mon regard s’assombrissait, je savais très bien ce qui avait fait qu’il soit devenu aussi « spécial ». En effet, les Omuras avaient effectués des expériences sur lui, ils avaient tatoué son corps d’une encre corrosive. Il avait vécu une vie horrible, même s’il semblait bien aimer sa famille d’accueil, la vérité était bien différente, il se voilait la face. Pesant mes mots devant l’intendante de Uzushio je lui répondais: « - Je pense qu’il s’est senti bien seul et que la façon d’éduquer des Omuras était sûrement un peu trop violente. En effet, l’encre qui tatoue son corps est composé d’un poison rongeur ce qui veut dire que quelqu’un a tenté des expériences sur lui. Je n’ai pas la prétention d’accuser le clan qui l’a élevé, mais je pense qu’il y a un lien, mais je n’ai aucune preuve et la parole de Tsume serait un peu trop difficile à prendre en compte… »
Clairement, je ne pouvais pas l’aider et ça me peinait assez fort. Pour ce qui était du clan Uzumaki et ce qu’elle me parlait je trouvais ça très intéressant. En même temps, ce qu’elle me disait me paraissait très intéressant, mais assez prévisible les ninjas à la tête rousse avaient la réputation d’être très caractériels. J’explosais de rire à ses propos et je répondais d’un air assez taquin: « - Oh comme c’est étrange, je ne m’y attendais pas. Cela ne se voit pas du tout que vous êtes caractériels. »Je lui tirais la langue, pour appuyer ma blague. Cela faisait du bien parfois de se retrouver dans un moment qu’on qualifierait de « normal » dans une vie de ninja. Nous étions proches, même si de base nous étions plutôt proche dans le combat et les missions, mais finalement nous avions confiance l’un et l’autre et c’était plus qu’intéressant. Lorsqu’elle me parlait de sa famille, mes yeux s’illuminaient d’une lueur d’envie. Je n’avais pas eu cette chance, mais finalement j’avais l’impression de le vivre par son récit. Je souriais et lui répondait: « - Tu savais comme je t’envie d’avoir une famille pareille. J’aime entendre ce genre de récit. Je peux comprendre pour ta mère, parfois c’est compliqué les relations. »J’aimais vivre au travers de ces propos surtout que je ne savais pas réellement ce que cela voulait dire. Pour sa question je souriais, en effet je lui avais promis une technique vu que la dernière fois elle m’en avait apprise une, les bons comptes font les bons amis: « - Oui tu connais la technique du Dai henge. Une technique de métamorphose assez simple, mais qui permet de se changer de manière plus poussée que la technique simple du Henge. On peut changer sa taille, on peut devenir quelqu’un d’autre ou bien-même un objet. » - Spoiler:
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| | | Je grimace. Je crois bien que c'est un peu trop compliqué pour moi cette histoire de famille. Mais, je suis de tout coeur avec Shun, espérant que ses soucis s'envoleront vite et que sa situation se simplifiera. En tous cas, si un Kaguya a attaqué son orphelinat et qu'il a assisté à la scène, je comprends qu'il puisse en vouloir à ce clan, mais je ne saisis pas comment il peut être sûr que ce soit eux qui s'en soient pris aux Kudo. Enfin bref, je laisse ces réflexions compliquées à d'autres, j'ai des préoccupations différentes bien qu'elles ne soient pas d'une importance semblable.
Je fronce les sourcils en entendant parler de poison rongeur. Cela ne semble pas être quelque chose de négligeable, il pourrait être intéressant de faire part de cette information au Senkage, s'il n'est pas encore au courant. Les Omura ont un passé sombre et, s'ils replongent dans cette obscure tendance, le village pourrait connaître quelques soucis.
"En as-tu parlé au Senkage ? Quelqu'un, autre qu'Omura, aurait-il tenté un diagnostique sur Tsume ? Cela veut-il dire qu'il souffre en permanence ?" Tsume est un homme étrange, mais il mérite bien mieux qu'avoir du poison sous sa peau. Personne ne mérite ça ! Je me souviens alors d'un parchemin que j'ai lu dans les sous-sols du Temple Uzumaki et d'une scène à laquelle j'ai assisté au sein même de notre domaine de clan. "Les miens ont inventé une technique pour transférer un sceau ou un poison d'un corps au leur. Si j'apprends ce jutsu, je pourrais être en mesure d'extraire le poison du corps de Tsume ! Puis, il ne me restera plus qu'à me débarrasser de ce poison en renforçant mes défenses immunitaires... Simple, mais efficace !"
