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C'est vous, la brute ? - ft. Kudo Tsume

Omura Mifuyu
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Uzushio no Jonin
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Omura Mifuyu
C'est vous, la brute ?

La Sorcière s'était emparée de l'hôpital pour la nuit. On était venu la chercher, en désespoir de cause, face au manque d'effectif comparé à la recrudescence des blessés. Une bonne partie des médecins ne s'étaient pas présentée sans donner signe de vie et on comptait un nombre de patients bien plus élevé que de normal ! Que pouvait-il bien se passer dans ce maudit village ? Les effets de la pleine lune ? Une invasion ennemie ?

Face à cette crise, Mifuyu dirigeait l'organe médical d'une main de maître, avec fermeté. Elle ne cherchait pas des réponses, mais bien des résultats. Il fallait pouvoir traiter tout le monde de la même manière et avec la même passion, tels étaient les maîtres mots de la médecine pratiquée par son clan depuis des décennies. Avec elle dans les parages, tout le monde était sous tension et le moindre médecin veillait à répéter deux fois chacun de ses mouvements pour ne pas faire de connerie et ainsi éviter l'humiliation publique. Pour certains, cela ne suffisait pas.

La première des mesures qu'avait prise la vieille dame, ce fut de renvoyer chez eux tous les patients en fin de convalescence qui occupaient toujours des lits. Elle réorganisa ensuite le positionnement des patients : les malades graves au fond de l'hôpital, les blessures graves juste devant, les consultations basiques dans l'aile droite et les blessures que l'on pourrait qualifier de "suite de bagarre de bars" dans l'aile gauche, qui était la plus facilement accessible. C'est celle-ci qui se remplissait le plus vite cette nuit. Des nez cassés, poignets retournés, ce n'était généralement pas grave, mais il fallait tout de même les prendre en charge. Pourquoi diable les médecins ne s'étaient-ils pas présentés ? Ils n'étaient pas assez nombreux et l'ancienne dépêcha les plus mauvais de ses éléments pour aller tirer du lit les vrais médecins. Demain, la tempête Mifuyu irait s'abattre chez chacun des médecins Omura ayant manqué de se présenter, alors ils feraient mieux de saisir cette dernière opportunité de se sauver.

Aucun d'entre eux n'arriva. Si, sous les coups de deux heures, certains parmi les blessés. Ils faisaient parti d'un attroupement d'une bonne vingtaine de personnes qui arrivaient du même endroit, la gueule ou les poings amochés et la truffe rouge comme le sang. Il semblerait qu'un bar entier avait été décimé. C'en était trop. La doyenne redirigea la jolie bande vers ses médecins, puis en saisi deux par la manche. "Montrez-moi d'où vous venez. J'en ai ma claque." Elle voulait voir d'où venait toute cette agitation et elle comptait bien y mettre un terme.

Les deux hommes qui l'accompagnaient avaient du mal à se mouvoir correctement, mais une petite conversation avec l'horrible mamie suffit à les faire filer droit. Ils la menèrent alors jusqu'à un petit bar en extérieur, qui aurait d'ordinaire été charmant si ce n'était pour les tabourets et innombrables déchets jetés dans tous les sens, les taches de sang et la dizaine d'hommes et de femmes qui étaient toujours en train de se battre à l'intérieur. Tss. Mifuyu avait toujours détesté ce genre d'endroits, et encore plus ceux qui les fréquentaient. A la vue d'un jeune homme particulièrement vif - sans doute un shinobi, se dit-elle - les deux blessés à ses côtés coururent se cacher. Elle s'approcha alors de lui d'un pas assuré, mais calme.

- C'est vous, la brute ?

Elle ne le quittait plus des yeux, son regard féroce en disant long.
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C'est vous, la brute ?

☽ • ☾

C’est moi la brute ? Me retournant vers l’enfant sans vraiment être sûr de ce que j’avais entendu, je la regardais longuement, comme si cette phrase allait prendre un sens à mes yeux. Une brute ? Pourquoi demander ça exactement ? Je n’étais pas bien sûr de saisir l’idée, ni même de ce qu’elle faisait ici, ni même moi, mais après un rapide coup d’œil autour de moi, un sourire béat fissura mon visage. « Oups ? » soufflais-je alors en rigolant. Des souvenirs me revenaient vaguement en tête. J’étais rentrée à la maison, je n’avais pas trouvé Hatsumomo, du coup je n’avais pas pu lui raconter ma découverte du jour sur la magie du corps humain, notamment sur la résistance à la douleur en cas d’exposition involontaire aux piqûres de frelon, mais elle n’était pas là, du coup je n’avais eu personne à qui parler et ça avait été… Mortellement frustrant.

C’est là que j’étais sortie et que j’avais atterri ici. Après, je n’étais plus exactement certains de pourquoi le bar avait l’air ravagé, ni même de pourquoi j’avais du sang sur moi, mais j’étais presque sûr que ça avait un rapport lointain avec le fait de ne plus savoir combien de verre j’avais pu boire. Je n’étais pas méchant, du moins je crois, mais il était évident que si j’étais encore debout, c’était bien que je les avais tous mit à terre non ? Alors même bourré, j’étais efficace et que ce soit des civils ne changeait absolument rien, ils étaient nuls, c’était un fait, moi non. Reportant donc mon attention sur la gamine, je levais mon bras piqué par le vespidé pour lui montrer. Elle n’était pas ma sœur, mais c’était une gamine qui, bien qu’elle me semble moins sympathique, devait sans doute avoir un peu d’attention à me donner. « J’ai été piqué et le truc incroyable c’est que j’ai pas eu si mal, enfin mon rythme cardiaque à augmenté, mais c’est une réaction biologique face à l’injection du venin, c’est comme le fait que ça ai gonflé, mais je croyais que ça faisait beaucoup plus mal et en fait non, enfin en même temps, j’aime bien avoir mal alors ça aurait été ok… », commençais-je avant de tirer une chaise pour m’asseoir et me mettre à son niveau, pour pas qu’elle pense que je la prenne de haut. « Combien faudrait-il de piqûre pour causer la mort ? J’aurais bien voulu faire le test, parce qu’au pire un arrêt cardiaque, c’est ok, et puis ça se relance un cœur, mais je n'ai pas pu tester… », continuais-je toujours aussi lunaire, absent de cette planète, de cette réalité et de ce qu’elle pouvait vraiment vouloir faire. Elle était venu et j’avais oublié pourquoi. Sans doute cela me reviendrait, sans doute… Ou pas, mais on s’en fichait.

Continuant à sourire à l’enfant, je finis par lui proposer une activité que ma soeur aurait adoré, « Dis-moi gamine, ça te dit qu’on aille tester combien il faut de piqûre avant que je meurs ? » et que je revienne à moi… Mère allait atrocement m’en vouloir, mais au moins je pourrais savoir combien mon corps avait été amélioré depuis le temps. C’était toujours bien de savoir ces choses-là. Toujours bien de connaître ses limites et puis avec un peu de chance - Je mourrais enfin… - je pourrais peut-être développer une résistance. Tiens d’ailleurs, si jamais on me piquait dans mes tatouages, est-ce que je pourrais mourir ? Hum, il faudrait discipliner ces frelons, je pense, pour être sûr que l’expérience soit concluante. Quoi que s'ils me piquaient tous, je n’aurais plus de sujet d’expérience non ? Il faudrait peut-être y aller dans une tenue spéciale non ? Quoi que si on faisait ça, la tenu finir par se détruire… Après ce n’était qu’un vêtement, était-ce vraiment important ? Non, clairement pas.




☽ • ☾
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Omura Mifuyu
C'est vous, la brute ?

A peine avait-il ouvert sa vilaine bouche que le garçon provoqua la rage de la Sorcière. "Oups" avait-il osé dire. Quel petit impertinent ! Il ne se rendait pas compte que certains travaillaient, que ses actions pouvaient avoir des conséquences sur tous et qu'une personnalité aussi limitée que la sienne était inévitablement destinée à finir sous ses scalpels, dans une salle d'autopsie à moins de trente ans ? Même sa mère ne ferait pas le déplacement pour venir pleurer un tel déchet.

