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Apprentissage forcé • ft. Shun

Myōshin Junko
Myōshin Junko
Uzushio no Jonin
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Myōshin Junko

Certaines nuits épuisaient Junko. Elle se réveillait tantôt en larmes, tantôt en sueur, le plus souvent tremblante. Elle voyait des choses qu’elle ne voulait plus voir et qu’elle n’avait jamais voulues voir. Son esprit déformait de vieux souvenirs et lui resservait dans l’anarchie la plus totale. Ces nuits-là, elle craignait par-dessus tout de s’assoupir de nouveau. Certainement que d’autres shinobis et d’autres civils devaient subir les mêmes terreurs nocturnes ; vivre laissait des blessures profondes. Pourtant, il y avait fort à parier que peu d’entre eux finissaient par s’éveiller, le matin de ces mêmes nuits, avec un tel appétit de vaincre. C’était un désir presque incontrôlable, comme une rage qui naissait de la douleur. Elle désirait faire la guerre. Mais que pouvait-elle y faire, les conflits étaient ailleurs. Et elle, elle était prisonnière de ce village où l’on cultivait paisiblement l’argent.

Aujourd’hui était l’un de ces jours. Alors, elle avait pris ses affaires et elle était partie s’entraîner, loin de tous. C’était pour leur bien, croyait-elle ; il valait mieux éviter de croiser sa route car, en plus de sa paranoïa habituelle, elle devenait aisément agressive. Elle n’en voulait pas vraiment aux gens – du moins, elle ne leur reprochait rien de plus qu’à l’ordinaire –, mais elle en voulait à quelque chose, ça c’était certain.

Le terme « s’entraîner » était peut-être mal choisi pour désigner son activité, cependant. Elle avait bien fait semblant quelques temps de s’exercer à une technique quelconque, mais elle avait fini par s’arrêter et simplement éprouver la Nature autour d’elle. Ainsi, elle s’en prenait aux Dieux car ces derniers étaient en toute chose. Et elle s’en prenait aux Hommes, car ils vivaient de cette même nature qu’elle détruisait à petit feu.

Elle plantait son arme dans l’écorce d’un arbre et le saignait, encore et encore. Tout bas, elle maugréait froidement : « Nous ne faisons pas la guerre. » Et elle jetait sèchement son kunai sur le tronc. « Nous sommes diplomates. » Et elle le retirait avec violence. C’était certainement sa façon d’exprimer sa frustration et de la réprimer simultanément. Elle finirait par se lasser de son attitude et par ravaler ses griefs. Mais pour l’heure, elle s’appliquait à faire souffrir un innocent à hauteur de son insatisfaction.

Quand la sève se mit à couler suffisamment pour coller à son arme, Junko cessa de creuser le tronc et l’y laissa. Imitant la voix de quelqu’un qu’elle ne devrait certainement pas caricaturer ainsi en public, elle s’exclama. « Nous sommes pacifistes ! » Pacifiste rimait avec attentiste, surtout. Cela pouvait paraître étrange : pourquoi s’être installée dans un tel village, s’il était autant en désaccord avec ses ambitions ? A vrai dire, elle ne doutait pas qu’ils en viendraient aux armes eux aussi. Ce qui était malheureux, par contre, c’était son impuissance à faire pencher la balance. Elle se pensait meilleure que les autres, assurément, mais il lui manquait quelque chose de fondamental ici : un nom. Cette situation aussi était frustrante, dans une moindre mesure toutefois. Elle saurait se rendre indispensable, à terme. Elle en était convaincue.

Elle se redressa ; on approchait. Alors, d’un geste vif, elle sortit un nouveau kunai et l’envoya en direction de l’inconnu. Il se planta dans le sol, aux pieds de sa cible. « Qui va là ? » Un premier avertissement : aujourd’hui, le terrain d’entrainement était sa chasse gardée.

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Un entraînement qui s'annonce douloureux?!
Un sourire forcé.

Shun et Junko



J'étais revenu un peu au village d'Uzushio, je pouvais me permettre de me balader dans le monde à la conquête de tout un tas de choses, mais il fallait forcément que j'accomplisse mon travail de ninja et revenir dans le village de temps en temps pour faire plaisir au Senkage et qu'on évite de croire que j'ai déserté cela pourrait faire désordre et clairement, je n'avais pas envie d'avoir une énorme cible sur mon visage. Je m'étais retrouvé récemment dans ce grand village que je trouvais comparer à l'immensité du monde vraiment petit. Un village qui au final avait des bons côtés, il était très porté sur la paix, mais en même temps, je trouvais qu'il oubliait une chose très importante, si demain, il y avait la guerre. Est-ce que la politique du Senkage serait bonne dans le cadre d'une stratégie militaire ou non ? J'avais peur sur pas mal d'aspects pour lui et sur notre avenir, je ne voulais pas d'autres guerres, car cela voulait dire de nouveaux orphelins et je ne voulais pas que cela se reproduise. Je souhaitais que personne ne subisse la perte de ses deux parents et surtout de ne pas grandir sans ses deux parents. J'avais déjà survécu à cette vie, mais elle n'avait pas réellement été une grande partie de plaisir. 

