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[Conquête diplomatique] Cartes aux trésors [Mifuyu, Hatsumomo, Shun & PNJ]

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Shun & Haruka

Le faux Kamui avait toujours les mains ligotées et balançait le peu d'infos qu'il possédait en échange de sa vie mais il ne pourrait gagner sa liberté aussi facilement et on lui fit bien comprendre que cela se gagnerait qu'en échange d'un coup de pouce supplémentaire. Alors que la rouquine reconnaissait qu'elle ne serait plus très utile sur cette mission, elle sacrifia un peu d'énergie pour son camarade en lui laissant quelques instructions ainsi que des boules explosives. Cette affaire sentait vraiment mauvais pour lui. Ce fut d'ailleurs à ce moment là que le dénommé Shun le menaça alors que la rouquine lui avait quémander son aide.

" Tsss... comme si vous me laissiez réellement le choix. "

Kamui cracha par terre le sang qu'il avait encore dans la bouche et se laissa entrainer par l'utilisateur de genjutsu. Il le fit soudainement monté sur son étrange aigle d'encre. Il était visiblement temps de partir en balade et ça ne lui plaisait pas plusque ça. Enfin l'avatange, c'était que les pirates ça ne levaient les yeux que la nuit pour naviguer avec les étoiles et comme la jungle était dense, même si des hommes se tenaient en bas sur l'île, il serait difficile de noter la présence des deux hommes à moins de savoir qu'ils étaient là.

" J'aime pas trop la voie des airs putain.. ça me file la gerbe. "

Le pirate commençait à se sentir nauséeux, ce qui étaient assez ironiques. Mais quoiqu'il en fut, sa vie lui importait plus que tout et il commença à guider le shinobi comme il put.

" Vers le Nord.. burgh... de l'île... là... là vous trouverez la crique. Il devrait y avoir trois navires... ouais... beurgh... putain d'oiseau... "

Le pirate devint tout blême mais il tenta du mieux qu'il pouvait de se contenir face à son mal des airs.

" Le... le plus gros... c'est celui du Capitaine... mais il est solide... les deux plus petits sont celui de ses hommes... ils sont plus rapides, plus maniables et l'accompagnent toujours... beurgh... ils... ils ont des canons tous les trois... des harpons aussi...  "

Maintenant, il ne restait plus qu'à Shun de décider comment il allait agir. Haruka lui avait légué deux bombes explosives mais la taille du bateau du Capitaine nécessiterait sans doute l'utilisation des deux pour le faire couler. Il pouvait sinon choisir de se débarrasser des deux plus petits navires en leur larguant une boule explosive sur chacun et ainsi se débarrasser de soutien de ce dernier.


Mifuyu

De l'autre côté de la jungle, l'ambiance était totalement différente. Bunji était en une très fâcheuse posture et il ne poussait guère peu son intellect pour se défendre, se laissant plutôt avoir par toutes les provocations de l'énigmatique Mifuyu. Le pauvre diable tentait pourtant de se défendre mais la force brute ne lui serait d'aucun secours face à une intelligence aussi aiguisée... et une shinobi dont les dents l'étaient encore plus.

" VA MOURIR! "

Il tentait vainement de lutter face à l'agilité de la "fillette" mais elle se montra.... particulièrement vicieuse, et en quelques mudras, elle appliqua sur ce dernier une affliction à laquelle il ne s'attendait pas. Si au début il ne ressentit qu'une brûlure, la douleur s'intensifia au fur et à mesure de manière si vive et violente qu'il se mit à pousser un hurlement terrible.

" QU'EST-CE QUE TU M'AS FAIT SORCIERE!! ARRGH! "

La peau de Bunji se mit à se nécroser encore et encore à une vitesse fulgurante et sans doute bien plus rapidement que ce qu'avait prévu Mifuyu. Visiblement, le maléfice prenait particulièrement bien sur lui. Il n'était peut-être pas aussi robuste que le laissait croire sa stature. Mais alors que Mifuyu essayait de le résonner, de tenter de le soumettre au prix de sa vie, il semblait s'entêter. Il était aussi fidèle qu'un chien à son maître et il refusait toujours de dire quoique se soit.

" VA CREUVER!!! VA CREUVEEEEEEEEEEEEEER! "

Bunji hurla à la mort encore et encore jusqu'à ce que le mal atteignit ses jambes. Ces dernières finirent par ne plus pouvoir le porter alors que ses doigts se délitèrent petit à petit. La gangrène arrivait à son visage et commençait déjà à le ronger jusqu'à ce que plus aucun son ne puisse s'échapper de sa bouche. Son corps noircit aux chairs dévorés s'effondra et continua à s'effriter.

Mifuyu se retrouvait donc avec simplement un cadavre à ses pieds et des questions toujours sans réponse. Mais dans son malheur, aucun autre pirate n'était venu apporter du renfort. Elle se trouvait donc seule avec elle même en pleine jungle.... il lui suffisait à présent de retrouver la trace de ses comparses mais puisqu'elle n'avait pas de chemin par la voie des airs, il lui faudrait traverser la forêt vierge à pieds ou au pas de courses.

Si Mifuyu grimpe sur un arbre et vers sa cime, elle verra sans doute Shun s'envoler en direction des criques. Elle déduira en toute logique la direction à prendre mais cela la guidera vers le nord de l'île et les criques. En observant les alentours, elle pourra aussi apercevoir ce qui ressemble au cœur de l'île. C'est à ses pieds que se trouve l'une des entrées principales, bien gardés par des pirates au nombreux de cinq individus et d'un niveau si bas que peut-être cela n'amusera même pas l'Omura.

Récapitulatif combat:

Feat.
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Mifuyu, Haruka, Hatsumomo Shun


La voie des airs était une chose particulièrement agréable, mais il semblerait que mon otage ne soit pas du même goût. Il semblait avoir un mal de l’air assez extrême. Finalement, ce type de voyage était la parfaite réponse pour obtenir une réponse de cet homme. J’avais limite l'envie de faire durer un peu plus longtemps le temps de vol de manière à accentuer les informations qui puissent en ressortir. Les informations qu’il me donnait étaient assez importantes. Trois bateaux, celui du capitaine, plus deux petits bateaux. Celui du capitaine était plus gros et épais, ce qui veut dire qu’une pauvre bombe ferait l’effet d’une simple caresse. Les deux plus petits étaient plus rapides, mais moins épais… 

Je me devais de faire un choix. En explosant celui du capitaine, je pourrais peut-être toucher le gros poisson, mais les deux petits étaient sûrement plus rapide. Je me demandais si je n’avais pas une technique qui pourrait permettre de rajouter un effet à cette explosion… L’oiseau tournait un peu plus, mais le pour et contre était extrêmement compliqué… Il fallait que je décide quel navire, j’allais détruire.

Réfléchis Shun, réfléchis. Deux navires ou un seul, mais plus gros, sûrement plus puissant. Ah la la le dilemme était énorme… Le verdict était simple, car on pourrait considérer que détruire deux navires était toujours mieux qu’un seul. De plus, il serait plus simple de focaliser une attaque sur la terre ferme sur un seul bateau que sur deux. J’avais fait mon choix… L’aigle arrivait au niveau des différents navires. En effet, il y avait bien trois navires. Les deux plus petits étaient mes cibles, mon oiseau d’encre baissait en hauteur et je jetais une première bombe sur un des petits et la deuxième sur un autre petit navire.

Nous reprenions un peu de hauteur et je jetais mon otage par les airs, Junko serait fier de moi, mais en même temps si je pouvais le faire tomber sur un pirate et détruire un deuxième pirate. Je descendais à toute allure, alors que les bateaux partaient en feu. Je descendais sur le pont du bateau du capitaine. Attendant qu’un ennemi pointe le bout de son nez.
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Oups, la bourde. Elle l'avait craint, Bunji était mort. C'était pas bon pour la mission, mais elle avait accepté le risque, au fond elle se doutait même que cette technique le tuerait sur le champ. Tant pis pour lui. C'était pas le choix le plus malin qu'elle avait fait dans sa carrière, mais elle était rarement tombée sur un pirate si têtu et insupportable, elle n'avait pas eu le choix. Elle n'était pas du genre à faire dans la demi-mesure, de toute façon. Et puis, avec un peu de chance, ses compagnons auraient trouvé une piste et la mort de ce potentiel informateur ne serait pas un problème. Quoi qu'il en fut, elle ne s'en sentit pas chamboulée le moins du monde, l'émotion que l'on sentait normalement en tuant un homme ne l'atteignait pas aujourd'hui. Bunji, ce n'était pas un homme. C'était un chien, un rien, un vide insignifiant. Le tuer ne changeait rien, ne lui apportait aucun plaisir, mais aucun déplaisir non plus. Elle ne se sentait ni fière, ni honteuse. Elle avait juste écrasé un insecte de plus.

Debout devant ce cadavre noirci par sa malédiction, la Sorcière se contentait de hausser les épaules. Elle pensait déjà à la suite.

