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Apprendre à souffrir [feat Ao]

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Technique à apprendre:

Sur la route du retour, après avoir passé quelques temps avec les deux Yamanaka, Sayuri et Ao, tu ne pus t'empêcher quelques réflexions personnelles à propos de tes compagnons de mission. Sayuri, froide, chirurgicale, effrayante. Ao, fin stratège, saloperie d'illusionniste et senseur émérite, mais franchement, quelle lopette au corps à corps. Sans doute l'image que tu renverrais toi-même si les années passées dans l'assassinat de l'ombre ne t'avaient pas aguerries aux techniques de kaikenjutsu, domaine dans lequel tu étais passé maître avec le temps.

Ainsi, chemin faisant, tu avais bien pris le temps de charrier la princesse aux cheveux bleus avant de lui balancer à la figure qu'un petit entraînement à l'art des couteaux ne lui ferait pas de mal. Tu comptais bien lui apprendre à ne pas s'offusquer de voir sa misemplie froisser par quelques crêpages de chignons un peu trop rapprochés, et pour cela, tu lui donnas rendez-vous près du village de Gansou, précisément au pied de la jolie cascade qui faisait la réputation de cette région située à mi-chemin des domaines Yamanaka et Nara. S'il avait fini par accepter l'invitation, ça n'avait pas été sans devoir céder à ses avances illusionnistes. Une technique en accord avec le gengutsu contre ta technique de kaikenjutsu. Ce fut donc finalement ça, bien que tu pris le temps de maudire cette injonction comme il se devait.

Le jour J, après plusieurs heures de marche, tu parvins enfin à destination. Si le vacarme produit par le fracas de la cascade sur les rochers en contrebas couvrait à présent les chants d'oiseaux qui avaient accompagnés ton parcours jusqu'alors, le spectacle n'en était pas moins somptueux. Plusieurs roches s'étaient accumulées là. Certaines un peu à l'écart de la chute profitaient de l'humidité ambiante pour se couvrir d'une mousse opaque, tandis que d'autres, légèrement creusées par le temps, offraient des sortes de piscines naturelles dans lesquelles l'eau pouvait monter jusqu'aux genoux. Haute d'une bonne vingtaine de mètres à vue d’œil, elle s'était développée en étages, la pierre la plus appropriée à servir de siège se situant à peu près au milieu de cette chute. De chaque côté, plusieurs arbustes s'étaient fait leur place, assurés de ne pas manquer du flux aqueux nécessaire à leur survie, quelques uns produisant même des baies que tu jugeas comestible après une analyse assidue, basée sur les références Nara dans ce domaine. Tout autour, une forêt dense ne laissant qu'un passage étriqué entre des buissons aux épines acérées pour accéder à la rivière. Avec les précautions visuellement prises et l'activation du mode furtif, nul doute que vous seriez tranquilles, à l'abri de regards indiscrets, si tant était que Ao parvienne jusqu'ici et accepte l'éventualité de quelques griffures corporelles infligées par les ronces.

Après une inspection minutieuse des alentours, tu constatas avec certitude l'absence de toute personne, Yamanaka compris et t'octroyas quelques instants de détentes qui seraient suivis d'un peu de méditation. En effet, après avoir profité de quelques brasses dans au milieu de poissons visibles au travers d'une eau transparente, tu grimpas jusqu'au rocher du centre et te glissas sous la cascade, torse nu, bien que tu es gardé le bas . Ainsi assis en tailleur, laissant l'eau t'épouser avec autant de sensualité que de brutalité, tu t'arrangeas pour ne laisser progressivement dépasser que tes seules voies respiratoires, prenant soin de dissimuler au mieux le reste de ton corps.

Ao pointa finalement le bout de son nez une heure après toi, chose remarquable lorsque l'on sait que tu n'es pas le plus doué pour assurer les horaires fixées. Toujours en mode furtif, tu attendis qu'il s'approche au plus près, en espérant qu'il ne t'avait pas repérer, pour bondir brusquement à l'extérieur de la cascade, les bras écartés et un visage faussement menaçant.

-BOUUUUHHHHHH !!!

Attentif à sa réaction et après avoir bouclé les salutations d'usage, tu enchaînas rapidement.

-Bon ok Ao-san, il est l'heure de faire de toi un homme! Expliquas-tu en enfilant ta tunique. Il va falloir bouger ton body...continuas-tu en ricanant bêtement...dans l'absolu, c'est assez simple, tu peux utiliser une ou deux armes courtes pour pratiquer cette technique qui se nomme Satsujun Hon'no...enfin du moins que certains ont décidé d'appeler comme ça...elle se décompose en plusieurs phases...anticipation, esquive ou parade et éventuellement contre-attaque...mais pour cette troisième phase, il faut être armé de deux lames...en fonction de ta vitesse, cette technique te permettra de parer des attaques de bukijutsu de corps à corps plus ou moins puissantes...

Tu profitas d'une légère pause pour acter la conception d'une cigarette saupoudrée de sauge des devins, avant de reprendre.

-Quand je dis qu'il va falloir bouger ton body, tu te doutes bien que cette technique nécessite du mouvement, aussi bien dans les jambes que dans les bras...c'est l'une des choses que j'apprécie dans le kaikenjutsu...chaque appui, chaque mouvement de corps, sont importants, l'idée étant de s'imprégner des mouvements de l'adversaire afin de se faufiler au travers de l'attaque ou de l'accompagner...c'est comme une sorte de danse de couple, avec un meneur et un mené qui suit les pas de l'autre...tu piges le truc? Ok, mise en pratique maintenant...

Tu jettes au shinobi deux morceaux de bois, en lui indiquant que c'est à lui de décider s'il préfère user des deux ou d'un seul avant de te munir à ton tour de deux bâtons.

-Vas-y, tiens-toi debout pile face à moi...maintenant tu vas devoir calquer ton allure sur mes pas...si j'avance le pied gauche, tu recules ton pied droit d'autant, en gardant la même distance entre les deux...si j'avance la main droite vers ton visage, tu montes ta gauche en parade, tout en esquissant un mouvement du buste vers l'arrière...on va faire tout ça au ralenti pour commencer, mais en gardant un certain rythme...je fais le métronome et on continue ainsi jusqu'à ce que les mouvements soient fluides et naturels...seulement après on pourra faire ça à vitesse réelle et ensuite avec de vraies armes...oui oui t'as bien entendu, de vraies armes...souris-tu finalement avec un soupçon de machiavélisme dans la voix.
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Ce sera coup pour coup!