Je marchais dans les allées pleines de monde du village, je ne comprenais pas cette affluence parfois, on avait cette impression qu'on était simplement une colonie de fourmis qui cherchait sans cesse à créer une société bien particulière. Je comprenais que certaines personnes avaient besoin d'avancer dans cette direction et qu'elles aient besoin d'une société et d'un certain conformisme afin de se sentir exister et surtout pour se rassurer, car il était parfois difficile de s'imaginer autrement que dans cette société, l'esprit de groupe rassurait plus que son propre esprit qui faisait face à sa propre sottise. J'entraperçus une certaine corniche un peu plus haute, je sautais afin de l'attraper, mais ma main glissait et je dégringolais le ventre contre la terre. Un instant, un simple instant, je me sentis en parfaite communion avec la Déesse mère. Un instant je me relevas avec un sourire que pour la plupart verrait comme de la gêne, mais lorsqu'on me connaissait, c'était celui de la détermination qui venait de me traverser de part en part. Je pris la décision de partir sur le terrain d'entraînement afin de m'entraîner un peu plus. 

Alors que mon pied venait simplement de toucher la terre mère du terrain d'entraînement. Un outil ninja va se caler devant l'écart qu'il y avait entre mes deux pieds. Je reculais d'un pas hasardeux avant de m'écraser le cul contre la terre. Ma voix se faisait des plus hésitantes :

« - Shun d'Uzushio. La convenance veut qu'on donne son prénom avant de demander celui de l'autre. »

Je la regardais d'un air un peu perdu et je me relevai d'un coup en servant de l'impulsion d'un mouvement de balancier.





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Myōshin Junko

« Les convenances ? » La dame pouffa malgré elle. Il était trop difficile, même pour celle qui s’appliquait à respecter tout un chacun, de se retenir devant pareille situation. Était-il vraiment en train de suggérer que son comportement n’était pas approprié ? Oh alors, devait-elle s’excuser auprès du grand Shun d’Uzushio pour son attitude déplacée ? Elle le toisa avec mépris ; il avait trébuché à cause d’un simple kunai et son air en disait long sur l’assurance qu’il pouvait avoir. Lui-même ne devait pas croire à ce qu’il disait, ce n’était pas possible autrement.

Junko n’appréciait guère ce genre d’individus – trop facilement surpris, trop peu sûrs d’eux –, et elle appréciait encore moins qu’on lui fasse la morale. Elle était libre d’agir comme bon lui semblait. Il n’était personne pour lui dire quoi faire. Il n’était pas son père, il n’était pas son Maître, il n’était pas son amant. Il n’était rien. Instinctivement, sa mâchoire s’était contractée. A vrai dire, qu’elle fasse la comparaison avec ces gens-là n’était pas si anodin. Elle éprouvait un fort ressentiment à l’égard de ceux qui l’avaient recueillie, qui l’avaient élevée… Et qui n’avaient eu de cesse de lui reprocher son attitude, des années durant.

Elle n’avait pas eu le droit de devenir moniale.
Elle n’avait pas eu le droit de devenir guerrière.
Elle n’avait pas eu le droit de devenir mère.

On avait critiqué chaque aspect de sa vie, pointé du doigt chacun de ses défauts, relevé chacune de ses erreurs. Elle n’avait jamais vraiment convenu. L’avait-on jamais vraiment acceptée telle qu’elle était, finalement ? Décidément, aujourd’hui était vraiment un mauvais jour. Entre ça et ses cauchemars, peut-être Junko était-elle en plein crise existentielle. Ça lui passerait, bien sûr, ça lui passait toujours. Mais pour l’heure, elle avait des comptes à régler.

Elle s’approcha du jeune homme. Certainement qu’en d’autres circonstances elle lui aurait trouvé un certain charme, plein de douceur. Ce jour-là, cependant, ce même charme passait pour un aveu de faiblesse. D’une façon ou d’une autre, elle trouverait toujours quelque chose à reprocher à ceux qui la contrariaient. « Dites-moi… Shun. » commençait-elle, murmurant presque. « A quel point êtes-vous attaché aux convenances ? »

Junko s’imaginait dépasser les limites par provocation mais elle n’avait, en réalité, pas conscience de la disproportion de sa réaction. Elle savait qu’il serait facile de le surprendre… Après tout, ils avaient prêté allégeance au même village, il y avait un accord tacite entre eux : ils étaient alliés. Pourquoi se méfierait-il d’elle ? Alors, elle avait abusé de cette entente implicite. Résultat : un mudrâ plus tard, son chakra s’était rapidement propagé dans l’espace, à travers sa voix, pour atteindre Shun.

