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Un homme nommé Yosuke || entraînement solo ||

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Hyuga Chiyo

Amearare

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Février, an 16

Les jours coulaient lentement, la nouvelle routine du ninja s’ancrait doucement dans son quotidien. Certains de ses proches en étaient même venus à dire qu’elle avait appris à faire preuve de discipline. Son père, fier comme un paon, ne cessait de dire qu’elle aurait bientôt le niveau d’un chunin, qu’il ne lui suffisait que de travailler quelques semaines pour l’atteindre. Évidemment, il était toujours là pour la pousser au terrain d’entraînement. Il devenait un peu plus strict avec chaque semaine qui passait, comme s’il avait soif de la voir évoluer, chose qui n’était en aucun cas agréable pour la jeune kunoichi qui, maintenant, se retrouvait à devoir jongler avec l’humeur changeante de son père.

Ce fut donc la mort dans l’âme qu’elle se rendit au terrain d’entraînement. Son père avait joué de ses contacts pour lui trouver un maître pour apprendre quelques techniques de Suiton en échange, bien sûr d’une recommandation quelle qu’elle soit. La rencontre semblait presque surnaturelle. L’homme était grand, massif. Ses traits étaient durs et son visage était strié de cicatrice en tout genre. Il semblait hostile, froid, méchant … Et son père voulait qu’elle s’entraîne avec ça ? Non, non, non. Ça ne le faisait pas, mais vraiment pas.

Les grands yeux clairs de la demoiselle croisèrent le regard gris acier de l’homme. Il sourit. Un frisson remonta sa colonne. Un cauchemar, rien plus, rien de moins.

« Alors, on se met au Suiton, comme ça ? »

Petit hochement de la tête rapide, inquiet. L’homme ria.

« T’inquiètes, je ne vais pas te manger. Et si je le faisais, ton père ne me le pardonnerait pas. »

Cette fois-ci, ce fut Chiyo qui ria, mais nerveusement. Jamais il n’avait indiqué qu’il ne le ferait pas si ce n’était pas de son père, mais dans quelle histoire se lançait-elle ? Son visage craquait presque sous la pression, mais elle fit un effort surhumain pour maintenir son sourire. Quelqu’un qui portait attention aux détails aurait remarqué qu’il était faux et qu’il tombait légèrement, mais ce n’était pas le genre du mastodonte devant elle.

« Alors, tu veux quoi ? Ton père m’a juste dit que n’étais pas vraiment expérimentée.
- Hum … n’importe quoi ?
- Mais plus précisément …
- Pour attaquer à distance, je n’ai rien du tout, enfin, presque rien. Je reste Hyuga et je ne suis plus dangereuse au corps à corps, mais il faut tout de même que si mon adversaire m’échappe, je puisse servir à quelque chose … »

Il sembla satisfait de cette réponse et sa grosse main vint trouver les cheveux de la jeune dame Hyuga. Quel rustre sans manière ! On ne touchait pas une femme aussi librement ! Comment allait-elle pouvoir se marier après ça ?

« C’est plutôt pas mal pour une fillette qui n’a jamais fait de mission.
- Je fais de mon mieux.
- J’aime ça. »

Il n’y avait aucune menace venant de cet homme, simplement de la chaleur. Il n’était pas méchant, malgré ce que son apparence avait d’abord laissé suggérer, chose qui laissa Chiyo un peu pantoise. L’homme s’éloigna d’un pas avant d’ajouter :

« Je connais déjà ton nom, mais je ne me suis pas présenté, c’est un peu malpoli de ma part ! Sasaki Yosuke, ravi de faire ta connaissance, Chiyo-chan. »

Sasaki … ce n’était pas un clan, ça. Peut-être était-ce la raison pourquoi son père avait fait appel à lui. Qui savait réellement ce qui se passait dans la tête de cet homme … Elle se fit violence pour sortir de ses pensées et avoir la décence de répondre.

« Également enchantée … »

Un petit silence régna et Yosuke racla sa gorge dans l’espoir de le rompre, mais Chiyo n’ajouta rien.

« Commençons, j’ai un truc ou deux qui pourrait t’être utile dans ce cas … »

Le changement de sujet était pour le moins radical, désarçonnant, mais la jeune Hyuga n’en fit aucun cas. Ce n’était pas réellement à elle de dire quoi que se soit à ce sujet, il était l’enseignant, après tout.