Elle ramassa les différentes armes qu'elle avait utilisées et, aussitôt rangées, elle grimpa à la cime d'un arbre pour observer les environs. Avec un peu de chance, elle repèrerait la marche à suivre. Deux choses, deux possibilités lui tendaient les bras. D'abord, elle vit au loin ce qui ressemblait à l'entrée d'une grotte, gardée par plusieurs pirates. Bon, voilà une bonne piste. Si c'était gardé, c'était qu'il y avait quelque chose à garder, justement. De l'autre côté, elle aperçut l'oiseau de Shun, sans distinguer s'il était seul dessus ou si Haruka était avec lui. Quoiqu'il en soit, s'il était dans les airs et qu'il ne venait pas vers elle, c'était parce qu'il devait avoir une destination, donc une piste. Ici aussi, il y avait définitivement quelque chose à faire.

Par crainte de perdre encore plus son temps si elle allait s'occuper des pirates, même si ça pourrait être amusant, elle se décida à suivre Shun depuis la terre ferme. Avec sa vitesse de course, la vieillarde ne devrait pas avoir trop de mal à le suivre, à condition qu'elle ne rencontre pas un nouveau serpent géant qui pourrait la déranger. Elle espérait ainsi l'aider dans son objectif, quel qu'il soit, au moins fera-t-elle quelque chose de plus utile que d'assassiner Bunji ou d'autres pirates de son genre.

Un peu blasée, elle courait, vite, très vite, en direction de Shun et, sans le savoir au début, du port. S'il y avait bien un endroit où elle pouvait espérer trouver un capitaine pirate, c'était sur son bateau.

Récapitulatif combat:

ASHLING POUR EPICODE

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On ne pouvait pas dire que la voie des airs était une réussite pour Hiroyasui, le pirate qui s'était fait passer pour le dénommé Kamui, et il était assez clair que Shun s'en amusa un peu, malgré la situation. Mais son dilemme était plutôt ailleurs et le choix tactique qui l'attendait : frapper le navire le plus important ou bien les deux petits qui l'accompagnaient. S'il jouait de chance, peut-être que le fameux Capitaine était même à bord de l'un d'eux.

Finalement, le shinobi préféra la carte de l'élimination du grand nombre et grâce à l'aide apporté par le matériel d'Haruka, il lança ses deux bombes alternativement en prenant soin de viser les deux voiliers rapides. Seulement voilà, une chute en entrainant une autre, le shinobi n'eut aucun scrupule de donner un coup d'oiseau pour faire perdre l'équilibre au pirate qui était monté à bord afin de le lancer de sa hauteur.

" Heyyy! Put..... HAAAAAAAA! SALE CHIEN!!!! "

Tel fut les derniers mots du pirate alors qu'il chuta irrémédiablement vers les tréfonds ou plutôt... l'explosion de l'un des navires, où il mourut en se répétant qu'une parole de shinobi n'avait aucune valeur. Toutefois le choix de Shun fut sans doute le plus judicieux et les deux frappes eurent raison des navires qui, au-delà du tapage de l'explosion qui commença à faire couler les deux bâtiments, créèrent un grand mouvement de panique chez les marins. Si certains ne survécurent pas à l'explosion, d'autres se firent surprendre par la destruction des mats qui leur tombèrent sur le nez, et quelques rares réussirent à se jeter à l'eau ou à regagner le quai in-extremis. Aucun ne comprit ce qu'il s'était réellement passé puisqu'après tout, qui imaginerait une attaque du ciel ? Pas eux. Un canon oui mais un oiseau qui larguait des bombes, certainement pas.

Malheureusement pour eux, la plupart de leurs forces s'étaient rendus à l'entrée principale de la grotte pour la défendre, il n'était donc plus qu'une dizaine, si on n'oubliait les nouveaux morts et il faudrait un certain temps pour que ceux qui se trouvaient de l'autre côté soient alerté pour venir les rejoindre. Leur malchance fut d'autant plus grande que si leurs bateaux partaient en fumée, il vire le coupable se poser sur l'unique navire qui leur permettrait de partir : le bâtiment du capitaine Gin.

Cependant, ce bateau n'était pas vide bien entendu. Il y avait un pirate en vigie et un autre sur le pont. Lorsque Shun débarqua, celui de la vigie lui sauta littéralement par dessus l'arme à la main au moment même où il posa le pied sur le sol. Un autre, qui surveillait le pont, réagit aussi à son tour et fonce directement sur le shinobi.

Et Mifuyu? Elle n'est pas en reste loin de là. Tous les pirates qui ont réussi à survivre à l'explosion se trouve sur le quai, lui barrant le passant pour atteindre le navire du Capitaine. Ils sont une dizaine, une dizaine d'insectes à écraser qui lui ferait sans doute perdre son temps.

Ce fut à cet instant que le fameux Capitaine Gin sortit de ses quartiers car oui... il était bel et bien sur son navire. Dommage pour Shun. S'il l'avait su, il aurait déjà pu bien le blesser mais malheureusement, le pirate qui se présenta, grand, grisonnant, borgne et une mine sévère qui n'invitait pas à boire le thé. Muet, il laissa ses hommes s'attaquer au shinobi alors qu'il avait déjà la main sur sa lame.

Récapitulatif combat:

Feat.
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Mifuyu, Haruka, Hatsumomo Shun


L’explosion avait réussi à détruire l’ensemble des deux petits bateaux, j’avais réussi à diminuer leurs forces de frappe, surtout s’ils possédaient des armes comme des balistes… Un léger frisson d’effroi me caressait l’échine, la cicatrice de mon torse se mettait à me titiller comme le souvenir étrange d’un carreau qui s’était fiché dans mon abdomen. Mon corps ne souhaitait plus de répéter ce genre d’expérience légèrement traumatisante. Alors que l’aigle avait posé une de ces serres sur le sol humide et froid du centre du navire. Je ne connaissais pas forcément grand-chose au lexique des bateaux, mais j’étais dans le centre de cet endroit. Une tonne de pirates venait d’apparaître, tiens c’était encore une histoire de déjà-vu avec une mission précédente… Le pire fut quand le capitaine des pirates vint apparaître… La colère me fustigeait de part en part, de mes orteils à mes doigts.

La vision de Lavi, puis de mon défunt ami Kaito vint frapper mon esprit comme le glas de la mort. Le capitaine semblait symboliser le shinigami, l’ange de la mort qui venait de se présenter à ma personne. J’avais peur, mais j’avais également envie de tout détruire. Un délicieux et ivre mélange de colère de peur, une rage c’était ça. Une rage dévorante qui voulait dévorer l’être qui se trouvait devant moi.

Mon âme se levait, un des pirates venait de tenter de m’asséner un coup, je n’étais pas très fort, mais d’une rapidité hors norme. J’esquivais le coup, l’aigle vint attaquer les deux pirates, il devait s’occuper d’eux pendant que j’allais m’occuper du capitaine. J’attrapais une corde du bateau pour me faire balancer, profitant de ma rapidité et de mon agilité, je me retrouvais derrière l’ennemi. Les mudras s’enchaînèrent à toute vitesse et mon chakra s’insufflait dans ma paume avant de poser celle-ci sur le sol. Les écritures se mirent à apparaître sur le sol, le Pirate allait recevoir la technique de la calligraphie. Hors de question qu’il puisse bouger et lutter. J’allais faire en sorte de le rendre incapable de faire la moindre chose, le chakra se faufilait le long de ma gorge et le chakra vint découler dans mon larynx. La voix se faisait suave et les accents forts:

« - Tu es incapable de sauver tes pirates et encore moins de me battre. Tu vas souffrir! »

L’illusion s’insufflait lentement dans l’esprit du capitaine des pirates. Une brute avec une épée était-il quelque peu intelligent, je ne savais guère, mais il était hors de question que je le laisse s’en sortir sans lui faire payer son existence.
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Mifuyu était parvenue à suivre Shun depuis la terre sans rencontrer d'obstacle particulièrement insurmontable. Il y avait bien quelques racines ou branches gênantes qui la bloquèrent momentanément, puisqu'il fallait avouer qu'en ayant toujours la tête en l'air, à suivre les mouvements de l'aigle d'encre sur lequel était assis son compagnon, elle n'avait pas une vision très précise du chemin qu'elle parcourait, mais elle se contentait de courir et de bondir à toute vitesse afin d'arriver avec le moins de retard possible.

Quand elle vit l'aigle arriver au-dessus des quelques bâtiments qui composaient la flotte du fameux capitaine Gin, vil bandit des mers connu pour sa cruauté légendaire, la doyenne ressentit un frisson d'excitation, le même qu'elle avait gardé depuis la guerre des clans, quand elle savait qu'un combat intéressant – mais dont elle sortirait vainqueur, car il fallait différencier ce sentiment de la peur, la doyenne ne se lançant jamais dans un affrontement qu'elle était certaine de perdre, autrement comment pourrait elle être si vieille – allait être pour elle un divertissement digne de son temps.