Le Genjutsu des mots prononcés portait merveilleusement bien son nom et remplissait merveilleusement bien sa fonction. Il punissait celui qui en avait trop dit, l’enfermant dans un monde sourd et obscur. Il testait sa volonté – ou la brisait, tout simplement. Elle se baissa alors, récupérant le kunai qui s’était fiché là un peu plus tôt. Et, après une seconde d’hésitation, elle le plaça dans la main du jeune homme et se détourna de lui. Honnêtement, elle n’avait pas donné le maximum de cette technique. Elle n’était pas un monstre, elle ne voulait pas non plus qu’il souffre trop… Et puis, il ressemblait un peu à son fils, non ?



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Shun et Junko


Cette femme, elle me faisait froid dans le dos cette impressionnante silhouette mélanger à son charisme énorme. Je me sentais tout petit, mais bizarrement mon aplomb se relevait avec son air dédaigneux. Les convenances, ils étaient de mise dans toute-bonne relation sociale. Je posais mon regard dans celui de cette Dame. À quel point je m'attachais aux convenances, j'allais répondre quand mon esprit divaguait, quand le flash d'un passé que je ne voulais pas revoir se mettait à me mettre une baffe en pleine face. 

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le Feu, je sentais le feu qui me caressait le visage et mes larmes se mirent à coulés par elle-même. Le visage de celui que je prenais pour mon père qui me souriait là devant moi. Je m'approchais de lui, j'avais l'impression de rêver, l'odeur du bois qui brûlait cette odeur qui me sentait présent, mais d'une distance tellement lointaine. Mon corps, ma main se mit à se mouvoir d'un simple geste vers la tête de mon directeur, de mon ancien patriarche. Le directeur de l'orphelin, la croix autour de son cou. Mon cœur loupait un puis deux battements, le sang perlait sur la tête de celui que j'aimais plus que tout. Le visage au loin de celui qui avait été pendu récemment pour avoir brûlé mon orphelinat. Le front de cet homme était perlé d'un sang de plus en plus profond, il me souriait. Mon cœur pleurait, mon visage pleurait des larmes de sang. Le sang d'une peine si immense. Je voulais marcher, mais à chaque pas, je vis des choses que je ne voulais pas voir. À côté de moi, un des enfants que j'avais oublié, il me souriait et me tendait la main pour me dire que tout allait bien. Plus de sanglots, mon corps rentrait de plus en plus dans une crise d'angoisse puissante. L'enfant disparu alors qu'il me touchait la main, au deuxième pas une petite fille qui marchait à mes côtés avant de disparaître dans une flamme bien plus intense, mon regard se posait à nouveau vers le directeur. 


Une puis deux silhouettes de femmes apparaissaient à ses côtés. Je les reconnaissais, les sœurs qui m'avaient éduqué, mes premiers amours de jeunesses. J'aurais donné ma vie en cet instant pour avoir un simple bisou sur la joue, une main dans les cheveux un instant volé d'amour fraternel. Je m'approchais de plus en plus dans cet univers que je savais n'existais pas. Le visage de mon père qui commençait à brûlé de nouveau. 

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Ma voix résonnait à la fois dans la réalité que dans le cauchemar : 

« - Pardon monsieur le directeur, pardon d'avoir failli, de n'avoir pas pu vous protéger l'orphelinat et toi. Je n'ai jamais pu te le dire, je t'aime. Je t'aimais comme le père que je n'ai jamais eu. Mes sœurs, les enfants, mon père, je ne suis qu'un faible et j'espère pouvoir protéger ceux que vous vouliez protéger. Perpétuer votre rêve... Renifle … Je vous aime... » 
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Le visage de ces gens qui venaient de disparaître dans une épaisse volupté, mon corps qui venait de se retrouver sur le sol dans un dernier sanglot. Mes yeux pleuraient toujours sans pouvoir arrêter le flot de larmes qui ne s'arrêtaient pas. Je me relevais et pointais mon regard dans cette femme : 

« - Je suis peut-être quelqu'un de faible et dont les convenances ont de l'importance, car elles sont le reflet de mon passé douloureux, mais je veux embraser un futur et je veux devenir plus fort. Acceptez de m'apprendre cette technique madame. J'encaisserai cette technique autant de fois qu'il le faut. Je saurais me montrer fier de votre apprentissage. »





