► Denya naquit en -14 dans une famille commerçante. Son père s'appelait Koya et sa mère Sandi. Les Sahara n'étaient pas un clan mais une famille peu intéressée par la guerre, mais devant faire face à un climat rude tant sur le plan météorologique que politique. Koya tenait un yatai qu'il peinait à tenir à flot.
► Élevée par des parents attentionnés, elle fut endormie par sa mère avec des histoires héroïques, comme celle de Nakiri du désert ou de Riki le faiseur de pluie et l'espérance qu'un héros viendrait un jour et offrirait la prospérité en cette région peu fertile.
► La famille tenait à ne pas s'attacher aux clans plus que nécessaire afin de ne pas être partisane. Ainsi, Denya ne se fit pas beaucoup d'amis parmi les clans du désert et ne comprenait pas ses parents, ce qui la mit en conflit avec eux, quand bien même ils tentaient de lui expliquer la situation tendue sur le territoire.
► Afin de lutter contre le vent, Koya acheta des planches de bois qui allaient permettre de protéger son échoppe contre les souffles de sable qui pouvaient déranger les clients. Toute la famille était chargée d'aider à poser cette légère infrastructure. Cela permit de légèrement fidéliser la clientèle, ce qui eut pour conséquence qu'il arrivait aux Sahara de devoir cuisiner un nombre de repas plus important qu'auparavant. Cette période correspondait avec la récente paix entre les clans. Là encore, toute la famille mit la main à la pâte et si les enfants avaient déjà eu l'occasion de concocter quelques bols de nouilles, la cadence n'était pas la même. Cependant, chacun souhaitait aider la commerce familial.
► En l'an -4, les parents Sahara n'avaient pu empêcher leurs enfants d'apprendre des bases de ninjutsu car l'isolation était moins absolue. Sandi était moins soucieuse que Koya à l'idée de voir les trois enfants se mêler à des clans, mais le père craignait que la paix entre les clans ne soit que temporaire. Ceci dit, cette période de paix fut propice à des temps moins rudes.
► En l'an 0, la famille commença à remarquer que certains membres du clan Shirogane tendaient à devenir des clients réguliers. Plusieurs clans, notamment les Kaigan, virent d'un mauvais oeil cette fréquentation, allant jusqu'à la confondre avec un rapprochement. Koya retourna sa veste et concentra alors ses efforts sur des régions spécifiques sans pour autant se sédentariser, mais il évita les terres où il était susceptible de revoir le clan Kaigan. Il eut cependant de nouvelles difficultés financières ; en effet, certains de ses fournisseurs ne s'aventuraient pas au sein du territoire des Kaigan et ledit clan devint alors une barrière limitant l'accès aux matières premières.
► En l'an 2 fut fondé le village de Suna que rejoignit la famille Sahara avec la ferme intention de s'y installer, car cela était annonciateur de stabilité. En effet, le premier mois ne fit pas mentir les pronostiques. Cependant, les sacrifices ayant été nécessaires à la fondation du village furent parfois déformés dans les propos. Ainsi, le clan Shirogane instrumentalisa le décès de Takashi, père de
Seketh, dit "L'héritier". Des dires arrivèrent aux oreilles de Libi, le frère de Denya, qui crut à la culpabilité des Senju et des Uchiha. Avec Tubu, il entama la formation afin de devenir shinobi dans l'optique de faire la guerre contre Konoha. Denya n'accepta pas que celui qui devait par la suite reprendre le commerce familial intègre les rangs ninjas et se disputa violemment avec sa soeur.
► Denya travailla dur avec ses parents tandis que son frère et sa soeur s'entrainaient à guerroyer, ce qui la dépassait. Elle n'avait pas été aussi touchéé qu'eux par la mort de Takashi, mais le sujet l'intrigua assez pour qu'elle commence à se poser des questions quant aux relations entre régions. Point convaincue par la culpabilité des Uchiha et des Senju, elle n'envisagea cependant pas une manipulation de l'information par les Shirogane. Ceci dit, elle commença à souhaiter l'expansion du village, car les années de peine traversées par sa famille avaient fait comprendre à Denya que les ressources se trouvaient ailleurs.
► Denya, encore habituée à ne pas tisser de profonds liens, commença difficilement à avoir une vie sociale plus active. Elle se lia d'amitié avec une fille nommée Aika, la soeur adoptive de
Kayaba Akihiko. Être avec des amis n'était pas son habitude, mais elle apprécia assez vite cette compagnie, quand bien même elle n'avait de loin pas toujours le réflexe de chercher elle-même le contact.
► En l'an 4, Koya s'établit de manière sédentaire et de fait, fit construire une échoppe plus grande et la décora. Denya travailla dur, mais malgré cela, sa mère et elle se demandèrent comment monsieur Sahara avait pu faire de telles dépenses, car il s'agissait de bon bois et la décoration semblait couteuse. Le père assura cependant qu'aucune dépense n'avait été superflue et que le commerce n'allait pas pâtir de ces achats.
