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T'veux un coup... d'épaule ? [pv Mugen et Seiren & spécial guest : Tomei Ena]

Kamiko Fumetsu
Kamiko Fumetsu
Konoha no Jonin
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T'veux un coup d'épaule ?




Terrain d’entraînement de Suna

Il fallait croire que je passais ma vie en dehors de Suna, ou sur ce terrain. Je raclais de mes chausses le sable caillouteux, pensif. Cela me plaisait d’enseigner au futur grands de ce Pays, de ce village, cela me donnait un objectif de vie ; quelque chose de plus grand que moi, qui me dépassait. En fin de vie, il en fallait pour continuer à se lever, chaque matin, aux aurores, un vide terrifiant à ses côtés, un manque émotionnel intense : ceci en faisait partie. Je projetais, sans même le vouloir, ce vide, ce manque sur mes élèves, qu’ils comblaient du mieux qu’ils le pouvaient, souvent face à des exercices impossibles ou trop pénibles. La différence générationnelle se faisait toujours ressentir, par des moqueries, des regards peinés ou en étant condescendant. Les jeunes genins, et parfois d’autres chuunins – rarement les jônins, me côtoyant fréquemment - pensaient souvent que j’étais qu’un vieux débris, inactif, un poids de bouche pour Suna ; ils apprenaient bien vite le contraire. C’est pour ça que j’aimais le taijutsu, que j’en avais fait un art suprême dépassant mon corps. Mon cœur était le vecteur direct de mes poings, mon esprit, la force qui les animaient. Le soleil se couchait doucement, paresseusement, glorieusement étirant ses derniers rayons pour illuminer faiblement l’arène. C’était une première, pour moi, de commencer à s’entraîner aussi tard dans la journée ; j’étais plutôt matinal. Aujourd’hui, j’avais fait exception, pensant en profiter pour leur apprendre à combattre en aveugle, à se baser sur l’écoute. J’attendais alors, les yeux rivés sur l’horizon, que l’astre finisse de disparaître, laissant place à une noirceur incomplète.

Inspiration. Expiration. Mon cœur battait lentement, me plongeant dans un état presque léthargique, oubliant mes douleurs, mes cicatrices et le poids du temps. Je pensais à elle, je pensais à lui. Il n’était pas son reflet, il n’avait pas ses traits mais il avait quelque chose d’elle. « Sa gentillesse… ». Secouant la tête, je me reconcentrais sur mon objectif du soir ; apprendre le Tokken à une paire d’élève hétéroclite – un genin, le dénommé Akatsuki Seiren, et un jônin, le prénommé Koumori Mugen. Débloquant mes articulations, je commençais à perdre patience : ils étaient bientôt en retard.

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Le blondinet avait l'impression que faire partie d'une équipe ouvrait de nombreuses portes. Jusque là, il n'avait pas vraiment réussi à effectuer des sessions d'entraînement avec quelques Jônin, mais là, un vieillard avait accepté de lui enseigner une technique de Taijutsu. Seiren se demandait si Sahara Denya avait glissé un mot à l'homme ou si celui-ci s'était simplement montré plus compréhensif et disponible que d'autres. Cependant, il était bien heureux de pouvoir s'améliorer et ne comptait donc pas interroger l'ancien. Il espérait simplement réussir à impressionner sa supérieure avec toutes ses techniques, se faire bien voir d'elle pouvant être un véritable tremplin à son évolution.

Le Genin se rendit sur l'un des nombreux terrains d'entrainement pour rejoindre celui qui serait son maître. Il se sentait bien et le fait qu'il serait élève, avec un Jônin, d'un second Jônin, lui gonflait son ego qui était déjà assez important. Arrivé devant le vieillard, il plaça son poing droit dans la paume de sa main droite, devant son buste et s'inclina.

"Mes salutations."

Il se redressa et offrit un sourire, discret, au barbu puis, il chercha du regard celui qui devait les rejoindre. Il n'était pas encore là et, comme Seiren se voyait mal attendre dans le silence, il décida d'essayer d'ouvrir une conversation.

"Je vous remercie d'avoir accepté de m'enseigner une de vos techniques."

Le blond passa une main sur son kusarigama, il l'avait amené même si cet entraînement était basé sur du Taijutsu, au cas où, parce qu'il aimait bien son arme et qu'il se voyait mal sortir sans.

"Que nous avez-vous prévu ?"

Il lui avait dit qu'il ne maîtrisait que le Suna Senpu et qu'il désirait apprendre une autre technique d'arts martiaux employant peu de chakra, mais utile. Seiren ne savait donc pas ce que l'homme leur avait réservé.
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Furetant dans les rues de la ville, Mugen se dirigeait tranquillement vers le lieu de son rendez-vous. Il devait retrouver Miyamoto pour un entrainement, qu'ils avaient programmé au détour d'un couloir. Sans que ce soit un réel contact, il connaissait le vieil homme et avait une idée de son potentiel, malgré son âge avancé, raison pour laquelle il semblait être inlassablement sous-estimé par les moins aguerris. C'était surtout pour ça, qu'il avait accepté ce tutelle. Récolter davantage d'informations sur l'un des piliers de Suna, ça ne se refusait pas. La maîtrise qu'il avait du Taijutsu n'avait à rougir de personne. Son père lui avait souvent parlé des Yamamoto, en lui intimant de ne jamais les sous-estimer ou se retrouver sur leur route. Malgré tout, il voulait voir ça de lui-même, se faire sa propre idée.

Etant donné que sa journée ne présentait aucun autre projet (ou plutôt, qu'il s'était assuré de n'en avoir aucun), il portait une tenue "civile", ainsi qu'un long manteau noir. Profitant de ses talents de furtivité, il arpentait rapidement des ruelles peu fréquentées, pour ne pas arriver au lieu d'entrainement par l'entrée principale, mais par des passages dérobés. A pas de loup, il concentra son chakra dans la plante de ses pieds, avant de s'aventurer sur un mur verticale, sans freiner l'allure. Il l'escalada jusqu'à avoir un point de vue sur la place, juché sur le sommet du toit de la bâtisse. Il repéra le vieil homme d'un rapide coup d’œil, ne bougeant pas de son perchoir. Même à cette distance, même sans avoir été repéré, il ne décelait aucune ouverture chez son sensei du jour. Impressionnant. Il y avait dans sa posture l'assurance tranquille de ceux qui ont connu une multitude d'affrontements et d’entraînements, dans laquelle il n'y avait de place pour aucun faille. Si il jouait bien ses cartes, Mugen pourrait apprendre énormément, grâce aux enseignements de l'ancêtre. Il espérait bien en tirer le maximum, et s'assurer que ce ne serait pas sa seule occasion d'en profiter.