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Myōshin Junko

Il ne put certainement pas le voir, pourtant un pli se forma sur le front de la dame alors que le corps du jeune homme s’effondrait. En avait-elle trop fait, encore une fois, aveuglée par sa rancœur ? Mais avant même que son cœur n’en soit réellement inquiété, son esprit dissipait les prémices du doute. Comme pour se justifier auprès d’elle-même, elle songea qu’elle se méprenait sur ses propres émotions. Elle ne s’inquiétait certainement pas tant pour lui que pour les remontrances qu’on lui ferait s’il s’avérait qu’elle avait malencontreusement abîmé un gamin. Aussi, le pli s’évanouit aussi rapidement qu’il était apparu ; ce garçon était juste faible et la suite le confirmerait, se convainquait-elle.

Alors, elle ne fit preuve d’aucune sympathie tandis qu’il se relevait, les larmes aux yeux. Elle avait eu un moment de faiblesse – et certainement que sa ressemblance avec son fils n’y était pas pour rien – mais tout cela avait été tué dans l’œuf. Il pouvait lui servir son discours larmoyant, elle ne changerait pas d’avis sur lui. Cela dit, elle devait lui reconnaître un certain cran. Vouloir se frotter de nouveau à une telle illusion, alors qu’il semblait ravagé de sa première expérience, c’était audacieux. Ou totalement inconscient – mais elle ne le pensait pas non plus irréfléchi, car il avait tout de même conscience de sa faible condition.

Elle balaya de la main sa requête, secouant la tête. « Si vous voulez vraiment devenir plus fort, ce n’est pas une technique qui y changera quoi que ce soit. Il faudrait que je reprenne tout à zéro, avec vous. » Et, très franchement, elle n’avait jamais démontré ses talents d’éducatrice, alors cette histoire d’apprentissage l’ennuyait déjà. Elle n’était pas quelqu’un de patient et n’appréciait pas suffisamment le genre humain pour vouloir partager ses secrets. Elle continua, cependant : « Et d’ailleurs, ce n’est certainement pas en la subissant à plusieurs reprises que vous l’apprendrez non plus. La vivre une fois, c’est bien, ça forge le caractère. Mais la faire subir, c’est autre chose. Il faut avoir envie de briser son adversaire, de le détruire. » Une lueur brilla dans son regard, alors qu’elle évoquait la destruction. Sa frustration de combats était toujours bien présente.

Sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, trop absorbée par son discours démoralisateur, elle distillait quelques conseils, en réalité. A Shun de prêter une oreille attentive. Elle posa sur lui un regard froid. « Je ne crois pas que vous en soyez capable. » Et, à travers cette phrase, elle relança son Genjutsu. Si ce n’était pas pour le punir cette fois, pourquoi ? Pour achever de le décourager, pour qu’il ressente le désespoir et qu’il comprenne qu’il ne pourrait rien y faire : il ne maîtriserait jamais cette technique. Et par curiosité aussi, peut-être…

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Mon corps chancelait les sanglots se faisaient de plus en plus présent, mais mon corps réussit à regagner sa candeur par un spasme de fierté. Je me mis droit et d'un regard franc et assuré, je regardais cette femme qui se trouvait devant moi, elle était très puissante et avait une aura plus que menaçante. Un brin aurait pu me faire chanceler, une simple respiration, une petite brise et mes genoux auraient pu s'écrouler d'une simple oscillation mon torse qui aurait réceptionner le sable sec du sol. Le discours de cette femme avait ce ton moralisateur, un brin professeur. Elle, qui semblait si distante paraissait plus pédagogue qu'elle ne souhaitait pas le montrer. Il y avait peut être une part de gentillesse sous cette carapace acerbe. En tout cas, comme la plupart des roses cette plante portait de très douloureuses épines et c'était même ce qui m'inquiétait le plus. Elle devait tout reprendre à zéro avec moi, elle n'avait peut-être pas tort. Il était vrai que récemment, je me demandais clairement ce que ma personne faisait dans ce monde, je n'étais clairement pas fait pour la vie de shinobi. Il fallait penser à vouloir détruire son adversaire et c'était sûrement le hic le plus important pour ma part, je n'arrivais à rien. Je détestais faire du mal aux gens : 

« - Je crois comprendre le problème, je n'arrive pas à vouloir détruire l'ennemi. Je ne vois en lui qu'une simple victime de la société. Parfois, je me dis que je ne devrais pas être shinobi, mais plutôt politicien. Ma verve est grande, mais mon pouvoir petit. Même ma capacité unique est le reflet de mon âme d'artiste dont l'imaginaire est débordant. »