► En l'an 5, des hommes vêtus de costumes noirs entrèrent un beau jour dans l'échoppe familiale. Denya les accueillit, mais ils désiraient s'adresser au paternel. Dès que celui-ci se présenta, les deux visiteurs, froids, se saisirent de la jeune fille et menacèrent de lui faire du mal s'il ne payait pas. Koya demanda à ces gens de relâcher sa fille, mais ils insistèrent et ordonnèrent de donner l'argent, ce à quoi il répondit qu'il n'avait pas de quoi payer. Les visiteurs jetèrent Denya à terre et firent un geste étrange. Quatre autres hommes de grand gabarit entrèrent, l'un d'eux saisit Denya par les cheveux et tout ce monde se réunit dans l'arrière boutique. La jeune fille fut frappée, tabassée, puis on lui trancha les deux bras. La douleur fut atroce et elle cria tant qu'elle n'entendit pas l'un des agresseurs proférer une autre menace avant que tous les intrus ne sortent précipitamment. Koya et Sandi amenèrent leur fille auprès de médecins. Ils la guérirent de ses blessures, mais pendant l'opération, trois hommes vêtus de toge entrèrent dans la salle munis de planches, de morceaux de bois, d'outils et de masques de protection. Ils prirent les mesures de la jeune fille et lui fabriquèrent des bras de marionnette manipulables comme de vrais bras, mais munis de lames rétractables. Ayant eu vent de la situation, ils estimaient que des armes intégrées au corps était le meilleur moyen de se défendre rapidement dans ce genre de situation. Ainsi, Denya eut de nouveaux bras. Elle eut droit à quelques plaisanteries pas bien méchantes la traitant de marionnette. Elle apprit alors que son père avait emprunté de l'argent à la pègre afin de financer sa nouvelle échoppe, ce qui créa de nouveaux conflits familiaux.
► La famille tint bon, mais l'événement avait rendu Denya méfiante vis-à-vis de son père. Elle eut au départ tendance à montrer de l'inquiétude lorsqu'entrait une clientèle qu'elle n'avait pas vu arriver, puis cette peur s'estompa au fil des ans, sans pour autant laisser place à une absence de méfiance.
► En l'an 7, Aika fut retrouvée morte. Akihiko, fou de rage, était parti à la recherche de l'assassin de sa soeur. Denya avait alors 21 ans et fut profondément touchée par cette horreur. Si être elle-même victime de la pègre l'avait mise en colère, la peur avait gagné le combat. Mais cette fois, l'injustice ne l'avait pas touchée elle uniquement. Elle prit une décision qu'elle annonça un soir à ses parents, une décision qu'ils durent accepter non sans remord : elle comptait devenir ninja et intégrer les hauts rangs hiérarchiques afin de lutter contre le crime.
► Sahara débuta son apprentissage et obtint le grade de genin, puis enchaina les missions et devint chuunin. Déterminée, elle comptait bien devenir jounin.
► Sa première mission relative au crime, une mission de rang B, fut de capturer un bandit de grand chemin. Comme certains assuraient avoir vu un complice jouer le rôle de tour de surveillance, une unité de trois chuunins supervisés par un jounin sembla appropriée aux yeux du kage, qui envoya l'équipe dont Denya faisait partie sur les lieux, dans le désert. Si la zone dans laquelle avait sévi ce voleur semblait vide, un barbu surgit soudain de l'arrière d'un rocher tandis qu'un chauve se plaça au sommet de la pierre. Les quatre ninjas se préparèrent, mais deux mains jaillirent du sol, agrippant le jounin, qui fut attaqué par le barbu muni d'un kunai. Les trois jeunes chunin comptaient intervenir mais le guetteur intervint en projetant du sable. Le barbu changea de cible pour s'attaquer aux trois jeunes et troqua son kunai contre une lame de vent. Tandis que le dégarni utilisait sa maitrise du sable pour attaquer le jounin, celui qui se dissimulait sous le sable surgit alors dans son costume marron et se lança dans la bataille. Les trois chuunins durent user de la ruse afin de contrer leur adversaire en étant simultanément attaqués par des projections de sable. Le combat fut difficile, mais les quatre ninjas purent rentrer victorieux.
► Denya fut nommée jounin, à sa grande joie. Elle comptait bien profiter de ce rang pour nettoyer Suna du crime. Cependant, même ayant le grade de jounin, elle ne bénéficiait pas d'une totale liberté et afin d'éviter de faire n'importe quoi, elle demanda elle-même au kazekage de lui confier une équipe de genins. Comme elle avait atteint le grade souhaité, elle put concentrer ses efforts sur l'observation de son village sans se lancer dans la lutte contre le crime à l'aveuglette.
