L'utilisateur utilise ses deux lames pour escalader un obstacle ou un arbre, avant de s'en servir comme appuis pour bondir violemment sur sa cible, lames en avant, lui infligeant des dégâts Légers. Si l'utilisateur a une Force ou une Constitution supérieure à celle de sa cible ou porte une Armure de rang B ou supérieure, la cible est projetée au sol sous l'impact et ne pourra pas esquiver sans technique le prochain assaut de l'utilisateur ou de l'un de ses alliés. Nécessite au moins 2 lames courtes.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
Satsujin Hon'nô【Instinct de Tueur】
DOMAINE :
Kaikenjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
Sentant le danger grâce à son instinct de combattant, l'utilisateur adopte une posture défensive avec ses armes et concentre son chakra pour réagir au plus vite. Si sa Vitesse ou son Intelligence est strictement supérieure à celle de son assaillant, il pourra esquiver ou parer la prochaine technique de Bukijutsu de corps à corps de rang C ou inférieure. Sinon, il pourra esquiver ou parer la prochaine technique de Bukijutsu de corps à corps de rang D ou inférieure. Si l'utilisateur manie deux armes, il inflige en plus des dégâts Très Légers à son assaillant.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
Ces derniers jours, Seiren a remarqué quelque chose : il a l'impression que son corps et plus léger tout en étant plus fort. Une certaine excitation l'habite. Ses entraînements ont apparemment payé et, de part les missions qu'il a effectué, personne ne peut plus le considérer comme un jeune fraîchement diplômé et par conséquent, faible et inutile. Il se sent fort. Assez fort pour espérer passer l'examen Chûnin, bien que certains le pensent encore trop immature pour espérer atteindre ce grade. En même temps, c'est un enfant. Il n'a rien vu du monde qui l'entoure. Il ne connait que le Pays du Vent... Mais, cela ne l'empêche pas de rêver. Cela ne l'empêche pas non plus de s'imaginer dans l'ombre du futur Kazekage qu'il compte bien manipuler. Il voudrait bien remplacer le vieux rabougri de Serika par l'idiote et terrifiante Ena ou encore la belle et puissante Rinka.
Quoiqu'il en soit, si le blondinet souhaite atteindre ses objectifs un jour ou l'autre, il doit poursuivre ses effort et s'entraîner encore et encore, jusqu'à ce qu'il soit un véritable ninja d'élite -ce qui va prendre un certain temps contrairement à ce qu'il semble penser-. Quelques jours plus tôt, il a trouvé un ouvrage intitulé "Le guide du parfait petit ninja" au sein duquel il a découvert d'incroyables techniques de Kaikenjutsu qui n'ont pourtant par l'air bien compliquées. Certes, il n'aurait certainement pas dit ça une ou deux semaines plus tôt, mais maintenant il sent que ce va être un jeu d'enfant.
Sur le terrain d'entraînement, le jeune commence à s'étirer. Il serait dommage qu'il se blesse alors qu'il s'est promis d'apprendre deux techniques de Kaikenjutsu, n'est-ce pas ? L'Akatsuki remarque la présence, un peu plus loin, d'une jolie femme aux cheveux blancs. Cependant, il décide d'ignorer sa présence et tente d'effectuer la première technique qu'il souhaite apprendre. Il sors deux kunais qu'il tente de planter dans une cible avant de s'essayer à un bond, visant une seconde cible. Les kunais se sont coincés et il ne parvient à les sortir de la première cible qu'en forçant, ce qui le fait basculer en arrière. Il tombe donc dans le sable... Il effectue une seconde tentative mais les kunais ne sont pas assez enfoncées dans la cible et le garçon tombe dès qu'il quitte le sol, les lames glissant de l'entaille.
Shirogane Honoka
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C'était la misère. Je me faisais chiée comme un rat mort et j'étais en train de me demander ce que je foutais sur le terrain d'entrainement. Bon ok. J'étais venue m'entrainer. Mais qu'est-ce que je foutais ENCORE là? J'étais assise dans mon coin, ma marionnette emballée et dans mon dos, mon katana tranquillement posé à côté de moi. J'avais le regard dans le vague et je fumais tranquillement ma cinquième cigarette de la journée. Cela faisait une heure que j'étais dans les environs et je m'attelais à manipuler ma poupée pour pas perdre le fil. Vous avez saisi le jeu de mot?
Seulement au bout d'une demi-heure, bien que j'avais un profond respect pour mon art, j'avais l'impression de tourner en rond et j'avais décidé de poser mes fesses pour faire une pause. Mais là, la pause, elle durait un peu trop et ma motivation avait totalement disparue, de la même manière que la fumée qui s'échappait de ma clope. Cela faisait dix minutes que j'essayais de me convaincre de bouger et dix minutes supplémentaires pour savoir où. J'hésitais à aller à l'atelier bricoler, aller chez moi dormir, ou bien un bar où picoler. J'avais aussi la solution de faire la sieste près des remparts mais j'avais pas envie de cramer sous le soleil printanier.
Mes yeux dans le vague, je finis par laisser voguer mon esprit dans un vide intersidéral jusqu'à ce que je scrutais un gamin qui s'entrainait. Un peu plus loin, une tête blonde sautait comme un cabri, enfonçant des lames dans une mannequin et s'y agrippant comme un petit singe à un arbre puis sautait sur un autre. Il se foirait à chaque fois pour des raisons qui m'échappait. Moi je faisais que voir un gosse s'éclater sur le sol d'où je me situais.
Alors je sais pas si j'étais envahie par une fibre maternelle ou une connerie du genre, mais cela me fit tellement pitié que je me sentais d'intervenir. Il galérait trop et il allait se chopper la honte à s'exciter comme ça. Me grattant la tête quelques secondes, je finis par éteindre ma cigarette et me dirigeais d'un pas nonchalant vers le gamin. Lorsque j'arrivais à lui, il tomba une nouvelle fois et alors qu'il était étalé sur le sol, je me penchais au-dessus de lui, faisant de l'ombre et tendant ma main pour l'aider à se redresser. Quand il fut debout, je finis par le toiser de haut en bas. Il me disait rien le mioche. Pas souvenir de l'avoir croisé.
Je finis par prendre péniblement mon carnet de discussion dans ma poche de pantalon et écrivit une bricole comme j'avais l'habitude.
" T'as besoin d'aide, petit? "
Je lui désignais du doigt ses mannequins, puis je revins sur mon carnet sur lequel je cherchais d'anciennes pages griffonnées.
" Je m'appelle Honoka. Je suis muette. "
Je lui mis ça sous le nez et quand il eut le temps de lire, je le repris pour écrire à nouveau.
" Tu veux que je sois la cible que tu dois attraper? Tu vas trop galérer pour passer du mannequin à l'autre. Tu le renverseras jamais. "
Le truc était trop lourd pour son corps de crevette et surtout solidement encré dans le sol. Bon après, est-ce que c'était vraiment une bonne idée que je lui autorisais de m'attaquer? Je savais pas trop, mais fallait savoir aider les jeunes il paraissait.
Le blond émet une sorte de grognement de mécontentement, en gigotant, alors qu'il gît encore au sol suite à son échec cuisant. Une femme s'approche. Elle est belle, même si son visage est barré par des cicatrices. Seiren se redresse, fronçant les sourcils en voyant l'écriture sur le cahier. L'espace d'un instant, il songe qu'elle se moque peut être de lui. Mais, elle lui montre une autre page, où il est précisé qu'elle est muette. Ce n'est pas quelque chose de courant de sorte que ce doit être la première vraie personne muette qu'il rencontre -car il a déjà connu un certain nombre de personnes peu loquaces-. Il profite du temps qu'elle passe à écrire quelque chose, pour se présenter. Bien que le jeune ait un ego démesuré pour son âge et son statut, il a conscience de ne pas être connu dans tout le village et juge important de faire valoir son identité.
"Akatsuki Seiren, Genin de la Team 4 dirigée par la Jonin répondant au nom de Sahara Denya, enchanté."
Il a à peine le temps de finir de prononcer ces mots-là que la blonde lui montre son carnet et ce qu'elle vient d'y inscrire. Un sourire maladroit se dessine sur le visage du garçon. Aïe, cela fait mal, même si elle n'a pas tord.
" Tu veux que je sois la cible que tu dois attraper? Tu vas trop galérer pour passer du mannequin à l'autre. Tu le renverseras jamais."
Il note cependant, la bonté dont elle fait preuve en proposant son soutien à un Genin qu'elle ne connait pas alors qu'elle a sans doute plein de choses plus importantes à faire. Car, si elle propose son aide, cela veut dire qu'elle est kunoichi, non ? Se passant une main dans les cheveux, il hoche la tête.
