L'Enclave et Suna sont des trous à merde. C'est peut-être pour ça que ses habitants ont tant en commun, une fois que l'on passe la barrière du climat et celle de l'apparence ; les gens ont peut-être la peau un peu plus halée ici, mais dans le fond, les conséquences sur les mentalités ont été les mêmes. Le manque de ressource et la rudesse du climat a accouché de gens hargneux et déterminés à survivre, quitte à arracher au sol toutes ses ressources pour créer une ville dans l'endroit le plus stérile et hostile à l'existence qui soit, le désert. Il n'empêche que cela reste un formidable exploit que d'avoir réussi à bâtir une cité aussi prospère dans le désert. Une preuve qu'on peut être un individu très hostile à l'idée de mourir et encore avoir assez de suite dans les idées pour construire la ville des cauchemars. Quelque part, Suna m'évoque vaguement ce que pourrait être le village caché du clan Kisho s'il existera un jour ; quelque chose de grandiose, mais en même temps assez humble de soi-même, grand pour loger du monde et pas pour le plaisir de faire dans le gigantisme demeuré. Pratique en somme. Puis finalement, après un peu d'attente avec les autres de mon groupe, alors que c'est ma quatrième venue à Suna, l'intendant de Suna débarque. Je dirais bien que c'est le numéro deux, mais il y a aussi le haut conseiller qui est quand même un intime du Kazekage, donc on va dire le numéro deux bis, histoire de ne choquer personne. Enfin, "choquer", j'imagine que personne ne s'offense facilement à Suna puisque tout le monde se tape sur la gueule en guise d'introduction, sur tout les Sunajins que j'ai rencontré, tous ont voulut me casser en deux pour faire les présentations à l'exception du Haut conseiller (même si je le soupçonne de vouloir me casser en deux d'une autre manière). Busujima c'est fait cassé la gueule après s'être défendu de mes hommes, le Kazekage m'a combattu, je me suis battu avec le haut conseiller (en fait ils veulent tous me taper), si l'intendant m'a donné rendez-vous ici, c'est pour une bonne raison. Parce qu'il veut lui aussi me faire la tête au carré. Lorsqu'il arrive, les courtoisies d'usage.
-Tout mes respects votre excellence. Petit courbette. Je suis honorée de voir que Suna m'accorde toujours autant d'importance. Après avoir fait un match nul contre le Kazekage, nul doute que les ninjas du sables doivent m'estimer un peu plus que la première fois que je suis venue ici en tant qu'intendante.
Avantage perso:
Technique inventée
Rêveuse
DOMAINE :
Avantage perso
RANG :
X
PORTÉE :
personnelle
CHAMP D'ACTION :
avantage perso
DESCRIPTION :
Benkei est une romancière de cœur, se laissant facilement aller à de longs monologues internes sur comment le récit palpitant de sa vie va se dérouler. Chaque tournant de son existence est l'occasion d'imaginer une épopée sur comment ses personnages auraient brisé les obstacles devant elle. Chaque détail a son importance, l'honneur et le talent à improviser des héros font qu'ils sont. Plus grand sont les obstacles, plus triomphante est la catharsis de l'histoire. Au début de chaque RP, elle peut choisir quatre techniques qui coûteront une catégorie de chakra en moins (sauf malus). Quatre ; le chiffre de la mort, le nombre de grandes nations dans le Sekai mais aussi celui des vents et des points cardinaux. Quatre comme les quatre cavaliers de la fin des temps. Les techniques seront précisées en spoiler au début de chaque RP.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
X
HASSHÔ KÔRYÛ 【DRAGON DE CRISTAL】
DOMAINE :
Kekkei Genkai / Ninjutsu
RANG :
A
PORTÉE :
Grand
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur cristallise un matériau dans la zone, qui se transforme en un Dragon. Il peut être utilisé pour se déplacer rapidement ou selon des angles imprévus ou d'attaquer une cible, lui infligeant des dégâts importants. Le Dragon reste deux tours complets. Il est possible d'avoir plus d'un Dragon de Cristal à la fois (il faut alors utiliser plusieurs fois la technique).
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très forte
SOGÛ : SHÛ SENJIN 【ATTAQUE DES MILLE LAMES】
DOMAINE :
Shurikenjutsu - Fuinjutsu
RANG :
B
PORTÉE :
Moyenne
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur utilise deux petits parchemins de stockage pour déclencher un véritable barrage de kunaïs. Cette technique est assez similaire au Sōshōryū, mais exécutée dans une seule direction et avec une pluie de kunais uniquement pour une meilleure pénétration. Il est très difficile d'esquiver autant de projectiles aussi rapides et ceux-ci infligent des dégâts importants perforants, ignorant les protections de rang inférieur ou égal à C. De plus, l'assaut est rapide et condensé (d'où son champ d'action relativement réduit) et il ne peut ainsi pas être contré par des techniques fuuton de rang inférieur à B. Enfin, si l'attaque échoue mais que l'utilisateur maîtrise le Sōshuriken no Jutsu, il peut se servir des projectiles au sol pour porter une attaque surprise.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
Technique inventée
Sceau de vélocité
DOMAINE :
Shoton - Fuinjutsu
RANG :
B
PORTÉE :
contact
CHAMP D'ACTION :
personnel
DESCRIPTION :
Benkei convoque rapidement un sceau de cristal à l'effigie d'un aigle bicéphale avant de l'appliquer d'un violent coup de tampon de shoton. Celui-ci se met à luire, augmentant la caractéristique de vitesse de sa cible d'un point pour trois tours.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
Technique inventée
Personnage : héroïne 【Clone Shoton】
DOMAINE :
Shoton
RANG :
B
PORTÉE :
faible
CHAMP D'ACTION :
spécial
DESCRIPTION :
L'héroïne du premier roman de Benkei, une jeune fille à la recherche de sa sœur et qui avait fort caractère, en plus d'être une débauchée qui buvait jusque pas d'heures. Cette technique crée un unique clone solide fait de cristal à apparence humaine. Du fait de sa composition, il est exceptionnellement résistant et doit subir une attaque de rang B pour être détruit. Celui-ci peut utiliser une technique shoton par tour, en piochant dans les réserves de chakra de l'utilisateur, dans sa limite de techniques par tours.
