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Pluie de grains

Sahara Denya
Sahara Denya
Suna no Jonin
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Fiche du Ninja
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Pluie de grains Ven 23 Aoû - 14:13
Sahara Denya
Zakuro


Sahara Denya
Chakra liquide


       

An 14,


automne


Un oasis. Quel décor. Entourée de sable à perte de vue, cette zone de verdure vierge de toute installation comptait autour de son point d'eau trois dizaines de palmiers dont la moitié réunis au sud, comme dans un début de forêt. Une riche végétation réunissait des cactus fleuris et colorés dotés de moult aiguilles. Un frisson chatouilla mon coude juste avant que ne soufflât un vent qui souleva un sable gênant pour la vision et dont je me protégeai le visage de la main gauche. La chaleur de l'air, même brassé, pénétrait mes vêtements et caressait mon corps malgré la cape que je portais. Couverte de la tête aux pieds de cette longue pèlerine à capuche, j'avais couvert ma tête et aussi choisi d'enfiler de grosses lunettes. Mes jambes restaient raides. Mon ventre était comme serré par la haute température.

Le sable vint à tomber et je pus de nouveau admirer l'endroit, paisible. C'était presque plat, mais allongée sur une dune, je pouvais distinguer de légères irrégularités sur ce sol sablonneux. Enfin, je les supposais, j'étais si loin. Mon poignet droit trembla en un bref à-coup. Personne. Depuis une demie-heure, aucun signe de vie, comme si aucune âme ne passait par là. Un coin discret, en somme. Je me tournai vers mon collègue qui, couché lui aussi, maintenait un jeune noiraud au sol en ayant enserré son bras gauche autour du cou du garçon, qui semblait presque avoir du mal à respirer mais, yeux écarquillés, ne faisait aucun bruit. Il avait eu beau protester, il avait compris que nous n'avions pas l'intention de le libérer aussi vite. Maintenant que je le regardai, mon collègue le relâcha légèrement et il commença par souffler comme un ruminant que Kakuri dut faire taire en posant une main sur sa bouche. Après cinq seconde, il le libéra et notre invité put parler.


Ouais, c'est là que doit avoir lieu l'échange. La valise attend d'être récupérée non loin du temple du Pays du vent.



***

J'avais arrêté ce gars il y avait quelques jours lors d'une opération pour le moins risquée dans laquelle ses comparses avaient perdu la vie. En levant les mains, il avait épargné la sienne. Il avait montré une inquiétude croissante lors du trajet jusqu'à la prison, là où il avait du me faire face dans une large salle plongée dans le noir, à l'exception de trois bougies posées sur la table à laquelle il avait été installé. Et alors qu'il avait vu, en interrogatoire, ses chances de s'en sortir très minces, voire totalement absentes, il avait demandé à être placé dans une cellule spéciale protégée, ce à quoi j'avais ri. Mais il avait semblé savoir quelque chose. C'était un garçon inquiet pour sa vie, qui craignait de ne pas faire long feu derrière les barreaux. Puis au fil de la discussion, j'avais appris l'existence d'un échange. Une belle somme en échange d'une valise remplie de pilules de fioles de chakra liquide.


Ouaip. C'est du lourd, je vous dis ça. L'opération s'appelle "Pluie de grains".



Une bizarrerie que cela, je n'en avais jamais entendu parler de cela. Du chakra liquide ? J'avais été intriguée et avais consenti à le loger non pas dans le bagne, mais dans une geôle de la tour du kage, avec l'autorisation de la hiérarchie.

Je m'étais alors rendue au bureau de police pour la suite de l'histoire. Dans l'agitation du lieu, j'avais parcouru divers pièces avant de retrouver Kakuri, le partenaire avec qui j'avais été chargée de m'occuper du cas de ce jeune garçon, avant de le trouver buvant un café. Une tape dans son dos. Lui, pas très souriant.


Ça n'a pas l'air d'aller fort, mon gars.




Rien d'assez important pour que j'en parle. Et toi ?




Il avait commencé à lentement marcher, comme pour ne pas rester immobile et risquer de prendre racine, comme pour faire bonne impression et ne pas passer pour quelqu'un qui était plus centré sur sa personne que sur son boulot. Pourtant, il n'eût pas été le seul à faire semblant de travailler. Moi-même… enfin, nous avions commencer à avancer.


Oh, je vais bien, je suis en pleine pêche. Est-ce qu'on a des infos sur Rinoe Ren ?



Sa main sur son menton et ses yeux pointant au plafond, puis les sourcils froncés. Il avait réfléchi. Brièvement, mais réellement. Puis secoué la tête.


Rinoe… Ça ne me dit rien.





Le survivant qu'on a coincé. J'ai besoin d'en savoir plus sur ce gars.




Ah ? Il y a quelque chose de plus à savoir que ce qu'on sait déjà ?




Je l'avais regardé, puis mon rythme avait accéléré. Les gens, non, pas eux. Une salle libre ou un couloir sans personne. M'avait-il suivie ? Oui, d'un air incompréhensif. Finalement, un coin tranquille. Personne à gauche, pas d'arrivée à droite. À voix basse :


Il connait possiblement un truc. Il pourrait être impliqué dans quelque chose de plus gros que des braquages. Je sais que ce n'est pas le profil qu'on attendrait pour un client important, je sais aussi qu'il y a de grandes chances qu'il ait bluffé, mais je me demande s'il n'y a pas moyen qu'il y ait vraiment quelque chose. J'aimerais savoir s'il est connu.


Il m'avait écoutée en semblant ne pas piger, mais il avait visiblement été intéressé par ma curiosité car dans ses yeux, des étoiles avaient commencé à scintiller.


Je vois.




Mes bras sur les hanches, lui regardant à côté de moi, frottant son menton. Une affaire intrigante pour lui aussi, du moins en apparence.


Je vais voir ce que je peux faire. J'essaie de te trouver dès que j'ai du nouveau.



