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Panique à bord || Mission rang D; ft équipe Massho ||

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Parchemin de mision:


Masami, cheffe d'équipe, prise 1

Panique à bord

Enfin, le jour était venu. Elle avait son équipe à elle. Fubuki, Isasu et Otohime. Ça promettait et c’était la seule chose dans sa tête. Elle allait les former, en faire d’excellents ninjas, qu’importe ce qu’on lui en dise ! Même l’avertissement du nouvel intendant ne pouvait lui donner de doute sur sa réussite. Et pour qui la prennait-il ? Masami était après tout une kunoichi expérimentée, elle n’allait pas laisser à ses élèves la chance de tout bousiller ! Hors de question !

L'armurerie ambulante avait donné rendez-vous à la petite équipe au centre-ville, se disant que ce serait moins compliqué de se rendre à destination de cette façon. Ce n’était qu’une mission de rang D, mais elle était excitée, plus qu’elle ne le devrait - après tout, c’était elle qui devait être la plus expérimentée, celle qui savait ce qu’elle faisait … Mais rien à y faire, ce que cette mission signifiait pour elle, pour sa carrière et pour ses objectifs … C’était un immense pas dans la bonne direction. C’était la validation de toutes ses années de formation, la confirmation qu’elle faisait les choses comme il se devait.

Alors que ses nouveaux disciples arrivaient, elle les saluait avec un entrain non dissimulé. Si les deux enfants avaient peu de chance de comprendre, Otohime avait été chef d’équipe et pouvait peut-être, dans un sens, imaginer ce qui se passait dans la tête de la brunette. Une fois que tous furent assemblés, la Fûma prit la parole :

« Bon, aujourd’hui, c’est notre première mission en équipe. Ce que ça veut dire ? Un paquet d’affaires, mais on va juste se concentrer sur l’important. »

Son regard passa sur chacune de ses pupilles avant qu’elle ne reprenne la parole, toujours avec la même bonne humeur :

« Je sais, vous êtes ninjas maintenant et vous vous attendiez à quelque chose d’épique … ben pas aujourd’hui. C’est un peu décevant, ça aussi je le sais. Mais je vous connais pas, vous me connaissez pas - enfin, Otohime oui, mais c’est pas la même chose. Je peux pas vous amenez sur une mission qui mettrait votre vie en danger sans vous connaître un minimum, sans qu’on ai travailler ensemble pour vrai. Et puis, il faut vous enlever de la tête qu’être ninja, ce n’est que des batailles épiques. »

Une autre pause. Cette fois-ci, elle savourait l’effet qu’elle venait de créer chez les deux genins. Surtout, elle cherchait comment enchaîner. Elle voulait pas copier/coller ce que lui avait dit son maître tant d’années plus tôt, mais elle ne pouvait pas non plus ignorer l’importance symbolique de ce discours.

« Toutes les missions que vous allez faire pour le village vont vous former, vous tailler en tant que ninja. Mais comment ça ? Parce que. »

Ça aurait été une belle conclusion pour sa phrase. Un effet dramatique et tout, mais … Masami avait l’impression que ça la faisait paraître un peu conne. À l’heure âge, elle avait pensé que c’était que pour en mettre plein les yeux des petits genins qui ne comprennaient pas qu’ils n’étaient pas encore assez bons pour des vraies missions, même si d’un côté, c’était un peu ça, mais avec le temps, elle avait bien compris que c’était pas exactement ça, que le fameux discours de la première mission était, au final, au moins basé sur un fond de vérité … même si le fond de vérité était caché très loin.

« Vous allez comprendre plus tard. Même si je vous le dis, z’allez pas me croire, je vais pas m’obstiner avec ça. »

À la fin, elle avait un peu baissé le ton, à demi boudeuse. Elle se rappellait ce qu’elle et Saeko avaient dit à leur maître durant ce discours et elle espérait vraiment que ses élèves n’étaient pas faits comme elle, sinon elle allait avoir une très mauvaise surprise …

« Aujourd’hui, on va aller aider l’hôpital. Ils sont débordés et demandent l’aide de shinobis. Alors, pas de combats pour vous, en tout cas, pas aujourd’hui. Je m’attends à ce que chacun de vous soit sur sa meilleure attitude et que vous reflètez bien sur votre village. Sinon, c’est moi qui vais vous punir, pis je vous l’dis, j’ai assez d’armes pour faire des hérissons de vous autres. »

À comprendre : niaiser pas, je mords, pis c’est pas une blague.

« Quand on va arriver, on va nous donner une formation 101 sur quoi faire et comment le faire. On est assigné à des patients dans l’aile palliative. Ça, c’est des gens en fin de vie. Pour plein de raisons. Maladies, blessures, vieillesse … tout ce que vous pouvez imaginer. Dites-vous que ça se peut que vous soyez la dernière personne qu’il vont voir dans leur vie, faque faites pas les cons. Ça serait manquer de respect, pas juste aux patients, mais à la vie. Pis je laisserai pas ça passer. »

***

Une fois arrivé à l’hôpital, ça n’avait pas été long que le personnel les avait pris en charge, les menant directement à l’aile palliative. Là où on leur donna un cours de comment faire ce qui était attendu d’eux.

On leur expliqua en détail les étapes de la toilette partielle, des soins de bouches et quand, comment et pourquoi appliquer la pâte d’ihle. D’abord, la toilette partielles, il fallait se munir d’un piqué pour changer celui déjà sur place (on leur expliqua que le piqué était donné à tous les patients qu’importe s’il avait des problèmes d’incontinence ou non, que c’était mieux de changer le piqué que de changer le lit au complet), qu’il fallait au moins quatre lingettes, mais qu’ils avaient le droit d’en prendre jusqu’à six et il fallait également prendre deux serviettes à main. On lavait d’abord le visage, avec de l’eau seulement et qu’il ne fallait pas de savon. On leur expliqua ensuite qu’il fallait mettre du savon sur l’une des lingettes, laver le haut du corps en entier, et sous les aisselles, surtout sous les aisselles. Si la personne était alitée (ce qui était souvent le cas dans cette section de l’hôpital) il fallait ensuite laver les parties génitales, commençant par ce qui était le moins souillé (le pubis, les aines, puis on continuait ainsi) de cette façon, ça évitait les infections urinaires. Puis, on prenait une autre lingette, simplement humide pour rincer le savon et on séchait avec une serviette à main.  Si l’on voyait des rougeurs, le mieux était d'appliquer de la pâte d’ihle dessus pour éviter la formation de plaie. Ensuite, il fallait tourner le patient sur le côté, dégager son dos et faire le même procédé. Pour ceux dont l’incontinence était connue, il fallait mettre une culotte. La jeune infirmière qui leur donnait la formation leur expliqua que  derrière chaque porte de chambre, il y avait un guide pour cette partie-là associé à chaque patient (s’il portait une culotte ou non, par exemple. Elle ajouta qu’à l’hôpital on n’habillait pas les patients, mais qu’on les couvrait à l’aide de la fameuse jaquette d’hôpital.

