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Contre espionnage sanglant [PV Genkishi et Fu]

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Mission :

Yamazaki Kento.
Ni un ami, ni un ennemi.
Juste un Daimyo qui essaie de maintenir sa région hors de l'eau, qui nous tolère parce que l'on partage avec lui une haine viscérale de l'Empire et surtout, se tient à distance de nous. Parce qu'une forteresse de clan reste une forteresse de clan, que perdu dans nos montagnes un conflit serait inutilement sanglant pour les deux camps qui s'affronteraient et qu'il faudrait mobiliser beaucoup de ressources pour nous dégager. En particulier depuis que le clan s'est réarmé et a rappelé nombre de ses membres qui traînaient aux quatre coins du monde à jouer les mercenaires à la petite semaine. Loin de moi l'idée d'être dédaigneuse de nos hommes, mais il faut admettre que nous ne sommes pas les plus classieux du continent et les traditions militaires du clan ne sont jamais allées dans ce sens. Enfin, si, une seule ; celle qui dicte que nous devons avoir une jolie tenue pour les jours de fête et de deuil, donc en général quelque chose de très sobre pour les plus rapiats d'entre nous, deux costumes cérémonieux et cérémoniels pour les autres.
Honnêtement, ce que je m'apprête à faire avec Genkishi est quelque chose qui aurait dû être fait il y a bien longtemps de cela. Mais j'étais occupée à autre chose ; jouer à la guerrière, faire de vieilles tragédies des récits de vengeances acharnées, faire la diplomate pendant que Tetsuo pochetronnait. Aujourd'hui, des têtes vont tomber et des gens vont changer de camp. Fu va peut-être servir de bourreau quand j'y pense : ça lui fera les dents.

-Nous y arrivons. Ma sœur pointe du doigt la cité, bâtie au bord du fleuve comme nombre de capitales. Elle me regarde avec ses grands yeux indifférents. Bonne chance ma sœur, bonne chance Genkishi. D'ailleurs, avant que vous ne partiez, j'ai quelque chose pour vous. Ah, pilule ninja? Sabre? Lointain héritage familial? Kanade a toujours eu le chic pour découvrir tout et n'importe quoi, quand elle n'invente pas littéralement sur le tas du matériel pour opérer à sa guise. Voilà pour vous. Elle me tend un bandage enroulé sur lui-même, prêt à être utilisé. Merci Kanade, mais je ne vois pas vraiment l'intérêt de ceci. J'ai déjà pris de quoi traiter des plaies quand nous serons au calme. Genkishi reçoit un petit paquet contenant de la nourriture, de la viande séchée si je me fie à l'odeur.
-Plaît-il? Ma très cherre et aimable sœur penche la tête sur le côté, grossièrement indifférente à la déception qui se lit sur mon visage.
-Tu n'espérais pas un objet utile à ta quête quand même, pourquoi pas une ceinture de grenades impériales ou même, soyons folle, des pilules de chakra. Si j'avais eu ça, je te l'aurais fait savoir pour que tu puisses profiter au mieux d'un arsenal complet.
-...
-C'est pour te souvenir que tu dois revenir en vie et bien portante à la forteresse, parce que tu as un homme qui t'y attend avec joie, quand il n'est pas en train de cracher ses poumons à cause de sa maladie évidemment.
-Je n'ai pas besoin de Nakai pour vivre tu sais.
-Peut-être, mais il est toujours bon d'avoir un souvenir à chérir en mission.
-Le raisonnement se tient.
Mais ce serait sans compter sur le tempérament philosophe et narcissique de ma sœur. Mais je n'ai pas le droit à un souvenir de toi?
-Si c'est que mademoiselle veut.
Elle tire un kunaï de sa ceinture et se coupe une mèche rose pour moi. Il faudrait qu'elle arrête de se les teindre un jour. Elle me reprend le bandage avant de faire un nœud avec pour tenir l'ensemble. Je t'attendrai à la forteresse. Kanade se tourne vers Genkishi. C'est de la viande séchée, avec quelques épices. Ne sois pas un idiot et ne gobe pas tout d'un coup, elles ont été faites pour toi.

Autrement dit elles arrachent. Le gros nounours le sait, ma frangine le sait, je vais éviter d'y toucher et je vais empêcher l'autre d'y toucher tant qu'on ne sera pas sûr de qui nous observe. Inutile de se taper la honte devant la cour du seigneur.

-Genkishi, mâche lentement, elles doivent durer pour la mission. Autant dire à une vache de ne pas brouter l'herbe dans les champs. Kanade porte un regard assuré à Fu. Surveille ma soeur et ne fait pas de bêtise. Ensuite? Ensuite ma soeur regarde une dernière fois la capitale de l'Enclave. Sur ce je vais vous laisser. Bonne chance à vous.

Elle nous laisse près d'une stèle qui annonce la distance restante entre la capitale et notre position actuelle. Nous y serons bien avant la soirée.
Avec dans un sac à bandoulière ma tenue ninja et mon matériel, je ne peux que souhaiter que le clan Kisho ait encore de vieux informateurs dans la capitale, ou un moindre indice qui nous permette de commencer nos recherches. Les enquêtes à mener soit-même sont longues et fastidieuses. En plus de trop en dévoiler sur nos intentions.

Avantage perso:
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Fier, c’était le sentiment qu’elle abordait en recevant le parchemin, ayant le luxe d’apprécier chaque mots ancré dans le parchemin jubilant alors du motif de la requête, ce n’était pas un simple contrat bien heureusement la mission était destiné au bien du clan n’ayant bien entendu pas besoin de répéter une énième fois, la famille avant tout ! Elle était toute emballée, un devoir d’ordre familial !

Sa demeure se situait non loin de la capitale, lieu de rendez-vous pour cette quête, Fû ignorait encore l’identité des Kisho qui allait l’accompagner la mission était bien trop importante pour prendre des risques, l’adolescente ne se souciait pas des partenaires qu’elle allait se coltiner pour sa future mission, bref.  
La gamine était assise en tailleur dans son lit comme à son habitude à chaque matinées, pensif de plusieurs choses, ses vêtements, ses camarades de mission et surtout la mission en elle-même, le bout de papier qui résumait le contrat était posé sur sa table de nuit elle en jeta encore un coup d’oeil sur la synopsis de cette fameuse requête. Élimination, ce mot sonnait trop bien dans la tête de la Kisho, rien n’allait se faire dans la diplomatie, ça ne ressemblait pas au Kisho de faire dans les caresses et les bisous, les pions de l’Empire allait subir la foudre. Fû allait prendre sa hâte en patience, elle devait rejoindre la capitale comme expliqué sur le parchemin ne perdant pas une seconde de plus la jeune femme s’expulsa elle-même de son lit, d’un bond rapide et précis juste devant sa garde-robe l’ouvrant par la même occasion pour regarder les différentes tenues à l'intérieur.
Il y avait des robes, des robes et… Des robes ! Le choix de l’adolescente se reposa alors sur le seul kimono de couleur nuit, motif : plusieurs fleurs roses, s’était decidé Fû allait s’emparer de ce kimono, sans perdre de temps elle l'enfile et se rua vers la sortie de son domaine.

En sortant de chez-elle la jeune femme retira une fleur rose comme sur son kimono de son jardin pour venir coiffer sa chevelure avec, faisant alors bonne impression. L’idée étant qu’elle devait passer rapidement à la boutique d’arme pour s’équiper en conséquence, ça allait au moins la rapprocher de la capitale un minimum du moins, la mercenaire engagea alors le pas d’un rythme rapide pas une seconde à perdre peut-être que les autres Kisho étaient déjà prêt ou du moins déjà parti ? Non, ça n’était pas possible, il était très tôt pour que le retard soit une possibilité c’est avec le coeur lourd que la gamine se dirigea vers la boutique d’arme afin de récupérer un semblant de matériel shinobi.
Fû salua par le biais d’un hochement de tête le vendeur.
-Je vais avoir besoin de quoi moi ?
Se demanda-elle à elle-même en posant une main sur son menton pour se faire la réflexion.
-Un kunai et des parchemins explosif si ça tourne mal.
Bien entendu chez les Kisho, le plan C n’existait pas, peut-être le plan B mais clairement pas le C, les parchemins étaient surtout pour un usage futur d’une autre mission, bref.

La mercenaire refila le matériel précédemment prit au vendeur afin qu’il confirme l’achat et la Kunoichi partit rejoindre les autres. Elle ignorait pourquoi mais son père lui avait bien dit au crépuscule que la mission allait se dérouler avec Benkei et Genkishi ! Fû avait totalement oublié ce détail, le point de rendez-vous était tout autre !   Quand Fû se remémora le fait qu’elle allait faire la mission avec des Kisho qu’elle connaissait, ça lui redonna le sourire et la força à accélérer la marche.
C’est alors que au bout d’une vingtaine de minutes, l’adolescente pouvait percevoir au loin la grande Benkei, sa soeur et le gigantesque Genkishi, Fû râla ils étaient bien trop disciplinés pour être en retard ou du moins ne pas être les premier sur les lieux.
[Non ! Je me fais passer pour la retardataire dans l’histoire ! Ça sera pour une prochaine fois…]
Pensa-elle, cette dernière aborda un grand sourire à la vue de ses compagnons se ruant vers-eux tentant de sauter sur le dos de son aîné Genkishi, bien entendu du haut de son mètre soixante-cinq ce n’était pas possible qu’elle y arrive.
Bref, la jeune femme salua ses aînés en inclinant son buste devant chacun d’entre-eux, papotant alors avec plusieurs longues minutes, le comportement de Kanade ne pouvait pas empêcher de faire rigoler Fû, ça lui rappelle terriblement sa mère quand la soeur de son aînée lui demanda de veiller sur celle-ci et de ne pas faire de bêtise.

-Ne t’inquiètes pas ! Toujours là pour Benkei ! [Je suis morte] On revient dans pas longtemps !

Termina la Kisho avec son air enjoué qui lui allait si bien, ces mots furent les derniers avant que la marche soit lancé vers la capitale.
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❝Benkei x Fû

x Genkishi

    ♡ Contre-espionnage sanglant


Même si le patron m’a repéré d’emblée pour mes capacités physiques et mon mental d’acier, je ne peux pas me vanter de vraiment connaître les plans qu’il peut prévoir ou avoir pour le clan. Certes, la fille du vieux semble bien m’apprécier, un peu comme comme on aimerait une peluche, mais ça ne me permet aucun rapprochement militaire. Certes, j’ai l’expérience du terrain et je peux assurer que j’en ai vu des choses. Oh que oui. Mais je l’avoue moi-même : réfléchir n’est clairement pas mon truc. C’est chiant, ça fait mal au crâne. Je préfère largement juste obéir aux ordres. j’ai été conditionné à ça dès mon plus jeune âge via mon père, et encore après quand j’étais à l’armée. C’était encore pire quand j’étais dans l’unité de l’opération Cerbère. De fait, depuis toujours j’adhère à la mantra « Réfléchir, c’est déjà désobéir ». J’ai longtemps été fulminé pour avoir tenté de remettre en question les ordres du chef, surtout à mes débuts. j’avais au mal à rester à ma place.
« Quand le chef parle, le soldat ferme sa gueule. » Une fois que j’ai appris à mettre ça à exécution dans la vie de tous les jours, mon quotidien s’en porte clairement mieux. Déjà, je ne me retrouve plus à l’isolement pour l’avoir ouverte. Ensuite, je n’ai pas à me préoccuper des détails – c’est le propre des hautes sphères après tout. Obéir, exécuter les ordres… J’ai toujours été excellent à ça, alors pourquoi vouloir changer de voie ?