Cet homme, quel collègue de confiance. Un jounin roué aux enquêtes avec un atout rêvé : l'intuition. Non pas l'intuition permettant de deviner le coupable d'un crime, mais celle qui envoyait chercher des indices au bon endroit, le flair qui permettait de rondement mener une enquête en gérant bien un dossier de manière à avoir quelque chose de complet, de cohérent, de logique. Un homme fiable, assurément.


Merci, tu es un as ! Je te revaudrai ça !




Alors que j'avais commencé à m'éloigner d'un pas vif, j'avais entendu sa voix me répondre nonchalamment :


Si ça te chante.




Ah, quel collègue que Kakuri ! Mais maintenant, passage par les renseignements. La salle attribuée aux personnes concernées n'avait jamais été fermée car qui eût fermé le col menant à Nanakita ? Personne. Les lunettes du principal fonctionnaire à ce poste avaient du en voir passer des visages et il avait du frotter sa barbe un nombre incalculable de fois. Cependant, rien d'étonnant qu'il n'eût cesse d'être d'être consulté : il eût été dommage de se priver de la compétence de cet homme ainsi que de celle de ses collaborateurs.

J'étais arrivée au pupitre chargé de dossiers de monsieur Doike, un membre bien placé de la branche de renseignements à qui j'avais demandé, en posant brusquement les mains sur son poste de travail, sans le saluer, sans même lui adresser un sourire :


Dites, existe-t-il une forme, je dirais, médicale, de chakra liquide ?



À mon entrée en scène pressée, il avait réagi avec calme, posant doucement le dossier tenu par sa main droite, rehaussant ses lunettes sur son nez et posant les avant-bras sur son meuble.


Bonjour, Sahara.




J'avais soufflé du nez et m'étais redressée puis avait fait un pas en arrière, étais restée appuyée sur le talon durant une demie-seconde en ruminant intérieurement alors que j'avais envie d'obtenir immédiatement ma réponse. Dans les yeux, mon regard dans le sien :


Bonjour. Je cherche des infos sur… je ne suis pas sure, je dirais un produit qui pourrait être contenu dans des fioles. Du chakra liquide.



Il avait haussé les sourcils, comme piqué par une soudaine curiosité.


Comme les pilules de chakra ? Ça n'a jamais été produit. On peut trouver des pilules de chakra concentré, mais je n'ai jamais entendu parler d'un équivalent liquide.




Mais est-ce qu'on peut imaginer ça faisable ? Est-ce qu'une forme liquide pourrait apporter quelque chose de plus ou éventuellement palier au problème des troubles causés par une consommation trop importante ?



Il avait saisi un crayon et tapoté contre le bois au moyen de la mine.


Je ne pense pas qu'il est pertinent de se poser cette question avec les problèmes que nous avons. Il y a plus important, avec les bandits, les détournements de caravanes et tant de choses que vous savez surement mieux que moi.




C'est sérieux. Je pense être sur la potentielle piste de quelque chose et si j'arrive à trouver quoi que ce soit, je dois être en mesure d'agir. Mais je ne veux pas intervenir à l'aveugle.



Silence. Son collaborateur et lui m'avaient alors fixée et s'étaient regardé. Doike, après avoir rehaussé ses lunettes, avait observé le dossier sur lequel il était en train de se pencher.


Soit, je me charge de votre affaire. Vous ne me demandez pas quelque chose de facile à trouver, Sahara.




Je sais !




J'avais pris la direction de la sortie.


C'est pour ça que je fais appel à vous. Merci !




J'avais alors compris que je m'embarquais dans quelque chose qui n'allait pas me plaire. J'eusse à cet instant préféré me tromper sur toute la ligne. Un échange. Les prémices de la naissance d'une nouvelle mafia ? L'agrandissement d'un cartel préexistant ? Du chakra liquide. Au moins, j'allais… quelle poisse.

Le lendemain, je m'étais levée sereine avant de me souvenir de cette affaire qui avait manqué de me plomber le moral. J'avais alors gobé figue dans un bol de la cuisine et foncé à la tour du kage où j'avais ordonné le transfert du garçon à la prison, le temps de clarifier le dossier et pour le rendre plus loquace encore. Mon collègue allait forcément passer et avec une pression telle que la mort qui, selon lui, l'attendait, il allait sans doute révéler quelque chose d'intéressant. J'en avais profité pour demander les objets personnels du détenu parmi lesquels un tanto. Parfait, il était entré dans ma poche à présent. Je m'étais rendue sur un terrain d'entrainement. Pour intervenir dans une grosse opération, être préparée était capital et donc, au programme, kaikenjutsu.

Rien de marrant dans cette affaire et voilà que j'en étais venue à m'entrainer en pleine enquête. Le maitre de cette fameuse technique… où était-il passé ? Ah, là-bas.


Salut Gooka ! Comment ça va ?




Je l'avais surpris en arrivant ainsi, par derrière, bras écartés comme pour l'embrasser. Voici Gooka, un chuunin spécialisé dans les missions demandant une discrétion particulière. Vols, assassinats, espionnage, un jeune homme loyal mais affublé d'un rôle des plus vils.


Salut Denya ! Je dois partir dans pas longtemps, mais on fait aller.



J'avais eu, l'espace d'un dixième de seconde, le sentiment que le monde s'effondrait autour de moi. Mais, perturbée, j'avais tout de même formulé ma requête.


Ah ? Avant que tu partes, j'aimerais que tu prennes le temps de m'enseigner la technique que tu m'as montrée l'autre jour.



Immobilisme d'une seconde de sa part, sans que je ne susse s'il s'agissait d'un oubli, d'un doute, d'un possible refus ou d'une interrogation intérieure.


Ah, l'instinct du tueur ! Oui, c'est faisable. Je peux te l'enseigner, mais pas assister à ton perfectionnement. Je te montre comment ça fonctionne, je vérifie que tu y arrives et je file. Ça te va ?




Ça me convient tout à fait. Je propose que nous commencions tout de suite.