Il y eut ensuite les bombes, le pirate tombé du ciel, et la mer s'embrasa devant son regard. Deux des trois navires, les plus petits, furent sévèrement endommagés. Il y avait fort à parier qu'un bon nombre de membres de l'équipage devait avoir péri dans les flammes, et la Sorcière dont la course rapide la rapprochait désormais du ponton, put voir quelques hommes sauver leur vie in extremis et sauter dans la mer rafraichissante. Dommage pour eux, cette tentative était vaine puisqu'elle les cueillerait à l'arrivée.

L'attention de la vieillarde fut ensuite captée par une silhouette puissante sortant de la cabine du bâtiment sur lequel s'était posé Shun. Elle remarqua d'ailleurs qu'il y avait encore des pirates sur celui-ci, et qu'il fallait donc qu'elle se dépêche de se débarrasser des quelques avortons qui lui faisaient barrage pour venir aider le jeune garçon. Après quelques pas, la silhouette se dessina plus précisément et Mifuyu put voir son visage. Elle ne le connaissait pas, bien sûr, pourtant il paraissait évident qu'il s'agissait de Gin, le capitaine ténébreux ; elle en était certaine à cause de sa prestance, qui était d'ailleurs largement due au fait qu'il soit borgne et à sa pilosité grisonnante qui lui donnait l'aspect d'un homme sévère.

Il n'y avait plus une minute à perdre. La Jonin bondit, scalpels bien en mains, sur les quelques pirates qui la regardaient d'un air menaçant, visiblement sans se douter que la petite fille qu'ils voyaient allait les expédier en enfer en deux temps trois mouvements. Elle enchaîna ainsi les attaques et les darda de ses lames bien affûtées. Les massacrer fut assez rapide pour cette vieillarde dont l'agilité et la vitalité faisait enrager tous les médecins du Sekai, qui se demandaient quel pouvait bien être son secret. En effet, Mifuyu se servait de sa vitesse légendaire, de sa précision chirurgicale et de sa force étonnamment grande pour son calibre pour terrasser le menu fretin et, quand elle en eut fini avec eux, elle sauta pour rejoindre le pont, où elle put voir que Shun avait également lancé son assaut. Pour se préparer au combat, Mifuyu plongea sa main dans sa sacoche et en sortit une petite pilule bleu qu'elle avala aussitôt. Le goût, comme toujours, était infect et lui laissa un vif dégoût gravé sur le visage, mais cette précaution était nécessaire si elle voulait utiliser ses pleines capacités pendant le combat titanesque qui s'annonçait.

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Est-ce que le capitaine Gin ne s'était pas montré trop présomptueux dans cette histoire? Peut-être bien que oui. Il semblait avoir fortement sous estimé les shinobis qui en avaient après ses affaires, bien qu'il ne savait pas exactement après quoi il courrait. Est-ce que l'on avait mis un contrat sur sa tête? Cela se pourrait. Après tout, il avait une bien sanglante réputation et les hommes sous ses ordres ne l'étaient pas par loyauté mais par terreur. Il était plus facile d'être sous les ordres du despote que contre lui.

En attentant, le menu-fretin semblait servir à quelques choses et occupait une gamine sur les quais. Le capitaine, lui, devait gérer un tout aussi présomptueux shinobi aux allures d'éphèbe. Bien évidemment, sa fierté de pirate lui avait laissé penser qu'il aurait la victoire aisée contre ce genre d'homme mais..... Uzu dissimulait ses élites sous un joli paquet cadeau.

En effet, Shun se montra particulièrement rapide, assez pour ne pas laisser Gin réagir. Il apparut en un rien de temps derrière lui après une cascade digne d'un pirate. Quelle ironie. Quoiqu'il en fut, il aposa en quelques secondes un sceau sur le sol qui maintenu le Capitaine sur place, déclenchant subitement des douleurs difficilement supportables pour n'importe qui.... mais Gin n'était pas n'importe qui. Oh oui, ce fut douloureux, il ne pouvait le nier mais il n'était pas fait de verre et il encaissa la douleur presque admirablement. La chance du shinobi fut celle qu'il eut été plus rapide que lui.

Ne laissant nul autre choix au pirate d'effectuer de geste, il soumit ce dernier à un genjutsu nauséabond. Pendant quelques instants, les paroles de Shun semblèrent pénéter son esprit et le monde semblait se refermer sur lui comme un voile sombre. C'était comme s'il n'était plus sur le navire, plus vraiment présent si ce n'était avec lui même. Pourtant, pourtant les mots de Shun furent assez mal choisi pour un individu comme lui. " Incapable de sauver ses pirates?".

" Mes pirates.... les sauver... cela n'a jamais été mon intention. Les faibles servent ou meurent. "

Luttant contre le reste des émotions contraires, Gin semblait vouloir tenir tête au fléau qui le frappait. Loin d'être stupide et ayant légèrement conscience que ce qui le torturait ne lui ressemblait pas, il n'hésita nullement à se blesser lui-même. Poussant un râle rageux, il fit quelques mudras et se mit à souffler une multitude de balles d'air qu'il dirigea contre lui-même. Il tenut bon sur ses pieds alors que quelques filets de sang entailèrent ses bras, ses joues et ses jambes. Voilà la fierté d'un capitaine pirate dans toute sa splendeur.

" Sale petit moustique... "

La voix grave du capitaine résonna alors que sa douleur lui permit de quitter le puissant genjutsu, un sacrifice nécessaire pour lui permettre de répliquer à son tour. Mais puisque son moustique était rapide, il lui parut difficile de le viser directement, sans compter que la jeune fille pointa le bout de son nez de l'autre côté du pont. Il choisit donc la stratégie du nombre et fit les mudras nécessaire avant de souffler une rasade de spirale de vent qui partir en toute direction pour mettre en déroute ses adversaires. Mais la vrai question qu'il se posait était ce que pouvait bien lui vouloir ces gens... bien qu'il lui suffirait d'en finir pour ne plus être troublé...


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L’aigle disparaissait dans un flot d’encre, le combat était bien trop compliqué. Un chef de pirate, il était hors de question que je puisse continuer seul ce combat, car je savais très bien que je n’avais aucune chance. Le capitaine, s’en fichait de ses pirates, ils étaient de la chair à canon, finalement tous ces pirates étaient des personnes horribles qui étaient méprisables et d’une violence inouïe. Je ne comprenais pas comment des pauvres pirates pouvaient suivre ce genre de personne. Ils n’avaient aucune estime de leurs propres vies… Je ne comprenais pas, je n’arrivais pas à comprendre, c’était insupportable.

Alors que mon illusion s’immisçait petit à petit dans le cerveau du capitaine, mon échec fut de croire que les pirates avaient un sens d’honneur et un esprit de camaraderie… Finalement, il comprit par cette erreur qu’il était dans un jutsu… Il s’envoyait sa propre technique pour se servir de ses dégâts pour sortir de l’illusion.

Mifuyu arrivait sur le bateau, je remerciais Dieu qu’elle débarque maintenant, je savais très bien que j’avais aucune chance seul… Je n’étais clairement pas le genre taillé pour avoir une chance en 1vs1 contre une personne de ce niveau, s’il était le capitaine de ce groupe, c’est qu’il devait potentiellement être le plus puissant de tous.

La suite était plus violente, il visait avec une technique de futon une rafale, celle-ci me fit voler jusqu’à Mifuyu, les dégâts étaient présents surtout que le bateau n’était pas vide, avec le vent, il y avait des débris et des tonneaux qui s’étaient amené avec moi. Je finissais par m’en prendre un dans le bidou et ce n'était pas forcément très agréable… Mon chakra commençait à devenir de plus en plus rare, même si ma santé était au beau fixe, l’utilisation de technique devenait de plus en plus dure. 

Il fallait que je décide quoi faire… J’avais de parchemin explosif, j’avais plus grands-choses dans mon attirail et puis les bombes avaient été jeté sur les petits bateaux. Il ne m’en restait plus… Mon visage se tournait vers ma camarade :

« - Bon j’ai plus trop trop de chakra, donc je ne sais pas trop quoi faire. Surtout que je ne suis pas le plus violent des ninjas… »

J’effectuais les mudra et plongeait mon regard dans celui de l’adversaire, il restait les genjutsus très simples. Narakumi et la chaîne des haricots, l’illusion de mort aurait au moins l’avantage de ne pas sortir de nulle part… Il fallait garder un minimum de cohérence. Puis, j’en profitais pour poser un petit parchemin qui se posait sur le sol devant l’homme, il ne verrait pas forcément vu qu’il serait pris dans l’histoire du genjutsu…


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En deux temps et trois coups de scalpel, Mifuyu fit le ménage sur le ponton. Slash, un gars éventré ; bim, un autre cogné en plein visage ; plouf, un dernier jeté dans l'eau inconscient. Pendant ce combat qui n'en était pas réellement un, mais plutôt une formalité, la Sorcière d'Uzushio s'amusait tout en jetant régulièrement des regards vers le bateau, sur lequel le véritable adversaire l'attendait. Mais quelque chose la retenait encore, elle prenait son temps, car elle avait en réalité peur d'être déçue, peur que ce capitaine à la réputation si terrible soit en fait bien faiblard, à l'image du reste de son équipage en somme.

