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Conclure un pacte. [PV Maho]

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Conclure un pacte. [PV Maho] Lun 22 Oct - 22:20
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Avantage perso:

Les Onryou ne veulent pas êtres trouvés.

Une ambition bien noble quand on voit tout ce qui se passe dans le Sekai, personnellement j'ai longtemps été une partisane de la neutralité du clan Kisho. Mais les choses ont changé, elles changent toujours au bout d'un moment, parfois en bien, souvent en mal, qu'importe, ce n'est pas ça qui est important. Je continue ma visite de la grande forêt d'Inari, essayant de faire la part des choses entre les propriétés des Nara et les possessions des Onryou ; les Nara ont techniquement la mainmise sur la forêt, mais ce n'est pas ce que disent les Onryou en restant cachés dedans.
C'est en grande partie pour cela que je suis venue presque, juste avec mon cheval et mon second, Nakai qui malgré la maladie qui le rend aussi hideux que brisé par le destin, s'avère être d'un grand secours. Enveloppé dans ses bandages et sa vieille cape de paille, il a l'air d'un pauvre et moi aussi, drapée dans un vêtement aussi identique qu'élimé par le temps et les précipitations, avec mon chapeau de campagne qui me donne l'impression d'être revenue au temps des maraudes. Dans une époque lointaine où j'avais des soldats à mes ordres et que je dirigeais une bande plutôt qu'un clan. Sans doutes parce que quelque part, c'est le cas ; dans cette forêt je viens proposer des alliances.
Des alliances avec des gens qui vivent dans les arbres, avec des joueurs de go et de shogi.
Après avoir proposer une alliance avec des gens qui veulent rester neutre et derrière un mur de soldats pour protéger les leurs, je vais me frotter à des guerriers.
Pas des militaires.
La nuance peut sembler faible, mais je n'ai jamais eu vent des tactiques de batailles rangées des Onryou, ils sont doués pour le combat, c'est tout ce que je retiens d'eux pour l'instant. A voir s'ils ont la discipline pour s'organiser et combattre l'Empire au sein d'une stratégie plus grande que la défense du territoire, mais j'ai foi en eux.

-Monte la tente. Je descends de cheval alors que nous arrivons dans une clairière. Nous sommes assez profondément dans la forêt et quelques temps à l'écart de la civilisation nous ferons du bien. Je vais faire un feu, je pense qu'ils arriveront bien assez tôt.

Les Onryou se méfient des étrangers, le bivouac ne passera pas inaperçu.
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Bien que supposément agents de l'ombre, les shinobis faisaient bien plus figure de super-stars dans la géopolitique du Sekaï. Leur puissance aidant, les guerriers mystiques étaient présents à tout niveau de la société, et bien des clans jouissaient d'une renommée mondiale. Lorsqu'on parlait d'Inari, on pensait souvent aux taciturnes Nara, connus aussi bien pour leur art sournois que pour leur immense intellect. Cependant une autre force dormait dans la grande forêt, un peuple bien plus ancien que les éleveurs de daims, mais qui s'était appliqué à disparaître, année après année, de l'inconscient collectif.
Hélas les mythes et les légendes s'assuraient que rien ne soit totalement oublié, et quand bien même ils tentèrent de s'ôter du présent, il y eut toujours quelqu'un pour se rappeler des Onryou. Maillon manquant entre l'homo-sapiens et la nature, ils habitaient au plus profond de la légendaire forêt, aussi discrets qu'un léopard, aussi féroces qu'un tigre.

Pour un non initié, ce territoire pouvait surement sembler désert, les habitations des autochtones se confondant parfaitement avec le squelette forestier. Seulement l'endroit abritait bien plus que des plantes et des animaux. Avançant à toute vitesse dans le royaume arboricole, un être flirtant entre l'homme et le singe traversait la forêt, l'Ouïe aiguisée, épluchant au scalpel le moindre son inhabituel.
La jeune femme n'avait pas tord en pensant qu'un feu attirerait l'attention, sauf qu'ici les flammes s'associaient bien souvent au danger. Elle n'eut pas à attendre bien longtemps, et la nuit tombait à peine, qu'elle était déjà observée. Sauf si elle possédait quelques sens extraordinaires, elle n'entendait surement rien d'autre que le vent jouant avec les branches. Seulement il y avait bien quelques choses dans les arbres alentours.
Le soleil déclinant suffisait à peine à éclairer cette partie de la forêt, les arbres gardant égoïstement pour eux la moindre lumière, laissant la pénombre s'installer dans les bas-fonds. Finalement décidée à agir, une forme noire s'extirpa des bois, atterrissant brutalement au centre du brasier, l'éteignant d'un coup sec. Un pelage de ténèbres, des yeux drapés d'or, c'était un grand singe noir qui se tenait désormais au centre même du campement. Plus fin qu'un gorille, bien plus épais que le reste des primates, il fixait d'un air régalien la demoiselle.

Au moins comme ça le doute était levé, la légende disait vrai : les Onryou pouvaient réellement se transformer en animal. Après avoir balayé ce feu indélicat, le Gardien avançait lentement vers l'inconnue, rendant volontairement ses pas étonnamment lourds, démonstration de force. Il l'observait avec la patience du prédateur, prêt à réagir au moindre mouvement suspect. Son but premier était de l'effrayer, mais si elle refusait de partir, il n'aurait aucun mal à se montrer plus "persuasif".
Impatient, le primate commençait à s'agiter, frappant violemment le sol. On aurait juré que ce dernier avait tremblé, mais était-ce réellement possible qu'un simple coup perturbasse la terre? Quoiqu'il en soit il la fixait toujours, les oreilles aux aguets, un léger grognement s'échappant de sa bouche. Alors brebis, assumais-tu réellement de te jeter ainsi dans l'antre de la bête?

Spoiler:
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-Bordel!

Je m'écarte d'un bond du centre du campement, me protégeant les yeux des éclats de braises qui jaillissent dans toutes les directions à cause de l’orang-outan qui vient d'atterrir sur l'unique source de lumière que j'avais. Evidemment Hisao démarre au quart de tour et en appel à ses talents en pyromancie pour transformer sa main en torche ; je distingue un peu mieux mon adversaire qui se livre à une tentative d'intimidation assez grossière. Le cheval hurle à la mort et tente de se soustraire au poteau auquel on l'a attaché, le primate ne fait rien pour arranger la situation et persévère dans l'esbroufe.
Loin de tout, personne ne nous entendra nous battre, si ce n'est les autres Onryou, s'ils sont tous comme lui je préfère remettre à plus tard le dialogue. Voir ne jamais revenir vu l'amabilité avec laquelle on m'accueille : depuis quand on tire à vue sur les étrangers? Même les Uchiha ne sont pas aussi nerveux sur les kunaïs.