En tous les cas, même si je ne sais rien des plans de Tetsuo, je sais qu’aujourd’hui semble être un jour important. Tout le monde est sur le rang, l’atmosphère est tendue. c’est autre chose que le spectacle de la veille : si tout le monde semblait, à ce moment-là, excité par la nouvelle, les petites gens semblent stresser un peu plus. Moi, ça ne me fait ni chaud ni froid pour l’instant. D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais réellement eu peur – si on excepte les cauchemars qui me hantent toutes les nuits. En fait, la simple idée de pouvoir tuer et étaler du sang en veux-tu en voilà me stimule grandement. Je tente de le cacher pour ne pas trop effrayer les sensibles et autres fragiles du clan (bah, ils ne sont pas nombreux mais bon, sait-on jamais) mais c’est quand même dur. Et puis, je ne veux pas faire mauvaise impression auprès du vioc. Loin de moi l’envie de me faire expatrier ou autre connerie du genre.
Finalement, Benkei vient me chercher alors que je me balade dans la cour intérieure, faisant sempiternellement les cents pas. Je m’ennuie et trépigne d’impatience, à croire que ça se voit. Je la salue comme à mon habitude, fais une légère courbette et la suis. Là, justement, nous rencontrons l’alcoolique qui nous balance une mission qui a pour effet escompté de nous mettre dans les petits papiers du Daimyô. Tenteraient-ils une conquête diplomatique ? Voilà qui m’étonne sur le coup… avant de me rendre compte qu’il peut y avoir plusieurs sortes de diplomatique.
Bah oui. Il y a celle qui vient à l’esprit de tout le monde quand on en parle : celle qui se veut pernicieuse, fourbe, sournoise. Celle qui fait usage de beaucoup d’éloquences, de jolis mots et de belles promesses rarement tenues. Mais il y a en a une autre ; la diplomatie qui se concentre sur la force et la démonstration de pouvoir. Tuer des types « pour l’exemple », faire le ménage parmi les pourritures des têtes pensantes, se débarrasser des infiltrés au pouvoir… Bref, une diplomatie qui me convient tout à fait car il va forcément y avoir des morts. Je retiens un sourire carnassier et nous levons enfin le camp.

Une fois de hors, sortis du bureau, je laisse la cheftaine prendre ses affaires alors que je m’adosse aux lourdes portes ouvertes qui, habituellement, font barrage aux étrangers assez dérangés pour tenter une percée frontale. Là, Kanade se ramène à mes côtés sans vraiment dire un mot. D’un côté, je ne suis pas le plus loquace. Un doigt dans le nez, tentant de me défaire de cette gêne, je regarde haut vers le ciel. Le soleil se fait timide mais ses quelques rayons me font du bien. Je zieute un peu ci et là quand je réalise qu’un des gardes est en train de s’en griller une dans le plus grand des calmes. C’est autorisé ça maintenant ? Bah, qui suis-je pour juger les règles de la forteresse de toute façon ? Je hausse les épaules, ce qui me permet d’ailleurs de choper ce qui m’emmerde depuis quelques longues minutes. J’en forme une petite boulette, un visage radieux, ravi et très content sur la fratz avant de l’envoyer au loin, sans me soucier des a priori que pouvait avoir ma rosée du matin.

« Clope steuplé, je lui demande sans crier gare. Je n’y ai jamais touché par le passé, mais (sans vraiment savoir pourquoi), j’ai maintenant envie d’essayer. Bah, peut-être est-ce une connerie mais honnêtement, je n’en ai absolument rien à foutre. Kanade le sait et elle ne se risquera probablement pas à me refuser ça.
- Tu sais que je ne fume pas, Genkishi. Je peux quand même te filer de quoi t’en allumer une… répond-t-elle en me donnant l’objet en question. Je hoche la tête de remerciement et me dirige ensuite vers le fumeur.
- Clope steuplé, je répète de ma grosse voix. L’éphèbe se retourne et semble un peu surpris de la demande. Je fronce un peu les sourcils (bon, surtout à cause du soleil) et il commence à paniquer et me donne vite ce que je demande.
- Merci, je grogne en retournant auprès de Kanade. Merci aussi pour l’feu. J’allume ma clope et tousse un peu. C’est un peu désagréable pour mes papilles mais la fumée me chatouille la gorge et me fait un peu rigoler. Puis, bizarrement, je sens toute la chaleur entrer au creux de mon estomac. C’est rigolo, je constate en riant de ma voix grasse. ‘fait, t’as toujours mon dessin d'moi ? Je demande, un peu curieux.
- Je ne l’ai pas sur moi ; il est dans mes archives hentai, dans ma chambre. Elle est fidèle à elle-même : monotone et sans laisser paraître ses émotions. Je ne peux m’empêcher de lâcher un ricanement très succinct et de sourire, clope au coin des lèvres, regardant vers le soleil.
- Bien. Ça t’fera un souvenir. On sait jamais. »

Enfin, nous partons. Il était temps ! Fidèle soldat que je suis, je marche à son rythme, mes mouvements calés sur les siens. Le corps droit, le buste bombé (mais pas trop), les bras fermes, nous sommes prêts à en découdre et enfin reconquérir ce territoire qui nous appartient.
Kanade, quant à elle, ouvre la marche. Elle semble mieux connaître le territoire que nous (bah, rien de bien surprenant, surtout si on la compare à moi qui me perds absolument tout le temps). Après quelques temps de marche, juste tous les trois, je sens comme une présence arriver derrière nous. Réflexes reptiliens obligent, je me retourne alors que l’inconnue tente de me sauter sur le dos. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je la chope par le cou et la soulève quelques secondes avant de la relâcher non sans force au sol. Puis je soupire : si je n’avais pas reconnue Fû (ou si j’étais en pleine crise), elle serait morte. En plus de ça, elle a brisé la marche et le rang.

« Jeune conne, grogne-je simplement sans en ajouter plus que ça. Même si j’en meurs d’envie, ce n’est pas à moi d’effectuer quelque remontrance qui soit, ou de lui accabler la disciplinaire qui lui est due. »

S’en vient l’heure des adieux. Ou plutôt des « au revoir ». Je n’ai jamais aimé cela car on ne peut jamais savoir si nous allons revenir entiers ou pas. Et j’en ai fait les frais une fois, il est hors de question que je perde quelqu’un qui m’est proche encore une fois. Je soupire et me mets un peu en recul (ou en avant, pour le coup), cherchant la capitale du regard. Ce n’est pas bien compliqué au final : en quelques heures nous y serons, et sa cathédrale surplombe et perce le paysage nuageux. Finalement, la jolie jeune femme s’approche de moi et me tend un paquet. Mes yeux s’illuminent et papillonnent pour laisser place à des étoiles en leur sein : de la bouffe ! S’il n’y avait pas toute cette histoire de hiérarchie entre nous (et si elle n’était pas la sœur de l’intendante, accessoirement), je l’aurais embrassée et prise dans mes bras sur le champ. Aussi, je contrains cet élan d’affection et me contente de faire la courbette avant de lui tapoter l’épaule. Ecoutez, je suis déjà diminué intellectuellement, et ce préjudiciable événement n’a en rien arrangé mon quotient émotionnel, ne m’en voulez pas. Les deux frangines font leurs affaires tandis que je commence déjà à ouvrir le paquet qui m’a été donné : je crève la dalle et je commence déjà à en baver. Mais on m’intime gentiment l’ordre d’attendre et de ne pas tout avaler d’un coup. Je soupire et fais la moue ; quelles rabat-joies…

« J’penserai à toi à chaque bouchée. Essaye d’pas paumer mon dessin, ma fratz, je dis fortement et sur le ton de la rigolade alors qu’elle commence déjà à partir. Je retourne vers Benkei et me mets au garde à vous. On fait quoi ? J’attends vos ordres, intendante. »

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Kôsaten, la capitale de l'Enclave était à l'image de la région : à la fois opulente, dure et inquiète.
Riche. Anarchique. Violente.
Nichée dans les contreforts déchiquetés où deux vallées se rejoignait, c'était une plaque importante tournante du commerce du Sekai.  
Deux rivières tumultueuses s'y rejoignait avant de former un large fleuve s'étalant langoureusement dans un val qui devenait peu à peu plaine jusqu'à la mer.
On pouvait sa croissance aux différents quartiers qui avait poussé comme des champignons sur un arbre, s'accrochant tour à tour sur le moindre vallon même le plus escarpé ou au contraire grignotant le fleuve et ses berges.

Le clan Kisho avait (enfin ?) décidé de prendre les choses et mains et une délégation de ses ninjas d'élite étaient en route pour se jeter dans les méandres politiques de la Cour de Yamazaki Kento.
L'oeil expert des mercenaires nota au combien il serait difficile de prendre d'assaut la capitale.
Non pas parce que ses remparts, nullement impressionnant et construit de manière presque désordonné aux cours de la croissance de la ville, mais à cause de ses nombreux ponts et bastion, ancien fiefs de différent seigneur de guerre.
Kôsaten n'était pas une ville, mais un conglomérat chaotique de différents quartiers pratiquement indépendants.

L'histoire de la région et de la citée était violente et aux cours des ères, différentes familles de samouraï avait conquit le pouvoir suprême à la force du poignet (et à l'occasion, par l'assassinat discret de mercenaire shinobi dûment stipendié).
Mais cela faisait prêt d'une centaine d'année que le clan Yamazaki avait (plus ou moins) pacifiait la région et s'était imposé en temps que puissance suprême dans l'Enclave.
Un titre que bien d'autres dans la capitale n'hésiterait pas à s'emparer si l'occasion se présentait...

Et peut être que justement cet occasion était venue : le puissant Empire du Fer lorgnait un peu trop dans la direction de la prospère région enclavée.
Les stratèges du Daimyo craignaient une offensive militaire qui semblait chaque jour plus crédible. Des rumeurs de grandes manœuvres courraient en provenance de la frontière.
Des incursions de troupe tetsujin, des éclaireurs, avait été repérés... Mais à chaque fois, trop mineure ou suivit d'excuses vagues mais crédible de la part de l'Empire.

L'influence de l'Empire ne se limitait pas à l'ombre de son armée.
Une grande partie du commerce de l'Enclave provenait ou était à destination de Tetsu. Les guildes de mineurs et de bûcherons craignait un arrêt brutal des échanges, un embargo.
Nombre de famille de samouraï de l'Enclave achetait des armes en provenance de l'Empire du Fer. Des armes d'excellente factures, qui laissait amplement supposer la qualité de l'équipement de l'armée du Shogun.
Enfin, il y avait les doctrines ouvertement anti-shinobi que prônait l'Empire.
Elle était de plus en plus populaire auprès de la population de l'Enclave, qui se sentait bien plus proche des nobles samouraï du Fer qui promettait ordre et prospérité que de mercenaires aux pouvoirs surnaturelle qui semaient désastre et chaos.
Les souvenirs des Guerres Shinobi hantaient encore douloureusement les esprits : il n'y avait pas une seule famille qui n'ai perdu quelqu'un au mains de ninjas s'affrontant dans des batailles dantesques ou lors d'assassinat ou de trahison sournoise.

Pourtant, les Yamazaki avait "toléré" jusqu'à présent le clan Kisho.
Les ninjas étaient après tout des armes et avec un voisin aussi impressionnant que l'Empire du Fer, seul un fou jetterait ses armes, fussent-elles immorales au possible.
Mais cela ne signifiait pas que les Kisho étaient les bienvenues : ils étaient publiquement traités comme des parias, à moitié exilés dans leur forteresse lointaine et désolée.
En privé, Yamazaki Kento et ses stratèges faisaient moins la fine bouche : la présence du clan shinobi sur leurs terres leur offrait une puissance à la fois militaires et politique, un croque-mitaine à agiter face aux menaces extérieures ou à la dissidence interne.

Mais petit à petit, l’influence de Tetsu semblait grignoter cet accord tacite.
On remettait de plus souvent en cause l'argent dépensé en "mission" confiée aux Kisho. Il commençait à se murmurait dans les couloir du palais qu'il était peut-être temps de se débarrasser de ces encombrants et barbares vestiges du passé.
D'autant plus que leur simple existence risquait de servir de casus belli à l'Empire du Fer, si proche. D'atout inavoué, les ninja commençaient à glisser vers la gêne.
Et cela d'autant plus que malgré le fait d'avoir été relégué dans les terres les moins hospitalières de la région, les Kisho prospéraient... Un peu trop, selon certain jaloux ou méfiants. Les récents développement économique et renfort militaire du clan n'étaient pas passé inaperçus et même l'armée seigneuriale était inquiète...

Évidemment, le clan Kisho ne pouvait pas laisser la situation s'envenimer plus longtemps, surtout qu'ils soupçonnait Tetsu d'empoisonner volontairement l'esprit de la Cour. Un décision avait été prise et une délégation de shinobi d'élite avait été envoyé pour régler le problème avant qu'il ne s'envenime.
L'Empire avait sans nul doute avancer ses pions et ses espions. Au Kisho de les débusquer et de les éliminer.
Il fallait impérativement prouver au Daimyo leur expertise et leur bienveillance envers l'Enclave, afin qu'il ne laisse pas les rumeurs l'influencer.
Si les Yamazaki et l'armée seigneuriale s'abattait sur le clan, cela crérait sans doute un terrible conflit qui affaiblirait la région.
Et là, nul doute pour les Kisho : l'Empire de Tetsu tendrait alors une "main secourable" à l'Enclave pour "éviter que les troubles ne s'enveniment"...

