« C'est le grand jour, mon fils. J'espère que tu sauras rendre heureux cette femme, comme... » dit-elle, avec un enthousiasme certain avant de soudainement le voir chuter à la fin de sa phrase. « Comme un homme doit le faire pour n'importe quelle femme. » se rattrapa-t-elle, laissant ensuite un léger soupire quitter ses lèvres. Assis à une chaise, le chef du clan ne bougeait pas, à tel point qu'on aurait pu croire sa respiration totalement arrêtée. Le mariage. C'était le grand jour. Ils ne cessaient de répéter cela, comme si le jour se voulait réellement si grand que cela, comme si l'évènement allait changer quelque chose à leurs vies. Seule la sienne allait changer... La cérémonie se voulait formelle, réunissant des membres de chaque clan. Tout le monde y était convié. Le regard dans le vide, Naoshige laissa un soupire s'échapper. « Le jour est arrivé si vite. » prononça-t-il, d'un ton las. « Bien trop vite, je dois l'admettre, mère. » reprit-il à destination de celle qui lui avait offert la vie. À cet instant, alors qu'il se confiait à elle, il semblait plus vulnérable. Lui qui pourtant dirigeait l'un des clans fondateurs de ce village. « Yume est jeune... elle recèle une part de bonté que je n'ai pas, une bonté que je n'ai jamais eu car on me l'a enlevé trop jeune. Moi aussi, j'imaginais épouser quelqu'un pour d'autres raisons que la perpétuation de mon don et pour une alliance, qui certes ravira nos plus anciens membres, mais pas l'homme que j'ai toujours voulu être. » se confia-t-il, le regard perdu. « Je n'ai jamais eu aussi peu de choix que depuis que je porte le fardeau de notre clan. » La brutalité de ses mots avait soudainement fendu l'air et le regard de sa mère, qui fut surprise de telles paroles venant de son fils - qu'elle connaissait bien différemment. « Naoshige, tu as une bien piètre opinion de toi-même. Tu n'as jamais été mauvais, tu n'as jamais été ce genre de personne. Tu es un shinobi qui a fait ce qu'il devait faire, toujours, le devoir envers ce clan et ce village avant tout. Seule ta mort te libéra de ce fardeau, comme elle libéra nos fondateurs, fils. Tu peux la rendre heureuse, même si elle est jeune, tu... tu peux faire en sorte que ce fardeau soit moins lourd. » répondit sa mère, en venant l'enlacer de ses bras. Assis, Naoshige colla sa tête contre le ventre de sa mère, le regard vide.
* * *
« C'est un peu comme si tu m'épousais moi, dans le fond ! » lâcha la voix dure et pourtant féminine de la soeur du chef actuel du clan Senju. Le sourire aux lèvres, elle ne cessait de graviter autour de son grand frère, joueuse, amusée. Ce dernier, pourtant, ne semblait pas encore prompt à rire alors que l'heure approchait. « Et tu épouseras le vieux Bunji. » répliqua l'homme, le regard toujours aussi neutre. Debout face à un imposant miroir, le Senju contemplait son kimono aux allures sobres, cette fois dans des teintes claires - blanches et beiges. « Tu n'es pas obligé d'être si froid, je ne fais que plaisanter avec toi. Mais reconnais qu'elle est jeune, par rapport à toi. Je sais que tu ne l'as pas choisi, mais j'espère bien ne pas épouser un vieux croulant comme toi. Tu es à la limite où on devient déjà vieux pour effectuer les grandes missions de ce monde ! » rigola une nouvelle fois la jeune femme. « Masako, cela ne me fait pas rire. Je n'ai pas demandé cette union. J'ai suffisamment l'envie d'annuler toute cette cérémonie ainsi. » Le regard dur, Naoshige avait pointé la sortie à la jeune fille qui, fronçant les sourcils, partit en trainassant les pieds. Un soupire, parfaitement audible, s'était aussitôt échappé des lèvres de l'homme qui avait repassé ses mains sur le kimono pour en retirer les plis. Je lui ai laissé le choix, tentait de se rassurer le Senju. Mais il savait que ce n'était pas ainsi : il lui avait donné le choix mais dans les faits, elle avait été forcée d'épouser l'homme. Elle n’aurait jamais fait part de son refus d’accepter ces fiançailles, car elle en aurait ensuite subi les conséquences. Le chef du clan Hyûga n’aurait eu aucun mal à lui faire payer la fin prématurée de cette alliance qui aurait pourtant pu être reconduite avec aisance, mais le clan au pupille céruléenne avait un fonctionnement qui ne laissait pas la chance de décision aux membres de la branche secondaire. Si les rumeurs sur ce fonctionnement étrange existaient depuis longtemps et qu’il en avait déjà conscience auparavant, la Hyûga lui avait fait part de ce qu’elle ressentait à ce sujet et de fait, il réfléchissait en prenant en compte ce qui pouvait lui arriver. Vouloir aider la jeune femme et sa branche, en concevant un sceau qui lui permettrait de s’émanciper de celui qu’elle détenait sur le front, était risqué. Si cela s’apprenait, nul doute que cela sonnerait sa mort assurée ou pis que cela, qu’elle finirait impotente et aveugle. C’est pourquoi le Senju préférait attendre que leur mariage ait eu lieu avant de se lancer vraiment dans cette oeuvre, car une fois mariés, la jeune femme passerait sous la protection du clan Senju. Dans ces pensées, Naoshige n’oubliait pas l’âge qu’elle avait et le fait qu’elle aurait sûrement préféré un autre avenir. Il était déjà âgé de vingt-quatre ans et avait des ambitions bien spécifiques, voulant s’élever dans les hautes sphères du village - à sa façon. Quant à elle, elle demeurait une jeune femme de seulement quinze années qui servait aux ambitions de son clan ; un clan qui, en prime, détenait une importance capitale dans la politique du village. Mais elle-même avait des projets pour l’avenir et il comptait au mieux l’aider à les concrétiser, car il ne désirait pas que leur mariage, arrangé par leurs deux clans, ne soit que cela à leurs yeux ; il voulait, à l’avenir, que leur relation soit plus fusionnelle mais si cela prendrait du temps. Mais leurs âges si différents, si éloignés, amenaient des contraintes réelles.
* * *
Le hakoseko désormais attaché à la manche de son kimono, Yume avançait vers lui. Il se tenait là, debout au niveau de l'autel où allait avoir lieu le reste de la cérémonie. Face à eux, les trois tasses de saké étaient disposées. S'emparant de la première d'une main douce, le Senju vint la porter à ses lèvres avant d'en boire le contenu en trois gorgées distinctes. À la suite, il l'offrit à sa fiancée et une fois remplit du liquide, la jeune femme exécuta le même procédé. Le passé, voilà ce que représentait cette tasse. Cette cérémonie était longue, mais était faite dans les plus vieilles traditions. Lors de la seconde tasse, se fut à Yume de commencer à boire avant de l'offrir à Naoshige. Elle symbolisait le présent, mais aussi l'amour qui pourtant, n'existait pas encore entre eux. Il prit les trois gorgées, non sans cette pensée qui venait lui rappeler incessamment les intérêts de ce mariage. Et cette opération fut réalisée une troisième et dernière fois, l'homme commençant de nouveau en premier, cette fois-ci avec une tasse qui symbolisait le présent.
Les mariés venaient de se promettre, par ces actions, fidélité et confiances réciproques. Face à eux, sur l'autel, demeurait les alliances. Les deux avaient été réalisés par des artisans du village, d'une manière unique : c'était un mélange d'or et de bois. Naoshige vint passer l'anneau autour de l'annulaire de la main gauche de la jeune femme et à son tour, elle vint passer l'anneau autour du doigt de l'homme qui lui faisait face. Un léger sourire sur les lèvres, Naoshige et Yume se placèrent face aux invités, à qui avaient été distribuées des tasses de saké pour la dernière cérémonie. « Omedeto Gozaimasu ! » À la fin de Naoshige, tous les invités - et les époux - avaient porté leur tasse à leurs lèvres, avalant d'une seule gorgée l'entièreté du liquide.
* * *
Après la cérémonie, tous les invités s'étaient retrouvés dans une grande salle de réception au sein du domaine du clan Senju. Le clan n'avait pas lésiné sur les moyens, dépendant des sommes faramineuses pour offrir une cérémonie grandiose. La table des mariés se trouvait sur une estrade, perpendiculaire à celle des autres invités. Assis à sa place, aux côtés de son épouse qui avait adopté une autre tenue, Naoshige observait la salle où les invités parlaient entre-eux. « J'espère ne pas vous avoir fait défaut. » dit-il d'une voix douce à la jeune femme, seule personne qui pouvait entendre ce qu'il venait de dire.
