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Des aiguilles pour le papillon

Sahara Denya
Sahara Denya
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Des aiguilles pour le papillon Jeu 14 Juin - 20:04
Sahara Denya
Techniques qu'Ageha va apprendre:




Asa Ageha


Sahara Denya

Les poteaux de frappe






An 15,


été


12h30 : J'arrivai sur un sol rocailleux digne d'un reg. Jamais je n'étais venue sur ce terrain d'entrainement, un terrain aménagé comme tant d'autres que je balayai le secteur du regard en panoramic, analysant l'endroit où je me trouvais. Il était vrai que mon habitude tendait à m'emmener pratiquer dans des lieux déjà connus, une zone de confort en quelques sortes. Je regardai les poteaux de frappe. Ils étaient là, n'attendant que moi et j'avais l'envie de ne pas tant entrainer des techniques spécifiques que les bases était forte. Zou, ils n'allaient pas venir eux-mêmes à moi. J'avançai vers l'un d'eux, un joli cylindre entamé par le temps et les coups dont le haut était décoré d'une bande de peinture rouge. Puis je ralentis, pensive, jusqu'à m'arrêter.

12h36 : Je sortis des limbes dans lesquelles mon esprit avait décidé de vagabonder, me surprenant à avoir stupidement rêvassé sans que nul ne décidât de m'interrompre dans mes pérégrinations oniriques. Les poteaux étaient toujours là, attendant qu'on les servît. J'observai leur écorce terne, me demandant pourquoi ils n'avaient pas été dénudés afin d'être rendus plus présentables. Je trouvai une réponse qui me convenait : pourquoi dénuder un tronc mort au lieu de laisser les assauts des ninjas se charger de le faire s'effriter ? Pour rendre honneur à cette possibilité, j'allai tabasser l'un d'eux.

12h50 : Voilà plus de dix minutes que je m'acharnais sur le bois, mettant tout mon coeur à l'ouvrage. Crochets, directs, coups de pieds circulaires, coups de pieds médians, je me faisais suer dans mon entrainement quotidien, seule, comme à l'accoutumée. J'avais bien aperçu mon élève Akame exercer certains de ses coups plus loin mais personne n'était en ma compagnie.

13h03 : Mon adversaire était debout, solide comme un roc, encaissant mes attaques les unes après les autres, comme m'invitant à taper plus fort, ce que je faisais sans qu'on dût le dire deux fois.

13h10 : J'appuyai ma tête contre le bois, haletante, souhaitant une pause. Je soufflais lourdement par la bouche, puis m'étant calmée je passai à une respiration nasale. J'avais tabassée comme une folle et avais besoin de passer à autre chose ou tout au moins de souffler car continuer incessamment était tout bonnement infaisable.


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Ageha était revenue de sa mission qui l’avait amenée aux confins du Pays des Vagues depuis quelques jours, qui en fait menaçaient de se transformer en mois. La lune s’était levée et couchée sur le désert, immuable, mais avec sa croissance venait l’éveil spirituel de la petite blonde. L’idée lui trottait dans la tête depuis quelque temps maintenant, suite à sa rencontre avec une rousse jônin qui lui avait confié la possibilité d’être amenée à travailler en solo. Ce n’était pas que Ageha recherchait la solitude, mais il se trouvait que ses spécialités l’y poussaient. Travailler seule ne voulait pas dire l’être, et un assassinat n’était jamais autant réussi que si toute l’équipe avait fait son travail. Cependant, Ageha savait désormais qu’elle ne pouvait pas laisser à ses camarades le soin de veiller sur elle, surtout si elle était amenée à s’infiltrer plus en avant encore dans les territoires ennemis.

Elle qui honnissait tant l’entraînement se surprenait à hanter les abords des lieux de « torture », petite figure presque transparente, ombre dans les rochers, inaperçue pour qui ne la cherchait pas. Elle regardait, analysait, cherchait le meilleur moyen de devenir meilleure, plus forte, sans pour autant trahir sa promesse de ne jamais attaquer en premier.
Cependant, Haruka lui avait appris que poser des questions n’était pas forcément une mauvaise chose. On arrivait parfois à obtenir plus que demandé, ou autre chose, mais c’était là la preuve de la maturité que de savoir trier le bon du superflu ou non circonstancié. Prenant donc son courage à deux mains, la blonde approcha sa « proie ». Sahara-san était une personnalité connue à Suna : membre de la police de la ville, jônin prometteur... voilà un pedigree impressionnant.

- « Bonjour... Excusez-moi de vous déranger... » Une autre qu’Ageha aurait peut-être été timide. Elle avait juste quelques craintes de perturber son aînée pendant un moment de concentration intense. Enfin, c’était ce qu’elle avait compris. Elle ne voyait pas ce qu’il y avait de concentré dans taper un bout de bois immobile qui avait été un arbre tout ce qu’il avait de beau et de vivant avant. « Je... je suis Ageha. Spécialisée dans l’infiltration et la défense... Mais depuis quelques temps... je me dis que je dois m’améliorer encore plus dans la défense... Je... ne veux pas attaquer. C’est contre mes principes. Mais je vais avoir à faire à des ennemis de plus en plus puissants et je dois être capable de leur faire face... Auriez-vous des conseils ? » Elle posa la question très directement, et très innocemment. A Denya de juger de la réponse à y donner.
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Sahara Denya
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Une élève inattendue Lun 25 Juin - 14:24
Sahara Denya

Asa Ageha


Sahara Denya

Une élève inattendue





Bobo
aux bras.
Baba.
Bras de fer ?
Non, car bobo.
Et pas bras de fer, bras de bois.

Baba.
Ce poteau n'avait aucune marque, comme si je ne l'avais pas frappé.
L'avais-je frappé ? Réellement ?
Étais-je frappée ?
À taper dans un poteau durant aussi longtemps, oui, assurément, car j'étais marquée physiquement, quand bien même le poteau, lui, ne l'était pas.
Voulais-je un frappé ? J'en eusse volontiers consommé un, mais il fallait pour cela des glaçons et les conserver dans notre village n'était pas chose aisée. Je ne vivais pas dans l'Enclave ni dans l'Isthme de Gel mais au sein du Pays du vent, dans le désert.

Point de café frappé, certes, mais une pause. Mais alors que j'allais calmement me poser approcha une chuunin qui voulait causer.



Bonjour... Excusez-moi de vous déranger...




Quelle ne fut pas ma surprise. Une empoisonneuse aux cheveux longs venait à ma rencontre. Cette assassine aux cheveux blonds cherchait conseil auprès d'une spécialiste dans le combat au corps-à-corps ? La kunoichi si familière aux arts ménagers, difficile à motiver et butée comme un taureau ou un quelconque animal dix fois plus massif qu'elle me demandait conseil ?

Je ne m'y attendais pas, mais soit, j'étais ravie à l'idée de lui apporter mon aide. Étonnée, mais ravie. Mes yeux se levèrent vers le ciel afin que je finisse de reprendre mon souffle après cet effort intensif et, je le reconnaissais, stupide de ma part.



Tu ne me déranges pas, Ageha. Tu me surprends, au contraire. Tu n'as pas la réputation d'être la kunoichi la plus impliquée dans son entrainement. Des conseils à donner...


Ageha, Ageha, Ageha, une spécialiste de l'infiltration. Que pouvais-je bien lui enseigner ? Elle n'était sans doute pas une future maitresse en taijutsu, aussi ne pouvais-je lui inculquer que les bases. Si elle était venue vers moi, j'eusse été stupide de la penser demander à apprendre du ninjutsu, non ? Peut-être. Enfin, elle demandait surtout des conseils. mes bras se croisèrent alors et je considérai mon interlocutrice. Elle était une jeune chuunin experte en infiltration, un domaine de compétence bien éloigné du mien.


Oui, j'en ai un. Tu dois être capable de fuir, surtout. Tu es spécialiste en infiltration, donc j'imagine que tu n'as pas l'habitude de te battre directement. Selon ce que je sais de toi, tu n'es pas une experte en combat mais plutôt un assassine. Mon conseil est donc que tu privilégies la fuite. Certains oublient par exemple la technique de permutation, qui est pourtant l'une des premières techniques apprises par les ninjas. La permutation te permettra d'échapper à des attaques de ton niveau actuel et tu pourras en profiter pour t'échapper. Je ne vais pas détailler cette technique, si tu es chuunin, tu sais forcément l'utiliser. Mais ne néglige pas cette technique, elle peut être d'une usage capital. Par contre, je peux aussi t'apprendre l'usage d'une technique qui permet de dissiper certaines illusions.


Regard à gauche.
Regard à droite.
Balayage du terrain.
Arrêt de la caméra sur un jeune chuunin rouqin. Plan d'ensemble sur Cadotsude, qui s'entrainait en compagnie de trois autres personnes.
Travelling avant en sa direction à vitesse de course.
Plan américain sur un garçon avait bonne allure malgré un léger embonpoint.

Je le fis approcher et chuchotai à son oreille, pour que le papillon ne nous entendît point. Nous échangeâmes un regard et il grimaça ironiquement avant de me fixer dans les yeux pendant trois secondes. Puis son visage n'afficha plus d'expression et il effectua quelques mudras. C'est alors que se leva le vent et avec lui, le sable. Le terrain était envahi par une épaisse poussière qui n'était cependant pas étouffante. Ma respiration restait intacte alors que se calmait le souffle qui laissa place à un terrain dévasté, recouvert par le désert. Au niveau de mes jambes, d'épais grains étaient venus prendre la place d'un sol désormais recouvert. Les poteaux rongés étaient eux aussi submergés comme l'était la zone dont les murs avaient été abattus par la tempête dont les ravages s'étendaient au ruelles du village, à tout le quartier désormais désert. J'étais seule dans des ruines abandonnées. Un cauchemar s'il en était, mais il ne s'agissait que d'une illusion.