Elle ne m'en sentait pas capable, mais je ne m'en sentais pas forcément plus capable que ça, mais dans un autre temps, j'avais besoin de montrer à la fois à cette personne, mais également pour moi que j'en étais capable. J'avais une fierté plutôt grande et je détestais ne pas réussir quelque chose. J'étais capable de beaucoup de choses, mais avec ces mots venaient d'une sensation de déjà vu. Le monde se mit à changer de nouveau, il était question un instant de brûlure, de chaleur et de sensation différente. Le genjutsu venait de réapparaître, une scène en amenait une autre, mais cette fois-ci, je me retrouvais la main dans le cœur de Hatsumomo, son sourire figé, mon regard vide. Je venais de la tuer, la petite venait de s'être fait abattre par ma propre main. Un frisson d'horreur de dégoût. Je ne pouvais pas m'imaginer faire une chose pareille, mais en même temps cette illusion paraissait tellement réelle. Le cœur battait une dernière fois dans le creux de mes mains, un poupoum et tout venait de se terminer. Le temps venait de s'arrêter avec le sourire crispé de la jeune femme qui finissait comme une simple poupée décharnée. Les larmes perlaient le long de mes joues cette vision n'était pas réelle, mais mon cœur y croyait tellement que ça en devenait dangereux, mon estomac se retournait, se tordait à la mesure des nausées qui me torturaient l'estomac. L'illusion prenait fin, mon corps tenait fébrilement debout, mon regard remplie de larme se posait sûre cette femme. La haine que j'avais en cet instant pour cette femme était bien plus grande qu'auparavant, je voulais la faire souffrir comme elle venait de le faire. Mon chakra se concentrait dans mes pupilles et cette envie se calait également dans celle-ci : 

« - Je vais y arriver. Je vous le montrerais. » 

J'essayais de lancer la technique, mais celle-ci échouait dans son œuf. 




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Junko avait perçu les paroles du jeune comme une attaque personnelle, car elle se mettait clairement à la place de l’ennemi dans sa phrase. Mais plutôt que d’en être d’autant plus agacée, elle devait admettre qu’elle trouvait tout cela relativement amusant. Peut-être allait-il enfin se défendre, au lieu d’être contrit des reproches qu’elle lui faisait ? Et si elle continuait à le provoquer, est-ce qu’il allait perdre son sang-froid et l’attaquer physiquement ? Elle songea vaguement que cela lui donnerait une excuse pour l’envoyer définitivement paître.

La dame ne savait jamais vraiment ce que vivaient les gens pris dans ce Genjutsu, à moins qu’ils n’expriment clairement leur vision, par des mots ou des expressions – comme il avait pu le faire un peu plus tôt, par exemple. A l’évidence, elle savait pertinemment ce qu’ils ressentaient, pour l’avoir elle-même déjà éprouvé. Mais le plus gros du travail était fourni par l’esprit de la personne ciblé, par son imagination. Elle, elle ne faisait que planter la graine du désespoir. Alors, elle contemplait le corps de Shun, pris au piège dans le Genjutsu des Mots Prononcés ; il pleurait encore. Elle songea que c’était certainement mieux ainsi – rester dans l’ignorance évitait qu’elle se mette à douter de ses actes.

Lorsqu’il se délivra enfin de l’emprise de l’illusion, Junko s’attendait à le voir battre en retraite. Quelle ne fut pas sa surprise alors qu’il posait sur elle un regard empli de haine. Elle arqua un sourcil, soutenant son regard. Cela n’avait pas marché ; avait-elle été trop douce ? Depuis le temps qu’elle résidait ici, cela n’était peut-être pas si étonnant. Ce village l’avait lénifiée, tempérée ; elle n’était plus la même, assurément, elle périclitait. Elle en voulait à Uzushiogakure, bien sûr, mais quelque part à elle-même aussi. Elle refusait de faiblir.
La dame était visiblement loin de se douter que c’était son attitude qui avait enflammé l’esprit du jeune. Sa maigre tentative de retourner sa technique contre elle ne lui échappa pas, cependant. Mais comme elle n’en ressentait pas les effets, elle comprit qu’il avait échoué. Elle haussa les épaules. « Je t’avais prévenu, tu n’as pas ce qu’il faut pour ce genre de techniques. »

Puis, faisant tourner kunai entre ses doigts, elle s’approcha de lui. De la pointe, elle désigna son cœur. « Tu ne veux pas détruire l’ennemi ? Soit. L’ennemi te tuera alors. Toi, tes proches, tes amis. » Et, remontant la lame au niveau de son cou, elle lui murmura. « Qui sait, tout ce beau monde mourra peut-être de ma main. Oh, je suis plutôt douée, tu as dû le remarquer. » Elle eut un sourire mauvais ; après avoir subi, par deux fois, l’une de ses techniques, il devait bien se rendre compte qu’elle ne plaisantait pas. Elle exerça une légère pression sur la lame, juste assez pour entailler délicatement la chair du garçon, et plongea son regard dans le sien ; s’il ne réagissait pas très vite, elle n’aurait aucun scrupule à le blesser physiquement cette fois.

