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Le Faucheur d'Âmes

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Le Faucheur d'Âmes Mer 27 Nov - 23:45
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Le Faucheur d'Âmes

Le voyage fut long et pénible, une épopée à lui seul, mais les vaillant sunajin finirent par atteindre le bout du monde, bine loin de leur désert natal : les Montagnes de la Foudre.
Devant les yeux fatigués des voyageurs s'étendaient des pics majestueux nimbés de couronnes de neige et de glaciers scintillant, balayés par des vents glacés.
Vallées profondes où cascadaient des torrents impétueux, hauts-plateau désolés et un temps affreusement changeant, ils étaient bien loin du Pays du Vent et de ses déserts.

Néanmoins, la région était presque aussi aride et inhospitalière.
Ses habitants vivaient soit dans quelques ville et villages replié sur eux-même au creux des vallées, soit en tribus nomade ou en petit camps saisonnier de charbonnier et de mineurs tirant une difficile subsistance de ces montagnes.
Une dernière partie de la population vivaient dans la foi, habitant des monastères austères et des lamaseries s'accrochant à la roche juste sous les cieux, au plus près des dieux.

Mais ce n'était pas pour faire du tourisme ou crapahuter dans les cimes que l'équipe de ninja du désert avait fait un si long déplacement.
Ce n'était pas les montagnes qui étaient le but des shinobi, mais la cote déchiquetée de cette région.
Traquant de minces indices, les sunajin recherchaient une île perdu au milieu des flots gris de l'océan où se trouverait, peut-être, la source des pouvoirs d'un criminel du clan Shirogane qui avait réussit à dérober des âmes et créer une véritable marionnettes vivante...

Les Montagnes de la Foudre n'étaient pas réputé pour sa flotte ou ses ports.
La majorité de la région se trouvait fort au Nord et à cette époque de l'année (et en fait, la plupart du temps), on croisait plus d'iceberg que de navires non loin de ses côtes.
En bord de mer, le paysage se déclinait en falaise impressionnantes, fjords et rocs battus par la houle terrible d'une mer glaciale et venteuse.

Pourtant, quelques petits villages de pêcheurs s'accrochaient comme des bernacles à leurs rochers et ses habitants s'avéraient sommes toutes plutôt prospère dans cette région désolé.
La mer déchaînée et glaciale se révéler riche et poissonneuse. Ces vivres pouvaient ensuite être troquée contre les fourrures des  nomades ou les métaux des mineurs.
Le travail était rude en ces eaux polaires, mais lucratif... Tant que le temps et la chance était du coté des pécheurs.
Ces derniers étaient donc suspicieux, renfermés et méfiant envers les étrangers.
Les coins de pêches et les techniques ancestrales étaient des secrets aussi vitaux pour eux que les art shinobi.
Nul doute que c'était là que les sunajin pourrait trouver des navigateurs expérimentés et des marins qui pourraient peut-être identifier la mystérieuse île mentionné dans le journal du traître...

De plus, leur relative prospérité attirait parfois des convoitises malvenues...
Fuyant la Flotte Noire, la marine de l'Empire du Fer ou venant des régions tout aussi pauvre de l'Isthme du Gel, des pirates et autres pillards menaient parfois des raids sur ces communautés côtières isolées de tout.
Et celles-ci n'étaient parfois pas en reste : en cas de "mauvaise année", certains n'hésitaient pas à ranger les filets et utiliser leurs harpons sur d'autres communautés...
Dégoter quelques pirates sans foi ni loi ou des bandes de pillards et les infiltrer pourrait peut-être mettre les sunajin sur la piste de leur île au trésor...

Outre ces villages et petits comptoirs commerciaux s'ouvrant sur l'océan, les sunajin avaient d'autres endroits où enquêter sur cette fameuse île mystérieuse.
Il y avait tout d'abord Sûsen, la capitale de la région.
Bien que n'étant pas directement au contact de la mer, elle se situé prêt de chutes d'eau monumentale, où un fleuve glacial se jetait dans un fjord.
Là se trouvait les terres et le château festonné d'or du Daimyo Yamashito Ryôhei. Sa main-mise sur le fer et les étranges minerais conducteurs péniblement ramassé dans les montagnes avait enrichie le clan Yamashito, qui n'hésitait affiché sa richesse.

La ville regorgeait de forge et s'avérait être un important carrefour commercial, probablement le seul de cette région au bout du monde.
Plus cosmopolite et ouverte que le reste de la région, ce serait l'endroit idéal pour les sunajin afin de glaner des rumeurs et nouer des contacts utiles.
Malgré son goût pour l'opulence, le Daimyo était aimé et respecté de ses gens. Il n'hésitait pas à faire preuve de largesse et était connu pour être un bon vivant et compréhensif question impôts. Et un samouraï remarquable. Sa justice était parfois un peu laxiste (ce qui n'en était pas pour déplaire au peuple), sauf contre ceux qui mettait en doute son autorité ou menaçait les très nombreux religieux établit dans la région.
Bien que les différentes congrégation avaient tendance à regarder la capitale contre un antre de la luxure et du péché, elles restaient reconnaissantes envers le Daimyo et ses troupes protectrice.
De fait, les moines disposaient de quelques annexes et bibliothèques en ville, essentiellement destiné au commerce et l'accueil des nouvelles vocations.

Le vrai coeur de la foi se trouvaient dans les monastères perdus au cœur des Montagne de la Foudre.
Souvent ascétiques et offrant des conditions de vie rigoureuses (parfois à la limite du masochisme), ils étaient vénérés par la population, qui n'était pas avare en dons, et protégés par un edit du Daimyo.
Ici, on prenait le sacré très au sérieux.
Ces communautés isolés étaient souvent quasiment autonomes et derrière des portes austères et couverte de neige, on trouvait des trésor de sagesse antique et d'anciennes reliques inestimables.

Certain de ces monastères étaient aussi immensément riche, en raison de dons des fidèles ou de trésor accumulé aux fils des ans.
Et cela ne manquait pas d'attirer la convoitise, dans cette région rude où appliqué les lois s'avérait difficile.
Toutes les congrégations n'abritait pas des moines-guerriers pour se défendre et parfois la soif d'or poussait des pillards à s'attaquer aux bonzes.
Ces pillages étaient un outrage, mais vu le relief de la région, il était difficile aux troupes du Daimyo d'agir avec efficacité pour les prévenir... Et encore plus si les maraudeurs fuyaient en mer.
Rechercher quelque histoire de vandale ayant pillés un temple riche en écrits anciens pourrait peut-être mettre les shinobi sur la piste de l'île mystérieuse.
Après tout, les moines de la région en était les historiens et les gardien de ses mystères...

Parchemin de Mission:
     

   
Feat.
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Re: Le Faucheur d'Âmes Jeu 19 Déc - 15:35
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by the hand

of the mortal



Hakaze & PNJ & Akihiko


« Mets-toi au Fûinjutsu, » qu’ils disaient. « Tu verras, les sceaux, c’est ce qu’il te manque pour mettre des pailettes dans ta vie Aki, » continuaient-ils de s’exclamer. « Être Haut-Conseiller ça doit être génial, juste gouverner et garder les pieds en éventail sur ton balcon... » m’enviaient-ils. Mais s’ils savaient… S’ils savaient ! Je vis tout sauf une vie de rêve, quand on y repense. A la moindre erreur faite par n’importe qui dans le village, c’est forcément moi qui trinque. Traquer du déserteur ? C’est pour moi. Une mission échoue parce que ma garde du corps s’est suicidée sans foutue raison et un de mes alliés ne rentre pas avec moi non plus ? Encore pour ma tronche. Tiens, il y a un sommet annuel qui se prépare chez nous mais le Kazekage ne sera pas présent car invité chez le Daimyô… Devinez qui doit encore se taper tous les risques ? Voilà. C’est bibi.
Et maintenant, me voilà à devoir mener jusqu’au bout mes propres recherches. Bon, en un sens, ça peut paraître logique. C’est moi qui ai fouiné dans la bibliothèque, c’est moi qui ai découvert cet ancien écrit et qui l’ai donné au conseil pour mener des recherches plus approfondies en la matière parce que ma maîtrise du Fûinjutsu n’est pas assez poussée… Mais de là à m’envoyer chercher un ancien maître, probablement descendant du Sage des Six Chemins ? Une blague. Et encore, heureusement que je suis suffisamment proche des Kusaribe, comme ça je n’ai pas à y aller seul. Cela aurait été du suicide, sinon. Pire encore, j’aurais très bien pu finir en cage… Parce que, oui, maintenant, tout le monde me connaît. Vraiment tout le monde, je n’exagère pas et c’est loin d’être une image. Ma trogne est dans le Bingo Book, avec la prime que cela implique… Je soupire rien que d’y repenser.