Tant l’escorte que l’accompagné, mes yeux finissent par se poser sur les lieux. Au travers toute cette broussaille et ces chemins de perte, on peut retrouver un paysage franchement plaisant et qui n’a pas à rougir devant le grand jardin familial. Un endroit soit très précieux, soit presque inconnu du Feu.

S’il avait vraiment essayé de me prendre au dépourvu, à se cacher de moi, il n’eut pas grande chance d’y arriver; en effet, son cri de surprise lui aura probablement valu l’équivalent d’une douche froide. Si je sors de chez moi pour commettre un crime, c’est clair que je m’assure de ne pas être suivi, et ce même lorsque j’arrive sur les lieux. Débusquer des assassins, c’est mon boulot le plus basique en mission; attendre que l’un d’eux fasse une erreur, que je puisse le voir arriver, et là c’est ce qui arriva.

Au moins, il me tient prêt et sur mes talons pour le jour où on tentera réellement de me coincer. Ça, et il aura choisi de m’apprendre à ne pas mourir trop vite, si finalement quelqu’un d’autre en vient à me menacer. Je n’ai jamais été capable, dans toute ma tendre jeunesse, de manier correctement une arme : ce n’est que récemment que j’ai compris comment ne pas me couper le bout des doigts avec un katana ou un tantô, parce que papa aura finalement pilé sur son orgueil et appris qu’un homme n’est pas forcément un Homme.

Excusons l’air endormi de mon visage, la route était particulièrement longue…

«. . .»

C’était plutôt rigolo de voir un récapitulatif relationnel aussi vif et clair; il crie, je ne bouge même plus. Immunité totale renforcée par la prudence et le voile de fatigue. Lentement, je cligne des yeux; pas maintenant. Un autre jour, mais pas maintenant. On m’a toujours dit que j’apprends vite, et j’ai vite cerné la personnalité joueuse de Shika (quoique ça aide de sentir du chakra humain sous l’eau limpide de la cascade).

En plus d’avoir scanné les alentours, juste pour m’assurer que les secrets restent ce qu’ils sont, j’ai même fait attention à ne pas croiser le chemin de quiconque en montant jusqu’ici. On reprend : le début de discours le plus irritant au monde, je l’aurai entendu au moins mille fois.

On fera de toi un homme, aujourd’hui!

Ceux qui ont besoin de le dire ne sont pas de vrais hommes. Désolé papa. Désolé Jinpachi. Désolé Shika.

Ça aura eu, au moins, le mérite de me réveiller, même si visiblement je n’ai pas aimé qu’on vienne me dire ça. «..!» Je souris malgré ça à la mention du corps, et en écoutant l’explication, je me surprends à dire «… juste ça? Je te le dis tout de suite; ce qui me fait défaut en rythme et en vitesse, je compense par du zeste, de la passion et de l’inventivité!» Plus les choses avancent, plus ça se complique. Non, pas les explications; les insinuations auxquelles je ne suis pas certain de pouvoir répondre. Une danse en couple, hein?

Il me lance deux morceaux, je réussis à les rattraper et à me mettre en position, comme indiqué, loin de savoir que j’allais me faire royalement démolir et humilier à coup de petites castagnes de bois. «Ça, je sais faire; je sais déjà mon point faible à ce niveau, pour avoir déjà pratiqué. C’est surtout ma vitesse qui laisse à désirer.»

Qu’on ne s’y trompe pas, mes enchaînements au genjutsu, ninpô et aux techniques secrètes sont dangereusement rapides, je sais aligner mes techniques en un temps record et ma vitesse d’exécution est pratiquement impeccable. Si le mental suit, le corps ne s’aligne pas, et là est mon problème. Je ne suis pas lent, juste… normal.

On commence. Un, deux, trois, quatre. Lent, du niveau d’un enfant; quelques minutes d’échauffement à suivre le rythme de Shika pour esquiver. J’arrive même à voir, avec les deux bâtons, comment glisser une petite offensive au travers des enchaînements dansants. Sans frapper, je montre le mouvement quand je peux le faire.

Ça va bien.

Un, deux, trois, quatre. Un ninja au début de sa formation; sans problème, j’arrive toujours à suivre.

D’accord.

Un, deux, trois, quatre. On commence à avoir du mal, on parle de la vitesse d’un ninja normal, les mouvements continuent mais je n’ai pas l’opportunité de contrer et de montrer que je ne suis pas un initié en la matière.

Je m’accroche.

Un deux trois quatre. Là, je trouve mon compte et je vois bien que s’il y avait véritable combat, sur la vitesse pure c’est égal; j’atteins mon maximum, je m’essouffle très vite et j’ai de la difficulté à suivre le mouvement, qui continue de s’accélérer.

UnDeuxTrois-OUCH!!!

Limite dépassée. À regard rapide, Shika se trouve dans la même ligue que Sayuri en matière de vitesse et je sais que dans un cas comme ça, je ne peux qu’espérer rivaliser par subtilité et avantage stratégique.

Je dis à Shika que «c’est bon, on reprend. Si je lâche, c’est fini; on n’arrête pas jusqu’à ce que je sois prêt à me venger.» Plusieurs petits coups qui avaient l’effet de faire monter la pression. Je sais que j’ai dit que le moyen efficace serait la subtilité et la stratégie. Pourtant...

Ao blessé, c’est Ao fâché.

Tu l’auras voulu. Un coup au bras aura tôt fait d’attiser mon esprit combatif, et c’est bien ce qui me manquait. Ça faisait beaucoup de temps déjà que l’entraînement d’esquive avait duré, et il était hors de question que ça continue sans que je me venge. D’une manière ou d’une autre!

«C’EST TON TOUR. REVANCHE!!!»

Une grosse vague de chakra en un coup bien solide, loin de mes habitudes; je savais que ça ne fonctionnerait pas, qu’il trouverait le moyen de bloquer, mais au moins, cette agressivité et cette rage de vaincre est un signe indiscutable que l’instinct était acquis. Il ne restait plus qu’à mettre en pratique.

Dans l’état, la gestuelle se tient et se replace; le chakra libéré rend mes muscles et mes mouvements plus nerveux, affutés; je suis prêt à mordre, cette fois. Je t’aurai, d’une manière ou d’une autre!

Plus l’échange continue, plus mes sons sont rauques et agressifs, témoins de ma rage. Mes coups, eux, se veulent de plus en plus vicieux, et mes blocages se précisent. Au bout d’une longue période, je suis certain que j’arriverai à le toucher et à lui laisser un bleu!