Quelques bougies, des bandes de lumières qui passaient à travers les rideaux de bois et un vague reflet des couloirs, éclairaient timidement le bureau du Kazekage. Senshi et Toji se faisaient face, dans un silence qui en disait long. Il devait être sept ou huit heures du matin, à peine, mais le conciliabule qu’ils tenaient n’avait pas pu attendre.
Cela faisait plus d’une demi-heure qu’ils avaient entamé leur petite réunion. Toji, qui s’impatientait des instructions de son supérieur, s'alluma nonchalamment une cigarette. Sorti de ses bureaux par un appel urgent, il n’avait pas encore eu le temps de s’offrir sa dose de nicotine matinale et l’envie s’était faite de plus en plus pressante. Relâchant une immense nuée grise d’un long râle, le visage du nouvel intendant se leva vers le plafond, alors que ses traits se détendaient enfin...
― Je te rappelle qu’il est interdit de fumer dans mon bureau, lâcha sèchement Senshi. Les mains croisées devant sa bouche, les coudes posés sur le plateau de sa table, ses lunettes s’étaient brusquement transformées en écran de lumière au moment de son avertissement. Il était le chef de ce village après tout, et il cherchait forcément à se faire respecter.
À ces mots, Toji se redressa pour affronter la remontrance. Le regard du Kazekage, défié par le flegme de son subordonné, s’enténébrait à mesure qu’il considérait la lueur orangée qui lévitait dans le noir. Peu de shinobis s’étaient permis une telle attitude en ce haut lieu, et encore moins en étaient ressortis indemnes, pourtant force était de constater que cet homme mégotait dans son bureau et qu'il n'allait pas s'arrêter de sitôt.
― La cigarette est mon évangile ; fumer est ma prière. Silence marqué. L’incompréhension régna, mais au moins, la sentence était posée. Elle avait un caractère prophétique que seul le principal concerné saisissait pleinement. Quel est mon ordre du jour ? répondit alors l’intendant d’un ton tout aussi acerbe que celui de son chef. Cette phrase, si courte fût-elle, était une piqûre de rappel : Toji n’avait pas été choisi pour sa docilité, ni pour son enthousiasme ; il avait été nommé à ce poste car il était l’un des ninjas les plus efficaces de Suna.
En ces temps cruciaux pendant lesquels le village lançait les préparatifs de ses grandes conquêtes, il fallait opter pour les meilleurs éléments aux postes adéquats et ne surtout pas faire de gaspillage humain ; quitte à mettre son égo de côté.
Le Kazekage ne pouvait ignorer une telle vérité. Alors, après un soupir, il se résigna et attrapa ses papiers, en réajustant l’angle de ses verres. Ce jeune trentenaire était certes irrespectueux, mais il avait le sens des priorités et par-dessus tout, il était sa main la plus tranchante ; en le rappelant au chef du clan Serika, il venait de mobiliser en lui tout l’historique de ses exploits.
Alors que les yeux de Toji n’étaient plus que des fentes, abyssales, que la noirceur de la pièce creusait éternellement, un halo se dessinait dans les volutes de fumée et dansait autour de lui. Entre ombre propre et ombre portée, un véritable jeu de lumière s'exprimait sur sa silhouette. L'aura de Toji était incarnée dans cet air nocif et elle se diffusait pleinement à travers la pièce.
Senshi décroisa ses bras, observant attentivement la scène qui se déroulait en face de lui. Un sourire se traça sur les lèvres du Kazekage, tandis que Toji, de marbre comme à l’accoutumée, attendait ses directives, tout en ponctionnant minutieusement la moindre parcelle de charbon que lui offrait sa tige. Ils étaient des hommes du désert, avant tout, et par ce bref échange, ils se l’étaient prouvé mutuellement.
― Le clan Kisho nous envoie son émissaire. Ils cherchent justement à connaître la valeur de notre nouvel intendant, à savoir s'il est assez solide pour être le pont entre eux et nous. Je te prierais donc de la recevoir convenablement. Senshi ferma les yeux. Son sourire était devenu un rictus carnassier. J’ai déjà eu l’occasion de croiser le fer avec elle, et bien que je n’eusse pas montré ma pleine puissance, cette dernière m’a donné quand même du fil à retordre ; alors je préfère te prévenir au cas où, Toji, elle est douée. Il commença même à ricaner sournoisement. Enfin, je te laisse quand même en faire ton affaire. Après tout, jamais un Takane ne m’a jamais déçu.
Le faciès blafard de l’ancien chef des morgues s’aventura dans la lumière de la bougie, en dressant sa tige entre ses doigts. Ce qui était jusqu’à présent un profond terrier duquel aucun animal ne semblait sortir, vit soudain surgir deux tigres ardents. Dans ses yeux, brula soudainement une flammèche enchanteresse ; si Toji était un combattant, il n’était certainement pas un limier que l’on envoyait pour distraire le gibier.
Il jeta un regard illuminé au Kazekage, en se rapprochant de plus en plus de lui et en écrasant sa cigarette sur le bureau.
― Entendu. Je m’occuperai de cette personne… lâcha Toji, en tendant sa machoire, mais je la retrouverai au terrain d'entraînement et sachez que si je juge qu'elle n’agit pas dans les intérêts du village, quand bien même n’agit-elle seulement que dans ceux du Kazekage ou du Haut-conseiller : alors je rangerai son corps dans mes locaux. Nous ne pouvons laisser un shinobi d’un clan dont nous ne tenons aucun traité de non-agression, aller et venir dans notre enceinte sans couper court à toutes éventualités de trahison. Nous sommes en pourparlers avec eux, mais rien n’est acté pour l’instant, finit-il, en tournant le dos à son chef et en partant à le rencontre de cette intruse. J’aurais le discernement nécessaire pour voir la franchise de cette intendante. Et s’il le faut, je terminerai même les pourparlers. Toutefois, je tenais simplement à vous avertir de la pire éventualité auquel cas celle-ci devait devenir réalité.
Un mutisme pesant avait alourdi la mâchoire de Senshi. Elle ne s’était pas ouverte pendant la réponse de son intendant, et elle n’allait pas s’ouvrir après non plus. Il fallait simplement se rendre à l’évidence : Toji avait ses méthodes, son mode opératoire, ses propres habitudes, et rien, pas même les ordres du Kazekage, ne pouvait le faire déroger à ses règles.