L'énergumène était un illuminé, cela ne faisait aucun doute. Le voilà qui exhibait son bras, couvert par la piqûre de ce qui devait être une abeille ou un frelon, et qui en rigolait. Chose intéressante, il semblait tout de même avoir certaines notions en médecine et sa manière de s'exprimer n'était pas totalement débile, ou en tout cas elle avait déjà vu bien pire depuis qu'elle avait rejoint le village des tourbillons. Enfin, elle en était la preuve même, on pouvait bien être complètement dérangé et briller par son intelligence. L'homme disait aimer la douleur – chose qu'elle aurait pu deviner d'elle-même au vu du champ de bataille qui les entourait – mais c'était toujours intéressant à entendre sortant de la bouche du principal concerné.

L'individu, de sexe masculin, grand, à la peau blanche tatouée et aux yeux bleus, était-il réellement humain ? Était-il réellement vivant ? Pourquoi cette fascination lugubre pour le macabre ? Cela leur faisait là un étonnant point commun. Ici, à Uzushio, tout le monde respirait la paix, le commerce et la candeur. Pourtant, ici, en plein cœur du village se trouvaient deux étranges et dangereuses créatures, pas tout à fait complètes, qui échappent chaque jour à la mort et en redemandent. Des prédateurs en quête d'une adrénaline que seul l'ultime frisson pouvait leur procurer.

L'ascenseur émotionnel était puissant. Passée d'énervée, à choquée puis intriguée, la doyenne des Omura était désormais intéressée. Oui, un tel physique et un tel mental se devaient d'être analysés. Ce serait un crime contre la science que de passer son chemin et d'oublier cette rencontre sans avoir tenté la moindre démarche. Il voulait savoir combien de piqûres il fallait pour causer la mort ? Elle n'aurait qu'à le ramener dans son laboratoire pour le lui montrer. Elle l'y enfermerait et analyserait son évolution : la science de l'esprit était en tout point aussi intéressante que la science du corps. Ensemble, docteure et patient, ils révolutionnerait la vision étriquée que les hommes ont de leur esprit.

Elle haïssait qu'il l'avait appelée gamine, elle, la grande Mifuyu. Elle le haïssait, tout court. Mais elle voulait en savoir plus, elle voulait l'utiliser, elle voulait qu'il devienne sa chose, son toutou pour la suivre dans sa propre folie. Il aimait le venin ? Bien, elle en avait plein sa sacoche, qu'il vienne se servir.

- Très bonne idée monsieur, je sais justement où l'on pourrait faire ce genre de test ! Ma grand-mère a un petit laboratoire, personne ne nous y verrait et on pourrait jouer avec les frelons !

Elle se serait faite vomir. Elle se détestait pour être rentrée dans son jeu, mais l'homme était visiblement instable. Si elle n'avait aucun doute qu'elle réussirait à le mater d'elle-même, un patient consentant était un patient plus fiable. Elle aussi était entrée dans un état second : elle n'avait pas ressenti le moindre pincement au cœur alors qu'elle venait d'imiter la voix de sa petite fille, petite fille qu'elle avait violemment assassinée pour se réincarner dans son corps ; ainsi que celui de ses sœurs. Elle n'était pas toujours fière de ce qu'elle avait fait, même si elle ne remettait jamais en question la nécessité  qui avait motivé un tel acte, mais ce soir, elle s'en contrefoutait. Non, pire, elle jubilait à l'idée de l'avoir fait. Elle jubilait à l'idée de le refaire. Et pourquoi pas avec lui ?

- Suis moi, je t'y emmène ! Je suis sûre qu'elle sera très contente de t'avoir ! ricana-t-elle.
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C'est vous, la brute ?

☽ • ☾

Oh ? La grand-mère de cette jeune créature avait un laboratoire et des frelons ? J’avais brutalement envie de venir jouer avec elle et je ne me posais pas vraiment plus de questions. Commençant donc à la suivre en sautillant légèrement, j’imaginais déjà toutes les choses que ces insectes pourraient faire pour la science, en avait-il seulement conscience ? J’aurais été un peu stupide de répondre non, car il n’y avait rien de plus élaboré qu’un essaim… Oh, il faudrait vraiment que je les étudie un jour, mais pas maintenant, j’avais mieux à faire pour le moment. J’allais m’amuser, du moins dans l’idée, car je n’étais pas franchement certain de ce qu’une enfant pourrait faire pour moi, mais lorsqu’on regardait Hatsumomo, il était évident que la jeunesse n’était pas un frein. « Elle prépare des choses avec ces frelons ? », demandais-je finalement, ignorant un peu tout ce qu’il y avait autour de moi, comme si je n’avais aucune crainte. C’était une petite fille, pourquoi avoir peur finalement ? Et puis la peur ne servait à rien de toute façon.

Continuant à marcher, mon excitation laissa peu-à-peu place à un questionnement. Nous prenions la direction de la maison non ? Se pourrait-il que l’enfant à mes côtés soit tout simplement une Omura ? Ooooh, si c’était le cas j’allais vraiment m’amuser, me tournant alors vers elle, je la regardais avec un grand sourire, « Dis-moi gamine, tu ne serais pas une Omura ? », bon, pour mère, il était préférable que je ne m’étende pas vraiment sur le sujet, que j’en reste à quelque chose de moins dangereux pour elle, car après tout, si j’étais consentant et que j’aimais ça, ce n’était pas très éthique comme comportement. Charcuter son enfant n’était pas bien vu, surtout quand ce n’était pas vraiment votre enfant. Mais passons, je pense que j’aurais bientôt tout les plaisirs du monde à jouer avec des insectes et ca serait l’œuvre d’une enfant… L’on ne pouvait pas punir une enfant pas vrai ?

Au pire j’aurais qu’à dire que c’était de ma faute, ce qui serait vrai après tout ! J’avais corrompu cette âme, je lui avais proposé quelque chose et elle n’avait fait que répondre à mes questions. Oui, il ne lui arriverait rien et puis dans le pire des cas, ça serait moi qu’on punirait pour avoir fait des choses moralement interdite avec une enfant. Enfin pas ce genre de chose, elle semblait beaucoup trop jeune et je n’étais pas si déplacé, enfin je crois, je n’en étais pas sûr, mais une chose est sur, là, il serait question de laisser une jeune enfant voir quelque chose de sans doute trop violent, alors autant la rassurer, « Je dirais rien à personne et au pire, je dirais que c’est moi ! T’inquiètes pas ! », bon, elle n’avait pas l’air inquiète, mais je voulais éviter un drame si cette dernière réalisée trop tard qu’elle n’était pas prête.




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Souvent, le hasard faisait bien les choses. Elle n'y avait pas vraiment pensé lorsqu'elle lui avait fait cette proposition saugrenue, mais, en y réfléchissant plus en profondeur, il se trouvait justement que l'un de ses laboratoires bossait sur des hybrides à base de frelons, guêpes et abeilles. Ces insectes, d'une si grande complexité, renfermaient un venin des plus mystérieux aux yeux des scientifiques du clan. Si elle parvenait à en subtiliser quelques-uns où à faire rentrer Tsume directement dans cette salle, cela ferait un bon appât. Que ferait-elle ensuite ? Elle le laisserait mourir ? L'empoisonnerait ? Elle ne savait pas encore, mais elle tenterait de l'observer, de l'analyser et même d'en faire son prisonnier s'il se révélait détenteur de quelconques gênes qui pourraient l'intéresser. Autrement, il ferait simplement un bon cobaye. Y avait-il réellement quelqu'un dans ce village qui s'inquièterait si un type comme lui disparaissait ? Elle se devait d'être prudente, certes, mais elle ne voyait pas bien quel genre de danger pouvait-elle prendre en s'intéressant à cette… chose ? Il devait être seul au monde, personne ne pourrait supporter une telle instabilité mentale. Personne, sauf elle, qui l'accueillait à bras ouverts et scalpels affûtés. Il pourrait avoir l'immense honneur de devenir l'un de ses petits protégés et de gonfler ses rangs.