Entraînement de Kaikenjutsu - Shika



Santé
90%
Chakra
86%



Techniques utilisées et Résumé:
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Technique enseignée:

Ta petite tentative de supercherie est un brillant échec. Ao ne moufte pas. A peine t'octroie t-il le bâillement du type aussi blasé qu'habitué par tes frasques. Au moins réagit-il à ta remarque suivante. Volontairement un brin machiste, elle a le mérite de le motiver. Tu sais combien il réprouve le contact en combat rapproché, combien l'idée d'être blessé lui glace le sang. De ce que tu as cru comprendre du garçon, à force de le côtoyer, c'est que ce n'est pas tant la douleur générée par une blessure que l'idée même de cette douleur qui le perturbe. Tu mets ça sur le dos d'une hyper-sensibilité mentale associé à des raison esthétiques. Quoique, quand l'envie te prend de t'improviser psychologue autour des premiers verres d'une bouteille de rhum, tu lui attribues une confiance en lui entravée par un manque de reconnaissance pour la personne et le shinobi qu'il est, l'enfance étant souvent une étape déterminante pour ce genre de pathologie. Ou encore, tu considères ceci comme une conséquence logique d'une utilisation outrancière d'illusions et de manipulations d'esprits, lorsque tu finis par te noyer dans les dernières gouttes d'alcool, la brillance de ton regard et la confusion de ton phrasé sonnant la fin la séance.

Les bases sont posées, l'entraînement peut désormais commencer! Ao saisit les deux bâtons et se met en position. Tu décomposes chacun de tes mouvements avec le plus grand soin, dans un ralenti des plus épiques, auquel il ne manque que la petite musique entraînante pour parfaire le tableau. Premier coup, une frappe sur sa main droite. Il a compris le truc. Il pare instinctivement à l'aide de l'un des morceaux de bois, son attitude corporelle s'adaptant bien à la situation. Puis viennent les trois autres attaques, qu'il accompagne tout aussi admirablement. Les deux premières sont parées et la dernière esquivée. Il se risque même à une audacieuse contre-attaque. On recommence, en accélérant un peu la cadence.

*Tac tac tac tac*

La cascade réverbère l'entrechoquement des bouts de bois les uns contre les autres, semblables à l'acharnement d'un pic-vert sur le tronc qu'il a décidé de ravager.

Ao est toujours dans le tempo. Il s'en sort bien. On passe à la vitesse supérieure.

*Tac tac tac tac*

Les quatre coups se font plus incisifs, plus vifs. Ao suit toujours mais montre quelques hésitations absentes des précédentes tentatives. Rien qui ne l'empêche de franchir l'étape avec un franc succès.

-Essai numéro quatre...reste bien sur tes gardes...

*tac tac tac tac*

Si le Yamanaka parviens à franchir l'obstacle sans une égratignure, il s'en faut de peu, par deux fois, que sa tignasse bleutée ne se fasse détrousser de quelques cheveux. Les mouvements sont moins fluides, les parades moins franches.

-J'y vais à pleine vitesse maintenant...donne tout ce que tu as! L'encourages-tu d'un ton volontaire.

*Tac tac tac slash*

Le Ao assuré du début semble beaucoup moins rassuré à présent. Maladroit dans ses déplacements, il recule, sans y mettre de réelles intentions derrière. Il cherche plus à se protéger qu'à parer. La nuance est fine, mais prend tout son sens si on envisage une contre-attaque efficace. La dernière offensive du lot, fait mouche. Une attaque main droite qui vient fouetter le bras gauche du Yamanaka, bien que le coup soit retenu.

Tu le vois sourciller, mais sa motivation te fait plaisir lorsque su le champ, il demande à continuer.

Tu lui offres un sourire carnassier lorsqu'il imprègne son chakra dans un seul coup puissant. Le métier de shinobi a au moins le mérite de vous apprendre, dès le plus jeune âge, à toujours rester sur vos gardes en situation de combat. Promptement, tu utilises la technique que tu es en train d'enseigner à ton ami, afin de te prémunir contre une mauvaise surprise.

-Tu y es Ao. C'est cet instinct là qu'il faut viser. On peut aborder la deuxième phase de l'entraînement. L'utilisation du chakra. Laisse-le aller sans contrainte dans tout ton corps, de manière à ce que tes sens en soit eux mêmes imprégnés comme tu viens de le faire à l'instant, qu'il agisse directement sur tes sensations et tes envies meurtrières...laisse le t'aider à anticiper les actions de l'adversaire en décryptant ses attitudes. Et dernière chose...ne t'inquiète pas si tu ne parviens pas à suivre le rythme...tu es quelqu'un de malin Ao...et si ce n'est pas forcément le cas pour toutes les techniques de kaikenjutsu, en ce qui concerne celle-ci, quelques fourberies intellectuelles au-dessus de la moyenne peuvent largement compenser le manque de vitesse...

En même temps que tu expliques, ton camarade, apparemment avide de revanche continu de t'attaquer avec entrain, quelques gouttes de sueur perlant sur son front en même temps que les râles dus à l'effort produit sont de moins en moins contenus. Il semble avoir pigé que son intelligence lui sera d'un secours plus valable que sa vitesse, puisqu'il n'est pas loin de te flanquer un coup de bâton au niveau d'une épaule gauche que tu sauves de justesse en esquissant un mouvement d'esquive par en-dessous.

-Ok, tu tiens les bases...lâche un des bâtons et prends ton tantô à la place. Je vais t'attaquer...tu essayes de parer avec le tantô et ensuite tu tentes la contre-attaque...mets-toi en place et concentre ton chakra pour être prêt à intervenir...

Sautillant, tu recules de cinq bonds après avoir remplacé les bouts de bois par tes scalpels, arguant qu'il n'y a rien de tel que les conditions réelles pour se mettre en situation, puis d'un coup alors que tu viens juste de finir ta phrase, en position de garde, tu lances un Fukumi Hari. Quatre senbons tous droit sortis de ta bouche se dirigent à toute allure dans la direction de ton compagnon d'entraînement.

-Tu veux me toucher? C'est ta chance si tu évites ça...n'oublie pas, anticipation et fluidité dans les déplacements...surprends-moi...

Techniques utilisées:
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Ce sera coup pour coup!


La pression redescend calmement.

C’est bien ce à quoi je pensais; la vitesse mécanique n’est pas tout pour réussir ce genre d’exercice, un esprit vif et malin permet aussi une riposte plus inattendue, moins évidente même pour les plus aguerris. L’instruction avait au moins le mérite d’être claire. On enchaîne sur un nouveau défi, puis je me mets rapidement à douter en voyant les petites lames dans les mains de mon ami.