La rigidité que les propos de Toji avaient éveillé en son chef, le crispa encore quelques courtes secondes. Le temps de trouver ses dernières paroles, Senshi constata – non sans une certaine amertume – l’ombre de son subalterne s’effacer dans le cadran de sa porte. Il allait s’appliquer à la mission qui lui était confiée, assurément, en revanche, il n’avait pas laissé le moindre choix possible quant à la méthode avec laquelle il allait opérer.
Un Takane était facilement reconnaissable : un homme minutieux, efficace, presque technocratique finalement, mais avec un caractère trempé à l’acide qui ne tolérait aucune autre méthode que la sienne. Cet habitus, commun à la lignée des légistes du Sekaï, transpirait de chaque geste, de chaque mot, de chaque attitude et expression d’un Takane, et Toji, indépendamment des différences qui le séparaient du modèle de base, n’y échappait pas non plus.
Une fois le calme revenu, le Kazekage préféra en rire ; un personnage aussi sensé que cet homme n’était aucunement capable de déclencher une guerre pour des considérations subjectives. Juger de la dangerosité d’un individu était un travail que tout un ninja se devait d’apprendre à accomplir, alors ce n’allait pas être un rude exercice pour l’intendant. Tout au plus, il allait peut-être la chahuter, se disait-il sans doute, en lui montrant la dextérité d’un Takane au combat et en lui faisant subir un interrogatoire digne de ceux qu’il savait prodiguer aux instructeurs d’enquête. Pas de quoi déclencher un scandale diplomatique en somme... du moins, pas entre Suna et le clan Kisho.
Au fond, il était rassuré de confier cette tâche à un shinobi de son accabit. Il espérait seulement que le malaise que Toji inspirait à tout être vivant, n'allait pas biaiser pas leur rencontre.
*** Quelques heures plus tard
En partant de l’office du Kazekage, Toji s'en était allé demander aux sentinelles de conduire la kunoichi à l’est du village et de l’avertir qu’il allait arriver aux alentours de dix heures et demie. Son arrivée étant prévue pour les neuf heures du matin, il était important de lui laisser un temps de repos.
L’intendant avait tout de même l’intelligence du voyage : il savait ce que des journées entières de course pouvaient absorber comme énergie, et à fortiori, lorsqu’elles se déroulaient dans le désert. Une petite heure lui semblait amplement suffisant pour la laisser reprendre ses forces, et c’était également assez pour lui permettre de terminer ses dernières analyses mortuaires.
Quand le temps fut venu de retrouver cette fameuse Kisho Benkei au lieu de rendez-vous, Toji sortit de ses baraquements en vitesse, laissant ses quelques affaires encore inachevées. Il était bien compliqué de deviner si cet empressement trahissait finalement une volonté d’expédier la rencontre ou un certain engouement. Peut-être – sans doute – était-ce un peu des deux à la fois.
Alors qu’il se dirigeait du nord à l’est en longeant la muraille du village, le soleil, qui, pourtant haut, n’était pas des plus agressifs aujourd’hui, éclairait son épiderme de porcelaine. Ce qui faisait qu’en revêtant son ensemble noir, Toji laissait transparaître sur lui un contraste des plus intrigants.
Il n’y avait sans doute pas plus agréable sensation que celle de sentir la douce chaleur du jour sur sa peau, mais la créature nyctalope qu’il était cherchait encore plus de fraîcheur, plus de froid encore. Aussi, il se glissa d’ombre en ombre pour arriver jusqu’à son objectif et tel un vampire, cacha son visage des rayons que le soleil lui darda.
Une fois à quelques pâtés de bâtiments des terrains d’entraînement, Toji se posa un instant et préféra prendre une précaution. Avec toute la circonspection qu’il lui était permis de mobiliser, il mit alors en place son stratagème, profitant d’un court instant avant la confrontation pour se poser, visualiser plusieurs fins alternatives et disposer ses pions de sorte à avoir les moyens de toutes les combler convenablement(Nouvelle AC en cours : AC 11). Jusqu’alors caché dans le creux d’un préau, il se dévoila de nouveau et ressortit du renfoncement incognito ; il se remit alors en mouvement vers la Kisho.
Parvenu jusqu’aux grilles du terrain en question, il longea ainsi le lieu du regard : rien… à part une silhouette féminine, qui patientait. Le terrain était si vaste qu’il avait fallu un tour de nuque complet à Toji avant qu’il ne cible la kunoïchi. La porte s’ouvrit dans un bruit métallique qui, de loin, aurait pu être un cri de damné.
L’intendant de Suna mettait un pied sur le terrain. Son expression concédait une certaine hâte.
― Tous mes respects, votre excellence, entama l’intendante du clan Kisho, en voyant Toji s’approcher, avant d’exprimer une révérence en sa direction. Quel accueil en grand pompe. Autant de courtoisie étonna l’ancien légiste, lui qui n’était pas doté de la même élégance. Qui plus est, il s’agissait finalement de sa première véritable rencontre diplomatique en tant que nouvel intendant du village du sable. Il y avait encore tout une kyrielle d’usages superflus à assimiler… ou à rendre caducs. Toji la salua d’un strict hochement de tête. Je suis honorée de voir que Suna m’accorde toujours autant d’importance, signifia-t-elle de plus belle.
Elle marquait un point : l’importance que les Kisho avaient aux yeux du Kazekage, et plus particulièrement, leur intendante, Kisho Benkei, n’était plus à prouver. Toji avait pu le constater depuis les premières loges. Il était maintenant décisif de savoir pourquoi, concrètement, cette kunoïchi et ce clan intéressaient tant Senshi.
Quels étaient les avantages qu’ils tiraient d’une telle union ? Jusqu’où étaient-ils prêts à donner pour solidifier leurs relations ? Est-ce qu’elle était aussi corruptible que ce Kazekage était cupide ? Que fallait-il penser de son intégration au sein de ces opérations politiques ? Toutes ces questions n’étaient rien à côté de celle-ci : qu’est-ce que lui – ses desseins les plus secrets – allait pouvoir retirer de cet échange ?