D'après leur enquête préliminaire, les espions et agent provocateur de Tetsu (ou d'une autre puissante, l'hypothèse n'était pas à exclure) devait être à la Cour, proche du Daimyo.
Il fallait donc déjà trouver un moyen de s'y rendre et de pouvoir y circuler aisément.
Benkei pouvait tout a fait faire valoir son statut d'Intendante du clan Kisho et sollicitait audience, voire des appartements pour elle et sa suite.
Les ninjas n'étaient certes pas extrêmement bien vu, mais Yamazaki Kento était un homme pragmatique et honorable : même si il ne les aimait pas, il respecterait les accord passé avec le clan.

L'ennui de cette solution, c'est qu'elle annoncerait la présence des Kisho.
Même en insistant sur le soucis de discrétion, il y avait beaucoup de chance que quelqu'un parle ou mette la puce à l'oreille aux agents de l'Empire.
A l'inverse, une arrivée en fanfare avait aussi des avantages : officiellement présent à la Cours pour une durée indéterminé, ils susciteraient de la curiosité chez les intrigants (allié ou ennemi) et organiser des rencontres (officielles ou officieuses) seraient bien plus aisée.

Une autre approche serait de jouer sur leurs talents renommés d'infiltrateurs.
L'argent ne manquait pas à la délégation des Kisho, qui pouvaient donc disposer d'une base discrète non loin de la Cour. De là, les shinobi pourrait suivre les nobles, les riches marchands et autres courtisans et peut être s'infiltrer chez eux.
Il leur serait aussi plus facile de prendre contact avec la pègre locale, qui pouvait s'avérer une mine intéressante de renseignement...

Mais Benkei et ses troupes avaient peut être même d'autres solutions pour remplir leur difficile mission diplomatique...

Utilisation des points possible:
         

   
Feat.
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-Halte. Genkishi me bouscule, trop absorbé dans ses pensées. Halte putain! Fu et le nounours se figent.

Nous nous immobilisons alors que nous approchons de la cité depuis une route peu fréquentée, seuls. Je me retourne pour faire face à mes deux comparses alors que nous formons le commando spécial du clan Kisho en ses heures sombres : nous n'avons pas le droit de gaffer (ou du moins, pas trop). Personne n'est là pour nous entendre, nous sommes trop loin de toute habitation et personne n'est sur la route.

-Genkishi, Fu, c'est une mission délicate ; nous devons purger l'influence impériale en ville, cela veut dire qu'il y aura du sang qui va couler. Ça veut dire que nous allons devoir tuer des gens mais avec parcimonie et précision, deux choses avant que nous rentrions dans l'action ; tout meurtre devra être dûment justifié pour ne pas perdre la face auprès du Daimyo. Deuxièmement, souvenez que c'est une grande ville, qu'il y a aussi la pègre à prendre en compte, ne vous battez, n'insultez personne, soyez courtois. Ne cherchez pas la merde, il n'y a pas que nous et des espions en ville, il y a une chiée de petits acteurs qui attendent la moindre gaffe de notre part ou celle de Tetsu pour se taper une part de loup dans nos affaires. Sur ce, gardez votre sang froid et tout devrait bien se passer.

Je dis ça, je ne suis même pas sûr qu'ils aient la cervelle pour ressentir la peur ; je ne sais pas si c'est actuellement un avantage ou au contraire un inconvénient. Qu'importe, nous reprenons notre route jusqu'à la capitale.
Lorsque nous arrivons le soleil commence déjà à se coucher, nous sommes en milieu de soirée et je fais signe à la paire de me suivre ; il y a foule dans le quartier où nous sommes, le quartier Mizu Shobai, celui remplis de bains et de bordels. Les geishas classieuses qui harnachent mon regard d'une courbette classieuse, les putes faisandées qui se traîne en offrant des regards explicites à Genkishi, tout cela pue le sexe et la débauche. Seul quartier où on peut distinguer des hommes tatoués ; des mafieux, des ninjas de bas étages, toute sorte de fouilles merdes qui font la loi sur les petites gens. Mais nous ne sommes pas des paysans ou des assassins incapables de maîtriser le chakra, nous sommes les pariahs de l'Enclave et surtout, l'armée de l'ombre qui a longtemps satisfait le seigneur Yamazaki.
Mais les récits de mes hommes disent que tout cela change, que certains de ses courtisans voient d'un mauvais œil les sommes versées aux miens. Comme quoi ce serait une perte de temps, qu'il vaudrait mieux fricoter avec Tetsu, avec les fils de putes de l'Empire. Parmi ses conseillers, je me demande combien sont des hommes à la solde du chrysanthème et combien sont des idiots. Ils oublient que l'Empire prend mais donne difficilement, je parierais bien mon yukata que si le seigneur n'a pas encore pris de décision tranchée, c'est parce qu'il se demande encore quelles sont les probabilités qu'il garde sa place et son pouvoir.

-Vous voyez ce bordel? La maison eau-vive. Un lupanar tout ce qu'il y a de plus classique, avec ses prostituées mâles et femelles mais aussi sa petite maison de jeu à l'intérieur.

C'est là que nous allons crécher pour une première nuit. Le temps de payer grassement la tenancière comme il se doit et elle nous guide à une petite pièce où peuvent s'entasser trois ninjas et leur matériel. Instinctivement je vérifie la fenêtre avant de constater qu'elle ne donne que sur une petite arrière cour. La lune va bientôt se lever et avec elle, tout les gens de la nuit.

-On dépose le matériel. Je commence à taper du pied sur les tatamis, cherchant au niveau de la jointure des tapis un endroit où cela sonne creux puis au bout de quelques essais, attrape l'un d'eux et le soulève. Genkishi, tiens moi ça. Fû, aide moi. Avec l'aide de la petite, j'arrive à soulever l'une des planches et en dessous, miracle : les informations laissées par nos espions et les documents en lien avec la pègre, nos déguisements et tout ce qu'il faut pour procéder. Sous ce tatami se dissimule une vraie cache de matériel. Je vais lire tout ça, Fu, va dans le quartier et balade toi un peu. Essaie de repérer les grands axes, les échappatoires possibles, le nombre de gens qui traînent dans les rues, si la pègre est présente. En bref, explore les alentours et fait de la reconnaissance. Simple comme bonjour. Genkishi, balade toi un peu dans la capitale et regarde si tu croises beaucoup de samouraï. Essaie de comprendre s'il y a plus de gardes dans certains quartiers que d'autres, ne leur parle pas sauf s'ils t'interpellent. Il est un peu attardé mais il est plein de bonne foi. Je préfère ça à l'inverse. Revenez vite. Ce n'est pas une reconnaissance avancée que je vous demande, juste, faites un tour puis revenez pour le dîner. Comme pour inciter les deux bourrins à revenir dans les temps. Genkishi tu pourras manger ta viande séchée quand on sera tous réunis, Fu...

Je pourrais bien dire quelque chose de méchant mais je réalise que ça serait injustement cruel. La même pour Genkishi.

-J'ai foi en vous deux. Nous avons une mission à accomplir et je suis peut-être la chef mais vous comptez beaucoup pour moi, même si je suis pas douée pour vous le faire savoir. Revenez vite. Tout cela est bien trop gros pour moi seul.

Ensuite? De la lecture.
BEAUCOUP de lecture.

Utilisation des points ::
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“Jeune conne” ces mots résonnaient mal dans le petit crâne de la gamine bien qu’elle avait involontaire violée l’échelle hiérarchique et le respect par la même occasion  entre elle et Genkishi, l’adolescente ne s’attendait pas à un revers de la main en pleine gueule. Peut-être que c’était une insulte insignifiante pour le grand Kisho mais pour la cadette du trio ça voulait vraiment signifier quelque-chose l’étreinte de sa gigantesque main avait gardé des traces sur le cou de la kunoichi, sans dire un mot de plus ou d'éprouver une quelconque réaction elle passa à autre chose constatant la bavure qu’elle avait faite.

Pas besoin de faire une fixette sur ça. Le trajet avait déjà commencé Fû ne pouvait pas réaliser comme ses compères que cette mission était de la plus haute importance, Tetsu devait être chassé de ces terres le plus rapidement possible c’est ce que officieusement la mission voulait dire, au moins l’adolescente comprenait ça. La Kisho ne se souciait pas réellement de la mission, Genkishi et Benkei était là pour la guider en quelque-sorte, les ainés étaient fait pour n’est-ce-pas.

Voir la cathédrale s'élever au-dessus des cieux de l’Enclave motiva la gamine a accéléré le pas pour rejoindre la capitale le plus rapidement possible bien qu’elle n’était pas loin de bousculer Benkei, crépitant d’excitation de commencer la mission. L’autorité de l’intendante rappela à l’ordre les deux autres pour freiner le pas, le premier speech commença. C’était sur une route solitaire dépourvue d'oreilles indiscrètes que Benkei se lança pour expliquer la suite, le sang de Fû bouillonnait, l’enjeu était terriblement important pour qu'une seule erreure soit commise, la compagnie Kisho devait briller pour mener à bien cette mission qui allait sûrement figer le futur du clan. Un hochement de la tête suffit pour acquiescer le discours de sa supérieure.

Sans perdre une seconde de plus, ils se remirent en route, direction la capitale ! Fû fermait la marche durant les dernières heures de course pour rejoindre Kôsaten.
Le panorama c’était obscurcit, le soleil commençait à se coucher la capitale dévoilait un tout autre aspect surtout à la vue du quartier où se trouvait le trio Kisho, alcool, drogue, sexe, jeu, tous les péchés humains regroupé dans le même quartier, quel joli endroit lâcha Fû par inadvertance. En parlant d’aspect, celui-ci aussi était un aspect caché de Kôsaten, une seconde d'inattention pouvait se concrétiser avec un couteau planté dans le dos.
[Un bordel ? Vraiment ? On n’était pas obligé de dormir ici…]
Se plaignit-elle intérieurement quand la mercenaire entendit la directive de Benkei, un simple soupire se contenta l’adolescente avant d’entrer dans la même maison close.
Tandis que l’intendante alla graisser la patte de la patronne de ce lieu, Fû était resté auprès du grand gaillard, s’excusant pour la même occasion de la petite mésaventure faite plus tôt.

-Excuse-moi pour tout à l’heure. On ira manger au restaurant le plus proche, je payerais la tournée pour me faire pardonner ça te va ?  

La mercenaire n’aimait pas cette ambiance qu’elle avait elle-même instaurée, cette dernière tenta le tout pour le tout, en espérant qu’il en ricane et qu’il accepte sinon ça risquait d’être problématique pour la suite de la mission et ça pouvait jouer sur l’aspect mental de la gamine.

Après la réponse de Genkishi, la dirigeante du groupe invita les deux autres Kisho dans une pièce plus ou moins petite, cette même salle donnait vu sur une toute petite cour bref, la vraie discussion commença.

L’adolescente observa sa supérieure bizarrement elle tapa de la plante du pied les tatamis cela rimait à quoi ? Bien entendu ses réflexions elle se les gardait pour elle-même évitant de manger encore une fois des revers de la main sur la tronche, ni-une ni-deux, la gamine obéissait à l’ordre donné par Benkei en saisissant par l’extrémité la planche de bois, découvrant le contenu caché.
Beaucoup trop de documents et quelques costumes avec des faux papiers, eh bien combien de ryos avait coulés pour soudoyer toute ces informations. La seule réelle envie pour Fû était de sortir d’ici voir la capitale, pas envie de rester cloitrer dans cette pièce surtout que Genkishi prenait la moitié de l’espace vital à lui tout seul !

Benkei entendit sa prière lui demandant alors d’aller faire du repérage dans le quartier, sans laisser une seconde s’écouler la gamine avait déjà la main sur la poignée prête à sortir d’ici, seulement la dernière phrase de l’intendante redonna un ultime sourire à la Kunoichi répliquant aussitôt :

-Gardons nos compliments et nos espoirs pour nous. On fêtera cela en rentrant à la maison.

Bien entendu c’était une vision vraiment simpliste de ce qu’allait être la mission mais ça risquait d’être bien plus dur que ça mais bref.
Fû quitta la chambre passant par la salle commune du bordel avant de rejoindre le quartier comme prévu.