Mes yeux s'illuminent. Je ne suis pas proche du nudiste excentrique, mais c'est un Uzujin. Et, il est du devoir de la Perle d'Uzushio d'assurer la sécurité des siens. Sans compter que cette énergumène est le frère d'un bon ami. Si je peux faire quelque chose pour aider, je dois le faire !
« - Oh comme c’est étrange, je ne m’y attendais pas. Cela ne se voit pas du tout que vous êtes caractériels. »
S'il me tire la langue, je lui fais la grimace la plus immonde que j'ai en réserve. S'il veut manger du caractère, j'en ai beaucoup plus qu'il ne pense à revendre. Même si je ne suis pas sûre qu'il puisse véritablement me comprendre, je souris. Mes histoires familiales ne sont pas aussi compliquées que le siennes et puis, mes parents, ma fratrie, ils vont tous très bien. Je peux profiter de leur présence, contrairement à mon ami qui se retrouve presque abandonné. En un sens, je trouve ça injuste que je puisse être si heureuse et que mes affaires puissent être si simples lorsque je vois la situation dans laquelle il se trouve.
« - Oui tu connais la technique du Dai henge. Une technique de métamorphose assez simple, mais qui permet de se changer de manière plus poussée que la technique simple du Henge. On peut changer sa taille, on peut devenir quelqu’un d’autre ou bien-même un objet. »
Dit comme cela, la maîtrise du Dai Henge semble plutôt simple. Cependant, je ne parviens pas à employer ce jutsu, ce qui signifie que ce n'est pas tout à fait la même chose que le Henge classique que l'on apprend à l'académie. Je perds un peu patience, je n'aime pas vraiment quand on tourne autour du pot.
"Mais, c'est quoi la différence avec le Henge ? Si c'était la même chose, les effets seraient identiques comme le nom et tu n'aurais pas à me l'enseigner. Je sais que ce jutsu existe et qu'il permet de mieux tromper l'oeil, mais c'est tout..."
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| | | Non, je n’en ai jamais parlé au Senkage, il n’est pas évident d’en parler à quelqu’un qu’on ne connaît pas forcément très bien. De plus, Tsume aime sa famille et malgré ce qu’on peut en penser, il n’aime pas forcément que je m’occupe de ses affaires. Malheureusement, j’ai envie de l’aider, mais ce n’est pas si simple… Il faudrait d’abord que lui-même souhaite que je l’aide et c’était bien la chose la plus compliquée qu’on puisse essayer, faire entendre raison à Tsume, c’était comme tenter de raisonner un fou. Haruka parlait d’une technique de son clan, j’étais comme émerveillé par cette technique, mais le problème viendrait du fait que Haruka ne connaissait pas réellement mon jumeau et je ne pense pas qu’il accepte un tel soutien. Je posais un instant mes doigts sur mon menton pour symboliser le fait que je puisse réfléchir, la réalité était tout autre, j’avais un léger bouton de moustique qui me grattouillait le bout du menton : «- Tu crois que tu pourrais m’aider à apprendre une technique du même genre, parce que je pense que si c’est toi qui lui propose, il ne le fera jamais. Alors qu’avec moi, potentiellement, il pourrait accepter. Tsume est assez difficile à convaincre. Avec l’encre, on doit pouvoir faire quelque chose dans le genre. » Pour la suite, elle semblait faire une drôle de grimace, semblerait que j’eusse piqué où ça faisait mal. Son caractère, je rigolais d’une manière assez franche, parfois cela faisait du bien de rigoler avec quelqu’un sans réellement penser au malheur qui pouvait s’abattre sur nous. Pour la technique, il fallait expliquer la différence avec la technique de transformation basique : « - Le Dai Henge te permet de varier les tailles, tu peux devenir beaucoup plus gros