Il ne s’attend pas vraiment à ce que je cogne dessus avec de vraies armes…

Pas question de faire l’erreur de tenir deux armes différentes contre quelqu’un de mon niveau; ça crée des ouvertures faciles, puis un tantô est une arme un peu trop dangereuse pour s’entraîner. «J’ai mes kunai, je crois que c’est mieux comme ça, je ne suis pas là pour risquer des blessures...» Que l’un de nous se fasse mal serait plus que dommage, mais je préfère à la limite que ça soit moi; en face de moi, j’ai un médecin. En face de lui, il n’y a que de la poudre et des éclats de foudre.

À voir les scalpels aiguisés, je me dis que les médecins ont souvent plus d’un tour dans leur sac et qu’ainsi peu importe les armes au creux de mes mains, trouver un avantage dans l’inégalité de mes deux longueurs lui sera aisé. Une fois mis à mon aise, deux couteaux fourrés au fond de mes paumes fragiles, l’entraînement continue.

La tension remonte.

Au fond de moi, une pulsation d’énergie; ce qu’il faut pour délier mes muscles et me garder en alerte. C’est maintenant que j’affronte ma peur, ma sainte horreur des aiguilles ninja, et ça ne pourrait être un meilleur test. Prêt?

Prêt.

Un bond en avant, la première aiguille déviée au sol par la lame gauche. Avec l’ouverture sur la gauche,  l’esquive de la seconde devient plus simple. Une seconde envolée pour croiser le fer avec la troisième arme, elle tombera du ciel après un autre blocage, cette fois venu du côté droit. L’ennemi est droit en vue et la dernière offensive se perd dans le vide alors que je me penche. L’approche est terminée.

À mon tour d’attaquer.

D’un mouvement habile de la main droite, le couteau change de sens. Le bras tendu comme un ressort, je vise son flanc; comme si je poignardais quelqu’un. Pourtant, le mouvement ne trouve ni fin ni cible; une feinte, comme on dit.

Le véritable coup est plus… direct. Main gauche, couteau bien devant, je vise sa hanche gauche cette fois-ci. Sans mentir, c’est le nombril que je visais, mais suite à ses mouvements rapides j’ai bien vu qu’un coup d’estoc dans le ventre m’était impossible. Le coin de son vêtement s’étire et se déchire sous ma lame, signe que j’étais très près de sa peau.

L’échange de coups aura été bref, les scalpels coincés contre les couteaux ne veulent décidément pas lâcher le morceau. Tout ce qui m’aura séparé d’un coup de médecine dans l’épaule, c’est mon arme et assez d’instinct pour que mon corps comprenne que le meilleur moyen de désarmer un opposant n’est autre que d’incapaciter ses bras. «...»

Néanmoins, je me tiens devant lui, les yeux dans les siens. Mon jeu de jambe complète le sien, les lames sont alignées et malgré ce rapport de force inéquitable, j’ai su passer outre sa garde et l’atteindre. Le regard refroidi, les dents serrées, les tempes en sueur, je ne dois définitivement pas être à mon meilleur. «… Je pense que ça va aller pour l’instant, j’ai… j’ai peut-être besoin d’un peu d’eau.» Je n’ose ni relâcher ma garde, ni bouger d’un pouce; malgré le fait que ça soit un entraînement, par orgueil je ne veux pas me laisser avoir par un coup en traître.

C’est moi, le spécialiste des coups en traître.

«J’ai presque envie de dire que je pense que c’est bon, et qu’on peut passer à ton entraînement, si ça te va. Le hic, c’est que je ne veux pas que ça se termine… du moins pas si j’en ressors perdant.» Je n’ai aucune honte, et je ne regrette pas de l’avoir dit. Ma poigne est toujours solide sur mes deux bouts de métal, et je ne compte pas lâcher.

Entraînement de Kaikenjutsu - Shika



Santé
90%
Chakra
84%



Techniques utilisées et Résumé:
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A peine le temps d'un bâillement provocateur que le Yamanaka est déjà sur toi après avoir habilement évité les senbons crachés dans sa direction. Attaque au flanc. Tu t'apprêtes à parer. Inutilement. Le mouvement s'arrête à mi-chemin, créant la fraction de seconde de surprise qui va lui permettre d'enchaîner dans les meilleures conditions. Sa main gauche croise l'autre pour aller s'occuper de ton estomac. D'un déplacement latéral rapide, tu esquives au mieux le coup, mais la lame de son couteau transperce un pan de ta tunique, en éraflant ta peau au passage. L'envie de te rouler par terre en hurlant à la mort, pour lui faire croire qu'il est aller trop loin, t'effleure l'esprit avec humour, du moins le tien, pas toujours compris, mais tu abandonnes finalement l'idée et fait aller tes scalpels à la parade. Très joli tableau que vous deux ainsi au duel, alors que vos clans sont plutôt réputés pour garder une distance raisonnable entre eux et leurs adversaires.

Je pense que ça va aller pour l’instant, j’ai… j’ai peut-être besoin d’un peu d’eau.

Relâchant la résistance imprimée par tes instruments médicaux, tu écarquilles de grands yeux ronds. De l'eau, quelle idée après un effort pareil. Tu sais qu'il ne boit que très peu d'alcool, mais la persévérance est l'une des caractéristiques qui font ta réputation au sein des Nara. Tel un cabri gambadant joyeusement par dessus les fourrés, tu sautilles jusqu'à ton sac pour en sortir une bouteille de rhum, avant de retourner derechef jusqu'à ton camarade. L'une de tes mains enroule amicalement son épaule, tandis que tu rapproches ton visage du sien en débouchant le spiritueux, puis en l'agitant sous son nez.

-Alors Ao-san, toujours pas convaincu par les bienfaits de nos alcools Inariens? Tu devrais prendre ça plutôt qu'un peu d'eau...c'est vraiment vivifiant...l'encourages-tu en souriant de toutes tes dents, avant d'en avaler une bonne rasade...Pfouaaaa...t'exclames-tu en savourant...une vraie merveille...

Tu lui tends la bouteille en même temps qu'il te fait comprendre qu'il en a assez. Tu éclates d'un rire franc.

-Ah ah ah ah...pas de problème Ao-san...ah la la, en tout cas tu progresses vite, mais ça ne m'étonne pas de toi...tu es un garçon intelligent...et doué aussi...il faudrait être un fou pour pas s'en rendre compte...tu ris à nouveau...en tout cas je suis impressionné, on dirait que ta vitesse a encore augmentée depuis la dernière fois...conclus-tu en le félicitant encore.