Il avait alors sortir un kunai de sa manche droite et le maintint fermement.


Bien. Est-ce que tu as un kunai ? Ou un couteau ? Ou un autre truc avec une courte lame ?




J'avais, en réponse, sorti le tanto du jeune criminel et l'avais agité devant un Gooka malicieux et détendu face à une Denya jouant avec sa lame, la faisant danser entre des doigts.


Satsujin Hon'nô est une redoutable technique d'esquive, tu le sais assez bien pour avoir envie que je te la montre. Ce qui fait son efficacité n'est pas tant la possibilité qu'elle offre d'esquiver une attaque…



Ah bon ? L'esquive était pourtant l'exacte raison pour laquelle je souhaiter m'entrainer, pourtant. Il me semblait que c'était sa force.


On pourrait croire qu'elle est propre aux senseurs ou aux gens dont les sens sont particulièrement affutés, mais il n'en est rien. Tout ninja est capable de l'apprendre et l'art du combat, exercé efficacement, permet d'acquérir une habitude des gestes, des mouvements, une reconnaissance des styles. Toutefois, chacun n'aura pas l'intelligence d'adopter une bonne stratégie défensive. Cette technique n'est pas une technique de reflexion, mais elle fera appel à l'instinct. L'instinct du combattant, celui que tout ninja de ton niveau a du développer au fil de sa carrière. Celui qui permet de plus facilement identifier l'adversaire et sa tactique.


J'avais bu chacune de ses paroles et absorbé ses propos. Je n'avais jamais exercé l'art de la stratégie ni de la lecture d'un combat et je ne pensais pas être capable de théoriser là-dessus. Tous les évitements, je les avais réalisés au moyen de l'intuition et non pas d'une analyse. Cette technique devait être faite pour moi, mais l'explication m'avait gêné, car ayant mis en évidence mon manque de réelle compréhension du combat. Ce combat que je souhaitais non seulement maitriser mais aussi enseigner. Mon problème avait jusque là été de n'apprendre que par intuition, mais pour ce qui était de changer la pratique en théorie, je n'avais pas brillé auprès de mes élèves. Il allait falloir que cela changeât.


Avant toute chose, il va falloir prendre une posture défensive. Même si tout est basé sur l'attention, la rapidité d'action va aussi compter, donc adopte la défense la plus efficace. Par exemple, pour toi qui n'as qu'une lame, ça peut être ceci.



Ouais… mais si c'est une technique liée à l'instinct, pourquoi est-ce que je me prépare ?



Tu comprendras.



Il s'était alors mis en évidence et avait dissimulé l'un de ses deux kunais. Bras croisés, j'avais donc eu une démonstration de la tenue de son corps en cas d'attaque ennemie. Droit, jambes séparées par un écart normal, pieds en canard, il avait choisi le positionner ses bras le long du corps et sa main droite pointait l'arme vers le sol, dans la même direction que son pied.

Intéressant, car à le regarder, peu d'ouvertures:

Il avait à ce moment sorti une deuxième arme et réduit ses ouvertures, toujours aussi calme bien que pas détendu pour autant, concentration sur moi.


Aussi instinctive que soit cette technique, tout repose dans la posture que tu vas prendre ; et tout comme les guerriers répètent leurs mouvements afin de les connaitre par coeur, l'entrainement des postures de défense est capital.


Hein ? Non ! Mettre sa santé, voire sa vie en jeu pour m'enseigner du kaikenjutsu ! Incompréhensive, je… comment ? Que faire ? Serrer les poings et tenter de lui asséner un coup ? Non… il… mais à mon regard, il avait pris une face hargneuse, tiré la langue comme pour me provoquer. Ah ! Dans ce cas… mais quel risque ! J'avais donc, sans élan aucun, bondi et couru à sa rencontre pour délivrer le coup enseigné par Akihiko l'année précédente sur le haut du toit de la tour du kazekage.


Issen !




Une lame enveloppée de chakra en main, je m'étais approchée à grande vitesse et avais attendu d'être à proximité de mon professeur du moment pour projeter un croissant d'énergie tranchant à bout portant. Un coup redoutable. Mais l'attaque n'avait pas touché et avait été envoyée au loin. Et Gooka ? Sur mon flanc gauche. Jambes pliées, à la hauteur de mes hanches, la voilà, son esquive. Simple mais diablement efficace.


Avec une grande concentration, tu pourras esquiver une attaque basique d'un adversaire avec une facilité déconcertante. Les ninjas de ton niveau son même capables d'esquiver des attaques qui, pour quelqu'un de mon rang, sont des attaques standard. Comprends-tu, Denya ?


Joli ! Avouons que cette esquive… hein ? À cet instant, ma hanche m'avait brulé ! Une coupure. En même temps que l'esquive, il avait placé un coup de kunai.


De plus, avec deux lames courtes, tu auras des chances, en esquivant l'ennemi, de le toucher en retour. Enfin, ce ne sera qu'une entaille, bien souvent, mais ça compte.


"Instinct du tueur". Un nom mérité. Quelle merveille montrée par le chuunin. Et accessible ! Impossible de rêver mieux dans l'immédiat, en tout cas. Mon sang sur la pointe de sa lame. Nous eûmes ri quelques secondes, mais bobo ma hanche. Mauvaise idée. Ne pas rire avec une douleur pareille.


Parfait. À ton tour, maintenant. Il faut d'abord que tu adoptes une posture défensive, comme je t'ai montré plus tôt.



Compris. Mais je ne vais pas prendre la même pose que toi. Je vais préférer une tenue plus personnelle.



Il n'y a pas de mal à cela.