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Hyûga Yume
Konoha no Chunin
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Je fermais les yeux pour laisser ma cousine me maquiller avec soin. Cela faisait une semaine que je m’étais enfermée dans le silence. Je préférais me taire, même avec ma famille je restais silencieuse. Parfois quelques monosyllabes, mais guère plus. Je ne me sentais pas de parler. Ce mariage… C’était étrange comme… Comme sensation au creux du ventre. Je craignais tout comme j’espérais ce mariage. Pendant toute la semaine, je me laissais faire, obéissant aux ordres, aux demandes que mon clan faisait. Dans ma tête repassait en boucle les discussions, les disputes… Tout, je pouvais rester des heures, allongée dans mon lit à regarder le plafond en me demandant ce qui allait se passer. Qu’est-ce que j’allais devenir ? Naoshige-san était quelqu’un de gentil malgré nos neuf ans de différence et j’avais confiance en lui… Mais… je m’inquiétais aussi pour ma famille, mon père avait refusé de partir du quartier. Je rouvris les yeux et m’observai dans la glace. On avait blanchi ma peau avec de la poudre de riz, redessinée mes lèvres en rouges et maquillée mes paupières en rouge. Ce n’était pas moi… On ne me mariait pas moi… On mariait juste un pion. Je respirai profondément et observai le grand kimono blanc et rosé. Okami noua ma bourse à mon poignet. On laissa une heure pour toutes les personnes voulant me parler une dernière fois avant la cérémonie, avant d’être seule à nouveau une heure.
***
Je remontai l’allée avant de me poster aux côtés de Naoshige et de l’observer du coin de l’œil. Je ne voulais pas regarder la foule, j’étais stressée. Je préférai confier mon regard au vent. J’obéis et levai parfois les yeux vers Naoshige en gardant le sourire de façade sur mon visage. Tout allait bien… Tout allait bien se passer. Le saké me brûla la gorge, ou la boule de stress, quand je bus les neuf gorgées de Saké. J’aurais aimé pouvoir disparaître. J’évitais soigneusement les regards de mon père, pour autant qu’il en avait un, mes coéquipières, Daiki-sensei… Je souris à Naoshige quand il passa la bague à mon doigt et je limitai en silence. Je lui rendis son sourire, un peu plus sincèrement avant de me tourner vers le public silencieux et de lever ma coupe de Saké.
« Omedo Gozaimasu ! »
Le saké me brûla à nouveau la gorge et je compris enfin. J’avais peur… Peur de tout ce que les autres pouvaient faire… penser… Ressentir. J’évitais à nouveau les yeux d’Hako pour éviter d’y lire… Je ne savais pas quoi.
***
J’observai autour de moi l’immense salle de réception. C’était magnifique. Je saisis la main de Naoshige, la manche de mon kimono le cachait, et serrais doucement ses doigts comme pour me rassurer. J’avais quitté le kimono de cérémonie, pour une tout aussi noble et sublime brodée à la main et du signe des Hyûga, mais surtout de fleur de cerisier rose et rehaussait d’ors. Je m’assis près de Naoshige et levai timidement les yeux vers lui. J’avais pu avaler quelque chose pour éviter de finir trop vite soûl. J’avais envoyé un mot à Hako pour lui conseiller de manger avant en lui expliquant le saké. Je souris à Naoshige, gardant sa main dans la mienne pour me donner du courage.
« Non Naoshige, je vous remercie… Votre présence est un soutien. »
Je lui avais répondu sur le même ton pour qu’il soit le seul à m’entendre. J’observai la salle avec attention avant de sourire.
« L’endroit est magnifique, il n’y a pas à dire. Véritablement c’est sublime. »
Le repas serait servit dans quelques minutes, le temps que tout le monde s’installe. J’ignorais si tout le monde allait offrir ou non les cadeaux… J’espérais éviter ce détail… Tout comme… une cérémonie du coucher.
Ce mariage, je suis contre, Yume le sait, mais elle sait aussi que si je suis là pour elle quoi qu’il arrive. C’est donc pour cette raison que malgré mon désaccord avec la situation, je me dois d’y être. J’ai donc demandé à Yuriko de m’accompagner à la cérémonie. Elle est de bonne compagnie et j’apprécie sa présence, mais je vais avouer que le choix n’était pas trop difficile non plus. Si je n’avais pas de cavalière à mon bras pour la réception, mon clan m’en aurait trouvé une et je devais avouer que je n’avais aucune envie de me retrouver avec une étrangère. À la suite d’un entraînement, j’ai donc demandé à Yuriko de venir avec moi. Elle semblait le seul choix logique et une des seules femmes que j’appréciais réellement.
Je me retrouve donc, deux jours avant la cérémonie avec une Yume qui s’est disputer avec son père et dont le cousin qui est le plus près d’elle est en mission. Ce qui nous mène à une situation bien particulière. Personne pour la mener à l’autel. Je ne cache pas que je suis flatté. Elle est venue d’elle-même me voir pour m’exposer la situation et ce simple fait est une marque de confiance que je ne m’attendais pas à recevoir, pas après avoir exprimé si clairement mon désaccord. À la conclusion de cet échange, il a été déterminé que c’est moi qui accompagnerai Yume jusqu’à l’autel en ce jour fatidique.
***
Le jour J est arrivé. Accompagné de Yuriko, je rejoins le lieu du mariage, le dos droit tendu. C’est étrange d’assister au mariage de sa propre élève. Je soupire et pose mon regard sur ma cavalière qui, comme toujours, est l’épitomé de la grâce et l’élégance.
« Ce serait mal vu de retourner chez moi avant même le début de la cérémonie, n’est-ce pas ? »
Je secoue la tête. Je sais très bien que je vais rester jusqu’à la fin, car je l’ai promis à Yume. Je ferai ce que son père ne veut pas faire. Je serai là pour elle quoi qu’il arrive. Je laisse un silence, mes épaules retombent en signe d’abandon.
« Je dois accompagner Yume à l’autel, j’espère que tu me pardonneras mon absence le temps de la cérémonie. »
***
Juste avant de rentrer dans la salle je regarde mon élève. Gracile et délicate dans son kimono, elle est vraiment d’une beauté époustouflante. Je lui souris doucement.
« Peut-être que ça peut paraître bizarre venant de ton vieux sensei, mais ça te va bien, ce kimono. Tu es magnifique. »
Je m’approche d’elle et lui tends mon bras. Devant la porte fermée, j’en profite pour ajouter quelques derniers mots :
« Je suis là, ne l’oublie jamais. Si tu as besoin de moi, je ne serai qu’à quelques portes, n’hésite jamais à venir me voir, tu ne me dérangeras jamais … Fin prête ? »
***
En soi, mon rôle dans ce mariage n’est ni long, ni compliqué, mais significatif. En offrant Yume à Naoshige, la livrant à l’autel, je la laisse à la merci de son destin et du carcan de son clan. Elle m’a demandé de jouer le rôle de son père. Moi. C’est un mélange de fierté, de déception et d’abandon qui m’assaille alors que je la mène en silence jusqu’à son époux. En lui tendant la main de mon élève, je chuchote :
« Fais-lui attention. »
***
La cérémonie empreinte de symbolique vide est rapide. Heureusement, car je ne tenais pas en place. Nous nous sommes déplacés dans une salle préparée pour l’événement. Naoshige y avait mis le paquet et ça se voyait. Après tout, dans un mariage de ce genre, l’effet de grandeur est nécessaire. Il faut en mettre plein la vue aux parents et clan de l’épouse.
« Dis, Yuriko-san, que … Que penses-tu de tout ça ? »
Je suis biaisé dans cette histoire. Je sais très bien que mon opinion ne vaut pas grand-chose face à la politique des clans et ses subtilités. J’ai besoin d’un regard extérieur.
Tadake Yurikô
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Les jours de fête étaient rares dans la vie d'un shinobi et n'étaient souvent synonyme que de trois choses : une naissance, un mariage ou bien une victoire. Encore fallait-il qu'il eut la chance de pouvoir vivre l'un de ses trois évènements si le destin le lui accordait assez de temps pour cela. Mais depuis peu, le mot mariage semblait dans toutes les bouches des konohajin car il avait été annoncé une alliance aussi étonnante qu'attendue, celle de deux clans prestigieux du village, les Senju et les Hyuga. La symbolique était forte car il s'agissait de deux forces majeures du pays du Feu et la preuve d'une unité, de cohésion au sein même des forces ninjas. Ne fallait-il y voir qu'une manipulation politique? Peut-être y en avait-il des ambitions pourtant... pourtant beaucoup semblait empli d'excitation. Les mariages, après tout, se devaient d'être une célébration colorée et joyeuse, et depuis Baransu, cela apparaissait comme une bouffée d'air frais pour des esprits fatigués de bataille.
Qui était les mariés? Senju Naoshige, chef de son clan et la jeune Hyuga Yume, digne représentante du sien. Si Yuriko ne pouvait se vanter de bien contraire l'épousée, cela était bien différent de l'époux... mais le passé qui était le leur demeurait de l'ordre de leur jardin secret, une douce aparté dans le temps, une frasque d'adolescence loin des obligations et des aspirations de chacun, une trêve fait de la même matière que les rêves.... Mais ils n'étaient plus des enfants et le temps avait fait son office pour leur permettre d'atteindre des idéaux différents.
Si l'on demandait à Yuriko pourquoi elle avait accepté d'être présente, elle vous dirait sans hésitation que cela était par amitié, une amitié sincère et un profond respect pour le clan des Senju. D'ailleurs, Naoshige n'était pas le seul homme du clan pour qui la jeune femme avait quelques affections platoniques. Daïki, dont la mariée était l'élève, était un homme pour qui elle avait énormément de considération. Lorsque ce dernier lui demanda si elle acceptait de se présenter au mariage en sa compagnie, elle n'eut aucune hésitation. Bien sûr, elle aurait pu avoir son frère comme cavalier mais elle pensait que naturellement, il avait d'autres préoccupations.