Enfin, elle ne pouvait pas non plus trop s'éterniser, d'autant plus que les quelques minables qui lui barraient la route n'avaient pas des réserves illimitées, ni même des capacités combattives réellement développées, aussi elle élimina le dernier et bondit sur le rebord du bateau, où elle put observer les prémices de l'affrontement entre Shun et l'homme du jour, le fier capitaine sur son pauvre rafiot.

L'Omura vit que ce dernier demeurait immobile – elle reconnut d'ailleurs les signes de la calligraphie du Hakke – une technique redoutable qu'elle avait vu à de nombreuses reprises, un bonne partie de son clan étant friande de Fuinjutsu, sans parler des Uzumaki qu'elle avait longuement observés et qui en étaient de véritables obsédés. Cette pensée lui fit d'ailleurs songer à Haruka. Elle n'avait pas remarqué son absence, que pouvait-il bien lui être arrivé ? A en juger par le regard de Shun, affolé mais pas au-delà de l'habituel, elle estima qu'elle ne devait pas être en bien grand danger : sans doute ces deux-là avaient combattu ensemble, l'intendante avait été blessée ou été épuisée et elle avait décidée de partir chercher Hatsumomo, qui pourrait lui prodiguer des soins satisfaisants. Mifuyu aurait pu se charger des besoins médicaux, bien sûr, mais finalement ce n'était pas plus mal qu'elle pût préserver ses forces pour l'affrontement final, où sa maîtrise des arts létaux serait des plus précieuse.

Quand la doyenne à l'allure de gamine rejoignit finalement le pont du bateau, se rapprochant ainsi de Shun, elle vit celui-ci courir vers elle en tentant d'esquiver une suite de projectiles qui se dirigeaient vers lui. L'ennemi était donc lui aussi un shinobi. Pas mal, pour un pirate, peut-être allait-on pouvoir s'amuser un peu. Elle vit ensuite le garçon aux cheveux longs encaisser l'une de ces attaques alors qu'il venait d'atteindre le niveau de l'Omura. Il fut ainsi projeté en arrière et entra directement en collision avec l'infâme Sorcière qui se cogna ainsi l'arrière du crâne contre le bois du bateau – mais ce qui lui valut de n'être touchée par aucun des autres projectiles, le Chunin lui ayant admirablement bien servi de bouclier humain.

Quand celui-ci se redressa, Mifuyu le suivit de près. Elle s'écarta ensuite légèrement, car une des règles de base quand on était shinobi, un peu comme quand on jouait à la balle au prisonnier, était de ne jamais rester regroupé à moins que ce fut une nécessité liée à une contrainte extérieure, pour la simple raison que l'adversaire augmentait ainsi ses chances de toucher un membre de l'équipe puisqu'il n'avait pas à disperser sa concentration sur plusieurs cibles.

De là, elle effectua quelques rapides mudra puis cracha un senbon, qui sortit de sa gorge à toute vitesse pour se diriger vers son adversaire. C'était un moyen efficace de tester sa rapidité et, dans le meilleur des cas, de l'empoisonner afin de l'avoir à sa merci par la suite.

Enfin, la doyenne effectua un autre mudra qui, en apparence, demeura sans effet. En réalité, ce mudra fut complété par un bruit assez imposant d'avalement et l'on vit ce qui semblait être une large boule de salive remonter le long de sa gorge. Encore l'un des artifices de cette Sorcière qui était devenue, au fil des années, un vrai arsenal humain, qui plus est particulièrement toxique.

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Le Capitaine Gin n'était pas un homme patient, ni même particulièrement amical comme sa réputation l'avait laissé entendre. Alors, lorsque Shun semblait faire de la résistance, il ne put retenir un petit grommellement et cela, sans compter l'arrivée surprise de Mifuyu.

" Tous des incompétents. "

Mais visiblement, aucun des shinobis n'était décidé à mourir, bien au contraire, ils voulaient en découdre. Ce n'était clairement pas un problème pour lui. Maintenant qu'il avait compris que l'éphèbe était un illusionniste, il était bien plus sur ses gardes, comprenant que le moindre regard pourrait lui coûter. Seulement, Shun n'était pas prêt à le laisser en paix avec son esprit, usant alors de la technique de l'illusion de la mort à son encontre, balayant le décor pour tenter de le plonger dans le trouble. Gin était un homme de fort caractère et puisque le shinobi avait trahi ses capacités, l'illusion ne prit pas réellement sur ce dernier... du moins, elle n'était pas assez puissance pour le cœur solide du pirate.

" Comme si j'allais me laisser avoir, gamin... "

Pas avoir? Et bien un petit peu tout de même. Car le temps de se défaire de l'influence de la manipulation illusoire, il se fit surprendre par le parchemin apposé sur le sol qu'il n'avait pas vu être installé. Voilà que le grand capitaine se retrouvait piéger comme un bleu sur son propre bateau. Déjà qu'il était en train de subir encore les effets de la précédente technique de fuin, voilà qu'une autre plus anodine le bloquait dans ses mouvements, c'était la goûte d'eau.

Mais les mauvaises surprises ne s'arrêtèrent pas là, la gamine qui était monté sur le navire se mit subitement à lui cracher littéralement à la figure. Il était temps de répliquer et vite. En quelques secondes, bien qu'il eut été piégé par le parchemin de Shun, le Capitaine se mit à malaxer son chakra et se met en relâcher un immense filet de vent sur ses cibles, avec comme première idée de repousser l'aiguille de mauvaise augure de la gamine shinobi.

Retords, Gin dont le visage se refermait au fur et à mesure, ne comptait pas en demeurer là, il se saisit brutalement de son katana et le lança violamment en direction de l'illusionniste. De son autre main, il en profita pour tirer d'une part un parchemin explosif pour détuire celui qui l'immobilisait, tout en trouant par la même occasion le plancher de son navire, puis dans un second temps, il lâcha une bombe fumigène pour disparaître de la vue de ses adversaires. Il ne savait pas encore ce que ces gens désiraient, mais il s'en moquait bien. Il ne s'en tirerait pas indemme.


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La mort est une glorieuse défaite.

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Le combat n’était pas simple, le capitaine n’était pas faible et surtout ils nous restaient très peu de chakra comparer à cet homme qui n’avait pas combattu jusque-là. Il réussit à s’en sortir de ma pauvre illusion, puis il semblait bloquer par ma technique de fuin qui l’avait surpris. En même temps, j’étais un adepte du combat de manière sournoise. Néanmoins, cet homme était puissant, un filet de vent se mit à nous marteler le corps, une technique qui devait se retrouver une sorte de coutume chez les pirates. En effet, la première fois que j’avais subi cette technique était contre le chef des pirates de la mission cauchemar.

La suite, était qu’il m’envoyait son sabre de manière violente, je ne pus m’empêcher d’avoir un effet de surprise, il fallait dire que pour un sabreur ce n’était pas forcément une évidence d’envoyer voler un sabre. Je reçois son sabre dans mon flanc, elle se plantait fortement et un léger cri de douleur vint sortir de ma gorge. En même temps, la douleur n’était pas aussi forte que celle d’un carreau d’une baliste.

La suite, le méchant se mit à envoyer un fumigène pour se cacher dans le trou qu’il avait créé pour se défaire de mon parchemin d’immobilisation. Il n’avait pas honte, utiliser une manière aussi sournoise. Les pirates n’étaient pas censés posséder un certain sens d’honneur comparé aux ninjas? QUELLE HONTE?

Mon corps allait se mouvoir, mais d’un autre côté, peut-être que la fin de ce combat n’était pas obligatoire. Il était possible qu’il laisse les cartes qu’on a besoin derrière lui. Je me retournais vers Mifuyu en même temps que j’enlevais la lame qui arborait mon torse actuellement:

« - Il faudrait qu’on cherche cette histoire de cartes non? Peut-être qu’on peut éviter de finir ce combat, néanmoins, il faut qu’on évite qu’il puisse s’enfuir avec… Il est aller en dessous, mais la loge du capitaine est en face, je vais aller fouiller si je trouve nos cartes. Je te rejoins le plus vite possible, il me reste très peu de chakra, mais je te rejoins si je trouve rien. Si on trouve on se casse, sans le buter si ça te va ? »

J’avais beaucoup de mal à parler, mon souffle était plutôt court et assez irrégulier, mais je faisais ce que je peux. En effet, il n’était pas évident de lutter contre le manque de chakra dans son corps. On se sentait énormément fatiguée c’était vraiment énervant. J’avais lutté tellement pour augmenter mon réservoir de chakra, mais tout baissait.