Plongé dans son analyse sommaire, il faillit ne pas remarquer l'arrivée du Genin. La tête de ce dernier lui disait vaguement quelque chose, ils avaient dû se croiser à quelques reprises, mais sans plus. Mugen n'était pas vraiment plus choqué que ça de devenir, le temps de cet entrainement, l'égal d'un si jeune shinobi. Au contraire, étant donné qu'il avait souvent suivi les enseignements de son père en même temps que le reste de sa famille, plus ou moins avancés que lui selon les cas, l'exercice aurait une certaine douceur nostalgique, à n'en pas douter. Ils auraient sans doute beaucoup à s'apprendre, l'un et l'autre, de par l'évidente différence que leurs parcours présentaient. Toujours camouflé, il examina le blondinet, remarquant son arme mais, surtout, un potentiel certains dans sa démarche et ce qu'il dégageait. Poli, carré, respectueux, assuré. Un bon spécimen. Il le laissa faire ses présentations, avant de se laisser tomber de sa place, dans l'angle mort du sensei. Brisant la distance en se déplaçant comme une ombre, il eut le temps d'arriver dans la diagonale arrière du vieil homme, au bon moment pour entendre la question de l'apprenti.

-Oï, Yamamoto-jiji ! Lança-t-il avec une fausse nonchalance. Je suis bien à l'heure, hein ? Je me suis un peu éternisé, j'avais pas mal de choses à voir avec ma team !

Passant une main au niveau de sa nuque, il débita son mensonge avec assurance, répliquant un sourire nerveux plus vrai que les désirs de conquête de leur cher Kazekage. Il était encore dans les temps et le savait pertinemment. Il s'était arrangé pour arriver juste sur le fil, précisément au moment convenu.

-Sincèrement, c'est un honneur d'apprendre auprès d'un tel maître...Mon père m'a beaucoup parlé de vous. Ajouta Mugen en parlant des Yamamoto, laissant ainsi passer sa première phrase authentique et sincère de la journée. Il se tourna ensuite vers le Genin, auquel il adressa respectueusement le salut coutumier. Koumori Mugen, enchanté. On va devoir être attentifs, ça ne se présente pas souvent, une telle occasion. Affirma-t-il avec un sourire complice, à l'attention du jeune homme.

La Jonin retira son manteau, l'accrochant au premier endroit visible où il ne risquait pas de s'envoler, reportant de nouveau son attention sur l'expert en Taijutsu.

-Ca fait un moment, que je ne me suis pas retrouvé à la place de l'élève. Songea celui qui ne se faisait plus si jeune, non plus, en se faisant craquer la nuque. On est parti ?

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T'veux un coup ... D'épaule ?
Akatsuki Seiren, Kumori Mugen, Tomei Ena et Yamamoto Hidenori
Silencieuse, derrière un rocher, la tête en dépassant légèrement, ses yeux jaune tels ceux d’un félin, fixait l’homme. Elle n’avait eu qu’ouïe dire de la situation et c’était d’ores et déjà inacceptable. Il avait osé, cet enfoiré avait osé lever la main sur sa perfection. Ses mains serraient la pierre, ses dents grinchaient. Elle allait lui faire payer. Mais il faudrait attendre. Il était là … si près, si facile à confronter … Mais il fallut qu’un enfant le rejoigne. Okay. Un enfant, il ne devait pas être trop loin de l’âge d’Ena …

Il parlait avec l’homme, mais de quoi ? Elle n’entendait pas. Pourquoi ? Elle ne savait pas. Il faudrait se rapprocher. À peine un pas fait qu’une autre silhouette se présenta. La kunoichi rebondit derrière son rocher.

Pas contente. Pas du tout contente. Comment se faisait-il qu’autant de gens gravitent autour d’un homme aussi dégoûtant, d’un vieillard qui avait osé faire du mal à sa belle rose des sables ? Tout simplement incompréhensible, c’était comme si le village acceptait qu’un tel monstre puisse exister en ses murs. Il lui fallait retenir le nombre infini d’insulte qui lui chatouillait la langue alors que l’homme sombre commençait à tour à discuter et rejoindre la conversation.

Non, non, non ! Ça n’allait vraiment plus ! Si les choses tournaient aux coups – choses qui était fort probable, car la petite Tomei n’imaginais pas une meilleure façon de laver l’honneur de sa douce et parfaite Yuuki – elle ne pouvait se permettre l’intervention de ces deux adorateurs du fichisme du vieillard.

Il faudrait attendre qu’ils partent, mais comment faire ? et pourquoi étaient-ils là d’ailleurs ?

Le choix n’était plus, il était nécessaire de s’approcher pour en apprendre davantage. Un soupir et elle se tenta de nouveau, s’approchant, un sourire aux lèvres. Elle allait tenter de le flatter dans le sens du poil quelque instants, le temps de savoir ce qui se tramait.

Lorsque la distance fut moindre, elle put comprendre qu’ils s’étaient réunis pour un entraînement. Pourquoi pas ?

« Scusez moi ! J’ai entendu dire que vous étiez un ninja super top et je voulais savoir si vous pouviez m’autorisez à participer à votre entrainement, parce que, v’yez-vous, je veux vraiment devenir plus forte. »

Oui. Okay. Crédible-ish. Mais c’était la seule façon de pouvoir rester jusqu’à la fin et de pouvoir le confronter sur l’atrocité qu’il avait commise. Ena comptait agir quand l’entrainement prendrait fin et que les deux disciples reprendraient le chemin de la maison. Enfin … Si le vieux bouc acceptait de la laisser participer.