Je détestais cette image si réaliste que je vivais et heureusement pour moi, rien n'était réel. Fixant l'horizon, je m'exprimai sans chercher à trouver Ageha, car je n'avais aucune idée de l'endroit où elle se trouvait.



Si je ne te regarde pas, c'est que je suis prise dans une illusion. Cadotsude maitrise le genjutsu. Par contre, c'est une technique assez simple même si tu ne maitrises pas ce domaine. J'ai un élève qui la connait, d'ailleurs, mais moi je n'ai jamais vraiment aimé ça.


J'étais décidément incapable d'aller doit au but et cela devait être désolant pour toute personne désireuse que je lui prodiguasse un enseignement. Je plissai très légèrement le front et cherchai stupidement mon élève, me demandant alors ce qui m'avait pris de me mettre dans telle situation, face à un spectacle déroutant que je n'appréciais guère.


Je suis prise dans un genjutsu, je ne te vois pas. Je vais t'apprendre une technique qui peut te libérer de certaines illusions, même si je n'avais pas vraiment besoin qu'on me l'afflige pour te la montrer. Pour cela, tu dois être consciente d'avoir été prise dans le genjutsu en question. Donc tu ne vas pas avoir comme réflexe de l'utiliser à chaque fois, parce qu'un maitre en genjutsu va tenter d'être discret. De plus, s'il est capable d'exécuter sa technique sans mudras, ton ennemi pourra facilement te tromper. Le genjutsu permet de faire croire à des éléments très réalistes, voire à copier des techniques existantes. En apparence. Je précise tout ça comme rappel et pour te préciser que cette technique, le Kai, n'est pas infaillible. Par exemple, ce n'est pas vraiment une technique faite contre les illusions de zone, mais plutôt contre les illusions qui te touchent toi, particulièrement. Ou qui touchent une autre personne. Regarde bien mes gestes.


Je mis mes mains en évidence et, paupières closes, effectuai calmement les mudras nécessaires à la dissipation de l'illusion.


Contrôle ton chakra. Tu dois le manipuler pour en faire un électrochoc, il faut que tu ressentes donc une secousse. Pour ça, perturbe ton chakra. Tu dois faire en sorte de le perturber pour ensuite le relâcher. Pour ça, contrôle ton flux. N'y va cependant pas trop fort, il s'agirait de ne pas t'évanouir en le rétablissant. Non, modifie-le suffisamment pour que tu sentes une différence un peu dérangeante. Et d'un coup, libère-le et ce rétablissement d'un fux normal va produire un choc. C'est ce choc qu'il faut pour te libérer de ce genjutsu.


J'attendis une réaction de la part de mon élève du jour tandis que ma vision s'éveillait à la réalité. Je savais que l'usage du genjutsu allait être nécessaire. Je le pensais. Je n'avais jamais imaginé possible l'acquisition de cette méthode sans être victime moi-même de cette hypnose ninja. Je me tournai vers notre partenaire d'entrainement qui fixa alors Ageha.


Regarde-le dans les yeux, s'il te plait.




Il commença alors à effectuer des mudras. Il allait relancer la même technique, mais sur la jeune empoisonneuse.

Narakumi !




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Ageha ne pensait pas que la jônin la reconnût. Qui était-elle ? A peine une chûnin, et une assez ratée par tous les standards ninjas, et encore plus sunajins. Elle était contre la violence, dans un pays ultra militarisé et offensif. Elle refusait de s’entraîner en se payant le culot de sélectionner les exercices. Si elle avait une réputation, elle n’était pas bonne, et ne méritait donc pas cet accueil presque chaleureux. Toute aussi détachée qu’elle pouvait être, Ageha avait clairement entendu les mots de l’autre femme, une vérité qui pour une fois n’était pas accompagnée de reproches. Étrangement, ce fait mis à nu la dérangea. Elle qui assumait se vit se mordre la lèvre inférieure. Ainsi, la méthode de Denya pour la motiver, cette sorte de culpabilité passive, fonctionnait, si tant était que la jônin avait eu ce but en tête.

La brune se montra disposée à répondre aux interrogations d’Ageha, qui écouta en un silence quasi religieux, hochant la tête au fur et à mesure qu’elle comprenait les indications. La fuite, et la permutation, les bases. Oui, oui, elle reprendrait tout ça. Puis elle se redressa quand elle comprit qu’on allait attaquer un nouveau chapitre, et un morceau sérieux.
Le genjutsu... Ageha en avait entendu parler, merci beaucoup. Elle reconnut la succession de mudras, bien que celle du rouquin fût rapide et proposait une variante à la combinaison de base. Chacun ses méthodes, et ses apports personnels. Ainsi donc la policière se retrouvait dans une illusion captant tous les sens. Ageha vit son regard se figer pour redevenir mobile, mais sans voir le monde autour d’elle.

L’assassin en elle trouva cette technique intéressante. Ses applications pouvaient être nombreuses et utiles dans son domaine, mais la dépense de chakra posait un souci, tant dans le risque de se faire repérer par l’ennemi que dans celui devoir l’illusion ne pas fonctionner correctement. Or, finalement, ce n’était qu’un détour pour tromper la cible. Autant la tuer directement.
Mais Sahara-san avait en tête de lui enseigner à contrer de telles armes, plus que de les utiliser en soi. L’espace d’un instant, Ageha fut déçue, mais elle comprit la logique de la leçon. Elle se contenta juste de marquer le genjustsu comme un champ d’étude futur dans sa tête, pour plus tard. Ainsi, elle put se concentrer sur l’apprentissage des mudras et des gestes. Et aussitôt dit, aussitôt fait, dans le sens où on passa à la pratique immédiatement. Ah, voilà une efficacité qui plaisait à Ageha, bien qu’elle se retrouva plongée dans une scène apocalyptique sans presque aucun avertissement.

Un champ de bataille se déployait, dans toute son horreur et son atrocité, la boue du sol teintée en rouge par du sang inutilement répandu sous un ciel grisé de vapeur et de fumée des armes et des explosions. Les gémissements et cris d’agonie des soldats trucidés gisant à ses pieds faisaient un contre-poing presque trop parfait au brouhaha de bataille qui résonnait encore au lointain. Ça en serait presque harmonieux.
Et Ageha contemplait ses mains rougies jusqu’au coude et elle comprit qu’elle avait participé à la mutilation de ces hommes et femmes. Le genjustu la tenait, et bien. Ageha n’arrivait pas à se calmer, alors que la panique et la bile la prenaient à la gorge. Elle allait être malade, et c’était encore ce qui pouvait lui arriver de moins pénible. Car la folie commençait déjà à lui grignoter la santé mentale. La seule pensée qui arriva à la tirer d’affaire, alors qu’elle savait qu’elle était dans une illusion, était que dans une telle circonstance, il était juste impossible qu’elle fût la seule survivante.
Mais ce n’était pas pour autant qu’elle arriva à se calmer et à contrôler son chakra. Elle ne pouvait que se répéter, parfois mezzo-forte entre ses dents serrés « ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai. »

Mais ce n’était pas suffisant pour sortir d’elle-même de ce traquenard.
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Sahara Denya
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La dissipation d'un genjutsu Dim 15 Juil - 23:42
Sahara Denya

Asa Ageha


Sahara Denya

La dissipation

d'un genjutsu





Elle avait écouté mes indications sans broncher, attentivement, se comportant jusque là comme une bonne élève. Sans doute lui avais-je dit quelque chose qui l'intéressait réellement. Après tout, elle était d'elle-même venue auprès de moi et c'était de son propre chef qu'elle demandait des conseils, aussi eût-elle été mal avisée de se plaindre de quelque manière que ce fût de ce que je lui disais tant il s'agissait de sa demande. Mais tout de même, Ageha n'était pas connue pour sa discipline exemplaire, aussi avais-je été étonnée. De tous les dossiers que j'avais lus dans le but secret de pouvoir participer aux réunions stratégiques concernant les conquêtes, il ne semblait point que la jeune empoisonneuse blonde fût la plus impliquées de nos concitoyens. Fichue lecture que je n'avais pas terminée, d'ailleurs !

Mais au lieu de ressasser le passé, j'avais choisi de la diriger vers la dissipation du genjutsu en lui expliquant le processus nécessaire avant de la faire enfermer dans une illusion. Que vivait-elle actuellement, si ce n'était une difficile épreuve mentale ? Elle seule le savait, mais ça ne devait pas être bien beau. Pas du tout, même. D'expérience, je n'avais jamais apprécié être victime de cette illusion, qui était d'un réalisme fou et poignant, capable de modifier l'image du monde, prenant aux tripes en attaquant les plus grandes peurs de la victime qui allait donc se retrouver prisonnière d'un véritable cauchemar. Au vu de l'absence de mudras de l'assassine, elle était en effet prise. Ça avait dû être pour elle une surprise d'être ainsi ciblée sans que je n'eusse crié gare, mais je tenais à profiter de la leçon pour lui rappeler un autre élément essentiel des techniques.



Est-ce que tu peux rester ici et maintenir ta technique ? Je vais chercher un de ces fils qu'on utilise justement pour le Kai.



Cadotsude hocha la tête et après avoir jeté un oeil à la situation, je filai à toute allure. Me servant de ma vitesse supersonique, je traversai le terrain jusqu'à la salle d'entrainement, de l'autre côté de l'aire. Je courus au bureau et entamai une fouille des armoires et tiroirs, des établis et commodes jusqu'à trouver un fil tressé transparent que je m'empressai de saisir avant de retourner vers mon élève, qui était toujours sous l'emprise du genjutsu. Elle tremblait en regardant ses mains, se sentant mal, assurément.