-Nakai! Le cheval!
-Mais...
-Maintenant!


Mon second s'exécute et calmer ma monture. Il a encore de l'énergie pour un malade chronique, je remonte mes manches et me prépare à me battre ; s'il faut en venir aux mains pour s'extraire de cette situation, alors des coups seront échangés.
Je me recouvre de mon armure de cristal.

-Gardien de la forêt, je suis ici pour parler. Je ne souhaite pas me battre, pas contre toi, sauf si tu m'y obliges. Auquel cas.

Je lui fais avaler ses dents.
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D'expériences, une entrée aussi fracassante suffisait largement à faire déguerpir les simples colons. La plupart des intrus s'enfuyaient devant la rage du grand singe, le reste attaquait à vue d’œil, mais peu d'entre eux avaient démontré autant de calme que la jeune femme. Qu'importe la raison de sa venue, une personne réagissant aussi froidement face à l'adversité ne devait pas être négligée. D'ailleurs, le bras embrasé qui suivit la disparition du feu mit déjà l'Onryou sur la piste, les utilisateurs de ninjutsu n'étant pas chose commune dans cette contrée.
L'homme torche s'en alla calmer le cheval, laissant l'inconnue en tête à tête avec ce monstre. On pouvait dire qu'elle n'avait pas froid aux yeux, et elle ne tarda pas à démontrer pourquoi. Elle adoptait une posture défensive, ce qui en soit n'était clairement pas la meilleure tactique face à Maho, mais comment pouvait-elle le savoir? Ceci dit, loin d'exciter sa colère, la prochaine action de la demoiselle enflamma sa curiosité. Le Gardien savait bien que le ninjutsu pouvait faire des merveilles, mais jamais il n'avait vu une utilisation aussi fantaisiste de ce dernier. Aussi pure qu'une goutte de rosée, une peau cristalline se forma tout autour de la demoiselle, épousant sa silhouette en manteau divin, défiant sans aucun scrupule les lois du réel. Retrouvant pour quelques secondes l'émerveillement de l'enfance, le bête féroce brisa sa garde, ses muscles se relâchant tandis qu'il semblait presque hypnotisé par cet épiderme hors norme.

Lentement, sa silhouette se faisait moins grande, sa pilosité diminuait, l'imposant primate reprenait petit à petit une forme humaine. Son visage rocailleux ne laissait entrevoir aucune émotion, ce que contredisaient ses iris dorés, flamboyant de curiosité. Il ne quittait pas la demoiselle des yeux, laissant à ses autres sens le soin de contrôler les faits et gestes de l'autre individu. Pendant un moment, le silence s'emparait de l'entrevue, excitant les tensions et alimentant le mystère. Ceci dit, le métamorphe prit finalement la parole, sa voix calme et posée portant encore un arrière-goût de menace.

"Vous n'êtes assurément pas des colons, et vous me semblez assez différents de simples braconniers. Que faites-vous aussi profondément enfoncés dans la Grande forêt?"

Il parlait avec mesure, démontrant un calme qui confirmait que sa précédente intervention tenait bien plus d'une tentative d'intimidation que d'une véritable colère. Toutefois même s'il faisait de son mieux pour se montrer menaçant, il ne pouvait éteindre l'étincelle présente dans son regard, tandis qu'il fixait toujours plus intensément le miracle incantée par la demoiselle. De tous les Gardiens, Maho fut toujours le plus curieux, et aujourd'hui plus que jamais, ce délicieux défaut enivrait son esprit.
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Qu'est-ce que je fais dans la grande forêt?
Chercher des alliances et nouer le dialogue avec les Onryou je suppose, mais ça signifierait beaucoup de chose que de vouloir souder un accord avec eux, les guerriers de la forêt. Malgré le calme apparent de mon interlocuteur, je dénote une certaine menace que je n'apprécie pas, étant un peu lasse de cette hostilité apparente alors que je viens en paix, je relâche ma garde mais n'en garde pas moins un air contrarié par tout cela.
Les relations diplomatiques dans le sekai : on tape d'abord, on parle ensuite. Du moins, ça semble être le mot d'ordre si je me fie à tout ce que j'ai pu voir partout.

-Je viens en paix. J'ai craché ça comme j'aurais pu lui dire que je venais brûler sa maison, faire violer sa femme, torturer ses enfants et le réduire en esclavage. Un peu énervée par la démonstration de force, puis me radoucissant, je prends un ton plus calme. Je suis l'intendante du clan Kisho, Kisho Benkei. Je suis ici pour rencontrer les Onryou et nouer le dialogue. C'est à propos de l'Empire et de la situation dans le sekai.

Est-ce que j'ai vraiment foi en lui?
Juste après son numéro de singe? Non.
Je pense que si les Onryou sont isolationnistes à souhait, au point que les relations entres les Nara et eux soient gelées, ce n'est pas pour rien. Ils ne veulent pas qu'on les trouve, mais ça ne suffira pas à un moment donner ; le monde se mettra en branle sans eux et ils auront l'air bête, le jour où une armée de samouraï viendra encore toquer à leur forêt. Je ne suis pas venue dans l'optique de nouer une belle fraternité entre nos deux clans, ce serait à l'encontre des principes des Kishos. Plutôt voir comment les choses sont ici et tenter de négocier un pacte d'assistance mutuelle pour plus tard, mais pour ça il faut aussi qu'ils me tendent une perche.
Ce qui ne va pas être gagné s'ils sont tous aussi diplomates que lui.

-Je viens voir si vous êtes ouvert à avoir des relations et un agenda diplomatique avec le reste du monde, ou alors si l'autarcie continue de vous convenir.
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De toute évidence, mademoiselle n'avait point apprécié l'accueil. Maho le remarqua, se gardant bien cependant de regretter son entrée en scène. Au contraire, ce ton glaciale le faisait sourire. Il ignorait qui étaient ces Kisho, mais ici, un étranger était dans la plupart des cas source de soucis. La demoiselle ignorait tout d'Inari, elle ignorait qu'entre braconniers et colons, les Onryou se battaient quotidiennement pour simplement maintenir leur terre. Alors oui, princesse Benkei, si l'accueil t'avais brusquée, tu pouvais toujours faire demi-tour.
Néanmoins, le jeune fille eut le bon sens de ne pas étaler ostentatoirement sa fierté blessée, ce qui démontrait une certaine jugeote. Elle parla de l'Empire, éveillant par ce simple mot la curiosité du Gardien. Grâce à leur dernière campagne, le Pays du fer avait su ravivé la haine ancestrale du peuple des forêts à son égard. Le discret sourire de l'homme-singe avait disparu, le masque de la colère envahissant pour quelques secondes sa face.