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T'veux un coup d'épaule ?




Terrain d’entraînement de Suna

Mes deux élèves du jour s’étaient donc présentés face à moi, guillerets, peut-être même impatient d’apprendre. Le premier était un jeune garçon blondinet, armé, visiblement chétif, pas plus grand que quatre pied neuf. Au vu de sa corpulence et de sa jeunesse apparente, je devinais qu’il s’agissait du dénommé Akatsuki Seiren - envoyé ici à la demande de la jônin Sahara Denya. Il ne s’était pas présenté, mais il ne fallait pas être un génie pour le comprendre. L’autre individu était manifestement plus aguerri – à peu près six pieds un de haut et bien bâti -, d’une arrogance bien plus affirmée, et me traitait avec égal, ce qui ne manquait pas de me faire tiquer ; il n’avait pas la décence de se comporter comme un élève. La flatterie qui suivait me fit hausser un sourcil et je décelais chez l’homme une certaine propension pour les apparences plutôt qu’un amour de la sincérité. J’expirais lentement, le regardant sérieusement, le remettant à sa place. Ma classe au complet, je m’apprêtais à délivrer les instructions lorsqu’une voix fluette, étrangement agressive, résonnait dans l’enceinte de l’arène. La coupable était une adolescente, d’une quinzaine d’années, cinq pieds quatre de haut, un sourire étrange sur le visage ; elle souhaitait, elle aussi, s’entraîner. Fronçant les sourcils, j’haussais les épaules et l’enjoignis de se joindre au groupe, lui demandant son nom au passage. Ce moment passé, je pris la parole, d’une voix grave, peu gracieuse, ternie par le temps.

«   Quel que soit votre niveau, vos domaines de prédilection, il n’existe que deux formes de jutsu invariable qui vous serviront à jamais ; le ninpô et le taijutsu. Pourquoi ce-dernier est-il si efficace et dangereux ? Parce que le corps à corps est la plus violente des confrontations. Si votre adversaire ne peut parler, ne peut effectuer de mudras parce que vous êtes en train de le soumettre, vous avez gagné. A l’inverse, si vous souhaitez vous dépêtrer d’un corps à corps délicat, des notions de taijutsu vous permettront de maintenir votre adversaire à distance. Le but d’aujourd’hui, est de vous offrir les deux possibilités ; condamner un ennemi ou le repousser. Tokken ; le coup d’épaule. En voici un exemple. »

Sur ces mots, j’assouplissais mon corps raidit par la vieillesse, craquais quelques articulations involontairement et marmonnais dans ma barbe des paroles inintelligibles et indépendantes de ma volonté. Choisissant le plus aguerri des trois, je jetais mon dévolu sur le prénommé Mugen. Une telle technique ne devait pas lui faire trop de mal. Le choc était venu aussi soudainement qu’un éclair, dans un craquement sourd, le projetant au loin. Son corps étrangement ramollis rebondissait contre le sol et s’arrêta, gisant inerte. « Clone ? » Je m’avançais avec précaution, ignorant la réaction de mes deux autres élèves et me penchait au-dessus du jônin. Celui-ci avait tenté d’esquiver et l’angle avec lequel mon épaule avait frappé son visage venait de lui causer une commotion en bonne et due forme. Il s’était évanoui sous l’impact. Poussant un soupir contrit, maudissant mon manque d’intelligence, je le pris dans mes bras et me dirigeais vers l’hôpital, après avoir donné l’ordre aux genins de rester dans l’arène et de ne rien tenter avant mon retour tout en les rassurant sur la nature de sa blessure – en profitant, donc, pour les prévenir des dangers du taijutsu.

J’étais de retour après seulement un quart d’heure d’absence, et regardais mon nouveau groupe constitué de deux genins dont une s’étant incrusté joyeusement. Soupirant, je traînais un mannequin devant moi et effectuais le même coup d’épaule, démontrant et décortiquant chaque phase du geste. Puis, je les invitais à tenter sur le mannequin.



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Seiren n'attendit pas bien longtemps avant d'être rejoint par le Jônin qui désirait obtenir quelques enseignements de l'ancien, à son arrivée, le garçon s'inclina légèrement. Il observa la musculature de son aîné, impressionnante. Il n'avait pas intérêt à en faire un ennemi s'il ne voulait pas finir broyé. En même temps, à quoi s'attendait-il ? Il était avec deux membres de l'élite de Suna.

"Enchanté, Akatsuki Seiren."

Pour ce qui était du commentaire de Mugen concernant l'attention, le benjamin du groupe se contenta d'un hochement de tête. Il était évident qu'il allait se montrer attentif. Il ne comptait pas vraiment se ridiculiser ou véhiculer une image négative de lui quelle qu'elle fut. Il était destiné à un grand destin et comptait bien le montrer à ces deux hommes qui occupaient un grade semblable à celui de sa sensei. Une blonde intégra le groupe à son tour. Elle avait l'air un peu étrange, mais l'Akatsuki s'inclina quand même pour la saluer, en souriant. Il espérait qu'il n'y aurait pas de binômes à faire pour cet entraînement, n'ayant pas vraiment envie de taper une femme.

A la fin du discours du Yamamoto, Seiren applaudit, se disant qu'il faudrait qu'il apprenne à dire des trucs si jolis. Bah quoi ? N'avait-il pas le droit de respecter quelqu'un pour sa rhétorique. A défaut de partager les idées du vieillard, il ne pouvait qu'applaudir sa maîtrise de la langue. Il aurait bien sifflé, mais il s'était dit que ce serait surement mal interprété.

Le regard du garçon était happé par la démonstration du Tokken de l'ancien, sur l'autre Jonin. Le genin manqua de s'étouffer en voyant l'autre à terre, inerte. Il s'approcha pour avoir une meilleure vision du corps du brun avant de poser son regard sur l'autre. Il déglutit. Ne JAMAIS énerver ce vieillard ! C'était une question de survie pour le jeune... Le Yamamoto laissa les deux genins seuls, l'histoire de quelques minutes, pendant qu'il amenait le troisième élève à l'hôpital. L'élève de Sahara Denya ne put s'empêcher de faire un commentaire pendant l'absence du vieux.