"J'aimerais bien, merci. Je suis en train d'essayer d'apprendre deux techniques de Kaikenjutsu issu du "guide du parfait peit ninja"."
Il essaie d'expliquer, aussi clairement que possible, mais sans trop s'étaler -car il reste assez impatient à l'idée d'ajouter ces jutsus à son arsenal-, ce que sont ces techniques, ce qu'il en a compris et l'effet qu'elles devraient avoir. Puis, une fois qu'il s'est assuré que la femme a compris et qu'elle sait donc à quoi s'attendre, il essaie de bondir sur un premier mannequin et de se servir de cet appui pour se jeter sur elle. Le mannequin ayant été légèrement fragilisé par les assauts du jeune, son kunai s'enfonce plus profondément, cette fois, et se détache plus aisément. Son appuie, de la plante du pied, est également meilleur. Il manque plus que de voir le résultat de son assaut et d'écouter les commentaires de son aînée.
"Etait-ce correct ? Y a-t-il quelque chose sur lequel je devrais concentrer mes efforts?"
Shirogane Honoka
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Alors que j'arrivais aux côtés de la petite blonde, il se présenta en grande pompe en me sortant tout son curiculum vitae. C'est ainsi que j'appris que c'était un des jeunots dont s'occupait la fliquette de Suna, bien qu'au fond, cette information, j'allais carrément me la... non. Restons polie. J'émis un petit sourire en coin et j'attendais surtout de savoir s'il voulait de l'aide ou pas, ce qu'il ne refusa pas. Il me parla alors d'un petit manuel de shinobi dont le nom de m'évoqua que dalle. Il fallait dire que je n'avais jamais été l'élève la plus assidue et je ne me voyais pas en pompeuse première de la classe sur un banc d'école. J'étais plutôt du genre à l'ancienne et il me fallait de la pratique. Les feuilles de papiers, je ne les utilisais que pour causer ou bien me faire des plans de marionnettes, et de leurs pièces.
J'eus droit aussitôt à un petit topo de ce qu'il tentait d'apprendre, dans l'ensemble, ça me parut pas si compliqué mais ce n'était qu'un minet. D'un geste de la main, je lui fis comprendre qu'il pouvait y aller, je saurais faire face à son corps de gringalet et de toutes manières, j'étais plus increvable que de la mauvaise herbe. On pouvait me maltraiter autant qu'on voulait mais clamser, on me le permettait pas.
Pour la suite, c'était à peu près prévisible. Il bondit comme un petit singe, s'accrocha aux branches et me sauta dessus dans le sens le plus littéral du terme. Il me renversa en arrière, ses deux lames me passant à côté des oreilles. Heureusement qu'il s'était pas raté. J'aurais pu être sourde à cet instant. Est-ce que j'avais eu la trouille? Non. C'était d'ailleurs l'un de mes problèmes. On m'avait déjà fait la remarque que j'avais comme des pulsions suicidaires, ce qui me faisait doucement rigoler. Personnellement, je dirais que non. Je tenais à la vie, assez pour pouvoir continuer à boire du bon saké et fumer le meilleur tabac du coin. Quant à mon comportement, disons que j'en avais tellement pris dans le bec que ça m'effrayait pas de recevoir une mandale.
Le petit se releva aussitôt et me réclama mon opinion. Silencieusement, je levais le pouce comme un signe de victoire avant de me mettre à écrire.
" C'était pas mal du tout. Peut-être que tu devrais forcer un peu plus sur les jambes pour faire tomber ton adversaire. Moi, je suis pas bien épaisse. Me déséquilibrer, c'est pas la mer à boire. Un autre type par contre... autre histoire. "
Bon, maintenant on pouvait passer à la suite... à moins que le gamin voulut recommencer pour me brusquer un peu plus. Petit sadique.
" C'était pas mal du tout. Peut-être que tu devrais forcer un peu plus sur les jambes pour faire tomber ton adversaire. Moi, je suis pas bien épaisse. Me déséquilibrer, c'est pas la mer à boire. Un autre type par contre... autre histoire. "
Seiren, tout sourire, lève son poing en bondissant, l'air triomphant. Evidemment, s'il n'imaginait pas échouer, le garçon apprécie tout de même sa réussite. Il a pour principe de ne jamais cracher sur une victoire, qu'elle soit facile ou non, et de toujours gonfler son ego après une réussite, aussi néfaste cela puisse être. Seiren est le stéréotype du sunajin belliqueux, orgueilleux et sadique. Mais, c'est également un enfant qui ne comprend pas grand chose au monde. Il pourrait peut être, avec le temps, apprendre à se comporter différemment, comme une personne saine d'esprit, bien que son cas semble perdu d'avance. Malgré son succès, il demande à son aînée s'il peut faire une dernière tentative. On n'est jamais trop sûr de rien ! Il bondit sur un mannequin d'entraînement puis se jette une nouvelle fois sur la kunoichi, essayant de forcer un peu plus sur ses jambes, en usant de toute sa rage pour crier "TORA NO KIZUNAAAAAA!", comme si cela lui donnerait plus de puissance.
Se relevant, il tend une main à Honoka pour l'aider à se redresser. Puis, amenant une main à son menton, il réfléchit quelques instants, fronçant les sourcils avant de questionner la marionnettiste.
"Est-ce que tu connaîtrais des techniques de Bukijutsu, la seconde technique que j'aimerais apprendre servant à s'en protéger ?"
En effet, s'il n'y a personne pour employer des techniques de Bukijutsu contre lui, comment le jeune pourrait-il savoir si sa seconde technique fonctionne, une fois qu'il tentera de l'employer.
"Aussi, je comprends pas trop comment ça pourrait me permettre de parer un assaut... T'aurais une piste à creuser ?"
Malgré ces propos qui laissent sous-entendre que le blond attend qu'on lui livre la réponse sur un plateau d'argent, il essaie de se mettre dans la position indiquée dans le manuscrit et se concentre après avoir pris une grande inspiration. Il ne sait pas vraiment s'il doit se concentrer sur ses sens pour anticiper l'assaut et réagir en conséquence ou s'il doit attendre d'être attaqué pour concentrer toute son énergie dans l'unique but d'esquiver ou parer le coup.
Shirogane Honoka
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Le petit singe parut heureux et étrangement satisfait de mes paroles. Cela me faisait un peu bizarre mais je haussais les épaules quand il leva le poing de la victoire. Les gamins s'enflammaient pour pas grand chose. Drôle de génération. Comme je voulais pas le blaser, je rajoutais rien de plus, sinon mon cynisme aurait pu lui ficher un coup au moral. Genre, j'aurais pu lui rappeler que là, tout de suite, j'étais pas une cible mouvante, j'étais pas dans la bagarre, et qu'il avait largement tout de son côté et que dans la vrai vie, ça marchait pas comme ça. Maiiiiiiiiiis.... je m'abstins.
Il voulut en tout cas recommencer une dernière fois, sans doute pour se rassurer et mettre un peu plus de vigueur dans ses cuissots de petit macaque bondissant. Par contre, il me ficha presque la trouille quand il s'était mis à hurler comme un dément en me renversant. On aurait dit un chat qui cherchait à m'agresser, toutes griffes dehors.
Une fois que l'épisode de terreur passa et que j'époussetais mes fringues de la poussière, il me demanda une nouvelle requête. Il voulait maintenant un adversaire plus concret et d'un petit mouvement de tête, je lui montrais mon katana à ma ceinture en tapotant le manche. C'était ma façon de lui dire qu'il y avait pas de problème.
Il enchaîna une deuxième question mais cette fois-ci, je lui piquais son bouquin d'étude pour mater les conneries qu'il y avait à l'intérieur. J'en lus les grandes lignes, afficha une petite moue d'interrogation et lui rendit son manuel pour prendre mon propre carnet.
" Ton machin, c'est pour t'apprendre à suivre ton instinct et de maintenir tes sens en éveil. Tu puises dans ton chakra pour être en alerte et anticiper une attaque de corps à corps. On va se la jouer modeste. Essaie de parer ce que je vais te balancer. "
Je me reculais de quelques pas et je dégainais mon arme. Je laissais le marmot se mettre à position et lui fit un signe de tête pour lui demander s'il était prêt. Une fois fait, je fis pas dans la dentelle et lui balança la sauce. Il devait apprendre à s'écouter et à parer? Ok. C'était partie. Je commençais par une première attaque, puis une seconde, une troisième... je cherchais à le mettre volontairement en difficulté pour que ses sens du danger se mirent à alerte. Allez le petit singe! Il était temps de prouver que t'étais agile!