"S'ouvrir au monde hein... Kisho Benkei, je ne te connais ni toi ni ton clan. Tu en revanche connais notre nom... Qui sont les Kisho, comment avez-vous entendu parler des Onryou? Et qui est cet homme?"

Colère et menace avaient disparu, laissant place au calme du souverain, et à une curiosité brûlante, presque enfantine. Tandis qu'il parlait, Maho avait légèrement pivoté, tenant à garder les deux individus dans son champs visuel.

"Beaucoup de gens à Inari aimeraient me voir mort. Vous comprendrez donc que je reste sur mes gardes."

Et oui étrangers, il vous faudra plus que de beaux mots pour gagner sa confiance. Des années de méfiances ne s'annulaient pas en un jour, et avant d'espérer atteindre le clan légendaire, il faudra déjà amadouer l'homme. Cela se passait surement différemment dans d'autres zones du Sekai, mais un Onryou ne saurait s'allier avec autre chose qu'un ami. Bienvenu dans un autre monde demoiselle. Prenant encore une fois la parole, le Gardien offrit cependant une lueur d'espoir à sa "convive".

"Ceci dit venir jusqu'ici pour me parler de l'Empire... J'avoue que cela m'intrigue."
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Il répond à mes questions par des questions, ignorant volontairement ma question à propos de l'agenda politique. Mon armure de cristal se désagrège au vent et je pince les lèvres, insatisfaite de ce que j'entends ; qu'il n'ait pas eu vent du clan Kisho pique mon honneur mais passons. Je dois avouer avoir du mal à comprendre sa question à propos de son clan, comment suis-je au courant qu'il existe? Très probablement parce que les chasseurs qui s'aventurent dans la forêt d'Inari n'en reviennent jamais, tout comme les bûcherons qui tentent de s'installer à proximité ont de mystérieux problèmes avec.
D'un coup, face à cette réponse je reconsidère tout mon plan machiavélique d'envahir le sekai en vingt cinq étapes. Parce que je suis littéralement en train de m'engueuler avec un gardien d'Inari (donc un membre de son corps diplomatique puisqu'il est le premier représentant des Onryou face à l'inconnu), torse poil et qui doit sentir un peu le fauve quand même. Sans compter qu'il a atterri cul sur les braises de mon feu de camp, qu'il m'a menacé et qu'il est à deux doigt de me menacer parce que j'ai eu le malheur de vouloir faire du camping face à lui.

-Meh! Une onomatopée qui résume parfaitement mon avis.

Fin...
J'imaginais dans une rêverie idiote presque romantique le clan Onryou comme une armée d'hommes virils et musclés qui se battent torse nu, mais... Je n'imaginais pas que ce soit la réalité. Parce que le glamour barbare ça va un temps, mais à un moment il ne faut pas déconner.
C'est quand même sacrément merdique d'avoir ça derrière soi quand on est aux commandes d'une délégation diplomatique.
Sans compter qu'il pose plus de questions qu'il ne pose de réponses.

-Eh bien le clan Kisho est un clan du Sekai. Cet homme est un homme de sexe masculin qui a une maladie contagieuse et je viens pour parler de l'Empire, en mal. A un moment donné, les gens vont apprendre les bonnes manières où ils vont se faire mettre. J'apporte des réponses développées et construites aux gens qui répondent à mes questions.
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Oh, la donzelle rejouait encore une fois la carte de la noble bafouée, ne prenant pas cette fois la peine de masquer son mécontentement. Son irascibilité n'arracha rien d'autre à l'Onryou qu'un sourire, tandis que lui aussi baissait sa garde. Oui, car même si elle avait piqué sa crise, elle eut toutefois la présence d'esprit de dissiper sa peau de cristal, témoignant ainsi de sa bonne foi. Il fallait le reconnaître, ces gens étaient peut-être réellement ce qu'ils prétendaient être, et auquel cas l'accueil musclé n'était sans doute pas un acte de haute diplomatie. Seulement la Gardien n'avait nullement honte de ses origines. On les traitait souvent de bêtes, sauf que pour eux, il n'y avait aucune honte à se comporter comme la faune. Ils se sentaient d'ailleurs souvent bien plus proches de l'animal que de l'humain. Si cette kunoïchi était déjà déroutée par cette simple rencontre, il valait peut être mieux qu'elle fasse demi-tour.
Heureusement, contrairement à elle, Maho ne se montrait pas si susceptible. L'insulte masquée n'alimenta rien d'autre qu'un sourire en coin, qu'il peinait à dissimuler. Sans doute avait-il bafoué une centaine de règles de bienséances, ses quelques voyages dans le reste du Sekai lui ayant déjà démontré à quel point sa culture différait de celles du monde moderne. Oui, les Onryou étaient bloqués dans le passé, et l'homme-singe constatait tristement au fond de lui même, par cette rencontre, que lui-même n'échappait pas à cette règle.

Heureusement, le futur n'était pas gravé dans la pierre. Quittant son rictus moqueur pour un sourire plus avenant, Maho reporta toute son attention vers l'émissaire, avançant vers elle tandis qu'il laissait volontairement l'autre type hors de son champs de vision. Cela ne représentait surement rien pour eux, mais pour un animal, cela signifiait qu'il leur accordait, momentanément, une parcelle de confiance. Evidemment son ouïe aiguisée lui signalerait un quelconque danger, si jamais la situation devenait hors de contrôle. Pour l'instant il se tenait face la dame, sans doute un peu trop, mais elle pouvait toujours reculer si cela la dérangeait.

"Je reconnais sans soucis la rudesse de mon accueil. Je ne m'excuserai pas pour cela, mais je peux corriger quelques détails. Je suis Onryou Maho, Gardien d'Inari, héritier du singe."

Ceci fait il fit un petit bond en arrière, laissant un peu d'air à Benkei, se réceptionnant sur les mains avant de s'asseoir en tailleur. Son sourire disparut, tandis qu'un ton plus sérieux, sans pour autant être solennel, emplit sa voix.