Mission de repérage basique, la mercenaire allait délimiter le quartier en premier temps faisant un grand tour autour du lupanar, la Kisho se contenta de trouver les “échappatoires” possible dans le quartier, prenant la peine d’analyser les gens de la nuit ça puait la mafia et les putains pour l’instant.

L’adolescente effectua plusieurs tours afin de déceler toutes les zones d’ombre de ce district.
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❝Benkei x Fû

x Genkishi

    ♡ Contre-espionnage sanglant


Alors que nous avançons, je reste perdu dans mes pensées ; je ne peux m’empêcher d’imaginer le nombre de sombres petites sous merdes insignifiantes que je vais pouvoir écraser de mes puissantes mains. Je l’imagine tellement que je n’entends pas ma supérieure demander l’arrêt, aussi je la bouscule et elle réitère, quoique gueulant cette fois. Je me fige, la gosse m’imite. Instantanément, je me mets au garde à vous et réalise que nous sommes tous les trois plantés au plein milieu d’une sente non seulement rocailleuse, mais totalement tranquille. Il n’y a pas l’air d’avoir une seule âme prête à venir nous déranger. Mais si mes deux comparses n’ont pas fait l’armée, je peux vous dire que j’ai encore des restes. En état d’alerte général, je n’ai de cesse de faire attention au moindre bruit et au moindre mouvement qui pourrait indiquer la venue d’un mystérieux inconnu, ou pire… de la cavalerie de Tetsu. Un coup d’œil par ci, un coup d’œil par là… Je me rassure ; nous semblons vraiment être seuls.

Là, Benkei commence à nous refaire un speech habituel à propos de l’importance de la mission (et combien elle est délicate). Si je n’ai pas tout saisi dans son intégralité, je sais au moins qu’il va y avoir du meurtre. Et ça, ça me rait. Oh que oui. T’façon, j’adore les samouraïs. Dans vingt, trente, ans, y en aura plus. Pourquoi ? Parce que je vais bien leur montrer c’est qui le chef, le papa, le patron. Et ils n’auront pas d’autre choix que d’accepter la suprématie des Kisho. Un point c’est tout. Ce qui me chagrine, quand bien même je m’en doute depuis le début, c’est que je vais devoir faire profil bas. Non pas que j’en sois incapable mais… vu mon gabarit, il y aura forcément un connard pour venir me les briser. Et comme je suis assez sanguin et impulsif quand je suis sur les nerfs, ça peut très vite partir…

Peu de temps après, nous pénétrons dans l’enceinte de la Capitale sans trop de soucis apparemment, puisque personne ne vient nous déranger. Là, je remarque rapidement que l’armée de la forteresse est également présente et se fond parfaitement dans la masse. Parfait. Puis nous continuons de marcher et, instinctivement, je marque dans un coin de ma tête le moindre détail intéressant. Ca peut être utile, déjà, pour se repérer, mais surtout en cas d’affrontement inopiné. Bref, nous arrivons face à un bordel, peuplé de ses putes et autres gigolos. L’intendante le pointe du doigt, je lis sa pancarte. La maison eau-vive. Voici donc où nous allons prendre quartiers le temps de la mission. J’opine du chef en guise de réponse, puis nous entrons, tous à la queue les uns des autres.
La directrice des opérations prend ensuite les devants et va tailler la bavette de la tenancière, me laissant ainsi seul avec celle que j’ai insultée plus tôt. Elle semble s’en vouloir – ma mine rustre et dénuée de sentiments n’a pas l’air d’arranger la situation, soit dit en passant – si bien qu’elle me propose un deal pour se faire pardonner. Je regarde en bas, vers elle, et souris en coin.

« J’espère qu’t’es prête à t’nir la cadence. Ca f’ra trois litrons pour ma pomme, p’tiote. »

Voilà qui est chose faite ; nous pouvons repartir sur de bonnes bases, et je pense ne pas me tromper si j’affirme que c’est ce que tout le monde souhaite pour le bon déroulement de a quête qui nous attend. Puis l’ancêtre nous guide dans « l’arrière-boutique », une chambre bien planquée, bien fermée et hermétique. Je dépose mon sac, ordre de Benkei et je l’aperçois en train de taper du pied sur les différents tatamis. Elle ne prend que peu de temps à trouver la planque qui nous est octroyée. Le creux trouvé, je l’aide à tenir le tapis pendant que le binôme restant soulève une des planches. Ainsi, nous avons en notre possession des infos diverses et variées. Mais honnêtement, j’en ai mais alors rien à putain de branler. Ce que je veux, c’est de l’action. De toute façon, tout le monde ici présent sait pertinemment qu’il ne faudra pas compter sur moi pour établir un plan.
En parlant de plan, la plus gradée y met tout son cœur et nous en établit un simple et peu approfondi. Il ne s’agit que de la première soirée, nous n’avons clairement pas intérêt à trop remuer de merde sous peine de nous faire scalper directement le bout du nez. Fû s’occupera donc du quartier tandis que moi, je vais fouiller un peu partout, voir quels sont les endroits les plus gardés. Je hoche de nouveau la tête en guise d’approbation et me barre sur le champ. Là, je prévois de faire ce qu’elle dit et de noter les endroits les moins bien gardés, sans pour autant passer dans le quartier des nobles. Je risquerai de me faire suspecter directement, et on n’a pas envie que ça se produise.

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Influence pernicieuse

Selon les ordres précis de leur intendante, les envoyés préalables des Kisho avaient bien préparés le terrain pour la venue de leur équipe d'élite.
Puisant dans les coffres du clan, les shinobi avaient largement arrosés les autorités locale, officielles ou officieuses.
Les hommes de garde aux portes de la capitale furent soudain frappé d'amnésie et de cécité quand la troupe de ninja arriva en ville en début de soirée.

De même dans le quartier du monde flottant, où les messieurs peu amène qui "surveillaient" le commerce de la chair, de l'alcool et des jeux d'argents semblaient éviter de regarder le commando Kisho, malgré la taille impressionnante de Benkei et la carrure monstrueuse de Genkishi.
Ce n'était hélas pas le cas de la foule bigarrée qui se pressaient dans ce quartier animé la nuit.
Si les regards soudain durs d'homme tatoués à la gueule cassée en faisait reculer et en réduisait au silence plus d'un, Benkei dû tout de même faire face à quelques quolibets et propositions salaces de (fous) courageux qui voulait "grimper la géante".
On siffla également pas mal Fû, lui demandant parfois ses "tarifs", avant qu'on croise le regard de Genkishi.

Ils purent néanmoins gagner sans mal la planque préparé par leur espion.
La tenancière et ses filles avait été grassement payé pour ne rien voir, ne rien entendre et ne jamais mentionner leurs existences, saufs sous de fausses identités convenues à l'avances.
Une cache avait été aménagé sous un tatami, dissimulant des coffres bardés de documents, déguisements et matériel diver.
Les shinobi avaient tout pour se métamorphoser en marchands plus ou moins fortunés, en nobles mineurs, en moine errant, en mendiant crasseux et repoussant ou n'importe quoi d'autre. Permis, sceaux et lettres d'introductions (véritables ou savamment imités) leurs donnaient des passe-droits et de multiples identités secrètes. Et une bourse bien ventrue si ça ne suffisait pas.

Benkei distribua ses ordres à ses subordonnés, avant de se mettre à éplucher les rapports de ses espions.
Ils avaient compilés moult informations sur les puissants et influenceurs de la ville, voyons ce qui sortait du lot et pourrait être lié (en bien ou en mal) à Tetsu...


Fû n'était guère ravie de devoir fréquenter le lupanar. D'autant plus que pour une belle jeune femme, se balader dans le quartier s'était s'exposer à mille et un "compliment" fleurit d'ivrognes ou de dragueurs des rues. Joie.
Et en plus, il était à parier que leurs nuits dans ce bouge allait être entrecoupé de cris et halètements des clients, même si la tenancière leur avait donné la chambre la plus discrète et la plus éloignée.
Accompagné du brutal Genkishi, les deux Kisho firent un rapide tour du quartier qui s'animaient alors que la lune montait.
Le mastodonte du clan Kishi était l'idéal pour se frayer un passage dans les venelles enténébrée. Tout en lui criait au garde du corps, voire au soudard en rut.

Autant dire qu'on s'écartait et du coup, bien peu osait reluquait les mignonnes petites fesses de Fû.
La kunoichi et le soldat avait tout de la belle et de la bête. Elle se rendit compte qu'elle pourrait sans mal jouait à la noble venue s'encanailler sous la protection de son puissant garde du corps ou à la geisha accaparée par un monstrueux client (cela risquait toutefois de générer quelques tentatives déplacées de sauvetages chevaleresques).
Par contre, Benkei allait avoir beaucoup de mal à faire couleur locale : trop grande et martiale pour une femme normale, elle était aisément repérable.

Outre repérer débits de boisson et gargotes à même de satisfaire les (gros) besoins de Genkishi, leur petit tour du quartier des plaisirs ne leur apprit pas grand chose.
Les gens étaient d'ici étaient détendu et souvent alcoolisé. La milice semblait fermer les yeux et ne pas trop embêter la pègre locale.
Cette dernière avait ses propres agents pour éviter tout débordement.
La clientèle était essentiellement des roturiers et marchands de passage. Leur avis sur Tetsu étaient aussi variable que leur provenance et ils n'étaient guère enthousiastes à l'idée de parler politique (sauf les ivrognes).
Les gens venaient ici pour se vider la tête (et autre chose), pas pour déblatérer à propos de l'Empire.

En discutant un peu, les deux ninjas apprirent cependant deux ou trois choses intéressante.
La mafia locale semblaient être dirigée par un homme, un certain Kusuri, dont les hommes tatoués étaient très présent dans le quartier, veillant sur leurs "investissements".
Dans les rues, si on voulait quelque-chose d'un peu illégal, notamment des narcotiques, c'était l'homme à voir.
Les prostituées se pâmer à son nom, le décrivant comme un espace de voyou au grand coeur et romantique. Et grand consommateur de femmes et de mets fins.
Apparemment, on pouvait le rencontrer de temps en temps à l'auberge de Doux Camélia, un établissement d'un luxe clinquant mais où les geisha ne faisait pas que le conversation pour vous distraire.

Les deux shinobi constatèrent aussi que beaucoup des marchands et négociant (souvent en bois ou ressources naturelles) qui venaient s'enivrer dans le quartier travaillaient pour la Guilde des Bûcherons et Charpentiers de l'Enclave.
Visiblement, la citée était une plaque tournante pour ce commerce. Et en les cuisinant un peu, certain de ces bons bourgeois avouaient faire de fructueuses affaires avec l'Empire. Parfois de manière plus ou moins licites.
Du coup, cette partie de la population ne voyait pas vraiment Tetsu comme une menace, mais comme une sorte de riche partenaire commercial qu'il ne fallait pas trop fâché.
La plupart des négociant n'avaient jamais vu de ninja (Kisho ou autre) et même s'ils les craignaient par pure superstition, le pogrom de l'Empire à leur sujet les laissait totalement indifférents.
Et ces idées semblaient se répandre lentement dans cette frange relativement aisée et nombreuse de la population...