- Oui ! J'ai pas tout compris à ce qu'elle m'a expliqué, mais elle récolte leur venin pour ses études !

Elle parlait d'un ton faussement jovial, masquant ainsi ses sombres desseins. Elle prenait toujours l'identité de sa défunte petite-fille, qui lui offrait actuellement la couverture parfaite. Qui se méfiait d'une petite fille, hein ? Certainement pas lui, visiblement éméché et inconscient. Inconscient ? Pas exactement, visiblement, puisqu'il venait de deviner son appartenance au clan des médecins. Ce n'était pas un exploit en soi étant donné qu'ils prenaient directement la direction du quartier Omura, mais cela montrait quand même qu'il avait une bonne connaissance de la ville. Était-il là depuis longtemps ? Connaissait-il déjà certains membres de sa famille ? Tant pis, elle ne le montrerait de toute façon à personne. Il était à elle, rien qu'à elle.

- Oui, c'est ça ! Comment tu as su ? Je ne suis pas encore très douée, mais ma grand-mère m'a dit que je deviendrai une grande médecin, comme elle !

Elle fit mine de rire, un grand sourire illuminant son visage macabre. Jouer la fatiguait. Elle n'était pas une petite fille et jacasser avec une voix exagérément aiguë de la sorte l'agaçait terriblement. Heureusement, elle pouvait déjà apercevoir son laboratoire au loin. Celui-ci était un peu excentré par rapport à la Division d'Amélioration des Performances Humaines, ce qui devrait lui permettre de s'y introduire et, plus difficile encore, d'y introduire son bruyant invité sans être repérée. De toute façon, on ne lui refuserait rien, pas à elle.

Tandis qu'ils se rapprochaient, l'individu lui dit une chose qui lui fit tant plaisir. Il ne dirait rien, il ne la dénoncerait pas. Elle avait du mal à imaginer qu'il ait pu comprendre la véritable raison de son comportement. Non, il devait plutôt se faire des films dans sa tête amochée et cela l'arrangeait bien. Si on les repérait ici, il dirait que c'était lui qui avait souhaité l'amener. Parfait.
Ils arrivèrent enfin devant la porte métallique.

- C'est ici ! s'exclama l'ancienne, dans une voix rauque et âgée qui était déjà redevenue la sienne.

Elle ouvrit la porte, s'engouffra dans la pièce sombre et fit signe à son invité de le rejoindre. Elle alluma lentement toutes les torches qui étaient suspendues aux murs, afin de redonner un tant soit peu de vie à ce lieu lugubre. Elle se retourna vers lui et lui pointa du doigt une cage, à l'autre bout de la salle, dans laquelle on entendait voler des dizaines de frelons. A côté, des abeilles. Dans une autre, des guêpes. Encore une autre, des fourmis rouges. Et cela continuait ainsi, toutes contenant des insectes capables de provoquer un choc chez l'humain. Il y avait ici de quoi satisfaire le moindre de ses désirs.

- Bon, finie la comédie, dit-elle d'un ton calme, sans prendre la peine d'expliquer. S'il ne comprenait pas, tant pis pour lui. J'ai là-bas un sérum dans lequel se trouve une quantité concentrée de venin de frelons. Veux-tu l'essayer ? Je ne peux en garantir les effets, c'est encore expérimental.

Elle racla sa gorge difficilement, dérangée par la poussière.

- La seule chose que je puisse t'affirmer, c'est que le rat à qui on l'a injecté n'a pas tenu deux minutes. Et son agonie fut douloureuse.

Elle pensait qu'il y avait dedans suffisamment de venin pour lui faire perdre connaissance, au moins à cause de la douleur que cela lui infligerait. Elle ne savait néanmoins pas ce qui arriverait à son corps : gonflerait-il ? Serait-il recouvert de plaques rouges ? Elle devint elle-même curieuse à l'idée d'analyser ce phénomène, qui, pourtant, l'avait faite doucement sourire quand son assistant lui avait d'abord fait part du projet d'analyser ces insectes.

Une chose était sûre. S'il ne résistait pas au sérum, il se réveillerait attaché aux poignets et chevilles sur sa table d'opération. Le temps d'avoir une petite conversation avec elle. Encore fallait-il qu'il accepte de poursuivre l'expérience. S'il résistait... Qui savait ce qu'il pourrait se passer ? On ne pouvait jamais être sûr avec ces lunatiques.
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☽ • ☾

J’avais beau être loin je savais reconnaître le chemin jusqu’à chez moi et lorsqu’elle me confirma être en effet une Omura, un léger mouvement de panique me traversa avant de s’éteindre. Était-ce vraiment une bonne idée que de suivre quelqu’un d’autre de ce clan ? Le risque l’on découvre celui que j’étais été assez grand, mais… C’était une enfant, ça allait le faire et au pire je n’aurais qu’à m’accuser. « J’y habite, je connais encore le chemin ! » répondis-je simplement avant de la rassurer. L’on ne tarda pas à atteindre le fameux laboratoire de la grand-mère et lorsque l’on y fut, son comportement changea complètement, c’était… Elle n’était pas si innocente que ça et peut-être même qu’elle avait davantage de point commun avec Hatsumomo qu’avec une enfant classique… Cette optique m’arracha un réelle sourire qui ne fit que grandir lorsqu’elle laissa tomber le masque. Fini la comédie ? Ô que j’allais me plaire avec elle. Je m’en fichais brutalement que ma mère puisse être impliquée, si j’étais fou, cela ne regardait que moi après tout.

Me tournant donc vers l’enfant, je m’approchais suffisamment pour glisser une main sur son visage avant de m’abaisser et de glisser le mien jusqu’à ses oreilles, « J’ai l’air d’être un rat ? », sans doute en avais-je eu l’allure, il fut un temps, quand j’étais arrivé ici et que mère cherchait encore à me montrer mes origines. Oui, j’avais eu tout d’un cobaye, mais c’était tellement jouissif… Comment ne pas m’en satisfaire ? M’éloignant à pas de chat, je me redressais au passage pour rejoindre le fameux sérum inconnu qui pourrait nécroser mon sang. Faisant donc de l’espace sur le plan de travail, je pris la cartouche que je fis glisser dans mes mains avant de le reposer. J’aimais cette couleur jaunâtre, j’aimais le danger que celui-ci représentait… Posant donc ma main sur un garrot, je comprimais naturellement et presque par réflexe mon bras gauche pour m’assurer une exposition plus rapide dans mon myocarde. Trouvant une seringue, je la chargeais pleinement du liquide avant de planter l’aiguille dans mon bras pour m’empoisonner. La douleur de la piqûre m’arracha un frisson de plaisir qui me fit rejeter un instant la tête en arrière et puis le feu se répandit dans mes veines, brûlant tout sur son passage, décomposant mes cellules. Je connaissais cette impression, j’en reconnaissais chaque symptôme et j’aimais clairement ça.

Légèrement tremblant, je retrouvais le sol chancelant, un sourire hystérique sur le visage. Cette douleur, elle était si bonne, si profonde et si… Continue. J’en avais connu des pires m’ayant arraché plus d’une conscience, mais là… J’avais beau sentir ma peau brûler, la résistance naturelle de mon corps reprenait toujours le dessus, me faisant ignorer chaque bride mortelle.

Je n’étais pas un rat, je n’étais même pas vraiment humain et… - J’avais mal, j’avais tellement mal. Me pliant brutalement en deux, je tenais mon coeur à présent si battant que j’avais peur qu’il s’arrête, genoux à terre, conscience au bord des lèvres, je me sentais mourir, j’avais besoin qu’on m’aide, qu’on me laisse une chance de survivre, quoi que… Voulais-je vraiment survivre ? Non, peut-être que je serais enfin libéré, peut-être que mon âme n’aurait plus à subir tout ça, peut-être que… Je pleurais, je pleurais tout simplement, ma tête touchant le sol dans l’espoir vain que le froid ne me prive de cette fièvre. Mais ça n’arrivait pas, j’avais juste…- Qu’est-ce que je faisais par terre au juste ? Pourquoi étais-je là ? Je ne comprenais plus rien, je n’avais même pas sentis ma conscience m’échapper, c’était… Hilarant… Un rire profond traversa ma gorge avant que je ne me relève, entraîné par la folie. La douleur était la plus douce des récompenses, elle était si plaisante et si… Me laissant tomber en arrière, je m’allongeais sur le sol, semi-conscient, absent face à la douleur de plus en plus grande. Quoi que cette dernière était encore acceptable, c’était davantage la détresse de mon corps qui m’épuisait et qui pourtant ne m’empêchait pas de rire, « J’adore ce sérum… » déclarais-je hilare alors mes bras s’étendaient de tout leurs longs sur le sol. C’était parfaitement épuisant et pourtant, j’aimais sentir le venin se répandre dans mes veines.