Si l’intendant avait d’ores et déjà imaginé un plan concernant la manœuvre qu’il allait opérer pendant cette rencontre, quelques aires du problème étaient encore floues et leurs issues incertaines. Le facteur inconnu dans cette affaire, ajoutait quelques épices à la préparation ; c’était finalement une bonne chose.
― Bien, déclara solennellement Toji. En parlant, il se munissait d’une cigarette et la rapprochait discrètement de sa bouche. Je vous épargnerai les quelques mesures de politesse accessoires et rentrerai d’emblée dans le vif du sujet si vous le voulez bien. Que pensez-vous de Suna ? De sa politique ? De son économie ? Il fit une très courte pause dans son énumération. Un silence éloquent que les orateurs adoraient. De son armée ? Pourquoi vouloir être associée à Suna ? Quels avantages tireriez-vous de cette alliance ? Son visage s’était rabattu sur l’embout de sa tige pour le saisir et l’allumer en vitesse. Je suis le nouvel intendant, comprenez que j’ai beaucoup de chances à apprendre de vous moi aussi.
Certaines liturgies de la diplomatie prônaient des présentations nommées pour entamer les pourparlers. En qualité de partie, il était primordial, selon elles, de se qualifier et de poser des bases solides pour construire une entente cordiale.
Seulement, Toji n’appartenait pas à cette école. Pour lui, il existait une autre méthode que celle des présentations nommées : elle s’appelait la robustesse de l’interlocuteur. Il n’était pas question d’imposer quoi que ce soit, ni même de montrer plus d’hostilité que ce que le message signifiait. La technique consistait simplement à réduire l’espace entre les interlocuteurs, sans se dévoiler plus que de raison. Rentrer dans le vif du sujet dès le début, quoi.
En esquivant les mesures d’usage, un rhéteur risquait le ressentiment de son auditoire ; cependant, de ce qu’en avait jugé Toji, cette intendante paraissait être une personne qui, à son instar, ne réagissait pas aux affronts. Pas aux petits en tout cas.
Le sillon qui se traçait devant lui était encore embrumé, mais il savait pourtant dans quelle direction aller.
― J’ai également entendu quelques louanges à votre sujet. Lors d’un affrontement, vous auriez tenu tête au Kazekage, lâcha-t-il, en supplément de ses premières requêtes. Est-ce par le combat que vous jugez la fiabilité de vos alliés ?
Le corps de Toji était droit comme un épouvantail que le vent tentait vainement de déstabiliser. Ses cheveux virevoltaient dans la brise, tout comme ceux de la kunoichi. La poussière en gros grain s’envolait à chaque bourrasque.
Une sucette mortifère pendant au lèvre, il fixait l’intendante du clan Kisho, alors que ses dernières paroles avaient retenti comme un rude proposition. Combattre, et prouver sa valeur ; discuter, et montrer sa vertu. Il fallait faire un choix. Et de ce choix, allait inéluctablement découler tout un enchaînement de cause à effet.
Ce que je pense de Suna? Ce que je pense de Suna est une parodie de ce que je pense du clan Kisho, mon clan, un travestissement de mon respect et mon admiration à l'égard de la dynastique qui m'a vu naître pour quelque chose de plus important encore. Une certaine jalousie, à propos du Kazekage et sa capacité à avoir créer un village ; un homme d'épée qui a su bâtir une cité, une nation, il y a de quoi être impressionné. C'est d'habitude les hommes de paix qui font ce genre de chose, même si dans les faits les premiers se servent du feu de la connaissance pour s'incendier, là où les seconds préfèrent s'éclairer avec. Personnellement je suis de ceux qui aiment lire à la lueur d'une maison transformée en feu de joie, mais on m'accusera d'être une psychotique folle à lier si je le disais à voix haute. J'ai un petit sourire en coin, l'intendant de Suna me plaît ; physiquement parce que même s'il a une gueule de déchet qui a besoin de biberonner ses clope pour se lever le matin, il a le teint pâle ce qui prouve que ce n'est pas un putain de fils de paysan qui a passé ses jeunes années à faire des tâches manuelles éreintantes. Deuxièmement parce que dans son regard on lit que ce n'est pas juste un petit fils de putain qui a réussi à atteindre son poste en avalant goulûment la sauce de ses supérieurs. Sa gorge doit pas être très lubrifiée, assez rappeuse je dirai même. Ce qui est bien, j'en ai marre de devoir faire la meuf polie face à des gens qui vous font des grands sourires, mais vous feraient saler, violer et dévorer pour un misérable ryos. Si par malheur on oublie une règle de politesse avec ce genre de sous-homme, il vous chie une brique en disant que c'est mal alors que ce seront les premiers à tenter de vous glisser un doigt là où ça titille dans le mauvais sens du terme. Alors, je ne vais pas prendre affront d'un manque de convenance, parce qu'au moins il va directement au cœur du sujet et c'est bien. La viande rouge ça peut se manger crue, alors pas besoin de cuisiner le sujet pendant trois heures.
-Bof, le combat détermine juste la capacité à exercer une contrainte physique sur l'autre. J'ai tendance à défier en duels les gens dont je veux la soumission, pas la loyauté. Je fais apparaître une lame de cristal autour de mon bras. Mais je n'ai pas pour habitude de refuser un duel de courtoisie.
On commence à se tourner autour comme des vautours, je profite du petit instant de flottement pour répondre à ses questions.
-Chaque fois que je me demande à quoi ressemblerait un village ninja dirigé par les Kishos, je songe à Suna. Le fait d'avoir une politique conquérante est parfaitement adaptée aux circonstances du moment ; pas beaucoup de ressources naturelles, une attention constante à l'approvisionnement pour éviter des famines, un commerce assez faible en comparaison d'Uzushio. Il faut bien que le village caché du sable se trouve des plaines d'herbes vertes bien grasses s'il veut pouvoir prospérer. La lame de cristal se transforme en un bouclier jaune. Je veux cette alliance avec Suna parce qu'elle a une armée disciplinée, que j'ai besoin d'hommes pour pacifier l'Enclave de toute présence impériale et que je préfère voir un jour le pavillon de Suna flotter au dessus de l'Enclave et ses montagnes plutôt que de la voir devenir un domaine des samouraïs. Rien que l'idée de voir des Tetsujins dans la forteresse de mon clan me dégoûte. Je conchie Tetsu et ses dojos remplis d'hypocrites. Tout comme je renâcle à l'idée de m'allier avec d'autres indépendants parce qu'ils courtisent les autres villages ou ne sont rien de plus que des menteurs.