"Ce papy est démoniaque..."

Lorsqu'il fut de retour, l'Akatsuki eut un mouvement de recul, comme s'il craignait d'être la prochaine victime du Jonin. Il était belliqueux, mais certainement pas suicidaire -ou il avait quand même quelques limites-. Un rire maladroit s'échappa de ses lèvres lorsque Hidenori prévint ses élèves du jour des dangers du Taijutsu. Le garçon avait envie de lui dire : "Non, tu crois ? On l'avait pas remarqué." Mais il se retint pour éviter que son corps devienne poussière. Il savait que si un Jonin avait était mis k.o par un coup si faible, se serait pas la même chose pour un Genin.

Néanmoins, par chance, l'ancien eut retenu la leçon et refit sa démonstration sur un mannequin, ajoutant quelques précision et prenant bien le temps de décortiquer le mouvement. Puis, ce fut au tour des deux jeunes, le regard de Seiren se posa sur la demoiselle.

"A toi l'honneur."

Les femmes d'abord. Intérieurement, l'utilisateur de Kusarigamajutsu espérait que la fille se louperait, qu'il avait affaire à une attardée incompétente pour pouvoir briller, en comparaison.
Quand le tour du blond fut arrivé, il concentra sa force dans ses jambes et fonça sur le mannequin. L'impact lui fit mal. "Aïe !" Deuxième tentative, me servant des muscles de mes jambes comme de ressorts pour bondir sur ma cible, je ne me fais pas mal néanmoins, je ne brille pas comme je l'aurais tant espéré. La cible n'a bouger que d'un centimètre à peine.
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L’homme parlait, ses paroles, à peine écoutées, autre chose brillait dans son esprit. Sa revanche. Cet homme allait gouter ton feu. Oui. Le feu de la vengeance, celui qui punit les qui ont osé toucher à Yuuki-chan. Le vieux fou cogna l’autre jonin trop fort le rendant inconscient. Wow, quand même. Faudra qu’elle lui fasse goûter ses techniques les plus fortes pour éviter de perdre. Le maître prit le pauvre homme et partit le déposer à l’hôpital, probablement, ou l’abandonner dans un fossé. Au final, Ena n’en avait rien à foutre.

Lorsque les deux adolescents se retrouvèrent seuls, le garçon traita l’homme de ‘’démoniaque’’ commentaire qui fit apparaître sur le visage de la blonde une expression entièrement différente et ce fut avec un sourire édenté qu’elle se tourna vers le bond.

« Démoniaque ? »

Un rire honnête sortit de sa bouche avant qu’elle ne poursuive, joignant ses mains devant, étirant les bras et faisant craquer ses jointures.

« Tu veux voir du démoniaque ? »

Ses mains se séparèrent un instant, mais avant d’avoir la réponse du jeune homme blond, déjà les mains de celle qui aurait dû maîtriser le verre se retrouvèrent une fois de plus. Un autre rire, un « haha ! » bien joueur.

« Lanternes démoniaques »

Et les petites boules de feu bien terrifiantes apparurent autour de la demoiselle qui très apparemment prenait bien trop de plaisir à faire ces choses à ses côtés.

« Bon, j’avoue … je préfère le poing de feu, mais c’est pas mal les lanternes. Est-ce qu’elles sont plus démoniaques que le vieux ? Diiis ouiiiiii ! Aller ! »

Mais elle ne poussa pas davantage la discussion et avait laissé disparaître les lanternes sans attaquer le garçon. Lorsque le papy bourru revint, elle remarqua qu’il avait troqué le jonin pour un mannequin. La vie de l’homme ne valait-elle pas plus qu’un mannequin de bois ? C’était bien triste ça, mais ce n’était pas Yuuki-chan, alors c’était normal.

Lorsque que le petit peureux laissa Ena tenter d’abord, elle percuta le mannequin, le faisant tomber, mais tomba avec lui, s’étendant de tout son long, sans grâce ni élégance. Et c’est en grognant telle une furie qu’elle composa d’autres muddras. Ceux-ci firent briller son poing de flammes et elle frappa le mannequin une, deux et trois fois.

« COUP ! DE ! POING ! DE ! FEU ! GROSSE PÉTASSE ! JE VAIS MONTRER À ME FAIRE TOMBER ! JE VAIS T’ÉTRIPER ET FAIRE GOUTER TA PROPRE SÈVE ! »

Elle se redressa, soufflant comme un buffle qui venait de terminer un marathon, les cheveux encore plus en bataille et la sueur perlant sur son front. Elle laissa la place au garçon qui ne réussit pas l'expérience non plus.

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Terrain d’entraînement de Suna

Une rage si profonde, si violente cachait quelque chose de tellement plus… triste. Soucieux, je regardais la jeune genin réduire en cendre un mannequin inoffensif car il avait eu le malheur de lui résister, involontairement, évidemment. Les injures proférées s’envolaient pour retomber sous la forme de coups incontrôlés dont le feu consumait tant bien la rage de sa propriétaire que le bois du pantin placé à disposition. Ce-dernier était toujours en capacité d’être utilisé – malgré l’acharnement passager de la jeune blonde – alors mon second apprenti du jour s’essaya au coup d’épaule, laissant s’échapper un gémissement de douleur discret, puis, dans sa seconde tentative, repoussa le mannequin d'un léger centimètre. Haussant les yeux au ciel, j’exprimais une certaine retenue mais tout de même un désappointement réel ; mes attentes avaient été trop élevées pour une classe d’élèves de leur niveau. Cependant, la faute me revenait : j’étais leur professeur du jour et il fallait que j’améliore ma pédagogie en vue de les former proprement. Je ne devais pas céder à la frustration ni à la déception. Soupirant légèrement, je m’éloignais un instant et revenais, traînant avec moi deux mannequins distincts que je plaçais devant chacun d’eux. Levant l’index en direction de la dénommée Ena, lui sommant d’attendre, je sortais ma gourde remplie et versais son contenu sur son futur défouloir. J’évitais ainsi que celui-ci ne prenne feu ou qu’elle ne détruise impunément le matériel prêté ; sinon, les Shirogane risqueraient de me le faire payer.  