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Quelque chose clochait et il n'y avait pas besoin d'avoir l'intelligence de Mifuyu pour s'en rendre compte. Elle n'avait jamais vu cet homme si haut en couleur, pourtant il affirmait habiter ici, au quartier Omura. Il n'avait rien des attributs typiques de son clan et était bien trop fou pour manipuler toute forme de médecine. Comment ne pouvait-elle jamais l'avoir rencontré ? Elle pensa qu'il avait pu mentir une fois de plus, que dans une crise de désillusion habituelle il avait pensé habiter ici, mais il avait semblé si sincère dans sa voix qu'elle avait du mal à faire confiance à cette hypothèse. Merde, s'il était l'un des leurs, elle ne pouvait pas lui faire tout ce qu'elle voulait.

Tandis qu'elle cogitait, elle avait tout de même décidé de lui donner le sérum – qu'il était allé chercher de bon cœur – et le regardait maintenant se battre avec la solution présumée mortelle. Elle espérait qu'il survivrait ou que sa médecine suffirait à le ramener. Elle ne souhaitait pas avoir le sang d'un Omura sur ses mains, ni s'attirer les foudres d'une quelconque personne dont il était la possession ! La façon dont il s'était saisi du sérum, la maîtrise dont il avait fait preuve en se l'injectant et la précision de son garrot étaient des indices suffisants pour comprendre qu'il n'était pas un amateur. Expérimenté dans les piqûres, il pouvait bel et bien être l'un des siens. Elle l'observa à distance recevoir les premiers effets du "traitement", craignant une soudaine pique d'agressivité.

Il est complètement fou, fut la première pensée qui germa dans la tête de la vieillarde quand elle le vit réagir. On aurait dit qu'il y prenait un plaisir immense, ses yeux roulaient, il tremblait et laissait aller ses membres où ceux-ci l'amenaient. Il n'était plus libre de son corps et pourtant il en ressentait chaque partie, qu'il embrassait sans hésiter. C'était un spectacle étonnant, frustrant pour la Sorcière qui espérait le voir souffrir, mais également intéressant. Il était clair qu'il était envahi par la douleur, celle-ci le mit même à terre, mais il ne quittait pas son sourire. Pas à un seul moment. C'était certain pour elle, il prenait son pied et avait une endurance incroyable.

Elle crut tout de même quelques instants que son heure viendrait. Roulé en boule contre le sol, la main sévèrement accrochée à son organe vital, elle n'aurait pas été étonnée de le voir arrêter de se battre et de succomber. Elle pouvait entendre les battements de son cœurs accélérer alors même qu'elle était à quelques mètres de lui. C'était comme si la géante pompe de sang cherchait à briser la cage dans laquelle elle était retenue prisonnière, laissant son enveloppe vide et inanimée. Ce n'est pourtant pas ce qu'il se produisit. Après de très longues secondes, son état se stabilisa et l'homme, en pleurs et pourtant riant d'un des rires les plus malsains qui lui fut donné d'entendre, se releva devant elle. Elle était bouche-bée et en même temps terriblement satisfaite. Ce n'en était pas fini de lui, elle pourrait encore l'observer.

De nouveau allongé contre le sol, il était à la merci de l'ancêtre. Elle se rapprocha lentement, la démarche prédatrice, comme si elle craignait à la fois qu'il lui saute dessus ou qu'il tente de s'enfuir. Ses desseins n'étaient pourtant – pour une fois – pas morbides. Elle désirait en savoir plus sur lui, sur ce qu'il était, sur ses capacités. Elle souhaitant comprendre ce qui avait séparé leurs chemins si longtemps alors qu'elle aurait aimé le rencontrer il y a bien des années.

Elle lui tendit la main pour qu'il se relève.

"Je suis impressionnée. Tu dis que tu habites ici, tu es un Omura ?"

Elle rétracta son offre et, se sentant en sécurité, décida finalement de s'allonger par terre à côté de lui. Les bras en croix, elle observait le plafond comme lui le faisait. On n'y était pas si mal, à vrai dire.

"Tu n'es pas un simple homme, non ? Dis-moi qui tu es et je pourrai t'aider. Je ne suis pas une simple femme, moi non plus. Je pense qu'on pourrait faire de grandes choses tous les deux, si tu acceptes de me suivre."

Avec son incroyable résistance, il pourrait faire un bon cobaye. L'amadouer était alors la meilleure des stratégies. Elle venait de lui lancer une invitation directe pour se rendre dans son laboratoire personnel. S'il acceptait, elle lui montrerait un peu l'étendue de son travail, les différentes améliorations qu'elle pourrait lui faire et tout un tas d'autres sérums amusants qu'il pourrait essayer.
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Mon cœur battait encore comme un fou dans ma cage thoracique, mais je n’avais plus rien a craindre. J’avais absorbé le mal, j’avais éradiqué la mort, ce qui semblait de toute évidence impossible pour la jeune fille, non la femme… Une enfant, même adorablement monstrueuse comme Hatsumomo ne serait pas resté aussi impassible. Mais elle, elle était resté calme, droite et ça… Ce n’était pas habituel, loin de là. Elle s’avança simplement pour me tendre une main. Je n’avais pas encore la possibilité de me redresser, mais j’avais la pleine conscience de ce qu’il se passait et l’entendre m’interroger sur ce que j’étais m’amusa. Avais-je vraiment l’air d’un Omura ? Cela aurait été un honneur pour sûr, quoi qu’une grande partie du clan était coincé et pas aussi amusant que maman et Hatsumomo, mais ça aurait été une joie que d’en être réellement un. Après… Aurais-je été ainsi choyé ? M’aurait-on fait le don de cette puissance ? J’en doutais fortement et ça aurait été si dommage. « Non, mais mère si. », mère adoptive, peut-être, aurais-je dû le préciser ? Qu’importe, les liens du sang n’avaient pas de grande importance en cet instant. J’avais grandi ici, avec la seule famille qui vaille la peine.

Elle s’allongeait alors à côté de moi, me faisant tourner la tête vers elle avec un large sourire lorsqu’elle soulignait que je n’étais pas un simple homme. Oh que non, j’étais même bien loin de l’être. Quant à ce qu’elle était elle et ce que l’on pourrait faire ensemble, l’idée de pouvoir de nouveau jouet me ravit. Mère avait cessé de tester mes limites dès que j’étais sortie pour devenir ninja. Une vague histoire de ce que l’on pourrait dire et de ce qu’elle pourrait payer si jamais on apprenait ce qu’elle avait fait. C’était injuste, d’autant plus que j’étais pleinement conscient de tout ça et que je le désirais. Ce n’était pas comme si j’étais contre elle, mais les autres… Ils étaient souvent stupides. « Une enfant n’aurait pas gardé son sang-froid… » délcarais-je dans un rire avant de reprendre, « Si tu promets de n’en parler à personne, tu auras le droit de me faire ce que tu veux… » ajoutais-je en sachant très bien que n’importe qui aurait voulu en savoir plus, mais soyons réaliste, là, j’étais clairement face à une situation où elle venait de me voir m’injecter quelque chose de potentiellement mortel, elle savait que je résistais et elle me proposait ça. Il faudrait-être stupide pour ne pas comprendre ce que cela impliquait… On allait jouer au docteur, et ce, aux sens stricts du terme. Oui j’étais déviant, la preuve avec Hatsumomo avec qui je n’avais aucune pudeur, mais cette gamine n’était pas mignonne et était même peut-être flippante, alors il n’y aurait aucun sous-entendu à mes mots.