Je passe une main sur ma nuque avant de me brûler le cou avec le sceau des aigles. La douleur m'arrache une grimace avant que je ne tente une très simple estocade au bouclier en direction de sa poitrine. Main gauche près du corps, en position de combat. Pas vraiment un coup difficile à esquiver s'il est de la trempe du Kazekage, mais suffisant pour poliment signifier le début des hostilités.
Rapport de situation:
Santé : 100% Chakra : 90%
Résumé d'actions : Benkei invoque un écu de cristal, augmente sa rapidité d'un rang (rang S avec le sceau) avant de tenter une estoc au niveau de la poitrine, gardant bien en vue l'intendant et sans se jeter de toutes ses forces sur lui.
Techniques utilisées :
Technique inventée
Ecu de cristal
DOMAINE :
Shoton
RANG :
C
PORTÉE :
personnelle
CHAMP D'ACTION :
contact/personnel
DESCRIPTION :
L'utilisateur génère un écu de cristal jaune très fin sur son bras, celui-ci a des bords tranchant comme des lames de rasoirs, les attaques avec infligent des dégâts élevés. Utilisable au corps à corps. Alternativement il peut aussi servir à stopper une attaque de rang C ou moins. L'écu dure deux tours avant de se briser de lui même. Sinon il se brise dès qu'il a servi à porter une attaque ou en a paré une.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
moyenne
Technique inventée
Sceau de vélocité
DOMAINE :
Shoton - Fuinjutsu
RANG :
B
PORTÉE :
contact
CHAMP D'ACTION :
personnel
DESCRIPTION :
Benkei convoque rapidement un sceau de cristal à l'effigie d'un aigle bicéphale avant de l'appliquer d'un violent coup de tampon de shoton. Celui-ci se met à luire, augmentant la caractéristique de vitesse de sa cible d'un point pour trois tours.
À bâtons rompus et à couteaux tirés, les présentations avaient ainsi été faites. Et l’intendante avait donc choisi de prouver sa valeur par le combat. Cela semblait être une bonne chose. Après tout, Toji détestait les présentations qui s’éternisaient et celle qui s’apprêtait à l’affronter, paraissait lui ressembler en ce point.
Elle était grande, assez pour déstabiliser n’importe quel homme un peu trop sûr de sa supériorité physique sur les femmes, et son faciès, étonnamment bien dessiné pour une fille provenant de ce clan de guerrier, présentait les traits lisses, mais durs, d’une statue ancienne. Pour sûr, elle n’était pas le genre de personnages que l’on rencontrait souvent ici-bas et il suffisait de l’observer ne serait-ce que d’un coup d’œil, pour s’en apercevoir aussitôt.
Dans sa contemplation hâtive, Toji reconnut une expression familière sur le visage de la kunoïchi : celle d’un détachement bien particulier. Sa chevelure de jais, chahutée par le harcèlement des bourrasques, couvrait certaines parties de son visage, mais ne parvenait pas à le cacher.
Cette résignation, ce flegme, était, en fait, commun à toutes les combattantes et tous les combattants ayant connu la mort, la souffrance et le dégoût ; comprendre que la vie était meuble, qu’il fallait se préparer à perdre à chaque instant, était une chose, mais prendre conscience que la mort était finalement la seule chose qui permettait de définir la beauté et le sens d’une vie en était une autre. Ceux qui l’assimilaient, devenaient irrémédiablement capable du plus grand dépouillement possible et à l’approche d’une lutte, dans laquelle leur vie pourrait être menacée, ne flanchaient pas une seule seconde.
Les âmes de ces guerriers étaient lisibles, il suffisait de guetter dans le fond de leur pupille pour y explorer cette profondeur abyssale que le tourment avait creusé. Néanmoins, ceux qui ne l’avaient pas vécu ne pouvaient en aucun cas le voir, et encore moins, le comprendre. En effet, les jeunes recrues fantasmaient sur le courage inébranlable de ces guerriers et guerrières qui s’élevaient face à l’ennemi sans trembler, mais ils ne savaient pas finalement que derrière cette superbe témérité, se cachait une profonde désillusion et une acceptation sans concession de sa propre mort.
Comprenant qu’il avait alors affaire à l’une de ses semblables, Toji se mit à sourire. Ses dents, jaunies par le tabac, se dressèrent tels les crocs d’un prédateur assoiffé de sang et affamé de chair. Son regard s’était brusquement illuminé : ses yeux, qui étaient d’habitude des fenêtres sur le néant, s’étaient transformées en lucarnes de lumière.
Une aura meurtrière se dégagea à profusion au-dessus de sa silhouette quand il constata que, petit à petit, sa proie pénétrait dans les abysses, attiré par une petite lanterne, et qu’elle s’offrait à lui sans qu’il n’ait à venir la chercher.
Alors qu’elle se dirigeait vers lui d’un pas lourd et précautionneux, Toji, quant à lui, débutait sa danse martiale en marchant de manière circulaire pour dévier l’axe du combat. Plus elle se rapprochait de lui et plus il la fixait fermement, surveillant tout geste suspect et tout en veillant à ne jamais lui faire face directement. Toujours rester en mouvement et contourner la cible lentement pour rester en permanence dans son profil était une tactique de combat que le légiste avait hérité de son père et elle lui avait servi dans la plupart des cas.
Le rictus démoniaque qui crispait les lèvres du sunajin, devint un énorme ris satanique au moment où la Kisho s’arma d’une technique bien à elle. S’il y avait une chose capable de le faire jubiler à ce point, c’était bel et bien lorsqu’une personne faisait usage d’un pouvoir aussi peu commun que celui-ci ― et surtout quand il s’agissait de la combattre.
Tandis que la pellicule de cristal qui se formait le bras droit de la Kisho, dessinait rapidement un bouclier aux courbes acérées, ses paroles s’estompèrent. Elles se transformèrent en un vague bruit de fond et la substance de son propos alla se perdre dans les méandres de l’esprit de Toji. Il était complètement absorbé par l’affrontement, plus rien d’autre n’avait d’importance à présent ; encore plus depuis qu’elle lui avait montré son affinité exceptionnelle.