" Ton machin, c'est pour t'apprendre à suivre ton instinct et de maintenir tes sens en éveil. Tu puises dans ton chakra pour être en alerte et anticiper une attaque de corps à corps. On va se la jouer modeste. Essaie de parer ce que je vais te balancer. "
Le garçon hoche la tête. Il prend une grande inspiration et se concentre sur le coup qui va certainement lui tomber dessus à tout moment. Seiren écarquille les yeux et se jette à terre avant de faire des roulades dans le sable, plaquant ses mains sur sa tête, en se recroquevillant sur lui. Puis, lorsque la femme stoppe son assaut, il se redresse d'un bond comme le petit singe bondissant qu'il est avant de se mettre à hurler, comme si la femme venait de tenter de l'assassiner. Evidemment, ce n'est pas le cas, mais l'Akatsuki n'est pas quelqu'un de tout à fait objectif ou raisonnable.
"Mais c'est quoi cet assaut ?! Y a pas quelque chose de plus gentil pour commencer ?!"
Après s'être plaint, il pointe du doigt le fait qu'Honoka se soit reculée, le laissant seul avec des lames de chakra qui n'existent certainement pas pour faire des massages aux gens. Le garçon pense qu'il vaudrait mieux un contact direct entre les armes ou, au moins, moins d'acharnement.
"En plus, j'ai pas eu totalement le temps de me préparer..."
Bon, il est vrai qu'un ennemi ne lui fera pas de cadeau et essaierait certainement de le tuer, mais bon. C'est un simple entraînement... N'a-t-il pas le droit de rêver ? Ne peut-on donc pas le laisser se noyer dans ses illusions ? Il a pas mal de difficulté à trouver sa place, que ce soit dans son équipe ou dans le village en général. Ce n'est pas qu'il est rejeté de tous, mais plutôt qu'on lui envoie des indications inverses. Parfois il trouve des gens comme lui qui adorent se battre, mais d'autres fois il tombe sur des ninjas niais au plus haut point dont la philosophie est totalement opposée à la sienne. Il ne comprend pas ces gens-là et cela le perturbe grandement. Pourquoi ne veulent-ils pas tuer ? Ce n'est pas un crime, si ? C'est pourtant comme cela que va le monde. Tuer, c'est dans l'ordre de la nature...
"Pourquoi certaines personnes trouvent que tuer, c'est mal ?"
Avant de se mettre en garde et de reprendre l'entraînement, le blondinet aimerait bien connaître l'avis de la femme sur cette question. Elle a l'air sage, elle pourrait peut être l'éclairer. Une fois qu'elle lui aura apporté une réponse, qu'elle soit bonne ou non, il se concentre, armes en main, prêt à tenter d'employer la technique de Kaikenjutsu, essayant d'aiguiser son instinct.
Shirogane Honoka
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Je dirais pas que j'étais une bonne prof. Mais j'avais envie de dire que Seiren n'était pas non plus l'élève rêvé. Je soupirais alors que je le vis se jeter par terre et se refermer comme une huitre. Il était pas censé parer là? Qu'est-ce qu'il foutait le gamin? Je soupirais alors que ce dernier bondit d'un coup et commença à s'exciter en criant. Mes yeux roulèrent comme des billes pour montrer mon haut niveau de "je m'en foutisme" et me gratta même l'oreille avec un dédain évident. Il croyait qu'il allait m’impressionner en gesticulant comme ça? En plus, quand il parlait, j'avais l'impression d'entendre un singe crier.
D'ailleurs, alors qu'il râlait, je pris un bout de papier pour lui écrire ce que j'en avais à cirer. Est-ce que j'allais faire dans la dentelle? Pas vraiment non.
" D'où tu as cru que j'étais gentille? Tu t'écrases petit. Si tu veux jouer les petits assassins, entre dans la cour des grands. Je t'ai prévenu que j'allais te balancer un truc à parer et crois pas que tes adversaires vont gentiment t’indiquer ce qu'ils font. La prochaine fois que tu me hurles dessus, tu vas pas comprendre ce qu'il va t'arriver. "
Je m'approchais de lui et lui fourra mon papier dans la main sans aucune délicatesse. Mes yeux mauves qui peuvent parfois avoir l'air de chien battu étaient animés d'une plus grande sévérité. Sans déconner! J'aidais le mioche et il gueulait? On aurait tout vu.
Je reculais un peu, manière de lui indiquer qu'on était prêt pour une deuxième tournée? Je m'apprêtais à retirer mon katana de son fourreau quand ce dernier me posa une question de philosophie. Il était sérieux là? En tout cas, je ne lui répondis pas. Je m'armais alors qu'il se mit en position. Aussitôt, je repris exactement la même technique en l'appliquant au corps à corps. Une petite slave de lame de chakra et à toi de jouer le petit singe.
Comme il m'avait bien mis les boules, je m'étais pas trop retenue. J'avais enchainé plus que la première fois et là, il pourrait pas dire qu'il allait pas ressentir l’instinct de tueur. Je mettais - faussement - sa vie en danger pour qu'il comprisse vite. Ce ne fut qu'une fois qu'il fut épuisé que je daignais lui répondre en fin en lui refilant un petit mot que j'écrivais pendant qu'il s'en remettait.
" On appelle ça la morale, petit. Certaines personnes ont conscience de la valeur d'une vie et ça les retient. Tuer gratuitement ferait des nous de simples bêtes, voir des démons. Certains l'acceptent pas. "
Nous autre shinobis, on était un peu coincé entre les deux. Techniquement, on tuait parce que l'on nous l'avait demandé, mais d'un autre côté, la personne en face ne nous avait jamais spécialement fait quelque chose. Est-ce qu'on pouvait parler de gratuité dans notre geste? Est-ce qu'on pouvait être qualifié de démon? Heureusement pour moi, j'évitais de trop me poser la question.
Seiren vient de découvrir que la jolie kunoichi n'est pas aussi douce et inoffensive qu'elle en à l'air. A en croire que le Genin n'a pas le moindre instinct de conservation ou alors que toutes les femmes du village sont de véritables démons arborant un visage d'ange. D'abord Ena, puis Rinka et maintenant cette Honoka. Décidément, il n'a pas de chance avec les femmes... ou pas de chance tout court... à moins qu'il ne creuse lui-même,inconsciemment et perpétuellement, sa propre tombe. A vrai dire, ce dernier scénario est assez probable. Le jeune baisse honteusement la tête quand la sabreuse le sermonne et le menace sur papier. Et c'est là qu'il se dit que les mots d'une muette sont aussi tranchant qu'un katana qui vient d'être aiguisé.
"Désolé..."
C'est sur ce simple mot que recommence l'entraînement. La Shirogane ne se retient pas le moins du monde. Le garçon éprouve un certain sentiment de peur et tente de parer tant bien que mal les coups de la femme qui lui semblent étrangement plus fort et rapides. L'emprunte de la lame d'Honoka se grave petit à petit dans la chair du petit. Il grogne de douleur. Au bout de quelques instants de galère, due à la douleur et à la peur, sentant l'instinct de tueuse dont est pourvue la kunoichi, il finit par regagner un certain calme. Et, il pare un coup de la femme et, faisant glisser l'une de ses lames contre celles de la belle, il tente de lui porter un coup. Une pause d'une fraction de seconde se laisse sentir avant qu'ils ne reprennent. Le blond se baisse et esquive le katana, mais l'arme le frôle. Un nouvelle assaut et il saute. C'est en ressentant la soif de sang de son équipière et en se remémorant ses expériences passées qu'il parvient à esquiver de sacrées blessures bien qu'il en ait un peu bavé au début.
Une fois qu'elle en a assez de le harceler avec son arme, il se laisse tomber au sol et regarde la réponse qu'elle daigne enfin lui donner, suite à sa question sur le meurtre. La morale, hein ? Ce qu'elle raconte est un peu trop abstrait aux yeux du garçon, mais il se dit que cela doit signifier qu'il est super intelligent. Alors, il est plutôt content d'avoir entendu -ou plutôt vu- l'avis de la Chunin.
"Je vois pas le problème à se comporter comme des bêtes. Au final, c'est la question de manger ou d'être mangé. Comme dans la vie naturelle."
Shirogane Honoka
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Je n'étais clairement pas le genre de femme à m'énerver, ce n'était pas le genre de la maison, cependant j'aimais pas que l'on me fisse perdre mon temps quand je voulais bien en accorder à quelqu'un. Si j'étais généralement plutôt à laisser couler les choses avec indifférence, je fis comprendre au gamin qu'on était pas là pour déconner. J'aurais pu tout aussi bien l'envoyer chier et repartir mais il daigna s'excuser en baisser la tête.