Elle expliqua que pour les soins de bouches, les patients les moins réactifs avait, dans leur chambre une solution un peu épaisse qu’il fallait mettre sur des genre de cotton-tige de grand format elle faire d mieux qu’on pouvait pour le glisser contre les dents, les joues et la langue. Elle précisa que ce n’était pas toujours une tâche aisée et que tant qu’ils faisaient de leur mieux et qu’ils ne blessaient pas les patients, personne ne leur en voudrait si ce n’était pas parfait.

Puis, elle leur fit le cours des pansements, mais comme tous étaient ninjas, ces choses n’étaient que des rappels de ce qui leur avait été enseigné à l’académie - quoi qu’un poil plus protocolaire que de les premiers soins sur le champ de bataille.

« N’oubliez pas, si vous voyez quelque chose d’inhabituel, n’hésitez pas à informer le personnel soignant régulier, on vous dira ensuite comment procéder pour la suite. Normalement on ne permet pas ce genre de soin sans une formation complète, mais la situation étant exceptionnelle, ce n’est pas comme si nous avons beaucoup de choix. En tout cas, je suis vraiment contente de vous voir ici, ça va tellement faire du bien à nos patients, ils ont la vie difficile depuis le début de l’épidémie. »

Puis, chacun des membres de l’équipe fut attribué à un membre du personnel. Pour leur première toilette, ils voulaient voir si tout avait bien été compris. Cela allait sans dire que l’équipe dont le nom voulait littéralement signifier oblitération était bien loin de son élément naturel.

Le premier patient qui fut présenté à Otohime était un homme atteint de démence. Alzheimer, lorsqu’il arrivait à parler, il ne comprenait pas où il était, ou sinon il parlait d’aller à la plage avec ses deux enfants et sa femme lorsque l’été allait arrivé. Allité, il ne marchait pas et l’on le disait à haut risque de chute et prompt à se lancer en bas de son lit. Comportements sexuels prononcés, il était du genre à toucher ce qu’il ne fallait pas et considérait chaque femme entrant dans sa chambre comme sa femme.

Le premier patient qu’eut à voir Isasus était une femme dont la vie n’avait pas du être facile. Son corps était raide de partout, recroquevillé sur lui-même et ses mains et ses pieds étaient tordus dans des angles impressionnants. Aucune fracture, une simple malformation qui rendait plus tôt ardu de tourner la femme. La femme avait également une immense protubérance sur la machoire du bas, Isasus fut informé que c’était un cancer de la bouche en phase terminale. Il était presque impossible de comprendre ce qu’elle disait.

À Fubuki, on présenta un homme plutôt grasset, assez jeune et dans le coma. Son corps était mou et nombre de fils et tuyaux entraient et sortaient d’un peu partout de son corps. Une sonde urinale installée directement dans la vessie ainsi qu’un sac posé contre un colleret sur son ventre. Une stomie : une ouverture faite à même l’intestin du patient où s’écoulaient des selles encore liquide et particulièrement nauséabondes. Et oui, il fallait vider le sac ...

Pour leur première toilette, Masami allait se promener entre ses trois élèves pour s’assurer que tout allait bien et offrir aide et support si le besoin s’en faisait ressentir.


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Uzumaki Otohime
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Je savais qu’il fallait que je sois présente pour une mission plus simple; je ne le prends pas mal, je comprends la raison. Pour notre équipe, je me vois comme une sous-chef et je me dis que notre mission est un exercice, un test pour les deux petits.

Je suis déjà passée par là; l’évènement est plus gros pour Masami et les deux petits que pour moi, et je n’ai pas l’intention de faire ma grosse prétentieuse sale. Masami avait à montrer aux jeunes ce qu’on attend d’eux, et ils avaient à se trouver sur la voie du shinobi même si leur première mission était vraiment dégueue.

Enfin. J’étais présente et je laissais Masami expliquer ce qu’il en était, et elle savait de quoi elle parlait. Jusqu’à ce que « mais comment ça? Parce que.»

«J’peux répondre à ça, si tu veux. C’est assez simple; un ninja fait le travail qu’on lui donne, c’est vrai, mais c’est son devoir personnel de se développer et de savoir ce dans quoi il est bon, pis moins bon. Même moi je sais pas ce qu’on va faire aujourd’hui, mais le but c’est pas juste de faire la mission pis rentrer chez nous; on veut apprendre à travailler ensemble. Un bon ninja c’est pas quelqu’un qui sait faire tout le travail tout seul, plutôt quelqu’un qui sait ce qu’il a à mettre sur la table pour contribuer, et un bon ninja peut travailler avec n’importe qui.» J’admettrai pas que selon ma définition je suis une ninja absolument à chier, mais c’est le cas des fois.

C’est pour ça que j’suis ici; j’suis là pour apprendre, comme les deux p’tits.

Donc j’écoute ce que Masami a à me dire sur notre mission, pis ultimement je suis satisfaite; je dois juste m’occuper de morceaux d’arthrite en décomposition plus ou moins avancée, pis je sais que j’ai enduré pire pour mon village. Hell, on m’a donné de la drogue expérimentale pis je me suis déjà rasée les cheveux sans critiquer.

J’ai beau avoir juste deux neurones (de bonne taille, mais deux neurones pareil), je comprends qu’une fois à l’intérieur de l’hopital on arrête de faire des conneries, pis je suis prête à accepter la responsabilité qui vient avec le travail.

***

C’ÉTAIT UN MENSONGE.

JE N’ÉTAIS PAS PRÊTE À ACCEPTER LA RESPONSABILITÉ.

L’explication et le cours, ça allait plus que bien. Le problème est venu quand on a décidé de me tester, pis qu’on ma remis un gros pervers complètement perdu et pété qui racontait des niaiseries sur sa famille à n’en plus finir.

Ça avait bien commencé, je suis arrivée de bonne humeur sans brusquer le monsieur et sans crier; j’ai même embarqué dans ses conneries en lui disant que «c’est bien, vous avez des beaux plans pour l’été, au moins!» Mais j’suis pas conne; il est vieux et ses enfants pourraient sûrement être mes parents. Non, on ne pense pas ça! Je veux juste dire qu’ils auraient le même âge. Et il pensait que j’étais sa femme, le vieux!