Quoiqu'il en fut, le jour venu, la konohajin fit en sorte d'être à la hauteur de l'homme qui lui tenait le bras, mais aussi aux futurs mariés, vers qui malheureusement, elle n'osa se présenter en premier lieu, si ce n'est accordé un regard et un sourire sincère lorsqu'elle croisa l'attention de Naoshige en guise de soutien. Pour cette célébration, la kunoichi avait choisi une forme de sobriété dans les couleurs, jouant des nuances de blancs, de noirs et de gris. Elle avait relevé ses cheveux avec élégance, soutenu par des peignes en métal forgés, et rougie ses lèvres d'une couleur carmin. Quant à ses yeux, elle ne les maquilla que très légèrement. En ce qui concernant son cavalier, il se montra d'une grande élégance et elle se trouva assez fière d'être en sa compagnie.
" Il serait d'autant plus gênant que tu disparaisses si en plus, tu possèdes la lourde tâche d'accompagner la jeune Yume à l'autel. Il est bien terrible que son père ne puisse assister à ce moment important. Mais je suis sure qu'elle sera très heureuse de t'avoir à ses côtés. "
Ce fut ainsi que la jeune femme se sépara un temps de son partenaire pour prendre place avec les nombreux invités présents. Là, elle put assister à une cérémonie très respectueuse des traditions, ce qui l'amusa car elle trouva que cela ressemblait bien aux deux clans qui s'unissaient. D'un autre côté, elle se demandait si c'était ce qui l'attendrait un jour prochain... Tout cela... Ou bien le destin s'en mêlerait-il? Avec une petite pointe de nostalgie, certains souvenirs vinrent chatouiller sa mémoire, des moments heureux, innocents, lui rappelant ainsi cruellement que le temps passait bien vite et que tout pouvait changer du jour au lendemain. Et en ce jour, à l'instant même où les anneaux furent changés, c'était un nouveau chapitre qui se finissait et un nouveau qui commençait sous les applaudissements émus des invités. Yuriko, elle, se contenta d'un sourire attendri.
Plus tard, la jonin fut rejointe par son cavalier pour le moment du grand repas. Tout était organisé au millimètre près, tout était fait pour que les choses se déroulèrent sans incident. Mais alors que la jeune femme s'arma de patience pour la suite, elle entama une bien sérieuse discussion avec son camarade.
" Mmm? Les alliances par le mariage? "
Il était assez facile d'avoir différents points de vue. Tout dépendait de l'échelle à laquelle on se trouvait.
" Et bien.... d'un point de vue purement politique, cette alliance me semble tout à fait honorable dans le sens où elle consolide les relations de deux nobles familles du village. C'est une bonne manière de montrer au monde la cohésion de Konoha et que ses forces se lient d'autant plus en son sein. Si tu veux une opinion un peu plus personnelle.... "
Yuriko soupira légèrement mais conserva un petit sourire.
" Nous savons pertinemment qu'il s'agit ici plus d'une alliance de raison mais... Naoshige est un homme droit. Étant donné sa situation au sein de son clan, elle aurait pu être promise à un homme bien pire.... bien que je conçois qu'elle me paraisse un peu jeune mais... je suppose qu'il s'agit là du lot des familles nobles, non? "
En effet, Yuriko ne l'était pas. Elle ne portait pas ce poids sur les épaules, et paradoxalement, cela signifiait aussi qu'il n'aurait pas été convenable pour elle d'aimer d'un homme de plus haut rang qu'elle, que cela ne lui était pas permis. La noblesse avait toujours eu quelque chose de très archaïque. Mais sa chance, c'était qu'elle avait fini par nourrir des sentiments pour un homme qui ne l'était pas, pas plus noble... seulement d'une autre patrie. Son cœur était définitivement trop vagabond et trop prompt à désirer ce qu'elle ne devrait pas.
Uchiha Akira
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Je m’étais opposé à ça, je m’étais opposé à cette union, elle était étrange, contre les principes fondamentaux de l’amour et surtout… C’était un mariage pour les mauvaises raisons. Je n’aimais pas ce mariage, même si je respectais Naoshige, Yume ne méritait pas ça. La base devait-être différente, la base ne devait pas être politique. Elle ne pouvait définitivement pas être destinée à ça, à quelque chose de politique. Alors je voulais bien entendre qu’ils avaient fini par avoir des sentiments l’un pour l’autre, que l’affection était née, mais l’origine était si… Dénué de passion… Non, rien allait, mais étant donné que c’était mon amie, j’étais là. J’avouais n’avoir porté que très peu d’attention à la cérémonie, pas plus que je m’avançais réellement. J’étais loin, incapable de réellement cacher mes sentiments. Alors, lorsque l’on fut déplacé dans la salle de réception, je finis par prendre mon courage à deux mains pour m’avancer vers eux et m’incliner en signe de respect devant eux. Je portais un kimono traditionnel de mon clan, un kimono noir, de hautes factures tant il était impossible à mon clan de ne pas se pavaner dans son orgueil. Je n’aimais pas être ainsi habillé, mais il était clair que je ne pouvais venir autrement. Déjà que je doutais que l’on approuve ma présence, si en plus je ne faisais pas preuve de respect en me présentant dans mes plus beaux habits… Me redressant, je posais un long regard sur Naoshige, un regard tout aussi lourd de sens, un regard cherchant à s’assurer que rien de ce qu’il ferait dès à présent pourrait-être intéressé et non pas tourné vers Yume. Il avait été prévenu, si je n’en avais pas encore la force, un jour je saurais la protéger s'il venait à souiller son être.
Sortant de mes manches deux Omamori, l’un vert et l’autre mauve, tout deux étant des amulettes de bonheur. Je ne pouvais guère présenter de présent de mon clan, ceux-ci n’appréciant sans doute pas que j’agisse de la sorte, en leur nom, sans les avoir consultés. Alors c’était bien un présent venant de moi et sans une grande valeur pécuniaire, certes, mais dont le porté sentimental était plus importante que les quelques ryos que j’avais donné à un temple pour ces présents. « Je ne souhaite guère vous offrir autre chose que le bonheur. », murmurais-je avant de détourner les yeux, « Je vais allez trouver Hako pour m’assurer qu’elle ne fera rien exploser, ou de stupide, enfin qu’elle reste calme, si c’est possible pour elle. », déclarais-je nerveusement avant de me frotter l’arrière du crâne.
« Naoshige-sama, je ne vous ferais pas l’affront de me répéter, mais prenez soin d’elle. », déclarais-je à l’homme avant de me tourner vers Yume et reprendre dans un sourire gêné, « Je suis prêt à être un parfait petit Uchiha détestant un Senju si jamais ça se passe mal… A partir d’aujourd’hui, je serais ton chevalier servant, même si Hako sera sans doute plus efficace que moi. », menacer à un mariage c’était bien quelque chose que seul un Uchiha pouvait faire, mais je voulais que les choses soient claires et maintenant que ça avait été redit, je m’inclinais à nouveau. « Soyez heureux, c’est tout ce que je vous souhaite. », me redressant alors, je reculais de quelques pas pour laisser la place à d’autres. Il était temps pour moi de trouver Hako avant qu’elle ne juge bon de placer une note explosive sur un invité. Après comment lui en vouloir ? Je n’étais moi-même pas sûr d’approuver tout ça.
Chôkiro assiste au mariage puis s’éclipse lors de la réception.
Mariage
Le mariage, c'est charger son cœur de bien plus de chaînes qu'il n'en saurait porter. Ce poids est d'autant plus insoutenable à traîner lorsque la dite union est dénuée d'amour... Chôkiro n'appréciait guère ce genre d’événement. Il avait observé la cérémonie et l'échange des alliances dans un silence religieux. Néanmoins, son regard en disait long sur ses réflexions, tant il demeurait plein de compassion envers les mariés. À ses yeux, ces jeunes gens venaient de s'enfermer dans une prison dorée dictée par la politique et la bienséance. L'amour n'avait ici pas sa place. Peut-être était-ce surréaliste de rêver de romantisme pour un shinobi ? Le gaillard rondelet se souvenait encore de la jeune mariée qu'il avait croisé lors d'un dîner entre le clan Akimichi et Hyûga. Ils se connaissaient à peine... Malgré tout, le joufflu s'était rapidement senti en confiance et avait confié à la belle sa hantise d'être impliqué dans une telle alliance matrimoniale. Il l'avait également rejoint lors d'une mission périlleuse avec sa camarade Aburame, mettant en jeu la vie de la seigneuresse de Kabushiki... L'avenir savait se montrer espiègle et taquin, car aujourd'hui la demoiselle vivait le cauchemar éveillé qui dévorait le rondouillard depuis des années...
— Naoshige saura prendre soin d'elle, j'en suis certaine... − murmura Senju Misaki, satisfaite de l'alliance que venait de sceller son clan d'origine avec les prestigieux Hyûga, renforçant ainsi les liens entre les différents clans et l'unité du village.