et infiniment plus petit. La version est plus réaliste qu’un Henge basique et plus difficile à discerner. Tu peux plus facilement passer au travers les défenses ennemies de cette manière. Elle permet un panel de métamorphose beaucoup plus intéressant. »J’utilisais la technique pour me changer en version de moi-même beaucoup plus petit environ 10 cm: « - Je suis devenu un être de la taille d’une souris. » Je m’approchais de sa jambe pour grimper le long de son pied : « - De cette manière, je peux rentrer dans des trous beaucoup plus petit et aller tenir compagnie aux souris. » Ma voix était ridicule et beaucoup plus aigüe, mais en même temps, c’était le meilleur moyen de faire comprendre l’intérêt de cette technique en faisant une démonstration. - Spoiler:
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| | | «- Tu crois que tu pourrais m’aider à apprendre une technique du même genre, parce que je pense que si c’est toi qui lui propose, il ne le fera jamais. Alors qu’avec moi, potentiellement, il pourrait accepter. Tsume est assez difficile à convaincre. Avec l’encre, on doit pouvoir faire quelque chose dans le genre. »
Je m'octroie quelques secondes de réflexion. C'est une question assez délicates car je ne peux lui apprendre la technique en question par soucis de maintien du secret. Je ne peux pas ainsi livrer les secrets de mon clan. Mais, je suppose que je peux lui donner des pistes qu'il pourra suivre afin d'obtenir un résultat à peu près semblable. Ce genre de jutsu a un équivalent, un peu plus performant de ce que j'ai entendu, en Iroujutsu ainsi qu'un autre en Fuinjutsu bien qu'un peu différent. Du coup, je pense qu'un entraînement de ce genre pourrait être super intéressant, j'ai jamais essayé ce genre d'enseignement mais ça me botte bien.
"Il existe des techniques semblables en Iroujutsu et en Fuinjutsu à celle que mon clan connait donc je suppose que je pourrais t'aider à en créer une version encre. Ça pourrait être marrant de se faire ça et très utile pour ce cher Tsume." Je marque une courte pause avant d'interroger mon ami : "Pourquoi penses-tu qu'il refuserait mon aide ?"
Quelques instants plus tard, une fois notre discussion sur le frangin de Shun close, le Chûnin commence à me parler du jutsu qu'il m'a promis, le Dai Henge. Bon, c'est un peu honteux d'être aussi incapable que moi en transformation, mais j'ai quelques compétences autres qui ne sont pas à sous-estimer.
« - Le Dai Henge te permet de varier les tailles, tu peux devenir beaucoup plus gros et infiniment plus petit. La version est plus réaliste qu’un Henge basique et plus difficile à discerner. Tu peux plus facilement passer au travers les défenses ennemies de cette manière. Elle permet un panel de métamorphose beaucoup plus intéressant. »
Je cligne des yeux. Je suis assez étonnée qu'il soit devenu si petit, mais quelque part je suis déçue. Je m'attendais à mieux d'une technique aussi connue. J'ai entendu dire qu'on pouvait prendre l'apparence de n'importe qui ou n'importe quoi et que c'est plus dur d'être démasqué que sous un Henge classique. Ce que je retiens de cette démonstration, c'est que Shun me chatouille le pied en bougeant et que ça voix est vraiment ridicule.
"Faudrait appeler ça Écrasement no Jutsu !" dis-je d'une voix rieuse avant de demander plus sérieusement "Et on peut devenir géant ?"
Je n'ai jamais vraiment été du genre à faire dans la finesse, même si la plupart de mes techniques sont destinées au soutien, alors je reste fidèle à moi-même et continue à poser des questions pour en savoir plus. "Et du coup, on peut pas changer d'apparence ? Tu peux me remontrer les mudras ?"