J’argumentais pas avec ça, parce que ça serait plus long de lui expliquer vingt fois que je suis pas sa femme que de le laisser penser ce qu’il veut pendant que je le nettoie. Je lui dis simplement ce que je vais faire avant de commencer en lui expliquant de rester détendu : «je vais vous laver, vous restez dans le lit et vous relaxez, ça sera bientôt fini.» Laver sa face sans savon; check. Nettoyer les trois dents qu’il lui reste et les gencives couleur pelure d’orange qu’il a dans la yeule; check (okay, il m’a demandé plein de fois ce que je faisais avec un coton-tige en crachant un peu partout sur lui-même, mais j’ai réussi pareil). Le haut du corps, facile; les aisselles en dernier parce que c’est là que ça pue le plus et tu veux pas étendre ça sur le reste du corps. Rincer ça allait…

Jusqu’à ce que je sente quelque chose sur une de mes boules explosives.

Des doigts de squelette qui venait de signer son arrêt de mort. Sans dire un traitre mot, je me suis reculé et j’ai regardé le monsieur. J’avais l’air fachée, pis j’ai attendu qu’il redépose ses mains ailleurs pour continuer à l’essuyer. «Je suis pas ici pour ça; on touche pas les gens sans demander avant.»

Rincé, pis après j’ai nettoyé le bas du corps. J’suis une ninja pis j’en ai déjà vu du monde tout nu, mais c’était pas l’fun d’avoir le nez là pour nettoyer. J’ai essuyé en frottant doucement, pis on m’a expliqué qu’il ne faut pas faire ça; ça irrite la peau et ça peut faire mal.

Tourner le monsieur a été une autre paire de manches, et j’ai demandé à la personne qui m’accompagnait comment je devrais faire. On l’a tourné à deux en utilisant le piquet, pour que je puisse nettoyer son cul. Pardon; fessier.

J’ai ri.

Mais pas à cause du fessier; c’est au tour de celle qui m’aide de se faire tripoter. «Éloigne-toi pis dis-y que ça se fait pas!»

Faque finalement je l’ai torché pis j’ai fini de sécher comme il faut; ses fesses étaient rouges, comme si ça faisait six mois qu’il était assis dessus, faque je l’ai avertie. «Écoute; on m’a dit d’avertir quelqu’un si je trouve des plaies ou quelque chose qui a pas l’air normal, faque… viens voir ça.»

Il me reste à changer le piquet et bien replacer le monsieur dans son lit. Le problème, c’est que j’ai aucune idée de comment faire ça… J’attends que la madame vérifie les fesses irritées du monsieur et me dise ce que j’ai à faire, pis c’est pas mal ça. Rendu là, je poserai mes questions sur comment bien recoucher le vieux dégueulasse.
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Kaminari Isasu
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Panique à bord


Feat: La team OBLITERATION



Les bras croisés, le blond écoutait patiemment les explications de sa cheffe d'équipe : Venu exprès pour le briefing, il s'attendait à beaucoup de type de mission... Mais pas à ça. C'était un travail indigne d'un shinobi et pourtant on parlait de personne qui, en théorie, faisaient du travail assez crade. Il y avait un besoin de main d'œuvre et les ninjas étaient surtout des mercenaires... Mais ils étaient réduits à ça ?

Masami expliquait assez bien les choses, tentant de réguler un petit peu la frustration des genins : Pas de bataille épique, pas de mission palpitante, ... Ils étaient au fin fond du fun. C'était une occasion de se connaitre les uns les autres ? Levant la main, Kaminari eu quand même son mot à dire.

- Nous avons été envoyés pour protéger un convoi il y a quelques semaines, avec Miyamoto Nori... Nous avons dû faire face à une petite attaque de bandits. Je ne dis pas ça pour minimiser la mission, bien sûr... Mais il faut aussi un peu nous faire confiance. On sait faire des choses, un peu... Tournant la tête vers Fubuki, le rabat-joie eu une petite moue pour chercher un quelconque soutien chez la tête de glaçon. Enfin, si c'est ce qu'il faut pour avancer en tant qu'équipe, ça me va.

Le gamin ne voulait pas forcément réduire la part d'utilité sociale du ninja, mais ce genre de travail ne sonnait tellement pas intéressant pour un garçon de douze ans qui rêvait de devenir un ninja. C'était la réalité des choses ? Être missionné pour remplir des effectifs ? À quoi bon maitriser le chakra et entraîner son corps si au final les emplois obtenus ne demandaient pas l'utilisation de l'énergie mystique ni des compétences durement acquise.

Isasu le relou ? Oui, sans doute.

Il ne rebutait pas à faire ce type de travaux, mais il fallait avouer qu'il n'était pas là pour ça. Sa réaction à l'entrainement de Sanada en était la preuve : Ramasser la merde, oui, mais pour l'envoyer au visage des gens qui abusaient pas mal.

L'intervention de Otohime laissa un peu coi le jeune garçon : Apprendre à travailler ensemble. Il y avait d'autres manières de construire un esprit d'équipe... Un départ dans une forêt pour faire du camping et resserrer les liens, par exemple ! D'autres options, bien d'autres...

"Le village, le village... Riche, mais il faut employer des ninjas pour remplir les trous. On est dans un pays du tiers-monde ?" Il pestait dans sa tête alors que la Kunoichie expliquait qu'il fallait donner le meilleur de soi sinon les shinobis allaient se faire taper sur les doigts... Et le dos. Pourtant, il tiqua quand la Fûma expliqua que pour certains patients, ils seraient les dernières personnes qu'ils verraient. La proximité avec la mort, qui laissa un peu le blond dans une profonde réflexion. Ce n'était pas un travail rêvé, mais il fallait s'occuper de ces malades. Il rêvait de grandes aventures et de construire sa légende, mais pour l'instant, il était là. Autant aider alors ?