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Le capitaine pirate, malgré l’expression d’une assurance virile et visiblement exagérée, avait du mal à gérer l’affrontement contre deux adversaires en même temps. Mifuyu était bien certaine qu’elle l’aurait grâce à son aiguille empoisonnée, c’était une technique si rapide qu’elle était pratiquement impossible à esquiver, cependant Gin parvint tout de même à la repousser au loin, par l’envoi d’une sacrée bourrasque qui atteignit les deux Uzujin sans qu’ils n’eussent la possibilité de s’enfuir.

Le vent était violent, c’était comme une véritable tempête qui s’abattit sur Mifuyu et lacéra son habituelle blouse blanche, qui n’était certainement plus immaculée comme devrait l’être la blouse d’une chirurgienne. Voilà encore un truc qu’elle devrait faire payer à ces foutus pirates en les envoyant dans l’au-delà.

La Sorcière n’avait pas de stratégie particulière. Elle vit son partenaire recevoir la lame de leur adversaire en plein dans le flanc, ce qui l’inquiéta l’espace de quelques secondes, avant de constater que la blessure n’était que superficielle, à en juger par la facilité avec laquelle Shun s’adressait à elle. Tant mieux, car le soigner lui aurait demandé du chakra, or elle n’en avait pas tant que ça, et encore c’était sans compter sur le fait qu’elle avait commis l’erreur de sous-estimer le capitaine. Dans son esprit, elle était certaine de le vaincre, car il n’y avait aucune chance qu’un petit capitaine pirate de pacotille, aussi cruel fut-il, ne soit en mesure de vaincre la légendaire Sorcière des tourbillons, toutefois l’affaire n’était pas aussi simple qu’elle l’aurait pensée, d’autant plus que le bandit des mers se trouvait sur son terrain de prédilection.

Le premier réflexe de la doyenne, lorsqu’elle vit la bombe fumigène, fut d’essayer d’atteindre la zone où elle avait vu l’adversaire disparaître, afin de l’affronter au corps-à-corps. Peu lui importait s’il bénéficiait de la surprise pour lui infliger une prochaine attaque, la femme au corps de fillette était bien plus résistante qu’elle ne le laissait paraître. Malheureusement, les vents étaient encore trop violents, et tout ce que Mifuyu gagna à cette tentative fut une perte de temps ainsi que de nouvelles coupures. Le vent s’arrêterait bientôt, déjà elle le sentait s’apaiser, mais s’élancer maintenant lui causerait une perte de vitesse trop importante. Après tout, une grande partie de l’art du combat à la dague se jouait dans la vitesse, et donc dans l’élan, de l’assaillant, or sans cela ses assauts ne seraient plus aussi féroces.
Au lieu de cela, donc, elle hocha la tête affirmativement à la remarque de Shun. Très bonne idée, d’aller fouiller les cartes, pendant qu’elle s’occupe de l’autre balourd. « Super, vas-y, je m’occupe du reste. Si jamais il te tombe dessus, crie un bon coup et j’arriverai illico. » La seconde suivante, la Jonin s’élançait déjà vers l’emplacement où s’était trouvé Shun et où se trouvait toujours la lame du pirate. Quand elle arriva à sa portée, elle s’en saisit et profita des derniers mouvements du vent pour la lancer au loin, derrière le bateau, en direction de la ligne d’horizon.

Quand les vents s’apaisèrent enfin et que Mifuyu retrouva le plein contrôle de son corps, elle se dirigea doucement, précautionneusement, vers le trou qu’avait formé le capitaine dans la coque, d’où se dégageait encore la fumée. Elle ne savait pas s’il s’y trouvait encore, mais elle préférait encore qu’il l’attaque elle, pensant qu’une petite fille serait moins dangereuse que l’illusionniste, plutôt que Shun, afin que celui-ci ait le temps de trouver les cartes dans la cabine du capitaine.

Enfin, en réalité, si elle lui avait dit d’aller chercher les cartes, ce n’était pas parce qu’elle espérait éviter un combat. Oh non, elle comptait bien anéantir ce pirate et couler son rafiot. Non pas car il était une ordure de la pire espèce, un meurtrier, un voleur, un déchet humain ; mais simplement car elle avait eu une rude journée, que son combat avec Bunji l’avait profondément frustrée et qu’elle avait besoin de se défouler sur un type lui ressemblant.


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Le capitaine Gin était furieux : encore une fois ces hommes s'étaient montrés particulièrement incapable et voilà que l'on menaçait non seulement sa flotte mais sa propre vie !
Et il s'était honteusement fait piéger par cette espèce d’illusionniste à la noix ! Gin n'était pas un capitaine corsaire pour rien : il avait reçu un entraînement digne d'un shibobi, comme le prouvait son étonnante résilience et sa maîtrise des vents.
Le pirate se méfiait donc et avait opté pour une retraite stratégique. En sous nombre (impossible de compter sur benets de matelots) et face aux roueries du Genjutsu et du Fuinjutsu, impossible de foncer lame au clair sans réfléchir.

Après avoir repousser l'assaut de la gamine à la peau d'aspect maladif, il balança donc son sabre sur Shun et usa d'explosif pour se libérer du piège, avant de disparaître dans un nuage de fumée.
La gosse n'était pas venu au contact et avait quasiment vomit son attaque sur lui. Il croyait aussi l'avoir vu manipulé ou boire quelque fiole... Une spécialiste du Shurikenjutsu matiné de poison ? Ou des bombes ?
En tout cas pour l'instant, le capitaine se coula dans le trou creusé à  l'explosif à travers son pont. Ils paieraient pour ça...

L'ouverture déchiqueté et fumante donnait sur un espace sombre et encombré, mi-soute, mi quartier d'équipage. Les marins y entreposait leurs effets dans des caisses et des coffres et y dormait dans des hamacs.
Dès qu'il fut en bas, Gin s'empara d'un nouveau sabre qui dépassait d'un tonneau, qu'il passa à sa ceinture en tendant l'oreille et en réfléchissant.
Bien qu'il ne compris pas tout aux propos lancés par Shun à son étrangement aînée, le ruffian compris que l’illusionniste cherchait quelque-chose et s'intéressait à ses quartiers.
Son sourire s'élargit : il allait montrer à ce freluquet qu'on ne pouvait pas piller un pillard...
Sa petite alliée qui avait apparemment fini par se libérer de son filet de tornades lui répondit quelque-chose. Le ton semblait affirmatif, presque goguenard...

Gin entendit grincer les planches du pont au dessus de lui, signe que finalement quelqu'un approchait du trou.
Ils prenaient leur temps ! Il était probable qu'aucun de ses futur-appâts à requin ne soit réellement compétent au corps à corps... Ou alors, il se méfiait de lui. Suivre le maître du navire dans ces cales sombres et encombrés serait en effet fort dangereux, les lieux se prêtant fort bien à une embuscade.
Mifuyu hésitait alors que le fumigène se dissipait dans l'air marin. La brute n'avait hélas pas été assez stupide pour rester à porter de vue...
Mais était-il tapis là en bas, dans la semi-obscurité ? Ou s'était-il déjà enfouis dans les méandres du bateau ?

Impossible de le dire : elle avait perdu un peu de temps à se débarrasser de l'arme du pirate et à discuter avec Shun. Sous la houle, le bateau grinçait et tanguait trop pour qu'elle est pu décerner la fuite (ou non) du forban à l'ouïe.
Se risquerait-elle à sauter dans cette cale puante et crasseuse au risque de se faire prendre par surprise et de subir un assaut ?
Ma foi, l'Omura en avait vu bien d'autre au cours de sa longue vie et disposait de tout un tas de surprises sournoises pour contre-attaquer ou contrer une embuscade...
Mais elle pouvait aussi rejoindre Shun, voir préparer son propre traquenard pour le flibustier : nul doute qu'il viendrait sûrement protéger ses trésors à un moment ou un autre...

Shun de son coté se hâte jusqu'aux quartiers du capitaine, évidemment bien plus luxueux que le reste du navire.
L'endroit se composait d'un petit salon qui faisait à la fois salle à manger et lieu de réunion. Vu les assiettes sales et les choppes, toutes empilées d'un coté de la table, le capitaine aimait la ripaille mais ne recevait visiblement pas souvent. Et n'était guère soigneux ou soucieux des apparences.
Au plafond, une trappe d'où pendait une échelle de corde permettait de monter rapidement sur le château arrière, d'où on dirigeait la nef.
Dans un renfoncement sombre, une porte rustique menait à un petit cellier où se trouvait visiblement les réserves d'alcool personnelles du maître des lieux et quelques provisions sans doute de meilleures qualités que celles des flibustiers sous ses ordres. Une trappe y permettait également de directement descendre en cuisine.