Tendant la main pour saisir la seringue étant tombée sur le sol, je posais cette dernière sur mon torse, pile sur un tatouage avant de reprendre, « Pour la bonne réussite de notre collaboration, évites de toucher mes tatouages… Moi je m’en fous, mais je doute que ta peau soit du même avis. » me redressant alors, je laissais tomber de nouveau la seringue qui était à présent à moitié rongé par l’acide des dessins sur mon corps. Si je pouvais attaquer quelque chose d’aussi solide que l’acier, aucun doute que je pourrais en faire de même sur la peau. Sautillant donc vers la porte, je continuais, « Alors, je dois te suivre ou ? », tout le monde se serait méfié à cet instant, j’aurais très clairement dû le faire, mais… Que voulez-vous ? L’amour de la science et de la souffrance demeurait tellement plus fort… J’étais incapable de rester sagement à ma place. Et puis, elle voulait savoir qui j’étais, le meilleur moyen de le savoir était donc de jouer ensemble.




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La peur qu'avait temporairement ressenti l'ancêtre à l'égard du garçon – due à son imprévisibilité chaotique – s'effaçait progressivement au profit d'une certaine confiance. Elle pensait ce qu'elle disait, qu'un homme comme celui-ci pourrait s'avérer très précieux pour la suite. Elle voulait lui montrer qu'elle ne le craignait pas, qu'elle était elle-même une source d'autorité, mais surtout qu'elle était forte. Suffisamment puissante pour le forcer à se tenir à carreau.

Il répondit d'abord à sa première question. Mère, si. C'était donc un enfant adopté ? Comment cela se faisait-il qu'elle n'avait jamais entendu parler de lui auparavant ? Dans ce monde composé de clans jalousant les techniques des autres et interdisant l'introduction d'étrangers dans cette grande machine à secrets qu'étaient les capacités génétiques, un intrus s'était faufilé jusqu'au domaine même de la plus grande et plus puissante famille de médecins du Sekai ? Il lui faudrait creuser la question plus en détail.

- Oh. Je vois. Qui est ta mère, peut-être la connais-je ?

Elle s'arrêta quelques secondes pour regarder le garçon. Elle fixait son visage, allongée sur le sol. Il était fait d'une folie qui le rendait beau et désirable à ses yeux, qui lui rappelait l'un de ses amants de la belle époque, avec qui elle avait fait les quatre-cents coups sans jamais lui donner complètement ce qu'il voulait. Ultimement, on finissait toujours par se lasser de cette imprévisibilité. Elle s'était montrée inatteignable, comme elle l'avait fait tout au long de son existence.
Elle n'avait plus l'âge pour ce genre de distractions.

C'est lui qui brisa à nouveau le silence. Il semblerait qu'il avait décelé en elle ce qu'elle avait décelé en lui, et qu'il était prêt à la suivre sur le sombre chemin qu'elle empruntait. Elle aurait donc un deuxième cobaye volontaire ? D'autant plus un qui faisait preuve d'une incroyable résistance ? C'était trop beau pour être vrai, toutes les pièces se mettaient petit à petit en place pour la consécration finale. Elle serait celle qui, après être restée terrée toutes ces années, rendrait la gloire à son clan en le débarrassant de cette lâche folie incarnée par les éthiques.

- C'est parce que je ne suis pas un enfant. Mais ça, ce sera un sujet pour une autre fois. Viens, je t'emmène à mon laboratoire personnel.

Ils se relevèrent tous deux. Le jeune homme lui révéla qu'elle aurait intérêt à s'abstenir de toucher ses tatouages pour préserver sa peau. Etaient-ils corrosifs ? C'était intéressant, il faudrait qu'elle teste ses capacités pour en savoir plus. Peut-être possédait-il des capacités génétiques rares, qui feraient alors de lui un cobaye en tout point précieux ? Comment cela se faisait-il qu'elle ne le connaissait pas avant ? Cette pensée la mettait en rage, car elle s'en voulait d'avoir été si négligente. La qualité première du scientifique est l'observation avant d'entamer toute forme d'opération, et elle n'était pas parvenue à repérer un être si parfait au sein même de sa famille.

Elle ouvrit la porte pour mener son nouveau sujet là où elle avait effectué ses premiers tests avec Sanada. Cette salle au fond de son laboratoire, en sous-sol, où elle disposait de tout le matériel dont avait besoin la Division d'Amélioration des Performances Humaines et où elle seul avait le droit d'y pénétrer. Ils seraient tranquilles, d'autant plus la nuit.

En arrivant dans le bâtiment, ils croisèrent l'intendant de garde de nuit, que la doyenne salua d'un simple signe de main formel. Il tenta de lui adresser la parole, mais elle l'ignora royalement en entrant dans le long et sombre couloir avant même qu'il ne put terminer sa phrase. Ce couloir menait aux différents quartiers en charge des différents types d'expérimentations du village. Elle tourna finalement à droite quand ils arrivèrent tout au fond, sur une petite porte différente des autres. "C'est ici, dit-elle simplement. Mets-toi à l'aise." Elle ouvrit la porte qui donna sur une grande pièce circulaire, composée d'abord de la fameuse arène sur laquelle elle avait plusieurs fois mis le jeune Sanada en danger ; d'une salle vitrée où elle pouvait suivre à distance raisonnable ce qu'il se passait sur l'aire de combat ; ainsi que d'une autre grande salle dans laquelle se trouvaient des lits d'hôpital et de grands plans de travail blancs sur lesquels étaient encore disposés du matériel usé par de précédentes expériences. C'est dans cette salle qu'elle emmena son compagnon du jour.

- Dis-moi, que recherches-tu ? Quelles sont tes ambitions ? Tous les meilleurs instruments sont quelques part dans ce laboratoire, alors rien n'est trop fou pour être envisagé.

Elle ramassa une paire de cisailles qu'elle lui envoya doucement dans les mains. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle avait fait ça, mais elle avait eu l'impression de donner un jouet à un gamin.

- Et d'où te viennent ces tatouages ? D'une expérience ?
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☽ • ☾

J’ignorais volontairement sa question sur mère, je n’étais pas là pour la mettre en danger, j’étais là pour apprendre. Alors je me laissais guider jusqu’à ce laboratoire immense, cette salle pouvant être parfaite pour une torture délicieuse et qui pourrait devenir un terrain de jeu. Mon terrain de jeu. J’avais beau avoir tout ce qu’il fallait, j’avais beau voir tout ce que je pourrais faire, je savais que j’aurais besoin d’aide alors à ses mots, je me tournais vers elle avec un sourire, « Ça sera un sujet pour une autre fois. » murmurais-je avant de lui faire un clin d’œil et d’avancer vers le matériel. Il y avait de quoi tuer, sauver et d’autres choses plus étonnantes, plus étranges. Je n’allais pas m’ennuyer, pour sur il restait à savoir ce qu’elle me laisserait faire, ce que je pourrais faire, « Je cherche à connaître les limites de mon corps pour les repousser encore et encore... », mes doigts glissaient sur certaines lames, comme si elles m’appelaient, comme si elles voulaient que je me tranche quelque chose. C’était tentant, à tout point de vu, mais c’était surtout beaucoup trop habituel pour y céder. La douleur, cette capacité à briser mon esprit était bel et bien présente dans mon âme et c’était terriblement plaisant.

« Je sais qu’une lance dans l’abdomen ne me tue pas, combien je pourrais prendre avant que cela ne me ralentisse vraiment ? » c’était sans doute des questions que j’étais le seul à me poser, mais une fois les barrière psychologique enlevés, quelles étaient les freins physiques ? « Je ne connais pas non plus l’effet de toutes les drogues, de tous les poisons sur mon organisme, en fait je ne connais que ce que je maîtrise et que je crée... », mais savoir chaque effet serait terriblement utile, « J’aimerais aussi savoir si une privation sensorielle complète est si aliénante.... », ce n’était que des sens, ça ne pouvait pas être si… Efficace pour rendre fou un homme et surtout, quel serait les effets sur un homme déjà fou ?