Certains auraient sans doute l'impression d'être traités comme des enfants devant la répétition de telles éloges, mais tu considères que la racine du mal qui régit ce monde, provient en partie du manque de considération accordé aux autres. C'est avec cela que chacun doit faire tout au long de sa vie.

Seconde partie de sa phrase, il veut qu'on passe à ton entraînement. Ah oui, c'est vrai, tu l'as oublié celui-là. Alors que tu l'as invité à devenir un peu plus robuste, il a fini par accepter cet entraînement en contrepartie d'une première approche du gengutsu. Tu t'es pourtant battu bec et ongles contre cette idée, mais après plusieurs minutes d'intenses négociations, tu as finalement cédé en acceptant un compromis. Il t'apprendra le kaï. Pas vraiment du gengutsu, mais en lien direct avec. Une technique qui ne nécessite pas un gros effort d'adaptation de ta part, peut se révéler utile et reste une technique à connaître pour tout ninja qui se respecte. De toute façon, il te l'a dit, c'est ça ou rien. Soit.

Te voilà donc face à ton tortionnaire, la mine boudeuse en pensant déjà aux illusions qu'il va te faire subir pour que tu puisses t'exercer.

-Ok ok...allons-y pour le kaï...faut hurler très fort pour faire flipper celui qui lance le gengutsu c'est ça? Lui assènes-tu en souriant innocemment.

Tu as clairement décidé de ne pas y mettre du tien.
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Ce sera coup pour coup!


Je ne céderai jamais à cette tentation, hors de question de porter à mes lèvres cette boisson diabolique; «ce genre de truc me tuera, tu sais que je n’ai pas l’alcool joyeux et que ça ruine ma peau de pèche, en plus!» Puis, toute garde relâchée, il finit par abandonner l’idée. Les compliments fusent et quelques pas me guident à la source d’eau. Au diable la poudre, j’ai un peu trop chaud pour me tenir à cet ultime effort de coquetterie. Éclaboussé en quelques mouvements de mains, je me rends vite compte que ce n’étant pas tant la soif qui me pinçait, mais bien la chaleur et l’effort intensif des derniers moments.

«C’est une bonne chose si tu as remarqué que je suis devenu meilleur. Depuis l’autre fois, j’ai fait beaucoup d’efforts, ne serait-ce que pour ne pas ralentir mes équipiers… Puis bon, je ne sais pas être un bon ninja, mais je sais bien apprendre, c’est ce qu’on m’a toujours dit.» Des mots plus secs qu’à l’habitude, mais il n’en est rien, ou bien, au pire, peu de choses.

Des méthodes et paroles différentes, certes, mais j’en suis au point de parler d’éducation; Ao et Shika sont deux êtres aux reliefs complètement différents et qui n’ont pas été élevés dans les mêmes conditions. Ça se voit dans nos façons, nos gestes et même notre manière de s’exprimer. À croire qu’il n’a jamais eu à mettre en avant son sérieux, et que je n’ai jamais eu à montrer un peu plus que ce qui reste sous cette épaisse couche superficielle.

Où je me montre plus égocentrique, il est plus intéressé, avide de connaître les autres. Il cherche à découvrir là où moi je cherche simplement à prendre; c’est bien pour ça que, comble du paradoxe, j’ai voulu lui apprendre comment survivre à quelqu’un comme moi. Ce qui ne l’intéresse pas.

Mais moi je tiens à ce qu’il reste en un seul morceau, surtout que je ne connais que trop bien les méthodes des illusionnistes; s’il ne sait pas s’en préserver, ça va lui coûter cher. «Ça tombe bien, je connais un genjutsu comme ça; si je te crie assez fort dessus, ça fait comme si je t’avais découpé de partout, alors on ne fera pas une compétition de qui peut crier le plus fort.»

Bien sûr, c’était une blague… ou peut-être pas? À lui de voir s’il veut se risquer, mais j’ai dit ça sans intention maligne. «D’abord, je sais que ça ne t’intéresse pas, mais je fais ça pour m’assurer que tu ne te feras pas coincer quand j’aurai le dos tourné…»

Ayant la vague idée qu’il ne m’écoute pas, je tape dans mes mains pour faire du bruit et le ramener à l’ordre. Je le regarde alors, en continuant à parler. «Tu sais, en tant que camarade, en tant qu’ami, mon devoir est de m’assurer que tu ne te retrouves pas en danger. J’ai croisé la mort, moins souvent que toi sûrement, mais je sais ce que ça fait.»

Puis, la nuit noire et quelques pulsations sous les paupières bercées pas une bonne nuit de sommeil. Depuis quand est-ce que Shika dort bien? Autour de lui, une nature opulente, les rayons doux d’un astre lumineux fondent dans ses yeux absents. Un endroit peint par le réel des souvenirs de jeunesse, rendu vivant par un tour de force à l’imagination.

Puis, j’avance vers lui. Les traits à mi-chemin entre la sévérité et la tendresse ne sont plus, perdus aussi loin que les coups de pinceau couleur cyan. Maya? Est-ce que c’est toi? Peut-être, peut-être pas. Les mots ne coulent plus, la mémoire parle d’elle-même; oui, c’est elle.

Non, ce n’est pas elle, c’est juste ma méchante manière de faire. Si je veux qu’il apprenne, c’est le meilleur moyen. Au moins, ce premier pas ne sera pas forcé par quelqu’un décidé à le tuer.

Les faux accents continuent un moment alors que je continue, qu’elle continue, d’avancer vers lui. Je lui laisse avoir son moment de réconfort factice, sans rien dire. Puis, sans avoir besoin de briser l’illusion, je lui avoue, de vive voix, que «tu vois comme c’est facile?» La voix fondue dans les songes irréels, je continue sur ma lancée : «Je ne sais pas ce que tu vois, mais… c’est de ça que je veux te protéger.»

Finalement arrivée, Maya pose une main sur la poitrine de l’homme qui lui fait face.

Puis, le bleu finit par réapparaître. «Le kai, voilà à quoi ça sert. Une volonté de fer ou un esprit vif est très honorable, mais les illusions se nourrissent de la peur, du bonheur, du désarroi, de la confusion… de ce qui est caché au fond des autres. Oui, tu es doué à brandir des lames, à trancher la gorge de quelqu’un, mais peux-tu faire ça à ceux que tu aimes? Peux-tu faire ça quand la nature t’étrangle, ou quand ta chair et tes os fondent?»

J’espère qu’il saura prendre ce message en passant outre cette fausse prétention sans fondement. J’aurais pu le poignarder cent fois de mes propres mains, mais qui lui aurait fait plus mal…

Ao, ou Maya?