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 La technique n'avait pas fonctionné. Je me sentais tellement faible en cet instant. Le kunai venait d'arriver le long de mon cou, en cet instant, je ressentais plus attentivement la froideur du métal noir sur mon cou que la peur de me voir ma nuque sectionner. Je n'étais pas forcément du genre à avoir peur de la mort, je pouvais aisément donner ma vie contre celle d'un autre. Je préférai protéger les autres que ma propre personne, c'était là mon credo, j'aimais mes orphelins et j’étais prêt à tout pour qu'ils restent en vie, mais pour cela, il fallait viser bien plus haut et je le savais. Je devais viser le haut du panier et faire en sorte d'atteindre des sommets et une certaine puissance afin de devenir quelqu'un, car je n'étais finalement personne. Aucun clan, aucun nom, rien qu'un simple ninja qui avait un grade dans un village beaucoup trop grand pour moi. Je me demandais si j'avais raison de rester dans cet endroit, car parfois, je me disais que ma place était dans un endroit où mon orphelinat pourrait être à l'abri de tout et je pourrais me consacrer simplement à cela. Je n'étais pas fait pour être ninja, j'étais fait pour la politique, pour les dessins et tout ce qui allait avec rien d'autre. Je n'étais pas bâti pour le combat, j'étais simplement rapide et la plupart de mes techniques servaient à contrecarrer l'ennemi d'approcher, mais je n'étais qu'un simple bluffeur et je n'arrivais même pas à effectuer cette technique. Je me retrouvais avec cette arme sur ma nuque et je ne pouvais guère bouger. Je me mettais à rire, un rire débile et mélodramatique : 

« - Tue-moi, je n'ai pas forcément un grand intérêt dans ce monde et de nous deux, tu es bien la plus puissante, mais sache que si tu comptes me tuer, je me battrais afin d'avoir une mort glorieuse. Je ne suis rien pour toi qu'un moucheron et je vois bien que tu te demandes si j'ai un quelconque intérêt pour toi. »

Je me demandais si je voulais tuer quelqu'un, mais en même temps pourquoi tout le monde souhaitait tuer tout le monde. Je ne comprenais pas pourquoi ce monde ne tournait pas rond : 

« - Je ne suis pas fait pour tuer les gens. Je ne comprends pas pourquoi on doit tuer pour survivre, n'y a-t-il pas moyen de créer un monde ou tout le monde peut vivre en paix ? »

Je soupirais, mon cœur soupirait d'une force. Je me sentais bizarrement loin de tout ce raffut, il fallait que je réussisse si je voulais imposer ma vision des choses. Je devais instaurer ma vision des choses et pour cela, je devais devenir plus fort : 

« - Tu es peut-être une effroyable tueuse. Je pense que tu es bien plus que tu ne souhaites le montrer. Montre moi qui tu es ! Ou tue moi ! » 

Mon corps venait de revigorer de chakra, mon âme s'enflammait et mes mots prenaient un sens tellement puissant, une sorte de mélodie nonchalante qui venait de s'instaurer dans l'esprit de la demoiselle. Un coup de chance, une parcelle d'adrénaline qui venait de jaillir du fond de mon cœur. Voyons la véritable peur de la demoiselle...





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Myōshin Junko

Dans le noir, quelques lumières nébuleuses ; dans le silence, une voix lointaine. Rapidement, les ténèbres s’étaient emparées de la scène. Il n’y avait plus trace de Shun, plus trace des terrains d’entrainement d’Uzushio. Il était trop tard à présent, la nuit était là – elle haïssait la nuit. Elle se souvenait vaguement qu’on lui avait enjoint de montrer sa véritable nature avant que tout ne disparaisse. Comme si, au fond, elle n’était qu’un petit être craintif. C’était certainement ce que l’on cherchait à lui faire croire, mais elle savait ce qui se tramait dans l’obscurité.

Junko ferma doucement les yeux. Elle n’avait pas besoin de voir. Elle savait. Elle connaissait les lieux. Elle avait déjà vécu tout ceci, plusieurs fois ; ici, dans ses cauchemars, et dans la vraie vie. Bientôt, elle retrouverait au milieu d’un carnage humain, une scène de guerre où des corps déchiquetés joncheraient le sol boueux. Bientôt, elle serait assaillie par l’œil réprobateur des moines du Myōshin-ji. Elle se sentirait impuissante ; incapable d’agir pour arrêter le génocide, souffrant silencieusement tandis qu’on lui imputait le meurtre immonde de tous ces gens. Alors, finalement, on lui arracherait ses entrailles. On en sortirait un fœtus sanguinolent et elle ne pourrait qu’admettre ce châtiment terrible.