La salle à manger était dotée de deux autres portes non-verrouillée, l'une débouchant sur un antre de célibataire bordélique avec un lit confortable mais en désordres et une armoire plein de vêtements froissés.
Un petit coffre de fer dormait au pied du lit, contenant hélas que quelques paires de bottes et des outils de navigation (à moins qu'il n'ai un double fond). Un tonneau servait de râtelier à un sabre, un katana d'apparaît et une bouteille d'un alcool excessivement fort mais à l'étiquette luxueuse.
Une petite ouverture servait de fenêtre, permettant de voir la mer et d'aérer la pièce (chose qui, à l'odeur, semblait rare). Une gamine comme Mifuyu ou un jeune mousse aurait pu s'y glisser, mais certainement pas un homme massif comme le capitaine.

L'autre porte donnait sur un bureau qui sentait fort le tabac. C'était le seul lieu qui n'était pas en bordel. On y trouvait un solide nécessaire d'écriture, un boulier, des livres de compte, des notes et même quelques cartes sommaires des terres des environs. Quelques bibelots coûteux ajouteraient une touche de décoration, s'il n'était pas majoritairement utilisée comme presse-papier.. Une dague bien trop aiguisée servait d'ouvre-lettres.
Le bureau disposait aussi de sa propre porte pour sortir sur le pont, actuellement fermée (mais pas verrouillé : il était clair que les matelots ne se seraient jamais permis d'embêter Gin s'il ne voulait pas passer à la baille).

L'uzujin nota la présence de deux coffres dans la pièce. Le premier était massif, cerclé de fer et verrouillé par un imposant cadenas à l'aspect brut de décoffrage. Pas de clef en vue, il y avait de forte chance qu'elle pendouille au bout d'une chaîne sur le torse viril de Gin.
L'autre était plus discret et fort ouvragée, typiquement ce qu'on aurait pu trouver dans le boudoir d'une grande dame. Là encore, il s'avéra fermé... La clef était peut-être quelque-part dans les quartiers du capitaine (ou sur lui, malheureusement).
Shun pouvait aussi tenter de forcer les coffres (même si l'uzujin avait quelques doutes sur sa force) ou tenter laborieusement des les crocheter.

Mais le chunin remarqua alors quelque-chose. Le plus grand des caisson, presque une caricature de coffre au trésor pirate... Sa grossièreté n'était que feinte. Sa serrure simpliste n'était qu'un leurre, qui ne verrouillait même pas la malle.
Pourtant, elle restait obstinément close... Shun n'était pas un ninja extra-ordinairement doté niveau muscles, mais tout de même : il aurait dû pouvoir ouvrir ce coffret !
Mais l'uzujin était avant tout un spécialiste de l'encre et du Fuinjutsu : son oeil exercé avait repéré ça et là des glyphes habilement dissimulés derrières des ferronneries grossières. Des parchemins à la calligraphies couleur rouille... Du sang ?
Une puissante technique était à l’œuvre ici !

Bien qu'il ne maîtrise pas cette technique, Shun reconnu là l'oeuvre d'un redoutable sceau de Fuinjustu : celui de la technique des Quatre Brouillards Noirs !
S'il se rappelait ce que lui en avait dit les Uzumaki, non seulement elle empêchait l'ouverture du coffre à part pour son propriétaire mais elle en rendait son contenu indétectable.
Cependant, il était peut-être possible de surpasser la puissance des sceaux par une technique particulièrement violente... Au risque d’abîmer le contenu du coffre !
Ou alors, il faudrait convaincre Gin (son créateur probable) de l'ouvrir pour eux... Shun s'interrogea : est-ce que la mort du pirate suffirait à désactiver ces sceaux ? Il y avait bel et bien une sorte de liaison entre eux et leur créateur, qui pouvait les ôter à loisir...


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Mifuyu, Haruka, Hatsumomo Shun


L’endroit dans lequel j’avais pénétré était une véritable caverne d’Ali Baba. Il y avait tellement d’odeur différentes, d’objets en tout genre et encore plus de crasses découvertes par-ci et par-là. Il fallait forcément s’attendre à de grande chose venant d’un capitaine, mais surtout des butins en tout genre. Des cartes, je les attrapais et les mis dans ma sacoche bien plier, on ne sait jamais cela pouvait toujours servir à quelque chose. Une dague particulièrement luxueuse, un butin d’un homme qui ne devrait pas l’avoir, puis elle pourrait toujours me servir dans ce combat, si je devais forcément me battre. Je la rangeais avec mes kunais, puis je continuais, il y avait tellement de choses. Deux coffres qui semblaient être étrangement costaud, mais dont ils manquaient des clés ou autre choses, tout devait se retrouver sur le capitaine du bateau. Je regrettais de ne pas avoir une technique de zone qui pourrait me permettre de l’endormir ou pire.

Puis j’aperçu au coin de ma vision un coffre bien plus gros, bien plus intéressant, mais il semblait différent. Je forçais par bien des aspects, mais rien ne semblait y faire. EN même temps, je n’étais pas forcément connu pour ma force. Soudain, j’aperçu des étranges symboles sur les côté du coffre, malheureusement, il semblerait que le capitaine puisse user de stratagèmes plus poussé que les miens. Un sceau de cette puissance montrait une certaine maîtrise de l’art de la calligraphie des sceaux. Pourquoi Haruka était partie de cette mission? Elle aurait été vachement utile pour ce moment…

Bon la seule et unique solution était de capturé le capitaine afin de pouvoir ouvrir tout ces coffres et trouver ce qu’on cherchait… Je retournais sur le pont à la recherche de Mifuyu, ma voix était simple et précise:

«- Il a mis un sceau d’une grande puissance sur un coffre, j’en déduis que ce qu’on cherche est dedans. Il nous le faut vivant afin de pouvoir l’enlever. On n’a pas le choix que le combattre. Je te soutiens… »

Mon corps se positionnait derrière celui de la vieille gamine. Je me préparais à sauter avec elle, dans l’antre de notre ennemi qui allait sûrement nous préparer un vilain coup. On n’avait pas assez de chakra pour se permettre de préparer un plan… Il restait que le principe de foncer tête baissé, à moins que Mifuyu possédait un autre plan:

« - A tout hasard, tu ne peux pas produire un poison et le cracher dans le trou pour le faire sortir ? »

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Mifuyu observait la cale du bateau, où s’était réfugié le maudit pirate, depuis le pont. Elle n’avait pas sauté, non pas par peur, mais par prudence. Elle savait bien que la fumée allait se dissiper, alors pourquoi s’embêter ? Et de là-haut, elle pourrait observer Gin s’il tentait de s’enfuir, encore que cela serait surprenant étant donné que cela signifiait abandonner son navire et tous les trésors qu’il recelait. Bref, il n’y avait pas le feu, il serait bien forcé de sortir, donc autant ne pas se jeter dans la gueule du loup.

A vrai dire, la Sorcière avait une autre idée, qu’elle avait d’ailleurs préparée il y a peu de temps, sans savoir qu’elle s’en servirait pour prendre le rat à son propre piège. Répondant à la proposition de Shun, qui avait visiblement eu la même idée que lui, elle haussa la voix pour être sûre que Gin l’entende bien prononcer sa sentence : « Le pauvre homme s’est enterré lui-même. Ne t’en fais pas, j’ai de quoi le faire agoniser lentement, le temps d’aller récupérer ses trésors. Il lui faudra bien sortir s’il veut pas crever comme ses petits copains. »

Bluff, ou pas bluff ? Qui pourrait le dire, surtout en voyant le grand nuage de fumée noire s’échapper directement de la gueule de la doyenne pour se propager dans la cale du bateau, là où se cachait leur cible. « Ca devrait suffire, il va commencer par se ramollir et, s'il sort pas bientôt, il sera complètement endormi. Allons-y » dit-elle à Shun, d’une voix toujours aussi puissante, avant de se reculer de quelques pas, faisant mine de retourner vers la cabine du capitaine.

Alors, mordra-t-il à l’hameçon et se résoudra-t-il à sortir de son trou ? Peu importait, finalement, car s’il choisissait de s’abstenir, la doyenne n’aurait qu’à plonger dans cet enfer, elle ne doutait pas de sa capacité à anéantir un ennemi affaibli. Elle tenait en mains ses scalpels qui, eux aussi, réclamaient un peu de sang de vermine.

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Alors que Shun explorait les quartiers du capitaine et faisait d'intéressantes (et scellées, voire piégiées) trouvailles, Mifuyu surveillait le trou par lequel s'était enfuit ce rat de pirate.
Malgré son apparence de fillette, la Sorcière Omura cachait un esprit retord et expérimenté. Sauter derechef dans une cale obscure ? Très peu pour elle ! Laissons ça aux impulsifs genin pour qu'ils subissent quelque fatale leçon.
Le terrain était trop propice à une embuscade. Le pirate se trouvait sans doute malin, mais il avait à faire à des ninjas, des maîtres ès fourberies.