«Je te fais la théorie en une question; d’après toi, comment ça fonctionne, le genjutsu? Le premier pas pour savoir s’en défaire, c’est savoir comment ça fonctionne.» Puis, un temps suffisant de réflexion. S’il tombe sur la bonne réponse d’un seul coup, je le féliciterai. Autrement, je lui dirai que «le genjutsu prend contrôle du chakra et trompe les sens en forçant une interprétation du cerveau. Tout est dans la tête, et c’est pour ça qu’un illusionniste n’a pas à tout savoir de toi pour te faire vivre les pires atrocités. Il y a des illusions avec des images ou effets fixes, invariables, et d’autres qui mettent en image ce qui se cache dans ta tête. Alors, si je te dis qu’un illusionniste passe dans ta tête en affectant ton chakra avec le sien, comment faire pour libérer ta tête?»




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«Ça tombe bien, je connais un genjutsu comme ça; si je te crie assez fort dessus, ça fait comme si je t’avais découpé de partout, alors on ne fera pas une compétition de qui peut crier le plus fort.»

Qu'est ce que c'est encore cette histoire? Un genjutsu capable de remplacer le tranchant de lames dévouées aux techniques d'assassinat. Faut arrêter un peu avec ce type de techniques. A chacun sa spécialité penses-tu en grommelant. A moins qu'il ne s'agisse là que de pure tromperie de sa part. Belle ironie pour un maître ès illusions. Dans le doute, tu préfères tout de même ne pas t'y risquer, car ce n'est pas parce que tu rejettes le genjutsu que tu ne sais plus reconnaître un adversaire de valeur, quel que soit son domaine de prédilection. Ta blague à tabac dans une main, une feuille à rouler dans l'autre, tu entreprends la fabrication rapide d'une clope de salvia divinorum tout  en continuant de l'écouter.

«D’abord, je sais que ça ne t’intéresse pas, mais je fais ça pour m’assurer que tu ne te feras pas coincer quand j’aurai le dos tourné…» Tu sais, en tant que camarade, en tant qu’ami, mon devoir est de m’assurer que tu ne te retrouves pas en danger. J’ai croisé la mort, moins souvent que toi sûrement, mais je sais ce que ça fait.»

-Ouais ouais, vas-y vas-y...de toute façon, une promesse est une promesse à ce qu'on dit...lui réponds-tu d'abord d'un air détaché, avant d'être rappelé à l'ordre par un claquement de main qui te fait sursauter et entraîne un nouveau ronchonnement enfantin de ta part.


Obstiné. Voilà un mot qui sied bien au Yamanaka. Tout comme le mot manipulateur, tant il possède cette capacité à savoir parer le met de ses plus beaux atours pour le rendre plus digeste. Perspicace et subtil, il n'y a pas à dire, il sait y faire. Tout en poursuivant son entreprise de séduction, Il plonge son regard dans le tien. Les lumières s'éteignent d'un coup, pour se rallumer l'instant d'après, ou peut-être plus, sur un décor tout neuf. Tandis que tes yeux s'ouvrent en grand, une étrange sensation de bien-être envahit chacune des cellules de ton corps, un sourire béat s'accrochant à tes lèvres lorsque, derrière le flou du réveil, apparaît Mayä. Habillée d'une sorte de nuisette opaque qui tombe jusqu'à mi-cuisses, le visage radieux et le corps plongée jusqu'aux genoux dans l'eau claire d'un lac entouré d'une forêt de conifères. Les pieds également dans l'eau, tu nages en plein bonheur. Elle est là, juste en face de toi, et n'hésite pas à initier quelques pas chaloupés pour s'approcher un peu plus, l'onde semblant s'écarter au fur et à mesure pour lui offrir un chemin tout tracé. Elle s'arrête à un mètre. Les mains croisées dans son dos, la tête penchée sur le côté, elle tire une langue mutine en souriant, et t'octroie l'un de ces regards espiègles auxquels tu n'a jamais su résisté. Pour parfaire le tableau, l'une de ses jambes se replie vers l'arrière pour venir minauder hors de l'eau. Tu as envie de la toucher, de la blottir contre toi. Tu tends un bras, puis le second. Elle est encore trop loin. Tu as envie de crier, mais rien ne sort. Les bras retombent de concert, trop lourd pour supporter le poids de la félicité du présent. Elle effectue quelques pas de danse sur le côté. Tu souries encore plus largement. Tu imagines au ralenti ce moment où elle va se jeter sur toi pour te bousculer, ce à quoi tu répliqueras en lui saisissant le bras, jusqu'à ce que vous vous retrouviez trempés tous les deux, un éclat de rire ponctuant la chorégraphie. Comme d'habitude.

Pourtant, rien ne se passe. Du moins, rien de ce que ton cerveau a conceptualisé. Sa main finit par se poser sur ton torse. Non, pas la sienne. C'est différent. Comme la main cruelle et glacée de la mort qui vient t'enlever ce qu'elle a décidé de t'offrir pour quelques instants seulement. Le monde change. Tu as l'impression de te réveiller pour la deuxième fois en l'espace de quelques minutes. Quelques secondes peut-être. Et devant toi, Ao.

«Le kai, voilà à quoi ça sert. Une volonté de fer ou un esprit vif est très honorable, mais les illusions se nourrissent de la peur, du bonheur, du désarroi, de la confusion… de ce qui est caché au fond des autres. Oui, tu es doué à brandir des lames, à trancher la gorge de quelqu’un, mais peux-tu faire ça à ceux que tu aimes? Peux-tu faire ça quand la nature t’étrangle, ou quand ta chair et tes os fondent?»


Éberlué par ce qui vient de se dérouler, tu écoutes chaque mot avec une attention que peu de gens te connaissent, puis ton regard fouille avec avidité les alentours pour te convaincre. Te convaincre que Mayä est pas planquée quelque part derrière le Yamanaka. Elle est forcément là! Pourtant la sensation est différente de celle que tu viens de vivre. Comme si on t'avait volé un morceau de toi-même. Une part de ta propre réalité. Comme si la frontière entre cette réalité et le rêve avait été rompue par quelques mysticisme. Et maintenant le gouffre, celui qui te fait tomber dans un océan d'incompréhension, celui dans lequel tu ne sais plus qui est quoi? Mayä, où es-tu? Ao, où est-elle? Ao.

-AAAAAOOOOOO...