A cette pensée, la dame se mit à rire. Un rire dément et nerveux. Non, elle n’avait résolument pas besoin de voir tout cela pour l’imaginer. Alors, elle rouvrit les yeux.

La lumière du jour avait dissipé les ténèbres. Ils étaient de retour sur le terrain d’entrainement, Shun se tenait devant elle. Et elle, elle riait sans arriver à s’arrêter. Il ne devait certainement pas comprendre ce qui s’était passé, peut-être même croirait-il avoir échoué à lancer sa technique ? Mais non, il avait bien réussi – même si Junko était trop occupée à pleurer de rire pour s’en préoccuper. Malheureusement pour lui, s’il avait espéré découvrir une faiblesse chez la dame, sa tentative était vouée à l’échec dès le départ. D’abord, elle savait pertinemment qu’il s’essayait à retourner sa technique contre elle. Mais, plus important, de telles visions d’horreur alimentaient continuellement sa vie et ses cauchemars, et elle avait fini par développer une volonté de fer pour ne plus y être autant sensible. Alors, elle avait simplement dissipé l’illusion, sans que cela ne la bouleverse outre mesure.

Elle reprit finalement son calme, prenant le temps d’essuyer une larme de rire au coin de son œil. Alors son regard se posa de nouveau sur Shun. Elle rangea son arme ; il ne méritait pas la mort, après tout il avait réussi à utiliser le Genjutsu des mots prononcés et, surtout, elle avait pu constater la rage qui l’animait. « Tu n’es peut-être pas aussi faible que tu le montres, finalement. » dit-elle tranquillement. « Peut-être que tu ne sais simplement pas ce que tu as en toi. » Elle marqua une pause avant de poursuivre. « Tu veux créer un monde de paix ? Malheureusement, il faut se battre pour ça, il faut être au sommet de la chaîne alimentaire. Sinon, les enfoirés comme moi piétineront juste tes rêves. » Elle se pencha un peu plus vers lui, dans son regard brillait une étincelle. Elle murmura presque : « Tu l’as ressentie quand tu m’as attaquée, pas vrai ? La décharge d’adrénaline, la rage, l’excitation du combat. Tu n’as pas besoin de l’admettre si ça ne te plait pas, mais souviens-toi de ce sentiment… C’est la clé pour réaliser tes rêves. »

Elle se redressa finalement. « Cela dit, puisque tu as visiblement appris quelque chose aujourd’hui, sache que tu m’es redevable. Je m’attends à ce que tu me rendes la pareille, donc. » Elle ne s’attendait pas à grand-chose d’extraordinaire non plus, venant de ce pauvre gars, mais savait-on jamais.

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Un entraînement qui s'annonce douloureux?!
Un sourire forcé.  

Shun et Junko


J'avais réussi, la technique avait fonctionné. Je ne savais pas réellement comment j'avais fait, mais mes sentiments s'étaient transformés pour la première fois en une arme tranchante et redoutable. Un cerveau, des émotions, les instincts primaires même de l'homme pouvaient parfois servir plus qu'on pouvait le penser. Chaque ressentiment, chaque chose qui pouvaient avoir un impact sur mon être, les sentiments provoquaient des courants, les courants des réactions biochimiques et ainsi de suite, il n'était pas rare de voir ce pic d'adrénaline avoir des répercussions extrêmement fortes sur nous-mêmes, mais je ne pouvais pas me contenter d'un coup de chance. Lors d'un combat, si la chance n'était pas avec moi, la technique ne ferait rien et le kunai que la femme m'avait pointé sur la nuque aurait déjà tranché de part en part le cuir de ma nuque. Elle riait, cette femme riait d'un rire démoniaque, je me demandais de plus en plus s'il n'y avait pas une cause psychotique derrière tout ça. Elle semblait légèrement dérangée un brin hystérique. J'écoutais ces propos, je n'étais plus si faible selon ses propos. Je ne savais pas si elle avait compris que cet essai était dû à un coup de chance ou non. 