Ouvrant l'oeil et le bon, j'avais lentement reculé d'un pas. Puis d'un second. Le chakra circulant dans mon corps… le sentir… tout sentir autour de soi. Non, la technique avait été élaborée pour tout un chacun, pas uniquement pour les senseurs. Aucun besoin de ressentir le chakra de l'adversaire, mais plutôt celui d'examiner les gestes de l'ennemi pour répondre en évitant l'assaut. Mais j'avais déjà connu cela. Rouée au combat, j'avais depuis quelques années appris à échapper aux offensives. Je n'avais cependant jamais réussi à apprendre le sacrifice précoce malgré plusieurs tentatives, mais avec une lame, pour une kunoichi ayant mes compétences dans le combat armé, j'avais observé, observé, vécu et mes missions m'avaient indiqué le point culminant que j'étais à même d'atteindre. Épaules souples, tombant presque le long du corps. Dans ma main droite, le tanto tenu presque négligemment. Mais pas du tout. Lame pointé vers mon pied gauche, bras légèrement contractés, j'eus alors concentré l'énergie jusqu'à la ressentir circuler dans mon corps.

À mon sens, voilà le pinacle possible à atteindre pour une dilettante en sabre:

Des autres ninjas, là-bas, s'entrainant. Un souffle de vent. J'avais aussi ouvert grand les yeux, le moindre mouvement étant capital. L'intuition. Compter sur l'intuition ! L'instinct de la combattante !

Gooka avait foncé. Agitant ses kunais blindés de chakra, il avait visé mes bras de la main gauche et mon buste du bras droit.


Kiba no odori !




Dans une danse macabre, les lames eurent comme débuté une chorégraphie potentiellement mortelle. Cependant, malgré toute sa précision, les mouvements de ses épaules ainsi que la cible de ses pupilles, cela l'avait trahi. Grâce à ses malheureux mouvements, j'eus échappé en dansant l'attaque des crocs pour me retrouver dans son dos. Puis un applaudissement d'un Gooka maintenant masqué.


Bien joué ! Je vais te laisser perfectionner le mouvement, mais tu as déjà compris le principe. Je file, une tempête risque de se lever, mais le devoir m'appelle. Salut.



Et sans attendre de réponse, pouf, plus de Gooka.

En retournant au poste, j'avais été abordée par ce cher collaborateur de la branche de renseignements qui m'avait remis un dossier. Selon ses dires, ils avaient été trois à bosser là-dessus. M'avaient-ils pris au sérieux en me voyant alarmée ? Peut-être. En tout cas, pas question de me plaindre, Mais tout de même, si peu de temps, une preuve de la compétence des gars. Cependant, j'eus aussi appris que la chance n'avait pas été absente de l'équation, l'un de leurs collègues ayant récemment effectué des recherches sur le sujet. J'allais sans doute devoir faire des heures supplémentaires.

Une salle vide, une salle vide pour lire. Ah, celle-ci. Peu spacieuse, mais libre. Le chakra liquide. Apparemment, Serika Senshi avait déjà ordonné de faire des recherches sur une amélioration des produits de soin existant, comme la suppression de l'addiction aux pilules… ah, voilà, applaudissez la fliquette au flair infaillible ! Mais aussi sur la conception de produits plus puissants encore. Des scientifiques avaient travaillé en secret sur ce projet qui n'avait débouché sur aucun résultat probant car trop dangereux. L'addiction eût pu devenir plus importante encore. Une équipe avait bien tenté de créer un remède, mais le coût eût été un gouffre financier pour le village, aussi n'était-elle même pas allée jusqu'aux essais sur des cobayes. Donc officiellement, rien d'existant. Mais officieusement… allez savoir. Le temps de lire le dossier… bon sang !

Une fois à la maison, mon lit m'avait doucement appelée. Mais après quelques heures, toc toc. Qui avait choisi de me réveiller ? Qui ? J'avais ouvert, encore fatiguée. Kakuri. Petite mine, lui aussi. La solution : le café. Un café bien fort à la cuisine.


J'ai lu un dossier des renseignements. Sache qu'il y a possibilité que le garçon n'ait pas menti. Il y a peut-être une nouvelle substance qui va arriver le marché, ô joie !



Pas étonnant. J'ai interrogé le gamin et tu as du voir qu'il a un tatouage sous l'oreille gauche. Son père a le même.




On connait le type ?




"Ren" est un faux nom, il s'appelle Nagasuki Ikuto, fils de Nagasuki Ten.



J'avais craché ma boisson sur le principal meuble de ma cuisine en entendant ce nom connu de bien des policiers, même de jonins.


Le gros bonnet ? Mais il est mort.




Tout juste. Mais son affaire a été reprise par son bras droit, Bando, qui déteste Ikuto. Quand tu disais que ton truc, c'était du lourd, tu n'avais pas tort, malheureusement. Pas étonnant que le gamin ait su pour un truc plus gros que lui. Par contre, sur ce coup, si tu veux que je t'aide, il va falloir m'en dire plus.


Jusque là, je n'avais pas été certaine de tenir quelque chose mais accoudée à ma cuisinière, j'avais du me rendre à l'évidence : cette enquête m'avait mené à lier le fils d'un gros bonnet décédé à un produit dont les expériences officielles n'avaient pas abouti. Une trop grosse coïncidence pour en être une, du moins trop grosse pour ne pas mériter de creuser. Tapotant du talon sur le sol, j'avais fait le choix de tout raconter. Certes, les grandes lignes, mais un peu du détail, aussi.


Ah merde. Saleté. Mais comment est-ce qu'ils auraient créé…




Je l'ignore. Je n'en sais franchement rien, mais je ne peux pas me permettre de ne pas continuer en me disant que c'est improbable. Il y a un trop gros risque de passer à côté de quelque chose. Je préfère agir, quitte à me couvrir de ridicule, que ne rien faire et laisser un marché émerger.



Un marché, carrément ? Si c'est dangereux pour la santé, pas sûr que ça puisse percer.




Mais c'est une possibilité. Alors, tu en es ?



À deux, nous avions décidé de nous engager à empêcher la naissance d'un tout nouveau traffic. Et il allait falloir collaborer avec le fils d'un de nos pires ennemis. Arrivée à la prison, je lui avais donné un coup de genou dans le ventre en le mettait à terre pour lui expliquer qu'il avait tout intérêt à entièrement collaborer. Déjà qu'il avait une cellule pour lui tout seul.