De quelques pas, je m'approchai d'elle, le fil dans la main gauche. J'effectuai quelques mudras et posai ma main droite sur son épaule. Je me concentrai, ressentant le flux de mon chakra. Il parcourait mon corps, parcourais mes jambes. Il était dans mes bras et mes mains. Je me concentrai et commençai à perturber cette fluctuation, puis procédai soudain à une injection en Ageha afin de la sortir de là. Cette expérience avait du la perturber et n'allait peut-être pas lui donner envie de continuer son entrainement en ma compagnie, mais je tenais à lui donner une importante leçon.



Je suis allée un peu vite en besogne, c'est vrai. Tu peux me reprocher ça, mais peut-être que si tu étais plus habituée à l'entrainement, tu saurais te focaliser sur les techniques. Je vais t'apprendre le Kai de manière moins brutale, mais il faudra que tu t'entraines, car c'est une technique de défense. Utiliser la dissipation d'illusion doit être un réflexe si tu veux y échapper. Si tu ne t'entraines pas, il arrivera exactement ce qui vient de t'arriver.


Je la fixai plusieurs secondes, prête à entendre des remontrances et à me faire traiter de psychopathe. Afin d'éviter cela, je fermai les yeux et n'écoutai plus rien, me concentrant sur l'idée du repas de ce soir, avec la famille. J'ignorais encre quoi préparer.  Surement des galettes. Un repas pas bien original, mais je ne roulais pas sur l'or ni le désert sur la fertilité et lors de mes derniers achats, il n'y avait pas une grande variété d'articles. Puis soudain, mes paupières s'ouvrir et mon bras tendit le fil.


Ce fil est conducteur de chakra. L'utilisateur fait fluctuer son chakra dans le fil, mais s'il injecte une trop grande dose d'un coup, ça casse. Cet outil est très utile pour une première application du Kai. Il s'agit de se concentrer pour l'injecter, comme si c'était une partie du corps.


L'outil se trouvait alors au creux de ma paume, disponible, n'attendant qu'un preneur.



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Ageha n’était pas du genre à juger les gens, ou à se formaliser de leur jugement. Elle n’avait pas tellement d’honneur personnel. Comment pourrait-elle, elle l’assassin de l’ombre, la main aux ordres de son maître, la tueuse implacable ? Il y avait des luxes qu’on ne pouvait pas se permettre, et d’autres qui en plus d’être superflus, finissaient par gêner. Ageha ne s’embarrassait pas d’un ego. On pouvait bien penser d’elle ce qu’on voulait, ça ne changeait rien à ses capacités. Si on voulait s’arrêter aux apparences, la juger selon la norme, dans un monde de caméléons et de surnaturel, ce n’était pas son problème. L’hypocrisie mentale des autres l’indifférait complètement, voir l’avantageait. La sous-estimer était mettre un pas dans la tombe – la leur.

Sahara-san n’était donc pas différente de ces « grands » qui pensaient que différent était moins bien. Oui, elle ne s’entraînait pas comme eux. Ce n’était pas qu’elle n’en avait pas le besoin, car tout enseignement était techniquement bon à prendre, mais on n’avait jamais que 24h dans sa vie, et même si on réduisait le sommeil et autres besoins matériels au minimum vital, ce n’était pas suffisant pour tout apprendre. Or, Ageha était une spécialiste avant tout. Elle devait se concentrer sur les arcanes propres à sa filière.

Ses remarques, presque sarcasmes, passèrent sur la blonde comme l’eau sur les plumes d’un canard. La jônin n’avait aucune idée des entraînements auxquels Ageha se soumettait. On n’était souple et agile, silencieuse et discrète comme elle, sans suer corps et âmes. Et que savait-elle de ses séances de mithridatisation, ou de travail sur les substances, pour pouvoir les reconnaître à la vue, au goût, à l’odorat, et savoir préparer l’antidote.
A quoi bon perdre de l’énergie à protester ? Si la brune était assez idiote pour penser de travers, ce n’était pas les paroles d’Ageha qui allaient la faire changer d’avis. La blonde se contenta de la regarder, et de l’écouter, presque bovine dans son attitude. Si Sahara s’imaginait avoir affaire à un génie qui allait réussir du premier coup, elle était partie pour une série de déception, alors autant qu’elle s’y fît, et rapidement. Maintenant qu’Ageha avait « senti » de tout son être un genjutsu fort, elle savait ce que ça faisait, et était autrement plus prête pour y faire face.
De toutes les façons, la jônin ne semblait pas très concernée. Ageha ne la blâmait pas. Elle s’était adressée à elle alors qu’elle avait sûrement son propre emploi du temps, ses préoccupations. La jeune femme prit le fil et l’examina, se demandant si elle en aurait besoin. Le chakra était une des arcanes qu’Ageha maîtrisait le mieux.

Se tournant vers l’autre apprenti, l’assassine hocha la tête, et elle se retrouva plongée dans ce cauchemar. Une pensée très parallèle se demanda combien de temps le genjutsu prendra cette forme. Après tout, le cerveau était un muscle comme un autre. A force de voir la même image, il allait forcément associer cette vision à une technique d’illusion. Ainsi la seule « vue » du champ de bataille ensanglanté sera un signal à lui seul, suffisant pour briser le piège mental.
Pour le moment, Ageha n’était pas encore complètement immunisée à cette violence gratuite. En fait, une seconde exposition lui tordit les tripes, et elle ferma les yeux, fortement. Au diable les rides. Les probabilités qu’elle vécût assez vieille pour se préoccuper de ce détail plastique étaient faibles, de toutes les façons.

Le fil dans sa main était une réalité complètement palpable. Pourquoi cet élément de l’extérieur l’avait-elle suivi dans ce spectacle macabre ? Elle ne le savait pas, et très honnêtement, elle s’en fichait. Cette fois, elle était préparée et sans même l’aide du fil, si ce n’était de se raccrocher à sa tangibilité, elle réussit à s’extirper de l’illusion. Avec l’entraînement, elle prendrait de moins en moins de temps, et elle espérait, une dose en moins de sueur. Elle était bonne pour une douche, au plus tôt.
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Sahara Denya
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Sahara Denya

Asa Ageha


Sahara Denya

La fable du demi-pantin

et du papillon





Le nindo du soldat guide l'entrainement
Qu'il transmet de lui-même à son tour au suivant.

La jounin Sahara, sans peser ses actions,
Avait fort mal joué avec une illusion
Malmenant Ageha qui demandait conseil
Et vécut un cauchemar durant le sommeil
De sa pure conscience qui, enchainée,
N'avait aucun moyen de se dépatouiller
Des images de morts, ô terrible tourment,
Qui avaient hanté son esprit un court instant.

De retour au combat et prête à en découdre,
Elle ignorait pourtant qu'elle allait se résoudre
À apprendre non pas cet étrange fil
Mais par une méthode au demeurant tranquille.
Point de quoi s'alarmer, mais ce fut d'un frustrant,
Lorsque le fil fut confisqué par un sergent :
« Pour utiliser ceci, il fallait réserver. »
Affirma le shinobi brun et balafré.

C'était là un revirement inattendu.
Denya devait donner des trucs de son crû :
Des astuces et ficelles qu'elle avait inventées
Sans user d'un outil, un défi, c'était vrai.
Aussi s'assit-elle à réfléchir un moment,
« Si je devais apprendre, seule et sans enseignant
À maitriser le flux de chakra m'habitant,
Comment m'assurerais-je de bien relâcher
L'énergie que je dois perturber ? »
Il lui vint une idée simple comme un bonjour
Elle fit signe à Ageha d'attendre pour
Partir et revenir munie de ces papiers
Permettant du chakra savoir l'affinité.

« La consigne est aisée : injecter ton chakra.
Mais de vive manière, fortement, comme ça. »
Elle prit un morceau d'une taille importante
Et injecta son flux de façon conséquente
En l'ayant perturbé, retenu en son corps,
Puis relâché d'un coup, sans sueur, sans effort.
Là où par habitude, la feuille était coupée
Elle fut plutôt ici d'un coup sec tranchée
Vivement comme attaquée par un coup de lame
Qui se posa devant les deux pieds de madame.

« Libérer son chakra d'un coup sec amplifie
L'effet sur le papier. » Qui, tendu à la fille,
S'avérait être un bon outil improvisé
Pour que le kai fût en fin du jour maitrisé.
« Perturbe donc ton flux, retiens tout ton chakra
Qu'il ne soit à son aise, qu'il ne circule pas.
Puis relâche en un coup cette fluctuation
Ce coup sec te libèrera d'une illusion
Si appliqué sur toi, mais préférons d'abord
S'exercer sur des feuilles, puis après sur un corps.
Si ta nature est feu, le papier brûlé
Partira en fumée : combustion spontanée.
Cette feuille définit ton affinité
Mais relâcher ton flux décuple son effet. »

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[HRP : il convient de ne pas prendre en compte la dernière partie de la réponse de Denya, car je n’ai pas décidé de l’affinité élémentaire d’Ageha, et il n’est pas prévu que je le fasse maintenant.]