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| | | Elle acceptait, elle acceptait la proposition de m’aider pour concevoir ce genre de technique, mais en même temps elle n’appréhendait pas forcément pourquoi Tsume refuserait son aide. Comment dire, il était compliqué de pouvoir parler du schéma cognitif de cet être. Ses réactions étaient difficilement perceptibles et à comprendre. Il avait un schéma de réponse aux stimuli assez compliqué. Je devais trouver une réponse, mais ce n'était pas évident :
« - Tu vois, si on prend l’espèce humaine dans un jeu de cartes. Tu as les empathes, les gentils, les médecins altruistes qui seraient représentés par la famille des cœurs. Les guerriers, les courageux, les forts seraient considérer comme les carreaux. Pour les Piques, on pourrait voir en eux des personnes futés, rusés et qui se sortiraient habilement des situations, quant aux trèfles, c’est les intelligents… Chaque tête permettrait d’affiner les personnalités de chacun, à mon sens, je serais un valet de cœur, un intelligent au grand cœur. Tu serais pour moi, une Reine de cœur, courageuse et forte. Quant à Tsume, aucune de ces cartes ne pourrait lui correspondre, la seule qui pourrait lui convenir serait le Joker. Ses réactions, sont difficiles à comprendre et à cerner. »
J’étais partie une nouvelle fois assez loin dans mes explications, mais j’aimais bien les images assez précises pour faire comprendre mes idées. Enfin, précises, dans mon esprit, cela paraissait simple, mais parfois ma façon de penser était un véritable imbroglio pour mes interlocuteurs.
La partie démonstration de la technique était ridicule, en lilliputien j’étais à la merci de Haruka qui pouvait me tuer d’un simple pas. D’un autre côté, elle me demandait si on pouvait devenir géant, mais je n’étais pas sûr. Je repris une forme décente :
«- Tu peux sûrement gagner en taille et devenir beaucoup plus gros, mais je ne sais pas si tu peux devenir un véritable géant. Pour le changement d’apparence ! »
Je visualisais la gamine Omura, je devenais en un mudra Mifuyu. Je rajoutais :
« - Cette technique est beaucoup plus précise que la version de l’académie. Tu peux te changer en personne de taille différentes, de sexe différent et tu peux devenir un objet également. Qu’en dis tu ? » |
| | | J'ai un peu de mal à suivre les explications de Shun, que je trouve très imagées, jusqu'à ce qu'on arrive au principale intéressé : Tsume. La conclusion de mon ami me permet de clarifié les propos précédents dont j'avais du mal à cerner le sens. Au passage, je note avec une certaine fierté qu'il m'a complimentée. Si Tsume est bien un Joker comme il me l'indique, alors il ne sert sans doute à rien que j'essaie de le comprendre et il vaudrait mieux que j'accepte ses bizarreries sans trop me poser de question. Après tout, il n'a pas l'air méchant ou dangereux, alors pourquoi chercher à l'analyser. Bon, j'aimerais savoir ce que lui voit, ce qu'il pense, mais je suis pas une Yamanaka et puis ça dépend de lui.
Je hoche la tête en guise de réponse, puis je chasse ces pensées de mon esprit afin de pouvoir me concentrer sur la raison de notre rencontre en ces lieux : la technique que ce maître du Fuinjutsu doit m'apprendre. Bon ok, je suis pas une élève super sérieuse, ça me fait marrer de le voir tout petit. Mais, si j'étais sceptique au début, j'y vois petit à petit de l'intérêt.
«- Tu peux sûrement gagner en taille et devenir beaucoup plus gros, mais je ne sais pas si tu peux devenir un véritable géant. Pour le changement d’apparence ! »
Et voilà qu'il se transforme en gamine flippante du clan Omura. Je lâche un "beurk". J'ai un peu de mal avec leurs techniques leur permettant de se désarticuler, c'est juste sale. Au moins, cette démonstration me confirme que ça rigole pas, ce Dai Henge. J'applaudis -mais je siffle pas parce qu'il a l'apparence de la sorcière naine-. Franchement, je sais pas... J'ai des frissons rien qu'à penser à cette Jonin, peut-être parce que j'ai peur d'être disséquée...
« - Cette technique est beaucoup plus précise que la version de l’académie. Tu peux te changer en personne de taille différentes, de sexe différent et tu peux devenir un objet également. Qu’en dis tu ? »
"Je prends !" J'ajoute, plus bas : "Mais... pas cette apparence..." J'en ai un peu marre des Henge qui ne marchent jamais. Ce que je veux, moi, c'est du costaud. Je suis la Perle d'Uzushio, hors de question de passer pour une hasbeen. "Du coup, je fais quoi ?"