***


Plutôt malin. C'est au sud, pas vraiment les endroits les plus fréquentés par les caravanes et les tribus, moins d'oasis. C'est bien choisi.




Alors ! Vous allez me croire, maintenant ?




Possible. Je suppose que c'est toi qui devais récupérer la valise.



Nous étions tous couverts de la tête aux pieds pour être méconnaissables.


Et aussi effectuer l'échange. Vous allez me protéger, maintenant ?




Ce que tu dis est crédible. Assez pour t'envoyer dans la tour du kage, en tout cas. Y entrer ne sera pas à la portée des truands. Par contre, ta collaboration avec Bando est terminée.



Il afficha un visage surpris au nom de son patron actuel et, dépité, baissa la tête. Sa voix, monotone, répondit :


En taule, c'est forcément fini.




Pas pour ça ! Imaginons que les directeurs de prison soient corruptibles et que tu sortes, que se passera-t-il ? Si tu as parlé, tu te feras descendre. Si tu n'as pas parlé, tu te feras descendre. Du chakra liquide, aux prix d'une opération pareille, qui est derrière tout ça, à ton avis ?




Hein ? Mais… mais…



Comme paralysé, il semblait comprendre où je voulais en venir.


Ces types étaient déjà les pires ennemis de ton père. Si la police s'en mêle, Bando met ses plus gros adversaires face aux forces de Suna. Si tu participes à l'opération, tu te feras descendre.




Je ne serais pas surprise que la valise soit remplie de faux produits. Bando ne commercerait pas avec ses ennemis les plus redoutables. Ce n'est pas son style, c'est même l'inverse de son genre. Je parie que la valise est remplie de faux.



Silence. Le jeune n'osait dire mot, comme directement convaincu. Il avait été étrangement facile à convaincre pour un voyou qui devait se sentir protégé.

Nous retournâmes à Suna où je proposai au gamin d'attendre et, si une demande non-officielle venait à être reçue, de prendre sa place sous Henge afin d'infiltrer l'opération, ce qu'il accepta. Il fut d'abord déposé en prison, le temps pour moi d'expliquer au kage ou au haut-conseiller la situation qui justifiait de le placer en sécurité, là où il pouvait encore nous servir. Tout allait bien, lorsque, le lendemain, j'appris sa mort. Courant aux geôles, je ne pus que constater le décès. Une bagarre. Tout venait d'une bagarre. Je demandai alors qui étaient les témoins. Tous des criminels de la pire espèce. Enfin, non, deux délinquants dans le lot. À ma demandent, ils furent placés en isoloir, au plus bas étage du bâtiment, dans les sous-sols, afin d'éviter une propagation de la rumeur. Le corps était encore chaud et on me confirma que j'avais été appelée cinq minutes après que la vie l'eût quitté. Cependant, on n'était jamais à l'abri de bruits de couloirs. Afin de les contrer, j'allais devoir utiliser plus que le Henge. Mais quoi ? Quelle technique, quel déguisement pouvait… la cope faciale ! Mais oui ! Une version encore plus puissante que le Dai Henge, plus développée, plus crédible ! Et je savais qu'au moins un ninja maitrisait cette méthode de copie. ce ninja, je demandai qu'un émissaire fût envoyer quérir son aide pendant que j'interrogeais le légiste et les gardiens afin d'être sure de ne manquer aucun détail.

Récapitulatif:

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Zakuro
Invité
Re: Pluie de grains Ven 23 Aoû - 16:23
Zakuro
... ... ...
砂瀑 の 柘榴




∞ feat Sahara Denya



Alors que Zakuro avançait lentement dans les rues de Suna, il leva les yeux au ciel. Diable, il faisait une chaleur à crever. Même avec l’habitude, il avait du mal à garder sa contenance. En sueur, il retournait chez lui, un paquet dans les mains. Haruna, sa tyrannique épouse, avait exigé de lui qu’il parte chercher à manger. Elle avait eu une envie soudaine de nouilles sautées aromatisée au paprika et lui avait demandé d’aller en chercher à son restaurant préféré. L’homme avait bien sûr protesté, expliquant tant bien que mal qu’il pouvait envoyer une des filles ou quelque jeune émissaire que ce soit. résultat des courses, il avait l’arcade ouverte suite à un contact un peu trop appuyé entre son visage et une statue de marbre. Quelle femme vraiment...


Alors qu’il arrivait aux portes du manoir familial en trainant les pieds, il se rendit compte qu’une jeune homme l’attendait. Le bougre avait encore de la morve au nez et semblait bien trop stressé. S’inclinant exagérément devant Zakuro, il prit la parole.


« Sahara-sama vous fait mander, monsieur.


- Hein ? Sahara, tu veux dire Denya ?


- Tout à fait.


- Depuis quand elle s’permet d’me faire mander la morveuse ? C’pas vrai, y’a plus d’respect, s’agaça Zakuro.


- Euh... J’ai pour consigne de vous amener à elle.


- Ah ouais ? Bah c’est con, gamin, j’ai des ordres qui viennent de plus haut, dit-il en montrant son sac en papier cartonné. Elle va attendre la ptiote. Allez, zou ! Va donc lui dire ça à ta gentille patronne. »


Ne prêtant pas plus longtemps attention au jeune homme, le père de famille ouvrit la porte de la barricade et la referma aussitôt derrière lui. Pour qui se prenait Denya ? Le prenait-elle pour un vulgaire chien prêt à répondre présent au moindre sifflement ? N’importe quoi. De toute façon, s’il voulait rester en vie il devait donner à sa femme ce dont elle avait envie. Ce qu’il fit. Bien entendu, Haruna ne se montra pas reconnaissante pour un sous et le repas se déroula dans le silence le plus total. Même les bruits de mastication étaient rares, c’était dire...