L'âme en peine, le rêveur suivit le mouvement en se dirigeant vers l'hôpital... D'une mine contrariée, il écouta les consignes : D’abord, la toilette partielle, un piqué pour changer celui déjà sur place. Tous les patients en avaient un. Quatre lingettes, mais en fait ils pouvaient aller jusqu’à six. Soupirant, le blond se dit qu'il fallait mème suivre des quotas... et il fallait également prendre deux serviettes à main. On lavait le visage avec de l’eau seulement et le savon servait pour le corps, dont les parties les plus intimes des patients. Pour le genin, c'était sans doute la première fois qu'il allait voir les organes reproducteurs féminins, et peut-être même se ferait-il une nouvelle idée de ceux présents chez les hommes. Ouvrir son éventail à d'autres formats que ceux sur ses frères et son père. Une autre lingette, simplement humide, était utilisée pour rincer le savon et on séchait avec une serviette à main.  Si l’on voyait des rougeurs, le mieux était d'appliquer de la pâte  pour éviter la formation de plaie. Ensuite, tourner le patient sur le côté, dégager son dos et faire le même procédé. Pour ceux dont l’incontinence était connue... Isasu eu un petit haut le cœur... Il fallait mettre une culotte. Kaminari eu peur de rater des étapes, mais la présence d'un guide dans chaque pièce allait être utile.

Pour les soins de bouches, plus précis, les patients les moins réactifs avait une solution à mobiliser sur un coton-tige pour nettoyer les dents, la langue, les joues... Il fallait faire de leur mieux, c'était tout. "C'est déjà beaucoup..." Essayant de conserver l'air le plus neutre possible, le bambin était quand même assez désolé de cette situation. "Reste professionnel..." La dernière explication sur les pansements fis le lien entre le métier d'infirmier et de ninja : Panser et soigner les plaies, c'était un cours théorique chez les académiciens. En pratique ? Peu utilisé... Pour l'instant.

Soupirant, le fils de l'orage se mit en marche pour aller dans la chambre de son patient. Le premier patient qu’eut à examiner le pauvre petit fut une femme dont la vie due être mouvementée. Son corps était raide un peu partout, recroquevillé sur elle-même alors que ses mains et ses pieds étaient tordus dans des angles impressionnants. Aucune fracture visible, par contre une simple malformation. La femme avait également une immense protubérance sur la mâchoire du bas, Isasu fut vite averti que c’était un cancer en phase terminale. "Ça grossit, encore et encore."

Les yeux un peu rouges devant cette scène, le blond se présenta rapidement à la dame... Bien sûr, le retour fut compliqué. Un nom baragouinait, quelques consonnes et bien trop de voyelles. Il ne savait pas son nom, c'est l'infirmière qui lui indiqua : Sanaë. Comme sa mère. Un soupir, bien plus appuyé et triste.

- Je vais vous nettoyer, madame. Celle-ci parut surprise qu'un si jeune garçon soit missionné pour la nettoyer, elle exprimait même une certaine gène. En tout cas, c'est ce qu'il comprenait derrière sa grosse boule qui lui mangeaient le visage.

Se saisissant du nécessaire de toilette, il se lança dans son travail... Pour autant, il ne put se retenir de faire un peu la conversation. Le moment n'était agréable pour personne, mais il fallait le faire... "Je suis là pour aider." La première partie fut plutôt simple, mais la suite fut bien plus... dégradant. Descendant sur le corps de la dame, il sentit quelques effluves alors qu'en parallèle dans sa vision périphérique il voyait un peu de honte dans les yeux de cette femme qu'il nettoyait comme une enfant. La zone inconnue pour Isasu lui semblait bien étrange, il n'avait imaginé cela comme ça. Fripé, doté d'un gazon... Il n'y avait rien de particulier, en surface. Passant un coup rapide, il tourna la tête pour voir s'il faisait bien. Honnêtement, il ne voulait pas en faire plus... Reposant les yeux sur la partie inférieure du corps de Sanaë, il n'osa pas lever les yeux pour croiser celui de sa patiente. Se retirant, il proposa à celle-ci de se tourner avec son aide pour continuer la toilette. La malformation compliquait la procédure, le blond posa ses mains sur l'épaule et sous le coxys de la dame pour l'aider à pivoter dans son lit. Des gestes doux, en tout cas, il voulait le plus possible ne pas la blesser ou la brusquer. Évitant à tout prix de poser ses yeux sur le corps dénudé, Kaminari fit son office dans son dos. Heureusement, elle n'était pas incontinente... Pour l'instant.

La perspective de prendre de l'âge, de se blesser ou d'attraper une maladie  avec la finalité de finir dans un lit à se faire nettoyer par un tiers lui vint à l'esprit...

"Jamais."

Silencieusement, il remit Sanaë le visage vers le plafond pour faire le nettoyage de la bouche. La grosse boule dans la bouche de la patiente compliquée tout et le genin exécuta des mouvements lents pour ne pas irriter les contours du problème. Il ne savait pas vraiment si cela lui faisait mal... En tout cas, il ne voulait pas trop y toucher. Pour lui et pour elle.

- Vous ... Avez mal ? Pour toute réponse, de vagues syllabes. Le cancer et le coton tige dans la bouche n'aidaient pas des masses dans l'exécution. Soupirant de nouveau, Isasu se retira. Les yeux humides...

Ce n'était pas un jour facile, limite il aurait voulu se battre.

Sphinx. Yukio 021

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Panique à bord

Un ninja digne de ce nom se devait de faire face à toutes les difficultés. Il n’existait pas à ma connaissance de frontière clairement définie concernant les possibles affectations des guerriers de l’ombre. Si à l’origine, le métier rimait avec assassinat, la création des villages en avait profondément transformé l’utilité. Homme à tout faire ? Mercenaire sans limite ? Un shinobi pouvait autant faire des courses pour une vieille dame, déloger un chat du haut d’un arbre, assurer la protection d’un convoi qu’exécuter sommairement une vingtaine de personnes. Et ceux dans la même journée.

Mais là… Je venais tout juste de rejoindre ma toute nouvelle équipe. Shun, notre sensei originellement désigné avait finalement dû partir vers d’autres affectations. Me laissant moi et l’autre enragé sur le bord de la route. Fort heureusement, le village avait rapidement réagi et nous avait réaffecté auprès d’une certaine, Masami… De plus, nous allions également faire la connaissance d’un autre chunin de notre village, originaire du célèbre clan des Uzumaki. Mon père m’avait comté bien des histoires sur le clanique aux mille sceaux et j’avais hâte de pouvoir faire sa connaissance !

C’était le grand jour et pour la première fois l’équipe Massho allait prendre son service ! Tout fier je m’étais précipité vers le point de rendez-vous me plaçant par habitude non loin du blondinet que le destin semblait placé éternellement sur mon chemin. Tous deux nous avions écouté attentivement les explications de notre sensei… Une mission des plus… Étonnante. Récurer des vieux et des malades ? Un frisson de dégout me parcourut rien qu’à l’idée… C’était bon pour les servants, pas pour un shinobi de bonne famille… J’hésitai à faire une réflexion, mais Isasu me pris de court.