Elle ne pouvait à présent que comprendre combien les choses seraient… Différentes avec moi, ou facile, « Quelles seraient tes ambitions à toi ? J’avoue ne pas savoir ce que d’autre rêveraient d’apprendre… Il y a tellement de choses à découvrir sur le corps humain et trop peu de personne voulant les découvrir. », il faudrait être fou pour se laisser charcuter, mais j’adorais ça. Qu’on décide enfin de ce qu’on voulait faire pour que le jeu commence. J’avais à présent sincèrement hâte de faire équipe avec elle. La science avancerait enfin dans le bon sens et… Oh ! J’allais réellement connaître la portée des transformations de mère. C’était excitant. Me tournant donc de nouveau vers la femme, je revenais vers elle en sautillant, un sourire carnassier et terrifiant sur le visage. On allait jouer à un jeu des plus plaisant… Je pouvais lui assurer.




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C'est vous, la brute ?

Dans cette salle qui représentait l'avenir de la médecine pour certain ou un véritable donjon dédié à la torture pour d'autres, le jeune garçon ressemblait à un prédateur choisissant sa proie. La vieillarde l'observait tourner autour des différents instruments, les jauger du regard ou du toucher et ignorer ceux qui n'étaient pas dignes de son intérêt. Il lui dit vouloir tester ses limites. Si elle le comprenait totalement, tout bon shinobi se devait de constamment tester ses limites, elle ne comprenait pas comment un individu pouvait volontairement vouloir se tester de cette manière. Pourquoi succomber à la douleur, pourquoi s'infliger de telles atrocités ? Cela faisait bien évidemment ses affaires, mais elle n'en demeurait pas moins perplexe.

Ses ambitions appartenaient donc toutes au domaine du pratique. Du rationnel, certainement pas, mais tout ce qu'il voulait était d'expérimenter les différentes sensations et sentiments. Il n'avait aucun agenda particulier derrière la tête. Quant à Mifuyu, c'était bien là une autre affaire. Quelle était son ambition au juste ? La question du garçon déclencha en elle une marée de questions. C'est comme si, inconsciemment elle n'avait jamais douté sur ses objectifs et, de ce fait, n'avait jamais pris la peine de les questionner. Désormais, elle avait du mal à les formuler. Elle n'avait pas mis un mot sur cela depuis qu'elle était passée – bien malgré elle – du côté des progressistes. Et si elle en révélait trop ?

"Figure-toi que je ne suis pas n'importe quelle scientifique. Dans le passé, j'ai couru après une quête similaire à la tienne. Je voulais tout expérimenter, tout découvrir et repousser ce qui, aux yeux du commun des mortels, était la limite de l'acceptable." Elle se lança malgré elle dans un monologue dans lequel elle remettait toute son existence en question. "J'ai ensuite franchi cette ligne qui sépare l'humain du monstre, de la bête. Alors, j'ai arrêté. Je me suis dit que c'était la seule chose qu'il me restait pour assurer ma survie, mais pour combien de temps ? Tu comprends ce que je veux dire ?"

Bien sûr qu'il ne comprenait pas, comment le pourrait-il ? Il n'avait pas son expérience. S'ils étaient similaires en certains points, la Sorcière avait une bonne soixantaine d'années d'avance sur lui.

"Mais, récemment, j'ai changé à nouveau. Je suis comme toi : je n'ai pas de raison de vivre si je ne cherche pas plus loin. J'ai eu beau essayer, je ne peux pas m'en empêcher. J'ai besoin d'essayer, d'enquêter, de découvrir. Accepterais-tu de m'aider ?"

Elle alla fouiller dans un tiroir qui se trouvait derrière elle. Elle en sortit une fiole, une seringue ainsi qu'un tissu. Elle repensa aux paroles qu'il avait prononcé précédemment et songea à la suite des évènements. Elle avait soudainement l'impression de lui accorder trop de confiance, alors le test suivant pourrait l'aider à s'assurer de sa coopération ou, au contraire, de sa traîtrise.

"Si tu cherches à connaître les effets d'une privation sensorielle, je peux t'offrir cette opportunité ici et maintenant. Ce sera à toi d'obtenir les réponses, mais je peux te mettre en condition."

Elle sortit l'un de ses scalpels, qu'elle enduisit d'un poison très spécial qui lui était souvent fort utile en situation de combat, laissant ses ennemis à la merci la plus totale de toutes ses attaques. Cela tombait bien que le garçon souhaite effectuer ce genre de tests, puisque cela était sa spécialité.

"La maîtrise du poison n'est que l'autre penchant de la pièce qui représente la médecine", lui dit-elle en souriant. "Si tu me fais confiance et que tu me laisses t'entailler la main avec ceci, je peux te priver de ta vue et de ton ouïe pendant quelque temps. Qu'en dis-tu ? Tu pourras me dire ce que tu ressens, et je noterai." Elle sortit son calepin qu'elle tapota sous ses yeux pour lui montrer qu'elle était prête à mener cette expérience avec lui. "Si ça te plaît, tu n'auras qu'à me demander et je pourrais également te couper l'odorat et le toucher, te laissant seul face au monde l'espace de quelques minutes."

La Sorcière s'approcha du garçon, son scalpel dégoulinant d'une substance oscillant entre le rose et le transparent. Elle lui fit signe de tendre sa main pour qu'elle puisse faire couler le sang et, ainsi, l'affecter d'un poison qu'elle n'aurait jamais pensé avoir à utiliser sur un allié.

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Elle n’était pas étrangère à ma quête, elle me comprenait même plus que beaucoup et elle avait besoin de continuer à enquêter. Si c’était pour ce genre de quête, j’étais plus que volontaire, ainsi donc j’acceptais d’un hochement de tête. La regardant alors partir chercher quelque chose, j’étais de plus en plus excité à l’idée qu’elle puisse essayait quelque chose sur moi, surtout quand je voyais ce qu’elle cherchait. Elle voulait bien m’aider à connaître les effets de la privation sens. Elle voulait donc que je lui fasse confiance pour devenir aveugle et sourd, pour qu’il ne reste plus que quelques-uns de mes sens. Elle proposa d’ailleurs de me couper plus de sens si je le voulais, il fallait simplement commencer par ça. J’avais réellement hâte et pas qu’un peu, j’avais le genre d’impatience qui pouvait pousser tout homme dans un ravin. Je voulais y sauter, réellement, alors sans réfléchir, je lui tendis ma main pour qu’elle puisse me couper et une fois que cela fut fait, que le plaisir de la douleur s’échappa, un sourire béat commença à me prendre. L’optique de perdre des sens m’allait définitivement et après quelques minutes d’attentes, je vis un voile blanc se poser sur mes yeux comme l’on couvrait le visage d’un mort fraîchement tué, « Ça commence… » murmurais-je, le son de ma voix devenant presque fantomatique. Les choses perdaient en précision et une fois que le noir fut totalement installé, je me mis à marcher, main en avant, pour essayer de me repérer. C’était presque impossible, mais pas entièrement. J’étais privé de vue et d’ouie, mais si je posais les doigts sur moi, je savais encore repérer chaque muscle.

Tirant alors des Senbon de ma poche, je les enfonçais dans mon bras à distance régulière et en ligne droite. Je pourrais encore faire des dégâts, je n’étais pas paniqué, j’étais juste fasciné. « C’est encore trop simple, même si je ne vois plus ou n’entends plus, il n’y a aucun danger, j’ai encore conscience de l’espace, je pourrais encore sentir les mouvements de l’air autour de moi. », il fallait plus. Marchant donc avec précaution, j’avançais à pas de loup, si biens que les limites de la pièce m’étaient donné par mes pieds. C’était embêtant. Je pensais que le noir serait plus angoissant, que le noir serait plus… Oppressant ? Oui. « Peut-être qu’une personne plus jeune pourrait avoir peur, mais ça me rappelle juste un mauvais Genjutsu… » ajoutais-je sans avoir réellement idée de ce qu’elle entendait. Peut-être que je n’étais absolument pas compréhensible.