Rapports des espions:
         

   
Feat.
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Assimiler toutes les informations qui se présentent à moi me prend un certain temps mais j’arrive à faire la part des choses, à recouper ce qui doit l’être, qui peut être brisé et qui ne sera pas facile à appréhender où à dompter. Mais déjà, rien qu’à première vue j’arrive peut-être à faire des liens logiques et des déductions que nos espions n’ont pas réussi à faire ; tout d’abord, la vieille Sumika a pris sous son aile la jeune Yoshiko, dont le mari a été assassiné par mon clan quelques jours après sa nuit de noce. La vieille veuve qui prend sous son aile la jeune veuve, même si rien ne laisse penser que la vénérable en a après nous il faut garder à l’esprit que le commando envoyé à sa demeure a été massacré et qu’elle a recueillie sous son aile une jeune fille dont le mari a été tué par nos hommes. Elle n’avait que seize à cet âge-là, j’en avais vingt.
Une minute…
Ce n’était pas moi qui avais à ce moment-là fait exploser la chambre d’un noblion tout juste marié ? Je retiens une quinte de toux alors que j’avale mon saké de travers ; merde, si ça se trouve c’est lui que j’ai passé à la grenade. Serait-ce l’occasion de finir le travail presque une décennie après ? A l’époque pas de témoins signifiait pour moi que personne ne devait me détecter, mais aujourd’hui s’il n’y a plus personne pour témoigner, personne ne peut dire que c’est moi qui ait fait ça non ?
Déjà, je n’accorde aucune confiance ni à Sumika qui doit sans doutes nous haïr, ne serait-ce que par sympathie pour Yoshiko, ensuite les autres ; Eiko semble l’interlocuteur le plus rationnel avec le daimyo mais puisque celui-ci réside à la cour, ça va être dur de l’approcher en toute discrétion. Autant attendre d’aller se présenter de façon officielle si je veux discuter avec lui. De même, étant donnée la nature de Sumika, Kodo et Yoshiko, il est plausible que le vieux stratège ait instillé du poison dans les oreilles des deux dames avec lesquelles il flâne. Le moine est beaucoup trop dangereux pour tenter un assassinat nocturne, surtout sans preuves.
Ne reste plus qu’à savoir quoi faire de l’embourgeoisé et du mafieux ; je serais bien partisane de les tuer tous les deux mais c’est une solution de facilité qui ne résoudrait rien. Il faut que j’aille voir Kusuri et que l’on vérifie jusqu’où va la loyauté de notre ami brigand, de même, il faut s’assurer de la docilité de Oshoku.
A défaut d’avoir la loyauté de tous, nous aurons la soumission des plus récalcitrants.
En parlant de ça, c’est pile à ce moment que Genkishi et Fu rentrent. Je leur fais signe de refermer derrière eux et de s’approcher ; ça va être une longue nuit.
Je leur fais un résumé concis mais détaillé de la situation et des personnalités importantes, histoires qu’ils puissent s’y retrouver. Je veille à bien souligner qu’on ne tue personne sans preuves ; tout ce petit monde est lié et interagit bien gentiment, il serait dommage de briser d’éventuelles amitiés parce qu’on a tué un espion sans avoir de preuves.
Ensuite, à leur tour de me faire leur rapport. Evidemment, comme je m'en doutais ça n'est pas très riches en informations si ce n'est où l'on pourrait trouver le chef de la pègre. Enfin, il faut encore avoir la foi d'aller là-bas. Le doux camélia c'est un établissement pour s'envoyer en l'air avec les plus fines geisha du coin. Mais bon, nous avons des noms, nous avons une adresse, autant commencer par là pour recueillir le plus d'informations possibles sur les autres.

-Fu, Genkishi. On va chez Kusuri, on va prendre la température ; lui demander de quel côté il est et surtout s’il a des choses à nous dire à propos de la vieille. Mais aussi au sujet de notre bûcheron en chef. Mes traits commencent déjà à m'abandonner alors que je finis ma phrase. Ma voix se fait plus calme, plus posée. Nous allons au Doux Camelia rendre une visite à un client occasionnel de notre clan ; Kusuri, un riche mafieux qui a toute la mafia locale dans sa main et qui a des envoyés dans les autres grandes villes de l'Enclave. Sois Kanade Kisho, sois la sœur surdouée qui n'a cure de rien si ce n'est ses parchemins cochons et son clan. Rien ne presse, même à la guerre il faut savoir prendre son temps et partir tôt. Mes amis, nous allons voir un homme puissant, ayons un comportement correct et surtout, faisons preuve de respect et de courtoisie à l'égard de ses troupes. Nous sommes ici en tant qu'invités, soyons classes.

Je passe une main dans mes cheveux ; ils sont doux, ils sont roses, Kanade a toujours eu le chic pour prendre soin de son apparence, j'attrape une bouteille de parfum avant de m'en mettre une petite quantité.
Sois belle.
Je profite de la métamorphose pour diminuer ma taille pour arriver à celle de Fu et ainsi me faire passer pour une femme moins grande que ce que je suis réellement.

-Allons-y. Mais je sens que Genkishi a un peu de mal avec ma nouvelle apparence.

Moi aussi putain, je vais devoir faire attention à ce que je dis, avoir des manières impeccables, le fond et la forme parfaitement arrangés et surtout je vais devoir faire l'impasse sur toute forme d'expression du stress. Kanade n'a jamais été quelqu'un de nerveuse, elle n'a jamais haussée la voix, contrairement à moi. Bordel!
Désormais je suis Kisho Kanade, la sœur de l'intendante du clan Kisho, tout le reste n'est qu'illusion et manière de voir les choses, la réalité n'est qu'un songe qu'on interprète à sa façon. Si ma sœur au gabarit si gigantesque a pu s'immerger dans la peau de milles et un personnages, je peux bien faire de même.

-En route messieurs. Et Genkishi, souviens-toi que la baston est en dernier recours.

Une fois ce dernier détail réglé, nous quittons notre tanière pour aller vers le doux Camélia. Un joli nom pour un établissement qui se spécialise plus dans la chair que les fleurs, même si en chaque être humain il existe une symbolique rattachée à une fleur. J'imagine.
Une fois arrivée malgré quelques remarques (encore), je demande poliment à la femme chargée de nous accueillir si notre client irrégulier est là, à l'abri d'oreilles indiscrètes dans la mesure du possible.

-Bonsoir mademoiselle, ce serait pour une entrevue avec le grand patron. S'il vous plaît.

Rapport de situation:
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❝Benkei x Fû

x Genkishi

    ♡ Contre-espionnage sanglant


Si nos attributions, à Fû et à moi, sont censées différer, il s’avère que la gamine n’a pas trop compris ce que souhaitait Benkei. Voilà donc que je me la coltine. Je soupire longuement alors que nous foulons déjà les dédales sombres et lugubres du quartier « rouge ». Je finis par hausser les épaules. Bah, ce n’est peut-être pas plus mal. Non pas que je ne crois pas aux capacités d’auto défense de la plus jeune mais… Elle est imprévisible et saute partout. C’est un coup à la paumer, et il y a fort à parier pour que son innocence l’emmène dans un vulgaire traquenard… ou pire.
Je chasse cette idée de ma tête en secouant cette dernière alors que nous continuons d’avancer. Nombreux sont ceux à être tentés par le corps de la gosse… jusqu’à ce qu’ils me repèrent moi. En même temps, ma carrure m’aide pas mal dans ce genre de cas : passer pour un garde du corps est ainsi une tâche des plus faciles. Un regard noir, un hochement d’épaule, un retroussement de lèvres ou un simple sourire suffit à me débarrasser de ces nuisibles. Et je ne parlerai même pas de ces gros sacs à vins juste incapables de connaître leur propre limite. Dans l’absolu, ça me fait rire : je suis certain que je peux tous les coucher, ces baltringues. Hélas, je suis là pour le boulot, et j’évite toujours de me la foutre à l’envers quand je suis sur le terrain. C’est que j’ai toujours eu une ligne de conduite, mine de rien !

Bon, tout ça n’a pas pris bien longtemps. Il n’a toujours agi que d’une simple visite de « courtoisie » et de reconnaissance, pas de véritable recherche de fond en comble. On n’avait clairement pas le temps et, en plus de ça, il valait mieux pour nous de ne pas trop remuer la merde environnante : on devait repérer, pas l’inverse. J’en profite néanmoins pour faire mes propres repères persos ; outre les éventuels coins retranchés pour battre en retraite ou les quelques (nombreux, en fait) coupe-gorges de la pègre, il y a également quelques endroits à même de satisfaire mes besoins un tantinet… plus important que la moyenne commune. Bon à savoir, surtout si on doit se faire inviter ou jouer aux petits nobles (s’il te plaît Benkei, n’essaie même pas). Mais s’il y a bien quelque chose qui a pu me frapper en pleine face, c’est la manière dont la milice semble… distante, presque effacée. Je veux bien que la pègre soit omniprésente et qu’elle semble vouloir y faire régner sa propre loi, mais à ce point ? Pour moi, ça craint quand même.
M’enfin, tant que nous, on ne fait rien de mal ou de suspect, ça devrait aller… j’espère. De toute façon, on ne pourra pas m’en tenir rigueur puisque je ne fais qu’exécuter les ordres de mon intendante. Pas plus, pas moins. « Réfléchir, c‘est déjà désobéir », non ? Finalement, je prends conscience d’un autre point important : quasiment tous les types que nous croisons, geishas (soient-elle mâles ou femelles, hein) exclues, sont complètement pleins. Plus ronds que des queues de pelles putain. Là, je décide de sortir ma carte du garde du corps touristique, interrogeant ceux qui me semblent encore en mesure de parler. Ce n’est pas quelque chose de facile ; déjà parce que je suis loin d’être le plus loquace, mais aussi parce qu’ils en chient rien que pour aligner trois mots. A de nombreuses reprises, voilà que je soupire ou me mets à grogner : par tous les dieux, la nuit va être longue.

Après quelques bribes de paroles échangées, je suis en mesure d’assembler les morceaux (bon, l’aide de Fû est à saluer quand même – sans elle, je n’aurai sans doute rien fait du tout de ce que j’avais en ma possession). Tout ça ressemble à un putain de puzzle mental et ça me fait mal au crâne rien que d’essayer de comprendre, mais j’en tire quelque chose quand même : apparemment, la mafia est dirigée (du moins, c’est ce qu’ils laissent croire) par un type qui s’appellerait Kusuri. Ses hommes de main sont tatoués et présents (dispersés) un peu partout dans le quartier rouge. C’est le type à contacter si on veut quelque chose de pas très bien vu par la milice et les grands dirigeants de la ville. Surtout les narcotiques. Les putes de la ville semble l’adorer (au sens religieux du terme), si bien que quelques unes ont eu l’air de tourner de l’oeil. Bah, de ce que je comprends, il est un grand consommateur de la chair et de tout ce qui a attrait au luxe. Rien d’étonnant si elles doublent leur paie avec ses « demandes »… Plus qu’à prier pour pas qu’il tombe sure Fû, ou qu’il ne la prenne pas pour une nouvelle cargaison. Mais ce n’est pas tout ! Que dalle : on pourrait le rencontrer au Doux Camélia, un endroit fort luxueux, si je me fie à ce qu’on m’a dit, et aux geishas douées de leur langue. Et de leurs doigts. Et de leur corps. Bref, des putes de luxe que je ne pourrai probablement jamais m’offrir.

Mais bon, tout ça, c’est l’info principale obtenue. Pour le reste, j’ai pu remarquer pas mal de négociateurs et marchands de la Guilde des Bûcherons et Charpentiers de l’Enclave. Je ne les avais jamais vraiment trop croisés auparavant, ni même discuter. Juste deux ou trois fois quand je chassais l’ours dans les montagnes. Il m’était arrivé de les sauver à de nombreuses reprises et ils avaient tenu à m’offrir un petit « tribu », comme ils disaient. Bah, je suis un homme simple, je n’allais quand même pas refuser un cadeau ! Même si je me demandais toujours ce que j’allais bien faire avec une matrice remplie de mousse…
Ce qu’ils peuvent être étranges, ces pansus.
Mais voilà, à en croire tout ça, la ville m’a l’air d’être une sacrée plaque tournante du commerce entre le Fer et les autres pays. Au moins pour les limitrophes. Mais ça, j’ose imaginer que Benkei en était déjà consciente. En parlant d’elle, nous voilà de retour dans notre planque de fortune. Avec la petiote, on s’empresse de lui faire un résumé sans omettre une seule info (même les plus débiles ou aux airs insignifiants ; je suis sûr qu’elle y trouvera une utilité). Toujours dans cette lignée, je n’oublie certainement pas de lui parler des endroits que j’ai repérés, en plus des regroupements de miliciens et autres mafieux ; auberges luxueuses, le Doux Camélia, les différents coupe-gorges dans lesquels il nous serait facile de se débarrasser de quelque curieux un poil trop bavard… Bref, je lui raconte tout dans les moindres détails.
Et là, elle fait ce que je redoute le plus : elle veut qu’on fasse en sorte de bien se comporter. On va voir un client important, blablabla. Ouais, le chef de la pègre. Je t’en foutrais, moi… J’ai envie de sentir ses os craquer sous mes poings, bordel de couilles de loups ! J’ai pas envie de la lui prendre en gorge profonde toute la soirée… Seigneur, sauvez-moi.
Mais je ne dis rien et ne montre rien non plus : j’affiche juste ma mine grave de bidasse habitué au combat. Enfin, j’espère, parce que l’attitude de l’intendante me… surprend et me met un peu mal à l’aise. Si j’aime bien avoir Kanade sous le bras, c’est parce que je sais qu’elle ne fera rien pouvant être mal interprété. Je fais quand même confiance à ma cheffe, hein, je suis probablement son élément le plus loyal, mais… Y a des trucs que j’ai remarqués chez la rosée et j’émets quand même un doute quant aux talents d’imitations de la Kisho numéro Deux ; sera-t-elle capable d’imiter ses macro-expressions ? Je m’approche doucement d’elle, maintenant plus petite et à la taille de l’autre naine, pour lui parler dans le creux de l’oreille.