« Je vais corriger vos deux… performances. Pour commencer : Tomei, si tu souhaites laisser cours à ta rage et à tes sentiments profonds, ainsi soit-il mais canalise cette énergie sur l’exercice et non un étalage inconsidéré de tes talents. Nous ne sommes pas ici pour pratiquer des connaissances que tu possèdes déjà mais bel et bien apprendre. Enfin, seulement si tu le souhaites puisqu’après tout, tu t’es portée volontaire. Je te prierai de retenter avec un peu plus d’application et de volonté. » Je marquais une pause puis me tournais vers le prénommé Akatsuki Seiren. « Quant à toi, ton geste n’est pas assez précis, te blesse et perds sa force ; ne frappe pas à tort et à travers, utilise la vitesse procurée par tes jambes pour diriger ton épaule vers l’endroit visé. Je m’explique. » Usant le mannequin au teint roussi par le dévolu de la genin, je ré-effectuais mon geste, plus lentement. Mon mouvement partait de mes chevilles pour alimenter le dé-fléchissement de mes genoux tout en plaçant mon torse en avant, plongeant l’épaule gauche dans une contorsion soudaine, présentant la moitié de mon corps dans l’impact, acromion en premier, frappant le mannequin dans son torse défoncé. La technique semblait simple mais résidait dans deux choses concrètes : la base fondamentale du positionnement du corps et la torsion. Cette-dernière était cruciale pour être précis et encaisser le coup porté sans difficulté, réverbérant les ondulations provoquées dans tout le corps, ce, sans danger. « Maîtrisez les fondamentaux, le positionnement et la précision, et vous pourrez y ajouter de la force. N’essayez pas de vous précipiter. Concentrez-vous. Allez. »

Sur ces dernières instructions, je me campais bien droit, le regard rêveur vers mes deux élèves, observant leurs mouvements, tout en gardant un œil sur la furie de feu, curieux de ce qu’elle pourrait sortir de nouveau. Mon cœur eût un pincement soudain, me rappelant, dans un élan de bonheur, que bientôt j’enseignerai à un fils, celui que je n’ai jamais eût.


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Entendant le commentaire du vieillard, Le visage d’Ena se tourna en une petite grimace. Oui, elle avait compris, bien sûr qu’elle avait compris. Mais de comprendre ne l’empêchait pas de vouloir lancer du feu au visage de ce pantin de bois. Elle fit donc ce qu’elle faisait trop souvent lorsque l’on la sermonnait. Elle leva une main devant elle et, alors que le l’homme parlait, elle la fermait et l’ouvrait comme une marionnette, mimant « blablabla » avec sa bouche.

Elle savait que ce n’était pas une bonne idée. Elle le savait, mais le fit pourtant. Elle se savait impertinente, on le lui répétait toujours, mais elle n’avait aucune envie de travailler dessus, ou de faire le moindre effort non plus. Elle lança un regard à l’instructeur, une pointe de provocation dans le regard et encore plus lorsqu’il arrosa le mannequin d’eau.

Oh oui. Elle allait participer volontairement à l’exercice. Il n’aurait rien à dire. Rien du tout. SAUF LORSQU’ELLE LUI FERAIT GOÛTER SON COUP DE PIED DE VENT ! Aller, une respiration, elle devait prendre son temps, ne pas se précipiter et si elle arrivait à grapiller une nouvelle façon de protéger Yuuki-chan, elle le ferait. Elle apprendra, même d’un homme aussi … impie. Elle se redressa souriant comme une déjantée. Son plan était parfait.

Une respiration de plus, ses mains baissées, elle prit place. Se positionnant pour pratiquer le coup d’épaule. Une, deux, trois et quatre fois, la vitesse était bonne, l’angle également, mais le jeu de pied, le transfert de la force vers le mannequin … Ce n’y était pas encore et la seule chose qui en résultait était l’épaule mouillée de l’apprentie pyromane qui, maintenant, devait vraiment serrer les dents pour ne pas relâcher haine et colère sur le mannequin, mais aussi le vieux qui les surveillait.

Ena lança un regard plein de rage à l’homme, comme si les flammes qu’il y avaient eu sur son poing plutôt lui étaient montées à la tête. Poings serrés et en observant l’autre apprenti, elle recommença, cette fois-ci, son jeu de pied était un peu mieux et le mannequin bougea un peu plus. Encore.

Encore une fois, elle recommença, mais elle ne fit pas attention à son jeu de pied et au transfert de la force. Elle se prit les pieds et, alors qu’elle tombait, elle percuta le mannequin qui lui tomba dessus cette fois-ci.

Un grognement, puis elle le repoussa d’elle pour le remettre sur ses … pieds ? Puis, pas besoin d’être un génie pour comprendre que c’était le jeu de pieds qui n’allait pas ; elle avait bien senti son pied gauche se prendre dans sa cheville droite avant de s’étaler de tout son long.

Elle se positionna donc. Recommençant, plus lentement cette fois-ci. Que ne ferait-elle pas pour Yuuki-chan ? L’amour lui faisait parfois – non tout le temps – prendre des décisions vaguement – très clairement – idiotes. De se présenter ce matin-là avait été une de ces décisions, tout comme celle de s’intégrer à ce cours.

Toute l’attention de la jeune ninja était sur ses pieds cette fois-ci. Elle recommença encore quelques fois avant d’hocher la tête.

« Est-ce que ça c’est bon ? »

Évidemment, elle parlait à l’enseignant du jour et elle parlait de ses pieds, de l’angle que prenait son corps. Une fois qu’il ait répondu, elle ajusta si nécessaire et fonça de nouveau vers le mannequin. Cette fois-ci, elle réussit. Enfin, pour elle c’était une réussite. Elle n’avait pas mal à l’épaule, le mannequin était au sol et elle debout.

« HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! Dans ta gueule gros CON ! »

D’autres mudras et elle bondit, pied devant, défonçant le pauvre morceau de bois qui n’avait rien demandé.