Bref. C’est donc accompagné de la personne la plus proche de moi que je pars à l’aventure. Littéralement. Si j’ai déjà vogué un peu partout dans le Sekai, certaines terres demeurent vierges de mes pas (et techniques spectaculaires, accessoirement). Le Nord-Est de la planète est au moins aussi hostile et aride que les terres du Vent… Sauf qu’à défaut d’être torrides, elles sont juste gelées. L’air est on ne peut plus sec, ce qui rend le ressenti d’autant plus glacial… Bref, c’est clairement aux antipodes de ce dont on a l’habitude, derrière nos dunes.
Heureusement que je m’y connais un peu en topographie et que j’ai pris le soin d’étudier le climat présent à l’autre bout du monde. J’ai, ainsi, pu m’y préparer et faire quelques achats nécessaires. Emmitouflé dans ma cape d’hiver, une écharpe recouvrant la moitié de mon visage (jusqu’aux oreilles), muni de bottes épaisses et d’une capuche en fourrure, me voilà prêt à arpenter les terres de la Vallée de la Foudre. Le tout, bien sûr, en compagnie de cette chère Hakaze. Celle qui a toujours été là pour moi depuis que je la connais, en somme. Plus encore, c’est celle qui va pouvoir m’épauler en ce qui concerne l’art complexe des sceaux et qui va pouvoir m’aider à mieux appréhender les secrets que nous sommes venus chercher. Et, accessoirement, c’est la seule femme qui peut se targuer d’être capable de me canaliser et de m’empêcher de simplement tout noyé sur mon passage… A cet effet, j’ai aussi pris ma gourde. Au cas où. Bah, on ne sait jamais les dangers qui nous guettent… Un incident est si vite arrivé…

Après plusieurs semaines ô combien longues, rudes et pénibles, nous voilà arrivés dans cette contrée lointaine. Rien que le voyage jusque là mériterait d’être considéré comme une mission de rang B minimum. M’enfin ! Je ne vais pas me plaindre, cela devrait me permettre de regagner un peu de crédit auprès des hautes et puissantes autorités du Vent et, pourquoi pas, me permettre de ramener une arme terrible pour la Sainte Patrie.
Devant nos yeux fatigués et peu habitués à cet ère aussi sèche que glaciale s’étendent moult pics majestueux et autres couronnes de glaces, sans parler de ces glaciers scintillants au plus loin de l’horizon. Un spectacle magnifique. Un tableau époustouflant, qui me laisse sans voix tant sa beauté est inégalable. D’un côté, quelque chose me rassure… Il y a des torrents et des cascades qui coulent sans pourtant être gelés. Ainsi, je devrais être à même de pouvoir utiliser mon Suiton sans trop de pénalité… Ni sans trop avoir à user de mon énorme calebasse d’eau. Parfait.

A force de crapahuter, nous avons pu nous renseigner un minimum sur le climat et les différents point de passages que nous serions à même de visiter. En effet, les habitants du coin vivaient dans quelques villes ou autres villages repliés sur eux-mêmes au coeur de la vallée. Il y avait aussi quelques tribus et hameaux, probablement peuplés de nomades… voire des campements saisonniers. Pour miner, par exemple. Enfin, et comme partout, il y a le haut peuple, les pieux et religieux. Ceux-ci sont, bien évidemment, au plus près de leurs éminences. Proches des cieux et en hauteur, proches des cimes, il me semble compliqué de les atteindre… contrairement aux premiers villages.
En tous les cas, on n’est clairement pas venus pour faire du tourisme ou un camping bucolique. Clairement pas. Et ce n’est pas non plus observer les majestueuses cimes rocheuses non plus. En effet, nous avons été mendiés (enfin, envoyés, plutôt) ici afin de trouver une île perdue au milieu de toute cette nature vengeresse. Il nous faut trouver la côte déchiquetée de la région, et mettre la main sur l’île en question. C’est loin d’être une mince affaire…
Traquant les quelques indices qui pourraient s’offrir à nous, nous avons entreprise de passer tout ce que nous pouvons au crible et au peigne fin, histoire de. Force est de constater que nous ne sommes pas vraiment plus avancés que ce que nous l’étions en arrivant. Mais au moins, nous avons pu en apprendre un peu plus sur l’occupation présente, ainsi que sur la topographie plus détaillée. Effectivement, les montagnes de la foudre ne sont pas forcément connues pour leurs ports ou leurs implantations maritimes. Vu que le plus gros de la région se trouvez au nord, on peut y apercevoir plus de glaciers que de navires à proximité des côtes.

Et pourtant, quelques petits villages de pêcheurs semblent accrochés aux littoraux, avec des habitants qui semblent relativement jouir de quelques richesses… de quoi contraster avec la Désolace qu’est cette région. Pourquoi ? Parce que même si les temps sont ô combien réfrigérés, la mer impétueuse reste pleine de poissons, des vivres pour le moins précieuses et qui doivent, j’imagine, s’arracher de tous… quitte à aligner rubis sur l’ongle. Aussi le travail ainsi exécuté se doit d’être récompensé à hauteur de ce que cela incombe… C’est pareil partout ; si vous voulez de la qualité, il faut savoir présenter une juste équivalence.
Cela dit, aussi reclus sont-ils, ces pêcheurs n’aiment, de facto, pas trop les étrangers. Imbibés d’un savoir ancestral en ce qui concerne la pêche (au moins aussi mystique que l’art du Ninjutsu), ils n’ont guère besoin d’aide. Et, civils qu’ils sont, je peux mettre ma main à couper qu’ils ne doivent pas apprécier les Shinobis non plus. Sauf peut-être les soigneurs (bah, on ferme plus facilement les yeux sur la sorcellerie quand elle permet de sauver des vies).

Néanmoins, cette même prospérité doit aussi leur jouer des tours. En traquant ces quelques indices, j’ai entendu dire que les villages « côtiers » étaient souvent menacés par les pirates, à cause de leurs richesses. Rien d’étonnant, en soit. Mais, qui sait, peut-être ai-je des cartes à jouer là-dessus ? M’enfin, nous verrons cela plus tard. S’il y a aussi la cpaitale qui ne demande qu’à être foulée par nos pas de félins des sables, je pense qu’il serait préférable de nous octroyer en premier lieu la confiance du peuple avant de demander une audience auprès du Daimyô. Plus encore, je pourrai peut-être tomber sur un vieux loup de mer qui connaît les eaux comme sa poche et qui pourrait nous donner plus d’informations quant à l’emplacement de l’île telle que décrite dans le journal du traître…
Je dois avouer qu’aller directement auprès des religieux me tente aussi, mais reste à savoir comment les approcher. Encore plus reclus que les pêcheurs, et vivant solennellement, ils ne doivent avoir que faire de pauvres étrangers à la recherche de quelques trésors… On est donc bien loin de leurs idéaux. Peut-être plus tard, sinon. Notamment si je parviens à m’attirer les faveurs du Maître de la région.

« Je propose que nous allions au village de pêcheurs le plus proche, proposé-je derrière mon épaisse écharpe. Gagner leur confiance me semble important si nous voulons ensuite jouir d’un séjour tranquille au sein de la capitale… Doux clin d’oeil. »

Une fois la réponse de ma comparse obtenue, je lui intime de me suivre et, profitant de ma vitesse de marche digne d’un Jônin expérimenté, m’enquis de rejoindre le village le plus proche. Bien sûr, ne connaissant pas vraiment la région, il m’est difficile de juger du temps que cela peut prendre, quand bien même m’efforcé-je de garder une carte mentale de la région depuis notre arrivée.
Après quelques temps de marche, donc, nous finissons par arriver aux portes de ce qui semble être un hameau plutôt qu’un véritable village comme j’en ai l’habitude. Bah, j’imagine que cela devrait faire son œuvre. Souriant derrière mon écharpe, je m’apprête à me tourner vers la future Aspect lorsque j’entends un homme hurler à la mort. Il souffre, de ce que je peux comprendre de là où je suis, et demande à ce qu’on lui vienne en aide. Une occasion inespérée. Je tapote deux fois sur l’épaule de la Kusaribe et penche la tête vers le lieu d’où semble provenir le pauvre homme agonisant puis je me mets à courir au même rythme que mon alliée, afin de ne pas la distancer. Une fois arrivés sur place, je me tourne vers ce qui semble être le propriétaire de la maison et m’incline aussi bas que je le peux avec toutes ces couches d’habits.