Ah, la bureaucratie. Ageha resta neutre, affichant un masque de porcelaine lisse, sans rien laisser transparaître de ses émotions. Elle laissait le shinobi reprendre son fil, et alors qu’il les sermonnait sur l’inventaire et les réservations des moyens, la blonde ne put s’empêcher de penser que la paperasserie sera la mort du monde ninja. Alors qu’ils s’entraînaient tous pour agir dans l’ombre, au quart de tour, voilà qu’on venait pinailler sur l’utilisation d’un fil conducteur de chakra. C’était le monde à l’envers.
- « Je vous remercie. » fit-elle envers l’homme, en s’inclinant en guise d’acceptation de la réprimande. « C’est moi qui aie abordé Sahara-san, et qui lui aie demandé des conseils au débotté. Rien de ceci n’était réellement prévu. » Blâmer-la, si cela vous dit. Ageha y serait indifférente, comme toujours. Et si cela pouvait protéger un peu la réputation de la jônin, alors c’était encore mieux. Elle se tourna vers son instructeur du jour, et se courba devant elle. « Je ne souhaite pas vous attirer des soucis avec notre administration. Et je pense que c’est mieux pour moi d’apprendre à la dure. Je n’aurai pas de fil de prêt la prochaine fois, aussi dois-je apprendre sans me reposer sur des éléments extérieurs. Je pense que j’ai compris la technique, cependant. Il ne me reste plus qu’à m’entraîner. » Déjà, des exercices de manipulation et contrôle de son chakra. Elle n’en faisait plus depuis quelques temps, mais c’était toujours bon de revenir à la base. Elle demanderait aux infirmières et aux soigneurs de l’hôpital, eux qui utilisaient leur énergie avec une précision… de chirurgien. Ils sauraient la mettre sur la bonne voie. Pour le reste, elle devrait trouver un partenaire capable de la piéger, encore et encore, dans une illusion, pour travailler sa mise en application. Tout étant entre ses mains, désormais, jusqu’à ce qu’elle se sentît prête pour un nouveau test.

- « Avez-vous d’autres conseils ? » demanda-t-elle, toujours aussi prête à obtenir le maximum d’information et de pistes d’amélioration de la part d’une ninja supérieure qui connaissait la réalité quotidienne bien mieux qu’elle. Après tout, Ageha avait affaire à des Sahara-san quand elle s’infiltrait, espionnait ou assassinait. Connaître sa cible, ses manières de penser ou de faire, était le B.A.BA.

[HRP : je propose qu’on passe à la technique suivante ^^ Ageha n’est pas génie, elle ne va pas apprendre toutes les techniques d’un coup, bim, comme ça :p.]
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Asa Ageha


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On déballe

des tiges de métal





J'étais mal à l'aise. Bien mal à l'aise. Dans mon esprit, tout s'arrangeait comme dans une fable, mais il était l'heure de passer à la mise en pratique et le scénario que j'avais mis en place dans ma tête s'émiettait à la simple demande d'Ageha de passer à la suite. Une demande inattendue pour ma part et qui brisait un élan qu'il me fallait revoir. Lamentable était ma leçon et inefficace mon enseignement. Yeux rivés sur le sol, songeant à cet échec flagrant, tentant de dessiner une méthode qui allait me permettre de me rattraper, je dus me rendre à l'évidence : je n'avais aucune idée qui allait à coup sûr fonctionner et fournir à la blondinette de nouveaux moyens de diversifier son panel de connaissances. Aussi, je fouillai dans l'une de mes poches internes et sortit un sachet de senbons que je venais d'acheter spécialement pour quelques techniques précises que j'étais à même d'enseigner rapidement.


En effet, j'ai une technique simple de shurikenjutsu. Deux techniques, même. Prends-en quelques-un de ce sachet, je viens d'en acheter spécialement pour cette technique. La première technique consiste simplement à cracher des aiguilles. Pour ce faire, c'est assez simple, il faut surtout veiller à ne rien avaler.



Trois courtes tiges pointues au bout des doigts, voilà donc les outils nécessaires à la réalisation de cette projection. Trois tiges que je sortis en déchirant l'emballage, les tenant délicatement entre le pouce et l'index. Constatant l'ouvrage, je les trouvais un tantinet moins grandes qu'à l'accoutumée, mais tout aussi fines, droites et pointues. Le genjutsu subi plus tôt y était-il pour quelque chose ? Ç'eût été une surprise, mais une hypothèse possible. J'ignorais si elle était plausible mais cela n'avait aucun sens, tout comme cette divagation de mon esprit. Je levai l'index gauche.


Pose une ou deux aiguilles sur ta langue et, si tu en es capable, roule les bords de cette langue en forme de tube, un genre de tunnel de lancement. Avec ça, tu pourras mieux diriger ton tir les premières fois, pour t'habituer.


Je roulai les bords de ma langue vers le haut, plissant les lèvres entre lesquelles je fis passer le bout de ma bavarde. Guidant les bords de ma lécheuse vers le haut en me servant de la position de mes lèvres, je fis sortir le reste de ma langue petit à petit jusqu'à ce qu’elle fût presque entièrement dehors et que je l'eusse roulée en forme de tube. Puis elle revint à la normale.


Reste concentrée sur ta position et sur ton souffle. N'inspire que par le nez, mais inutile d'inhaler énormément, la portée de ton tir sera de de toute manière faible.


Ma menteuse prit la forme d'un tube dans lequel je plaçai deux senbon que je soufflai dans le vide, sans cible particulière.


Tu ne provoqueras pas de gros dégâts, mais cela peut surprendre et si tu craches une aiguille dans l'oeil d'un adversaire, il devra forcément lâcher prise sur toi pour éviter d'être éborgné. Allez, essaie.


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Ageha était loin de se douter des affres d’incertitude dans lesquelles elle avait conduit son professeur du jour. Son pragmatisme déconcertait sans qu’elle n’eût jamais su pourquoi. La vie à Suna ne valait pas l’Enfer, certes, mais elle n’en restait pas moins dure, pliée aux exigences du service. Service au Kage, au Daimyo, à la population. Denya avait sûrement mieux à faire que tenir la main d’une jeune chûnin qui se réveillait enfin, après une hibernation qui avait eu des allures de neiges éternelles. Et bien qu’elle n’en eût que peu, l’égo de la blonde ne lui permettrait pas de mobiliser quelqu’un à ses côtés comme ça. Elle s’entraînerait de son côtés, jusqu’à réussite, ou reviendrait chercher conseils en cas d’échec. Suna ne donnait pas dans la calinothérapie.

Presque impatiente malgré son visage neutre, Ageha écouta et regarda. Ce n’était pas juste de la curiosité attentive. Ah non ! Ageha scrutait, réellement concentrée. Encore une fois, à Suna, on ne perdait pas son temps à montrer et remontrer. Les genins apprenaient à apprendre, vite et bien, sous peine d’être collés ou punis. Alors elle regardait et apprenait, retenant les mots, les gestes, les rapprochant de ce qu’elle avait déjà vu ou pratiqué.
Aussi le geste proposé de lui posa aucun souci de compréhension, bien au contraire. Agilité et précision étaient les maîtres de tout assassin qui se respectait, surtout s’il employait du poison. Elle savait faire des queues de cerise avec sa langue, alors un tunnel à mini senbons ? En fait, elle se gourmandait intérieurement de ne pas y avoir pensé avant, toute seule. Comme quoi, écouter en classe même quand on ne parlait pas d’infiltration pouvait s’avérer payant.

Remerciant sa supérieure d’un hochement de tête, la jeune fille prit une courte épingle, la positionna précautionneusement mais prit le temps de s’habituer à cet objet, jouant un peu avec, à coup de langue et de mordillement. Lors d’une mission, elle devra préparer cette arme et donc trouver un moyen de stocker les aiguilles. Peut-être en les collant contre sa joue avec un peu de chakra, ou une sorte de colle végétale que le chakra dissoudrait… A voir.
Faisant bien attention à respirer par le nez et à ne pas déglutir, Ageha fit un pas sur le côté, préparant son attaque, avant d’expulser les senbons. Bien sûr, ils n’allèrent absolument pas où elle pensait les envoyer. Il lui faudrait travailler ce nouvel outil… ou technique, elle ne savait pas très bien.

- « Quelle est la longueur de jet moyenne ? Je suppose qu’on peut l’améliorer avec un boost de chakra… En général, combien de senbons par jet ? Est-ce que vous les stockez dans le creux de votre joue, ou les avalez-vous complètement ? » Technique et implacable, Ageha parlait « business » : on était revenu à un domaine qui lui était plus favorable, et c’était dans ces moments qu’un autre ninja pouvait se rendre compte que la petite blonde n’était ni paresseuse ni idiote. Juste une spécialiste – et aussi très spéciale.
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On crache

des tiges de métal





Elle avait écouté avec attention, Ageha, et semblait captivée par mes propos, ce qui flatta mon ego. Je savais que je pouvais être intéressante, mais au point que la blonde apportât une attention si particulière à mes propos ? Il y avait de quoi me surprendre, mais je n'allais pas cracher sur… Enfin, j'allais cracher, oui, mais pas sur un comportement qui me caressait dans le sens du poil. Miaou, je me sentais comme une chatte caressée et avais envie de miauler, non pas pour exprimer un sentiment d'extase, mais pour rire, car même à un moment aussi sérieux, mon esprit était prêt à la gaudriole.

Par contre, après avoir pris la tige, l'assassine ne tenta pas immédiatement de le cracher, à la surprise, mais elle considéra l'objet. Drôle d'idée, au premier abord, mais comme cette technique n'était pas tant offensive qu'un moyen de distraire un ennemi ou de l'aveugler, notamment au corps-à-corps, il était censé pour une fille aussi subtile, comme tout assassin, d'examiner la petite arme. Pas de quoi la jauger, mais constater son poids, à quel point elle pouvait être pointue. Bien sûr, je ne m'attendais pas à la voir pousser l'examen dans ce sens, cela paraissait grotesque et je l'observait avec curiosité, fronçant les sourcils par instants, extériorisant mon air dubitatif à un moment par un « Euh » peu discret. Mais il fallait avouer que s'amuser avec un outil de travail en pleine session d'entrainement était eu conventionnelle. Puis je me retins de tout commentaire car la blagueuse que j'étais n'hésitait pas, en tout temps, à se fendre d'une plaisanterie.