« J’fais tout à fait confiance en ton jugement et tes plans, Benkei, t’es not’ cerveau à tous les trois. Mais… Je déglutis, faut que je fasse gaffe à ma manière de m’exprimer. S’il l’a déjà rencontrée, faudrait pas qu’tes macro-expressions faciales te trahissent. Y a qu’elle qu’en est capab’, s’tu vois c’que j’veux dire. »

Je me redresse et nous partons enfin. Après quelques temps de marche, nous rentrons dans la taverne et « Kanade » demande à voir le grand patron. De toute ma hauteur, je surplombe littéralement tout le monde. Les bras croisés, je scrute tous les visages qui s’offrent à moi, quitte à ce que je les mette mal à l’aise. C’est que je veux être sûr de les reconnaître, si jamais on vient à les recroiser par la suite…
Question de prudence, quoi.

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Spoiler:
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Kôsaten. Drôle de ville. Un espèce d’amalgames de mini-villes qui finalement forment un tout incohérent. Conclusion; tu adores cette ville. Le chaos ambiant, les rues qui grouillent de monde semblent être un terrain propice à l’aventure. Pourtant aujourd’hui, c’est différent. T’es là pour une mission. De la part de l’intendante qui plus est donc pas le temps de flâner.

L’ordre de mission était simple; arriver en avance pour préparer le terrain. Tu avais recueilli une bonne partie des infos que Benkei devait avoir en main, alors tu étais un minimum briefé. Ne restait plus qu’à les retrouver.

Te baladant à travers les rues de la cité, tu sens une bonne partie des regards se poser sur toi, le géant de plus de deux mètres avec un bâton en métal encore plus grand suspendu dans le dos. Pas question de laisser ton arme dans une quelconque auberge, même si la plupart des gens n'arriveraient même pas à la soulever.

Puis finalement, après un temps d’errance tu sens une présence dans une ruelle sombre. Tournant la tête, tu tombes face à face avec un ninja du village qui te tends une missive. Courte, concise, le message est clair; rendez-vous au Doux Camélia. Il ne te faut pas longtemps pour y arriver.

Tu scannes la salle de ton oeil unique, à la recherche de tes compagnons. Evidemment, le premier que tu remarques est Genkishi. Deux géants de votre taille ne passent pas inaperçu. Même si le petit groupe t’as vu, tu ne t’approches pas encore d’eux. Tu restes en retrait, prêt à agir au besoin ou du moins à obéir aux ordres qu’on pourrait te donner de là-bas.
Résumé du tour:
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Après avoir dû trier les informations de ses propres espions, Benkei dû subir le rapport extrêmement exhaustif de Genkishi, riche en périphrases et argots tout militaire.
L'intendante des Kisho y glana tout de même quelques renseignements : commercer avec Tetsu, ça rapporte. Et les gens aiment ça, l'argent.
De fait, les commerçants (ou ceux qui voudraient les remplacer suite à, disons, un changement de régime) étaient un terreaux fertile pour la propagande de l'Empire et les (fausses ?) promesses de ses éventuels agents.

Benkei avait décidé de se doter de l'apparence de sa jeune "artiste" de sœur. Bien que grande pour une femme, au moins elle n'aurait pas l'apparence d'une géante attirant trop les regards.
Genkishi lui fit part de ces doutes quand à se faire passer pour Kanade, si jamais par quelque malheureux hasard le chef de la pègre locale l'aurait déjà croisée...
Le géant quand à lui ne pris même pas la peine de se dissimuler. Mais d'un autre coté sa masse imposante et sa carrure de grizzly criait à tous muscles à louer. Et les gens avaient tendance à considérer les gardes du corps comme des pièces d’ameublement. Là où ils se rendaient, si la brute ne faisait rien pour se faire remarquer, il se fondrait surement dans le décors des types louches, silencieux et scrutant les autres, le visage fermée, les muscles tendus prêt à intervenir si on menaçait leur patron...

L'intendante du clan Kisho envoya Fû faire l’estafette auprès de ses espions et contact.
Cette dernière revint brièvement l'informer que Asahi les retrouveraient au Doux Camélia, comme prévus. Il avait été envoyé en avant-gardes et faisait partis des shinobi ayant compilé les rapports que Benkei lisait.
Elle ne put s'empêcher de lâcher un petit soupir : l'éclair fou des Kisho était à sa manière aussi peut discret que Genkishi. Le faux-borgne (une fois de plus Benkei maudit les Kami de ne pas avoir de personne normale dans son clan) était même encore plus grand que l'autre attardé...
Une chance qu'elle ai pensé à diminuer sa taille ! Trois étrangers à la capitale, arrivant au même moment et dépassant tous les gens d'une tête, ça aurait fait jasé ! Autant directement crier aux agents de l'Empire que le clan Kisho venait de débarquer en ville !
Il fallait espérer que le porte-drapeau du clan aurait la présence d'esprit de dissimuler son apparence ou du moins de ne pas les rejoindre d'une manière trop ostensible...


Bon, en piste !
L'Intendante des Kisho déguisée, escortée de son colosse se fraya un chemin jusqu'au Doux Camélia. Genkishi était pratique pour fendre la foule, même s'il attirait les regards méfiant des autres brutes de la pègre locale.
Le quartier était trés animé, preuve de la santé florissante du commerce de l'Enclave malgré la menace constante de l'Empire.
Il faut dire que cela faisait un moment que la paix durait dans le Sekai. Les gens oublient vite, surtout quand les ryô coulent à flots.

En pénétrant dans l'établissement de plaisir, Benkei repéra immédiatement son autre subordonné. Il faut dire qu'il n'était guère discret, avec sa taille et son cache-oeil.
Mais il y avait là d'autres gueules cassées et mastodonte aux aguets qui accompagnait de riches marchands ou des nobles débauchés. Sans parler des propres hommes de Kusuri. Mais évidemment, Asahi était le plus grand et moult regards suspicieux le scrutaient...
Mais au moins, son sbire n'eut pas l'idée saugrenue de la rejoindre pour la saluer. Pas pour l'instant, du moins.
Quand à Genkishi, il attira immédiatement les regards de tous les autres combattants du lieu avec sa carrure. On aurait dit des chiens de chasse qui voyaient un nouveau gibier et le jaugeait.

Un phrase codée convenue à l'avance plus tard et Benkei et son molosse furent introduit dans une salle privée d'un luxe raffinée. Bien plus que le reste de l'auberge : il était évident qu'on était là dans le fief du maître des lieux.
L'intendante des Kisho pesa le pour et le contre : son clan avait déjà amplement soudoyé la pègre locale, qui leur fournissait le gîte et le couvert, moult déguisement potentiel et des planques ou des laisser-passer. Elle devait sans doute avoir assez d'autorité pour sommer un de ses mafieux pour qu'il aille discrètement rapatrier son porte-drapeau et fasse conduire en douce Asahi jusqu'à cette pièce pour qu'il puisse lui aussi assister à l'entretien.
Mais cela serait révéler qui il servait, chose que ne savait peut-être pas encore Kusuri...

Une table somptueusement laqué et offrant assez de mets fins et délicats pour éblouir même un monarque (et même rassasier Genkishi) avait été dressée à leur intention.
Vautré sur des coussins et délicatement servit par deux jeunes maiko jumelles (ou du moins se ressemblant fortement sous le maquillage), Kusuri les attendait. Une longue pipe s'éteignait doucement dans quelques vapeur d'opium. Négligemment posé à même le sol (mais à porté de main de Kusuri) traînait le fourreau d'ébène orné de serpent d'argent d'un katana visiblement coûteux.

Une autre geisha, splendide, dansait langoureusement avec des éventails en suivant la délicate musique que jouait une de ses consœurs plus discrète (et aux charmes qui commençaient à se faner) mais fort douée.
A coté de la porte coulissante qui avait livrait passage aux Kisho, deux brutes en kimono noirs, aux épaules carrés servaient de portier, de videur et vraisemblablement de garde du corps au chef de la pègre de la capitale.
Ils refermèrent après les ninjas mais restèrent dans la pièce droits et immobiles comme de sombre gargouilles.

Même si Benkei en avait reçu la description détaillé, Kusuri était impressionnant en personne.
Pour un "civil", il était musclé et dégagé une aura de brutalité mais aussi de menace latente. Comme un crotale du désert prêt à mordre.
La peau buriné, il était massif (bien que très loin de colosse comme Genkishi) et visiblement s'entretenait malgré sa vie de débauche ouvertement affiché.
Mal rasé, mais sans doute à dessein pour accentuer son coté sauvage, c'était quelqu'un qui se souciait de son apparences comme le montrait ses cheveux tressés et ses bijoux (de l'or, de l'argent mais aussi de l'os, là encore sans doute pour étayer son coté barbare). Une cicatrice barré son œil gauche, indubitablement un coup de lame.
Mais le plus étonnant restait son regard de braise. Au sens propre : aurait-il une ascendance Uchiha ou Chinoike ?

Un sourire canaille à la fois accueillant et goguenard barra son visage quand il avisa Benkei, visiblement ravit d'avoir affaire à une femme, même si Benkei (ou son apparence actuelle) étaient très loin de la beauté des geisha présente dans la pièce. Il rit quand la Kisho rompit son henge.
Les deux cerbères à la porte portèrent aussitôt leur main sur leur katana avant que leur chef ne les arrête d'un geste amusé.

"Et bien, et bien, mademoiselle du clan Kisho, quel luxe de précaution !" plaisanta-t-il gaillardement. D'un geste de la main, il fit signe aux jumelles de servir un vin liquoreux à ses visiteurs (et à lui-même). "Voilà un petit tour qui aurait son succès en soirée ou dans l'intimité... Ou qui rendrait les gens fort nerveux. Et qui fait, hélas douter des femmes, toujours prête à modifier leur apparence pour mettre en avant leurs charmes... Alors que vous êtes parfaites au naturel ! Ah, que votre silhouette est plaisante ! Cette fine musculature ! Je pourrais passer des heures à faire courir mes doigts sur vos cuisses... Et ailleurs. Et explorer chacune de vos cicatrices de guerre, derrière lesquelles se cachent sans doute mille et unes fascinantes épopée !"

Le chef de la pègre de la capitale de l'Enclave laissa échapper un rire puissant.
Et puis en un instant, il abandonna ses airs de séducteur d'opérette et se redressa, vif comme le serpent. Kusuri plongea ses yeux de braise dans le regard morne de Benkei, ignorant complètement (en apparence) ses camarades. Ses inflexions se firent plus dures, plus impérieuses.
"Vous avez sollicité un entretien. Vous l'avez. Que pouvons-nous pour le clan Kisho, cette fois-ci ? Parler sans crainte, nous sommes ici entre personnes de confiance. Mes hommes et mes favorites savent garder un secret. Ils savent trop bien ce qui arriverait sinon... Et entre gens de l'ombre, nous pouvons sans doute nous entraider. Parfois. Je doute que vous ayez besoin de l'aide de mes propres assassins, que vous rendez par ailleurs un peu nerveux. Alors, que vous faut-il ?"

Un nouveau sourire lui barra le visage et il adressa un autre sourire canaille à l'Intendante des Kisho.
"Nous vous avons déjà fournit beaucoup." continua-t-il d'un ton soudain mielleux, voir fielleux. "Selon vos demandes, il est possible qu'il y ai... un supplément."
Le regard qu'il coula longuement et langoureusement sur les longues jambes de Benkei ne laissait guère planer de doutes sur les "moyens de paiements alternatifs" qu'il envisageait...

Récapitulatif:
 

   
Feat.
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Je garde Asahi au frais pour l'instant.

-Je ne suis pas ici pour tendre la main et demander des choses. En particulier si je dois en payer de ma chair.