« C’EST COMME ÇA QU’ON ACHÈVE NOS ADVERSAIRES ! »

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« Tu veux voir du démoniaque ? »

Seiren fronça les sourcils, mais hocha la tête aussitôt. Il fallait dire que les propos de la blonde avaient su attiser ma curiosité et qu'il aimait bien la vilenie à défaut d'apprécier la force monstrueuse du vieillard. Une expression d'émerveillement se dessina sur mon visage lorsque le garçon aperçu l'oeuvre de la fille. Ce fut de l'art. Il ne pouvait qu'admirer tant de beauté, tant de cruauté et surtout tant de style. Il ne pouvait s'empêcher de s'imaginer en duo avec cette fille bizarre. Il regrettait de ne pas être dans la même équipe qu'elle. L'Akatsuki le savait, il le sentait. Ils détenaient le potentiel pour conquérir le monde. Il la voyait déjà Senkage et lui, il se voyait Haut-Conseiller, manipulant la demoiselle dans l'ombre. Il rit à cette pensée, complètement pris dans ses illusions de grandeur, persuadé de pouvoir détrôner Senshi et Akihiko. Le garçon n'avait jamais été réaliste et ne l'était pas plus aujourd'hui.

"Tu es géniale !"

Le genin, laissant lâchement la genin commencer, vint se placer comme observateur. Il haussa un sourcil interrogateur lorsqu'elle commença à se défouler sur le pauvre mannequin qui n'avait rien demandé. Dans un binôme, comme dans un roman, il y avait le personnage principal et le ou les faire-valoir. Evidemment, le garçon ne pouvait que s'imaginer comme héro avec celle qu'il considérait comme une idiote, en dépit de ses exquises qualités, comme assistante. Avec une brute épaisse dans le genre, il songeait que son intelligence ne pouvait qu'être mise en valeur, au même titre de ses manières. Ainsi, il s'imaginait déjà marquer de bons points même si sa performance laissait clairement à désirer. Si Seiren avait écouté les explications du maître du Taijutsu et qu'il comptait s'y tenir, sachant que le jonin avait plus d'expérience mais aussi une maîtrise exceptionnelle du domaine, il avait fait un gros raccourci dans sa tête et fit un commentaire un peu limite.

"Vous me dites qu'il faut que je travaille mon jeu de jambes ? Mais c'est un truc de fille, ça..."

Encore une fois, le blondinet laissa l'autre élève commencer. Il resta de marbre pendant les essais de la demoiselle, mais aussi face à sa démonstration, bien qu'il brûlait intérieurement. Son coup de pied était tout bonnement incroyable et d'un style inégalable. Il ne pouvait le nier. Comme quoi, les jeux de jambes, c'était bien un truc de fille. Le genin fit craquer sa nuque, puis ses doigts. Il s'approcha du mannequin qui lui était dédié, un mannequin encore en état d'accomplir son job. Un long soupir lui échappa tandis qu'il rassemblait ses esprits et se concentrait.

Il avait les yeux fermés. Le soleil tapait sur sa tête. Le garçon se remémorait la démonstration du vieux. Il prenait son temps. Au bout de quelques longues secondes, il se mit en position. Il observa le point d'impact et se souvint de l'importance des jambes. Il s'élança. Cette fois, le résultat était meilleur même si ce n'était pas tout à fait cela. L'Akatsuki reprit alors un peu de distance et étira ses muscles. Il ne pouvait pas échouer là où une fille avait réussi. Cette brute à la blonde chevelure était une spécialiste du Ninjutsu, lui, un spécialiste du Kusarigamajutsu. Il jugeait donc qu'il était plus logique qu'il s'en sorte mieux qu'elle, surtout que l'autre genin était une fille et qu'il était persuadé que les hommes valaient mieux que les filles. Il réessaya encore une fois. A ses yeux, cette tentative de Tokken fut une réussite, mais il questionna tout de même son professeur.

"C'est mieux, non ?"
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Kamiko Fumetsu
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T'veux un coup d'épaule ?




Terrain d’entraînement de Suna

Les deux énergumènes qui me servaient d’apprentis semblaient s’amuser à se pousser à bout, entre eux, par un jeu purement puéril. Si je m’étais promis d’approcher les jeunes genins avec une pédagogie différente que celle que je connaissais, plus permissive, moins coercitive – et surtout moins violente -, j’avais un mal étrange à m’en détacher. Preuve étant, la folie évidente de la dénommé Ena éclatait au grand jour, s’acharnant sur un pauvre mannequin de bois pour prouver sa puissance, démontrant comment achever un ennemi inerte, inapte et immobile. De même, de par ses réflexions pernicieuses et son langage corporel, le nommé Seiren avait le don de paraître imbu de lui-même, n’écoutant qu’à demi-mots mes propos, se contentant de son talent naturel pour s’entraîner. Etrangement, ils avaient corrigés le mouvement, largement améliorant leur maîtrise de la technique. Cependant, la fébrilité palpable dans l’air me faisait craindre le pire ; de même que l’instabilité des deux personnages, l’une par sa pure folie, l’autre par son orgueil démesuré. Légèrement agacé par le manque de professionnalisme que m’offraient mes élèves, je me raclais la gorge, attendant ainsi l’attention des deux genins, que j’obtins. Les regardant à tour de rôle, je mesurais l’étendue de la tâche qui m’attendait. Les deux enfants se comportaient… comme des enfants, avec démesure et amusement.