D'autant plus qu'elle semblait songeuse, Ageha. Elle n'avait pas l'air que de jouer mais utilisait visiblement ses neurones, auquel cas je préférais ne pas faire de commentaire désobligeant, me contentant de siffloter, ce jusqu'à une question. Plusieurs questions. Les interrogations étaient pertinentes et faisaient montre de pragmatisme, ce dont je manquais visiblement car je n'eusse point demandé ces précisions à sa place. Quoique… peut-être.



Non, c'est une attaque de contact. Il faut vraiment être proche de la cible, ce n'est pas une technique qui te permet d'atteindre quelqu'un de loin. Je pense qu'un maitre en shurikenjutsu serait capable d'améliorer son tir, mais pas moi. À la rigueur, à quelques mètres, ça touche encore. Regarde ce poteau, par exemple.



Je montrai le poteau de frappe dont nous étions éloignées, invitant la blonde à se rapprocher de lui avec moi. Située à quatre mètres de l'écorce, je mis en bouche un senbon, le posant délicatement, visiblement, sur ma langue. Craché ! Le projectile partit droit mais sa trajectoire déclina légèrement. J'eusse atteint l'espace situé entre le torse et le cou d'un adversaire au lieu de sa tête.


À quatre mètres, c'est déjà critique. En préparant bien ton tir, tu peux faire mieux que moi, mais au-delà de cinq mètres, cette technique n'est plus efficace, elle perd de sa force. Il faut déjà bien souffler pour planter une aiguille à cette distance, alors plus loin, tu oublies. Pour le nombre de tiges, tout dépend de ton niveau général. Un ninja qui débute, typiquement la majorité des genins, n'arrivent à tirer qu'un senbon à la fois. Moi, j'arrive à en tirer trois et les jounins vraiment balèzes quatre, voire cinq s'ils sont vraiment très balèzes. Je pense que toi, tu arriveras à en cracher deux. Quand je parle de niveau général, je ne veux pas dire que tu es mauvaise, mais…


Un ange eût sans doute pu passer et l'on eût entendu une mouche volée. Un malaise s'installa et je détournai le regard, serrant les dents et ne sachant plus comment terminer ma phrase. Le tact n'était pas mon point fort. La communication en général n'était pas mon domaine de prédilection et pourtant, je ne venais pas de dire quelque chose de faux, mais j'avais l'impression d'insulter mon élève. Après quelques secondes à ne rien dire et à avoir transpiré, je pris une grande respiration.


Désolée. Pour résumer la chose, plus tu évolues dans ton niveau… militaire général, et "militaire" est un bien grand mot, plus tu seras capable de cracher de senbons. Ça s'exerce, c'est une question de gestion de ses compétences.


Gestion de compétence ? Je ne m'en étais pas si mal sortie, mais que voulait dire "gestion de compétences" ? J'avais l'impression de parler là d'un office de l'académie orientant les genins vers le domaine le plus adapté à leur profil. Mais heureusement, Ageha avait posé une troisième question et celle-ci, me revenant en tête, me fit bondir.


Avaler les senbons ? Jamais ! Soit je les stockes, en effet, ou alors je peux les mettre en bouche peu avant leur utilisation, mais généralement, je les garde dans ma bouche. Au début, ça pique, ça gratte, tu auras l'impression que tu risques de les avaler, mais l'idéal est de ne pas les enfoncer dans ta gorge. Garde-les entre ta langue et tes gencives inférieures. C'est peu pratique au début, mais on s'habitue à leur présence. Avec les mois, bien sûr, ce n'est pas demain qu'avoir du métal en bouche te sera agréable. L'idéal est d'éviter de les poser sur ta langue directement si tu ne comptes pas les cracher tout de suite.


J'espérais mes conseils utiles et surtout clairs et surtout ma remarque pas insultante. Mais elle allait bien devoir l'accepter si elle voulait apprendre d'autres trucs de moi.


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Ageha était absolument aveugle et sourde aux émois internes de sa professeure du jour. La jeune femme savait l’existence de ce genre d’émotions, mais y était complètement étrangère. Elle qui n’éprouvait qu’un sentiment à la fois, et qui n’était pas d’humeur très aventureuse, que ce fût socialement ou missionnement, n’avait que faire du cœur. Elle avait tué le sien il y a très longtemps, quand elle avait décidé de devenir espionne et assassine. Quant à son corps, la blonde savait bien qu’elle n’attirait pas les regards aussi n’avait-elle jamais recherché à développer son jeu de séduction. Au mieux, une perte de temps. Ageha était un soldat, au service de Suna, et elle avait plus intéressant à faire. Peut-être que si demain, sa mission l’amenait à infiltrer une maison close ou une fête où se faire passer pour une danseuse avait plus de chance de réussir, alors elle plancherait sur le dossier. Cependant, jusqu’ici, se faire passer pour un page ou une jeune servante avait largement suffit.

- « Non, vous pouvez le dire. D’après vos critères, je suis nulle. » Ageha ne s’offusqua pas des manquements de Sahara-san. Elle savait parfaitement ce que l’élite et la masse pensaient d’elle. Si elle avait tenté de les convaincre au départ, cela faisait des années qu’elle avait arrêté de prêcher dans le vent…. L’ironie était à son comble quand on savait que Suna était au coeur du Pays du Vent. « Je n’ai jamais prétendu être un génie, c’est donc normal que je commence avec le score le plus bas. Plus tard, quand je me serai entraînée, je pourrais en lancer plus. » compléta-t-elle d’un air calme, comme si elle discutait de la météo.

- « De part mon champs de spécialisations, une technique aussi corps à corps n’est pas forcément utile de prime abord. Mais je pense pouvoir faire des combos intéressants, avec mes poisons, par exemple. » Ageha réfléchissait à haute voix. Si elle devait compter sur cette attaque de petits senbons, en petite quantité pour sauver sa vie, alors cela voudrait dire qu’elle était dans une très mauvaise passe. Jamais ne devait-elle se retrouver aussi proche de quiconque, sous peine de faire disparaître son déguisement ou de se prendre un coup.

- « J’aime bien les senbons. Je les préfère aux kunais, personnellement. Plus discrets. Avez-vous d’autres emplois pour eux ? » questionna-t-elle plus en avant, avide de connaissances.
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Sahara Denya
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Le métal qui résonne Lun 3 Déc - 1:12
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Asa Ageha


Sahara Denya

Le métal

qui résonne





La considération pour es autres n'était pas une perte de temps, mais un précieux investissement car face à une méthode compliquée, face à des exercices éprouvants, le moral était une chose importante qui permettait de résister, de tenir et moi, mauvaise pédagogue, j'avais encore agi comme si je n'avais aucune considération pour autrui. C'était faux, mais à oeuvrer en ce sens, j'allais me donner l'impression d'avoir quelque chose à reprocher aux autres alors que dans l'histoire, j'étais celle auprès de laquelle l'on pouvait le plus se courroucer à juste titre. Mais heureusement, le mental d'Ageha était solide et je n'avais pas à craindre un retour de bâton.


Je ne pense pas que tu utiliserais cette technique avec des poisons, car elle doit être exécutée rapidement. L'idéal est d'aveugler l'ennemi, mais si tu enduis une tige de métal à l'avance, c'est déjà plus facilement jouable, en imaginant que tu ne t'empoisonnes pas toi-même. Au corps-à-corps, toucher les yeux peut servir, ou toucher le cou, qui est sensible. Mais si tu dois te servir de cette technique, je pense en effet que c'est du dernier recours.



Elle était consciente de ses faiblesses mais cherchait à exploiter toute occasion d'optimiser la technique que j'étais en train de lui enseigner. Sans l'avoir utilisée en combat, elle voulait exploiter tout le champ des possibles et c'était admirable. Admirable de voir que la jeune fille penser plus loin, déjà, cela me réchauffait le coeur et je ne me dis alors qu'elle avait beau ne pas me sembler si assidue, elle était d'une intelligence surement redoutable.


[b]À quatre mètres, c'est déjà critique. En préparant bien ton tir, tu peux faire mieux que moi, maiJe vois que tu réfléchis pas mal aux combinaisons possibles et ce n'est pas bête du tout. Je te dis ce que je pense de la technique, mais en fait, si tu as des idées d'amélioration, pense à les essayer. Aucune technique n'est parfaite, mais en mêlant certains domaines de compétence, j'imagine que tu peux arriver à sublimer l'ordinaire.


M'avait-elle écoutée ? Elle semblait songeuse et moi, j'attendais sa réaction. Je voulais savoir si elle était prête à aller plus loin, car avoir réussi à lui apprendre quelque chose m'avait rassurée quant à ma compétence dans le professorat : je n'étais pas totalement mauvaise. Et en effet, elle souhaitait en savoir plus. Plus d'usages des senbons. Cela ravit et je plongeai ma main dans une poche.


Je ne suis pas experte en shurikenjutsu, mais je connais encore un tour utile.


Je sortis une poignée de senbons ordinaires, l'air malicieux, cherchant à faire croire que je cachais quelque chose. De l'autre main, je sortis une poignée de senbons, mais ceux-ci étaient différents, car dans ma paluche gauche, les aiguilles étaient munies de clochettes. Je secouai légèrement les bras pour laisser constater le tintement, l'apparence n'étant, ici, pas trompeuse.


Les senbons de l'ombre. C'est une technique qui peut se pratiquer jusqu'à moyenne portée et qui, si elle est bruyante, est quand même fourbe, car le ninja qui lance les aiguilles en mélange deux types. Il lance à la fois des senbons à clochettes qui focaliseront l'attention de la cible, tandis que dans son tir se trouvent des senbons normaux, qui passent donc inaperçus. L'adversaire focalise son attention sur la source du bruit mais se fait toucher par les aiguilles qu'il n'a pas vues.