« J’ai cru comprendre qu’un homme avait été blessé, dis-je derrière la toile de laine qui recouvre à moitié mon visage.
- En effet, il s’est gravement blessé et je suis incapable de lui prodiguer les premiers soins ! Se dépêche de répondre ce que je pense être son fils. Ou son frère. Bref, un jeune.
- C’est votre jour de chance, ajouté-je, faisant entendre mon sourire. Mon amie Hakaze, je la présente de la main, est une émérite femme médecin… Peut-être pourrait-elle y jeter un œil ?
- La providence est de notre côté ! Bien sûr, entrez vite ! S’exclame le cadet en nous prenant par la main pour nous amener vers l’homme souffrant. »

(c) AMIANTE





Récapitulatif combat:
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Re: Le Faucheur d'Âmes Mar 24 Déc - 16:31
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Le haut Conseiller Sunajin avait découvert des écrits, de vieux écrits, relatant l'existence de sceau bien plus puissant que ce qu'ils connaissaient jusqu'à présent. Bien sûr qu'Hakaze était au courant mais elle n'avait hélas que peu de connaissance en dehors de celle de son clan. Depuis que la dauphine était rentrée chez elle, elle n'avait pas oublié cette histoire et avait demandé à Aki de la tenir au courant si quelque chose d'intéressant se produisait.
Le sunajin n'avait pas mis bien longtemps à lui répondre et à lui faire part de sa requête. Il savait qu'ils allaient devoir se rendre dans les montagnes de la vallée de la foudre. Endroit que la jeune femme ne connaissait absolument pas!
Hakaze ne savait rien du reste du monde hormis ce que son bien aimé à bien voulu lui faire visiter, donc une fois de plus elle allait le suivre dans ses aventures et le soutenir. La Kusaribe n'avait aucune idée de la situation dans laquelle elle venait de se fourrer!
Avant leur départ, Hakaze expliqua la situation à sa mère et aussi l'intérêt qu'elle pouvait avoir à bénéficier des bienfaits de ce sceau. Dans un premier temps, la nouvelle ne fut pas bien accueillie, Harumi ne manqua pas de descendre sa petite soeur devant le clan et disait à qui voulait l'entendre que ce sceau n'était qu'un mythe, une légende qui allait leur faire perdre leur temps. D'après l'ancienne Dauphine, il y avait mieux à faire pour l'instant. Heureusement, Hakaze avait le soutien indéfectible de sa nourrice Lucrécia et de quelques autres Kusaribe, ce qui lui permis de défendre son point de vue et ce qui lui valut l'approbation de sa mère. Ravie une fois de plus de voyager et surtout de la faire avec la personne qu'elle aimait le plus au monde, elle prépara ses affaires et rejoint Suna dès qu'elle en eut l'occasion.

Le Haut COnseiller était une personne prévoyante, il indiqua à l'albâtre tous ce qu'elle devait savoir, notamment sur la dureté du climat qui régnait là-bas. Y aller avec sa petite robe serait littéralement du suicide...donc la jeune femme due prévoir une nouvelle tenue, bien plus chaude...chose qu'elle n'avait évidemment pas car dans le désert...
Heureusement on lui confectionna gracieusement une jolie tenue bien chaude pour affronter les montagnes, certains habitants de Suna l'appréciait et ils l'aidaient notamment pour ce genre de problème. Bon rien à voir avec du travail de Kamiko sa tenue mais elle lui serait amplement suffisante.
Pour l'organisation générale, Hakaze savait qu'elle pouvait (devait) faire 100% confiance à Akihiko, c'était un névrosé du contrôle. La dauphine ne restait pas là sans rien faire bien entendu, entre temps elle s'était mise au courant de ce qu'il avait été découvert et elle jouissait de l'incroyable puit de connaissance qu'était le conseiller pour se préparer comme il se devait jusqu'au moment où ils partiraient enfin.

Une semaine entière de voyage fut nécessaire pour atteindre les montagnes de la vallée de la foudre. Quel enfer ce fut pour la jeune femme habituée au climat ardent du désert. Elle gelait littéralement sur place. La dauphine n'avait jamais vu autant de neige, de vent, de montagne...de blanc quoi! On pourrait croire qu'elle regrettait son petit confort dans sa grotte mais détrompez-vous. Sa curiosité et son enthousiasme puéril faisait qu'elle voyait toujours le bon côté des choses et qu'elle savait apprécier ce qui se trouvait devant elle. Autrement dit, la Kusaribe saisissait la neige entre ses mains en enlevant ses gants pour découvrir cette nouvelle sensation que le froid faisait subir à ses pauvre membres. Elle s'amusait à courir dans la neige, tombant de ça et là en éludant évidemment toutes les remarques de son bien-aimé. La jeune femme ne put que se calmer lorsqu'elle faillit tomber dans une crevasse, la montagne ça vous gagne à ce qu'on dit? Et bien ce ne fut pas son cas à ce moment-là! Heureusement qu'Aki était là.
Lorsqu'elle mit (enfin) fin à ses enfantillages, les deux jeunes gens purent enfin se remettre en route en quête de leur véritable objectif, pour cela il fallait commencer par glaner des informations. Pour la jeune Kusaribe cela était un véritable labyrinthe mental, elle n'arrivait absolument pas à mettre de l'ordre dans toutes les informations qu'ils avaient pu obtenir; heureusement que l'autre avait une intelligence rang S je vous le dis! En tout cas, Hakaze suivait son bien-aimé en observant les alentours et en se fiant à son sens de l'orientation. Elle n'était pas très utile pour tout ce qui était l'élaboration de plan ou quoi car elle n'était pas encore très douée pour cela. Mais elle se rendrait sans doute plus utile pour la suite.

- Le village des pêcheurs? Si tu le dis, de toute façon c'est le coin le plus proche non? Il faut que l'on se réchauffe un peu quand même nos corps ne sont absolument pas habitués au froid. Un bon repas et un peu de repos nous sera des plus profitable!

Comprenez là, "Aki j'ai faim, j'ai froid et je suis fatiguée, je veux faire une pause", sauf que la jeune femme savait y mettre les formes.
Ils se rendaient donc dans ce drôle de village de pêcheur au pays des glaces. Un petit patelin pas trop mal située au final et qui semblait vivre de la pêche uniquement. S'acoquiner des villageois était un bon plan, après tout cela leur ferait un pied à terre en cas de rejet par les villes environnantes et surtout une zone de replie.
Les deux jeunes gens apprirent assez vite que ce pauvre petit village était la proie favorite des pirates. Des pirates? Mais c'est quoi ça? La dauphine s'informa auprès du Sunajin pour savoir de quoi il en retournait. Ce n'était en fait que des brigands des mers...peut-être que les deux ninjas allaient pouvoir aider le village parès tout cela leur serait profitable et ainsi ils entreraient dans leur bonne grace?
Enfin pas trop le temps de se reposer. A peine furent-ils entrés dans le village qu'ils entendirent quelqu'un hurler. La kusaribe étant une femme médecin se précipita vers le son qu'elle venait d'entendre, son instinct avait pris possession de sa reflexion. Elle s'élança entre les rues qu'elle ne connaissait pas à la recherche de la personne en difficulté, c'était ça l'âme du soignant.
Assez vite, les deux sunajins arrivèrent devant une petite maison. Aki se chargea de les présenter avec toute son éternelle éloquance alors que Hakaze attendait impatiemment l'autorisation d'entrer. L'inconnu les invita sans réellement poser plus de question, il semblait que le fait qu'ils puissent aider la personne blessée était amplement suffisant pour justifier cette autorisation. La kusaribe se précipita vers l'homme qui hurlait, celui-ci avait la jambe en sang et se la tenait fermement en grimaçant.

La ninja médecin enleva sa cape anti-froid suivit du gros pulls en laine qu'on lui avait fabriqué puis remonta les manches de son haut. Mentalement prête, elle déchira fermement les habits du monsieur en s'excusant par avance. Alors qu'elle analysait la plaie du villageois, elle se présentait et tentait de le rassurer.

- Je suis Hakaze Kusaribe, je viens d'un lointain village dans le désert. Ma famille est spécialisée en art de soins, je vais faire de mon mieux monsieur pour vous aider et pour que vous ne souffriez plus. Je vous demande juste de tenir bon encore quelques instants, j'essaie d'aller au plus vite.

C'est bien ce qu'elle craignait, fracture ouverte au niveau du tibiat. Son regard croisa celui d'Aki. D'un signe de la tête elle lui demanda de tenir le monsieur. Cela allait être extrêmement douloureux, sans doute que le villageois tomberait dans les paumes...mais il n'y avait plus que ça à faire.
Son bien-aimé l'aidant, le médecin Hakaze saisit la jambe de son patient et effectua un coup sec et vif replaçant l'os dans sa position initiale. Le son de l'os combinait à celui des hurlements du villageois étaient atroces, mais la dauphine devait se concentrer et maintenant utiliser la technique de la paume mystique pour pouvoir soigner ce pauvre homme. Concentrant son chakra au niveau de ses paumes, la jeune femme réussit à stopper l'hémorragie puis à recoudre la plaie béante qui se trouvait au niveau du tibiat du villageois.
La jeune femme attendit un moment que le monsieur reprenne l'intégralité de ses esprits pour s'interesser à ce qu'il lui était arrivé, car oui, ce genre de blessure n'était pas le fruit du hasard, du moins elle ne le pensait pas. Peut-être pouvait-elle l'aider?

- Que vous est-il arrivé monsieur?
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Re: Le Faucheur d'Âmes Dim 5 Jan - 20:25
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Le Faucheur d'Âmes

Au terme d'un long et périlleux voyages, les vaillants sunajin avaient rejoint la mystérieuse Vallée de la Foudre.
Souhaitant localiser l'île mystérieuse mentionné dans le journal du psychopathe amateur de marionnette, il sembla logique au explorateur du désert de se rendre sur la côte déchiquetée qui bordait les montagnes de cette région sauvage.
Face à une mer grisâtre aux embruns glacials, les vétéran des sables finirent par approcher une minuscules bourgade surplombant une crique vaguement abritée.

L'endroit respirait une prospérité tranquille, discrète. Il était visible que l'argent allait à l'essentiel : filets de pêche, jetée et amarres solides et bateaux, dont l'entretien évident par des hommes expérimentés ne pouvait échappé aux yeux de shinobi.
Pas de chichi en ville : des maisons et commerce simple et sans charme. De même pour l'apparence rustique et fruste des villageois, pour qui élégance (et même propreté) passait au second plan.
Autant dire que l'élégant Haut-Conseiller de Suna et la belle Kusaribe ne passaient pas inaperçu...
Les trognes cassées de marins dévisageaient les visiteurs d'un air peu amène. Visiblement, ils n'étaient pas les bienvenus ici... Mais les visiteurs étaient rares et ceux-ci semblaient dégagé une certaine aura de richesse. Et, vu qu'il n'y avait pas d'hommes d'armes ou de guides les accompagnant, une certaines impressions de dangerosité.