« Si la tâche vous semble chose aisée, emmenant l’oisiveté dans mon cours, nous allons passer aux choses sérieuses. Je vous promets de contrôler a minima ma force pour ne pas vous envoyer requérir des soins comme je l’ai fait pour une de vos camarades. L’impertinence à des limites que vous comprendrez bien vite. » Marquant une pause, je croisais les bras, jetais un coup d’œil au soleil pour déterminer le temps restant à l’entraînement et jugeais qu’il nous restait une bonne heure pour tirer quelque chose de ces deux phénomènes. « Décidemment, je ne suis pas fait pour être père si la seule chose que je sais enseigner est la souffrance… » L’image du jeune Kaguya flotta un instant dans ma tête, attristant mes traits. Il n’avait appris que sous la violence d’un père ignoble, dénué de sentiments et je me pensais bienveillant ? Alors que j’allais infliger la même chose à des enfants ? Valais-je mieux que son père dans ce cas-là ? Je n’étais nul professeur, pédagogue, j’étais un adulte responsable du développement de deux genins à peine conscient du monde qui les entourait. Après ce moment de flottement, je pris la parole, d’une voix plus posée, afin d’adoucir les humeurs. « Je sais qu’il est dur de prendre au sérieux un entraînement comme celui-ci mais je peux vous assurer une chose : entraînement difficile, guerre facile. Investissez-vous et ça vous sauvera la vie. La deuxième phase entre en place ; chacun à votre tour, vous essayerez de déstabiliser l’autre. Ena, tu commences. » Souriant dans ma barbe, je me reculais de quelques pas, satisfait de cette nouvelle méthode, prêt à intervenir face à tout débordement.

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T'veux un coup ... D'épaule ?
Akatsuki Seiren, Kumori Mugen, Tomei Ena et Yamamoto Hidenori

Géniale ? Si seulement c’était Yuuki-chan qui lui disait ça … Quelques images frivoles de Yuuki-chan rougissante, un doigt contre ses lèvres, le regard un admiratif poser sur elle alors que la chevelure blonde de la magnifique fleur du désert brillait sous la puissance du soleil la rendant encore plus radiante que l’astre solaire lui-même.

« ah … héhéhéhé … Yuuki-chaaaan … »

Évidemment, elle n’avait réalisé qu’elle avait dit à voix haute ce … commentaire ? Le regard perdu dans le vague, l’esprit concentrer sur l’image qui était apparu dans son esprit. Rien n’était plus beau, plus majestueux, plus enchanteur que Yuuki-chan … Les joues pâle d’Ena s’empourpraient un peu plus chaque seconde alors qu’elle vivait cette fantaisie dans sa tête.

L’homme revint, l’entraînement reprit, la forçant à chasser sa muse de son esprit. Un commentaire légèrement sexiste de son égal fit grincer des dents la petite blondinette qui ne voyait pourquoi un garçon ne pouvait avoir un jeu de jambes, mais, pour une fois, elle laissa couler ce commentaire. Le vieux semblait énervé, disant des gros mots tel qu’oisiveté, minima et impertinence … Houla … Ena ne comprenait pas exactement ce qu’il venait de dire, mais elle avait compris qu’elle pouvait lui taper dessus, c’était ça l’important non ? Elle avait donc la permission de venger Yuuki-chan … La journée était belle, oh qu’elle était belle.

Fallait faire quoi là ? Ce n’était pas le vieux qu’elle devait taper ? l’incompréhension fut plus qu’apparente sur son visage alors qu’elle lança un regard perdu au mentor.

« Je frappe qui là ? C’est trop compliqué votre histoire … »

Oui, bon, il fallait bien avouer qu’Ena n’était pas une lumière et ne l’avait jamais été, elle ne le saura probablement jamais non plus. L’autre … l’autre ce n’était pas « moi » donc pas le professeur du jour et si elle se trompait, le vieux interviendrait. Mais pourquoi avoir parler de sa propre force ? Boarf, ce n’était pas important.

Avant d’avoir une réponse, la jeune genin fonça sur le garçon, épaule devant. Était-ce un éclair de génie et tentative de diversion que de poser cette question ? Non, pas du tout. Ena était lente, voilà tout et sa lenteur avait créer un moment d’incompréhension dans son esprit, moment qui n’était pas passé, mais elle avait déjà décider de charger, de toute façon.

« C’était ça ou j’ai juste rien pigé du tout ? »

Le regard ambre poser sur le vieux, elle ne semblait toujours pas être certaine d’avoir fait la bonne chose … Comme quoi l’intelligence ne se cultivait pas seulement en écoutant …

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« Si la tâche vous semble chose aisée, emmenant l’oisiveté dans mon cours, nous allons passer aux choses sérieuses. Je vous promets de contrôler a minima ma force pour ne pas vous envoyer requérir des soins comme je l’ai fait pour une de vos camarades. L’impertinence à des limites que vous comprendrez bien vite. »

Si Seiren appréciait grandement la force du vieillard, il n'en était pas de même pour sa façon d'être. Il le trouvait rabat-joie, très peu encourageant pour quelqu'un qui enseignait une discipline. Il se demandait si c'était l'âge qui l'avait rendu ainsi ou une femme absolument pas satisfaisante. Il penchait plutôt pour la première option, persuadé que tous les hommes de l'univers étaient libertins et que, de ce fait, ils ne pouvaient pas ne pas être satisfait sur le plan sexuel. Sans aucun doute, il était vexé. Cependant, quelques furent ses pensées, le garçon ne les exprima pas devant le vieillard, décrétant -à juste titre- que cela était un mauvais plan.

Il écouta la suite des propos de l'homme, marquant le début d'une nouvelle phase de l'entraînement. Déstabiliser l'autre ? L'Akatsuki n'était pas sûr de savoir ce que voulait l'ancien. Il s'apprêtait donc à poser une question quand la blonde tarée vint le percuter, l'envoyant à terre. Il eut le souffle coupé l'espace d'un instant et toussota en se redressant. Seiren lança un regard noire à la fille et cracha au sol avant de se jeter vers elle pour lui mettre, à son tour, un coup d'épaule. Puis, profitant de son élan et refusant de laisser Ena s'en tirer comme ça -en dépit de la monstruosité de l'idiote-, il enchaîna avec une seconde technique de Taijutsu, même si leur maître n'avait pas précisé qu'il fallait allait plus loin. Le Genin n'en avait rien à faire. Elle l'avait attaqué sans prévenir, alors qu'il souhaitait parler à leur enseignant, de ce fait, elle avait ce qu'elle méritait.