Entendre sa mère s'émerveiller face à une telle injustice révulsait le bonhomme. Il connaissait ce cousin du clan Senju et ne doutait pas en sa capacité à bien s'occuper de sa nouvelle femme. Néanmoins, Chôkiro n'arrivait pas à se réjouir de cette union dont le sentiment aussi simple qu'inextricable qu'était l'amour faisait défaut... Il ne souhaitait pas être à la place de Yume ou de Naoshige, rien qu'y songer un instant lui donnait la nausée... Malgré tout, il connaissait les racontars quant à la politique du clan aux yeux opalins. Il ne savait pas comment Yume y était traitée mais s'en faisant sans mal une idée. Peut-être voyait-elle ce mariage comme un moyen de s’émanciper de la Sôke..? De toute évidence, même si cela ait été le cas, cette décision n'était pas de son ressort et la genin subissait sans mot le destin qu'on lui avait imposé. Chôkiro espérait pouvoir la croiser d'avantage à l'avenir afin de s'assurer de son bien être.
Une fois la cérémonie achevée, l'Akimichi suivit le reste des invités vers la salle de réception au sein du domaine du clan Senju. Il était évident que les glorieux membres du clan fondateur de Konoha avaient sorti le grand jeu, ne lésinant pas sur les moyens investis. Cette noce en grande pompe affirmait, et ce aux yeux de tous, l'opulence du clan sylvestre, faisant ainsi taire par la même occasion les médisances fâcheuses qui se murmuraient au sujet du déclin des Senju. Même si les mets semblaient délicieux, l'estomac du chuunin demeurait noué. C'était bien la première fois que le garçon ne se jetait pas sur des plats qu'on lui tendait sous le nez... Chôkiro n'arrivait à rien avaler, son cœur et son esprit étaient brouillés. Il observait à la place celle qui lui avait donné la vie flâner entre les convives des étoiles pleins les yeux. Misaki semblait aux aguets, à la recherche d'un bon parti pour son fils. La née Senju savait profiter de chaque occasion pour parvenir à son but. Le géant savait l'épée de Damoclès tourner au dessus de sa tête. Quand allait-il être le prochain à s’enchaîner dans les liens dorés du mariage ? Piqué par l'idée de voir sa liberté bientôt s'évaporer, le gaillard préféra se lever pour quitter la réception discrètement. Son cœur était lourd et son ventre léger...
Aburame Hako
Konoha no Chunin
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Fiche du Ninja Grade & Rang: Chuunin - Rang B Ryos: 1871 Expérience: (2642/1200)
Enfin le jour tant redouté était venu : l'immonde mariage de sa douce (à débattre) Yume. Devait-elle y aller ou le bouder ouvertement ? Hako se posait la question. Elle avait passé la matinée à vomir d'anxiété à cause de ça, inquiétant même ses parents, elle qui n'était jamais malade. Mais finalement, la jeune Aburame, la mort dans l'âme, avait décidé d'y paraitre. Il fallait que l'équipe n°2 de Konoha soit représenté, ainsi que le clan Aburame. Son absence aurait soulevé des questions que sa simple "animosité" (comprendre : désir de meurtre pour l'instant inasouvi) envers Naoshige n'aurait pas suffit à justifier... Puis se serait lâche, de fuir devant l'ignoble Senju. Et elle devait montrer au moins un vague soutien morale pour la pauvre sacrifiée de la Bunke...
Soupirant, Hako se rendit donc à la cérémonie fatidique. Le gratin de Konoha était là et le parvenu ligneux avait mis les petits plats dans les grands, étalant sans vergogne la richesse de son camp prestigieux. Pour la petite Aburame en colère, ce n'était que du bling-bling, l'étalage d'une fortune qui avait permis à un pervers d'acheter la virginité d'une Hyûga de moindre rang. Il serait déçut sur ce point. Penser à prévenir Yume à ce sujet d'ailleurs... Naaaan, elle devait bien s'en douter. Une chance, la délicatesse naturelle des Hyûga avait réussit à inciter à un rituel sobre. La mariée - Oh, Kami comme elle haïssait ce terme - était évidemment superbe, mais Hako avait un avis un poil biaisé sur la question. Le marié, le pédophile, avait évidemment l'air sournois et bête.
En temps que membre de l'équipe n°2, le lutin vert de Konoha, en kinomo, vert évidemment, mais plutôt sombre pour une fois (elle avait voulu en prendre un blanc, signe de deuil, mais sa mère y avait mis le holà) devait non seulement faire acte de présence, mais aussi participer. Pas moyen de se planquer, d'y échapper. On lui servit trois coupes, qu'elle devait boire en trois fois. Enfin... ça serait l'occasion de goûter un peu de bon sake. Malgré le fait qu'elle soit une joyeuse petite machine à tuer, ses parents n'autorisaient guère Hako à consommer de l'alcool. Et si y'avait bien un jour où la kunoichi vert-pomme aurait voulu se bourrer la gueule, c'était bien aujourd'hui ! Un instant, la petite Aburame vicieuse s'imagina vomir et se rendre ridicule (chose qu'elle supportait assez bien), rien que pour gâcher la fête. Mais non. Elle ne pouvait pas faire ça à Yume. Et de toute façon, malgré son petit gabarit, elle encaissait plutôt bien.
Première gorgée. Hako était emplit de colère. Contre Naoshige, qui lui volait sans vergogne l'élu de son coeur. Genre, il n'y avait vraiment aucunes demoiselles à même d'écarter les cuisses pour pondre quelques descendants au chef du clan Senju !? Il fallait qu'il jette son dévolu concupiscent sur une kunoichi à l'avenir prometteur mais de moindre rang, brisant net sa carrière fulgurante ? Contre Yume, qui avait accepté cet ignoble arrangement. Hako aurait-elle dû prendre sur elle et accepter elle aussi cette union contre-nature ? C'était après tout la volonté de son amante et la kunoichi vert-pomme respectait les opinions de sa belle aux yeux lavandes pâles...
Non. La décision de Yume était évidemment biaisée par sa fidélité au clan Hyûga. La Soke avait ordonné et Yume avait obéit. Elle ne s'était même pas battus, elle qui était une si belle battante ! Sa belle Hyûga aux yeux lavandes s'était plié aux ordres de la Soke. Sans chercher une solution. Elle était pourtant une kunoichi ! Contourner les règles, la hiérarchie... Même les ordres formels ! Il y avait toujours des moyens, même sans trahir sa famille bizarre et sans âme. Hako en aurait trouvé !
Seconde gorgée. Même Hi, le rude père de Yume ne semblait pas approuver cette union, au point d'oser ne pas venir. Un geste fort, pour un Hyûga de la Bunke qui avait toujours dévoué sa vie à la Soke et à son clan... Contre elle-même aussi. Hako savait que sa haine brûlante n'était qu'issue de la jalousie, de la colère. Des sentiments on ne peut plus négatifs, répugnants et dangereux. Car elle était impuissante, elle qui se pavanait comme soi-disant une kunoichi légendaire... Elle n'avait pu empêcher ce sort pire que la mort à son amante.
Troisième gorgée. Ne disait-on pas que le sake était meilleurs avec des larmes ? La tristesse l'envahissait, maintenant, plutôt que le feu de l'alcool. Le chagrin noyait son âme. Non seulement à cause à la jeunesse gâchée de Yume, dont l'avenir prometteur allait sans nul doute s'effacer face aux désirs horribles de son mari, mais aussi pour la famille de la jeune Hyûga. Son propre père n'était pas présent à son mariage, aussi délétère soit-il.
Hi avait perdu sa femme, Yume sa mère, laissant seul le rigide Hyûga s'occuper de deux filles qu'ils ne comprenaient sûrement pas vraiment. Et après, Hi avait même perdu la vue, renversant les rôles. Yume avait dû assumer, gérer leur foyer pour s'occuper de son père infirme (surtout du point de vue des Hyûga qui ne juraient que par leur dôjutsu) et de son adorable petite sœur qui réclamait néanmoins tant d'attention. Yume avait déjà tant sacrifier de ces jeunes années... Elle ne méritait pas ça. En plus, de ce qu'elle avait compris, l'horrible Senju avait proposé d'héberger le restant de la petite famille de Yume, la faisant passer sous sa coupe avide. Les Hyûga n'étaient guère démonstratifs dans leurs relations familiale, mais cela allait sans doute faire un choc à Hi et surtout à Nyuwaa... Et... Yume allait-elle devoir abandonner le beau jardin de sa mère ?
Quatrième gorgée. Peur. Hako avait peur pour sa petite amie secrète. Ce mariage répugnant puait la manœuvre politique, jeu que la kunoichi vert-pomme trop franche ne comprenait pas vraiment. Pourquoi Naoshige s'abaissait-il (du point de vue d'un noble chef de clan, même si ce n'était qu'un parvenu mollasson) à épouser une petite (et trop jeune) Hyûga de la branche secondaire sans le moindre poid politique dans son clan ? Hako, méfiante, sentait là une manipulation, un complot vicieux. Elle l'espérait presque, en fait. Pour le faire échouer et délivrer Yume. Pour qu'il y ai une raison aussi derrière le sacrifice de sa belle. Mais ce n'était pas tout. Hako était Aburame, un clan connu pour sa froide logique. Son père était un ninja-médecin en charge de l'élevage des terrifiants kikaichuu. L'air de rien, Hako l'avait interrogé, abordant le sujet délicat de... la reproduction.