Aussi étonnant que cela avait pu me paraitre, je partageais son avis. Nous revenions d’une mission dans laquelle nous avions dû nous illustrer au combat et nous voilà renvoyés à la cure de peaux mortes ? Tout juste avait-il terminé sa phrase que déjà je renchérissais "Je comprends que l’hôpital ait besoin d’aide mais ça ne serait pas plutôt un travail désigné pour les Omura ? Je veux dire… Ce n’est pas avec ma glace ou Isasu avec sa foudre qu’on va soigner les malades… C’est stupide." J’étais bougon ? Oui. Je me sentais indigné. Cette mission n’avait rien de digne ! Un Naïbu qui frotte le derrière des malades ? Et puis quoi encore !?

Bien entendu, je n’en dis rien… Non pas par crainte mais par respect pour ma hiérarchie… Mon père m’avait depuis bien longtemps enseigné cet adage : "Que la décision te paraisse stupide ou non, tu te dois d’obéir à ton supérieur." Je m’y appliquai… la plupart du temps en tout cas… Ici c’était notre première mission après tout… J’espérais secrètement qu’en présentant un visage capable et obéissant, notre sensei accepterait de nous envoyer sur des missions plus importantes…

"Mais soit, je comprends l’importance de notre affectation pour le village…" Je n’en pensais pas un traitre mot… Mais un shinobi devait savoir masquer son jeu… non ?

Après notre rapide présentation auprès de notre nouvelle cheffe d’équipe, nous partîmes en direction de l’hôpital où un très long cours détaillant toutes nos affectations nous fut dispensé… Mon masque s’étiolait à mesure que les consignes tombaient. On croulait sous les informations et j’essayai du mieux que je le pouvais de ne pas faire de vagues… Sérieusement on passait un diplôme d’infirmière ou quoi ?! Aider l’hôpital pourquoi pas… Mais devoir nettoyer les parties de personnes malades et potentiellement contagieuses ?! On nageait en plein délire ! J’ai hésité bon nombre de fois à m’insurger !

Foi de Naïbu, jamais je ne toucherais le fessier d’un malade !


"Maintenant on va vous faire vous tourner sur le côté pour pouvoir vous nettoyer d’accord ?" Dans une petite salle blanche et aseptisée, je m’affairai à la toilette d’un comateux… Je ne savais même pas pourquoi je prenais la peine de lui expliquer ce que je faisais. Je me disais que peut-être il aurait aimé que je converse avec lui… J’avais commencé par le soin de son visage, puis de son hygiène dentaire… L’avantage était que le patient n’était pas trop remuant… En revanche, je devais prendre garde aux multiples tuyaux qui partaient de son corps. Le moindre faux mouvement et toutes sortes de fluides risquaient de recouvrir le sol… M’occupant d’abord du reste de son corps j’en étais arrivé jusqu’à la partie la plus sensible… La toilette intime. Un peu dégouté, j’avais commencé par nettoyer vaguement tenant les tissus du bout des doigts, puis face à l’absence totale de réaction j’avais osé m’y prendre un peu plus directement… Après l’avant, venait l’arrière… Un autre soignant était venu me prêter main-forte pour cette étape, tenant le malade pour moi pendant que je… Bref.

J’étais humilié, je me sentais sale et voulais prendre au plus vite une douche. Mais lorsque mon regard porta sur l’ensemble de mon œuvre, je ne pus réprimer un certain sentiment de … fierté ? J’avais été utile et peut-être qu’à son réveil… L’homme se souviendra de cette fois où, un jeune garçon l’avait fait quelque temps se sentir mieux ?

"Il faut s’occuper de changer les poches maintenant."

L’annonce me parut tranchante, des yeux je constatai les deux pochettes-surprises. L’une jaunâtre et l’autre…

"J’ai envie de vomir…"


Codage par Libella sur Graphiorum

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Masami, cheffe d'équipe, prise 1

Panique à bord

Lorsque la shinobi avait enfin terminé son discours, Otohime avait sauvé la chose ajoutant une précision … précision à laquelle Masami ne put s'empêcher de lui lancer un regard qui en disait long, mais elle n’avait rien dit de plus, préférant garder pour elle le fait qu’Otohime n’était pas toujours un élément d’équipe. Pourtant, la brunette afficha un sourire qui ne la quitta pas pour le reste de leur rencontre.

Isasu déclara qu’ils avaient déjà été sur le terrain - chose que Masami aurait su si elle avait bien lu leur dossier - mais heureusement, de savoir ou non cette information ne changeait pas ce qu’espérait faire la kunoichi en commençant par des missions au sein du village.

« Oui et ? Est-ce que tu faisais confiance à ton équipier suffisamment pour lui confier ta vie ? Avais-tu confiance en lui assez que tu savais qu’en faisant un faux pas il te rattraperait ? Est-ce qu’être ninja, pour toi, ça ne se résume qu’aux combats et qu’aux chances qu’on a de mourir en mission ? Un médecin n’est-il pas un ninja aussi ? Un jonin Omura assigné à l'hôpital est donc prit dans une triviale ? »

La voix de Masami n’avait jamais été aussi rigide, aussi froide. On venait de chatouiller une corde sensible, il semblerait. Elle pensait à la belle Sakura, l’Omura dans son équipe originale. Jamais elle n’avait été une très grande guerrière, mais par tous les dieux, elle était un médecin formidable, un élément essentiel pour leur équipe. Mais plus que cela, elle comprenait leur hâte, leur soif d’aventure, la tendance à amoindrir l’impact d’une mission dont la tâche n’était pas périlleuse, mais elle avait appris avec l’expérience que même la tâche la plus ingrate était essentielle. Encore plus en situation d’épidémie.

« Tu penses vraiment que le village enverrait des effectifs spécialisés en combat s’il y avait encore des ninjas-médecins de disponible ? Les Omura sont déjà débordés par la situation, nous sommes leur renforts. »

La Fûma était aussi têtue qu’il le fallait. Elle voulait que ses élèves comprennent l’importance de la tâche, malgré qu’elle leur semblait triviale. Elle n’allait pas le cacher, elle-même ne comprenait pas pourquoi son équipe en était chargée. Après tout, elle contenait deux chunin spécialisés en baston générale, mais si le village en était réduit à cela, c’était sans doute une situation de crise, alors il ne fallait pas montrer sa propre incompréhension et guider ses ouailles d’une main ferme !