Haussant le ton pour répondre à son coéquipier mais surtout faire profiter le corsaire sans doute embusqué en bas, Mifuyu professa de joyeuses menaces, avant de souffler un nuage méphitique d'une toxine qu'elle avait préalablement préparée.
Un instant, le nuage de poison envahit la cale et bien vite une toux âcre suivit de jurons folkloriques de marins.
La voix hachée provenait de très près, quasiment juste sous le trou.
La Sorcière Omura sourit : elle avait vu juste et avait eut raison de se méfier. Gin n'avait pas fuit au loin dans les cales du bateau : il était restait aux aguets juste sous le trou, probablement accroché au plafond telle une vicieuse araignée prête à jaillir sur l'inconscient qui aurait eu la bêtise de le suivre.

Mais tel est pris qui croyait prendre ! On ne la faisait pas à l'élite d'Uzushio.
La Sorcière pu suivre à l'ouïe la débandade du capitaine pirate qui tentait de s'éloigner de la terrible menace. Elle ne fut donc pas surprise de voire une trappe menant à la cale un peu plus loin sur le bon littéralement exploser sous les coups de sabre rageur de Gin.
Toussant et tremblant, visiblement à cause du poison, le flibustier darda un regard noir (ou plutôt injecté de sang à cause de l'irritante toxine de l'Omura) sur la Sorcière d'Uzushio. La brute ne se déplaçait plus qu'avec grand peine, bien loin de l'agilité d'un vieux loup de mer sur son propre navire : la toxine vicieuse de l'Omura le diminuait grandement.
Plus question de finasser, il écumait de rage et n'avait plus qu'une idée en tête : occire les uzujin.

Gin était désormais focalisé sur ce qui apparaissait désormais comme la plus grande menace : la petite et vicieux Omura.
"L'antidote... Maintenant !" grogna la brute en pointant son sabre de récupération vers la tête de la soit disant fillette. Comme si la menace aurait pu émouvoir Miyufu.
Il le sentit probablement et hurla en expédiant directement sa lame vers la gorge de la Sorcière dans un tournoiement brutal.
"Hisenken ! !"
L'assaut était un peu surprenant : cet homme frustre était visiblement fort dispendieux en arme... La colère, comme toujours, était mauvaise conseillère.

Mais il s'avéra que cet assaut hasardeux était un poil plus calculé. Alors que la lame tourbillonnait encore en direction de Mifuyu, le capitaine Gin composa hâtivement une série de mudra.
"Fûton : Eaboru !" siffla méchamment Gin, expédiant une volée de balle d'air surcompressées sur les uzujins.
Shun voulut se mettre à l’abri, mais la douche de projectiles explosa les planches et le bastingage. Trop proche du bord, le maître de l'encre se vit entraîner par dessus bord, environné de moult débris du navire. L'un d'eux le frappa sur la tempe par pure malchance, sonnant à demi le ninja.
De son coté, la Sorcière Omura se trouvait elle aussi prise comme cible par les balles d'air...
Il lui fallait vite venir à bout du pirate, pour qu'elle puisse lancer un cordage à Shun. Et surtout, terminer leur mission : d'après son collègue, un sceau puissant protéger l'un des coffres du pirates.
Nul doute que c'était là qu'il gardait les cartes maritimes convoiter par Uzushio...

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Cartes aux trésors

En entendant les toussotements enfantins du grand pirate, Mifuyu ne put retenir un sourire amusé. Sa provocation avait fonctionné. Il ne fallut attendre que quelques instants avant que la substance toxique ne se répandît dans la cale du bateau et que le rat en sortît, de peur d’y laisser sa peau. Après le déclenchement de sa quinte de toux, la Sorcière l’entendit se ruer vers la sortie, se cognant sans garde contre le bois – indiquant en temps réel sa position et sa destination. Décidemment, il était bien faible, pour un capitaine qui avait la réputation d’être la terreur de la région.

Dans sa précipitation, Gin détruisit plus qu’il n’ouvrit la trappe qui lui permit de regagner le pont. Les deux adversaires se trouvaient désormais face à face, tandis que Shun était toujours occupé à chercher les trésors qu’ils convoitaient. Le fier pirate était visiblement à la peine, en témoignaient ses mouvements ralentis, sa respiration appesantie et ses yeux brûlés par la fumée toxique. Tandis qu’il exigeait l’antidote de la chirurgienne et que celle-ci s’apprêtait à lui répondre, l’homme ne la laissa pas parler mais lui envoya plutôt son sabre en plein visage. Encore un pirate qui lui prouvait que le dialogue était impossible, même quand cela était dans leur intérêt… Bunji avait fait pareil avant lui, et si seulement ces deux hommes étaient capables de mettre leur orgueil masculin de côté, ils pourraient éviter bien des souffrances. Car la doyenne n’était pas du genre à faire des cadeaux…

Le sabre, lancé à découvert et en ligne droite contre la Sorcière, ne fut pas difficile à esquiver pour une femme dont l’agilité et la vitesse n’avaient d’égales que son intelligence. Cependant, contrainte d’accorder toute son attention à cette attaque – difficile de rester de marbre à la vision d’une arme blanche dirigée à toute vitesse contre vous – l’Omura n’eut d’autre choix que d’encaisser de plein fouet l’attaque Futon du pirate. Elle reçut plusieurs balles d’air comprimé dans l’abdomen, ce qui lui coupa momentanément la respiration en plus de lui infliger une douleur vive. Finalement, c’était toujours mieux que son acolyte qui, croyant s’être protégé de la pluie de balles invoquée par le pirate, s’était retrouvé assommé et plongé par-dessus bord. Bien qu’elle espérât que celui-ci n’ait rien et qu’il puisse la rejoindre bientôt, Mifuyu n’avait pas le temps d’aller vérifier son état, sous peine de voir le pirate filer avec ses précieuses cartes. Il fallait au contraire qu’elle l’épuise et le contraigne à lui laisser accès au coffre scellé. Seulement lorsqu’elle aurait obtenu ce qu’elle voulait, elle pourrait lui trancher la gorge.

L’heure était désormais à la contre-attaque. Attention tout de même, elle devait le mettre à sa merci sans l’occire pour autant, ni même l’épuiser de trop. Elle n’avait pas les compétences pour s’occuper du coffre, et avec Shun assommé quelque part, elle ne pouvait compter que sur Gin. La solution, dès lors, lui parût être d’utiliser ses capacités médicales pour le détraquer complètement de l’intérieur, puis de lui faire du chantage en échange des cartes maritimes.

La femme-enfant se rua à toute vitesse vers sa proie en même temps qu’elle effectuait une série de mudra. Elle dégagea alors une terrifiante aura chakratique dans laquelle elle faisait passer avec brio toutes ses intentions meurtrières à l’égard du pirate. Dans le frisson qui parcourait sa colonne vertébrale, celui-ci pouvait sans aucun doute pressentir la douleur que celle-ci souhaitait lui infliger, la torture à laquelle elle n’hésiterait pas à recourir s’il refusait de se montrer coopératif.

Dans un second temps, à l’instant où elle atteignit le corps à corps du bandit des mers affaibli, elle chargea ses mains d’une énergie verte qu’elle tenta de plaquer avec violence sur son abdomen. Ce chakra médical, loin d’être un don qu’elle lui faisait, avait pour vocation de chambouler l’intégralité de son système nerveux, de le faire tomber au sol, de lui donner l’impression qu’il ne marcherait plus jamais, qu’il était entièrement dépendant des connaissances médicales de Mifuyu.

Pour compléter son assaut, la Sorcière frappa du revers de ses scalpels directement dans le plexus de l’homme, afin de lui prouver qu’elle avait également le contrôle de son système respiratoire. Dans le cas où son enchaînement serait un succès, elle lui assénerait froidement les mots suivants, en l’observant de toute sa hauteur :

- Maintenant, tu vas aller m’ouvrir ton coffre si tu veux que je te sorte de ce pétrin et que je te file l’antidote de mon poison. Autrement, tu vas lentement t’affaiblir, ton corps va perdre toute sa puissance, au point où tu t’endormiras et ne te réveilleras jamais. Le pire, c’est que tu ne pourras pas fuir puisque ton corps, désormais, ne répond à personne d’autre que moi. Si tu acceptes, fais-moi simplement un signe de la tête et je te porterai jusqu’à ta cabine. Sinon, j’arrache tes ongles un par un. Et pas la peine d’essayer de courir, t’iras pas loin.

La doyenne était épuisée. Il ne restait qu'à espérer qu'il cède, autrement elle serait contrainte de le combattre par la seule force de ses poings.

Récapitulatif combat:

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Cartes aux trésors

Aveuglé par la rage et rendu fébrile par le poison qui le rongeait, le capitaine Gin manqua la soi-disant fillette, trop habitué à combattre des adversaires de taille adulte.
Lâchant un juron sordide de marin, il enchaîna à l'aide du ninjutsu, précipitant Shun par-dessus bord et blessant son minuscule adversaire.
Malgré cela, Mifuyu fondit sur lui en un instant, déployant une onde de chakra terrifiante remplit d'intentions meurtrières dignes de la Sorcière d'Uzushio.