► Notre chère amie demanda au Kazekage en personne la possibilité d'intégrer la police de Suna. Elle ne reçut pas de réponse. Cependant, elle fut un jour chargée d'appréhender un pyromane avant qu'il n'incendie une troisième demeure, un travail à priori impossible, mais le responsable avait commis l'erreur de souffler du katon en plus d'avoir utilisé un briquet : une énorme trace indiquait clairement l'utilisation du ninjutsu des flammes. Le nombre de suspects potentiels baissa et ainsi, l'enquête se concentra sur l'achat de matériel inflammable et quelques fouilles permirent de réduire la liste des suspects à trois. Il ne restait plus qu'à effectuer quelques filatures et l'affaire était bouclée.
► Première grosse mission d'infiltration. Entre les murs de Suna, sous le sable, une entrée de grotte tenue par un pilier dissimulé était bloquée par deux rochers. L'un des rocherr déplacé, Denya et une équipe de jounins empruntèrent un escalier qui les mena jusqu'à un lieu de rendez-vous sous-terrain. L'attraction la plus visible était les combats, qui donnaient lieu à des paris dont les revenus importants ne passaient pas dans les poches de la ville. La cité estimait cet endroit comme faisant partie de son territoire. Ici transitait aussi de l'argent, on pouvait trouver des armes au noir. Un repaire de malfrats uniquement ? Pas sûr. On pouvait voir des chuunins et jounins dépenser leur argent à des tables de poker. Certains clans étaient présents, ce qui laissait supposer que plusieurs accès permettaient d'atteindre le lieu. Denya s'inscrivit comme lutteuse et gagna son combat. Le but était de rencontrer le patron de l'endroit, mais il ne se montra pas.
► Durant son infiltration, la jeune femme se souvint des récits de son enfance, elle eut du temps à consacrer à la réflexion et passa par une phase de colère contre beaucoup de choses. Contre la situation difficile du désert, contre Konoha et ses clans qui avaient soit-disant tué un membre de Suna, contre le crime organisé, contre le crime en général, qui avait ôté la vie à l'une de ses amies. Cette colère mêlée à de la tristesse se manifesta lors de bagarres par une envie de frapper les adversaires à terre ou sans défense. Denya sut calmer sa rage, mais gardait de l'ire et son coeur ; une ire qui, maitrisée, allait être le moteur de la motivation de la "fausse marionnette".
► L'opération au sein du monde souterrain durait depuis un an sans que les infiltrés n'aperçoivent le boss. L'un d'eux eut une idée : provoquer en duel un combattant du pays du feu, ce qui fut fait, car les combats clandestins avaient aussi lieu là-bas. Le soir de l'affrontement, le chef des lieux, Ozo, vint dans la loge dans laquelle se préparait Denya afin de lui donner des consignes et de personnellement l'encourager, car au vu de l'importance du match, beaucoup d'argent était en jeu. Durant le combat, Ozo fut arrêté et son argent saisi. Denya, quant à elle, remporta son combat de justesse. Le lieu fut désormais contrôlé par Suna et l'argent qui y transitait devint le plus propre qu'il pouvait être dans un endroit pareil. La diversité des adversaires fit que notre jeune femme revint à plusieurs occasions, connaissant des victoires et des défaites, mais ce lieu favorisait l'usage du taijutsu ou du ninjutsu avec peu de portée. En effet, pas d'arènes, les duellistes combattaient au milieu d'une foule. Cette manière de s'affronter était à la convenance de la jeune femme depuis longtemps déjà. Cette mission fut très importante pour Denya car sur le plan personnel, elle eut un léger sentiment de justice vis-à-vis du mal qui lui avait été fait au magasin familial.
► À la fin de l'an 12, les parents Sahara virent leur fille arriver à l'échoppe. Elle n'y avait plus posé les pieds depuis des années et fut accueillie chaleureusement. Comble des coïncidences, Libi et Tubu étaient aussi présents. Ce furent les retrouvailles familiales. Denya renoua avec la cuisine et commença à rendre régulièrement visite à son père et sa mère afin de les voir, d'assurer une présence ninja rassurante et de ne pas perdre la main.
► En l'an 13, Denya voulut mettre fin au racket opéré autour du commerce de Koya et prit l'initiative de surveiller discrètement les allées et venues. Elle put ainsi remonter jusqu'aux responsables, non sans aide, mais les malfaiteurs furent mis sous les verrous. À partir de là, Denya se sentit libérée d'un poids, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de sa hiérarchie. Non pas que la jeune femme était plus efficace, mais elle semblait plus dynamique, plus libre et eut rapidement un esprit d'initiative grandissant.
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Nozomi ! L'apparition de cette marionnette conforta Denya dans son identité. Cette marionnette n'eut aucun impact propre dans les événements liés à sa vie, mais Denya fut ravie de voir un pantin vivant au sein du village.