***

Au début, lorsque les premier cas furent assignés, Masami avait comme première préoccupation, Otohime. Après tout, la rouquine avait un caractère bien trempé et des explosifs à portée de main. Elle était donc souvent passée devant la porte de la chambre où l’Uzumaki avait été envoyée. Non, ce n’était pas si mal que ça au final, elle était beaucoup plus professionnelle que ce que la maîtresse d’armes avait envisagé. Elle pouvait donc se retirer en toute confiance.

Sans trop attendre, elle était allée voir ses deux autres protégés, Isasu et Fubuki. Passant la tête dans la porte qu’elle avait entrebâillée pour pouvoir voir, ce qu’elle put témoigner la satisfaisait. Isasu semblait prendre sa tâche avec sérieux malgré ses oppositions initiales. La femme qui était avec lui lors des soins lui donna quelques conseils de comment faire tel ou tel geste, quel mouvement devrait causé le moins de douleur au patient et ainsi de suite. À voir son expression, elle semblait assez satisfaite du travail du garçon. Hochant la tête approbativement, Masami se retira donc de la porte pour aller donner un coup d'œil à son dernier élève. Pour lui, ça semblait un peu plus difficile, mais il fit tout de même ce qui était attendu de lui.

Une fois qu’elle fut certaine que tout allait bien, Masami rencontra une infirmière pour savoir ce qu’il en serait du reste de leur journée. Maintenant que ses élèves avaient passé le test.

« Donc ça, c’est la liste des patients que vous devez nettoyer. Comme vous n’êtes pas habitués, je vous conseille de rester en groupe de deux, c’est plus simple comme ça. Après les toilettes, ça va être l’heure de distribuer les repas et après ça sera tout. Enfin, pour les tâches qu’on vous donne. Si jamais vous constatez un décès ou une blessure - par là je veux dire une plaie ou quelque chose du genre - n’hésitez pas à faire les premiers soins en attendant l’infirmière des soins palliatifs. »

Après cette courte rencontre, liste en main, Masami réunit donc les genins et Otohime pour leur faire part du plan de match. Elle voulait secouer un peu les choses et surtout apprendre à connaître ses nouveaux élèves alors il lui fallait venir avec un plan … Elle plia donc la liste en deux, entre deux noms, et la déchira, remettant à Otohime la partie supérieure.

« Fubuki, tu seras avec Otohime, Isasu sera avec moi pour la suite. On doit faire les toilettes sur la liste. Noms et numéros de chambre - et de lit - sont écrits sur la liste. On aura plus l’aide des soignants, mais on sera entre nous. Ils ont déplacé un peu plus de personnel vers la zone chaude de l'hôpital, alors s’il y a quoi que ce soit, on se réfère à l’infirmière des soins palliatifs. Si on peut gérer, on essaie de ne pas la déranger, mais jouez pas les héros, si ce n’est pas dans vos capacités, laissez tomber et allez chercher de l’aide.»

Puis, sur ses paroles, elle fit signe à Isasu de la suivre, lui disant de garder l'œil ouvert pour la chambre 414, où ils devaient commencer. La chambre 414 était une chambre double, où résidaient deux femmes. L’une ne semblait guère âgée, une quarantaine d'années maximum, alors que l’autre devait avoir pas loin de quatre-vingt ans.

La chambre par laquelle devaient commencer Otohime et Fubuki était au bout du couloir, une vingtaine de mètres de celle où venait d’entrer Masami et Isasu. Mais, L’uzumaki et le jeune noblion n’était pas encore entré dans la chambre qu’un vacarme incroyable se fit entendre. Un homme venait d’arriver sur l’étage en criant et avait agrippé l’infirmière par le bras. Il semblait dans une de ses rages. Pendu à son bras, il y avait un gardien de sécurité, mais ça n’avait pas l’air de changer quoi que se soit.

Arrivant sur l’étage, juste derrière l’homme, un infirmier tenant une seringue l’air essoufflé tenta de parler à l’homme, mais il n’écoutait pas.

« HEY VOUS ! OUI LES NINJAS ! »

L’infirmière s’exclama à l’égard d’Otohime et Fubuki. Le chaos de la scène fit que Masami sorti la tête de la chambre pour voir ce qu’il se passait.

« Il s’est échappé de l'aile psychiatrique … » informa l’infirmier tenant la seringue qui contenait probablement un tranquillisant.


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Uzumaki Otohime
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Replacer le vieux pervers a été plus facile que prévu; en fait le piquet sert justement à ça. Le faire au lieu de se l’imaginer marche vraiment mieux! Quand j’ai fini avec lui, je suis sortie pour revoir mon équipe.

Masami avait l’air de Masami, faque rien à redire là-dessus. Un des petits gars avait l’air de s’être retenu de brailler devant la misère humaine – ce que je comprends parfaitement, vu que ça doit être la première fois qu’on lui met en pleine face c’est quoi la mort – pis l’autre avait l’air offusqué pis dégoûté en même temps. Ça a l’air dur pour les deux jeunes, mais au moins ils apprenent; je me suis retenu pour ne pas répondre à ce que j’ai entendu avant d’arriver. Par contre, quand ça a mentionné Nori j’ai vraiment ri, pis j’ai regardé la cheffe d’équipe l’air de dire que “les p’tits culs ont eu plus de chance que toé, hein ma jument”. Je l’ai insinué, mais ce n’est pas sorti!

Ça a part, j’ai tout de suite su qu’il y aurait du travail à faire. Masami gère ses enfants comme elle le veut, puis elle a été gentille. Moi, j’aurais peut-être fait exploser la face d’un des deux; si ça veut parler de dons spéciaux pas de problème, mais c’est pas ça qui va tout faire pour eux. Mais j’comprends : le petit gars a dix-douze ans max. Ça pense tout connaître et ça voit juste ce que moi j’aurais fait… s’il avait accès à tout.

C’est ça la triste vérité du monde ninja; t’as pas accès à tout, et des fois tes Omura les plus compétents sont pognés sur des missions difficiles qui assurent que le village n’explose pas. Des fois, en cas d’urgence, t’as pas le choix d’envoyer le pire sur une mission parce que ton meilleur est déjà envoyé ailleurs.

Pis en ce moment, le clan Omura est un peu débordé, de ce que j’ai compris. Entéka.

***

On se fait rapidement diviser pour accomplir la tâche; on doit juste s’occuper de l’aile et refaire le même travail qu’on a pratiqué pour d’autres patients. On me donne l’enfant difficile, mais c’est pas moi la plus contraignante faque je me dis que je peux travailler avec ça sans trop qu’on se fasse chier.