Aussi, même si certaines ombres les filèrent discrètement (ce que les sunajin n'eurent aucun mal à voir : des hommes frustres et à l'air pas vraiment très fins, jeunes, sans doute quelques fils de marins ou racailles locales), leur richesse apparente et le visage fin et la douce silhouette de Hakaze (bien qu'en partie dissimulée par ses vêtements chauds) suscitant quelque convoitise et regards concupiscents.
Mais nul ne tenta quoi que ce soit contre les ninjas, les bouseux semblant plus dans l'expectative face à ses inconnus.

Mais alors que les ninja allait chercher quelque bouge où se reposer, se nourrir (sans doute à un prix indécent "spécial touriste") et glaner quelques rumeurs, un puissant cri de douleur s'éleva non-loin.
Emporté par un élan de générosité (habituel pour la Kusaribe, calculé de la part de l'Abondance Scintillante des Flots Dorés), les sunajin se précipitèrent.

Dans une maison donnant sur les eaux saumâtre du porc, un homme se vidait de son sang.
Alentour, la populace jetait des regards nerveux vers un ponton où était amarré un petit bateau de pêche et le grand large.
L’œil acéré des ninjas nota que le navire avait largement raclé contre l'embarcadère, comme s'il avait quasiment manqué de  s'y écraser. Les cordages qui l’amarrait semblait hâtif et même pas encore finalisé : quelques hommes y travaillait encore en toute hâte.

Un jeunot, qui sentait la marée, la sueur et la peur, accepta l'aide proposé par Akihiko après une brève hésitation.
"Mon grand-père, il est blessé ! J'ai essayé de l'aidé et tout allait bien jusqu'à présent, mais..."
Nouveau cri déchirant d'un homme plus âgé, épais et couturé de cicatrices. Une force de la nature, carrée, une forte tête qui était allongé sur un tas de filet, pissant le sang.

Experte, Hakaze prit aussitôt les choses en mains, malgré l'insalubrité évidente des lieux qui sentait le varech et les entrailles de poissons.
Une fracture ouverte, saignant abondamment. La localisation de la blessure, son angle semblait étrange pour un accident, mais la ninja-médecin n'était pas spécialiste de la vie en mer. Les avertissement d'Akihiko à propos de pirates lui revinrent à l'esprit. Oui, pareille plaie pouvait avoir été causé par une arme contondante, un marteau ou une masse ou un bâton ferré voir des poings ou des pieds d'un spécialiste du combat.

Et il apparaissait clairement que le vieil homme (le père ou plutôt le grand-père du jeunot, bien conservé malgré une vie rude, qui partageait avec lui des traits commun et qui avait tout du mousse) avait, une fois de plus, succombé à la fierté masculine.
Il avait dû cacher sa blessure et jouer les durs au lieu de se soigner tout de suite.
La Kusaribe nota également de très récente (et vaine tentatives) de premier secours. A voir les chiffons et les mains ensanglanté du gamin, c'était lui qui avait tenté de faire une attelle bizarre et inefficace, tout en essayant de remettre en place l'os.
Courageux, certes, mais infiniment maladroit et compliquant la tâche de la kunoichi médecin. Pas étonnant que le vieux ai hurlé.

Il fallait nettoyer tout ça et remettre en place la jambe de ce pauvre homme.
Ce fut douloureux, sanglant et difficile... Au point que la future Aspect du prendre un risque pour éviter la gangrène et sauver le marin... Elle usa de ses talents de maîtresse de l'Iroujutsu.
La lueur verdâtre et les chairs qui se ressoudaient sous ses doigts experts n'allait laisser aucun doute dans l'esprit du gamins et de son grand-père, sans parler des quelques spectateurs qui essayaient de jeter un oeil par dessus les épaules d'Akihiko : du ninjutsu était à l’œuvre. Les hommes et leur fascination pour le sang et la violence...

Assistant à la scène et conscient de la dévotion de la Kusaribe, le Haut-Conseiller de Suna réfléchissait.
Plus question après pareille démonstration de se faire passer pour de banals marchands errants ou autres civils. Il devait faire un choix : soit trouver un mensonge crédible, peut-être en jouant aux religieux même sans tenue ecclésiastiques (des moines disposant de pouvoirs mystiques de guérisons seraient sans doute mieux accueillit que des armes à louer pliant la nature à leur désir), soit assumer leur état de ninja en priant pour que les marins reconnaissant se montre accueillant après qu'ils aient sauver un des leurs.
L’ego du Maître des Flots Dorés souffla une dernière possibilité. Vu son incroyable maîtrise du Suiton, il pouvait peut-être aussi tenter de ce faire passer pour quelques divinité ou esprit de l'océan...

En tout cas, Hakaze avait pansé le pêcheur et avait sans nul doute sauver sa vie et sa jambe.
Le mousse, rougissant et balbutiant, remercier avec profusion la kunoichi (tâchant encore plus sa tenue de sant), se fichant visiblement du miracle qui avait guérit son grand-père adoré.
Les ninja du désert notèrent son nom au milieu du flot de remerciement : Jirô.
Le reste des villageois ameutés par les cris semblaient bien plus suspicieux... Et inquiet, lançant des regards nerveux non-seulement aux shinobi du désert mais aussi vers la mer...

Le vieillard, haletant et encore fiévreux, remercia la Kusaribe d'un coup de menton, reprenant douloureusement son souffle avant de lui répondre.
"M...Merci m'dame." laissa-t-il tombé, dans un raclement de gorge gêné. "Z'avez sauvé ma jambe et sans doute mon gagne-pain et c'lui du p'tit. J'ai... pas d'quoi vous payer par contre. Mais si j'peux faire un truc pour vous,,, ben z'avez la parole du vieux Atsuhito."
L'homme était visiblement conscient d'avoir une dette envers les étrangers, bien que renaclant visiblement, peu à l'aise en présence de ce qu'il jugeait être du surnaturel. Cette étrangère allait-elle demandé son âme ou sa servitude éternelle en échange ?

"Un accident stupide en mer... J'suis p't'être devenu trop vieux pour ces conneries..." répondit fort (un peu trop) vaguement le vieux marin, évitant sciemment les yeux la kunoichi. Cela puait le mensonge.
D'autant plus que le pêcheur dédiant un regard appuyé et un coup de menton à l'un des villageois derrière Akihiko. Un autre homme musculeux, à l'air sévère (et qui s'assombrit encore) et déterminé, respirant l'autorité. Le Scribe Étincelant de Suna capta son nom parmi les murmures troublé des hommes alentours : Katashi.
Sans doute le chef du village ou à défaut, des pêcheurs. Et vu comment il serait son imposant harpon (pointe en os, sans doute de baleine, remarqua Hakaze), il semblait soudain en colère et inquiet.
En lisant sur les lèvres de l'échange muet entre les deux hommes, les ninja du désert semblèrent reconnaître le mot "fils" à demi-murmuré.

   
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Re: Le Faucheur d'Âmes Sam 18 Jan - 19:31
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the truth



Hakaze & PNJ & Akihiko


A peine nous ai-je présentés que le jeune freluquet se hâte de nous mener au sein de ses appartements. En effet, et à en croire les hurlements d’agonie de la voix bourrue, le temps presse… et pas qu’un peu. Si je n’ai pas directement remarqué les mains ensanglantées du petit, voilà qui est fait. Pire encore, il ne sent pas seulement le sang… mais aussi la marée. Et la sueur. De quoi provoquer un léger haut le coeur en moi que je tente (bon gré, mal gré) de retenir. Et au-delà de ça… Il pue la peur. Littéralement. Si je n’avais pas été aussi pressé de vouloir secourir avec toute ma « bonté » ce pauvre monsieur, je suis sûr que j’aurais senti cette odeur à des kilomètres à la ronde. Bah, mon altruisme me perdra… n’est-ce pas ?
… non. Même moi, je n’y crois pas. La manœuvre est simple : nous attirer leur sympathie. Ou, a minima, leur confiance… réduite, probablement. Bref, faire pencher même un tout petit peu la balance en notre faveur, histoire de nous favoriser légèrement pour la suite de notre mission. C’est qu’on doit limite trouver une épingle au beau milieu de l’océan, alors autant essayer de mettre toutes nos chances (aussi infimes soient-elles) de notre côté.