« Donc … hum … As-tu déjà vu une pluie de bulles s’abattre sur quelqu’un ? Je parle de bulles qui arrivent à toute vitesse et qui n’éclatent pas sans faire mal à l’impact.
- Non, jamais.
- Il y a une première fois à tout, alors. »

Il fit donc quelques mudras que Chiyo n’eut pas le temps de suivre des yeux. Autour d’elle s’éleva un nombre incalculable de petites gouttelettes d’eau. La technique en soi était majestueuse, belle, jusqu’à ce qu’on réalise qui en est la cible. Mais les bulles ne s’abattirent pas sur elle, à la place, elles créèrent une flaque d’eau au sol, au pied de la frêle kunoichi.



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Hyuga Chiyo

Amearare

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Février, an 16

« Pour la première partie de l’entraînement, je veux que tu te concentres sur simplement faire apparaître ces goûtes. Les mudras sont : le cheval, le dragon et le lapin. L’humidité utilisée pour les faire est celle présente dans l’air. Alors pour faire apparaître les gouttes, visualise l’humidité qui s’amasse en une centaine de différents points pendant que tu émets ton chakra. Penses-tu pouvoir faire ça ? »

Déterminée, Chiyo hocha vigoureusement la tête. Elle était prête. Ça ne semblait pas si difficile de faire ce qu’il avait dit. Exécutant donc les mudras, la jeune Hyuga ferma les yeux pour mieux visualiser son résultat espéré.

Malheureusement, à la place, elle vit une plaque d’eau, semblable à son bouclier devant elle. Ce n’était pas exactement la même chose que ce qu’il avait demandé. Il lui conseilla donc d’y aller en étapes passant d’abord d’une sphère d’eau, à deux, à trois, à quatre et ainsi de suite, réduisant leur taille à chaque fois. Ce fut donc ce qu’elle tenta. Mais la jeune femme se retrouva face à un mur. Comment faire une sphère avec l'eau ? Elle savait faire des aiguilles, des disques, mais pas ... pas de sphère, pas de bulles. Est-ce que les bulles devaient être pleine ou vide ? Étayent-elles des boules d'eau ou des bulle, comme le savon ? Lorsque la demoiselle fit part de son questionnement à Yosuke, il ria une autre fois. Il était clairement un homme joyeux. Il lui expliqua que, même si la technique était appelée "pluie de bulles" c'était en réalité une pluie de gouttelettes, car elles étaient un peu plus fortes qu'une simple bulle et que, renforcée avec du chakra, elle avait avait plus de pénétration qu'une bulle en soit. Il ajouta également que cette technique se basait davantage sur l'impact de la goutte plutôt que son explosion, contrairement à une autre technique dont il avait connaissance. Il fallait donc des gouttes d'eau, pleines. Ça paraissait logique.

Elle imagina d’abord une sphère. Elle eut un peu de mal à la former, mais elle s’inspira de la méthode pour faire un disque, comme son bouclier aqueux, mais à la place d’aplatir son chakra dans l’air, elle l’imagina se rouler, comme une boule. Heureusement, elle y parvint. Fière d’elle, elle augmenta à deux sphères, un peu plus petites la première. Avant d’obtenir une réussite, elle dut recommencer à plusieurs reprises, ce fut la même chose lorsqu’elle tenta pour trois et pour quatre, mais le processus semblait plus facile avec le temps, tellement que s’ajouter une goûte ne changeait presque rien à son résultat qui devenait de plus en plus près de celui de son maître de la journée.

« On va s’arrêter là pour l’instant. Tu m’as l’air épuisée. Rentre, repose-toi et reviens demain. Nous compléterons cette partie de l’entraînement et on se penchera sur la suite. »





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Hyuga Chiyo

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Février, an 16

Chiyo avait obéi sans même penser à s’opposer. Son corps était épuisé, son chakra presque à sec après tant de tentatives à cette technique. Sa tête tournait légèrement. Yosuke-san avait raison, il était plus que temps de se reposer, de rentrer. Le reste serait pour le lendemain ou une autre journée, mieux valait éviter de se tuer à l’entraînement. Il l’escorta jusqu’au manoir avec une lueur d’inquiétude dans les yeux. Chiyo qui était déjà pâle de nature semblait aussi blanche qu’un drap et il ne pouvait laisser une demoiselle de sa prestance perdre connaissance sur le chemin jusqu’à chez elle. Une fois arrivés, elle s’inclina pour le remercier poliment et entra dans le domaine de son clan sans se retourner.