Pis au pire si ça tourne au vinaigre ou qu’il écoute pas, j’peux encore le battre pour obtenir sa soumission la plus totale. M’en calisse. «Ça va aller ‘tit-pou, on va être plus que capables de se débrouiller; j’va même m’occuper du travail plus physique pour pas trop que tu t’épuises.» Lever les gens, les recoucher, les tourner pour que le petit puisse mieux nettoyer, pis gérer les…

… Les esties de situations de crise.

Masami et l’autres viennent de rentrer dans la chambre, pis j’allais avec mon propre enfant faire mon travail, mais…

Okay.

Le monsieur s’agite comme pas permis et il commence à faire son violent; il a l’air fait solide comme le roc parce qu’il arrive à trainer un gardien de sécurité, bardasser une infirmière et résister à la piqûre.

Faque je me suis jetée dessus comme une grosse guenon enragée, en criant à l’infirmier de se tasser de chemin, pis j’ai joué au sumo avec la chose en le poussant contre le mur avec mon épaule. J’suis assez rapide pour prendre le mastodonte par surprise, j’en suis plus que convaincue.

Sauf qu’il était solide et résistant, mine de rien. «Prépare ton aiguille toé, parce que je pourrai pas le retenir longtemps!»

Retenu contre le mur, le gorille se débat avec une force monstrueuse, même avec un bras bloqué par le gardien de sécurité. Je le vois essayer d’agripper mes cheveux pour essayer de me les tirer, pis j’ai pas l’intention de finir scalpée. «Maudit crisse de mange-marde...» Un coude vient tasser son bras contre le mur, pis je crie.

«KID, C’EST TON MOMENT : LAISSE-FAIRE LA GLACE, VIENS POGNER SON BRAS QU’ON PUISSE L’INJECTER!»

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Kaminari Isasu
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Panique à bord


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La toilette finit, Isasu se tourna vers l'infirmière qui témoignait de la bonne prise en charge et qui pouvait le conseiller si besoin. Se passant une main sur les yeux pour chasser quelques peines, il adopta un air plus que indifférent en demandant si ça allait... Celle-ci lui donna quelques conseils sur les gestes, pour causer le moins de douleur ou se faciliter la tâche quand on avait pris en charge plusieurs patients dans la journée. À voir son expression, elle semblait assez satisfaite du travail du garçon, mais le genin pensait aux conseils et à la vie de cette dame qui devait faire ce travail, ce contact avec la maladie, la misère, la mort.

Le petit se doutait bien que tous les cas présents dans l'établissement n'étaient pas aussi en peine que Sanaë... La pensée à ce nom, si familier, lui crispa les mandibules... Mais il ne s'imaginait pas passer ses journées, dans une semaine complète, et parfois quelques nuits, à être aussi proche de ce versant de la vie.

- Vous faites un travail admirable, madame, j'avais quelques réticences à venir vous aider, mais je comprends mieux maintenant. On annonça au blond que son chef de mission le demandait, avec le reste de l'équipe, pour continuer la mission. D'un regard, il se tourna vers sa patiente pour s'incliner. Au revoir, Sanaë.

Marchant tranquillement dans le couloir vers le lieu de rendez-vous de l'Oblitération, il put distinguer quelques chambres au travers de portes carrément ouvertes ou entrebâillées. Sa curiosité paracheva ses pas, quelques coups d'œil et déjà la chambre était hors de vue. Arrivé à Masami, les autres étaient déjà là. Elle expliqua alors qu'ils allaient par deux : Otohime avec Fubuki et Masami avec notre héros. Celui-ci fut soulagé d'avoir pu esquiver le duo avec l'autre loustic... Le destin reprenait enfin sens en séparant les genins ? La Fuma informa aussi que les ninjas n'avaient plus l'aide des médecins, il fallait aller chercher les gens des soins palliatifs si problème. Ils étaient quasiment seuls. "Bon, bon, bon..."

Masami demanda au blond de la suivre, jusqu'à la chambre quatre cent quatorze. Sur le chemin, Isasu eu quelques remords au vu de ses mots avant l'arrivée à l'hôpital, il se confia quelque peu :

- J'ai compris le travail des gens ici, je n'aurai pas dû minimiser leurs efforts. C'est un travail différent, mais tout aussi important. Important car désagréable pour lui ? Important car vraiment important ? Un sentiment ambivalent, la dureté psychologique de ses soins à cette dame touchée par la vie et dont le nom est celui de sa mère avait affecté le jeune garçon. Un autre patient aurait pu lui faire un effet pareil ? Qui sait ?

En tout cas, ils arrivaient devant la dite chambre et découvraient les femmes l'occupant : L’une ne semblait âgée que d'une quarantaine d'années maximum, alors que l’autre devait avoir un peu plus, mais pas trop. Pour le genin, c'était la promesse d'une manœuvre plus facile... Mais les surprises pouvaient être au rendez-vous. En parlant de surprise, de grands cris dans le couloir amena Masami à glisser la tête pour observer. De son côté, le blond réagit en attendant parler de ninja... On s'attaquait à des gens de son groupe. Observant lui aussi, il vit Otohime aux prises avec un grand type l'air ahuris mais surtout agressif.

La rousse s'occupait bien de ce mec, le poussant contre un mur elle tentait de lui bloquer le bras pendant que Fubuki et un médecin avec une seringue repoussante se rapprochaient pour aider à l'immobiliser. Une personne pour chaque bras et une autre pour calmer chimiquement la brute, mais restait les jambes. M'élançant, il se mit à marcher sur le mur en activant son chakra pour esquiver un peu la population qui s'amassait autour de Otohime et du gorille... Enfin, elle était une espèce de gorille assez spéciale, vu comment elle avait remis le dos du blond en place, mais pour cette fois le côté primate était corrélé à un autre. En tout cas, Isasu se jeta en avant pour chopper la main qui agrippait les mèches de sa camarade. Un bref instant, il se retrouva accroché en imposant son énergie cinétique sur le corps maintenu contre le mur par la belle, avant de retomber par terre pour projeter le bras libre contre le mur et se jeter aux jambes du patient pour lui attraper les deux genoux et les maintenir droit en les serrant contre son torse. Quelqu'un devait de dépêcher, sinon il allait repartir à la charge.

Après son arrivée fracassante, Kaminari se retrouvait à genoux en train de faire un câlin forcé à deux jambes poilus et quasiment inconnus. Baissant la tête pour éviter de regarder ce qu'il y avait au dessus de lui, ballottant dans l'effort de se dégager.

"Courage."