"Je ne peux pas parler pour l'ensemble des Onryou, mais en ce qui me concerne, je place notre futur dans l'ouverture, et non dans l'isolement. Une respiration plus tard, son ton reprit une couleur plus joviale. Développée et construite, bravo?"

Oui, il la taquinait, son air faussement interrogatif ne trompant personne. Ceci dit elle l'avait insulté sur son territoire, alors elle pouvait bien souffrir quelques gamineries non? Surtout que celles-ci ne durèrent point car, encore une fois, le Gardien prit le pas sur le singe. Sa voix était claire et légèrement insistante, prouvant que le Pays du fer était un excellent moyen d'éveiller son intérêt.

"Et donc... l'Empire?"
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Il s'approche de moi, mon odorat prend le relais pour confirmer mes suppositions ; cette odeur ! Je ne saurais même pas comment la décrire, un peu comme si après avoir pris un bon chaud, il était partie se baigner dans une douve un lendemain de bataille (mélange d'urine, de sang, de cadavres et de fluides dont je préfère taire le nom). Ou alors c'est la transformation en singe qui lui donne un tel relent de fauve, je préfère ne pas savoir.
Je ne cache pas mon roulement d'yeux lorsqu'il s'approche de moi.
Quel soulagement quand il s'éloigne.
Je note scrupuleusement le fait qu'il ne s'excuse de rien et en semble presque fier.
Quant au reste de ses paroles, je ne tiens même à commenter le niveau tellement j'ai la sensation de le relever. J'imagine que je pourrai laisser mon second négocier, mais ce serait cruel que d'infliger ça à un malade chronique ; je l'ai traîné hors de son exil de ninja infirme, ce n'est pas pour lui faire subir ce que je suis censée subir. Par Amaterasu en personne que la diplomatie peut être une épreuve parfois, lorsqu'on ne prend pas le thé avec un interlocuteur correct, on sait déjà que ça va être une longue journée.

-L'Empire s'agite du côté de l'Enclave, des rumeurs courent sur le fait qu'il préparerait des choses du côté de la vallée d'Enokizu, je ne peux rien confirmer mais... Vous avez déjà eu un échantillon de ce que l'Empire peut faire lors de sa tentative de conquête d'Inari non? Je suis ici pour savoir si dans l'éventualité d'une alliance entre les différents clans du Sekai les Onryou seraient intéressés par l'idée d'en être. L'union fait la force, surtout contre l'Empire où il faudra tous se mobiliser si nous voulons en réchapper. C'est tout ce que j'avais à dire. Je me permets juste de rajouter une dernière chose. Je n'attends pas de réponse immédiatement, je viens uniquement sonder en vue de quelque chose de plus grand.
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Il avait fait des efforts pour ajuster son comportement, tentant de deviner les attentes de la demoiselle, et d'y répondre sans se compromettre. Dommage qu'on ne pouvait en dire autant pour l'émissaire. Était-ce réellement étonnant qu'un peuple connu et reconnu pour vivre, depuis des centaines d'années, seul en pleine forêt manquasse des codes du commun? Ce roulement d’œil n'échappa pas à son regard, ni l'antipathie de plus en plus évidente qu'elle éprouvait à son égard. Dans quel monde vivait-elle au juste? Cela fonctionnait surement différemment chez les Kisho, mais pourquoi donc s'évertuer à en faire son allié si l'homme-singe la répugnait tant que ça?
L'Onryou ne riait plus, sa malice laissant place à un regard froid. Il estimait avoir suffisamment supporté le mépris de cette gamine, et si ce n'était pour la pertinence de ses propos, il l'aurait déjà chassé elle et son loqueteux compagnon. Cependant elle n'avait pas tord. Son peuple avait effectivement subit non sans peine les exubérances de l'Empire, et même s'ils en étaient sortis victorieux, rien ne promettait qu'une nouvelle rencontre aurait la même issue. La nation du Fer pouvait se montrer répugnante, mais on ne pouvait nier sa force. Machine infernale, la contrée des samouraï avait la puissance nécessaire à ses ambitions.

"J'ai en effet personnellement vu l'Empire à l'oeuvre, et je ne peux hélas nier sa puissance. Je pense également qu'une alliance ne serait pas superflue, et si ça ne tenait qu'à moi, cela ferait longtemps que nous aurions quitté notre autarcie. Cependant avec un peu d'effort, il serait possible de convaincre l'ensemble des Onryou."

Sa voix reflétait la froideur de son attitude, sans pour autant laisser filtrer une quelconque animosité. On pouvait toutefois sentir que quelque chose le dérangeait, et que cette chose provenait de son interlocutrice. Sa prochaine intervention expliqua cet sensation.

"Ceci dit en ce qui vous concerne, il est assez évident que je vous incommode. Nous sommes ce que nous sommes, et si cela vous dérange à ce point, je suppose qu'il est inutile d'espérer une quelconque alliance non? J'ignore comment cela fonctionne pour les Kisho, mais ici on essaie de comprendre ses alliés, leurs coutumes, leur façon de faire, plutôt que de jouer la princesse effarouchée."

Il finit son sermon sur une inspiration, la bouche à demi-close, ayant de lui-même censuré la suite. Cela ne servait à rien d'insister, elle avait surement compris qu'elle pouvait substituer son mépris au balais coincé non loin de son coccyx. Après tout elle était venu les chercher, aussi si sa présence lui était à ce point insupportable, elle pouvait toujours repartir. Il la fixait du regard, la même froideur habitant son visage. Elle avait sa réponse, et ni elle ni lui ne souhaitait prolonger cette "entrevue", aussi attendait-il sagement qu'elle s'en aille. L'idée de cette alliance lui plaisait énormément, mais s'offrir ainsi au premier venu n'était pas la solution. Oui, les prétendants étaient rares, mais le premier allié des Onryou se devait d'être exemplaire. Soyons francs, pour l'instant, c'était plutôt mal parti.
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Ici on essaie de comprendre ses alliés.

Je-m'en-fous. C'est ce que je pense tout haut, mais que je ne dis pas même tout bas. Ça risquerait d'être le crachat qui fait déborder le vase.