Le visage fermé, c'est un véritable cri de rage qui accompagne le regard assassin que tu lances à ton partenaire d'entraînement, ta bonhomie habituelle ayant totalement disparue. Crispé des pieds à la tête, une jambe flagellante, tu empoignes un scalpel et le serres jusqu'à te faire saigner la paume, à deux doigts de bondir sur ton ami, avant de progressivement reprendre ton calme, bien que l'entreprise prennent plusieurs longues secondes.

-Ao...ne joue plus jamais avec mes sentiments...plus jamais...exiges-tu en relâchant ton étreinte autour de l'arme sur laquelle s'écoule l'hémoglobine, avant de se répandre sur le sol.

Blessé au plus profond, bien plus que si un katana t'avait lacéré les chairs, tu adoptes une attitude des plus studieuses en allumant ta cigarette de sauge, que tu fumes en écoutant les consignes.

«Je te fais la théorie en une question; d’après toi, comment ça fonctionne, le genjutsu? Le premier pas pour savoir s’en défaire, c’est savoir comment ça fonctionne.»

-Sans doute une histoire de neurotransmission anesthésiée par l'injection d'un chakra étranger...ce qui entraîne un blocage des informations et un trouble au niveau du cerveau...ou un truc dans le genre...lances-tu froidement et instinctivement, en faisant appel à ta logique, sans savoir si tu es dans le vrai.

Ton camarade se lance dans des explications sur le gengutsu. Tu n'en manques pas une miette, jusqu'à conclure sur une nouvelle question, à laquelle tu ne mets pas plus de temps à répondre que précédemment.

-Insuffler soudainement dans le cerveau de son propre chakra pour envoyer bouler le chakra intrusif...c'est ma réponse...la suite...j'écoute...

La voix monocorde, tu insistes pour qu'il continue son explicatif sans te dérider pour autant.
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Ce sera coup pour coup!

Ça fait mal, pas vrai?

Pourtant, je ne regrette rien; avec un autre, ça aurait été pire. Pour ajouter insulte à l’injure, si je disais que je suis capable de pire? À mes oreilles le cri, le bruit de la haine qui pleure en dedans, caché avec des souvenirs innommables dans le lointain d’un passé trouble. Ça fait mal, et c’est tant mieux. C’est comme ça qu’on apprend. C’est comme ça qu’on a voulu m’apprendre, au début.

Quand je tombe sur une tête forte qui n’écoute pas, c’est comme ça que j’enseigne. Au domaine, on dit de moi que je suis docile, magnanime, que j’écoute. Pourtant, la patience ne m’a jamais suivi, et je ne suis pas tendre quand on rit de moi. J’ai été émissaire avant d’être intendant, j’ai fait beaucoup d’efforts pour apprendre;  qu’on glousse devant mon apparence au détour de deux corridors m’importe peu, qu’on pense que je suis qu’une nouveauté exotique assimilable à une secrétaire dans mon petit bureau, je m’en moque. Qu’on se foute de moi, pourquoi pas, mais qu’on se foute de tout ce que je connais, de ce qui m’a aidé à réussir... c’est cracher sur toute une famille.

C’est encore pire quand ça vient de quelqu’un qui, normalement, sait se montrer ouvert et avenant. Le cri m’aura pris de court, ça oui, mais ce qui me surprend le plus, c’est le sang. Prêt à mordre, à me faire tomber raide mort juste là où je me tiens. Une face qui se révèle, plus noircie que celle que je cache moi-même.

Finalement, il réponds aux questions du mieux qu’il peut. Mécaniquement, comme un médecin sans une once de considération. Je n’y réagirai pas plus qu’il le faut, je ne m’avancerai pas; hors de question de risquer un coup de scalpel dans le ventre. Par contre, les mots, je ne m’en priverai pas.

«Tu comprends déjà la théorie, tu n’es pas très loin; c’est une prise de contrôle des sens par le chakra, qui est parasitaire, ou perturbateur. Ça ne bloque normalement pas, mais ça détourne les influx qui vont au et partent du cerveau. Le chakra ennemi se dissipe si tu surcharges ton système avec le tien, oui; tu fais passer ton chakra en une vague dans tout ton corps, ça rétablit normalement les connections.» Puis, il s’empresse de vouloir la suite, mais reste dans un état stoïque.



«...Écoute. Je sais ce que je t’ai fait, je connais ce que j’ai employé et je vois ce que ça te fait, mais je n’ai aucune idée de ce que tu as vu. Je te pose la question; tu aurais préféré voir ce que ça fait maintenant, avec moi, ou avec quelqu’un qui n’a aucune considération pour toi et qui te veut du mal? Si j’ai fait ça, ce n’était pas pour mal faire, c’est parce que je pensais que tu pouvais l’encaisser.»

Maintenant, je me permets de réduire la distance; pas parce que je n’ai pas peur de me faire imminemment  taillader, mais bien parce qu’il le faut. Je ne suis pas ici avec lui pour satisfaire mon petit plaisir sadique, je veux que ça se sache. «Je finis de t’apprendre la dissipation, et après je veux discuter avec toi de ce que tu as vu. Je ne te donne pas le choix; je veux savoir ce pourquoi je suis désolé, et je vois que ça te tiraille encore.» Une main sur l’épaule, doucement. Peut-être même sur la joue, un pouce sous l’oeil pour essuyer des larmes si on en vient à ça; je n’ai pas peur des sentiments. «Je te promets de ne plus jouer avec tes sentiments.»

S’il faut du temps avant de continuer, j’attendrai. Quand je verrai que c’est le bon moment pour poursuivre, je lui ferai la petite démonstration, mains liées. «D’abord, le mudra du tigre,» toujours le mudra du tigre, «puis tu fermes les yeux en concentrant ton énergie. Tu la relâches d’un coup dans ton corps, et c’est tout. Ce qui est difficile, c’est… il faut savoir qu’on est dans une illusion pour pouvoir s’en débarrasser comme ça, et c’est possible de tomber sur des illusions plus persistantes que d’autres. Les illusions qui restreignent les mouvements sont particulièrement vicieuses, car une fois prise dedans… tu ne t’en sors pas seul. Note que tu peux envoyer une vague de chakra dans le corps d’un de tes camarades pour le libérer aussi, comme je l’ai fait avec toi, et que tu ne peux dissiper que des illusions qui affectent la personne seulement. Il y a des variations de Genjutsu qui fonctionnent sur un terrain, une zone, et qui donc sont externes; rien ne sert de les dissiper, le chakra se trouve autour de toi et non en toi, ceux-là sont particulièrement efficaces.»