Cela ne m'empêcha pas d'avoir ma petite revanche en le titillant pendant l'entrainement au point de le faire suer. Puisque sa technique lui réclamait de se sentir en danger, je jouais cette carte à fond et lui montrait une infime partie de la brutalité dont j'étais capable. Mais à vrai dire, c'était pas grand chose, vraiment pas grand chose quand subitement, un vieux souvenir se rappela à moi en plein milieu de ce chaos....
****
Je n'étais qu'une petite chose qui ne comprenait pas ce qu'on lui demandait. Un grand type à la mine lugubre m'observait, l’œil sévère, alors que je tenais un kunaï avec mes deux mains. Je faisais face à un autre enfant, à peine plus âgé. Moi, je devais tout au plus avoir entamé ma cinquième année, je devais à peine avoir commencé à apprendre à lire et on me demandait d'apprendre à me battre. Mon regard passant de l'adulte à l'enfant comme si je guettais des consignes, avant que ce dernier ne me fisse un signe du menton. Lui, c'était mon père. Il m'effrayait. L'autre, sans doute un de mes frères. Ce dernier se rua sur moi, armé comme moi, ouvrant ainsi les hostilités. Je me fis bousculer facilement et en quelques secondes, l'autre gamin se tenait au-dessus de moi en me mettant sa lame sous la gorge. Il s'arrêta net avant de regarder "notre" père comme s'il attendait l'approbation de me tuer. Moi je me sentais trembler avec ce qui me semblait être la peur de mourir. Ce fut un autre signe de mon père qui fit se redresser mon "frère" avant que mon Kaigan de père vint vers moi pour me donner une gifle qui me renversa de nouveau à peine debout.
" Debout. Recommence. "
Cette voix cinglante résonnait dans ma tête. J'obéis simplement à mon père avec la crainte de mourir au fond du ventre... jusqu'à ce que ce sentiment disparut par lassitude. A force de coups. A force de fatigue. Une étrange impression de résignation semblait gagner l'enfant que j'étais. Je mourrais de la main de mon "frère". C'était ce que je semblais avoir accepté. Mes gestes devinrent un automatisme, un peu vain, un réflexe né de la mémoire de ma trouille enfantine parce que mine de rien, on possédait toujours quelques instinct de survie.... jusqu'à ce que ma lame s'enfonça brutalement dans les tripes de mon frère qui se tordit de douleur au sol.
Là, mes yeux écarquillés regardèrent ma petite main, mon kunaï sanguinolent, puis le visage déformé par le mal de ce frère dont je ne me souvenais même pas le nom. Mon père s'approcha de moi et je sentis sa forte main passer sur ma tête, me la tapotant pour me féliciter.
" C'est bien... ma fille. "
Mon frère gisait sur le sol et mon père passa à côté sans daigner lui accorder le moindre regard. Moi, mes yeux se levèrent vers lui alors qu'il s'éloignait. C'était donc ce qu'il attendait, c'était donc la leçon. Tuer ou être tué. L'avais-je seulement compris comme cela? Peut-être pas. Je n'étais qu'une enfant. Je retenais seulement que si j'espérais une preuve de son affection, il fallait que je me montrasse impitoyable, même avec quelqu'un de ma famille.... parce que j'étais une Kaigan. Parce que j'étais sa fille.
****
Quand le petit singe me sembla avoir bien compris la leçon, je finis par me lasser et je rangeais mon katana, manière de le laisser reprendre son souffle. Il s'effondra au sol et se permit de continuer la conversation. Visiblement, ma réponse n'était pas assez suffisante pour satisfaire sa curiosité ou plutôt dans sa compréhension des autres. Je me grattais la tête quelques instants avant de m'approcher de lui et m'accroupir devant lui. Là, je finis par lui tendre un nouveau message.
" Jusqu'à preuve du contraire, t'es pas cannibale. Animal ou pas, en tant que shinobi, on est amené à tuer pour les autres parce qu'on nous l'a demandé. On se défend pas vraiment, on est des outils. Certains n'aiment pas qu'on nous emploie pour des histoires de merde. Cela leur pose des cas de consciences. "
Je réfléchis un peu avant de me mettre à nouveau à écrire.
" Par exemple, y a des blaireaux qui peuvent nous payer pour tuer une gonzesse qui les a envoyé balader. En soit, la gonzesse, elle est innocente et on pourrait comprendre qu'elle veuille pas se taper un gros dégueulasse. Mais le gros dégueulasse se croit important et il a des moyens. Il t'engage et toi tu tues la gonzesse. Cela n'a rien d'animal. C'est juste de la connerie. Et ça, ça pose problème à certain parce qu'ils considèrent que la meuf, elle méritait pas ça. "
Mais nous, on avait pas notre mot à dire. C'était pas notre job. On se contentait d'être payé... enfin moi en tout cas. Certes, à choisir je prenais toujours la voie la moins chiante et la moins galère. Parfois c'était en me montrant compatissante et parfois beaucoup moins. Cependant, je ne m'exécutais jamais avec des arrières pensées haineuses. J'essayais de faire les choses avec respect. Les innocents, j'employais la manière douce. Les raclures, je faisais du tricot avec leurs entrailles.
" Jusqu'à preuve du contraire, t'es pas cannibale. Animal ou pas, en tant que shinobi, on est amené à tuer pour les autres parce qu'on nous l'a demandé. On se défend pas vraiment, on est des outils. Certains n'aiment pas qu'on nous emploie pour des histoires de merde. Cela leur pose des cas de consciences. "
Voilà ce que la femme a écrit sur un petit post-it qu'elle tend au garçon. Il ne comprend pas vraiment ce qu'elle raconte, mais l'écoute tout de même en hochant la tête. Dans le désert, il ne s'est jamais demandé si ce qu'il faisait était bien ou mal, il a chassé, jour après jour, et cherché les rares plantes comestibles. La seule chose qu'il avait en tête, à l'époque, c'était survivre. Pour lui, tuer était normal dès sa plus tendre enfance. Se battre contre des brigands pour protéger la nourriture durement acquise par la tribut, voler pour dérober des vivres lorsqu'ils n'en avaient plus, c'était naturel. Intérieurement, l'enfant n'est pas sorti de cette période et son but reste de devenir le haut de la chaîne alimentaire, même si cela s'exprime désormais par quelques rêves un peu tordus et hautement inaccessibles.
L'exemple de l'épéiste parle un peu plus au garçon bien que cela ne l'aide toujours pas à comprendre l'extrémisme du moine de son équipe qui se refuse de tuer, même la pire des raclures. Après, le blond n'a sans doute pas les mêmes que les autres, mais il ne s'en rend pas vraiment compte. Il vit dans ses illusions, dans sa petite bulle personnelle même si Honoka semble sur le point de crever cette bulle d'ignorance. Après, ce qu'il en fera des informations parvenues à son cerveau, il n'y a que lui qui en est responsable et, sa bêtise ne lui permettra sans doute pas de faire grand chose de cette perle de sagesse que la kunoichi lui apporte bien que cela ne puisse certainement pas faire de mal au garçon.
"Moi, j'en connais un qui veut tuer personne, même les gens qu'il n'aime pas. Je ne comprends pas, c'est pas logique." Marquant une pause, il poursuit, en se redressant. "C'est peut être parce qu'il est idiot." Il ajoute, pour rendre ses pensées un peu plus explicite. "Il est croyant." De base, l'Akatsuki n'a rien contre les croyants, il n'a pas particulièrement envie de leur faire la peau. Mais, il ne saisit pas pourquoi ils prient les dieux puisque cela lui semble tellement logique qu'il n'en existe pas. Car selon lui, s'il en existait, les gens n'auraient pas besoin ni envie de s'entre-tuer et tout irait bien dans le meilleur des mondes. Sauf que la nature est infecte avec tous les hommes du désert, même les plus cool, alors forcément il refuse l'idée qu'un être tout puissant et parfait puisse exister. "Il sera jamais récompensé pour ses "bonnes actions" ou sa foi, du coup, je comprends vraiment pas son comportement."
Shirogane Honoka
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Le guide du parfait petit ninjaft. Akatsuki Seiren
Le jeune Seiren était vraiment un drôle de petit gugus. Il avait une vision du monde plutôt linéaire, simplement basé sur la loi du plus fort. Tuer ou être tué. Manger ou être mangé. d'un certain point de vue, c'était un peu la règle de base dans le désert. Si l'on voulait survivre coûte que coûte, il fallait accepter de faire quelques sacrifices et généralement c'était sur son code moral. Par peur de claquer, on faisait souvent des trucs dégueulasses. Il fallait être doté d'un sacré niveau d'altruisme pour se sacrifier pour quelqu'un ou pour une cause. C'était clairement pas mon genre. Même mon vieux, le seul pour qui je bougerais le petit doigt m'avait dit " j'ai déjà fait mon temps, si tu venais me sauver les miches, tu me décevrais. " Par contre, j'étais quasi certaine que ce croulant n'hésiterait pas pour moi. Il me faisait chier avec ces discours à la con mais... c'était mon père et j'étais une fille obéissante... quoique...