Je joignis alors les mains en ricanant doucement et gentiment, mélangeant les tiges de métal, puis bondis en arrière.


Tu auras surement beaucoup de questions, mais pour que tu constates à quel point un adversaire peut être trompé, je vais essayer cette technique sur toi. Fais attention !


Je l'avais prévenue sans trop lui révéler mes intentions, afin qu'elle pût savoir à quoi s'attendre sans nécessairement pouvoir se préparer mentalement, car je voulais la surprendre. J'envoyai vers elle quelques aiguilles, les unes munies de grelots, d'autres pas, d'un geste vif et précis. Ils furent lancés sur ma cible sans que je n'eusse plus crié gare et ce fut la rencontre entre l'arme et le destinataire.

Un grelot chut, puis un autre et j'écartai ma main de mon champ de vision.



Tu as surement des questions, mais j'en ai une, moi. Est-ce que tu as bien réussi à distinguer tous les senbons, visuellement ?



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Ageha regarda Sahara-san avec la tête légèrement penchée sur le côté. La policière disait des mots qui n’avait aucun sens.
- « Bien sûr que je suis immunisée contre mes propres poisons. C’est tout de même le B.A.BA de tout ninja entrant dans cette spécialité. » souligna-t-elle doucement, ne voulant pas donner l’impression d’énoncer une évidence. C’était choquant qu’une ninja de haut niveau comme ça n’eût pas conscience des prérequis pour chaque grand type de guerriers. D’un autre côté, ça semblait logique, puisque personne n’avait jamais apprécié les efforts d’Ageha dans le domaine de la furtivité, de l’agilité et de l’assassinat.

Sa professeur du jour approuva le début d’idée de la jeune femme, mais celle-ci ne fut pas capable de dire si c’était de la politesse « après coup », pour contre-balancer son impertinence précédente. Ageha n’était pas du genre à se méfier et à voir le mal partout. Par contre, elle savait que tous étaient imparfaits, elle la première. Elle avait accepté ce fait. Aussi prenait-elle toujours un peu de recul avec les dires et les vérités énoncées. Parfois, on se trompait en pensant réellement faire bien. Et parfois, on se mentait à soi-même. Ageha avait longtemps douté d’elle-même, et elle avait dû faire un gros travail sur son âme pour aller de l’avant, au lieu d’être terrassée par les doutes et la peur.
Elle ne confia pourtant pas ses pensées à son aînée. La blonde ne voulait pas croire que les paroles étaient calculées. Au mieux trahissaient-elles son envie de bien faire. Ageha avait été trop souvent bridée pour faire la même chose aux autres. Elle se contenta donc de sourire, sûrement un peu bêtement, et de hocher la tête.

La jonin renchérit sur ses dits et lui expliqua le principe des senbons de l’ombre. Quelque chose lui disait que c’était vraiment d’une simplicité enfantine et elle se donna des gifles mentales pour ne pas y avoir pensé avant. Ceci dit, elle aimait bien ce côté simple. Ça lui allait parfaitement. Pour un peu, elle en aurait applaudi des deux mains, comme une gamine. Mais elle se contenta d’en avoir l’apparence.
- « En mêlant cette technique avec le jet de senbons par la bouche, et avec du poison, ce qui n’est qu’une technique petite envergure devient très forte. Il suffit qu’un seul senbon enduit du plus mortel des poisons touche la peau pour éliminer son adversaire… ou l’endormir, si on est moins porté sur les décisions définitives. » Ageha n’aimait pas tuer. Autant que possible, elle épargnait les hommes sur son chemin. Elle ne frappait que sa cible, ou les hommes mauvais…. Et même alors, elle retenait sa main quand la moindre incertitude planait. Tout aussi cruels qu’ils pussent être, ils étaient les fils de quelqu’un, peut-être le frère ou le père de quelqu’un.

Si Ageha se refuser de porter violence de sa main, elle refusait également d’en être la proie. Au moment où elle aurait dû être frappée par les aiguilles, la blonde utilisa la technique de substitution, presque plus par réflexe que par envie. La morsure des aiguilles de métal aurait été très peu douloureuse, mais pourquoi s’infliger ne serait-ce que ces piques ?
- « Non, » répondit-elle en réapparaissant, et en examinant la planche de bois qui avait encaissé les aiguilles. « j’ai entendu trois clochettes et j’ai compté autant de senbons de jet. » En vérité, il y avait cinq aiguilles, plantées à côté des trois piques avec les clochettes. « Je suppose que beaucoup dénigrent cette technique, car trop facile, ou donnant que peu de résultat. Mais il faut être un expert pour pouvoir voir et entendre distinctement. » Encore une fois, le poison était sa solution, mais il devait avoir des dizaines de combos qui, sur la base de cette technique, pouvaient s’avérer redoutables.

- « Finalement, le corps à corps et les techniques de chakra ne sont pas des obligations pour réussir. » Ageha ne disait pas ça pour enfoncer le clou et avoir forcément raison. Non, son côté pragmatique la poussait à énoncer une vérité qu’elle avait toujours pressenti au fond d’elle, mais qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de sentir aussi « concrètement ». Là, entre ses mains, huit tiges de métal, et c’était le poids rémanent des doutes de celle qui s’opposait à toute une communauté qui s’envolaient.
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Aiguilles à assassiner Sam 29 Déc - 22:33
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Aiguilles à

assassiner





Les poisons, ces armes fourbes, comme le genjutsu ou le ninjutsu, ces armes sournoises qui convenaient si bien à un ninja étaient une spécialité qui collait à merveille à l'usage des senbons. J'avais dans l'idée la possibilité de combiner les deux, mais j'étais avec une personne un peu plus calée en la matière qui, à défaut de s'acharner contre des poteaux de frappe comme une cinglée, avait choisi la subtilité du monde shinobi au lieu de la force brut comme je l'avais fait et plus j'avançais dans mon parcours de vie, plus j'avais dans l'idée que j'avais commis une grosse erreur. Je n'aimais pas les illusions, j'aimais les combats que j'appelais "véritables", mais je tenais en cela bien plus de la sportive de combat que de la kunoichi. Même si j'avais dans l'idée qu'Ageha n'était pas la meilleure kunoichi du village, elle correspondait plus à la fonction que moi. Quel contrariant constat.


À toi de voir selon la situation quel usage tu vas faire des aiguilles, mais cette technique est assez facile à contrer. Si l'on te voit enfiler les senbons dans ta bouche, il suffira de regarder to visage pour savoir où tu as viser. Par contre, si la personne n'est pas en pleine possession de ses moyens, tu peux, comme je l'ai dit, aveugler.



Je levai l'index.


Tu peux aussi profiter du geste de protection pour t'enfuir. Ou pour placer un coup de tanto, de kunai, si tu en possèdes un. Le Fukumi Hari est vraiment, selon moi, une technique plus défensive qu'offensive.


La suite fut agréable à constater. À prendre la jeune chuunin de haut, j'étais en condition pour être satisfaite, même si là n'était pas mon but. Ne pas s'entrainer régulièrement était fort dommage, j'avais uniquement cela en tête au moment de la sermonner, mais en constatant son intérêt, je fus soulagée. Ageha avait des ressources. Pas les miennes, mais des ressources capables d'améliorer des techniques qui n'étaient pas d'une grande efficacité et qui tenaient plus de la diversion que d'autre chose. La jeune fille comptait apparemment profiter d'une diversion pour placer un coup d'estoc non pas avec une arme secondaire, mais avec la diversion-même. Très malin ! Enfin, "estoc", un coup efficace. Et le corps-à-corps et les techniques de chakra n'étaient pas nécessaire pour réussir !

Hein ?



Pas nécessaire ? Disons que selon ce que tu veux faire, oui. Pour de l'infiltration, de l'assassinat, je tendrais à dire que si tu réussis à tout faire dans la discrétion, ça. Cependant, plus tu évolueras, plus les ennemis dont tu devras te charger seront forts et il se peut qu'une de tes cibles, un jour, dispose un piège que tu ne décèles pas ou résiste à l'un de tes poisons. C'est pour ça que je t'enseigne ce genre de techniques, afin de t'enfuir ou de temporiser. Et pour ça, même le taijutsu peut servir, car il surprend. Et la surprise est un énorme atout, même quand un combat a déjà débuté. Si tu utilises une technique à laquelle un adversaire ne s'attend pas, il peut être désemparé.


Désemparer l'ennemi ! Même en stratégie guerrière, les manoeuvres étaient récurrentes, alors pensez bien ce qu'il en était pour les ninjas qui, en temps de troubles agissaient de manière plus proche de la guérilla. Chacun d'entre nous était une arme et nous devions être utilisables de manière individuelle.


Je ne connais pas tes compétences, mais j'imagine que le physique n'est pas ta tasse de thé. J'entends par là le combat à l'arme blanche, voire à main nue. Ou peut-être même le ninjutsu affinitaire. Tu avais l'air d'apprécier que ce ne soit pas nécessaire. Si tu ne comptes pas te spécialiser dans des domaines qui peuvent te permettre d'utiliser des techniques impressionnantes à voir, je pense que tu dois tout tenter pour surprendre tes ennemis. Ne joue pas selon leurs règles. Personnellement, je suis toujours trop bête et joue toujours leur jeu, je suis facile à provoquer, mais sois plus intelligente que moi.


Je quittai mon élève des yeux, me tirai les cheveux en cherchant une explication plus claire, quelque chose qui pouvait vraiment aider.