J’apprends donc qu’il s’agit du grand-père. Le blessé, hein. Celui qui nous a accueillis est le petit-fils, fatalement. Il nous guide bien rapidement vers celui qui requiert nos (enfin, ceux de Hakaze) soins, hurlant derechef tant la douleur semble atroce à supporter. Et là, terrible constat : il gît sur un tas de filets (probablement pour faire office de matelas), pissant le sang à cause de cette maudite fracture ouverte. Même si je n’ai jamais été affecté par une abondance de sang, je dois bien avouer que ce tableau est très désagréable à regarder. Et si le sang venait à gicler sur mes cheveux, hm ? Vous y avez pensé, hein ? Heureusement pour moi, j’ai un peu prévu le coup en restant emmitouflé derrière mon écharpe et ma capuche…
Je ne peux néanmoins pas m’empêcher de regarder le souffrant sous toutes ses coutures. Une véritable force de la nature, bien bâtie, carrée et à la forte tête. Il va sans dire que je n’ai aucune envie de me prendre une rouste de ses grosses paluches. Clairement. Je ne le supporterai pas… et ça risquerait d’abîmer ma gueule d’ange. En tous les cas, je laisse ce pauvre homme à Hakaze. Je lui voue une confiance aveugle et sais pertinemment qu’elle s’en sortira haut la main. Néanmoins, malgré mon incompétence ès soins médicaux, je reste quelque peu pantois quant à cette blessure… Vu l’allure qu’elle a et l’impact causé, il y a fort à aprier pour qu’il ne s’agisse pas d’un simple accident.

De mon côté, je reste un peu en retrait (ou en avant, question de perspective) alors que plusieurs personnes commencent à s’agglutiner face à moi… Entre la porte et le blessé, en fait. J’en profite tout de même pour analyser vite fait la demeure (ô combien simple… ça détonne par rapport à ce dont j’ai l’habitude à Suna) et remarque que cela donne sur les saumures du port. Et là, un nouveau problème surgit.
Hakaze a dû utiliser ses pouvoirs mystiques… l’Iroujutsu. Devant une pléthore de civils qui ne portent pas les ninjas dans leur coeur. Bon, ils la pardonneront probablement (voire effaceront son ardoise) parce qu’elle vient de sauver la vie d’un des leurs, mais je ne peux désormais plus me faire passer pour un simple marchand en quête de nouvelles contrées dans lesquelles m’implanter. Il me faut donc trouver une solution. Un mensonge ? Cela peut être envisageable. Après tout, ces petits peuples me semblent plutôt simplets (et ce, sans jugement de valeur aucun, pour une fois), aussi devrai-je pouvoir leur faire croire n’importe quoi, tant que cela semble pertinent et cohérent. Nous faire passer pour des religieux ? Après tout, c’est de notoriété communes que ces peuples sont souvent « surnaturels » et possèdes des pouvoirs de même acabit… Cela pourrait fonctionner pour la future Aspect, oui. Quant à moi…
Je pourrai très bien assumer ce que je suis ; à savoir un fier Ninja du sable. Mais c’est un gros risque et vu que je compte bien me servir d’eux et mettre toutes les chances de mes côtés, il n’est peut-être pas très… judicieux de m’attirer leur crainte à cause de notre réputation pour le moins… sanglante. Surtout quand on sait que mon faciès miroitant est dans le Bingo Book. En outre, si jamais je dois me faire annoncer chez le Daimyô, cela pourrait tout aussi bien réduire mes chances de le rencontrer à néant. Alors que je continue de réfléchir, mon regard océan se plonge dans les saumures juxtaposées à la maison. De l’eau… une quantité faramineuse… Mon Suiton… Et si je me faisais passer pour une divinité ? Comme… Un des nombreux fils de Suijin ? Je vais garder ça sous la main.

Bon, maintenant, le vieillard est sauvé. Parfait. Un sourire de requin se dessine sous mon « camouflage » alors que le petit-fils se confond en remerciements, rougissant et balbutiant. J’en connais une qui a encore fait mouche. Je ne réprime pas un petit rire moqueur à son égard alors que je continue de tendre l’oreille. Ainsi, je parviens à agrafer, enfin, un nom. Jirô. Si je reste logique avec la situation, cela doit être celui du jeune aux mains tâchées de sang. Si ce dernier est parvenu à oublier le « miracle » qui s’est opéré sous ses yeux, le reste de la foule (ameutée par les cris d’agonie du vieux) semble plus dubitative… et inquiète. Cela se voit, cela se lit sur eux et les regards qu’ils nous jettent me confirment l’hypothèse.
Le miraculé, bien que continuant de haleter, parvient à remercier lui aussi la nacrée. Je les laisse à leur discussion en continuant d’observer ci et là. Je remarque alors que les quelques curieux jettent quelques regards vers la mer… Les mêmes regards que ceux dont ils nous ont « gratifiés ». J’arque un sourcil et me glisse parmi eux afin d’avoir un meilleur angle de vue (voire de tir) vers l’endroit de leurs craintes. Là, il « avoue » très évasivement avoir eu « un stupide accident en mer ». Pas à moi, Atsuhito, pas à moi. Comme je le sais ? La nature même de sa réponse. Plus encore, il fait absolument tout pour éviter le regard pourtant pur de Hakaze. Et s’il pense que je ne l’ai pas remarqué, le voilà dans le pétrin. Il faudrait être aveugle (ou trop en confiance, allez savoir) pour ne pas se rendre compte qu’il échange quelques doux secrets avec un type situé derrière moi.  Je regarde par dessus mon épaule et remarque qu’il est fort musculeux, avec un air sévère et déterminant. Cet homme dégouline d’autorité… Probablement le dirigeant de cette communauté.
Toujours à l’écoute, je capte alors son petit sobriquet. Katashi. Encore une fois, je note l’information dans mon vaste manoir intellectuel et n’hésiterai pas à sortir ce chiffon de son tiroir en temps voulu. Puis, je baisse un tantinet les yeux et remarque qu’il sert son harpon avec force… Il m’a l’air en colère et inquiet. Je continue de zieuter vers la mer, là d’où semblent provenir les inquiétudes du bas-peuple, avant de me concentrer derechef sur l’échange muet. Je lis alors « fils ». je me poste toujours un peu plus en retrait, à l’extérieur en fait. Je m’adosse à un pan de mur soutenant la porte et m’allume une cigarette (que j’estime fort bien méritée ; on vient de le sauver après tout).

« Que penser de la parole d’un menteur ? Finis-je par lâcher. Ces mots semblables à une bombe ont pourtant été énoncés du timbre de voix le plus neutre qui soit, mais avec suffisamment de force pour créer une brèche à travers les murmures et la foule. Suijin sent, Suijin sait, commencé-je à réciter, un peu à la manière d’un psaume, comme pour amorcer mon histoire de divinité. Suijin voit, Suijin comprend[/color], ajouté-je, toujours aussi neutre. Alors, Atsuhito… Que s’est-il passé en mer ? Est-ce par rapport à votre fils ? Ou bien celui de Katashi ? J’ai beau regarder et sonder les océans, je ne vois rien qui puisse justifier l’inquiétude de la foule ici présente... »

(c) AMIANTE





Récapitulatif combat:
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Re: Le Faucheur d'Âmes Dim 19 Jan - 10:11
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Que la plaie du vieillard était vilaine, Hakaze ne put s'empêcher de le remarquer. Pas forcément récente, au vue de la couleur de peau du monsieur, il était sans doute anémié. Depuis combien de temps perdait-il du sang au juste? La blessure elle-même lui avait paru étrange mais en tant que soignante la jeune femme s'était contentée de le prendre en charge et poserait les questions après. C'est ainsi qu'elle se retrouva couverte de sang, heureusement qu'elle avait pensé à enlever sa cape et son gros pull, et à venir au secours de pêcheur en utilisant de l'iroujutsu alors qu'ils détestaient les ninjas. Sur le moment, et face à l'urgence que représentait cette vilaine fracture, la dauphine n'y avait absolument pas pensé. Non, en tant que Kusaribe, elle savait que ce que devait primer était la guérison du malade et pour cela il fallait qu'elle utilise ses techniques. Pour l'anémie hélas, elle ne pourrait rien faire. Le vieil homme allait devoir se reposer.

La femme du désert se vit remerciée par la plupart des gens présents, notamment pas le petit-fils du pêcheur qui se jetta sur elle la tâchant un peu plus. La gentillesse et l'altruisme de la jeune femme faisaient qu'elle restait humble en toute circonstance et donc se contenta de sourire d'un air gêné en tapotant la tête du gamin. Hakaze sentit les regards se poser sur elle, aussitôt elle comprit...elle était une ninja et ici c'était mal vu, les gens devaient donc être très mal à l'aise voir inquiet. En réalité, elle n'avait pas remarqué que tous ne la fixait pas elle mais bien la mer à laquelle elle tournait le dos. Heureusement que Aki l'avait noté.
Comme pour essayer de rassurer tout le monde, la jeune femme répondit rapidement au vieux pêcheur avec ce ton si doux qui la caractérisait.

- Je ne veux pas d'argent monsieur, l'essentiel c'est que vous puissiez vous rétablir, vous devriez vous reposer maintenant car vous avez perdu beaucoup de sang.