« Je veux la suite et tentes de m’attaquer une fois que ça fait effet, pour savoir si je ressens quelque chose, si je m’en rends comptes… Imposes moi de gros dégât si possible parce que si la privation totale du sujet le prive de la peur face à une douleur réelle qu’il ne peut pas expliquer, ça n’aura aucun intérêt. », la proie devait-être acculé, bloquer par la peur, par la douleur. Elle ne devait pas voir la moindre possibilité de s’en sortir, elle devait ressentir le danger d’une attaque physique et la terreur d’une prison sensorielle. Elle devait pousser l’expérience plus loin, je voulais qu’elle la pousse plus loin. Retirant les Senbon de mon bras, je laissais ces derniers tomber sur le sol pour être sûr de ne pas être agréablement attiré par une douleur autre que la mienne. Que le jeu continue.



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Non pas que ce fut une réelle surprise, mais le garçon accepta de se laisser taillader la main. Elle s'habituait lentement à ce genre de réactions, phénomène qu'elle ne comprenait pourtant toujours pas. Jamais n'aurait-elle accordé sa confiance à quelqu'un de cette façon, son insouciance forçait l'admiration. Elle entailla assez légèrement la paume de sa main et ne vit même pas son visage broncher. Elle y voyait de la douleur, bien sûr, mais surtout du plaisir. Un plaisir éphémère mais pourtant si puissant, qui semblait être un aphrodisiaque tout à fait exceptionnel pour lui.

Ce qui était génial pour l'ancêtre, c'était que son cobaye lui décrivait en temps réel ce qu'il ressentait sans qu'elle n'ait à lui demander la moindre bribe d'information. Non pas qu'il pourrait l'entendre dans tous les cas, au vu de la situation.

Le garçon au cheveux bleus s'engouffra encore plus dans sa folie. Elle le vit se saigner à l'arme blanche et sourire à chaque fois qu'une de ces aiguilles pénétrait sa peau recouverte de sang. Il le faisait avec tactique : il respectait une régularité quasi-scientifique en espaçant ses incisions. Cela confirmait l'impression qu'elle avait eu précédemment, il était bien un habitué des laboratoires. Elle était probablement en train d'empiéter sur l'espace d'un de ses confrères, et un de haut niveau à en juger par la perle rare qu'il avait réussi à façonner. La Sorcière était ébahie.

Elle lui avait proposé de le suivre, il l'avait fait. Elle lui avait demandé de l'empoisonner, il avait accepté. Elle lui avait dit pouvoir lui offrir plus, et voilà qu'il la suppliait. Elle sortit une nouvelle fiole qu'elle appliqua sur une nouvelle lame. Cette fois-ci, le liquide était d'un rouge dans lequel flottait des éclats noirs, représentant à merveille ce que l'on pourrait attendre de la mort elle-même. C'était pourtant un poison inoffensif à proprement parler, avec des propriétés bien similaires au précédent.

Elle attrapa le bras du garçon pour l'immobiliser, puis lui entailla le biceps avec son scalpel. Elle pouvait ainsi voir la toxicité du liquide se mêler à son sang et le contaminer lentement. Avec ceci, il allait maintenant perdre l'usage du toucher et de l'odorat – le laissant dans le noir le plus complet et ne lui restant plus que le goût amer de son sang pour pleurer.

Après une bonne minute, pour bien laisser le temps à celui qui était devenu sa proie de réagir à la substance nocive, la doctoresse se mit à tourner autour de lui d'un pas menaçant. Elle voulait attendre un peu, le laisser miroiter pour qu'il expérimente la peur : quand allait-elle le frapper ? Elle se disait qu'il devait attendre cela avec impatience, et que le fait de ne pas savoir devait le rendre fou. Ou peut-être se trompait-elle complètement.

Il lui avait demandé de le blesser, et de le blesser fort. Très bien, elle pouvait faire cela, elle espérait tout de même ne pas le tuer. Elle jugea - à tort ou à raison, elle le découvrirait plus tard - qu'étant donné la résistance dont il avait fait preuve un peu plus tôt dans la soirée, ce n'était pas un kunai qui allait suffire à le mettre à terre. Elle pouvait donc y aller à fond. Et c'est ce qu'elle fit. Quand elle eut fini de jouer avec sa proie, elle se rua vers lui, kunai en main, et le frappa d'un puissant coup dans la cage thoracique, frôlant de près un poumon, si elle avait bien réussi son coup, lui coupant également la respiration l'espace de quelques secondes grâce à une pression effectuée sur son plexus. Elle sentit tous les tissus musculaires lâcher au contact de sa lame avec une précision parfaite, une véritable prouesse digne d'une chirurgienne de son calibre.

Le sang gicla et ne s'arrêta pas. Elle se demandait toutefois s'il pouvait le sentir se déverser. S'il pouvait ne serait-ce que sentir la douleur. Elle-même n'était pas au courant des effets de ses poisons dans ces situations extrêmes, l'organisme habitant encore de bien trop nombreux secrets. Il s'avérait finalement qu'elle prenait au moins autant de plaisir que lui dans cette expérience, qui réveillait en elle de vieux souvenirs enfouis et interdits, qui avaient déjà causé sa perte une fois.

Elle avait tant de questions à lui poser ! Carnet bien en main, elle notait la moindre information.

Technique utilisée :
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J'avais demandé et elle s'était exécutée. Je l'avais senti s'approcher, j'avais senti la lame s'enfoncer dans mon bras et j'avais su que les choses ne tarderaient pas. Attentif, je sentis peu-à-peu disparaitre le monde autour de moi. Lui décrivant alors cette privation sensorielle, je me retrouvais rapidement seul, sans plus rien pour me raccrocher. Sans plus rien à me rattacher. C'était le vide complet. J'entendais juste mon coeur battre, enfin entendre, c'était étrange là aussi, et je lui confiais, mais bien rapidement ce fut la présence d'une autre conscience qui m'interpella. Une conscience effrayée, paniqué et suffocante qui semblait se briser à chaque instant. Elle… Elle m'intriguait elle m'appelait et j'avais l'impression de sombrer. Lentement, chaque pensées sombres, chaque souvenirs tremblant secouèrent mon âme, mais tout fut brutalement coupé. La douleur, elle était là, elle était rassurante, mais elle était profonde… Elle avait frappé, j'avais assez conscience de mon corps pour l'avoir sentit, alors je soufflais, « Plexus… », comme pour lui signifiait que je savais, mais c'était étrange, ça n'avait pas la même saveur. La douleur était là, mais je ne voyais pas le sang, je ne sentais pas sa chaleur, je… Inconsciemment peut-être, je levais une main pour la poser sur l'endroit théorique de la blessure, mais rien, il n'y avait pas la sensation poisseuse du sang. « Je la sens pas… » soufflais-je alors que ma respiration peinait à reprendre. Je… Je ne sentais pas l'emplacement de la blessure, je n'arrivais pas à… « J'arrive pas à connaitre sa gravité… », j'avais mal, mais je ne savais pas à quel point, je ne savais pas si…

Mécaniquement j'enfonçais des doigts dans la plaie, comme pour trouver une possible autre hémorragie, mais rien. J'étais juste… J'étais à l'aveugle à ce niveau et… Un rire d'hystérie me prit à l'instant même où je retirais mes doigts sans doute sanguinolent à présent. C'était… C'était parfait et… C'était pire qu'une camisole. « J'ai mal, mais j'ai aucunes idées du danger exacte… » continuais-je dans l'hystérie de cette découverte, « Une fracture ouverte est aussi douloureuse qu'un kunai en plein coeur… On ne peut pas les différencier… Je… Je ne peux pas prédire la mort, je ne peux pas paniquer face à la blessure, juste face à l'inconnu… C'est… C'est… Jouissif. » j'avais l'impression d'être un pantin désarticulé, d'un objet entre les mains d'un être supérieur, j'étais… Sans aucune défense et c'était… Je pouvais toucher la blessure uniquement car j'avais une parfaite connaissance de mon corps, mais je ne pouvais rien faire d'autre. Je… Je ne pourrais faire aucuns mûdras, je ne pouvais pas… J'étais piégé, j'étais prisonnier, j'étais à sa merci… C'était…. C'était exactement ce qu'il fallait à un esprit sain pour se briser, c'était exactement ce qu'il fallait à un esprit rationnel pour se déconstruire. C'était la clé vers une souffrance éternelle et un asservissement de l'esprit…

« J’ai l’impression de ressentir une deuxième conscience… Elle hurle… Elle hurle si fort… », et j’avais presque envie de lui céder la place, mais à la place, mon hilarité me priva de ma respiration, mon corps paniqué, il peinait et je sus que j’étais tomber. Je ne savais ni ou, si sur quoi, mais je ne pouvais définitivement pas tenir debout ainsi. Je… Je devais lutter à présent, car si ma conscience était en éveil, mon corps était au supplice. Mon corps suffoquait. La mort pouvait-être si proche… Si magnifique.