C'est à ce moment précis que je me rappel d'une chose essentiel : les Kishos font partie des rares clans à savoir distinguer l'émotionnel de la logique, la sympathie du pragmatisme. Nous savons que les coïncidences n'existent pas et que ce sont des gestes du destin que l'on ne sait comment interpréter, des actes d'autres stratèges qui essaient de s'imposer sur l'échiquier du Sekai. Pour nous un ennemi peut devenir un allié, un allié peut devenir un ennemi.
Nous savons que les trahisons proviennent toujours des amis et des alliés, c'est une constatation très simple mais très peu la font. Tout comme la distinction entre un ami et un allié.
Un ami c'est une épaule sur laquelle pleurer en temps de paix autant qu'en temps de guerre, c'est une personne avec qui on partage des bons moments et qui nous est incroyablement loyal. Ce sont des gens sur qui on peut compter même si nous tombons au fond du gouffre.
Un allié est une personne qu'on fréquente car il y a des intérêts communs en jeu, ce sont des gens qui sont dans nos rangs parce qu'ils y trouvent leur compte. Ils peuvent être souriants ou grincheux, cons ou malins, la seule chose qui importe c'est qu'ils sont du bon côté du sabre et de l'arc. Ils peuvent disparaître du jour au lendemain, ils peuvent rester à nos côtés plus longtemps que des amis par chance ou utilité, mais ce ne sont pas des gens qu'on cotoie pour leur personne.
Je côtoie mes amis pour ce qu'ils sont.
Je côtoie mes alliés pour ce qu'ils font.
Mais bon, il faut que je garde à l'esprit que ce n'est pas le cas de tout le monde.

-D'accord. J'encaisse l'attaque ad-hominem sans broncher. C'est une frappe au ras des pâquerettes après tout. Je ne suis pas là pour être votre amie, vous débarquez parez au combat et prêt à m'attaquer sans aucune sommation. Vous croyez que j'ai envie de partager votre culture? Sa culture elle pue en plus. (C'était parfaitement gratuit j'assume.) Mais bon, puisqu'on est dans le rapport de force, je vais rabaisser mon niveau de langage. A vrai dire, j'en aie rien à foutre de ce que vous êtes. Vous pourriez vous tartinez le visage avec vos excréments et vous glisser des plumes de coq entre les fesses en hurlant devant la pleine lune que je m'en foutrais. Vous faites ce que vous voulez chez vous. Votre culture je n'en veux pas parce que j'ai déjà la mienne, je m'en fous, elle me passe par dessus la tête. Je ne suis pas ici pour vous offrir un faux sourire hypocrite de diplomate. Ni même vous dire que toute culture se vaut et tenir votre pire chiard dans mes bras et dire qu'il est mignon, alors que ce n'est un secret pour personne qu'il a été bercé trop près du mur et que même sa mère a envie de l'abandonner aux loups. Je me racle la gorge. Je suis là parce qu'on n'aime pas l'Empire, que votre passe temps favori est comme le mien de casser des gueules et que Tetsu lorgne sur nos contrées. Si ça vous fait bander d'avoir des gens ouverts à toutes les cultures tant mieux pour vous, moi je suis là pour vous proposer quelque chose de très basique, parce que ma culture je l'aime et que j'ai envie de la défendre. Vous aussi d'ailleurs sinon vous m'auriez déjà chasser de vos terres. J'hésite sur la suite, puis me ressaisit. Je suis là pour m'assurer que si un Tetsujin entre à Inari ou l'Enclave, il y ait tellement de samouraï morts que l'herbe repousse rouge. C'est ça l'idée de base, si ensuite vous êtes partant on accordera nos instruments.

Je mets les mains à ma ceinture.

-Le clan Kisho s'est constitué par des types qui n'avaient cure des convenances, qui ont décidé de se servir de leurs fléaux pour battre des samouraïs avec plutôt que du riz et d'utiliser leurs serpes pour massacrer des bandits. Je ne vais pas s... J'allais dire "singer" mais compte tenu de mon interlocuteur ça pourrait être mal interprété. Faire semblant d'être gentille ; vous m'avez accueilli les armes aux poings et avec un ton grave. Nous sommes des soldats, je ne vais pas vous tendre un os en vous demandant s'il a bon goût, nous avons un but commun et si nous nous alignons ça fait de nous des alliés. Le jour où l'un se fait attaquer, l'autre débarque, massacre toutes les bannières impériales par derrière et voilà. L'amitié, les bons sentiments et tout ça je m'en tamponne. Je suis énervée, je suis salée. On deviendra ami plus tard, par exemple en prenant le thé au bord d'une rivière, mais pas quand il y a une putain de nation qui complote pour nous envahir. Il y a plus important à faire.
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Lorsqu'on excellait dans un domaine, lorsqu'on s'extirpait par le talent ou l'effort de la médiocrité, l'on connaissait forcément ce sentiment. Soldat ayant bien trop de fois savourer la victoire, Maho assumait totalement son égo, considérant sa fierté comme un étendard plutôt que comme quelque chose à abattre. Il profitait suffisamment de cette vertu pour savoir la reconnaître, et en ce moment, la demoiselle s'y noyait à plein bras. Seulement voila, il y avait une différence entre le narcissisme du nobliau gâté par la chance, et la fierté forgée au gré des batailles. La diplomate avait jusqu'alors montré beaucoup du premier, il était temps qu'elle témoigne du second.
Le Gardien reconnaissait sans peine son audace, mais également son courage, elle qui soutenait sans sourciller le regard glacial d'un prédateur. Malgré ses insultes, elle ne manquait pas d'intérêt à ses yeux, et la suite ne fit que confirmer cette sensation.

Exquise.

La lionne montrait des crocs, quittant ses miaulements à peine murmurés pour un véritable rugissement. Elle parlait sans filtres, cherchant sans doute à blesser son interlocuteur, sauf que ce dernier ne s'offusquait point. Au contraire, la surprise laissa rapidement place à un léger sourire, tandis que la malice du singe remplaçait sa précédente froideur.
Le silence accueillit d'abord la fin de son énoncé, brève suspension où la tension se faisait toujours plus palpable. Puis un soupir retentit, évoluant rapidement en un rire discret, bref, sincère. Le Gardien ne se moquait pas tant d'elle que de cette situation, constatant non sans ironie jusqu'où était allé un simple malentendu. Tant pis pour l'échange humain, il était temps de se comporter en ninja.

"Tu as raison, nous n'avons pas besoin d'être amis."

Sa voix bien que ferme n'était pas particulièrement sèche, bien au contraire, Maho avait décidé de faire le premier pas. Nonobstant son sale caractère, Benkei tenait des propos alléchant. De plus malgré son mépris évidant elle était toujours là, ce qui donnait un peu plus de poids à ses mots.