Couverte du sang d'un inconnu, l'odeur commençait à embaumer ses narines. Bien que médecin ninja, elle ne supportait toujours pas cette odeur. Quelque chose la dérangeait, outre l'odeur du sang quelque chose d'autre planait dans l'air de cette vieille maison délabrée. Une tension à peine perceptible, une brèche dans le discours du vieux pêcheur. Brêche dans laquelle l'aqueux sunajin se glissa et lança une bombe alors qu'il essayait de prendre une attitude cool la clope au bec. Le regard de la Kusaribe s'obscurcit en direction du blondinet, regard signifiant : "Non mais arrête de te la jouer crétin, on va se faire foutre dehors à coup de pied au cul et faut que je me change moi d'abord!!!!". C'est en fixant d'un air menaçant l'ondoyant qu'elle remarqua un homme particulier derrière lui, il semblait être se qui se rapprochait le plus d'un chef et le regard qu'il adressait à Atsuhito lui faisait dire que quelque chose se trâmait, en plus, il tenait quelque chose. La jeune femme plissa les yeux sur l'imposant objet, un harpon...en os? Tiens étrange comme arme, disons qu'elle n'y connaissait rien en pêche mais elle savait reconnaitre un os quand elle en voyait un, au vu de la largeur du machin, cela ne pouvait être qu'un os d'un animal imposant, gros, massif. Village de pêcheur, grosse bestiole, sans doute une baleine. Un tibiat cassé, un harpon, les questions que Akihiko avaient mis en suspens...tout cela avait-il réellement un lien. Pas le temps d'exposer ses pensées que le blondinet posa déjà quelques questions encore plus dérangeantes...mais sur le coup, la femme du désert était d'accord avec lui. Bien qu'il n'y ai pas de trace de sang sur ce harpon, il aurait très bien pu servir à blesser le vieillard et vu la carrure de l'homme qui le portait, ceci expliquerait l'étrange blessure qu'elle venait de voir.
La fin de la phrase d'Aki ne manqua pas d'intriguer la Kusaribe, qu'est-ce qu'il sous-entendait par sonder les océans? Ses yeux s'écarquillèrent, elle pensait bien à quelque chose mais là elle le sentait mal, genre très mal! Son ondoyance n'allait quand même pas se faire passer pour un Dieu si? Qui pourrait avaler des couleuvres pareilles? Si les villageois se font duper et qu'ils en parlent autour d'eux cela remontera certainement aux oreilles de quelqu'un et ils ne pourront plus se sortir de cette pagaille. Puis avant tout, le blondinet allait finir par ne plus pouvoir rentrer dans ses chaussures.

Enfin, outre les singeries de la blondeur sunajin, il y avait effectivement un problème. L'albâtre l'avait ressentis alors qu'elle n'était pas franchement la plus douée pour cela. Donc elle n'avait pas le choix. Maintenant que Akihiko avait lancé la machine, elle se devait de le suivre. Plus par loyauté que par compréhension en réalité mais elle savait que l'ondoyance était intelligent et élaborait des stratagèmes (certes fou) efficaces.

- C'est une belle ancre que vous avez-là monsieur, en os, original. Je n'en avais jamais vu de telle.

Lâchant un radieux sourire à son interlocuteur la jeune femme tenta de détendre un peu l'atmosphère.

- Cela ne vous dérange pas si vous m'indiquiez les commodités que je puisse me débarasser de tout ce sang et ensuite me changer.


Non non ce n'était pas pour décrédibiliser son compagnon, juste qu'il commençait à faire froid, que l'odeur du sang lui était désagréable puis discuter dans cette tenue ne serait pas facile. Après tout qui faisait confiance à une femme couverte de sang même si celle-ci venait de sauver quelqu'un.
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Re: Le Faucheur d'Âmes Sam 25 Jan - 19:27
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Hakaze, soucieuse de se faire bien voir des villageois et de suivre le credo bienveillant des Kusaribe n'avait donc pas cacher ses talents de ninja médecin.
La gratitude se disputait donc à l'appréhension face à des talents si peu naturels. Voir la chair se ressouder sous une étrange lueur verdâtre avait de quoi perturber le manant.
Il y avait cependant des moyens de retourner cette frayeur à leur avantage... Par la tromperie et le mensonge, l'art des ninjas.
Se faire passer pour quelques bonzes servant la Déesse de la Vie, par exemple.
La région était après tout célèbre pour ces nombreux cultes et monastère nichés dans les montagnes isolées... Bon, il leur faudrait expliquer l'absence de vêtements de sacerdotaux.

Mais le Haut-Conseiller de Suna choisit une approche différente, plus en phase avec son ego.
Afin d'en apprendre plus sur la situation et à  mot couvert (enfin, pas particulièrement), le Scribe Scintillant du Désert évoqua la divinité des mers. Tentait-il de se faire passer pour un prêtre de Suijin ? Un envoyé ? Un mystique un peu illuminé ? Voire même une incarnation du Seigneur des Mers ?
Mais à être trop sibyllin, le Haut-Conseiller de Suna ne reçu au départ que des regard bovin de la part de pêcheur peu imaginatif et cultivé.

Si les marins étaient superstitieux, ils n'étaient guère religieux en fait. Leurs croyances étaient plus un ensemble de rites simplistes et d’idéologies entachés de traditions. La praticité et le pragmatisme y avait une grande part : le mysticisme, quoique bien présent, y était fermement ancré. On ne pouvait pas vraiment se laisser aller à la contemplation, à la spiritualité éthérée et aux débats théologiques quand on devait survivre sur des flots déchaînés...
Aussi Akihiko passa plus pour un étrange mystique, peut-être un benêt un peu fou, un saint-homme éventuellement, mais un peu timbré et peu aux prises avec les réalités de leur quotidien.

Heureusement, ce genre d'évaporé touché par la grâce avait une place particulière dans le credo terre à terre mais emplit de superstition des rudes pêcheurs. Il était (généralement) inoffensifs et, dans le doute, peut-être en communion avec les Dieux.
Il était donc malséant de les violenter ou de les sacrifier.
On commença donc par ignorer d'un air vaguement gêné le blond sunajin...

De son coté, Hakaze recevait les remerciements pléthorique du vieux capitaine et de son petit fils.
Il lui indiquèrent une vague salle d'eau où la Kusaribe pu se débarbouiller (même si l'endroit était fort loin d'être confortable ou au niveau de propreté que la médecin considérait comme standard).
Sa remarque sur l'ancre ou le harpon en os du chef des pêcheurs qui surveillait (de plus en plus méfiant) les shinobi du désert n'attira que des regards perplexes.
Le regard de l'homme se fit dur, mais il ne dit mot. Visiblement, il tenait à ses ouailles et montrait une certaine reconnaissance devant le "miracle" de la praticienne d'Iroujutsu, même si il ne semblait pas porter le vieux marins dans son cœur.
Il n'avait apparemment pas encore décidé si l'apparition des étrangers étaient une bonne ou une mauvaise chose...

Grognant quelques ordres, le chef du village et des marins, une brute dénommée Katashi, disperça les curieux, indiquant que Atsuhito avait visiblement besoin de repos et que ce n'était un spectacle.
Pendant que la future Aspect des Kusaribe se changeait et se rafraîchissait, Akihiko engagea la conversation avec le pêcheur meurtris.
Le brutal harponneur resta à le surveiller, maussade et barrant la porte de la masure de son imposante silhouette.

Épuisé, le vieux Atsuhito ne comprenait pas grand chose aux sous-entendu de l'Impétueuse Cascade d'Or de Suna.
Cependant, dans son état, il ne pouvait guère réfléchir et donner corps à son mensonge transparent. Comme l'avaient devinés les deux ninjas, ses blessures n'avaient rien d'un accident.
"Je... Je ne vois pas de quoi vous v-voulez parlez.... Un harpon. Oui ! Un harpon qui a dérapé ! Je... je visais... Non, Jirô... Non, pas un harpon ! Un palan et...et..." s'embrouillait le vieillard, haletant et souffrant le martyr
"Et ceci ne vous regarde point." trancha froidement le chef des marins et probablement du village. Son ton était dur. Même s'il n'appréciait guère son antique condisciple, il n'appréciait pas qu'on pressure un blessé.

Jirô, jusqu'ici au petit soin de son grand-père, intervint quand Hakaze revint dans la minuscule pièce sentant le sang et le poisson.
"Mais ils pourraient peut-être nous aider !"
"Ce n'est pas leurs affaires." rétorqua brutalement Katashi, avant de poser son regard dur et suspicieux sur la Kusaribe (il semblait ignorer à dessein Akihiko, qu'il prenait pour quelque foi, bénit ou non). "Nous vous remercions pour ce... ces soins miraculeux. Atsuhito a une dette envers vous. Mais c'est tout."
Cela réduisit au silence le mousse et son vieux capitaine encore à l'agonie.

Serrant son harpon à la pointe d'os de baleine, il posa une simple question au blessé.
"C'est lui ?"
Atsuhito ne dit mot, visiblement gêné, voire honteux, mais hocha doucement la tête.
"Bordel ! Et dire que la saison avait été presque correcte." pesta le rustre chef des pêcheurs. Il dédia un sourire sarcastique aux Maîtres des Flots du Sable. "Suijin n'est qu'indifférence, voire malévolence. Nul ne peut contrôler la puissance de la Nature ou prétendre parler en son nom. C'est en l'affrontant que brille le courage des hommes. Et nous triompherons seuls de ce nouveau coup du sort !"