Elle alla directement à sa chambre, demandant qu’on lui apporte son repas du soir là-bas. Elle n’avait pas la force de sortir et se présenter devant son père dans cet état. Elle resta donc enfermée dans sa chambre toute la soirée, dormant pour la plupart du temps. Elle se réveilla une heure plus tard qu’à son habitude, preuve de son épuisement. Pourtant, Chiyo prit tout de même tout le temps nécessaire pour se préparer. Coiffant ses longs cheveux d’une épaisse tresse, choisissant des vêtements un peu plus adaptés à l’entraînement que la journée précédente. Elle avait regretté l’eau sur le précieux tissu de sa tenue, cette fois-ci, elle ne referait pas la même erreur.

Passant devant son père, elle le salua brièvement attrapant qu’un fruit pour repas du matin et prit immédiatement le chemin du terrain d’entraînement. D’étirer plus longtemps briserait la règle d’arriver en retard comme il se doit. Si elle arrivait plus tard, se serait un manque de respect pour l’homme qui l’entraînait et comme il le faisait de bonne grâce, qu’il ait l’air effrayant ou non, elle n’allait pas se permettre de l’offusquer.

En arrivant, elle s’inclina poliment pour le saluer. Il la regarda avec … avec quelque chose dans les yeux, mais Chiyo ne savait pas trop ce que c’était, mais ce n’était pas mauvais et, ça, c’était bien.

« Je ne pensais pas que tu reviendrais, j’ai eu peur d’y être allé trop fort hier.
- Il faudrait plus que ça, il paraît. »

Un autre rire franc de la part du géant, alors qu’il posa une main contre ses yeux en riant à gorge déployée.

« Tu sais, pour une princesse Hyuga, t’as du cran.
- Je n’étais pas comme ça le mois passé
- Ne t’arrête pas aux détails. »

La discussion alla quelques minutes, sur les sujets généraux, du genre : comment se sentait-elle, était-elle prête à continuer et tout ça. L’homme s’assura qu’elle était en bonne forme et en bonne santé avant d’accepter de continuer l’entraînement de la journée précédente.

« C’est bon, je crois. Si tu es épuisée, dis-le-moi, parfois je ne remarque pas tout de suite. On fera des pauses. »

La discussion alla quelques minutes, sur les sujets généraux, du genre : comment se sentait-elle, était-elle prête à continuer et tout ça. L’homme s’assura qu’elle était en bonne forme et en bonne santé avant d’accepter de continuer l’entraînement de la journée précédente.

« C’est bon, je crois. Si tu es épuisée, dis-le-moi, parfois je ne remarque pas tout de suite. On fera des pauses. »

Chiyo hocha la tête en signe affirmatif. Il semblait beaucoup plus chaleureux qu’elle ne l’aurait cru, plus amical aussi, comme quoi, il ne fallait pas juger un livre par sa couverture. Du moins, pas avant d’avoir regardé la quatrième de couverture. Elle prit une minute pour respirer et se concentrer avant de recommencer l’exercice de fabrication de gouttes d’eau. Elle y passa une heure avant que Yosuke ne lui dise que c’était bon. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, devant elle se tenait des centaines des dizaines de minuscules gouttes. Elle offrit un sourire brillant de fierté au maître, perdant de ce fait sa concentration, laissant les gouttes s’écraser au sol.

« Viens un peu à l’ombre, le temps de boire une bonne gorgée d’eau et que je t’explique la suite de l’entraînement. »

Chiyo se posa dans sous l’ombre des feuilles d’un grand chêne qui gardait le terrain. Le dos contre l’écorce, elle ferma les yeux alors que sa tête se posa contre le tronc de l’arbre. Entre ses doigts, Yosuke glissa une gourde et sans y réfléchir, elle ne bu presque tout le contenu.