Cinquième gorgée. Les explications "techniques" de son paternel lui avait glacé le sang. Le nombre d'afflictions pouvant toucher une femme enceinte et sa descendance était proprement terrifiant ! Le lutin vert de Konoha espérait à demi que son père ai exagéré pour lui faire peur et lui faire repousser les garçons... Mais Yume était trop jeune, malgré son entraînement de ninja. Bon sang, elle avait même eut ses règles après Hako la naine ! Et même si l'accouchement se passait bien... Naoshige et Yume disposait tout d'eux d'un mystérieux et terrifiant Kekei Genkai. Cela ne faisait qu'augmenter les risques et diminuer les chances d'avoir une descendance saine... Les clans de ninja doté de pareil pouvoirs héréditaires avaient tendance à se renfermer et à éviter de se lier à d'autres clans ninjas disposant de pouvoir corporel particulier, ce n'était pas pour rien. Quels malheurs attendaient encore la pauvre Yume ?
Sixième gorgée. La honte de son impuissance. La sienne et celles de ses amis. Hako savait qu'elle avait un ego surdimensionné... Mais au final, elle n'était qu'une kunoichi parmi d'autres à Konoha. Dans le clan Aburame, même si ça s'améliorait peu à peu grâce à ses éclatant succès, elle était vue comme une paria. Aussi puissante soit-elle, la minuscule Aburame ne pouvait se dresser contre le chef du clan Senju. Une partie d'elle bouillonnait, hésitant à le provoquer en duel, là, maintenant. Pourquoi n'avait-elle pas osé l'assassiner ? Si elle arrivait à se glisser au travers des défenses du clan Hyûga pour voir son amante, celles des Senju aurait été un jeu d'enfant. Un poison dérobé à son père ou simplement un nombre effroyable de kikaichuu dévorant le chakra d'un idiot endormis, ne laissant qu'une coquille vide au matin... C'était faisable. Effroyable risqué aussi. Elle ferait la coupable idéale et serait accusé de trahison. Difficile de sauver Yume comme ça... Mais malgré tout, Hako s'en voulait de ne pas avoir essayée. Finalement, elle n'était qu'une lâche...
Septième gorgée. Mais elle n'était pas la seule ! Comment le doux et noble Daiki-senseï avait-il pu laisser sa jeune élève se faire jeter en pâture aux appétits libidineux de son chef de clan ? Ne pouvait-il pas le défier ? Le renverser ? Et Hi ? Et l'Intendant de Konoha, qu'elle n'avait que peu croisé mais qui lui avait paru être une kunoichi sensée ? Ou la puissante Yurikô, une femme comme elle, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds ne pouvait pas approuver cette galéjade ! Ou soin frère, l'aveugle qui avait transformé ce nul d'Akira en shinobi presque raisonnable... Ou du moins qui essayé. Il n'avait pas l'air de s'embarrasser de faux-semblant et de politique... Pourquoi n'allaient-ils pas tous claquer la gueule à cette immonde pédophile ?
Huitième gorgée. Tous ces regards qui la jugeait aussi... Yume. Daiki. Akira. Ses parents. Ne fait pas d'esclandre Hako. Ne boit pas trop Hako. N'utilise pas d'explosifs, Hako. Tous semblait la considérée comme dangereuse (ce qui était flatteur) et instable (ce qui l'était moins). La tentation de semer le chaos à ce mariage était terrifiante, certes, mais la jeune Aburame savait maîtrisé ses nerfs. Assez du moins pour ne pas égorger avec les dents le marié. Ne la voyait-il vraiment que comme une gamine incapable de réfléchir et de se tenir ? N'y avait-il personne pour lui faire confiance et croire en elle ?
Elle serrait les poings et devait dépenser une quantité faramineuse de chakra pour calmer son essaim, dont les insectes ne rêvait que de boire l'âme de Naoshige ? Devait-elle leur donner raison et attaquer le chef du clan Senju ? Ce serait si libérateur de céder à cette tentation... Mais Hako était têtue : pas question de faillir, de donner libre court à ses pulsions. Il y avait de toute façon trop de jônin pour qu'un attentat réussisse. Elle était condamnée à perdre celle qu'elle aimait sous ses yeux... Elle avait de nouveau envie de vomir et le sake n'y était pour rien.
Dernière gorgée. La fin de tout. La terreur... Le creux terrible que la jeune Aburame sentait dans son ventre, la dévorant. Perdre Yume, à jamais. Soit en la laissant à la merci du pervers de bois, soit en tentant de la libérer de ces chaînes malgré elle... Sa belle, sa douce mais si rigide Yume, avec son fichus honneurs de Hyûga ! Sa petite amie secrète... Hako était terrifiée d'une chose induite par le soudain rejet de Yume pour leur relation qu'on aurait jugé contre-nature. Et si... Et si pour elle ça n'avait été qu'une simple passade ? Un amour adolescent, sans lendemain. Ce n'était pas le cas pour la minuscule Aburame, toujours aussi follement amoureuse de sa belle aux yeux lavandes. Mais Yume ne voulait rien savoir, insistant pour rompre à cause de se mariage putride. Toutes les deux savaient très bien pourtant qu'un jour leur clan respectif les pousseraient au mariage... Mais si tôt ! C'était impossible ! Et Hako n'aurait jamais pensé que cela mettrait en péril leur relation secrète. Après tout, elles avaient réussit à garder secrète leur liaison... Pourquoi vouloir se séparer à tout prix ?
Yume avait tenté de la rassurer, jurant que Naoshige lui laisserait continuer sa carrière de ninja, donc être membre de l'équipe n°2... Donc elles pourraient ce voir et plus si affinité en toute discrétion, loin de Konoha. Bon, il ne faut pas rêver. Beaucoup de kunoichi laisser tomber ou mettez en pause leur carrière après le mariage et les inévitables enfants. Sa propre mère lui avait longuement expliqué le temps qu'il lui avait fallut pour revenir au top après avoir eut et élevé une jeune Hako... Et vu la vilenie de Naoshige qui s'était payé une petite jeunette pour réchauffer son lit, il y avait de forte chance que Yume se retrouve boucler dans le manoir du clan Senju... Tant de gâchis !
De rage, Hako serra le poing à s'en faire craquer les jointures. La dernière coupe de sake qu'elle venait de terminer fini irrémédiablement broyée. Tant pis. Elle s'en fichait. Surtout, ne pas pleurer. Pas maintenant. Marmonnant des félicitations d'usage dont elle ne pensait pas un mot, Hako remit promptement les divers colifichets et présents qu'avait préparé son clan. Elle y avait ajouté son présent personnel : une petite bague sertit d'une pierre d'ambre contenant une minuscule fourmis, un ultime rappel au collier qu'elle avait déjà offert à Yume. La bague était conçut pour aller à la place d'une alliance. Elle espérait que le message serait suffisamment clair. "Saches que je serais toujours là pour t'épauler..." souffla la petite kunoichi à son amante, la serrant dans ses bras, des larmes à grand peine retenues dans les yeux. Un chaste mais puissant câlin. Hako aurait voulut l'embrasser à pleines lèvres, pour choquer l'assistance, pour briser ce mariage immonde... Mais elle réussit à ce retenir.
Quand à celui pour Naoshige... Le lutin vert de Konoha profita qu'il se penchait sur elle et sa petite taille pour lui murmurer un terrible avertissement. "Un ombre dans ces yeux, un soupçon de larme sur ses joues ou un trémolo triste dans sa voix et le clan Senju aurait à se trouver un nouveau chef. Voire une nouvelle terre d'accueil." menaça la minuscule kunoichi dans un chuchotement glacial.
Sans attendre de réponse, elle tourna les talons d'un pas vif et sec, manquant de reverser un massif et rondouillard Akimichi étonnamment blond. Hako n'avait qu'une envie : fuir cette cérémonie immonde où son amie, son amante, était vendu à un autre. Mais hélas, elle ne pouvait pas s'en aller aussi vite : ce serait malséant. Et puis... elle devait apporter son soutien à Daiki-senseï, qui avait l'air presque aussi troublé qu'elle. Et à Yume, évidemment, qui devait subir ce cirque et bientôt des choses encore pires. La minuscule Aburame ne pouvait donc pas fuir. Pas encore. D'ailleurs son ex-coéquipier se rapprochait d'elle. Discrètement, Hako essuyait ses yeux, qui étaient finalement venu s'embuer de larmes. Pas grave... On penserait qu'elle était émue par ce beau mariage ! Elle avait envie de hurler. D'exploser tout ce qui se trouvait dans cette salle. Akira tomber à pic, se défouler verbalement sur lui lui ferait du bien...
Mais à le voir si sérieux, presque triste lui aussi dans son costume qui ne lui allait pas vraiment (pas adapté à sa couleur de cheveux, les hommes n'ont décidément aucun goût), le lutin vert de Konoha ne pu se résoudre à agresser gratuitement l'Uchiha. "Tu tiens le sake, chiffe-molle ?" lança néanmoins la petite Aburame d'un ton goguenard forcé. Sa voix était un peu cassée, par contre, luttant pour conserver en elle ses sanglots. Il fallait qu'elle pense à autre chose. Akira était la diversion parfaite. "Tu crois qu'il y aura de la danse ? Je n'aime pas ces cérémonies empesées. J'ai besoin de me dépenser ! Et en ce jour exceptionnel, je t'offrirais même une valse, chanceux que tu es ! Endiablée, bien sûr..." Paroles en l'air, folle insouciance sans cohérence ni but. Un masque, encore plus faux que celui qu'elle arborait habituellement. Hako ne voulait qu'une chose : ne plus penser à Naoshige, à ce mariage. A Yume... Sa douce et belle Yume qui faisait saigner son cœur.