Visiblement, l'homme ne portait guère les deux étrangers dans son coeur.
Par contre, Jirô semblait voir en eux un nouvel espoir.
"M-Mais... Ils pourraient peut-être nous aider !" osa intervenir le jeune homme, rougissant et évitant d'affronter le regard de son chef ou de son grand-père. "La sainte-femme pourrait éviter le désastre et soutenir les marins... Ensemble on pourrait affronter les Squales Gris et..."
"Et rien du tout ! Nous ne sommes pas des guerriers. On va avertir le Daimyo et c'est tout ! On ne va pas impliquer des étrangers suspects dans cette histoire sur un coup de tête. Ce n'est pas leur affaire ! Qui sait d'où ils tirent leurs pouvoir maudits !?" s'emporta le brutal harponneur, dominant de toute sa taille le mousse. "Si ça se trouve, il s'agit d'espions ou de complices de ces pirates venus en repérage  ! Ou de shinobi ! Et nous n'avons ni temps, ni argent à perdre avec cette engeance ! Ils ont sauvé Atsuhito... Certes ! Et je l'ai en remercie, même si ça va sans doute provoquer l'ire des Squales ! Mais nous ne leur devons rien ! Et nous lavons notre linge salle en famille !"

L'échange presque hurlé permit aux jônin de saisir un peu mieux la situation.
Il était désormais clair que le vieux marins et son jeune matelot avait croisé quelques pirates qui hantaient l'océan gris et déchaîné, nommé les Squales Gris. La blessure du vieillard provenait sans doute d'une arme, un javelot ou un harpon des pirates. Le vieil homme devait être un sacré navigateur pour leur avoir échappé dans son état et avec un équipage aussi maigre...
Ou alors, on l'avait plus ou moins laissé filer.
Et le chef du petit village semblait rejeter l'aide des étrangers, souhaitant régler la situation lui-même... Ou du moins, avec l'aide des autorité légales du pays.

C'était compréhensible : même si l'homme semblait tout à fait capable, dans l'attroupement suite à la mésaventure du vieux pêcheur, les shinobi du désert n'avaient pas vraiment vu de véritable combattant. Des hommes rudes et costauds, certes, mais aucun qui soit entraîné aux maniements des armes.
D'ailleurs, Akihiko ne décelait qu'une faible lueur d'un chakra digne d’intérêt dans tout le village : celle provenant du chef des marins à la lance d'os de cétacé.
Bref : sans renfort, ils étaient à la merci des corsaires... Et ne semblait pas vraiment décidé à les affronter ou à confier leur destin à deux étrangers aux pouvoirs et dires suspects...
Si les ninja du Pays du Vent souhaitaient aider ce village de pêcheur, il faudrait qu'ils se montrent à al fois convaincant et compétents...

   
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Re: Le Faucheur d'Âmes Mar 18 Fév - 10:05
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drowning



Hakaze & PNJ & Akihiko


Il avait toujours été de notoriété publique que les ninjas n’étaient pas forcément des personnes respectées ou appréciées des civils. Bah, l’on ne saurait les blâmer : il s’agissait de personnes aux pouvoirs surnaturels, capable de convoquer des torrents impétueux ou de refermer des plaies en quelques secondes. Il n’y avait là rien de naturel, aussi Akihiko pouvait parfaitement concevoir que l’on n’appréciait guère de se mêler ainsi du sens et du cycle de la vie.
Néanmoins, il n’était pas aisé pour une personne de son état de cacher qui il était vraiment. Cela dit, et heureusement pour lui, malgré sa réputation (tantôt méliorative, tantôt péjorative), il ne semblait pas être véritablement reconnu dans ce hameau perdu au beau milieu de la Vallée de la Foudre. Ainsi, lorsque Hakaze soigna le vieux pêcheur (la forçant à user d’Iroujutsu et, de facto, de révéler son allégation aux Shinobis), le Haut-Conseiller fut contraint de toruver un stratagème pour ne pas avoir à griller sa couverture. Aussi, si la Kusaribe n’avait pas fait état de sa caste, le doute planait sur elle – et ce, malgré la palanquée de remerciements dont elle faisait l’objet. Aussi pourrait-elle se faire passer pour quelque pieuse femme de foi. De son côté, Son Ondoyance préféra opter pour un mensonge qui gonflerait encore un peu plus son égo. Maître du Suiton incontesté et capable de convoquer les eaux à façon et de plier cet élément à dessein, il lui serait aisé de se faire passer pour quelque divinité en personne…
Si, toutefois, il ne faisait pas dans le cryptique ou l’énigmatique. Bien évidemment, ce fut ce pour quoi il opta. En guise de réponse, le Sunajin n’obtint que quelques regards incrédules (ou de merlans fris, quitte à être dans leur élément…) de la part des pêcheurs peuplant cette humble demeure. Arquant sensiblement un sourcil, il comprit rapidement qu’il allait devoir faire montre, tôt ou tard, de dialecte plus simple et compréhensible pour le manant.

En tout état de cause, le Kayaba avait tout bonnement surestimé (pour une fois) l’intelligence et les croyances du peuple auquel il s’annonçait. Lui qui ne voulait se montrer trop condescendant… Peut-être aurait-il dû. Il savait pourtant que les marins, en règle générale, étaient des personnes pour le moins superstitieuses (c’était là un impondérable de la vie sur la mer, de ce qu’il avait pu comprendre de par ses différentes pérégrinations par delà le monde). Ainsi, il lui fut tout aussi aisé de se mettre à leur place : en mer, il n’y avait guère de place pour l’érudition et donc un plan complet de la religion. Des traditions décalées mais propres à leur environnement, voilà ce sur quoi il aurait dû s’appuyer. Mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière, aussi comptait-il continuer sur la voie de ce mensonge (quel Shinobi ne mentait pas, après tout ?)… à sa manière. Mais pas dans l’immédiat : il devait continuer d’analyser et comprendre dans quelles brèches se faufiler pour pouvoir les faire adhérer à son histoire.
Et, qui savait, créer une véritable religion ou, a minima, un culte de la personnalité. Ça, cela en jetterait. Et il n’en démordrait certainement pas. De fait, il ignora simplement le regard noir de la nacrée, lui répondant par un sourire taquin et narquois.
Malgré tout, les illuminés (tel qu’il avait été interprété) dans son genre avaient une certaine « place » au sein de la vie de ces pêcheurs. Ainsi, contrairement à l’habitude, on ne le menaça pas et on ne souhaita pas non plus le sacrifier ou simplement le tuer. Non. Au contraire, ses interlocuteurs préférèrent l’ignorer, bien que gênés d’avoir à le faire.

De son côté, l’habile soigneuse fut gentiment menée à la salle d’eau afin qu’elle pût se débarrasser de cette odeur sanguine et de la saleté qui s’était greffée à son accoutrement luxueux (bah, n’était pas future Aspect qui voulait…). Néanmoins, il y avait fort à parier pour que, plus tard, elle vînt se plaindre auprès du bellâtre conseiller : au regard de la richesse de l’endroit, les standards de propreté de la belle ne seraient certainement pas respectés. C’était aussi une jeune femme qui ne connaissait que peu de choses du monde dans lequel elle vivait, aussi Akihiko s’attendait à recevoir ses plaintes et critiques. Bah, cela lui ferait de quoi la taquiner un peu plus tard…
Mais si la dauphine n’était pas des plus expérimentées en politique, elle n’en restait pas moins une femme : elle n’avait pas la langue dans sa poche et n’hésita nullement à faire quelque remarque sur l’arme d’hast du présupposé chef du village : de l’os (probablement de baleine). Si elle pensait éventuellement détendre l’atmosphère, elle n’obtint que, à son tour, des regards perplexes, comme vides de vie mais emplis d’incompréhension. Continuant de savourer sa cigarette (et étant tranquille puisque tout le monde semblait décidé à l’ignorer… pauvres fous), l’Étincelante Cascade des Sables put remarquer que le regard de Katashi se montra soudainement plus dur. Mais il n’en fit rien, probablement lui aussi reconnaissant qu’on eût sauvé le membre de sa famille (évaluation tout à fait personnelle du Haut-Conseiller).

Puis Akihiko dut s’écarter de l’entrée de la maison : le chef maugréa quelques ordres, forçant les sbires à se disperser. En un sens, il avait raison : ce n’était pas un spectacle (bah, vous connaissiez les hommes : du combat, du sang, et tous rappliquaient…) et le miraculé avait effectivement besoin de repos. Surtout s’il voulait confier la vérité à propos de sa blessure. A cet effet, le blondin l’avait houspillé alors que Hakaze se changeait, ayant décelé le mensonge dans son histoire.
Et la suite des événements ne fit que le trahir, donnant derechef raison à l’Intendant des Sables. Fatigué, Atsuhito ne semblait même plus savoir où donner de la tête pour parfaire son mensonge et espérer mener les Shinobis en bateau. Plus encore, il n’arrêtait pas de s’emmêler les pinceaux et plus rien n’avait de sens. Complètement embrouillé, il fut coupé par son supérieur qui leur fit bien comprendre qu’ils n’étaient pas vraiment les bienvenus dans leur village, et encore moins dans leurs affaires. L’autoproclamé « envoyé de Suijin » (ou peut-être même le Dieu lui-même, il ne l’avait pas encore décidé) roula discrètement des yeux et continua de sourire, voulant se montrer bienveillant, amène et chaleureux. Dans l’absolu, il ne leur voulait aucun mal et faisait montre d’une volonté de les aider. Après tout, s’il y parvenait, ils lui seraient redevables… et Akihiko était totalement convaincu que cela les aiderait dans sa quête.