Ce godai splendide qu’était le shoton, fascinait l’intendant depuis déjà de longues années, il s’était renseigné dessus aussi passionnément que faire se pouvait, mais les résultats de ses études n’avait jamais su lui donner pleine satisfaction. Pour cause qu’il n’avait jamais pu rencontrer de maître en la matière, l’expérimentation s’en était tenue au théorique et cela, il en avait conscience, biaisait son jugement de la chose.
Aujourd’hui était alors un grand jour car il avait, enfin, l’occasion d’assouvir son désir d’en savoir plus à ce sujet, et de la meilleure des façons possibles qui plus est.
Instinctivement, il porta une main à son étui de jambe et y tira discrètement un kunai destiné à parer les attaques tranchantes qui allaient lui être assenées. Sa gestuelle machinale n’était troublée par aucune hésitation, mais cela n’empêchait pas les nombreuses réflexions qu’il se faisait déjà quant à la nature de l’assaut qu’elle allait donner.
Les plus grands tropismes martiaux déconseillaient toujours d’attaquer en premier ; à moins d’avoir une véritable stratégie en tête et de se servir de la première attaque comme d’une feinte pour permettre de faire mouche sur les prochaines offensives. Pourtant, elle avait l’air bien décidée à plonger de front sur Toji et à déclencher le premier sang.
Cela ne pouvait donc signifier que deux choses : soit il s’agissait d’une décérébrée qui aimait s’exposer inutilement, soit elle avait un plan en tête. Si la première hypothèse était réellement celle qui définissait le style de la Kisho, alors Toji allait pouvoir s’en donner à cœur joie ; cependant, si c’était bien de la seconde dont il était question, cela signifiait ainsi qu’il allait devoir distribuer ses coups au compte-goutte et ne jamais trop s’aventurer dans le combat ouvert sans assurer ses arrières.
Dans les deux cas, le stratagème qu’avait préparé l’héritier Takane allait mettre les choses au clair d’entrée de jeu : il n’était pas qu’un simple intendant ou qu’un vulgaire légiste, il était aussi ― surtout ― un assassin qui n’aimait pas blaguer trop longtemps avec ses victimes.
Comme supposé, une fois qu’elle fut à distance d’attaque, la Kisho se jeta sur le Takane en lui envoyant une ferme estocade en direction de sa poitrine de la main droite. Bien que préparé depuis déjà quelques longues secondes à l’offensive, il s’étonna toutefois de la vivacité avec laquelle le coup avait été porté.
D’un bref chassé de jambe sur la gauche, il fit glisser ses appuis vers l’extérieur de la garde de l’adversaire tout en parant le coup d’estoc à l’aide du kunai qu’il tenait dans sa main droite. Les deux lames s’entrechoquèrent dans un étincellement strident ; elles vibrèrent si fort que l’arme de Toji, qui avait alors réussi à parer l’écu de cristal, se découpa d’une netteté parfaite. Tout alla alors très vite.
Toji balança le manche en direction du cou de la Kisho d’une vive torsion du poignet, en utilisant la seule force de jet de son avant-bras. Il sauta aussitôt sur l’occasion de saisir le bras droit de l’adversaire avec sa main droite à présent libre, tout en s’évertuant à bien l’attraper juste au-dessus de la lame de shoton. Le geste brusque qu’il venait d’exécuter à toute vitesse et le peu d’élan qu’il avait nécessité, avaient guidés machinalement la main du combattant jusqu’à sa prise. Toute la force de sa poigne était à présent employée dans cette saisie qui, en une fraction de seconde, l’avait fait passer du statut d’attaqué à celui d’attaquant.
Considérant la dangerosité de son arme, il la plaqua fermement le bras qui en était muni contre le flanc de son adversaire, et vint aussitôt y coller sa propre hanche, pour bloquer tout mouvement. Ils se retrouvaient ainsi bassin contre bassin, joints sur leurs côtés droits respectifs et l’arme prise en tenaille entre leurs deux corps. Puisque celui de Toji tenait fermement celui de la Kisho, leurs bras droits s’immobilisaient mutuellement, mais compte tenu de la situation, c’était un bien maigre sacrifice qui allait rapporter beaucoup plus qu’il n’allait coûter.
Par pur réflexe de sûreté, Toji vint tout de suite placer sa main gauche sur le côté de son visage qui était exposé à celui de la Kisho, dans le but ― vraisemblable ― de le protéger d’une éventuelle attaque. Il ne lui avait même pas laissé le temps de s’apercevoir de la préhension qu’il s’était déjà occupé de la protection de son profil exposé. Après tout, une guerrière qui était capable d’attaquer de front, devait sans nul doute être aussi adepte des coups de tête, et c’était justement pour cela qu’il ne fallait surtout pas sous-estimer sa propension à en envoyer.
La position que maintenait le sunajin, empêchait tout réel mouvement offensif à la kunoichi de l’Enclave, pendant quelques secondes du moins ― une tentative de balayage latéral était si vite arrivée ― mais interdire toute attaque au corps-à-corps n’était pas le vrai but de ce mouvement. En de fin de compte, il n’avait servi qu’à pouvoir déployer pleinement son stratagème.
Si une utilisatrice du shoton avait tous les moyens de se défaire d’une telle prise en usant d’une technique de ninjutsu explosive, sans doute une attaque de zone, de fait, Toji n’allait pas lui laisser le temps d’employer quoi que ce soit.
Au moment précis où leurs hanches se rejoignirent, dans l’angle mort de la Kisho, donc au nord-ouest de Toji, un autre Toji apparut.
(Dévoilement de l’AC11 ― Nouvelle AC12 en cours) Le positionnement de la main gauche de Toji n’avait pas été anodin. Au contraire, dans le feu de l’action, il avait été très mûrement réfléchi. Il se lisait, en fait, de deux façons différentes : on pouvait, dans un premier temps, l’interpréter comme une forme de garde, plutôt basique et surtout pas très efficace étant donné qu’un coup de tête dans sa main aurait sans doute envoyer sa propre main dans son visage… dans un second temps, en revanche, on se rendait compte que sa paume ouverte en direction de l’ennemi, servait finalement à cacher la vue d’une certaine partie du terrain, d’où allait surgir le second Toji.