Reportant mon attention sur le marmot, j'en profitais pour me rouler une clope pendant qu'il causait. Il me fit un peu rire lorsqu'il évoqua qu'un de ses petits potes était croyant et qu'il refusait de se salir les mains. Un futur cadavre si vous voulez mon avis. J'étais pas certaine que je pouvais le déballer comme ça, c'était pas politiquement correct. Mais soyons clair, c'était pas parce que le gugus était croyant que cela me fit marrer, c'était juste parce qu'il pensait qu'il pourrait être shinobi en conservant toute sa pureté. Il avait pas lu les petites lignes en bas du contrat visiblement, celles qui disaient " Ton âme, tu l'as vendu et tes scrupules tu te les fous dans le derch. PS : On t'a bien eu mon salop. "
Une fois ma cigarette allumée, je la coinçais dans ma bouche pour reprendre mon carnet et continuer la conversation à coup de petit bout de papier. C'était chiant mais que voulez-vous... on apprenait pas le langage des signes à l'académie et on allait pas se faire chier pour la seule muette du secteur.
" Quand t'es pas croyant, difficile d'expliquer. Mais que tu le sois ou pas, s'il préfère crever en ayant sa conscience tranquille, ça devrait pas être ton problème tant que ça te fout pas dans la merde. "
Parce que tout l'enjeu était là quand on bossait en équipe. Si on se retrouvait avec les mauvais types, qu'il y avait une mauvaise cohésion, c'était ton joli popotin qui pouvait être en danger. Moi, je m'en foutais royalement d'avec qui je devais bosser tant que je me tapais pas un fumiste habité par des idées à la con qui pourrait me coûter un bras. Il voulait pas tuer? Pas de problème. Je le ferais pour lui. Je préserverais sa petite âme de colombe.... mais il devra pas retenir ma main. Si le deal était entendu, tout baignait. J'étais vraiment pas une femme difficile.
" En règle générale, la seule chose sur laquelle on peut parfois avoir encore la main, c'est sur sa manière de crever... et encore. La plupart des types ayant des scrupules meurt comme de la merde. "
Je lui tendis le bout de papier d'une main alors que de l'autre je retirais la cigarette de ma bouche pour cracher ma fumée sur le côté. Vint la suite du message sur un autre papelard.
" Perds pas ton temps à essayer de comprendre un type qui a pas capté qu'on était pas shinobi pour faire des bonnes actions. On est les gars qu'on paye pour faire le sale boulot. Pense à ta tronche et ton objectif. "
Là, je lui tapotais amicalement sur la tête comme pour signifier que c'était un bon petit gars. Chelou mais typique des gamins de Suna. Un petit soldat.
" Quand t'es pas croyant, difficile d'expliquer. Mais que tu le sois ou pas, s'il préfère crever en ayant sa conscience tranquille, ça devrait pas être ton problème tant que ça te fout pas dans la merde. "
Franchement, plus elle écrit et plus le petit Akatsuki se dit qu'elle est sage. Ce devrait être elle la directrice de l'Académie Ninja, elle devrait même former les enseignants pour qu'ils apprennent ce genre de chose à la jeunesse. Oui, il apprécie grandement les propos de la femme qui, depuis le début de l'entraînement, n'a dit que des choses sensées. En tous cas, c'est clair qu'il n'ira pas sauver les petites fesses de crâne brillant si ça le met dans le crottin, sauf si Denya y tient vraiment -parce qu'il s'imagine mal lui refuser quoique ce soit- ou que ce puisse être marrant. " En règle générale, la seule chose sur laquelle on peut parfois avoir encore la main, c'est sur sa manière de crever... et encore. La plupart des types ayant des scrupules meurt comme de la merde. "
Le jeune est rassuré, il a le sentiment qu'il fait "bien" les choses, c'est-à-dire qu'il est persuadé d'avoir fait les bons choix dans sa courte vie, ceux qui le mèneront à vivre plus longtemps et sans trop de soucis ou à mourir d'une bonne façon. Il s'imagine en train de se noyer dans un océan de ryos, il se voit assis sur un trône d'ossements, dans l'ombre d'Ena qu'il aimerait mettre à la place du Kazekage.
" Perds pas ton temps à essayer de comprendre un type qui a pas capté qu'on était pas shinobi pour faire des bonnes actions. On est les gars qu'on paye pour faire le sale boulot. Pense à ta tronche et ton objectif. "
Le blond hoche la tête énergiquement, un grand sourire suspendu aux lèvres. Cette kunoichi lui semble un peu violente, mais il aime beaucoup son style et il la trouve très sage mais aussi très intelligente. Il aimerait bien effectuer d'autres entraînements avec elle, à l'avenir. Penser à sa tronche et à son objectif, voilà quelque chose qui ne risque pas d'être difficile pour le garçon. En plus, il partage l'avis de la femme concernant le rôle de shinobi.
"Vous êtes vraiment sage, Honoka-senpai !"
Il aurait bien voulu dire "Sensei", mais faire des infidélités à la Sahara ne semble pas être le meilleur plan surtout si le petit souhaite évoluer comme il le désire. Néanmoins, ce "Senpai" a beaucoup de valeur, ce n'est pas un titre que le Genin a l'habitude d'employer. Il est rare qu'il considère qui que ce soit digne de pareille valeur.
"Comment avez-vous appris tout ça ? Vous avez eu un super maître ?"
Shirogane Honoka
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Il avait dit quoi le petit singe? Que j'étais sage? Moi? Honoka-senpaï? Je buguais littéralement devant le terme et ce qui s'apparentait à un compliment. Je fis de gros yeux alors que je le regardais, comme si je cherchais à voir s'il me faisait pas une blague ou si c'était pas une pique ironique mais... non. C'était vraiment la première fois qu'un gamin me sortait un truc pareil - même s'il fallait dire que j'en fréquentais pas tellement. J'aimais les gosses mais j'étais pas la Tata préférée des parents. Il me fallut néanmoins quelques secondes avant de réaliser que m'appeler comme ça me paraissait absurde et je me mis à rire franchement, d'un coup comme une explosion. Je faillis même m'étouffer avec la fumée de ma clope.
Qu'il était drôle celui-là. Je l'aimais bien.
En tout cas, avec ces conneries, il me fallut bien cinq minutes pour tenter de me reprendre bien que de temps à autre j'étais pris de soubresauts. Si je racontais ça à mon vieux, il allait se taper une barre aussi. Je me dépêchais néanmoins de reprendre mon calepin pour lui écrire et qu'il n'imagina pas que je me foutais de sa gueule. C'était vraiment pas le délire.
" Honoka suffira. J'ai rien d'un prof. "
Je lui tendis le premier bout de papier avant de continuer.
" Je pense pas être quelqu'un de sage, c'est juste l'expérience qui cause. Tu comprendras assez vite au fur et à mesure de tes missions. "
Ouais. La parlotte, ça ne servait jamais. J'étais plutôt le genre de femme qui jugeait sur les actes, pas les premières impressions, pas sur les discours. C'était de la connerie et du vide, et je disais pas ça parce que je ne pouvais plus parler. Cela m'avait même permis de mettre pas mal de chose en perspective comme de constater que la plupart des gens causaient pour rien dire. Moi je ne pouvais littéralement plus le faire ou seulement pour prononcer l'essentiel. C'était amplement suffisant et tout le monde devrait faire pareil. Cela limiterait autant les emmerdes que les conversations ennuyeuses. Et puis pourquoi parler quand on pouvait agir? C'était comme les mauvais dragueurs, c'était que de la gueule. Aucun intérêt.
Bon après, je dirais pas que le langage avait pas son petit quelque chose d'utile. Le son d'une voix pouvait avoir une jolie mélodie, moi j'étais en train d'oublier la mienne. Qu'importait de toute façon, on referait pas le monde avec des Si. Je me tournais donc à nouveau vers le gamin pour lui présenter mon nouveau message.
" Dis-toi bien une chose, petit. Tu dois rester le seul maître de ta vie tant que tu le peux. On est peut-être considéré comme des bouseux qui ne savent que obéir et travailler quand ils sont payés, mais forge-toi tes propres opinions par l'expérience. Pas besoin de Maître pour ça. "
C'était tout à fait le genre de discours qu'aurait pu sortir mon vieux, sans doute avec d'autres mots, un peu plus rustre et bancal. C'était pas trop mon truc de faire grand speech et de toutes manières, le gosse devait avoir sans doute des tueurs ou déjà un prof qui lui ferait la leçon. Espérons qu'il balançât pas mon nom pour le coup du "rien à branler des autre" , ça sentirait les emmerdes pour moi.