HRP:
Bien évidemment, ceci n'est que le ressentit de Hako-chan ! Pardon Nao !
Vivre seul, avancer dans les ténèbres à l’abri de la Lumière!
Sora et le Mariage
Une union, un moment, un amour, un simulacre…
Tsubasa était vêtu d’un costume d’apparat, je ne comprenais rien à ce moment, le mariage était arrangée une fois de plus on avait décidé de l’avenir de deux personnes pour des aspects politiques et le pire dans tout ça est que je savais que mon tour arriverait un jour. Mon clan n’était pas forcément très réputé et je pourrais finir avec une jeune fille d’un clan connu comme les Hyuga, Senju ou autre chose voire pire finir avec quelqu’un comme Toka rien que cette idée me faisait soupirer d’horreur et de dégoût. Je ne souhaitai pas finir ma vie dans une quelconque alliance et c’était dans cette optique que j’avais décidé de me présenter dès que possible à la position de Hokage. J’allais prévenir Nao de mon envie, il serait sûrement capable de m’aider pour cette envie. Je m’habillais d’une tenue simple, mais sobre. L’idée de me trouver à un mariage ne m’intéressait clairement pas, mais en même temps Tsubasa avait été très clair sur cet événement, je suis obligé de me montrer pour l’image de notre clan.
La scène du mariage avait été affreusement trop longue pour ma psyché, plusieurs bâillements étaient sorties de mon orifice buccal. Des mouvements simples pour essayer d’oublier que je m’ennuyais fortement. Je repérai dans l’ensemble de la foule plusieurs personnes que je connaissais bien. Forcément Naoshige, la seule personne avec Yuriko que je considérai dans ce qu’on appelait dans la norme « une relation amicale ». Yuriko était présente également, puis il y avait également Yume mon élève que j’avais un peu malmené. Une petite aburame, je me demandais ce que devenait Mayuko… Je n’avais pas eu plus de nouvelles que ça. Il y avait des membres du clan Uchiha et je ne semblais pas voir non plus Koshinka qui était membre du clan de l’éventail. Il fallait que je me montre, je portais fièrement le brassard à plume sur mon biceps droit. Je m’avançais une fois que la cérémonie était terminée pour m’approcher de Naoshige:
« - Wouah félicitation pour cet événement le plus ennuyant du monde. Nao et Yume je vous souhaite le meilleur du monde dans la fadasse de la vie de couple. Ah, au passage Nao, quand tu auras fini les mondanités, faudra que je te parle d’un truc, j’aurais sûrement besoin de toi pour devenir Hokage. »
Je lâchais la bombe et partais sans même dire quelque chose de plus. Yuriko était occupé avec un homme, cela ne m’intéressait pas forcément de rencontrer quelqu’un qui semblait faire partie du clan des bonshommes de bois. Je me retrouvais à essayer de partir de cette zone, mais je tombais nez à nez avec un homme. Je crois que c’est un membre du clan du kage Actuel. Je pourrais peut-être apprendre des choses sur le kage afin de devenir vizir à la place du vizir. Je m’approchais de lui et lui dis d’un ton qui essayait d’être sociable :
« - Moi Inuwashi Sora et toi, tu es un membre du clan Akimichi non? »
C'était peut être la première fois que j'avais accepté quelque chose de la part de ma mère concernant mon apparence. Je sentais ses doigts fins passer dans ma chevelure tandis que moi, face au miroir, je découvrais a nouveau. Aujourd'hui était un grand jour , un jour de mariage ou rien de ne devait bouger. Juste l'amour de deux être qui se chérissent tel était le mariage tel que je le concevais. Peut-être était-je trop fleur bleue car je savais bien que tout ça n'avais pas forcement de sens. Mes chéris ne pensaient pas ainsi et n’agissait pas de la sorte. L'instinct était une chose fabuleuse parfois, il fallait pas réfléchir et juste obéir à sa fonction au sein de la ruche. Aujourd'hui célébrais le mariage phénoménal de deux des plus grandes et plus puissantes familles de konoha, du point de vue de la lignée leur rejeton serait doué aptitudes exceptionnelles. Ah...la reproduction pour l'adaptation était une chose fantastique et nécessaire a la survie de la ruche et l'évolution a toute l’espèce.
Je ne pouvais pas être plus heureuse et impatiente de voir cette morue s'engager a jamais avec un homme plus vieux qu'elle. j'avais GAGNE ! Elle ne pourrait plus s'approcher de Hako et moi je pourrait la consoler ! Ce plan était tout simplement parfait. Mais plus je me regardais dans le miroir plus je me disais que ce que je disais était faux. Je n'étais pas sortie de l'auberge et je n'étais pas foncièrement plus heureuse de la voir souffrir. Je ...Je valais mieux que ça. A partir d'aujourd'hui j'allais essayer d’être une meilleure personne pour Hako-Chan. Je sentis ma mère caler mes cheveux trop long dans une barrette fleur magnifique et je me posais la question. comment allait Hako-chan ? Que faisait-elle ?Était elle triste ?
-Voila pour tes cheveux, maintenant rends moi fière et prends le kimono que j'ai mis là, je te le noue et tu l'accompagnera de l'ombrelle, d'accord?
-Oui, Maman.
Ma mère était étonnamment de bonne humeur aujourd'hui, peut-être était-ce de faire une apparition avec papa qui la rendais dans cet état. Ils étaient de dignes représentants du clan et faire voir le clan comme uni et soudés dans les moments de bonheur était très important. Mais haut les cœur aujourd’hui ça serait premier jour ou je deviendrais quelqu'un d'autre! J'ai entendu que Hako-chan allait aussi au mariage il ne fallait pas que je passe devant cette chance. Peut être même que je pourrait lui dire...bonjour! Au moment ou ma mère refermais la porte je me sentais rougir et je secouais la tête en posant mes mains sur mes joues en pensant a cette action bien trop osée. Je ne savais pas quelle mouche m'avais piquée, je pensais a notre entretien dans mon jardin et cela m'avais poussé des ailes. Qui sait elle pourrait même demander comme je vais si j'écoutais ! Ou même me dire que ...j'étais jolie. Le rouge tourna au cramoisie en voyant la pièce de tissu délicate et d'une grande beauté posée sur mon lit. Ma tunique glissa le long de mes bras puis jusqu’à ma taille pour tomber nonchalamment sur le sol sans un bruit.
Ce jour était vraiment spécial.
***
Le domaine senju était d'une grande beauté, je n'avais jamais eu l'occasion de m'y présenter et la salle de cérémonie était somptueuse. Enfin par salle je dirais plutôt panorama puisque nous étions en extérieur. Un décor de rêve pour un mariage de princesse? Je m'avançais alors à coté de mes parents vêtue de kimono sobre pour mon père et d'un yukata violet pour ma mère accompagné par son essaim de papillon qui mettait en valeur sa beauté et qui ravivais l'esprit gai de cet événement.De mon coté je me sentais pas très a l'aise, j'avais jamais été a visage découvert depuis un bon paquet de temps.
Spoiler:
Mon yukata, tout de rouge de blanc et de bleu, attirais bien des regards me rendant très nerveuse. Était-ce bien ? Était-je jolie ? Es ce que Hako me regarde ? Devais-je fuir ? Mes pansements me manquais, et les courbes que j'affichais a travers mes vêtements me rendait honteuse presque ...sale. Mes bandages me manquaient alors que j'étais comme mise a nue devant tout Konoha réuni. De stress je faisais parfois tourner mon ombrelle pour m'occuper les mains, le temps était parfait et toute la cérémonie avais même mis l météo à disposition. Bientôt sur ce petit sentier devant la pagode, Yume serait liée a Naishige Senju et moi je ... Je changerais!
A la vue des superbes mariés je me demandais si un jour moi aussi je pourrais me présenter aussi belle, fraîche et rayonnante devant l'autel. Ce mariage célébrais l'adaptation, l’évolution et la naissance de quelque chose de plus fort. D'une Konoha plus forte et l'idée ne me déplaisait pas.Plusieurs autres invités de marque se trouvais là, Akira mon coéquipier qui se trouvais devant moi dans ses plus beaux et raffinés vêtements. Malheureusement, il affichais une mine triste et sévère quand il regardait la scène. Je restais près de mes parents et cherchais des yeux ma cigale qui devait être la pour le mariage de sa coéquipière. Je ne tardais pas la trouver, elle et son air maussade qui me renseignais immédiatement sur la nature de son humeur. Pourtant elle était si belle dans son grand yukata vert, une ceinture de tissu violette accrochée a sa ceinture... Elle était vraiment sublime et je ne pus m’empêcher de la regarder quelques secondes sans décrocher du regard. Je ne l'avais vu que dans des rares cas sur son trente et un, la cérémonie la dégoûtait au plus au point mais je ne pensais pas que...Elle serait si jolie.Un claquement de langue discret de ma mère me fit me reconcentrer sur la cérémonie. Je restais droite alors que j'affichais une mine réjouie.