« À ce point ? Tu sais qu’il ne fait pas si chaud, on est en hiver après tout.
- L’entraînement est épuisant et me donne soif.
- J’avoue que ça demande plus au corps de malaxer son chakra que ce que l’on peut croire. »

Un autre silence, il semblait chercher les mots, mais Chiyo ne le remarqua pas. Elle se permit d’enchaîner avec une question :

« La suite, qu’est-ce que c’est ?
- Ah … oui, la suite. Une fois les bulles en suspension dans l’air, il faut les contrôler pour les envoyer simultanément sur l’adversaire. On prendra un tronc d’arbre en guise d’ennemi.
- D’accord, je vais essayer.
- Maintenant ?
- Oui, j’ai une cousine qui veut me voir aussitôt que je rentre, je suis curieuse de savoir ce qu’elle veut. »

La jeune Hyuga se leva, s’étira tel un chat en le faisant. Elle retourna vers le centre du terrain où elle se positionna de nouveau, prête à recommencer. Elle fit apparaître les gouttelettes comme plus tôt. Les bouger. Pour ce faire, elle les imagina frapper l’arbre de plein fouet. Ce qui la força à ouvrir les yeux fut les éclaboussements sur ses pieds et ses jambes. Rien n’avait bougé, à la place, elles étaient toutes tombées.

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Février, an 16

« Essaie de donner un courant au chakra que tu mets dans la technique.
- Un courant ?
- Une direction. Pousse ton chakra vers ta cible. »

Allez, il fallait recommencer, chose qu’elle fit. Cette fois-ci, elle garda les yeux ouverts pour bien voir le résultat. Les bulles avaient bougé … d’une certaine façon. Elles avaient vaguement ondoyé.

« Repousse-le, comme une vague. »

Une fois encore, Chiyo matérialisa les bulles. Elle concentra son chakra et l’envoya vers l’arbre, comme une vague, de la même façon que lui avait expliquée Yosuke. Les gouttelettes tombèrent au pied de l’arbre. C’était un immense progrès, mais ce n’était toujours pas assez pour dire que c’était une réussite.

« Encore. Pense à tsunami. La force, la vitesse, tu peux le faire, Chiyo-chan. »

Un tsunami. Un tsunami de chakra pour propulser des gouttes d’eau. Elle ferma les yeux, visualisant le tsunami qui partait d’elle et allait vers l’arbre, encore et encore et encore. Lorsqu’elle les rouvrit, il y avait une détermination nouvelle à réussir l’exercice. Elle fit les mudras pour faire apparaître de nouveau les gouttes. Cette fois-ci, l’image du tsunami en tête, elle repoussa les gouttes avec force contre l’arbre. Elles ne firent aucun dégât à l’écorce, éclatant immédiatement à l’impact.

« Voilà, c’est pas mal comme ça. Maintenant, il ne reste qu’à charger les bulles de chakra et ça devrait le faire.
- Pourquoi ?
- Pour qu’elles puissent blesser tes ennemis
- Oh. »

Une autre tentative, cette fois-ci elle chargea les bulles, mais … il y avait trop de chakra et elles explosèrent mouillant encore plus la tenue de la jeune Hyuga. Ce qu’elle avait hâte de pouvoir se changer … Refaisant le motif operandi de la technique, elle recommença. Cette fois-ci, elle dosa le chakra un peu plus parcimonieusement et elle les propulsa contre l’arbre de nouveau, imaginant le tsunami mentionné plus tôt par Yosuke. Cette fois-ci, les bulles laissèrent quelques éraflures à l’arbre. La jeune demoiselle se retourna vers son maître du moment et, souriant, elle lui montra le résultat du doigt. Évidemment, il n’avait pas quitté son apprentie des yeux et avait bien vu le progrès. Il lui demanda, par contre, de recommencer et de les propulser avec encore plus de force, disant qu’après ça, elle devrait avoir maîtriser la méthode.

Chiyo s’exécuta une fois de plus, malgré qu’elle commençât à manquer de chakra. Elle était si près du but, pourquoi s’arrêter maintenant ? Ayant compris le fonctionnement, la formation des gouttes et la vague de chakra, il n’était pas difficile de le faire en pratique.

« Voilà, ça me semble pas mal. Faudra juste que tu pratiques la vitesse d’exécution, mais ça, ça ne se fait pas en deux jours. Un peu de pratique chaque jour et dans deux semaines tu pourras faire cette technique les doigts dans le nez … »

L’air surpris, presque révolté de Chiyo lui fit reconsidérer ce qu’il venait de dire, se fut donc avec un rire un peu nerveux qu’il se reprit :

« Enfin, pas dans les nez, dans le nez, mais plutôt …
- J’ai compris, merci. »

Cette fois-ci, c’était Chiyo qui souriait devant la réaction de l’homme un peu plus vieux qu’elle.




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