Je dirais que tant que tu ne te fais pas repérer, le corps-à-corps n'est pas nécessaire. Par contre, si tu te fais remarquer, il ne faut pas que tu agisses comme ils pensent que tu vas agir, sinon tu perdras l'avantage. La polyvalence te permettra de surprendre et la micro-seconde nécessaire à l'ennemi pour assimiler ce qui se passe peut te servir, car tu connaitras tes mouvements à l'avance et pas lui. Pour ce qui est de sous-estimer cette technique, oui. Les gens la sous-estiment. Par contre, ce n'est pas pour rien. Une personne qui a déjà vu cette technique saura la parer. Si tu essaies de m'atteindre, tu n'y arriveras pas. Et si j'essaie de t'avoir, je pense aussi que tu seras capable de parer cette technique. D'ailleurs, prends ces senbons et attaque-moi.


Je plongeai une main dans une poche et réitérai l'attaque, certaine qu'Ageha allait pouvoir, à mains nues, récupérer les tiges. Après tout, le lancer n'était pas bien puissant et surtout, le coup était à présent téléphoné. Ageha n'allait pas avoir besoin d'esquiver, elle allait sans souci récupérer les aiguilles et me les renvoyer.


Ne mets pas trop de force dans ton lancer car après tout, un senbon est bien plus léger qu'un kunai.


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Force de constater qu’elle avait parlé trop vite. Elle ne désirait pas dénigrer les techniques et les choix des autres, mais pendant des années, Ageha avait fait le choix de se spécialiser… Difficile de revenir à de meilleurs sentiments après autant d’amertume. Cependant, la jeune fille se targuait de ne pas en avoir, des sentiments. Elle voulait être une assassin froide et implacable. Celle qui se salissait les mains pour sauver une dizaine de soldats. Celle qu’on avait sacrifiée sur l’autel de la guerre et qui n’en faisait pas tout un plat.
Le discours de sa professeur fit vibrer une corde que la blonde avait redécouverte, sous les moulons de poussière. Etre dénigrée, être sous-estimée, le retour aux bases, jouer la surprise. Certes, peu de personnes habituées aux techniques complexes s’attendaient à un mouvement primaire, enseigné dans les premières années, sans fioritures. Un risque, parfois – souvent ? - payant.
Ce qui la dérangeait le plus, dans le discours fort crédible de sa supérieure, c’était la possibilité d’échouer, partiellement ou totalement. Cela n’était jamais arrivé à Ageha. Il fallait concéder n’avoir eu droit qu’à des missions très faciles, qui n’avaient aucun caractère d’urgence, aussi son équipe avait eu le temps de faire tous les travaux préparatoires et de peaufiner les infiltrations et les scenarios. Ageha n’était pas étrangère à la déconfiture ; la loose pouvait être son mode de vie. Mais envisager froidement, avant toute action, de ne pas être à la hauteur dans son domaine de prédilection, ça faisait mal.

Obéissante malgré tout, Ageha s’empara des senbons et des aiguilles à clochettes pour attaquer Sahara-san, qui, comme elle l’avait prédit, rattrapa à la main l’ensemble des tiges de métal. Une fois qu’on savait qu’il y en avait, potentiellement, des cachées, il était « facile » de déceler les petites coquines dissimulées.
Voilà une technique sur laquelle elle ne devrait pas travailler plus que ça, à la différence de la dissipation qui allait demander des efforts supplémentaires pour complètement l’avoir en main. Cependant, son cerveau avait continué à travailler en arrière-fond, un peu comme un dauphin qui pouvait mettre en sommeil une moitié de son cerveau – un comble pour une personne ne sachant pas nager !
- « Je suppose, » soupira-t-elle, « que  cet  aspect des bases et du facile s’applique à toutes les disciplines, hein ? » Elle eut une moue dépitée. « Il va falloir que je me remette au corps à corps... » Ce n’était une question, mais une contestation. Ça n’enlevait rien au profond ennui éprouvé par Ageha. Bien sûr, elle allait travailler, et peut-être se découvrir un talent dans ce domaine. Etait-ce par orgueil qu’elle avait refusé de s’entraîner en ce sens jusqu’ici ? Vouloir prouver que la furtivité suffisait ? Mais qui était-elle ? Un assassin, ou une ninja ? Une individualité, ou la main armée de Suna ?
Tout était dit, comme la messe.
Amen, halleluia et tous les anges. Sonnez trompettes, tremblez, mortels.
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Sahara Denya
Sahara Denya
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Au corps-à-corps Ven 31 Mai - 20:07
Sahara Denya

Asa Ageha


Sahara Denya

Au corps-à-corps






Tu n'es pas obligée, mais c'est un…




Je m'arrêtai subitement pour mettre ma main droite autour de mon menton et réfléchir à toute vitesse. Une idée commençait à émerger en moi, car je repensais à la catastrophe qu'était mon enseignement de la dissipation.


J'y pense…
Juste avant de continuer sur le corps-à-corps, j'aurais du y penser. C'est à propos du Kai que j'ai totalement échoué à enseigner.


Réfléchissant au fonctionnement de notre corps et à la circulation, je me remémorai les cours à l'académie et les diverses discussions que j'avais eues avec des spécialistes du ninpo. En effet, deux techniques étaient fortement liées à la circulation chakratique : Chakra Kyuin et Chakra Nagashi, deux techniques que je ne maitrisais pas. Mais certains de mes collègues, eux, savaient cet art qu'était le pur ninjutsu. Pas le ninjutsu affinitaire, non : le ninpo. Dans le diverses discussions que j'avais eues avec eux, une technique revenait régulièrement : la technique d'escalade aux arbres. C'était précisément par ce biais que j'allais donner à Ageha une astuce.


Ki nobori no shugyô ! Normalement, tu maitrises la marche sur les surfaces solides. C'est enseigné à l'académie et si tu t'es spécialisée dans les poisons, tu dois connaitre les bases comme ça. Cette technique représente bien l'utilisation du chakra. Tu appliques dans tes pieds du chakra que tu as malaxé et dans des bonnes proportions selon la solidité de la surface. Si tu sais maitriser cette technique, tu maitrises la base dans l'utilisation de ton énergie. Pour le Kai, c'est l'inverse, au lieu de malaxer ton chakra et de le diriger quelque part dans ton corps, tu dois plutôt le retenir. Tu dois le contenir, l'empêcher de circuler, puis ensuite tu le relâches. Enfin, je m'égare, passons au taijutsu.


Rangeant dans une poche les tiges de métal, je m'apprêtais à enseigner une technique ne nécessitant que de l'énergie corporelle. Aucun mudra, pas de malaxage, mais j'étais gênée. La jeune Asa semblait réticente et je savais être sur le point de lui apprendre quelque chose qui pouvait sembler superflu pour une kunoichi ayant misé sur la discrétion. Mon élève du jour était, d'ailleurs, une vraie ninja et avait en cela un grand mérite. Je donnai un violent coup de pied dans le vide et, jambe en l'air, regardai, navrée, la jeune blonde.


J'ai commis une grave erreur plus jeune. J'ai orienté mon apprentissage uniquement vers le taijutsu et les deux techniques de shurikenjutsu que je viens de t'enseigner. Je ne suis pas furtive. Je ne sais pas détecter l'ennemi. Toi oui, tu es bien utile à un village comme le nôtre. Mais des fois, il arrive un couac. Un élément qui vient tout faire capoter. On a vu des ninjas très discrets se faire repérer. Et, comme je te l'ai déjà dit, c'est pour ce cas de figure que je vais t'apprendre à te défendre si tu n'as plus que le combat comme option.


Les deux pieds à terre, je tapotai le poteau de frappe à côté duquel nous nous trouvions et vins à penser que frapper contre un bois aussi massif n'allait vraiment pas tenter l'empoisonneuse, aussi m'éloignai-je de lui de quelques mètres avant de me rétracter et de retourner vers son écorce.


Je ne te demande pas de frapper contre ce poteau, mais je vais te montrer à quoi ressemble cette technique sur l'infrastructure du terrain, ce sera plus clair peut-être que dans le vide. La technique que je vais te montrer, c'est Suna senpû. C'est une tornade qui est plutôt difficile à apprendre car composée de deux mouvements, mais qui est à ta portée, je te l'affirme. Elle se pratique en deux étapes. Pour la première étape, il va falloir réussir à exécuter un coup de pied circulaire en faisant au moins un tour sur toi-même.


Je choisis de me placer de manière face à Ageha avant de taper sur le poteau. Levant la jambe droit, pliant le même genou, j'élançai mon pied et effectuai, au ralenti, un coup de pied, tournant sur mon peton gauche, visant le torse d'une personne de ma taille. Légèrement tendue car inhabituée à exécuter cette action si lentement, je repris ma posture normale.


C'était un coup de pied circulaire au ralenti. Tu dois donner de l'élan à ta jambe qui frappe, c'est obligatoire, car sinon, jamais tu ne pourras faire une tornade, ce qui est le but de la technique. Tu dois absolument réussir à mouliner pour que le coup soit puissant et le meilleur moyen de mouliner, c'est d'aller vite, donc de frapper fort. À plus grande vitesse, voici ce que cela donne.




Avec un élan cette fois, je projetai ma jambe et tournai sur moi-même pour réellement frapper l'air, qui pouvait alors s'estimer heureux d'être gazeux et non solide, auquel cas contraire eût-il été sans doute fendu. J'avais cette fois entendu ma jambe bouger, car j'avais tendu l'oreille.


Le coup de pied circulaire que tu vas devoir exécuter, lui, devra se faire en sautant. Tu verras pourquoi, mais il faut d'abord que tu saches frapper en sautant. Regarde bien.