***
Une fois la cérémonie terminée et ou toute l'assemblée présente sur le sentier félicitèrent les maries j'imitais simplement ma mère qui restais digne, un sourire aux lèvres. Tout les trois nous faisons la queue pour aller féliciter les nouveaux mariés. Même si j'avais du mal a marcher avec le yukata je restais droite et fière au moment ou nous arrivions devant les jeunes mariés. Ma mère s'avança et parla pour notre famille:
-Toutes mes félicitations pour votre mariage, Yume-San et vous aussi Naoshige-San.
Je baissais juste la tête pour m'incliner respectueusement et pour éviter d'avoir a trop regarder Yume ou Naoshige dans les yeux tant j'étais gêné par mon aspect si différent de d'habitude. Ma mère me regarda en levant la tête et je me souvint de ce que je devait faire:
-Au nom...du clan Aburame veuillez accepter ce modeste présent pour votre mariage Yume-san.
Je lui tendis une boite en bois rare. Un coffret qui contenait de multiples barrettes en soie représentant des papillons de diverses couleurs. Une fois le présent donné ma famille s'inclina respectueusement et me fis signe que j'avais quelques instant pour féliciter moi même le jeune couple.
Spoiler:
-Je vous souhaite tout le bonheur du monde, et j’espère mieux vous connaitre un jour.
Mon ombrelle dans les mains et sur mon épaule je la fis tourner un instant avant d'ajouter rapidement à Yume à l'oreille : "T'es vraiment sublime!"
Je reculais et allais rejoindre ma famille qui commença a parler avec des chefs et des gens importants des différents clans de Konoha, ragots,entente, salutations tout y passais et moi j'étais juste a coté. Le rose sur mes joues ne s'en allais pas, je me sentais embarrassée d'être venu comme cela et d'attirer autant de regard en même temps sur ma petite personne. Discrètement je cherchais la cigale des yeux et je la trouvais entrain de boire les fameuses trois coupes. Je m’éclipsais discrètement de la discussion de grandes personnes pour me rapprocher de Hako qui buvais les trois coupes et mon cœur battait la chamade. Premier pas:
Qu'est ce que je faisais au juste? D’où me venait cette force ? J'allais parler a Hako de mon plein gré ? Impossible. elle allait me remarquer, me juger, me détester... attends mais pourquoi je parlais de ça ?Il n'y avais aucune raison pour qu'elle me déteste si ? Était -je trop habillée ? Hako allait peut être rire en me voyant accoutrée de cette manière... J'étais différente de la dernière fois, peut être trop différente ?
Mes parents ne me regardaient pas pour l'instant mais n'allaient t'il pas taper un scandale en me voyant parler avec la paria de la famille Aburame pour eux ? A vrai dire tout ça je m'en fichais, j'étais droite, belle et j'avançais au rythme des gorgés que Hako prenais du Sake et au rythme des battement de mon cœur. J'étais a quelques pas de pouvoir lui parler il fallait que je fasse bonne figure.
Premier battement de cœur:
Etais-je vraiment heureuse pour Yume et Naoshige ou était-je simplement heureux de voir des prétendantes a Hako s'éclipser de la scène ? Méritais-je de parler a l'amour de ma vie sachant cette information? Au final je n'étais pas si heureuse que ça car voir la mante religieuse de ma vie noyer son chagrin dans de l'alcool me rendait triste aussi. Je ne souhaitais que son bonheur même si c'était au début né d'un sentiment égoïste. Oui, je l'aimais a m'en rendre folle, à me crever la poitrine et a lui donner mon cœur et mon corps en pâture a son essaim. Au final peut être j'étais égoïste ... Si j'aimais vraiment Hako je ferais en sorte que Naoshige meure et que tout le clan Senju meure. Pour qu'elle puisse être avec celle qu'elle aime même si ça me fait mal même si je mourrais surement dans l'opération. Cela la rendrais plus heureuse ? De savoir que je me suis sacrifiée d'amour pour elle ? Peut-être qu'elle me remarquera là. Pourquoi tout ne pouvais pas être simple ?
Deuxieme Pas:
Je ne pensais pas qu'avancer vers celle que j'aimais était aussi difficile. Hako était très appréciée par ses professeurs et ses camarades.C'était une ninja de talent qui, à chaque fois qu'elle passait devant mes yeux...Explosait littéralement de beauté et de joie, remettant des couleurs dans ma vie. Comment ne pas s'attacher au lutin vert de Konoha et comment ne pas souffrir de la voir ainsi désemparée. Depuis que le regardais de loin je la voyais progresser chaque jour, battre des adversaires toujours plus forts et avec plus de panache. Pour moi, petite flamme issue d'un allumette, elle était plus brillante qu'un brasier. Je me demandais à quoi elle pensais a cet instant précis. M'avais t'elle remarquée ? S'en souciait t'elle ?
Deuxième battement de cœur:
Je n'avais pas vu ses parents, était t'ils présents ? Hako avait t'elle le droit de boire autant ? Était-ce vraiment raisonnable ? Devais-je l’arrêter ? Ou devais-je l'encourager dans ses actions ? Devais je la boire, peut être que désinhibée elle pourra s'ouvrir a moi ? Ou peut être qu'elle sera fatiguée ! Elle aura besoin de moi ...Surement ? J'aimerais qu'elle me remarque qu'elle ...me parles. Es ce que ça vaux vraiment le coup ? De parler avec moi ? Troisième pas:
Elle est dos à moi à quelques centimètres. Je pouvais presque lui toucher le dos. Qu'est ce que je devais faire ? Dire? Pouvais-je l'aider ? Comment allais-je l'aborder ? Devais-je lui dire qu'elle m'avais sauvée ? Devais je l'ignorer pour qu'elle s’intéresse a moi ? Akira n'étais pas loin et les deux compères parlaient ensemble maintenant. Il avais déjà la situation en main non ? C'était des amis, des camarades ... Moi j'étais qui pour elle ? Une espionne ? Une fille qui vivait sa vie par procuration ? Non je m’appeles Yumi Aburame et aujourd'hui j'allais changer. Aujourd'hui j'allais affronter mes peurs. Dernier battement de cœur:
Ma main enroulée dans mon yukata et devant ma bouche je ne savais pas comme j'allais faire. J'avançais la main prudemment et tapotais l'épaule de Hako pour attirer son attention malgré mon coeur qui battaita tout rompre mes joues rosies par la situation:
-Hum...Hako-Chan. Bonjour, je ...vous vous rappelez de moi ? Je pensais vous croiser ...ici . ce n'est pas tout les jours qu'on assiste a un mariage comme celui ci...Je me...demandais si cela ne vous dérangeait pas de me tenir compagnie...? Mes parents parlent politique et arrangement avec les autres clans et je n'aime pas vraiment rester la debout a jouer les....
Il me fallut un effort surhumain pour réfléchir a mon dernier mot. un mot qui la ferais sourire un mot qui me ressemblait mais un humour qui lui ressemblait tellement.
-A jouer les potiches mal fringuées.
Je voulais mourir de honte c'était la première fois que je l'abordais aussi audacieusement.
Hyûga Yume
Konoha no Chunin
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Localisation : Konoha
Fiche du Ninja Grade & Rang: Chunin Rang B - Cheffe de la Bunke Ryos: 420 Expérience: (3498/1200)
Je n’aimais pas du tout cette ambiance au mariage. Mon regard se baladait entre les personnes alors que les plats étaient servis. L’endroit était somptueux, mais je n’arrivais pas à lâcher la main de Naoshige sous la table… Je m’y cramponnais comme… Comme à une bouée. Je souris à Akira quand il s’approcha, un vrai sourire et pris délicatement son talissement entre mes doigts. Je souris tout doucement et acceptai de lâcher la main de Naoshige pour le glisser aussitôt autour de mon cou. Je souris à Akira et serrai gentiment sa main dans la mienne un bref instant dans un geste amical. Je souris doucement à sa remarque et hochai la tête pour le remercier de son amitié. Naoshige inclina avec respect la tête sans rien dire, un fin sourire aux lèvres. Je souris.
« Merci beaucoup Akira-kun. »
Je le suivis du regard en respirant un peu mieux. Jusqu’à ce que je regarde Hako venir jusqu’à nous. Elle avait des larmes plein les yeux et je sentis mon cœur se fendre en deux. J’inspirai profondément avant de regarder son cadeau… Et de le mettre à mon doigt sans hésiter. J’aimais encore Hako, je l’aimais encore de tout, je ne voulais pas la laisser…Mais nous n’avions pas le choix. Je la serrais avec force contre moi en lui embrassant amicalement le front.
« Merci Hako-chan. »
Soufflais-je à son oreille avec tendresse avant de la laisser partir. Après une petite menace discrète, ou pas, à mon époux qui les prit en note et qui m’observa avec attention en me promettant qu’elle n’aurait jamais l’occasion de les mettre à exécution, puisqu’il n’avait pas l’intention de faire mon malheur. Je lui souris et il reprit doucement ma main avant de se tourner vers Sora. Qui réussit à me tirer un sourire. J’observai Naoshige qui accepta de le rencontrer Sora plus tard. Je vis une petite Aburame se diriger vers nous et nous offrir des présents. Je souris.