« Vous devez au moins ceci à mon amie, » trancha Akihiko, voulant connaître le fin mot de cette histoire saugrenue. S’il était prêt à faire des efforts pour ne pas les assommer avec sa suffisance et supériorité, il n’aimait cependant pas être pris pour une truffe ou qu’on lui fît perdre son temps. « Nous ne vous demandons ni argent, ni quoi que ce soit si ce n’est la vérité, » reprit-il. « Suijin sent, Suijin sait... » psalmodia-t-il derechef. « Ainsi, pour honorer la dette d’Atsuhito, tout ce que je demande est la stricte vérité, » renchérit le blond, obstiné et un peu borné.
Hakaze revint de sa salle de bain de fortune et, à ce moment-là, Jirô, le petit-fils, reprit la parole : il savait que le duo de Suna pouvait tout à fait les aider. Katashi serra un peu plus fort son harpon et questionna le blessé qui ne pipa mot… Donnant ainsi la réponse tant convoitée. L’autre se mit à brailler tout son saoul se tourna vers le maître du Suiton, un sourire sarcastique aux lèvres. Le suspecté lui répondit de la même manière et s’approcha quelque peu de l’incroyant. Il avait visiblement une idée derrière la tête. « Indifférence ? Malévolence ? » Répéta le roué Sunajin. « C’est bien mal connaître Suijin... » ajouta-t-il, gardant son sourire figé sur ses lèvres. « Vous me parlez de courage à vouloir l’affronter, mais en êtes-vous seulement capable ? » le provoqua-t-il cette fois afin de pouvoir jauger de ses réponses, tant verbales que physiques.

Finalement, l’homme aux milles surnoms s’adossa de nouveau contre le mur, décidé à terminer sa sucette toxique. Là, il regardait du coin de l’oeil les trois hommes, sans inférer un peu plus au débat. Ainsi donnait-il raison au chef : cela ne les regardait pas. Et ça, il pouvait tout à fait le comprendre. L’ego d’un homme primait parfois (ou très souvent) sur la raison lors d’une prise de décision, et ce n’était certainement pas Son Excellence qui allait le contester. En revanche, savoir que ces marins avaient un ennemi et qu’ils seraient à jamais sous leur joug fit presque surgir un sourire carnassier, qu’il réprima aussitôt : il allait pouvoir s’en servir.
« Suijin ne provoque rien, si tant est que vous n’avez fait montre de quoi que ce soit qui saurait provoquer son courroux, Katashi. » indiqua Akihiko, voulant rassurer quelque peu l’enragé. « Je peux vous garantir que nous ne sommes rien de ce que vous avez pu énoncer. » Il présenta Hakaze de la main. « Je vous présente une fidèle de la Déesse de la Vie, ni plus ni moins. Quant à moi... » Il cracha son mégot par la fenêtre et en profita pour faire des mudras imperceptibles sous ses amples vêtements (ceux-là mêmes qui masquaient son énorme calebasse d’eau). « Je suis Suijin, » lâcha-t-il à la manière d’une bombe, d’un ton qui se voulait tout simplement divin et bien au-delà des règles de ce monde. « Mais j’imagine que vous ne me croirez pas sans… preuve de mon incommensurable pouvoir. » continua-t-il, cette fois plus invectif. Mudras maintenant terminés, il fixa d’un regard perçant l’eau qui se trouvait toujours derrière Atsuhito. L’eau se mit à buller puis, soudainement, un énorme serpent aqueux de plusieurs mètres de long se forma tout en hauteur et sillonna proche de la demeure. Bah, il aurait aussi pu le faire pénétrer à l’intérieur, mais le risque de briser (déjà) un bout de patrimoine était bien trop gros. Il voulait les mettre dans sa poche, pas finir avec une nouvelle prime sur sa gueule d’ange. « Maintenant, voulez-vous toujours faire briller votre courage en vous confrontant à Suijin en personne ? » Demanda Akihiko, un sourire maintenant éclatant aux lèvres.

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Re: Le Faucheur d'Âmes Dim 1 Mar - 17:53
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Le Faucheur d'Âmes

Même si les rudes marins n'avaient guère étaient réceptif à son numéro d'envoyé du Dieu des Océans, Akihiko décida de continuer dans la même vaine.
Il risquait de passer pour un espèce de fou, sacré ou non. Pas sûr que cela aide à mieux communiquer avec ces pécheurs suspicieux.
Heureusement, le Haut Conseiller de Suna pouvait toujours capitaliser sur les soins surnaturels de sa compagne : la dette de Atsuhito et sa famille était réelle et ces hommes, mêmes s'ils n'étaient pas samouraï, avait un certain sens de l'honneur.

Et le comportement des marins était suspect. Ils ne voulaient visiblement pas aborder devant des étrangers (et encore moins de ninjas) le sujet de l'agression (il ne pouvait être question d'autre chose d'après la Kusaribe) du vieux capitaine.
Le jeune Jirô avait laissé tomber le nom des Squales Gris. Les shinobi amusés savaient que ce genre de nom ronflant et auto-attribué se retrouvait fréquemment chez les groupes de pirates ou de bandits. Au mieux, dans quelques divisions d'ashigaru ou de samouraï... Mais la région n'était pas en guerre. La conclusion était donc évidente : ce petit patelin devait avoir quelque soucis avec des écumeurs ou autre brigands des mers...

Le Maître des Flots Scintillant exigea donc la vérité, tout en restant dans son rôle de soi-disant élu des dieux (ou de simple d'esprit illuminé, au choix).
Si le fait que les shinobi ne cherchent pas de récompense fût accueillit avec soulagement (le village n'était pas riche, loin de là), les remises en questions du courage des marins n'attirent sur la Sinueuse Blondeur des Dunes que des regards courroucé.
Bien peu de pêcheur qui risquaient chaque jour leur vie sur ces flots gris pour ramener une maigre pitance n'aimait entendre dire qu'il manquait du courage d'affronter la mer...

Mais, reconnaissant envers la sainte Kusaribe, on ne caillassa pas encore Akihiko, se contentant de le lorgnait avec stupeur ou mépris.
Le Haut-Conseiller présenta la belle kunoichi du désert comme une moniale de la Déesse de la Vie, amenant un soupir de soulagement chez les pêcheurs.
Tous n'y croyaient sans doute pas, mais les apparences étaient sauves. Point de vil ninjutsu contre-nature, mais de simple prière et un miracle. L'hypocrisie en marche, mais elle arrangeait bien les affaires des ninja de Suna.

L'atmosphère commença donc à se détendre et des échanges de regards entre le vieux Atsuhito et le brutal chef du village indiquaient que les deux hommes hésitaient à s'ouvrir aux étrangers de leur problème...
L'Onde Étincelante des Erg décida alors d'insister sur son coté "Émissaire des Dieux". Son ego ne pouvait résister à l'envie d'impressionner ses manants pour qu'ils se plient à ses désir.

Clamant être carrément la divinité des mers, le Haut-Conseiller de Suna fit s'élever du port un immense serpent de mer géant constitué d'eau à l'allure terrifiante.
Les marins en restèrent bouche-bée. Jirô s’effondra au sol, une tâche humide s'élargissant sur son pantalon.
Le vieux Atsuhito hoqueta, la respiration sifflante à la fois terrorisé et blanc de colère. Il porta la main à son cœur et Hakaze dû se précipiter à son chevet.

"Ninja impie !" tonna le chef des pêcheur d'un voix de stentor destiné à rallier ses hommes, levant son harpon. "Je le savais ! Il est avec eux ! Ne tremblez pas !C'est comme le requin du traître ! Prouvons aux Squales Gris que nous ne plierons pas !"
Et immédiatement, le chef du village passa à l'attaque pour défendre et inspirer les siens. Rassemblant les connaissances militaires que son père, qui avait été militaire au service du Daimyo, lui avait transmit, il doucha le sunajin sous une pluie de coup de lance. "Nan Sen-Mai mo no Hagane !"

Visiblement, ces gens n'avaient pas vraiment la fibre religieuse... Et ne manquait pas de courage.
Ils étaient désormais persuadée que Akihiko (Hakaze avait encore le bénéfice du doute) était un ninja employé par les corsaires connu sous le nom de Squale Gris.
Un quiproquo que le Haut-Conseiller de Suna se devait de vite dissiper.
Déjà les rudes marins commençaient à se remettre du choc et à obéir à leur chef, se saisissant de harpon, filets, cordage et même caisse et tonneau, dans le but de submerger l'espion.
Pas que cela pose un soucis à Akihiko : la Déferlante des Oasis savaient très bien qu'il pouvait raser ce village si l'envie lui en prenait... Mais cela risquait d’entamer ses forces vives (ou pire, de salir ses cheveux) pour la suite du voyage...

Une chose intriguait le Scribe des Dunes Scintillantes : pour de simples péquins, ces gens, au moins le chef du village, semblaient avoir reconnu l'usage du Suiton... Il devait donc y avoir un manieur de cet éléments dans le coin. Probablement chez les pirates menaçant le village...
Jirô et Atsuhito avaient les yeux écarquillés de peur. Ils savaient qu'en raison de leur sang maudit, ils risquaient de finir lyncher eux-aussi...



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