Seiren est quelque peu étonné qu'elle rejette le titre de "sage" au profit des expériences qu'elle a pu vivre. Tout le monde n'aurait certainement pas réagi ainsi... Mais, il accepte cette façon d'être malgré son incompréhension de la femme et espère qu'elle a raison et qu'il sera en mesure, un jour, de saisir ses propos voire même de faire preuve de telle "sagesse". Aaaaaaah... Ce que l'enfant aurait aimé que cette kunoichi soit dans la même équipe que lui... Mais, peut être serait-il en mesure, un jour, de travailler à ses côtés, ce qu'il verrait certainement comme une chance. Néanmoins, si la femme ne se trouve pas la moindre qualité de professeur, l'Akatsuki pense qu'en ce jour, elle lui aura appris bien plus de chose que son professeur principal, à l'Académie, pendant son apprentissage ninja.
" Dis-toi bien une chose, petit. Tu dois rester le seul maître de ta vie tant que tu le peux. On est peut-être considéré comme des bouseux qui ne savent que obéir et travailler quand ils sont payés, mais forge-toi tes propres opinions par l'expérience. Pas besoin de Maître pour ça. "
Si le jeune n'avait pas été éduqué à la dure, s'il n'avait pas grandi dans le désert du Pays du Vent, affrontant la terrible nature, il aurait certainement pu verser une larme ou deux en lisant cela. Car, malgré ses rêves de grandeur, malgré son égo surdimensionné et son manque de scrupules, son âme est touchée par ces mots. Les mots recèlent un pouvoir très puissant qui peut soigner les plaies de l'esprit comme briser des personnes. Mais, les propos de la muettes raisonnent dans la tête du Genin avec une douceur et une force exquises. Maintenant, il est remonté à bloc. Maintenant, il a envie de foncer dans la tour du Kazekage pour demander une mission. Maintenant, il a envie de sortir du village pour gagner en expérience et pour se construire ses propres opinions.
"C'est quoi tes objectifs ?"
Honoka brille, elle scintillent de milles feux aux yeux du petit blond. Il a envie de lui ressembler. Elle n'en a rien à faire des crétins et pourtant, elle ne perd pas son sang-froid et ne se laisse pas perturbé par leurs propos absurdes. Elle ne semble compter que sur elle-même. Seiren la pense forte, bien plus forte que l'autre blonde -non, ce n'est pas une erreur, il ne perçoit pas vraiment le second du village comme un homme- qui leur sert de Haut-conseiller. Il la pense plus forte que sa propre Sensei, d'une façon ou d'une autre. Bon d'accord, il l'a voit pas forcément comme étant plus forte physiquement, mais il trouve quelque chose en elle qui lui fait ressentir bien plus d'estime que bien d'autres personnes dans ce village. "Tu veux pas devenir Kazekage ? Je sais pas moi, le vieux a l'air balèze, mais t'es plus jolie, plus sympas et t'as un quelque chose qui donne envie de t'écouter."
Non, le blond n'a pas oublié son plan de faire d'Ena un Kazekage et de la manipuler dans l'ombre. Mais, il sait que ce n'est pas pour de suite et ne serait pas contre avoir un dirigeant qui ne soit pas un vieux croûton. Quoiqu'il en soit, pour le moment, le Genin a envie de questionner la blonde et il le fait avec une certaine naïveté qui contraste avec son habituelle bêtise et son comportement assez belliqueux.
"Pourquoi t'as rejoint Suna ? "
Shirogane Honoka
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Je n'avais pas la moindre idée de comment le petit singe interprétait mes paroles mais je me rendis compte qu'il en parut bizarrement ragaillardi. C'était pas tellement mon but à la base mais je pouvais m'en féliciter... je supposais. On verrait bien si l'avenir m'indiquait que c'était une bonne chose. Quoiqu'il en fut, il me surprit par une nouvelle question. Mes objectifs? En voilà une bonne. J'affichais quelques secondes une moue pleine de réflexion, fronçant un peu mon nez comme si j'avais du soleil dans les yeux. Calant à nouveau ma cigarette entre mes lèvres, je repris mon carnet pour lui répondre.
" Je suis une Shirogane, du coup, je rêve de fabriquer une marionnette qui a de la gueule et qui s'imposera aux autres. Après, je dirais profiter sans regret. Je prends ce dont j'ai envie au moment où j'ai envie. "
Si on connaissait mes problèmes, peut-être que l'on s'imaginerait que je voudrais retrouver ma voix ou bien ma mémoire. Bizarrement, je m'en foutais royalement. Je ne dis pas que je ne profiterais pas de l'occasion si cela devait se présenter, mais j'arrêtais pas de me dire que j'avais plus à gagner avec ce que j'avais perdu que le contraire. En perdant ma voix, j'étais devenue plus attentive aux petits choses et paradoxalement les autres faisaient moins attention à ma personne, ce qui, pour un shinobi était assez utile. Et dire qu'il y avait des types qui s'emmerdaient à être furtif! Quant à ma mémoire, même si je me sentais vide de temps à autre, avec le recul, je me disais que cela ne venait pas de la perte des souvenirs mais plutôt des gens qui brillaient par leur absence autour de moi. Mes médecins m'avaient pressé à me souvenir mais techniquement, personne m'aidait... moi comprise.
En tout cas, Seiren me surprit encore et me fit rire une nouvelle fois. Après la sagesse, il m'offrait le poste de kazekage? Le malheureux! Je ferais de ce village un lieu de débauche totalement inapproprié avec plus de marionnettes que d'habitants et des bars dans tous les coins, avec une mention spéciale pour une piscine remplie de saké. La belle vie ou plutôt celle qui devrait peut-être demeurer à jamais dans un coin de mon esprit. Je ne pus cependant m'empêcher de passer une main amicale dans les cheveux du blondinet. Je le trouvais attachant ce bonhomme. Je finis par lui glisser un petit message alors que je lui souris.
" C'est pas un poste pour moi, mais merci d'y avoir pensé. "
Cela pouvait vous semblez un peu con mais l'idée même qu'à ses yeux je pouvais atteindre de tel sommet, cela me réconfortait d'une étrange manière. Je supposais que j'avais perdu l'habitude d'être... bien vue. Il ne semblait pas savoir qui j'étais, ce que j'avais fait et il me voyait dans les hautes instances sans paraître en douter. Bon, ces critères étaient assez basiques mais cela me suffisait pour considérer cela comme une attention sympathique. C'était beaucoup trop rare pour moi à Suna.
" J'ai pas tellement choisi. J'ai simplement suivi mon clan. J'étais déjà plus âgée que toi à l'époque et je dois t'avouer que la politique et moi, ça faisait deux. Cela m'intéresse pas vraiment. "
Je glissais une nouvelle réponse face à sa dernière question, avant dans un mouvement de tête lui faire signe que je lui renvoyais la question pour connaître sa réponse à lui.
"Je suis une Shirogane, du coup, je rêve de fabriquer une marionnette qui a de la gueule et qui s'imposera aux autres. Après, je dirais profiter sans regret. Je prends ce dont j'ai envie au moment où j'ai envie. "
L'Akatsuki regarde la femme tout souriant. Son rêve est simple, mais très beau, c'est un rêve qui ne peut que lui être bénéfique, songe le petit homme. Mais, il n'est pas comme elle, il se sent mieux dans le chaos, lorsqu'il s'agit de lutter pour sa vie. Le calme, la paix, la morgne vie quotidienne, cela ne l'intéresse pas. Seiren a besoin de frissons, il est addict aux sensations fortes. Il est fait pour le combat, les aventures, la mort. Il respecte la force et la considère comme la plus grande valeur qui soit. Mais, à l'inverse, il dévalue la faiblesse et la gentillesse qu'il considère comme un frein au pouvoir bien que cela ne l'empêche pas de se montrer bons avec les gens qu'il aime même s'ils ne se font pas nombreux. D'une façon ou d'une autre, il sous-entend qu'il verrait bien la femme comme Kazekage.
" C'est pas un poste pour moi, mais merci d'y avoir pensé. "
Le blond comprend que cela ne se rapproche pas vraiment de ce qu'elle a dit, mais il la voit décidément mieux à ce poste que l'autre vieux croulant. Bon, c'est vrai qu'il ne la connaît pas vraiment mais bon... Elle n'a pas la tête d'une méchante, ni d'une faiblarde donc il songe qu'il ne devrait pas y avoir de soucis. Elle décrit ensuite de façon assez succinte son arrivée à Suna.
