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Le vol, c'est mal. [Mission rand D]

Masamune Sanada
Masamune Sanada
Uzushio no Chunin
Messages : 722
Date d'inscription : 11/01/2019

Fiche du Ninja
Grade & Rang: Chuunin - Rang B - Arpendeur des Six Chemin du Cercle d'Or
Ryos: 855
Expérience:
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Masamune Sanada
Mission:

Sanada ressorti en vitesse du bureau des missions et se dirigea directement vers le cœur du village, le marché d'Uzushiogakure.
Il était excité pour sa première mission et s'était bien gardé de dire à la femme qui avait enregistré la mission qu'il avait vu les gamins, se voyant déjà revenir l'après-midi sous le regard admiratif de la charmante demoiselle des bureaux.

Il prit le temps de bourrer sa pipe d'herbes et d'apprécier le soleil sur la route, après tout, des enfants ne pouvaient être une menace et cette mission se présentait sous son meilleur jour.

Le marché était bondé, comme tous les jours de la semaine, des dizaines de petites échoppes vendaient les victuailles et autres trésors que se devait de posséder tout carrefour commercial digne de ce nom.

Le marché était noir de monde, les cris des marchands annonçant des remises, se mêlaient aux négociations incessantes entre les clients et les vendeurs. Il était assez aisé de chaparder des choses dans ce brouhaha, les enfants devaient jouer de l'avantage de leur taille pour commettre leurs larcins.

Sanada se dirigea vers le stand d'un boulanger, c'est lui qui, apparemment, avait émis la plainte auprès des autorités sur ces vols. Tentant de paraitre le plus sérieux et solennel possible il présenta l'ordre de mission au marchand et prit la parole :
- Je me nomme Masamune Sanada, j'ai été chargé de régler l'affaire des vols sur le marché. Pouvez-vous m'indiquer la fréquence de ceux-ci et si les auteurs sont formellement bien les mêmes à chaque fois.

- Sûr ! Répondit le boulanger d'un ton bourru. Des ptits chnapans qui piquent sur tous les stands ! c'est pus possible, vla qu'ils volent tous les jours hein, mais jmais les mêmes. Sont malins ces ptits couillons. Si j'en trappe un, va voir quel bois jme chauffe, vai l'faire cuire comme les beignets qu'il me vole!

- Très bien…merci. Dit Sanada pas plus avancé qu'avant.

Il déambula discrètement pendant toute la matinée sans aucun signe des petits garnements, ni sur les escaliers où il pensait les avoir aperçus, ni entre les innombrables passants. Il allait prendre une pause bien méritée quand un cri strident se fit entendre au cœur même du marché.

Sans attendre une seconde, Sanada se précipita vers celui-ci et y trouva une marchande complètement affolée.

- ILS SONT LAAAAAAAAAAAAA ! cria-t-elle au jeune shinobi en indiquant une direction frénétiquement.

Deux petites têtes étaient effectivement en train de dévaler l'allée en évitant tous les passants avec une dextérité remarquable. La vue de Sanada fut obstruée pendant une seconde par un voile accroché à une échoppe. Cette seconde fut la bonne pour les petits, ils avaient disparu du champ de vision du shinobi.

Certain qu'ils n'allaient pas revenir de sitôt, le jeune homme rumina sa frustration, la pipe entre les dents, en rentrant chez lui.
Ces gamins étaient véloces, ils semblaient connaitre le marché par cœur vu la manière dont ils fuyaient en évitant tous les articles et autres passants qui étaient autant d'obstacles.

Comment pouvaient-ils même approcher les échoppes du marché si les tenanciers connaissaient leurs visages. Ces petits avaient de la réserve, mais surtout une méthode, il s'agissait maintenant pour Sanada de découvrir celle-ci.

Le lendemain matin, il était assis sur les marches où il avait découvert les deux enfants la première fois, il avait non seulement une vue en hauteur sur le marché, mais il voyait surtout les deux entrées principales.
Il comptait sur la témérité de la jeunesse et surtout sur leur besoin de nourriture pour les attraper.

A l'aube, commença un véritable va-et-vient de brouettes et de chariots de toutes les tailles qui venaient réapprovisionner les échoppes des marchands.
En observant ce bal inédit avec intérêt, Sanada remarqua qu'un des chariots qui s'acheminait vers le marché portait des bottes de plantes aromatiques en tout genre qui remuaient plus que le vent ne l'aurait permis. Se redressant pour suivre des yeux l'itinéraire, il l'observa s'arrêter juste devant un stand.
Le temps que le transporteur pose sa charge, deux ombres avaient sautés d'entre les tas d'herbes et s'étaient réfugiées sous les grandes tables recouvertes de longs voiles colorés.