Gin se figea, son cerveau reptilien terrorisé face à cet incroyable prédateur à l'allure d'enfant.
C'est alors que le pirate brutal compris qu'il avait grandement sous estimé son adversaire. C'était un véritable démon !
Malgré tout, il restait un fier capitaine corsaire et refuser de s'avouer vaincu, surtout par une femme à l'allure de gamine.
La rouée Omura avait décidé de capturer le pirate vivant, comptant le forcer à déverrouiller son coffre qui contenait sans nul doute les précieuses cartes maritimes convoitées par Uzushio.
Usant de son art médical vicieux, la Sorcière envoya un impulsion paralysant normalement le système nerveux du capitaine.
Surpris par l'assaut, Gin tomba aussitôt à genoux, à la merci de la Sorcière d'Uzushio qui lui planta méchamment un scalpel en plein dans l'abdomen... Le pirate hurla de douleur et de frustration.

La résilience du flibustier était impressionnante : malgré l'affaiblissement de son corps qu'il n'arrivait pas à contrôler, il trouva la force de s'adresser à son bourreau.
"M... Maudits shinobi... Si mes hommes... n'étaient pas si... incapables... Je vous aurais eu..." balbutia Gin, le visage grimaçant de rage et rouge sous l'effort pour contrôler ses muscles.
C'était un homme fier et un puissant combattant. Il savait que sa vie de piraterie l'exposait à une mort violente au combat.
Mais pas comme ça, rongé par le poison et réduit à l'impuissance par une gamine ! Son corps musclés d'épéiste des mer avait toujours été sa fierté, sa maîtrise du vent la preuve de sa liberté totale... Et le voilà paralysé et impuissant, à la merci d'une gamine pâle comme la mort !

Dans un ultime geste de défis, le capitaine Gin parvint à bouger un peu. Assez pour tender une main luisant d'un symbole mortifère vers la cheville de Mifuyu.
"V...Voyons qui tombera... le premier... catin démoniaque ! Jigô Jubaku no In !"
Le capitaine pirate mettait toute son énergie, ses dernières forces dans cette ultime technique, sa vengeance.
S'il parvenait à immobiliser cette kunoichi, peut-être qu'il pourrait reprendre le contrôle de son corps et la décapiter ou la balancer par-dessus bord. Ou la torturer comme elle lui en avait fait la promesse, pour lui arracher l'antidote à la toxine qui le rongeait. Ou peut-être que l'un de ses marins...

Dès qu'il pensa à s'en remettre à autrui, à des hommes qu'il avait toujours méprisé et vu comme des sbires incapables et remplaçable, Gin sut qu'il avait perdu.
Son ultime assaut était trop lent pour une kunoichi aussi expérimenté et vive que Mifuyu. Son intelligence (et autant le dire, sa paranoïa) et sa longue vie l'avait habituée aux attaques suicides et autres gestes désespérés.
D'un petit bond, la Sorcière d'Uzushio vive comme un serpent se mit hors de portée de la main portant le sceau maudit.

Pâle comme la mort, essoufflé et effroyablement frustré par sa défaite, Gin abandonna enfin le combat.
"M...Merde ! J'y était... presque... La victoire est votre... shinobi... Je me... rend."
Mifuyu sentit qu'il disait la vérité, même s'il rêvait de briser le cou gracile de l'uzujin. Ses pupilles dilaté, sa carnation pâlissante, son poulp : il était clair que l'homme avait abusé de ses forces et était quasiment à court de chakra, presque au porte de la mort.
Elle le traîna donc jusqu'à sa cabine.
Là, le capitaine Gin tint pour une fois sa promesse : une fois qu'il eut récupéré des maléfice de la Sorcière d'Uzushio, il composa un mudra secret pour déverrouiller son coffre au trésor.

En plus de babioles précieuses, le coffret contenait bel et bien les cartes maritimes, abondamment annotées. Routes connues des marchands à piller, anses où abriter ou cacher une flotte, ports franc peu regardant, îles inexplorées servant de bases aux pirates et même des "zones de chasse" et territoires que se partageaient les différents groupes de flibustiers.
Avec ce savoir, Uzushio pourrait aisément s'infiltrer et à terme prendre le contrôle de la région. Ou porter un coup dévastateur à la piraterie locale.

Restait à la Sorcière d'Uzushio un dernier devoir : que faire du capitaine Gin ?
L'abattre et incendier le bateau assurerait une certain discrétion aux manœuvres d'Uzushio. Et cela l'empêcherait d'avertir ses collègues que leurs secrets avaient fuité...
Mais elle pouvait aussi le garder en vie, comme éventuel futur pion du Village Caché des Tourbillons, un agent double dans la flibuste locale. Ou peut-être même un instrument personnel pour ses propres plans. Shun étant passé par dessus bord, qui saurait quel marché elle pourrait passer avec le capitaine corsaire ?



Récapitulatif combat:

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La Sorcière ressentit un plaisir inouï lorsqu’elle entendit et vit le pirate s’écrouler à ses pieds. Le bruit de son corps heurtant sans résistance le pont du bateau était le bruit de l’impuissance elle-même, bruit qui était comme un puissant goût de victoire se répandant dans la bouche de la chirurgienne. Elle savait d’expérience qu’un adversaire dont elle avait réussi à perturber le système nerveux ne se relevait pratiquement jamais, du moins pas de son plein gré.

L’immonde pirate, maintenant qu’il avait le visage au niveau des souliers de la femme-enfant, était plus petit que jamais. A vrai dire à ses yeux il n’était plus rien du tout, une simple vermine des bas-fonds ayant eu ce qu’elle mérite. Elle-même était loin de se considérer comme un ange, toutefois elle percevait ses crimes d’une toute autre manière que les autres, aussi se rangeait-elle dans une catégorie radicalement différente des pirates et autres bandits sans morale ni talent. Non, elle leur était tellement supérieure… c’est pourquoi elle exultait tant à l’idée d’en avoir un sur le visage duquel elle pouvait essuyer sa semelle.

Elle éprouvait un plaisir encore supérieur à le voir se débattre. Ses derniers efforts n’étaient que des gigotements pitoyables aux yeux de la guerrière qui venait de le terrasser. Elle n’eut aucun mal à voir arriver son ultime tentative de la faire souffrir, d’autant plus que ses mouvements étaient ralentis et peu assurés du fait tant du poison que du dérèglement de son système nerveux. Un simple bond lui permit de se mettre hors de porter de cet assaut ; dans son état, il était incapable de la rattraper. Puis, quand elle vit l’étrange symbole lumineux se dissiper sur sa main – du fuinjutsu, comprit-elle – elle s’approcha à nouveau et marcha sur le poignet du bras avec lequel il avait essayé de l’atteindre, un sourire de défi gravé sur son visage de marbre.

Quelques secondes plus tard, celui-ci, avec une expression marquée par la douleur et la frustration, avoua sa défaite et consentit à se laisser porter par Mifuyu jusqu’à la cabine où Shun avait trouvé le coffre fermé à l’aide d’un sceau. Ce fut d’ailleurs à cette occasion qu’elle se rappela qu’elle devait encore récupérer le chunin, en espérant que celui-ci ne s’était pas noyé, bien qu’elle en doutât. Dans le coffre se trouvait bien ce que l’équipe dépêchée par le village était venu chercher. Elle n’aurait qu’à retrouver Haruka à la plage sur laquelle ils avaient été déposés pour lui donner les documents tant convoités.

Quand elle eût placé tous les documents intéressants dans sa sacoche, elle observa la dévastation qui l’entourait. Le bateau abîmé, les pirates assassinés sur le ponton, et surtout le calme soudain du champ de bataille. Ne restait que les quelques gémissements d’un Gin très affaibli, gémissements couverts par le bruit profond et régulier des vagues qui viennent se briser sur la coque du bateau. Elle prit alors une grande inspiration, ferma momentanément ses paupières et, quand elle les rouvrit, elle trancha la gorge du malheureux vaincu. Elle le fit d’un coup net, précis, chirurgical, afin que celui-ci ne souffre pas outre-mesure ni que le sang ne vienne souiller davantage sa tenue. Son visage, comme toujours, était froid, impassible. Elle n’avait pas la moindre émotion en ôtant la vie de cet homme qui avait pourtant déjà avoué sa défaite. Elle faisait simplement ce qui devait être fait.

L’instant d’après, elle alla soigner Shun qui, après sa chute dans l’eau, était parvenu à se hisser jusqu’à un rocher, mais qui avait subi un traumatisme crânien trop important pour avoir les idées claires. Elle le tira sur le ponton, où elle continua de s’occuper de lui jusqu’à ce qu’il ne se réveille.

Enfin, elle termina cette mission sur un tableau aux couleurs chaudes, le soleil couchant inondant d’orange le ciel azuré, soleil vers lequel ne tarda pas à monter une fumée noire s’échappant du navire du capitaine que Mifuyu venait d’incendier. Aucune trace, aucun moyen de remonter jusqu’à Uzushio.

Dans le crépitement des flammes, l'impitoyable Sorcière voyait l'avenir d'Uzushio. Bientôt, ces îles leur appartiendraient.
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