" J'ai pas tellement choisi. J'ai simplement suivi mon clan. J'étais déjà plus âgée que toi à l'époque et je dois t'avouer que la politique et moi, ça faisait deux. Cela m'intéresse pas vraiment. "
Il comprend d'une certaine façon que la politique puisse ne pas intéresser. Il ne l'apprécie pas tant que cela lui-même, enfin c'est surtout la diplomatie qu'il jette aux orties sans le moindre remord mais c'est une autre histoire. A son tour, il prend la parole :
"Moi aussi, j'ai suivi les miens. Mon frère et ma soeur ont décidé de laisser tomber la tribut pour vivre une vie plus tranquille. Avant, on voyageait tout le temps..." Une touche de nostalgie s'invite dans sa voix et se dessine sur son visage tandis qu'il reprend la parole : "Du coup, mon but est de devenir un membre de l'élite du village, d'être craint mais aussi respecté. Je veux du pouvoir, des frissons et la soumission de tous les êtres inférieurs !"
Shirogane Honoka
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Le guide du parfait petit ninjaft. Akatsuki Seiren
Le gamin me souriant de toutes ces dents et ce sourire s'adressait à moi. Je ne saurais pas pourquoi mais cela me fit sourire à mon tour. Généralement, j'attirais les murmures, les petits regards en coin si ce n'était pas des yeux un peu méprisant. Ceux qui ne me connaissaient pas du tout, il était préférable que je ne détaillasse pas trop ce qu'il en était. On dira que ce n'était des regards amicaux un peu trop appuyés. Tout ça pour dire que j'étais plutôt le genre de gonzesse à regarder le monde sourire entre eux du haut des toits, les observer vivre comme si j'étais pas là, voir le vrai ou le faux visage que chacun aimait à présenter aux autres. Si pour la plupart, je vous avouerais, que c'était une belle bande de focu, je savais que le sourire du petit singe était sincère alors forcément, ça me touchait.
Alors que je lui renvoyais la balle en ce qui concernait ce qu'il souhaitait faire ou plus de détails sur ses ambitions, il me dépeignit l'envie de devenir le plus grand tyran de Suna. Pouvoir, force, soumission. La base des despotes en gros. Ne me demandez pas pourquoi, mais ça me fit rire à nouveau. Y avait pas de moquerie mais c'était sa manière de balancer la chose. Je pris mon calepin et lui écrivit quelques mots.
" Une sacrée ambition. J'espère qu'on restera bon camarade. "
C'était qu'à moitié ironique. Déjà, j'étais pas certaine de vivre jusqu'à le voir grimper les échelons et enfin si ça devait arriver, je préférais être du bon côté. Pas folle la guêpe. Comme on savait pas de quoi l'avenir était fait, autant tenter de conserver de bonnes relations. Je repris mon bout de papier pour lui écrire un nouveau message.
" Tu vas devoir continuer à beaucoup t'entrainer pour devenir une terreur. "
Bon ça, c'était qu'un fait dont il devait se douter. Est-ce qu'il fallait voir derrière ça une invitation à ce que je l'entrainasse encore? C'était pas volontaire si c'était interprété comme tel mais ça faisait aussi partie du devoir des chunins d'entrainer les plus jeunes donc... je l'avais un peu dans l'os. Mon statut collait pas à ma flemme. Fallait dire que je galérais déjà assez avec mes propres entrainements alors imaginer m'occuper des autres. Et puis, c'était comme je l'avais dit : la pédagogie et moi, ça faisait deux. J'étais le pire modèle à suivre et j'en avais plus que conscience.
" Alors comme ça, t'étais un nomade. Tu as dû en voir du pays, non? "
Je changeais complètement de sujet quand je lui tendis un nouveau bout de papier. Personnellement, je pouvais pas affirmer en avoir fait autant bien qu'il me paraissait logique que oui. Déjà, en tant que Kaigan j'avais dû être trimballée pendant mon enfance, et puis en tant que Shirogane, j'avais quelques vagues souvenirs avec mon père Yukio que cela avait été le cas, avant que Suna ne soit créer et que l'on devint des shinobis sédentaires, mais c'était toujours aussi... flou.
" Tu vas devoir continuer à beaucoup t'entraîner pour devenir une terreur. "
L'Akatsuki est vraiment touché par les propos d'Honoka qu'il trouve plus qu'encourageants. Ce n'est pas tout le monde qui lui apporterait ainsi son soutien et ne dirait pas que tout ceci n'est qu'un stupide fantasme car s'il n'est pas nul, il y a des personnes bien plus puissantes ou possédant plus de talent que lui à Suna. Il n'est qu'un manipulateur de Kusarigama, une arme parmi tant d'autres, bien qu'il trouve son accompagnatrice plus que noble -oui, il considère cette arme comme un être à part entière-. Il hoche donc la tête, les larmes au coin des yeux.
"Je compte sur votre soutien, Honoka-senpai !"
Seiren s'incline face à la kunoichi qu'il respecte bien plus que toutes les femmes qu'il a été amené à rencontrer au cours de sa courte petite vie. Même sa soeur ne semble pas lui arriver à la cheville, au sein de son esprit, et pourtant il l'aime vraiment beaucoup. C'est juste que le talent de la Shirogane est trop important et que son âme est bien trop connectée à celle du garçon.
" Alors comme ça, t'étais un nomade. Tu as dû en voir du pays, non? "
Le genin hoche la tête, toujours aussi souriant. La bonté et l'intérêt que témoigne son aînée lui ferait presque oublier ses ambitions et son arrogance habituels. Il lui répond donc de bon coeur.
"Nous avons vraiment beaucoup voyagé, mais nous sommes principalement resté dans le désert. Et comme j'étais petit, je ne me souviens pas de tout. J'avais huit ans quand nous avons rejoint Suna et maintenant, j'en ai treize, tu te rends comptes ?!" Il marque une légère pause avant de poursuivre, d'une voix plus posée. "Depuis que je suis dans ce village, j'ai fourni beaucoup d'efforts pour devenir un bon ninja, mais la vie est beaucoup plus tranquille. Avant, nous devions faire face à des tempêtes de sables meurtrières et pour pouvoir nous nourrir, nous devions chasser ou faire des spectacles assez satisfaisants pour qu'on nous offre quelques pièces."
Il conclut finalement : "Avant, je me trouvais tout en bas de la chaîne alimentaire et maintenant, j'ai l'impression d'avoir fait une ascension fulgurante." Regardant son interlocutrice, il attend qu'elle fasse une remarque ou qu'elle coupe fin à la conversation.
Shirogane Honoka
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Je pensais pas que mes "paroles" - enfin mes mots - auraient pu émouvoir le petit singe de cette façon. Visiblement, il prit mes paroles comme un encouragement touchant alors que je n'essayais que d'énumérer une vérité évidente. Si on courrait après la puissance, fallait se donner les moyens pour l'obtenir et être capable de la gérer quand on l'aurait entre les pattes. C'était bien joli de courir après la couronne mais ça faisait pas le monarque si vous voyez ce que je voulais dire? En guide de réponse, je levais le pouce. Une façon de dire que j'allais dans son sens... même si c'était pas tellement le but à l'origine.
Noyant un peu le poisson pour discuter d'autres choses, je le lançais sur sa vie d'autrefois, notamment sur sa période nomade. Généralement, je n'étais pas curieuse mais bon. Je l'aimais bien le marmot, je le trouvais drôle. Peut-être aussi que ça réveillait en moi un instinct maternel que je ne me connaissais pas? Je déconnais. J'étais pas certaine que je pouvais être douée avec ces conneries là. On m'avait élevé comme un soldat, pas une maman poule. En attendant, la petite histoire de Seiren me fit sourire.
" On peut dire que c'est un changement de vie radical. Le désert t'a rendu fort si tu y as survécu si jeune, le village fera en sorte de te rendre plus puissant encore. "
Je lui tendis le petit bout de papier alors que je commençais déjà à écrire sur un second.
" J'étais déjà âgée quand le village a été créé, dix-neuf ans je crois ou dix-sept. Me souviens plus. Je me rappelle pas beaucoup de chose de mon passé mais je suis quasi certaine d'avoir mal pas valdingué dans le désert. "
Je tentais de sourire à nouveau. Après tout, de base, les Shirogane étaient une guilde qui regroupait des gens qui se voulaient talentueux et ingénieux. Certains diraient que c'était le hasard qui m'avait mise sur la route de Yukio, peut-être que c'était le destin ou un coup de Shukakku. Les Kaigan m'avaient condamné à me faire dévorer par le désert ou le démon, et à la place j'avais croisé un homme généreux qui m'avait enseigné tous ses secrets. Certains y verraient de la chance, moi une forme de prédestination. Après tout, rien n'aurait pu garantir à mon père d'adoption que je pouvais être capable de manipuler ou créer une marionnette. Contrairement à ce que l'on croyait, c'était pas donnée à tout le monde. Il fallait en avoir dans le crâne pour confectionner ces créatures chimériques en bois, et fallait être tout aussi habile pour les faire se battre comme des monstres. Il avait eu la chance d'avoir trouvé une gamine qui avait les deux - sans chercher à me vanter.