"Nous sommes d'accords sur un point. Si l'empire venait à se montrer trop gourmand, il faudrait effectivement s'assurer que l'herbe repousse rouge. Une alliance est envisageable, voir même désirable. Ceci dit si pour vous cela ne pose aucun problème de risquer vos vies pour de parfaits inconnus, mon clan est hélas bien plus naïf sur ce point. Que vous ne souhaitez pas connaître ma culture, je l'ai bien compris, cela n'est toutefois pas réciproque. Je veux en savoir plus à votre sujet."

Ayant terminé sa phrase, l'Onryou s'éloigna de quelque pas de la dame, lui lâchant un sourire en coin. Il positionna son bras droit semi-tendu vers elle, la paume de la main vers le ciel, les doigts liés les un aux autres. Sa posture s'ajusta, il offrait déjà son profil afin de devenir une cible plus fine. N'importe qui l'aurait compris : il s'apprêtait au combat.

"Commençons donc par évaluer notre force. Après tout aucun de nous deux ne souhaite se retrouver avec une armée d'incapables à ses côtés. Je sais que tu t'en fous complètement de nos coutumes, mais tant que tu te trouves sur notre territoire, tu devras t'y plier. Aussi afin d'éviter tout malentendu sache qu'ici, fuir un duel est signe de lâcheté. Nous savons faire preuve de ruse, mais nous n'acceptons pas les lâches."

Maho tourna alors son regard vers le second Kisho. Il n'avait pas oublié cet homme, mais ce dernier s'était tant mis en retrait qu'il n'avait pas jugé nécessaire de le considérer. Seulement en ce moment il pouvait avoir son utilité.

"Sois sans inquiétude, je ne la blesserai pas outre-mesure. D'ailleurs je vois que tu maîtrises les flammes. Je suis habitué à l'obscurité, j'ignore s'il en est de même pour ta compagne. Éclaire là tant que tu le souhaites, tant que tu peux maîtriser ton feu."

Il reposa son attention vers la gamine, l'amour du combat illuminant ses traits. Malgré lui sa voix se fit moqueuse, la malice du singe n'étant jamais très loin.

"Kisho Benkeï, je tacherai de ne pas trop t’abîmer. Je ne t'en voudrai pas ceci dit si tu ne te retiens pas. D'ailleurs tu n'en auras surement pas l'occasion. Je t'attend princesse."
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Le langage des armes?
Très bien, je me déleste de ma veste et retrousse mes manches alors que le primate se met en position de combat, il veut se battre? Parfait. Je fais signe à Nakai de nous illuminer, il se transforme en torche humaine et plonge dans la lumière cette clairière.
Le singe s'attend à une performance piètre j'imagine, que je vais me retenir pour ses beaux yeux, sous prétexte que nous avons une alliance à faire je ne vais pas délivrer une prestation convaincante. Je vais me battre, je vais le faire saigner et je vais saigner, c'est en se battant qu'on découvre la valeur de quelqu'un et jusque où vont ses convictions. Je vais lui montrer que l'Enclave passe avant ma petite personne, j'attrape mes parchemins de tir et salue mon adversaire d'une courbette avant de me mettre en garde.

-Inutile de se retenir ; nous verrons bien assez tôt quand l'autre n'en pourra plus.

Il y a une autre raison à tant d'audace ; plus que l'envie de lui faire pisser le sang, c'est aussi un moyen de tâter le terrain en vue de la force moyenne des gardiens d'Inari. Après tout s'il fait partie de ceux qui sont en premières lignes, autant voir ce qu'il vaut, pour ça rien de tel que de faire monter les enjeux d'un cran. La première ligne c'est la formation la plus importante, c'est celle qui encaisse tout au début de la bataille, la charge meurtrière et qui doit tenir bon.
Je laisse le chakra affluer dans mon corps, j'ai un frisson en sentant toute mon énergie se manifester, j'ai des réserves assez maigres mais je sais rationner mes forces. Mon Ki pour citer les samouraïs du pays du fer.
Vindic hurlerait sans doutes une injure en déployant ses parchemins, mais j'ai ma propre façon d'ouvrir la danse.

-Les meilleurs soldats se battent non pas parce qu'ils haissent ce qu'il y a en face d'eux mais parce qu'ils aiment ce qu'il y a derrière eux. Prouvez moi que vous aimez Inari! Je déroule le premier parchemin.

Le sceau de stockage s'illumine d'un éclair rose avant de voler en éclat, c'est un orage d'acier qui est projeté sur le Onryou, le papier vomit toute sa ferraille en hurlant une explosion qui me fait frémir. Mon bras chauffe d'un coup sous l'emprise du chakra qui a rompu le sceau. Dès la fin de la grêle métallique, je le lâche au sol avant de passer au second, attendant de relocaliser le gardien de la forêt avant de lui balancer une deuxième salve, une fois certaine qu'il esquivé, encaissé ou paré. Deuxième service, je profite de la distance moyenne entre lui et moi pour lui mettre sa dose avant le contact, qui je n'en doute pas, sera à son avantage vu son gabarit.
Mais je m'en fous, il est là pour me cogner, je n'attends que ça.

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Qu'importe leurs différences, ils restaient des soldats. Même si les mots avaient failli à transmettre leurs messages, ils leur restaient la voie des armes. Fidèle à elle-même, la demoiselle ne montra pas l'ombre d'un doute, ignorant royalement la moquerie du singe pour se concentrer sur le moment présent. Sa détermination était palpable, forçant le Gardien à ne pas la sous-estimer.
Après une brève salutation, elle ouvrit la danse, substituant au pas de valse une tempête d'acier. Non elle ne rigolait pas, forçant l'homme-singe à montrer un des ses principaux atouts dès le début du combat. Il y avait surement d'autres solutions, mais bien qu'il ne manquait ni d'expérience ni de tactique, Maho n'était pas exactement le plus brillant des stratèges. Aussi juste avant que les projectiles ne boutassent sa chair, son épiderme prit une couleur ébène, les bouts de métal heurtant leur cible sans infliger le moindre dégât. Un vent puissant pouvait arracher les grand chênes, mais il restait impuissant devant la montagne.