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La doyenne notait tout du spectacle qui se déroulait devant ses yeux, entrant dans une sorte de transe. Ce qu'elle vivait là, c'était le rêve de tout médecin progressiste. Peut-être était-elle réellement en train de rêver ? Elle se pinça la peau du bras pour s'assurer que ce n'était pas le cas.

Le garçon devant elle souffrait, il y avait évidemment de quoi, mais souffrait surtout d'un autre mal que la douleur même : l'ignorance, amère sensation d'impuissance. Il était perdu, elle pouvait voir son esprit se torturer, car conscient qu'il avait mal mais ne pouvant pourtant pas analyser l'ampleur des dégâts. Il se touchait, tâtait la blessure pour tenter de comprendre, recouvrant maintenant presque l'entièreté de son bras de sang. La doctoresse avait déclenché une légère hémorragie et le garçon n'en avait aucune idée. Ainsi, l'enchaînement de ces deux poisons dans un combat serait dévastateur. Laissant l'adversaire totalement impuissant – inerte, presque – elle était en mesure de faire tout ce qu'elle voulait.

Elle ressentit des frissons dans l'ensemble de son corps à cette idée. Son cobaye se trouvait juste devant elle, affaibli. Elle pourrait le tuer sans la moindre difficulté si elle en avait envie. Elle se sentait chasseresse ayant acculé sa proie. Lui n'était qu'un lièvre dont les pattes avaient été coincées dans un collet, luttant pour sa survie sans pour autant comprendre ce qu'il se passait autour de lui.

Il arrivait tout de même à définir l'endroit où il avait été frappé, mais peut-être cela était-ce dû uniquement car elle avait heurter son plexus, provoquant un choc respiratoire. Peut-être ne l'aurait-il jamais su autrement ? Peut-être aurait-il continué à attendre une blessure qui lui avait pourtant déjà été infligée ? C'était tout bonnement fascinant. Elle venait de rencontrer un monstre, un monstre comme elle. Il faudrait absolument qu'elle le revoie et qu'elle travaille avec lui. Ils avaient tous les deux tant à s'apprendre.

Le garçon s'abandonna à une hilarité morbide et se laissa tomber, son corps s'étant disloqué en à peine une seconde. Il avait heurter le coin d'une table de sa tête, mais en était-il au courant ? Elle ne le pensait même pas. De l'extérieur, Mifuyu pouvait pourtant voir les effets. La blessure était profonde et le coup à la tête n'avait certainement pas arrangé les choses. Son corps émit de légères convulsions, signe qu'il essayait d'éjecter les mauvaises substances qui le rongeaient. Il commença à suer à grosses gouttes. Elle soupçonnait qu'il venait de s'évanouir.

Elle l'observait. Elle aurait aimé pouvoir continuer à l'analyser pendant des heures, mais il fallait qu'elle le soigne, d'autant plus que le premier poison n'allait pas tarder à perdre de ses effets. Elle se rapprocha de lui, doucement, de peur qu'une quelconque réaction hystérique l'anime encore. Joignant ses deux mains pour les charger d'un chakra curatif blanc, elle sonda son corps, veillant toutefois à éviter tout contact direct avec sa peau. Elle était minutieuse et arrêta les hémorragies. Elle désinfecta également la plaie qui venait de s'ouvrir derrière sa tête.

Elle utilisa ensuite la technique basique, commune à tout ninja médecin pour le soigner, au moins partiellement. Il était résistant, elle n'aurait pas besoin de mettre tout son chakra dans l'ouvrage. Quand ce fut fait, elle attendit quelques minutes qu'il se réveille. Quand il ouvrit les yeux, il put voir le visage de la vieille dame directement penché vers le sien.

"C'était… exceptionnel. Comment te sens-tu ? Qu'est-ce que ça fait de retrouver ses sens, ses repères ?"

Elle avait réellement apprécié cette expérience. D'abord car c'était une question médicale valide à se poser et qu'elle n'aurait jamais pensé trouver un homme volontaire pour y répondre. Ensuite, car elle sentait, au moins de son côté, que cela pouvait être la porte vers une plus grande confiance entre les deux. Si, dès leur première rencontre, ils avaient été capables d'aller aussi loin, cela ne laissait que présager de grands accomplissements dans le futur. Qui pouvait savoir où cette obsession macabre pourrait les mener.

"Je veux qu'on continue de travailler ensemble", dit-elle sur un ton autoritaire mais sincère.

ASHLING POUR EPICODE

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C'est vous, la brute ?

☽ • ☾

Je réalisais que j’avais perdu connaissance qu’à l’instant ou j’ouvris de nouveau les yeux, le crâne lourd. Mon sang avait déjà évacué les toxines, j’étais de nouveau prompt à discerner chaque chose, à entendre les sons, à reprendre conscience de mon corps. J’étais aveuglé, soulagé aussi, mais vaseux. Souriant à ses mots, à ses questions, à son désir de continuer à travailler ensemble. Me redressant alors, je portais une main à cette blessure presque refermé. Dans mes souvenirs, j’avais pu enfoncer bien plus profondément mes doigts, elle m’avait soigné, c’était évident… L’autre évidence, c’était que mon corps était choqué, qu’il était traumatisé par tout ça, alors douloureusement, je me remis debout pour tituber jusqu’à une bassine et y vomir, sans autre forme de procès. Je devais continuer à prendre contact, je devais continuer à reprendre le dessus, je devais… Je devais me laisser du temps. « Oh que oui on va recommencer… » soufflais-je conscient que j’avais fait vibré une autre existence, conscient que j’avais été trop loin, mais pas encore assez pour m’arrêter. Il nous faudrait recommencer, il nous faudrait repousser encore et encore les limites de la science. On devait continuer à progresser, on devait continuer à découvrir ce que personne d’autre n’avait apprit avant nous.

Me laissant glisser contre le mur, je répondais à ses autres questions, « Mon corps est désorienté, comme face à un inconnu… Le poison ne nous prive pas juste de nos sens… Il nous fait oublier… C’est… Fascinant… Terriblement fascinant… », et aujourd’hui j’étais complètement désœuvré. « Le choc est presque plus grand au retour qu’à la suppression. » continuais-je avec la même douleur. J’avais besoin de temps, j’avais besoin de souffler. J’avais beau être le meilleur cobaye au monde, je m’étais injecté une énorme seringue de venin, je m’étais fait poignarder et j’avais perdu tous mes sens. C’était peut-être beaucoup, beaucoup trop pour avoir les idées claires, « Je t’écrirais un rapport, mais là j’ai besoin de temps pour récupérer. », mais je ne m’arrêterais pas là, on irait plus loin, elle avait ma promesse. « Il faudra recommencer avec une privation sensorielle plus longue, comme une journée entière… On doit bien pouvoir créer des caissons pour ne pas dépendre du poison. » proposais-je donc avant de déglutir à mesure que mon odorat revenait. C’était horrible, sincèrement, mais c’était fascinant.

« Tu sais où me trouver… Et je sais où te trouver… » soufflais-je dans un rire un peu sombre avant de me remettre sur pied pour marcher avec précaution jusqu’à la porte. J’allais rentrer, j’allais me reposer aussi, mais j’allais surtout penser à l’ensemble de nos nouvelles possibilités. La science serait notre plus tendre amie, j’en étais sûr…



☽ • ☾
ft. Mifuyu


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