" En tout cas, te repose pas sur tes lauriers. Le calme ici est qu'apparent. Ils finiront pas t'envoyer sur le terrain tellement souvent que tu regretteras ta tranquillité actuelle, alors profite à fond. "
Parole de flemmarde. Heureusement que j'étais capable de m'autoriser des vacances de temps à autre, et surtout de me planquer d'une certaine personne casse-noix. On était pas des bêtes, non? Quoique...
" On peut dire que c'est un changement de vie radical. Le désert t'a rendu fort si tu y as survécu si jeune, le village fera en sorte de te rendre plus puissant encore. "
Il ne peut qu'acquiescer et espérer que Suna lui apportera puissance et renommée. Le garçon aime particulièrement cette femme si bien qu'il se demande si toute les muettes sont aussi géniales qu'elles. Comme elle ne peut pas parler, elle a le temps de bien réfléchir avant d'écrire quelque chose et de le montrer, sans compter qu'elle ne peut pas vraiment couper la parole à qui que ce soit et du coup, elle est un peu obligée d'écouter. Peut être devrait-il tenter de couper les cordes vocales de quelques personnes histoire de voir si ça les rend plus intelligentes et supportables. Il sait évidemment qu'il serait difficile de justifier un acte pareil sur un ninja du village alors, il faudrait faire la proposition au Kazekage après avoir tenté l'expérience avec quelques étrangers.
" J'étais déjà âgée quand le village a été créé, dix-neuf ans je crois ou dix-sept. Me souviens plus. Je me rappelle pas beaucoup de chose de mon passé mais je suis quasi certaine d'avoir mal pas valdingué dans le désert. "
Le blond la regarde. Il aurait aimé la questionner sur sa vie d'avant, mais elle semble sous-entendre qu'elle a de sérieux problèmes de mémoire. Après, elle n'a peut-être pas envie d'en parler, elle pourrait avoir de mauvais souvenirs ou quelques secrets.
" En tout cas, te repose pas sur tes lauriers. Le calme ici est qu'apparent. Ils finiront par t'envoyer sur le terrain tellement souvent que tu regretteras ta tranquillité actuelle, alors profite à fond. "
Le genin hoche la tête. Il ne voit pas de soucis à être envoyé par-ci par-là. Il n'aime pas tant que cela le calme, il craint que cela puisse le ramollir bien que cela lui permette de développer quelques compétences auxquelles il tient. D'ailleurs, il se demande ce qu'il pourrait faire en basant un Sexy Jutsu sur Honoka, ce n'est quand même pas la même chose que Rinka... Il ne faut pas sous-estimer un garçon aux hormones en feu qui s'ennuie.
"Cela ne me dérange pas, bien au contraire ! Mais j'aimerais bien qu'on m'envoie sur des missions plus excitantes. "
Shirogane Honoka
Suna no Chunin
Messages : 626
Date d'inscription : 08/09/2019
Age : 37
Localisation : Dans des sables mouvants
Fiche du Ninja Grade & Rang: CHUNIN - RANG B Ryos: 790 Expérience: (2279/1200)
Le guide du parfait petit ninjaft. Akatsuki Seiren
Le petit singe me regardait avec des yeux pleins de curiosité et je dirais presque avec une forme d'admiration gênante. C'était pas contre lui, mais j'étais pas faite pour être ce genre de femme. Du coup, alors que je sortais la carte de la sympathie, je l'entrainais dans une conversation basée sur notre vie de nomade et quand je lui évoquais qu'il devait profiter de sa vie pépère entre les missions, il clama avec enthousiasme qu'au contraire, il préférait l'adrénaline. Haaaa les jeunes.... Cela me fit très légèrement sourire. A son âge, je devais rêver que de rester enfermé dans un atelier pour travailler sur la marionnette parfaite. Je dirais même qu'à l'époque, j'avais déjà le modèle d'Itori en tête. Mon instinct me le disait.
Je ne pus m'empêcher de passer ma main sur sa tête pour lui ébouriffer amicalement les cheveux. Je cracherais pas sur l'idée de posséder autant d'énergie que lui si j'étais pas de nature aussi blasée. En tout cas, si je pouvais me passer de mission où ça sentait pas la mort à chaque coin, cela me conviendrait. Mais que voulez-vous. J'étais pas née sous la bonne étoile.
" Tu veux qu'on échange? Moi je t'avouerais que j'aspirerais à une mission plus tranquille. "
Je lui tendis mon message.
" On a pas toujours ce qu'on veut, mais on a le droit de rêver ou de se donner les moyens d'y parvenir. "
Je lui adressais un nouveau petit sourire, franc et honnête. Mon petit mot sonnait comme un conseil mais j'en avais pas la prétention. Aussitôt, je tentais de trouver un autre moyen de faire la conversation, ou plutôt un autre sujet.
" Je suppose qu'un petit singe dans ton genre doit pas que rêver de devenir kazekage, non? Y a pas des filles à impressionner là dedans? "
C'était de son âge ce genre de connerie et je trouvais ça généralement assez drôle les trucs d'adolescents. Filles ou garçons, on courrait toujours après ce qu'il ne fallait pas et on se foutait dans des situations assez humiliantes ou carrément pas commodes à ce que souhaitait nos vieux. Qu'est-ce qu'on était débile.
" Allez, je t'invite à grignoter un truc. Cela récompensera ton entraînement. Après l'effort, le réconfort comme on dit, et je connais un endroit où ils font des gyozas de dingues. "
Ouais, après l'alcool ou la cigarette, je pourrais presque dire que la gourmandise faisait partie de mes péchés. Qui pouvait dire non à la bonne bouffe? Pas une personne qui savait ce que signifiait la soif et la faim. Comme je disais, il fallait profiter tant que l'on pouvait.
" Tu veux qu'on échange? Moi je t'avouerais que j'aspirerais à une mission plus tranquille. "
Seiren hoche la tête énergiquement, croyant visiblement qu'il soit possible d'échanger ses missions avec une autre personne, puis il grimace à l'arrivée du second message d'Honoka qui vient briser ses espoirs. Ainsi, il devrait continuer, aveuglement, à mener des missions ridicules jusqu'à ce qu'un jour, un supérieur décide de le tester ou qu'il n'y ait plus personne de disponible pour accomplir une mission urgente.
" Je suppose qu'un petit singe dans ton genre doit pas que rêver de devenir kazekage, non? Y a pas des filles à impressionner là dedans? "
Le garçon sourit en réponse au sourire de la femme. Il acquiesce une nouvelle fois lorsqu'elle songe qu'il ne devait pas uniquement rêver du poste de Kazekage. En effet, il recherche la puissance et la renommée, mais aussi les femmes. De préférence une femme comme Rinka ou Honoka. Kyou a ses qualités, également... En fait, après réflexion, il se dit qu'un harem serait l'idéal. Quoi de mieux ? Dans un harem, tu n'as pas vraiment de limite de femme et tu peux en prendre de différents types ainsi, on ne pourra pas te reprocher de faire de la discrimination. Enfin, ce dernier point, le blondinet s'en moque pas mal.
"Yep, y a aussi une question de filles et de richesse."
Bien sûr, il ne compte pas citer le moindre nom susceptible de l'intéresser, au cas où. Il n'aimerait pas que cela fuite ou que son interlocutrice soit gênée par leur avenir commun. Mais quel homme bon, ce Seiren ! Il secoue la tête, chassant ses fantasmes de garçon en pleine puberté pour dévier un peu de sujet.
"Mais en attendant, je suis obligé de ramper aux pieds des dirigeants dans l'espoir de gratter une promotion ou ne serait-ce qu'une mission qui me permettrait de dévoiler mon talent."
Il crache par terre. Ca le dégoûte rien que d'y penser, mais il n'a pas trop le choix s'il veut mettre toutes les chances de son côté. Il doit continuer à faire l'hypocrite dans l'espoir d'accélérer sa progression.
" Allez, je t'invite à grignoter un truc. Cela récompensera ton entraînement. Après l'effort, le réconfort comme on dit, et je connais un endroit où ils font des gyozas de dingues. "
Les yeux du Genin s'illuminent. Son estomac crie famine et lui, a toujours adoré grignoter quelques petites merveilles culinaires. Décidément, c'est la femme parfaite !