« Je vous remercie, c’est un présent magnifique. »
Je souris à la petite Aburame et inclinai poliment la tête vers elle. Je profitai du calme pour manger un peu avec délicatesse, les sashimis et le natô étaient très bons. Je savourais les plats avant, après un moment, que ne la musique ne commence à jouer pour inviter les gens à danser. Je finis ma bouchée et Naoshige se leva, ma main dans la sienne en m’invitant à le suivre pour ouvrir le bal. J’inspirai profondément avant de le suivre pour danser en essayant de le regarder dans les yeux. Il me raccompagna après une danse à ma place pour continuer à observer les autres danseurs.
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
Messages : 412
Date d'inscription : 17/08/2019
Fiche du Ninja Grade & Rang: JOUNIN - RANG A - Pak Tse Sin de Long Shè Ryos: 480 Expérience: (1086/2000)
Responsabilités, représentations, missions ; tant de choses contraignants une vie sentimentale, et, pourtant, le chef du clan Senju était sur le point d’épouser une Hyûga. L’union entre ces deux personnalités promettait une paix durable entre les deux clans, alors, peut-être n’était-ce qu’un traité de paix sur fond d’amour ? Toujours était-il que le jeune Kamiko, désormais chef de la branche de Terrain de son clan, avait été invité, sur le tard, à l’évènement. Paré de ses plus beaux atours, cherchant évidemment à impressionner le plus d’invité - quitte à voler la vedette aux honorés du jour -, il avait revêtu un shihakusho noir brodé de quelques fils blancs liserés dans les manches. En retard, il ne se dépêchait pas pour autant, préférant se faire attendre afin de créer le plus de remous lors de son apparition. Après tout, il s’agissait là d’une de ses premières représentations officielles en tant que l’une des têtes du clan Kamiko, il fallait marquer les esprits : l’apparence en était un avant-goût. Le clou du spectacle résidait dans son présent dédié aux mariés, une tapisserie rigide que le jeune Fumetsu avait produit lui-même. Elle représentait une chimère de bois aux yeux cristallins, d’opale, gardant un minuscule village au creux d’une vallée ; une fusion concrète et animale des deux amants. L’abstrait n’étant peut-être pas le plus apprécié, il avait aussi préparé un autre cadeau, une autre tapisserie. Celle-ci mettait en scène un grand paysage paisible, parsemé de fleurs blanches – des gardénias -, au pied d’un gigantesque arbre, majestueux, étirant ses branches pour propager son ombre, rempart contre le soleil, sur ces mêmes fleurs. Une allégorie du mariage, de l’union, de la protection de l’époux sur l’épouse : une signification fade mais ô combien appréciée du public. Certain de la perfection de ses habits et de ses dons, il partait vers le domaine des Senju, accompagné des représentants des autres branches - excédés de ses facéties -, un sourire sur les lèvres.
La réception battait déjà son fort, l’échange de vœux, d’alliances s’étaient faits et la danse battait son plein lorsqu’il entrait dans le hall de réception. Somptueux, celui-ci était un symptôme du luxe dont pouvait se parer les plus grands clans de Konoha. On pourrait peut-être même penser que cette débauche d’abondance n’était qu’une manière de faire taire les médisants appelant au déclin du clan Senju. La musique chatouillant les oreilles de Fumetsu, il se dirigeait droit vers le bal dansant, théâtre comique des plus grands représentants du village pour satisfaire l’envie de démesure des mariés qui, eux, étaient assis, contemplant leurs invités dans une arrogance cachée. Sans gêne, il fendait la foule de danseurs, conscient des regards se multipliant – sensation grisante –, et se dirigeait sans détours vers la table du grand Senju et de la grande Hyûga. Une simple courbette, presqu’insultante puisqu’il se présentait ainsi en égal aux hôtes. « Chers époux, que la richesse et la grâce de votre union rejaillisse sur Konoha. Vous avez la bénédiction et les félicitations du clan Kamiko ainsi que de sa branche de Terrain. Pour vos yeux uniquement, voici deux présents, deux tapisseries modestes, peut-être êtes-vous amateurs d’art. Si ce n’est pas le cas, vous m’en voyez navré. De même, si ce n’est pas de votre goût, n’hésitez pas à commander une nouvelle œuvre, en espérant que celle-ci sera plus à même de satisfaire vos besoins. » Les mondanités échangées avec le couple, Fumetsu alla se fondre dans la masse – chose difficile pour une personne de sa stature et de sa prestance naturelle.
Alors que les minutes s'écoulaient, alors que les applaudissements clamaient les jeunes mariés, le temps semblait se surprendre pour Yuriko. Son regard se promenait sur la foule qui était parée de milles couleurs, les rires, la joie, devenaient les maîtres de cette cérémonie. Un instant de grâce assez rare dans la vie d'un shinobi. Mais alors que son partenaire avait décidé de quitter les lieux pour ne pas avoir à supporter ce qu'il considérait comme une mascarade, la kunoichi était restée. Seule. Là, parmi ses gens. La bienséance aurait voulu qu'elle vint saluer le couple du jour, mais elle ne le fit pas. Elle se contenta de les observer de loin, jusqu'à ce que le hasard lui fit croiser le regard de Naoshige. Là, elle lui sourit aimablement et fit un petit mouvement de tête en guise de félicitations. Il n'y avait pas besoin de mot pour qu'elle exprima qu'elle le soutenait et qu'elle espérait qu'il trouverait son bonheur.
Bien qu'ils étaient amis aujourd'hui, la jeune femme pensait qu'il serait malaisant de venir à la rencontre de la jeune épousée. Oh, il y avait peu de chance qu'elle connut le passé de son nouvel époux mais cette journée devait être la sienne. Et puis, n'était-elle pas une belle mariée? La noblesse des Hyuga transparaissaient sur son jeune visage, cela se mariait parfaitement avec celle des Senjus. La seule chose qui entachait cette remarquable cérémonie était qu'ils ne s'étaient pas réellement choisi. Ils n'étaient pas les premiers, et ne seraient malheureusement pas les derniers.
Alors que les pensées de la jonin l'emmenèrent dans quelques souvenirs lointains, la fête battait son plein. Une fois que le repas fut amplement apprécié, ce fut le temps de la musique et des jeux. Elle put ainsi profiter de très beaux morceaux et un homme qu'elle ne connaissait pas se hasarda à lui demander une danse. Par politesse, elle accepta bien entendu car faire bonne figure était important. Mais sans cavalier, sans camarade avec qui pouvoir agréablement passer la soirée, Yuriko eut l'impression qu'elle ne profitait que bien mal de tous les efforts déployés et puis... elle fuyait comme elle pouvait les boissons alcoolisés. Elle ne pouvait éternellement refuser et elle voulait à tout prix éviter de commettre la moindre esclandre parce qu'elle serait victime d'un verre de trop. Si son frère avait été présent, peut-être aurait-elle fait l'effort mais là...
Elle demeura présente tout de même plusieurs heures durant avant de se décider de rentrer, jetant un derrière regard sur la foule et la bonne ambiance régnante, bien qu'il y avait toujours un petit groupuscule de grincheux. Elle se demanda quelques instants si elle serait amenée à se marier à son tour dans de telle condition, à devoir subir une telle pression... jusqu'à ce qu'elle se rappela le visage de Jinpachi. Imaginer ce dernier endimanché lui fit naître un grand sourire sur le visage, et même rire. Pourtant, quel doux rêve cela pourrait être? Un rêve qu'elle n'espérait pas illusoire car après tout, même un shinobi méritait sa part de bonheur.
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Je m’étais opposé à ça, je m’étais opposé à cette union, elle était étrange, contre les principes fondamentaux de l’amour et surtout… C’était un mariage pour les mauvaises raisons. Je n’aimais pas ce mariage, même si je respectais Naoshige, Yume ne méritait pas ça. La base devait-être différente, la base ne devait pas être politique. Elle ne pouvait définitivement pas être destinée à ça, à quelque chose de politique. Alors je voulais bien entendre qu’ils avaient fini par avoir des sentiments l’un pour l’autre, que l’affection était née, mais l’origine était si… Dénué de passion… Non, rien allait, mais étant donné que c’était mon amie, j’étais là. J’avouais n’avoir porté que très peu d’attention à la cérémonie, pas plus que je m’avançais réellement. J’étais loin, incapable de réellement cacher mes sentiments. Alors, lorsque l’on fut déplacé dans la salle de réception, je finis par prendre mon courage à deux mains pour m’avancer vers eux et m’incliner en signe de respect devant eux. Je portais un kimono traditionnel de mon clan, un kimono noir, de hautes factures tant il était impossible à mon clan de ne pas se pavaner dans son orgueil. Je n’aimais pas être ainsi habillé, mais il était clair que je ne pouvais venir autrement. Déjà que je doutais que l’on approuve ma présence, si en plus je ne faisais pas preuve de respect en me présentant dans mes plus beaux habits… Me redressant, je posais un long regard sur Naoshige, un regard tout aussi lourd de sens, un regard cherchant à s’assurer que rien de ce qu’il ferait dès à présent pourrait-être intéressé et non pas tourné vers Yume. Il avait été prévenu, si je n’en avais pas encore la force, un jour je saurais la protéger s'il venait à souiller son être. 
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