Je regardais dans sa direction, après qu'elle avait rangé son arme. Je me sentais un peu soulagé, je ne savais plus si le peu de considération de ma vie était un simple brin de zèle ou bien autre chose. Ma bravoure s'exprimait en cet instant dans mon regard : 

« - Ma faiblesse est sûrement mon instinct à vouloir toujours tout intellectualiser. » 

Elle me parlait de rage, de sentiment de haine, mais ce n'était pas un sentiment dont j'étais accoutumé, c'était pourtant quelque chose que j'avais déjà ressentie plus d'une fois. La haine que j'avais ressentie pour le meurtrier de ma famille. Mon regard s'emplissait de haine, je plongeais mon regard dans le sien : 


« - Le problème vois-tu, c'est que je ne déteste pas les pions ou les armes qui font le sale boulot comme tu le dis. Ceux que je déteste, ceux que je veux tuer, c'est l'instigateur ceux qui contrôle. Ceux dont le cerveau est utilisé de manière à tuer le plus de monde et je crois que le pire dans tout ça, c'est le genre de personne que je dois devenir pour tuer ceux que je hais. Crois-tu que tu peux m'aider ? Bien sur, je t'apprendrai ce que tu souhaites. Je connais du Fuin ou quelques techniques de genjutsu.»


En même temps que mes mots pénétraient mes cordes vocales, la technique se manifestait de la même manière qu'elle s'était manifestée la première fois. Je comprenais comment elle fonctionnait, mais je ne voulais pas qu'elle se lance. Avant que la technique n'est réellement le temps d'implanter ses illusions dans le cerveau de cette femme, de cette névrosée. Je formais le mudra du kai et expulsait le genjutsu avant même qu'il ne sorte réellement de son œuf. J'avais compris le concept de la technique, il faudrait sûrement plusieurs essais en situation de combat pour qu'elle fasse partie de mon arsenal de base, mais j'avais réussi à l'appréhender et c'était déjà beaucoup. 

Junko avait dû effleurer un instant la caresse de l'illusion qui s'était enfuie comme la bise du vent. 





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Myōshin Junko
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La dame resta pensive un instant. Ce gamin voulait de son aide… Elle n’était pas certaine qu’il sache réellement dans quoi il s’embarquait. Quand, un peu plus tôt, elle avait évoqué le fait de tout reprendre à zéro, elle pesait ses mots. Cependant, si l’idée de le former lui avait alors paru ennuyeuse, elle trouvait un certain intérêt à cet exercice, à présent.

A l’évidence, ce n’était pas la proposition un peu présomptueuse de Shun, qui souhaitait lui apprendre ses techniques, qui avait retenu son attention – très honnêtement, elle doutait que quelqu’un de sa stature ait quoi que ce soit à lui enseigner. Ce qui l’avait séduite, c’était plutôt l’idée qu’elle aurait champ libre pour le former – adieu le formalisme de l’Académie, notamment. Et, dans ces conditions, elle pensait pouvoir accepter sa requête. D’une certaine façon, elle comprenait sa demande comme un renoncement à la noblesse d’esprit dont se targuait le système shinobi. Il souhaitait devenir quelqu’un d’impitoyable, aussi lui permettait-il d’employer des méthodes impitoyables.

Elle hocha de la tête, convaincue. Elle se retrouvait dans les paroles du jeune : « que le pire dans tout ça, c’est le genre de personne que je dois devenir ». Il avait déjà compris quelque chose d’essentiel : pour détruire l’ennemi, il fallait être l’ennemi. Il fallait vaincre le mal par le mal. Oh, peut-être croyait-il rester le même, malgré tout. Il déchanterait rapidement, c’était un aller sans retour.
Elle connaissait ce sentiment terrible, et elle pouvait comprendre son appréhension. Elle-même, si elle était vraiment honnête, conviendrait qu’elle vivait difficilement cette situation. Mais il était nécessaire que des gens comme elle – et comme Shun peut-être un jour, s’il était vraiment motivé – existent. Cela faisait évidemment partie de la philosophie de la dame et cela expliquait, en partie, sa position vis-à-vis du pacifisme d’Uzushio. On n’obtenait pas la paix en laissant l’adversaire faire sa guerre, seul. Alors, elle incarnait l’ennemi ; elle faisait la guerre.

Elle songea avec mélancolie qu’en acceptant, elle précipiterait certainement la mort de cet enfant. Il avait bel et bien réussi à maîtriser son Genjutsu, mais il paraissait si frêle. Peut-être que sa volonté le sauverait ? « D’accord, faisons cela. Je t’aiderai. Aller, va-t’en maintenant. J’ai à faire… » Elle avait répondu précipitamment, comme pour sceller leur accord avant de changer d’avis. Ce disant, elle se détourna tout à fait de lui.

Son regard se porta sur le terrain d’entraînement ; elle n’était pas certaine d’avoir encore l’envie de s’entraîner – ni celle de détruire la nature. Elle n’était plus vraiment énervée, non plus. Avec ses effusions de larmes et ses débordements d’arrogance, ce gamin avait épuisé son esprit combatif. Elle sourit doucement et, sans se retourner, quitta les lieux.

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