Puis finalement, je l’encourage à se redresser devant moi pour la suite. «Quand tu seras prêt, mets-toi en position et regarde-moi dans les yeux. Je te promets, je ne te ferai rien de méchant; je vais y aller avec quelque chose de simple. Prêt?» J’ai bien compris que les souvenirs sont des cibles faciles pour Shika, c’est souvent le genre d’illusion qui blesse le plus; cette fois, j’emploierai quelque chose de plus classique.

Si les yeux plongent dans les miens, il verra vite le ciel changer de couleur, se noircir et passer à l’attaque; du tonnerre et de l’orage dans l’air.
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«Je finis de t’apprendre la dissipation, et après je veux discuter avec toi de ce que tu as vu. Je ne te donne pas le choix; je veux savoir ce pourquoi je suis désolé, et je vois que ça te tiraille encore.»

Tu écoutes ses paroles, mais n'a pas envie de les entendre. Tu n'es pas encore prêt pour cela. Si les larmes coulent, c'est à l'intérieur. La colère qui t'étreint, bien que s'amenuisant petit à petit, est toujours bien trop présente pour laisser la place à tout autre type d'émotions. Et si tu acceptes la main amicale posée sur ton épaule, c'est un regard sombre que tu plantes dans celui de ton camarade Yamanaka, qui en cet instant n'en a plus que le nom. Toujours est-il que la leçon est retenue. Même si tu n'a jamais eu l'intention de dénigrer le genjutsu. Tu respectes cet art de l'illusion. Simplement, tu n'aimes pas son aspect fourbe et manipulateur. Au fond, tu sais que Ao n'a pas fait cela pour te nuire. C'est juste que tout ton être tremblant n'est pour l'instant pas disposé à pardonner. Cependant, d'une nature peu rancunière, tu sais également que tu retrouveras le chemin de la raison d'ici peu et qu'alors les choses rentreront dans l'ordre, que tu seras capable de lui en dire plus.  

En attendant ce moment, tu restes muet et réfugie ta douleur dans l'apprentissage de ce jutsu qui te permettra de dissiper certaines de ces fourberies illusoires, attentif comme rarement pour chasser au mieux le visage souriant de Mayä de ton esprit. Mudra du tigre, facile. Fermer les yeux, on ne peu plus simple. Relâcher d'un coup l'énergie dans le corps, ok. Ça devrait pouvoir le faire. Si tu prends en compte ta faculté naturelle d'analyse des situations un peu au-dessus de la moyenne, ça devrait en théorie te permettre de comprendre que tu es plongé dans une illusion face à bon nombre d'adversaires. Pas si inutile que ça finalement cette technique.

-Je suis prêt! Lâches-tu aussi laconiquement que fermement.

Ton regard se mêle au sien. Quelque chose se passe. Un chakra qui ne t'appartient pas vient parasiter le tien, jusqu'à en troubler tes sens. Ironiquement, ta colère du moment semble se matérialiser sous la forme d'un nuage d'une noirceur aussi opaque que celle de ton âme, jusqu'à ce qu'une pluie d'éclairs ne s'abatte sur la zone dans laquelle tu te trouves. D'abord surpris et légèrement inquiet, nulle doute que tu te serais laissé piégé si tu n'avais pas été prévenu à l'avance que tu allais tomber dans les filets d'une illusion. Tu te ressaisis, les yeux écarquillés devant le spectacle grandiloquent offert par un ciel en proie à ses pires démons. Tu te remémores les conseils de ton instructeur du moment en te mettant en position, bien décidé à ne pas faire traîner les choses, porté par la rage encore présente jusqu'au plus profond de tes entrailles. Peut être trop. Tes pensées vagabondes te détournent inconsciemment de ta concentration initiale, lorsque le visage de ton amie disparue apparaît plusieurs fois successivement dans ton esprit, de manière subliminale,  entre deux éclairs factices qui s'abattent à tes pieds. Perturbé, tu fais machinalement le signe du rat à la base de toute technique de manipulation des ombres, puis relâches une dose de chakra dans ton corps. Évidemment, rien ne se passe. L'orage continue de gronder. Assourdissant bien qu'irréel. Il n'y a pas à dire, l'illusion est parfaite. Bordel Shika, chasse ces images néfastes de ton crâne! Incertain, tu reprends la position en secouant frénétiquement la tête de gauche à droite. Tu fermes les yeux, les ouvres, puis les refermes à nouveau avant de les rouvrir plusieurs fois pour t'assurer que l'épais nuage noir est toujours là. Emporté par des émotions toujours présentes, ta deuxième tentative est synonyme de nouvel échec, le chakra libéré se répartissant de manière bien trop aléatoire dans ton corps pour être efficace, malgré un début de réalisation que tu juges parfait. Putain, ça suffit maintenant! ressaisis-toi Shika! Tu ne peux pas te laisser submerger au point de t'y reprendre à trois fois pour réussir une technique aussi simple! Ce n'est absolument pas digne de ton rang. Tu écartes légèrement les pieds et fronces des sourcils décidés à en découdre correctement en rassemblant tes sentiments pour les canaliser à bon escient. Enfin, tu reprends ta concentration pour, étape après étape, ajuster tes intentions aux apprentissages du Yamanaka. Mudra du tigre. Cette fois tu ne te trompes pas. Fermer les yeux. L'énergie spirituelle afflux, allant et venant dans chacun de tes organes, ton cerveau s'en imprégnant pour mieux le reconnaître. Relâcher le chakra dans ton corps. D'un coup, pour en annihiler le chakra parasite. Ni trop fort, ni trop peu. Une faible quantité devrait s'avérer largement suffisante. C'est parti!

-KAÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏ...

Véritable exutoire des caprices d'une âme tourmentée, le nom de la technique retentit avec hargne, résonnant contre les parois rocheuses de la cascade, tel le reflet de la seule attaque vengeresse que tu infligeras au Yamanaka aujourd'hui. Le chakra ainsi concentré se répand dans tout ton corps avec force et fluidité, expulsant sur le champ toute l'énergie parasitaire qui en a pris possession.

Tes pulsations cardiaques ralentissent. Ton souffle se fait plus normal. Apaisé, tu rouvres les yeux pour apercevoir face à la toi la bouille du Yamanaka, le ciel ayant recouvré la limpidité de son éclat azuré. Comme si rien ne s'était produit. Bien que difficilement, la réussite t'arrache un léger sourire, à l'attention du manipulateur d'esprit, accompagné d'un simple mot. Aussi pudique que reconnaissant, malgré les méandres tortueux par lesquels tu as dû passé pour en arrivé là.

-Merci.

Technique en apprentissage:
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