Ce nouvel arrivant s’était caché dans un recoin de l’aire de jeu et avait attendu patiemment la moindre turbulence pour intervenir. La lente ronde charognarde que les deux belligérants avaient tracé pendant quelques minutes avant d’entamer sérieusement la lutte, lui avait permis de s’approcher en toute discrétion. Qui plus est, la technique de furtivité qu’il venait de rompre à l’instant en survenant dans le combat, lui avait permis de dissimuler son chakra et de réduire le bruit de sa course.
Le tranchant de la main droite du second Toji heurta violemment la nuque de la Kisho, en libérant une décharge de chakra dans tous ses nerfs et en inversant son fonctionnement musculaire. Son assaut donné, il se recula aussitôt en lançant un kunaï dans le haut du dos de l’adversaire.
Le Toji qui était collé à la Kisho, lui, profita de ce moment de flottement pour lâcher sa prise et composer quelques mûdras, très rapidement, tout restant à proximité de sa cible. Une lueur bleutée entoura sa main gauche, et un bruit vague se fit légèrement entendre. Il lança alors, dans un temps très court après s’être sorti de l’étreinte, un coup circulaire du bout des doigts sur le haut de la cuisse droite de l’adversaire.
Assuré de l’efficacité de son attaque, il restait toutefois très attentif au moindre contre et tout comme l’autre d’ailleurs, s’ancrait sur ses appuis pour exécuter une esquive forcée. Ses talons se levaient légèrement et étaient prêts à donner l’impulsion salvatrice à tout moment, préparés à reculer ou à décaler.
Force était de le constater : les deux shinobis qui représentaient Toji, étaient à présent entrés en scène. L’élément déclencheur qui donnait à l’intrigue toute l’opportunité narrative dont elle avait besoin pour se développer, s’était incarné dans cette double-offensive.
Les spectateurs se demandaient alors comment l’intendante allait-elle pouvoir reprendre le contrôle et jouer son véritable rôle ? Ne devenait-elle pas, finalement, la figurante de son propre spectacle ? N’était-elle pas en train de se faire sortir de sa propre pièce par les machinations diaboliques de l’antagoniste ?
Le prochain acte allait assurément nous donner la réponse.
Spoiler:
Résumé de l'action : Benkei attaque Toji d'une estoc avec son bras droit. Toji se déplace sur sa gauche, donc vers l'extérieur de la garde de Benkei, en se protégeant de son attaque à l'aide d'un kunai. Le kunai explose sous l'impulsion du choc, alors Toji jette rapidement ce qu'il lui reste de son arme sur la glotte de Benkei, juste avant de saisir son bras armé et de le coller à son flanc. Il rapproche ses hanches des siennes pour bloquer leurs deux bras. Elle est bloquée, et Toji feint de se protéger le visage, mais lui empêche en fin de compte de voir derrière elle. Pendant ce temps, le réel Toji sort du mode furtif et apparaît derrière Benkei en lui envoyant un RANSHINSHÔ【PERTURBATION DES IMPULSIONS DU CORPS】dans la nuque. Les effets de la technique prennent directement (voir ci-dessous) et le clone qui est aux prises avec Benkei s'enlève de sa clé, pour activer un CHAKURA NO MESU【SCALPEL DE CHAKRA】et lui trancher l’adducteur droit (perte de la mobilité). L'original lance également un kunai dans le dos de Benkei.
Actions cachées : AC12 en cours.
Citation :
AC11 : Toji prépare un clônage bien avant d'arriver au terrain d'entraînement où il compte rencontrer Benkei. L'original va faire un détour pour rentrer sur le terrain par des endroits plus discrets et partir se faufiler dans des recoins cachés pour être disponible à tout moment et intervenir. Il se préparera à toutes formes d'éventualités pour ne pas se faire repérer avant qu'il ne le souhaite, en rentrant dans le combat.
Celui qui discute avec Benkei n'est alors qu'un clône préparé depuis le début.
L'original, qui se met en mode furtif aussitôt ses clônes activés, se prépare à attaquer le premier dans le dos de l'adversaire dès que le combat débutera. En feutrant ses bruits de pas et en préparant un jutsu servant à déstabiliser l'adversaire, il attaquera pour verrouiller la cible afin que le clône attaquant de front puisse libérer une salve plus efficacement.
Technique utilisée dans l'AC :
KAGE BUNSHIN 【TECHNIQUE DU CLONAGE D'OMBRE】
DOMAINE :
Ninjutsu
RANG :
B
PORTÉE :
Personnel
CHAMP D'ACTION :
Faible
DESCRIPTION :
L'utilisateur crée un certain nombre de clones de lui-même. Ceux-ci lui sont strictement identiques et possèdent le même chakra, peuvent parler et même avoir une personnalité et sont solides. Les clones peuvent attaquer, aider à effectuer des techniques, voir utiliser des techniques de rang inférieur ou égal à celui de l'utilisateur (jusqu'au rang A), dont le coût en chakra est pris dans la réserve de l'utilisateur. Les techniques utilisées par les clones comptent dans la limite de techniques par tour de l'utilisateur. Les clones sont dissipés selon la volonté de l'utilisateur, après un temps déterminé par celui-ci ou après avoir subi une attaque assez appuyée. La mémoire du clone dissipé retourne alors à l'utilisateur. Seul un Senseur de rang strictement supérieur à l'utilisateur ou un utilisateur de Sharingan à 3 tomoe de rang strictement supérieur à l'utilisateur peut distinguer l'original d'un clone. Nombre de clones générés au maximum : Rang C : 1 Rang B : 2 Rang A : 4 Rang S : 8
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Très forte
Techniques utilisées dans ce tour :
RANSHINSHÔ 【PERTURBATION DES IMPULSIONS DU CORPS】
DOMAINE :
Irou
RANG :
B
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
L’utilisateur envoie des impulsions électriques dans le système nerveux de l'adversaire. Cette technique a pour effet de perturber les signaux nerveux dans le corps de la cible, qui ne peut plus se mouvoir correctement (en essayant de bouger une partie du corps, c'est une autre qui agit) pendant deux tours complets. Les déplacements restent possibles, bien que très difficiles, lents et non coordonnés. Esquiver devient très difficile (même avec une technique, selon laquelle) et la cible ne peut pas utiliser de technique de rang supérieur à C. Cette technique est son propre contre : une autre impulsion restaurera la mobilité de la cible. Cette technique rapide peut être utilisée au corps à corps
