Tapis sous les feuilles et la boue de cette forêt éternellement humide, Hako attendait anxieusement le résultat des manigances des Yamanaka.
Si jamais le plan échouait, elle devrait jaillir des fourrées pour se porter au secours de Sayuri.
Un mince rictus amusé (mais aussi douloureux) barra un instant le visage poupin et un peu trop pâle de la petite Aburame. Elle l'avait déjà fait pour son frère/ami/amant, elle pouvait le refaire pour bonbon rose...
Blessée et sans insectes, il ne restait plus que le
Taijutsu à la kunoichi vert-pomme (plus beaucoup à présent). Même s'il lui restait encore assez de chakra et de vitalité pour se battre, pas dit que ça suffise. Briser une armure de samouraï à poing nu pouvait s'avérer plutôt chiant !
Du coup, malgré ses rodomontades, la minuscule
genin à la peau irritée aurait pour une fois aimée éviter le conflit...
Son sourire s'élargit : elle apprenait.
Yume serait fière d'elle !
Elle roula des yeux, survolant son état pitoyable.
Ou peut être pas, en fait.
Sayuri, toujours déguisée (quelle étrange technique... Ce n'était pas visiblement un
henge) en la femme aux yeux étranges s'approcha des gardes.
Allait s'avéraient plus crédule que les samouraïs du camp et leur chef ? Hako sera ses petits poings, prête à s'interposer une nouvelle fois ou à abattre par surprise la justice de Konoha sur ces envahisseurs.
Si nécessaire : après tout, les deux Yamanaka avait montré une puissance étonnante (gagnat de fait le respect, temporaire, de la petite bourrine) quand on les avait trop titillés. Si ça se trouve, ils n'auraient pas besoin d'elle et elle pourrait se reposer.
La boue froide était si douce au contact de sa peau dévorée par le poison...
Non !
Secouant la tête, le lutin vert de Konoha se reconcentra, observant la scène.
Oui ! Cette fois, ça marchait !
Avec la pagaille qu'ils avaient mise dans le campement de prisonnier, la nuit et le stress, ces samouraïs là se firent duper par Sayuri et la Yamanaka les envoya au diable vauvert.
Se coulant hors de son buisson, ricanant presque, Hako se porta à la rencontre des civils prisonniers.
"Nous venons vous sortir de là !" pépia la jeune
genin d'un ton joyeux et amical, bras écartés pour montrer qu'elle ne leur voulait aucun mal. Rien que son apparence (à la fois mignonne et dévasté par la guerre) la désignait comme une kunoichi.
Elle commença à les détacher, à coup de kunaï ou de force brute.
Cependant, elle ne fut pas accueillit avec les cris de joie qu'elle escomptait.
Les captifs semblaient hésitants. Se méfiaient-ils d'eux ?
C'est vrai que la troupe de ninja blessé et aux habits déchirés n'avaient pas vraiment fière allure... Comme sauveur, on n'attendait sans doute pas une gamine à la peau rougit, enroulée dans des bandages sanglants improvisés, une kunoichi peu amène et tout aussi blessé capable de changer de visage et... Bon, Ao à moitié dévêtu dans toute sa splendeur androgyne, spectacle plutôt incongru en forêt.
Bref, niveau crédibilité, à part le fait d'avoir détaché les malheureux, ce n'était pas ça.
Or, le moral des troupes, c'est important. Hako fonctionnait au moral, bravant tous les dangers, réalisant l'impossible par pure obstination.
Elle essaya donc de rassurer les ex-captifs et de leur expliquer la situation.
"Je suis Aburame Hako, de Konoha et nous sommes des shinobi de l'Alliance de Baransu. On nous a envoyé vous libérer ! Et la cité n'est toujours pas tombée : vous serez à l’abri derrière ses remparts ! Konoha, Uzushio et même Suna et des clans indépendant lutte au coté des... euh... Chû...ritsu ! Ouais, c'est ça, Chûritsu !"Elle lança un regard de désespoir à Ao. D'eux tous, actuellement c'était lui (malgré son... ambigüité) qui présentait le mieux.
Il fallait que le Yamanaka les convainquent qu'ils étaient bien les secours et qu'ils seraient fort avisés de les suivre jusqu'aux remparts.
Et qu'il allait falloir cravacher, avant que l'armée de Tetsu ne se rendre compte de quelque-chose.
Une explosion retentit au loin; vers le campement. Parchemin explosif, Hako reconnaissait et aimait ces doux bruits. Voilà qui sèmerait peut être encore plus la paniquer. Ou réveillerait les samouraïs.
Donc, comme le disait Sayuri : plus le temps de trainer ici. Dommage qu’elle n’ai plus de parchemin explosifs… Elle aurait bien laissé quelques pièges rigolos pour d’éventuels poursuivants… Peut être que les Yamanaka aurait un truc, la rosée et le bleuet semblaient bien aimé les trucs fourbes, genre pièges, poison et illusions.
"Allez, on se tire !" lança la jeune Aburame en suivant Sayuri. Elle jeta un œil derrière elle, afin de vérifier que les ex-captifs, shinobi estropié ou civil, suivait bien et prête à aider les éventuels retardataires.
Même si elle savait (ou plutôt se doutait instinctivement, comme un animal traqué) qu'il ne fallait pas baisser sa garde alors que la fin de la mission semblait se profiler, Hako ne pu s'empêcher de profiter un peu de la connexion mentale d'Ao.
"Eh, les Yamanaka, c'est vous les spécialistes de ça... Y'a un onsen à Baransu ? J'veux un bain ! De la bouffe ! Un lit ! Et une fois la guerre finie par ma...notre écrasante victoire, on ira faire les boutiques avec Ao !"Et, accessoirement, il lui fallait de manière plus urgente une attention médicale.
Et un câlin de sa Hyûga.
Dix ryô qu'elle allait encore se faire engueuler à rentrer dans cet état...
- Récapitulatif combat:
Une fois que Sayuri a écarté les gardes, Hako s'empresse d'aller les libérer.
Et... explique à sa façon enthousiaste la sitiuation.
Puis, espérant avoir convaincu (ou plutôt qu'Ao le fasse), elle se met en route vers Baransu avec les prisonniers en surveillant qu'il n'y a pas de retardataire.
Techniques et objet utilisées :
Aucune pour l'instant.