Après quelques heures durant lesquels Zakuro mangea et prit notamment deux bains tant il avait chaud, il décida d’aller voir ce que pouvait bien vouloir la policière. Son pas s’avéra lent et il s’arrêta même en chemin pour acheter une bouteille de saké chaud. Après tout, il avait grand besoin de digérer et sa femme ne le surveillait pas, autant en profiter.


Quand l’homme arriva à destination, sa bouteille était vidée de moitié, il transpirait à grosses gouttes mais sa blessure à l’arcade ne saignait plus. L’air ostensiblement agacé de devoir se balader avec une telle chaleur, il se retrouva nez à nez avec la kunoichi aux bras de bois. Les sourcils froncés, il posa la bouteille sur une table, sans prendre nullement compte de l’endroit où il se trouvait et du ridicule de la situation.


« J’espère que ça vaut l’coup gamine. Sinon j’me tire illico. » 






© .JENAA
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Sahara Denya
Sahara Denya
Suna no Jonin
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Fils de baron Mar 10 Sep - 2:59
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Sahara Denya
Fils de baron



C'était contrariant. Très contrariant. Ou alors la contrariété avait été organisée. Et Zakuro qui refusait de venir ! J'allais devoir aller moi-même à lui, ce qui n'allait pas arranger ma discrétion. Les gardiens me contèrent ce qu'ils avaient pu observer. La mort était trop bête, mais il était trop tard pour revenir en arrière et sur une table était couché le cadavre sans vie de Rinoe Ren, qui était en réalité Nagasuki Ikuto. Ikuto… le jeune fils d'un homme qui avait pesé dans les trafics. Un homme décédé qu'il avait rejoint alors qu'il était incarcéré. Il savait quelque chose. Quelqu'un l'avait éliminé sous un prétexte qui semblait ordinaire dans un établissement, mais les révélations récentes et l'emballement des choses avait de quoi faire soupçonner le maquillage d'un meurtre de sang froid en accident "naturel". Feu le jeune avait apparemment intérêt à cacher sa vraie identité et l'enquête venait de perdre sa principale source de renseignements actuelle en plus d'un potentiel allié dans la chute de Bando, une opportunité peut-être de mettre fin à son organisation en espérant que l'héritier allait fuir le milieu du crime par peur. Puis "toc". Toc ? Je me tournai pour voir une bouteille à moitié vide à côté de laquelle se tenait


J’espère que ça vaut l’coup gamine. Sinon j’me tire illico.



L'homme que j'avais fait demander était venu après avoir d'abord répondu par la négative. Connaissant le bonhomme, c'était à n'y rien comprendre. Je n'avais pas une illusion en face de moi mais bien quelqu'un de réel. Du moins, s'il s'agissait d'une imitation, elle était saisissante, mais je ne voyais pas de raison pour un tel subterfuge. Quoiqu'en regardant le mort, je songeai qu'il y avait peut-être de quoi motiver quelqu'un à telle fourberie. Mais à trop penser, j'allais perdre l'opportunité de me former auprès de l'un des meilleurs ninjas de Suna dans l'art de la dissimulation. Un homme rare dont le talent ne devait être gâché. Je lui montrai donc Ikuto.


Rinoe Ren, mort récemment ici-même. Apparemment, un jeune sans importance capitale dans les affaires de la police, mais je pense que Suna aurait gagné à l'avoir encore en vie.




Le contournement du cadavre me permit d'être face à mon interlocuteur tout en présentant le mort qu'il pouvait alors scruter de la tête aux pieds.


Il est mort de jeunesse en insultant Damso, une brute qui ne lui a laissé aucune chance. Un gars plus roué l'aurait reconnu. Le fait est que ce gars est impliqué dans une affaire à laquelle je n'étais pas préparée en l'appréhendant.



La salle dans laquelle nous étions n'était pas isolée et l'importance que j'avais accordé à ce jeune Ren, car tel était son prénom aux yeux des geôliers et du personnel, il y avait une agitation peu commune dans ce genre de coin de l'établissement. Aussi me penchai-je, baissant d'un ton.


Il semble impliqué dans l'émergence d'un trafic tout nouveau auquel j'aimerais mettre fin avant qu'il ne naisse.




Inutile de mentionner la forte probabilité que l'opération ne fût qu'une arnaque d'un groupe mafieux contre un autre, l'affaire était déjà assez compliquée sans alourdir mes explications de cette supposition.


Officiellement, ce gars s'appelle Ren, mais il s'agit en réalité de Nagasuki Ikuto. Son père, Ten, était à la tête d'un groupe mafieux. Aujourd'hui, il est mort et a été remplacé par son bras droit, Bando. Et Bando semblait préparer un gros coup. C'est pour m'aider à intervenir que j'ai demandé que tu viennes.



Soudain, un gardien fit déraper sa chaussure sur le sol en partant du point où il était comme fixé, ce qui me fit tourner la tête en sa direction et tout en l'observant partir, je continuai :


Le souci, c'est que ce jeune "Ren" semblait jouer un rôle important dans l'affaire. Lui mort, l'opération de Bando va s'arrêter et je vais perdre la trace du chakra liquide. Tu vois les pilules de chakra ? Vois ça comme une amélioration de la version concentrée. Et Ren est mort. Il semblait pourtant prêt à collaborer.


Regardant le corps sans vie du jeune criminel, je grimaçai en songeant que j'allais peut-être me retrouver dans peu de temps dans le même état que lui.


Peu de ninjas maitrisent la technique de la copie faciale. Si je veux endormir la vigilance des gens, la technique du Dai Henge ne fonctionnera pas. Ren est mort discrètement, j'ai fait isoler les témoins, mais je crains les rumeurs. Il me faut la technique la plus convaincante et cette technique, tu la connais, Zakuro. Je sais de source sure que tu la connais. J'ai besoin de toi. Et même si je ne doute pas de tes compétences pour infiltrer des groupes mafieux, j'aimerais…



J'allais explicitement lui dire que je ne désirais pas qu'il accomplît ces tâches à ma place. C'était tête baissée que je remarquai que l'homme à qui j'avais fait appel était à même de m'aider mieux que quiconque. Mais pourquoi refuser d'être assistée plus que dans l'apprentissage ? Folie ? Oui, ça pouvait être considéré comme folie.