Je reculai de trois pas en faisant signe à la jeune fille de rester où elle était puis, courant vers elle, je me projetai en l'air et tournai ainsi deux fois sur moi-même, un pied en avant prêt à marteler quiconque pouvait bien se trouver sur sa trajectoire. D'une main, je montrai la jambe qui ne frappait pas. Discrètement, elle était déjà prête à se poser sur le sol et me permet un atterrissage tout en douceur, ce qui faisait de Voyage Denya la meilleure compagnie aérienne du Pays du vent.


Comme tu as pu le voir, alors que je frappais, j'avais une jambe prête à se poser au sol, ce qui me permet de bien me réceptionner et de pouvoir enchainer avec un coup nouveau ou qui peut permettre de fuir. Et c'est là qu'intervient le second mouvement. Autant que je t'explique tout d'une traite, car j'ai une idée à te soumettre pour rendre la technique un peu moins inutile à tes yeux.



Main droite devant la bouche, je m'éclaircis la gorge.


Sur le papier, le deuxième mouvement est simple : pendant que le l'une de tes jambes frappe le haut du corps de l'ennemi, ton autre pied lui assène un coup au bas du corps. Le premier mouvement déstabilise ou perturbe ton adversaire et là, tu peux profiter pour donner le deuxième.



Me retournant vers le poteau, je lève l'index et souris. Il allait être d'une grande utilité pour faire une démonstration qui allait valoir deux-cents explications. Point trop de théorie, des exemples ! Eh bien voilà l'exemple, mademoiselle ! Un nouvel élan et un saut de 360 degrés pour ensuite enchainer avec un coup plus bas que le premier. Simple sur le papier, difficile à l'exécution, mais cela allait permettre à Ageha une combinaison qui allait sans doute l'intéresser.


Cette technique est difficile à apprendre. C'est franchement difficile de faire une rotation en l'air. Ça va te demander du temps, mais justement, je serai là pour t'aider. Je sais que j'explique pas bien, que je fais comme si je parlais à une pro en taijutsu, mais tu y arriveras. Comme je te le dis, cette technique pourra surprendre un adversaire qui t'aurait repéré. Par contre, j'ai une idée qui te permettrait peut-être de la renforcer. Il s'agirait d'utiliser cette technique conjointement avec Fukumi Hari. Tu caches deux senbons dans ta bouche, tu donnes ce coup de pied et tu profites de la surprise du coup pour cracher les aiguilles en direction du visage, voire des yeux de ton ennemi. Là, il sera relativement immobilisé, ce qui te laissera une plus grande marge de manoeuvre. Enfin, je parle, mais il faut déjà que tu maitrises cette technique. Même des experts en taijutsu peuvent prendre leur temps pour la maitriser, donc l'échec est toléré si la persévérance l'accompagne.




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À l'adresse d'Ageha:
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Ageha n’était pas une grande communicatrice. On l’aura compris, à force de la force rester dans son coin, muette, à observer de ses grands yeux placides. Les mauvaises langues lui donnaient des surnoms aimables, l’associant à une vache en train de ruminer. Elles n’avaient pas complètement tort. La blonde apprenait beaucoup par l’observation, encore plus quand ça la dédouanait d’exercices. Tout ça pour dire qu’elle avait peu de contact avec les autres et le fait qu’on lui dédiât autant d’attention la surprenait. Elle pensait que Sahara-san l’enverrait bouler, ou lui donnerait deux-trois conseils à la va-vite, pour être débarrassée d’elle. Au contraire, elle avait droit à un quasi défilé militaire avec l’exploration de tous les pans de techniques possibles. Histoire de bien enfoncer le clou sur tous les manquements de son entraînement ? Non, la brune semblait sincère. Aussi Ageha s’attacha-t-elle à bien écouter et à rendre fière, à minima, la policière qui lui sacrifiait son propre temps d’entraînement.
- « L’escalade des arbres ? Oui, je sais faire. » commenta-t-elle d’une voix qui pouvait sembler molle, mais qui était son mode « neutre, par défaut ». Ageha ne montrait que rarement ses sentiments, essentiellement parce qu’elle s’appliquait à ne pas en avoir. « Je maîtrise aussi la marche sur l’eau. » Elle avait été forcée de l’apprendre car beaucoup de nobles aimaient se protéger par des douves et autres utilisations des rivières qui faisaient temps défaut à Suna. Autant dire qu’acquérir cette technique avait été un dur labeur. « Bloquer le chakra et tout relâcher ? Oui, ça doit être possible... » Elle ferma les yeux, autant pour se protéger du soleil chauffant que pour mieux visualiser les choses. Ageha gérait assez bien son chakra, et si elle avait eu une once de fierté, elle en bomberait le torse, mais elle garda sa petite poitrine de gamine pré-pubère plate et tenta de réguler son flux d’énergie. Ce n’était pas aussi facile que ça semblait l’être, car l’arrêt total allait à l’encontre du mouvement naturel. C’était plus facile de dévier le flux vers une autre aire du corps que de tout stopper. « En fait, je me demande si le fait de juste se concentrer sur son propre chakra ne ferait pas l’affaire. Après tout, une illusion trompe nos sens et pour en sortir, il faut trouver une vérité à laquelle s’accrocher. Or, il n’y a rien de plus vrai que son propre corps. En tant que ninja, on est censé de se connaître et se maîtriser. Notre corps est notre première arme.  » avança-t-elle avec quelques interrogations, parlant à haute voix alors qu’elle se concentrait toujours sur les barrages internes. « C’est assez désagréable, de stopper le chakra... » conclut-elle en mastiquant dans le vide pour chasser un arrière-goût acide qui lui remontait l’œsophage. Elle n’allait pas être malade pour si peu, mais oui, c’était dérangeant. « Vomir sur son adversaire est une parade comme une autre et je suppose que ça empêcherait certains de maintenir l’illusion. » Avec un haussement d’épaules pour saluer sa propre faiblesse, Ageha laissa son chakra envahir ses veines, ses articulations, jusqu’à ses moindres pores, soupirant un peu de soulagement.

A sa grande surprise, Sahara-san lui présenta des excuses. Entre Kayaba-san qui se prosternait devant elle et ça, Ageha allait finir par prendre la grosse tête. A défaut, elle la pencha sur le côté, la tête, et agita les mains devant elle pour interrompre la jônin :
- « On a besoin de tout le monde. Sans éléments forts derrière moi, je suis complètement inutile. » Et surtout, elle serait déjà morte, et enterrée. Mais les mots se perdirent, puisque Sahara-san avait, comme beaucoup avant, considéré qu’Ageha ne connaissait rien au combat. Oui, elle n’avait que peu de techniques offensives, et oui, ce n’était pas la bataille rangée où elle brillerait, mais elle était un soldat de Suna, et la violence, le corps à corps, lui étaient familiers, de longue date. Sans piper, elle écouta la leçon et observa attentivement la démonstration. C’était, pour le coup, une pédagogie complètement adaptée à son cas ! Et quand vint le moment de passer au acte, elle hocha la tête. Elle recula de quelques pas, prit son élan et sauta tout en tournoyant magistralement. Bien sûr, les mouvements des jambes manquaient de précision, et surtout de force, mais si Sahara-san pensait qu’elle avait affaire à une débutante, elle se mettait le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. Ageha était d’une rare souplesse, aptitude gagnée au prix de longs entraînements et exercices d’étirements, pour pouvoir se faufiler dans n’importe quel tuyau ou trou. Elle était à ce même titre complètement ambidextre et savait servir le thé avec ses doigts de pieds. Ce n’était pas pour rien qu’elle se promenait sans chaussure la plupart du temps. Dans quelques semaines, elle serait capable de lancer des senbons de l’ombre avec son gros orteil.
Elle aurait pu se rengorger et mettre Sahara-san dans l’embarras en se gaussant de ses estimations erronées, mais Ageha n’aimait pas la cruauté inutile. De plus, la brune n’avait rien fait de si différent que son ordinaire face à d’autres ninjas. Au contraire, elle s’inclina bas, à quatre-vingt-dix degrés, pour saluer la jônin.
- « Cette technique présente en effet un grand potentiel et me sera très utilise quand je l’aurais maîtrisé. Je n’ai pas l’habitude de frapper directement et je vais devoir m’y employer de toutes mes forces. Je vous remercie de votre temps et de vos leçons, j’en prendrais bien soin. » Elle se releva avec un air décidé sur le visage. Très étonnement, elle avait très envie de regagner son propre terrain d’entraînement et de se mettre à taper sur le mannequin que Kayaba-san avait fait installer. Elle avait déjà pour idée de le surprendre avec cette technique lors du prochain match qu’ils feraient. Elle connaîtrait la défaite, comme d’habitude, mais il se pourrait qu’elle lui infligea un bel hématome. Oh, elle n’oserait pas viser ses yeux avec des senbons, mais une aiguille empoisonnée pourrait se glisser dans l’enchaînement, comme Sahara l’avait si judicieusement suggéré. Ageha s’était découverte une certaine fascination pour les grimaces que Kayaba-san pouvait faire quand il subissait les effets de ses poisons. Après tout, elle avait rarement l’occasion de voir ce qui se passait : son coup fait, elle devait disparaître rapidement, alors qu’ici, à Suna, elle pouvait s’accroupir auprès de son maître et profiter de sa paralysie partielle pour lui tresser les cheveux.

- « Je suis plus forte que j’en ai l’air, même si je suis faible comparée à la plupart des ninjas. Ne vous inquiétez pas, je vais rapidement maîtriser ce coup. » La douleur, elle y était accoutumée. Ça serait un nouveau genre de souffrance, que d’endurer les coups sur ses os, contre le bois, mais Ageha savait que vivre, c’était souffrir. L’important était de faire plus souffrir l’autre en face.
Le papillon n’était pas un prédateur naturel, mais il pouvait provoquer des allergies… Il fallait se méfier des petites choses de la vie….
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Acte II -  Infestation