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D’abord, une fois qu’Ena l’eu percuter, Seiren fut envoyé au sol et la Tomei se permit de sourire jusqu’aux oreilles. Elle avait réussi ! Ce fut ce moment que choisit l’Akatsuki pour se venger. C’était normal, c’était l’entraînement. Elle n’allait pas se plaindre. À peine s’eut-elle relever après avoir été, elle aussi, envoyée au sol, le garçon enchaîna avec un coup de pied.

Si Seiren n’avait fait que le coup d’épaule, Ena aurait compris : il s’entraînait et il avait besoin d’une cible. Mais ce morveux tout aussi blond qu’elle avait décidé d’enchaîner avec autre chose. Il n’avait pas laissé les choses au point mort. C’était trop. Il fallait qu’il apprenne les bonnes manières et Ena n’était pas connu pour savoir doser ses combats où simplement ses entraînements.

Alors qu’allait-elle faire ? C’était simple. Un coup de pied pour un coup de pied. Elle allait lui en faire baver. Très agressivement. Avec un langage coloré. Avec beaucoup de colère. Elle allait lui montrer qu’on ne faisait pas ce genre de coup dans un entraînement.

« ESPÈCE D’ENFOIRÉ ! CONNARD !»

Ena ne remarqua pas la silhouette du vieux qui quittait le terrain d’entraînement. Elle ne remarqua pas que l’entraînement était terminé, car elle voyait rouge et elle espérait vraiment que le garçon devant elle réalisait son erreur.

Elle bondit, chargeant son pied de chakra futon, visant le garçon. Elle n’avait pas opté pour son célèbre coup de poing de feu, car elle voulait lui montrer que son coup de pied était meilleur que le sien. Elle devait flatter son égo devant un tel écart de comportement. Si c’était la guerre qu’il voulait, il l’aurait et peut-être que si elle ajoutait de laver le sable du terrain d’entraînement avec le garçon dans ses faits d’armes elle pourrait impressionner Yuuki-chan … Et oui, elle voulait impressionner Yuuki-chan … à tout prix.


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« ESPÈCE D’ENFOIRÉ ! CONNARD !»

Mais quel langage fleurissant pour une demoiselle, songea le garçon, plus sarcastique que jamais, tandis qu'il tirait la langue à la blonde. S'il remarqua que le vieux était en train de filer, sans doute exaspéré par la tournure que prenait la session d'entraînement, il n'en fit rien étant infiniment plus préoccupé par sa compagne. Elle n'avait rien vu venir. Cela devait donc signifier qu'elle était une débile finie et qu'il était un véritable génie, si on suivait la logique de Seiren.

Cependant le "génie" n'était pas si génial que ça et, Ena allait le lui expliquer d'une façon simple et efficace. Elle chargea sa jambe de chakra futon et assona un puissant coup de pied vertical au genin qui blêmit à vue d'oeil. Il tenta tant bien que mal de parer avec ses bras, mais il entendit un craquement au moment où leurs corps entrèrent en contact. La blonde lui fractura le bras droit. Un hurlement, sans doute équivalent au son que produisait un porc qu'on égorgeait, s'éleva dans les airs et atteignit certainement les oreilles de tous ceux qui se trouvaient au terrain d'entraînement.

L'Akatsuki se retrouvait maintenant par terre, en train de pleurnicher comme une femmelette. Cette fille était une véritable brute, il en avait désormais la certitude. Et, il savait maintenant que c'était un très très mauvais plan que de la provoquer de face. Il se roula sur le ventre pour regarder la demoiselle en face et constata qu'elle était vraiment en rogne. Et, étrangement, il n'avait pas envie que l'entraînement aille plus loin. Il avait un bras extrêmement douloureux et l'autre totalement engourdi.

"T'as gagné ! T'as gagné ! Pause ! On est quitte, c'est bon !"

Il se roula sur le ventre et se mit à ramper en direction de la sortie. S'il en avait eu les moyens, le jeune se serait certainement enfoncé dans le sable afin d'échapper à la vue et à la portée de la tarée.
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AUTORITÉ SUPRÊME !

Ena était l’autorité suprême. Elle lui avait montré. Elle était grande et majestueuse et … ET SON ADVERSAIRE RAMPAIT DEVANT ELLE ! Quoi de plus flatteur, vraiment ? Elle avait affirmé toute sa puissance, sa splendeur. Elle était la plus forte qu’à cela n’en tienne. On pouvait lui envoyer des armées et elle les repousserait seule. Invaincue – non ce n’était pas vrai, mais qu’y voulez-vous, Ena était un peu désillusionnée – elle saurait faire honneur à sa douce.

Oui, dans ses rêves peut-être. Elle était genin après tout. Rien de très glorieux. Et ce n’était qu’un coup de pied. Qu’un seul petit coup de pied. Okay, dévastateur, certes, mais ce n’était pas une réelle preuve de domination. Heureusement, personne ne le lui dit, sinon les choses auraient mal tourné. Très mal. Donc, comptons nos bénédictions, n’est-ce pas ?

« Tu sais, pour un gars, t’es pas mal mou. On travaillera là-dessus dans le futur. Je vais te rendre viril. Peut-être que tu pourras chopper une fille qui est le quart de ce qu’est Yuuki-chan. »

C’était méchant … dans sa tête. Après, le gars avait le bras cassé et implorait la clémence, ce n’était pas le moment de dire ce genre de truc. Mais Ena s’en foutait. Non, ce n’était pas plus vrai. Elle l’aimait ce Seiren. Il était un peu impulsif d’attaquer comme ça, mais au final, c’était pas un mauvais gars. Okay, un peu con (parce que oui selon Ena, elle rien de ce qu’elle n’avait fait n’était con ou abusé) et il pourrait apprendre beaucoup s’il restait près d’Ena. Elle l’éduquerait volontiers.

« Écoute. On va à l’hosto d’abord et on se refait ça quand tu veux. On va te changer du vers que t’es. T’vas voir, tu vas me remercier. »

Le ton enjoué et un sourire au visage. Il fallait avouer qu’Ena n’était pas la personne la plus stable, ou équilibrée, ou socialement adaptée … ou quoi que se soit en réalité. Elle attrapa le garçon sous l’aisselle de son bras qui n’était pas brisé et l’aida sur ses pieds.

« Aller, allons-y. »

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