J'aimerais le faire moi-même. J'ai comme quelque chose à devoir rattraper après avoir envoyé ce jeune à la mort au lieu de l'incarcérer dans un endroit plus sûr. Acceptes-tu de m'enseigner la copie faciale, s'il te plait ? J'aurai surement besoin d'aide par la suite, mais pour avancer, tout de suite, j'aimerais copier son visage.




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Re: Pluie de grains Sam 11 Juil - 11:46
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Zakuro


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Le mutique



Je reculai d'un demi pas pour que mon invité pût jeter un coup d'oeil au corps et, par ses dons de médecin, constater par lui-même la véracité de mes dires. Le corps mort de ce pauvre jeune homme n'avait rien à révéler, aucune marque de blessure, aucune piercing ou signe d'appartenance que je n'avais pas déjà vu. Décédé, il ne m'était plus d'aucune utilité et je suspectais même la version des faits qui m'avait été présentée d'être fausse. Damso n'était certes pas un rigolo mais au vu des discussions et de son air résigné, je n'imaginais pas Ikuto l'avoir insulté au point de recevoir la mort en réponse. Cependant, je ne m'étais jamais mise dans la tête d'un criminel du calibre de cette grosse brute. Il était envisageable que le décès d'Ikuto n'eût été qu'un accident de jeunesse, comme je l'avais présenté, mais je ne m'ôtais pas de la tête que des gens avaient intérêt à le voir mort. Mais Bando avait-il le bras assez long pour se payer un tueur à gage sur place, occasionnant ainsi des frais ? Car Damso ne devait pas être facile à acheter, oh que non, il n'était pas homme à se laisser intimider facilement et il avait, par la force et la ruse, réussi à se créer un gang à l'intérieur-même de ce pénitencier. Mais nul moyen de le savoir, je n'avais qu'un corps et des allégations, sans que les gardiens n'eussent rien vu. C'était allé si vite. Pratique.

Je n'étais de loin pas légiste mais Zakuro, spécialiste en iroujutsu, devait bien pouvoir confirmer que je ne me moquais pas de lui en l'appelant, que mes propos étaient donc réels, du moins pour ce qui était de la bagarre en prison, ce qui était maigre en soi pour déplacer un homme tel que Zakuro. Enfin, pour moi, qui n'avait jamais parlé avec lui dans un cadre particulier, il était le genre de gars qui agissait à sa guise selon un critère que je n'arrivais même pas à définir. Toutefois, il ne réagit pas. Je le fixai, il semblait me fixer, mais je n'avais aucune idée de ce qu'il regardait vraiment.


Zakuro ?




Je n'obtins aucune réponse de sa part. C'était étrange, il ne semblait pas lassé si ennuyé, mais pas intéressé non plus et j'avais alors du mal à savoir quoi faire.


Zakuro ? Est-ce que tu acceptes ?




Il resta froid, comme figé et je me figeai aussi, me demandant s'il me jaugeait à me regarder ainsi. Nous étions dans un face à face, immobiles, dans cette prison. Rester ainsi sans bouger alors que se trouvait ici-même un cadavre avait quelque chose de glauque.


Zakuro ?




Inutile d'insister, il n'allait visiblement pas me répondre et j'allais donc devoir m'entrainer seule. Mais comment ? Je ne maitrisais même pas le Dai Henge et ce Henge-ci, enfin, cette variante, était bien différente de ce que je connaissais tant elle était réaliste et poussée.


On dirait que je vais devoir me débrouiller seule, si tu ne veux pas m'aider. À moins que quelqu'un ici… Est-ce que vous maitrisez le Shoshagan ?



Je regardai alors les gardiens de la prison présents autour de moi. Des spécialistes dans l'art du combat ou de l'interrogatoire mais, je le savais bien, pas de spécialistes du terrain. Ceux qui étaient jonins n'étaient pas des professeurs ou des gens que l'on envoyait en mission, non : chaque jonin était un tokubetsu jōnin. Des professionnels dans leur domaine, mais pas des combattants polyvalents. Tout au plus polyvalents dans un environnements restreint, mais les infiltrations n'étaient vraiment pas de leur ressort. Cela expliquait pourquoi ils pouvaient se permettre un uniforme pas discret pour un sou mais qui convenait tout à fait à un lieu dont ils ne sortaient que pour rentrer chez eux. Ces gardiens se regardèrent un court instant avant que celui dont l'autorité était la plus reconnue ne prît la parole.


Personne ici. Notre maitrise du ninjutsu se limite à l'utile, nous n'avons pas besoin de nous rendre invisibles, nous transformer en femmes plantureuses ou, comme vous le souhaitez, changer notre visage.


C'était bien ce que je pensais, ils n'avaient que faire de certaines compétences. Je suspectais la présence de traqueurs parmi eux et peut-être d'archers capables, en se postant sur le toit, d'atteindre des fugitifs, mais ils n'avaient pas le temps de s'amuser à augmenter leur panel de compétences car une seule mission leur était assignée : garder la prison. Je comprenais tout à fait, mais cela ne m'arrangeait guère.


Je vois. C'est contrariant, car j'ai pas beaucoup de temps devant moi et je connais personne au village qui connait cette technique à part ce mutique-là. Comment est-ce que je vais faire ?



Le Henge allait-il me suffire pour apprendre la copie faciale ? Balayant du regard la salle, je ne trouvai pas plus d'aide et dus me résigner à faire des liens entre mes cours de l'académie et ceci. La théorie était un de mes gros points faibles. L'analyse de la fluctuation du chakra et moi, nous faisions deux.