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Panique à bord

J’étais finalement venu à bout de mon comateux, changer les poches fut finalement plus dégoutant que complexe. L’aide-soignant à mes côtés durant l’opération m’avait tout expliqué. Les différents fils et leurs utilités. Nourriture, déjections et médicaments, chacun passait par l’un de ses fils qui aboutissaient tous vers une poche. Le nettoyage terminé, je pus donc rejoindre mes camarades et c’était avec surprise que je découvris le visage encore plus pâle qu’à l’accoutumée de la tête d’orage. Sa mine était grave… Je me souvenais vaguement avoir entendu qu’il devait s’occuper d’une dame dans un sale état… Peut-être m’en sortais-je bien avec mon comateux ? Mais l’heure n’était pas aux interrogations ! À peine un récurage en règle avait-il été terminé, que déjà nous étions réaffectés ailleurs. Cette fois-ci, Masami avait décidé que nous répartir en deux groupes de deux. J’allais donc devoir travailler avec Otohime, la jeune fille au sang chaud. Plus d’aide-soignant pour nous surveiller maintenant. Nous devions venir à bout de la loooooongue liste de patients qui nécessitaient des soins.

Je me dandinais sur place pour extérioriser mes pensées. Un seul avait suffi ! Je n’avais aucune envie de devoir remettre les mains là-dedans… J’étais un ninja bon sang ! Entraîné pour combattre ! Pas pour nettoyer la trogne et… ! C’était tout bonnement ridicule. Mais le regard inquisiteur de Masami me contraignit au silence et passablement énervé, j’hochais la tête, penaud. Quittant le groupe, j’avais donc suivi la miss Uzumaki qui durant notre marche s’était appliquée à me rassurer. Elle proposa de se diviser le travail et de prendre pour elle l’aspect plus physique. Intérieurement je m’interrogeai, est-ce que récurer les parties intimes faisait partie du travail physique ?

"Je vous remercie, mais ce n’est pas le travail physique qui m’ennuie, j’ai juste du mal à… mettre les mains sur certaines parties du corps des patients."

Une réponse des plus honnêtes, j’espérais secrètement que celle-ci accepte de prendre à sa charge les travaux dégradants… Nous allions pour pénétrer dans notre chambre quand la providence intervint pour me tirer de ce mauvais pas. Un homme, visiblement un patient, commençait à s’agiter en tout sens tout en proférant quelques injures… Du moins le devinais-je… À l’encontre des soignants. Il se débattait violemment et cherchait visiblement à éviter une piqure. Un tranquillisant ? Sans doute. Je n’avais pas eu le temps d’intervenir que déjà Otohime s’était jetée sur lui, le plaquant contre le mur, elle s’était mise en crier pour mon aide.

Plaqué contre le mur, l’homme ne se démontait pas et assénait de puissant coup contre la kunoichi. Savait-il seulement qu’elle aurait pu le réduire en lambeau ? M’élançant à mon tour, je vins essayer d’immobiliser ses bras, mais la présence de ma camarade et… ma trop petite taille. M’empêcha de bloquer les deux membres. Plaquant puissamment l’un de ses bras contre un mur, je malaxai mon chakra aux aptitudes si particulières et en quelques secondes, le forcené se retrouvait bloqué au poignet par un menotte de glace. Là était toute la puissance du hyoton, art de création, il n’en existait aucune limite ! L’une de ses mains étant handicapée, je pus me jeter sur l’autre pour la maintenir solidement.

Ce serait-il calmé ?! Que nenni ! Le malade continuait à se débattre rageusement, m’assenant au passage quelques coups de genoux dans l’estomac. J’avais bien failli lâcher ma prise et surtout… J’avais manqué, dans un réflexe d’auto-défense, de le congeler sur place ! Les yeux clos et les muscles tout activé à la tâche, je supportai ainsi les coups… Un, deux, trois... Puis plus rien. J’ouvris les yeux et pensant que l’infirmière avait finalement réussi à piquer le patient, je relâchais doucement mon étreinte. GRAVE ERREUR ! Il était toujours bien réveillé et je pris au passage un violent coup au visage. Rageur, j’avais replaqué son bras contre le mur malaxant tout juste mon chakra, comme une menace faite au bonhomme.

Baissant les yeux, je pus constater qu’une tête blonde s’était ajoutée dans la ligature de l’homme. À quatre pattes sous la robe du patient, il faisait bien peine à voir et je n’enviais clairement pas sa situation. Trois shinobis pour un seul homme… Comment faisaient les infirmières en temps normal !? Elles doivent être sacrément costaudes !
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Kaminari Isasu
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Feat: La team OBLITERATION



À trois shinobi sur le pauvre patient, tout fut rapide... Isasu, tenant les jambes du malheureux, n'eut pas le loisir de profiter de quoi que ce soit, car cet idiot bougeait beaucoup. Une piqure et tout se finit bien vite, comme cela avait commencé... Soupirant, le blond se releva pour regarder ses camarades.

- Quand même, se mettre à trois pour bloquer un malade... Un peu déçu de sa prestation, il repartit dans la chambre où Masami l'attendait... Elle n'avait pas bougé, peut-être était-ce un test ?

Le soin des deux dames pris un petit moment, puisqu'il fallait être plus doux et complet... La mission comportait ce paradigme, mais également une part humaine qui n'était pas là pour la première mission de Fubuki et Isasu. Passer de la protection d'un convoi à de l'aide dans un hôpital, cela fait un choc ! Pour autant, cette expérience enrichit le blond qui continua les soins une bonne partie de la journée en suivant son senseï.

Pas la peine de se plaindre, il y avait un travail à faire et ils étaient les seuls capables de le réaliser... C'était ce qu'il se disait dans sa tête, même si logiquement, c'était faux. Tout le personnel était là pour faire ce type de service, mais bon. Refermant la porte d'une des chambres, il fut surpris de voir la mine heureuse de l'infirmière qui les avait formés... Elle annonça la fin de la journée, faisant des compliments à toute l'équipe pour le temps donné à la bonne cause et les progrès concernant les soins... Le fils de l'orage se sentit terriblement content d'avoir aidé quelqu'un, même pour un truc aussi rapide. La dignité humaine et le bien être étaient fondamentaux : La maladie et l'âge ne devaient pas être des facteurs de destruction de soi, commençant par la mauvaise hygiène.

Respirant un grand coup, Isasu réfléchit à faire quelques heures par mois pour soutenir les hôpitaux... Bien entendu, avec son travail et ses missions, il savait, au fond, qu'il ne le ferait pas. Une bonne action encore au feu, replié dans un coin de sa tête en commençant par un "je devrais faire ça..."

Une mission banale, mais foncièrement fondamentale.


Sphinx. Yukio 021

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