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Il fallait quand même avouer que de prendre l’apparence de la sorcière d’Uzushio n’était pas quelque chose de très appréciable. Surtout que je ne savais même pas si j’étais une gamine ou que sais-je ? Fin bref, je refaisais un mudra et je prenais l’apparence du Senkage. Je remontais mes lunettes et posais mon regard dans celui de l’intendante :
« - Voyez-vous très cher intendante… Ce n’est pas compliqué, il faut imaginer parfaitement l’image de ce que tu veux devenir. Dans le petit henge, tu dois simplement avoir une image perfectible, c’est une question de rapidité. Par la suite, tu dois imaginer ton corps devenir cet être, tu dois comprendre quels changements se font. La taille qui décroît ou augmente… »
Ce n’est pas évident à expliquer, je me souvenais que très peu de l’apprentissage que j’avais pu avoir avec Kisho Benkei. Je me demandais ce qu’elle était devenue, je n’avais plus trop de nouvelle de ce clan… Et c’était assez inquiétant… Elle m’avait tant aidé en si peu de temps.
Haruka était une personne qui m’avait également beaucoup apportée. Je voulais faire en sorte de l’aider un maximum. Le Dai Henge était une version tellement plus avancée du Henge, mais en même temps pas si difficile. Je souriais et jetais un regard de défi :
« - En même temps t’es la perle d’uzushio, je suis sûr que t’es capable de réussir cette technique simple du premier coup ? »
Je lui tirais la langue allègrement pour accompagner cette petite phrase. Je connaissais bien la jeune Uzumaki, elle aimait bien les challenges et détestait en quelque sorte perdre à ce genre de jeu. Il suffisait de la piquer un petit peu et l’ensemble allait bien fonctionner. Enfin on verra bien, si elle perdait je ne m’empêcherais pas de me moquer plusieurs fois d’elle, car c’était ce qui était marrant. Surtout qu’elle avait tendance à partir au quart de tour quand tu l’embêtais. |
| | | Je hoche la tête tout le long des explications de Shun mais je ne comprends pas très bien, c'est trop abstrait à mon goût. Je préfères amplement la pratique à la théorie -exception faite du Fuinjutsu-. En tous cas, la qualité de la transformation de Shun m'impressionne, surtout lorsqu'il prend l'apparence de mon idole : le Senkage.
« - En même temps t’es la perle d’uzushio, je suis sûr que t’es capable de réussir cette technique simple du premier coup ? »
A cela, je ne réponds que "nia nia nia nia nia..." avant de lui tirer la langue, à mon tour. Mais bien sûr, Comme si c'était aussi facile ! Je ne suis pas une divinité, même si la perspective ne me déroute pas. Je forme les mudras nécessaires à l'emploie du Dai Henge tout en regardant Shun avec attention, bien décidée à copier son apparence. Je prends mon temps afin de malaxer mon chakra et d'envelopper mon corps par celui-ci. C'est surement comme ça que je peux réussir à modifier mon apparence. Genre j'applique de la force sur mon corps grâce à mon chakra pour rétrécir ou j'étire mon corps grâce à celui-ci pour me grandir. Puis, le reste, ça doit être une question de réfra-machin-chose de la lumière.
J'ai peut-être un peu l'air constipée quand je me concentre, mais je sens qu'il y a quelque chose qui se produit. Le hic, c'est que je peux pas trop me regarder dans un miroir, alors je dois m'en remettre au vil Kudo : "Alors, ça donne quoi ?" Evidemment, j'ai l'air toute fière de moi même si intérieurement j'ai peur d'avoir foiré le nez, la taille et le cou. C'est pas si facile que ça de s'étirer ou de se rétrécir, ce qui me conforte dans l'idée que Shun est un super ninja et qu'il devrait penser à s'inscrire à un examen Jonin. Je suis sûre que ma Junko-nee accepterait de lui faire une petite lettre de recommandation.
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