Non pas qu'il soit laid ou inintéressant, à une époque il n'y aurait même pas eu à marchander pour que je le rejoigne dans son lit ; ma situation amoureuse fait que ça serait indécent envers Nakai et surtout, s'il venait à l'apprendre la moitié de la forteresse prendrait feu avant qu'il ne descende en ville tout cramer. Coucher avec lui coûterait bien plus cher à mon clan que ce qu'il pourrait éventuellement obtenir en retour, alors par simple calcul je vais dire non, même si c'est un peu à regret pour une histoire purement charnelle.
Puisqu'il mâte, je ne vais pas me gêner pour lorgner un peu sur sa poitrine même si mon air froid et blasé en dit assez long sur mes intentions prochaines à ce sujet. Assise en face et avec la table qui nous sépare, je n'ai pas la vu que je voudrais de lui mais ce n'est pas grave, tant que j'ai tout le monde en vu (ou plutôt son harem), cela va.
J'esquisse un regard vers les deux gardes avec des sabres : grande barbe et petite barbe pour l'occasion vu leur pilosité faciale, puis d'un bref coup d’œil vérifie les différentes issues de la pièce. Je n'aime pas les culs-de-sac.

-Ca n'est pas vraiment en rapport direct avec mes demandes précédentes, je suis ici pour que l'on accorde nos instruments et vous prévenir de troubles à venir ; vous devez connaître de nom au moins mon chef, Tetsuo Kisho, vieux croûton qui a fait les guerres ninjas. Lui et d'autres ont une forte méfiance pour... Les professions de la nuit pour être polie. Sans compter une profonde aversion pour les impériaux, de ce fait vous comprenez que mon chef n'est pas très enjoué à l'idée que vous continuiez vos affaires avec les contrebandiers impériaux, ni même vraiment de continuer à vous louer nos services de ninja. J'hausse les épaules, un peu embarrassée et agacée. Ça ne me plaît pas pour la très bonne raison que ça serait se créer une énième sources de conflits assortis de tensions à l'Enclave pour des impératifs purement moraux et scrupuleux. Si pour l'instant c'est juste une minorité assez vocale, les tensions à la frontière font hésiter beaucoup de claniques et la plupart sont attentistes sur cette affaire. Ils se rangeront soit derrière moi soit derrière Tetsuo. Ce qui est vrai, en partie. Je vais évidemment avoir du mal à les convaincre que la pègre est innocente s'il n'y a pas un geste de votre côté ; si vous vous distanciez de l'Empire, je pourrais interférer en votre faveur auprès du chef et... Pourquoi pas dégoter des tarifs très compétitifs pour de prochaines besognes que vous nous assigneriez.

Je jette un oeil à Genkishi qui a toujours son air de grand dadais.

-Pour le chef, travailler avec la pègre est tout à fait acceptable, mais le fait qu'il y ait des rapports avec Tetsu crispe considérablement les choses. Je viens ici pour savoir si un changement est possible ou alors si les échanges entre mon clan et les ombres de Kôsaten risquent de se raréfier. Je prends une petite gorgée du vin offert par la maison. Délicieux. Le sabre est une importation directe du Nord de l'Empire si je ne m'abuse, non?
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❝Benkei x Fû

x Genkishi

    ♡ Contre-espionnage sanglant


Benkei a donc droit à tout mon speech concernant ce qu’on a pu voir. Je fais bien attention de ne rien oublier ; elle est bien plus intelligente que moi, aussi je intimement convaincu qu’un truc qui me semble sans importance aura toute son utilité dans l’esprit (et les plans) de l’intendante. Je ne lésine, d‘ailleurs, pas sur l’argot militaire – c’est comme ça que j’ai toujours parlé de toute façon, et je n’oublie pas la relation hiérarchique qui nous lie. Vient ensuite le moment de peaufiner les derniers détails pour notre rencontre prochaine avec le type qui brasse la pègre un peu comme il le souhaite. Aussi je change de fringues, histoire d’avoir l’air un peu plus… civil, même si mon gabarit et ma gueule patibulaire peuvent facilement me trahir. Mais c’est aussi un peu pour moi, que je le fais : du temps où ma famille était encore vivante, j’aimais mettre des habits de ce genre quand je n’étais pas engagé pour quelque mission à la con…
Maintenant prêt, nous descendons tous les trois dans la ville encore agitée, malgré l’heure tardive de la nuit. Ce qui est bien, c’est qu’avec notre appartenance au clan Kisho, nous sommes furtifs. Enfin, presque. Benkei vient d’utiliser son chakra donc elle vient de se faire baiser pour le restant de la nuit… Mais au moins, Fû et moi n’avons pas trop de soucis à nous faire. Quant au reste, bah… Pas la peine de trop forcer sur les déguisements. J’ai été embauché comme garde du corps, et c’est ce que je continuerai de faire dans tous les cas. Vu la population environnante, ça ne devrait pas trop choquer. J’imagine même que tout le monde me prend pour le type qu’on loue pour protéger les grands têtes de tel ou tel carcan, aussi me fondre dans la masse des mecs étranges devrait être facile…
Si je ne fous pas la merde. Bah, je ne me fais pas de soucis, vraiment.

Au bout d’un moment, la déguisée envoie la plus jeune faire la messagère auprès de nos espions déjà bien installés en ville, afin de voir s’il y avait des messages à nous faire parvenir ou autre. Peu après, elle revient et nous indique que Asahi, le porte étendard du clan, nous rejoindrait au Doux Camélia. Parfait ! D’un côté, ce n’est pas non comme si j’avais mon mot à dire quant au choix de la Capitaine… Par contre, il ne fallait pas oublier que l’autre moitié d’aveugle est plus grand que moi… alors déjà que ça, en temps normal, ça relève de l’exploit, mais en plus dans une ville qui n’est pas la nôtre… On va devoir se faire petit et ne pas trop remuer de merde, pour sûr. Sinon, ça va commencer à parler sur nous, et ça… Je regarde Benkei de haut. Personne ne veut que ça arrive.
Bref, nous arrivons à l’auberge en question. On demande l’entrevue avec le grand patron, moyennant quelque mot de passe pour faire comprendre indirectement qui on est vraiment. Moi, je reste là à observer la foule (non sans insistante), mes muscles tendus. Le premier qui tente un truc, je le casse en deux. Littéralement. Heureusement, personne ne semble avoir de doute ou de suspicion trop lourde à notre égard. Et ça, ça m’arrange beaucoup. Rapidement, je remarque Asahi et ne montre aucunement que nous sommes liés. Je le « scanne » comme les autres, afin de ne pas griller notre couverture, et continue de me battre du regard avec les autres chiens de l’auberge. Bordel, ils puent tous l’hostilité, c’est violent. J’ai l’impression qu’ils veulent tous se frotter à moi… C’est presque gênant. Mais je dois réprimer un rictus malsain : ça fait bien longtemps que je n’ai pas goûté au sang d’un autre humain, et je dois bien dire que la tentation est grande !

Enfin, voilà qu’on nous guide vers une salle bien plus riche et splendide que tout le reste de l’établissement. C’est qu’il a les moyens cet enculé. Même la table prouve combien il en a dans les poches… Il y en a même assez pour moi, c’est dire ! Je reste néanmoins méfiant : c’est louche. Alors, certes, il a pua voir des affaires avec notre clan, mais de là à sortir le grand jeu ? Je retiens un grognement et me contente de rester derrière l’intendante, les bras croisés. Je les écoute alors que j’observe tout le monde, les scrutant jusqu’aux tréfonds de leur âme : aucun détail ne m’échappera, j’en fais le serment.
Bon, j’évite d’être trop insistant auprès des geishas et leurs apprenties. Certes, elles sont agréables à regarder et je ne dirai pas non si je devais vraiment être une… monnaie d’échange avec elles, mais quand même. Je ne veux pas les effrayer, ce n’est pas le but. Pire encore : je ne veux pas qu’on vienne me taxer de harceleur de rue. Cela serait à la fois gênant et embarrassant, tant pour moi que notre clan tout entier. Suite à ça, Benkei retire son Henge et s’affiche naturellement. Bien sûr, Kusuri lui fait quelque éloge à ce sujet avant que les deux n’entrent dans le vif de la discussion. Et c’est là que je déconnecte mon cerveau. Sans déconner, je ne suis pas de taille à endurer leurs palabres diplomatiques pendant toute une soirée. C’est horrible. Je me torture les méninges à essayer de comprendre et suivre leur petite joute verbale… Alors que je suis en train de manger. Bordel. Je me crispe un peu et fronce les sourcils ; je ne bite absolument rien, c’est violent. Même pour moi. Néanmoins, je ne soupire et me tente d’agir en bon garde du corps jusqu’à ce que je louche sur le verre de vin servi précédemment par les jumelles. Je le prends avec précaution entre mes deux gros doigts et le porte à mes lèvres avant de n’en faire qu’une traite. Je tente d’être discret hein, mais ce n’est pas ma faute. Je ne suis pas assez raffiné, aussi toute la picèe doit savoir que j’ai apprécié le goût liquoreux qui remplit mon estomac. Puis je repose le verre et…
Clink.

« Merde… ! Je grogne après moi-même. Je… Je bafouille un peu alors que je tente de ramasser le verre maintenant pillé, puis je m’incline. Désolé, m’sieur Kusuri… je continue de balbutier. »

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Benkei n’avait pas voulu que tu la suive.




Putain mais merde! Ils vont s’en foutre plein la panse, voir des jolies nanas et toi tu restes là comme un con entouré de trois gars qui puent et de la bouffe de moyenne qualité.Ton oeil unique roule dans son orbite alors que tu scannes la salle. Assis comme ça a une table et un peu voûté, tu ne sors plus trop du décor; loin de là le fait d’être furtif mais au moins tu ne te fais pas remarquer.

Dans tous les cas, fallait trouver un truc a faire, t’allais pas rester là a te curer le nez jusqu’à ce que ta paroi nasale disparaisse. Kusuri est un mafieu, ok. Peut-être qu’il travaille avec l’Empire, ok aussi. Donc logiquement il doit chercher des grands gaillards comme toi pour faire des p’tits trucs. Peut-être pas d’ailleurs. Mais peut-être. Peut-être c’est déjà pas mal, t’es du genre à parier sur des 33% de réussite.

Alors tu scannes la salle comme tu peux. Y’a pas mal de grands gaillards. Pas aussi grand que toi du coup quand tu te lèves tu te mets bien droit et lâche un petit regard de condescendance du côté d’un des gars qui fait le fier avec des prostituées aux bras. Pas de quoi en faire un fromage mais ça te fait plaisir. Tu sens les regard se porter vers toi, peut-être une pointe d’hostilité. Encore une fois c’est pas un peut-être qui va t’arrêter. Tu t’avances tranquillement vers le comptoir et t’assois sur un des tabourets qui traîne là, essayant de capter le regard de la personne qui gère le bousin. Un joli bousin hein, on va pas insulter le repaire du gars mais un bousin quand même.

“- J’ai quelques talents en qu’combattant, z’auriez pas un petit travail pour un mercenaire de passage?

Toute la salle t’as entendu. Évidemment, c’était le but. Après tout, peut-être que le recruteur de Kusuri est pas le pécore juste devant toi. Toujours peut-être. Tu lui fais glisser quelques pièces, rien de bien folichon mais tu ponctues la transaction en relevant ton cache-oeil, dévoilant ton deuxième oeil avec lequel tu lui fais un clin d’oeil avant de remettre le couvercle.

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Alors que l'imposant Genkishi et la fausse-soeur de Benkei étaient introduit auprès du grand patron de la pègre de la capitale de l'Enclave, le Porte-Drapeau du clan Kisho était laissé en planque (ou remisé au placard, selon le point de vue) dans la salle principale du Doux Camélia.
Si les yeux de toutes les autres brutes locales ne le quittaient pas des yeux, très vite la clientèle (variée, tant en richesse qu'en apparence) l'ignora bien vite, tout comme les filles de l'établissement (qui en avait certainement vu d'autre).

L'établissement était à la fois classieux et louche, riche en petite alcôve où certes d’accortes demoiselles "distrayaient" les clients, mais où il se concluait aussi d'autres affaires.
L'oeil exercé du ninja vit briller l'éclat d'or des ryô qui passait en sous main et des échanges discrets. Il suffisait de tendre un peu l'oreille ou d'approcher quelque recoin enténébré pour se voir proposer divers "divertissement" illégaux.
L'odeur lourde de l'opium et d'autres parfums exotiques se rependaient de derrière moult tentures.
Bref, l'endroit était un véritable centre d'affaire de la pègre locale.