C'est ainsi qu'ils commettaient leurs délits, ils se servaient des grandes tables nappées du marché et de leur opacité pour évoluer en toute aise dans les allées.
Un adulte aurait eu beaucoup de mal à ramper ainsi, mais la taille des enfants et leur agilité étaient leurs forces. En connaissant l'emplacement des stands, les itinéraires possibles entre les tables et avec de l'audace, ils avaient réussi à bluffer tout un marché, certains allant même jusqu'à parler de fantômes d'enfants dérobant des biens aux marchands qui arnaquaient trop souvent la clientèle.
Raisonnement logique pour un esprit crédule qui voyait des enfants apparaitre et disparaitre de nulle part à chaque fois.
Personne ne les avait jamais vus rentrer car ils étaient déjà là à l'arrivée des marchands. Et quand on les remarquait enfin, c'est parce qu'ils avaient déjà fait leur travail.

Sanada ne pouvait se permettre de les confronter, ils semblaient rapides et agiles et surtout, ils étaient deux. En attraper un aurait signifié la fuite de l'autre, il fallait donc être plus malin pour pouvoir les attirer dans un endroit sans issue.
Une petite gueulante avec une voix grave et ils allaient filer droit, il en était sûr !

Discrètement, il se glissa vers une des entrées et à l'aide de son papier officiel, réquisitionna un grand chariot rempli de mauvaises herbes qui pouvait contenir les deux enfants sans problème et se dirigea vers l'allée où il les avait vus se cacher. S'arrêtant net devant ce qu'il croyait être leur planque, il cria alors à l'attention d'un collègue imaginaire :

« Mince, j'ai oublié la livraison des derniers beignets de la boulangerie ! C'est une nouveauté, les clients vont se jeter dessus dès que le marché sera ouvert, je devrais aller les chercher au plus vite, je t'en ferai gouter un, tu verras on a l'impression de croquer dans le royaume des dieux. »

Il reprit sa route lentement, en direction d'un petit entrepôt en haut d'une colline qu'il savait vide, il fit une pause pour reprendre des forces dans ses bras ankylosés et lorsqu'il souleva à nouveau la brouette, il lui sembla que le poids avait singulièrement changé, un travailleur ne devait pas vraiment sentir cela, mais lui et ses bras chétifs s'en rendaient bien compte.
Il continua son chemin en sifflotant et ferma la grande porte de l'entrepôt derrière lui.
C'était une remise à brouettes et Sanada remarqua avec plaisir qu'il n'y avait non seulement rien à voler ici, mais pas d'endroit pour fuir ou se cacher non plus.

- Allez, sortez de là ! Dit-il avec un ton le plus autoritaire possible, mais malgré quelques mouvements fugaces des fournitures, personne ne descendit.

Sanada décida de soulever la couverture, il craignait qu'ils aient sauté, bien que la douleur au niveau de ses bras indiquait le contraire. Heureusement pour lui, ils étaient là, se voyant découvert, ils se contentèrent de jeter un regard de défi au jeune homme avant que le plus grand des deux prenne la parole.

- On a rien fait. Vous avez pas de preuve !

- Et qu'est-ce que vous faisiez dans brouette alors, qui plus est au marché, qui est fermé-ci ? Ce n'est pas une heure pour des enfants ! Où sont vos parents ?

- Ils sont partis en mer, ils vont revenir, ils sont justes en retard de quelques semaines ! Du coup, on se débrouille moi et mon petit frère pour manger en attendant.

- On dit mon frère et….non non rien. Et pourquoi ne pas vous être présentés aux autorités du village ? Nous avons toutes les infrastructures pour vous faire vivre mieux en attendant le retour de vos parents. Pourquoi dormir dehors et voler ?

- C'est vrai ? Demanda le plus petit avec une lueur d'espoir. Ni-san, on pourrait peut-être écouter le monsieur et…

- Tais-toi ! L’interrompit l'ainé. Je t'ai dit de pas croire les adultes ! Ils sont fourbes et menteurs, s'en est encore un qui veut nous embarquer sur une île lointaine pour nous faire travailler, quant à toi, on est peut-être petit, mais on n'est pas naïfs et notre liberté, c'est tout ce qu'on a !

- Pas du tout ! s'exclama Sanada. Je veux juste vous…. Mais avant qu'il ait fini sa phrase, l'ainé s'était écrié « code rouge! » son petit frère jeta aussitôt une poudre orangé dans les yeux du jeune shinobi.