Ne souhaitant point exhiber une de ses meilleures défenses, l'homme-singe annula sa technique aussitôt que le dernier morceau de ferraille eut finit sa course. Il se doutait bien que son adversaire n'en resterait pas là, aussi se contentait-il de marcher vers elle, observant calmement sa proie. Déception. Il savait qu'elle avait une piètre opinion de lui, mais pensait-elle réellement qu'il était à ce point stupide? Même lui pouvait reconnaître un mouvement lorsqu'il l'avait déjà subit, et alors qu'elle invoqua de nouveau la tempête d'acier, Maho posa subitement ses mains au sol. Aucun mudra, la surprise n'en serait que plus grande.
Parfait exemple de géométrie, le carré de terre dont la Kisho était le centre s'enfonça brutalement dans le sol, abrégeant ainsi la tempête de fer qui se retrouvait à frapper les couches inférieures de la terre. Le carré était suffisamment large pour que son hôte ne puisse pas toucher deux bords opposés en même temps, et suffisamment profond pour que même un brillant alpiniste n'en sorte pas en quelques secondes.

De son côté, dès que le Gardien eut touché le sol il bondit à toute vitesse vers Benkei. Malgré sa vitesse de réaction, il n'avait toutefois pas pu stopper l'assaut dès le départ. Serrant les dents, il se contenta de protéger son visage avec ses avants-bras, encaissant les quelques projectiles qui avaient échappé au tombeau tellurique. Il se doutait bien que la belle ne mettrait pas beaucoup de temps à s'extirper de ce piège, aussi fonçait-il à toute vitesse vers sa position. Après tout qu'importe son adversaire, nul n'égalait un Onryou au corps à corps.
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Je recule, le Onryou me fonce dessus en faisant fit des derniers kunaïs qui viennent l'écharper, je tape le bout de mes bottes d'une impulsion de chakra avant de reculer. En commençant à courir à la verticale, je forme un tampon de cristal sur mon bras et me l'enfonce au niveau de la cuisse, j'ai une décharge d'énergie pure qui me parcourt.
Cette sensation à mi chemin entre l'extase et la curée subit, mon corps corps entier qui bouillie d'exaltation alors que je sens mes réflexes se raffermir. Je me retourne avant d'apercevoir le singe à la surface, j'ai l'impression de percevoir le temps au ralenti par rapport à d'habitude, mon coeur qui s'agite dans ma poitrine alors que j'ai cette sensation d'être sereine.
Je me retourne, mes jambes se plient avant de se détendre comme des ressorts, je cours en direction de la surface avec une rapidité qui ne peut se soupçonner pour ceux étrangers à mes techniques. Les arcanes d'une Kisho sont ceux à quoi on mesure sa force, le Onryou n'est pas au bout de ses surprises.

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Comme il l'avait espéré, même une kunoïchi ne pouvait s'extirper trop rapidement de ce piège. Pourtant le jeune femme ne manquait pas de réserve. Il ne l'aurait jamais deviné en l'observant, mais sa vitesse égalait la sienne, et il eut le déplaisir de la voir atteindre les bords du fossé alors que lui même peinait encore à réduire la distance. Non, on pouvait le battre en tactique, mais personne n'égalerait ses capacités!

"Jamais."

Le sentencieux avertissement ne fut pas clamé, cela ne l'empêcha pas moins de résonner au travers de la forêt. Quoi de plus normal, Inari ne saurait brimer la voix de son enfant.
Démontrant son ascendance simiesque, le Gardien bondit en avant, ses poings fermés chargeant sa puissance avant de heurter violemment le sol. Son chakra se mêlant à sa force naturelle, le coup faisant vibrer la terre, détruisant à la fois les contours du carré et les rebords du trou. Pareille force pouvait sembler colossale, mais cette fois l'Onryou devait ce prodige à l'usage du ninjutsu. La terre ainsi fracturée arrivait avec son lot de débris, et ce fut une véritable pluie de roche qui s'abattit sur Benkei.
Dans un élan de pitié, Maho se mit presque à espérer qu'elle soit parvenue à s'extirper du trou, ce dernier s'étant désormais transformer en un cimetière de roches et de gravats. Bien sûr cet épisode ne dura qu'un instant, car déjà le prédateur se remettait en chasse. Habitué à la traque, il ne souffrait nullement du nuage de poussière ayant recouvert la scène. Son ouïe dépassait de loin celle du commun des mortels, et il avait eut tout une vie de chasse et de pistage pour apprendre à s'en servir. Au moment même ou sa cible fera un son suffisamment convainquant prouvant sa survie, il lui lancerait un kunaï, un joli parchemin explosif ayant été enroulé autour de celui-ci afin de palier à un éventuel manque de précision.
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Cours.
Cours plus vite.
COURS TRÈS VITE!
Les gravats commencent déjà à retomber quand mes doigts touchent le rebord, puis les pierres s'abattent sur moi alors que je tente d'un dernier coup de pied vers le haut de me hisser à la surface. La frappe fait son effet mais le résultat que j'escomptais moi n'est pas à la hauteur, je retombe dans le trou, je me casse la gueule en bas. Putain.
Baise quand tu peux. Mange quand tu peux. Bois quand tu peux. Parce que quand tu voudras, tu pourras peut-être pas. Cette phrase, c'est moi qui l'ait dite.
Dire que si j'avais eu de meilleurs choix de carrière, j'aurais pu être dans les bras de Yoh en train de comprendre à quel point l'enrichi en calcium pouvait être un bon choix de relation. Mais non, au lieu de ça j'ai préféré faire la pute avec lui, pas dans le bon sens du terme. Je hurlerai bien de douleur quand une pierre m'écrase la jambe, mais ça sous entendrait une chose ; que je n'ai déjà pas mal et que je n'ai pas déjà crié tout mon soul dans ce foutu trou. Le souffle coupé, je suis obligé de prendre une inspiration douloureuse avant de hurler à la mort.
Heureusement que j'avais l'armure Shoton pour me protéger du gros de la caillasse, sinon je serais morte.
J'ai envoyé tellement de cristal autour de moi que je n'arrive même plus à voir la lumière, je suis dans une chrysalide d'émeraudes, incapable de discerner autour de moi ce qui se passe.
Je n'ai qu'une vague idée de ce que je suis censée faire, merci mon intelligence hors norme. Je n'entends pas les bruits de pas à l'extérieur du trou, je les devine. Pas ceux du Onryou, celle de l'autre face de mon imagination, mon côté pervers dépravé qui se dissimule habilement sous des autours aussi vrais que nature.

-ISDA! Crier me fait souffrir le martyr malgré la coque qui n'a pas eu le temps de se déployer partout. Subir l'étreinte ultra sauvage de Yoh-Yoh aurait été plus agréable je pense, quoique.

En fait si, le pire qu'il aurait pu me faire aurait été de me cogner la tête contre l'oreiller ou un truc comme ça.