Eh, Denya ! J'ai entendu dire que tu avais transformé Kinawa en grenouille, l'autre jour. C'est un peu plus poussé que le Henge qu'on apprend à l'académie, donc le Shoshagan devrait être possible aussi pour toi.



Un colosse blond avait élevé la voix pour faire une remarque pertinente. Son allure de brute avec ses longues canines inférieures et sa cape jaune ajoutaient un peu de fantaisie au sinistre uniforme désagréable. Trop de noir, c'était d'un triste ! Il astique sa canine gauche avec un mouchoir, mais je le forçai à centrer à nouveau son attention sur moi, car il venait de dire quelque chose de très utile. J'ignorais qu'il était au courant mais comme je ne m'étais pas entrainée à huis clos, il était probable que j'eusse été observée car Juugo, c'était son nom, venait aussi régulièrement s'entrainer sur les terrains mis à disposition.


Tu marques un point. J'aurais du y penser, en effet. Mais c'était un coup de chance, car j'ai réessayé ce matin sur un de mes élèves : rien. Que nib. Je n'ai pas réussi à reproduire cette technique, c'est comme si j'avais tout oublié.



Le grand gaillard s'avança d'un pas lourd, un sourcil haussé.


Ou alors tu n'as pas compris la technique ! Ou pas assimilé. Pourtant, tu es devenue jonin, c'est dans tes cordes. Qu'est-ce que Kinawa t'a dit au niveau de ce ninpo ?



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Re: Pluie de grains Dim 13 Déc - 23:56
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« Pas en prison ! »



Juugo avait de la ressource malgré son air de grosse brute, c'était un homme qui savait utiliser sa cervelle lorsqu'il le fallait et même lorsqu'il n'en avait pas l'obligation, car les gardiens n'avaient comme rôle que le gardiennage et rien d'autre. Jamais rien ne l'avait forcé à se creuser la tête pour m'apporter une question utile, mais je devais reconnaitre que recherche du côté du Henge avait tout son sens puisque la technique n'était au final que l'aboutissement de la métamorphose à un point qui dépassait ce que nous apprenions à l'académie.


Je pose la question pour t'aider, c'est tout. Mais si ça ne t'aide pas…




Au contraire, ta question ne me sert pas à rien du tout. Je pense que je vais m'entrainer à métamorphoser quelqu'un d'autre ici-même. Il faut que je sois capable de prendre le visage de ce garçon, donc je vais passer par cette étape.



Les gardiens se regardèrent et reculèrent d'un pas, sauf l'un d'eux qui semblait craintif et recula, lui, de cinq pas tout en transpirant.


Tu veux rire ? J'espère que tu plaisantes, Denya ! Tu vas pas apprendre une technique ici ? Pas en prison !



Tout le monde le regarda l'air sévère et je souris comme pour le rassurer en tendant la main.


Allons, Jikki, cette technique est pas douloureuse. Je te promets qu'elle ne fait pas mal. Tiens je l'essaierai même pas sur toi, d'ailleurs.



Le chef de la prison se mit à rire, mais Jikki Joki semblait ne pas être d'humeur à plaisanter. Sous es cheveux oranges se cachait un garçon émotif, mais surtout issu d'un can samouraï du désert qui se méfiait ouvertement du ninjutsu et des dons développés par certains shinobis. il me pointa du doigt, la colère visible dans l'oeil.


Déconne pas, fliquette ! Ici, on a des cas ! Ils sentent tout, entendent tout ! Ta technique, ils sauront la copier rien qu'en l'entendant depuis un autre étage !




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Le parfait cobaye Mar 7 Sep - 23:07
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Zakuro


Sahara Denya
Le parfait cobaye



Jikki était nerveux, mais il avait bien raison de l'être. Le bâtiment dans lequel nous nous trouvions abritait des immondes crapules et de la vermine dont il eût parfois mieux fait de se débarrasser tant une partie de cette racaille avait montré un solide attachement aux agissements les plus nocifs à Suna et au Pays du vent, mais nous les gardions en vie tandis que certaines personnes n'avaient pas  bénéficié d'une telle clémence pour des fautes bien moins répréhensibles. Notre justice m'échappait parfois.


D'ailleurs, maintenant que j'y pense, tu vas l'essayer sur qui ? Sur un prisonnier, pour lui donner des idées ?



Touché ! Il avait posé la question sensible en incluant la réponse tout aussi sensible que personne n'espérait entendre et surtout pas lui, mais il avait vu juste. Et à faire la maline, je me retrouvais maintenant en position délicate car face à des gardiens qui grognaient de mécontentement. Juugo détourna le regard, les yeux tournés vers le ciel et je me sentis alors seule, sans soutien. Tous ces gaillards en uniforme semblaient fulminer ou rouspéter à l'intérieur, le chef vit cela mais n'intervint pas. Aussi, je ne pouvais espérer leur concours pour obtenir de quoi m'entrainer une dernière fois sur un être vivant à cette technique de mon sensei. Personne n'allait accepter et pourtant, un lieu avec tant de silence et tranquillité si l'on me faisant descendre encore plus profondément sous le sol, je n'allais rien retrouver à la surface hors des plaines de sable et hors de question de sortir un bagnard. Pense, Denya, pense. Que leur dire ? Je savais !


Je cherche un prisonnier aveugle et n'ayant pas une bonne ouïe. Il ne faut pas qu'il puisse reproduire mes gestes. Est-ce que vous avez quelqu'un qui correspond ?



On haussa les sourcils, on se regarda avec surprise. Déridation général, étonnement palpable, consultation et…


Il y a bien un homme qui correspond. J'ajoute qu'il est assez peu bavard. Faites venir Rorororonemon.



Des gardiens partirent et revinrent accompagnés d'un noiraud aux lunettes noires lourdement enchainé. L'homme renifla, puis renifla plus fort et tourna les yeux dans ma direction. Apparemment, notre homme avait un bon nez. Je m'approchai, une main en avant, vers ce parfait sujet de test.
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