La sensation d'irritation lui couvrit la rétine pendant quelques secondes, assez de temps pour que le bruit de la porte qu'on enfonce indiquant que les garnements étaient en train de fuir se fasse entendre.

Sanada se frotta les yeux, il fallait faire vite, sinon, ils allaient encore lui filer entre les doigts.

Se précipitant à l'entrée de l'entrepôt il vit les deux enfants descendre le chemin en courant. Ils étaient rapides les bougres, sans doute porté par le vent de la liberté mêlé aux bourrasques de la peur.

Il regarda autour de lui et découvrit un petit chariot à quatre roues, il le poussa dans la descente et sauta dessus sans une once de réflexion.

Le paysage défilait de plus en plus vite à mesure que le chariot prenait de la vitesse et à la grande détresse de Sanada qui n'avait pas pensé à cela, il était aussi incontrôlable que rapide.
Il les visualisa en tentant de garder la tête froide, il n'avait plus que deux choix, tenter de sauter à pleine vitesse, ou les attraper pour les faire monter. Dans un geste qui le surprit lui-même et qui failli faire sauter son épaule, il attrapa le plus petit par le col et réussi à le monter à bord sans grabuge. A cette vision, l'ainé qui avait pris les devants se jeta sans hésiter pour rejoindre son frère.
Ils étaient maintenant tous les trois lancés sur un petit chariot qui servait à transporter le bois. Si tous les traits de Sanada semblaient dessiner l‘horreur et la panique, les deux petits, en revanche, semblaient enchantés de cette montée d'adrénaline et criaient cheveux au vent.
La route déserte devenait de plus en plus encombrée à mesure qu'ils s'approchaient du centre-ville, ils évitèrent des jambes avec une grande chance, mais cela ne pouvait pas durer s'ils continuaient à cette allure.

Sanada vit un petit rocher qui pouvait servir de tremplin sur la droite, avec de la chance, ils allaient atterrir dans les rizières, et donc, être trempés jusqu'au os, mais pas morts ni gravement blessés, ce qui était la priorité du jeune ninja à ce moment-là.
Au moment qu'il jugea le plus opportun il cria :

On se penche à droite !

Et la folle course du chariot se termina alors en grand vol plané.


Il entendit les cris de joies des deux enfants quand ils atterrirent sur un lit d'eau et une terre suffisamment meuble pour ne presque pas ressentir le choc.

- Wouhou ! Ça c'est de la folie! Dit le plus petit des frères. Le vol plané, c'est bien !

- Il faut m'écouter maintenant, il est temps de vous ramener à l'orphelinat de la ville, vous pourrez y apprendre plein de trucs et attendre en sécurité le retour de vos parents…

- Non, la liberté c'est mieux. Répondit l'ainé. Je suis pas un gamin, tu nous auras pas avec tes promesses.

- Ah, tu n'es pas un gamin ? Rétorqua Sanada. Mais tu appelles ça la liberté ? Faire courir des risques à ton petit frère pour un repas que tu pourrais avoir sans problème, c'est ça la liberté ? As-tu vraiment le choix de vivre comme ça ? c'est ça que tu aimes alors, grand garçon, être un hors-la-loi ? Mais dans la sécurité du village, à voler le travail des honnêtes gens, c'est quand même moins dangereux hein ? Si tu es pas un gamin comme tu le dis, tu n'auras pas à réfléchir longtemps. Personne ne te retiendra captif ici, tu auras ce qu'il faut pour vivre et une éducation pour apprendre un métier. Si tu ne veux pas t'engager à l'académie ninja, il y a des centaines d'autres métiers.

Mais faire courir le risque d'une arrestation à ton petit frère pour ton gout de la liberté, voilà ce qui n'est pas mature.
Je te laisse le choix, je ne veux plus courir après toi, la flemme. Alors voilà l'adresse de l'orphelinat en question, vas-y si tu veux, ou pars avec ton petit frère, mais tu ne peux rester au village à voler.
Ah, et cette descente était quand même d'enfer ! Allez, à bientôt peut-être, ou adieu.
Sois adulte puisque tu l'es, prend une décision.

Sur ces mots, il s'éloigna en remplissant sa pipe du peu d'herbe encore sèche qui lui restait. Il pria le pardon de £egok-Mino pour cette manipulation et ses faveurs pour la réussite de celle-ci.

Les prières se faisaient de plus en plus désespérées quand il entendit enfin :

- Attends, on vient avec toi.

Il s'arrêta, recracha lentement la fumée en regardant le ciel pour remercier les divinités de leur clémence à son égard et se retourna avec un grand sourire.
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