-ISDA! A L'AIDE! JE SUIS AU FOND. AU SECOURS QUELQU'UN!

J'emmerde ce combat, c'est la première fois et dernière fois que je fais ça.
Je suis quelques octaves trop bas.
Je m'en fous.

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Chose promise, chose due! Se trouvant à l’aspic de sa concentration, l'Onryou réagit dès qu'il entendit un signe de vie valable. Dans le cas présent, des bruits de pas à l'extérieure du trou attirèrent son attention, son Kunaï s'envolant donc dans la seconde, explosant lorsqu'il arriva au contact de cette supposée source de bruit. Cela s'avéra rapidement être une erreur, puisque la voix de son adversaire ne tarda pas à se faire entendre...

Un troisième étranger?


Cette pensée s'imposa d'elle-même à l'esprit du Gardien, même s'il n'avait pour l'instant pas encore l'occasion de confirmer ses dires. Il ignorait le comment du stratagème, mais en réalité cela importait peu. Déjà il s'élançait à la rencontre de la nouvelle invitée, profitant de l'éclaircissement du nuage pour repérer sa silhouette.
Oui, l'écran de fumée disparaissait, révélant un autre imprévu à la situation. L'Onryou s'était bien rendu à la rencontre des bruits de pas, pourtant une autre version de lui-même se tenait toujours aux abords du gouffre, les sens en aguets, guettant le moindre signe de vie de la Kisho ensevelie. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que le primate avait profité de la poussière en suspension pour discrètement invoquer un clone, par-contre discerner la copie de l'original s'avérait une énigme plus tordue.

L'affrontement eut donc droit à un temps de pause, un des Gardiens observant calmement aux bords du gouffre, tandis que l'autre interceptait la course de l'inconnue. Attaquer sans savoir aurait été plus que stupide, ainsi les jumeaux improvisés optèrent pour l'observation. De toute-façon l'explosion du parchemin aidant, la lumière des flammes reprenait peu à peu ses droits, éclairant autant la scène que les intentions des différents acteurs.
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Sifflement dans l'air.
Le cristal m'enveloppe totalement alors que le parchemin explosif me rend compte, l'explosion souffle la fumée et la poussière soulevée par les pierres. M'arrachant à la brume de scories m'enveloppant, alors que les diamants roses qui me constituent une seconde peau n'ont pas subi une égratignure de l'explosion, mes pieds bien ancrés au sol grâce au chakra. Quant aux deux Onryou qui me font face, je siffle Isda.

-Ah. Ok, j'arrête. Elle se dégage des roches.

J'avais espérer que le singe ne se prenne de pitié pour la pauvre parodie de blessée au fond du trou que j'avais produit, mais il est plus intelligent qu'il n'en n'a l'air. Ou plus inhumain. Il faudra que je clarifie ce détails avant qu'une alliance militaire ne soit conçu j'imagine. Non pas que je porte un jugement de valeurs si sa façon d'appréhender le combat, mais à ne pas faire de prisonniers on ne fait qu'inciter l'ennemi à se battre plus vaillamment, une bête acculée se bât bien plus violemment qu'un animal qui pense encore avoir une chance de s'en sortir.

-Vous méritez votre réputation. Mais je suggère que nous arrêtions ici ; j'ai de la route à faire jusque l'Enclave et il serait peu avisée pour moi que de me battre jusqu'à m'effondrer au sol, vomissant mes tripes. Je dois garder des forces pour le voyage de retour.


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La brume sableuse se dissipa, ôtant le rideau sur un astucieux stratagème. En soit les merveilles du clonage ne lui étaient pas inconnues, mais jamais il n'avait vu de miracle aussi parfait que celui présent sous ses yeux. Pour tout dire il y avait deux joyaux s'offrant à son regard.
Le premier n'était pas une surprise, puisqu'il avait déjà pu le contempler auparavant. Encore une fois, la Kisho avait invoqué sa fameuse peau scintillante. Les arts shinobis étaient aussi variés que les astres célestes, mais peu pouvaient se vanter d'en égaler la beauté. Les pierres précieuses avaient de tout temps possédé cette capacité à séduire l'être humain et, malgré son éducation atypique, Maho n'échappait pas à la règle. Quand bien même son clone se tenait déjà en face de Benkeï, l'orignal détourna les yeux, désireux de contempler plus longuement cette merveille d'artisanat. En tout cas si on ne pouvait pas dire que son caractère avait quoique ce soit d'aimable, la demoiselle détenait au moins le sens du spectacle!
La seconde fut moins impressionnante, puisqu'il s'agissait ni plus ni moins d'une sorte de clone, bien qu'il semblait y avoir un peu plus que ça derrière ce tour de magie. En général les clones se ressemblaient, or même si leurs voix restaient similaires, les deux jeunes femmes différaient en de nombreux points.

Au final aucun des deux ne parvint à arracher la victoire, ce qui pour l'Onryou sonnait étrangement comme une défaite. Il n'appréciait guère de laisser les choses aussi inachevées, mais même dans l'excitation de la bataille, il n'avait pas complètement perdu son sang froid. Le but de l'affrontement ne fut jamais de savoir qui avait le plus gros kunaï. Ce duel devait combler le fossé créé par leur communication désastreuse. En soit Maho pensait toujours que la sois-disant diplomate était prétentieuse coincée, mais cela n'était plus la seule image qu'il avait d'elle.
Après cet interlude, ils se connaissaient en tant que soldats, même si les présentations furent de courtes durées. Peut-être était-il temps de briser l'autarcie des Onryou. L'idée excitait énormément le Gardien des sages, même s'il savait que le plus grand obstacle sera toujours le même : convaincre les siens.

"Et tu ne te défends pas trop mal. Les Onryou respectent la Force, qu'elle s'exprime par la simple puissance brute ou par le tranchant de l'esprit. Je pense qu'il ne sera pas impossible de convaincre les tribus. En tout cas, même si je ne peux pas faire de promesse, je m'assurerai que la proposition des Kisho soit à fois entendue, et étudiée sans préjugés."

Maho ne souriait pas, chose assez rare, mais il ne dégageait pas la moindre animosité. On pouvait sentir clairement que quelque chose avait changé. Il ne traitait plus son interlocutrice comme une gamine gâtée, ou comme une vielle femme grincheuse. Il ne la considérait plus seulement pour ses mots, mais également pour ses actes. Chaque culture avait son rapport à la parole. Pour les enfants d'Inari, celle-ci restait bien évidemment de loin inférieure aux actes.
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