Décidé à en profiter pendant que la patronne et le nounours jouaient aux diplomatiques, Asahi partit à la pêche aux renseignement.
Il cala son imposante carrure sur un tabouret de bar et s'enquit sans la moindre discrétion (de toute façon vu son apparence...) d'éventuel job dans ses cordes.
Le barman, un homme taciturne d'un certain âge à la fine moustache soigneusement huilé lui lança un petit regard torve (et un brin consterné après le coup du cache-oeil), mais empocha le pot-de-vin sans sourciller tout en lui servant un alcool fort dans un petit verre.

"C'est un établissement respectable ici, pas une foire aux bestiaux mon jeune ami !" tança haut et fort l'employé du Doux Camélia d'un ton guindé. "Il y a en ville d'autres établissements de moindre prestige où vos talents de soudard pourraient sans doute trouver preneur. Je vous conseille donc de finir votre verre au plus vite et de vous en aller."

Après son éclat, il baissa la voix pour n'être entendu que du Porte-Drapeau des Kisho.
"Sinon, vous pourriez essayer la troisième alcôve sur la droite." susurra-t-il onctueusement en désignant l'endroit d'un coup de menton. "Vous y trouverez monsieur Hakuba, qui travaille pour la Guilde des Bûcherons et Charpentiers de l'Enclave. Il recherche souvent des gens pour protéger ses caravanes. Sinon, vu votre carrure, vous devriez essayer de voir si vous ne pouvez pas entrer dans la soldatesque du clan Yamazaki. Mais il faudra montrer patte blanche pour ça... Enfin, si vous avez des talents... spéciaux, nous avons des contacts avec le clan Kisho..."


Pendant ce temps, Genkishi s'employait à détruire la verrerie de Kusuri avec sa force de brute et sa maladresse.
Le chef de la pègre lui lança un regard consterné et soupira.
Il ne dit rien, reléguant sans nul doute le colosse au pur rang de meuble ou de toutou de guerre accompagnant Benkei.

Hélas pour le chef de la pègre, ses œillades langoureuses et ses offres à demi-mots n'eurent pas l'effet escompté sur l'Intendante des Kisho.
Son visage avenant de séducteur reprit bien vite celui du maître du crime froid et calculateur au fur et à mesure que Benkei débitait son discours.
Kusuri semblait se ramasser sur lui-même, comme un crotale prêt à jaillir sur sa proie.

Il prit longuement une gorgée de vin, avant de darder son regard ardent sur la kunoichi.
"Vos inquiétudes quand à nos partenaires commerciaux sont dûment notées." siffla-t-il d'un ton vénéneux. Un sourire de loup lui mangea le visage et dans la pièce les shinobi purent sentir une certaine tension, voire des intentions meurtrières qui raidirent tous les employés.
"Et seront, bien sûr, totalement ignorées." conclut froidement Kusuri d'un ton qu'il arrivait à rendre à la fois glaçant et enjoué. "Vos divergences d'opinion avec votre chef de clan ne m'intéressent guères. Je ne me mêle pas de la politique du clan Kisho, ni même de celle de l'Enclave ou de l'Empire. Ou si je m'en mêle, c'est uniquement pour le profil de ma propre organisation. Et je n'entends par qu'un ninja vienne sous mon toi, boire mon vin et me dire à mot couvert ce que je peux ou ne peux pas faire !"

Se resservant du vin, le mafieux en chef retrouva sa pose alanguie et négligée.
"Votre clan est de plus en plus puissant, il est vrai, malgré son exil dans des recoins peu hospitalier de l'Enclave. Pour cette réussite, je vous lève mon verre ! En temps qu'hommes de l'Ombre nos trajectoires sont amenées à se croiser ou à être parallèles... Une fois amie, une autre fois ennemi... Telle est la dure réalité de ceux qui vivent par les lames et le poison. Je ne me mêle pas de vos contrats et vous ne mêlez pas des miens. Je vous envois du boulot, vous venez vers moi pour des renseignements ou de l'assistance, comme celle que j'ai déjà fournis à vos agents. Mais vous n'êtes pas nos maîtres. J'ai promis que mon réseau serait à votre disposition pour votre énigmatique séjour dans notre capitale bien aimé.... Mais il ne pliera pas la genoux devant vous et vos caprices !"

D'un geste langoureux, il récupéra et le caressa le katana posé à même le sol à coté de lui, faisant se raidir de nouveau tout le monde.
"Et je plaide coupable,oh oui, infiniment coupable : nous commerçons bel et bien avec Tetsu et je n'ai pas la moindre intention d'arrêter ! Surtout pas contre des promesses creuses et inintéressantes. Ils ont de si belles armes... Et les poches profondes. Comme vous l'avez deviné, cet arme splendide vient de l'Empire du Fer. Un des six chefs d’œuvre de Haruto Kuro. je suis celui qui en a le plus dans l'Enclave mais il m'en manque encore trois, mais avec le Shogun qui a la pièce-maîtresse, je n'aurais probablement jamais la collection entière... Mais rassurez votre chef si inquiet : Tetsu ne nous contrôlent pas, pas plus que vous. Si votre haine ou votre peur de l'Empire vous force à rompre nos accords commerciaux, qu'il en soit ainsi. Vous n'êtes pas les seuls ninjas ou les seuls mercenaires du Sekai. Parfois, ne pas perdre la face ou sa fierté vaut bien quelques sacrifices commerciaux..."

Son regard de braise se fit presque taquin quand il se redressa pour s'avancer tel un serpent pour plonger son regard pourpre dans les yeux de Benkei.
"Si tout ça gêne votre chef de clan... Il est peut-être temps d'en changer." persifla-t-il à voix basse d'un ton fielleux. "Vous semblez plus... ouvertes aux opportunités. Pour nous autres, meurtrier et voleurs, les frontières ne signifient rien et la loyauté - hors de la Famille cela s'entend - n'est qu'une histoire de ryô. Au besoin, vous pouvez compter sur nous pour un éventuel... remplacement."

Il rit d'une manière malsaine et s'assit de façon à retrouver une posture digne et posé, son sabre de prix sur les genoux.
"Vous semblez aimer mon vin et ma lame. Mais, hélas, un peu moins ma personne ou mon organisation. Soit." lança-t-il d'un ton de nouveau plus amical, ses yeux carmins scrutant l'intendante des Kisho, comme la disséquant mentalement. "Mais en signe de bonne entente... Si vous avez tant de problème avec Tetsu, je vous conseille de ne pas faire affaire avec la Guilde des Bûcherons et Charpentiers de l'Enclave. Et des rumeurs cours sur la présence d'un agent de l'Empire en ville.  Je ne sais pas qui, ce qui prouve son talent, mais depuis quelques mois on lui attribue quelques meurtres de..hmmm... patriotes haut-placé. Tout ce que je sais c'est qu'on a aperçut une silhouette de petite taille après le tragique accident de cheval du conseiller Hidenori Izaya, un proche du Daimyo connu pour ses diatribe enflammée contre Tetsu. Et la jeunesse molle et décadente. Et les plébéiens qui s'enrichissent honteusement en commerçant sans honneur avec l'ennemi. Magnifique personnage, haut en couleur, très regretté."



   
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❝Benkei x Asahi

x Genkishi

    ♡ Contre-espionnage sanglant


Me donner de quoi boire dans du cristal n’était pas l’idée du siècle. Kusuri a sûrement dû le comprendre vu le lourd soupir et la gueule consternée qu’il m’a lancée quand l’incident s’est produit. Bah, je n’y peux rien ! Je ne suis pas forcément doué pour être doux, alors manier quelque chose d’aussi fin et délicat avec mes paluches… Sérieusement, il s’attendait à quoi le vicelard ? Oui, le vicelard. Même si j’ai complètement décroché des paroles qu’ils peuvent s’échanger, je n’arrête pas pour autant de le fixer afin de repérer quelque signe d’hostilité ou de danger imminent. Mais pour l’instant, il a l’air de se tenir calme. Est-ce que je suis soulagé ? Bah pour l’être, il faudrait déjà que je sois crispé. Ce qui n’est pas le cas. Qu’il veuille le cul de Benkei reste totalement son bon droit, je n’ai clairement pas à interférer là-dedans et l’intendante est suffisamment grande et débrouillarde pour s’en démerder toute seule.
Moi, je suis surtout là pour lui servir de garde du corps ou de molosse de guerre, ni plus ni moins. Aussi continue-je d’analyser le type doucement, évitant, maintenant, de toucher à quoi que ce soit sur la table. Je me laisse cependant tenté par les quelques mets sur la table. Il n’y a aucun risque que je brise quoi que ce soit… Au pire, j’écrase la bouffe avant de l’avaler, ce n’est pas très grave et ça ne regarde que mon estomac. Non mais.

Cela dit… Force est de constater que le chef de la mafia a l’air pour le moins… instable. Si ce n’est pas bipolaire. Tantôt nonchalant et aguicheur, tantôt froid et meurtrier… Est-ce qu’il fait ça pour nous intimider ? Si son dégagement de pulsions meurtrières a pu raidir les employés de la salle, ça ne m’a pas fait grand-chose, si ce n’est d’éveiller un peu plus mes sens. Autrement, que dalle. Ma volonté de rester impassible est inébranlable et, de toute façon, je n’ai pas peur de lui. Apparemment, il ne serait qu’un simple civil bien armé… Alors je sais très bien que le clan Kisho peut être furtif la nuit (preuve en est : moi), aussi peut-être l’est-il également… Mais je tends à croire nos chers et fidèles senseurs ; les renseignements qu’ils nous fournissent ont toujours été d’une qualité exemplaire, aussi est-il inutile de douter d’eux.
M’enfin, une chose est sûre : faire de la diplomatie, c’est quand même barbant. Surtout quand aucun des deux partis ne semble vouloir faire de compromis pour aller dans le sens de l’autre. Sérieusement, ils ne peuvent pas arriver à un consensus ? Je veux bien que notre clan soit en position de force en temps normal, mais là… On n’est clairement pas sur notre territoire. On est sur celui de l’autre qui est donc parfaitement bien ancré. Il nous sera ainsi impossible de le faire changer d’avis. Très clairement.

En revanche, je finis par noter quelque chose d’important… Outre son goût pour la luxure, le danger et sa bipolarité malsaine et évidente, c’est un homme de goût. La guerre, ça le connaît. Les armes aussi. De fait, je sais qu’il vaut mieux qu’on l’ait dans la poche plutôt que dans le collimateur ; c’est un coup à se faire saigner la nuit, ça. Et très clairement, je ne sais pas à quoi joue Benkei, mais j’estime que son petit jeu de lui tenir tête peut finir par se montrer pour le moins… dangereux, ouais. De fait, ce que je m’apprête à faire peut très bien me coûter mon rang de Caporal, si ce n’est carrément ma place au sein de la Forteresse mais…
Rien à foutre. Je tiens plus à ma vie qu’à ma place, hein. Au pire on m’expulsera, puis quoi ? Je retrouverai facilement un autre employeur. Nombreux sont les nobliaux à vouloir d’un cerbère de garde, qui écoutera et exécutera leur moindre petite volonté si la paie est suffisante. Mercenaire un jour, mercenaire toujours, comme dirait l’autre. Et là, Kusuri qui se met à parler d’un agent de l’Empire infiltré. Un indic qui tuerait les patriotes haut placés, et qui est suffisamment bon pour qu’on n’ait jamais mis la main dessus… Très clairement, ça pue jusqu’ici. Bon, d’un côté, ça conforte ma prise de décision. Aussi je commence à m’éclaircir la gorge, loin de la discrétion des femmes présentes, et claque ma paume sur la table, faisant en sorte de ne pas péter la table cette fois.

« M’sire Kusuri, je l’interpelle en le fixant gravement dans les yeux. Z’avez parlé d’un sabre d’très bonne facture qu’vous arriviez pas à choper, hm ? Je demande en pointant celui qu’il a sur ses genoux. V’seriez prêt à offrir quoi en échange d’mes services ? Genre j’vous l’trouve, j’bute son proprio et j’vous l’rapporte en mains propres… J’ai tellement pris la confiance que je bois à même la bouteille de vin sans demander mon reste. Je soupire de bien être, toujours sans discrétion, avant de reprendre. Sans remuer d’vague ni faire mont’ qu’c’pour vous ou qu’ça vient d’Shinobis, bien sûr... Va-t-il seulement accepter le marché ? Pis ouais, vous nous donn’riez quoi en échange, hm ? »

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