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
CHAKURA NO MESU 【SCALPEL DE CHAKRA】
DOMAINE :
Irou
RANG :
B
PORTÉE :
Contact
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
C'est une technique de Ninjutsu médical qui consiste à transformer son chakra en une petite lame tranchante. Elle permet de faire des incisions très précises, nécessaires pour les chirurgies et les dissections anatomiques, ceci permettant de faire des coupes à l'intérieur du corps sans créer de plaie ouverte, n'induisant aucun risque d'infection. Le scalpel de chakra peut avoir aussi une utilisation offensive, nécessitant une grande précision pour une efficacité optimale, ce qui rend son utilisation rare dans ce genre-ci. Elle peut donc détruire les tissus musculaires et les tendons, et donc engendrer une immobilisation d'un membre de la cible et lui infliger des dégâts non-négligeables. Cette technique traverse les armures normales de rang C ou inférieur, mais pas les protections issus de techniques de ninjutsu ou de fuinjutsu. Les blessures internes sont difficiles à soigner et s'aggrave avec le temps. Cette technique est utilisable au corps à corps.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
Statistiques : PV : 100% PC : (100 - 10 (Chakura no Mesu))-10 (Ranshisho)) -25 (Kage Bunshin)) = 55% - 2 kunaï (je fair-play, car en vrai, c'est mon clône, mais tranquillou) => À partir de maintenant, fuck les stats, hein
Caractéristiques mobilisées dans ce tour : Intel : S Force : B Vitesse : S
Le coup à la glotte était à prévoir, j'ai tout juste le temps de synthétiser un gorgerin de cristal avant d'essayer de m'extraire de sa prise sans vraiment y arriver la faute à mon manque de force. Je me blinde en prévision des assauts à venir et ça ne manque pas, je manque de me faire défoncer la gueule par le deuxième Toji... Le deuxième? Ça veut dire que le petit bâtard en face de moi n'est pas le vrai? Je ne reste pas vraiment pour lui demander, n'étant pas fan des corps à corps dont je ne maîtrise pas la cadence alors que je manque de me faire charcuter les jambes. Je ne m'attendais pas à une telle rapidité et ça joue à mon désavantage.
-Katsu! Le parchemin explosif à ma ceinture explose, me projetant en avant alors que l'armure commence déjà à se fissurer à cause des traumas répétées qu'elle encaisse. Moi je vole, n'étant pas assez lourde pour résister à l'effet de souffle qui m'envoie au loin.
Sans compter le profond mal de dos que j'ai maintenant que je me suis extrait de cette connerie, mais je n'ai pas dis mon dernier mot et s'il est capable d'avoir de la compagnie moi aussi je peux me trouver des petits potes pour faire durer ce combat. Le sable à côté de moi se transforme en émeraudes avant que n'émerge du sol ma camarade de toujours (et actrice de hentai selon ses propres dires), Isda.
-Debout la dedans, je me charge du double, tu te charges de l'autre. Formation serrée. Elle m'empoigne par le col pour me remettre debout sans vraiment me demander mon avis.
Considérant la boucherie que ça a failli être pour moi en lançant le corps à corps, je me remets en garde mais cette fois-ci sans aller directement au contact, attendant une action qui je n'en doute pas, va arriver très vite. Ma clone de cristal se positionne à mes côtés et couvre son angle. Je lui passe un kunaï avant de tirer le mien ; l'écu de béryl a pris cher, je ne donne pas cher de sa peau pour la prochaine passe d'arme s'il ne s'est pas désagrégé d'ici la.
-Joli tactique, je suis impressionnée.
Rapport de situation:
Santé : 95% Chakra : lol
Résumé d'actions : Benkei invoque son armure de cristal pour se défendre de la curée qu'elle prend et se désengage du corps à corps en faisant exploser un parchemin explosif. Projetée au loin, elle en profite pour invoquer sa clone de cristal et se mettre en position défensive.
Techniques utilisées :
KESSHO NO YOROÏ 【ARMURE DE CRISTAL】
DOMAINE :
Kekkei Genkai / Ninjutsu
RANG :
D
PORTÉE :
Personnelle
CHAMP D'ACTION :
Personnel
DESCRIPTION :
Cette technique permet à l’utilisateur de couvrir sa peau d'une fine couche de cristal, la protégeant du corps à corps (compte comme une armure de rang D). Cette armure lui permet également de renforcer ses attaques, notamment le taijutsu. Le cristal est transparent, mais peut être vu uniquement lorsque la lumière se reflète sur sa peau. Cette technique peut être utilisée au corps à corps et ses effets ne durent pas plus de trois rounds complets.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Faible
EVOLUTION DE LA TECHNIQUE
- RANG C :
L'utilisateur peut recouvrir une partie de son corps (bras entier, jambe entière) d'une couche plus épaisse de cristal, y renforçant alors sa défense (compte comme une armure de rang C sur la zone) et les dégâts qu'elle inflige lors d'attaques de corps à corps.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Moyenne
- RANG B :
L'utilisateur peut recouvrir l'intégralité de son corps d'une épaisse couche de cristal qui ne gêne pas les mouvements tout en étant très solide. La technique dure deux rounds complets au maximum et se brise au-delà. Compte comme une armure de rang B.
CONSOMMATION DE CHAKRA :
Forte
Technique inventée
Personnage : héroïne 【Clone Shoton】
DOMAINE :
Shoton
RANG :
B
PORTÉE :
faible
CHAMP D'ACTION :
spécial
DESCRIPTION :
L'héroïne du premier roman de Benkei, une jeune fille à la recherche de sa sœur et qui avait fort caractère, en plus d'être une débauchée qui buvait jusque pas d'heures. Cette technique crée un unique clone solide fait de cristal à apparence humaine. Du fait de sa composition, il est exceptionnellement résistant et doit subir une attaque de rang B pour être détruit. Celui-ci peut utiliser une technique shoton par tour, en piochant dans les réserves de chakra de l'utilisateur, dans sa limite de techniques par tours.